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Mémoire de fin d’étude élaboré par ÉLODIE WEHRLEN École Nationale Supérieure de Paysage Versailles - Marseille // Promotion 2009 - 2013 Directeurs d’études : Jean-Pierre CLARAC // Mongi HAMMAMI LE JARRET - LA RAVELLE (MARSEILLE) : SUTURE PAYSAGÈRE Photographie : É.WEHRLEN

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Travail personnel de fin d'étude, à l'École Nationale Supérieur du Paysage de Versailles/Marseilles.

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Mémoire de fin d’étude élaboré par ÉLODIE WEHRLENÉcole Nationale Supérieure de Paysage Versailles - Marseille // Promotion 2009 - 2013Directeurs d’études : Jean-Pierre CLARAC // Mongi HAMMAMI

LE JARRET - LA RAVELLE (MARSEILLE) : SUTURE PAYSAGÈRE

Photographie : É.WEHRLEN

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PRÉAMBULE 5

COMPRENDRE. 7

LES RIVIÈRES, LIENS ENTRE COLLINES ET MER 9LE JARRET, «ABREUVOIR» DES MARSEILLAIS - Moyen-Âge 13L’EAU À PROFUSION - 18ème / 19ème siècle 15TERRITOIRE VILLE - CAMPAGNE - 18ème / 19ème siècle 17LA CROIX-ROUGE / LES OLIVES : TERRITOIRE DE BASTIDES 19IRRIGUER, RETENIR, CULTIVER 21L’INDUSTRIE À LA CAMPAGNE 23

DÉNONCER. 27

LA DOMESTICATION DU JARRET - 1950 29LE QUARTIER DE LA CROIX-ROUGE / LES OLIVES : RÉSERVE FONCIÈRE 31UNE TRAME VIAIRE COMPLEXIFIANT LE TERRITOIRE 41UNE URBANISATION SELON LA LOGIQUE TOPOGRAPHIQUE 43

DÉVOILER. 47

UN QUARTIER À CARACTÈRE DE NATURE 49LE PLU, AFFIRMATION D’UNE TRAME VERTE ? 51LE JARRET STRUCTURE D’UN SYSTÈME DE PARCS ? 55LE JARRET IMPULSE LA BIODIVERSITÉ 61LA RIPISYLVE 63LA PRAIRIE 71LES PRAIRIES, HOTSPOTS DE BIODIVERSITÉ 75LA GARRIGUE 85

TABLE DES MATIÈRES

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S’APPROPRIER. 89

AUX PORTES D’UN SYSTÈME IMPERMÉABLE 91DES CHEMINEMENTS DISCONTINUS 95DES USAGES À RENFORCER 101

RÉVÉLER. 105

ÉNONCER DES OBJECTIFS 107

PROPOSER. 111

CHEMINER : UNE ACTION FINE POUR REMAILLER 117LE CHEMIN DE CRÊTE : RELIER LES QUARTIERS DU PLATEAU 118LONGER LE JARRET : DÉCOUVRIR DES AMBIANCES 121ALLER AU BORD DE LA RIVIÈRE 122

PROPOSER. Le belvédère 125 PROPOSER. La prairie de la Bégude 135 PROPOSER. Le noyau villageois 143

COMMENT GÉRER LES PRAIRIES ? 149

D’AUTRES RAVELLES ? CONCLUSION 151BIBLIOGRAPHIE / LEXIQUE 152REMERCIEMENTS 153

ANNEXES. 155

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"Si l'on cesse de regarder le paysage comme une industrie, on découvre subitement une quantité d'espaces indécis, dépourvus de fonctions sur lesquels il est difficile de porter un nom. En ville cet ensemble se situe aux marges, dans les espaces délaissés par l'aménagement. Entre les fragments de paysage, le seul point commun est de constituer un refuge à la diversité. Cela justifie de les rassembler sous le terme unique de Tiers Paysage". Gilles Clément

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#7

PRÉAMBULE« Pourquoi ce site ? »

La question. À vrai dire, je l’ai rencontré par hasard. La rivière du Jarret à Marseille. Elle a été mon point d’entrée sur ce territoire.

«Je l’ai rencontré, il y a de ça 2 ans, un 12 juillet, la Saint Olivier si je ne me trompe pas, par une belle journée ensoleillée. On m’a souvent parlé de Marseille, ville qui s’ouvre sur sa mer Méditerranée, mais refuse ses rivières, Marseille la nature, Marseille l’urbaine. Mais je n’avais jamais entendu parler de ce lieu. Au premier abord, loin du centre, mais en périphérie de la ville dense et proche des collines. L’herbe verte transpirait d’humidité et dialoguait avec le grand ciel bleu. Ce jour là, il se passa quelque chose. Pendant que le soleil effectuait sa descente, l’air devenait plus léger. Je découvris pour la première fois la rivière du Jarret, au détour d’un bosquet.» Marseille, le 17 janvier 2013Extrait de mes lettres, travail d’écriture.

Avant l’urbanisation massive du 20ème siècle, le Jarret était au centre de ce paysage, des modes de vies. Le territoire était alors fertile. Tout a changé, et très vite. L’agriculture a cédé sa place aux programmes immobiliers. L’eau a cédé sa place, aux infrastructures de déplacements. Le paysage s’est morcelé. Entre le foncier urbanisable apparait des poches de nature (parcs, friches). Ces isolats survivent de manière indépendante, repliés sur eux-mêmes. Non désirés et support de peu de pratiques.

À travers ce travail, je voulais à nouveau penser au paysage. Essayer de le remettre au centre de ce territoire. Effectuer une suture paysagère, des sutures de relations. Mais quel lien trouver qui ait un sens ? Qui raconte le quartier, la ville, la région, la Méditerranée ? L’eau bien évidemment. Le Jarret.

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#9

COMPRENDRE.

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MARSEILLE

CHAÎNE DE L’ÉTOILE

MASSIF DU GARLABAN

BASSIN MARSEILLAIS

CHAÎNE DE SAINT-CYR

MASSIF DES CALANQUES

CHAÎNE DE L’ESTAQUE

LE JARRET

0 4 km

L’HUVEAUNE

13ème arrondissement

La Croix-Rouge

Les Olives

La Rose

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#11

MASSIF DU GARLABAN

CHAÎNE DE SAINT-CYR

LE JARRET LES RIVIÈRES, LIENS ENTRE COLLINES ET MER

Marseille est un territoire à la topographie très singulière. De petites vallées étroites, en liens directs avec les grands massifs environnants, s’ouvrent sur le bassin marseillais, ponctué de micro-reliefs. Marseille se développe donc au sein d’un amphithéatre, où les massifs délimitent souvent les bassins de vies, comme le massif de l’Étoile limite avec le bassin d’Aix-en-Provence.

Les trois principales vallées ont été dessinées par les rivières, sous l’action de l’érosion : les Aygalades, l’Huveaune et le Jarret. Elles ont été structurantes et déterminantes dans le développement de la ville.

Le Jarret, qui traverse sur mon site d’étude, prend sa source dans le massif de l’Étoile au niveau du Mont Julien (644 mètres d’altitude) derrière le village d’Allauch et de Cadolive. Il traverse la partie Nord d’Allauch, Plan-de-Cuques, et entre à Marseille à la Croix-Rouge. Il prend alors la direction du Sud. Long de 12 km, la rivière se jette tout d’abord dans l’Huveaune, puis dans la mer Méditerranée. Son bassin est de 102 km2.

Les eaux de ce torrent peuvent être tumultueuses, le système hydrographique étant propre au milieu méditerranéen : le débit d’eau est faible, mais le Jarret connait des crues importantes en cas de pluie, surtout en automne, lors de la saison des orages.La fréquence des pluies est donc faible, moins de 100 jours par an. Les températures élevées favorisent le développement d’orages violents quand la masse d’air devient instable. Près de la moitié de la lame d’eau annuelle peut s’abattre en une journée, lors d’épisodes pluvieux intenses. Étymologiquement, le nom de la rivière du Jarret, signifie «cours d’eau coulant sur un sol rocheux ». Le sol (grès, calcaire, marne et gypse) permet l’infiltration des eaux de pluies, car ce sont des roches poreuses. Cependant, le débit fort de la rivière en cas d’orage ne permet pas son infiltration dans le sol. Cela favorise au contraire, le ruissellement. Mon site d’étude se situe donc dans la vallée du Jarret, dans le 13ème

arrondissement, au bord de la rivière, entre la Rose, la Croix-Rouge et les Olives.

Photographies aériennes du bassin de MarseilleSource : http://www.marseille-tourisme.com/

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MAQUETTE TOPOGRAPHIQUE DU QUARTIER DE LA CROIX-ROUGE / LES OLIVES Échelle réelle : 1/2000ème

LE JARRET

PLATEAU DE LA CROIX-ROUGE

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#13

PLATEAU DES AURENGUES

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DÉRIVATION AQUEDUC SOUTERRAIN

LA BÉGUDE

MARE NOSTRUM

0 3 km

LE JARRET

L’HUVEAUNE

LA CROIX-ROUGE / LES OLIVES

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#15

LE JARRET, «ABREUVOIR» DES MARSEILLAIS - Moyen-Âge

La rivière du Jarret a eu une grande importance dans le développement de la ville de Marseille dès la période antique. La ville commence alors à se développer autour du port, investissant les différents micro-reliefs (Saint-Jean, Saint-Laurent) et s’entourant de remparts. Le partage géographique de la ville (les vicomtes du Comté de Provence et l’Evêque) se retrouve également dans les droits d’eau : l’Huveaune pour l’évêque de la ville haute, le Jarret pour les vicomtes de la ville basse. L’eau devenant alors objet de convoitise dans ce territoire alors «stérile», comme le qualifie Pierre Vidal-Naquet dans son livre «Les ruisseaux, le canal et la mer : les eaux de Marseille».

Dans la deuxième moitié du 13ème siècle, la ville, alimentée par des sources ou par des puits, songe à trouver un supplément d’eau potable bien au-delà du périmètre urbain. Un aqueduc souterrain (vestige encore visible à l’Hôtel de Région) est alors construit afin d’acheminer les eaux du Jarret et de l’Huveaune, et de les distribuer dans les différents puits de la ville.

Un autre ouvrage sera également construit : le canal des Jardiniers. Destiné à irriguer depuis le Jarret, les jardins potagers alentours et les ateliers de tannerie de la ville. Il sera ensuite prolongé jusque dans la ville.

L’axe du Jarret était, à cette époque, la porte d’entrée de la ville depuis Aubagne. Ainsi, on trouve sur mon site le mot «Bégude», qui signifie en grec : «pêque» (source ou fontaine) et «odos» (chemin), donc un logis situé le long d’un chemin et près de quelque source, où les voyageurs trouvaient de quoi boire et manger aussi bien pour eux que pour les animaux.

Illustration de la flotte ottomane bloquant le port de Marseille en 1543Source : Musée des Méditerranées, Marseille

Tracé du canal des Jardiniers et de l’aqueduc de MarseilleSource : http://www.marseille.fr/sitevdm/decouvrir-marseille/histoire-de-marseille

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L’ARRIVÉE DU CANAL DE MARSEILLE Source : http://www.marseilLe

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#17

L’EAU À PROFUSION - 18ème / 19ème siècle

Dès le 18ème siècle, la ville va sortir de sa limite et partir investir sa campagne, sous forme de noyaux villageois. Le Jarret dessine des méandres qui conditionneront l’implantation du bâti et des quartiers qui viennent s’appuyer contre la rivière : Malpassé, Chutes-Lavie, La Croix-Rouge, etc.

Leurs étymologies ont un sens. « Malpassé », là où le ruisseau a du mal a passer, littéralement, en raison d’un resserrement topographique. L’origine de «Chutes-Lavie», provient d’un entrepreneur du nom de Léon Lavie, qui exploitait des minoteries et des moulins utilisant la force hydraulique du Jarret.

Contrairement au ruisseau des Aygalades, qui entretient un rapport eau/industrie, le Jarret entretient, quant à lui, un rapport eau/agriculture.

En cette période, l’eau commence à devenir rare, et les rivières impropres. La collectivité décide donc d’acheminer les eaux de la Durance. Le canal de Marseille, ouvrage d’ingénieurie, permet à la ville «assoiffée» de devenir fertile et de se développer considérablement. Il a également permis d’attacher Marseille à son territoire, son arrière-pays.

Avec l’arrivée du canal, le territoire de Marseille va devenir cultivé. De nombreuses parcelles maraîchères et de patûres vont s’installer via des dérivations du canal. Le territoire irrigué va alors commencer à se développer et à se modifier considérablement.

LE JARRET, SEUIL DE LA VILLE LE JARRET, «PAIN» DES MARSEILLAIS

Moulin de la Croix-Rouge

Industries sidérurgiques

Maraîchage

Moulins hydrauliques

0 4km

Baille

Le Camas

MalpasséLa Rose

La Croix-Rouge

Les Chutes-Lavie

Le Jarret

0 1,5 3km

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L’âge d’or des bastides est une spécificité majeure du territoire marseillais. Ainsi dès le 18ème siècle, et avec l’arrivée du canal de Marseille, la ville sort de sa limite et part investir la campagne, comme expliqué précédemment. Peu à peu, la campagne devient un lieu de résidence, de villégiature de la société élitiste qui vient profiter du cadre de vie et du paysage qui s’offre à elle.

La particularité réside dans le fait que la propriété est en gestion agricole, entre ferme et maison de maître. Toute la périphérie marseillaise verra son territoire progressivement occupé, Marseille la ville aux 10 000 bastides.

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#19

0 1 3 km

LA CROIX-ROUGE / LES OLIVES

TERRITOIRE VILLE - CAMPAGNE - 18ème / 19ème siècle

Carte d’État-Major de MarseilleSource : Géoportail

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Territoire en gestion agricole0 50 150m

Chemin de la Croix-Rouge

BASTIDE LA RAVELLE

BASTIDE DES SÉOLANES

LES OLIVES

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#21

LA CROIX-ROUGELE JARRET

LA CROIX-ROUGE / LES OLIVESTERRITOIRE DE BASTIDESLa bastide de la Ravelle fut acquise en 1830 par la famille Drogoul, famille d’avocats marseillais. D’autres bastides existaient sur le territoire, dont celle de la Souvenance à proximité de la Croix-Rouge, encore aujourd’hui propriété privée et familiale. La bastide des Séolanes est, quant à elle, devenue une maison de retraite. Le week-end, la société élitiste venait profiter de la campagne, des loisirs et de la nature dans le quartier auquel, elle était très attaché. La gestion du territoire était agricole (maraîchage, patûrage, verger), comme le modèle bastidaire décrit précédemment.

À l’époque, le noyau villageois de la Croix-Rouge était composé de 3-4 maisons dont l’une était surmontée d’une petite croix-rouge, d’où son nom. Les familles vivant dans les bastides ont contribué au développement du secteur, en participant financièrement à la construction de l’Église, du moulin et des écoles de la Croix-Rouge, notamment.

BASTIDE LA SOUVENANCE

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Photographie : © FranKc Orsoni

MAINTENIR LES BERGES DU JARRET PAR DES MURS DE PIERRE, EN PROVENANCE DU MASSIF DE L’ÉTOILE

«Territoire jardiné. Parce qu'il reste des traces d'ingéniosité humaine (restanques, terrasses, canaux), des traces de pratiques (agricoles, haies parcellaires), de modes d'habités (bastide, noyaux villageois anciens, traverses), et il reste le Jarret. Ces traces sont perceptibles lorsque l'on prend le temps. Le temps de regarder, déambuler, aimer, rejeter, décrypter, analyser, comprendre.»

Marseille, le 23 janvier 2013Extrait de mes lettres, travail d’écriture.

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#23

IRRIGUER, RETENIR, CULTIVERL’irrigation de la Ravelle s’effectuait via une dérivation du canal de Marseille, rendant le parcellaire cultivable, l’eau du Jarret n’étant pas suffisante pour irriguer le domaine. De ce système, il n’en reste que des traces, peu visibles. Il faut arpenter, gratter, fouiller, imaginer, relever les végétaux. La mise en culture du site, à la topographie érodée, a nécessité l’installation de terrasses ou de banquettes. Après l’abandon des cultures, ces dernières se sont tout naturellement enfrichées.

Photographie : © FranKc Orsoni

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LE NOYAU VILLAGEOIS DE LA CROIX-ROUGE, AU CENTRE DES MODES DE VIE Source : Delcampe

LES ABORDS DU JARRET, LIEU DE VIE DES HABITANTS DU QUARTIERSource : Delcampe

MOULIN

NOYAU VILLAGEOIS

Territoire en gestion agricole

LE JARRET

Chemin de la Croix-Rouge

0 100 300m

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#25

LE NOYAU VILLAGEOIS DE LA CROIX-ROUGE, AU CENTRE DES MODES DE VIE Source : Delcampe

LE MOULIN DE LA CROIX-ROUGE, HABITÉ ET CULTIVÉ Source : Delcampe

LE MOULIN, AUJOURD’HUI SOUS EXPLOITÉ, UN LIEU À INVESTIR ?

L’INDUSTRIE À LA CAMPAGNEL’achèvement du canal de Marseille et le recul du protectionnisme donnent dans les années 1850, un élan au travail des grains et à leurs dérivés. Le terroir encore de campagne devient support d’imposantes minoteries construites en moellons apparents. Ces témoins, de l’entrée dans l’âge industriel, persistent encore aujourd’hui, comme le moulin de la Croix-Rouge.

Il jouait donc un rôle majeur dans le quartier historique de la Croix-Rouge. Il est aujourd’hui en propriété privée, coupé de son territoire. Cependant, ce patrimoine bâti d’exception, mériterait d’être réinvesti, réactivé.

Il accueille aujourd’hui quelques activités artisanales, mais une grande partie du bâtiment est abandonné, muré. Les jardins qui participaient à la transition entre la route de la Croix-Rouge et le moulin, ont aujourd’hui disparu, laissant place à une simple prairie, ne mettant plus en scène l’espace.

Photographie : © FranKc Orsoni

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#27

DÉNONCER.

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1

2

Le Jarret , à l’état naturel

Le Jarret , rocade urbaine

2

1

CANAL DE MARSEILLE

Distance du centre-ville : 7km

en TRANSPORTS EN COMMUN : 35min en VÉHICULE : 20minà PIEDS : 1h 40minà VÉLO : 40min

0 1 3 km

LE JARRET

L’HUVEAUNE

LA CROIX-ROUGE / LES OLIVES

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#29

Le Jarret, étant un ruisseau torrentiel (soumis aux aléas climatiques méditerranéens) et présentant de gros risques d’inondation en aval, la collectivité de Gaston Defferre, va décider de le recouvrir, de le buser dans les années 1950.

Sur son emplacement s’est construit une rocade urbaine à deux fois trois voies (boulevards Jean-Moulin, Sakakini, Françoise-Duparc, Maréchal-Juin), puis elle a été prolongée, toujours et encore (boulevards Jean-Moulin, Rabatau, Schloesing). Pour les marseillais, le Jarret n’est plus qu’un des principaux axes de circulation de la ville, ignorant parfois la présence de la rivière. Axe sur lequel est venu s’appuyer la ville contemporaine.

La rocade du Jarret permet de relier le centre-ville de Marseille aux quartiers Nord-Est. Elle est donc stratégique. Cependant il s’agit d’un des axes où il y a le plus d’embouteillages aux heures de pointe. Le vocabulaire routier fait oublier parfois la qualité des espaces traversés.

Lorsque l’on poursuit, tout au bout, lorsque la rocade s’arrête, on redécouvre le Jarret à l’état naturel et la campagne, comme sur la Ravelle.

LA DOMESTICATION DU JARRET - 1950

1

1

2 Début du Jarret à l’état naturel

LE JARRET

CROQUIS DE LA ROCADE DU JARRET, DE LA TIMONE JUSQU’AU DÉBUT DE MON SITESource : É.WEHRLEN

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0 1 3km

LA CROIX-ROUGE / LES OLIVES

TAUX DE LOGEMENTS NEUFS CONSTRUITS ENTRE 1999/2006 ET LES SURFACES DE FRICHES MUNICIPALES PAR ARRONDISSEMENTSource : Marie Goiffon, 2012

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#31

LE QUARTIER DE LA CROIX-ROUGE / LES OLIVES : RÉSERVE FONCIÈRE Dès les années 50, les quartiers de la Croix-Rouge, les Olives et la Rose commencent à être urbanisés. Il s’agit des réserves foncières de la ville, nottament car seules les voies d’eaux restent potentiellement urbanisables.

Afin d’accompagner les mutations sociodémographiques, et attirer de nouveaux résidents, la collectivité mise sur les possibilités foncières de son territoire périphé-rique, via le POS en déterminant de vastes surfaces urbanisables. Elle prévoit alors de prolonger la rocade du Jarret vers le Nord et en direction de l’A8, en continuant la couverture de la rivière. Le POS prévoit donc un emplacement réservé pour grande infrastructure (S08). Ce projet a considérablement modifié le secteur, en expropriant de nombreuses parcelles agricoles en vue de sa réalisation, et gelant du foncier en vue d’une urbanisation venant soutenir l’infrastructure.

Cette importante urbanisation s’explique également par la qualité du cadre de vie du secteur (vues sur le massif naturel de l’Étoile, la topographie singulière du secteur offrant de la diversité végétale, la rivière du Jarret et sa ripisylve, les différentes ambiances et les friches/délaissés, espaces d’aménités).

Autour du noyau villageois, viennent se construire de nombreux lotissements pavillonnaires et logements collectifs (Val-Plan / La Rose / La Bégude). Très différents du noyau villageois, bas et denses, les logements collectifs cherchent de la densité verticale, tandis que les pavillonnaires bas et peu denses, sont cependant construit sous forme de lotissements.

BASTIDE LARAVELLE

LE JARRET

Zone UD (POS)ER Patrimoine - noyau villageois

PavillonnaireHLM 0 100 300m

CRS

LA BÉGUDE

NOYAU VILLAGEOIS

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QUELQUES CHIFFRES

- 20 000 habitants dans la Croix-Rouge / les Olives

- Accroissement de 7% par an du parc locatif de logements dans le 13ème arrondissement

- 17% de la production totale de logements de Marseille

- 700 logements livrés par an en moyenne

- 75% d’actifs sur la Croix-Rouge / les Olives

- 85% d’employés, professions intermédiaires, ouvriers - 0% d’agriculteur / secret statistique

- Revenus médians de 7930 euros/ an à 14340 euros/an

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#33

Depuis 10 ans, le territoire est également devenu la zone privilégiée des programmes d’aménagements de grande ampleur, car les espaces résiduels restent nombreux et le foncier encore disponible.

Deux projets de ZAC (cf sur carte : 1. Château-Gombert, 2. Souvenance) voient le jour, et viennent s’insérer entre les différents bâtis existants. Cette nouvelle offre prend quasi exclusivement la forme de petits collectifs en résidences fermées, c’est-à-dire des copropriétés intégralement clôturées et coupées de l’extérieur par un ou plusieurs portails. Ces nouvelles constructions ne proposeront aucune urbanité, de plus elles sont démesurées et déconnectées du milieu environnant. Leur impact dans le paysage sera plus conséquent que l’urbanisation précédente, via un processus de standardisation des productions, toutes bâties sur le même modèle. Sur le plan social, cette urbanisation participe, en effet, au renforcement des profondes disparités qui caractérisent la population du secteur (cf : Chiffres page de gauche). Ces constructions nouvelles attirent des classes moyennes et supérieures.

Le territoire semble donc commencer à saturer en terme d’urbanisation.

LE JARRET

0 100 300m

LA BÉGUDE

Zone UD (POS)ER Bâti existant

Collectif

1

2

34

5

NOYAU VILLAGEOIS

ZAC DE CHÂTEAU-GOMBERT

ZAC DE LA SOUVENANCE

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Photographie : © FranKc Orsoni

LA BÉGUDE SUD LA BÉGUDE NORD VAL PLAN

En premier plan, la rivière du Jarret et sa ripisylve viennent créer une assise à l’ensemble des cités d’habitat collectif (La Bégude Nord et Sud, Val Plan, la Rose). La minéralité du bâti, contraste donc avec la naturalité du lieu et le ciel. Une skyline légère se dessine.

1

Page 35: Tpfe Élodie Wehrlen 2009/2013

#35

Photographie : © FranKc Orsoni

ZAC DE CHÂTEAU-GOMBERT

La ZAC de Château-Gombert vient s’inscrire sur le haut du plateau de la Croix-Rouge, jusqu’à l’avenue de la Croix-Rouge. La zone d’habitation propose un modèle reproduit à l’identique, de style néo-provençal.

Le contraste avec la nature est saisissant car il correspond à la limite du périmètre de la ZAC. L’impact de la ZAC, très dense est donc considérable.

2

Page 36: Tpfe Élodie Wehrlen 2009/2013

Photographie : © FranKc Orsoni

HYPERMARCHÉ CASINOZAC DE LA SOUVENANCE

L’hypermarché Casino est inclut dans le périmètre de la ZAC de la Souvenance, du même nom que la bastide. Il est frappant par sa démesure et questionne sur l’échelle humaine de cet aménagement. Il est en totale rupture avec le paysage environnant et l’histoire des lieux, ancien territoire agricole.

Imposant par sa minéralité et sa brutalité, il offre un paysage banal, de qualité moindre. Pourtant il apparait, malgré tout, comme une espace de centralité à l’échelle des quartiers.

3

Page 37: Tpfe Élodie Wehrlen 2009/2013

#37

Photographie : © FranKc Orsoni

HYPERMARCHÉ CASINOZAC DE LA SOUVENANCE

BASTIDE LA SOUVENANCE

La ZAC de la Souvenance, vient s’installer à proximité de la bastide et de son EBC associé. Paradoxalement, les opérations portent le nom du paysage qu’elles ont impactées : citons l’exemple du «Domaine du Vert Vallon».

Le modèle urbain proposé est de type collectif et le modèle est relativement banal, jouant également sur un style provençal.

Le parking en premier plan appartient à l’hypermarché Casino. Largement sous exploitée, cette immense surface imperméable a effacé le tracé des canaux agricoles. Un espace qu’il est nécessaire de soit repenser, soit convertir.

4

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Photographie : Google Earth

PARKING

La rivière du Jarret est entièrement déconnectée de son territoire et du noyau villageois de la Croix-Rouge par deux parkings. Le noyau villageois ne disposant donc plus d’espace public. Le parking le plus à gauche de la photo est informel. Il a cependant eu un impact considérable sur le seuil urbain. Il s’agit d’un remblai. La rivière est donc déconnectée de cet espace, qui était initialement une zone d’inondation, de respiration.

Malgré le passage de l’avenue de la Croix-Rouge, le Jarret mérite d’être mis en scène, valorisé pour marquer le seuil de son espace et le seuil urbain.

5

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#39

PARKING DU NOYAU VILLAGEOIS

NOYAU VILLAGEOIS

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#41

Il est important de noter que la trame viaire, malgré l’arrivée massive d’habitants, n’a pas évolué, complexifiant la circulation du secteur. Aucun report de tracé n’est envisageable en raison de la complexité topographique du secteur.

Les transports en commun restent intéressants, car ils désservent les axes principaux (Avenue de la Croix-Rouge, avenue des Olives) depuis le terminus de la Rose (ligne 2 métro), sans voie réservée. Aux heures de pointe, le secteur est saturé, les transports en commun ne pouvant s’extraire du système. Le réseau RTM s’appuie sur la station de métro de la Rose, assurant une fonction de pôle multimodal. La ligne de transports en commun passant sur l’avenue de la Croix-Rouge permet d’assurer la liaison avec Allauch et Plan-de-Cuques. Une seule ligne permet de désservir le haut du plateau : la ligne 2, allant jusqu’à la Cité Marie Haute, ce secteur restant encore trop enclavé en terme de transports en commun.

La désserte TC joue un rôle important dans les modes de vie du secteur. En effet, un grand nombre de personnes, ne disposant pas de véhicules personnels, utilisent ce mode de transport pour leurs trajets quotidiens. Il est important de noter que les équipements (commerces, loisirs, écoles, etc.) se trouvent sur des trajets longs.

UNE TRAME VIAIRE COMPLEXIFIANT LE TERRITOIREÀ long terme, la desserte des quartiers Nord-Est passera par une extension de la ligne 1 du métro vers Château-Gombert, et la mise en circulation d’un BHNS Plan Campus entre la Rose – Château-Gombert – Saint Jérôme et Euroméditerranée.

L’avenue de la Croix Rouge irrigue et marque le seuil urbain entre Plan-de-Cuques – Allauch et Marseille avec une emprise moyenne de 18 m – réduite à 12 m dans le noyau villageois de la Croix Rouge. Elle sera à long terme connectée avec la RD4d LINÉA (troisième ceinture de la ville), ce qui ne fera qu’affirmer davantage cet axe comme structurant dans la desserte fine du territoire.

0 100 300m

M

Avenue de la Croix-Rouge

Avenue des Olives

BASTIDE LARAVELLE

LA BÉGUDE

VERS ALLAUCH

VERS PLAN-DE-CUQUES

CITÉ MARIE HAUTE

VERS CHÂTEAU-GOMBERT

Ligne TCÉquipements

LE JARRET

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MAQUETTE TOPOGRAPHIQUE DU QUARTIER DE LA CROIX-ROUGE / LES OLIVESÉchelle réelle : 1/2000ème

LA BÉGUDE

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#43

L’urbanisation s’effectue principalement sur les plateaux et les coteaux. Il s’agit là d’une privatisation des vues, l’habitat cherchant à se mettre en hauteur afin de profiter du cadre de vie et des éléments paysagers remarquables. L’impact dans le paysage reste moindre car il y a dans le secteur une forte présence végétale et le bâti reste majoritairement peu dense.

Le creux de la vallée, quant à lui, est moins urbanisé, en raison de la présence du risque d’inondation dans les documents d’urbanisme.

UNE URBANISATION SELON LA LOGIQUE TOPOGRAPHIQUE

A A’

800m

B’B

700m

Hypermarché Casino

Parking

PARC

PARC

Zone pavillonnaire

ZAC Château-Gombert

Le Jarret et sa ripisylve Zone pavillonnaire

A

A’

B

B’

0 100 300mRisque inondation

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LE QUARTIER AVANT URBANISATION EN 1960, UN LARGE PARCELLAIRE AGRICOLE DESSINE LE TERRITOIRE Source : IGN

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#45

LE QUARTIER AVANT URBANISATION EN 1960, UN LARGE PARCELLAIRE AGRICOLE DESSINE LE TERRITOIRE Source : IGN EN 2012, L’AGRICULTURE A DISPARU LAISSANT PLACE À UN TISSU URBAIN Source : IGN

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#47

DÉVOILER.

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#49

À échelle plus large, le 13ème arrondissement se caractérise par la présence de nombreux délaissés et friches végétalisées. Apparaissant comme de véritables espaces d’aménités paysagères, pouvant faire penser au «Tiers-Paysage» de G. Clément.

Ces espaces favorables à la diversité, sont issus du processus d’urbanisation du secteur. Il est important de noter que dans cet arrondissement, se trouve le plus grand nombre cumulé de friches en gestion municpale et le plus fort taux de croissance de construction de la ville.

La Ravelle apparaît donc comme un espace de nature, ayant subit les affres de la planification urbaine pendant de nombreuses années.

UN QUARTIER À CARACTÈRE DE NATURE

CARTE DU VERT DANS LES QUARTIERS NORD-EST DE MARSEILLESource : Marie Goiffon, 2012

0 500 1500 m

LA CROIX-ROUGES / LES OLIVES

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0 1 3km

LA CROIX-ROUGE / LES OLIVES

PADD DE LA VILLE DE MARSEILLEPARC URBAIN LINÉAIRE DU JARRETSource : AGAM

ORIENTATIONS D’AMÉNAGEMENT DU PLUMONTÉE DE L’ÉTOILESource : AGAM - MPM

0 50

150m

1

2

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#51

LE PLU, AFFIRMATION D’UNE TRAME VERTE ?Le projet de la S08 est abandonné, lors de la révision du POS en vue de l’élaboration du PLU de la ville. Cela a été une chance pour le secteur, car cet emplacement réservé, a protégé un grand nombre d’espaces, laissant donc la nature reprendre ses droits.

Le PLU affirme la nécessité d’avoir des trames vertes structurantes pour le territoire et réduire les objectifs urbains à venir devient une nécessité. Une grande partie des zones non urbanisées, deviennent des zones UV, zones urbaines vertes.

2

1

PLU DE LA VILLE DE MARSEILLE - PLANCHE 41 Source : MPM

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1 LE SITE DE LA MONTÉE DE L’ÉTOILE, FUTURE ZONE D’URBANISATION LE JARRET ET SA RIPISYLVE

Photographie : © FranKc Orsoni

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#53

Photographie: © FranKc Orsoni

2 L’ENTRÉE DU FUTUR PARC URBAIN LINÉAIRE DU JARRET, PROMENADE BUCOLIQUE AU BORD DE LA RIVIÈRE LE JARRET ET SA RIPISYLVE

Page 54: Tpfe Élodie Wehrlen 2009/2013

Ces parcs sont aujourd’hui gérés par la Direction des Espaces Verts de la Ville de Marseille hormis le Parc du Bocage, se situant sur la commune de Plan-de-Cuques. Cependant, il n’y a pas de réflexion globale. La gestion est appliquée au coup par coup et ne fait pas l’objet d’un cahier des charges spécifique.

Page 55: Tpfe Élodie Wehrlen 2009/2013

LE JARRET LIEN ENTRE LES PARCS ?Plusieurs parcs complètent la trame verte du secteur : les parcs Saint-Théodore, de la Ravelle et du Bocage. Ces parcs, forment des jalons le long du Jarret et offrent des rebonds visuels, des parcs jusqu’aux collines, massifs et crêtes. Ils assurent la continuité et la qualité paysagère du secteur.

Le Parc Athéna se situe au coeur du Pôle technologique de Château-Gombert et s’étend sur 14 hectares d’anciennes terres agricoles. Les qualités paysagères du site, les éléments patrimoniaux sauvegardés et son potentiel naturel, confèrent à ce parc une identité forte.

Le Parc de la Ravelle est issu de la planification de la S08 et du gel du foncier en vue d’une urbanisation. Ancien domaine bastidaire, il est devenu dans le temps, un parc, très peu aménagé. Il est marqué par une topographie escarpée : la Ravelle tire son nom du mot «raveline» ou «ravelin» : un petit ravin, entamant la surface du sol et/où l’eau s’écoule exceptionnellement.

Le Parc Saint-Théodore est inscrit sur un relief, marqué par une pinède, point de repère dans le paysage. Il permet de rejoindre le haut et le bas du plateau.

Le Parc du Bocage, quant à lui, est aménagé autour de la rivière du Jarret, il permet la promenade au coeur d’un cadre naturel, et d’équipements sportifs.

LE JARRET

0 100 300m

PARC SAINT-THÉODORE

LA RAVELLE

PARC ATHÉNAPARC DU BOCAGE

Avenue de la Croix-Rouge

Avenue des Olives

ParcsÉquipements

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LA MONTÉE DE L’ÉTOILE LE JARRET ET SA RIPISYLVE

Photographie : © FranKc Orsoni

Page 57: Tpfe Élodie Wehrlen 2009/2013

#57

PARC DE LA RAVELLE

VIDÉOS SUR CD ROM CI-JOINTLES AMBIANCES DES LIEUX

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PLATEAU DES AURENGUES

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#59

PARC SAINT-THÉODORE

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0 100 300mRisque incendieBâtiments

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#61

LE JARRET IMPULSE LA BIODIVERSITÉLa rivière apporte de l’humidité, elle permet la vie, du petit micro-organisme, aux cortèges végétaux et milieux en place. L’eau est le fil conducteur de ce territoire.

Différents milieux sont donc identifiables : depuis les rives du Jarret et sa ripisylve, viennent s’accrocher des prairies sauvages et un milieu de garrigue. Ils sont liés bien évidemment à la présence ou absence de l’eau, et également à la topographie du secteur. L’épaisseur du sol est également caractéristique. En rive du Jarret, le sol est extrêmement riche et azoté, alors que sur les coteaux et collines, le sol devient peu épais, peu riche et le substrat peu présent, au profit de la roche qui apparait.

Il est important de souligner que le risque incendie est très présent sur le secteur, d’où l’importance de la gestion de ces espaces, pour éviter que les milieux ne s’enfrichent trop et se referment progressivement, augmentant considérablement le risque.

Le Jarret et sa ripisylve La garrigue

HUMIDE - risque inondation HUMIDE À SEC SEC - risque incendie

La prairie

SCHÉMA DE PRINCIPE DES DIFFÉRENTS MILIEUX PRÉSENTS SUR LE SITE

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La ripisylve ou forêt rivulaire correspond à la formation boisée qui accompagne les cours d’eau. L’étymologie du mot vient du latin «ripa», «rive» et «sylva», «forêt». Ces écosystèmes forestiers sont inondés de façon régulière. Le cortège végétal n’est pas caractéristique du climat méditerranéen.

La ripisylve joue un rôle essentiel pour la rivière car elle remplit de multiples fonctions :

- Lutte contre l’érosion : la ripisylve régule les apports du bassin versant en favorisant l’infiltration des eaux au dépend de leur ruissellement. Elle lutte contre l’érosion des terres agricoles en retenant les particules.

LA RIPISYLVE

0 30 90m

Page 63: Tpfe Élodie Wehrlen 2009/2013

#63

Crataegus laevigata

Quercus pubescens

Fraxinus angustifolia

Acer pseudoplatanus

Viburnum tinus

Ilex aquifolium

Euonymus europaeus

LA RIPISYLVE HERBIER IN SITU, réalisé avec Stanislas Alaguillaume, jardinier du Domaine du Rayol (83)

Page 64: Tpfe Élodie Wehrlen 2009/2013

- Rôle épurateur : la rivière échange continuellement avec la nappe phréatique, la zone d‘échange contient une faune adaptée (micro-organismes, invertébrés) qui participe à l’autoépuration de l’eau. Les racines des arbres captent les éléments nutritifs présents dans la nappe phréatique, favorisant ainsi son épuration.

- Maintien des berges : les racines des arbres et arbustes de bord de rivière créent un système d’ancrage très efficient, qui permet de réduire l’érosion des berges. Les herbes et arbustes protègent le sol de l’érosion.

- Prévention des inondations : lors de crues, les végétaux font opposition au courant, dissipent son énergie, réduisent donc sa vitesse, limitant ainsi l’érosion et la propagation de l’eau.

Il faut veiller à la gestion de la ripisylve de manière régulière. Il faut l’éclaircir pour augmenter sa diversité végétale, et ainsi renouveller les espèces. Il faut veiller à ce qu’aucun végétal n’obstrue le lit de la rivière, et ne crée d’embâcle.

- Fonction écologique : la ripisylve est un habitat naturel original et diversifié. La diversité provient de la variété des conditions de milieux (secs ou humides, jeunes ou âgés) et de la structure complexe de la végétation. L’ombre des arbres maintient une température de l’eau plus basse en été et procure ainsi des conditions favorables à la vie (concentration plus élevée en oxygène dissous, réduction du développement des algues, etc.). La végétation procure un habitat essentiel pour de nombreuses espèces animales.

- Fonction sociale : La ripisylve est un élément structurant du paysage. Elle peut être support de pratiques et usages (cheminements, jardins, etc.).

Page 65: Tpfe Élodie Wehrlen 2009/2013

#65

Angelica archangelica Urtica urens

Rubus fruticosus

Bellis perennis

Laurus nobilisHedera helix

Parietaria officinalis

Potentilla neumannania

LA RIPISYLVE HERBIER IN SITU, réalisé avec Stanislas Alaguillaume, jardinier du Domaine du Rayol (83)

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1

1

2

3

Photographie : © FranKc Orsoni

La ripisylve du Jarret offre des ambiances variées, au bord de l’eau, où s’efface le bruit et l’agitation de la ville. De dimension variable elle s’épaissit ou se rétracte, empêchant même parfois le passage.

La lumière pénètre le feuillage et offre une ambiance mouvante au rythme du vent et du soleil. La filtrance propose une atmosphère paisible et fraîche, où résonne que le bruit subtil de l’eau et des oiseaux.

Page 67: Tpfe Élodie Wehrlen 2009/2013

#67

2

À certains endroits, la ripisylve reprend ces droits et envahit l’espace. Ici, l’espace n’est pas géré, et la végétation se densifie considérablement rendant certains endroits impénétrables. Pourtant ils mériteraient d’être réouverts. Sur cette photographie, la nature, a réinvesti l’ancien pont qui permettait de franchir la rivière. Une gestion simple pourrait le rendre à nouveau accessible et imaginer s’en servir pour les cheminements doux.

Photographie : © FranKc Orsoni

VIDÉOS SUR CD ROM CI-JOINTLES AMBIANCES DES LIEUX

Page 68: Tpfe Élodie Wehrlen 2009/2013

3

Au pied des cités de la Bégude Nord et Sud, on trouve cet espace initialement aménagé. Un système d’escaliers et de rampes en béton permettent de le rejoindre. Le contraste entre le minéral et le végétal est alors d’une éloquente simplicité. On ressent la diversité végétale, le milieu étant extrêmement azoté. Les orties, par exemple, atteignent des tailles démesurées. Il faut bien évidemment prendre en compte le niveau d’hygrométrie élevé de cette année. Le couvert végétal permet de conserver une légère humidité au sol. Cet espace, avec la lumière filtrante m’évoque l’image d’une jungle urbaine.

Photographie : © FranKc Orsoni

Page 69: Tpfe Élodie Wehrlen 2009/2013

#69

Photographie : © FranKc Orsoni

Au bout de la jungle, un puit de lumière se crée. Les arbres entourent une petite clairière ensoleillée. La ripisylve au fond, forme une masse très dense, et fraîche en contraste. Le cortège végétal est donc mixte, entre plantes tolérant la sécheresse et celles affectionnant l’humidité. Le vent pénètre de temps en temps dans cet espace et offre une mise en mouvement des herbes hautes et graminées.

Ces deux espaces, d’une grande qualité paysagère et à l’ambiance singulière à mes yeux, mériteraient d’être réinvestis.

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Les prairies, pour la plupart d’entre elles, dans le secteur, sont sous forme de friches. Les plantes se sont développées de façon spontanée. On observe donc une grande diversité végétale, de plantes dites rudérales.

Ce sont, pour la plupart, des plantes à fleurs, qui produisent du nectar pour les papillons. De manière générale, les papillons préfèrent les fleurs issues du milieu naturel, étant d’avantage nectarifières. D’autres plantes sont dites plantes hôtes car elles servent de nourriture aux chenilles. Ce sont principalement les graminées.

LA PRAIRIE

0 30 90m

Page 71: Tpfe Élodie Wehrlen 2009/2013

#71

LA PRAIRIE

Géranium rotundifolium

Anagallis sp.

Plantago lanceolata

Sonchus sp.Hordeum murinum

Malvia sylvestris

Melilotus officinalis

Daucus carota

Taraxacum sp.

Capsella bursa-pastoris

Papaver rhoeas

HERBIER IN SITU, réalisé avec Stanislas Alaguillaume, jardinier du Domaine du Rayol (83)

Page 72: Tpfe Élodie Wehrlen 2009/2013

Sur le relevé effectué, on remarque également qu’un grand nombre de ces plantes sont comestibles, mais méconnues du large public.

Ces espaces sont intéressants, car ouverts, ils mettent en scène le paysage en arrière plan. Ils créent également du contraste. Avec le vent, si les herbes sont hautes, l’espace est mis en mouvement.

Parcontre, une gestion est nécessaire. Lorsque les plantes sont non gérées, les prairies peuvent devenir trop enfrichées, représentant un risque d’incendie.

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#73

Géranium sp.

Géranium sp.

Fraxinus excelsior

Chelidonium majus Robinia pseudoacacia

Silybum marianum

Ranunculus ficaria

Trifolium pratense

LA PRAIRIEHERBIER IN SITU, réalisé avec Stanislas Alaguillaume, jardinier du Domaine du Rayol (83)

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1

Photographie : © FranKc Orsoni

La cité HLM, verticale en toile de fond, est mise en scène par la prairie sauvage au premier plan. La ripisylve s’efface légèrement pour ouvrir le paysage. L’effet pourrait être très contrasté, mais l’harmonie des couleurs rend ce tableau très bucolique. La prairie offre de la légèreté au bâtiment.

La prairie est laissée à l’état sauvage, sans entretien, elle est d’une grande biodiversité. Sur cet espace, de nombreux papillons viennent se poser, volent, virevoltent et le mettent en mouvement.

La prairie est alors rempli de poésie, de chaleur et d’odeurs variées, un moment émouvant s’offre alors à moi. Un instant où la nature est dans son plus simple appareil.

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#75

1

23

4 5

6

LES PRAIRIES, HOTSPOTS DE BIODIVERSITÉCes prairies, sont toutes issues du processus d’urbanisation et de planification. Laissées pour compte pendant des années, elles se sont considérablement développées, offrant une grande biodiversité. Les projets étant aujourd’hui annulés, ces espaces sont à reconsidér. Ils sont importants à conserver au milieu du tissu urbain, car ce sont des espaces ouverts, de respiration et d’aménité dans le paysage.

Le Laboratoire Population Environnement Développement (LPED) de l’Université de Provence, mène depuis 2007, des recherches sur la biodiversité dans les milieux urbains.

Les premiers travaux, menés dans les Parcs Publics de la Ville de Marseille, avec le soutien du Service des Espaces Verts et de la Nature, ont révélé une richesse dans le secteur de la Croix-Rouge / les Olives. En effet 44 espèces, sur les 61 recensées sur la commune (milieux naturels compris) y ont été observées. Le naturel côtoie l’urbain.

La question de la biodiversité pose également celle de la gestion écologique. S’ils sont non gérés, ces milieux posent des soucis vis-à-vis de leurs fermetures et du risque incendie associé. Étant donné qu’ils se situent en foncier municipal, leur gestion est principalement mécanisée, ayant un impact sur la fertilité générale du milieu. D’autres modes de gestion sont donc à envisager dans ces espaces, tout en conservant la qualité de ces prairies.

Page 76: Tpfe Élodie Wehrlen 2009/2013

2

Entre la cité de la Bégude Nord et la Bégude Sud, s’ouvre cette prairie, aujourd’hui entretenue mécaniquement. Dans sa fonction, elle semble jouer un rôle central à l’échelle des quartiers environnants, pouvant s’apparenter à un espace public. Au bord de la prairie, se trouve un vieux chêne. Ce dernier est fort en symbolique, puisqu’il accueille sous son feuillage, à l’ombre, la prière du vendredi. Je reviendrai sur la question des usages plus tard.

On y trouve quelques aménagements mais qui ne sont pas entretenus et se détériorent avec le temps, comme le boulodrome, ou même le mobilier urbain.

Photographie : © FranKc Orsoni

Page 77: Tpfe Élodie Wehrlen 2009/2013

#77

La prairie permet donc d’articuler l’urbain (cité et avenue de la Croix-Rouge) et les milieux à proximité, comme ici le Jarret et la jungle urbaine sur le côté droit de la photographie. Bien que la lisibilité de cette continuité d’espaces n’est pas claire. La rupture topographique est gérée par un mur qui ne laisse pas entrevoir la jungle. La prairie manque de mise à distance par rapport à l’avenue de la Croix-Rouge. Entre les deux, la contre-allée, ancienne voie d’accès à la Bégude Sud, est bordée de micocouliers et semble être une opportunité pour travailler le rapport entre la route et cet espace.

VIDÉOS SUR CD ROM CI-JOINTLES AMBIANCES DES LIEUX

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Au bord du terrain de football et autour du vieux marronnier malade, pousse une toute petite prairie. Elle est en lien direct avec la ripisylve, elle a donc une atmosphère relativement fraîche, bien qu’elle soit dégagée d’un couvert arboré. Je veux, ici, insister sur la nécessité de la gestion, si ces espaces restent naturels. En effet, sur la photographie de droite, le même espace après une tonte mécanisée où les déchets végétaux sont restés au sol.

3

Photographie : © FranKc Orsoni

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#79

La prairie se situe en zone incendie, et l’on voit sur cette photographie, qu’un départ de feu peut-être rapide. Qu’il soit accidentel ou volontaire (pour éliminer les broussailles), le milieu va heureusement facilement redémarrer, car le feu favorise le départ des plantes herbacées au printemps et les cendres fertilisent le sol.

Photographie : © FranKc Orsoni

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Le parc de la Ravelle est principalement composée d’une immense prairie, véritable réserve de nature au milieu de l’urbain. De grande superficie (1,4 hectares), elle met en scène l’espace, par l’alternance de floraisons, de couleurs, au fil des saisons. Graminées et mauves viennent ici offrir un parterre vert et violet, léger et mouvant. La prairie accompagne la topographie et investit les banquettes, autrefois cultivées. Elle est bordée à gauche par la ripisylve qui vient marquer la limite de cet espace.

La prairie est ponctuée par des bandes boisées d’arbres en cépé. Ils permettent de structurer ce vaste espace plan, et d’offrir de l’ombrage. Le rapport avec le ciel est très fort, ils se répondent et dialoguent.

4

Photographie : © FranKc Orsoni

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#81

Page 82: Tpfe Élodie Wehrlen 2009/2013

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Photographie : © FranKc Orsoni

Cette friche est intéressante car elle relie la rivière du Jarret à l’avenue de la Croix-Rouge. Elle représente un veritable potentiel de liaison douce.

Le cortège végétal présent n’est pas d’une grande richesse, car il s’agit d’une friche récente, encore peu développée, mais présentant un intérêt écologique.

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#83

6

Photographie : © FranKc Orsoni

Cette prairie est la plus humide de toutes. Elle borde le moulin et la rivière. Aujourd’hui elle est utilisée comme lieu de stockage et pas valorisée, tout comme le bâti.

Mais elle reste qualitative en terme d’ambiance : la ripisylve offre un couvert végétal léger, de la fraîcheur et de l’ombrage.

Aujourd’hui cette prairie est stratégique, car il s’agit du dernier espace ouvert en lien avec le noyau villageois de la Croix-Rouge à exploiter.

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D’une grande richesse végétale, elle nécessite une gestion réfléchie, car ce milieu sec est soumis fortement au risque incendie. Il faut donc prévenir en assurant une gestion continue, en évitant au milieu de se refermer, et aux pins de trop se développer (espèce végétale hautement inflammable). Les plantes sont odorantes et colorées, hormis en été et hiver, où elles se mettent en repos végétatif afin de survivre aux conditions climatiques. Cheminer à travers la garrigue permet de découvrir des odeurs, des couleurs, des textures, etc.

D’une grande richesse végétale, elle abrite aussi une grande variété de mammifères, d’oiseaux, de reptiles et d’insectes qui occupent le milieu.

La garrigue est une formation végétale basse (< 2 mètres) plus ou moins ouverte, composée en grande partie d’arbustes, d’arbrisseaux et de sous-arbrisseaux, résultant de la régression de la forêt méditerranéenne, le plus souvent par incendie ou surpâturage.

Garrigue viendrait du mot celtique «Gar» qui signifie rocher. Cette formation végétale se rencontre essentiellement sur sol calcaire (le maquis pousse sur sol acide) et est composée d’espèces clairsemées où la roche affleure en de nombreux endroits.

LA GARRIGUE

0 30 90m

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#85

Quercus ilex

Lonicera implexa

Echiumvulgare

Arbutus unedo

Viburnum tinusCentranthus ruber

Quercus coccifera

Cytisus scoparius

Pinus halepensis

Euphorbia helioscopia

Sorbus aucuparia

Rhamnus alaternus

LA GARRIGUEHERBIER IN SITU, réalisé avec Stanislas Alaguillaume, jardinier du Domaine du Rayol (83)

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Photographie : © FranKc Orsoni

1

La garrigue est le milieu le moins anthropisé, on la retrouve sur les coteaux principalement. Le vent souffle, surtout le mistral, vent du Nord, qui une fois passé le massif de l’Étoile, vient buter sur les reliefs du site. Les végétaux sont donc parfois tortueux, secs, morts.

Le milieu de garrigue sur la photographie 1 est beaucoup plus agé (forêt de plus de 100 ans à jeune forêt) que celui de droite. (garrigue haute à basse).

COUPE ou INCENDIE PRAIRIE

GARRIGUE BASSE

GARRIGUE HAUTEJEUNE FORÊT

FORÊT DE + 100ANS

SCHÉMA DE PRINCIPE DE L’ÉVOLUTION DE LA GARRIGUE

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#87

1

2

2

Photographie : © FranKc Orsoni

VIDÉOS SUR CD ROM CI-JOINTLES AMBIANCES DES LIEUX

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#89

S’&

S’APPROPRIER.

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1

Avenue de la Croix-Rouge

PARC DE LA RAVELLE

La Bégude

PRAIRIE

2Avenue de la Croix-Rouge FRICHE

PARC DE LA RAVELLE

JARRET

JARRET

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#91

Les nouvelles constructions se sont refermées automatiquement sur elles-mêmes, ne favorisant aucunement l’urbanité du secteur. Au centre de ce système imperméable, se dessine la trame des parcs, qui forment une continuité spatiale.

Cependant, la lecture de cette trame n’est pas possible depuis les seuls moyens d’appréhention du territoire : les voiries ou les cheminements doux. Les premiers n’ont aucune lisibilité sur cette entité, car le bâti est venu mettre en marge cet espace, mais des opportunités foncières se dégagent pour remettre en scène et reconnecter ce continuum (Zone 1, 2, 3). D’autres zones sont par contre totalement infranchissables, le système ne pouvant être ré-ouvert, sauf volonté privée (Zone 4, 5). Une entité de nature se dessine, dont les limites sont à définir.

La privatisation de l’espace a eu un impact sur les cheminements doux, car aujourd’hui le franchissement du Jarret n’est plus possible dans sa totalité, et la continuité entre le parc urbain linéaire du Jarret et le noyau villageois (et au delà), n’est plus évidente. Il faut donc permettre à ce chapelet de parcs/friches, de se reconnecter entre eux et avec le territoire.

AUX PORTES D’UN SYSTÈME IMPERMÉABLE

0 100 300m

12

3 4

5

ÉquipementsImperméable

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#93

3 PARC DE LA RAVELLE

Avenue de la Croix-Rouge

Noyau villageoisMoulin PRAIRIE

5

4

Avenue de la Croix-Rouge Parking Casino

Habitat pavillonnaire

PARC DE LA RAVELLE

JARRET

JARRET

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1

2

3

4

1. Cheminement de crête en limite de propriété 2. Cheminement de crète dans le parc Saint-Théodore3. Sentier le long de la ripisylve4. Escalier bois, suggère le cheminement

Photographie : © FranKc Orsoni

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#95

M

Avenue de la Croix-Rouge

Avenue des Olives

0 100 300m

1

2

3

4

LE JARRETBASTIDE LA

RAVELLE

LA BÉGUDE

ParcsÉquipementsBelvédèresAccès au Jarret

Deux types de cheminements sont observables : le cheminement du bord du Jarret, et celui de crête. Ils sont nombreux mais discontinus dans la majorité des cas, contraints par l’urbanisation en poche et la topographie escarpée. Il n’est pas possible d’aller d’Est en Ouest, du noyau villageois de la Croix-Rouge vers la Bégude. Pourtant plus largement, ces cheminements s’inscrivent dans une logique métropolitaine et locale, affirmée dans les documents de planification (PLU ou le PADD) à travers, notamment, du projet de continuité piétonne le long du Jarret. Une liaison, encore en projet au PLU, permettra de la transversalité entre le parc Athéna et le parc de la Ravelle, via la Montée de l’Étoile. Ce secteur, future zone d’urbanisation, sera structurée par une continuité végétale support de déplacements doux.

Il est donc important de pouvoir dégager une continuité piétonne de qualité sur lesecteur, en s’appuyant sur celle existante, reflet néanmoins d’usages quotidiens.

DES CHEMINEMENTS SANS LIENS

Cheminements doux

Il est important de souligner également qu’aucun aménagement n’est réalisé pour permettre l’arrêt ou la contemplation du paysage lointain ou proche. Pourtant il semble fondamental de pouvoir s’arrêter au bord de la rivière, dans les prairies ou sur les belvédères. Offrir des points de vues différents sur les ambiances des lieux.

TEMPS DE DÉPLACEMENT PIÉTON

Métro la Rose --> Parc Saint-Théodore : 10minMétro la Rose --> Parc la Ravelle : 15minMétro la Rose --> Croix-Rouge : 25minParc Saint-Théodore --> Croix-Rouge : 20minParc la Ravelle --> Croix-Rouge : 10minParc la Ravelle --> Parc Athéna : 10minParc la Ravelle --> Parc du Bocage : 25min

Rives du Jarret --> Haut du plateau de la Ravelle : 10min

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Photographie : © FranKc Orsoni

Photographie : © FranKc Orsoni

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#97

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Photographie: © FranKc Orsoni

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Photographie : © FranKc Orsoni

FRICHE POTENTIELLE

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#99

Photographie : © FranKc Orsoni

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#101

J’ai passé beaucoup de temps sur mon site d’étude et quelque chose m’a marqué : le peu de présence humaine. En effet, malgré l’aménagement d’aires de jeux pour les enfants et la présence de cheminements, très peu de personnes viennent dans le secteur.

Le caractère discontu des cheminements est évidemment un des facteurs de non fréquentation de l’espace. Et cela s’explique aussi par l’échelle du site et le fait qu’il soit déconnecté des points de centralités, donc non traversable.

Quelques personnes viennent se promener, quelques enfants jouent, le collège y organise son cross annuel, un barbecue improvisé a été installé, quelques personnes viennent pic-niquer, etc. Autant d’usages possibles, mais aujourd’hui encore peu existants. Et ils restent concentrés au bord des voiries, car il y a de la fréquentation et du passage.

Des jardins partagés informels étaient présents sur l’Ouest du site, et ont été supprimés. Pourtant, ils résultent d’une véritable demande sociale dans le secteur.

DES USAGES À RECONNAÎTRE

0 100 300m

M

fréquentation -

fréquentation ++

fréquentation --

fréquentation +

Des groupes scolaires viennent régulièrement sur le site effectuer des travaux pratiques d’écologie par le biais d’associations du secteur (Poumon Vert, Collinéo-Assenance), conscients de la qualité des lieux et de sa haute biodiversité à préserver.

Autre usage important, sur la prairie entre la Bégude Nord et la Bégude Sud, sous le vieux Chêne, décrit précédemment, tous les vendredis, la communauté musulmane vient effectuer la prière. Fort en symbolique, cet usage est à conserver.

Tous ces usages doivent être confortés pour permettre une appropriation par les usagers qui pratiquent déjà le site, et permettre aux autres de profiter des lieux. Réoffrir ces espaces aux habitants.

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31. Travaux pratiques scolaires de reconnaissance végétale2. Barbecue improvisé au bord du Jarret3. Cross annuel du collège

Photographie : © FranKc Orsoni

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#103

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31. Groupe de jeunes filles se promenant2. Aire de jeux3. Arbre de la prière

Photographie : © FranKc Orsoni

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#105

RÉVÉLER.

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#107

Le Jarret a été pendant des siècles au centre de ce territoire : il a sculpté le relief, permis la mise en culture des bastides, conditionné l’urbanisation pré-industrielle, les modes de vies, etc. Puis il a été mis à mal, par la pression foncière de la ville contemporaine en plein développement. Progressivement les spécificités de ce territoire se sont effacées, au profit de lotissements pavillonnaires, ZAC, cité HLM, etc. Pour anticiper de telles mutations sociodémographiques, les voies d’eau ont été couvertes par des infrastructures lourdes de déplacements. Les documents d’urbanisme, traduisant les volontés politiques, prévoyaient alors initialement le recouvrement total du Jarret alors naturel.

Le Jarret et ses abords, en emplacement réservés, ont été gelés, pendant près de 50 ans, pour le passage de la S08, projet alors abandonné lors de l’élaboration du PLU. L’épée de Damosclès, qui pesait sur le quartier de la Croix-Rouge / les Olives, aura été au final une chance pour ce site, car la végétation, les milieux, ont pu se développer considérablement. Malgré sa mise sous cloche, il subira les affres de la planification qui viendront rendre ses limites floues et l’obliger à se replier sur lui-même. Il sera déconnecté de son territoire, qui lui continuera son évolution.

ÉNONCER DES OBJECTIFSEn découvrant pour la première fois le Jarret, j’ai entrevu une multitude d’espaces aux beauté rares. Des fragments. Mais des écrins. Des lieux exceptionnels et d’émotions. Une multitude de lieux, qui ne sont pas connectés les uns aux autres, mais qui ont tous de grandes qualités paysagères et des ambiances singulières. Mais tous partagent le point commun de la nature dans son plus simple appareil, et de la biodiversité. Le Jarret doit redevenir la structure sur laquelle vient se rattacher ces différents espaces, afin de les remettre en réseau.

Il est nécessaire d’affirmer ce site comme une réserve de nature, préservée de l’anthropisation, comme un tout et ainsi en redéfinir ces limites. Aujourd’hui, il m’est apparu non désiré, support de très peu de pratiques. Pourtant certains espaces sont ré-investables par les habitants, afin de répondre à la demande sociale. Ainsi permettre une appropriation.

En le remettant au centre des pratiques et des usages, en le reconnectant à son quartier et la ville, on offre la possibilité de partager les espaces. Pour cela, il faut travailler sa mise en scène et ses accroches avec le territoire.

Mon projet est de redonner, au Jarret et ses espaces, une existence, pour qu’ils puissent à nouveau vivre et être dignes. Stopper l’urbanisation et remettre en paysage le site.

6

7

CONSTAT DES LIEUX : POTENTIALITÉS EN DEVENIR

1

2

3

5

4

10

9

8

11

1213

1. Parc urbain linéaire du Jarret2. Parc de St-Théodore3. Prairie aux papillons4. Jungle urbaine5. Prairie centrale6. Montée de l’Étoile7. Espace enfriché8. Prairie de l’aire de jeux 9 - 10. Prairies aux micro-reliefs11. Parc de la Ravelle12. Friche13. Prairie du moulin

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METTRE EN RÉSEAU LE TERRITOIRE AUTOUR DU JARRET AFFIRMER LE JARRET COMME UN MIILIEU ÉCOLOGIQUE / UNE RÉSERVE DE BIODIVERSITÉ

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#109

AFFIRMER LE JARRET COMME UN MIILIEU ÉCOLOGIQUE / UNE RÉSERVE DE BIODIVERSITÉ CRÉER DES POINTS D’ACCROCHES AVEC LE QUARTIER ET LA MÉTROPÔLE

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#111

PROPOSER.

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#113

Espace public

Jardin solidaire

Prairie récréative

Bâtiments

Accès au JarretCheminement doux

Verger associatifEspace naturel

Prairie biodiversité

0 50 150m

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#115

Espace public

Jardin solidaire

Prairie récréative

Bâtiments

Accès au JarretCheminement doux

Verger associatifEspace naturel

Prairie biodiversité

0 50 150m

À travers ce projet, je remets en réseau les différents fragments entre eux, en définissant des fonctions, usages différents à chaque espace, en tenant compte de leurs spécificités et surtout de leur spécificité écologique. Ma première intervention est sur les cheminements, qui permettent de manière simple, de remettre les différents espaces au centre des différents quartiers, de le rendre traversable, de relier les points de centralités. Il est essentiel de créer des points d’arrêts, de contemplation, des belvédères.

De manière plus fine, en tenant compte de mon analyse (de la micro-échelle), en tirant parti des spécificités et potentialités de chaque milieux, lieux, j’offre des espaces de partages (verger collectif, jardins solidaires, etc.) aux habitants du quartier. Faire de tous ces fragments, un espace à vivre pour tous.

La suite du document, donne à voir, comment mon projet peut s’articuler, de manière plus fine, sur ce territoire.

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L’action sur le cheminement est relativement minime, et s’inscrit dans la continuité de celle déjà existante. Pour permettre une continuité douce entre les différentes centralités (noyau villageois, parc urbain linéaire du Jarret, etc.), il est possible de s’appuyer sur les berges existantes, d’ouvrir certains espaces pour les rendre lisibles et accessibles.

Les cheminements proposés fonctionnent selon une logique de double hiérarchie. Le chemin de crête, plus large, permet de désservir les points hauts, les quartiers d’habitation. Le chemin de rivière, plus intimiste, plus petit, permet de desservir le fond du vallon en longeant la rivière du Jarret, et ses ambiances proposées.

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#117

CHEMINER : UNE ACTION FINE POUR REMAILLER

0 50 150mCheminement existantBâtiments

Cheminement crée

OUVRIR LES ESPACES POUR PROPOSER UNE CONITNUITÉ DOUCE

ACCROCHER LES CENTRALITÉS CRÉATION D’UN CHEMINEMENT SUR LES BERGES

Parc urbain linéaireParc de Saint-Théodore

Moulin Noyau villageois

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LE CHEMIN DE CRÊTE : RELIER LES QUARTIERS DU PLATEAU

30 - 50 cm

SOL

CHEMINEMENT SUR PLATELAGE BOISÉvite le tassement du sol

LAMBOURDES

PROPRIÉTÉ PRIVÉE2m

GARRIGUE

COUPE DE PRINCIPE DU CHEMINEMENT DE CRÊTEMettre à distance l’habitat, mettre en scène la topographie, créer une coupure dans la continuité végétale, réduire le risque incendie

4 à 5 m

2m

Le cheminement établit, fonctionne selon une logique de crête. Plus large, il est préférable de l’envisager légèrement surelevé (principe du platelage bois), pour éviter le tassement du sol, surtout dans le milieu de garrigue où le sol est déjà très fragile. Le cheminement peut se décaller légèrement des habitations afin de mettre à distance les espaces privés, et de créer une coupure végétale, pour réduire le risque d’incendie. Il est fondamental d’essayer au maximum de conserver une distance de 4 à 5 mètres autour du cheminement, afin d’optimiser la coupure.

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#119

PRINCIPE DE GESTION DE LA GARRIGUERéduire la fermeture du milieu, réduire le risque incendie, préserver les vues sur le paysage

LE CHEMINEMENT DE CRÊTE : MISE EN SCÈNE DU PAYSAGE

CONSERVER LES CHÊNES

SUPPRIMER LES PINSHautement inflammablePerte de biodiversité

ALLAUCHMASSIF DU GARLABAN

RIPISYLVE DU JARRET

Il faut être particulièrement précautionneux, quant à la gestion de la garrigue. Le milieu tend actuellement à se fermer, en raison du développement des Pins, essence hautement inflammable. En les supprimant, cela permet de valoriser les Chênes et ainsi réduire le risque d’incendie. Une intervention plus ponctuelle sur quelques sujets permet également de conserver les vues paysagères particulièrement intéressantes depuis le haut du plateau.

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#121

LONGER LE JARRET, DÉCOUVRIR LES AMBIANCES

CHEMINEMENT DANS LA RIPISYLVE

COUPE DE PRINCIPE DU CHEMINEMENT DU JARRETL’épaisseur de la ripisylve conditionne les ambiances

1 à 1,5m

JARRET

S’APPUYER SUR LA QUALITÉ DES CHEMINEMENTS EXISTANTSPartage possible de l’espace (piétons, cycles, chevaux)

GESTION DE LA RIPISYLVESuppression des arbres morts

Éviter les embâcles

Le deuxième type de cheminement permet de relier les quartiers d’habitations du fond de la vallée, en longeant la rivière. En s’appuyant sur l’esprit des sentiers existants, de petite largeur, l’intervention reste de l’ordre de la gestion, la qualité et l’épaisseur de la ripisylve conditionnant les ambiances traversées. Ce cheminement peut également être partageable par différents usages (piétons, cycles, chevaux, etc.).

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ALLER AU BORD DE LA RIVIÈRE

PRINCIPES D’OUVERTURE DE LA RIPISYLVE

CHEMINEMENT

JARRET

Ouverture d’un passage léger dans la ripisylve pour laisser entrevoir la rivière et les espaces intimistes.

Ouverture d’un large passage dans la ripisylve pour permettre le franchissement du Jarret et les accroches potentielles.

RENDRE ACCESSIBLES LES BORDS DU JARRET

La gestion de la ripisylve est importante. En effet, elle réduit le risque d’embâcles dans la rivière de Jarret, et permet de conserver son esprit luxuriant et diversifié. Néamoins, le linéaire de cheminement doit permettre la découverte de la rivière, souvent trop occultée par la masse végétale. Il faut rendre accessibles les bords du Jarret, aller à l’eau, prendre le temps de l’écouter. Mais également rendre lisible les accroches avec la rue, les franchissements de berges possibles, via des guets de passage ou petits ouvrages, etc.

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#123

RENDRE ACCESSIBLE LES BORDS DU JARRETPermettre le franchissement par des guêts de passage, installer du mobilier pour profiter des bords de rives et de son ambiance fraîche

1,50m

CHEMINEMENT AU BORD DE LA RIPISYLVE

PROPRIÉTÉ PRIVÉE

JARRET

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#125

PROPOSER.LE BÉLVÉDÈRE

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JARRET

FRICHE AVEC BANDE ÉTRÉPÉE BELVÉDÈREPIN D’ALEP

GARRIGUE

RIPISYLVE

BAND

E ÉTR

ÉPÉE

PRAIRIE OUVERTE

0 10 30mLE PRINCIPE DE LA BANDE ÉTRÉPÉE, Sugérer un cheminement, rythmer l’espace de la prairie, marquer des directions

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#127

GARRIGUE

LE BELVÉDÈRE : Point d’arrêt entre les milieux

Espace public

Jardin solidaire

Prairie récréative

Bâtiments

Accès au JarretCheminement doux

Verger associatifEspace naturel

Prairie biodiversité

0 50 150m

LE BELVÉDÈRE

Une fois les cheminements remaillés, et l’espace devenu traversable, je propose à certains espaces d’évolués afin de permettre, conforter, installer des pratiques et des usages.

Le premier espace présenté est celui du belvédère. Il s’agit d’un point d’accroche entre la rue et le parc de la Ravelle, et d’une zone d’articulation entre les différents milieux (ripisylve, prairie, garrigue). De grande qualité, il constitue un repère visuel déjà existant dans cet espace, il mérite donc d’être subtilement signifié sans pour autant formaliser sa présence.

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#129

ÉTRÉPAGE

PRINTEMPS

ÉTÉ

PRINCIPE DE L’ÉTRÉPAGE

RENDRE VISIBLE LE BELVÉDÈRE : Principe de la bande étrépée

PRINCIPE DE L’ÉTRÉPAGE

Il s’agit d’une intervention qui se veut douce dans sa mise en oeuvre et forte dans l’effet proposé. Elle mesure 4 à 5 mètres de largeur en moyenne, et sera étrépée, c’est à dire légèrement décaissée sur 15 à 20 cm de profondeur.

Cette technique de gestion permet de révéler une banque de graines et ainsi d’offrir une nouvelle diversité biologique. La différence de végétation ainsi que le mode de gestion proposent à cette forme géométrique à l’échelle du parc, un aspect changeant au fil des saisons, comme expliqué sur le schéma ci-contre. Elle permet donc de rythmer l’espace, de conduire le regard, de signifier un cheminement au sein de la prairie, sans pour autant le formaliser de manière brutale. PIN D’ALEP

BELVÉDÈRE

PRAIRIE OUVERTE VERGER ASSOCIATIF

PIN D’ALEP

PRAIRIE OUVERTE

LA BANDE ÉTRÉPÉE CONDUIT LE REGARD EN DIRECTION DU BELVÉDÈRE

LE BÉLVÉDÈRE Souligner la topographie par de la prairie fleurie, installation de mobilier permettant l’arrêt et la mise en scène de l’espace

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#131

AA’

A

A’

FRICHE

JARRETCHEMINEMENT

BELVÉDÈRE

AVENUE CROIX-ROUGE

ACCROCHER LE JARRET À L’AVENUE DE LA CROIX-ROUGEFriche et bande étrépée marquent la continuité piétonne et végétale

COUPE DE PRINCIPE D’ACCROCHE DE L’AVENUE DE LA CROIX-ROUGE AU BELVÉDÈRE

Via la friche, aujourd’hui située au bord de l’avenue de la Croix-Rouge, il est possible de marquer une entrée en direction du parc de la Ravelle et dans l’axe du belvédère. Je propose de poursuivre dans la même logique que dans la prairie centrale, avec la bande étrépée. L’espace autour est laissé en friche, montrant la reconquête de la nature.

Il faut uniquement envisager un ouvrage de franchissement pour permettre un passage plus aisé d’une berge à l’autre.

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PIN D’ALEP

BELVÉDÈRE

PRAIRIE OUVERTE VERGER ASSOCIATIFPIN D’ALEP PRAIRIE OUVERTE

VERGER ASSOCIATIFS’appuyer sur la topographie et les banquettes déjà existantes

MISE EN SCÈNE DE LA PRAIRIE CENTRALE, AU COEUR DU SYSTÈME

BELVÉDÈRE

CULTIVER LES BANQUETTES

Verger : 1,5 ha

Au Sud du site, des banquettes rappellent le passé agricole du site. Situés au bord des habitations du plateau, elles soulignent la topographie du secteur, très escarpée. Offrir cet espace à une association correspondrait à une réelle demande locale. On peut imaginer utiliser la qualité du sol et les banquettes afin de les remettre en culture (verger) en gestion associative : les associations nottament écologique, pédagogiques, étant très actives dans le secteur.

Cet espace de plus d’un hectare permet la plantation d’environ 100 arbres. Le choix des espèces végétales est conditionné par les conditions climatiques du secteur, le mistral étant fort dans ce secteur. L’Olivier et l’Amandier se prêtent parfaitement à se type d’espace (ensoleillement, sol drainé, etc.). de plus l’alternance entre ces deux essences végétales, permet de rythmer le paysage surtout en période hivernale, l’Amandier offrant en sortie d’hiver, une floraison particulièrement spectaculaire.

Le choix des espèces d’Olivier, s’est également porté sur des olives de tables (Picholine, Olivière) , les fruits pouvant être ceuillis librement et ne nécessitant pas de transformation de produit.

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#133

ARBRE DEMI TIGE

5 à 6m de haut6 à 7m d’écart

1m

2m

ARBRE TIGE

7 à 10m d’écart

CHOIX DE PLANTATION DU VERGER Alternance verger productif en demi-tige et verger urbain en arbre tige

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#135

PROPOSER.LA PRAIRIE DE LA BÉGUDE

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PRAIRIE CENTRALE DE LA BÉGUDE CHÊNE DE LA PRIÈRE ESPACE PUBLIC

JARDINS SOLIDAIRES

PRAIRIE AUX PAPILLONS

0 25 75mRÉOFFRIR DE L’ESPACE PUBLIC AUX HABITANTS

JARRET

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#137

0 50 150m

LA PRAIRIE DE LA BÉGUDE

JARRET

LA PRAIRIE DE LA BÉGUDE : Espace commun

Espace public

Jardin solidaire

Prairie récréative

Bâtiments

Accès au JarretCheminement doux

Verger associatifEspace naturel

Prairie biodiversitéLa prairie de la Bégude est un espace central, puisqu’il sert de zone d’articulation entre les deux cités (Bégude Nord et Sud). Elle est accrochée directement à l’Avenue de la Croix-Rouge, la Montée de l’Étoile et le parc urbain linéaire du Jarret. Cet espace offre donc une large lisibilité sur le parc et la ripisylve du Jarret. Il a une véritable importance à l’échelle locale.

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VOIE MIXTE D’ACCÈS À LA BÉGUDEALIGNEMENT DE MICOCOULIERS

BÉGUDE NORDBÉGUDE SUD

DONNER PLUS D’EMPRISE À LA PRAIRIESuppression du hangar de Renault

MISE EN SCÈNE LA PRAIRIE DEPUIS L’AVENUE DE LA CROIX-ROUGE

LA PRAIRIE DE LA BÉGUDE : Espace commun, espace publicLa contre-allée, ancien accès principal de la cité de la Bégude Sud, est ré-ouvert et devient une voie mixte (piéton et véhicules). Le traitement du sol est différent du vocabulaire de la voirie, pour permettre l’accès, mais ne pas donner l’impression d’être sur une voie uniquement réservée aux véhicules. Cette action fine, soulignée par la présence d’un alignement de Micocouliers déjà existant, permet de mettre subtilement en scène

la prairie de la Bégude, qui devient alors un véritable espace public à échelle locale. Ses pratiques et usages sont alors mis à distance (arbre de la prière, etc.), et réaménagés dans certains cas (boulodrome, mobilier urbain). Pour donner plus d’emprise à la prairie, je conseille dans mon projet de supprimer le hangar Renault, et de rendre à nouveau lisible la ripisylve du Jarret, en arrière plan.

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#139

BÉGUDE SUD

INSTALLATION DE MOBILIER URBAINCHÊNE DE LA PRIÈREProlonger l’allée de micocouliers pour mettre à distance cet usage

BÉGUDE NORDACCÈS À LA

JUNGLE URBAINE

BOULODROME

VALORISER LES USAGES ET PRATIQUES EXISTANTES

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A

A’ SUGGÉRER, FAIRE APPARAÎTRE LES ESPACESAbaisser le mur permet de rendre visible la continuité

COUPE DE PRINCIPE D’ACCROCHE DE LA PRAIRIE DE LA BÉGUDE AU JARRET

PRAIRIE DE LA BÉGUDE

VOIE MIXTE

JARDINS SOLIDAIRES

AVENUE CROIX-ROUGE

LA PRAIRIE DE LA BÉGUDE : Porte d’entrée du parc

+1m

JARRET

Aujourd’hui la prairie est séparée des autres espaces (jungle urbaine, parc urbain linéaire) par la présence d’un mur. Je précaunise de tout simplement réduire la hauteur de ce mur de 50cm, et d’y ajouter un garde corps. Abaisser le mur permet de rendre visible la continuité douce existante, et de donner plus de force à cet espace public, affirmer une continuité.

Cette action permet donc de dévoiler la jungle urbaine, qui peut, quant-à-elle être réinvestie par les habitants. La demande en jardins partagés est forte dans le secteur. Ce type d’espace, proche de la ressource en eau du Jarret, d’arbres offrant un léger ombrage et ayant un sol extrêment riche, est propice à la mise en culture.

D’autres espaces de ce type peuvent être réinvestis, surtout dans le secteur de la Bégude. Cela permet également de réouvrir des milieux qui tendent à se refermer.

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#141

JARDINS SOLIDAIRES

JARRET

LES JARDINS SOLIDAIRES : Offrir des espaces de partage

0,30 ha 0,78 ha

0,48 ha 250m2 de jardin permet de nourir une famille, soit au total 62 parcelles cultivables.

RENDRE CULTIVABLE LA JUNGLE URBAINE, PROFITER DE LA RICHESSE DU SOL ET LA PROXIMITÉ DE LA RESSOURCE EN EAU

JARDINS SOLIDAIRES

PARC URBAIN LINÉAIRE

JARRETACCÈS À LA JUNGLE URBAINE

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#143

PROPOSER.LE NOYAU VILLAGEOIS

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NOYAU VILLAGEOIS ESPACE PUBLIC

HYPERMARCHÉ

PARKING

JARRET ZONE D’EXPANSION DES CRUESMISE EN SCÈNE JARRET

MOULIN

0 25 75mMISE EN SCÈNE DU NOYAU VILLAGEOIS À TRAVERS SA RIVIÈRE

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#145

0 50 150m

LE NOYAU VILLAGEOIS

LE NOYAU VILLAGEOIS : Mettre en scène le Jarret

Espace public

Jardin solidaire

Prairie récréative

Bâtiments

Accès au JarretCheminement doux

Verger associatifEspace naturel

Prairie biodiversitéLe noyau villageois de la Croix-Rouge est aujourd’hui entièrement déconnecté de la rivière du Jarret par des parkings et l’Avenue de la Croix-Rouge. Je propose ici de reconnecter l’histoire à son territoire en remettant en scène le Jarret et marquer ainsi l’entrée / le seuil de la Ville de Marseille. Redonner de la place à la rivière.

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Les parkings, le long de l’Avenue de la Croix-Rouge, sont supprimés et réaménagés en espace public (arrêt minute possible pour les commerces de proximité), réoffrant au noyau villageois une place centrale au bord et en surplomb du Jarret. Cette action permet de reconnecter le noyau viallegois à la rivière.

Les parkings supprimés, sont reportés sur le parking sous utilisé de Casino, devenant mutualisé. Un accès piéton, via un franchissement de la rivière, permet de facilement accéder aux différentes centralités.

Le parking de l’entrée du noyau villageois, aujourd’hui en stabilisé et remblais (au dessus du niveau de la rivière), est également supprimé. Il est important de redécaisser le sol, afin de chercher le niveau naturel de la rivière. Cet espace alors replanté d’essences végétales rivulaires, redevient une zone d’expansion des crues (zone inondable initiale). Cela redonne de l’importance à la rivière, en marquant un véritable seuil de la ville, et appelant à découvrir le Jarret.

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#147

COUPE DE PRINCIPE D’ACCROCHE DU JARRET AU NOYAU VILLAGEOIS

ESPACE PUBLIC

AVENUE CROIX-ROUGE

JARRET PARKING

MARQUER LE SEUIL DU NOYAU VILLAGEOIS EN DONNANT DE L’ÉPAISSEUR AU JARRET

NOYAU VILLAGEOIS

Avenue de la Croix-Rouge

ESPACE PUBLICJARRETZONE D’EXPANSION DES CRUESMISE EN SCÈNE JARRET

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#149

PRAIRIE SANS GESTIONFERMETURE DU MILIEU

PRAIRIE AVEC GESTION

GESTION MÉCANIQUEPour 1ha : tonte en tracteur-tondeuse, 1 jardinier, consommation: 4€ par heureCoût de gestion élevé

GESTION ANIMALEPour 1ha : Patûrage discontinu, 2 chevaux ou poney Réduction des coûts de gestion et intérêt écologique

FAUCHE

COMMENT GÉRER LES PRAIRIES ?

Les différentes prairies du parc, évoquées et proposées dans mon projet, sont aujourd’hui gérées de manière mécanique par le Service des Espaces Verts de la Ville de Marseille. Dans l’idée de repenser cet espace en continum écologique, il faut également repenser sa gestion.

Je me suis donc questionnée sur la place de l’animal dans la gestion de ce site. Initialement présents sur ce territoire (histoire agricole du secteur), ils peuvent aujourd’hui réinvestir ces espaces. La présence du centre équestre sur la commune d’Allauch, à quelques mètres de là, peut être une piste intéressante.

En leur proposant de la patûre discontinue (rythme l’espace, évite le sur piétinement), in situ, il est possible de gérer l’espace. L’intérêt est double. En effet, les chevaux bénéficient donc d’une prairie avec graminées, intéressantes pour leur métabolisme. Les déjections enrichissent le sol, et la sélection végétale lors de la patûre, permet d’augmenter la biodiversité, à la repousse. La gestion animale permettant également de réduire de manière plus continue, le risque incendie.

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MAQUETTE DU PROJETÉchelle réelle : 1/2000ème

LA BÉGUDE

0 50 150m

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QUARTIERS NORD, SENTIER RELIANT LA VISTE AU CENTRE COMMERCIAL GRAND LITTORAL

QUARTIERS NORD, LE MERLAN, ESPACE AGRICOLE DE FOUR DE BUZE

Photographie : Geoffroy Mathieu

D’AUTRES RAVELLES ? CONCLUSIONÀ travers ce TPFE, j’ai souhaité mettre en lumière un espace avec lequel j’ai eu et j’ai toujours, beaucoup d’affect. J’ai proposé ici une approche du Tiers-Sauvage (terme employé par M.Hammami lors de ma soutenance), en parlant du site à la micro-échelle, en partant du site, pour proposer un projet.

Tenir compte de ses spécificités et caractéristiques, pour le remettre au coeur de ce territoire, de ses pratiques et usages.

J’ai ainsi proposé, ce qui me semblait le plus juste pour refaire vivre la Ravelle et ses espaces associés. Je vais continuer d’oeuvrer pour elle, en présentant prochainement mon travail de diplôme aux élus de l’arrondissement 13/14ème et intervenir lors d’un café débat, sur le thème du cadre de vie, afin de sensibiliser les habitants, à la beauté de ce lieu, qu’ils ne savent peut-être plus / peu regarder.

Avant de conclure, je voulais me poser une dernière question. Une de plus, avant la suite, et le début de ma vie professionnelle.

En découvrant le livre de LANASPEZE, B. et GEOFFROY M., 2012, Ville sauvage : Marseille - Essai d’écologie urbaine, j’ai découvert une série photographique de Marseille.

Beaucoup de ces illustrations (comme celles présentes ci-contres) sont des espaces semblables à la Ravelle, l’histoire de l’évolution urbaine de Marseille, ayant conditionné l’apparition de ces non-lieux (en terme d’appropriation), mais au sein desquels, il y a de vrais potentialités écologiques et d’évolutions (autre qu’en urbanisant !).

Je vais continuer mon travail en ce sens.

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BIBLIOGRAPHIE# LIVRES

DELL’UMBRIA, A. 2006, Histoire universel de Marseille, Marseille, Agone. VIDAL-NAQUET, P. 1993, Les ruisseaux le canal et la mer. Les eaux de Marseille, Paris, Editions L’Harmattan.RONCAYOLO, M. 1996, Marseille - Les Territoires du Temps, Paris, Editions locales de France.CLEMENT, G. 2004, Manifeste pour le Tiers paysage, Paris, Éditions Sujet/Objet.LANASPEZE, B. et GEOFFROY M., 2012, Ville sauvage : Marseille - Essai d’écologie urbaine, Arles, Editions Actes Sud.

# ÉTUDES ET RAPPORTS PARRUS EN LIGNE :

THEDY, H. (et al.), 2011, Atlas de l’Environnement, AGAM Marseille.AGAM, 2010, PADD de la ville de MarseilleBAGLIN Pierre, 2009, Cahier des territoires Nord-Est, AGAM Marseille

# IMAGES, CAR TOGRAPHIES, LETTRES :

Archives départementales des Bouches-du-Rhône, recherches en salle et archives en lignes.Bibliothèque de Luminy, Fonds cartographiquesBibliothèque Alcazar, Cartographies Anciennes

POS Plan d’Occupation des SolsPLU Plan Local d’UrbanismePADD Projet d’Aménagement et de Développement DurableAGAM Agence d’urbanisme de l’Agglomération MarseillaiseMPM Marseille Provence MétropôleZAC Zone d’Aménagement ConcertéEBC Espace Boisé ClasséER Emplacement RéservéRTM Régie des Transports MarseillaisLPED Laboratoire Population Environnement DéveloppementLINÉA Liaison Interquartiers au Nord-Est de l’Agglomération

LEXIQUE

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Merci à Jean-Pierre Clarac (paysagiste DPLG et enseignant ENSP) et Mongi Hammami (paysagiste DPLG et responsable 4ème année ENSP) de m’avoir accompagné tout au long de mon travail.

Je remercie également :Christian Tamisier, paysagiste DPLGEtienne Ballan, sociologueStanislas Alaguillaume, paysagiste DPLG, jardinier au domaine du RayolVéronique Mure, botanisteIsabelle Rault, paysagiste DPLGJoêl Ricorday, paysagiste DPLGJean-Noël Consalès, maître de conférence, urbaniste Jean-Marie Monnier, responsable du secteur Ravelle à la Direction des Espaces Verts de MarseilleÀ l’association Poumon Vert, Collinéo-Assenance et au CIQ de la Croix-Rouge

Merci aux enseignants présents lors des pré-jury.Merci aux personnes présentes lors de mon jury.Merci à tout ceux qui ont par leurs conseils avisés, contribué à l’avancée de ce diplôme.

Merci à ceux qui se reconnaitront, qui font partie de mon quotidien. Ma famille, mon amour (!), mes amours, mes amis, MERCI...

REMERCIEMENTS