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Société de Neurochirurgie de Langue Franc ¸ aise. Réunion annuelle de Paris (26–28 novembre 2012) / Neurochirurgie 58 (2012) 409–450 433 Résultats.– Il s’agissait d’une femme de 76 souffrant de NFE V2 droite depuis 14 ans et déjà traitée par radio-chirurgie et six rhizoto- mies gassériennes percutanées. Depuis deux mois, elle présentait une exacerbation douloureuse résistante au traitement habituel (carbamazépine, baclofène), et aux perfusions de phosphophény- toïne et lidocaine. En dépit des gestes précédents, les douleurs gardaient les caractéristiques de NFE avec gâchette cutanée, à la vocalisation et la mastication, entraînant un mutisme et une dénu- trition sévère (amaigrissement 6 kg). La ponction du trou ovale s’avéra techniquement impossible. Malgré l’existence d’un conflit vasculo-nerveux sur l’IRM, une décompression fut réfutée du fait du mauvais état général. À titre compassionnel, deux électrodes de SENGO furent implantées sous anesthésie locale. La stimulation continue entraîna une diminution progressive de l’intensité des tics douloureux puis de leur fréquence, permettant la ré-alimentation. Après dix jours, les douleurs avaient quasiment disparu. Les deux électrodes transitoires furent retirées et la stimulation cessa. Les douleurs réapparurent progressivement deux semaines plus tard jusqu’à leur niveau préopératoire. Compte tenu de l’efficacité ini- tiale, un système définitif de SENGO fut implanté. La stimulation continue entraîna une amélioration progressive selon la même chronologie, estimée par la patiente à 50 % puis 90 % après un et 1,5 mois respectivement, maintenue par la suite (suivi de quatre mois). Conclusion.– Un effet placebo (ressenti des paresthésies occipi- tales SENGO-induites) ou une amélioration spontanée de la NFE ne peuvent être exclus mais sont peu probables compte tenu de la chronologie de l’amélioration et sa reproductibilité. Cette obser- vation suggère que la SENGO pourrait être une nouvelle option thérapeutique dans la NFE, dont l’efficacité à long terme et la place restent toutefois à évaluer. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2012.10.078 Affiché-P16 Gestion des complications des électrodes cylindriques percutanées pour stimulation médullaire : intérêt du remplacement par électrodes chirurgicales F. Pennes , D. Fontaine , D. Rasendrarijao , P. Paquis Hôpital Pasteur, CHU de Nice, Nice, France Introduction.– Les complications mécaniques des électrodes cylindriques percutanées (ECP) de stimulation médullaire sont fréquentes, mais il existe peu de données dans la littérature concernant leur gestion. Nous avons revu rétrospectivement ces complications et leur gestion sur une série de patients porteurs d’une stimulation médullaire par ECP pour traitement de douleurs neuropathiques des membres inférieurs. Matériel et méthode.– Entre 2005 et 2011, 126 patients ont bénéficié d’une stimulation médullaire avec un test externe positif (> 8 jours). Chez 60 patients (48 %) une ECP a été implantée d’emblée. L’âge moyen était de 59 ans. Dans 85 % des cas, les patients avaient des douleurs neuropathiques après chirurgie rachidienne. Le suivi moyen était de 60 mois. Résultats.– Sur 60 patients, 28 (46 %) ont présenté une complication mécanique de leur système. Il y avait dix (16,6 %) problèmes lié au matériel, sept migrations (11,6 %), six pertes d’efficacité (10 %), cinq pertes secondaires de couverture de la zone douloureuse (8 %). Tous les patients ont été réopérés avec remplacement de l’ECP par une électrode chirurgicale plate par laminectomie partielle. Ce remplacement a eu lieu à 24 mois en moyenne et 87 % des patients ont pu retrouver une stimulation efficace à un an en post- opératoire. Sur les 60 patients ayant bénéficié d’une implantation d’ECP, le taux global d’ablation de matériel pour perte d’efficacité était de 20 %. Conclusion.– Les électrodes cylindriques ont l’avantage de pouvoir être implantées par voie percutanée sous anesthésie locale, alors que les électrodes chirurgicales nécessitent une chirurgie plus inva- sive. Dans une étude comparative (Neurosurgery 2005, North), le taux de complications mécaniques et de migration était plus élevé avec les électrodes cylindriques, comme dans notre expérience. Nos résultats suggèrent que ces complications mécaniques des ECP peuvent être prises en charge de manière efficace en optant pour leur remplacement par une électrode chirurgicale plate. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2012.10.079 Affiché-P17 Traitement de la névralgie du trijumeau de la personne âgée par décompression microvasculaire J. Born , H.J. Renwart , C. Ramquet , V. Bonhomme , J.-D. Born Service de neurochirurgie, centre hospitalier de la Citadelle, Liège, Belgique ; service universitaire d’anesthésie, centre hospitalier de la Citadelle, Liège, Belgique Introduction.– L’objectif de ce travail rétrospectif est d’évaluer l’efficacité et la sécurité du traitement de la névralgie du trijumeau (NT) par décompression microvasculaire (DMV) chez les patients de plus de 70 ans. Matériel et méthode.– De juin 1990 à décembre 2011, nous avons opéré 87 patients d’un âge moyen de 75,6 ans [70–88 ans]. La durée moyenne du suivi est de 3,2 ± 2,8 ans. La classification de l’American Society of Anesthesiologists (ASA) a été utilisée pour évaluer l’état général du patient. Résultats.– Notre série comporte 36 hommes et 51 femmes. Le score ASA est d’un chez 53 % des patients, deux chez 29 % et trois chez 18 %. La médiane de l’évolution préopératoire est de 72 mois [3–360 m]. Vingt-deux patients avaient été traités préalablement par une autre technique chirurgicale. Chez 49 patients, le conflit est artériel ; il est veineux ou mixte chez 16. Lors de la sortie, 86 patients ne pré- sentent plus de douleurs. Une récidive de la NT a été observée chez neuf patients [délai :2 mois–5 ans] (10 %). Dans le mois qui suit l’intervention, nous n’avons observé aucun décès et les complica- tions sont peu nombreuses : écoulement de LCR (un), cophose (un), parésie oculomotrice transitoire (trois), confusion (trois), FA (un), OAP (un), infection systémique (deux). À tous les âges, céphalées, nausées et vomissements sont des observations habituelles après DMV. Conclusion.– La DMV apparaît donc comme une intervention sûre et efficace même chez la personne âgée et avec un score ASA de grade 1 à 3. La littérature lui reconnaissant une efficacité supérieure aux techniques « destructives », nous considérons qu’elle est sous- utilisée après l’âge de 70 ans. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2012.10.080 Affiché-P18 Évaluation de la précision stéréotaxique de la tomodensitométrie peropératoire O-arm I. Gobej a , A. Boulin b , F. Bourdain c , C. Hausser-Hauw d , B. Szekely e , E. Mireau a , E. Cuny f , S. Gaillard a , B. Jarraya a,g,h a Service de neurochirurgie, hôpital Foch, Suresnes, France b Service de neuroradiologie, hôpital Foch, Suresnes, France c Service de neurologie, hôpital Foch, Suresnes, France d Service de neurophysiologie, hôpital Foch, Suresnes, France e Service d’anesthésie, hôpital Foch, Suresnes, France f Service de neurochirurgie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France g Université de Versailles (UVSQ), Versailles, France h Inserm Avenir, CEA, Neurospin, Saclay, France Introduction.– Dans la chirurgie stéréotaxique de stimulation céré- brale profonde (SCP), la tomodensitométrie classique (TDMc) postopératoire permet de localiser les électrodes au moyen d’une fusion avec l’IRM cérébrale pré-implantation. Une tomodensitomé- trie intra-opératoire (TDMi) permettrait d’étudier la localisation des électrodes pendant la procédure chirurgicale. Cela nécessite

Traitement de la névralgie du trijumeau de la personne âgée par décompression microvasculaire

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ésultats.– Il s’agissait d’une femme de 76 souffrant de NFE V2 droiteepuis 14 ans et déjà traitée par radio-chirurgie et six rhizoto-ies gassériennes percutanées. Depuis deux mois, elle présentait

ne exacerbation douloureuse résistante au traitement habituelcarbamazépine, baclofène), et aux perfusions de phosphophény-oïne et lidocaine. En dépit des gestes précédents, les douleursardaient les caractéristiques de NFE avec gâchette cutanée, à laocalisation et la mastication, entraînant un mutisme et une dénu-rition sévère (amaigrissement 6 kg). La ponction du trou ovale’avéra techniquement impossible. Malgré l’existence d’un conflitasculo-nerveux sur l’IRM, une décompression fut réfutée du faitu mauvais état général. À titre compassionnel, deux électrodese SENGO furent implantées sous anesthésie locale. La stimulationontinue entraîna une diminution progressive de l’intensité des ticsouloureux puis de leur fréquence, permettant la ré-alimentation.près dix jours, les douleurs avaient quasiment disparu. Les deuxlectrodes transitoires furent retirées et la stimulation cessa. Lesouleurs réapparurent progressivement deux semaines plus tard

usqu’à leur niveau préopératoire. Compte tenu de l’efficacité ini-iale, un système définitif de SENGO fut implanté. La stimulationontinue entraîna une amélioration progressive selon la mêmehronologie, estimée par la patiente à 50 % puis 90 % après un et,5 mois respectivement, maintenue par la suite (suivi de quatreois).

onclusion.– Un effet placebo (ressenti des paresthésies occipi-ales SENGO-induites) ou une amélioration spontanée de la NFEe peuvent être exclus mais sont peu probables compte tenu de lahronologie de l’amélioration et sa reproductibilité. Cette obser-ation suggère que la SENGO pourrait être une nouvelle optionhérapeutique dans la NFE, dont l’efficacité à long terme et la placeestent toutefois à évaluer.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2012.10.078

ffiché-P16estion des complications des électrodesylindriques percutanées pour stimulationédullaire : intérêt du remplacement par

lectrodes chirurgicales. Pennes , D. Fontaine , D. Rasendrarijao , P. Paquis

Hôpital Pasteur, CHU de Nice, Nice, France

ntroduction.– Les complications mécaniques des électrodesylindriques percutanées (ECP) de stimulation médullaire sontréquentes, mais il existe peu de données dans la littératureoncernant leur gestion. Nous avons revu rétrospectivement cesomplications et leur gestion sur une série de patients porteurs’une stimulation médullaire par ECP pour traitement de douleurseuropathiques des membres inférieurs.atériel et méthode.– Entre 2005 et 2011, 126 patients ont bénéficié

’une stimulation médullaire avec un test externe positif (> 8 jours).hez 60 patients (48 %) une ECP a été implantée d’emblée. L’âgeoyen était de 59 ans. Dans 85 % des cas, les patients avaient

es douleurs neuropathiques après chirurgie rachidienne. Le suivioyen était de 60 mois.

ésultats.– Sur 60 patients, 28 (46 %) ont présenté une complicationécanique de leur système. Il y avait dix (16,6 %) problèmes lié

u matériel, sept migrations (11,6 %), six pertes d’efficacité (10 %),inq pertes secondaires de couverture de la zone douloureuse (8 %).ous les patients ont été réopérés avec remplacement de l’ECPar une électrode chirurgicale plate par laminectomie partielle.e remplacement a eu lieu à 24 mois en moyenne et 87 % desatients ont pu retrouver une stimulation efficace à un an en post-pératoire. Sur les 60 patients ayant bénéficié d’une implantation’ECP, le taux global d’ablation de matériel pour perte d’efficacitétait de 20 %.

onclusion.– Les électrodes cylindriques ont l’avantage de pouvoirtre implantées par voie percutanée sous anesthésie locale, alorsue les électrodes chirurgicales nécessitent une chirurgie plus inva-

ris (26–28 novembre 2012) / Neurochirurgie 58 (2012) 409–450 433

sive. Dans une étude comparative (Neurosurgery 2005, North), letaux de complications mécaniques et de migration était plus élevéavec les électrodes cylindriques, comme dans notre expérience.Nos résultats suggèrent que ces complications mécaniques des ECPpeuvent être prises en charge de manière efficace en optant pourleur remplacement par une électrode chirurgicale plate.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2012.10.079

Affiché-P17Traitement de la névralgie du trijumeau de lapersonne âgée par décompressionmicrovasculaireJ. Born , H.J. Renwart , C. Ramquet , V. Bonhomme , J.-D. BornService de neurochirurgie, centre hospitalier de la Citadelle, Liège,Belgique ; service universitaire d’anesthésie, centre hospitalier de laCitadelle, Liège, Belgique

Introduction.– L’objectif de ce travail rétrospectif est d’évaluerl’efficacité et la sécurité du traitement de la névralgie du trijumeau(NT) par décompression microvasculaire (DMV) chez les patientsde plus de 70 ans.Matériel et méthode.– De juin 1990 à décembre 2011, nous avonsopéré 87 patients d’un âge moyen de 75,6 ans [70–88 ans]. La duréemoyenne du suivi est de 3,2 ± 2,8 ans. La classification de l’AmericanSociety of Anesthesiologists (ASA) a été utilisée pour évaluer l’étatgénéral du patient.Résultats.– Notre série comporte 36 hommes et 51 femmes. Le scoreASA est d’un chez 53 % des patients, deux chez 29 % et trois chez 18 %.La médiane de l’évolution préopératoire est de 72 mois [3–360 m].Vingt-deux patients avaient été traités préalablement par une autretechnique chirurgicale. Chez 49 patients, le conflit est artériel ; ilest veineux ou mixte chez 16. Lors de la sortie, 86 patients ne pré-sentent plus de douleurs. Une récidive de la NT a été observéechez neuf patients [délai :2 mois–5 ans] (10 %). Dans le mois qui suitl’intervention, nous n’avons observé aucun décès et les complica-tions sont peu nombreuses : écoulement de LCR (un), cophose (un),parésie oculomotrice transitoire (trois), confusion (trois), FA (un),OAP (un), infection systémique (deux). À tous les âges, céphalées,nausées et vomissements sont des observations habituelles aprèsDMV.Conclusion.– La DMV apparaît donc comme une intervention sûreet efficace même chez la personne âgée et avec un score ASA degrade 1 à 3. La littérature lui reconnaissant une efficacité supérieureaux techniques « destructives », nous considérons qu’elle est sous-utilisée après l’âge de 70 ans.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2012.10.080

Affiché-P18Évaluation de la précision stéréotaxique de latomodensitométrie peropératoire O-armI. Gobej a, A. Boulin b, F. Bourdain c, C. Hausser-Hauw d,B. Szekely e, E. Mireau a, E. Cuny f, S. Gaillard a, B. Jarraya a,g,h

a Service de neurochirurgie, hôpital Foch, Suresnes, Franceb Service de neuroradiologie, hôpital Foch, Suresnes, Francec Service de neurologie, hôpital Foch, Suresnes, Franced Service de neurophysiologie, hôpital Foch, Suresnes, Francee Service d’anesthésie, hôpital Foch, Suresnes, Francef Service de neurochirurgie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, Franceg Université de Versailles (UVSQ), Versailles, Franceh Inserm Avenir, CEA, Neurospin, Saclay, France

Introduction.– Dans la chirurgie stéréotaxique de stimulation céré-brale profonde (SCP), la tomodensitométrie classique (TDMc)postopératoire permet de localiser les électrodes au moyen d’une

fusion avec l’IRM cérébrale pré-implantation. Une tomodensitomé-trie intra-opératoire (TDMi) permettrait d’étudier la localisationdes électrodes pendant la procédure chirurgicale. Cela nécessite