Estelle Maillard

Un amoUr divin, Un processUs spiritUel

Un ouvrage paru sous la direction de stéphanie assante

CHAPITRE I

l’Âme et son incarnation sUr terre

« Un être humain est une partie du tout que nous appelons « Univers »… Une partie limitée dans le temps

et dans l’espace. »Albert Einstein

L’être humain est multidimensionnel, c’est-à-dire qu’il est constitué de plusieurs dimensions qui coexistent entre elles à l’intérieur de lui. Karlfried Graf Dürckheim parle de la double origine de l’Homme, l’une terrestre et l’autre céleste. Il est constitué d’un corps physique qui est voué à vieillir et à mourir, et d’une âme qui est éternelle et connectée au divin.

Tout au long de cet ouvrage, je vais m’intéresser particulièrement à la dimension sacrée de l’être humain, celle qui est immatérielle et qui n’est pas toujours communément admise. Il est, de toute façon, un tant soit peu nécessaire d’admettre une certaine forme de réalité invisible pour pouvoir plonger dans l’univers des âmes jumelles, sans quoi aucune compréhension ne pourra véritablement avoir lieu. C’est pourquoi je consacre toute cette première partie à l’âme. Avant d’accepter l’idée que deux âmes soient connectées directement à

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la source, il semble primordial de reconnaître l’existence de cette énergie en chacun.

Tout ce que je relate ci-après est né de ma perception personnelle liée à toutes mes « expériences extraordinaires », dans le sens « non ordinaires », et aux intuitions que j’ai pu avoir en tant que professionnelle.

Il est évident que toutes mes expériences personnelles m’ont orientée différemment dans ma façon d’appréhender les problématiques des personnes qui viennent me consulter. J’avais, jusqu’à présent, une manière d’aborder l’humain dans sa dimension psychologique et corporelle. J’avais une approche appelée, dans notre jargon, « humaniste », mais assez éloignée de celle d’aujourd’hui, beaucoup plus existentielle et transpersonnelle3.

Lorsque j’ai rencontré mon âme jumelle, je me suis éveillée à une dimension de mon être jusqu’alors insoupçonnée, et j’ai compris à quel point j’avais été coupée de ma dimension la plus fondamentale et la plus essentielle. Visiblement, beaucoup d’êtres humains vivent coupés de cette partie d’eux et n’en sont pas toujours conscients. Ils ressentent un mal-être, un mal de vivre, mais n’ont pas identifié qu’ils ont juste laissé de côté l’essence même de la vie en eux.

Je vais tenter d’exprimer ci-après ce qui m’a été révélé par mon ouverture à cet autre niveau de conscience. Toutes ces connaissances ont été des évidences aussi vraies que le monde matériel l’est pour la majorité d’entre nous. J’espère que je pourrai vous faire toucher la profondeur de ce que j’ai pu vivre. Puisse le lecteur s’ouvrir à ce monde ou s’y reconnecter pour que chacun puisse vibrer à l’unisson.

3 La thérapie transpersonnelle intègre la dimension spirituelle de l’être humain, en s’appuyant notamment sur les états de conscience élargis. Elle se réfère à la psychologie transpersonnelle née dans les années 1970 avec Stanislav Grof et Abraham Maslow.

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Chapitre i - l’âme et son incarnation sur Terre

i/ les différentes facettes de l’être : l’Âme et l’ego

1/ la dimension terrestre

A/ L’ego et le corps

L’être humain est un être vivant complexe. Il est fait d’un corps sexué, d’un appareil psychique, d’un mental, d’un cerveau. L’ego est tout ce qui nous conditionne. Il est fait de tous les enregistrements que nous accumulons tout au long de notre vie. Nous naissons dans une famille, dans un pays, une société, une culture, et tous ces éléments nous façonnent, modèlent notre personnalité. En fonction de tous ces paramètres et au fur et à mesure du fil de notre évolution, nous nous construisons une histoire, un rôle, une fonction, un personnage plus ou moins fictif et plus ou moins éloigné de qui nous sommes vraiment. Je vais tenter de définir ci-après ce qu’est une âme, « sa logique » que je vais opposer à l’ego. Cette opposition existe très souvent dans la littérature spirituelle, et il se trouve que mon expérience confirme cette opposition.

J’ai été très en contact avec cette opposition de ces deux dimensions à l’intérieur de moi, et ce conflit fait partie intégrante du processus d’éveil des âmes jumelles.

Dans cette acceptation des choses, l’ego est, pourrait-on dire, tout ce qui n’est pas la dimension sacrée. Il est la forme auquel nous nous identifions, les pensées mentales auxquelles nous nous référons. Il est la forme limitée de notre incarnation terrestre. L’ego est empêtré dans des croyances, dans le raisonnement, dans la matérialisation des choses. L’ego est connecté au cerveau gauche, à tout ce qui est

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logique et rationnel. Tandis que l’âme est connectée au cerveau droit, à tout ce qui est perception plus large et intuition.

L’ego est aussi la partie yang de notre être, le masculin, ce qui nous permet d’être incarnés sur cette Terre. Il est complètement identifié au corps physique et à sa finitude. C’est pourquoi l’ego à une logique de peur. Il est aussi relié au cerveau reptilien, à celui qui nous protège du danger et nous fait penser le monde et la vie comme dangereux.

Arnaud Desjardins dit, à propos de l’ego : « Le véritable mécanisme de l’ego est une projection du «moi individualisé» sur tout ce qui n’est pas moi. J’emploierai même l’expression d’impérialisme. L’impérialisme de l’ego est absolu. Le monde entier est perçu en fonction de cette impression de soi-même… Tout est pris de manière égocentrique. » (Arnaud Desjardins, 1979)

Il est important néanmoins de ne pas juger l’ego comme étant le « mauvais élève de l’école spirituelle ». En tant qu’humain, nous avons cet ego qui s’oppose à notre dimension spirituelle, et il a toute sa raison d’être. Contrairement à ce qu’il est parfois dit sur l’ego dans la spiritualité, il n’est surtout pas à bannir ni à rejeter, sinon comment pourrait-on parler de chemin spirituel et d’unité. Il est comme un enfant que l’on doit prendre en compte, dont on doit s’occuper avec compassion, mais sur lequel on doit veiller pour qu’il ne devienne pas tyrannique. C’est ainsi qu’il pourra se sentir aimé et se dissoudre.

B/ L’incarnation de l’âme dans le corps

Pour les bouddhistes, le corps est le temple de l’âme. Ils appellent aussi le corps le « petit véhicule » et l’âme le « grand véhicule ».

L’âme s’intègre dans notre corps physique au niveau des centres énergétiques appelés « chakras ». Nous avons sept chakras principaux

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Chapitre i - l’âme et son incarnation sur Terre

qui sont des roues énergétiques situées tout au long de la colonne vertébrale, et c’est là que notre âme, notre dimension énergétique, réside.

La dimension sacrée de notre être s’incarne dans l’humain au niveau de trois chakras supérieurs. Le chakra coronal, qui se trouve juste au-dessus du crâne, le troisième œil, qui se trouve entre les deux yeux, et le chakra du cœur, qui se trouve au milieu de la poitrine.

Le chakra coronal relie notre âme directement au cosmos, à l’énergie divine ; c’est la partie la plus lumineuse de notre âme. Elle peut alors être un canal direct pour recevoir les messages des guides spirituels et des êtres de lumières. Elle permet d’avoir accès à la mémoire universelle qu’on appelle aussi les « annales akashiques »4 (appellation ésotérique pour nommer « le lieu » où sont enregistrées les expériences du monde depuis la nuit des temps. Elle se rapproche de l’inconscient collectif de Jung).

Le troisième œil est la partie reliée au cerveau où peuvent se retrouver les mémoires de l’âme, mais également tout ce qui touche aux dons de médiumnité, de prémonitions, d’intuitions, de clairvoyance, de clairaudience. C’est la partie de l’âme qui est connectée à notre cerveau droit, c’est l’âme qui s’humanise et s’ « alchimise » dans notre cerveau. Le troisième œil ouvre des dimensions plus ésotériques.

Le chakra du cœur est le lieu où réside la capacité à être dans l’amour inconditionnel et dans la compassion des bodhisattva5. Il est

4 Concept ésotérique, les annales akhashiques désigne la mémoire de l’univers. Gigantesque base de données où réside toute la mémoire des âmes depuis le début des temps, elles sont une immense bibliothèque énergétique qui contient la mémoire de l’univers. Lieu éthéré où sont enregistrées toutes les informations des âmes et des événements qui peuplent ce monde ; elles peuvent être consultées spontanément (éveil du troisième œil) ou volontairement (régression de vies antérieures par exemple).5 Terme sanscrit qui désigne dans le bouddhisme celui qui est sur la voie de l’éveil, mais qui renonce au nirvana, c’est-à-dire à l’éveil total et reste dans le samsara (roue des réincarnations) par compassion pour les autres êtres. Il devient alors un guide spirituel pour ceux qui cherchent à s’élever.

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le point de jonction entre le haut et le bas, entre la partie sacrée et la partie terrestre. Nous sommes des êtres spirituels incarnés dans un corps terrestre physique. Nous sommes des « ponts » entre la Terre et le ciel, et cette reliance se fait dans notre corps au niveau du chakra du cœur. Quand une personne est en contact avec sa dimension sacrée et qu’elle a des difficultés à s’incarner, beaucoup de blocages vont se loger dans cette partie du corps : il peut y avoir des blocages, des difficultés à respirer, un sentiment d’étouffer. D’un point de vue spirituel, c’est le signe d’un désaccord entre les deux niveaux de l’être. D’un point de vue psychologique, ce peut être toute autre raison.

Les autres chakras dits « inférieurs », le plexus, le hara et le chakra racine, sont évidemment tout aussi importants, car ils nous relient à la Terre et à notre incarnation. Ces trois derniers chakras concernent tout ce qui relève de l’ego. Pour qu’un être puisse incarner sa dimension divine sur Terre, il doit pouvoir être stabilisé au niveau des trois premiers chakras et avoir un encrage solide. Il doit y avoir un alignement entre les chakras du bas et les chakras du haut. La connexion entre la Terre et le ciel se fait au niveau du cœur, et c’est pourquoi, lorsqu’on est tiraillé entre l’ego (la Terre/le chakra racine) et l’âme (le ciel/le chakra coronal), c’est le cœur qui souffre.

2/ la dimension céleste : l’Âme

A/ L’âme : une parcelle du divin

L’âme symbolise, dans toutes les civilisations, l’élément subtil, invisible et immortel qui se matérialise dans le corps, mais qui lui demeure indépendant. Invisible et intangible, l’âme, selon toutes les traditions, pénètre le corps à la naissance et le quitte à la mort. Elle désigne la parcelle du divin en l’humain.

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Chapitre i - l’âme et son incarnation sur Terre

Chaque être humain est un fragment de l’universel. Cependant, selon le chemin de vie, l’humain va être plus ou moins conscient de cette étincelle divine en lui. Parfois même, certaines âmes choisissent d’incarner la noirceur. Même si cela peut paraître difficile à comprendre, c’est toujours l’étincelle divine qui œuvre. Pourquoi ? Parce que nous sommes sur une planète de dualité et que nous avons, en tant qu’âmes incarnées, décidé de faire le choix de l’ombre ou de la lumière. Il semblerait d’ailleurs que nous fassions, au fur et à mesure de nos incarnations, ces deux expériences avant de nous réaliser pleinement et d’aller vers l’éveil. À l’heure actuelle, la Terre augmente son niveau vibratoire, ce qui augmente aussi le chaos à la fois au niveau mondial et individuel.

Dans ce qu’il m’a été donné de vivre, j’ai compris que l’âme est la partie de l’être humain qui est en connexion avec le tout, le divin, l’univers, le cosmos. Elle est la reliance entre cette autre dimension et la dimension terrestre, humaine. Nous pouvons dire, d’une certaine façon, que l’âme est une parcelle en l’humain de ce cosmos, et que chaque humain est connecté au tout et aux autres humains par l’âme. C’est en ce sens que nous ne sommes tous qu’un. Nous sommes tous reliés par des fils invisibles, des fluides énergétiques, à cet océan cosmique.

L’âme est la partie sacrée de chaque être humain. Elle est infinie, sans forme, immatérielle. Elle est la partie la plus essentielle de l’être humain. Elle est sa part la plus intime, sa beauté la plus fondamentale. Elle est éternelle et immortelle.

De par mon expérience, il m’a été donné de comprendre que l’âme sur Terre a deux dimensions, une dimension divine et une dimension terrestre. Elle a une partie connectée au cosmos, à l’Esprit, et une partie connectée au soi individualisé, unique. Puisque chaque âme est une parcelle du divin qui décide de s’individualiser, elle se

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retrouve sur Terre avec son individualité, son histoire, ses expériences passées, son karma6 et sa tonalité vibratoire. Elle devient un accord musical dans la grande partition de la vie. Et cette note musicale va avoir sa propre résonance.

L’âme divine est par définition toujours lumineuse et porte en elle la conscience christique. Elle se réveille dans les expériences mystiques, sur les chemins spirituels et dans tous les processus de création quels qu’ils soient. Elle est reliée au grand tout et à une connaissance presque infinie de l’univers et de la vie.

L’âme terrestre est celle qui est reliée à l’incarnation, à la vie sur Terre. Elle porte en son sein les stigmates des vies antérieures, que ce soit les douleurs, les prouesses ou les dons. Elle peut comporter également les vœux religieux, de pauvreté, de chasteté, de solitude, énoncés dans les vies précédentes. Elle est l’essence de l’être incarné sur Terre. Elle est sa profondeur et sa spécificité. C’est de cet endroit que va naître une façon propre à chacun d’exprimer son essence dans le monde (cf. schéma 1 p. 283).

B/ Pourquoi l’âme s’incarne sur Terre ?

Je me suis souvent demandé durant ces dernières années quel est l’intérêt pour une âme de s’incarner sur notre chère planète. Pourquoi une âme baignant dans l’amour et la béatitude consent à faire l’expérience de venir s’incarner dans un corps avec toute l’étroitesse inhérente à la matière ?

6 Terme sanskrit qui désigne littéralement «  action  ». Il est employé dans la religion hindouiste, notamment dans le bouddhisme, pour expliquer la loi de cause à effet qui régit toute vie humaine et induit une destinée. Selon la loi de la réincarnation, l’être revient pour épurer son karma, c’est-à-dire toutes les actions (en générales qualifiées de mauvaises) qu’il a eues dans des vies précédentes et qui ont eu des conséquences. Pour s’élever spirituellement, il doit comprendre les leçons et résoudre son « mauvais » karma en effectuant des actions de rédemption.

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J’ai compris, en étant à l’écoute de mon âme, qu’elle a fait ce choix pour évoluer et incarner sa dimension la plus pure dans la matière au fur et à mesure de ses incarnations.

L’âme vient sur Terre pour expérimenter, pour prendre forme dans la matière. C’est une étincelle divine qui décide de s’incarner pour exister de manière individualisée, pour sortir du magma cosmique. Dans le cosmos, l’âme n’a pas d’entité propre. En quelque sorte, elle n’a pas son existence propre. Et c’est la seule façon qu’elle ait trouvée de se matérialiser. L’âme vient sur Terre pour évoluer au fil de ses expériences et trouver l’illumination dans l’incarnation terrestre. Pour l’âme, incarner sa parcelle divine dans la matière est une véritable épreuve, mais en même temps, tellement jubilatoire quand elle y parvient. Et finalement, toute âme en processus d’éveil aspire à incarner sa dimension la plus pure sur Terre.

Cela dit, une fois sur Terre et incarnée dans un corps, la part divine est reléguée aux oubliettes, et les besoins du corps physique vont alors prendre toute la place. Pour la majorité des êtres humains, la conscience de cet éternel en eux se fera beaucoup plus tard, voire jamais.

L’être humain cherche à s’affairer par diverses activités, occupations. Mais le but profond de l’âme est de trouver sa propre unicité, sa propre dynamique. Bien souvent, il existe une certaine dichotomie entre l’humain qui vaque à ses occupations et l’âme qui travaille à son insu.

Chaque âme choisit, avant son incarnation, ce qu’elle a à faire sur Terre. Elle choisit la famille dans laquelle elle va grandir et se forger une personnalité, quelles expériences elle va avoir, quelles rencontres elle va faire. Son but est d’évoluer vers l’ascension et l’illumination. Elle choisit un rôle à jouer. Elle peut décider d’incarner l’ombre ou

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la lumière, d’être dans la persécution ou dans la rédemption. Tout est choisi par nous-mêmes, la partie la plus profonde de nous, avant notre venue sur Terre.

C/ L’évolution de l’âme sur Terre : différents niveaux de conscience

Nous n’arrivons pas tous sur la planète Terre avec le même niveau de conscience. Chaque âme vient avec un niveau de conscience plus ou moins élevé et est amenée à travailler différentes choses. Plus l’âme est vieille, plus elle est consciente d’elle-même. Plus l’âme est jeune, plus la personne va avoir tendance à s’identifier à sa forme physique.

Ce choix dépend bien sûr du niveau de l’âme. D’une certaine façon, la terre est une grande école pour l’âme. Celle-ci évolue au fur et à mesure de son incarnation et passe les étapes les unes après les autres. Certaines âmes s’incarnant aujourd’hui sont au tout début de leur évolution, tandis que d’autres sont en fin de parcours. Celles qui sont en marche vers leurs dernières vies sont très attirées par la spiritualité et sont dans des processus d’éveil. Elles sont des veilles âmes ayant expérimenté toutes les facettes de la dualité et cherchant à incarner la dimension la plus pure sur Terre. Elles aspirent à s’éveiller à la conscience de l’humanité et à incarner l’amour inconditionnel sur Terre. Les âmes jumelles qui se retrouvent et se reconnaissent sont sans nul doute des vielles âmes.

Dans ma pratique thérapeutique transpersonnelle, je reconnais les vielles âmes à leurs errances. Ces personnes ont des difficultés à se retrouver dans le monde dans lequel elles vivent. Elles ont du mal à accepter le quotidien et les choses matérielles et à vivre avec leur époque. Elles se sentent souvent exclues, en marge, et peuvent avoir du mal à se reconnaître dans les préoccupations des autres. Elles peuvent être en proie à des idées noires et ne trouvent pas toujours

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de sens à leur vie ou à leur existence. La vielle âme cherche à aller vers l’éveil. Elle va donc tirailler la personne jusqu’à ce qu’elle soit reconnue par elle.

La vielle âme s’apaise lorsque la personne reconnaît sa divinité et sa lumière intérieure et l’incarne par un chemin spirituel ou/ et par une forme particulière d’expression de sa spécificité. Une de mes patientes, Corinne, me parle de son impossibilité d’adhérer à un groupe et de son sentiment d’être en permanence décalée. Elle se sent comme un électron libre et n’a jamais trouvé un groupe avec lequel elle puisse avoir un sentiment d’appartenance. Elle a aujourd’hui 60 ans et ne se reconnaît pas du tout dans les préoccupations des autres ou de sa tranche d’âge. Elle ne se sent pas avoir son âge, n’est pas du tout concernée par les conversations sur les petits enfants (elle a une fille actuellement à l’étranger) et encore moins par celles sur la retraite. Elle me dit poser des questions aux autres et les écouter afin d’éviter de parler d’elle. Elle vit avec un homme de 40 ans et connaît les jugements sociaux qui peuvent exister sur sa relation.

Voilà l’exemple d’une personne qui doit de plus en plus voir sa vie du point de vue de l’âme (ce qui au fond est déjà le cas) plutôt que du point de vue de l’ego, mais surtout découvrir la couleur de son essence et assumer pleinement de peindre le tableau original et originel de sa vie. À mon sens, cette femme ne pourra jamais rejoindre une quelconque appartenance si elle n’incarne pas un tant soit peu sa spécificité. Cette femme a une énergie de guérison (mains qui brûlent et qu’elle doit poser sur des surfaces froides pour soulager la sensation) dont elle doit petit à petit prendre conscience. Elle évolue actuellement dans un univers technique (elle est intermittente du spectacle), et ce milieu ne correspond plus à son énergie.

Qui plus est, comme toutes les vieilles âmes, le sentiment d’appartenance est ressenti lorsque l’âme est connectée à sa source.

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Comme toute personne dont le chemin spirituel est prégnant, il est essentiel de prendre conscience que l’âme appartient avant tout à sa source, à savoir au cosmos et au divin. Plus une âme est vieille, plus cette connaissance est cruciale. Une vieille âme non connectée à la source se sentira toujours exclue et cherchera dans les groupes humains des semblants d’appartenance alors qu’en vérité, la vieille âme doit se sentir connectée à l’univers pour pouvoir retrouver sa place et sa légitimité.

D/ La logique de l’âme : la recherche de l’absolu

Les âmes venues sur Terre pour incarner leur pureté, celles qui expérimentent leurs dernières vies sur Terre, cherchent désespérément à retrouver l’harmonie et l’amour inconditionnel dont elles connaissent l’existence lors de leurs séjours dans le cosmos ou sur d’autres planètes.

Ces âmes sont toujours en quête de cet absolu, terriblement absent sur notre Terre. Ce constat est très douloureux pour l’âme, et peut même parfois conduire à des envies suicidaires, voire à des tentatives de suicides allant parfois jusqu’à la mort. Or, pour une âme, le suicide est une expérience douloureuse, certes décidée (puisque tout est choisi), mais dont les résidus devront être travaillés et purifiés dans une prochaine vie.

Pour ces âmes, si elles ne vont pas vers la spiritualité, il risque d’y avoir beaucoup de souffrance, car elles vont choisir différentes voies jamais satisfaisantes. Elles peuvent chercher l’amour dans les relations amoureuses. Ce sont les personnes « amoureuses de l’amour ». Elles courent après une perfection inaccessible et impossible à combler, car derrière l’amour de l’autre, ce n’est pas tant d’être aimé qui

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est recherché, mais plutôt de pouvoir aimer et retrouver l’amour inconditionnel dont chaque âme garde la nostalgie.

L’âme cherche désespérément à incarner cette énergie d’amour dont elle provient, et la personne incarnée peut avoir momentanément le sentiment de toucher cette sensation lorsqu’elle est amoureuse. C’est du reste pourquoi l’état amoureux donne des ailes. La personne se reconnecte à son âme et à toute sa capacité à aimer. Mais l’autre n’est alors pas vu tel qu’il est, mais simplement comme une surface de projection de notre besoin d’aimer et de nous reconnecter à cette énergie d’amour en soi. Ces relations seront toujours très décevantes car, à l’évidence, l’autre sera très vite bien en deçà de la représentation idéale dont il était l’objet. La personne ira alors souvent de déconvenue en déconvenue jusqu’à ce qu’elle comprenne combien, derrière cet état amoureux, l’énergie divine, essayant de percer à jour, est à l’œuvre.

Il peut également exister un refuge dans la spiritualité intellectualisée comme étant une façon de fuir dans les concepts spirituels pour tenter de trouver des réponses à cette existence parfois dénuée de sens. Ce sont les philosophes, les existentialistes ayant souvent des visions sinistres de l’existence et se sentant en contact avec l’absurdité de la vie. Pour l’individu conscient de l’état du monde, mais non connecté à la dimension sacrée, la vie peut sembler vaine, voire désespérante. Il doit alors retrouver la lumière de son âme pour pouvoir se sentir un être vivant relié aux autres et à toute vie dans une même source.

Je pense aussi à toutes les personnes vivant à « côté d’elles-mêmes », tous ceux dont l’incarnation semble complexe, le quotidien pesant et la société telle qu’elle existe un monde n’étant pas le leur. Ils ne comprennent pas toujours ce mal-être qui les ronge, cette difficulté à vivre. Oui, pour l’âme allant vers l’éveil, le chemin peut

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être difficile, souffrant, et il existe une réelle difficulté à vivre dans ce monde et même parfois à le comprendre. Ces êtres doivent vraiment reconnaître leurs chemins spirituels pour pouvoir accepter et supporter l’existence sur Terre.

Une de mes patientes m’a récemment raconté un rêve qui l’a profondément marquée. Elle se voyait dans le ciel avec ses compagnons d’âme, et elle se sentait très bien. Puis elle fut poussée par un de ses acolytes dans un long tunnel et sentit qu’elle devait s’incarner sur Terre, mais qu’elle n’en avait pas le désir. Il persiste encore aujourd’hui en elle un refus de figurer sur Terre. Cette femme a un chemin spirituel évident, mais qu’elle emprunte difficilement pour le moment, car elle se sent venue d’une autre planète et cherche à tout prix à être normale. Je tente de lui expliquer combien accepter sa lumière, l’assumer et l’incarner l’aidera à s’apaiser et se sentir plus intégrée à la société. Cette rébellion contre l’incarnation existe chez quasi toutes les vieilles âmes, car elles gardent le souvenir de leurs vies passées sur Terre et, par ailleurs, n’acceptent pas de devoir renoncer à la plénitude des plans supérieurs.

Elles doivent vraiment reconnaître en elles cette dimension cherchant à s’infiltrer dans la matière. Chaque âme doit trouver sa mission, son mandat d’incarnation, ce pour quoi elle est venue sur Terre. L’absolue ne règne pas sur Terre. L’âme en recherche de plénitude trouvera l’apaisement lorsqu’elle aura trouvé sa note particulière, sa musique primordiale. Elle pourra alors incarner sa tonalité vibratoire sur Terre qui est, pour l’âme, sa véritable finalité. Concrètement, cela signifie pour chacun de reconnaître sa singularité, ce qui le fait vibrer, l’anime de l’intérieur. La seule véritable question pourrait finalement être : quelles sont les pensées qui me rendent joyeux ? Quels sont les décisions, les choix qui font bondir mon cœur à l’intérieur ? Il peut être intéressant de repérer dans sa vie

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les moments où nous exultons, ou nous sommes transportés pour pouvoir prendre les décisions en adéquation avec notre cœur, là où réside notre divinité intérieure.

ii/ le réveil de l’Âme

« Certaines personnes transcendent les limites de la condition humaine pour appréhender la conscience de toute la création, de toute la planète ou de l’ensemble de l’univers matériel. » (Stanislav Grof, 1990)

Je me suis reconnectée à cette dimension lors de ma rencontre avec mon âme jumelle. J’ai alors compris à quel point j’avais dormi jusqu’à ce jour. Il est difficile de décrire la teneur de mon vécu tant cela relève de la transcendance ; néanmoins, je vais tenter de vous en faire part.

J’avais eu, quelque temps au préalable, une première expérience de ce réveil. J’étais thérapeute assistante d’un groupe de thérapie. J’avais alors tout juste fini ma formation. Un homme de ce groupe eut un accident de voiture et se retrouva dans le coma. Lorsque je le vis à l’hôpital, il venait tout juste de sortir du coma. Je pris sa main dans la mienne et je sentis à cet instant même son âme revenir de très loin. Cela m’a profondément interloquée. J’étais rentrée dans une nouvelle dimension, celle des âmes, et j’avais pu sentir avec la mienne quelque chose de sa provenance. Je fus très étourdie et j’eus un moment de vacillement physique inquiétant, mais je sentis en même temps combien j’étais en contact avec la dimension de l’au-delà. L’âme de cet homme était partie très loin et revenait petit à petit habiter ce corps, et je sentais ce cheminement. C’était bouleversant. Cette expérience était un des prémices des bouleversements dont j’allais être l’actrice quelques années plus tard.

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1/ Une déstrUctUration identitaire momentanée

A/ Le conflit de l’âme et de l’ego : deux dimensions antinomiques

La rencontre avec l’âme jumelle entraîne bien souvent un processus de « rupture » entre l’âme et l’ego.

« Deux personnes ont cohabité en vous toute votre vie. L’une est l’ego, volubile, exigeant, hystérique et calculateur ; l’autre est l’être spirituel secret auquel vous n’avez guère prêté attention, dont vous avez rarement entendu la voix tranquille de sagesse. » (Sogyal Rinpoché, 2003)

La rencontre nous propulse tout d’un coup au niveau de l’âme et réveille cet être spirituel qui dormait bien tapi au fond de nous. Ce réveil va venir créer un conflit entre nos conditionnements, notre identité (en psychologie classique le « moi ») et ce que les bouddhistes appellent « notre véritable nature ».

L’âme et l’ego ont des logiques complètement différentes, voire opposées (cf. tableau âme/ego p. 282). Les comprendre permet, pour celui qui y est confronté, un juste discernement de son état intérieur. Ignorer cet état de fait pourrait pousser la personne qui le vit ou les autres à un diagnostic totalement erroné de schizophrénie. L’énergie de l’âme est tellement puissante qu’elle peut momentanément ou durablement ébranler toute la construction identitaire de l’individu.

C’est pourquoi il est nécessaire d’appréhender cette dissociation sous son aspect spirituel et non pathologique, car cela ne ferait que rajouter du pathos à ce qui est foncièrement l’éveil d’un nouveau paradigme.

CHAPITRE II

les Âmes JUmelles

« C’est impossible, dit la Fierté ; c’est risqué, dit l’Expérience ; c’est sans issue, dit la Raison ; essayons, murmure le cœur. »

William Arthur Ward

Je ne sais depuis quand cette appellation existe ni même d’où elle provient. Comme bon nombre de notions, de concepts ou d’observations, ils apparaissent dans les écrits, les témoignages ou les histoires à une période donnée. Aujourd’hui, Internet est un immense vivier d’informations, et la notion d’âmes jumelles trouve sa place essentiellement dans cet univers. Du reste, cet outil me semble concrétiser tout à fait la dimension de l’unité car nous pouvons être tous connectés ensemble au même moment. Nous sommes tous réunis dans un même espace-temps avec une même mine d’informations. Quelques ouvrages existent sur le sujet mais restent assez rares.

D’un point de vue littéral, les âmes jumelles sont des âmes qui sont issues de la même « cellule mère » cosmique, de la même façon que des jumeaux sur Terre sont issus du même « œuf maternel ». Les âmes jumelles, elles, sont issues du même « œuf cosmique ».

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Comment est-ce possible ? Prenons l’hypothèse du big bang. « L’univers serait né d’un condensé d’énergie où le temps et l’espace n’existent pas. Cette boule d’énergie aurait explosé et se serait démultipliée en une infinie multitude de particules et aurait commencé son expansion. Ainsi, ce qui est Un se serait divisé et redivisé en se démultipliant à l’infini. »

« Les âmes, issues de l’Esprit initial, n’échappent pas à la règle. Des âmes sont donc créées, pensant être une seule et unique entité ou individualité spirituelle, poursuivant leur course à travers l’univers. Puis, sous l’effet de la dynamique universelle, elles se divisent en deux, créant deux entités autonomes. C’est alors comme un œuf cosmique qui se serait scindé en deux, donnant deux âmes, certes distinctes, mais strictement complémentaires, puisqu’issues d’une même source spirituelle. Ainsi, à un stade donné d’évolution, chaque âme n’a qu’une jumelle19. »

Si nous pouvons admettre que les âmes sont la multitude division de la vie et de l’énergie divine, peut-être pouvons-nous concéder que chaque âme serait divisée en deux pôles, l’un masculin, l’autre féminin, le yin et le yang universels.

Du reste, la mythologie regorge d’histoires ou la question du Un et du double est posée. Pour certains peuples, les jumeaux incarnent l’idéal de la perfection ontologique. Reflet d’une perfection originelle, qu’ils soient d’essence divine ou non, dès lors qu’ils sortent de l’Un, l’altérité les sort de la perfection. Ils représentent alors tous les aspects binaires du monde, Terre et ciel, humain, divin, matériel et spirituel. Ils symbolisent les opposés et la dualité. Les jumeaux représentent le Un devenu deux, la première étape vers la fin de la perfection

19 Voir le site : http://lecheminversarcadia.com.

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Chapitre ii - les Âmes jumelles

originelle, mais encore proche de l’essence divine puisqu’ils sont issus du même.

Ils sont alors, symboliquement, les représentants à la fois du divin et du terrestre, du Un se démultipliant pour créer l’humanité (Adam et Ève), ou une ville (Rémus et Romulus). Ils semblent œuvrer pour le bien de tous et en même temps se confronter à l’imperfection terrestre ou à l’irrémédiable rivalité face au semblable. La figure du double étant celle qui nous complète et nous comprend tout autant que celle qui fait obstacle à notre hégémonie. Elle est celle avec laquelle nous pouvons créer, tout autant que celle avec laquelle nous pouvons détruire. Dans certaines civilisations, les jumeaux fascinent ou font peur. Chez certains peuples africains, ils sont vénérés et, d’une certaine façon, sacrés.

Si tant est que nous puissions le prouver un jour scientifiquement, je vais essayer ici, à partir de quelques témoignages et quelques points de repère, d’expliquer la réalité empirique des âmes jumelles. Car pour tous ceux et celles qui la vivent, c’est une évidence qu’il est au fond impossible à réfuter.

Je vais rentrer pas à pas au cœur de ce sujet et tenter de transmettre ce que j’en ai compris et chercher, ne serait-ce qu’un peu, à révéler l’énigme de cet univers particulier.

Il me semble important, dans un premier temps, de faire la distinction entre ce qui est commun à toutes les âmes jumelles et ce qui ne l’est pas.

Je vais m’efforcer ici de dégager ce qui relève du semblable et du singulier concernant ce sujet complexe et nouveau. Les chemins d’âmes et les personnalités humaines étant aussi variés qu’infinis, il sera ici question de faire une généralité de ce qui est éminemment

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plus complexe. Il existe en effet une multitude de rencontres qui sont en elles-mêmes toutes très différentes. Néanmoins, il semblerait que nous puissions distinguer plusieurs catégories.

D’après toutes les informations que j’ai pu recueillir, il semble se dessiner différentes possibilités. Le commencement est toujours plus ou moins identique pour les âmes qui se reconnaissent.

– Les âmes jumelles se rencontrent, vivent une histoire d’amour ou/et spirituelle puis, pour la majorité d’entre elles, se séparent. Il semble exister au moins trois cas différents.

– Les âmes jumelles qui n’ont pas vocation à se retrouver dans cette vie-là : ces âmes se reconnaissent puis se séparent. Elles doivent faire le deuil de cet amour et trouveront une âme sœur pour les accompagner. Ces personnes n’ont pas ouvert le canal médiumnique qui permet de nettoyer les mémoires passées. Elles ne sont donc pas concernées par le processus de séparation évoqué plus loin.

– Les âmes jumelles qui se retrouvent et qui cheminent plus ou moins ensemble de loin en loin, ou qui sont ensemble sans avoir fait tout le processus de nettoyage : ces âmes semblent devoir néanmoins purifier leur ego et leur âme, mais elles le font en contact avec l’autre. Je n’ai pas assez de recul actuellement sur ce type de rencontre.

– Les âmes jumelles qui ont pour mission d’incarner leur dimension divine sur Terre dans cette vie : ce sont des âmes qui sont en processus d’ascension, se sont rencontrées dans des vies précédentes et se retrouvent dans leur dernière vie pour ascensionner. Le but des âmes jumelles est d’incarner l’énergie divine sur Terre, mais elles ne peuvent le faire qu’au terme de leur évolution. Dans ce cas, les âmes vont devoir se séparer pour cheminer chacune vers l’éveil, et il leur sera demandé un long processus de nettoyage. Elles doivent, pour ce faire, avoir ouvert le canal qui permet le

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Chapitre ii - les Âmes jumelles

nettoyage karmique pour s’acheminer vers l’union sacrée. Dans ce cas, pour les deux âmes, il est impossible de fusionner avec une autre âme. L’âme connaît sa mission et elle n’acceptera aucun consensus humain.

Appréhender la logique des âmes jumelles demande d’effectuer une métanoïa20 dans plusieurs acceptations du sens, c’est-à-dire à la fois dans un renversement de la pensée et dans une capacité à s’ouvrir à plus grand que soi ; une métanoïa par rapport au fonctionnement des relations humaines habituelles et certains aspects de la spiritualité tout autant qu’une ouverture à la transcendance.

i / les Âmes JUmelles : rencontres et spécificités

1/ QU’appelle-t-on Une rencontre d’Âmes ?

Il existe plusieurs niveaux sur lequel deux êtres humains peuvent se rencontrer : le plan physique (l’apparence, la sexualité, les pulsions), le plan égotique (l’argent, le statut social, la profession) et le plan spirituel (le cœur, les valeurs, les affinités). Une rencontre d’âmes se situe bien évidemment sur le dernier plan, et même si les autres niveaux sont concernés, la véritable connexion se situe sur un plan plus élevé.

Il semblerait que les rencontres d’âmes soient, d’une certaine façon, prédestinées et choisies par l’âme avant son incarnation.

20 Terme grec désignant un retournement de pensée. Tel qu’il est employé dans ce texte, ce terme signifie une véritable transformation, un changement d’état d’esprit, une totale reconversion. Il est aussi employé dans le sens du nouveau testament qui parle de la métanoïa comme d’une disposition à s’ouvrir à plus grande que soi.

TABLE DES MATIèRES

PRÉAMBULE 1

INTRODUCTION 5

CHAPITRE I - L’ÂME ET SON INCARNATION SUR TERRE 13

I/ Les différentes facettes de l’être : l’âme et l’ego 15

1/ La dimension terrestre 15

A/ L’ego et le corps 15

B/ L’incarnation de l’âme dans le corps 16

2/ La dimension céleste : l’âme 18

A/ L’âme : une parcelle du divin 18

B/ Pourquoi l’âme s’incarne sur Terre ? 20

C/ L’évolution de l’âme sur Terre : différents niveaux de conscience 22

D/ La logique de l’âme : la recherche de l’absolu 24

II/ Le réveil de l’âme 27

1/ Une déstructuration identitaire momentanée 28

A/ Le conflit de l’âme et de l’ego : deux dimensions antinomiques 28

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292

B/ L’ouverture du troisième œil et la montée de la Kundalini : l’initiation 32

2/ L’ouverture à un autre monde 36

A/ La rencontre avec le divin en soi/ L’énergie christique 36

B/ La compassion universelle : l’ouverture du chakra du cœur 43

C/ La mémoire de l’âme : les vies antérieures 48

D/ La traversée de la nuit noire de l’âme 60

CHAPITRE II - LES ÂMES JUMELLES 67

I / Les âmes jumelles : rencontres et spécificités 71

1/ Qu’appelle-t-on une rencontre d’âmes ? 71

2/ Les différentes rencontres d’âmes 73

A/ Les rencontres karmiques 73

B/ Les âmes sœurs 76

C/ Les familles d’âmes 77

D/ Les âmes jumelles 79

3/ À quoi reconnait-on la rencontre avec notre âme jumelle 80

4/ Une relation particulière : points communs et différences avec la passion amoureuse 86

Les critères communs à toutes les rencontres d’âmes jumelles 86

Les caractéristiques communes à la passion amoureuse 87

Les différences 88

293

Table des matières

Spécificité d’une rencontre d’âmes jumelles dont les âmes ont été connectées et ont fusionné 88

II/ La complexité humaine d’une telle rencontre 89

1/ La relation humaine : quand l’amour humain rime avec l’amour divin 91

L’histoire de Sophie : un lien gémellaire et spirituel 93

2/ Une relation difficile sur le plan humain 97

L’histoire d’Amélie : la montée de la Kundalini et l’ouverture du troisième œil 98

3/ La difficulté de fusionner avec une autre âme 103

III/ Le chemin spirituel des âmes jumelles 106

1/ Pourquoi les âmes jumelles se rencontrent-elles ? 106

A/ Un rencontre qui ouvre à une dimension spirituelle 107

L’histoire de Mélanie : l’ouverture à une dimension plus vaste 108

B/ L’incarnation de l’amour divin sur Terre 115

2/ Paradoxe et complexité : deux plans de conscience qui se juxtaposent 116

L’histoire de Caroline : un chemin vers sa profession d’énergéticienne 118

A/ Le lien d’âme à âme : un lien ésotérique et un amour divin 125

B/ Le lien d’ego à ego 130

C/ Un processus spirituel 133

IV/ Le monde des âmes jumelles 136

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294

1/ Le système relationnel des âmes jumelles 136

A/ Des âmes vibratoirement identiques, mais des ego opposés 136

B/ Un système relationnel unique 139

2/ Le fonctionnement énergétique des flammes jumelles 142

A/ Le feu sacré 143

B/ Les conséquences relationnelles 146

3/ La nécessaire séparation 149

A/ Les étapes au cours du chemin 151

B/ Les remèdes pour traverser ce lourd processus lié à la séparation 153

4/ Différents destins 166

A/ Différents niveaux d’éveil 166

B/ Les âmes jumelles dont le destin n’est pas de se retrouver dans cette vie-là 168

C/ Les âmes jumelles en processus d’éveil : la réunion sacrée 169

5/ Avons-nous tous une âme jumelle ? 170

A/ Quelques pistes de réflexions 170

B/ Est-ce que la rechercher a un sens ? 172

CHAPITRE III - UN CHEMIN VERS L’UNITÉ 177

I/ Le processus spirituel lors de la rencontre avec l’âme jumelle 179

1/ Une complétude intérieure : un ajustement entre l’âme et l’ego 179

295

Table des matières

2/ Des épreuves à traverser 181

3/ Le chemin de guérison des âmes jumelles en quête d’union 187

A/ Accepter et assumer leur lumière 187

B/ Être son propre maître : accepter la solitude existentielle liée à ce chemin 192

4/ Incarner sa mission d’âme : l’énergie de guérison 199

5/ Le positionnement spirituel et les symptômes de l’éveil 203

Quelques indications de l’éveil 205

Les symptômes physiques 205

Les manifestations psychiques 206

II/ Les lois fondamentales du plan de l’unité 208

1/ L’âme et son univers 208

A/ L’amour inconditionnel 208

B/ La loi de la perfection divine 212

C/ Le destin et le libre arbitre 214

2/ Un monde de vibration et d’énergie 218

A/ La matérialité de l’énergie 218

B/ La loi de l’attraction 221

C/ Coïncidences et synchronicités 224

D/ L’extérieur est le reflet de l’intérieur 227

III/ L’accompagnement thérapeutique : l’alliance du spirituel et du psychologique 230

1/ Des distinctions psychologiques importantes 232

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296

A/ Ce qui pourrait paraître pathologique et qui est lié à la spécificité du lien 232

B/ Les difficultés psychiques pouvant survenir lors de la rencontre 232

2/ La juxtaposition des paramètres psychologiques et spirituels 244

A/ Le sentiment du paradis perdu et pathologie de l’attachement primaire 244

B/ Les blessures de l’ego à la lumière de cette rencontre particulière 245

C/ La danse entrelacée de l’âme et de l’ego 248

IV/ Conseils à l’usage de ceux qui ont rencontré leur âme jumelle 252

1/ Pour ceux dont le destin est de s’unir dans l’Amour de la source dans cette vie-ci 253

2/ Pour ceux dont le destin est de voguer vers d’autres contrées pour le moment 264

CONCLUSION 267

297

Table des matières

ANNEXE I - MÉDITATIONS 269

Lâcher-prise et gratitude 270

Confiance en soi 271

Préceptes bouddhistes : neuf citations pour l’âme 272

Reconnexion à son être divin 273

Médiation sur la flamme jumelle 274

Le jeu du miroir 275

Avez-vous rencontré votre âme jumelle ? 278

ANNEXE II - TABLEAU ET SCHÉMAS 281

BIBLIOGRAPHIE 287