Travail réalisé dans le cadre du cours de Déficience

mentale de Mr Parage

Année académique 2016 - 2017

1. Définition et origine de la zoothérapie

2. L’hippothérapie a. La population concernée

i. En général ii. Déficience mentale

b. Définition générale c. Les avantages et inconvénients

i. Les avantages ii. Les inconvénients

d. Le rôle du cheval e. Le rôle de l’hippothérapeute f. La relation à trois g. En lien avec l’orthopédagogie

3. Description d’une séance d’hippothérapie “type »

4. Les centres d’hippothérapie à Bruxelles

5. Conclusion

6. Sources bibliographiques et sitographiques Annexes : Interview

C’est une longue histoire que la relation entre l’homme et l’animal. Déjà dans l’Antiquité, l’homme reconnaissait les bienfaits de l’animal pourtant, le terme de “zoothérapie” n’est apparu que récemment et c’est à partir du XVIIIe siècle que l’on commence à se pencher réellement sur la question.

C’est en Belgique dans la ville de Gheel, au IXe siècle, qu’a été enregistré le premier programme de zoothérapie. “Il s’agissait de confier la garde d’oiseaux à certains malades pendant leur convalescence afin de leur rendre un minimum de confiance en eux-même.” (http://www.ami-maux.com/media-quoi/pour-qui-2/)

Au XVIIIe siècle, l’anglais William Tuke a été profondément choqué par les pratiques d’un asile “traditionnel” situé à York qui mal-traitaient les malades mentaux qui se retrouvaient enchaînés, enfermés, battus… En 1796, il ouvrit l’institut York Retreat dans la même ville et proposa un nouveau traitement impliquant les animaux. Ce nouveau traitement consistait à donner des lapins et des volailles intégrés dans l’établissement aux patients afin qu’ils veillent sur eux et les soignent, les rendant ainsi responsables, leur redonnant confiance et les encourageants à des attitudes plus contrôlées. C’est là qu’a été établi ce que l’on considère comme la première pratique thérapeutique utilisant les animaux. Ensuite, d’autres expériences ont été testées dans d’autres pays et avec d’autres publics :

En 1867, à l’institut Bethel de la ville de Bielefeld en Allemagne, une expérience similaire à lieu avec des patients épileptiques puis plus largement des malades mentaux. La prise en charge comportait des activités avec les chevaux en centre équestre, mais également des chiens, des chats et des oiseaux.

En 1919, aux Etats-Unis, les chiens sont utilisés pour accompagner les pensionnaires de l'hôpital psychiatrique.

Les Guerres Mondiales et d’autres ont également participé à cette intervention des animaux dans la prise en charge des victimes traumatisées et qui s’étaient retrouvées en situation de handicap.

C’est en 1950 que le psychologue Boris Levinson pose pour la première fois les mots: “Psychothérapie Infantile Assistée par l’Animal” qu’il va démontrer en utilisant son chien comme médiateur dans son travail avec un enfant touché par le trouble du spectre de l’autisme. Grâce à cette expérience, Levinson a pu observer qu’en raison de leur acceptation inconditionnelle les animaux facilitent la communication et contribuent à sécuriser l’environnement durant les sessions thérapeutiques favorisant ainsi l’augmentation de l’estime de soi.

Il a bien d’autres témoignages que l’on pourrait mettre en avant mais ce n’est qu’à partir des années 1980 qu’elle a fini par être acceptée. Mais les bienfaits de la thérapie par l’animal est encore non-établie d’un point de vue scientifique et a encore du chemin à parcourir!

Par rapport à l’origine de l’hippothérapie, ses débuts remontent aux années 1960, en Suède et en Norvège.

a. Population concernée

Toute personne en difficulté, en souffrance, en recherche d’épanouissement ou présentant un ou plusieurs besoins spécifiques peut profiter d’une rencontre accompagnée par le cheval qu’il soit enfant ou adulte venant d’une institution ou personnellement.Les âges sont également très diversifiés. L’hippothérapie s’adresse aussi plus particulièrement à une personne présentant une déficience mentale parce que, dans ce type de thérapie, il n’y a pas de jugement ni de norme de référence par rapport aux acquis attendus. La personne avec déficience intellectuelle y est respectée dans sa problématique et avance à son propre rythme.

b. Définition générale

L’hippothérapie peut être reprise sous différentes appellations : équithérapie, thérapie par le cheval… L’hippothérapie provient du mot grec hippos qui se traduit par cheval et cela signifie littéralement “traitement avec l’aide d’un cheval”. Plus spécifiquement, ce mot fait référence au mouvement en trois dimension des hanches et du bassin du cheval lorsque ses pattes arrières avancent lors de la marche (Heine, 1997). La rééducation par l’équitation a une action motrice, affective et cérébrale et est adaptée aux besoins spécifiques du bénéficiaire.

L'hippothérapie à proprement parlée peut revêtir diverses formes :

l'hippokinésithérapie ou “kiné à cheval” est une rééducation essentiellement physique. Également appelé “Classic hippothérapy” en anglais, ce type de rééducation se centre principalement sur les mouvements du cheval et sur les réponses du bénéficiaire ; tous deux entrent alors en interaction et leurs mouvements respectifs s’influencent mutuellement. Dans l’hippokinésithérapie, les objectifs premiers sont donc le travail de la posture et des mouvements de réponses du patient grâce aux déplacements spatiaux et musculaires du cheval.

L'équitation thérapeutique est l’approche sous laquelle l’hippothérapie à proprement parlée est la plus connue. Dans l’équitation thérapeutique, il n’est plus seulement question de travailler uniquement le mouvement mais bien également de développer l’équilibre vestibulaire (travail de l’oreille interne par le balancement), la proprioception, le sens du toucher et les facultés cognitives. Sa finalité vise une amélioration globale ou particulière de l'état de la personne handicapée mentale.

Et enfin, la thérapie par le cheval ou “Developmental Riding Therapy” en anglais s'adresse aux personnes handicapées n'ayant pas la capacité de monter à cheval mais qui trouvent un certain épanouissement dans le contact ou les soins donnés à l'animal. La thérapie par le cheval englobe les activités de dressage, de manipulation et de soins du cheval.

c. Les avantages et les inconvénients

i. Les avantages

On peut voir énormément d’avantages de faire de l’hippothérapie pour des personnes à besoins spécifiques et en voici quelques-uns : L’enfant donne sa confiance à l’animal, l’animal rassure l’enfant sur son estime de soi car pas il n’y a de jugement, les stimulations sensorielles, le fait de caresser un animal fait baisser le rythme cardiaque, baisse de l’agressivité, travaille la coordination, les animaux ont une connaissance des états émotionnels (peur, joie, tristesse…) des enfants à travers leurs comportements et leurs sécrétions odorantes, l'animal leur sert de refuge, de confident et de médiateur, leur sommeil est moins perturbé,...

ii. Les inconvénients

Nous avons évidemment quelques inconvénients à cette thérapie tels que les allergies, les tarifs, la peur de l’animal, la mise en place pas toujours évidente, peu connu, particularités propres aux différentes espèces animales et aux différents chevaux à prendre en compte et surtout ce n’est pas une science exacte et non établie.

d. Le rôle du cheval

Nous pouvons identifier quatre types de rôle que les personnes peuvent attribuer à la présence du cheval dans la thérapie (Herbette, 2011) :

“Le "Cheval-Stimulus". Il initie des sensations corporelles, des émotions, des cognitions et des tendances à l'action chez la personne en présence de cet animal.

Le "Cheval-Modèle". Par nature ancré dans le présent, le cheval est en perpétuelle écoute de soi et de son environnement, s'ajuste à chaque moment, tout en étant dénué de jugement à l'égard de soi et d'autrui.

Le "Cheval-Miroir". Grâce à sa sensibilité dans la communication non-verbale, le cheval reflète dans le non-jugement notre attitude et notre manière d'être, et il nous renvoie sans cesse à la qualité de notre présence dans la relation. Ce reflet immédiat permet un accès plus aisé à nos variations physiques (tonus) et émotionnelles (qui se manifestent dans des modifications d'attitudes corporelles) ainsi qu'à la qualité de notre intention.

Le "Cheval-Interlocuteur". Il est un partenaire avec qui il est possible d'interagir et de négocier, tout en étant pleinement présent et à l'écoute de lui et de soi. De plus, l'attrait pour la relation avec le cheval peut faciliter l'accès et l'engagement dans la thérapie, l'ancrage de l'expérience pouvant être transposée et généralisée dans le quotidien.”

e. Le rôle de l’hippothérapeute

Pour être hippothérapeute, l’essentiel de ce qu’on demande au futur hippothérapeute sont avant tout des compétences de savoir-être comme : La bienveillance, l’authenticité, l’empathie, la capacité d’écoute et d’observation, la créativité, l’esprit d’analyse, la patience, l’humilité...

f. La relation à trois

Il y a une relation à trois lors de séance d’hippothérapie qui s’installe. En effet, il y a le bénéficiaire, le cheval et le thérapeute. Les trois acteurs prennent part à la relation, chacun peut être un moteur de la thérapie à un moment ou un autre. Chaque personne est unique et différente, elle a donc sa manière de rentrer en relation. Elles peuvent entrer dans cette relation sous forme de savoir, savoir-faire, savoir-être.

Voici quelques exemples (Arenstein, 2014) :

Savoir Savoir-faire Savoir être

Thérapeute Schèmes relationnels

Autres grilles psychologiques selon son approche (ex: les besoins psychologiques, la réduplication d’une interaction, la notion de transfert, etc.)

….

Écoute

Décoder les comportements du cheval

Veiller à la sécurité

….

S’exercer à ressentir somatiquement ce que ressent le cheval

….

Cheval Respect des règles de sécurité apprises

Insister

Adopter une attitude plus positive dès que Jacob sera en relation de façon différente

...

Chercher à retrouver un accord physiologique

….

Client Règles de sécurité

Certains codes de la relation

S’intéresser à son interlocuteur

Nommer ses émotions, ses besoins

...

Porter attention à son vécu

Faire des choix d’expression

….

g. En lien avec l’orthopédagogie Le rôle général de l’orthopédagogie est d’analyser les besoins et les adapter en fonction, ce qui rejoint le travail même de l’hippothérapie. L’avantage de l’hippothérapie est que ça sort du cadre scolaire ou institutionnel et les bénéficiaires voient un autre aspect de la rééducation : rééduquer par le plaisir.

Il n’y pas un déroulement type d’une séquence d’hippothérapie. La séance dépend du public qui s’y rend, des besoins des personnes et de leurs capacités. Il faut au minimum la présence de trois personnes comme repris plus haut : bénéficiaires, un thérapeute et un cheval.

Le contenu de ce cadre (l'activité) se compose au fur et à mesure de la séance par le trio dans une approche collaborative et exploratoire. L'hippothérapeute soutient cette démarche par son écoute verbale et non-verbale et par des propositions favorisant l'exploration. Il n'y a pas de consignes ni d'exercices imposés. L'hippothérapeute favorise le contexte dans lequel la personne peut être à l'écoute de ses propres réactions, sensations et émotions.”

La durée et la fréquence des séances sont convenues au cas par cas. Cela peut être 30 minutes, 45 minutes, 60 minutes, … généralement sur base hebdomadaire. La durée peut varier en fonction des bénéficiaires.

Les quelques étapes de “base” d’une séance d’hippothérapie : 1. Rencontre avec le cheval, 2. Pansage du cheval, 3. Une séance d'hippo se fait toujours au pas SAUF si les bénéficiaires sont capables de trotter et sont en demande, 4. Retrait des pieds des étriers pour trouver son propre équilibre et de mouvoir au rythme du cheval, 5. Apprentissage de l'arrêt à cheval et de sa mise en mouvement, 6. Toucher les oreilles du cheval avec une main puis l'autre, 7. Toucher la queue du cheval avec une main puis l'autre 8. Apprendre à dire merci et au revoir au cheval

“ Quelques manèges se sont spécialisés dans le travail équestre pour personnes handicapées mais on parle alors « d'équitation adaptée », souvent dispensée par les moniteurs d'équitation eux-mêmes. L'hippothérapie est une technique spécifique, mise en valeur par des thérapeutes. La profession n'est pas encore protégée en Belgique et les formations existantes s'adressent principalement aux kinés et aux thérapeutes d'origines diverses (psychologues, logopèdes, etc). Cette technique requiert deux qualifications différentes: une formation de thérapeute alliée à des connaissances équestres.

Peu de personnes exercent la profession d'hippothérapeute à temps plein, mais cela commence tout doucement à devenir pour certains leur véritable profession. Elle s'exerce à la demande d'institutions, de manèges et de plus en plus de particuliers. La thérapie par le cheval doit s'inscrire dans un programme global supervisé par l'institution où se trouve la personne handicapée. C'est donc la volonté des directions d'établissements qui peut faire véritablement progresser la profession. Il semble que l'intérêt pour l'hippothérapie soit vif et justifié, mais si les professionnels de ce secteur sont de plus en plus nombreux, peu d'institutions ont les ressources financières pour développer cette activité.”

L'hippothérapie est une activité qui convient à tous les âges de la vie. La relation qui s’instaure entre le cheval et le bénéficiaire est unique et permet souvent au bénéficiaire d’aller de l’avant. On peut dire que :

elle permet le développement de la confiance en soi (non jugement et bienveillance du cheval) et de la coordination (acquisition de la latéralité et maîtrise spatio-temporelle )

elle permet aussi de régulariser le tonus musculaire grâce au mouvement du cheval L'hippothérapie est à conseiller pour tous types de handicap, à tout âge. Elle est à consommer sans modération puisque son action est aussi diversifiée qu’enrichissante.

Arenstein, G.-H. (2014). Un lien si fort. Marcel Broquet : Paris. Ducommun, N. (2008). Les effets du cheval sur l’être humain en difficulté. Haute

école Santé-Social du Valais : Sion. Heine, B. (1997). Introduction to hippothérapy. NARHA Strides magazine, Vol 3. Herbette, Guilmot. (2011). Cheval et pleine conscience. De Boeck : Louvain-la-

Neuve. Pralong, D. (2004). La relation Homme – Animal: un lien jusqu'au bout de la vie.

InfoKara 2004/1 (Vol. 19), p. 9-12. Tanasa, M. (2009). La zoothérapie, une autre thérapie en EHPAD. Université René

Descartes : Paris V.

http://www.ferme-equestre.be/hippo/faq.html# http://zootherapie.asso.fr/publics/personnes-handicapees/ http://www.douglas.qc.ca/info/zootherapie http://www.pony-paradise.be/Hippotherapie.htm http://aftaa.net/index.php/la-therapie/experience-a-letranger/ http://www.ami-maux.com/media-quoi/pour-qui-2/ https://books.google.be/books?hl=fr&lr=&id=H9IImtNqyjIC&oi=fnd&pg=PR5&dq=origi

ne+de+la+zooth%C3%A9rapie&ots=51m2cfQkwo&sig=fNzqKX_1VHk9Q0UVME7TsyiHvqg#v=onepage&q=origine%20de%20la%20zooth%C3%A9rapie&f=false

http://www.sens-neuchatel.ch/bulletin/no35/art1-35.pdf http://www.antheanthesis.org/

http://metiers.siep.be/metier/hippotherapeute/

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Trois personnes ont été interviewées à propos de l’hippothérapie pour l’avoir approchée de près ou de loin. Ces trois personnes travaillent avec des publics différent et ont pour deux d’entre eux la même formation. Voici leur présentation : Hanane est diplomée en logopédie en 2016, étudiante en orthopédagogie cette année et a réalisé un stage de 3 semaines au centre équestre Pony-Paradise. Bénédicte est éducatrice en accompagnement socio-sportif tout comme Krzysztof mais dans deux centres très différents. Respectivement au centre Arnaud Fraiteur et en pédopsychiatrie à l’hôpital des enfants Reine Fabiola (UDERF). Ils ont répondu tous trois répondu aux mêmes questions suivantes : “Avec quelles personnes travaillez-vous?”

Krzysztof, éducateur socio-sportif : Jeunes de 8 à 15 ans dans le service de pédopsychiatrie

Hanane, logopède : Enfants et ados IMC, enfants, ados et adultes autistes avec retard mental associé, enfants, ados et adultes présentant une déficience intellectuelle sévère, enfants placés par le juge, enfants en décrochage scolaire, enfants hospitalisés au service pédo-psychiatrique, enfants avec troubles du comportement et adultes malentendants ayant un trouble associé.

Bénédicte, éducatrice socio-sportive : Je travaille avec des personnes avec un handicap de type 4 donc handicap moteur. Certains enfants ont des troubles associés.

“Quelles sont les difficultés que rencontrent ces personnes ?”

Krzysztof, éducateur socio-sportif :Difficultés très multiples et variées du domaine de la psychopathologie des adolescents (troubles d'attachement, borderline, psychoses, dépressions, névroses,...)

Hanane, logopède : Troubles attentionnels, Troubles d'oppositions, Hyperactivité, Déficience intellectuelle, Agressivité, Troubles spatio-temporels, Troubles psychomoteurs, Troubles langagiers et Troubles sensoriels

Bénédicte, éducatrice socio-sportive : handicap moteur, handicap mental, autisme, TED et troubles du langage.

“Comment décririez-vous l’hippothérapie ? Et le rôle de l’hippothérapeute ?”

Krzysztof, éducateur socio-sportif : C'est un moment privilégié entre l'animal et le cavalier-bénéficiaire ou un lien particulier se crée. Ce lien s'avère très bénéfique pour nos jeunes. Le rôle de l'hippothérapeute est d'accompagner les bénéficiaires, les rassurer vis-à-vis de l'animal, montrer les techniques, soutenir le jeune tout au long.

Hanane, logopède : L'hippothérapie est pour moi une manière de détacher le bénéficiaire de la structure dans laquelle il vit/est suivi. C'est une manière alternative d'aider, de prendre en charge et d'accompagner les jeunes et les moins jeunes. C'est un moment d'échange, de relation. Les bénéficiaires découvrent aussi leurs accompagnant d'une manière différentes, hors de leur institution. L'échange se fait entre : Hippothérapeute / bénéficiaire, Hippothérapeute / éducateurs et Educateurs / bénéficiaires… Le rôle de l'hippothérapeute? Rassurer les bénéficiaires, créer des parcours, des exercices à faire ç cheval qui favorise la détente et le plaisir.

Bénédicte, éducatrice socio-sportive : l’hippothérapie est une thérapie par le cheval qui permet une rééducation physique, psychique et relationnel pour certains enfants. l’hippothérapie est un moyen qui permet a l’enfant de travailler certains objectifs mis en place pour améliorer ces AVJ, il permet de travailler l’équilibre, la confiance en soi et aux autres, sentir son corps en mouvement, rentrer en relation avec certains enfants. Le rôle du thérapeute est d’accompagner l’enfant lors de la séance. il ne faut en aucun cas faire à la place de celui ci. l’enfant évolue a son rythme. le thérapeute est la pour l’enfant, il assure la sécurité de l’enfant lors de la thérapie et son bien être. Certains enfants montent seul sur le cheval et pour d’autre le thérapeute doit monté avec lors de la séance.

“Avez-vous suivi une formation en hippothérapie ? Quelqu’un d’autre la possède-t-il dans votre centre ?”

Krzysztof, éducateur socio-sportif : Non-non (nous sommes un groupe qui participe à ces séances, nous en sommes les bénéficiaires, les personnes qui nous accueillent tous les deux semaines possèdent les formations requises)

Hanane, logopède : Non - Oui. Bénédicte, éducatrice socio-sportive : Oui j’ai suivi une formation de deux jours.

Première journée nous nous sommes mis a la place des enfants en faisant les exercices que nous leur demandons, être en contact avec le cheval, le guider, avoir confiance,.. Deuxième jour, nous avons participer a une séance avec les enfants. Oui nous sommes plusieurs dans l’institution a avoir fait la formation ( plus ou moins une dizaine)

“Comment se déroule une « séance-type » d’hippothérapie ?”

Krzysztof, éducateur socio-sportif : Accueil, on prépare les chevaux (prise de contact avec l'animal, brossage, on pose la selle, les rennes, ballade en piste ou à l'extérieur, debriefing.

Hanane, logopède : 1. Rencontre avec le cheval, 2. Pansage du cheval, 3. Une séance d'hippo se fait toujours au pas SAUF si les bénéficiaires sont capables de trotter et sont en demande, 4. Retrait des pieds des étriers pour trouver son propre équilibre et de mouvoir au rythme du cheval, 5. Apprentissage de l'arrêt à cheval et de sa mise en mouvement, 6. Toucher les oreilles du cheval avec une main puis l'autre, 7. Toucher la queue du cheval avec une main puis l'autre et 8. Apprendre à dire merci et au revoir au cheval

Bénédicte, éducatrice socio-sportive : nous arrivons avec un groupe de 4 enfants. les enfants sont divisé en deux groupes, nous avons deux chevaux a notre disposition pour la séance. la séance dure 1H. chaque enfant profite donc de 30 min de thérapie. En fonction de l’enfant qui participe a la séance, elle est axé sur des exercices physique ou sur du relationnel. Pour la partie physique , il s’agit d’exercice d’extension, de rotation, de maintien du tronc, d’équilibre, pour la partie relationnelle il s’agit de rentrer en contact avec l’enfant par le biais du cheval. En fonction de la météo la séance se déroule a l’intérieur ou à l’éxtérieur dans un parc en faisant le tour d’un lac.

“Depuis combien de temps pratiquez-vous l’hippothérapie avec vos bénéficiaires ?”

Krzysztof, éducateur socio-sportif : Depuis 7 mois. Hanane, logopède : 3 semaines (stages...) mais certains bénéficiaires viennent au

manège depuis plus de 3 ans Bénédicte, éducatrice socio-sportive : 1 an

“L’hippothérapie a-t-elle des bienfaits sur ces personnes ? Lesquels ? Sont-ils mesurables ? Inversément, y a-t-il des inconvénients ?”

Krzysztof , éducateur socio-sportif : Oui cela leur procure un bien etre, une satisfaction de soi, cela apaise/détend certains, les recentre sur eux mêmes, les canalise, (difficile de mesurer certains aspects, on peut supposer, observer et constater mais c'est difficilement quantifiable. Néanmoins les bien faits sont bien la ) invonvénients : cela demande des moyens en budget (séances coûteuses) et en transport (camionnette ou transport en commun), ensuite il n'es pas toujours évident de trouver un manège près de chez soi. Ensuite, pas mal de manèges proposent des séances d'hippotherapie sans pour autant posséder une vraie formation, alors il faut bien choisir

Hanane, logopède : ENORMEMENTS de bienfaits concernant l'hippothérapie - Bienfait: recentrage sur soi même, relation avec l'autre, tonicité, SOURIRS!!!! Plein de belles choses - Je ne pense pas que les bienfaits peuvent être mesurables... mis à part par l'observation et les retours des accompagnants. - Inconvénients?: le seul inconvénient qui me vient à l'esprit est que les bénéficiaires ne sont pas toujours conscients du danger: courir derrière un cheval, faire du bruit ou taper des mains quand on est dessus... les réactions d'un cheval peuvent être brusques et rapides: coups de jambes arrières, galop... cela peut entrainer la chute du bénéficiaire, une douleur... il faudra alors du temps pour reprendre confiance au cheval et reprendre les séances sereinement.

Bénédicte, éducatrice socio-sportive :

“Que faites-vous après une séance d’hippothérapie ? Avez-vous des discussions à propos des progrès de vos bénéficiaires ? En parlez-vous lors de réunion d’équipe pluridisciplinaire ? Quelles sont les autres approches que vous proposez à vos bénéficiaires ?”

Krzysztof, éducateur socio-sportif : Avec les jeunes nous débriefons, nous parlons des ressentis, en équipe nous abordons ce qui s'est passé dans différents ateliers (hippotherapie également) nous partageons nos propres ressentis et observations. Les autres approches se font au moyen d'autres médias comme les ateliers artistiques, sportives, musicales, etc.

Hanane, logopède : Pas de réunions pluri après une séance et perso, je fais toujours un feed back avec les éducs qui accompagnent, leurs impressions, lers observations etc. toujours très enrichissant

Bénédicte, éducatrice socio-sportive : Les kinés en parlent entre eux lors de leur réunions d’objectifs. Nous proposons une acitivité piscine le lundi ( piscine chaude) ou la séance est basé sur le bien être des enfants. une autre activité piscine le jeudi (pisicine froide) ou on apprend aux enfants a nager. il y a une activité snoezelen 1 vendredi par mois et nous avons aussi une activité avec des chiens pour les enfants polyhandicapés.