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Association « du Bruit qui pense » Trois siècles de trio pour piano, alto et clarinette Wolfgang Amadeus Mozart (1756 – 1791) Carl Reinecke (1824 – 1910) Peter Escher (1915 – 2008) Trio Théophile Evan Métral, piano Thomas Aubry, alto Jean-Philippe Scalbert, clarinette Vendredi 11 octobre 2019, 20h, Centre Le Phénix, Fribourg Dimanche 13 octobre 2019, 17h, Pauluskirche, Olten Vendredi 18 octobre 2019, 20h, Temple, Colombier Dimanche 20 octobre 2019, 17 h, Temple, Saint – Blaise Entrée libre, collecte à la sortie Infos : J-Ph. Scalbert 077 976 49 46, [email protected] « Trio Théophile »

Trois siècles de trio pour piano, alto et clarinette · 2019. 9. 16. · Association « du Bruit qui pense » Trois siècles de trio pour piano, alto et clarinette Wolfgang Amadeus

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  • Association«duBruitquipense»

    Troissièclesdetriopourpiano,altoetclarinette

    WolfgangAmadeusMozart(1756–1791)CarlReinecke(1824–1910)PeterEscher(1915–2008)

    TrioThéophileEvanMétral,pianoThomasAubry,alto

    Jean-PhilippeScalbert,clarinette

    Vendredi11octobre2019,20h,CentreLePhénix,FribourgDimanche13octobre2019,17h,Pauluskirche,OltenVendredi18octobre2019,20h,Temple,Colombier

    Dimanche20octobre2019,17h,Temple,Saint–Blaise

    Entréelibre,collecteàlasortie

    Infos:J-Ph.Scalbert0779764946,[email protected]

    «TrioThéophile»

  • LesartistesLeTrio«Théophile»aétéconstituépourceprojet.Lelienentreles3membresdutrioestEvanMétralquijoueavecsesdeuxcollèguesdepuisplusieursannées.EvanMétral,pianoOriginairedeHaute-Savoie,EvanMétralcommencelepianoàl’âgede8ansàl’écoledemusiquedeLaRoche-sur-Foron.IlintègresuccessivementleConservatoiredeChambérypuisceluideLyonoù il obtient en 2007 le Diplôme d’études musicales. En 2014, Evan termine son Master depédagogieenpianoà laHauteEcoledeMusiquedeGenève,sitedeNeuchâtel,dans laclassedePaulCoker.Ilreçoitenmai2016lecertificatsupérieurdefind’étudemusicaleenchantlyriqueduConservatoireneuchâteloisdans laclassedeMoniqueVaretz.Parallèlementà sesétudes, il jouerégulièrementensolisteouenchambristenotammentavecleQuatuorArmanqu’ilfondeen2013.Ilenseignelepianoàl’EcoledemusiqueduLanderonainsiquelamusiquedechambreetlejazzenprivé.Passionnéparladirection,Evandirigeactuellementdiverschœursetunefanfare.En2015,ilcollabore avec la compagnie Frenesi dans le concert-spectacle «Bolero» avec la comédienne etchanteuse Teresa Larraga. Il est aussi le pianiste et préparateur vocal de plusieurs troupes deThéatre. En 2015 Evan fonde l’association «du Bruit qui pense» destinée à la créationd’événements autour de la musique comme par exemple la création de deux opéras: «LeTéléphone»et«LeMédium»deGianCarloMenotti,donnésenjuillet2016àBevaix.ThomasAubry,AltoThomasAubrydébute ses étudesmusicales auConservatoiredeRennespar le pianoet l’alto. Ilintègreen2004 leConservatoireNationaldeRégiondeBoulognedans la classed’altod‘IsabelleLequien. L’année suivante, il participe au programme d’échange Erasmus en Autriche auprès deMathiasMaureretseperfectionnedanslaclassedequatuoràcordesdeStephanGoerner;danscecadre,ilaural’occasiond’enregistrerpourlaradioautrichienneetdejouerpourl’UniversitédesArtsdeVienne.DèssonretourenFranceen2007ilintègrelecyclesupérieurduCNRdeParisdansla classe de Laurent Verney (alto solo de l’Opéra de Paris) , où il obtient un premier prix àl’unanimité.L’annéesuivanteilestreçuauConservatoireNationalSupérieurdemusiquedeParischezPierreHenriXuereb.IlpoursuitsesétudesenMasteràlaHEMdeGenèvedanslaclassedeOriKa,oùilobtientsondiplômeen2014.Trèsintéresséparlemondedel’orchestre, ilparticipeauxtournéesdel’OrchestredesJeunesdeFrance(2004–2006)et,entantquemembreduprestigieuxGustavMahler Jugendorchester. Il seproduitau seind’orchestresprofessionnels comme l’OpéradeParis,l’OrchestreduCapitoledeToulouse,lesorchestresdeChambredeGenèveetdeFribourgetàl‘OrchestredelaSuisseRomande.IlestmembreduQuatuorArman.Jean-PhilippeScalbert,clarinetteJean-PhilippeScalbertestnéàParis,habitelaSuissedepuisl’âgede13ans,actuellementdanslarégionNeuchâteloise.Titulaired’un2èmePrixduConservatoireRégionaldeBesançon,ilenseignelaclarinette pendant plus de 30 ans à l’école de musique de Dornach, dans la région bâloise,parallèlementàsaprofessiond’ingénieur.IlseperfectionneauconservatoiredeZürichchezHeinzHofer puis chez Antony Morf et Michael Heitzler à Bâle ainsi que chez Pierre-André Taillard,professeurauConservatoiredeLaChaux-de-FondsetàlaScuolaCantorumBasiliensis.Enmusiquedechambre,saprédilection,sonrépertoires’étenddelamusiquebaroqueàlamusiquedudébutdu20emesiècle.Commeclarinettistesoloàl’OrchestredeDornachilaparcouruunegrandepartiedurépertoiredessymphoniesromantiques.Etdepuis15ansils’adonneavecbeaucoupdeplaisiraujazz.ActuellementilseperfectionneenmusiquedechambreetenjazzauprèsdeEvanMétral.

  • LesŒuvresWolfgang-AmadeusMozart(1756-1791),TrioenMibémolmajeurKV498dit«Kegelstatt»C'estchezsonamiviennoisNikolausJosephvonJacquin,professeurdechimieetdebotaniqueetespritéclairé,queMozartacomposécetteperledelamusiquedechambre.Lemanuscritindiquele5août1786commedated'achèvement. Selon la légende, c'est lorsd'unepartiedequillesqueMozart en aurait eu l'inspiration, d'où ce surnom“Kegelstatt»attribué par certains éditeurs àl'œuvre au19èmesiècle.La création en aurait été donnée par la fille de son hôte, Franziska, aupiano,Mozartà l'alto (onsaitqu'ilaimait jouerdecet instrument)etparPaulAntonStadlerà laclarinette,unmusicienqueMozartadmiraitbeaucoupetpour lequel il auraitécrit sonConcertopour clarinetteainsi que sonQuintette pour clarinette et cordes. On sait queMozart et Stadlerétaient liés d’amitié au sein de la Franc-Maçonnerie. Or celle-ci a développé dans ses rituels lesymbolismedespetitsnombres.Mozartauraitparfoisutilisésciemmentlechiffre3pourstructurersesœuvres.LetrioKegelstattenestunpeut-êtreunexemple:Troismusiciens,troismouvements,unemesureternaire(6/8)etunphrasédetroismesuresdanslepremiermouvement.Lecaractèredel’œuvreesttrèsintimiste,inspirésparl’amitiéquiliaitMozartàsesdédicataires.Ils’endégageuneexpressionsimpleetpresquepopulairesurtoutdanslemenuetetle«Rondeaux»final.Maisle premier mouvement est empreint d’une note dramatique et riche en rebondissementsémotionnels. Lepremieraccorddupianoest«forte»mais toutde suite le«gruppetto»qui serépéteramaintes foisdans tout lepremiermouvement,estmurmuré. Ensuite se succèdentdesaffirmationspresqueviolentes,desréponsesincertainesetdesaccèsdetristesse,commedanslaséquenceallantdelamesure75àlamesure95.CarlReinecke(1824–1910),Trioenlamajeur,op.264.Filsd'unprofesseurdemusiquequiluidonnesespremierscours,Reineckecomposesespremièrespiècesà l'âgede septansavantde seproduire commepianisteàdouzeans.En1846, il devientpianistedelacourduroyaumedeDanemarkmaisdoitrepartiràLeipzigl'annéesuivante,enraisondes événements politiques de1848(révolutions de mai). Pendant cette période, ReineckerencontreRobert Schumannqu'il admire, ainsi que Felix Mendelssohn qui lui apportera sonsoutien. En1849, le musicien part àBrêmeet s'y établit en tant que compositeur et chefd'orchestre.IlentretientsesrelationsavecSchumannetrencontreàDüsseldorflejeuneJohannesBrahms. En1854, Reinecke est nomméMaître de chapelleàBarmenavant d'exercer àBreslau.En1860,Reineckeestnommédirecteurde l'orchestreduGewandhausdeLeipzig(où ilacrééunrequiemallemand),ainsiqueprofesseurdecompositionetdepianoauConservatoirede laville.De1884jusqu'à sa mort, il enseigne à l'université de Leipzigà des étudiants commeEdvardGrieg,Christian Sinding,Leoš Janáček,Isaac Albéniz,Johan Svendsen,Robert Kajanus,CharlesVilliersStanford,FelixWeingartnerouMaxBruch.ReconnuenAllemagnecommeuncompositeurtalentueux, il est malgré tout assez largement éclipsé par ses contemporains illustres,Liszt,MendelssohnouSchumann. Laclarinetteainspirébeaucoupdecompositeursenfindevie:parmieux Mozart (concerto KV 622) et Brahms (Op. 114, 115 et 120). C’est aussi le cas pour CarlReineckequiacomposésonop.264en1903.Sontrion’enestpaspourautantuneœuvredu20èmesiècle. Son style s’apparente plus à Schumann, qu’il a très bien connu, qu’à celui des jeunescompositeursdudébutdu20èmesiècle.IlareprisuneformationqueSchumannavaitutiliséedansses«Märchenerzählungen»,maismalgrélaparentéstylistique,sontrioesttrèsdifférentdeceluideSchumann.Mêmesicertainspassagesexprimentdessentimentsexaltés, ilestmoinsheurté,plusàlarecherchedelasérénitéetdeladouceurquelacompositionécheveléedeSchumann.

    Le premier mouvement expose le thème en douceur dans un moderato d’introduction. Maisrapidement ce thème sera repris presque deux fois plus vite dans une succession de vaguesempreintesd’emphase.Acesphasesexaltéessuccèdentdes reposdouxet sereins. Ledeuxièmemouvement un intermezzo, fait presque penser à un Ländler. Il est suivi d’une «Légende», qui

  • pourrait être une référence auxMärchenerzählungen de Schumann et qui prête à a rêverie. LeFinaleestànouveauplusemphatiqueettypiquementromantique,Brahmsn’estpasloin!

    PeterEscher,DivertimentoOp112(composéen1941)

    Al’écoutedesœuvresdePeterEscher,ondécouvreuncompositeurnéo-classiquecréatif,maniantavechabiletélerythmeetlacouleurdestimbres.PeterEscherestnéen1915àBâle.Ilabénéficiéd’unepremièreformationmusicaleetpédagogiqueàpartirde1937danslesateliersdeformationRudolf Steiner. Ensuite, après une pause due à son service actif pendant la guerre, il s’estperfectionnéencompositionauConservatoiredeBâle.Ilaobtenusespremièresdistinctionspourses œuvres en 1947 avec son Quatuor à cordes No. 3 op. 21. Puis plusieurs Premiers Prix deConcoursdeCompositionontsuivide1950à1953.Sonactivités’estensuiteconcentréeautourdeladirectiondeplusieurschœursetfinalementdel’Orchestredelavilled’Olten,oùils’estétabli.Ilaétédistinguépar cetteville, ainsiquepar lavilleet leCantondeSoleurepour sonœuvre. Il estdécédé à Olten en 2008.L’œuvre de Peter Escher est décrite par l’auteur avec précision enintroduction à son manuscrit, cette œuvre n’ayant pas encore été éditée. Il s’exprime en cestermes:

    «LeDivertimentoop.112pourClarinettealtoetpianoaétécréésur lasuggestiond’unensemblead-hoc,danslecadreducycledeconcertsbâlois«Musica-helvetica».PeuaprèsilaétédiffuséparRadio-Zürich.Lacombinaisondes ces trois instrumentest inhabituelleet surprenante, ceci la rendséduisanteetsourced’une inspirationformellement libre.Aumouvementd’introductionenformesonate, dont l’exposition comprend desmotifs faisant penser à des poissonsmulticolores qui secourent après dans un aquarium, succède un andantino pensif pour piano seul, puis un dialogueentre la clarinette et l’alto. Les deux épisodes «misterioso» qui s’y trouvent sont inspirés parl’impression ressentie lorsde lavisitedesGrottesdePortoSanChristo. LaToccatinaqui s’ensuit,appelée«uneguêpe»(enfrançais),pourpianosolo,essaiedecapterlanaturedelaguêpe.Le5èmemouvement «Momento Lirico» est une réminiscence du premiermouvement. Le Finale-Rondinoréunitencoreunefoisles3instrumentsdansunscherzandoenjouéetpopulaire.L’œuvre,prochedel’improvisation et techniquement exigeante devrait divertir (Divertimento) le connaisseur etl’amateuretprocurerduplaisiràjouerauxexécutants»

    Association«duBruitquipense» L'Association "du Bruit qui pense" a pour but de produire des créations d'Arts de la Scènemajoritairementdans ledomainede lamusiqueclassique.Enparticulier,elleveutpromouvoir lamusiquedechambre.Cette formedemusiqueesteneffet l'unedesplusrichesetélaboréesquisoit.Maisellepeineàtrouver l'audiencequ'ellemérite.Eneffet,soncaractère intimistenepeutparnatureluiconférerunstatutdeculturedemasse.Elleneproduitdoncpasdechiffresd'affaireintéressants pour l'industrie desmédias. C'est la raison pour laquelle il nous tient à cœur de lasouteniretdelapromouvoir.En été 2016 l' Association "duBruit qui pense" a créé unmagnifique spectacle consacré à deuxOpéras du compositeur italien naturalisé américain Gian Carlo Menotti (1911-2007), «LeTéléphone»et«LeMedium».L'accompagnementaupianoetlaproductionontétéassurésparledirecteurartistiquedel'AssociationEvanMétral.