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73 UE 8, item 265 Auteurs : Marion Beuzelin, Steven Grangé Troubles de l’équilibre acido-basique et désordres hydro-électrolytiques Prescrire et interpréter un examen des gaz du sang et un ionogramme sanguin en fonction d’une situation clinique donnée. Savoir diagnostiquer et traiter : une acidose métabolique, une acidose ventilatoire, Ԇ Items en lien : 327 : arrêt cardio-circulatoire, 328 : état de choc, 354,355 : détresses respiratoires, 343, 261 : insuffisance rénale, 322 intoxications, 331 coma, 245 diabète, 271 : vomissements, 264 : diurétiques Troubles de l’équilibre acido-basique Les troubles de l’équilibre acido-basique de l’organisme sont régis par l’équation d’Henderson-Hasselbach, et donc de façon simplifiée : pH ≈ HCO3 /PaCO 2 . Les caractéristiques des principaux troubles de l’équilibre acido-basique sont résumées dans le tableau ci-dessous, sachant qu’ils peuvent s’associer au sein de troubles acido-ba- siques plus ou moins complexes : pH PaCO 2 HCO3 - Trouble acido-basique ↓↓ Acidose métabolique N ou ↑ ↑↑ Alcalose métabolique ↑↑ N ou ↑ Acidose respiratoire ↓↓ N ou ↓ Alcalose respiratoire Acidose mixte Acidose Métabolique 1) Elle se caractérise par un pH sanguin artériel < 7,38 associé à une diminution des bicarbonates (< 22 mmol/l) par pertes de bases ou accumulation d’acides, et à une diminution de la PaCO 2 . La baisse secondaire de la PaCO 2 traduit la compensa- tion ventilatoire de cette acidose caractérisée cliniquement par une polypnée. Les autres signes cliniques sont généra- lement liés à la cause de l’acidose. Si la PaCO 2 est plus élevée ou plus basse que la valeur attendue, alors on suspectera un trouble acido-basique plus complexe avec, respectivement une acidose ou une alcalose respira- toire associée. 2) Devant toute acidose métabolique, la principale démarche diagnostique étiologique consiste à calculer le trou anio- nique (TA) plasmatique. En effet, la somme des cations et des anions dans le sang est normalement identique afin de préserver l’électro-neutralité. Il existe en revanche des anions indosés en plus grande quantité que les cations indosés, dont la différence correspond au trou anionique : TA = (Na + + K + ) - (Cl - + HCO3 - ) = 16 +/- 4 mmol/l Un TA > 20 mmol/l est dit élevé et traduit la présence d’anions indosés plasmatiques en excès, tels que les lactates (acidose métabolique lactique). 3) Si le TA est normal, l’acidose métabolique s’explique par la perte digestive ou rénale de bicarbonates généralement compensée par une réabsorption augmentée de chlore (acidose hyperchlorémique). Afin de faire la part des choses entre ces deux mécanismes, il convient alors de calculer le TA urinaire : TA urinaire = (Na + U + K + U) – Cl - U Si le TA urinaire est < 0, cela traduit une concentration en ions NH4 + urinaires plus élevée (l’élimination de NH4 + urinaire est la principale voie d’élimination des ions H + ) et donc une réponse rénale adaptée. Cela oriente vers une origine plutôt digestive de l’acidose. Si le TA urinaire est > 0, cela traduit une concentration en NH4 + urinaire basse et donc une réponse rénale inadaptée à cette acidose. Cela oriente donc vers une origine plutôt rénale tubulaire.

Troubles de l’équilibre acido-basique et désordres hydro … · 2020. 7. 27. · Les autres signes cliniques sont généra-lement liés à la cause de l’acidose. Si la PaCO

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    ).•

    des

    trou

    bles

    dig

    estif

    s :

    cons

    tipat

    ion

    iléus

    par

    alyt

    ique

    •de

    s tr

    oubl

    es ré

    naux

    en

    cas

    de d

    éplé

    tion

    chro

    niqu

    e sé

    vère

    en p

    otas

    sium

    ave

    c un

    risq

    ue d

    e né

    phro

    path

    ie in

    ters

    titie

    llech

    roni

    que

    à lo

    ng te

    rme.

    2)L’a

    ttei

    nte

    card

    iaqu

    e es

    t lié

    e à

    une

    augm

    enta

    tion

    de l’

    au-

    tom

    atic

    ité c

    ardi

    aque

    et à

    un

    reta

    rd d

    e re

    pola

    risa

    tion

    vent

    ri-

    cula

    ire

    cond

    uisa

    nt à

    une

    pér

    iode

    réf

    ract

    aire

    pro

    long

    ée. C

    ere

    tent

    isse

    men

    t car

    diaq

    ue e

    st fa

    vori

    sé p

    ar :

    •la

    pré

    senc

    e d’

    une

    card

    iopa

    thie

    sou

    s-ja

    cent

    e (is

    chém

    ique

    ,hy

    pert

    roph

    ie v

    entr

    icul

    aire

    gau

    che)

    •un

    e dy

    scal

    cém

    ie•

    un tr

    aite

    men

    t par

    dig

    italiq

    ues

    ou a

    nti-

    aryt

    hmiq

    ues

    En c

    onsé

    quen

    ce, l

    ’hyp

    okal

    iém

    ie s

    ympt

    omat

    ique

    se

    trad

    uit à

    l’ECG

    par

    des

    trou

    bles

    de

    la r

    epol

    aris

    atio

    n :

    •ap

    latis

    sem

    ent,

    voir

    e né

    gativ

    atio

    n de

    l’on

    de T

    •so

    us-d

    écal

    age

    du s

    egm

    ent S

    T•

    appa

    ritio

    n d’

    une

    onde

    U c

    arac

    téri

    stiq

    ue p

    rena

    nt l’

    aspe

    ctd’

    un S

    « it

    aliq

    ue »

    (fau

    x al

    long

    emen

    t du

    QT)

    Une

    hyp

    okal

    iém

    ie s

    évèr

    e (<

    2,5

    mm

    ol/L

    ) exp

    ose

    à l’a

    ppar

    ition

    de

    tro

    uble

    s du

    ryt

    hme

    supr

    aven

    tric

    ulai

    res

    (ext

    rasy

    stol

    es,

    fibri

    llati

    on a

    uric

    ulai

    re)

    ou v

    entr

    icul

    aire

    s (e

    xtra

    syst

    oles

    , ta

    chyc

    ardi

    e ve

    ntri

    cula

    ire,

    tor

    sade

    de

    poin

    te, fi

    brill

    atio

    n ve

    ntri

    cula

    ire)

    , voi

    re a

    syst

    olie

    . U

    ne h

    ypom

    agné

    sém

    ie a

    ssoc

    iée

    favo

    rise

    l’ap

    pari

    tion

    d’un

    e to

    rsad

    e de

    poi

    nte

    dans

    ce

    cont

    exte

    .

    3)La

    dém

    arch

    e di

    agno

    stiq

    ue r

    epos

    e su

    r l’é

    valu

    atio

    n de

    laka

    liurè

    se, d

    e l’é

    quili

    bre

    acid

    o-ba

    siqu

    e (g

    az d

    u sa

    ng a

    rtér

    iels

    ),le

    dos

    age

    des

    bica

    rbon

    ates

    pla

    smat

    ique

    s, la

    mes

    ure

    de la

    pres

    sion

    art

    érie

    lle,

    le d

    osag

    e du

    chl

    ore

    urin

    aire

    voi

    re d

    el’a

    ctiv

    ité r

    énin

    e e

    t de

    l’ald

    osté

    rone

    pla

    smat

    ique

    s ;

    4)O

    utre

    le tr

    aite

    men

    t étio

    logi

    que,

    le tr

    aite

    men

    t sym

    ptom

    a-tiq

    ue r

    epos

    e su

    r la

    cor

    rect

    ion

    de l’

    hypo

    kalié

    mie

    par

    app

    ort

    de K

    Cl p

    ar v

    oie

    IV o

    u pe

    r os

    sel

    on la

    pro

    fond

    eur

    et le

    ret

    en-

    tisse

    men

    t de

    l’hyp

    okal

    iém

    ie.

    Hyp

    erka

    liém

    ie

    1)L’

    hype

    rkal

    iém

    ie (

    K+ >

    4,5

    mm

    ol/l

    ) pe

    ut m

    ettr

    e en

    jeu

    lepr

    onos

    tic v

    ital d

    u fa

    it de

    son

    rete

    ntis

    sem

    ent c

    ardi

    aque

    et c

    eri

    sque

    est

    bea

    ucou

    p pl

    us im

    port

    ant q

    ue p

    our l

    ’hyp

    okal

    iém

    ie.

    De p

    lus,

    il n

    ’y a

    pas

    de

    corr

    élat

    ion

    entr

    e l’i

    mpo

    rtan

    ce d

    ’une

    hype

    rkal

    iém

    ie, l

    es s

    igne

    s EC

    G e

    t le

    risq

    ue c

    ardi

    o-ci

    rcul

    atoi

    re

    (maj

    oré

    en c

    as d

    e ca

    rdio

    path

    ie s

    ous-

    jace

    nte)

    .Le

    s si

    gnes

    clin

    ique

    s so

    nt ra

    res

    (par

    esth

    ésie

    s de

    s ex

    trém

    ités

    et d

    e la

    régi

    on p

    érib

    ucca

    le, f

    aibl

    esse

    mus

    cula

    ire,

    voi

    re p

    ara-

    lysi

    e pé

    riod

    ique

    com

    para

    ble

    à l’h

    ypok

    alié

    mie

    )

    9782

    340-

    0353

    86_0

    01_1

    08.in

    db

    7804

    /02/

    2020

    11

    :18

  • 79

    2)L’

    ECG

    doi

    t êtr

    e sy

    stém

    atiq

    ue d

    evan

    t une

    hyp

    erka

    liém

    ie à

    la r

    eche

    rche

    de

    sign

    es d

    e gr

    avité

     :•

    une

    augm

    enta

    tion

    de l’

    ampl

    itude

    des

    ond

    es T

    qui

    son

    tpo

    intu

    es e

    t sym

    étri

    ques

    dan

    s l’e

    nsem

    ble

    des

    déri

    vatio

    ns•

    des

    anom

    alie

    s de

    con

    duct

    ion

    auri

    cula

    ire

    (dim

    inut

    ion

    puis

    disp

    arit

    ion

    de l’

    onde

    P),

    aur

    icul

    o-ve

    ntri

    cula

    ire

    (blo

    cssi

    no-a

    uric

    ulai

    res

    et a

    uric

    ulo-

    vent

    ricu

    lair

    es)

    •de

    s an

    omal

    ies

    de c

    ondu

    ctio

    n in

    tra-

    vent

    ricu

    lair

    e (b

    loc

    debr

    anch

    e) a

    vec

    élar

    giss

    emen

    t des

    QRS

    •Ta

    chyc

    ardi

    e ve

    ntri

    cula

    ire,

    fibr

    illat

    ion

    vent

    ricu

    lair

    e, v

    oire

    asys

    tolie

    .

    3)Le

    tra

    item

    ent

    dépe

    nd d

    e la

    vit

    esse

    d’in

    stal

    lati

    on e

    t de

    l’im

    port

    ance

    de

    l’hyp

    erka

    liém

    ie, d

    u re

    tent

    isse

    men

    t EC

    G, e

    tde

    l’ét

    at c

    liniq

    ue d

    u pa

    tient

    . L’h

    yper

    kalié

    mie

    sév

    ère

    ou m

    ena-

    çant

    e (K+

    ≥ 7

    mm

    ol/L

    ) ave

    c ou

    san

    s ret

    entis

    sem

    ent c

    ardi

    aque

    co

    nstit

    ue u

    ne e

    xtrê

    me

    urge

    nce,

    san

    s at

    tend

    re u

    ne p

    rise

    en

    char

    ge e

    n ré

    anim

    atio

    n.Il

    exis

    te p

    lusi

    eurs

    moy

    ens

    thér

    apeu

    tique

    s :

    •L’a

    rrêt

    de

    tout

    app

    ort d

    e K+

    et d

    e tr

    aite

    men

    t hy

    perk

    alié

    -m

    iant

    est

    indi

    spen

    sabl

    e.•

    Les

    anta

    goni

    stes

    mem

    bran

    aire

    s di

    rect

    s :

    Glu

    cona

    te d

    e ca

    lciu

    m à

    10 

    % :

    une

    inje

    ctio

    n de

    10

    ml e

    nin

    trav

    eine

    ux, p

    ouva

    nt ê

    tre

    répé

    tée,

    dan

    s le

    but d

    ’am

    élio

    rer

    les t

    roub

    les d

    e co

    nduc

    tion

    card

    iaqu

    e en

    que

    lque

    s min

    utes

    .•

    Les

    trai

    tem

    ents

    per

    met

    tant

    un

    tran

    sfer

    t in

    trac

    ellu

    lair

    edu

    pot

    assi

    um :

    L’in

    sulin

    e au

    gmen

    te la

    cap

    tati

    on in

    trac

    ellu

    lair

    e du

    pota

    ssiu

    m.

    Elle

    est

    adm

    inis

    trée

    en

    asso

    ciat

    ion

    à la

    pe

    rfus

    ion

    d’un

    sol

    uté

    gluc

    osé

    (10

    à 20

    UI

    d’in

    su-

    line

    ordi

    nair

    e da

    ns 2

    50 à

    500

    ml d

    e gl

    ucos

    é à

    10 o

    u

    30 %

    ). El

    le p

    erm

    et la

    dim

    inut

    ion

    de la

    kal

    iém

    ie d

    e 0,

    5 à

    1,2 

    mm

    ol/l

    en

    1 à

    2 h.

    Les

    trai

    tem

    ents

    alp

    ha-a

    drén

    ergi

    ques

    com

    me

    les

    béta

    2-m

    imét

    ique

    s en

    aér

    osol

    trai

    tent

    l’hy

    perk

    alié

    mie

    pa

    r ac

    tivat

    ion

    de la

    Na-

    K AT

    Pase

    .

    −L’

    alca

    linis

    atio

    n pa

    r bi

    carb

    onat

    es d

    e so

    dium

    mol

    aire

    (c

    once

    ntra

    tion

    à 84

    0/ 0

    0) p

    eut

    être

    util

    isée

    pou

    r le

    s pa

    tient

    s pr

    ésen

    tant

    une

    aci

    dose

    mét

    abol

    ique

    ass

    ocié

    e (5

    0 à

    100

    ml).

    Le

    déla

    i d’a

    ctio

    n es

    t d’e

    nvir

    on 3

    0 à

    60

    min

    utes

    . La

    perf

    usio

    n de

    bic

    arbo

    nate

    s pe

    ut in

    duir

    e un

    e su

    rcha

    rge

    hydr

    o-so

    dée

    et s

    on u

    tilis

    atio

    n do

    it do

    nc

    être

    pri

    vilé

    giée

    che

    z le

    s pa

    tient

    s dé

    shyd

    raté

    s ou

    en

    acid

    ose

    mét

    abol

    ique

    néc

    essi

    tant

    une

    exp

    ansi

    on d

    u vo

    lum

    e ex

    trac

    ellu

    lair

    e.•

    Les t

    raite

    men

    ts p

    erm

    etta

    nt u

    ne li

    mita

    tion

    de la

    sur

    char

    gepo

    tass

    ique

     :

    −Le

    s di

    urét

    ique

    s de

    l’an

    se in

    duis

    ent u

    ne a

    ugm

    enta

    tion

    de l’

    excr

    étio

    n ré

    nale

    de

    pota

    ssiu

    m. L

    eur d

    élai

    d’a

    ctio

    n es

    t d’e

    nvir

    on 1

    à 4

     heu

    res.

    Les

    rési

    nes

    écha

    ngeu

    ses

    d’io

    n (K

    ayex

    alat

    e®)

    perm

    ette

    nt u

    n éc

    hang

    e au

    niv

    eau

    de la

    muq

    ueus

    e di

    ges-

    tive

    de p

    otas

    sium

    con

    tre

    un a

    utre

    ion.

    Ce

    trai

    tem

    ent

    est

    à pr

    ivilé

    gier

    dan

    s le

    s hy

    perk

    alié

    mie

    s ch

    roni

    ques

    ca

    r so

    n dé

    lai d

    ’act

    ion

    est d

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