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TOUT LE PLAISIR LEUR MATINÉE

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Page 1: TOUT LE PLAISIR LEUR MATINÉE
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TOUT LE PLAISIR DES JOURS EST DANS

LEUR MATINÉE

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FLORA GROULT

TOUT LE PLAISIR DES JOURS EST DANS

LEUR MATINÉE

PLON

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La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les copies ou reproductions strictement réser- vées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (alinéa 1 de l'article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.

© Librairie Plon, 1985. ISBN : 2 - 266 - 01957 - 0

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Tout le plaisir des jours est dans leur matinée.

Montaigne.

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Je ne me rappelle pas mes enfances au jour le jour. Il m'en reste une série de tableaux aux couleurs gaies, qui passent devant mes yeux en désordre, sorte de film flou mais toujours éclairé par la douce radiance de l'aube.

Dans un rêve agréable j'ai l'impression de traverser au hasard une grande maison fami- lière et un peu abandonnée. Je me promène de pièce en pièce, ne sachant vraiment où je vais. Ah! soudain une image apparaît. D'un coup je suis investie de passé. Tout m'appartient à nouveau. Que cela soit la tache d'humidité en forme de masque ricaneur dans le salon bleu rue de Varenne, derrière le grand fauteuil bleu où je croyais me cacher des adultes ; l'odeur de goé- mon mêlée à la naphtaline en Bretagne, dans notre chambre à ma sœur et à moi ; ou bien cet instant d'émotion extrême, un après-midi du mois de mai, où j'ai cru que l'on m'avait perdue à la foire des Invalides...

Chaque fois je voudrais immobiliser l'insaisis- sable. Mais quelque chose se déplace déjà.

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Comme dans un kaléidoscope les formes se fondent et c'est un nouvel et lumineux tableau qui apparaît.

Tout le plaisir à évoquer ce qui fut me donne souvent encore l'envie de retomber en enfances. Un souhait très réalisable d'ailleurs, la maison des enfances garde sa porte ouverte, et l'on peut y entrer sans même avoir à se prévenir.

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Mon père lisait un poème de Samain à son chien quand celui-ci était malade.

Ma mère faisait des confitures la nuit, toutes ses bagues aux doigts.

J'ai eu des enfances heureuses.

Dans ma deuxième enfance, après notre déménagement pour raison de crise économi- que, vers mes six, sept ans, ma chambre est 'dans le couloir, juste contre celle de ma sœur Rosie, c'est-à-dire de ma sœur Benoîte pour les autres, ceux qui ne savent pas. Même fâchées, nous sommes condamnées à être proches. Nous partageons, séparées par une mince cloison, nos respirations nocturnes, le poids du corps voisin qui se retourne, le bruit humide des pieds nus matinaux sur le parquet ciré. Dès que l'une de nous est réveillée, elle parle à l'autre dans une

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sorte de morse fraternel en pianotant sur le mur. C'est bien. Il fut un temps où Rosie était nettement plus

vieille que moi. Puis nous avons eu le même âge. Depuis que je me connais j'ai toujours aimé

ma sœur, parfois passionnément.

Au fond du couloir, il y a la cuisine. Quand elle fait des confitures, Nicole laisse la

porte ouverte. J'entends le tac-tac de ses talons hauts. Elle porte toujours le même genre de chaussures, des escarpins en daim à bouts effilés, ou bien des escarpins en cuir piquetés de petits trous en forme de triangle sur le devant.

Ma mère a de jolis pieds. Elle en est fière... et aussi de sa façon de marcher : « Il paraît que j'use mes semelles de partout. Il paraît que c'est très rare. » Nicole ajoute après un temps d'arrêt pendant lequel nous sommes censées réfléchir à ce miracle : « C'est un grand bottier qui me l'a dit. » Elle change le nom de celui-ci de temps à autre, mais le plus souvent l'oracle c'est Bun- ting, qui fait des chaussures sur mesure et très chères, rue du Faubourg Saint-Honoré je crois.

Parfois elle ajoutera la confirmation du petit cordonnier du coin, qui a une noble tête de centurion, des cheveux d'encre et un pied bot enveloppé d'un énorme morceau de cuir noir :

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« Même le petit cordonnier romain... (c'est son nom dans la famille, malgré son accent ménil- montain) même le petit cordonnier romain... »

A la dérobée nous retournons nos souliers, ma sœur et moi, et nous penchons sur nos semelles usées à la va comme j'te marche avec une vague honte.

Ce n'est pas à nous qu'un grand bottier, qu'un petit cordonnier dira jamais...

De ma chambre j'entends le cliquetis des bracelets de diamant qui glissent sur ses bras. Nicole fait tout en bijoux comme d'autres en costumes marron. Elle ne les enlève que pour dormir. Elle dépose les petites rivières glacées dans une coupe en verre de Venise d'un rose acidulé sur la table de nacre à côté de son lit, puis une à une ses bagues... Celle nommée « Coco bel œil », un cabochon de saphir arro- gamment planté dans une turquoise, le gros solitaire de son annulaire (« Il a un crapaud, mais cela ne fait rien. J'aime mieux ça qu'une petite pierre parfaite et riquiqui. Quand on est une couturasse, il faut avoir des bijoux qui se voient »), sa belle perle grise montée sur un fil de platine...

Peut-être ma mère fait-elle aussi des confi- tures avec un chapeau sur la tête ? Il y a tant de chapeaux de Nicole, très souvent un peu ridi- cules, osés en tous les cas. Il y a tant de plumes, tant de voilettes dans la vie de Nicole.

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Je suis dans mon lit, en demi-sommeil, pro- tégée par la présence maternelle. A l'aise comme un chiot qui ne pense pas.

Le parfum au sucre des confitures m'enve- loppe. Le meilleur c'est celui des marrons. D'abord douceâtre, discret, et puis soudain entêtant, inévitable.

Je me sens comme au fond d'une marmite chaude, entourée d'odeurs, et il y a à la fin du couloir une sorcière bénéfique et scintillante qui touille pour moi le brouet délicieux. Car je sais que Nicole me fera goûter. Elle a promis.

Toujours cette supplique : « Tu viendras m'embrasser avant de te coucher », « Tu vien- dras me dire bonsoir quand tu rentreras de ton dîner? Hein, tu viendras, même s'il est très tard ? » Toujours, ce besoin d'elle.

Nicole vient quelle que soit l'heure. Elle se penche, sa capiteuse senteur de mère élégante m'enroule en écharpe « Peau d'Espagne » de Guerlain, c'est ça, « Peau d'Espagne »... un parfum qui n'existe plus.

Je me réveille aussitôt. «C'était bien? Il y avait qui ? C'était bon ? » Elle raconte et finit toujours par donner le menu. J'ai des faims crépusculaires. La main levée un peu théâtrale- ment ma mère ponctue sa liste d' « après quoi », « Filets de sole Machin... Après quoi... »

Une expression dont elle ne se sert jamais sauf entre les plats. Puis elle m'embrasse : « Tiens ! je t'ai pris ça », petit four craquelé

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dans sa collerette déplissée, bonbon talisman du fond de la nuit, du fond du sac au léger halo de poudre. Nicole dépose « ça » sur la table de nuit. « Dors, mon petit caravansérail. »

Ma mère m'appelle de tous les noms. Je suis heureuse jusqu'au fond de mon corps.

Très espacés les uns des autres, arrivant toujours sans prévenir — Nicole a les impéra- tifs impromptus — les soirs de confitures sont en eux-mêmes des soirs de fête. Ma mère n'a pas eu à « sortir-rentrer » de son dîner, elle est là à portée de mon désir, remuante et disponi- ble.

L'odeur change toujours sans prévenir. Cela sent maintenant le caramel. Nicole va bientôt ouvrir la porte en empereur qui a gagné une bataille : « Ça y est ! Elles sont finies. » Et la tenant loin d'elle comme s'il s'agissait d'une potion magique aux effets mystérieux dont il faut feindre de se méfier, goûtant les étapes du cérémonial, elle m'amène une cuillerée de velours brûlant que je déguste les yeux clos. Alors Rosie se réveille.

Ou bien — elle travaille souvent très tard, nous entendant vivre à côté — elle fait lente- ment gratter sa chaise sur le parquet pour l'éloigner de la table, fourrage un instant dans ses papiers avant d'éteindre et vient nous rejoindre dans ma chambre. Je peux prévoir le bruit de chacun de ses gestes et leur consé- quence.

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Dès le premier grincement de la chaise, je sais avec une nuance de regret que Nicole ne sera plus toute à moi.

On va chercher encore des confitures lourdes et tièdes dans la cuisine. Nicole et Rosie s'as- seyent sur mon lit. Continuant une conversation qui a déjà été commencée un autre soir, ou bien entrant dans le vif d'un nouveau sujet lancé sur le tapis par Nicole, nous parlons un bon temps.

C'est souvent l'instant que choisit notre mère pour faire le procès d'une de ses filles, ou bien des deux.

— Tu travailles trop, ma Zazate (le nom que Nicole donne depuis sa petite enfance à Rosie). Je voudrais que quelquefois tu sois plus futile. J'aimerais que tu t'amuses, que tu ne restes pas toujours à ton bureau. D'ailleurs, en ce moment, tu recommences à te faire des ban- deaux de demoiselle des Postes sur la tête. Quand tu travailles trop, tu te fais toujours des bandeaux de demoiselle des Postes.

— Ma Flo (ça y est, c'est à moi!), je ne comprends pas comment on peut se coucher avec des mains aussi sales. Tu es négligente. C'est très laid ces mains de ramoneur sur un drap blanc. Je vais t'acheter des draps gris... Mais quand même, toutes les deux vous êtes très bien, mes filles. Seulement il faut que vous soyez mieux. Vous voulez encore un peu de confiture ? Et puis après on dort, ça suffit comme ça mes petites musaraignes.

En fait, on ne dort pas tout de suite, on

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continue longtemps encore à être sérieuses et tendres, ou à se moquer de Nicole, son tour arrive aussi, comme s'il était n'importe quelle heure...

C'est bientôt l'aube. Le moment où André se lèvera pour préparer son petit déjeuner. Celui-ci change de consistance suivant que mon père en est aux théories du Docteur Carton, à celles du mage éphémère qui l'encourage par voie de livre à brouter de l'herbe trois fois par jour, ou tout simplement que lassé encore une fois de la diététique il se rallie sans espérance au café-au- lait-tartines. Mais quelle que soit la pitance, André, officiant silencieux, austère, dans la cuisine encore odorante, va rêver à ce que lui a dit son Chinois cette nuit-là.

Mon père affirme recevoir dans son sommeil la visite d'un Chinois. Celui-ci lui fait des révélations historiques et lui donne sur le plan artistique des conseils d'une valeur inestimable.

Quelquefois il arrive que le Chinois refuse d'apparaître : « Mon Chinois n'est pas venu cette nuit. » André est sincèrement soucieux, son grand front dénudé se plisse : «Je me demande pourquoi? Je l'ai peut-être vexé hier ? » Il arrive aussi à « Mon Chinois » de se borner à donner des recettes de cuisine. André est grand chef à ses heures, ou bien il fait chatoyer sous les yeux clos du dormeur une couleur qui n'a pas de nom et dont André tente ensuite de nous décrire les somptueuses subti-

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lités. Mais dans l'ensemble on peut compter sur le visiteur du soir pour soulever des questions d'importance mondiale.

Plus tard, quand Rosie et moi serons revenues de classe à l'heure du déjeuner (« Une éduca- tion se fait autour de la table. » Nous n'irons jamais en pension, jamais à la cantine), André énumérera pour nous la moisson de sa nuit : « Mon Chinois m'a affirmé que dans l'ancien Empire... » Nicole et ses deux filles écoutent sans rire. On est farfelu avec sérieux dans cette famille.

Cela m'a pris du temps pour m'apercevoir que nous étions un peu bizarres. Au début je croyais que c'était les autres. Mais il a fallu me rendre à l'évidence. Non, c'est nous. Je ne sais pas d'où cela vient exactement. Peut-être le fait d'une certaine insouciance matérielle ? Ce goût encouragé et poussé jusqu'à l'impudence pour jongler avec les idées vraies ou fausses ? Ou bien est-ce tout simplement parce que si mes parents ne se comportent pas comme les autres parents c'est qu'ils possèdent tout naturellement cette particularité qui les distingue a priori de leurs semblables : ils sont l'un et l'autre des créateurs. J'ai eu cet avantage parfois ambigu de vivre la matinée de ma vie

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avec deux artistes. Morts, ces artistes conti- nuent à exister non seulement pour leurs proches mais pour le monde extérieur, qui prend de plus en plus conscience de leurs talents et même, dans une certaine mesure, qui les découvre. Le propre du créateur en avance sur son temps étant de ne plus être là au rendez- vous du succès. Le nouveau musée de la Mode, par exemple, vient de nous demander à ma sœur et à moi d'aller voir les robes, les dessins de Nicole Groult notre mère qui y sont doréna- vant exposés et d'en enrichir si possible le nombre par nos propres collections. Sans cesse nous sommes sollicitées par des conservateurs ou des collectionneurs qui cherchent à rassem- bler ou à acheter des meubles, des documents, des photographies des œuvres de mon père. Il y a peu, la revue de Sotheby's, la plus importante salle des ventes d'Angleterre, ce pays où mon père n'a pour ainsi dire jamais mis les pieds, reproduisait une photographie d'un lit en galu- chat d'André Groult venant d'être acheté à la grande vente annuelle de Monte-Carlo. Dans l'article qui l'accompagnait, son auteur était décrit comme un des créateurs les plus origi- naux qui ait marqué son époque.

Baroques peut-être, ces êtres disparus sont en tous les cas différents de leurs semblables à jamais, de par les dons mêmes qui les ont comblés et blessés au travers de leur périple.

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André a essayé beaucoup de poètes. Mais non, il n'y a aucun doute, c'est Albert Samain que préfère Hop de Saint Pierre — ce caniche bien né possède un pedigree prestigieux dont sa famille s'enorgueillit. Hop aime en particulier « Aux flancs du vase ».

Ils sont là tous les deux devant mes yeux du souvenir, le chien et l'homme. André solennel avec la voix émue qu'il réserve à la poésie, assis très droit au bout de son lit en velours rouge. Il lit lentement pour ne pas faire manquer un mot à son auditoire canin. Hop couché sur le flanc, abandonné au mal, la babine pâle, garde cepen- dant pour faire plaisir un air intéressé sous son masque à la Chariot :

Sur la petite place au lever de l'aurore Le marché rit bruyant, joyeux, multicolore Mylène sa petite Alidée à la main Dans la foule se fraie avec peine un chemin...

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Languissant toujours, à la façon des chiens intelligents, du désir impossible d'être humain, flatté qu'on le traite parfois comme tel, Hop frise son mufle d'un sourire contraint et reste immobile et silencieux jusqu'à la fin du poème. Il ne se remet à gémir que lorsque mon père a refermé le livre.

« Tu vois, il en veut encore, dit André. Que pourrais-je lui offrir d'autre, " le Chariot d'or " ? : " 0 Versailles par cette après-midi fanée "... Non, il me semble que je le lui ai déjà lu l'autre jour. »

Hautaine comme si elle n'appartenait que par erreur à cette famille, la commisération aux lèvres, Rosie passe sans regarder. Elle n'est pas d'emblée pour croire à l'incroyable. Et elle éprouve un plaisir évident à nous trouver bêtes. D'ailleurs elle n'aime pas le chien. « Ton frère », dit André quand il veut l'exaspérer. Elle soutient que Hop est snob. C'est sa façon à elle de lui reconnaître une humanité. Snob ? Hop de Saint Pierre n'y est pour rien. Il doit cela à son physique. Passer les six mois chauds de l'année tondu à la chien de cirque 1900, cela finit par influer sur votre comportement.

Hop, d'évidence, se sent différent lui aussi. Peut-être se moque-t-on de lui à la façon canine dans la rue ? Mais lorsqu'il était enfant, presque cinquante ans avant — mes parents ne sont pas jeunes même s'ils font bien semblant —, André a eu un caniche, le flanc glabre sculpté à la tondeuse, un toupet sur la tête et la queue

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Que de plaisirs des jours dans cette enfance-là, dif- férente des autres, joyeuse, privilégiée ! Elle se déroule dans un climat de fantaisie, au sein d'une famille d'artistes. La passion règne dans la tribu Groult. On s'observe, on se critique, on s'adore et on se chamaille dans la même foulée. Jeux de l'esprit et du cœur, corps qui s'éveille... jusqu'à l'agression brutale qui fera brusquement basculer vers l'âge adulte. Ce « portrait-souvenir » d'une certaine douceur d'être que chacun aimerait perpétuer en soi nous séduit autant par sa fraîcheur que par sa franchise et sa lucidité. Flora Groult, née à Paris. Arts décoratifs et Académie Jul- lian. Mariée à un Anglais, deux filles. Remariée à un diplo- mate britannique. Écrivaine, parfois journaliste, et toujours féministe.

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