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Ce sont trois cités qui retiendront notre attention : la « Cité Daviel », la « Cité Citroën » et la « Cité Florale ». Trois
Cités qui appellent les habitants du quartier à un dépaysement, voire les incitent au voyage.
La « Cité Daviel », surnommée la « petite Alsace », nous transporte, comme son nom l’indique, en Alsace. La Cité
se situe au numéro 10 de la rue Daviel, entre, au nord, le Boulevard Blanqui, à l’est, la Butte aux Cailles et, au sud, la
rue de Tolbiac. Elle est construite sur l’ancienne rivière de la Bièvre. Une quarantaine de pavillons à colombages (d’où
le surnom), dont beaucoup à pignons – constitués au départ d’un rez-de-chaussée, parfois d’un étage, avec cave, entrée,
cuisine, salle commune, un atelier pour le chef de famille et trois chambres – entoure une vaste cour-jardin isolée de
l’extérieur. Ce style détonna si bien que la Cité fut inscrite à l’inventaire des « aires pittoresques » de la ville de Paris
en 1976.
Inaugurée à la veille de la Première Guerre mondiale, le 27 juillet
1913, la Cité fut réalisée pour le compte de la « Société d’Habitation
Familiale », dirigée par l’Abbé Viollet (1875-1956), figure militante
du catholicisme familial et social, qui souhaitait améliorer la condi-
tion des ouvriers dans divers domaines, dont l’éducation et le logement.
En ce qui concerne celui-ci, il préconisait la maison individuelle, qu'il
jugeait plus appropriée que les immeubles collectifs pour les familles
nombreuses . Pour lui, la maison individuelle garantissait « l’indépen-
dance, la cohésion de la famille et la moralité du foyer ». L’abbé défen-
dait ainsi la vision chrétienne de la famille à travers ses idées pour le
logement.
Malgré les grands travaux d’Haussmann, entamés sous le Second
Empire dans les années 1860, certains quartiers, dont celui de la
Butte aux Cailles, restaient tout de même insalubres. Le but premier
de l’Abbé Viollet fut de louer aux familles nombreuses et modestes un
logement décent et agréable, dans un espace sain et plutôt aéré.
L’architecte choisi pour le projet fut Jean Walter (1883-1957),
spécialisé dans la construction à but social et dans l’architecture hos-
pitalière. Il fit le choix de matériaux peu coûteux : pans de bois,
briques et parpaings, un choix innovant pour l’époque, et mit l’accent
sur l’air et la lumière.
DECOUVERTE DU QUARTIER
N°5Automne2016
Trois Cités de la Butte aux Cailles : “Un appel au voyage”
par Edouard Curt
La « Cité Daviel », surnommée la « petite Alsace »
Le journal du Conseil de quartier n°2 _ Butte-aux-Cailles - Daviel - Boussingault
Le numéro 10 de la rue Daviel, quant à lui, nous transporte en
Russie.
Contrairement à la « Petite Alsace », le dépaysement n’est pas immé-
diatement visible. La « Cité Citroën », encore appelée la « Petite
Russie », se situe au fond de l’enclave de la « Petite Alsace », en
hauteur, sur le toit plat d’un ancien garage. L’entrée se trouve au 20
rue Barrault, entre un hôtel et le garage, transformé aujourd’hui en
espace de location d’aires de rangement. On y accède par un esca-
lier à ciel ouvert qui monte jusqu’à une terrasse commune sur
laquelle donne un ensemble de maisons qui rappelle l’ambiance
des bords de mer et des petites maisons de plage. Quel rapport avec
le grand pays de l’Est de l’Europe ? C’est que la « Petite Russie »
a été construite en 1912 par André Citroën, au-dessus de son garage, afin d’héberger des chauffeurs de taxis – chauf-
feurs d’origine russe, immigrés en France, qui donnèrent son surnom à cette cité de notre quartier.
Si la « Cité Florale » ne nous transporte pas à l’étranger ou dans un
département français, elle appelle également au dépaysement. Elle
est située au sud du quartier de la Maison Blanche, à proximité de
la petite ceinture, près de la Place de Rungis. Elle fut construite en
1928 par des promoteurs privés (donc sans vocation sociale) dans
une zone triangulaire entre la rue Brillat-Savarin, la rue Auguste
Lançon et la rue des Orchidées, sur un ancien pré souvent inondé
par la Bièvre (cf l’article sur les étangs de la Glacière du journal n°3).
Elle était constituée de 68 lots – répartis en quatre îlots en retrait
de la circulation – de petites maisons à deux étages, que la régle-
mentation de l’urbanisme interdit de surélever depuis 1992. On la
surnomme « Cité Florale » parce que les rues qui la composent por-
tent des noms de fleurs : rues des glycines, des iris, des liserons, des orchidées, des volubilis, square des mimosas etc.
Il ne faut pas la confondre avec la « Cité Fleurie », située
Boulevard Arago, qui abritait des ateliers d’artistes, dont
Gauguin ou Modigliani. Une promenade dans la « Cité
Florale » évoque une promenade dans un jardin en plein
Paris, un plaisir !
Les Cités de notre quartier nous emmènent donc en Alsace
ou en Russie mais elles nous plongent aussi dans des
odeurs printanières, profitez-en !
La « Cité Citroën », encore appelée la « Petite Russie »
La « Cité Florale »
La « Cité Florale »
Le journal du Conseil de quartier n°2 _ Butte-aux-Cailles - Daviel - Boussingault
A suivre
Street Art à la Butte auxCailles
par Marie BOUQUET
C’est l’une des balades la plus intéressante qui soit,la plus étonnante aussi. Au cœur du 13ème historique, sur-gissent à l’improviste, au détour des pavés, à l’angle desrues, à hauteur d’yeux ou sous les toits, des phrases, desmoulages, des collages et des fresques criants de modernité.
Des œuvres mêlées, mélangées dans un jeu de cache-cacheurbain, en lutte pour un morceau d’espace, un coin d’expres-sion, un moment d’éternité.
Chacun est libre de s’arrêter, de s’émerveiller ou de leur pas-ser à côté.
Toujours est-il que sont rassemblées ici les œuvres mou-vantes et émouvantes des plus grands noms du street art :artistes français de renommée internationale comme JefAérosol ou C215, artistes d’origine étrangère (espagnole,japonaise, brésilienne, suisse...), ou collectifs et associa-tions d’artistes (Mosko et associés, Lézarts de la Bièvre...).
Il y en a pour tous les goûts et tous les talents : les ten-dances hip hop côtoyant les clins d’œil féministes, alors quel’esprit cartoon taquine celui du retour à la nature et que l’iro-nie cherche à séduire l’utopie. Il y en a aussi pour toutes lestechniques, très spécifiques à cet art des rues : light pain-ting, aérosol, pochoirs, free-hand, vaporisateur, gravures,plâtres, collages.
C’est tout un univers à découvrir et partager...à l’aube, enjournée ou à la nuit tombée...qui vous révèlera peut-être,qui sait ? Le visage et le secret de l’un de ces artistes enga-gés.
Oeuvre de Street Art de la Butte aux Cailles
La Préfecture de Police a, pour des raisons de sécurité, décidéde ne pas autoriser la tenue du festival programmé parl’Association O + O les 9, 10, 11 septembre dans les rues dela Butte aux Cailles.Les nombreux artistes qui devaient participer à cette manifes-tation envisagent de la reporter en mars prochain, à l’occasiondu « printemps des poètes ».
En attendant voici, de trois de nos poètes locaux, de petitspoèmes humoristiques qui s’inspirent des « limericks », cespoèmes anglais de cinq vers rimés qui reposent sur des jeuxde mots au caractère irrévérencieux ou grivois et se terminentpar une chute absurde ou salace.
Le festival O + O reporté
Un gamin têtu du Treizièmese moquait chaque jour du carêmeIl mangeait viandes et toutes choses grassesSon irrespect du jeûne était coriaceSi bien qu'il a fini par s'avaler lui-même
Svante SVAHNSTRÖM
La fille à la toque de Jégo
Chante chaque jour à tir’-larigot
Sous la douche, au balcon
Elle nous tue de passion
Fourrons-lui dans la gorge son chapeau
Isabelle CAMARRIEU
Une femme de Nuit sur AviaireTrouva un chapeau avant-hierElle l'a mis sur sa têteEt partit à la fêteGuérie de sa grippe aviaire !
Alexeï KAPYCHEV
Le journal du Conseil de quartier n°2 _ Butte-aux-Cailles - Daviel - Boussingault
ACTU’
REJOIGNEZ-NOUS !
Une occasion unique de participer aux débats sur les projets locaux et municipaux, de proposer des actions pour améliorer le cadre de vie, d’animer le quartier et d’échanger avec les autres acteurs du 13e arrondisement. Le Conseil de quartier, c’est d’abord vous !
ÉCRIVEZ-NOUS
Conseil de quartier n°2
Butte-aux-Cailles – Daviel –
Boussingault
Mairie du 13e,
1, place d’Italie
75634 Paris Cedex 13
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Pour vous tenir informé des réunions, remplissez et renvoyez-nous ce coupon :
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Comité de rédaction : Béatrix Marry, Marie-Claude Perrin, Wilfried Betourné
Ce journal représente la libre expression duConseil de quartier et n’engage en rien laresponsabilité de la Mairie du 13e et de laMairie de Paris.
Le Conseil de quartier est un espacede concertation, d’échanges et d’infor-mation. Solidarité, environnement,propreté, animation festive, culture,urbanisme, transports... tout sujet quivous intéresse peut y être traité et despropositions collectives y sont débat-tues.
Outils de démocratie active, lesConseils de quartier sont dotés d’unecharte de fonctionnement et d’unbudget alloué par la Ville.Toute personne qui s’intéresse à la viede son quartier peut y participer, qu’ilsoit son lieu de résidence ou d’acti-vité.
Le Conseil de quartier représente lapopulation dans sa diversité, notam-ment en assurant la présence desjeunes dès l’âge de 16 ans et celledes résidents étrangers.
www.mairie13.paris.fr www.cq13.fr
QU’EST CE QU’UNCONSEIL DE QUARTIER ?
Dimanche 2 octobre 20h : date limite pour voter sur le site du Budget Participatif (budgetparticipatif.paris.fr), pour les 2 pro-jets du Conseil de quartier n°2 :
- "Une oeuvre d'art pour Coluche"
- un « arbre à livres », projet regroupé avec d’autres demandes similaires dans un projet Tout-Paris "La culture hors lesmurs" (arbres à livres sur 5 sites parisiens).
Dimanche 2 octobre : vide-grenier Générations 13, place Paul Verlaine et alentours
Dimanche 9 octobre : vide-grenier place de Rungis
Dimanche 16 octobre : vide-grenier de la Butte aux CaillesLe CQ2 disposera d’un emplacement au coin de la rue des Cinq Diamants et du bd Blanqui et y fera entre 11h et 13h le pot du Conseil de quartier 2qui avait été supprimé en même temps que le festival O+O.
Mardi 18 octobre : réunion plénière du CQ2 à 19h, Ecole élémentaire A - 5, rue de la Providence. Ordre du jour disponible sur www.cq13.fr
Quelques dates à retenir….
Après deux années environ de discussions
passionnées au sein du bureau d’animation du
Conseil de quartier, de nombreuses consultations
des habitants, des voisins, des associations, l’amé-
nagement de ce « morceau d’espace délaissé », d’en-
viron 17m2, situé 105 rue de la Glacière, encaissé
entre deux immeubles, face à l’église Saint Albert-
Le Grand (cf. numéro 3 de ce journal) devrait voir le
jour fin 2017 grâce à l’aide des services de la muni-
cipalité qui prendra à sa charge le surcoût prévu par
rapport au budget initial.
Pour ce projet qui nécessite l’intervention d’un archi-
tecte, d’un scénographe, d’un bureau d’études, d’un
économiste et après un appel à candidatures en août
dernier, six cabinets ont été présélectionnés. Le
Conseil de quartier sera associé au choix du candi-
dat finalement retenu.
La construction sera du type « terrasse fermée »,
avec un sol en asphalte au même niveau que le trot-
toir, qui sera pour l’occasion élargi. Ce choix permet-
tra une intervention et une remise en état rapides
en cas de problème sur la canalisation de la CPCU
(compagnie parisienne de chauffage urbain) située
dans le sous-sol de la parcelle et alimentant le chauf-
fage de la crèche située derrière.
Le classement en ERP (espace recevant du public)
a été écarté. Il n’y aura pas de point d’eau, mais un
accès à internet et des dispositifs occultants pour
d’éventuelles projections.
Ce lieu sera une annexe de l’Atelier des Beaux Arts
situé 121 rue de la Glacière, qui en assurera la ges-
tion (coûts d’exploitation et organisation concertée
des expositions de ses élèves et des artistes du quar-
tier). Une convention sera signée entre la Direction
des Affaires Culturelles et une association créée à
cette occasion pour partager avec les habitants du
quartier cet espace d’exposition, comme cela a été
fortement souhaité par ceux-ci dès le départ.
L’aire de rien… c’est pour bientôt !