Une Didactique de L_informatique

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    Une didactique de linformatique ?

    BARON, Georges-Louis, BRUILLARD, Eric (2001). - Une Didactique de l'informatique ?. - Revue franaise depdagogie : Culture et ducation : Colloque en hommage Jean-Claude Forquin, INRP, 9-10 dcembre 1999 ;n135, avr.-mai-juin 2001 - Revue franaise de pdagogie : Culture et ducation : Colloque en hommage Jean-Claude Forquin, INRP, 9-10 dcembre 1999 ; n 135, avr.-mai-juin 2001. - pp.163-172 : bibl iogr.

    Le prsent texte est celui du fichier soumis la revue franaise de pdagogie ; il a donc un statut deversion , dans la mesure o certaines corrections de dtail apportes la version publie ny ont pas

    t rpercutes.

    Rsum

    Linformatique est une ralit paradoxalement la fois rpandue et cache pour la majorit dela population, qui interagit quotidiennement avec des outils logiciels. Si ces derniers ont dansles publicits la rputation dtre simples demploi, ils posent cependant de nombreux

    problmes dusage. Linformatique, discipline universitaire sans homologue scolaire etensemble de savoirs intgrs dans dautres disciplines est un domaine dont linfluence surlducation est potentiellement forte. Le prsent texte est une synthse sur les enjeuxdidactiques qui lui sont lis en termes de culture citoyenne, de renouvellement de

    linstrumentation et de dveloppement de formes dexprimentation.

    1. De linformatique aux technologies de linformation et de la

    communication (TIC)

    Lordinateur est une des grandes dcouvertes du XXme sicle, ct dautres inventionsmarquantes comme les antibiotiques ou la physique nuclaire. Dabord support de calculscomplexes, il a donn lieu linvention de techniques, de concepts et de thories permettantde raliser des traitements dinformations symboliques et a rendu possible bien dautresdcouvertes. Au-del de lordinateur, c'est l'informatique qui s'est impose. Ce mot, invent

    en France en 1962, a t dfini par lacadmie franaise ds 1966 comme "science dutraitement rationnel, notamment l'aide de machines automatiques, de l'informationconsidre comme le support des connaissances et des communications dans les domainestechnique, conomique et social".

    Dans cette dfinition, information joue un rle essentiel. Alain Rey relve que dans ce sensil sagit dun emprunt langlais autour de 1950, qui ne correspond pas au sens commun,celui-ci considrant plutt linformation comme ensemble de renseignements ports laconnaissance du public1. Il sagit bien ici de formes, linformatique permettant le traitementde connaissances ds quune forme (et mme un format) leur a t donn et qu'elles peuventtre considres comme des "donnes".

    La diffusion tumultueuse des technologies de la communication depuis une douzaine d'anness'accompagne d'une transformation progressive du mot informatique en adjectif qualificatif.On entend ainsi parler doutils informatiques et mme de logiciels informatiques, tandis quemultimdia, Internet, voire simplement surf et navigation deviennent lalpha et lomgade lutilisation de lordinateur.

    Pour reprendre une ide de Claude Pair (1996), lvolution de linformatique conduit simplifier lusage de lordinateur de sorte quelle-mme dtruit la motivation ce quonlapprenne. La question mme de sa place comme objet de formation et denseignement tendainsi disparatre.

    Or la ralit est complexe et mouvante. Internet popularise en effet de nouvelles procdurespermettant daccder de linformation numrise, de la traiter, de sassurer de sa validit.

    1 Dictionnaire Robert historique de la langue franaise, dition 1994, p. 1025.

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    Mais celles-ci sont fondes sur des modes sophistiqus de traitement automatique de donneset ncessitent une forme de comprhension de ce qui est en jeu. La convivialit suppose desordinateurs est davantage un argument de vente qu'une ralit. Linterface, sduisante etmultimdia, recouvre et masque des processus complexes. Certains peuvent avoir texplicitement lancs par lusager lui-mme (par exemple lorsquil clique sur une zonesensible dune page pour ouvrir un autre document). D'autres correspondent des actions decontrle inities par des serveurs distants.

    Ce que seront les nouveaux instruments dans lavenir proche nest pas totalement dtermin.Dans la perspective no librale dominante, et comme pour dautres marchs, les usagers, ontleur mot dire pour faire voluer les fonctionnalits des produits quils utilisent. Il nest pasexagr de dire quil y a des enjeux citoyens du dveloppement des nouvelles technologies,enjeux qui demandent que la population sapproprie non seulement le mode opratoire de

    produits particuliers, mais surtout des lments dune nouvelle culture. Celle-ci n'estqu'mergente et nous n'essayerons pas ici d'en identifier les lignes de dveloppement. Nousnous concentrerons en revanche sur un de ses fondements, linformatique.

    2. Informatique : champ scientifique et technique

    Il existe indubitablement une discipline informatique, non rductible aux autres. Nonseulement elle a une existence institutionnelle forte, mais elle propose une faon particulirede poser les questions qui nest ni celle des mathmatiques, ni celle de la physique, ni celle dela technologie. Centre sur le traitement automatique de linformation, elle insre dsormaislhomme dans la boucle de traitement au sein de rseaux complexes mlangeant humains etmachines. La notion de communication (interpersonnelle mdiatise, personne-machine,machine-machine) y a ainsi acquis une importance dterminante.

    2.1. Une construction progressive et plurielle

    Linformatique na pas eu demble une dimension scientifique. Jacques Arsac, un de sespionniers, crivait ainsi en 1970 : "Durant toute cette phase, dont nous ne sommes pas encoresortis, l'informatique a t conue comme ensemble de mthodes ou de techniques, sans autreunit que l'ordinateur" (p. 215). Cet auteur sest attach, ds cette poque, prciser en quoil'informatique tait avant tout une science. On trouve dans un article de 1993 (Arsac, 1993,

    p. 149) le schma suivant :

    traitement formel

    codification interprtation

    Connaissance

    des donnes

    Informations

    donnes

    informations

    rsultats

    Connaissances

    rsultats

    Pour l'auteur, il existe une similitude avec les sciences exprimentales o lon passe par unereprsentation de phnomnes observs un modle thorique, sur lequel un traitementformel donne des rsultats qui sont ensuite interprts pour aboutir des rsultats.

    De manire pratique, une science se caractrise par les problmes qu'elle permet d'aborder, lesrsultats obtenus, reconnus par une communaut et des institutions qui en garantissent lavalidit. Lun de nous (Baron, 1989), analysant la naissance de linformatique commediscipline scientifique partir des doctorats soutenus a montr quelle intervient aveccertitude dans des thses de troisime cycle rpertoris dans dautres disciplines ds 1961,

    puis partir de 1965 dans les thses d'Etat (thse d'Etat de Claude Pair Nancy sur la notion

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    Jusqu'en 1969, les thses sont rfrences "mathmatiques", "mathmatiques appliques","lectronique", "traitement de l'information", "automatique" partir des annes soixante-dix, une science informatique se construit progressivement, principalement autour desmthodes de programmation. Reconnue au conseil suprieur des universits en 1972 et aucomit national du CNRS en 1976, elle sdifie en sappuyant notamment sur les travaux

    dassociations savantes, dont la plus influente a t lAFCET (association franaise pour lacyberntique conomique et technique, ensuite renomme association Franaise desSciences et Technologies de l'Information et des Systmes). Celle-ci a organis vers 1975 desateliers et des rencontres o les chercheurs pouvaient changer leurs ides, sur la science elle-mme mais aussi sur les manires de lenseigner2.

    Ds ces annes de bouillonnement, des objets et thories couvrant un large spectre ont tdfinis (Baron 1989, Jacquart, 2000). Il convient cependant de considrer l'importanceconstante, centrale, de la programmation et des langages permettant de programmer.

    2.2. Les notions de langages

    Une des spcificits de linformatique est de faire faire quelque chose une machine caractre universel, cest--dire qui na pas t construite pour raliser une catgorie de tchesdfinie lavance (comme les automates mcaniques du XVIIIme sicle). C'est le

    programme qui indique les actions devant tre effectues. Il s'agit d'un texte, crit dans unlangage, plus ou moins gnral, plus ou moins sophistiqu, plus ou moins proche de lastructure interne de la machine ou des problmes que lon cherche rsoudre.Historiquement, linformatique sest constitue partir de travaux mens par desinformaticiens et des linguistes pour dfinir compltement des langages de programmationdits de haut niveau (cest--dire indpendants dun type de matriel donn), pouvant ensuite,

    par des processus de traduction automatique tre convertis en code machine, le seulexcutable par un processeur. Les premiers, dits "impratifs" ( base d'ordres comme

    imprimer, lire, faire tant que) ont t conus pour coder efficacement des algorithmes, ausens de suite doprations effectuer sur un ensemble de donnes pour obtenir une classe dersultats. L'algorithmique (science de la conception d'algorithmes) jouera d'ailleurs un rleessentiel dans la constitution de l'informatique comme discipline universitaire.

    Parmi les autres types de langage, un des plus diffuss en ducation est LOGO. Issu de LISP,langage historique de lintelligence artificielle, il offre des moyens puissants de cration et decomposition de fonctions repres par leur nom au sein de procdures plus complexes.Spcifi partir de la fin des annes 60, il a fait lobjet de nombreux travaux avec des enfants.La raison de son succs provient de sa capacit piloter un mobile (la fameuse tortue)imagine par Seymour Papert (1981), permettant une transition entre un faire faire, la fois

    abstrait et difficile surtout pour des enfants, et le faire, puisque lutilisateur (le programmeur)peut se mettre la place de la tortue et excuter lui-mme ce quil prvoit de lui demander. Leprogramme est une traduction des actions que lui-mme (ou la tortue) effectue.

    Dans les dix dernires annes, s'est rpandu un type de programmation, dit "par objets",maintenant largement enseign dans les universits et qui est devenu la norme dans la grandemajorit des applications actuelles. Lide sous-jacente est daugmenter la modularit dans laconception et dans lexcution des programmes en substituant de vastes constructionscentralises, devant prendre en compte un grand nombre dventualits, des classes dobjetsindpendants, dots d'attributs et communiquant entre eux par lchange de messages. Cestce type de programmation qui est la base des interfaces graphiques, dsormais classiques

    2. Cf. Grossetti et Mounier-Kuhn (1995) pour une histoire de l'informatique dans le milieuscientifique franais.

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    pour piloter les ordinateurs personnels.

    La manipulation directe, introduite dans les annes 80, permet de donner aux usagerslillusion quils agissent eux-mmes sur des objets reprsents lcran. Les clics de sourisdans des zones prvues lavance lancent en fait des programmes, qu'il fallait auparavantmettre en uvre en crivant explicitement des ordres (par exemple format, copy). Lechangement est important, car on n'a plus dcrire les actions effectuer et on a l'impressionde les raliser soi-mme sur l'cran.

    Les langages de programmation, quels quils soient, sont dsormais devenus des outils despcialistes. Il existe cependant toujours deux formes de programmation assez rpanduesauprs des usagers. La premire est fonde sur la mise jour de variables dtat dans unlogiciel, variables qui vont influer sur son comportement (dans les cas les plus simples, elles

    permettent de dfinir la taille du papier, la police de caractre par dfaut, le dossier o serontsauvegards les fichiers). La seconde prend plusieurs formes : il peut sagir delenregistrement dune suite dactions qui vont pouvoir tre rejoues (on cre une macro ouun script, souvent sans crire directement de code, mais en mmorisant une suite de choixdans des menus qui seront ensuite interprts), ou de la dfinition de formules dans un tableur,de liens dans des pages HTML

    Une des questions trs tt souleve propos d'informatique est celle des techniques qui luisont associes et peut tre qui la constituent toute entire. Pour Jean-Pierre Finance (2000),linformatique, illustration particulirement convaincante de lintrication entre science ettechnique est un travail scientifique qui, autour des concepts de calcul, de raisonnements,dinformation, de machine et de communication, tend comprendre comment le dvelop-

    pement doutils de capacits extraordinaires de calcul, de mmorisation et de communicationintroduit de nouveaux paradigmes scientifiques, mthodologiques et techniques.

    Science, technique et information apparaissent ainsi au cur de linformatique. Elle nest pasune science de la matire (linformation nest pas une matire, bien que les diverses formesquelle prend la matrialisent, mais dune faon entirement mallable). Elle est avant toutconcerne par la reprsentation, le traitement et la communication de linformation et tend

    sintroduire dans dautres disciplines scientifiques plus anciennes, en les modifiant et enparticipant la cration dentits nouvelles dont elle est partie prenante (robotique, bio-informatique). La cration au CNRS en octobre 2000 dun dpartement "sciences ettechnologies de l'information et de la communication" (STIC) est de ce point de vuesignificative.

    Dans ce contexte, on peut sinterroger sur la manire dont le systme scolaire prend encompte le phnomne informatique.

    3. Informatique, TIC et enseignement, quelle place dans lescurriculas ?

    Nous ne reviendrons pas ici sur la question de lhistoire de lenseignement de linformatiqueen milieu scolaire, qui a dj fait lobjet de nombreux travaux (Baron, 1989, Baron etBruillard, 1996). En revanche, nous allons analyser rapidement quelle est la place actuelle delinformatique (et plus largement des TIC) dans les diffrents programmes denseignementscolaire, ce qui ne dit rien sur le curriculum rel mais fournit nanmoins une ide de ltenduede la reconnaissance de linformatique lcole.

    Les points de vue officiels l'gard des technologies de l'information et de la communicationont vari au cours du temps, trois attracteurs principaux apparaissent dans les discours et lesdocuments officiels : un outil d'enseignement ; un nouveau domaine d'enseignement ; unensemble d'outils, disciplinaires ou transversaux.

    Les outils d'enseignement relvent des mthodes ; ils ont trs peu t prescrits dans lesprogrammes.

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    La constitution de nouveaux domaines d'enseignement a t entreprise ds les annes 60 pourles disciplines technologiques. En revanche, les tentatives de constitution d'une nouvellediscipline de formation gnrale lie informatique (en particulier avec l'exprience del'option informatique mene partir de 1981) ne se sont gure rvles couronnes de succs.

    Pour le troisime point de vue, l'informatique na t considre que comme un ensembled'outils et de techniques sans enjeux pistmologiques et a plutt fait lobjet derecommandations que de prescriptions.

    Pour prciser l'analyse, il est ncessaire de faire une distinction entre l'enseignement depremier et de second degr.

    3.1. Lcole lmentaire

    Les instructions officielles de 1995 rservent une part assez modeste lutilisation destechnologies de linformation et de la communication, contrairement celles de 1985. Le BOn 31 du 1 sept. 1994 indique dans son commentaire gnral que le matre familiarise l'lveavec l'utilisation de l'ordinateur qu'il met au service des disciplines et dont il fait comprendreles diffrentes possibilits. La part dvolue explicitement linformatique est rduite aucycle des approfondissements, o seules sont considres Quelques utilisations de

    l'informatique l'cole et dans l'environnement quotidien et l'utilisation raisonne d'unordinateur et de quelques logiciels (traitement de texte, tableur et logiciels spcifiques l'cole primaire) dans le cadre de l'enseignement des champs disciplinaires ; approche des

    principales fonctions des micro-ordinateurs (mmorisation, traitement de l'information,communication).

    On peut noter quil nest plus question de la place de linformatique dans la socit (commec'tait le cas 10 ans plus tt), que lusage du minitel a disparu de mme que les aspects lis la gestion documentaire.

    Dans les propositions de programme publies au BO spcial N 7 du 26 aot 1999, la rubriquemaniement des ordinateurs manifeste un net recul de linformatique : criture de textes et

    utilisation de quelques logiciels spcifiques l'cole primaire (dessin, etc.), de CD Rom". Deplus, l'accent doit tre mis sur l'usage de l'ordinateur dans la classe et non sur le discours propos de l'ordinateur. L'utilisation "raisonne de l'ordinateur, le tableur, les aspectssociaux et techniques de l'informatique ainsi que les fonctions des micro-ordinateurs sontreports au collge o ils seront largement dvelopps.

    Le texte considre donc qu lcole la seule pratique suffit. Il affirme mme, avec un certainoptimisme, quelle aurait des vertus de structuration progressive mais rigoureuse desactivits interdisciplinaires et des travaux de groupe et que l'outil informatique facilite ()l'analyse des tapes d'une progression ; la comparaison de stratgies mises en uvre par leslves ; la recherche et le rinvestissement d'informations ; la diversit des modesd'expression ; l'archivage.

    3.2. Lenseignement de second degr

    Au collge, l'informatique (et plus gnralement les technologies de l'information et de lacommunication) intervient explicitement dans deux secteurs : la technologie et ladocumentation.

    Les programmes de technologie crs en 1985 et rnovs partir de 1995 accordent une placeconsquente linformatique, considre principalement comme une technologie de linfor-mation. Par ailleurs, les professeurs-documentalistes ont pour mission de former des lves la matrise de linformation. Dans ce cas, nanmoins, le sens du mot information nest pastout fait le mme.

    Au lyce, il existe, depuis la rentre 2000, vestige de lancienne option informatique, une

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    mise niveau3 dispense en une quinzaine dheures en classe de seconde, dont la mise enuvre rcente nest pas encore stabilise et dont lavenir napparat pas trs assur (Gaubert-Macon, 2000). Pour le reste, elle est presque uniquement prise en compte en tant que telle parles disciplines techniques. Les sciences et dans une moindre mmoire les mathmatiques fontun usage maintenant banalis dinstruments logiciels (comme lexprimentation assiste parordinateur ou les systmes de calcul formel), sans pour autant prvoir de formation spcifique

    pour les lves.

    Le dveloppement des TIC a conduit une considration privilgie de la dimensioncommunication, entendue dans le sens de rseau de communication. Linformatique, souslhabit des TIC, est alors en passe de devenir une sorte dinstrument cens faciliter la mise en

    place dinnovations destines tendre le travail inter-disciplinaire au sein du systmescolaire : travaux croiss en collge, travaux personnels encadrs en lyce denseignementgnral.

    3.3. Vers la dfinition d'un ensemble minimal de savoir faire ?

    Rcemment, la ncessit pour les jeunes davoir des notions dinformatique a t officialisepar linstauration dun brevet informatique et internet, ou "B2i". Celui-ci comporte deux

    niveaux exprimant un certain nombre de comptences et de savoir faire que les lves doiventavoir acquis en fin dcole lmentaire et en fin de collge (BO n 42 du 23 novembre 2000).Il prcise un bagage minimum commun sans fixer de limite l'utilisation des outilsinformatiques.

    Les comptences nonces apparaissent surtout sous forme de savoir faire opratoires telsque : je sais identifier le nom et l'adresse lectronique de l'auteur d'un message que j'ai reu,ou Je sais ouvrir un fichier existant, enregistrer dans le rpertoire dtermin par l'enseignantun document que j'ai cr moi-mme..

    Cest seulement au niveau 2 (fin de collge) que sont identifies des connaissances gnralescomme l'utilisation correcte en situation des lments de base du vocabulaire spcifique del'informatique : microprocesseur, mmoire centrale (de travail), mmoires de stockage ;numrisation de l'information, octet ; systme d'exploitation, presse-papier, copier, coller,couper, icne ; fichier, dossier, arborescence, lien hypertexte ; application, traitement de texte,tableur, logiciel de reconnaissance de caractres, logiciel de traitement d'images ou de sons ;fichier de donnes, extension ; rseau, toile (Web), logiciel de messagerie, navigateur, moteurde recherche.

    On le voit, l'accent porte surtout ici sur des lments techniques. Toutefois, les textes officielsprennent en gnral le soin dindiquer quil sagit bien de faire acqurir aux lves un certainbagage culturel : Au-del de l'acquisition de savoir-faire, l'objectif global est que l'lve, travers les activits proposes, accde un ensemble de notions relatives au traitement del'information qui lui rendront intelligibles les oprations effectues (BO n 25 du 24 juin

    1999).Des tudes rcentes menes aussi bien avec des lves de seconde quavec des enseignants enformation initiale, confirment que nombre dentre eux sont loin davoir acquis lescomptences ncessaires pour travailler de manire autonome avec lordinateur et sont encore

    plus loin davoir intgr ces lments de culture permettant de rendre intelligibles lesoprations quils effectuent par lintermdiaire des ordinateurs (Bruillard, 2000).

    La question se pose, alors, de savoir quels moyens didactiques peuvent tre utiliss pourtransmettre les savoirs ncessaires. Nous allons, dans la section qui suit, donner des rfrencessur les travaux mens dans ce domaine de la didactique de linformatique, en essayant demettre en vidence des lignes de dveloppement.

    3 Bulletin officiel n25 du 24 juin 1999. Rforme des lyces - rentre 1999, annexe III : laformation aux technologies d'information et de communication au lyce.

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    4. Quelques repres sur la didactique de linformatique

    La didactique de linformatique nat dans la deuxime moiti des annes 70, quand desuniversitaires sinterrogent, dans le cadre dassociations savantes comme lAFCET, sur lesmoyens de bien enseigner la programmation. Les questions de didactique se posent ensuiteavec acuit pendant la phase denseignement de loption informatique, dans les annes 80. Eneffet, on se rend vite compte que lapprentissage de la programmation est trs difficile : leslves ont du mal comprendre le sens des mots cls du langage quils utilisent(essentiellement lpoque BASIC, PASCAL et LSE), ou la ncessit de mener une phase d'analyse

    pralable la programmation en spcifiant le plus clairement possible les algorithmes sous-jacents au programme (Rogalski & Samuray, 1986, Rogalski 1990). La demande decirculation dides est forte de la part des enseignants. Le ministre, qui pilote loptioninformatique, favorise justement la crativit de ces derniers et les incite linnovation. Ilsoutient galement un ensemble de publications, afin de permettre lchange des ides.

    Au niveau national, la revue Informatiques, publie par le CRDP de Poitiers et la directiondes lyces (puis par la direction des lyces et collges), fait paratre 12 numros de 1985 1990 ; les articles y manent duniversitaires responsables du suivi de cette option etdenseignants. Certaines acadmies ont galement un bulletin de liaison (comme lacadmie

    de Lille). Par ailleurs, une srie de livres de synthse ont galement t dits par le CRDP dePoitiers avec pour objectif gnral de rendre public un ensemble de rflexions sur les conceptsen jeu (en particulier sur lapprentissage de la programmation) et sur les activits permettantleur appropriation (et notamment les activits de projet). L'association Enseignement Public etInformatique (EPI) joue galement un rle trs important dans la diffusion des ides,notamment pas son bulletin.

    Un colloque de didactique de linformatique est organis Paris en 1988 (EPI, 1989).Lavant-propos des actes relve que les 180 participants venaient de 7 pays francophones etcomportaient un peu plus dun tiers duniversitaires et un peu moins des deux tiersdenseignants du second degr. Comme le souligne Claude Pair dans son allocution declture : plus que dans toute autre discipline, mme rcente, en informatique il existe uneosmose entre lenseignement suprieur et la recherche, dune part, lenseignement primaire etsecondaire dautre part. Sans doute le fait que loption informatique est alors son apoge etconcerne plus de la moiti des lyces (la dcision de la supprimer viendra lanne suivante)

    joue sans doute aussi un rle dans l'engagement des enseignants.

    La programmation, ses mthodes et son apprentissage font lobjet de la majorit descommunications. Laccent est principalement mis sur lalgorithmique, mais on trouve aussiune rflexion sur les diffrents paradigmes de programmation et, en particulier, sur le

    paradigme objet. Enfin, deux contributions sintressent au rle des progiciels (bases dedonnes et tableur). Une contribution (Romainville, 1989) prsente un point de vue critiquesur les effets de linitiation linformatique.

    Cette premire initiative a connu un succs indniable. Une association francophone dedidactique de linformatique (AFDI), dont l'EPI est membre fondateur, est alors cre. Elle co-organise une deuxime rencontre, deux ans plus tard, qui a lieu aux facults universitaires

    Notre Dame de Namur (CEFIS, AFDI, 1991). Dans cette manifestation lintrt pourlalgorithmique est toujours trs net. Cependant, certaines communications sintressent unenseignement prenant pour support les progiciels (qui ont leurs propres langages dedescription et de manipulation de donnes) et sadressant non pas des scientifiques mais des tudiants du secteur tertiaire. Les troisimes rencontres se tiennent Sion (Suisse) en1992 (EPI, 1993). Une quatrime dition a lieu au Qubec en 1994 et une cinquime Monastir (Tunisie) en 1996 (AFDI, 1996).

    Mais cette poque, lintrt pour lenseignement de linformatique a nettement diminu enFrance comme dans dautres pays industrialiss au bnfice de la vague multimdia (on ne

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    parle pas encore beaucoup dInternet lcole, mais le mouvement est en marche). Depuis, ilny a plus eu de colloques organiss par lAFDI et cette association est inactive.

    Ainsi, une communaut de didactique de l'informatique associant des universitaires(informaticiens, des psychologues), des enseignants et formateurs a volu pendant unedouzaine d'annes. Des thses relevant de la didactique de linformatique ont t soutenues,comme celles de Lagrange, 1991, Komis, 1993, Greff, 1996, Girardot, 1997, Politis, 19994.

    Les travaux ont rarement fait rfrence la transposition didactique, bien que les progammesde loption informatique aient largement t une transposition didactique assez directe des

    programmes de licence pour ce qui est des savoirs relatifs la programmation (il y acependant eu une volont de prendre en compte le thme "informatique et socit" qui sestaffiche dans les programmes et dans lpreuve de baccalaurat). En 1991, alors que loptiontait en train de stioler, Christian Orange a propos dans le bulletin n 60 de lEPI,largement lu par les enseignants, de prendre en compte la notion de pratiques sociales derfrence introduite par J-L Martinand et denvisager linformatique lcole en termes dersolution de problmes et non dapprentissage de mthodes ou doutils dcontextualiss.

    Le rejet de la programmation la fin des annes quatre-vingt, le dclin de loptioninformatique en lyce ont conduit un dsintrt progressif pour ce secteur et un

    renouvellement des problmatiques autour de deux ensembles de questions : dune part lesproblmes de nature curriculaire directement lis l'informatique et, dautre part, lesproblmes gnraux de lintgration des TIC dans le systme scolaire, en considrant sesdiffrents acteurs et son organisation en disciplines et en s'intressant aux questions decontenus et de modalits d'enseignements (Baron et al., 2000).

    Ces technologies modifient en effet la faon dont les tches sont traites, en changent lafocalisation, diminuant la technicit requise pour certaines dentre elles et ouvrant denouveaux possibles. Elles peuvent servir de vecteur ou de levier pour des changements en

    profondeur de lenvironnement de travail des acteurs du systme ducatif et susciter denouvelles questions sur l'enseignement de la plupart des disciplines scolaires et sur lesconsquences thiques et citoyennes des traitements automatiss de l'information.

    5. Quelle place pour linformatique lheure des TIC ?

    Une question considrer d'emble est de savoir quelle est la place de l'informatique dans cesvolutions. Sans chercher y rpondre de manire exhaustive, on peut faire plusieursremarques. D'abord, lintrt pour l'informatique saccrot dans l'enseignement suprieur, tanten ce qui concerne la formation des scientifiques que celle des autres tudiants. Dans cedomaine, la gnralisation de linformatique dans les premiers cycles, notamment dans lesfilires non scientifiques, est une incitation forte s'interroger sur des questions didactiquesspcifiques ce type denseignement (cf. par exemple, SPECIF, 2000).

    Dans l'enseignement scolaire, on trouve galement des situations mettant en jeu des formes de

    programmation (cest notamment le cas en mathmatiques et dans le secteur des diffrentsgnies techniques). Pour le reste, deux points apparaissent centraux : fournir aux lves lescomptences et les savoirs ncessaires une bonne matrise des instruments utiliss encontexte scolaire et dvelopper des pratiques denseignement faisant appel lexp-rimentation.

    4 En marge de la didactique de linformatique, phnomne essentiellement francophone, denombreux chercheurs (informaticiens et psychologues) dans le domaine de lEIAO, ont tentde mettre en place des environnements dapprentissage de la programmation, pour deslangages tels que PASCAL, LISP ou PROLOG.

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    5.1. Des concepts sous jacents aux instruments

    Certaines activits scolaires sont fondes sur l'usage d'instruments informatiques, que ce soiten rfrence des pratiques sociales (cest le cas de la technologie collge) ou dans descontextes disciplinaires ou interdisciplinaires spcifiques (traitements de textes, tableurs,moteurs de recherche, systmes d'exprimentation assiste par ordinateur).

    Il est important de se demander quelles comptences les lves devraient s'tre appropris

    pour mettre en uvre de manire efficace ces instruments dans diffrents contextesdisciplinaires. Les travaux mens sur la dtermination dun noyau de concepts caractrisantlinformatique (notion de mmoire, de fichier, de rpertoires) suggrent que ces dernierssont trs dpendants des contextes technologiques et plus complexes qu'on ne le supposait.

    Nous pensons qu'une partie des difficults des lves trouve sa source dans le fait qu'ils ont dumal se forger des reprsentations globales des systmes qu'ils utilisent et dont ils ne voientsouvent qu'une srie de vues partielles, constitues lors de la rsolution d'un nombre limit detches disciplinaires. De plus, les interfaces actuelles, qui donnent lutilisateur lillusion de

    faire directement sans ncessiter le recours un langage, ne facilitent pas la conceptualisation.

    Des recherches sont ncessaires pour comprendre quelles sont les reprsentations et lescomptences mises en uvre par les lves face diffrents types de situations problmes

    utilisant des instruments de traitement de linformation. Il sagit galement dinventer dessituations ou des modalits de formation favorisant la conceptualisation. Pour cela, unedmarche de type exprimental interrogeant en contexte le fonctionnement des instruments,

    pourrait tre une bonne solution.

    5.2. Une importance accrue de lexprimentation et la modlisation

    Les environnements actuels de traitement de l'information permettent de conduire desactivits nouvelles de type empirique voire quasi exprimental, de confronter des thories etdes donnes mme dans des disciplines sans rapport historique avec lexprimentation(comme la littrature ou les langues trangres). Parce que le systme permet de mmoriser de

    grands ensembles de donnes et des suites dactions, il devient possible de faire desmanipulations complexes sur de grands corpus, de faire varier de manire volontaire etrversible certains paramtres et dobserver les rsultats de diffrents points de vue.

    Un des risques de ce type d'approche est videmment celui du "zapping", de la randonnealatoire dans une masse confuse de donnes dont le sens ne pourrait tre construit fauted'objectifs ralistes ou de reprsentations adquates. En revanche, les potentialits sontimportantes dans le domaine de l'exploration guide de phnomnes complexes, de la mise l'preuve de thories, de la construction de reprsentations cohrentes de la recherched'information dans de grandes masses de documents. Lenjeu est bien que les lves puissentacqurir les comptences ncessaires.

    5.3 Perspectives

    Les usages des technologies dans lducation devraient se dvelopper. La question delacquisition dune matrise des concepts essentiels et dune culture dans le domaine dessciences de linformation reste pose. Quelle forme prendra-t-elle ? Il importe de maintenirune forme de veille, dobserver les problmes qui se posent et de formuler des questionsauxquelles la recherche puisse apporter des lments de rponse. Pour cela, ladoption decadres de rfrence est fondamentale. Plusieurs sont disponibles, chacun induisant une formede focalisation et donc une incompltude.

    Les approches de type transposition didactique, parce qu'elles se concentrent gnralementsur les savoirs, ne fournissent gure d'clairage sur les usages d'instruments d'apparition

    rcente. Se fonder sur des pratiques sociales de rfrence ne donne gure de repres surlacquisition de comptences avec les instruments. Les questions de gense instrumentale sont

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    claires par certaines thories d'origine psychologique (Rabardel, 1995), mais ne prennentpas en compte de manire spcifique les situations denseignement. Ltude de ces derniresncessite galement la prise en compte de dynamiques sociales.

    Cette situation est en fait normale ; elle se produit dans tout champ ne disposant pas dunparadigme dominant. Les volutions se feront progressivement, en fonction de lengagementdenseignants et de chercheurs de diffrentes spcialits.

    Lenseignement de larithmtique sest dabord dvelopp en raison de son utilit sociale (lesmarchands) et a bnfici de lvolution des technologies (notamment le passage de la plumedoie la plume de fer, permettant dcrire sans avoir acqurir une grande dextrit). Puis ilsest institu comme une invention scolaire spcifique. Peut-tre un phnomne semblableest-il en train de se produire pour linformatique et les technologies associes.

    Rfrences

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