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UN PROJET ÉCONOME & STRATÈGE POUR L’ISÈRE
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UN PROJETÉCONOME& STRATÈGEPOUR L’ISÈRE
w w w. i s e r e 2 0 1 1 . f r
LE gouvernement Sarkozy assèche les budgets des
conseils généraux. Raison de plus pour supprimer
les gaspillages, redéfinir les priorités et utiliser chacune des
marges de manœuvre. Chaque euro dépensé doit être utile
socialement et écologiquement.
Les dimanches 20 et 27 mars 2011, l’Isère a rendez-vous
avec son avenir. Les crises sociales, environnementales,
économiques et politiques sont les facettes d’une seule
et même réalité : les réponses d’hier sont dépassées.
Ces élections cantonales se déroulent dans une période
charnière. Soit nous continuons à subir les assauts des
crises, soit nous engageons la transformation écologique et
sociale pour retrouver l’initiative.
En Isère, droite et gauche traditionnelle partagent
malheureusement le rêve de créer artificiellement une
« Silicon Valley » reliant Valence à Genève : pôles d’hyper-
compétitivité reliés par autoroute, aides publiques massives
à l’innovation technologique privée au nom de l’attractivité
du territoire. Ces priorités ne sont pas durables.
Pour retrouver l’initiative en Isère, nous pouvons faire
émerger la société de l’autonomie, où chaque isérois est
en mesure de maitriser sa trajectoire. Nous pouvons faire
émerger la protection de l’environnement comme un
Élections cantonales - Mars 2011
préalable à tout projet en Isère. Ensemble, nous pouvons
faire émerger un espace public ouvert à tous et solidaire
avec chacun. Pour retrouver l’initiative, l’Isère doit se
doter d’un projet stratège, qui mette en son cœur l’intérêt
général. Pour engager la transformation écologique et
sociale de l’Isère, nous proposons un projet économe qui
retrouve le sens des priorités.
Les écologistes ont été régulièrement caricaturés :
dépensiers irresponsables, accros des taxes... Mais être
écologiste, c’est au contraire utiliser au mieux les ressources,
les répartir justement, les investir utilement. C’est faire
l’examen systématique des dépenses pour s’assurer de
leur utilité sociale et environnementale. C’est soutenir la
conversion écologique de notre société car si l’écologie est
économe, elle est également stratège.
C’est dans cet état d’esprit qu’a été développé le chiffrage
de notre projet. Basé sur les dépenses 2010, il permet à la
fois de revenir sur les désengagements du Conseil Général
prévus en 2011 (notamment : culture, lecture publique,
petite enfance et logement) et d’investir dans la conversion
écologique.
Vous avez devant vous le seul projet départemental, global,
cohérent et chiffré, garanti sans augmentation d’impôts.
UN PROJET ÉCONOMEPOUR RETROUVER LA CAPACITÉ D’ACTION EN ISÈRE !
1/ SUPPRIMER LES AIDES ECONOMIQUES INEFFICACES
10 millions d'€ libérés / an
Pourtant non obligatoires, le budget des aides publiques
versées aux grands groupes (Minalogic, etc.) est aujourd'hui
supérieur de 84% à la moyenne de ce que font les autres
départements. En Isère, la puissance publique se retrouve ainsi
à financer les dividendes d'actionnaires (15 millions versés à
Pierre & Vacances qui en a reversé 6 à ses actionnaires). Les
études ont démontré l'inefficacité de ces aides économiques
sur l'emploi et la concurrence qu'elles créent entre les
collectivités. Socialistes et communistes ont développé ces
aides arguant du « retour d'investissement » lors du paiement
de la taxe professionnelle, faisant ainsi des cadeaux fiscaux
aux grands groupes. La suppression de la taxe professionnelle
met fin à toute justification de ces aides. Nous proposons donc
de libérer ces aides publiques indues, soit 5 millions d'€ par an.
=> Recycler les aides à Center ParcsFaire émerger l'Isère partenaire de son environnement, c'est
mettre les actes en accord avec les discours : nous libérerons
les 15 millions d'€ d’aides directes prévues pour le chantier
du Center Parcs tropical de Roybon.
2/ STOPPER LES MESURES ANTI-ECOLOGIQUES
13,5 millions d'€ libérés / an
La nature est trop souvent perçue comme un capital parmi
d’autres au service de « l’attractivité économique du territoire ».
A coté des discours sur la protection de l’environnement, droite
et gauche traditionnelle continuent de soutenir financièrement
les projets qui portent atteinte à l’environnement.
=> Recycler les aides aux transports très polluants : 3,5 millions d’€ libérésL’avion est, de loin, le moyen de transport le plus polluant.
Les « charters des neiges » et autres low cost ne doivent plus
être soutenus par l’argent public. Nous reverserons 100%
des 3,5 millions d’€ d’aide versés à l’aéroport Saint-Geoire à
de modes de transports actifs et plus doux, répartis sur l’en-
semble du territoire isérois.
=> Recycler les aides aux projets routiers démesurés : 10 millions d’€ libérésA l’heure de l’après pétrole, du transport sur rails et des
transports collectifs, l’Isère doit centrer ses interventions sur
la conversion sociale et écologique de notre société. Après la
suspension du projet de Rocade Nord, nous ferons barrage
à l’ensemble des projets autoroutiers, aux contournements
et rond-points inutiles et nous engagerons en entretien plus
raisonné des routes en hiver. Nous libérerons ainsi 10 millions
d’€ par an.
3/ LANCER L’OPERATION OXYGENE POUR LA DEMOCRATIE LOCALE
7,9 millions d'€ libérés / an
=> Une démocratie transparente : 1,4 millions d’€ libérésLa démocratie oxygénée, c’est d’abord la transparence.
Nous mettrons fin aux pouvoirs des notables locaux. Cette
« opération oxygène » commencera par libérer l’enveloppe
personnes des conseillers généraux allant jusqu’à 30 000 €
par conseiller général, soit 1,4 millions d’€.
=> Un département sobre :5 millions d’€ libérésLa démocratie oxygénée, c’est aussi un département
sobre : nous réduirons les dépenses somptuaires ou de
communication à outrance, le « réflexe petit four ». Il n’y aura
plus de chauffeur systématique pour le Président et les Vices
Présidents, les déplacements en train seront privilégiés à la
voiture et l’avion. En passant vraiment à la société numérique,
des économies seront réalises en télécommunications et
affranchissements. Cette sobriété rapportera 5 millions d’€
par an au département.
=> Respect des libertés publiques :1,5 millions d’€ libérésLa démocratie oxygénée, c’est enfin le respect des libertés
publiques fondamentales. En mettant fin à la politique de
vidéosurveillance dans les collèges et bâtiments publics, et
en développant, notamment dans les collèges, les logiciels
libres, nous libérerons 1,5 millions d’€ par an.
4/ DE NOUVELLES RESSOURCES ECOLOGIQUES
12 millions d'€ libérés / an
La réforme de la fiscalité locale a grandement diminué les
leviers de fiscalité du Conseil Général qui disposaient jusque
là d’impôts locaux. Nous avons agi pour éviter toutes hausses
des impôts sur les ménages, compte-tenu de l’injustice
sociale de ceux-ci. Nous continuerons d’agir en ce sens et
pour une réforme de la fiscalité qui en fasse réellement un
outil redistributif.
L’Isère est un département en retard en matière de fiscalité
écologique. Pourtant, dans le contexte de raréfaction de
l’argent public, aucune marge de manœuvre ne doit être
oubliée, surtout si elle contribue à la conversion écologique.
Nos propositions :
• Augmenter la Taxe Départementale pour les Espaces
Naturels Sensibles au niveau plafond mis en œuvre dans
nombre de départements (dont les Hautes Alpes). Cette
taxe est à la fois un outil pour limiter le bétonnage par les
promoteurs immobiliers et une ressources qui doit servir
à engager réellement la lutte pour la biodiversité. Elle
passerait ainsi de 6 à 8 millions d’€ :+ 2 millions d’€.
• Mettre en place une Autorité Organisatrice des Transports
(AOT ) unique permettant à la fois de mieux organiser la
complémentarité des transports, d’harmoniser la tarification
(notamment sociale), de faciliter l’usage d’un même titre de
transports sur l’ensemble du réseau et de prélever le verse-
ment transports sur l’ensemble des entreprises du territoire :
+ 10 millions d’€.
5/ UN EMPRUNT POUR PREPARER L’AVENIR
45 millions d'€ / an
Enfermé dans une orthodoxie budgétaire, le Conseil général
s’est refusé jusqu’en 2009 à réaliser les emprunts nécessaires
à la transformation écologique et sociale. Pourtant, de
nombreuses politiques qui préparent l’avenir doivent être
engagées rapidement (plan climat, nouvelles mobilités).
C’est d’autant plus possible que le Conseil Général de l’Isère
a une capacité de désendettement aujourd’hui de l’ordre
d’une année et est 7 fois moins endetté que les départements
comparables (d’ailleurs la gauche traditionnelle envisageait
bien un emprunt d’au moins 400 millions d’€ pour la rocade
Nord). Nous engagerons un emprunt bien plus raisonnable
pour les dépenses structurantes d’avenir. Il sera contracté
avec les établissements n’ayant aucune filiale ou lien avec les
paradis fiscaux.
Fonctionnaires : sortir de l’approche comptable !
LE gouvernement a lancé la grande offensive pour réduire le nombre de fonctionnaires, oubliant en même
temps sa priorité pour l’emploi. Le Conseil général s’engage malheureusement dans la même voie que la
RGPP (Révision générale des politiques publiques). Le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant
en retraite doit être abandonné. L’économie budgétaire qui en découle est faible mais le signal envoyé est simple :
il y a trop de fonctionnaires.
LA gestion des ressources humaines mérite mieux. Nous ne considérons pas qu’il y a, par principe, trop
ou pas assez de fonctionnaires. Qui pourrait affirmer aujourd’hui qu’il y a trop de personnel dans les
collèges, dans la prévention spécialisée, parmi les sages-femmes, etc ? Le véritable enjeux est de savoir si les
missions du Conseil Général sont bien accomplies. Les moyens sont-ils bien affectés sur les territoires ? Les
fonctionnaires peuvent-ils acquérir de nouvelles compétences pour remplir de nouvelles missions ? Oui, le
Conseil Général a besoin d’être réformé pour redéployer les agents dans les secteurs les plus utiles et au plus
près des usagers. Mais pas sous la contrainte dogmatique d’une règle comptable simpliste.
ÉCONOME & STRATÈGE :RETROUVEZ TOUT LE PROJET
SUR WWW.ISERE2011.FR
UN PROJET STRATÈGE POUR ENGAGER LA TRANSFORMATION ÉCOLOGIQUE ET SOCIALE
Ne pas abandonner le logement social : + 7 millions d’€ / anLe logement est le socle de l’autonomie. Alors que socia-
listes et communistes ont acté le désengagement du Conseil
général et la fin des aides au logement social, au contraire,
nous voulons consacrer 1% du budget au logement. Tant
que des Isérois n’auront pas de toits, la société de l’autono-
mie ne pourra réellement exister. En faisant l’effort d’ajouter
1 millions d’€ aux coûts des nuitées d’hôtels qui financent
aujourd’hui les marchands de sommeil, nous pourrions créer
des foyers durables d’hébergement, avec un accompagne-
ment humain, pour les personnes en grande précarité.
Assurer l’accessibilité : + 4 millions d’€ / anLa loi sur le handicap oblige normalement à rendre acces-
sibles les bâtiments et transports d’ici 2015. En Isère, nous
sommes encore loin du compte. La société de l’autonomie,
c’est aussi l’accessibilité pour tous des bâtiments publics.
Nous augmenterons de 4 millions d’€ le budget dédié à la
mise aux normes.
Développer le service public dela petite enfance : + 5 millions d’€ / anLe Conseil général se désengage de la petite enfance. C’est
pourtant un enjeu essentiel pour l’avenir. Nous faisons le
choix d’un véritable plan Marshall pour développer l’accueil
collectif afin que chacun des enfants de moins de 3 ans puisse
avoir accès à un mode d’accueil de qualité.
Investir dans les solidarités et la prévention : + 15,5 millions d’€ / anLa société de l’autonomie, c’est enfin une société ou chacun
est à l’abri de l’aléatoire, de la vie au jour le jour. La lutte
contre la précarité du quotidien et la prévention des nui-
sances sont des compétences essentielles du département.
L’Isère écologiste, c’est 8 millions d’€ supplémentaires par an
pour l’insertion. C’est aussi 7 millions d’€ supplémentaires
par an pour la prévention spécialisée afin de développer les
éducateurs, les médiateurs de nuit, etc. C’est enfin 500 000€
en plus par an pour la solidarité internationale.
Anticiper les risques naturels : + 6 millions d’€ / anAgir pour l’avenir, c’est réconcilier l’activité humaine avec
son environnement. C’est comprendre l’environnement pour
en anticiper les évolutions. Aujourd’hui, la sécurité ne peut
être assurée en cas de crue bicentenaire de l’Isère. Nous
donnerons 6 millions d’€ supplémentaires par an au SYMBHI
(Syndicat Mixte des bassins hydrauliques de l’Isère).
Créer un Plan Climat :+ 7 millions d’€ / anUne Isère partenaire de son environnement, c’est 1 million
d’€ pour un Plan Climat, chargé d’identifier les marges de
réduction des gaz à effet de serre de chacune des politiques
pour diviser par 2 les émissions d’ici 2020. C’est 5 millions d’€
par an pour engager la réhabilitation et l’isolation des loge-
ments, lutter contre la précarité énergétique et développer
les énergies renouvelables. A l’horizon 2014, nous multiplie-
rons par 3 les aides départementales à la filière bois qui em-
ploie déjà 10 000 isérois aujourd’hui. Pour créer des emplois
et asseoir les bases d’une «filière courte », nous investirons 1
millions d’€ supplémentaires par an dans ce secteur.
Réaliser le plan «nouvelles mobilités» :+ 34 millions d’€ / anC’est 30 millions d’€ par an supplémentaires pour électrifier la
ligne de train Valence-Chambéry, réaliser le tram-train Lyon-
Crémieu et Voiron-Vizille, développer le co-voiturage, mettre
en place des tarifs sociaux. C’est 3 millions d’€ par an pour
investir dans les pistes cyclables (sécurité, nouveaux parcours
stratégiques autour des pôles urbains et des collèges). C’est
1 million d’€ par an pour le chèque Transports des collégiens
(permettant l’achat d’un vélo ou la gratuité du Trans’Isère).
Engager la conversion de l’agriculture : + 2 millions d’€ / anL’agriculture iséroise couvre 246 600 hectares, soit 40% de
notre territoire et emploie près de 9 000 personnes. La conver-
sion écologiste de notre territoire passera par une nouvelle
approche de la question agricole : aides à la conversion biolo-
gique et à la diminution des pesticides, création de l’outil fon-
cier qu’il manque à l’Isère pour protéger les terres agricoles,
mise en place de circuits courts producteurs-consommateurs.
Ne pas sacrifier la culture : + 5,7 millions d’€ / anEn 2011, socialistes et communistes ont diminué le budget
de la culture de 5,7 millions d’€, allant jusqu’à restreindre les
budgets de secteurs essentiels et de compétences obliga-
toires, comme la lecture publique. Nous n’acceptons pas que
la culture soit sacrifiée. Particulièrement en temps de crise,
elle est un outil du vivre ensemble et un secteur d’emplois
non délocalisables. Nous engagerons une réflexion pour re-
vivifier la culture et passer d’une logique trop souvent pas-
sive à un engagement actif des publics. Si le redéploiement
des subventions doit être envisagé sans tabou, il ne peut être
réalisé sans rétablir ce budget à son niveau précédent pour la
culture, le patrimoine et la lecture publique.
Europe Ecologie Les Verts de l’Isère / 10 rue Marx Dormoy / 38000 Grenoblewww.isere2011.fr / [email protected] / 09 71 49 91 52