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- 1 - TUTORAT UE7 SSH Sujets rédactionnels pour toi PACES! Rédigés par tous les tuteurs UE7 des 3 sites Mise en forme : Clémentine Estric Sujet 1 (Adrien) Colle : La société a eu à s’adapter face à la progression du clivage maladie/santé vers un entrecoupement de deux définitions de moins en moins contradictoires. Sujet 2 (Margaux) CCB : La maladie requiert un encadrement à différentes échelles; ce qui peut bouleverser la place de l'individu au sein de la société. Sujet 3 (Lina) CCB : Ere des maladies chroniques : de la prise en charge du patient à son autonomisation et responsabilisation. OU Ere des maladies chroniques : la santé par tous et pour tous. Sujet 4 (Manon et Caroline) : De l’individu au médecin, l’émergence des maladies induit une nouvelle prise en charge. Sujet 5 (Cédric) Colle/CCB: La prise en charge actuelle de la maladie est l’objet de multiples acteurs Sujet 6 (Guillaume) : Dans une société nécessitant des institutions et des législations, la relation de soin doit savoir demeurer adaptée et singulière. Les maladies actuelles ont déplacé les enjeux et les solutions. Sujet 7 (Clémentine) Colle/CCB: Les enjeux d’une relation médecin-malade harmonieuse depuis les origines de la pensée médicale jusque dans le système de soin actuel. OU L’importance de la prévention des facteurs de risques et de l’action sociale sur la maladie, dans les politiques de santé publique actuelles. Sujet 8 (Jessica) CCB : Au cours du temps, la place du malade a pris de l’importance. Les structures et personnes qui interviennent dans sa prise en charge ont évoluées en parallèle, afin de parvenir à une prise en charge qui se veut à la fois globale et éthique. Sujet 9 (Jules et Jérémy) CCB : Malade et hôpital contemporain Sujet 10 (Olga) Colle : Au cours de l’histoire, l’étude de la santé et de la maladie par des sciences particulières nous amène à un constat: il est difficile de distinguer ces deux notions aujourd’hui. Il en résulte différents changements et force l’individu et la société à s’y adapter. Sujet 11 (Noémie) Colle : L'apparition d'un nouveau genre de maladie redéfinit le statut du malade ainsi que sa prise en charge. Sujet 12 (Baptiste) Colle : Le malade et sa maladie au XXIème siècle FACULTE De PHARMACIE

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TUTORAT UE7 SSH

Sujets rédactionnels pour toi PACES!

Rédigés par tous les tuteurs UE7 des 3 sites Mise en forme : Clémentine Estric

Sujet 1 (Adrien) Colle : La société a eu à s’adapter face à la progression du clivage

maladie/santé vers un entrecoupement de deux définitions de moins en moins contradictoires.

Sujet 2 (Margaux) CCB : La maladie requiert un encadrement à différentes échelles; ce qui

peut bouleverser la place de l'individu au sein de la société.

Sujet 3 (Lina) CCB : Ere des maladies chroniques : de la prise en charge du patient à son

autonomisation et responsabilisation. OU Ere des maladies chroniques : la santé par tous et

pour tous.

Sujet 4 (Manon et Caroline) : De l’individu au médecin, l’émergence des maladies induit une

nouvelle prise en charge.

Sujet 5 (Cédric) Colle/CCB: La prise en charge actuelle de la maladie est l’objet de multiples

acteurs

Sujet 6 (Guillaume) : Dans une société nécessitant des institutions et des législations, la relation de soin doit savoir demeurer adaptée et singulière. Les maladies actuelles ont déplacé les enjeux et les solutions. Sujet 7 (Clémentine) Colle/CCB: Les enjeux d’une relation médecin-malade harmonieuse

depuis les origines de la pensée médicale jusque dans le système de soin actuel.

OU L’importance de la prévention des facteurs de risques et de l’action sociale sur la maladie,

dans les politiques de santé publique actuelles.

Sujet 8 (Jessica) CCB : Au cours du temps, la place du malade a pris de l’importance. Les

structures et personnes qui interviennent dans sa prise en charge ont évoluées en parallèle, afin

de parvenir à une prise en charge qui se veut à la fois globale et éthique.

Sujet 9 (Jules et Jérémy) CCB : Malade et hôpital contemporain

Sujet 10 (Olga) Colle : Au cours de l’histoire, l’étude de la santé et de la maladie par des sciences particulières nous amène à un constat: il est difficile de distinguer ces deux notions aujourd’hui. Il en résulte différents changements et force l’individu et la société à s’y adapter.

Sujet 11 (Noémie) Colle : L'apparition d'un nouveau genre de maladie redéfinit le statut du malade ainsi que sa prise en charge. Sujet 12 (Baptiste) Colle : Le malade et sa maladie au XXIème siècle

FACULTE De

PHARMACIE

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Sujet 13 (Lorenzo) Colle: Actuellement, la prise en charge de la maladie connaît des limites.

Sujet 14 (Bayane) CCB : La maladie chronique touchant aussi bien l’individu que la société, elle nécessite une prise en charge particulière qui connaît toutefois des limites

Sujet 15 (Hosam) : De nos jours, la maladie suscite une prise en charge nécessitant une véritable synergie entre les différents acteurs du système de santé. Sujet 16 (Yasmina) CCB : Le patient, au centre du système de soins ?

Sujet 17 (Laurence) Colle : La santé comme norme, un enjeu perpétuel de sociétés.

Sujet 18 (Albane) Colle : La resocialisation du malade.

Sujet 19 (Clémence) CCB : Vivre avec sa maladie : le patient placé au centre du système de

soins.

Sujet 20 (Anaïs) CCB : Le patient acteur de sa maladie, protecteur de sa santé Sujet 21 (Wafa) CCB : Prise en charge éthique du malade aujourd’hui. Sujet 22 (Nolwenn) CCB : Aujourd’hui, la santé est un bien fondamental. Les moyens mis en

place pour améliorer la santé et réduire les maladies sont de plus en plus nombreux dans notre

société.

Sujet 1 (Adrien) Colle : La société a eu à s’adapter face à la progression du

clivage maladie/santé vers un entrecoupement de deux définitions de moins en

moins contradictoires.

I. Maladie et santé

1. Maladie :

Evènement qui requiert une explication (question du sens), toujours représentée et prise en

charge (invariant culturel). Symbolique/rationnel toujours présents.

Maladie vue comme une déviance et une force de désintégration sociale (fonctionnalisme,

Parsons), souvent « maladie destructrice » (représentation profane, C. Herzlich). Création

sociale (monopole du médecin) par diagnostic (théorie de l’étiquetage, Freidson) qui crée le

« sickness ».

Progression historique : épidémies (collectif), tuberculose (transition entre collectif et

individuel) et maladies chroniques (émergence sociale par révolution microbiologique,

Pasteur) : de plus en plus « maladie métier », vivre avec sa maladie : en quelque sorte être

malade mais conserver un semblant de santé.

Particularité du SIDA, pour lequel la stigmatisation a été forte mais avec une bonne réactivité

des associations : passage d’une maladie aigüe puis chronique grâce aux thérapies

antirétrovirales, maladie avec laquelle on vit.

Médecine curative et action sur la maladie, mais modèle inflationniste, coût économique

(« Big Medicine »).

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Transition : Médicalisation prépondérante : « cure », on traite directement la maladie. Montée

de la sanitarisation : « care », penser santé pour éviter maladie.

2. Santé :

D’une représentation profane de « santé vide » (C. Herzlich, absence de maladie opposée à

maladie) à une notion plus actuelle de « santé équilibre » (bien qu’existant depuis Hippocrate,

théorie des humeurs), subjectivité vis-à-vis de la santé et de la maladie : créer ses propres

normes (normativité, G. Canguilhem).

Bien premier sujet à répartition et à politiques de santé (de plus en plus : agir sur la santé

pour éviter la maladie, action indirecte sur la maladie, en amont) : santé du risque, statistique,

« Evidence Based Medicine » (EBM), éducation pour la santé…

II. Adaptation de la société

1. Santé publique

- Hygiénisme (trois piliers, hygiène ancienne puis moderne, privée ou publique, rôle dans

l’internationalisation et les organismes, triplement de l’espérance de vie…) puis Santé Publique

(maintien du « fond de santé ») :

Analyser les besoins (indicateurs : mortalité infantile, espérance de vie…),

Définir les priorités (déterminants : individuels/collectifs, innés/acquis…),

Mettre en place les actions :

o Plans (plan cancer) et programmes (PNNS) ;

o Organismes internationaux (OMS), nationaux (InVS), régionaux (ARS créées par la loi HPST

2009) ;

o Promotion (charte d’Ottawa) et prévention :

Entrecoupement santé/maladie dans la prévention :

Primaire chez des personnes en bonne santé (vaccination…)

Secondaire chez personnes malades et saines (dépistage…)

Tertiaire chez des personnes malades (réduire les handicaps…)

Evaluer les actions (réseau Sentinelles, InVS…).

2. Hôpital et systèmes de santé

- Evolution de l’hôpital :

Hôpital traditionnel : des religieux pour les indigents, « hospitalitas » et fonction sociale.

Hôpital professionnel : progrès, protection sociale (sécurité sociale 1945 surtout vue comme

couverture maladie mais aussi gestion de la santé : prévention…)

Hôpital contemporain : de par sa triple mission il s’ouvre toujours à la maladie (soin) mais aussi

en partie à la santé (enseignement et recherche).

« Statut du malade » reconnu par loi Kouchner 2002 (reprenant aussi le droit à une

« information claire, loyale et appropriée » de l’article 35 du code de déontologie et le droit au

consentement de l’arrêt Teyssier de 1942)

- Systèmes de santé :

Divergences entre :

Egalité de droits (système libéral : non conséquentialiste, inégalités initiales de santé vues

comme non injustes…) où le malade paye pour lui-même, et

Egalités de moyens et de fin : systèmes respectivement bismarckien (risque partagé de perte

du revenu, partenaires sociaux…) et beveridgien (conséquentialiste, calcul des utilités…) : où

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le travail et l’utilité déterminent les cotisations de tous ou presque (sains et malades) pour les

malades.

Sujet 2 (Margaux) CCB : La maladie requiert un encadrement à différentes

échelles; ce qui peut bouleverser la place de l'individu au sein de la société.

I.relation médecin malade

singularité +++, individualité ; information claire loyale appropriée(Kouchner 04.03.02) ; prise en

charge adaptée ...

Pour dire que la prise en charge biologique ne suffit pas, chaque relation m.m. est unique pour

prendre en compte le psychique même si dérive comme hypertechnicisation (transition avec le

II)

II. prise en charge institutionnelle

CHU triple mission(enseignement, recherche, soin) réforme Debré ; collégialité, RCP pour une

meilleure analyse et PEC plus globale...

MAIS quand même minimisation de la place de l'individu dans l'institution , perte de l'identité à

cause de la maladie qu'on va essayer de combattre

III.organismes et actions collectives

santé publique, encadrement en amont sur la santé, on se base sur des indicateurs et des

déterminants pour mettre en place et évaluer des programmes et plans.

au niveau régional (ARS) puis étatique (HAS) puis mondial (OMS), mise en place de la

prévention (tertiaire permet un rétro controle sur la PEC), on se base sur les stats et l'EBM.

Système de santé

Place de l'individu au milieu de ces encadrements globaux, collectifs ?

L'idée c'est de commencer par le plus singulier, le plus centré sur le patient, pour donner les

nuances en fin de partie, ce qui fait la transition avec la partie suivante qui passe au niveau de

globalité supérieur et ainsi de suite pour arriver à l'encadrement étatique et politique où l'individu

n'est plus considéré... :)

Sujet 3 (Lina) type CCB : Ere des maladies chroniques : de la prise en charge du patient à

son autonomisation et responsabilisation.

OU Ere des maladies chroniques : la santé par tous et pour tous.

Rq : la liste des notions abordées dans le sujet ci –dessous est loin d’être exhaustive mais elle

fournit une première base de travail. A noter que la quasi-totalité des cours de PACES peuvent

rentrer dans le sujet dans la mesure où ce dernier est relativement vaste. Enjoy !

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1-Découpage du sujet :

-Maladie chronique : maladie systémique à évolution lente dont on ne guérit pas => rupture,

forme de vie, comorbidités

Attention : ère des MC = borne temporelle. On se restreint au 20ième siècle

-Santé :

La santé est un bien premier -> notion de justice-> la santé pour tous, quelque soit le contexte

dans la mesure où l’on tend à guérir le malade et donc à rétablir sa santé= distribution de la

santé.

La maladie chronique est par définition inguérissable, d’où la nécessité de prévenir son

apparition et de maintenir sa santé plutôt qu’essayer en vain de la rétablir. Ainsi, la santé ne

doit plus seulement être pensée dans une notion de distribution par la société (on distribue les

soins pour guérir les maladies) = « la santé pour tous », mais doit s’autogérer pour

s’émanciper des clés de distribution = « la santé par tous ».

L’ère des maladies chroniques invite tout à chacun à penser sa propre santé avant

l’apparition de la maladie (= la santé par tous) pour éviter d’attendre systématiquement

du système de soin qu’il la rétablisse (= la santé pour tous).

Problématique : en quoi l’ère des maladies chroniques invite-t-elle le patient à penser sa santé

(= la santé par tous) en amont de la nécessité de la rétablir ? (= la santé pour tous)

Annonce de plan :

I- La maladie chronique, parce qu’elle est une réalité, continue de nécessité une prise en

charge par le système de soin (= la santé pour tous)

Transition : un malade chronique, en plus d’être pris en charge (= la santé pour tous)

s’occupe également d’autogérer sa maladie ( = la santé par tous, même pour les

personnes déjà malades)

II- La maladie chronique, puisqu’elle est désormais pensée comme un risque, peut être

anticipée = la santé par tous pour les personnes non atteintes = prévention

Et maintenant on rédige !

I- La maladie chronique continue de nécessité une prise en charge par le système de

soin (= la santé pour tous)

Une prise en charge institutionnelle

- Notions sur l’hôpital : réforme Debré 1958 : triple mission de soin, d’enseignement et de

recherche (Cf Charte du patient hospitalisé)

- Notion sur les systèmes de santé

Ex : système Bismarckien basé sur une égalité de moyens : droits sociaux liés au travail

et contribution de chacun proportionnelle au salaire selon le principe de solidarité

(sécurité sociale instaurée par les Ordonnances du conseil national de la Résistance)

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une prise en charge relationnelle : la relation médecin/malade :

-Débute par la souffrance du patient (Canguilhem)

-Consensuelle (cf cours de droit-> Arrêt Mercier 1936, le contrat médecin malade)/

-Intersubjective

-Nécessite une déontologie qui s’inscrit dans le cadre d’une éthique médicale :

Information loyale, claire et appropriée-> consentement libre et éclairé-> pacte de

confiance

Respect des temps d’élaboration psychique (ne pas reléguer les affects du patient

derrière la maladie chronique)

Respect de l’autonomie du patient

Transition => la qualité de la relation influence l’observance du patient à son traitement.

Dans la maladie chronique, il ne faut pas oublier que le patient est acteur de sa maladie (

ex : adolescents diabétiques) = la santé par tous

II-Le risque de survenue de la maladie chronique invite le patient à penser le maintien de

sa santé plutôt que son rétablissement (= la santé par tous)

= Un retour au préventif via la santé publique

Surveillance de la population (INVS) pour identifier des populations à risque et générer des

hypothèses de déterminants (liées au système de soin par exemple). S’appuie sur des

indicateurs et des sources de données.

Politique de promotion de la santé (Ottawa 86) : conférer aux populations un plus grand

contrôle sur leur propre santé.

Prévention à trois niveaux : primaire ( Plan cancer lutte contre le tabagisme), secondaire (

ex : dépistage du sida anonyme et gratuit), tertiaire (responsabilisation du patient :

éducation thérapeutique en co-construction pour une éducation en réciprocité)

Sujet 4 (Manon et Caroline) : De l’individu au médecin, l’émergence des maladies

induit une nouvelle prise en charge.

De nos jours les progrès techniques notamment dans le domaine de l’hygiène nous placent

dans une ère de chronicisation des maladies.

En quoi les caractéristiques de ces maladies induisent une nouvelle façon de pensée la prise en

charge médicale ?

I) Des changements dans la prise en charge relationnelle de la maladie

II) Des changements dans la prise en charge sociétale de la maladie

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I) Prise en charge relationelle de la maladie chronique

Aujourd’hui, 15 millions de personnes atteints de maladies chroniques dans le monde.

affections de longue durée, systémique (diffèrent du modèle réductionniste des maladies

aigues), caractérisés par des comorbidités donc nécessité d’une PEC pluridisciplinaire (ex

des réunions de concertations pluridisciplinaires), un début insidieux et progressif parfois

conditionnées par des facteurs de risques (déterminants de santé). Le malade est acteur de

sa maladie (maladie métier de Claudine Herzlich),il doit se l’approprier (respecter la vérité du

patient, la désynchronisation) il est donc plus autonome (rupture avec le modèle paternaliste,

fin de la toute autorité du médecin -> relation de Canguilhem avec la normativité de chacun)

associations de malade ++ On repense la relation de soin. pilier de l’ethique médical :

autonomie prime sur la bienfaisance. Loi léonetti en témoigne avec directives anticipées,

personne de confiance. Loi Kouchner : consentement des soins introduit par l’arrêt Teyssier).

Arrêt Mercier : contrats avec droites et devoirs entre médecin et malade. De plus maladie

incurable -> importance de la médecine palliative. On prend de plus en plus compte de la

qualité de vie : Cancer +++ (QVLS) (éducation thérapeutique pour fonder une alliance

thérapeutique : co construction, dialogue...) : plan maladies chroniques : améliorer qualité d

vie des personnes atteintes de MC

II) Prise en charge sociétale de la maladie chronique

Limite de la médecine curative personnalisé puisqu’on n’arrive pas à guérir les maladies

chroniques + la médecine curative coute trop cher : le système bismarckien est confronté au

problème de l’inflation (donc déremboursement, augmentation du ticket modérateur). Donc on

assiste à un retour de l’hygiène moderne sous le nom de santé publique : retour à la

médecine préventive, s’appuie sur des indicateurs de santé qui font les determinants de

santé (facteurs de risques) pour établir des plans et des programmes (établit ppar la DGS mis

en ouevre par les instituts et les organismes. sanitarisation de la société : société du risque

(mode de pensée probabiliste), promotion de la santé pour que chacun réalise pleinement son

potentiel de santé, on se fonde de + en + sur les statistiques : EBM. Éducation pour la santé

avec prévention Iaire, 2daire, 3aire. La necessité d’une PEC pluridisciplinaire transparait dans le

phénomène d’hospitalocentrisme (Big medicine) : hopital contemporain avec création des

CHU. Maislimites avec deshumanistaion / institution totale . A l’heure des maladies

chroniques : necessité d’induire la qualité de vie à l’hopital : charte du patient hospitalisé.

Sujet 5 COLLE/CCB (Cédric): La prise en charge actuelle de la maladie est l’objet

de multiples acteurs

1) Acteurs agissant au niveau individuel - Pluridisciplinarité [sociologue (Disease, Illness, sickness), médecin] - patient devient acteur de sa maladie - sujet de soins et non plus objet de soins - Hopital professionnel : marqué par les progrès scientifiques et techniques qui amène à une nouvelle façon de penser la médecine (médecine triomphante), création de l’internat et de la protection sociale. Les médecins sont plus présents mais restent toujours extérieurs.

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- Hopital contemporain : réforme Debré 1958 qui légitime la création des CHU avec la triple mission de recherche soin et enseignement, le plein temps hospitalier. L’hôpital devient un poids économique important pour l’état (diminution de la durée de séjour des patients) JURIDICTIONEL : - Loi Kouchner (04/03/02) : droit à l’information loyale, claire et approprié, consentement éclairé, accès au dossier médicale, personne de confiance… - Loi HPST (2009) : coordination entre les soignants, amélioration de l’accès au soin. - Loi Leonetti (Avril 2005) : droit du patient à mourir dans la dignité, condamnation de l’obstination déraisonnable, légitime arrêt des traitements actifs, collégialité, transparence et traçabilité, directives anticipés. - Charte du patient hospitalisé (1995) : respect des rites alimentaires, religieux et de la vie privée du patient - Arrêt Mercier (1936) : contrat de soin synallagmatique - Loi Hurriet (1988) : protection des patients sous essais thérapeutiques - Lois de Bioéthique 2011 : respect des principes fondamentaux de l’Homme (intégrité, indisponibilité, vie privée) 2) Acteurs préférentiellement populationnels - organismes de santé publique (OMS, InVS, ARS) prennent en charge la maladie au niveau mondial, national, et régional - outils : indicateurs et déterminants de santé - prévention, promotion - plan et programmes de santé publique (PNNS, plan BPCO, plan Cancer) - couts exorbitant de la médecine (Big medicine) = nécessité de revenir à une médecine préventive (avec citation des limites de l’hygienisme)

Sujet 6 (Guillaume) : Dans une société nécessitant des institutions et des législations, la relation de soin doit savoir demeurer adaptée et singulière. Les maladies actuelles ont déplacé les enjeux et les solutions.

Il va falloir définir ce qui se cache derrière "relation de soin" > I Il faut aussi justifier ou infirmer que la société "nécessit[e]" un encadrement, citer des éléments qui encadrent la prise en charge et leur utilité > II Enfin, on montrera en s'appuyant sur les MC que la relation doit plus que jamais être singulière malgré (ou grâce) aux lois, institution, encadrement en général. On reprend des éléments du I et II en les poussant à se confronter à la dualité population/singularité > III I) Les acteurs de la relation de soin a/ Le malade Définir la maladie et le statut du malade - L. VISIER Des rôles, des droits, et des devoirs particuliers - VISIER, LEGAL Les associations de malades - SOTTO, CASELLAS a) Le médecin La profession médicale - L. VISIER La relation médecin / malade - L. VISIER L'Hôpital - L. VISIER b) La prise en charge par les systèmes de santé Les systèmes de santé - L. VISIER II) L'utilité de l'encadrement de cette relation

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a) Le coût de la santé et le besoin de prévenir Les crises - L. DEGOS Les systèmes de santé (aléa moral) les conditions de remboursement (HAS) - VISIER, LEGAL La prévention et la SP - FAGOT, CASELLAS, LEGAL b) La santé comme norme sociale à atteindre Bien premier, droit constitutionnel, répartition - VISIER, LEGAL, CASELLAS Des organismes méthodiques, une vision populationnelle - CASELLAS L'éducation à la santé, la sanitarisation - CASELLAS c) Un colloque parfois compliqué Technique ou humanité ? P.PUJOL, NAVARRO Secret ou signalement ? LEGAL, BACCINO Injonction ou consentement ? LEGAL III) De nouveaux enjeux stimulés par les maladies chroniques a) la révision du rôle du malade les limites du modèle de Parsons - VISIER l'observance active du malade chronique - NINOT l'intersubjectivité, la confiance - JL PUJOL b) une prévention d'un nouveau genre prévention IIIaire et qualité de vie CASELLAS, NINOT éducation thérapeutique - NINOT, FABRE programmer le "vivre après" ST AUBERT c) un encadrement qui respecte la diversité des individus L'hôpital une institution réifiante ou marquée par l'éthique ? - VISIER vs NOUVEL La Bioéthique laissent une place à l'éthique médicale - NOUVEL, P.PUJOL Norme d'Etat ou norme singulière ? La garantie de respecter la décision du patient JONQUET, LEGAL

Sujet 7 (Clémentine) Colle et CCB ajouts en vert: Les enjeux d’une relation

médecin-malade harmonieuse depuis les origines de la pensée médicale jusque

dans le système de soin actuel. (1er choix)

OU L’importance de la prévention des facteurs de risques et de l’action sociale

sur la maladie, dans les politiques de santé publique actuelles.

Intro : Le colloque entre le médecin et son patient est étudié par les SHS en tant que fait social de manière pluridisciplinaire. ou A l’ère d’une chronicisation des maladies et de l’hypertechnicité de la médecine, les relations entre le médecin et son patient font l’objet d’une étude pluridisciplinaire par les SHS afin d’en comprendre les enjeux notamment dans le domaine de la santé publique. (pbtique) + plan

I) la relation aux origines hippocratiques II) la relation médecin-malade aujourd’hui III) les enjeux à l’échelle des politiques de santé

I) la relation aux origines hippocratiques

- colloque histo/cult marqué - 3 modèles hôpital :

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HOPITAL TRADITIONNEL (6-7è 19è), soin des âmes par les prêtres avant soin du corps, pas de réelle place pour une relation particulière médecin/malade

HYGIENE ANTIQUE : Hippocrate (visier), théorie humeurs, parle d’harmonie avec soi et avec l’environnement comprenant aussi le médecin pour un équilibre + collection hippo écrit, rapport entre pairs et rapport médecin/malade avec secret médical par ex, respect de la vie et devant la vie (jonquet), clinique au chevet+++, le médecin doit faire observation directe mais début de rationalité dans le colloque, prémices de PEC éthique= médecin agit pour le malade, être utile, être prudent

HOPITAL PROFESSIONNEL : progrès scientifiques et techniques, 1ères mutuelles (protection sociale), maladie solvable, fonction de soin s’affirme donc relation s’épanouit !!! + 19ème : unification, harmonisation du modèle médical + internat donc si le système des études médicales et de soin est amélioré, le colloque aussi et réciproquement.

- avec l’évolution des représentations de la maladie, on a aussi eu l’évolution de la représentation de la relation médecin/malade/maladie

ère épidémies : pas statut malade donc pas relation

tuberculose : +++statut apparaît, médecin voit chaque patient dans son unicité

chroniques : médicalisation, individualisation, personnalisation du soin : relation+++

+ PARSONS – relation paternaliste, autorité médecin, relation institutionnelle

II) la relation médecin-malade aujourd’hui HOPITAL CONTEMPORAIN : 1958 réforme Debré, création CHU triple mission, médecin plein temps

1945 sécurité sociale : nx regard sur le statut social de malade

a) COLLOQUE SINGULIER : Singulier entre 2 êtres humaines, différents avec leurs opinions et leurs affects, chacun avec participation des 2 sphères rationnelle et symbolique (ex malade parle de sa maladie avec un voc profane épique d’attaque extrinsèque et le médecin peut aussi la voir de manière libératrice, destructrice, métier pr son patient : HERZLITCH ou ex infertilité terre/femme)

Maladie comme DISEASE (patho biologique), pas le seul aspect à soigner !

ILLNESS (ressenti, vécu, respect dignité (loi léonetti fin de vie Jonquet, lien avec loi kouchner), prendre en compte le patient dans sa globalité (physique, psycho, sociale) (ninot), sujet et non objet de soins (JLpujol)),

SICKNESS : social, rôle du médecin comme créateur social de la maladie (Freidson, théorie de l’étiquetage) et contrôleur social de cette déviance (Parsons)

Médecine techné, praxis, art, science, pratique, savoirs… donc le médecin doit avoir le savoir faire, le savoir dire (importance du dialogue, échanges oraux, annonce pujol), le savoir être (empathie, à l’écoute…)

D’où droits et devoirs de chacun des 2 CODE DEONTO + charte du patient hospitalisé 1995 (respect rites à l’hôpital, jonquet)

Ex : Devoirs médecin : empathie, secret médical, bon diagnostic, réintégration sociale, + si victime ou enfant battue l’aider à porter plainte (baccino)

EX : devoirs malade : compliance, observance +++ pour les maladies chroniques (obésité, BPCO, diabète).

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Le patient se connaît, comprend sa maladie, l’accepte sans la refuser, l’intègre, se l’approprie et en apprend parfois + au médecin avec son vécu… que simplement en regardant la gravité des symptômes : VIVRE AVEC, maladie systémique avec comorbidités, importance de la perception

b) COLLOQUE PLURIEL, collégialité Relation élargie à toute l’équipe soignante (pluridisciplinarité avec RCP, (ex : soins palliatifs, pallium jonquet, ex pec du cancer pujol)

+ léonetti 2005, Kouchner 2002

-liaison entre les spécialistes et avec le médecin de ville pour atcd famille… et pec de TOUS LES ASPECTS du patient avec les retentissements sur sa maladie (social, déconditionnement, psycho)

-colloque éthique : sujet au centre, avec son passé, irréductible, respecté, écouté (pujol)

III) les enjeux à l’échelle des politiques de santé INFORMATION Directives anticipées fin de vie jonquet , consentement éclairé (ex DPI fiv p pujol, transplantation navarro), rôle grandissant des médias (attention à normalisation de la société avec perte des libertés individuelles !!!!!!!) , annonce, PPS parcours personnalisé pour efficacité maximale de la thérapeutique choisie

EDUCATION THERAPEUTIQUE Ninot : séjour de réhabilitation BPCO, réduire les coûts de santé, le patient chronique est d’autant + acteur, autonome

PREVENTION Rôle mission du médecin dans la relation, importance de prévenir, sensibiliser plutôt que guérir (surtout dans les maladies chroniques le préventif +++, le curatif ---, on ne sait pas guérir CURE mais tjr soigner, accompagner CARE) + ex campagnes de vaccination, ex plan national bien manger contre l’obésité !! , manger 5 fruits et légumes par jour

SANTE PUBLIQUE : 3 types préventions, indicateurs de santé (IMC), 5 déterminants ! facteurs de risque choisis, agir dessus SOTTO

But : améliorer la quantité de vie et surtout la qualité de vie liée à la santé (vivre avec sa maladie mais vivre bien)

, santé : bien 1er pour exercer ses libertés individuelles en société, objectif impalpable inatteignable (santé def OMS, invariant culturel visier

d’où pour tendre vers une norme sociale, importance de lois dictées par les scientifiques (code déonto pour droits/devoirs de profession médicale) et par la société !!

cf ex DROIT

donc Relation structurée par des règles (institution totale) mais toujours réadaptées car interactions humaines++

CCL : le professionnalisme et l’humilité du médecin et de l’équipe soignante vis-à-vis du patient restent essentiels dans la pratique médicale devenant de plus en plus médicalisée, protocolisée, hypertechnicisée et virtualisée.

Sujet 8 (Jessica) CCB : Au cours du temps, la place du malade a pris de

l’importance. Les structures et personnes qui interviennent dans sa prise en

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charge ont évoluées en parallèle, afin de parvenir à une prise en charge qui se

veut à la fois globale et éthique.

Découpage du sujet

- place du malade a pris de l’importance : histoire de la place du malade (cf histoire de la

maladie : apparition du statut de malade avec la tuberculose), malade actuellement au centre

du système de soin (éducation thérapeutique, éducation à la santé etc.).

- structures : système de soins (hôpital) et de santé (bismarckien), et les structures de SP

(prévention secondaire et tertiaire car on parle de maladie et non de santé).

- personnes : profession médicale

- évoluées : encore la notion d’histoire, donc histoire de la profession médicale, de l’hôpital, de

la SP.

- parvenir : on parle d’actualité

- globale : globale sur beaucoup de point de vue =

- PEC individuelle ET populationnelle avec la santé publique

- pluridisciplinaire à l’échelle individuelle

- Toujours à l’échelle individuelle, importance de l’état de santé organique, mais aussi de

la QV dans la maladie chronique, soins palliatifs en fin de vie, éducation thérapeutique.

Ceci est entre autre dû au fait que l’on est à l’ère des maladies chroniques.

- éthique : relation médecin-malade (cours Visier relation de soin, cours JL Pujol, cours

d’éthique), transplantation d’organe.

- se veut : peut poser une limite, n’y a-t-il pas des éléments qui s’opposent à cette PEC

éthique et globale ? (inégalités de santé)

Tout le long, on prendra soin d’agrémenter les notions d’un peu de droit (car la loi encadre tout

ça).

Problématique

Quelle a été l’évolution de la prise en charge des malades d’un point de vue individuel et

institutionnel ?

Plan

I – Prise en charge individuelle du malade et son évolution

II – Prise en charge institutionnelle du malade et son évolution

Développement

I – Prise en charge individuelle du malade et son évolution

Evolution de la place du malade qui justifie sa prise en charge individuelle : au temps

des épidémies, on considère uniquement le malade au sein d’une collectivité. Au temps

de la tuberculose, apparait le statut de malade, on va le prendre en charge de manière

individuelle.

Invariant d’action : le malade est toujours pris en charge

Dans les sociétés modernes, PEC individuelle par le professionnel de santé :

évolution, Parsons, Freidson.

PEC individuelle de plus en plus éthique : code de déonto, éthique médicale (Nouvel),

relation médecin-malade (JL Pujol, Visier), soins palliatifs, personne de confiance,

consentement

Le malade au centre de sa PEC : pluridisciplinaire, RCP, PPS. Pourquoi tous ces

changements ? Car nous sommes dans l’ère des maladies chroniques (on vit avec).

Lois : loi kouchner, loi HPST, Loi leonetti…

II – Prise en charge institutionnelle du malade et son évolution

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Hôpital : évolution (traditionnel, professionnel, contemporain).

PEC encadrée par l’Etat : systèmes de santé (Bismarckien en France)

PEC populationnelle par la santé publique :

- Histoire de l’hygiène publique : Hygiénisme, Médecine curative, Santé Publique.

- Plans et programmes : prévention secondaire et tertiaire, éducation à la santé, éducation

thérapeutique, qualité de vie.

- Répartition de l’offre de santé pour une égalité d’accès au soin (on peut alors parler des

inégalités socioprofessionnelles, et territoriales).

Lois : loi HPST, plan qualité de vie…

Sujet 9 (Jules et Jérémy) CCB : Malade et hôpital contemporain

Il y a toujours eu des individus et lieux spécialisés dans la prise en charge des malades mais la réforme de Debré de 58, met en place l'hospitalo-centrisme : désormais l'organisation des soins se fera à l’hôpital. Comment l'hôpital s'organise-t-il pour prendre en charge le malade. Dans une 1ère partie, nous verrons l’organisation de l’hôpital sur le plan administratif, économique et législatif. Dans une 2ème partie, nous verrons la relation de soin.

I- L’HÔPITAL, UNE STRUCTURE ADMINISTRATIVE ET MÉDICALE

Passage du professionnel au contemporain assez net par la réforme Debré en 1958 : ¤ Hôpital devient le lieu central de la médecine : hospitalo-centrisme ¤ Création des CHU ce qui marque le lien fort entre la structure hospitalière et universitaire ¤ Triple mission de l'hôpital : soin, enseignement et recherche ¤ Le plein temps hospitaliers : le médecin devient salarié → L'hôpital prend alors un poids économique fort (il coute cher)

Weber : Hôpital = bureaucratie rationnelle Smith : Hôpital a une double chaine de conduite/autorité : Médicale et administratif → Conciliation entre les 2. Sur le plan économique, adoption de la T2A (Tarification à l'activité)

Organisation sociale : Hôpital = lieu de vie → Ordre social négocié (Strauss) entre intervenants : ¤ Entre la structure administrative et soignante ¤ Inter et intra catégoriel ¤ Entre profane et professionnel.

L'hôpital est une institution totale : ¤ Malade est comme forcé d’être là par sa maladie, comme dans une prison car il ne peut pas sortir selon ses désirs ¤ Tendance à la déshumanisation : je tape ou je tape pas avant d’entrer ?

Systèmes de santé Bismarckien donne accès à l’hôpital + sécurité sociale créée en 45 + CMU en 2000 → Égalisation des moyens → Solvabiliser hôpital

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Droit du patient a évolué récement → Charte du patient hospitalisé → Loi Kouchner relative aux droits du patient ¤ Notion d'usager (service publique) ¤ Qualité & quantité de vie # Hôpital créé sur le modèle d’urgence mais avec MC : Qualité de vie, association de malade ¤ Droit à la santé, égal accès au soin, information, consentement, respect de la personne, qualité des soins ¤ loi HPST ¤ Arrêts Mercier, Teyssier

Inégalité de santé : ¤ Inégalités géographiques (déserts médicaux) ↓ accès au soin → Mortalité évitable : loi de SP de 2004

Transition : Toute cette organisation administrative n'a qu'un seul but : permettre de soigner au mieux le malade, afin que sa prise en charge soit la plus complète et appropriée.

II- LA RELATION DE SOIN

Relations de soin : ¤ Patient sujet et non objet de soin ¤ Prise en charge pluridisciplinaire (à l’hôpital) ¤ Toujours secret médical, pas de relation affective... ¤ Principisme (Autonomie, Bienfaisance, non malfaisance, Justice) valable à l'hôpital. ¤ Perte de la centralité de la clinique : La médecine = art. Attention à ne pas faire que des examens complémentaires. ¤ Relation institutionnelle (Parsons) : # Deux rôles sociaux # Hôpital doit motiver malade à sortir de la déviance (rôle du malade ?)

Annonce du cancer : ¤ Continuum, information claire loyale et approprié, fractionnée, prendre en compte l'altérité du patient, limite du langage (mot qui manquent, mal compris) → Obtenir confiance et consentement. ¤ Écoute, répéter, reformuler, empathie ¤ Qualité de vie (RCP) : réalisations & possibilités... # Vie après le K : Plan K Fin de vie ¤ Loi Léonetti ¤ Majorité de décès dans les hôpitaux ¤ Respect de la vie & acceptation de la mort ¤ Respect de la dignité ¤ Directives anticipées ¤ RCP ¤ Soins palliatifs ¤ Continuité des soins

Éducation thérapeutique : ¤ ++ avec les MC. ¤ Formation d'équipe spécialisées (Mettre en confiance & rassurer patient, privilégier la qualité relationnelle, alliance thérapeutique, co-construction) ¤ Démarche organisée (Bilan, Objectifs, Action, Vérification)

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Sujet 10 (Olga) colle : Au cours de l’histoire, l’étude de la santé et de la maladie par des sciences particulières nous amène à un constat: il est difficile de distinguer ces deux notions aujourd’hui. Il en résulte différents changements et force l’individu et la société à s’y adapter.

Au cours de l’histoire + aujourd’hui=> approche chronologique Comment la maladie et la santé étaient “pensées” avant et quelles étaient les actions sur elles avant, et qu’en est-il aujourd’hui? I) Regard historique sur la maladie et la santé a) Santé et maladie étudiés par des SHS SHS:contexte d’apparition, particularités, visée. On étudie le social par le social. La maladie et la santé sont des faits sociaux qui engendrent des relations. b) La santé et la maladie étudiée par l’histoire La maladie, son évolution montre différents mode de pensée selon l’époque:temps des épidémies, tuberculose.=> apparition progressive du statut du malade. Santé était avant vu comme seulement une absence de maladie. c) La prise en charge Prise en charge de la maladie: hôpital traditionnel (care) et hôpital moderne. Hygiénisme: avec l’hygiène moderne: qui est une philosophie politique “ responsabilité que se reconnaissent les gouvernements d’assurer les conditions nécessaire au maintien en bonne santé des population “ reposant sur 3 piliers :conseil de salubrité, introduction de l’hygiène dans les études médicales, la statistique sociale. D’un point de vue sociologique :Avant la maladie était une force de désintégration sociale, théorie fonctionaliste de Parsons, nécessité donc de la prendre en charge, le médecin était le contrôleur social de la maladie. Maladie est vu comme une parenthèse, rupture. Relation médecin - patient était paternaliste. II) les pensées contemporaines sur la maladie et la santé Aujourd’hui on est dans l’ère des maladies chroniques ( maladie infectieuses sont passés au second plan avec la découverte des antibiotiques etc...). Pour les shs, c’est des maladies dont on ne guérit pas. Elles ne sont plus pensées en terme de guérison mais en terme de qualité de vie. Le statut de l’individu malade apparaît réellement. (Loi Kouchner du 4 mars 2002) La santé est une norme difficile à atteindre. Nuance sur la notion de norme (Canguilhem), la norme dépend de chacun et du temps. Vision extensive de la maladie ce qui amène à une moins nette distinction entre malade et bien portant. Il n’y a plus d’opposition totale entre la maladie et la santé. La santé est donc une capacité à produire ses propres normes. La santé n’est plus seulement une absence de maladie, “ la santé est un état de complet bien être physique, social et mental et qui ne consiste pas seulement en une absence d’infirmité” définition de l’OMS, on peut faire le rapprochement avec la théorie des humeurs d’Hippocrate et une de représentations profane relevé par Claudine Herzlich: santé = équilibre. La santé,est un bien premier nous permet d’exercer nos rôles et qui assure notre liberté. La santé fait donc objet de répartition. (existence d’inégalités de santé). pour l’individu malade l’interprétation de la maladie se fait en fonction des symptômes, de la gravité, de la durée. (maladie destructrice, maladie libératrice, maladie métier). Elle fait aussi objet de la question de sens “pourquoi moi” etc. La maladie peut être découpé en plusieurs notions (disease, illness, sickness) La maladie et la santé font objet de représentations: Maladie est toujours vu comme exogène, venant d’ailleurs par opposition avec la santé qui est endogène on naît avec un “fond de santé”. Différents représentations profanes de la santé ( santé équilibre, santé vide, fond de santé).

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Dans les pays traditionnels pas d’autonomie du biologique,la maladie est un malheur parmi d’autres ( identité symbolique) (Anthropo) III) actions contemporaines sur la maladie et la santé La maladie n’est jamais laissé au hasard Dans tous les pays des gens qui s’en occupent de la maladie, médecins dans les pays modernes. (anthropologie) Au travers de la relation médecin malade Éducation thérapeutique qui force l’individu à vivre avec sa maladie et améliore sa qualité de vie. CHU, réforme Debrè 1956. Dans certains CHU on pratique: Exemple de la transplantation, un acte relativement nouveau. On garantit aujourd’hui l’égal accès aux soins : loi HPST 2009. Création de système de santé, pour la répartir de manière “juste”. Mais c’est ce “juste” qui diffère selon les sociétés. En France, système bismarckien. Création de la sécurité sociale pour garantir à tous un droit à la santé, revendiqué comme une couverture santé. Santé publique :la maladie et la santé font objet de mesure(on crée des indicateurs) pour pouvoir travailler dessus et proposer des actions de santé publique et ensuite les évaluer. ex : espérance de vie, mortalité, couverture vaccinale. Aujourd’hui on fait de la promotion de la santé ( charte Ottawa).On fait de la prévention pour éviter la maladie ( prévention 1) et son impact ( prévention secondaire et tertiaire). Éducation pour la santé (PNNS). L’individu doit donc se surveiller, respecter les règles d’hygiène de vie. Il est le “maître de sa santé”. La prise en charge est organisé au niveau mondial (OMS), national( ex d’un organisme : InVS et régional ARS) Mais les actions connaissent aujourd’hui des limites: crise des systèmes de santé, certaines actions de la santé publique mal vécus.

Sujet 11 (Noémie) Colle : L'apparition d'un nouveau genre de maladie redéfinit le statut du malade ainsi que sa prise en charge.

Apparition: qlq chose qui n'existait pas avant, contexte d'appartiton ++, nouveau genre de maladie: ère des maladies chroniques, cancer ++ (maladie moderne), sida définition de plus en plus extensive de la maladie redéfinit: notion de changement, d'évolution statut du malade: au centre du système de soin prise en charge: relation médecin/malade, institution, santé publique (prévention) → Montrer en quoi le statut et la PEC évolue en parrallèle Problématique: De quelle manière la maladie chronique modifie la place du malade au sein du sytème de soin et sa prise en charge ? Comment ces deux notions évoluent-elles ? I- Contexte d'apparition des maladies chroniques et leur place dans la société: - Banalisation des maladies infectieuses - Révolutions ou progrès médicaux et scientifiques (entre milieu du 19 et milieu du 20ième siècle, ex. Pasteur, découverte des antibiotiques) - Changement démographique, modification du mode de vie: étude des indicateurs de santé - Paradoxe: on pensait la médecine curative toute puissante mais on constate de nouvelles maladies (exemple du sida)

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- Ere des maladies chroniques: touche 15 millions de personnes (cancer, sida, diabète..) - Réel problème de santé publique: le malade vit avec sa maladie cela nécessite donc une prise en charge au long cours. Dans ce ce contexte, au 21ème siècle on assiste à: -Une définition de plus en plus extensive de la maladie (ex: HTA) - Médicalisation de la société: on identifie de plus en plus de maladie, il faut agir sur chacune d'entres elles II- Evolution du statut de malade: - D'un point de vue anthropologique, la maladie est un invariant car elle est sujette à des représentations et interprétations c'est la question du sens (pourquoi suis-je malade?). Mais l'idée qu'on se fait de la maladie a évolué au fil du temps: jusqu'au 19ème siécle, on considérait la collectivité et la maladie était pensée comme une punition divine, puis le statut de malade apparaît au 19ème siècle avec la tuberculose. Dans le cas du sida, suite à sa découverte en 1983, le malade était stigmatisé (les 4H sont montrés du doigt) et avec la chronicisation de la maladie (grâce à la trithérapie) on assiste à une normalisation de cette maladie. - C'est suite à l'apparition du sida que les associations de malade (AIDES 1984) se forment et jouent un rôle primordial pour le malade: il est alors considéré au centre du système de soin. Par exemple, un sujet atteint de sida ou de caner peut participé à des essais thérapeutiques. (contrôlés par la loi Huriet). Un individu atteint de maladie chronique n'est plus un simple receveur de soins et devient actif (acteur de santé): il connait bien sa maladie, sait gérer ses traitements.. Ainsi, il peut par exemple participé aux réunions scientifiques (TRT5 pour le sida), être consulté par la Conférence Nationale de Santé avant un projet de loi, ce qui lui accorde de l'importance. Dans ses études sociologiques, C. Herzlich fait part de la vision profane de la maladie qui peut être perçue de différentes manières: la maladie métier signifie que le malade est un « professionnel » qui acquiert des techniques vis à vis de sa maladie. - Pour finir, le statut de malade est reconidéré avec la Loi Kouchner de 2002: désormais on parle de personne malade (et non plus de malade). Cette loi est relative au droit du malade, il y a volonté de considérer le malade dans sa globalité. Comment est pris en charge la « personne malade » ? III- La prise en charge de la personne atteinte de maladie chronique: -D'un point de vue anthropologique, la maladie n'est jamais lassée au hasard, partout un indidvidu légitimé va réagir face à la maladie. Dans les sociétés modernes, la maladie est une déviance (Parsons) et nécessite un contrôle social par le médecin qui est un professionnel. Ce professionnel va créer la maladie en la nommant (Friedson, théorie de l'étiquettage) et fait naître le sickness (dimension socioculturelle) et l'illness (ressenti personnel de la maladie). - On est passé d'une relation médecin malade paternaliste(le malade s'en rement au médecin qui a la connaissance) à une théorie instituionnelle. Désormais la relation médecin malade est intéractive, chacun a des droits et devoirs rédigés dans le code de déontologie. Basée sur 4 grands principes éthiques selon Beauchamp et Childress (l'autonomie, la bienfaisance, la non malfaisance et la justice), cette relation malade a pour objetcif le consentement du malade (arret Teyssier) pour obtenir une alliance thérapeutique. Ce consentement ne peut être obtenu qu'après une information claire loyale et appropriée (loi Kouchner) de la part du médecin dans le cadre d'un contrat de soin (arrêt Mercier) en exercice libéral. -La maladie chronique affecte l'ensemble de la vie de l'individu (physique, psychologique, social..) ainsi une prise en charge pluridisciplinaire est nécessaire pour soigner (et non guérir) la maladie et améliorer la qualité de vie du patient. Il faudra aussi aider le patient financirement en lui proposant le remboursement des soins grâce à

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la sécurité sociale (1945) car les maldies chroniques sont très coûteuses. Pour tenter de limiter les coûts de santé, la HAS et l'AFFSAPS émettent des références médicales pour guider les praticiens dans leur prescription médicale. En France, le système Bismarckien permet à chacun le remboursement des soins car il est fondé sur un principe d'égalité au vu de la santé qui est un droit fondamental. La maladie chronique affecte l'individu tout au long de sa vie, elle est souvent multifactorielle et peut entraîner d'autres maladies (ex le diabète entraîne des prblèmes cardiovasculaires). Pour contrer ce phénomène, la Santé publique, dans le cadre de la loi du 9 août 2004, organise la prévention secondaire qui consiste à diminuer la prévalence et la gravité d'un problème de santé. On va par exemple proposer des dépistages de comorbidités. Puis, grâce à la prévention tertiaire, on va diminuer l'handicap lié à la maladie (consultation avec une assistance sociale par exemple). Pour favoriser l'autonomie du patient et le responsabiliser vis à vis de sa maladie, l'éducation thérapaeutique est primordiale (mais n'est pas obligatoire). Ainsi le ministère chargé de la santé, après consultations de structure d'expertise (par exemple HCSP) reprend ces notions fondamentales de préveniton et dépistage dans le plan cancer.

Sujet 12 (Baptiste) colle : Le malade et sa maladie au XXIème siècle

Avec l’ère des maladies chroniques la personne malade a vu clairement son statut

s’individualiser celle-ci étant désormais placée au centre du système de soin ; aussi, la prise en

charge autour de la maladie du patient s’est vue prolongée notamment suite à la banalisation

des maladies infectieuses.

Nous pouvons alors nous demander en quoi il est si juste de nos jours de donner une

place aussi importante à la personne malade, et en quoi la prise en charge autour de la maladie

au XXIème siècle est-elle si particulière ?

I- Le statut de « personne malade » au XXIème siècle.

- apparaît avec la Tuberculose au XIX ème siècle (sanatoriums, maladie romantique) puis se confirme avec l’ère des maladies chroniques, car le malade ne meurt plus de sa maladie, il vit avec, son « statut » est en quelques sorte rendu éternel jusqu’à sa mort. - Loi Kouchner : reconnait le statut de la personne malade et le place au centre du système de soin en lui donnant notamment certains droits : droit à l’information, droit de porter plainte auprès du Conseil départemental de l’ordre… - La personne malade est socialement déviante selon Parsons (valable pour les maladies aigues) ce qui est critiquable ici car le médecin va tenter de resocialiser son patient même si il est condamné à vivre avec sa maladie. - PEC éthique pour le respect de la dignité de l’homme : lois Bioéthiques : dons d’organe (cf : Navarro) loi Leonetti en fin de vie Charte du patient hospitalisé : respect du culte du malade et de ses symboles. - relation médecin-malade : le médecin doit considérer le malade avec ses représentations (invariant de sens : dans tous les sociétés traditionnelles et modernes du XXIème siècle : interpénétration des sphères symboliques et rationnelles) et le prendre en charge (invariant d’action) au sein d’une relation privilégiée d’intersubjectivité entre le médecin et son patient : Interactionnisme Freidsonnien => théorie de l’étiquetage : la maladie n’existe que parce que le médecin la nomme.

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- Cette relation est basée sur un pacte de confiance, légitimé par un contrat consacré par l’arrêt Mercier en milieu privé ; le médecin doit de plus utiliser une information claire loyale et appropriée pour obtenir le consentement de son patient et arriver à fortiori à le resocialiser ; cela permet aussi de rendre le patient observant et d’assurer la continuité des soins du patient dans cette maladie qui l’accompagnera tout au long de sa vie. - - Cependant il existe aujourd’hui des sociétés dites traditionnelles dans lesquelles le malade n’est pas aussi bien encadré que dans nos société de part notamment l’absence d’autonomie du biologique et une persistance de certaines maladies infectieuses : on peut alors parler d’inégalités de santé. La promotion de la santé (charte Ottawa 1986) permet d’assurer la santé pour tous par la mise en place notamment d’actions de santé publique (ex : PNNS) élaborées grâce à des indicateurs de santé (ex : IMC). De plus, au sein d’un même territoire aussi peuvent persister des inégalités de santé, le droit de la santé légitimé par le code de la santé publique est alors là pour poser des règles aux professionnels de santé afin d’assurer le droit à la santé de chacun. - II- Les maladies chroniques, maladies des temps modernes.

- Abolition des maladies infectieuses (Révolution pasteurienne et découverte des antibiotiques avec Flemming 1929), alors apparaissent sur le plan social des Maladies nouvelles avec lesquelles on pourra vivre, les maladies chroniques : o Diabète o SIDA : il peut être vu comme « catalyseur » car d’une part il résume en 15 ans les 3 grandes ères des maladies : temps des épidémies, tuberculose, et se chronicise avec la trithérapie en 1995, et d’autre part il déclenche une réaction étatique vis-à-vis des maladies chroniques (création d’associations de malades…). - Les visions profanes de la maladie (C.Herzlich) destructrice, libératrice, métier ainsi que la définition de la santé de l’OMS : « état complet de bien être physique, mental et social… » montrent que traiter le seul aspect biologique de la maladie n’est pas suffisant : en milieu hospitalier, il y a une pluridisciplinarité au sein des équipe de soin pour prendre en charge la maladie de façon plus globale : disease, illness, sickness. - Les Maladies chroniques représentent un véritable problème de santé Publique : 35 millions de personnes sont mortes de maladies chroniques en 2005. On assiste après 1945 (création de la sécurité sociale) à un Néo hygiénisme, un retour à la médecine préventive appelé santé publique: Sanitarisation > Médicalisation pour satisfaire aux problèmes économiques (trou de la sécurité social) et pour prévenir des maladies chroniques comme certains types de cancer évitables, ex : cancer du Poumon. On peut considérer ce changement d’ère de la médecine currative à la médecine préventive comme un changement de paradigme (T.Khun) en réponse à une crise. Cependant dans certaines sociétés au XXIème siècle, les maladies infectieuses persistent encore. - - Pour pallier à cela des actions de santé publique menées par des institutions (ex : InVS) sont mises en place comme le PNNS ou le plan Cancer encadrés par les lois de Santé Publique de 2004.

Sujet 13 (Lorenzo) Colle: Actuellement, la prise en charge de la maladie connaît

des limites.

La maladie est un invariant culturel qui pose à la fois la question du sens, pourquoi, pourquoi

moi, mais aussi celle de l’action, comment agir. Le vocable maladie est polysémique, suivant

qu’il réfère à l’aspect organique (disease), au ressenti individuel (illness) ou à l’expérience

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collective (sickness). L’action qui lui est portée s’échelonne donc à partir du niveau de l’individu

jusqu’à celui, plus global de la société. Nous nous demanderons comment différents

acteurs, prennent en charge la maladie, et quelles peuvent-être les limites de leur action.

Dans un premier temps, nous nous intéresserons aux actions entreprises à l’échelle individuelle,

puis à l’échelle sociétale par le biais d’institutions.

I. La prise en charge individuelle de la maladie et ses limites :

a. La prise en charge.

- La maladie est prise en charge par un individu spécialisé, le médecin, autour d’une

relation de soin dissymétrique institutionnalisé/ au sein d’un colloque singulier.

- Le médecin est l’archétype du professionnel, il possède une autonomie dans sa

pratique, le monopole de son exercice, qui est contrôlé par la profession elle-même

(références : ordre de la profession médicale, déontologie).

- Parce que la maladie est une déviance/force de désintégration sociale, elle entraine

une modification des rôles sociaux des individus qu’elle concerne. Théorie fonctionnaliste, T.

Parsons.

o Rôle du malade : Le malade est exonéré de ses rôles habituels et n’est pas

considéré comme responsable de sa maladie (perçue comme exogène). En échange de quoi,

il se reconnait l’incapacité de guérir seul, cherche donc de l’aide et a le devoir de s’y

conformer. Dans ce cas, la maladie revêt pour la personne atteinte la représentation profane

de maladie destructrice, C Herzlich.

o Rôle du médecin : Il est reconnu comme étant le garant d’un savoir universel,

spécifique, indiscutable (universalisme), savoir qui lui reconnait une spécificité fonctionnelle

qui fixe le cadre de la relation de soin (neutralité affective, service de l’intérêt général…).

- Selon la théorie de l’étiquetage d’E. Freidson, le médecin est le créateur social de la

maladie (initie la dimension du sickness ou conforte celle de l’illness), par l’acte de diagnostic. Il

participe à la recherche rationnelle de l’étiologie de la maladie, qui coexiste avec les

représentations symboliques, fantasmagoriques, qu’entretiennent le reste des individus de la

société.

- L’individu possède, quant à lui, une puissance normative (G. Canguilhem). A ce titre, la

notion de subjectivité dans rencontre entre un patient et son médecin est prépondérante et

place la clinique au centre de la relation, vue comme une opportunité pour mettre en relation

ces deux subjectivités.

- Le caractère incurable (cure) des maladies chroniques ne révèle pas pour autant

d’une certitude, d’une identification de la mort. Un soin (care) peut leur être apporté. La

médecine n’est pas seulement une technique, mais se définit comme un art, alliant savoir,

savoir faire et savoir être.

- Le malade est positionné comme un acteur de sa maladie (suivant une représentation

profane de la maladie-métier, C Herzlich). Une éducation thérapeutique peut être proposée,

c’est une mesure de prévention tertiaire, organisée par la loi HPST de 2009.

b. Les limites et les réponses.

- Les avancées technologiques placent un écran d’examens complémentaires entre le

praticien et son patient. Il y a une perte de centralité de la clinique.

- Dans la même logique, l’hyperspécialisation de la profession médicale fragmente son

approche, son regard du patient, qui est plus à risque de devenir objet de soin, d’être la

personnification, l’incarnation de son organe malade (réification) aux yeux de la science, plutôt

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qu’un sujet, une personne malade, à aborder dans toute sa complexité au travers de la

conscience d’un professionnel de santé.

- La médecine connait une transition, passant d’une médecine de la maladie à une

médecine de la santé. Nous entrons dans une société du risque qui laisse une place plus

importante à la médecine préventive et à la santé publique.

- Avec l’EBM, ou médecine basée sur les preuves, les statistiques, données hyper-

collectives revêtent un rôle prépondérant par rapport à la singularité du patient, données

hyper-individuelles.

II. La prise en charge institutionnelle/sociétale de la maladie et ses limites :

a. La prise en charge.

- Parce que la maladie est une déviance/force de désintégration sociale, elle nécessite un

contrôle de la part de la société, qui répond pour l’essentiel à une question de justice. La

société cherche à répondre collectivement à la maladie de la façon la plus juste possible.

L’absence de maladie appelle la santé perçue comme santé vide. Parce que la santé est un

bien premier, elle est objet de répartition selon cette question de justice.

- Il existe plusieurs sys. de santé, basés sur différentes conceptions/valeurs jugées

essentielles par les pays qui les mettent en œuvre:

o Le S. libéral : …

o Le S. Beveridgien : …

o Le S. Bismarckien : …, dont histoire de la sécurité sociale française.

Pour la population, le droit à la sécurité sociale est perçu comme un droit d’accès à la

médecine curative.

- L’hôpital contemporain, représenté en partie par les CHU, fruit de la réforme Debré en

1958, réunis trois missions : le soin, l’enseignement et la recherche. Description du

financement hospitalier (prix/journée, DG, T2A).

b. Les limites et les réponses.

- Les systèmes de santé ont un avenir précaire. On dépense plus pour plus de maladies :

o L’inflation du domaine de la maladie amène l’explosion des dépenses de santé.

o Les orientations de la recherche vers les médicaments de niche et la médecine

personnalisée provoquent une explosion des coûts de santé.

- Le retour de la santé publique, témoigne de la prise de conscience de cette limite

financière que posent les systèmes de santé. Prévention primaire, secondaire, tertiaire. Plan et

programme issus de choix politiques, sociétaux, en vue de mieux contrôler la maladie.

- L’hôpital est en mutation :

o La tendance à l’hospitalisation ambulatoire va en grandissant. Il existe une volonté de

développement d’une médecine à proximité du patient (maisons de santé, télémédecine),

distincte des grands pôles hospitaliers, afin de faire baisser les coûts inhérents à leur

fonctionnement. La médecine cherche à optimiser le parcours de soin du patient.

o La nécessité d’un hôpital de pointe, capable de réaliser des sauts technologiques, est

marquée par les obstacles auquel la médecine se heurte quant à l’étude du génome ou du

cerveau humain. Création de conseils sociétaux au sein des comités d’éthique.

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Sujet 14 (Bayane) CCB : La maladie chronique touchant aussi bien l’individu que la société, elle nécessite une prise en charge particulière qui connaît toutefois des limites

I- Avant que la maladie ne s’installe : aspects préventifs

-DPI/DPN : empêcher l’arrivée de la maladie, mesure individuelle / loi bioéthique

Limite = eugénisme ?

-Santé publique : promotion de la santé + éducation à la santé (action collective), loi SP

Santé permet exercice de nos libertés individuelles -> à protéger

Santé = norme et droit constitutionnel garanti par l’OMS (organisation SP)

Fond de santé : capital à préserver pour éviter la maladie

PNNS et santé équilibre

Limite =perte des libertés individuelles (ex : loi anti tabac) (// avec limites de l’hygiénisme)

Perte de l’humain dans le collectif (pensée probabiliste, basée sur les stats)

-Prévention Iaire : action collective/ Kouchner : préventif=collectif

-Patient sentinelle et K : auto-surveillance (action individuelle)

-Sensibilisation de la population, responsabilisation de l’individu

II- L’annonce de la maladie signe le début du parcours de soin

-Prévention IIaire : découverte disease -> entrée dans le parcours (action collective, K, et individuelle, SIDA)

-Nommer c’est créer Freidson, existence du sickness : représentation collective et culpabilisation du patient qui n’a pas su se préserver.

-Notion de personne malade : Kouchner

-Ethique de l’annonce + dispositif d’annonce dans le plan K (codification)

-Droit à l’info n’est pas une obligation d’information

-Info claire loyale appropriée lors d’un entretient individuel etc.

-Respecter les temps du patient, comprendre ses représentations

-Relation intersubjective, empathie

-Pluridisciplinarité

Limite : patient au centre oui, mais développement des techniques -> écran technique (perte de l’humain derrière la technique)

III- Le parcours de soin

- Droit à la santé = pour tous // accès au soin aussi pour tous sur la base d’une justice -> système de santé

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-Système bismarckien , égalité de moyen, solidarité (pec populationnelle) / CMU

Limite : trou de la sécu, médecine personnalisée trop chère, rapprochement vers système libéral avec les mutuelles

-Institution avec les CHU (loi debré) et les 3 missions (rappel : médecins pas toujours été efficaces)

Limite : secteur d’activité, entreprise, perte de la relation humaine avec notion de rentabilité (diminution du temps de séjour = frein a la relation de soin).

-Alliance thérapeutique et co-construction : pas de paternalisme mais patient a droit au respect de son autonomie.

-Consentement éclairé et décision médicale partagée (+ consentement présumé avec les transplantations)

-Maladie longue durée : nouvelle forme de vie Canguilhem, maladie métier

-Education thérapeutique et prévention IIIaire + loi HPST

-Fin de vie : respect de la dignité, soins palliatif et non acharnement déraisonnable

Limite : réification possible avec les techniques utillisées.

Sujet 15 (Hosam) : De nos jours, la maladie suscite une prise en charge nécessitant une véritable synergie entre les différents acteurs du système de santé.

I) Le poids de la maladie sur le système de santé Révolution pasteurienne, passage au second plan des MI, augmentation espérance vie, transition démographique = maladies chroniques Maladie systémique à évolution lente et d’apparition insidieuse, incurable mais traitable Maladie= évènement (invariant culturel -> interprétation sens et PEC)

deviance, freidson, parsons, disease illness sickness santé = bien premier, droit, état initial Ressenti de la maladie : Destructrice, libératrice, métier

II) Les différents acteurs intervenants dans le système de santé

Hygiène à la médecine curative (très bref) retour au préventif car Système de santé Bismarckien inflationniste par nature Peu de prise en charge des new traitements Pérennité de l'assurance maladie sociale et sa capacité à assurer la

solvabilisation du système de santé organisation actuelle (hopital = CHU = triple mission). Hôpital en mutation ? médecine = professionnel : rôle + devoir (cf cours Visier) lois : kouchner, HPST, bioéthique ( déviances éthiques (vente d’organes, courses aux

médocs avec le sida Association de malade = catalyseurs de la réaction étatiques agences & institutions : OMS, DGS, HAS, ARS politique de santé publique

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Sujet 16 (Yasmina) CCB : Le patient, au centre du système de soins ?

Problématique : Comment l’éthique médicale reconsidère-t-elle le statut du malade au sein du système de soins ? Ou « Comment l’éthique médicale permet-elle aux professionnels de santé et aux institutions de santé de considérer le statut du malade ? » Pourquoi parler d’éthique médicale ? Parce que la considération du statut du patient

relève de questionnements éthiques. Aussi, la forme interrogative renvoie à un QUESTIONNEMENT, donc à une réflexion sur le statut du malade. D’où la nécessité de faire un développement fondé sur des principes et des aboutissants de l’ordre de l’éthique médicale. La forme interrogative invite éventuellement à la critique du système de soins actuel.

Plan : I – Professionnels de santé II – Institutions de santé

Car système de soins = des acteurs (malades et professionnels de santé) et des lieux

(institutions)

Intro : Historiquement, le statut du malade n’a pas toujours été reconnu. De l’ère des

épidémies jusqu’à l’ère actuelle des maladies chroniques, le statut du malade est de plus

en plus mis en avant. (cf. Loi Kouchner !). « Comment l’éthique médicale permet-elle aux

professionnels de santé et aux institutions de santé de considérer le statut du

malade ? » Plan inclus dans la problématique !

I – Professionnels de santé : le patient au centre dans une démarche personnelle,

individuelle ?

Maladie = extensif

- Professionnels de santé = relation médecin malade mais pas que - Patient au centre = acteur donner moyens d’être acteur : information claire, loyale et

appropriée consentement libre et éclairé - Loi Kouchner : * personne malade sujets de soins différent d’objet de soins (=

réification malade) usager du système de soins * droits et devoirs cf. PARSONS

- PARSONS contrôle social = relation médecin malade médecine = resocialisation, qui passe par des droits et devoirs du malade

- La clinique : au cœur de la relation patient au CENTRE ! médecine = art - Relation médecin malade = 2 autonomies = relation intersubjective respecter

l’autonomie du malade (liberté de choix) = principe éthique ! respecter temporalité - Relation fondée sur la confiance secret professionnel (déontologie médicale) - Hippocrate patient au centre :

primum non nocere principe de non malfaisance

agir pour le patient = au profit du patient principe bienfaisance

- Conflit entre ces 2 principes = relation paternaliste le patient n’est plus au centre, c’est le médecin qui est au centre

- Continuité des soins = PEC pluridisciplinaire la relation de soins ne se limite pas à la relation médecin malade RCP Coordination des professionnels de santé loi HPST !

« La loi HPST replace le patient au centre »

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- Education thérapeutique = prévention II et III limiter pertes d’autonomie PEC globale

- Leonetti : respect de la vie, même en fin de vie dignité (principe du Code Civil) Refus devant une obstination déraisonnable légitime la limitation ou l’arrêt des

thérapeutiques actives respect de l’autonomie du patient !

Décision médicale, après concertation collégiale, personne de confiance,

Leonetti : Care : soins palliatifs

Patient au centre, jusqu’à sa mort ! Et même encore mort il a le droit au respect de sa dignité !

- Transplantation ! patient toujours au centre : Lois de Bioéthique, consentement famille Donc fin de vie = enjeu pour la greffe (lien Navarro !)

II – Institutions de santé : le patient au centre, dans une démarche collective ?

- Hôpitaux CHU lieu resocialisation, réforme DEBRE, triple mission - Sécurité sociale augmentation ticket modérateur, responsabilise le patient vis-à-vis de ses

dépenses de santé : il est acteur, au centre Qualité systémique du système de soins ? (cf. Degos)

- Mesures : CMU, AME ... droit d’égal accès aux soins - ARS : «répartition de l’offre de soins»

« au centre ? »

- Problème du Dossier Médicale et de l’informatisation de la pratique médicale patient sujet de soins ?

- Vocabulaire spécialisé pose écran technique

Sujet 17 (Laurence) Colle : La santé comme norme, un enjeu perpétuel de

sociétés.

Introduction 1 : La Santé est un capital que l’on doit préserver pour demeurer un bien premier.

Nos sociétés s’organisent autour de celle, mais sa prise en charge a évolué. Comment les

sociétés se sont-elles structurées autour de la santé ? Nous aborderons dans un premier temps

comment est évoquée la notion de santé par les Hommes et les comportements qu’ils adoptent,

puis nous verrons comment la société s’organise et agie pour tenter de conserver la santé de la

population.

Introduction 2 : La Santé est un capital que l’on doit préserver au mieux, afin qu’il demeure un

bien premier. C’est pourquoi une organisation autour de celle-ci existe depuis toujours mais

tend aussi à évoluer. Quelles représentations avons-nous de la santé ? Cela modifie-t-il notre

façon de vivre et notre rapport de vie avec la société ? Enfin quels sont les changements et

évolutions pour la population en termes de prise en charge de la santé? Nous aborderons dans

un premier temps de quelle manière est évoquée la notion de santé par les Hommes et quels

comportements ils adoptent autour d’elle. Dans un deuxième temps nous verrons comment la

société s’organise et agit pour conserver le mieux possible la santé de la population.

I / Sociologie et Anthropologie de la santé

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- Hippocrate et la théorie des humeurs : philosophie morale, santé équilibre

- Les 3 visions de la santé de C.Herzlich : santé équilibre, fond de santé, santé vide

- Langage de la santé structuré par le rapport de l’individu à autrui et à la société. Sens

profane, couple d’opposition (Herzlich) : Santé/Maladie = pas de genèse de la santé,

mais genèse de la maladie (théorie d’étiquetage de Freidson).

- Définition de la Santé par l’OMS en 1946

- La santé comme norme :

. Vise à atteindre une santé « parfaite ». Recherche constante d’une meilleure

santé : normalisation de la santé. La considérer comme un but peut entrainer une

déshumanisation. Avoir une santé « totale » est un objectif inatteignable.

. Vision utopique de Parsons = être en bonne santé pour le bon fonctionnement

de la société. Elle permet d’être « productif », et empêche la désintégration sociale.

. Dimensions de la qualité de vie : fonctionnement psychique et capacité

physique qui permet l’autonomie de l’individu = doit être en bonne santé pour être

autonome, libre.

- Société du risque : en fonction des comportements, actions, l’Homme risque plus ou

moins sa santé.

- La santé est variable historiquement et culturellement : acceptation normative qui évolue

au cours du temps.

-

II/ L’ère de la prise en charge populationnelle

- Evolution de l’hygiénisme :

. De l’hygiène moderne environ XIXe : passe à un ordre collectif,

philosophie politique appuyée par les pensées des lumières. Les 3 piliers, limites

de l’hygiénisme, eugénisme

. Médecine curative : Révolution Pasteurienne, création de la sécurité

sociale 1945, limite de la médicalisation, déficit de la sécu, inégalités d’accès aux

soins

. Santé Publique : retour au préventif : Philosophie politique, définition de

la santé publique, sanitarisation, Loi Kouchner 2002 qui met au même niveau la

médecine curative et préventive,

- Organismes mis en place par le ministère de la santé et DGS : Structures d’expertises,

concertation et de coordination (ex : HCSP, INPES …)

- Evaluation et surveillance de l’état de santé : indicateurs de santé qui permettent de faire

des hypothèses sur les déterminants, qui eux vont cibler les besoins. InVS surveille,

identifie et caractérise les risques sanitaires émergents.

- Promotion de la santé, les différents types de préventions :

. Primaire : vaccinations

. Prévention secondaire : dépistages

. Prévention tertiaire : réinsertion sociale, éducation

thérapeutique...

- Loi de santé publique 2004 : Essaye de contrer les 2 paradoxes francais. De celle-ci

découle des programmes et plans de lutte : Ex Plan Cancer ou plan contre l'hépatite B et

C

- Systèmes de Santé Bismarckien, Beveridgien et libéral mis en place permettent l’accès

aux soins, notion d’égalité et justice en matière de santé.

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Sujet 18 (Albane) Colle : La resocialisation du malade.

Plan en trois parties

I-Pourquoi resocialiser ? II-Où resocialiser ? III- Comment resocialiser ?

Introduction :La maladie est un fait social qui donne lieu à une désocialisation du malade.

Pourquoi est-il important de resocialiser le malade, comment et où s’effectue se retour à la vie

sociale ? Dans un premier temps nous étudierons l’importance de la resocialisation puis les

endroits où le patient est pris en charge et pour finir les procédures mise en œuvre permettant

au malade de reconquérir son statut social.

I / Pourquoi resocialiser ? La maladie est un évènement qui dans toutes sociétés (moderne

ou traditionnelle) n’est jamais laissée au hasard. En effet, elle est toujours prise en charge et il

y a toujours des individus spécialisés chargés de guérir le malade afin qu’il reprenne sa place

dans la société. C’est ce qu’on appelle en anthropologie l’invariant d’action.

La maladie est souvent perçue comme un désordre social qui ne permet plus à

l’individu d’exercer son rôle habituel (profession…). Elle est qualifiée de déviance (au même

titre que des actes malfaisants) par Parsons (théorie fonctionnaliste) qui entraine une

destruction sociale de l’individu. La société s’en retrouve alors bouleversée.

La maladie nuit à la société (sickness), mais aussi au bien être moral de l’individu malade

(illness) ou encore peut créer des désordres d’ordre biologique (disease).

La maladie entraine ainsi une consommation de soin et a un coût et il est donc

important pour les sociétés de l’encadrer dans différents endroits.

II / Où resocialiser ? La maladie est prise en charge dans différents endroits notamment chez

le médecin. Le médecin commence tout d’abord par nommer la maladie ce qui lui donne son

existence sociale (théorie de l’étiquetage de Freidson). Il est chargé de maintenir l’ordre

social d’après Parsons.

L’ordre social peut aussi se maintenir à l’hôpital. De la sorte, l’hôpital traditionnel avait une

fonction sociale malgré le peu de médecins présents. Depuis 1958, avec la naissance de

l’hôpital professionnel, le patient dispose de médecins à plein temps hospitalier, d’une

équipe pluridisciplinaire

III / Quand resocialiser ? Le patient est mis au centre du système de soin. En effet depuis la

loi Kouchner de 2002 il a un droit d’accès aux informations médicales le concernant. Le

médecin lui doit une information claire loyale et appropriée ce qui permet au malade de

connaitre son état de santé et ainsi d’accepte ou de refuser les traitements qu’on lui propose.

Ainsi un patient a doit au respect de ses choix et de son corps (lois de bioéthique 1994). Avec

la charte du patient hospitalisé de 1995, il peut alors être respecté peu importe ses opinions

religieuses. Le patient est mis au centre y compris dans de structures telles que les hôpitaux

que ce soit au niveau architectural ou même en ayant la possibilité de créer des associations

de malades.

Il s’établit alors une relation de confiance entre le médecin et le malade. Dans le cadre

libéral, la relation médecin malade est contractuelle (arrêt Mercier 1936) et donne lieu à des

obligations et des droits pour les deux individus. Pour reprendre sa place dans la société, la

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malade à l’obligation de souhaiter aller mieux et de rechercher de l’aide. De son côté le

médecin a une obligation de moyen et doit tout faire pour que le patient aille mieux.

Dans un cadre plus collectif, des plans de santé publique sont adoptés afin de donner

une ligne de conduite dans certaine maladie permettant entre autre l’adaptation sociale du

malade dans le cadre de sa maladie. Nous pouvons voir qu’un des axes du plan cancer (2009-

2013) concerne la vie pendant et après un cancer et tente ainsi de combattre toutes forme

d’exclusion sociale.

Pour conclure nous pouvons souligner le fait que la prise en charge sociale du malade

entraine une organisation pluridisciplinaire que ce soit au niveau médical, administratif,

architectural... D’où un retour actuel à la médecine préventive avec une sanitarisation de la

société.

Sujet 19 (Clémence) CCB : Vivre avec sa maladie : le patient placé au centre du

système de soins.

Introduction :Avec la banalisation des maladies infectieuses et l’essor des maladies

chroniques, notre société évolue et se structure de plus en plus autour du malade.

Quels sont les moyens mis en place par la société pour placer le patient au centre du système

de santé ?

Dans un premier temps, nous verrons comment le patient devient acteur de sa maladie grâce à

la relation particulière « patient-professionnel de santé ». Dans un deuxième temps, nous

verrons comment la société tend à rendre les individus autonomes dans leur maladie par la

mise en place de structures singulières.

I / La relation médecin-malade : une organisation sociale structurée pour placer le patient

au centre du système de soins

- Invariant d’action : toujours prise en charge, quelques soit les sociétés

- Le médecin est le créateur social de la maladie (Freidson) et prend en charge l’individu : légitimité de la relation médecin-malade (arrêt Mercier 1936), colloque singulier

- patient devient sujet de soins et intégré dans le système de soins

- Annonce : respect des temps de l’annonce.

- Loi Kouchner 2002, Information claire loyale et appropriée pour consentement éclairé, établir pacte de confiance

- Réciprocité : écoute du patient, empathie du médecin, co-construction du programme éducatif

- Prise en charge pluridisciplinaire (ex : RCP) : médecin, pharmacien, infirmière, psychologue, kiné …

- Améliorer qualité de vie : le patient vit avec sa maladie.

- Patient devient acteur de sa maladie

- Si patient en fin de vie : loi Leonetti 2005, qualité de vie +++

II / Les institutions encadrant la maladie pour rendre le patient acteur de sa maladie

- Prise en charge à l’hôpital : évolution des modèles, aujourd’hui CHU triple mission (réforme 1958 Debrès)

- Protection sociale : CMU, création sécurité sociale 1945

- HAS : éducation thérapeutique

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- loi HPST 2009 : dans le but de rendre le patient autonome

- InVS : surveillance de l’état de santé des populations (déterminants de santé)

- Mise en place de plans : cancer, BPCO …

- Création d’associations de malades ex : SIDA

- Mise en avant de la médecine préventive

Sujet 20 (Anaïs) CCB : Le patient acteur de sa maladie, protecteur de sa santé

Le patient existe depuis qu'existe la maladie. Cependant au cours du temps ce rôle a peu à peu évoluer. Avec l'apparition des maladies chroniques et la politique actuelle de sanitarisation le patient n'a jamais était plus impliqué dans l'action et la protection pour sa santé. Comment et pourquoi le rôle du patient s'est il centraliser ? Quel est le rôle du patient au XXIeme siècle ? I) Les différents axes d'évolution du rôle de patient. 1)Maladie universelle donc rôle du patient invarient culturel 2)Invariant d'action on lutte partout contre la maladie 3)Représentation épique de la maladie 4)Le malade est un pêcheur un bouc émissaire 5)La maladie est une faiblesse (les hommes refusent longtemps le rôle de malade) 6)Paternalisme pendant longtemps et réification du patient 7)On impose l’hygiène 8) La population prend conscience de ses droits et de sa citoyenneté (droit à la santé, égalité des hommes qui ne légitime plus l'attitude dominatrice des médecins...) II) Le patient actuellement 1)Personnification du patient 2) Respect de la dignité (loi Léonetti) et du corps humain 3) Placé au centre du système de santé 4) Relation médecin-malade plus symétrique 5) Le patient est un citoyen il peut participer à l'amélioration de sa prise en charge (CNS, usagers du système de santé au CA des hôpitaux) 6) Pluridisciplinarité de la prise en charge des maladies chroniques et maladie métier 7)Contrat de soin (le patient à le devoir préserver sa propre santé ) 8) Indicateurs de santé. 9) Sollicitation constante de la population par rapport à sa santé ( publicité, dépistage, vaccination) Dérive vers l'automédication. Déficit de la Sécurité sociale car intérêt grandissant de la population pour sa santé.

Sujet 21 (Wafa) CCB : Prise en charge éthique du malade aujourd’hui.

I- Individuelle

-création du statut du malade, loi kouchner, relation med/malade - RCP, PPS - Sida (campagne de pub, association de malade, sidaction) - Médecine prédictive -médecine et violence -Don d'organe (anonyme, GRATUIT..)- Qualité de vie, loi léonetti

II- Collective:

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-Prévention, - sécurité sociale -système de santé beveridgien -plan K, loi santé pub 2004

Code de déontologie, conseil d'éthique, ordre des médecins -loi HPST

Sujet 22 (Nolwenn) CCB : Aujourd’hui, la santé est un bien fondamental. Les

moyens mis en place pour améliorer la santé et réduire les maladies sont de plus

en plus nombreux dans notre société.

I) Les moyens mis en place au travers de la politique de santé publique : ° OMS : organisme international chargé de garantir de droit à a la santé sur un plan international et dirige l’action sanitaire mondiale.

°Définition de la santé (état de complet bien être physique, mental et social qui ne consiste pas seulement en l’absence de maladie ou d’infirmité)/ santé publique (art et science de prévenir les maladies, protéger la vie, améliorer la santé physique et mentale des individus par le moyen d’actions collectives)

°Loi de Santé Publique du 09/08/04 qui vise à réduire la morbidité évitable et réduire les inégalités de santé en France.

° Ministère de la santé en charge d’assurer la santé des citoyens

° Les différents organismes : DGS, HCSP, INPES, ARS…

° Les 4 branches de la sécu : famille, vieillesse, maladie, accidents du travail et maladies profesionnelles.

°Indicateurs de santé : espérance de vie, taux de mortalité prématurée…

° Facteurs et déterminants de la santé au niveau individuel et collectif

° Les différentes préventions : primaire, secondaire et tertiaire.

° Les plans et programmes, et l’éducation thérapeutique.

II) L’accès aux soins et le système médical : a) Les règles de droit encadrant l’accès aux soins :

°Droit à la santé (la nation garantit à tous la protection de la santé). Droit fondamental de la personne de pouvoir bénéficier de soins, sur un pied d’égalité.

°Droit de la santé

°Loi Kouchner relative aux droits des malades et à la qualité du système de soins (éducation thérapeutique).

°recommandations de bonnes pratiques médicales émises par la HAS, bonnes pratiques concernant le médicament.

° Droit à la prévention, à l’égal accès aux soins, à la continuité des soins et à leur qualité.

° Loi HPST de 2009 : droit à la continuité des soins et mise en relation des différents professionnels de santé

b) Le système médical (relation entre santé et maladies) dans notre société :

°Représentations profanes de la santé : santé vide, fond de santé et santé équilibre

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° Médicalisation de la société, on s’organise pour agir contre le diabète, l’obésité…progrès évident en terme de santé (et en même temps on peut faire le lien avec le fait qu’on est toujours plus malades avec les maladies chroniques…)

°Fonction et rôle social du médecin : Parsons, service de l’intérêt général, Freidson et la profession médicale

°Relation de confiance médecin/malade

°lien contractuel médecin/malade et non plus le modèle paternaliste…

° Les structures de soins : l’Hôpital contemporain

° Réforme Debré et création des CHU (organisation sociale et économique de gestion des soins)

° Education thérapeutique et maladies chroniques

° Par rapport aux systèmes de santé : le modèle Bismarckien français et création de la sécurité sociale en 1945, cotisation.