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Denfer, J.. Architecture et constructions civiles. Charpente en bois et menuiserie, par J. Denfer,... 2e dition, revue et augmente.... 1910. In.

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ENCYCLOPDIE DES PUBLICS 1 Fonde par M.-C. LECHALAS, Inspr ffn des Ponts et Chausses Mdaille d'or l'Expositionuniverselle de 1SS9 f Hl't TRAVAUX

ARCHITECTURE

ET

CONSTRUCTIONS

CIYIEES*-

CHARPENTE ET MENUISERIE PAR

EN

BOIS

DENFER ARCHITECTE E AX IteN I' ROVESSEUB A L'iOO LE CEXTRAI-,

J.

JJeuxime dition revue et augmente

LE. /. LEURS ASSEMBLAGES. RESISTANCE DES BOIS. TA iJX, CALCULSFAITS. LINTEAUX ET PLANCHERS. /'ANS , SOIS. COMBLES. TAIEMENTS, CHAFAUDAGES. ,-PAREILS DE LEVAGE, TRAVAUXHYDRAULIQUES,' C( FFRAGES POUR MAONNERIES ARMES, CINTRES. PONTS ET PASSERELLES EN BOIS. ESCALIERS. MENUISERIE EN BOIS : PARQUETS. LAMBRIS, PORTES, CROISES, PERSIENNES, DE VANTVRES,DCORATION.

PARIS liMPBJMEUR-LIBRAlRK r.AUTlIlKR-VILLARS, '!: I.'KCOI.K l'OI,YTt:f.:HNInl !;. 1)|;JilJHKAU I.O.NGII'DKS. l>KS KTC. i iu'sAUDEAU, gnral des P.-et-Ch.,prof, l'Ecole nul. Procdsgnraux P Jnspocl. d'arl.'Yonu1, avec508lig. 201V. Tome II. avec 38!)lig. 20 fr. de construction.Travaux v d. Trait desPouls en maonnerie, n collaborationavec M.Degrnn 2 vol., avec M. J. RiisAi.. Trait les Ponts mtalliques2 vol.. avec 500 ligures, 40 IV. 600 ligures, 40 fr. Le 1er est volume des Ponts mtalliques sa secondedition (revue, corrige el trs lasticitet rsistancelesmatriaux: fonte,fer et mtalliques, augmente) Construction* acier, 1 vol. (le 652pages,.avec 203figures, 20IV. Cours de pouls, profess l'Ecole dos ponls el,chausses : Eludes gnruliset punisen maonnerie,1 vol. de 410pages avec 284ligures, 14l'r. Cours de ponts mtalliques,tome 1, 1 volume de 000 pages desmatriaux (Ecole des ponts el chausavec 375ligures, 20 IV. Cours duRsistance Coursde stabilit des constructions,240figures, 20 fr. ses), 120 ligures., 16 IV. 10l'r. Poussedes terres clstabilitdesmurs desoutnement D A CENTRALE DESARTSET MANUFACTURES OUVRAGES EPROFESSEURS L'COLE Cheminsde fer. Superstructure; premire partie du cours de cheminsde M. DiiiiARMK. 1er de l'Ecole centrale. 1 vol. de 0116 ages, avec 310 ligures el. 1 allas rie 73 grandes p in-i" doublesivoir Encyclopdie industriellepour la suitede ce cours). 50 IV. planches On vend sparment: Texte, 15 IV.;Allas. 35fr. Architectureet constructions cirif.es.Cours d'architecturede l'Ecole centrale : M. DKNKUII. S Maonnerie.2 vol., avec 704 ligures, 40 l'r. Charpenteen boiselmenuiserie.2" dil., des 1 1 vol., avec,721 ligures, 25l'r.Couverture difices vol., avec 423 ligures, 201V. / en. rnlalliqneT'mTn'uiserie fer el serrurerie 2 vol.. avec 1.050 ligures, Gh.ariienl.erie humislerie(Clinujfugel ventilation). vol. de 726pu- 'S,avec731ligures'(num1 e 40 l'r. rotes de 1ii.375,Fauteur all'eclanl chaquegroupe de figures d'un numioseulenienf). 25 IV.Plomberie: Etui; AssainissementGaz. I vol. de 568p. avec 301lig. . 20 fr. ; M. DOUION. d'Exploitationdesmines. .1vol. de 602pages, avec 1.100 ligures. 25 IV. Cours Electricitindustrielle,cours profess.l'Kcolecentrale, 2I!ditionconsidraM. M.NNiicii. t blement augmente,! vol. de 820 pages; 41)4rs belle?ligules de l'auteur. . 25 IV. 0' Pr,i.i.i;rii;n. Droit industriel,cours professil l'Ecolecentrale I vol. . . , 15 IV. M.M e anciens professeursde gomtrie descriptive il l'Ecole cenlrale. MM.E. Roueni l. UIUSSK, Coupedes pierres, 1 vol.(d.un grand atlas (avec de nombreux exemples). . . 25 l'r. D A DES OUVRAGES 'UNPROFESSEUR U CONSERVATOIRE ARTSLTMTIERS M. E. BOUCH, membrerloFlnstilul. Elmentsde statiquegraphique. 1 vol . . 12 IV.50 v MM.Koucii LucienLkv\.Calculiiilini.lsinitil,1ol.de 557el,820p.(75)ie. el indust.) 15 IV. ( Voir la suite ci-aprs)

ENCYCLOPDIE DES TRAVAUX PUBLICS

\RI;HK0. Poitrail de grande baie. Un linteau cle grande Jjaie se nomme un poitrail. S'il est un emploi peu convenable du bois, c'est assurment la couverture d'une grande baie.

Cette pice cle premier solidit de la construction

ordre est trs importante et, en raison des accidents

pour la qui peu-

1. DES LINTEAUX

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au point au bois, on a trop peu de scurit vent arriver et cle la dure. Malgr cela, onl'emploie de vue de la rsistance La premire encore dans les pays o il est trs abondant. des dimensions tude faire est celle cle la dtermination au moyen de la pice, et on y arrive facilement transversales du tableau du n 47, en se rendant compte cle la porte entre cle la charge et de la manire dont celle-ci est points d'appui, applique. le bois pour cet usage qu' la Il est bon de ne faire travailler c'est--dire 0 k. 300 par moiti cle la charge du tableau, mme pour de faibles portes, cin.q. On arrive d'ordinaire, surtout si, comme dans la des quarrissages considrables, fig. 75, un trumeau ou partie pleine vient reposer sur le milieu de la pice. Je poitrail d'une seule grosse pice, Au lieu de composer un gros qui peut ne pas tre saine en son milieu et prsenter dfaut cach qui infirmeon sa rsistance, rait donne un trait cle scie cle la vertical au milieu largeur du bois A, suivant ab (fig. 76), et on obtient les deuxmorceaux B, dont on peut alors connatre et de la rsisla valeur au point de vue de 1 homognit tance. toutefois cte cte, en mnageant On met les morceaux et on tourne les faces cle sciage en dehors. un lger intervalle, notablement la. On a ainsi toute scurit sans avoir diminu du poitrail. rsistance ; Les deux pices sont mises la largeur du mur soutenir au moyen cle cales et d'une est maintenu leur cartement srie cle boulons de 0m020 0m022 de diamtre, espacs cle O'"80 lra00. le n'arase pas exactement Lorsque le dessus du poitrail on regagne le niveau lit de l'assise de pierre correspondante, cle d'un ou de plusieurs de cette assise au moyen rangs briques.

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CHAPITRE III. -- LINTEAUX ET PLANCHERS

5t. Poitrail Les avec support Intermdiaire. poitrails en bois ne peuvent franchir facilement d'une seule porte un intervalle cle points d'appui 2n,00 ou suprieur 3m00 ; lorsqu'on se rend compte cle la charge et cle la rsistance, on arrive vite dpasser des dimensions pratiques pour les bois au del de ces portes.

il faut crer un point d'appui Lorsque la porte augmente, intermdiaire vers le milieu cle la baie. La fig. 77 donne la disposition d'un poitrail de boutique plus long, soutenu en son milieu par une colonne cle gros diamtre, ou mieux par deux colonnes jumeles formant meilleur repos pour les deux morceaux qui le composent.

1. DES LINTEAUX

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en fer plat, de 0m02 0m03 d'paisseur Une platebande talons runit sur 0"'12 0m16 cle largeur, relevs, par les deux parties du poitrail et vient poser sur les dessous ttes de colonnes. Elle est perce des 2 trous ncessaires pour des colonnes loger les goujons dont sont munis les chapiteaux et retenir ces dernires. Cette platebande est utile, mme si le poitrail est d'une seule pice. Il est bon de faire reposer les extrmits du poitrail sur de de mme forme, portes sur les pidroits larges platebandes bien dresss cle la baie, et quelquefois on en met galement sur la face suprieure afin d'empcher le dversement, avant d'tablir les briques d'arasement. Les bois ne sont jamais absolument droits ; aussi s'arranget-on pour mettre en bas la face concave. Cela pare une flexion d'une plus possible et en mme temps il en rsulte l'apparence grande lgret de la construction. Il y a lieu, dans l'tablissement d'un poitrail, de calculer les dimensions en chaque avec prcision qu'il faut donner et point la pice cle bois en raison des charges suprieures des appuis. des ractions Il faut galement se rendre compte cle la surface du bois des charges ou pour qui est engage pour recevoir chacune de chaque raction d'appui, cle manire prouver l'application des fibres la limite de ne pas dpasser pour la compression scurit donne au chapitre de la rsistance. intermdiaire sous le Lorsqu'il y a une colonne place est uniformmilieu cle la pice et que la charge suprieure ment rpartie, la mcanique dmontre cpie la colonne porte sont elle seule les - de la charge si les trois points d'appui bien en ligne droite.

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CHAPITRE111. LINTEAUX PLANCHERS ET

2. PLANCHERS EN ROIS

5*. Planchers en bois forms tic solives parallles. Le plancher le plus simple est celui qui est appel couvrir l'espace compris entre deux murs parallles faiblement espacs, 3 ou 4m00 d'intervalle par exemple, ainsi qu'il est reprsent en plan clans le croquis de la fig. 78. On le forme au moyen de pices cle bois cle faibles dimensions appeles solives, mises de champ et espaces d'axe en axe d'une quantit a variable entre 0,n33 et 0"'50. Pour des planchers d'habitation ordinaire et un espace ment de 0m33 d'axe en axe, on mettra des solives : cle 0m15 0"'16 de haut, 0m06 Omll d'paisseur, pour un cartement de murs de 3"'00 ; de016 0n,18 cle haut, 0'"07 0ml3 d'paisseur, pour un cartement de murs cle 4m00 ; de 0m20 0m22 de haut, 0'"08 0m15 d'paisseur, pour un cartement cle murs de 500. Ces dimensions ne sont.qu'approximatives et donnes pour fixer tes ides ; dans chaque cas particulier, on se rendra compte des charges porter qui se composent : 1 Du poids propre du plancher par mtre carr; 2 De la surcharge pour laquelle il est construit. C'est

2. PLANCHERS EN BOIS

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cle ce dernier lment qui motive le dfaut de la variabilit prcision des chiffres ci-dessus. La somme de ces deux poids donne la charge totale par unit cle surface, et, en multipliant par la partie de surface chaque solive, on a la charge uniformment correspondant rpartie sur la pice de bois. On trouve alors les dimensions cle cette dernire dans le tableau cle la page 75. Le du poids d'un plancher. 58. Dtermination du plancher de la construction cjue poids propre dpend Un avant-mtr l'on a adopte et des matriaux employs. sommaire permet d'avoir le cube des bois ainsi que celui des cle remplissage diffrentes ; chacun de ces maonneries matriaux correspond une densit spciale pour laquelle on : compte approximativement 1000 kil. le mtre cube cle bois. 1400 kil. pour la maonnerie cle pltras et pltre. 1800 2000 kil. pour la maonnerie de briques, les carrelages, etc. Quant la surcharge, elle dpend cle la destination mme de la construction du plancher; bien souvent le programme donne en kilogrammes la surcharge prvoir. Dans d'autres cas on se contente de dterminer l'usage que l'on devra faire du plancher, et l'on en dduit la surcharge. admises comme corresponLes surcharges habituellement sont les suivantes ' : dant le mieux aux circonstances pratiques Chambres d'habitation 100 kg. par mtre superficiel. salons 200 Pices cle rception, 300 Grands salons 200 Bureaux, salles cle travail 320 Salles d'assembles Salons pour trs grandes ru 420 nions lMagasins cle marchandises 450 gres et encombrantes Magasins pour marchandises 900 1200 lourdes 900 1200 Docks, etc. Entrepts, 1. De Mastaing. Rsistance des matriaux; 1874, p. 203.

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CHAPITRE III. LINTEAUXET PLANCHERS

Il y a lieu, toutes les fois que les magasins ont une destination spciale, cle se rendre compte directement, par l'empilage maximum possible des marchandises, de la surcharge clans chaque cas particulier. Ainsi un plancher de moulin peut tre fait pour supporter soit quatre sacs cle farine par mtre carr, soit huit sacs si on doit les gerber en deux rangs. Avec 4 sacs le poids serait, 159 kg. par sac, 636 kg. Avec 8 sacs 1272 kg. Et le plancher varie normment de l'un l'autre de ces deux cas. Les bois le plus gnralement employs sont le chne et le sapin, et, en gnral, dans chaque pays, il est de notorit que tels et tels bois conviennent pour les planchers excuts clans la localit. Le chne et les bois durs analogues seront adopts pour les pices qui doivent tre noyes dans la maonnerie et cpii mettront un long temps scher, ou pour de Le sapin, grosses poutres scelles dans les murs extrieurs. au contraire, s'emploierapourles planchers restant ajjparents et pour les constructions lgres tablies sans esprit de dure. le peuplier Dans nos climats, il faut absolument proscrire qui se pique aux vers et cpie la moindre humidit dtruit rapidement. de construction d'un plancher dtails 54. Quelques Lorsque les plandes lambourdes. Emploi simple. chers doivent tre plafonns en dessous, il faut employer pour les solives des cartements d'axe en axe cle 0'"33. Cet entraxe commerciale des lattes, est choisi cause cle la longueur fSO, qui est un multiple de l'ancien pied. Nous renvoyons notre ouvrage sur la maonnerie pour le dtail des remplissages en hourdis et des plafonds. Pour des constructions peu importantes, on donne chaque de ()'"20 0'"25 dans les murs. solive un scellement Dans les difices soigns, ou ceux qui comportent plusieurs on vite d'affaiblir ainsi les murs en les tages superposs, que les pices coupant par les scellements aussi rapprochs On se contente de sceller une solive cle disde charpente.

2. PLANCHERSEN BOIS

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tance en distance, tous les 2'"00 par exemple, ou tous les axes des trumeaux, ce cpii relie et entretoise bien la maonnearrtes au rie, et on porte toutes tes solives intermdiaires, ras du parement des murs, par des pices nommes lambourdes poses le long de la maonnerie entre les solives scelles. Ces lambourdes sont fixes souvent sur des consoles ou corbeaux en pierre, faisant partie des assises du mur ; eles sont de profil et de face dans la fig. 79. Dans cette reprsentes est pose en contrebas des solives disposition, la lambourde et en saillie sur le mur, et les consoles visibles, quelquefois

sont rparties suivant une division rgulire au moulures, plafond des pices infrieures. D'autres fois, les corbeaux en pierre sont remplacs par des corbeaux en fer carr, couds en crochets et munis d'une queue de carpe dans le sci-'llement, comme le montre la figure 80 Le fer choisi est ordinairement du carr de 0m()30 ou de 0"'040 de ct. Les corbeaux en fer sont souvent logs compltement dans des entailles cle mmes lormes pratiques dans la lambourde, de manire ne faire aucune saillie et ne pas paratre au dehors. L'expression usite dans le btiment_est__ impropre celle de corbeaux entaills, alors que c'est la lambourd^fflli^X est entaille pour les recevoir. ~"'"- ;'%\ /..^,

98 Lorsque

ET CHAPITRE111. LINTEAUX PLANCHERS

l'on ne veut pas que la lambourde soit visible l'tage infrieur, on la remonte dans l'paisseur du plancher (fig. 81), et on assemble les solives avec la au moyen lambourde d'un tenon renforc, ou d'une jonction paume, assemblages dcrits au chapitre premier. Les consoles elles-mmes peuvent s'effacer ; rien n'apparat au plafond infrieur si on les remplace par des corbeaux enfer entaills. La distance laquelle on carte les corbeaux dpend del rsistance que peut offrir la lambourde. Ordinairement, on admet un cartement cle 1"'25 1UJ50, rarement 2ni00. On atteint et solives d'enchevtrure. souvent le mme but par une disposition un peu diffrente, dontl'emploi s'est fort gnralis* De distance en distance, tous les lm50 2m00, on scelledans les murs de grosses solives qui portent le nom de solives d'enchevtrure ; on leur donne une bonne 0'"30 porte dans la maonnerie, 0'"35, et on les y ancre comme on le on tablit verra plus loin ; entre ces solives matresses, : ce aux parois d'autres pices transversales paralllement sont les chevtres. Enfin ces chevtres portent leur tour les du plancher. solives intermdiaires L'ensemble cle la disposition forme par deux solives d'enchevtrure el un chevlre intermdiaire porte le nom d'enchevtrure ; la fig. 82 reprsente en plan deux enchevtrures conscutives d'un mme plancher. le plus prs possible des murs Les chevtres s'tablissent sans cepend an tles toucher ; on laisse au moins 0"'()8 d'intervalle 55. Chevtres

2. -

PLANCHERS EN BOIS

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libre. Toutefois, lorsque deux chevtres aboutissent cle part et on vite de faire d'autre une mme solive d'enchevtrure, tomber les assemblages au mme point pour ne pas trop affaiblir la maltresse pice, et on carte l'un d'eux de 0m30 0m35, Mais, les deux traverses chevauchant ainsi, il reste entre la seconde et le mur un vide qu'il serait difficile de remplir en maonnerie, si l'on n'y ajoutait une petite solive transversale dont l'extrmit appele faiix-chevlre, supplmentaire n'exige pas une aussi grande entaille pour l'assemblage. doivent avoir un quarrissage calLes solives d'enchevtrure cul non seulement en raison cle la charge plus considrable qu'elles ont porter, mais encore en tenant compte des fortes entailles que ncessitent les assemblages. des chevtres que C'est presque toujours aux assemblages l'on voit prir ces sortes de pices dans les anciens planchers, malgr leur surcroit de rsistance. Dans la fig. 82, les solives comprises entre les chevtres des deux faades taient de mme longueur pour les traves successives. Dans la fig. 83, au contraire, en raison de la position diffrente des chevtres, elles sont ingales. On prend celle des . deux dispositions qui utilisej * te mieux le bois dont on dispose. Les assemblages des diverses pices d'une enchevtrure se font cle la manire suivante : La solive d'enchevtrure a dans le mur un scellement de 0'"30 0m35 ; le chevlre s'assemble avec elle au moyen d'un tenon horizontal renforc, souvent chevill, comme le montre en coupe verticale et en plan la fig.84. Comme c'est de ces assemblages que dpend la solidit cle toute la trave du plancher, et qu'on ne peut compter d'une faon absolue sur la rsistance d'un simple tenon, ft-il renforc, on consolide cet assemblage par un trier en fer qui embrasse la solive d'enchevtrure sa partie suprieure et se

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CHAPITRE 111. LINTEAUXET PLANCHERS

coude latralement pour former une sorte de selle sur laquelle vient reposer l'extrmit du chevtre entaille la demande. Toujours les chevtres sont ainsi soutenus leurs extrmits par des triers.

de mme forme, La mme fig. 84 reprsente l'assemblage sur l'autre mais beaucoup moins dvelopp, du faux-chevtre face de la solive matresse. Comme cette pice est de moindre il n'y a pas lieu emploi d'trier supplmentaire importance, en fer.

La fig. 85 reprsente,

en coupe verticale

et en plan, fassent-

| 2. PLANCHERS EN BOIS

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avec le chevtre. blage des solives courantes intermdiaires C'est toujours au moyen de tenons horizontaux renforcs que la liaison se fait. Seulement, comme tous ces assemblages sont il faut choisir, rapprochs et sur une mme ligne horizontale, pour excuter le chevtre, une pice de bois qui n'ait pas tendance se tendre au milieu, et de plus lui donner des dimensions bien suprieures celles qui suffiraient strictement pour la rsistance. La disposition des planchers avec enchevtrures permet de ne faire porter les pices que sur les parties pleines des murs, et non sur les linteaux en bois ou sur les voussoirs des baies qu'il faut toujoui's viter de charger : les premiers, parce cju'tant susceptibles de pourrir l'humidit ils ne prsentent pas un repos assez fixe ; les seconds, parce qu'ils sont susceptibles de glisser sous le poids et d'amener des tassements et des crevasses dans les plafonds. Les solives d'enchevtrure se placent soit dans l'axe des trumeaux, soit sous les cloisons de sparation des pices, soit enfin deux par trumeau, ainsi qu'il est reprsent ig. 86. C'est cette dernire disposition qui est le plus gnralement adopte. Elle permet cle rduire notablement la porte des chevtres. Il faut 5. Des cloisons porter par les planchers. calculer avec soin l'excs cle charge que peut apporter la construction d'une cloison sur une solive, d'enchevtrure ou autre, et en tenir largement compte dansla fixation des dimensions transversales de cette solive. Il n'est pas rare de trouver clans des planchers en bois des dsordres graves ds l'omission de cette considration. On dcouvre trs souvent des solives maltresses rompues sous la charge d'une cloison dont on n'avait tenu aucun compte. Et l'on ne peut prtexter que les cloisons des tages successifs sont superposes pour dire qu'elles se portent de fond, sans surcharger la charpente. En elfet, les cloisons lgres cle spa-

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ET CHAPITRE111. LINTEAUX PLANCHERS

ration doivent tre considres toujours comme essentiellement mobiles. On doit pouvoir modifier sou gr les distributions et supprimer l'une de ces cloisons, sans tre oblig de remanier la charpente des divers planchers, et on doit poser comme principe que chaque plancher doit porter les cloisons de son tage et tablir la charpente en consquence. Les cloisons peuvent porter longitudinalement sur une solive quelconque. On doit renforcer cette solive selon lepoids. Si elles tombent dans l'intervalle cle deux solives, on ajoute une solive supplmentaire spciale. Si elles coupent la direction des solives, on se rend compte cle l'excs cle fatigue cpii en rsulte, et on donne aux bois des sections en consquence. Dans ce dernier cas, on fait, passer sur les solives et sous la cloison une semelle en bois bien cale, qui est charge cle recevoir cette dernire. 59. Emploi d'uue crmaillre pour les solives longues. Lorsque clans un plancher les solives sont longues et hautes, elles ont tendance h se tordre et se voiler, par la

raison qu'elles sont bien maintenues la partie infrieure par le lattis du plafond, mais que rien ne les retient cartement rgulier leur partie suprieure. On vite le voilement en les reliant sur le dessus au moyen d'une ou plusieurs crmaillres bien ajustes, comme celle que reprsente la fig. 87. Cette crmaillre est forme d'une pice de bois entaille jusqu'en son milieu au droit des diffrentes solives et qui reoit celle-ci dans les encoches ainsi mnages. Lorsqu'on dispose cle la hauteur ncessaire pour les tablir, l'emploi de ces pices additionnelles donne un trs bon entretoisesnent. en 58. Rglements les constructions qui rgissent L'un des grands bols au point le vue les Incendies.

2. PLANCHERS EN BOIS

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les constructions en bois est le inconvnients que prsentent danger d'incendie. Aussi cle tous temps a-t-on cherch tablir destins prvenir ces accidents. Voici le des rglements rsum de ceux qui sont applicables en France : Toutes les chemines et tous les autres foyers ou appareils de chauffage, fixes ou mobiles, ainsi cpte leurs conduits ou tuyaux de fume, doivent tre tablis et disposs de manire viter les dangers cle feu et pouvoir tre visits, nettoys facileen bon tat. ment et entretenus Il est interdit d'adosser les foyers cle chemines, les poles, les fourneaux et autres appareils de chauffage des pans de bois ou des cloisons contenant, du bois. On doit toujours laisser entre le parement extrieur du mur entourant ces foyers et les dits pans de bois et cloisons un isolement ou une charge de pltre d'au moins 0ra16. Les foyers industriels et ceux d'une importance majeure doivent avoir des isolements ou charges de pltre proportionns la chaleur produite et suffisants pour viter tout danger de feu. Les foyers cle chemines et de tous les appareils fixes de chauffage sur plancher en charpente de bois doivent avoir, en dessous, des trmies en matriaux incombustibles. La longueur des trmies sera, au moins gale la largeur des jamdes chemines, y compris la moiti de l'paisseur bages ; leur largeur sera de l'"00 au moins partir du foyer jusqu'au chevtre. Cette prescription s'applique galement aux autres appareils cle chauffage. Les fourneaux potagers doivent tre disposs de telle sorte soient retenues par des que les cendres qui en proviennent cendriers fixes construits en matriaux incombustibles, et ne Ces fourneaux doivent puissent tomber sur les planchers. tre surmonts d'une hotte si le conduit cle fume n'aboutit pas au foyer Les poles mobiles et autres appareils de chauffage galement mobiles doivent tre poss sur une plateforme en matriaux incombustibles dpassant d'au moins 0m20 la face de l'ouverture du foyer ; ils doivent de plus tre levs sur

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CHAPITRE 111. LINTEAUXET PLANCHERS

il y ait pieds de telle sorte que, au-dessus de la plateforme, un vide cle 0m08 au moins. et Les conduits cle fume faisant partie de la construction conformdoivent tre construits traversant les habitations et arrts en vigueur. ment aux lois, ordonnances cle ces tuyaux doit tre 0ra16 au Toute face intrieure moins des bois de charpente. Quant aux conduits cle fume mobiles, en mtal ou autres, de existant dans le local o est le foyer et aux conduits ils doivent tre dans tout fume montant extrieurement, leur parcours 0ra17 au moins de tout bois cle charpente, menuiserie ou autres. sont soumis aux des calorifres Les conduits de chaleur mmes conditions d'isolement que les conduits de fume. Les fours, les forges elles foyers d'usines feu, non comdes tablissements classs, ne pris dans la nomenclature pourront tre tablis dans des locaux dont le sol, le plafond et les parois seraient en bois apparent. les planchers 59. Dispositions pour viter spciales des des bois aux parements les Incendies ; distance Pour scellements dans des murs chemines. murs; aux prescriptions se conformer prcdentes, qui sont renouil faut tablir comme principes veles des vieilles coutumes, des planchers : absolus dans la construction 1 Que tout bois voisin d'un mura tuyaux de fume, et parallle son parement, doit tre distant cle ce parement de 0'"08 aux 0In08 que doivent avoir les au moins, les 0m08 s'ajoutant et enduit) parois des tuyaux (paisseur de poterie, renformis comme distance minimum du paforment les 0ra16 demands rement intrieur des tuyaux au bois de charpente le plus voisin. se scellant dans un mur 2 Que toute pice de charpente contenant des tuyaux doit viter ces tuyaux ainsi que les vides et tre noye dans une partie cle qui peuvent les avoisiner, maonnerie pleine ayant au moins les 0m16 demands. vient se sceller prs d'un 3 Que, si l'about de la charpente pleine entre le bois foyer, on doit laisser 0m20 cle maonnerie cle la maonnerie et la partie extrieure qui contient le foyer.

S 2. PLANCHERS EN ROIS

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un conduit cle chaleur d'un calo4 Qu'il faut considrer rifre air chaud comme aussi dangereux tuyau de qu'un la construction en bois voisine aux mmes fume et assujettir d'isolement. La raison en est qu'un tel calorifre, conditions clans les moments o le temps extrieur se rchauffe, peutfonctionner toutes bouches fermes et qu'alors l'air, ne se renouvelant pas clans la chambre cle l'appareil autour des surfaces et rouges, 500 600 ; or, il surchauffes peut atteindre sufft cle porter le bois et les matires organiques qui composent les constructions et ameublements 360, pour les enflammer. Nombre d'incendies sont produits par les bouches de chaleur fermant mal et allumant ainsi des meubles et tentures voisines. Toute infraction ces dispositions est considre comme un vice de construction dont est responsable soit l'entrepreneur cpii le. commet, soit le directeur des travaux cpti le laisse comet cette responsabilit cle trs graves mettre, peut amener des dommages rparations produits. GO. Disposition des pi nochers nu-dessous des foyers C'est galement le chemine. Trmies. un vice grave cle construction de laisser des bois passer trop prs des foyers de chemines. Au-dessous du foyer il ne doit y avoir, dans les aucun morceau cle bois, mais une partie forme planchers, cle matriaux incombustibles et que l'on nomme une trmie. Yoici comment on construit cette trmie. La fig. 88, reprsente une pice d'habitation entre comprise quatre murs et qui doit tre chauffe par une chemine tablie au milieu de l'un d'eux. Le plancher de peut tre construit telle sorte que la direction des solives soit perpendiculaire au mur qui contient la chemine. On commence par tablir deux solives d'enchevtrure qui devront laisser entre leur parement intrieur et l'extrieur de la chemine au moins 0m20. S'il y a, en plus cle la cheil faudra cpie mine, des tuyaux venant des tages infrieurs, soient an moins 0ml.(> de leur les solives d'enchevtrure intrieur. La position de ces deux matresses soliparement ves tant, une fois fixe, on tablira, en travers de leur inter-

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CHAPITRE III. LINTEAUXET PLANCHERS

valle, un chevtre qui doit tre lm00 de distance du fond du foyer, mais que par prudence on tablit lm00 du parement du mur. Ce chevtre reoit les abouts de toutes les solives du plancher cpii se trouvent entre les deux solives d'enchevtrure.

Le rectangle compris entre le mur chemine, le chevtre et les deux matresses solives forme la trmie, et doit tre Pour la soutenir, on forme une paillasse rempli de maonnerie. ou triers en fer croiss avec des fers compose d'entretoises fentons transversaux. Les entretoises, auxquelles on donne souvent le nom cle bandes de trmie, se posent quelquefois entre le chevtre et le mur, comme le montre la fig. 89 coupant la trmie par un plan vertical perpendiculaire au chevtre ; elles sont en fer carr de 0m030 0m050, selon la porte, et sont coudes et contrecoudes du ct du bois, pour y trouver un point d'appui convenable ; l'autre bout, elles sont munies d'un scellement queue de carpe. La figure montre en coupe les trois fers fentons ou carillons sur les trois entretoises. qui s'appuient

2. PLANCHERS EN BOIS D'autres

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dans le sens fois, les bandes cle trmie s'tabliront et prendront appui sur les deux solives d'enperpendiculaire ainsi qu'il est reprsent dans la figure 90. Elles chevtrure, sont alors contrecoudes leurs deux extrmits, et de la mme faon que prcafin cle former un demment, trier Cette dercomplet. nire disposition est prfrable parce qu'elle est indpendante du chevtre dont les assemblages peuvent baisser, et aussi parce qu'elle charge les pices d'enchevtrure plus prs cle leur porte, et par consquent les fatigue moins. Dans les trmies ainsi organises, le chevtre tant plus loin cle la porte cpie clans les enchevtrures on ordinaires, tiendra compte cle la fatigue supplmentaire qui en rsultera et on leur donnera des dimensions pour les solives matresses, calcules en consquence. transversales

La figure 91 donne la disposition qu'on adopte lorsque les solives sont tablies clans l'autre sens, c'est--dire sont parallles au mur qui contient la chemine. La maltresse solive on donne une section convenable s'tablit l'"00 ou laquelle l'"50 de distance du parement du mur. Elle reoit deux che-

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CHAPITRE111.- LINTEAUX PLANCHERS ET

vtres dont les autres extrmits sont scelles dans le mur droite et gauche de la chemine. Ces chevtres portent leur tour des solives de remplissage, appeles solives boiteuses, parce qu'elles sont de l'autre bout scelles dans la maonnerie. les deux cheLe cadre form par la solive d'enchevtrure, vtres et le mur, rserve la trmie qui comporte la mme paillasse en fer et le mme remplissage que dans l'exemple prcdent. en bois avec enchei. Dispositions des planchers Dans nomvtrures en fer au droit des chemines. bre de localits, on conserve l'usage des planchers en bois par le prix raison d'conomie, malgr leurs divers inconvnients, des planchers en fer tant plus lev. D'autre part, les enchevtrures sont les parties qui priclitent les premires, et le prix en de leur faon est lev en raison de leurs assemblages, mme temps qu'on est oblig, pour remdier aux grandes entailles de jonction, cle leur donner un cube considrable. Maintenant qu'ils ont leur disposition des fers planchers bas prix, les constructeurs trouvent tout avantage remplacer les dispositions cpii viennent d'tre dcrites par une et en somme construction mixte d'une simplicit remarquable conomique, tout en donnant une bien plus grande scurit. Le principe est de remplacer les portions compliques de trmies des planchers en bois par des portions de planchers en clans la fer : cette construction rationnelle est reprsente fig. 92 ; elle est. applique l'exemple de la fig. 88. C'est le cas le plus dfavorable : les solivesy sont perpendiculaires au mur chemine; la premire partie du plancher est compose de trois solives en fer au droit de la chemine, relies par des boulons quatre crous tous les 0m80 lm00, et leurs intervalles sont bourdes en maonnerie pleine. C'est sur cette maonnerie qu'est pose la chemine, qui a alors une Les deux parties latrales, assise bien solide et incombustible. que la question d'conomie fait construire en bois, sont formes de solives parallles portant sur deux chevtres extrmes. Ces chevtres sont soutenus d'une part par les dernires solives en fer qui, pour rendre l'assemblage plus solide, sont

2. PLANCHERS EN ROIS

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larges ailes ; de l'autre, ils sont scells dans les murs. Leur section est en rapport avec la porte, le nombre des entailet la grandeur de ces entailles. les d'assemblages

Pour viter deux fentes longitudinales l'endroit du plafond infrieur, il est bon cle relier par des boulons quatre crous la premire solive en bois avec la solive en fer voisine et de hourder en plein l'intervalle entre fer et bois ainsi dfini ; la mixte se prsente coupe suivant nin de cette construction comme le montre la fig. 93. On voit le hourdis plein en les entremaonnerie s'tendre jusqu'au point b, comprenant

vous des fers, ainsi que les deuxentrevous mixtes voisins. Les traves latrales reprennent ensuite la forme cle hourdis spciale aux planchers en bois.

-MO

CHAPITRE 111. LINTEAUXET PLANCHERS latraux, de leurs

qui portent souvent le nom de linextrmits est scelle, ont s'assempirs lorsqu'une se fait bler avec la premire solive en 1er. Cet assemblage l-'about du bois suivant le profil laen dcoupant simplement tral de la solive et le portant au moyen d'un trier, entaill la partie basse de manire ne pas dpasser le plafond. L'trier ne supposant pas la disjonction, on y ajoute soit des querres, des boulons platebande soit* prfrablement, et talon, qui ont l'avantage de rappeler les deux pices et de les serrer l'une^contre l'autre. Les chevlres

Un second exemple plus simple encore nous est fourni par le cas de la figure 91, o les solives se trouvent parallles au mur chemine. La construction mixte correspondante est reprsente par la fig. 95. La premire partie est forme de deux solives enfer, l'une, prs du mur, est distante de 0n,35 de

| 2. PLANCHERS EN BOIS

111

l'autre est tablie 0m70 plus loin, son parement intrieur; Il en rsulte donc une trmie de toute la largeur de la pice et de loe05 d'avance. Cette dernire dimension n'est pas de la chemine. absolue, mais dpend de l'importance Le reste est compos la manire ordinaire des planchers en bois. se La coupe suivant mn est donne fig. 96 ; la construction fait d'aprslesmmes rgles que clans l'exemple prcdent Les

solives en fer sont relies boulons quatre crous, mire solive en bois ; le valle de 0'"35 0ra40 laiss solive a sa raison d'tre ; adosss, s'il y en a, ou de sans qu'il soit ncessaire

par des files de la prequi comprennent galement hourdis s'tend de a en b. L'interle long du mur jusqu' la premire il permet de laisser passer les coffres les tablir plus lard s'il en estbesoin, de remanier la charpente.

de mtre

en mtre

G. Planchers en bois avec tontes enchevtrures en fer. On trouve avantage, au double point de vile du prix et de la scurit de la construction, remplacer dans les planchers en bois toutes les enchevtrures, sans exception, par des combinaisons de fers planchers, le bois pour les rservant des intervalles. remplissages Les solives d'enchevtrure sont alors remplaces par de doubles solives de fer espaces de 0m25, sur le hourdis on tablit les cloisons s'il y a lieu ; les chevtres desquelles

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CHAPITRE111. LINTEAUXET PLANCHERS

sont galement en fers I, ailes ordinaires, doubles de pices de bois boulonnes ou, mieux encore, en fers I larges ailes recevant directement les solives en bois. Us sont assembls avec les faces latrales des solives d'enchevtrure par des querres enfer la manire ordinaire, et ici on a tout avantage les faire se correspondre au mme point, l'assemblage y gagnant en simplicit tout en n'affamant pas la pice portante. Les solives viennent s'assembler, pour le premier cas, dans la doublure en bois du chevtre la manire ordinaire ; pour le second, elles trouvent sur la large table infrieure un repos suffisant, la condition d'avoir leur about parfaitement d'entre taill et d'tre relies, au moins pour quelques-unes

elles, par les boulons Ces deux assemblages

dont il a dj t parl. platebande sont reprsents fig. 97 et fig. 98.

mixte reprsente La construction fig. 99, dans laquelle sont remplaces par du fer, est donc toutes les enchevtrures tout fait recommandable ; elle donne toute scurit comme

2. PLANCHERS EN ROIS

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solidit et daugerdefeu et, si son excution est bien comprise, elle doit donner de l'conomie ; l'emploi du fer permet de grands chevtres, carte par suite les matresses pices et simplifie le trac. Bien entendu, il faut se rendre compte des efforts qui sollicitent chaque pice et prendre le profil correspondant la rsistance qu'on en attend. Il faut ajouter que les murs sont bien mieux entretoiss par des pices en fer que par des pices en bois ; la seule prcaution prendre est de mettre des semelles en fer suffisamment tendues sous les portes charges, afin de rpartir convenablement la pression sur la maonnerie des murs. 3. Mvcrs ferrements dans les planchers employs en hois. Revenons au dtail de planchers tout en bois : La dfectuosit de leurs assemblages directs exige une consolidation au moyen de ferrements ; les principaux et les plus gnralement employs sont les suivants : I" La queue de carpe de champ et reprsente plat fig. 100. C'est une en fer plat platebande gnralement c de et 9

termine d'un bout par un talon et de l'autre par un scellement dit queue de carpe qui lui a donn son nom ; elle est perce de plusieurs trous qui permettent de la fixer l'extrmit d'une solive ou d'un linoir au ou moyen de clous mariniers, mieux de tire fonds, pour allonger son scellement et le mieux lier la maonnerie. 2 Le boulon platebande dont il a dj t parl et qui runit l'about d'une pice de bois avec l'me d'un fer plancher. Il est reprsent dans deux sens d'querre par la fig. 101. 3 Les ckaotrcs. Souvent,, lorsqu'ils sont courts, on rem8

114 place

CHAPITRE 111. LINTEAUXET PLANCHERS les chevtres

en bois par des chevtres en fer carr qui l'avantage prsentent de moins entailler les solives d'enchevtrure la faon et d'viter des tenons aux abouts des pices de remplissage. Ces chevtres se font, selon la charge en qu'ils reoivent, fer de 0m*025, 0ra030, 0m040 ou 0m050 de ct ; ils sont contourns, couds et contrecouds la demande, et la forme la plus usite d'un de leurs abouts est reprsente fig. 102. La section carre se maintient et dans le coude vertical ; la partie dans la branche horizontale qui repose sur la pice matresse s'largit et s'aplatit pour augmenter la surface de contact; de plus, elle porte un talon La partie aplatie est ordinairement d'querre. perce de trous pour le passage de deux ou trois tirefonds. chevtre porte sur deux pices de bois, les deux Lorsqu'un et symtriques extrmits sont identiques ; lorsque le second about va en scellement dans un mur, il ne se coude pas et se termine tout droit ou par une queue de carpe. Les Bandes de trmie ont exactement la mme forme en raison de leur destination identique. 4" Les Tirants ancre. On se sertdcsprincipalessolivesd'un notamment des soliplancher, ves comme d'enchevtrure, des d'entretoisement moyen murs parallles qui les portent, et cette liaison a surtout sa raison d'tre au droit des trumeaux. D'autre part, on ne considre pas la liaison comme tablie par le suffisamment simple scellement de la pice de bois dans le mur, mme lors-

2. PLANCHERS EN BOIS

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a 0m25 0m30 de profondeur, parce que, que ce scellement du il n'intresse avec ces dimensions, qu'un des parements mur et que, si ce dernier tait mal li, il pourrait se ddoudu mur dans toute l'paisseur bler. On allonge le scellement dit tirant ancre (fig. 103). par le ferrement dont la section a 40/6 ou 40/9 ; elle C'est une platebande est arme l'un des bouts d'un talon et perce de trous pour les tirefonds d'assemblage, et l'autre extrmit elle est termine par un oeil, chantourn ou non, recevant un moi'ceau de fer carr transversal, appel ancre. L'ancre est ordinairement en fer carr de 0m025, et a environ 0m25 de longueur. Il y a aussi des platebandes en fer double talon qui servent relier,dansl'paisseurd'unmurou les deux extrmits de autrement, deux pices de bois dont les bouts se trouvent en contact et dont les directions sont en prolongement. 5 Lestriers sont des ferrements deux branches qui servent soutenir une pice de bois soit infrieure, soit latrale. Ils affectent des formes varies ; la fig. 104 donne le trac de l'trierle plus communment celui employ dans les planchers, qui supporte l'about d'un chevtre sur la solive d'enchevtrure qui doit le soutenir. C'est un fer de 40mm X 9mm coud plat en trois sens sur le chevtre ; les deux branpour s'appliquer ches verticales se chantournent la partie haute afin de pouvoir s'appuyer sur la solive d'enchevtrure et se terminent par deux talons. Les branches horizontales sont perces de trous de liaison. pour les tirefonds 6 Les harpons n'ont qu'une seule branche ; ce sont des demi-triers. Tous ces ferrements se forgent avec soin en raison de leur et on choisit pour les excuter une bonne qualit importance de fer, du fer au bois presque toujours. Lorset solives. 4. Planchers en hois avec poutres que la porte d'un plancher dpasse 4 om00, il devient avandeux systmes de pices de bois : d'une tageux d'employer

116 part,

CHAPITRE 111. LINTEAUXET PLANCHERS de grosses pices, allant

d'un mur l'autre et formant ce que l'on nomme despoutres, et, d'autre part, des pices plus faibles, prenant appui sur les l'interpoutres et remplissant valle : ce sont les solives. Les poutres, ayant un fort quarrissage et surtout une grande doivent avoir une hauteur, assez grande rsistance pour recevoir la charge de la totalit de la trave de plancher. La fig. 105 donne la disposition que prend alors cette trave dans un btiment simple en profondeur. Les poutres, tant les pices principales, doivent tre bien et leurs abouts, apportant dans saines sur toute leur longueur, des murs des poids considrables, doides points dtermins d'une surface de repos vent porter d'abord par l'intermdiaire suffisamment tendue ; en second lieu, si le mur est construiten petits matriaux, il est utile d'avoir sous les retombes de ces poutres soit une pile dosseret en pierre de taille, comme l'exige la coutume de Paris, soit tout au moins une assise de pierre de taille de 0m50 de longueur et 0m40 parpaigne destine rpartir la pression sur une sur0m50 d'paisseur, et s'opposer, en ce face suffisante de ces petits matriaux du mur. point charg, au ddoublement ne doit pas L'cartement de deux poutres successives dpasser 4n,00 5m00 au plus, afin qu'on puisse remplir l'intervalle avec des solives. : Trois dispositions peuvent alors se prsenter 1" Les solives seront simplement poses sur les poutres. sur le ct des poutres, et 2 Les solives seront assembles sera seul apparent l'excdent de hauteur de ces dernires au-dessous. 3 Enfin, la poutre toute entire devra tre loge dans l'paisseur du plancher. les dispositifs On va voir successivement d'assemblages affrents ces trois cas.

2. PLANCHERS EN BOIS

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1 Les solives sont simplement poses sur les poutres. G, cas est celui de la fig. 106. La poutre est verticale ; en projection reprsente elle vient reposer sur une assise de corbeau pierre qui forme souvent au plafond de la pice du bas, ce le double avantage qui prsente la surface de repos et d'augmenter la porte. Au-dessus, de diminuer sont poses les diffrentes solives, du mur en tant distante d'au moins 0m08. la plus rapproche Les solives, si elles sont hautes, peuvent avoir tendance se dverser ; on s'y oppose par des bouts de madriers ou de bastaings coups de longueur la dimension exacte des entrevous, que l'on intercale entre les abouts des solives, en les maintenant par de longs clous lards en biais. se procurer de gros Lorsqu'on a une difficult quelconque bois bien sains, on compose les poutres de deux morceaux comme l'on ditx en pratique, et que l'on parallles, jumels On maintient cet intervalle spare par un lger intervalle. en boulonnant ensemble les deux pices tous les rgulier de petites cales d'cartement. mtres, les boulons traversant La fig. 107 montre, en coupe verticale perpendiculaire la poutre, cette de pices judisposition meles, dansl'application qui en a t faite aux de la magasins gnraux Villctte, pour une porte de poutres de 3'"80 et une longueur de solives de 3m90. Ces dernires ont une section de 0">22 sur 0m08 et sont espaces de 0n,33 d'axe en axe. Lorsque les solives sont poses sur une seule poutre, elles peuvent tre mises bout bout, si cette dernire est suffisamment large (fig. 108 n 1). On les met cte cte dans le cas contraire (fig. 108 n" 2). Mais alors les files de solives ne se dans les diverses traves correspondent plus en prolongement il en rsulte successives; lorsque les locaux sont importants,

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CHAPITRE 111. LINTEAUX ET PLANCHERS

un aspect dsagrable. On y remdie par une troisime solution (fig. 109), qui consiste couper les solives en biais (en plan), avec une lgre crossette pour viter les angles trop aigus; il y a une faible perte de bois, mais l'aspect est plus satisfaisant.

Il peut tre intressant d'entretoiser les poutres, lorsque leur porte est grande : on le fait en chanant longitudinale doubles crampons plusieurs lignes ment par des platebandes de solives, et reliant ces solives chanes aux poutres par quelques querres tirefonnes. 2 Les solives sont assembles la partie latrale suprieure Cette seconde des poutres. se trouve ralise hypothse moiti par la disposition reprsente fig. 110; les solives sont mi-bois et queue assembles d'aronde la partie suprieure de la poutre ; il en rsulte l'effet d'un chanage longitudinal analogue celui dont il vient d'tre parl. clans toute Les solives peuvent galement tre assembles de la leur hauteur avec la partie suprieure poutre ; la liaison se fait alors par une paume s'il tait renforce (fig. 111). Cet assemblage, fait avec la plus grande prcision, remplaant lesfibres comprimes enleves la poutre par d'autres faisant partie des solives et pouvant recevoir et traiis-

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ne devrait pas affaiblir la poumettre la mme compression, on ne doit pas compter sur l'effet tre ; mais, dans la pratique, d'un ajustement qui n'est jamais excut avec une prcision de la poutre, il faut suffisante, et, dans le calcul des dimensions de rsistance d aux entailles. tenir compte de l'affaiblissement les solives des traves successives Dans cette disposition, au rapprochement des poutres, et il suffit de quels'opposent doubles la partie suprieure pour complter ques platebandes le chanage longitudinal. On supprime quelquefois de la poutre caus l'affaiblissement des solives en portant l'extrmit par les entailles d'assemblage, lonpar des lambourdes gitudinales ajustes sur le flanc de la matresse pice et soutenues tous les lm00 environ par des triers en fer carr couds et concomme le montre la partie gauche de la figure 112. trecouds, Il est indispensable soit fixe la poutre que la lambourde ou tout au moins pas de grandes broches par des boulons de 0m16 qui assurent la liaison. complmentaires La lambourde tre tablie au mme niveau que les pourrait solives et ces dernires seraient assembles entailles avec elles suivant le trac de la partie droite de cette mme figure. 3 Lespoittres doivent tre loges tout entires dans l'paisseur du plancher. La partie droite de la fig. 112 donne une des solutions de ce problme, la lambourde est maintenue la partie basse des poutres et les solives sont assembles entailles avec elle.

fois, la poutre est refendue par un trait de scie biais par rapport aux faces, qui la dbite en deux morceaux ayant chacun une section de trapze (fig. 113). Ces deux morceaux

D'autres

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CHAPITRE III. LINTEAUXET PLANCHERS

sont adosss parleurs faces verticales et runis par des boulons de 0022 0m025 espacs de mtre en mtre. Les faces biaises se trouvent ainsi en dehors et reoivent les assemblages des solives dont les bouts portent un tenon ; le biais consolide l'assemblage et remplace la lambourde saillante de l'exemple prcdent. Lorsque les portes des poutres restent longtemps humides dans des murs lents scher ou exposs aux vents de pluie, elles s'chauffent et subissent une pourriture qui les met rapidement hors de service. C'est pour viter cet inconvnient que, dans nombre de vieux btiments, on trouve des chambresd'air communiquant avec le dehors par un ou plusieurs trous, et destines asscher la porte. C'est une bonne prcaution laquelle il serait bon de revenir ; elle est reprsente en coupe verticalefig. 114. US. Quelques dimensions des poutres. pratiques Dans chaque cas particulier on dtermine les efforts auxquels sont soumises les poutres, on en dduit le moment flchissant maximum et ce dernier sert son tour trouver les dimensions transversales qu'il convient d'adopter pour leur section. Lorsque les charges sont uniformment rparties et dans les cas simples o on peut les y ramener, on a avantage se servir des tableaux de rsistance de la page 75. Voici, pour fixer les ides, quelques dimensions de poutres des qui n'ont rien d'absolu, mais qui peuvent s'appliquer : planchers ordinaires d'habitation Dimensions poutres des hauteurlargeur Porte 4,00 4,50 Entraxe, 3.00 0,33 X 0,23 4,00 4.50 4,00 0,36 X 0,26 5.00 0,37 X 0,26 3,00 5,00 0,42X0,30 4,00 6.00 3,00 0,44 X 0,42 Au del, la disposition n est plus pratique et il est indispensable de trouver, pour les poutres, des points d'appui intermdiaires, piles, poteaux ou colonnes, ou d'adopter la disposition spciale dite des poutres armes.

2. PLANCHERSEN BOIS

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de la porte, on la fait aussi grande Quant la profondeur que possible et on lui donne au moins 0m40, plus, si l'on peut ; on ne laisse au parement extrieur que juste l'paisseur ncessaire pour protger l'about de l'humidit. Souvent, dans les vieux btiments, on trouve cette protection tablie au extrieur du mur moyen de dalles loges au nu du parement et portant des trous d'arage. (SB. Planchers intermdiaire. poutres et solives, vee point d'appui Le moyen le plus simple de crer un intermdiaire entre les extrmits d'une point d'appui poutre consiste placer sous son milieu, s'il est possible, un poteau vertical une partie de la qui vient prendre sur une charge et la reporter par son extrmit infrieure

tablie. Le moindre tenon ou goufondation convenablement est reprsente et la disposition jon fait tout l'assemblage, fig. 115. a une grande On soulage beaucoup la poutre, lorsqu'elle en porte et qu'elle est soumise une charge considrable, entre elle et interposant le poteau une pice courte horizontale, que l'on appelle une sous-poulre (fig. la 116). La rsistance flexion de cette sous-poutre concourt, avec celle de la poutre elle-mme, une plus grande rigidit On remplace

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CHAPITREIII. LINTEAUX PLANCHERS ET par deux pices inclines, reprsentes hg. 117, assembles tenon, mortaise et embrvement avec le poteau, d'une part, et avec la poutre,de l'autre. Ces pices, qu'on nomme charpes ou contrefiches, largissent la tte du pode la poutre, et augmentent beaucoup la rsistance due une section donne. Onpeut combiner avantageusement la sous-poutre et les contrefiches, ainsi que le montre la fig. 118. La rigidit de l'ensemble en est encore

dans bien des cas la sous-poutre

teau, diminuent

la porte

augmente. Dans ce genre de construction, il ne laut pas, pour reauire les dimensions des poutres, exagrer les dimensions des conhorizontales de leurs trefiches, parce que les composantes pressions sur le flanc du poteau ne s'annulent que lorsque les traves voisines sont charges galement, ce qu'on ne peut admettre pour constant. Il ne faudrait pas que la contrefiche, une trave charge seule, pt donner lieu correspondant une composante horizontale capable, par son intensit ou la de dterminer la rupture position de son point d'application, du poteau par flexion. On cite des accidents trs graves, arrivs dans des magasins importants, qui n'ont eu d'autre cause que le dveloppement exagr des contrefiches dont on n'avait pas prvu l'effet. Lorsque les btiments sont trs larges, on ne se contente ; on pas, sous les poutres, d'un seul poteau intermdiaire en multiplie le nombre de manire rduire les traves aux environs de 3S0 400. Les poutres alors ne sont pas d'un seul morceau ; on aboute les pices de bois et on s'arrange de manire que les assemblages mi-bois, traits de Jupiter

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ou autres, se trouvent toujours au droit d'un poteau, c'est-dire en un point o la flexion peut tre nulle. Il est trs facile de dterminer la charge que les poteaux ont recevoir de la part des poutres qu'ils portent. Lorsdeux traves dans la qu'il n'y a qu'un poteau, c'est--dire largeur du btiment, et que ces traves sont gales, si la poutre est d'un seul morceau et uniformment charge, le poteau g milieu reoit une pression qui est les- de la charge totale de la 8 poutre. Si la poutre est en deux pices avec assemblage sur le poteau, le moment flchissant est nul en ce point, et le poteau ne porte plus que la moiti de la charge. au-del de deux traves, le poteau ne reoit Pratiquement, comme pression que la charge des deux demi-traves voisines, parce que les poutres ne peuvent plus tre excutes d'une seule pice. Une fois la charge dtermine, il faut chercher l'quarrissage du poteau ; on le fait au moyen du tableau de la page 66, en corrigeant ce cjue le coefficient qui y est adopt peut avoir d'exagr pour le bois dont on dispose. S'il y a des contrefiches latrales au poteau, on cherche se rendre compte de leur pression oblique, de la composante de cette horizontale qui en rsulte, du point d'application force, et on donne au poteau un excs de section capable de parer la flexion. On se rend compte, en troisime lieu, de la pression que le poteau exerce sur la face infrieure de la poutre. Au besoin, au moment du montage, on interpose entre le bois debout du poteau et la face de la poutre ou de la sous-poutre, une feuille mtallique mince, du zinc n 10 par exemple, et cette interposition suffit pour empcher les fibres du poteau de s'imprimer dans la poutre. tW. Poteaux avec chapeaux en fonte. Une disposition trs rationnelle, qui vite mieux encore cette pntration, consiste terminer le poteau par un chapeau ou chapiteau en fonte, qui vient le coiffer sa partie haute et qui prsente, . l'appuide la poutre,une surface suffisante pour offrir toute scu-

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KT CHAPITRE III. LINTEAUX PLANCHERS

rite. La fig. 119 reprsente en vue latrale, vue debout, coupe longitudinale et plan vu par dessous, le modle de chapeaux en

fonte employs par M. Vuigner aux Magasins gnraux de la Villette. La tte du poteau se loge dans un alvole qu'elle remplit, et on cherche faire l'assemblage de telle faon que

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le chapeau porte bien sur toute la section suprieure du bois. La tablette suprieure dborde l'alvole de la quantit ncessaire pour recevoir la face du dessous des deux poutres jumeles, et ce dbord est accentu en avant et soutenu par trois consoles, de chaque ct, afin de diminuer d'autant la porte des poutres. des poteaux. infrieure La partie basse 8. Partie doit reposer sur une fondation des poteaux rez-de-chausse mais ne doit pas s'approcher du sol dont l'humiconvenable, dit lui serait nuisible. On arrte le bois --0m60 environ du sol et on le fait porter sur un cl en pierre, qui a d'ordinaire la forme d'un tronc de pyramide quadrangulaire ; c'est ce d qui porte sur la maonnerie de fondation (fig. 120). mthode de jonction consiste faire un Une mauvaise tenon la partie infrieure du bois et une mortaise dans la pierre, parce que cette mortaise sert de rceptacle de Feau accidentelle qui ne peut s'vaporer et pourrit bientt le bois. Il vaut bien mieux percer un trou de mche dans l'axe du poteau, et y introduire un gouou en jon en fer galvanis bronze, entr force et dpassant de 0m10 environ. On fait un trou pareil dans la pierre et le goujon vient s'y engager de toute sa saillie ; la liaison est plus exacte et plus durable. Ce goujon s'oppose au dplacement latral du poteau sous l'action de chocs extrieurs ou d'un voilement d la dessiccation du bois. On fait ce goujon en fer ou bronze de 0U,022 0m025 de diamtre. Lorsqu'un btiment . Poteaux superposs. sieurs tages et que les poutres ont un ou plusieurs a plupoints

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CHAPITRE111. LINTEAUXET PLANCHERS

chaque tage, il importe que ces d'appui intermdiaires bien verticalement. Ils forpoints d'appui se correspondent et ment donc des files verticales de poteaux se superposant, sol. dont la charge augmente du sommet jusqu'au Les dimensions des bois du commerce obligent d'ordinaire avoir un poteau spar et distinct par tage, et il y a lieu de se rendre compte de la faon dont les poteaux d'tages seront ports. Si le nombre est restreint, la charge faible, on peut faire reposer le poteau du haut Il est sur la poutre directement. ncessaire de se rendre compte si cette pression ne dpasse pas la limite de scurit de la charge que peutporter la face de la poutre,surtout si elle est d'un seul morceau et par suite dj flchie en A, (fig. 121). Mais, si le nombre d'tacette solution ges est important, aux chapeaux en il faut absolument revenir est rejeter, fonte reprsents fig. 119. Ils offrent, en effet, dans le cas de permettre de faire qui nous occupe, le grand avantage sans reposer les poteaux les uns sur les autres directement, charger aucunement les poutres des planchers. en coupe verLe croquis (2) de cette fig. 119 reprsente ticale les deux poteaux reposant l'un sur l'autre par l'intermdiaire du chapeau en fonte ; et le croquis n 3 montre que l'entaille faite auxpoutres, pour loger le poteau suprieur, leur laisse une surface suffisante de repos sur la tablette du chasoutenu par les conlongitudinal peau, grce l'avancement soles. Cette disposition oblige avoir des poutres jumeles, ce des avantages. On s'assure ainsi qui ne peut que prsenter que les bois sont sains ; on facilite le repos des solives en donnant ces dernires une assiette suffisante ; enfin, on diminue leur porte. Les poteaux sont, il est vrai, quilles, comme on dit, d'tages

2. PLANCHERS EN BOIS les uns sur les

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autres., et il faut que les murs prsentent, soit par leur paisseur, soit par la disposition de leurs contreforts, une stabilit suffisante pour maintenir tout l'ensemble et s'opposer toute dformation horizontale, au roulement au btiment : c'est le terme consacr. La fig. 122 montre en coupe la disposition longitudinale d'un btiment de moulin ainsi compos : un rez-dechausse, cinq tages carrs et deux tages de comble. Les poteaux sont superposs comme il vient d'tre dit ; leur section varie chaque tage en raison de la charge qui leur correspond, et, chaque tage aussi, varie le modle du chapeau. Les poutres composes de plusieurs pices bout bout sont chanes par des et les joints platebandes, sont chevauchs de 2 en 2

points d'appui. Le bois gnralement employ pour les poteaux est le chne : il prsente les meilleures conditions de solidit et de dure. 90. Poteau d'une seule pice pour plusieurs tages. Pour les constructions plus lgres, ou dont la dure prvue est limite, on fait quelquefois les poteaux en sapin, et on peut avoir avantage profiter de la grande longueur des bois pour faire les files de poteaux d'une seule pice, depuis

128

CHAPITRE111. LINTEAUXET PLANCHERS haut du btiment,

le bas jusqu'au

ainsi que le montrent les lignes schmatiques de la fig. 123. Les poutres des planchers sont des pices jumeles passant de chaque ct des poteaux et soutenues aux de croisement. points C'est galement en ces points que se font les jonctions bout bout des pices horizontales. On obtient ainsi d excellents btiments d usines lorsque les bois ne sont exposs, parsuitede la fabrication, aucunehumidit. Tous les tages sont parfaitement relis et on rend les invariables par l'emploi de contrefiches angles compltement dans les deux sens : dans le sens transversal du btiment,

en les tablissant entre poteau et poutre ; dans le sens longitudinal, entre le poteau et une solive principale, simple ou double, dispose spcialement pour cet usage et dont la prsence facilite le montage et le rglage de l'ossature gnrale, avant la pose du reste des solives.

EN 2. PLANCHERS BOIS

129

La fig. 124 donne un exemple d'un btiment de briqueterie construit d'aprs ce principe. Les poteaux extrieurs descendent jusqu'au sol ; ceux de l'intrieur reposent sur les murs d'un grand four de cuisson ; l'entraxe a t command par la position mme de ces murs, d'o un cartement variable. Tous ces poteaux sont en sapin et d'une seule pice dans la hauteur du btiment. Ils se relient mme la charpente du comble, ce qui augmente encore la rsistance au roulement.

des poutres moises avec les poteaux est L'assemblage reprsent (fig. 125) par deux coupes verticales ; l'une (1), aux poutres, montre le passage de ces poutres perpendiculaire prs du poteau, ainsi que la manire dont on a augment la surface de contact au moyen de deux petites pices a et a', embreves leur partie basse, et maintenues leur tte suprieure serres contre le poteau par un fort boulon. Ces pices portent le nom de chantignolles (ou chantignolles). La mme coupe montre les deux contrefiches bb qui relient le poteau la solive jumele dispose d'un poteau l'autre, perpendiculairement la poutre. L'autre croquis (2), dans lequel la contrefiche d'avant a t enleve, reprsente une coupe perpendiculaire aux solives. La poutre est vue en lvation ainsi que les contrefiches c et 9

130

CHAPITRE111. LINTEAUXET PLANCHERS

c', qui rendent invariable l'angle qu'elle fait avec le poteau, tout en diminuant sa porte ; elle montre galement les chantignolles vues de face. On remarquera que les 4 contrefiches qui forment la tte d'un poteau n'aboutissent pas au mme point de celui-ci ; elles se trouvent tages deux deux de manire viter que les accumules en un mme point, n'affaientailles d'assemblage, blissent par trop la rsistance. d'une poutre cintre 31. Redressement par un long usage. La manire dont on a vu que les fibres du bois se soumise comportent dans une pice section rectangulaire, la flexion, donne un moyen remarquable de redresser une poutre qu'une charge continue un peu forte et un long usage ont cintre d'une faon dfinitive. Profitantde ce que les fibres suprieures, jusqu' la fibre neutre, sont comprimes sous la charge, on donne la poutre dcharge et mise nu un trait de scie transversal au milieu de la porte, en tranchant les fibres comprimes. Cela fait, on taie la poutre jusqu' redressement en lui complet, et mme on dpasse un peu ce redressement donnant un lger rond en sens inverse ; le trait de scie s'ouvre ; on y introduit force un coin de bois dur ou mme de fer, occupant toute la largeur de la pice et ayant la forme de l'ouverture ; enfin on enlve les tais et la poutre se maintient redresse. La fig. 126 rend compte de la disposition de la poutre redresse. On peut, au lieu d'un coin au milieu, en rpartir deux ou trois dans la longueur si la poutre est trs cintre. 11 ne faut pas trop compter en pratique sur ce procd, dont on cite quelques rares exemples, et qui est plutt thorique. Ondonue le nom depoulres armes 78. Poutres armes. des combinaisons de pices permettant une poutre de traverde plus grands espaces que ser, sans supports intermdiaires, ne le comporte sa section transversale et sa rsistance propre. Cette armature de poutre peut s'appliquer soit des consoexistantes lidations de constructions affaiblies, ou devant

I 2. PLANCHERS ELBOIS

131

neuves prendre un surcrot de charge, soit des constructions que l'on peut tudier et combiner d'avance. Lorsque l'on a augmenter Armatures par platebandes. la rsistance d'une poutre existante trop faible, on n'a d'autre si on ne veut augmenter le ressource, nombre de ses points d'appui, que de l'armer de platebandes en fer que l'on assemble sur les faces du bois par un nombre suffisant de tirefonds ou dbousur la surface en contact. lons, rpartis uniformment La premire ide qui s'offre, en vue d'oprer conomiquement la consolidation cherche, consiste mettre les platebandes dans la position verticale, et les assembler sur les faces latrales du bois, comme le montre le croquis de gauche de la du fer se prsentant de fig. 127. La plus grande rsistance champ, on ajoute la rsistance du bois la rsistance des deux C'est du reste souvent la platebandes agissant sparment. seule manire du bois d'oprer lorsque les faces latrales sont seules libres. Il est remarquer que, si l'on veut que le fer commence travailler et porter une partie de la charge avant que le bois soit par trop fatigu., il y a lieu, avant de boulonner les platede raidir fortement la poutre par un tai command bandes, par un cric ou un verrin. Lorsque le bois est bien sain, et queles faces horizontales sont on a plus d'avantage adopter la seconde solution accessibles, de la mme figure 127 et mettre les platebandes horizontales en haut et en bas de la poutre. Les fers travaillent leur maximum, en raison de leur distance verticale, condition que soit suffisamment serr pour que le glissement l'assemblage sur le bois soit impossible. On a alors une poutre double T dont l'me est forme parla pice en bois. L'observation faite pour le premier exemple subsiste ; il est bon d'tayer le bois des fers. pour le raidir au moment de l'assemblage Lorsque l'on doit dposer la poutre afin de la faire servir nouveau, onrcmplace souvent les platebandes verticales par deux fers double T, du plus haut chantillon possible, cintrs lgrement sur champ, et dont on entaille les ailes dans les

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CHAPITRE 111. LINTEAUXET PLANCHERS

faces latrales

du bois. Un nombre suffisant de boulons forme la liaison des deux systmes. Lorsque 1 on adopte cette solution, qui est recommandable, il faut que les fers soient bien peints, et on interpose entre le fer et le bois une quantit suffisante de mastic de minium un peu dur, qui et dont l'excdent reflue remplit l'intervalle l'extrieur par l'effet du serrage des boulons. La fig. 128 rend sa section compte de cette construction mixte en reprsentant transversale. Armature par pice de fer interpose. Dans des constructions neuves, on modifie un peu la construction prcdente lorsque l'on veut consolider avec du fer une poutre en bois. On coupe la pice de bois par un trait oblique pour la sparer en deux trapzes, et on juxtapose les en y deux pices par leurs faces d'querre interposant un fer plancher de fort chantillon. Le tout est serr, tous les 0m50, par des boulons de 0m022 0m025. On emploie frquemment cette disposition pour des portes de 6, 7 et 8 mtres. Armature par pices superposes. On peut, pour la rendre plus rsistante, augmenter la hauteur de la poutre par un second morceau de bois superpos au premier et assembl endents de telle sorte que les deux faces en contact ne puissent glisser l'une sur l'autre. On a vu au chapitre des assemblages que l'on obtenait une jonction plus complte encore d'une l'adjonction par srie de coins en bois dur, assurs par un serrage vertical au moyen d'un nombre est reprsent fig. 130. suffisant de boulons. Cet assemblage On peut augmenter la hauArmatures par arbaltriers. teur de la poutre en son milieu l o son moment seulement, 11 chissant est maximum ,l o sa section est le plus fatigue entailavec la forme ordinaire. On fait saparticsupricureles

2. PLANCHERSEN ROIS

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les ncessaires pour recevoir (fig. 131) deux pices de bois qui butent l'une contre l'autre au milieu et pressent l'autre bout contre les extrmits de la poutre en tendant les carter. Ces deux bois additionnels qui forment une sorte d'arc de dcharge portent le nom a"arbaltriers ; ils doivent soutenir directement la charge. Quand on dispose d'une hauteur plus grande, on prfre relever davantage les arbaltriers en leur milieu(fig. 132), et on les relie avec la poutre par une cale qui remplit l'intervalle et par un boulon qui suspend au point de bute le milieu de la poutre. On peut aussi remplacer le boulon par une double platebande en fer. Dans ce croest prfrable l'uniquis la double entaille d'embrvement que entaille de la figure prcdente. La fig. 133 reprsente une disposition La plus rsistante. poutre est en deux pices, et c'est entre ces deux pices parallles jumeles que viennent se loger les deux arbaltriers au moyen d'entailles appropries. Ces derniers, au lieu de s'appuyer directement l'un sur l'autre, viennent buter contre les faces opposes d'un potelet vertical reli aux poutres, et le tout est liaisonn par le serrage d'un nombre suffisant de boulons horizontaux. Les arbaltriers, dont les extrmits ne peuvent viennent par leur bute sur l'axe soutenir le haut s'carter, du potelet qui prend le nom de poinon ; le poinon, son tour, vient soutenir le milieu de la double poutre. Tout se passe comme si on avait cr un point d'appui au milieu de la en est considrapoutre, et la rsistance de cette dernire blement accrue. La figure 134 donne un nouvel exemple de la disposition prcdente pour le cas o la hauteur dont on dispose permet de relever davantage la partie milieu. Cet accroissement de hauteur dtermine une forte augmentation correspondante dans la rsistance. La poutre horizontale, moiordinairement

134

CHAPITREIII. LINTEAUXET PLANCHERS

se, prend alors le nom de tirant ou d1entrait. Elle comprend, serre et retient fortement les extrmits des arbaltriers, de manire rendre impossible tout cartement. Les arbaltriers viennent buter contre le poinon et en portandis que la base de ce dernier souter la partie suprieure, tient le milieu de la poutre. en trois points : les Celle-ci est donc porte vritablement deux extrmes A et B qui sont les points d'appui donns, et le point milieu qui est cr par le poinon reli aux arbaltriers. Cette disposition trs rationnelle prend le nom de ferme de charpente. On peut armer une Armature par bielle et sous-tendeur. poutre en bois au moyen d'une disposition inverse conduisant au mme rsultat, quand c est par dessous que l'on dispose de la place ncessaire. Deux tiges de fer sont fixes convenablement aux extrmits de la pice (fig. 135) ; elles sont inclines, symtriques, se dirigent d'un en contrebas et viennent concourir au bout infrieur potelet qui soutient le milieu de la poutre. Les tiges de fer se nomment sous-tendeurs ; le potelet s'appelle la bielle ; et, au moyen de ces pices, on cre un point d'appui intermdiaire, le sommet de la bielle. La poutre prsente alors la rsistance due ses trois points d'appui. Pour les grandes portes ou les on arme souvent les poutres par plucharges considrables, convesieurs bielles successives portes sur des sous-tendeurs nablement disposs. On peut former avec deux pices Armature amricaine. de bois parallles, cartes l'une de l'autre, une poutre dont la rsistance pourra tre trs considrable (puisque l'on dispose de la hauteur), condition de relier les deux pices par une srie d'autres, intermdiaires, disposes de telle sorte, que l'ensemble de cette charpente puisse travailler comme s'il ne faisait qu'un seul et mme morceau. Toute la pice suprieure

| 2. PLANCHERS EN BOTS

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et la pice infrieure l'extension. rsiste la compression, La fig. 136 montre deux des possibles dispositions pices de liaison pour obtenir ce rsultat. Onleur donne aussi trs souvent la forme d'un treillis serr dont les barres travaillent, les unes la compression, les autres l'extension ; on les boulonne fortement tous les points de croisement. Ces poutres composes sont dites poutres amricaines. Elles sont trs employes dans les pays o les bois de construction sont trs abondants. On a construit ainsi des poutres de trs grands ponts, et on en verra les exemples avec dtail dans le chapitre des ponts et passerelles dvelopp plus loin. - Nous ter73. Planchers avec hois courts. spciaux minerons ce chapitre relatif aux planchers par la disposition que 1 on peut adopter pour couvrir avec des bois courts un espace donn. La solution est trs varie, suivant les cas particuliers qui se prsentent. La simplicit et l'conomie de main d'teuvre sont sacrifies. Mais la fig. 137 montre, par une des nombreuses combinaisons possibles, que le trac au moins est facile. Dans la pratique, le nombre des assemblages biais qui se prsentent ainsi, la prcision que doit avoir la taille pour renare ie moninabordable tage commode rendent ce genre de planchers en par le prix, et, dplus en plus, l'emploi de la construction fer supplera aux combinaisons avantageusement classiques de ces tracs compliqus. a hois apparent*. Planchers orns. 74. Planchers ne sont pas toujours destins tre enduits Les planchers

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CHAPITREIII. LINTEAUXET PLANCHERS

leur sous-face. Quelquefois, les bois qui les composent restent apparents, soit que leur conservation soit ainsi mieux assure, soit qu'on veuille viter des enduits dans des circonstances o de se crevasser ou de se dtacher, soit enfin ils risqueraient convenapour obtenir, au moyen d'une ossature apparente blement dispose, un moyen de dcoration. dans toute leur hauteur. Les bois peuvent tre apparents C'est le cas de constructions conomiques o les bois, rgls de hauteur, ont leur surface suprieure arase dans un mme un plancher ; bien des plan afin de recevoir directement magasins et ateliers sont ainsi disposs. D'autres fois, les solives ne sont apparentes que sur une partie de leur hauteur ; le reste du plancher est creux et form par des bardeaux, ou plein et hourd. La fig. 138 reprsente la section de deux solives successives seule est visible. Le bas des faces dont la partie infrieure latrales porte des tasseaux en bois clous, moulurs ou non,

des entrcvous en terre cuite dont la chargs de supporter ordinaire des coupe en long donne la forme. L'cartement solives peut tre augment par conomie et la longueur des pices cramiques porte jusqu' 0m60 0m80 ; mais cette dernire dimension est un maximum. veut dimiuuer la sonorit, on peut modifier Lorsqu'on cette disposition de la manire suivante, reprsente fig. 139. A une certaine hauteur des faces verticales, on cloue des tasseaux et on leur fait porter des bardeaux en bois, ou des planches raines tablies bien horizontalement, avec face vue bien rgulire ; puis, au-dessus, on fait un remblai de mchefer ou de scories bien sches jusqu' affleurer les solives. Ces demie-

2. - PLANCHERS EN BOIS

137

dans un mme plan horizontal et res ont leur face suprieure le brochage des lambourdes sur lesreoivent directement quelles est tabli le parquet.

La fig. 140 donne une disposition un peu diffrente. Sur les bardeaux, forms de lattes courtes espaces de O^IO environ d'axe en axe, on vient poser les premiers matriaux d'un

hourdis

maonn en pltras et pltre qui vient affleurer la dans les interdes solives ; puis, au-dessous, partie suprieure valles des solives, on fait de vritables plafonds partiels en pltre, bien dresss et bien unis. On recouvre le joint entre le pltre et le bois par une petite baguette en bois cloue que l'on appelle une par close. Cette disposition s'applique surtout des planchers soigns. Pour les planchers dans lesquels on compte sur l'ardes bois apparangement rents pour former une dcoil est ration convenable, certaine ncessaire qu'une rgne dans la symtrie ou au moins une certaine rgularit disposition des pices. S'il y a des trmies, il est indispensable qu'elles soient disposes de manire tre axes. S'il y a des

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CHAPITREIII. LINTEAUX PLANCHERS ET

on les accuse et elles doivent marquer, par les enchevtrures, arrangements rg'uliers de leurs bois, que le plus grand ordre a prsid la composition de l'difice. La fig. 141 donne la disposition d'un plafond vu de dessous, form par une srie de solives parallles apparentes ; l'extrmit de gauche, une trmie bien accuse montre qu' l'tage suprieur il y a une chemine porte par le plancher. Les solives de ce plancher sont ou chanfreines ou moulures sur l'angle, dans le genre du profil.de la figure 140, et chanfreins ou moulures sont tous arrts au ciseau, 0m10 ou 0m15 des extrmits ou des rencontres, ce qui produit un heureux effet. Les tasseaux d'entre vous sont moulurs et retourns le long des murs et de toutes les pices et forment pour chaque plafond partiel une corniche d'encadrement.

L'lment dcoratif est plus important encore lorsque le plancher est compos de poutres et de solives. Les solives sont alors ou poses sur la poutre ou assembles la partie suprieure de ses faces latrales. La poutre fait ainsi sur les solives une saillie plus ou moins considrable ; et elle est orne de moulures sur les rives, de

: 2. PLANCHERS EN BOIS

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et enfin, quelquepanneaux moulurs sur sa face infrieure, latrales accusant des tasseaux sous les fois, de moulures retombes des solives. La figure 142 reprsente un plafond de ce genre ; la poutre repose sur deux consoles en forme de corbeaux sculpts faisant partie du mur. Quant aux solives, elles sont traites comme celles dont il vient d'tre parl prcdemment sur ; elles sont moulures l'angle avec arrts au ciseau et les deux plafonds partiels des entrevous sont entours de cadres moulurs. La peinture dcorative vient encore augmenter l'effet produit en donnant la charpente la valeur de ton qui lui convient et en ajoutant le dtail de ses filets et de ses ors aux diverses parties du plafond.

La fig. 143 donne une coupe partielle de ce plancher, faite par un plan vertical passant par le milieu de la salle, suivant l'axe AB du plan gnral. On voit la poutre en coupe, les solives en lvation latrale, et, en faade, le corbeau console de des solives l'extrmit de la poutre. Une moiti seulement du est apparente, l'autre moiti est noye dans l'paisseur plancher. La coupe en question montre cadrement des plafonds partiels, galement les champs d'enainsi que ceux qui, plus bas,

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CHAPITRE III. LINTEAUXET PLANCHERS

sont spciaux chacun des grands caissons forms par deux poutres successives et les murs mmes du btiment. La fig. 144 donne la coupe de ce mme plafond par un plan vertical perpendiculaire au premier et dont la trace sur le plan gnral est CD. Les diffrentes solives coupes montrent leur profil, ainsi des entrevous ; la poutre est reprsenque les encadrements te en lvation latrale, et le corbeau-console en vue de ct.

la disposition qu'on peut prendre en adossant On remarquera du le long des murs longitudinaux une solive directement btiment. au de la charpente Enfin, la fig. 142 montre l'arrangement passage d'un coffre saillant form de tuyaux de fume qu'elle doit, viter.

CHAPITRE

IV

PANS

DE

BOIS

SOMMAIRE

75. Pans de bois en gnrai, dfinition. 76. Des cltures en bois claire-voie. 77.Cltures pleines en bois. 78. Pans de bois composs d'une suite de poteaux isols. 79. Pan de bois form en planches. 80. Pan de bois avec remplissage en briques. 81. Pans de bois orns. 82. Pans de bois bourdes et enduits. 83. Disposition du pan de bois un passage de porte-coclire. 84. Pan de bois li des murs. 85. Ferrements des pans de bois. 86. Principaux assemblages des pans de bois. 87. Pans de bois de refend. 88. Pan de bois en encorbellement. 89. Instabilit de ces pans de bois. Roulement transversal. 90. Pans de bois circulaires. 91. Pnns mixtes. 92. Pans de bois a. poteaux hauts et espacs. Triangulation par croix de St-Andr. 93. Pans de bois largement ouverts. 94. Cloisons de remplissage.

CHAPITRE PANS DE

IV BOIS

: dfinition. Nous . Des |)RIIN de bols eu gnral nommerons pan de bois toute construction en bois pouvant remplacer une construction verticale en maonnerie : pilier, mur ou cloison. Les murs de clture peuvent tre remplacs par des treillages, palissades ou cltures en bois. Ces cltures sont des pans de bois au mme titre que les faades des btiments dont le bois forme l'ossature. Les files de poteaux intrieures ou extrieures des constructions, de mme que les pales de ponts ou les pylnes pour toutes destinations, sont aussi des pans de bois. La plus l94t. Des cltures en bols elalrc^volc. mentaire des cltures est forme par des treillages, assemblages de lattes de chne ou de chtaignier, lies ou cloues aux points de jonction et formant des mailles rgulires comme le

reprsentent les figures 145, 146 et 147. Les panneaux de treillages ne peuvent avoir du raide clans le sens horizontal que par l'addition de cours de lattes de niveau, au nombre de un

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CHAPITREQUATRIME

ou deux, dans la hauteur. Lorsque les lattes sont verticales et parallles, on les double souvent la partie basse pour produire une clture plus serre ; on les retient par quelques cours de torsades en fil de fer l'cartement rgulier qu'elles doivent conserver. Pour maintenir verticales ces cltures, on se sert de pieux ronds, en frne, en chne ou en acacia, que l'on brle par le bas aprs afftage et que l'on goudronne ensuite. Ces pieux ont 008 0m10 de diamtre. On les enfonce en terre au maillet en les enterrant de 0m40 environ dans le sol. Pour les treillages de lm00 lm15 de hauteur, on espace les pieux de lm30 1U 150 ; pour ceux de lm15 l"'50, on les espace de lm30 ; pour les cltures de lm55 2m00, on les espace de lm00lm30. Les cours horizontaux de lattes, nomms lisses, sont clous sur les poteaux et un nombre suffisant de ligatures en fil de fer galvanis complte l'assemblage sur le reste de la hauteur.

Les cltures en treillage ont une grande flexibilit en raison du faible chantillon des lattes qui les composent ; quand on veut une paroi plus rigide, on prend des poteaux en bois quarris, ainsi que des lisses galement de dimensions plus fortes ; ces dernires sont tablies au nombre d'au moins deux, l'une prs du sol, l'autre une petite distance de la partie haute. Elles sont assembles tenons et mortaises avec les poteaux. Sur ces lisses on vient clouer des planches verticales minces, de 0m0io 0m027 d'paisseur, suivant la hauteur, et, pour

PANS DE ROIS

Ho

conomiser le bois, on les carte les unes des autres d'une quantit constante. On s'arrange de manire que le poteau tienne lieu d'une planche pour ne pas nuire l'aspect d'ensemble. La fig. 148 donne la composition d'une telle clture ; le croquis (1) donne l'lvation arrire ; le croquis (2), la coupe verticale. Ces palissades prissent par la pourriture du bois, soit aux pieds des poteaux, soit aux assemblages des lisses et des planches, soit enfin la partie haute de ces dernires. On augmente leur dure en brlant ou goudronnant le pied des poteaux, en abattant une pente sur la partie suprieure des lisses et en terminant en pointe la partie haute des planches. Le croquis (3) donne une seconde coupe verticale montrant une section triangulaire pour les lisses. On les obtient toutes deux par un trait de scie diagonal donn dans un bois de section carre. La forme est avantageuse au point de vue. de l'coulement immdiat de l'eau et de la conservation du bois. Les palissades en planches se font ou en bois brut de sciage ou en bois blanchis au rabot, suivant leur destination.

Lorsque l'on veut leur donner un aspect dcoratif, on peut chanfreiner les poteaux et les lisses, et dcouper les planches 10

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CHAPITREQUATRIME

verticales suivant un profil tudi ; les quatre croquis de la fig. 149 donnent des exemples de ces sortes de cltures. Toutes les cltures se dtriorent rapidement l'air si l'on omet de les entretenir de peinture sur toutes leurs faces ; il faut avoir soin de bien reboucheries fissures de sparation des parties en contact. Pour augmenter la dure des poteaux, on peut les former de fer et de bois en composant celte construction mixte de telle sorte que le fer forme les scellements dans le sol. Le poteau en bois est tendu en deux parties, et on rapproche entailles, de chaque celles-ci, convenablement ct d'un fer I, ou d'un rail, qui se prolonge seul clans le sol ; les deux parties de bois, ainsi que le fer, sont relies dans le sens de la hauteur par des boulons noys clans le bois et espacs d'environ 0"'b0 les uns des autres. On a soin, avant le dressage, d'interposer entre les faces en contact du mastic de minium, aprs peinture pralable. Ce mastic remplit le joint, le serrage du boulon faisant refluer tout l'excdent ; la fig. 150 montre la coupe horizontale d'un pareil poteau mixte. en liols. Toutes les cltures 99. Cltures pleine* bas claire-voie dont il vient d'tre parl sont gnralement ses : lm10 a tra0 au plus. Lorsque les cltures doivent tre on les fait monter une hauteur de 2ni plus protectrices, 3m et on les tablit pleines. Ainsi comprises, elles sont formes del mmemanire, de poteaux scells dans le sol, d'une lisse haute et d'une lisse basse ; seulement les dimensions des bois sont plus fortes, afin de rsister aux efforts latraux, notamment auvent. Les poteaux et les lisses sont tablis l'inLeur partie trieur, et les planches sont cloues jointives. haute peut tre arase, ou (aille en pointes, ou enfin dcoupe suivant un profil appropri. Les planches juxtaposes, quelque bien dresses qu'elles soient, laissent entre elles des vides qui s'accentuent par la dessiccation et qui rendent la clture incomplte. On les supprime a (fig. loi). Ce sont de petites par l'emploi des couvre-joints tringles de ()m04 . 0ni05 de largeur, que l'on cloue sur les

PANS DE ROIS

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planches cheval sur l'intervalle ; on a soin de ne les fixer que sur l'une d'elles pour laisser libre le gonflement ou le retrait des bois, ainsi que le montre le dtail (2) de cette mme figure 151.

Lorsque la clture est expose des vents violents, ou qu'elle a une hauteur considrable, on consolide chaque poteau l'intrieur au moyen d'une contrefiche incline, assemble tenon, mortaise et embrvement, ou simplement fixe sur le poteau avec de longs clous de 0m16 appels broches. Cette contrefiche se nomme dans ce cas un arc-boulant ; elle est entre dans le sol de la quantit ncessaire pour la stabilit, et on consolide son pied comme celui du poteau par un scellement en maonnerie (fig. 152). Le reste de la palissade s'excute comme les prcdentes. Lorsque cespalissades sont brutes, on les goudronne chaud pour augmenter leur dure et les prserver des intempries ; lorsqu'elles sont blanchies au rabot, c'est au moyen de la peinture l'huile bien reboucher les qu'on les protge, et il faut pralablement joints au mastic afin que l'eau n'y puisse pntrer. 98. Pan de bols compos d'une suite de poteaux isols. Les pans de bois trouvent dans la construction des btiments de nombreuses applications. On les emploie lorsque l'excution doit tre rapide ou que les bois ne risquent

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CHAPITRE QUATRIEME

Ces sortes d'ouvrages peuvent pas d'tre soumis l'humidit. tre recouverts de maonnerie, mais dans nombre de cas les bois restent apparents. Dans cette dernire condition, ils sont susceptibles d'une bien plus grande dure. Le pan de bois le plus simple qu'on puisse rencontrer dans un btiment consi