Triades Bardiques, La Sagesse Druidique Et Celtique

7/25/2019 Triades Bardiques, La Sagesse Druidique Et Celtique

1/11

Triades Bardiques, la sagesse Druidique et Celtique

ANNEXE I

LES 81 TRIADES BARDIQUES

A DIEU

1. Il est trois units primitives, et il ne peut y en avoir davantage. Ce

sont : Un Dieu, une Vrit, une Libert, point dquilibre de toutes les

oppositions.

2. Il est trois choses, manes leur tour des trois units primitives.

Ce sont : La Vie, le Bien, la Puissance.

3. En Dieu sont trois ncessits primordiales, qui ne peuvent se trouver

compltes dans un autre tre. Ce sont : Dieu est ncessairement la Vie

son maximum, Dieu est ncessairement la Connaissance son maximum, Dieu

est ncessairement la Puissance son maximum.

4. En Dieu sont trois impossibilits, car il ne peut pas tre la fois :La Plnitude du Bien en tant que Devenir, la Plnitude du Bien en tant que

Dsir, la Plnitude du Bien en tant que Possibilit.

5. Les trois preuves que Dieu nous donne de ce quil a fait et ce quil

fera sont : Sa Puissance Infinie, sa Sagesse Infinie, son Amour Infini.

6. Dieu, Infiniment Parfait, a ncessairement trois desseins crant chaque

chose. Ces trois desseins sont : Accrotre le Bien, amoindrir le Mal,

justifier la diffrence quil y a entre chaque chose pour que chaque tre

puisse distinguer ce qui Doit tre de ce qui Ne Doit pas tre. Car il ny

a rien que Dieu ne puisse Connatre, Raliser et Amener Devenir.

7. En Dieu, il y a trois choses qui sont ncessairement forces dtre ;

ce sont : La Puissance suprme, lIntelligence suprme, le Suprme Amour,

et de lvient que toute chose a bien la fin qui lui est propre.

8. Dieu a donc trois suprmaties, ce sont : La Vie Universelle, la Science

Universelle, la Puissance Universelle.

9. Trois choses sont impossibles, sauf Dieu : Supporter lternit

absolue du cercle de Keugant, Participer tous les tats dexistence sans

se renouveler, Crer, amliorer et renouveler toutes choses sans se

diminuer soi-mme.


2/11

LA CRATION

10. Il existe trois cercles dans la Vie Universelle, ou le Monde, ce sont

: Le Cercle Keugant, cercle vide onul tre sauf Dieu ne peut exister, ni

les vivants, ni les morts ny accdent, et seules les manifestations de

Dieu le peuvent traverser. Le Cercle dAbred, cercle de la Fatalit, o

chaque tat nouveau, chaque existence nouvelle nat de la Mort. Cest le

Cercle des Migrations que tout tre animdoit traverser pour parvenir au

Cercle de Gwenwed, cercle de la Batitude dans la Connaissance, ochaque

tat nouveau nat de la Vie. Cest le Monde blanc olHomme ou la Femme

doit parvenir la suite de ces Migrations.

11. Il y a trois tats successifs des tres anims, ce sont : Ltat

dabaissement dans lAbme (Cercle dAnnuim), ltat de Libertdans la

Vie (Abred), ltat Spirituel, hors de la Matire (Gwenwed).

12. Il y a trois phases ncessaires toute existence par rapport la vie

: Le Commencement dans Annuim, la Transmigration et lvolution dans

Abred, la Plnitude dans le Gwenwed. Hors de ces trois tats, rien ne peut

tre que Dieu.

13. Il y a trois ncessits fatales dans le Cercle dAbred, ce sont : La

Manifestation la plus minime de lExistence, cest le dbut de toute vie,

la prise de possession du principe de Substance, de la drive celui de la

Croissance qui ne pourrait se manifester en un autre tat, la

Transformation de cette substance et de cette existence par la Mort et la

dsintgration qui en est la consquence. De ldrivent la fragilitet

la brivetde la Vie elle-mme.

14. Il y a trois raisons dtre la Fatalitet au Destin qui rgnent

dans le Cercle dAbred, ce sont : La Ncessitde recueillir le fruit de

chaque existence et de chaque tat de vie, la Ncessitdapprendre pour

connatre toutes choses, la Ncessitde se crer la Force Morale

ncessaire pour triompher de toute haine et pour se dpouiller du Mal en

dominant les tendances mauvaises. Sans ces trois ncessits que lEsprit

doit surmonter dans chaque tat de vie, il nest nul Vivant, quelle que

soit sa forme, qui ne puisse parvenir au Gwenwed.

15. Du principe de Fatalit, de Ncessit, inclus par dfinition dans le

Cercle dAbred, dcoulent les Trois Calamits de ce cercle, ce sont : Le

Destin Fatal, lOubli des existences successives, la Mort ncessaire ces renouvellements.

16. Il est trois ncessits primordiales, qui doivent jouer avant que

ltre atteigne la Plnitude de la Connaissance, ce sont : Traverser le

Cercle dAbred en toutes ses phases, Traverser le Cercle de Gwenwed, se

Souvenir de toutes choses pour parvenir au stade la Plnitude parfaite

dans la Lumire primordiale du Nwyre.

17. Les trois contacts ncessaires avec le cercle dAbred sont : La

Ncessitde se librer de la Fatalitqui pse sur les tres infrieurs

en dveloppant la Conscience qui crera la Libertdu Choix, donc la

Personnalit. La Ncessitde se dpouiller du Mal, cest--dire de lasolution de moindre effort par la Dsincarnation. La Ncessitdaccrotre


3/11

ainsi sa propre personnalitet sa bonten se librant des forces

dinertie par la Mort. Ces trois choses ne peuvent tre que par lAmour

infini de Dieu qui ncessairement conserve ce quil a cr.

18. Il est trois moyens que Dieu permet pour sortir du Cercle dAbred et

triompher du Mal et de la Tentation danantissement ce sont : Le Destin

primitif et la Ncessit, lOubli des modalits successives dExistences,

la Mort.

LVOLUTION

19. Pour parvenir ltat humain, il est pour ltre trois ncessits, ce

sont : la ncessitdacqurir, au cours de son intgration, la Science,

lAmour, la Force Morale. Or cela ne se peut que par un choix dlibret

une libertmorale existant avant ltat dHumanit(chez lanimal). Ces

trois acquisitions sont nommes les Trois Victoires et il appartient

lHomme ou la Femme de les faciliter ses frres infrieurs par la

Justice et la Bont.

20. Les trois victoires sur le Mal et lAnantissement sont donc : La

Science qui permet dacqurir la Connaissance, lAmour qui par le dsir

cre la Vie et combat efficacement la tentation dAnantissement, ouvrant

la vie la gnration. La Force Morale qui domine travers les preuves,

la paresse, clef de la route de lAnantissement (Cytraul ou le Nant).

21. Il est trois diffrences entre Dieu, lHomme et le reste des tres, ce

sont : La Limite despace et de dure pour lHumain. Le Commencement que

lon ne saurait trouver Dieu. Le Renouvellement ncessaire de laCondition Humaine, jusquau Gwenwed, alors que Dieu traverse et subsiste

seul en Keugant.

22. Ltre Humain possde trois privilges, ce sont : Le Discernement du

Bien et du Mal ou Comparaison; La Libertde Choix, donc de Jugement. Un

certain, pouvoir limitde ralisation de ce choix, qui entrane la

Responsabilit. Ces trois pouvoirs sont indispensables pour chapper la

fatalitpure et slever vers la Plnitude.

23. La Fatalitinhrente au cercle dAbred dcoule des trois choses qui y

enchanent ltre : Paresse defforts vers la Connaissance, Paresse

defforts vers le Bien, Prfrence pour ce qui est Mal, par inertie. Parces trois erreurs, lhomme ou la femme senlise dans ce cercle dAbred, il

sy attache et risque de retomber dans le Nant de Cytraul.

24. Il est trois alternatives pour lHomme, ce sont : Cytraul ou Gwenwed,

le Nant ou la Plnitude en tant que but, la Fatalitou la LibertMorale

en tant que moyens, le Bien ou le Mal en tant que rsultats. Tout tant en

quilibre dans le domaine des possibilits, lhomme ou la femme a donc le

pouvoir de sattacher lune ou lautre selon sa propre volonten

encourant la responsabilit. Ces trois pouvoirs sont indispensables pour

chapper la Fatalitpure et slever vers la Plnitude.

25. Il est pour lHumain trois ncessits inluctables, ce sont : Lancessitde souffrir, la ncessitde choisir, la ncessitde se


4/11

renouveler par la Mort.

26. Il est trois diffrences essentielles qui font quaucun tre vivant

nest absolument identique un autre : La Personnalitessentielle ou

me, le Souvenir de tout ce quon a pu tre ou connatre, la Destine,

finale ou Devenir. En chaque tre, mais pour chaque tre ces diffrences

sont entires et ne sauraient tre partages avec aucun autre. Ds

lorigine, chacun possde son hritage, il nen saurait y avoir eux

absolument identiques.

27. Il est trois dons que linfinie bontdivine fait tout tre vivant,

ce sont : La Plnitude de sa descendance propre, la Conscience de Soi, la

Distinction particulire de son me davec les autres. Cest ainsi que,

par ces trois dons, chaque tre diffrent des Autres, possde sa

personnalit.

LE GWENWED

28. Par la comprhension de trois choses, on peut amoindrir le Mal et la

Mort, afin den triompher finalement, ce sont : La Comprhension de leur

nature et de leur vritable aspect. La Comprhension de leurs causes et de

leur raison dtre. La Comprhension de leur modalitdaction. Et, ces

trois comprhensions se trouvent dans le Cercle de Gwenwed.

29. Les trois choses qui constituent la Connaissance que chaque tre doit

finalement possder sont : La traverse de tous les tats dexistence, le

souvenir de cette traverse de tous les tats de la vie avec ses

incidents, ses peines et ses joies, la possibilitde traverser volontnimporte quel tat.

30. Tout tre vivant possde, dans le Gwenwed, trois distinctions qui le

diffrencient des autres tres, ce sont : La personnalitfinale, son

privilge de Libertque Dieu lui accorda, son me, qui, demeurant

distincte, fait que deux tres ne sauraient tre entirement semblables.

Ainsi chacun possde dans le Gwenwed tout ce quil faut pour se distinguer

des autres tres, sans quchacun deux il ne manque rien de sa

plnitude.

31. Il est trois choses quon ne pourra jamais anantir, et cela cause

de la ncessitde leur existence, ce sont : La Forme de ltre (sanature, sa race), la Substance de ltre (sa personnalit, le soi), la

Valeur de cet tre (son niveau moral et son degrdvolution).

Car, par laffranchissement du Mal, ces trois choses seront pendant

lternitdu Gwenwed, dans des divers tats du Beau et du Bien. Elles en

constituent ncessairement la manifestation.

32. Il est trois mobiles du renouvellement de la condition humaine dans le

cercle du Gwenwed, ce sont : LInstruction (qui augmente la Connaissance),

le Repos (par inaptitude supporter Keugant et son ternitvide), la

Beaut(sa recherche).

33. Il est trois plnitudes au sein du cercle de Gwenwed, ce sont : Lefait davoir participchaque tat de la vie et davoir finalement la


5/11

plnitude de lun deux, la co-Gestation de chaque principe ou me, et la

suprioriten lun deux, le fait daimer tout tre, et toute modalit

dexistence, et daimer quelquun cependant par-dessus tout, cest--dire

Dieu lui-mme. Et cest en ces trois choses que rside la plnitude du

cercle de Gwenwed.

34. Il est trois ncessits auxquelles ne peut se soustraire Dieu

lui-mme, ce sont : Le fait dtre obligde se limiter par rapport ce

qui est limit(et cela parce que le Relatif ne pourrait alors concevoir

lAbsolu). Le fait d'tre Unifiavec chaque tat de Vie, chaque modalit

dexistence, dans le cercle de Gwenwed (et cela parce quen ce cercle, les

tres et les choses sont tels que Dieu les a primitivement conus et

dsirs).

35. Il y a trois ncessits de mourir tablies par Dieu : Amliorer la

condition en Abred, Rnover la Vie dans le but de se reposer ensuite sur

la dure de Keugant (cest--dire sur lternit), prouver chaque tat

des vivants et de la Vie avec les lois et ses preuves (et tout ce qui lui

appartient naturellement et accidentellement), cela afin de possder les

genres diffrents de connaissance et par l, obtenir une complte et

parfaite notion au sujet de toute existence anime, de tout tre, et toute

qualit(ou essence). Car autrement que par le moyen de cette volution en

Abred, il est impossible de sinstruire et dacqurir lhabiletdans

toutes les sciences qui peuvent naturellement ou ncessairement exister

et, sans elles, il est impossible de supporter le cercle de Gwenwed.

36. Il y a trois raisons pour changer ltat de lexistence et de la vie

en Gwenwed, ce sont : LInstruction qui est ainsi obtenue, la Beautde la

transformation, le Repos rendu ncessaire par limpossibilitde supporter

lternitde Keugant.

LA PERSONNALIT

37. Les trois principes de toutes les choses : La matire, le mouvement,

la vitalit.

38. Les trois caractristiques de lexistence : Le temps, lespace,

lactivit.

39. Les trois fondements de lexistence : La nature, lindividualit, lacontinuit.

40. Les trois choses qui distinguent les existences : La qualit, la

forme, le travail.

41. Les trois soins journaliers qui devraient occuper lesprit de chaque

humain : Adorer Dieu, viter de faire tort personne, Agir justement

lgard de tout vivant.

42. Les trois craintes dun sage : La crainte doffenser Dieu, la crainte

dagir envers un homme contrairement la charit, la crainte des

richesses et de la prospritexcessives. Autrement dit la crainte deDieu, la crainte du pchet la crainte dune trop grande prosprit.


6/11

43. Les trois craintes dun insens: La crainte de lhomme, la crainte du

dmon, la crainte de la pauvretou de linimitidu monde.

44. Trois victoires amnent une dlivrance : Celle sur le manque de

charit, la cupidit, le dsordre. Car ces choses ne sauraient saccorder

avec le cercle de Gwenwed.

45. Les trois principales coexistences du cercle de Gwenwed : LAmour

aussi lion que sa ncessitlexige, lOrdre jusquce quil ne puisse

tre perfectionn, la Connaissance aussi loin quelle peut, peut tre

conue et comprise.

46. Dieu existe par le concours de trois choses : La Vie, le Pouvoir, la

Connaissance. Autrement dit : trois choses qui ne peuvent tre absentes en

Dieu.

47. Il y a trois distinctions ncessaires entre lHomme et Dieu : LHomme

a une grandeur dtermine et une mesure que Dieu ne peut avoir, lHomme a

un commencement que Dieu ne peut avoir, lHomme peut varier, Dieu ne le

peut pas.

48. Les trois genres dexistences : Dieu (sous-entendu en keugant), les

Vivants (sous-entendu en Gwenwed), les Morts (sous-entendu en Abred).

(Vivants, Morts, ces termes sappliquent non seulement aux tres humains,

mais toute crature : minrale, vgtale, animale, soit quelle soit

rellement en Abred, soit quelle passe pour un temps en Ankou (La Mort)

ou encore en Keugant, en Gwenwed, en Abred).

49. Les trois buts vers lesquels soriente luvre divine dans laformation de toutes choses : Dompter le Mal, Exalter le Bien, Manifester

chaque nature conformment sa destine et son privilge. Cest--dire

manifester le caractre distinctif de chaque chose, ngativement

(destine) et positivement (privilge), manifester lessence de chaque

chose en montrant tout ce quelle ne peut tre, et tout ce quelle peut

tre.

50. Les trois soutiens dun homme vertueux : Dieu, sa conscience

personnelle, la louange de tous les Sages.

51. Les trois choses que Dieu manifeste : La Puissance, lExcellence, la

ncessitde son tre.

52. Il y a trois existences ncessaires qui peuvent qutre : La grandeur

suprme de chaque chose qui est Dieu, la petitesse suprme de chaque chose

qui est le Nant, et le milieu quest le fini.

53. Les trois tmoignages rendus Dieu par ses oeuvres : Son infini

pouvoir, sa connaissance infinie, son amour infini. Car il ny a rien que

ces attributs ne puissent accomplir, ne puissent poursuivre, ne puissent

dsirer.

54. Trois choses que Dieu a fixes comme tant les principales de toute

existence : LAmour, la Vrit, la Connaissance.


7/11

LA LUTTE CONTRE LE MAL

55. Il y a trois causes de mort : LIgnorance, lAmour drglpour le

bien-tre, lIncapacitde supporter le Keugant (lInfini). Ce qui veut

dire : de lAmour procde la Connaissance, et par la Connaissance

lobligation du Keugant peut tre vite, car de la Connaissance procde

le changement de condition.

56. Les trois places de tout tre et existence anims : Avec Cytraul dans

lAbme, avec la Lumire dans ltat dHomme, avec Dieu au Gwenwed.

57. Les trois moyens employs par Dieu en Abred pour dompter le Mal et

Cytraul, et sen chapper ver Gwenwed : La Mort, la Ncessit, lOubli.

58. Les trois conditions de ncessitde lhumanit: Le mlange quilibr

de lAbred et du Gwenwed, et en consquence, lexprience du Bien et du

Mal et par suite le Jugement aprs examen, et de l: La Libert.

59. Il y a trois violences et trois attaques contre le cercle de Keugant :

LOrgueil, le Parjure, la Cruaut. Car par libre volont, effort et

prmditation, ils empruntent lexistence des choses qui ne doivent pas

tre et qui ne peuvent saccorder avec les lois du cercle de Gwenwed. Et

en accomplissant ces violences, lhomme tombe en Abred jusquAnnuim

(Abme). La principale et la plus grave est lorgueil, car cest de

celui-ci que les deux autres violences sont drives ; et ce fut grce

lorgueil quarriva la premire chute en Abred aprs la monte originelle

vers lespce et la condition humaine en Gwenwed.

60. Trois victoires seront un moyen de dlivrance ; ce sont : Les

victoires sur lorgueil, les victoires sur la haine impitoyable, les

victoires sur la cupidit. Car personne avec ces choses ne peut parvenir

au cercle de Gwenwed, et leur nature soppose ce quon puisse y

parvenir.

61. Les trois oeuvres dans lorgueil : Jeter la confusion dans tout, de

sorte que la Vritnest plus apparente, entraver toute libert, de sorte

quon ne peut se librer dAbred, commettre une usurpation contre Dieu et

ce qui lui est d, de sorte quil ne peut y avoir de justice.

62. Les trois fondements de lOrgueil : Usurpation et vol, meurtre etguet-apens, obligation de croire ce qui est faux.

63. Les trois principaux pchs sont : LOrgueil, la Cruaut, le Mensonge.

LA MORT

64. Les trois principaux tats des cratures animes : LAnnuim (Anum) o

fut leur origine, lAbred quelles traversent dans le but de sinstruire,

le Gwenwed oelles aboutiront dans laccroissement infini du Pouvoir, dela Connaissance et de la Bont, jusquce quil ne soit plus possible


8/11

den acqurir davantage.

65. Les trois causes de la Mort : Dlivrer et tre dlivrde la fatalit

du Mal et du pire, sapprocher et slever vers le Gwenwed,

limpossibilitdendurer Keugant et de sy reposer, car il ny a que Dieu

qui, tant fini, peut le traverser ; et le fini ne peut prvaloir contre

linfini.

66. Il y a trois genres de Mort : Le chtiment et la peine pour le pch,

lamour de Dieu attirant toute vie et existence du pire au meilleur en

Gwenwed, le repos du Gwenwed pour ceux qui ne peuvent supporter les

ternits du Keugant.

67. Trois erreurs font tomber, invitablement, dans le cercle dAbred et

cela, malgrquon soit par ailleurs attirvers le Bien ; ce sont :

LOrgueil goste qui fait retomber en Annuim, le Mensonge goste, la

Cruautgoste.

68. Il est trois choses qui sont sans cesse en croissance dans lUnivers,

ce sont : La Force, ou la Lumire divine, la Conscience ou Vrit, lme

vivante ou Vie. Et, parce que ces trois choses prvaudront sur toutes les

autres finalement, de ldcoule la disparition dAbred.

69. Il est trois choses qui, sans cesse, sont en dcroissance et en voie

de disparition dans le Monde, ce sont : Les Tnbres, ou Ignorance, le

Mensonge, ou Erreur, la Mort.

70. Il est trois choses qui vont chaque jour en se renforant, ce sont :

LAmour (de tous les tres les uns pour les autres, de tous les tres

lgard de Dieu), la Science (ou connaissance progressive des tres), laJustice (droit, quitdes tres lgard des autres tres et harmonie

progressive des lments constitutifs du Monde), et cela parce que le

maximum va vers elles.

71. Il est trois choses qui vont saffaiblissant sans cesse chaque jour,

ce sont : La Haine (des tres les uns pour les autres ; cest ce qui

soppose leur harmonie gnrale), la Dloyaut(ce qui gnre

linjustice et le dsordre du Monde), lIgnorance (qui empche lhomme de

vaincre la Mort et la Fatalitdu Destin), et cela parce que la plus

grande somme defforts va contre elles.

72. Trois choses sont lindice de Dieu : Le fait de placer le Bien et leMal face face, de telle sorte que lun et lautre puissent tre connus

en vue de sattacher au Bien et de renoncer au Mal.

LA PLNITUDE

73. Trois choses naissent des trois units primitives : Toute vie, toute

bont, tout pouvoir.

74. Les trois essences principales de la Bont: Amour, Pouvoir, Sagesse,

chacune tant parfaite ncessairement, rigoureusement et naturellement.Amour, Justice, Vrit.


9/11

75. Trois choses par leur union engendrent le Pouvoir : Moi, Toi et Lui,

cest--dire : Le Moi-voulant, le Toi ralisant ce que je veux et le

Lui-devenant ce qui est dcidpar le Moi-voulant en union avec le Toi. Et

on les nomme les trois bases, parce que delles sont produites la fois,

la force et lexistence.

76. Il y a trois fondements de lUnit: La Perfection, car il ne peut y

avoir deux genres dune universalit, lInfinit, car il ne peut exister

aucune limite une entiret, lImmuabilit, car il ne peut y avoir

quune seule perfection, universalitet entiretde quelque nature que

ce soit. Cest pourquoi on ne peut concevoir Dieu que drivdune

fondamentale Unit.

77. Les trois pouvoirs de lUnit: Etre Une lexclusion de tout autre,

lEntiretdans la pluralit, la pluralitdans lentiret; et il ne

peut y avoir aucune unitstable qui ne vienne de Dieu.

78. Les trois instabilits du multiple : LAbsence dOrganisation, car il

ne peut y avoir ni personnalit, ni caractre distinctif se rapportant

quelque type ou espce diffrents : Ainsi dun autre tre ou dune autre

catgorie ; ou aucune place pour lun et lautre au mme moment et

ensemble, le Fini, car il ne peut y avoir dinfini lose trouve un

autre de qualitou de genres semblables si peu quil puisse ltre

lgard de la nature et au caractre de son existence, la Variabilit, car

loil y a deux ou plusieurs en nombre, un doit lemporter de prfrence

un autre, et cela peut changer, de sorte que celui qui tait le dernier

peut tre le premier ; et le lieu et le temps peuvent tre ainsi modifis,

que lon puisse aller dune place une autre et dun moment un autre et

dun cart un autre, selon les circonstances qui senchanent .

79. Chaque acte de lHomme devrait possder trois harmonies : Harmonie

avec la morale naturelle, Harmonie avec les facults suprieures de

lHumanit, Harmonie avec ce qui peut subsister pour jamais, de chaque

chose dans le cercle de Gwenwed.

Autrement dit : Harmonie avec la Volontde Dieu, Harmonie avec les

perfections humaines, Harmonie avec ce qui peut exister pour jamais, de la

Divinit, de leur essence dans le cercle de Gwenwed.

Autrement dit : Harmonie avec lavantage de tous les tres vivants,

Harmonie avec la Justice de Dieu et Harmonie avec lAmour du cercle de

Gwenwed.

80. Les trois moments de bndiction pour lHomme : Recevoir la Vie enayant une me sa naissance ou dans la renaissance aprs un

vanouissement, donner la Vie ou engendrer, changer la Vie ou mourir, ce

qui est aller du pire au meilleur.

81. Les trois moments oDieu sortit de son immensit: Le premier fut

pour faire ce qui navait jamais existauparavant, et cela en vu du Bien

et pour prvenir tout Mal. De lsortit lexistence ou luvre de sa

cration. Et bien que cela aurait pu diffremment se produire, ainsi

furent manifestes la puissance et la sagesse infinies.

Le second fut pour dlivrer toutes cratures et existences du Mal et de

lassaut de Cytraul (le Nant).

Le troisime pour rparer ce qui avait tperdu, ou tant devenu corrompu ; ou pour le rejeter et lui substituer un meilleur tre. Ainsi en


10/11

sera-t-il et adviendra-t-il pour chaque existence jusquce que tout tre

et toute la cration aient volujusquaux dernires limites de la Bont.

ANNEXE II

LA SENTENCE DES BARDES

Dieu est la Vie, pleine et entire, imprissable et sans fin. Dieu est le

Bien absolu, destructeur de tout mal. Dieu est le Pouvoir absolu, exclusif

de toute impuissance. Dieu est la Sagesse et la Connaissance absolues,

anantissant toute ignorance et toute folie.

Cytraul est la Nuit, tnbres des tnbres, limpuissance prive de toute

capacit; Cytraul est dpourvu de toute volont; crature de Ncessit

et don de Vouloir ; sans tre, ni vie ayant rapport avec lexistence et

lindividualit; vide comme le Vide, mort pour la Mort, nul comme le

Nant.

Et, par ce qui prcde, on comprend quil ne puisse exister lorigine

que Dieu et Cytraul, ltre et le Non-tre, la Vie et la Mort, la lumire

et les Tnbres.

Dans lAbme dAnnuim, les mes ne possdent de la Vie ou du Bien que le

degrle plus infime. Et de la Mort et du Mal elles ont le degrle pluslevquil puisse y avoir. Dovient quelles sont essentiellement

mauvaises, par suite de cette prpondrance du Mal sur le Bien. Et cest

peine si elles vivent et existent, inconsciemment parfois.

Et la dure de leur forme est ncessairement courte tandis que par la

dissolution, ne de la Mort, elles avancent et progressent graduellement

vers le plus haut degrde Vie, de plus en plus rapproches de la Vie et

du Bien suprme.

Durant ce priple, de formes en formes, Dieu en a msicordieusement

affection pour tout tre vivant, les guide au long du cercle dAbred,

pousspar lAmour infini quil leur porte. Et cela jusqultat

dHomme. Bien et Mal squilibrent, aucun ne lemportant sur lautre,hormis par le choix de la crature.

Alors apparaissent la Libert, le Discernement, le Pouvoir de Choisir, et

lHomme se dirige librement vers le Mal ou vers le Bien.

Au-dessous de ltat dHomme, en Abred, les tres vivants sont

ncessairement irresponsables, par manque complet de volontet de

pouvoir. Car leurs moyens varient selon le niveau atteint en Abred.

Pour cette raison, Dieu ne les hait point, ni ne les punit, mais bien au

contraire, il les aime et les chrit. Car, par leur soumission au Destin

quil leur impose, par leur manque absolu de choix, ils ne peuvent treautrement. Quel que soit lenvahissement intrieur du Mal, ils ny peuvent


11/11

remdier, se trouvant en cet tat par la Fatalitet non par le Choix.

Documents

Triades Bardiques, La Sagesse Druidique Et Celtique