Un grand Merci

Aider rapproche

Schweizerische Stiftung für das cerebral gelähmte KindFondation suisse en faveur de l’enfant infirme moteur cérébral

Fondazione svizzera per il bambino affetto da paralisi cerebrale

Edition 4/2019

É D I T O R I A L

Chère lectrice,Cher lecteur,

L’année tire à sa fin et nous nous ré-jouissons tous à la perspective de la terminer paisiblement. 2019 a été pour nous riche en événements et en réalisations.

Nous sommes très reconnaissants que nos nombreux donateurs et donatrices fidèles nous aient de nouveau accordé leur confiance. Ce n’est qu’ainsi que nous pouvons continuer d’apporter, en Suisse, un soutien fort et fiable aux personnes atteintes de handicaps moteurs cérébraux et à leurs familles. Et cette force est plus nécessaire que jamais, car la politique générale d’austérité n’a pas non plus épargné les familles concernées, bien au contraire.

C’est pourquoi je vous remercie de tout cœur pour votre bienveillance envers les personnes qui n’ont pas été gâtées par la vie. Vous leur donnez ainsi une joie de vivre et un réconfort dont elles ont bien besoin.

Je vous souhaite, à vous et à votre famille, un joyeux Noël et un bon début d’année 2020. Je suis heureux de vous savoir présents à nos côtés.

Thomas Erne, Directeur

Merci pour votre aide!Nous recevons régulièrement des lettres de familles reconnais-santes de l’aide que leur apportent nos prestations. Nous sommes ravis de ces courriers qui prouvent la pertinence et la réelle effica-cité de notre aide.

«Je me suis reproché d’être responsable du handicap de Kristina»Kristina Fisler souffre d’un grave handicap moteur cérébral. Sa mère ayant subi un décollement aigu du placenta, elle a dû être mise au monde par césarienne d’urgence. Ces images resteront gravées à jamais dans la mémoire de ses parents.

En brefLe Gurtenfestival a collecté des dons pour notre Fondation, permet-tant le financement d’un fauteuil roulant tout-terrain spécial Gurtä. Nous serons de nouveau présents au salon Swiss Handicap, et le Lake-ride 2019 a été un franc succès. Nous vous présentons par ailleurs les projets de différentes institutions que nous soutenons actuellement.

«Tout le monde, avec ou sans handicap, aime le patin à glace»L’hiver 2014 a vu l’avènement de notre projet de plates-formes à patins. La première patinoire que nous avons équipée a été le com-plexe sportif Weyermannshaus à Berne. Le maître de la glace Beat Wüthrich est ravi de voir que grâce aux plates-formes à patins, les personnes handicapées ont elles aussi accès à la glace.

Un précieux savoir-faire pour les moniteurs de conduiteDepuis de nombreuses années, nous permettons aux personnes han-dicapées physiques de passer le permis de conduire grâce à notre offre d’auto-école. Pour cela, 120 moniteurs de conduite de toute la Suisse ont déjà été préparés lors d’ateliers dédiés à encadrer ces élèves particuliers.

Table des matières

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Un concert inoubliable au BierhübeliCette année, nous avons pu de nouveau organiser un concert exclu-sif au Bierhübeli à Berne, cette fois avec le groupe bernois Halunke. 450 familles ont répondu à notre invitation et profité d’un après-midi de détente.

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Impressum«Merci» est la revue d’information à l’attention des donatrices et donateurs de la Fondation suisse en faveur de l’enfant infirme moteur cérébral; elle paraît quatre fois par an, en mars, en juin, en août et en novembre. Editeur/Direction de la production Fondation Cerebral Rédaction et textes Sina Chiabotti Photos Sina Chiabotti Impression Witschidruck AG Nidau Tirage 87 750 exemplaires Prix de l’abonnement «Merci» CHF 5.–/an, inclus dans le montant des dons (Boutique Cerebral incl.) Sponsor Cosanum SA, produits médicaux, Brandstrasse 28, 8952 Schlieren, téléphone 043 433 66 66. www.cosanum.ch. La société Cosanum SA fournit depuis longtemps des articles pour l’incontinence à la Fondation Cerebral.

Un grand merci pour votre subvention à

l’achat d’un véhicule accessible en fau-

teuil roulant. Début juillet,

nous avons

pu intégrer ce véhicule aménagé à notre

flotte régulière. Nous avons souvent la vi-

site d’amoureux du rail atteints de han-

dicap: grâce à votre aide, nous pouvons

désormais les véhiculer sans difficultés

ni changements contraignants.

Hansueli Birchmeier,

Association Steiner Liliputbahn, 8222 Beringen

Sans votre aide, nous n’aurions pas pu satisfaire l’envie de vacances de Celine. Elle et ses frères et sœurs se sont régalés. Nous avons pu nous aussi profiter des congés, même si les soins nécessaires à Celine n’étaient pas moins fatigants. Mais voir com-bien elle était heureuse nous a aidés à

accomplir ces tâches sans problème.

Nous vous remercions du fond du cœur de l’aide que vous nous avez accordée pour faire répa-rer notre cher tandem tricycle. Nous en sommes très heureux, un grand merci! C’est si bon de savoir que vous existez.

Famille Della Rossa, 6300 Zoug

Delia Odermatt, 8507 Hörhausen

Un grand merci pour votre coup de pouce

pour notre nouveau tandem Pinho. Avec

votre aide, vous avez exaucé un souhai

t

que mes parents et moi avions depuis

longtemps. Quel plaisir de pouvoir enfin

faire de longues excursions à vélo e

t

profiter de la nature!

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Merci!

Famille Alameda, 4600 Olten

«Je me suis reproché d’être responsable du handicap de Kristina»

Kristina Fisler souffre d’un grave handicap moteur cérébral. Sa mère ayant subi un décollement aigu du placenta, elle a dû être mise au monde par césarienne d’urgence. Ces images resteront gravées à jamais dans la mémoire de ses parents. Mais d’autres images s’y superposent: celles d’une Kristina rayonnante et heureuse, dont l’humeur toujours radieuse illumine jusqu’aux jours les plus sombres.

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L’été a été long et même maintenant, fin août, la chaleur s’impose dès le matin. Mais pas dans le jardin de la famille Fisler, à Aadorf (TG). Un jet d’eau clapote dans la petite mare entourée de fleurs colorées et des buissons dispensent une ombre bienfaisante. On entend un gloussement satisfait. Kristina, 13 ans, est assise sur la

pelouse dans son fauteuil roulant et joue avec sa sœur Annika (15 ans) sur son tal-ker. Ce dernier, un appareil fixé à l’avant du fauteuil, aide Kristina à parler. Elle peut le manier avec les yeux et sélectionner ainsi ce qu’elle souhaite dire. En ayant acquis une assez bonne maîtrise, Kristina a de bonnes chances de gagner face à Annika à ce jeu d’apprentissage. Les deux sœurs rient de bon cœur.

Un décollement aigu du placenta quelques semaines avant termeKristina Fisler est venue au monde avec un grave handicap moteur cérébral. Environ un mois avant la date d’accouchement prévue, sa mère a subi un décollement du placenta et Kristina a dû être mise au monde par césarienne d’urgence. Son papa, Daniel Fisler, se souvient: «Peu de temps avant, nous étions chez nous et tout semblait aller si bien! Mais nous nous sommes d’un coup retrouvés à l’hôpital au milieu d’une activité fébrile.»Lorsqu’elle est née, Kristina ne respirait pas et a dû être réanimée. Le décollement du placenta lui avait infligé un sévère

«Peu de temps avant, nous étions chez nous et

tout semblait aller si bien!»

Kristina étant déjà très grande pour son âge, le lit de soins de la Fondation Cerebral facilite fortement ses soins corporels.

Kristina avec ses parents Annette et Daniel Fisler et sa sœur aînée Annika.

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manque d’oxygène. Annette Fisler, sa maman, ne s’est rendu compte de rien, car elle était encore sous anesthésie générale. Mais son mari Daniel, lui, a assisté aux efforts désespérés que le bébé fournissait pour survivre. Son regard se perd dans le vide tandis qu’il raconte: «Au début, je n’ai pas vraiment compris ce qui se passait. Je craignais pour la vie de notre fille et me doutais intuitivement qu’elle ne sortirait pas indemne de ce calvaire.»

Un sentiment tenace de culpabilité Kristina a survécu. Toutefois, il est très vite apparu qu’elle souffrirait d’un grave handicap moteur cérébral. Après quelques semaines à l’hôpital, les parents ont été autorisés à emmener leur fille chez eux, mais l’avenir était incertain.La naissance de Kristina avait été pour eux un choc, à tous les égards. Il leur fallait d’une part accepter l’idée que leur fille aurait à lutter toute sa vie contre d’im-portantes difficultés. Mais il y avait aussi autre chose: Annette Fisler se sentait cou-pable du handicap de sa fille. Incapable de se débarrasser de ce sentiment tenace, elle

ne parvenait pas à mener une vie normale avec sa fille tout juste née. Les yeux d’An-nette Fisler s’emplissent de larmes: «La veille du décollement du placenta, j’avais porté un lourd pot de fleurs. Je me repro-chais donc d’être moi-même responsable du handicap de Kristina.» Daniel Fisler faisait tout pour consoler sa femme et lui

faire admettre qu’elle n’était pas coupable, mais en vain. À cela s’ajoutait que Kristina criait et pleurait énormément et ne buvait presque rien. Elle souffrait de spasmes violents qui raidissaient son petit corps comme une planche de bois. Ses parents étaient littéralement dépassés par toutes ces difficultés. Annette Fisler se retirait de plus en plus dans sa coquille tandis que Daniel menaçait de craquer entre les exi-

gences de son travail et de sa famille. Et Annika, alors âgée de deux ans, avait elle aussi besoin d’attention.

Retrouver enfin le calme et regarder de l’avantC’est un assez long séjour de Kristina dans le foyer pour enfants de la fondation Therapeion à Zizers (GR) qui a soulagé la famille. La direction du foyer a immédia-tement saisi la situation des Fisler et pris en charge la petite Kristina. Sachant leur fille en de bonnes mains, les parents sont enfin parvenus à se reposer. Annette Fisler explique, en s’excusant presque: «Il nous a fallu du temps pour nous adapter à notre rôle de parents d’une fille lourdement handicapée. Et il m’en a fallu encore plus pour que je cesse de me considérer comme coupable du destin de ma fille et puisse de nouveau regarder de l’avant.» Peu à peu, les parents reprirent les soins de Kristina en main. «Mais cette fois, nous étions devenus plus forts et savions qu’ensemble, nous y arriverions», dit Annette en serrant la main de son mari.

Lorsque Kristina sourit, c’est comme si le monde

s’éclairait davantage.

«Il nous a fallu du temps pour nous adapter à notre rôle de parents d’une fille lourdement handicapée.»

Un sourire suffit pour faire oublier beaucoup de chosesKristina est une enfant très joyeuse et curieuse. De ses grands yeux clairs, elle observe intensément son environnement. Et lorsqu’elle sourit, c’est comme si le monde s’éclairait davantage. Pour sa famille, ces sourires compensent beaucoup de choses: les nuits blanches, les longues heures d’attente à l’hôpital et les craintes des parents pour la vie et l’avenir de leur fille.Kristina ne parle pas et se déplace en fau-teuil roulant. Pour répondre à ses brusques spasmes, ce dernier est flexible et s’adapte automatiquement en hauteur aux mou-vements de jambes de Kristina. Cela lui permet notamment de s’étirer de temps à autre. Ce mécanisme très pratique apporte certes à l’enfant un bien-être musculaire et articulaire précieux, mais il rend le fau-teuil beaucoup plus massif que les modè-les classiques.

Comme Kristina a du mal à mâcher et à déglutir, on lui a posé une sonde PEG lors-qu’elle était bébé, et lors d’une opération ultérieure, une pompe à médicaments a été implantée sous sa paroi abdominale. Comme sa sœur Annika, Kristina est att-einte d’un diabète de type 1.

Pouvoir dormir sans interruption pour se ressourcerKristina fréquente l’école de la fondation Vivala à Weinfelden, où elle suit égale-ment des séances de physiothérapie et d’hippothérapie. Elle s’y sent très bien. Désormais, elle y passe également deux nuits par semaine. Pour ses parents, cela signifie pouvoir dormir deux fois par

semaine sans interruption; un soulage-ment non négligeable au vu du quotidien souvent ardu et épuisant avec une enfant sévèrement handicapée. Et ce, d’autant plus que Kristina est déjà très grande pour ses 13 ans et qu’il devient de plus en plus difficile de la porter. Mais les Fisler ont confiance en l’avenir et essaient d’aborder chaque difficulté étape par étape. «Nous avons vécu des périodes dures. Mais quelque part, le handicap de Kristina a aussi fortement soudé notre petite famille», déclare Annette Fisler, «et il nous suffit de voir le regard rayonnant de notre fille pour sentir de nouveau combien cette existence si particulière est précieuse pour nous.»

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De l’aide pour la famille FislerLa famille Fisler est inscrite depuis de nombreuses années à la Fondation Cere-bral, et nous l’avons déjà soutenue à plusieurs reprises. Ainsi bénéficie-t-elle d’articles de soins et d’hygiène. Nous l’avons aussi aidée à se procurer un lit de soins et avons contribué plusieurs fois au financement de l’aménagement du foyer des Fisler pour permettre à Kristina de se déplacer aisément avec son lourd fauteuil roulant. Nous avons également aidé les Fisler à s’acheter une voiture accessible en fau-teuil roulant, ainsi que différents moyens auxiliaires tels que des coussins de positionnement et un vélo spécial.

Moments de douceur au jardin: Daniel Fisler lit une histoire à sa fille Kristina. Elle l’écoute fascinée.

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En bref

Swiss Handicap 2019

Le salon Swiss Handicap se tiendra pour la cinquième fois les 29 et 30 novembre 2019 à la Messe Luzern. En tant que salon national pour les per-sonnes avec et sans handicap, Swiss Handicap aborde avec une grande sensibilité des thèmes relatifs à la vie avec un handicap mental, physique, psychique ou sensoriel. Nous y tien-

drons également un stand avec notre partenaire Cosanum. Nous serons heureux de vous accueillir sur le stand A 1000, dans le hall 1.

Lakeride

Réitérant cet été notre partenariat caritatif avec le Lakeride, nous avons accompagné les quatre événements sur les lacs de Zurich (photo), des Quatre-Cantons, de Zoug et de Lugano. C’est sous un radieux soleil de fin d’été que de nombreuses personnes atteintes de handicap ont saisi l’occasion de laisser leur fauteuil roulant sur la terre ferme pour s’adonner aux joies de la navigation dans un bateau de sport. L’association Lakeride a elle aussi col-lecté des dons: au total, CHF 20 800.– ont ainsi été réunis pour être reversés à notre projet «Kayak pour tous». Nous remercions vivement l’association Lakeride ainsi que tous les bénévoles pour leur engagement.

Un fauteuil roulant spécial GurtäCet été, le Gurtenfestival s’est particulière-ment engagé en faveur des personnes atteintes de handicap, collectant des dons pour un fauteuil roulant spécial Gurtä. Ce nouveau fauteuil tout-terrain est stationné chez hock’n roll à Berne, où il peut être emprunté pour des excursions sans souci dans les environs. Merci au Gurtenfestival pour son considérable engagement en faveur des personnes handicapées!

Nous soutenons actuel -lement les projets sui-vants d’autres institutions

• La fondation Aarhus érige actuellement un nouveau bâtiment pour sa zone adul-tes. Nous soutenons ce projet à hauteur de CHF 100 000.–. Cela permettra de financer un espace rencontre avec four à pizza, ainsi que divers autres équipements. L’offre de pizzas vise aussi à fournir une occupation aux résidentes et résidents adultes, et à proposer un point de ren-contre pour les écoles et institutions du voisinage.

• Le home scout d’Uri prévoit la construc-tion d’un bâtiment accessible sans ob-stacle. Notre contribution: CHF 7000.–.

• La fondation Papiliorama à Chiètres (FR) souhaite construire un bâtiment adapté aux personnes handicapées. Nous soute-nons ce projet à hauteur de CHF 15 000.– pour l’aménagement de toilettes sans obstacle.

• La zone d’accès et de transit pour le dualski à Bellwald (VS) va s’équiper de toi-lettes sans obstacle. Nous octroyons une contribution de CHF 20 000.– à ce projet de construction.

• L’association SUPgenève propose des activités de stand-up paddle aux person-nes en fauteuil roulant. Nous lui octroyons une subvention de CHF 6500.– pour la construction d’une passerelle permettant aux fauteuils roulants l’accès direct au paddle.

• Le service de transport pour handicapés du district de Nyon a besoin d’un nouveau véhicule. Nous lui accordons une contri-bution d’initiative de CHF 5000.–.

• La Fondation Echaud à Cugy (VD) a créé son propre festival: «Festivalavida». La première édition a eu lieu les 24 et 25 août 2019 sur le site de la fondation. Nous avons soutenu cet événement par une contribution d’initiative de CHF 3000.–.

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Pourquoi la patinoire Weyermannshaus a-t-elle été la première à obtenir des plates-formes à patins?À l’automne 2013, le directeur de la Fon-dation Cerebral de l’époque, Michael Harr, m’a demandé si le projet nous intéressait. C’était alors totalement novateur, du jamais vu. J’ai tout de suite adhéré à l’idée et au principe de fonctionnement des plates- formes à patins. Mais je me souviens qu’au début, beaucoup d’autres patinoires des environs n’étaient pas intéressées. Ça m’a semblé dommage. Les innovations sont de vraies opportunités, et la Fondation Cerebral m’a toujours paru sérieuse, prag-matique et orientée objectifs. J’étais cer-tain que, venant de la Fondation Cerebral, l’idée allait avoir du succès.

Comment cela s’est-il ensuite passé con-crètement?Les deux plates-formes à patins ont été livrées, puis présentées lors d’une confé-rence de presse. Pour montrer les plates- formes en action, Kathrin Siegrist était présente avec son fils handicapé moteur

cérébral, Fred De Oliveira. Je me souviens de leur joie à tous les deux alors qu’ils étaient sur la glace. Après un temps de flottement, ils n’ont pas tardé à glisser en tous sens. Dans son fauteuil roulant, Fred était aux anges. C’était un moment fort. Peu après le lancement, d’autres patinoires ont souhaité être équipées à leur tour de plates-formes à patins. Elles avaient com-pris que l’idée était vraiment bonne.

Comment les personnes atteintes d’un handicap ont-elles réagi aux plates- formes à patins?Les plates-formes à patins ont été très bien accueillies par les personnes concer-nées, et les retours ont tous été positifs. Beaucoup étaient heureuses de cette pos-sibilité d’accompagner leurs proches sur la glace.Le seul hic était que les plates-formes

L’hiver 2014 a vu l’avène-ment de notre projet de plates-formes à patins. La première patinoire que nous avons équipée a été le complexe sportif Weyermannshaus à Berne. Le maître de la glace Beat Wüthrich est ravi de voir que grâce aux plates- formes à patins, les per-sonnes handicapées ont elles aussi accès à la glace.

«Tout le monde, avec ou sans handicap, aime le patin à glace»

Le maître de la glace du Weyerli, Beat Wüthrich, prêt pour la nouvelle saison.

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n’étaient pas adaptées à tous les modèles de fauteuil roulant, et notamment pas aux lourds fauteuils électriques.

Le sont-elles devenues aujourd’hui?Ces dernières années, la Fondation Cere-bral a constamment amélioré et adapté les plates-formes à patins aux besoins des usagères et usagers. Les plates-formes actuelles s’adaptent pratiquement à tous les modèles usuels de fauteuil roulant.

Comment emprunte-t-on une plate-forme à patins au Weyerli?Très simplement. Elles sont à la disposition des personnes concernées, qui peuvent les emprunter gratuitement. Lorsqu’une personne n’en a encore jamais utilisé ou n’est pas très sûre d’elle, nous l’aidons volontiers. Mais nous tenons à ne pas nous imposer. Les personnes con-cernées ne doivent pas avoir l’impression qu’elles sont dépendantes d’autrui; ça leur arrive déjà assez souvent au quotidien.

Patiner correspond-il à un fort besoin chez les personnes handicapées?Ici, au Weyerli, nous voyons régulièrement des familles qui apprécient beaucoup cette possibilité. Grâce aux plates-formes à patins, c’est toute la famille qui peut profiter de la sortie. Plus personne n’est obligé de rester au bord à attendre. Et de toute façon, tout le monde, avec ou sans handicap, aime le patin à glace.C’est pour ça que je trouve ce projet national de la Fondation Cerebral vrai-ment excellent et important. Je suis

heureux qu’aujourd’hui, de nombreuses patinoires se soient équipées. Le projet des plates-

formes à patinsDepuis 2014, nous avons équipé de 110 plates-formes à patins 74 patinoires dans toute la Suisse, pour un investissement total d’en-viron CHF 300 000.–. Ce projet étant très apprécié, nous souhai-tons l’étendre encore davantage.

Campagne de collecte hivernaleCette année, notre campagne de collecte aura lieu en novembre et en décembre. Pour cette campagne d’hiver, nous avons choisi un sujet de saison: notre projet de plates-formes à patins. Nous avons obtenu la collaboration d’Elina Bühler, qui sera l’enfant de la campagne, ainsi que de sa famille résidant à Worb (BE). Au travers de cette campagne, nous voulons présenter plus en détail notre projet de plates-formes à patins au grand public, mais aussi montrer l’importance de ce dispositif pour les famil-les concernées et combien une sortie patinoire avec toute la famille est source de joie. Le spot d’information de la campagne d’hiver peut être visionné sur la page https://www.youtube.com/watch?v=jPgJgy70_NA.

Première: photo prise à l’hiver 2013/2014 avec Fred De Oliveira et sa mère Kathrin Siegrist lors de la présentation des plates-formes à patins au Weyerli.

Avec plusieurs collègues, le moniteur de conduite Hansjürg Gafner regarde avec intérêt le volant adaptable du VW Caddy. André Schwaller, de l’entreprise Warpel Carrosserie SA à Guin, explique en détail quels sont les aménagements possibles.Hansjürg Gafner s’étonne: «Impression-nant de voir qu’il suffit de quelques gestes pour adapter ce véhicule d’auto-école aux différents besoins des élèves de conduite handicapés!»Hansjürg Gafner, de l’auto-école Ga-Ro à Thoune, forme depuis de nombreuses années des élèves atteints de handicap. Et il apprécie de pouvoir compter pour cela sur les voitures d’auto-école de la Fondation Cerebral. «Quand une personne handicapée s’inscrit chez moi pour prendre des leçons de conduite, je peux com-mander une voiture d’auto-école Cerebral et la garder pour toute la durée de la for-

mation. Les Caddy peuvent être adaptés à de nombreux handicaps physiques, ce qui me permet de répondre de façon indi-viduelle aux besoins de chaque apprenti conducteur.»

Des ateliers pour les moniteurs de conduiteLa Fondation Cerebral dispose au total de six VW Caddy aménagés, stationnés sur différents sites de l’entreprise AMAG en Suisse. Ces véhicules peuvent être loués par les moniteurs de conduite qui ont suivi une formation spécifique dans les ateliers dédiés de la Fondation Cerebral. Aujourd’hui, justement, un atelier de conduite a lieu au centre de formation L2 à Romont (FR). 17 moniteurs de con-duite ont répondu à notre invitation. Ils découvrent l’utilisation des véhicules d’auto-école, et surtout les besoins spéci-

fiques des élèves conducteurs en situation de handicap. Après une partie théorique axée sur les caractéristiques principales des handicaps moteurs cérébraux et leurs conséquences, le moment est venu de passer à la pratique. Le terrain d’essai du centre de formation dispose de quatre véhicules d’auto-école Cerebral, que les moniteurs présents vont pouvoir essayer à leur guise. Bientôt, les quatre voitures sillonnent les environs. Les monitrices et moniteurs apprécient la possibilité de se mettre au volant et de découvrir ainsi par eux-mêmes ce que ressent un conducteur qui, par exemple, ne peut freiner qu’avec les mains.

Un défi de taille, et pas seulement pour les apprentis conducteursL’atelier est un franc succès. C’est aussi l’avis de Hansjürg Gafner, qui a pourtant déjà aidé de très nombreux élèves atteints de handicap à obtenir leur permis de con-duire: «Enseigner la conduite à un élève handicapé nous pose des défis de taille en tant que moniteurs, ne serait-ce que parce que chaque handicap est unique. C’est pour cela qu’il est important que nous connaissions bien les besoins de nos élèves. Cet atelier nous fournit les outils pour cela.»

Un précieux savoir-faire pour les moniteurs de conduite

Depuis de nombreuses années, nous permettons aux personnes handicapées physiques de passer le permis de conduire grâce à notre offre d’auto-école. Pour cela, 120 moniteurs de conduite de toute la Suisse ont déjà été préparés lors d’ateliers dédiés à encadrer ces élèves particuliers.

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Les ateliers Cerebral offrent aux monitrices et moniteurs de conduite une occasion précieuse de se former et de tester les véhicules aménagés.

Longtemps déjà avant l’ouverture officielle des portes, une longue queue s’était for-mée devant le Bierhübeli. Malgré la forte pluie, l’impatience était grande parmi les visiteuses et visiteurs, et les visages étaient tous radieux sous les capuches imperméables.

Mélodies entêtantes, airs entraînants et douces baladesLa pluie fut oubliée dès que le groupe bernois Halunke, réuni autour de ses chanteurs principaux Christian Häni et

sa femme Anja, se mit à jouer. Mélodies entêtantes, airs entraînants et balades romantiques ont charmé sur le champ jeunes et moins jeunes. Les fans exul-taient, et on sentait nettement combien le groupe était heureux de jouer devant ces fans si particuliers. Les musiciens ont

abordé leurs auditeurs avec beaucoup de tact, mais aucune appréhension – bien au contraire! Ils ont même joué un morceau au milieu du public ainsi que discuté et rit tout en se laissant photographier entourés de fauteuils roulants. Le groupe Halunke est resté longtemps après le concert, ne refusant aucun autographe et posant patiemment pour des photos souvenirs, une occasion unique dont beaucoup ont profité. Revigorées après un copieux goûter, les familles invitées sont ensuite reparties en début de soirée, la tête pleine de beaux souvenirs.

Un grand merci!Merci encore au groupe Halunke d’avoir donné ce concert. Au travers de votre musique, vous avez offert un après-midi inoubliable à de nombreuses personnes handicapées et à leurs proches. Et bien sûr, un grand merci également à l’équipe du Bierhübeli. Cela fait de nombreuses années que nous y sommes accueillis, et nous bénéficions chaque fois d’un service parfait et d’une organisation très profes-sionnelle. Merci! Vous pouvez visionner la vidéo du concert sur notre chaîne You-Tube: https://bit.ly/2lIKqNX.

Cette année, nous avons pu de nouveau organiser un concert exclusif au Bierhübeli à Berne, cette fois avec le groupe bernois Halunke. 450 familles ont répondu à notre invitation et profité d’un après-midi de détente.

Un concert inoubliable au Bierhübeli

Les chanteurs principaux du groupe, Christian Häni et sa femme Anja (ici lors de la séance d’autographes), ont accordé du temps à leurs fans, jeunes et moins jeunes.

Halunke a enthousiasmé son auditoire, et visiblement apprécié ce concert si particulier.

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Don lié au décès d’un proche En cas de décès, vous pouvez décider, con-formément aux souhaits du défunt ou de sa famille, de remplacer les fleurs et couronnes par un don à la Fondation Cerebral. De plus en plus de familles en deuil le précisent sur l’annonce de décès ou transmettent la quête recueillie lors des funérailles.

Successions et legsVous pouvez décider, dans vos dernières volontés, d’aider les enfants handicapés moteurs cérébraux au moyen d’un legs ou d’un testament. Nous nous tenons à votre disposition pour vous conseiller et vous envoyer notre guide pratique du testament qui comprend de précieux conseils. Les dons versés aux organisations d’utilité publique peuvent être déduits des impôts. La réglementation diffère d’un canton à l’autre. Demandez notre brochure ou appelez-nous. Nous vous garantissons une utilisation judicieuse de votre don.

Notre Fondation est contrôlée par la ZEWO et reconnue d’utilité publique. Le travail de la Fondation n’engendre qu’un minimum de frais administratifs. Nous pu b lions chaque année un rapport d’activité

détaillé. Vous pouvez le demander gratuite-ment ou le télécharger sur www.cerebral.ch. Nos activités sont financées principalement au moyen de dons, d’héritages et de legs de particuliers et d’entreprises. Possibilités de versement• Compte postal 80-48-4

IBAN CH53 0900 0000 8000 0048 4• Compte UBS 235-90735950.1 BC 235

IBAN CH89 0023 5235 9073 5950 1• Twint Infos: www.cerebral.ch/fr/dons Bulletin de versement ci-joint. Nous accordons une grande importance à la protection de votre vie privée. Aucune donnée vous concernant ne sera communiquée à d’au-tres organisa tions ou personnes.

Nous vous conseillons volontiers! Avez-vous des questions sur les dons? Madame Angela Hadorn se réjouit de votre appel au 031 308 15 15, angela.hadorn@cerebral.ch.

Nous vous remercions cordialement de votre soutien!

Votre don nous tient à cœur!

Aider rapproche

Fondation suisse en faveur de l’enfant infirme moteur cérébral Case postale, Erlachstrasse 14, 3001 Berne, Tél. 031 308 15 15, compte postal 80-48-4,

Internet www.cerebral.ch, e-mail cerebral@cerebral.ch