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Travail de marqueterie sur une école de VélizyConçues comme un miroir de la forêt toute proche, les façades de la nouvelle école Jean Mermoz forment un assemblage complexe de pièces juxtaposées sans trame régulière. Un puzzle géant qui a nécessité le façonnage sur-mesure et sur site de chaque parement. B.C.

Bois et végétal : c’est le fil conducteur du nou-veau groupe scolaire Jean Mermoz qui a ouvert ses portes à Vélizy-Villacoublay (78) en mars

dernier. Bâtie à l’origine dans les années 1960, l’école a été entièrement reconstruite et agrandie pour accueillir douze classes élémentaires et six maternelles associées à un centre de la petite enfance (voir encadré). Située à la charnière entre deux

trames urbaines fortes, l’îlot Mermoz est un lieu de transition entre la ville et la forêt de Meudon. Moins massif et plus compact que les précédents bâtiments, le nouvel équipement s’intègre dans le tissu urbain avec des ouvrages bas, alignés sur les toitures de la zone pavillonnaire environnante. Conçu par l’archi-tecte Monique Labbé, maître d’œuvre sur ce projet HQE, l’ensemble de 7 000 m² s’inspire largement de la forêt située à une centaine de mètres. L’image symbolique du bois est omniprésente. Côté sud, le bâtiment s’ouvre sur une grande résille végétale qui jouera à terme un rôle de filtre solaire. à l’arrière, les 5 000 m² de façades forment un assemblage complexe de pièces de bois juxtaposées sans trame régulière pour dessiner des motifs aux couleurs et aux dimensions variables.

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Trois types de panneaux stratifiés de douze couleurs différentes ont été utilisés pour réaliser ce décor dont la mise en œuvre a été confiée à GCEB. Sur le plan constructif, la technique employée par l’entreprise reste courante : les parements sont rapportés sur un gros œuvre en béton par l’intermédiaire d’une ossature réglable en aluminium associée à 170 mm d’isolant semi-rigide en laine de roche. Moins clas-sique en revanche, l’exigence de calepinage va néces-siter une découpe sur-mesure de chaque élément de parement. « Aucun panneau n’est identique », souligne Antoine Monnot, conducteur de travaux pour l’entreprise. Un exercice qui s’est transformé en un véritable travail de marqueterie côté cour des enfants. Sur ces parois, le dessin s’intensifie pour

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Maître d’ouvrage : ville de VélizyArchitecte mandataire : cabinet Monique LabbéBureau d’études techniques : ArcobaBureau de contrôle : Bureau VeritasEntreprise générale : Bouygues Bâtiment Ile-de-FranceBardage : GCEBProduits de bardage :Trespa Meteon, Fundermax Max Exterior et Parklex (ces derniers panneaux sont équipés d’un placage en bois naturel pré-imprégné de résine).

peinture sur effets spéciauxDe l’autre côté du parvis, un cube géant marqué d’un nuage identifie l’équipement dédié à la petite enfance. Particularité de ses façades : une peau extérieure aux reflets métalliques dont l’aspect minéral varie selon l’intensité lumineuse. Un jeu de nuances obtenu par l’utilisation en bardage de panneaux stratifiés dont la surface décorative intègre notamment des particules de mica (un constituant du granite). Ce traitement de surface ainsi que la finesse et les dégradés du dessin imaginé par Monique Labbé (un soleil voilé par un nuage) ont imposé le recours à une technologie d’impression numérique à UV. Afin de valider les cotes, les panneaux ont été découpés et montés en façade avant de partir en impression. Une dizaine de couches a été nécessaire pour obtenir l’opacité désirée.

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L’école a été construite pour remplacer le bâtiment d’origine datant des années 1960, devenu inadapté et trop exigu.

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Le dessin imaginé par l’architecte a pu être reproduit en façade grâce à une technologie d’impression numérique à UV.

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Les pièces de bois des 5 000 m2 de façades sont juxtaposées sans trame régulière.

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La peau extérieure de la montgolfière est composée de quarante panneaux stratifiés de forme trapézoïdale ou triangulaire.

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former une veinure dont les lignes obliques filent de façades en façades. Autre contrainte du calepin : les joints horizontaux devaient s’aligner avec les menuiseries extérieures dont les traverses hautes sont également installées de biais sur la façade. « La seule marge de manœuvre dont nous disposions était le positionnement des joints verticaux des panneaux qui n’était pas imposé par l’architecte. Cette liberté nous a permis de travailler avec une trame régulière de 60 cm pour la pose de l’ossature verticale du bardage », explique le conducteur de travaux. Compte tenu de la complexité du croquis, l’entreprise a procédé selon une méthode de cotation-minute des parements. Les équipes de pose ont reproduit l’épure du dessin à l’aide de profilés métalliques fixés temporairement sur l’ossature. Des points de repères indispensables d’autant plus qu’il existe toujours des décalages entre les plans et la réalité du gros œuvre. « L’enjeu consistait également à limiter le taux de chute, déjà important en raison des nombreuses découpes réali-sées sur le chantier. Et avec une dizaine de références

différentes de panneaux à gérer en commande, notre droit à l’erreur était de toute façon limité » souligne Antoine Monnot.

B O w - w I N d O w fA ç O N m O N T g O L f I è R e

Point d’orgue de cette opération : l’habillage d’un bow-window installé en saillie de la façade sud. Imaginé à la manière d’une montgolfière colorée, il abrite une salle de lecture pour les enfants de l’école. L’ouvrage est construit à partir d’une charpente métallique en tubes d’acier formant une demi-sphère à facettes. Plus de quarante panneaux stratifiés de formes trapézoï-dales ou triangulaires composent la peau extérieure de l’ouvrage. Le bardage est rapporté sur la charpente par l’intermédiaire de profilés horizontaux en Omega supportant des panneaux OSB (16 mm d’épaisseur), eux-mêmes protégés par un pare-pluie. « Compte tenu de la nature de la structure susceptible de générer des mouvements nous avons préféré fixer individuellement chaque parement à l’aide de Z verticaux vissés jusque sur les Omega. Les panneaux sont ainsi indépendants les uns des autres », note Antoine Monnot. Considéré comme étanche à l’eau, le système a toutefois été complété par un joint EPDM qui vient fermer les joints entre panneaux. Seul un joint ouvert de 10 mm a été laissé libre entre la partie supérieure des éléments de la sous-face oblique et la face arrière des panneaux verticaux, cette dernière formant une goutte d’eau. Un compromis à l’esthétique de l’ensemble mais qui permet d’assurer, dans ce cas, le bon fonctionnement des lames d’air. Débutés en juin 2011, les travaux se sont achevés huit mois plus tard. « Le façonnage des parements n’a eu finalement qu’un impact limité sur les délais », constate Antoine Monnot. « Ce chantier s’est réellement joué sur le savoir-faire des compa-gnons, qu’il s’agisse de la cotation ou de la découpe des panneaux ainsi que sur leur capacité à travailler en conservant une approche globale des façades afin d’anticiper notamment les corrections d’alignement ».

Charpente bow-window

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Si les joints horizontaux devaient s’aligner avec les menuiseries extérieures, le positionnement des joints verticaux n’était pas imposé par l’architecte.

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L’omniprésence de la symbolique du bois est notamment matérialisée par une grande résille végétale côté sud qui jouera à terme le rôle de filtre solaire.

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17 000 cassettes composites en aluminium habillent les 12 000 m2 de façade des bâtiments.

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Les bâtiments sont reliés entre eux par un jeu de ruelles et de passerelles.

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Grâce à un système de lisses filantes adaptées sur des profils en forme de rotules, les cassettes peuvent être orientées aussi bien horizontalement que verticalement.

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Calepinage millimétré pour des façades en doubles courburesDoubles courbures et épaisseur de complexe imposées en façade, accessibilité et zone de stockage réduites sur le chantier... Le lycée Georges Frêche de Montpellier a représenté un défi technique pour les intervenants à toutes les phases de sa réalisation. A d e L I N e d I O N I S I

Casse-tête : c’est le premier mot qui vient à l’es-prit quand on regarde la façade du nouveau lycée hôtelier Georges Frêche à Montpellier.

Imaginée par l’architecte Massimiliano Fuksas, à qui l’on doit notamment le centre des congrès de Rome et le zénith de Strasbourg, elle est habillée d’une peau métallique miroitante de 12 000 m² aux accents futuristes qui s’évide au droit des fenêtres, disposées sans trame régulière. Plus de la moitié de cette surface présente des doubles courbures (horizontales et verticales) et les angles sont rares. Le tout est organisé en cinq bâtiments (locaux d’enseignement, restaurants d’appli-cation, résidences étudiantes et gymnase) aux formes organiques reliés les uns aux autres par un jeu de passerelles, de places et de ruelles. Une ville dans la ville qui s’organise dans un espace assez exigu au sein de la ZAC Port Marianne.

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Un an d’études préparatoires a été nécessaire pour retranscrire au plus près le dessin de l’architecte. « Le complexe ne devait pas mesurer plus de 24 cm d’épaisseur. Par ailleurs, il fallait à la fois intégrer les doubles courbures, l’exigence de résistance au vent liée à l’agencement des bâtiments qui provoque un effet venturi* et le respect de la réglementation incendie applicable aux ERP », précise Stéphane Ruffinoni, chef du service travaux chez Smac. Première étape : modéliser le système en trois dimensions à partir du logiciel Rhinocéros. Le point de départ de la conception s’est fixé sur le volume fini pour ajouter des épaisseurs en partant de l’extérieur vers l’intérieur. « L’élément porteur en béton projeté a été déduit de l’enveloppe 3D en décalant chaque point de la valeur du complexe de bardage sur chaque ligne de niveau. Un travail d’étude minutieux a permis de gérer les interfaces du groupement clos couvert et de communiquer aux géomètres les informations nécessaires à l’implanta-tion de l’ensemble des façades. »

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Maître d’ouvrage : Région Languedoc-RoussillonMaîtrise d’ouvrage déléguée : Languedoc Roussillon AménagementMaître d’œuvre : Massimiliano FuksasBEt : EgisEntreprise de bardage : SmacProduits : - Cassettes : Alucobond- Isolant : Poliuretanos

*l’effet Venturi est un phénomène de la dynamique des fluides où des particules gazeuses ou liquides se retrouvent accélé-rées à cause d’un rétrécissement de leur zone de circulation.

Les solutions les plus pertinentes ont ensuite été tes-tées sur un échantillon de façade d’une centaine de mètres carrés afin d’en évaluer les performances en conditions réelles. Une épaisseur de 9 cm d’isolant en polyisocyanurate est fixée mécaniquement au béton de la paroi. Quoique semi-rigide, ses caractéristiques lui permettent d’épouser les grands rayons de cour-bures. Des lignes de niveau matérialisent précisément l’emplacement des tiges filetées en inox qui liaison-neront, une fois posées, une ossature horizontale en aluminium aux caractéristiques originales : « Nous avons élaboré un système de lisses filantes montées sur des rotules qui permettent un réglage fin tridimensionnel tout en respectant la libre dilatation de la matière », décrit le chef du service travaux. 17 000 cassettes composites en aluminium gris de forme triangulaire sont mises en œuvre par groupe de six reliées par la pointe avec des joints creux de 15 mm. Leur empla-cement avait été préalablement défini à l’aide de cales en caoutchouc dur découpées en forme d’étoile et implantées sur l’ossature dans l’axe des tiges filetées. Posés du bas vers le haut, les parements présentent des dimensions différentes, à quelques millimètres

Les étapes du façonnagePendant un an et demi, le façonneur Tim Composites a dédié l’un

de ses centres d’usinage à la réalisation des 17 000 cassettes. « à partir de la modélisation 3D de l’enveloppe extérieure fournie

par l’entreprise de bardage, notre dessinateur a défini les douze types de triangle -pli à gauche, à droite, positionné au-dessus ou en-dessous des châssis…- nécessaires à la mise en œuvre du parement », décrit Mathieu Basgrot, directeur adjoint de l’entreprise. L’ensemble a ensuite été retranscrit en deux dimensions informatiquement avant la mise en plaque. « Nous avons été extrêmement vigilant pour déterminer le choix des cassettes à découper sur les plaques en raison du sens de laquage qui peut modifier la teinte », ajoute-t-il. Si le façonnage a été classique, le colisage, à raison de cent triangles par caisse, a imposé une organisation rigoureuse. Chaque cassette s’est vue attribuer un code barre et a été conditionnée dans le sens de pose.

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près parfois, si bien qu’un logiciel a été spéciale-ment développé en interne pour les calculer. Ils sont fixés aux lisses à l’aide de vis autotaraudeuses sur chaque extrémité des triangles, dans les lignes des joints creux. L’isolant, revêtu de feuilles d’aluminium, contribue à l’étanchéité globale de la paroi.Ces cassettes se prolongent en sur-couverture et viennent habiller une toiture-terrasse en béton bénéficiant d’une étanchéité en asphalte.

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Bureau d’études, architecte…Tous les intervenants ont participé à cette phase étude déterminante, comme l’explique Stéphane Ruffinoni : « La phase étude a été la plus exigeante du projet. La réalisation sur le chantier a été vraiment facilitée par le travail réalisé en amont et les process qui en ont découlé. La mise en place d’une structure dédiée sur site et notre expérience dans le domaine des façades complexes a permis d’obtenir un résultat assimilable à de l’horlogerie. » Sur le chantier, la gestion de la logistique a été tout aussi rigoureuse. En cause : le très grand nombre de cassettes, leur diversité et leur posi-tionnement et l’exiguïté du site occupé à 80 %, limitant considérablement les zones de stockage. « Tous les mois, nous devions communiquer nos projections à cinq semaines en matière de rendement,

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L’architecte Massimiliano Fuksas a conçu le lycée hôtelier de manière à ce qu’il soit perçu comme « la vitrine d’un enseignement de qualité au service de l’excellence ».

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La disposition et la forme des bâtiments créent des effets d’accélération du vent qu’il a fallu intégrer dans les calculs de résistance.

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Le système, qui ne devait pas dépasser 24 cm d’épaisseur a été élaboré du parement extérieur vers l’élément porteur en béton projeté.

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d’approvisionnement et de stockage afin d’anticiper les contraintes de co-activité », souligne le chef du service travaux. En parallèle, pour faciliter l’installation des cassettes, le colisage a été pensé de manière à per-mettre à l’intervenant de connaître immédiatement le positionnement et le sens de pose des parements dès l’ouverture de la caisse. De plus, chaque élément s’est vu attribuer un code barre scanné par le bardeur. L’avancement et la gestion des stocks pouvaient ainsi être suivis en temps réel. « Sans cette organisation rigoureuse à toutes les phases de ce chantier exceptionnel, nous n’aurions pas pu réali-ser cet ouvrage dans les budgets et les délais impartis.»

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« La phase étude a été la plus exigeante du projet. La réalisation sur le chantier a été vraiment facilitée par le travail réalisé en amont et les process qui en ont découlé. »

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Conception horizontale et bicolore pour la zone d’activités de Croissy-sur-SeineSi les huit bâtiments du nouvel ensemble immobilier Seine Parc possèdent une organisation et des volumes différents, la trame horizontale des façades crée le lien architectural. A d e L I N e d I O N I S I

Dans le cadre du renforcement de son activité économique, la ville de Croissy-sur-Seine (78) a décidé, dès 2006, de consacrer une partie de

ses terrains libres en bord de Seine à l’implantation d’un ensemble immobilier tertiaire. Baptisé Seine Parc, il s’étend aujourd’hui sur 17 000 m². Il est com-posé de huit bâtiments de faible hauteur (R+2) à l’organisation et aux volumes propres à chacun. Tous sont déjà vendus ou loués à des entreprises aux acti-vités très diverses : agence de publicité, électricien, imprimerie… La cohérence du site est matérialisée par un traitement similaire des 6 000 m² de façades qui s’appuient sur une trame horizontale. Le recours systématique à deux couleurs renforce ce lien.

Des panneaux sandwichs aux parements blancs sont positionnés horizontalement sur une ossa-ture en acier galvanisé fixée sur l’élément porteur en béton. S’ils intègrent une âme en polyuréthane de 40 mm d’épaisseur, celle-ci n’a pas pour fonc-tion d’isoler les bâtiments. « Ce matériau joue un rôle purement technique de planéité de la paroi et de soutien des deux tôles d’acier qui l’enserrent », décrit Afonso Neto, conducteur de travaux pour l’entreprise Jean Rossi, en charge du lot bardage sur le chantier. Les panneaux sont encadrés par un profilé en PVC permettant un emboîtement sur leurs longueurs avec les panneaux adja-cents et par une fixation cachée par le profil de

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Maître d’ouvrage : SARL ParcMaître d’œuvre : Cabinet LeroyContractant Général :  Artis constructionEntreprise de bardage : Jean RossiProduits de bardage :  - Panneaux sandwichs :  Promplan (Arcelor-Mittal)- Panneaux en bois composite : Resoplan (Resopal)

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l’élément suivant. La mise en œuvre d’une ITE ne se justifiait pas en raison de la faible hauteur des bâtiments, limitant les ponts thermiques de liaison. De plus, si les travaux ont été lancés en octobre 2008, la mise en place du projet a débuté deux ans auparavant. Les exigences en matière de performance énergétique relevaient donc de la RT 2005. Une isolation par l’intérieur remplis-sait les objectifs.

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Ces parements blancs alternent avec des pan-neaux en bois composite brun également mis en œuvre horizontalement. Système de bardage à lame d’air ventilée, il a été fixé directement sur l’ossature métallique au moyen de fixa-tions visibles colorées. En raison de la nature du matériau (fibres de cellulose imprégnées de résine), sensible aux variations hygrométriques, les points de fixation sont dilatants à l’excep-tion d’un point fixe positionné au centre du panneau. De même, des joints ouverts de 8 mm permettent les variations dimensionnelles des panneaux sans générer de contraintes excessives ou de déformation. Par ailleurs, « nous avons choisi ce type de produit car il présente l’avantage de proposer un parement sur ses deux faces, ex-plique Thierry Quesque, chargé d’affaires pour l’entreprise Jean Rossi. Si un côté de panneau subi une légère dégradation, il est très facile de le démonter et de le retourner pour préserver une façade sans accroc ».

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Chaque bâtiment a fait l’objet d’un calepinage spécifique intégrant une même contrainte : tous les joints devaient être alignés avec les montants verticaux ou les niveaux bas des fenêtres. Au final, plusieurs dizaines de formats de panneaux ont été découpés sur mesure en amont du chantier. L’uti-lisation d’un logiciel a été nécessaire pour optimi-ser leur recensement et réduire au maximum les taux de chute. Enfin, des corniches blanches viennent renforcer l’effet de trame horizontale des ouvrages en surli-gnant les rives de toiture ainsi que les jeux de cou-leurs et de matières. Afin d’en assurer la planéité, l’alignement et l’aplomb, un calepinage très précis et une vérification des angles ont été nécessaires (voir encadré). Vu l’ampleur du projet, les travaux ont été décou-pés en quatre phases. La livraison des bâtiments s’est échelonnée progressivement au fur et à me-sure de l’avancement du chantier. L’ensemble des travaux s’est achevé fin 2011.

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planéité, alignement et aplomb pour les corniches

Trois types de corniches sont positionnés sur ces bâtiments : sous les châssis, en sommet du R+2 et en R+1 qui assurent, en même temps, la fonction de bandeau d’acrotère. Elles sont toutes en aluminium 20/10e post-laqué reconstitué et soudé. Leur mise en œuvre sur une ossature métallique est identique à celle des façades. Fixée sur le béton à l’aide de profilés en U ou en Z selon la forme de la paroi, l’ossature est réglable afin d’assurer la planéité, l’aplomb et l’alignement de la corniche. Chaque cote a été mesurée sur place et tous les éléments ont été alignés au laser.

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Sur chaque bâtiment, les joints sont alignés avec les montants de fenêtres.

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Le rythme horizontal des façades est souligné par les corniches blanches.

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L’ensemble des façades a été traité de la même manière.

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Jeu de lignes opposées en façade de la nouvelle cité sanitaire de Saint-NazaireLes deux pôles qui composent le nouveau géant de la santé nazairien affichent une rectitude de trame commune qui se différencie par l’orientation des lignes. L’usage ou non de tons colorés confirme cette distinction. A d e L I N e d I O N I S I

Une surface de 93 000 m², une capacité de 800 lits qui couvriront les besoins de la moitié de la zone Nantes-Métropole, soit

250 000 personnes pendant l’année et 750 000 l’été : la nouvelle cité sanitaire de Saint-Nazaire (44), située dans le quartier de la Chesnaie, fait partie de ces nouveaux géants de la santé. Le chantier, démarré en juin 2009, a été livré deux ans plus tard avec une mise en service des lieux en juillet dernier. Issu d’un partenariat public-privé (PPP), le site réunit un pôle de santé mutualiste et un centre hospitalier. Sa conception devait donc refléter l’identité de chaque structure tout en signifiant le lien fonctionnel entre les deux établissements. Clin d’œil à Saint-Nazaire, le maître d’œuvre a sui-vi la métaphore navale en imaginant un vaisseau à deux ponts, la proue abritant le pôle mutualiste. L’ensemble s’organise autour de deux structures en béton R+6 de 28 m de haut. Les deux ensembles jouent sur la rectitude des trames tout en mar-quant leur différence par une combinaison de lignes opposées : les cassettes blanches de l’hôpital fixées horizontalement contrastent avec la vertica-lité des brise-soleil de l’établissement mutualiste. Une vaste toiture de 23 000 m² fédère le tout.

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Côté hôpital, l’horizontalité domine avec 5 000 m² de cassettes blanches en aluminium (3 m × 80 cm) positionnées dans leur longueur à partir du R+1 ©

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En hommage à Saint-Nazaire, l’architecte a conçu les bâtiments à l’image d’un navire à deux ponts.

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L’ensemble de la façade a été scanné pour définir le façonnement des 5 000 m2 de cassettes composites en aluminium.

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Brise-soleil et boîtes ont été posés verticalement sur des U métalliques horizontaux.

RÉALISATION 49BARDAGE.INFO #02 NOVEMBRE 2012 sAINt-NAzAIRE

sans fixation apparente. Comme souvent, le cale-pinage imposait un alignement strict avec les menuiseries. L’ensemble de la façade a donc été relevée point par point à l’aide d’un scanner (Leica Scanstation C10) une fois les châssis posés. L’appa-reil a été utilisé comme un laser balayant la façade en prenant une multitude de points. Les données récoltées ont ensuite été gérées informatiquement pour l’élaboration d’un plan de fabrication. Une nécessité imposée par les différences de tolérance en matière de cote entre maçon et bardeur. « Nous nous sommes ainsi rendu compte que nous devions rattraper plusieurs centimètres de faux aplomb en maçonnerie », précise Christophe Mahé, conduc-teur de travaux chez Soprema Entreprises (agence de Nantes), en charge du lot bardage. Chaque cas-sette a été façonnée en fonction des résultats obte-nus, parfois même en forme de trapèze. Le mode de pose est classique : le bardage est rapporté sur une ossature en acier réglable pré-laquée de la même couleur que les parements, liaisonnée à la maçonnerie à l’aide de pattes équerres de 210 mm (avec une épaisseur d’isolant de 100 mm de laine de verre). En R+6, l’équipe de mise en œuvre s’est appuyée sur les capacités de cintrage naturelle des cassettes pour créer des formes arrondies. Aux côtés de cet ensemble épuré, le pôle de santé mutualiste affiche la couleur. Les brise-soleil ver-ticaux en aluminium extrudé laqué aux teintes minérales (bleus, verts et turquoises) sont fixés sur des U métalliques horizontaux qui quadrillent la façade. Des boîtes en saillies en composite alu-minium gris-bleu accentuent cette géométrie.

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Afin de renforcer la cohérence entre les deux types de parement, les rez-de-chaussée ont tous été habillés de panneaux composés d’un mélange de ciment, de sable et de cellulose prédécoupés et pré-percés. Ces 3 500 m² sont liaisonnés à l’aide de fixations visibles sur des chevrons en bois verticaux. Enfin, 1 500 m² de lames acier en sous-face assurent également la continuité esthé-tique de l’ouvrage.

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Maître d’ouvrage : SAS La CitéMaître d’œuvre : Groupe 6Entreprise de bardage :  Soprema Entreprises, agence de NantesProduits de bardage :- Cassettes : Interpliage, Alucobond- Soubassements : panneaux Eternit Naturalis- Sous-face : lames Interpliage- Isolant : Panolène façade (Isover Saint-Gobain)

Risque sismiqueLa cité sanitaire de Saint-Nazaire est située en zone de sismicité « modérée ». à ce titre, la réglementation impose le respect de normes parasismiques notamment pour les constructions neuves. Les matériaux doivent répondre à certaines dispositions constructives propres à résister aux tremblements de terre. Or, les cassettes en aluminium ne disposaient d’aucun référentiel en la matière. « Des essais du produit au banc sismique du CSTB ont été réalisés spécialement pour ce chantier », décrit Cécile Trouvé. Les résultats positifs de l’évaluation ont permis de rédiger le procès-verbal correspondant.

« La réalisation de ces bâtiments a demandé un calepinage très précis, rappelle Cécile Trouvé, responsable du bureau d’études de l’agence nan-taise de Soprema. Nous avons dessiné plus de deux cents plans afin de respecter au mieux la vision de l’architecte tout en nous adaptant aux contraintes techniques. » Des exigences auxquelles est venue s’ajouter la prise en compte du risque sismique (voir encadré). Sans oublier les précautions impo-sées par le label Qualicoat relatif à la préparation spécifique de la surface des profilés en aluminium avant laquage, pour les installations prévues en bord de mer.

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