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www.partivert.ca/files/Plan_Climat.pdf 1 Une nouvelle révolution é nergétique p our prévenir la catastrophe planétaire L es changements climatiques constituent l’enjeu le plus important pour la grande majorité des Canadiennes et des Canadiens et la pire menace pour notre planète. Le Parti Vert comprend qu’il s’agit là d’un enjeu non seulement environnemental, mais également d’ordre économique, social et de sécurité mondiale. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, au moins 150 000 personnes meurent chaque année des conséquences du réchauffement de la planète. Les Canadiennes et les Canadiens d’un océan à l’autre en ont déjà subi les nombreux effets avec des inondations et des tempêtes de feu, des sécheresses et des pénuries d’eau, etc. Des ouragans ont dévasté des parcs magnifiques en Nouvelle-Écosse et en Colombie-Britannique; des vents et des tempêtes de verglas catastrophiques ont coupé les routes et interrompu l’alimentation électrique; des infestations d’insectes ont détruit des millions d’hectares de forêts. Les Canadiennes et les Canadiens admettent que la catastrophe climatique est bien réelle; pourtant, les réactions du gouvernement fédéral sont limitées, voire nulles. Même les députés qui soutiennent publiquement la prise de mesures sérieuses ont peur de demander les objectifs dont nous avons réellement besoin. LES PREUVES SONT LÀ – LES HUMAINS ONT CAUSÉ LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ACTUEL Ce document est le premier d’une série exposant les principaux points du programme électoral du Parti Vert du Canada. L e climat de notre planète a déjà changé par le passé – toujours suite à des phénomènes naturels et souvent avec des résultats cata- strophiques. Les périodes glacières et la dispari- tion en masse d’espèces animales ont été entraînées par des baisses de température de moins de 3 °C. Aujourd’hui, le climat de la planète se réchauffe rapidement et plus de 2000 scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) s’entendent pour dire qu’il est causé par la race humaine. Entre-temps, d’autres pays ont amélioré leur rendement énergétique et réduit leurs besoins en combustibles fossiles en introduisant des sources d’énergie renouvelables, au profit de leurs économies et de notre environnement. Plus le Canada réagira rapidement, plus les avantages seront importants. Plus nous tarderons, plus les coûts seront importants. D’après Sir Nicholas Stern, ancien économiste principal de la Banque mondiale, si les gouvernements ne réagissent pas, les changements climatiques pourraient avoir des répercussions sur l’économie mondiale de l’ordre de 7 billions de dollars et causer des pénuries d’eau pour 1 personne sur 6 dans le monde entier, la disparition de 40 % des espèces animales et végétales, et un flux de 200 millions de réfugiés environnementaux. Sir Nicholas Stern considère que des actions entreprises dès maintenant coûteraient seulement entre 1 et 3 % du PIB annuel. Pour le Canada, avec un PIB de 1,37 billion de dollars pour 2006, cela représenterait 13 milliards de dollars environ, soit le montant de l’excédent budgétaire de l’année 2006. Le Canada, qui est riche en sources d’énergie renouvelables, devrait donc être à l’avant-garde, et non pas à la traîne, du futur énergétique à faibles émissions de carbone. Les pays qui prêchent l’exemple seront les plus performants au cours des prochaines années. Qui croyez-vous? Nombre d’articles sur les changements climatiques revus par des comités de lecture et publiés dans des revues scientifiques de 1993 à 2003 : De ces articles, pourcentage qui exprimaient des doutes quant aux origines humaines du réchauffement planétaire : Source : Consensus About Climate Change? Pielke et Oreskes, Science, 13 mai 2005 (p. 952-854). Nombre d’articles sur le réchauffement planétaire parus dans des grands journaux de 1990 à 2004* : Pourcentage de ces articles qui exprimaient des doutes quant aux origines humaines du réchauffement planétaire : *Échantillon aléatoire de 18 % des articles du New York Times, du Washington Post, du LA Times et du Wall Street Journal. Source: Balance as bias: global warming and the U.S. prestige press, Boykoff & Boykoff, Global Environmental Exchange 2004 Vol. 14 (p. 125-136). 928 0% 636 53% Nous devons éviter le « point de non-retour » Les scientifiques estiment que si les températures augmentent de plus de 2 °C par rapport à la tem- pérature moyenne enregistrée avant la révolution industrielle, des phénomènes tels que la dispari- tion des glaciers continentaux du Groenland et de l’Antarctique entraîneraient des changements cli- matiques catastrophiques et inéluctables. Cela pour- rait se produire si le taux de CO 2 dans l’atmosphère venait à dépasser 450 parties par million (ppm). À (selon des mesures réalisées directement dans les bulles d’air au cœur des glaces de l’Antarctique). Les impacts sont déjà très inquiétants. La banquise de l’Arctique disparaît. Les ours polaires et d’autres espèces sont en danger. Le pergélisol fond. Partout, les glaciers se retirent rapidement. La fréquence des tempêtes, des feux, des sécheresses et des inonda- tions aux conséquences catastrophiques ne cesse d’augmenter. Le réchauffement des océans fait aug- menter la fréquence et la violence des ouragans. À l’automne 2003, l’ouragan Juan frappait de plein fouet la Nouvelle-Écosse. Normalement, les eaux plus froides de l’océan auraient ramené l’ouragan à un stade de tempête tropicale, mais il devint le premier ouragan tropical à se déchaîner sur la Nouvelle-Écosse. l’heure actuelle, il se situe à 384 ppm alors qu’il était à 275 ppm dans les années 1800; le taux de dioxyde de carbone augmente de 3 ppm par année. En mars 2006, James Hansen, directeur du God- dard Institute for Space Studies de la NASA à New York, déclarait: « La dernière fois que le climat de la planète était plus chaud de 3 °C – ce qui, selon les experts, se produira un peu plus tard au cours du présent siècle – le niveau des océans était envi- ron de 25 mètres au-dessus de celui d’aujourd’hui. C’est ce à quoi nous pouvons nous attendre à défaut d’agir dès maintenant. » Suite à la page 2… Augmentations catastrophiques projetées de la température moyenne de la Terre selon le « scénario de la pire éventualité » en terme d’accroissement de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère entraînée par la combustion rapide de toutes les réserves de combustibles fossiles de la planète Une réduction insuffisante des émissions de gaz à effet de serre (GES) serait catastrophique! * Impacts précipités – les humains perdent la capacité de freiner la hausse de la température mondiale moyenne ainsi que tout contrôle sur le destin de la race humaine ** Température de la Terre au début de l’ère industrielle ** RALENTIR LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE = Température moyenne de la Terre (°C) = Point de non retour La combustion de combustibles fossiles, l’industrie agricole et la coupe à blanc pompent toutes du CO 2 , du méthane et d’autres gaz dans notre atmosphère où ils créent un effet de serre, emprisonnant la chaleur qui autrement s’échapperait dans l’espace. Aujourd’hui, la teneur en carbone de l’atmosphère est de plus de 30 % supérieure aux concentrations mesurées au cours des 650 000 dernières années ~ De : New Scientist, 4 mars 2006 « La semaine dernière, les Verts ont publié une politique pour lutter contre les changements climatiques; c’est la plus frappante et la plus innovatrice à ce jour au pays… elle est bien supérieure à n’importe quoi d’autre offert par les autres partis. » ~Jeffrey Simpson, chroniqueur, Globe and Mail, 15 juin 2007 PLAN CLIMATIQUE DU PARTI VERT : Point de non retour* PROGRAMME ÉLECTORAL, PREMIÈRE PARTIE Juillet 2007 www.partivert.ca Les glaces de l’Arctique fondent à vue d’œil Si l’on projette la tendance actuelle de fonte des glaces et d’accroissement de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, les scientifiques prévoient que la superficie estivale des glaces aura complètement disparue de l’Arctique d’ici 2050. Glace marine observée en septembre 1979 Glace marine observée en septembre 2003 Réchauffement planétaire (°C) Année TEMPÉRATURES HISTORIQUES SCÉNARIO DE LA PIRE ÉVENTUALITÉ

Une nouvelle révolution énergétique pour prévenir la catastrophe planétaire

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Les changements climatiques constituent l’enjeu le plus important pour la grande majorité des Canadiennes et des Canadiens et la pire menace pour notre planète. Le Parti Vert comprend qu’il s’agit là d’un enjeu non seulement environnemental, mais également d’ordre économique, social et de sécurité mondiale. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, au moins 150 000 personnes meurent chaque année des conséquences du réchauffement de la planète. Les Canadiennes et les Canadiens d’un océan à l’autre en ont déjà subi les nombreux effets avec des inondations et des tempêtes de feu, des sécheresses et des pénuries d’eau, etc. Des ouragans ont dévasté des parcs magnifiques en Nouvelle-Écosse et en Colombie-Britannique; des vents et des tempêtes de verglas catastrophiques ont coupé les routes et interrompu l’alimentation électrique; des infestations d’insectes ont détruit des millions d’hectares de forêts.

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Page 1: Une nouvelle révolution énergétique pour prévenir la catastrophe planétaire

www.partivert.ca/files/Plan_Climat.pdf 1

Une nouvelle révolution énergétiquepour prévenir la catastrophe planétaire

Les changements climatiques constituent l’enjeu le plus important pour la grande majorité des Canadiennes et des Canadiens

et la pire menace pour notre planète. Le Parti Vert comprend qu’il s’agit là d’un enjeu non seulement environnemental, mais également d’ordre économique, social et de sécurité mondiale. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, au moins 150 000 personnes meurent chaque année des conséquences du réchauffement de la planète.

Les Canadiennes et les Canadiens d’un océan à l’autre en ont déjà subi les nombreux effets avec des inondations et des tempêtes de feu, des sécheresses et des pénuries d’eau, etc. Des ouragans ont dévasté des parcs magnifiques en Nouvelle-Écosse et en Colombie-Britannique; des vents et des tempêtes de verglas catastrophiques ont coupé les routes et interrompu l’alimentation électrique; des infestations d’insectes ont détruit des millions d’hectares de forêts.

Les Canadiennes et les Canadiens admettent que la catastrophe climatique est bien réelle; pourtant, les réactions du gouvernement fédéral sont limitées, voire nulles. Même les députés qui soutiennent publiquement la prise de mesures sérieuses ont peur de demander les objectifs dont nous avons réellement besoin.

LES PREUVES SONT LÀ – LES HUMAINS ONT CAUSÉ LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ACTUEL

Ce document est le premier d’une série exposant les principaux points du programme électoral du Parti Vert du Canada.

Le climat de notre planète a déjà changé par le passé – toujours suite à des phénomènes naturels et souvent avec des résultats cata-

strophiques. Les périodes glacières et la dispari-tion en masse d’espèces animales ont été entraînées par des baisses de température de moins de 3 °C. Aujourd’hui, le climat de la planète se réchauffe rapidement et plus de 2000 scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) s’entendent pour dire qu’il est causé par la race humaine.

Entre-temps, d’autres pays ont amélioré leur rendement énergétique et réduit leurs besoins en combustibles fossiles en introduisant des sources d’énergie renouvelables, au profit de leurs économies et de notre environnement.

Plus le Canada réagira rapidement, plus les avantages seront importants. Plus nous tarderons, plus les coûts seront importants. D’après Sir Nicholas Stern, ancien économiste principal de

la Banque mondiale, si les gouvernements ne réagissent pas, les changements

climatiques pourraient avoir des répercussions sur l’économie mondiale de l’ordre de 7 billions de dollars et causer

des pénuries d’eau pour 1 personne sur 6 dans le monde entier, la disparition de 40 %

des espèces animales et végétales, et un flux de 200 millions de réfugiés environnementaux.

Sir Nicholas Stern considère que des actions entreprises dès maintenant coûteraient seulement entre 1 et 3 % du PIB annuel. Pour le Canada, avec un PIB de 1,37 billion de dollars pour 2006, cela représenterait 13 milliards de dollars environ, soit le montant de l’excédent budgétaire de l’année 2006.

Le Canada, qui est riche en sources d’énergie renouvelables, devrait donc être à l’avant-garde, et non pas à la traîne, du futur énergétique à faibles émissions de carbone. Les pays qui prêchent l’exemple seront les plus performants au cours des prochaines années.

Qui croyez-vous?Nombre d’articles sur les changements climatiques revus par des comités de lecture et publiés dans des revues scientifiques de 1993 à 2003 : De ces articles, pourcentage qui exprimaient des doutes quant aux origines humaines du réchauffement planétaire :Source : Consensus About Climate Change? Pielke et Oreskes, Science, 13 mai 2005 (p. 952-854).

Nombre d’articles sur le réchauffement planétaire parus dans des grands journaux de 1990 à 2004* :

Pourcentage de ces articles qui exprimaient des doutes quant aux origines humaines du réchauffement planétaire :*Échantillon aléatoire de 18 % des articles du New York Times, du Washington Post, du LA Times et du Wall Street Journal. Source: Balance as bias: global warming and the U.S. prestige press, Boykoff & Boykoff, Global Environmental Exchange 2004 Vol. 14 (p. 125-136).

928

0%

636

53%

Nous devons éviter le « point de non-retour »Les scientifiques estiment que si les températures

augmentent de plus de 2 °C par rapport à la tem-pérature moyenne enregistrée avant la révolution industrielle, des phénomènes tels que la dispari-tion des glaciers continentaux du Groenland et de l’Antarctique entraîneraient des changements cli-matiques catastrophiques et inéluctables. Cela pour-rait se produire si le taux de CO2 dans l’atmosphère venait à dépasser 450 parties par million (ppm). À

(selon des mesures réalisées directement dans les bulles d’air au cœur des glaces de l’Antarctique).

Les impacts sont déjà très inquiétants. La banquise de l’Arctique disparaît. Les ours polaires et d’autres espèces sont en danger. Le pergélisol fond. Partout, les glaciers se retirent rapidement. La fréquence des tempêtes, des feux, des sécheresses et des inonda-tions aux conséquences catastrophiques ne cesse d’augmenter. Le réchauffement des océans fait aug-menter la fréquence et la violence des ouragans.

À l’automne 2003, l’ouragan Juan frappait de plein fouet la Nouvelle-Écosse. Normalement, les eaux plus froides de l’océan auraient ramené l’ouragan à un stade de tempête tropicale, mais il devint le premier ouragan tropical à se déchaîner sur la Nouvelle-Écosse. l’heure actuelle, il se situe à 384 ppm alors qu’il était

à 275 ppm dans les années 1800; le taux de dioxyde de carbone augmente de 3 ppm par année.

En mars 2006, James Hansen, directeur du God-dard Institute for Space Studies de la NASA à New York, déclarait: « La dernière fois que le climat de la planète était plus chaud de 3 °C – ce qui, selon les experts, se produira un peu plus tard au cours du présent siècle – le niveau des océans était envi-ron de 25 mètres au-dessus de celui d’aujourd’hui. C’est ce à quoi nous pouvons nous attendre à défaut d’agir dès maintenant. » Suite à la page 2…

Augmentations catastrophiques projetées de la température moyenne de la Terre selon le « scénario de la pire éventualité » en terme d’accroissement de la concentration des gaz à effet de serredans l’atmosphère entraînée par la combustion rapide detoutes les réserves de combustibles fossiles de la planète

Une réduction insuffisante des émissions de gaz à effet de serre (GES) serait catastrophique!

* Impacts précipités – les humains perdent la capacité de freiner la hausse de la température mondiale moyenne ainsi que tout contrôle sur le destin de la race humaine

** Température de la Terre au début de l’ère industrielle**

RALENTIRLE RÉCHAUFFEMENT

CLIMATIQUE

=

Température moyenne de la Terre (°C) = Point de non retour

▼ ▼

La combustion de combustibles fossiles, l’industrie agricole et la coupe à blanc pompent toutes du CO2, du méthane et d’autres gaz dans notre atmosphère où ils créent un effet de serre, emprisonnant la chaleur qui autrement s’échapperait dans l’espace. Aujourd’hui, la teneur en carbone de l’atmosphère est de plus de 30 % supérieure aux concentrations mesurées au cours des 650 000 dernières années

~

De : New Scientist, 4 mars 2006

« La semaine dernière, les Verts ont publié une politique pourlutter contre les changements climatiques; c’est la plus frappante et la plus innovatrice à ce jour au pays… elle est bien supérieure à

n’importe quoi d’autre offert par les autres partis. »~Jeffrey Simpson, chroniqueur, Globe and Mail, 15 juin 2007

PLAN CLIMATIQUE DU PARTI VERT :

Point de non retour*

▼▼

PROGRAMME ÉLECTORAL, PREMIÈRE PARTIE Juillet 2007 www.partivert.ca

Les glaces de l’Arctique fondent à vue d’œilSi l’on projette la tendance actuelle de fonte des glaces et d’accroissement de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, les scientifiques prévoientque la superficie estivale des glaces aura complètement disparuede l’Arctique d’ici 2050.

Glace marine observée en septembre 1979

Glace marine observée en septembre 2003

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TEMPÉRATURES HISTORIQUES

SCÉNARIO DE LA PIRE ÉVENTUALITÉ

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2 www.partivert.ca/files/Plan_Climat.pdf

Parti Vert du Canada PROGRAMME ÉLECTORAL, première partie www.partivert.ca

« Je pense qu’un scénario du statu quo assurerait la désintégration future (de la calotte glaciaire) de l’Antarctique occidental et de certaines portions du Groenland. »

« On reçoit une série de commentaires très positifs, puis tout à coup tout s’effondre et le niveau de la mer monte à un rythme effréné. La dernière fois qu’une partie de la calotte glaciaire a fondu, cela a entraîné une hausse du niveau de la mer à un rythme de 5 mètres par siècle. »– James Hansen, directeur du

Goddard Institute for Space Studies de la NASA à New York. Citations tirées d’entrevues réalisées en mars 2006 et en février 2007.

Le déclin du Canada : de leader à retardataireEn 1988, le Canada était en fait un leader lorsqu’il a organisé la toute première conférence scientifique

mondiale sur les changements climatiques, « Our Changing Atmosphere: Implications for Global Security » (L’atmosphère en évolution : implications pour la sécurité du globe). La déclaration commune des scien-

tifiques réunis à Toronto était : « L’humanité mène une expérience inopinée, incontrôlée, et aux conséquencesplanétaires, dont les retombées ne sauraient être surpassées que par une guerre nucléaire mondiale. »

Depuis ce jour, les émissions de gaz à effet de serre de l’humanité ont atteint des niveaux inégalés.L’inquiétude générale face aux changements climatiques a mené à la négociation de la Convention-cadre sur

les changements climatiques, entérinée par plus de 150 pays, y compris le Canada, lors de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement (CNUED) tenue à Rio de Janeiro, en 1992. En 1997, les signataires de la Convention-cadre se sont réunis à nouveau, cette fois à Kyoto (Japon), afin de définir desobjectifs et des calendriers ayant force de loi pour les réductions des émissions de gaz à effet de serre.

Les pays reconnaissaient que, même si les objectifs de Kyoto étaient respectés dans tous les pays, ils ne per-mettraient pas à eux seuls de prévenir une multiplication par deux du carbone atmosphérique. Au mieux, Kyoto retarderait son apparition de dix ans. Les prochains objectifs de Kyoto devront être beaucoup plus ambitieux.

Kyoto donne à la planète son unique chance multilatérale d’éviter les répercussions catastrophiques des changements climatiques. Le Canada était d’accord avec le Protocole de Kyoto, mais nous n’avons pris au-cune mesure et n’avons pas ratifié le Protocole avant 2002. Alors que le gouvernement venait enfin de mettreen place quelques programmes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, un nouveau gouvernement a été élu.

Le nouveau gouvernement conservateur, dirigé par Stephen Harper, a réduit de 40 % les fonds alloués aux programmes de lutte contre les changements climatiques dans son budget de 2006; il n’a même pas épargné le très populaire « Défi d’une tonne. » Depuis ce jour, Harper a admis publiquement qu’il abandonnait les objec-tifs de Kyoto.

Le Canada compte aujourd’hui parmi les pires pollueurs par habitant avec 23 tonnes d’équivalent CO2 par personne, par année – plus du double des émissions du Royaume-Uni et de la Suède. Notre performance est encore pire que celle des États-Unis sur le plan de l’augmentation des émissions. Les émissions du Canada atteignent près de 800 mégatonnes (MT) par an. En 1990, elles atteignaient 608 MT. L’objectif de Kyoto, soit 6 % en dessous des niveaux de 1990, est de 571 mégatonnes (MT).

Pour éviter le « point de non retour » décrit plus haut, nous devons réduire nos émissions de gaz à effet de serre à 30 % en dessous des niveaux de 1990 d’ici 2020, et à 80 % d’ici 2040.

La Terre a une atmosphère très mince qui piège et retient la chaleur du soleil

à l’aide du CO2, du méthane et de la vapeur d’eau.

De l’espace, on peut voir que cette couche est si mince que nos émissions peuvent avoir des

répercussions considérables.

La stabilité de la température de la Terre est maintenue grâce à l’équilibre entre ces

molécules qui absorbent la chaleur dans l’atmosphère et le rayonnement du soleil.

Le gouvernement Harper :•a émis un communiqué vieux de deux mois

pour expliquer son nouveau plan d’action pour réduire les GES;

•ne prévoit aucun échéancier ni cible de réduction des GES avant 2020;

•prévoit l’augmentation de la production des sables bitumineux pour assurer la sécurité énergétique des État-Unis (la production et le raffinage des combustibles fossilescompte déjà pour 36,5 % des émissions de CO2 au Canada);

•a accepté d’harmoniser la réglementation nord-américaine des pesticides pour faciliter l’entrée de produits chimiques bannis au Canada.

Une importante réduction dans la volonté de réduire le CO2 au

Sommet de MontebelloLe Partenariat pour la sécurité et la prospérité (PSP) – sommet des sommités politiques du Canada, du Mexique et des États-Unis qui a eu lieu à Montebello à la fin août 2007– promet de réduire la volonté de réduire les gaz à effet de serre (GES).

Les activités d’exploitation et de raffinage du pétrole dans les sables bitumineuxd’Alberta sont la principale source canadienne d’émissions de gaz à effet de serre

Fort McMurray, Alberta Photo Nancy Groce - Smithsonian Institution

…Suite de la page 1

Il est clairement ressorti du dernier rapport du GIEC, publié en mai 2007, que si nous maintenons le cap actuel du développement, nous aurons de graves difficultés. Afin d’éviter les pires répercussionsdu réchauffement climatique, il est urgent d’agir à l’échelle internationale en prenant les mesures les plus ambitieuses pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES).

~

Décharges

Édifices

TransportsAgriculture

Exploitation minière et processus industriels

Production et raffinage descombustibles fossiles et production d’électricité

25,2 %

3,9 %

7,6 %

6,9 %

9,2 %

36,5 %

Constructionet usines

10,8 %

Pour réduire les émissions de GES, nous avons la responsabilité mondiale de cesser l’extraction et l’exportation de quantités de plus en plus importantes de combustibles fossiles.

Source : www.ec.gc.ca/pdb/ghg/inventory_report/2004_report/2004_report_f.pdf

Les gaz à effet de serre (GES) produits par l’activité humaine contribuent d’une multitude de façons au

réchauffement climatique, selon les quantités émi-

ses et leurs pro-priétés de rétention

de la chaleur. Des taxes sur les émissions carboniques s’appliqueront à tous les types d’émissions,

proportionnelle-ment à l’impact de

leur équivalent CO2. Par exemple, la capacité

du méthane à piéger la chaleur est 25 fois plus élevée que celle du CO2, par conséquent, la taxe sur les émissions de méthane sera 25 fois plus élevée que celle sur les émissions de CO2.

SUN

Les émissions d’équivalent CO2 du Canada par source :

SOLEIL MÉTHANE OZONEDIOXYDE DE

CARBONE OXYDE DE DIAZOTE

CFC

Page 3: Une nouvelle révolution énergétique pour prévenir la catastrophe planétaire

Parti Vert du Canada PROGRAMME ÉLECTORAL, première partie www.partivert.ca

Communiqué de presse – Journée mondiale de l’environnement – le 5 juin 2007

Prévenir la catastrophe climatique : le Parti Vert présente son plan détaillé pour une nouvelle révolution énergétique

OTTAWA – Elizabeth May, la chef du Parti Vert du Canada, a dévoilé aujourd’hui le cadeau du Parti au Canada pour la Journée mondiale de

l’environnement : un programme complet pour la création d’une économie florissante avec de faibles émissions de carbone, et un avenir énergétique pro-

pre et vert, qui rendra au Canada sa place de chef de file dans la campagne mondiale de prévention des changements climatiques catastrophiques.

Mme May a présenté à Ottawa aujourd’hui, Journée mondiale de l’environnement, le Plan

climatique du parti vert : une nouvelle révolution énergétique pour prévenir une catastrophe

planétaire, avec un message urgent à l’intention du premier ministre Stephen Harper, du mi-

nistre de l’Environnement John Baird, et des chefs des partis d’opposition :

« N’hésitez pas à reprendre ces idées. Elles sont radicales, mais tout à fait faisables, et elles

permettront des avancées rapides vers nos objectifs de Kyoto pour la réduction des émissions

de gaz à effet de serre, et le maintien du réchauffement planétaire à des niveaux inférieurs à

2 degrés Celsius. Il n’y a pas de temps à perdre. »

Tandis que le premier ministre participe au Sommet du Groupe des huit à Heiligendamm

(Allemagne) où le changement climatique est le premier article à l’ordre du jour, Mme May

a instamment demandé à M. Harper de rejeter l’attitude défaitiste prônée par le gouverne-

ment Bush, et de réaffirmer l’engagement du Canada dans Kyoto et d’autres objectifs de

réduction des émissions à moyen et long terme.

« Ce n’est pas le moment de nous aligner sur les traînards de la planète! » a déclaré Mme May.

« C’est le moment de faire preuve de vision et d’ambition. La transition des combustibles

fossiles aux énergies renouvelables représente la plus grande occasion commerciale de

tous les temps. Un gouvernement fédéral qui refuse obstinément de voir cette occasion

et de la saisir manque à tous ses devoirs et met en péril la prospérité future du Canada. »

Le leader adjoint du Parti Vert Claude

Genest a ajouté que les propositions du Parti

seraient bonnes pour l’économie du Canada.

« Elles permettront au Canada de profiter des

incroyables avantages économiques issus de la conservation de l’énergie et du

développement de technologies à faibles émissions de carbone », a-t-il déclaré.

La pièce maîtresse du plan du Parti Vert est l’imposition immédiate d’une taxe sur les émissions de

carbone de 50 $/tonne, qui passera à 100 $/tonne d’ici 2020 au besoin. Les experts s’accordent à dire

qu’une taxe sur les émissions de carbone serait le moyen le plus efficace de réduire les émissions de gaz à

effet de serre; cependant, certains pensent qu’une taxe sur les émissions de carbone serait dangereuse sur

le plan politique. (Les commentaires des experts sont repris en détail dans le document d’information ci-

joint.)

Avec une taxe sur les émissions de carbone de 50 $/tonne, le prix à la pompe du litre d’essence

augmenterait de 12 sous. Ces recettes fiscales permettraient de réduire progressivement d’autres impôts

et taxes, dont l’impôt sur le revenu et les charges sociales, et d’offrir des incitatifs fiscaux à la réduction

des émissions de dioxyde de carbone (CO2).

Le plan du Parti Vert comporte également la création d’un système de plafond des émissions et de

droits d’émission négociables (PEDEN) et la création d’une bourse des émissions de carbone pour

les grands émetteurs finaux, autrement dit les grandes compagnies minières, industrielles, pétrolières,

gazières et productrices d’électricité thermique responsables de près de la moitié des émissions

totales du Canada. L’échange des crédits d’émissions de CO2 sera supervisé par une entité non

gouvernementale.

Le plan du Parti Vert prévoit aussi les mesures suivantes :

•La réhabilitation de tous les bâtiments du Canada pour permettre un haut niveau d’efficacité énergétique d’ici 2025 puis un niveau d’énergie

zéro à partir de 2025, en utilisant pour cela les crédits d’impôt remboursables, les hypothèques vertes déductibles du revenu imposables, les dé-

ductions pour amortissement accéléré à 100 %, et des prêts fédéraux renouvelables.

•Des lois et règlements imposant la norme Energy Star® à tous les appareils électroménagers d’ici 2015, avec un retrait du marché des appareils

et des ampoules les moins efficaces d’ici 2010.

•Des politiques telles que les clauses conditionnelles sur les émissions de carbone destinées à développer les sources d’énergie renouvelables du

Canada. •Des incitatifs fiscaux, des dispositions réglementaires et des programmes subventionnés pour la réduction des émissions véhiculaires, de 30 %

d’ici 2015, et de 85 % d’ici 2040.

•L’imposition d’une taxe sur le méthane à toutes les décharges, et l’obligation de capturer le méthane à partir de 2015.

•Une taxe sur les émissions de carbone, ou un dégrèvement fiscal pour la réduction des émissions de carbone, pour les sociétés de foresterie qui

déclareront soit une diminution nette du stockage de carbone, soit une augmentation nette des puits de carbone sur leurs terrains.

•Des subventions aux agriculteurs qui séquestrent le carbone dans la terre, à l’intérieur d’un marché domestique des émissions de carbone.

•La suppression des subventions au charbon, au pétrole, au gaz et au méthane produit par les couches de houille, et la fermeture progressive des

centrales électriques nucléaires, thermiques, au gaz et au pétrole.

•L’instauration de normes internationales de vérification et de certification des crédits d’émission de carbone, et création d’une banque cana-

dienne des émissions de carbone ainsi que d’une structure fédérale d’encadrement des banques d’émission de carbone locales et provinciales

afin de promouvoir la vente des compensations carbone au niveau local.

•L’élargissement du Protocole de Kyoto au-delà de 2012 pour y inclure l’aviation et les transports maritimes internationaux, et y adjoindre des

engagements d’accélération du développement de l’énergie solaire, des véhicules électriques et d’autres technologies à faibles émissions de

carbone.•La mise en place de stratégies d’adaptation pour faire face aux dérèglements climatiques qui sont désormais inévitables, avec la constitution

d’un groupe de travail chargé de préparer des stratégies régionales, et la création d’un fonds pour l’adaptation au changement climatique des-

tiné à aider les zones dévastées par des catastrophes « naturelles » liées au réchauffement climatique.

N’hésitez pas à reprendre ces idées!

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Le leader adjoint du Parti Vert Claude

Genest a ajouté que les propositions du Parti

seraient bonnes pour l’économie du Canada.

« Elles permettront au Canada de profiter des

incroyables avantages économiques issus de la conservation de l’énergie et du

développement de technologies à faibles émissions de carbone », a-t-il déclaré.

La pièce maîtresse du plan du Parti Vert est l’imposition immédiate d’une taxe sur les émissions de

carbone de 50 $/tonne, qui passera à 100 $/tonne d’ici 2020 au besoin. Les experts s’accordent à dire

qu’une taxe sur les émissions de carbone serait le moyen le plus efficace de réduire les émissions de gaz à

effet de serre; cependant, certains pensent qu’une taxe sur les émissions de carbone serait dangereuse sur

le plan politique. (Les commentaires des experts sont repris en détail dans le document d’information ci-

joint.)

Avec une taxe sur les émissions de carbone de 50 $/tonne, le prix à la pompe du litre d’essence

augmenterait de 12 sous. Ces recettes fiscales permettraient de réduire progressivement d’autres impôts

et taxes, dont l’impôt sur le revenu et les charges sociales, et d’offrir des incitatifs fiscaux à la réduction

des émissions de dioxyde de carbone (CO

droits d’émission négociables (PEDEN) et la création d’une bourse des émissions de carbone pour

Claude Genest, leader adjoint

du Parti Vert du Canada

Elizabeth May, chef du Parti Vert du CanadaElizabeth May, chef du Parti Vert du Canada

Version intégrale du Plan climatique du Parti Vert : une nouvelle révolution énergétique pour prévenir une catastrophe planétaire :

http://www.greenparty.ca/files/Plan_Climat.pdf

Résumé du Plan et commentaires sur la taxe sur les émissions de carbone : http://www.partivert.ca/files/Climat_document_de_travail.pdf

Points de discussion : http://www.greenparty.ca/fr/background/06.06.2007

Page 4: Une nouvelle révolution énergétique pour prévenir la catastrophe planétaire

4 www.partivert.ca/files/Plan_Climat.pdf

Parti Vert du Canada PROGRAMME ÉLECTORAL, première partie www.partivert.ca

2INSTAURER UN PLAFOND SUR LES ÉMISSIONS DE CARBONE ET LE VOLUME D’EXTRACTION

Établissement d’un plafond strict sur les émis-sions de carbone pour les grandes industries (grands émetteurs finaux – GEF). Mise en placed’un plafond global sur le volume d’extraction des combustibles fossiles pour freiner à la source l’augmentation des émissions de carbone au Canada. Les GEF produisent 50 % environ des émissions d’équivalent CO2 du Canada. Ce sont des sociétés minières, des usines, des raffineriesde pétrole, des usines à gaz et des centrales ther-miques. Les GEF qui réduiront leurs émissions de carbones en dessous de leur plafond obtiendront des crédits de carbone qu’ils pourront vendre. Les GEF pourront aussi acheter des crédits de carbone pour respecter leurs plafonds.

Que disent les experts à propos d’une taxe sur les émissions de carbone?

« La pollution doit se payer. Aujourd’hui, polluer ne revient pas assez cher, et ne pas

polluer revient trop cher. » ~ Don Drummond,

économiste principal, Banque TD, le 7 mars 2007

« [L’argument selon lequel des taxes sur le pétrole ou les émissions de carbone détruiraient

une économie est] fondamentalement erroné. Premièrement, je ne pense pas que ces taxes

auraient un impact important sur l’économie dans son ensemble. Deuxièmement, sans ces taxes, vous pouvez être sûrs que l’économie sera par

terre dans les 30 prochaines années. »

~ Paul Volcker, ex-gouverneur, Réserve fédérale américaine, le 6 février 2007

« Si votre objectif est une réduction des émissions de gaz à effet de serre, une taxe sur les émissions de carbone est sans conteste un

des meilleurs moyens d’y parvenir. » ~ Doug Porter,

économiste principal adjoint, BMO

« Deux choses s’imposent pour stabiliser les concentrations des gaz à effet de serre :

faire payer le carbone, de préférence par une taxe sur les émissions de carbone pour inciter les entreprises et les particuliers à

réduire leurs émissions, et une concurrence technologique. »

~ Chris Green, professeur d’économie, Université McGill

« Je comprends très bien pourquoi cette [taxe sur la teneur en carbone des carburants] paraît

impossible sur le plan politique, mais nous sommes justement là pour reculer les limites du possible. »

~ Al Gore, ex-vice président des É.-U., le 21 mars 2007

« Une taxe sur les émissions de carbone est la façon la plus simple de transmettre un signal sur les prix pour tenir compte des dommages causés par la combustion des combustibles fossiles, et la façon la plus efficace de

changer les habitudes de notre société. »~ Guy Dauncey, porte-parole du Parti Vert

sur le climat et président de la British Columbia Sustainable Energy Association

Le plan d’action du Parti Vert pour réduire progressivement les émissions de gaz à effet de serre du Canada est réaliste et complet. Nous

utiliserons le virage fiscal vert pour taxer la pollution tout en réduisant les impôts et les charges sociales.

Une taxe sur les émissions de carbone est la pierre angulaire du rééquilibrage fiscal afin queles prix tiennent compte des dommages causés par l’émission de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Mais un gouvernement vert ne limitera pas son action à un virage fiscal.

Nous éliminerons les subventions versées à l‘industrie des combustibles fossiles, imposerons des plafonds à l’extraction de charbon, de gaz et de pétrole et les remplacerons par des incitatifs fiscaux attrayants et soutiendrons des mesures d’économie d’énergie et le développement des énergies re-nouvelables. Nous introduirons des règlements et des programmes au service du consommateur pour aiguiller la société canadienne vers un avenir à faibles émissions de carbone.

3ÉLIMINER LES SUBVENTIONS; ABANDONNER PROGRESSIVEMENT LES CENTRALES ÀCOMBUSTIBLE FOSSILE

Élimination immédiate de toutes les subventions au charbon, au pétrole, au gaz et au méthane produit par les couches de houille. Abandon progressif de la production d’électricité d’origine fossile. Obligation pour toutes ces industries de piéger et de stocker (en les pompant à de grandes profondeurs) un pourcentage croissant de leurs émissions de CO2.

4DIRE NON À L’ÉNERGIE NUCLÉAIRE

Suppression de tous les financements et garan-ties financières du gouvernement aux nouvelles centra-les nucléaires, car le traitement de l’uranium produit des émissions de carbone substantielles, l’énergie nucléaire présente de nombreux risques, et aucune technologie ne permet de traiter de façon satisfaisante les déchets nuclé-aires. Fermeture progressive des centrales nucléaires et des mines d’uranium existantes. Maintien des garanties du gouvernement uniquement pour le stockage des déchets radioactifs actuels.

« Une taxe sur les émissions de carbone est le moyen le plus sûr, le plus effi-

cace et le moins cher de combattre un changement climatique apocalyptique. »- Éditorial du Los Angeles Times, 28 mai 2007

Seul le Parti Vert du Canada a le courage de demander une taxe sur

les émissions de carbone.

Vision du Parti Vert : faire passer le Canada de traînard à chef de file

Il n’existe aucun moyen sécuritaire pour stocker les déchets nucléaires qui demeurent

radioactifs pendant des millénaires

Évolution de l’utilisation des différentes sources d’énergie au fil du temps et transitioncomplète vers les sources d’énergie renouvelables projetée pour le 21e siècle

Les grands émetteurs finaux (GEF) répandentbeaucoup trop de CO2 dans l’atmosphère

Limiter l’extraction des combustibles fossiles aux volumes actuels.

Réduire progressivement leur utilisation au fil du temps.

1 quad = 1015 BTU

En 2004, les États-Unis consommaient approx. 1 quad tous les 3 jours

Peu importe ce que nous faisons, l’ère des combustibles fossiles sera de très courte durée

Les grandes industries pollueuses, quant à elles, ont tout à gagner d’un système de plafond des émissions et de droits d’émission négociables (PEDEN) qui chiffre le coût de la pollution et permette le fonctionnement d’une bourse des émissions de carbone. Nous introduirons des lois qui favorisent le développement de véhicules à plus faible con-sommation de carburant, une meilleure productivité éner-gétique des gros appareils électroménagers et, avec la col-laboration des provinces et des villes, nous développerons

Bois de chauffage Charbon Pétrole

et gaz

Énergie nucléaire

ANNÉE 1600 1700 1800 1900 2000 2100 2200 2300 2400

LE PARTI VERT PRENDRA LES MESURES SUIVANTES :

1AMORCER UN VIRAGE FISCAL AVEC LA CRÉATION D’UNE TAXE SUR LES ÉMISSIONS DE CARBONE; RÉDUIRE

LES AUTRES TAXES Imposition immédiate d’une taxe de 50 $/tonne d’équivalent CO2 suivie d’une mesure de son impact puis, si c’est nécessaire pour atteindre les réductions cibles, d’une augmentation de la taxe jusqu’à 100 $/tonne d’équivalent CO2 (le coût chif-fré du changement climatique selon Stern) d’ici 2020. Étant donné qu’un litre d’essence produit 2,34 kg d’équivalent CO2, une taxe de 50 $/tonne augmenterait le prix à la pompe de seulement 12 cents par litre. Les recettes de la taxe sur les émissions de car-bone permettront de réduire d’autres taxes, comme l’impôt sur le revenu et les charges sociales, et de créer des incitatifs fiscaux à la réduction des émis-sions d’équivalent CO2. L’imposition d’un sup-plément carburant fixé au niveau fédéral servira àrépercuter la taxe sur les émissions de carbone au consommateur afin d’uniformiser les règles du jeupour les transporteurs commerciaux (p. ex., chauf-feurs de taxi et camionneurs sous-traitants).

Source : Gouvernement du Canada– Institut océanographique de Bedford

L’industrie pétrolière et gazière canadienne enregistre des profits de plus de 20 milliards de dollars par année.Une taxe sur les émissions de carbone permettrait au gouvernement de réduire d’autres taxes payées par toute la population canadienne et de financer des programmesvisant à prévenir une catastrophe climatique.$

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Avant J.-C. A.D. A.D. A.D. A.D. A.D. A.D. A.D. A.D. A.D. A.D. Année

Page 5: Une nouvelle révolution énergétique pour prévenir la catastrophe planétaire

www.partivert.ca/files/Plan_Climat.pdf 5

Parti Vert du Canada PROGRAMME ÉLECTORAL, première partie www.partivert.ca

6MODERNISER LES BÂTIMENTS POUR ÉCONOMISER DE L’ÉNERGIE Modernisation de tous les bâtiments du Canada

pour permettre un niveau élevé d’efficacité énergétiqued’ici 2025; imposition d’un niveau d’énergie zéro à tous les nouveaux bâtiments à partir de 2025, en utilisant pour cela les crédits d’impôt remboursables, les hypothèques vertes déductibles du revenu imposable, les déduc-tions pour amortissement accéléré à 100 %, et des prêts fédéraux renouvelables. Collaboration avec les prov-inces et les villes pour réviser les codes du bâtiment afind’y inclure des mesures d’efficacité énergétique, dontl’installation obligatoire de chauffe-eau solaires et de précâblage pour l’énergie solaire PV sur tous les nou-veaux bâtiments.

5EXIGER L’ACHAT D’APPAREILS ÉLECTROMÉNAGERS CONFORMES AUX NORMES ENERGY STAR®

Conformité de tous les appareils électroménagers vendus au Canada aux normes Energy Star® d’ici 2015. Les électroménagers et les ampoules non conformes seront retirés du commerce progressivement, certains dès 2010. 11RÉDUIRE L’UTILISATION DES

VOITURES ET LEURS ÉMISSIONS Réglementation des émissions véhicu-

laires afin de réduire le CO2 de 30 % d’ici 2015, et de 85 % d’ici 2040. Mise en place d’allègements fiscaux, de fonds et de programmes pour favoriserles déplacements à vélo, par transports en commun, en autobus, en train ou à pied ainsi que le télétravail et la vidéoconférence. Élimination des subventions fédérales pour l’élargissement du réseau routier, comme l’initiative de la Porte et du Corridor Asie-Pacifique, qui favorisent le mitage et l’utilisationaccrue des véhicules. Offre d’incitatifs fiscaux auxfabricants canadiens de véhicules extrêmement ef-ficaces, de véhicules électriques hybrides rechargea-bles et de véhicules électriques, et aux personnes qui achètent ces véhicules.

9CAPTURER LE MÉTHANE DES DÉCHARGES Obligation pour toutes les décharges de

payer une taxe sur le méthane (équivalent CO2) pro-portionnelle à leurs émissions, en plus de capturer le méthane à compter de 2015. Adoption du sys-tème allemand de recyclage obligatoire et imposi-tion d’une « conception recyclage » pour l’industrie qui devra prendre en charge le recyclage de ses produits à la fin de leur cycle de vie utile.

8CONSERVER LES PUITS DE CARBONE DES FORÊTS Obligation pour toutes les sociétés

forestières de payer une taxe sur les émissions de carbone proportionnelle à la perte nette de stockage de carbone sur leurs terres, ou octroi d’un dégrève-ment fiscal correspondant au gain net des puits decarbone. Conservation des puits de carbone des forêts anciennes et boréales. Octroi d’un dégrève-ment fiscal de cinq ans aux sociétés qui obtiennentla certification FSC pour leurs pratiques de fores-terie écologiques axées sur la conservation.

10INSTAURER PROGRES-SIVEMENT L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE

Versement de subventions aux agriculteurs qui maintiennent et augmentent le taux de séquestra-tion du carbone dans la terre. Imposition de taxes sur les émissions de carbone à la production de méthane. Mise en place d’un plan pour une transi-tion rapide vers une agriculture 100 % biologique, sans engrais à base de combustibles fossiles.

7CRÉER UNE BANQUE CANADIENNE DES ÉMISSIONS DE CARBONE Soutient à la création de normes

internationales de vérification et de certificationdes crédits d’émission de carbone. Instauration d’un plafond et d’une taxe sur les émissions de carbone (afin d’établir la valeur marchande desémissions de carbone), suivie de la création d’une Banque canadienne des émissions de carbone et d’une structure fédérale d’encadrement des banques des émissions de carbone locales et provinciales afin de promouvoir l’achat de compensations decarbone au niveau local. (Une compensation de carbone est un investissement dans des projets qui évitent ou absorbent les émissions de GES proportionnellement à la quantité d’émissions émises par l’investisseur.) Supervision de la vente aux enchères et de l’échange d’équivalent CO2 par un organisme non gouvernemental.

PETIT TRAIN VA LOIN!La réalisation de gains d’EFFICACITÉ dans tous

les aspects de la consommation énergétique contribuera de façon substantielle à réduire

les émissions de gaz à effet de serre

La mise en œuvre des politiques décrites dans le programme du Parti Vert, dont les remises de taxe et les crédits d’impôt accordés pour les améliorations énergétiques, pourraient

réduire de 50 % notre demande d’énergie

Que signifie pour vous le Plan Vert du Parti Vert?

1) Pour les particuliers : Octroi de crédits d’impôts et de remises de taxe pour les gestes personnels afin de réduire les émissions de GES; réduc-tions d’impôt pour les contribuables à revenus faibles ou moyens en compensation des hausses des prix attribuables à la taxe sur les émissions de carbone.

2) Pour les travailleurs : Instauration de pro-grammes pour une transition équitable; créa-tion de nouveaux emplois dans le secteur de la conservation de l’énergie et des technologies à faible teneur en carbone.

3) Pour l’industrie : Uniformisation des règles du jeu dans le secteur de l’énergie afin que lessources d’énergie renouvelables puissent con-currencer les combustibles fossiles; nouvelles possibilités d’investissement dans les tech-nologies à faible teneur en carbone; occasions d’échange de droits d’émission de carbone pour les leaders qui prennent les devants.

4) Pour tout le monde : Sentiment de sécurité accru et de fierté sur le plan international pour nosefforts collectifs.

Vision du Parti Vert : faire passer le Canada de traînard à chef de file

Évolution de l’utilisation des différentes sources d’énergie au fil du temps et transitioncomplète vers les sources d’énergie renouvelables projetée pour le 21e siècle

Le train léger électrique : une solution stratégique pour le transport en commun

Le train sur rail léger MAX de Tri-Met (ci-dessous) sera en opération sur la « ligne verte » à Portland (Oregon) dès 2009.

1 quad = 1015 BTU

En 2004, les États-Unis consommaient approx. 1 quad tous les 3 jours

Peu importe ce que nous faisons, l’ère des combustibles fossiles sera de très courte durée

Pétrole et

gaz

Énergie solaire, éolienne, hydroélectrique, marémotrice, des vagues et géothermique et biocombustiblesÉnergie

nucléaire

ANNÉE 1600 1700 1800 1900 2000 2100 2200 2300 2400

La conservation de l’énergie crée de l’emploi et réduit les GES

et financerons des programmes pour améliorer l’efficacitéénergétique de tous les bâtiments, développer des modes de transport en commun respectueux de l’environnement et récompenser la croissance intelligente.

Ce ne sont pas là que de belles promesses. Des Verts au pouvoir dans des douzaines de pays sont sur le point de ré-aliser ces objectifs. Voici les 17 étapes indépendamment chif-frées dans le cadre d’un budget fédéral vert équilibré qui per-mettront d’atteindre et de dépasser nos objectifs de Kyoto.

Avant J.-C. A.D. A.D. A.D. A.D. A.D. A.D. A.D. A.D. A.D. A.D.

Pertes énergétiques attribuables à :

Améliorations possibles :Rénover

pour économiser

Consommation d’énergie pour le chauffage des pièces et de l’eau par mètre carré et par année*

Avant: Après:

* Pour une maison unifamiliale construite entre 1979 et 1983

Chaudière sans minuterie

Toiture mal isolée

Murs extérieurs mal isolés

Fenêtres ouvertes

Fenêtres à vitre simplePlafond de la cave mal isolé

Panneaux solaires thermiques

Appareil de chauffage au gaz naturel

Isolation de la toiture

Système de ventilation

Fenêtre à double vitrage pour la rétention de la

chaleurIsolation du pla-

fond de la caveIsolation du mur

extérieur

Exploitation de type biologique au Québec

Adriane Carr, leader adjointe du Parti Vert du Canada, visite une exploitation biologique à Senneville

Page 6: Une nouvelle révolution énergétique pour prévenir la catastrophe planétaire

6 www.partivert.ca/files/Plan_Climat.pdf

Parti Vert du Canada PROGRAMME ÉLECTORAL, première partie www.partivert.ca

LE CANADA DOIT FAIRE PARTIE DES SOLUTIONS MONDIALES

15INVESTIR DANS DES STRATÉGIES D’ADAPTATION Mise en place de stratégies

d’adaptation pour faire face aux dérèglements climatiques qui sont désormais inévitables. Consti-tution de groupes de travail chargés de préparer des stratégies régionales avec la participation de toutes les parties prenantes. Création d’un fonds pour l’adaptation aux changements climatiques destiné à aider les zones dévastées par des catastrophes « naturelles » liées au réchauffement planétaire, et pour permettre aux municipalités, par exemple, d’adapter des infrastructures affectées par des régimes hydrauliques irréguliers, de bâtir des levées de terre dans les zones devenues inondables ou de conserver l’eau pour faire face à des sécheresses. Les stratégies d’adaptation sont importantes notam-ment pour l’Arctique qui connaît actuellement les plus fortes hausses de températures du Canada.

16FAIRE DU GOUVERNEMENT UN LEADER Application des mêmes objectifs de

réduction des GES à l’ensemble des opérations du gouvernement fédéral. Application de « clauses con-ditionnelles sur les émissions de carbone » à tous les financements fédéraux accordés aux provinces,villes et institutions, qui devront prouver qu’elles ont obtenu des réductions des émissions de carbone pour bénéficier de financement ou obtenir des con-trats fédéraux.

12ATTEINDRE, PUIS DÉPASSER, LES OBJECTIFS DE KYOTORéaffirmation de l’engagement

du Canada dans les objectifs de Kyoto ainsi que d’autres cibles de réduction des GES à moyen et long terme : les émissions de GES du Canada at-teignent près de 800 MT d’équivalent CO2 par an, soit environ 27 % au dessus des niveaux de 1990.

14INVESTIR DANS LE DÉVELOP-PEMENT PROPRE Compensation des écarts par rapport

à nos objectifs de première phase de Kyoto par des crédits internationaux obtenus grâce à l’application conjointe et au mécanisme de développement pro-pre (MDP). Ces deux mécanismes offerts par Kyoto ont également l’avantage d’aider d’autres pays, notamment les pays en développement, à réorienter leurs économies et leurs systèmes d’énergie vers un avenir à faibles émissions de carbone. Le problème a des dimensions planétaires; dans la lutte contre la menace des changements climatiques, les réduc-tions des émissions de carbone des pays en déve-loppement sont tout aussi précieuses que celles qui interviennent au Canada.

13ÉLARGIR LA PORTÉE DE KYOTO AU-DELÀ DE 2012 Négociation de l’élargissement

de Kyoto afin d’inclure d’autres pays (p. ex.,États-Unis, Chine, Australie et Inde). Élargissement de la portée et dynamisation du Protocole de Kyoto au-delà de 2012 pour atteindre des objectifs de réduction plus ambitieux et ainsi éviter le réchauf-fement climatique précipité, les étendre à l’aviation et la marine marchande, et y adjoindre des engage-ments d’accélération du développement de l’énergie solaire, des véhicules électriques et d’autres tech-nologies à faibles émissions de carbone.

La montée des océans signifie que les côtes basses sont plus vul-nérables aux ondes de tempête. Les stratégies d’adaptation sup-posent des changements au développement des zones côtières.

Basse terre insulaire du Pacifique

Comment le Canada aidera-t-il?

Survenue moins de 24 heures après l’annonce d’une entente volontaire avec les alumineries sur la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), la décision de Québec d’autoriser la construction d’un port méthanier à Gros-Cacouna annule pratiquement tous les efforts de cette industrie. En effet, les 150 000 tonnes de réductions projetées d’ici 2012 par les alumineries seront essentiellement comblées par les 130 000 tonnes de GES que devrait générer le port méthanier de Gros-Cacouna, soit l’équivalent des émissions produites par 29 000 voitures.

Source : Coalition Québec Vert Kyoto

Le réchauffement climatique accélère la désertification déjà entreprise à l’échelle mondialepar le biais du surpâturage, de la déforestation et de l’érosion. La désertification entraînedes conflits armés, créant ainsi des millions de « réfugiés environnementaux » désespérés.

USDA-NRCS, Soil Survey Division, World Soil Resources, Washington D.C.

Comment le Canada s’adaptera-t-il?Davis Bay, Sunshine Coast (C.-B.) dans le détroit de Georgie (tempête de février 2006)

LE CANADA CONTINUERA À FAIRE PARTIE DU PROBLÈME MONDIAL :

•si nous abandonnons le Protocole de Kyoto — ratifié par 169 pays — et devenons l’allié des plus grands émetteurs de carbone comme les États-Unis et l’Australie.

•si nous contribuons à perpétrer la crise climatique mondiale en haussant la produc-tion et l’exportation nationale de combustibles fossiles. Nos exportations de gaz et de pétrole ont augmenté de 2,5 fois entre 1990 et 2004. La production de pétrole extrait des sables bitu-mineux triplera à 3 millions de barils par jour d’ici 2015. Le Canada prévoit verser des subventions à l’industrie des combustibles fossiles jusqu’à 2015.

•si nous refusons d’accueillir des réfugiés environnementaux.

•si nous refusons de doubler notre aide internationale pour atteindre notre objectif de longue date de 0,7 % du PIB d’ici 2015 afind’aider les pays qui connaissent des désastres causés par les changements climatiques comme la sécheresse, la désertification, les inondations,de mauvaises récoltes et des pénuries d’eau.

Les objectifs du Parti Vert pour la réduction du CO2 au Canada sont :

• 6 % de moins qu’en 1990 d’ici 2012 (30 % de moins qu’aujourd’hui)

• 30 % de moins qu’en 1990 d’ici 2020 (47 % de moins qu’aujourd’hui)

• 50 % de moins qu’en 1990 d’ici 2030 (62 % de moins qu’aujourd’hui)

• 80 % de moins qu’en 1990 d’ici 2040 (85 % de moins qu’aujourd’hui)

Environ 200 millions de réfugiés environnementaux d’ici 2040 proviendront aussi bien des zones inondées que désertifiées oùles établissements humains ne pourront plus être maintenus.

VULNÉRABILITÉ AUTRES RÉGIONS

FaibleModéréeÉlevéeTrès élevée

SecFroidHumide ou non vulnérableGlace ou glacier

ÉCHELLE

KILOMÈTRES

Prévisions Miller

Page 7: Une nouvelle révolution énergétique pour prévenir la catastrophe planétaire

www.partivert.ca/files/Plan_Climat.pdf 7

Parti Vert du Canada PROGRAMME ÉLECTORAL, première partie www.partivert.ca

DES COMBUSTIBLES FOSSILES AUX SOURCES D’ÉNERGIE RENOUVELABLES :UNE RÉVOLUTION ÉNERGÉTIQUE BONNE POUR LA PLANÈTE ET L’ÉCONOMIE

17DÉVELOPPER RAPIDEMENT LES SOURCES DÉNERGIE RENOUVELABLES

Développement rapide des sources d’énergie renou-velables du Canada avec des programmes incitatifs et des clauses conditionnelles sur les émissions de carbone appliquées à tous les paiements de transfert fédéraux, prévoyant l’adoption à l’échelle provin-ciale de lois sur les conditions d’achat de l’électricité (similaires à la loi ontarienne sur les contrats d’offre standard) et de tarifs d’énergie renouvelable anticipée afin que, d’ici 2040, le Canada atteigneles objectifs de production suivants : 40 000 MW pour l’énergie éolienne, 20 000 MW pour l’énergie solaire PV, 10 000 MW pour l’énergie marémotrice et 50 000 MW pour l’énergie géothermique.

L’Europe est le leader et chef de file mondial en ce qui a trait aux technologiesd’énergies renouvelables. Le chiffre d’affaires de l’industrie européenne des énergies renouvelables atteint déjà 10 milliards d’euros et emploie 200 000 personnes.~ Renewable Energy In Europe: Building Capacity in Markets, European Renewable Energy Council, 2004

Les projets sur l’énergie verte des gouvernements nationaux, de l’Union européenne et des grandes entreprises permettront de créer un demi-million de nouveaux emplois environ à l’échelle européenne au cours des dix prochaines années.~ A Guide to UK Local Agenda 21 Renewable Energy Projects, Sommet de la Terre, 2002

Selon le rapport de l’Association canadienne de l’énergie éolienne intitulé « Le Dévelop-pement de l’industrie éolienne au Québec », avec l’objectif de 4000 MW pour 2015 :• l’industrie éolienne aura injectée plus de 5,8 milliards de dollars d’investissements au

Québec;• plus de 45 000 emplois directs et indirects auront été créés ou soutenus pour la phase de

construction, y compris la fabrication des éoliennes;• plus de 26 000 emplois directs ou indirects auront été créés durant la phase

d’exploitation des parcs éoliens sur une période de vingt ans.

Par exemple, lorsque les éoliennes produisent de l’électricité, la production hydroélectrique diminue et l‘eau s’accumule derrière les barrages. Les réservoirs, comme les batteries, se « rechargent » avec l’énergie potentielle. Lorsque les vents tombent, l’eau accumulée dans les réservoirs permet d’augmenter la production hydroélectrique pour faire face à la demande.

LES ÉNERGIES INTERMITTENTES – ÉOLIENNE, MARÉMOTRICE ET SOLAIRE JUMELÉES À L’HYDROÉLECTRICITÉ ET À LA GÉOTHERMIE

FOURNISSENT UNE ÉLECTRICITÉ RÉGULIÈREVÉHICULES ÉLECTRIQUES

HYBRIDES RECHARGEABLES :POTENTIEL DE TRANSPORT À FAIBLES ÉMISSIONS

Résultat : Un véhicule électrique hybride rechargeable (VEHR)

En théorie, 5 % de la superficie de l’Albertapourrait combler 100 % des besoins en énergie électrique du Canada si elle était recouverte de

cellules photovoltaïques (PV)

C’est plus petit que la zone de

développement des sables bitumineux

ÉNERGIE ÉLECTRIQUE SOLAIRE : POTENTIEL NATIONAL ÉNORME

Chauffage thermique solaire durant toute l’année (Drake Landing, Okotoks, Alberta)

La Sustainable Energy Association de Colombie-Britannique (BCSEA) vise l’installation

de 100 000 toitures solaires à l’échelle de la province d’ici 2025. Réf. : www.solarbc.ca

FAITS :À l’échelle planétaire, maisons dotées

d’un chauffe-eau solaire : 2,5 %À l’échelle nationale, maisons dotées

d’un chauffe-eau solaire : 0,05 %

ÉNERGIE THERMIQUE SOLAIRE : POTENTIEL LOCAL ÉNORME

Centre énergétique

Panneaux solaires pour l’eau chaude

Panneaux solaires pour le chauffage

PROBLÈMES LIÉS À L’ÉTHANOL-CARBURANT :En tenant compte de tous les combustibles fossiles utilisés pour produire de l’éthanol à partir de céréales, le rendement énergétique « net » est plus que négligeable, et n’entraîne pas de réductions importantes des émissions de GES. L’utilisation des terres agricoles aux fins de production d’éthanolentraînerait des pénuries de vivres. Il est beaucoup plus logique de produire de l’éthanol à partir de déchets cellulosiques qui n’entrent pas dans le développement des sols.

L’hydrogène et l’éthanol-carburant… des solutions viables?

PROBLÈMES LIÉS AUX PILES À HYDROGÈNE :•Le recours à l’électricité verte pour diviser la vapeur

d’eau entraîne une perte d’énergie de 66 % par rapport à l’électricité produite par des batteries insérées directement dans le véhicule.

•Le recours au gaz naturel, une autre façon de produire de l’hydrogène (H2), produit des émissions de CO2.

•Aucun constructeur d’automobiles n’est disposé à produire en masse des voitures à hydrogène avant la construction d’un réseau de distribution d’hydrogène, et inversement.

•Les véhicules électriques hybrides rechargeables seront prêt d’ici 2012 et représenteront une solution beaucoup plus logique.

Remarque : Le temps manque pour régler ces problèmes afin que l’hydrogène devienne le remède. Utiliser l’énergienucléaire ou le gaz pour produire de l’hydrogène n’est pas une solution viable! Dessin humoristique : Adaptation de Andy Singer, GreenList, 22 juillet 2006

Barrage Hugh Keenleyside, lacs en Flèches, et centrale électrique (à droite)Photo : Jim Harris, ancien chef du Parti Vert, avec sa Prius

Source d’électricitép. ex., batterie solaire

1) Prenez une hybride, comme la Prius…

2) Ajouter des batteries supplémentaires

Remarque : Le rendement énergétique du VEHR est excellent et peut réduire la consommation de carburant de 85 %

Eau ENTRÉE

Oxygène

Électrolyseur

Hydrogène

Système de stockage de l’hydrogène

Pile à combustible

Eau SORTIE

Hydrogène

Oxygène

Eau SORTIE

PESTICIDES GALLON DE PÉTROLE PAR

BOISSEAU DE MAÏS

USINE D’ÉTHANOL

ENGRAIS

CHIMIQUE

½

C’EST SUPER! AVEC L’ÉTHANOL NOUS

ÉCONOMISONS DU PÉTROLE ET RÉDUISONS NOS ÉMISSIONS DE GES!

ENCORE DU

CARBURANT

POUR LA

TRANSFORMATION

Page 8: Une nouvelle révolution énergétique pour prévenir la catastrophe planétaire

8 www.partivert.ca/files/Plan_Climat.pdf

Parti Vert du Canada PROGRAMME ÉLECTORAL, première partie www.partivert.ca

Je veux faire un don déductible d’impôts au Parti Vert du Canada.Vous trouverez ci-joint mon chèque au montant de 100 $ Autre________$ (maximum 1100 $)

Remarque : Après le remboursement d’impôt fédéral, un don de 100 $ ne coûte que 25 $.

Veuillez appliquer 10 $ sur mes frais d’adhésion au Parti Vert du Canada. Je ne suis membre d’aucun autre parti politique fédéral _____________________ (veuillez signer)

Veuillez communiquer avec moi. Je veux contribuer à élire des députés verts pour changer l’atmosphère du Parlement.

Nom (en lettre moulées)__________________________________________

Adresse postale__________________________________ Ville___________

Prov.______ Code postal_________ N° de téléphone___________________

Courriel _______________________________________________________

Quel parti politique offre toutes les solutions?POLITIQUE BLOC CONSERVATEURS PARTI VERT LIBÉRAUX NPD

Instaurer une taxe sur les émissions de carbone (le moyen le plus efficace de réduire les émissions de GES)

Oui Non Oui Non NonS’engager à atteindre les objectifs de Kyoto en matière de réduction des émissions de GES

Oui Non Oui Oui Oui

Instaurer un plafond sur la quantité de combustibles fossiles produits au Canada, y compris dans les sables bitumineux d’Alberta

?Non

étendre les projets d’extraction des sables bitumineux de 4 à 5 fois

OuiNonfixer des

plafonds et capturer les

émissions

?freiner l’élargissement

des projets d’extraction; entreprendre la capture

du carbone

Mettre fin aux subventions fédérales pour les projets qui augmentent l’utilisation des véhicules et le mitage (p. ex., l’Initiative de la Porte et du Corridor de l’Asie-Pacifique)

No Non Oui Non Non

Abandonner progressivement l’énergie nucléaire et l’extraction d’uranium

Oui Non Oui ? Ouiextraction de

l’uranium?

L’approche au ralenti du gouvernement Harper ne permettra pas de réduire les émissions de GES à temps pour respecter les engagements du Canada et contribuer à prévenir les réper-cussions précipitées du réchauffe-ment climatique… et aucun parti de l’opposition, sauf les Verts, n’a le cou-rage d’exiger les mesures ambitieuses qui s’imposent.

Comment réduire les émissions de CO2 de votre empreinte écologique :Baissez le chauffage de votre maison • Éteignez l’air climatisé • Améliorez le rendement

énergétique de votre maison • Réduisez votre demande en électricité aux heures de pointe entre 4 h et 21 h de novembre à mars • Achetez des appareils électroménagers portant la mention Energy

Star® • Posez des panneaux solaires sur la toiture de votre maison • Conduisez moins • Conduisez moins agressivement • Pratiquez le covoiturage • Achetez de plus petites voitures

• Déplacez-vous à pied ou à vélo ou utilisez les transports en commun

Plus d’autoroutes pour plus de voitures et de camionsaccélère le réchauffement climatique.

Les solutions résident dans la création de substitutsà l’utilisation des véhicules et au mitage, dans le développement des

TRANSPORTS EN COMMUN, du VÉLO, de la MARCHE À PIED et des véhicules électriques hybrides rechargeables, et dans la réduction de la consommation des biens matériels.

AVEC LA PARTICIPATION DE :• Guy Dauncey - Recherche et graphisme• Adriane Carr - Rédaction et révision• Paul George - Production et recherche• Luca Palladino - Recherche • Amanda Brown - Conception graphique et mise en page• Julie Roy (Alterlingua) - Traduction

Publié en juillet 2007 par leParti Vert du Canada

CP 997, SUCC BOttawa (ON) K1P5R1Tél. : 1-866-868-3447

www.partivert.ca

© Parti Vert du Canada 2007Reproduction ou distribution

autorisées à condition d’indiquer la source et de reconnaître les droits d’auteur. Première édition tirée à

50 000 exemplaires.

AUTORISÉ PAR L’AGENT OFFICIEL

REMPLAÇONS LES VIEUX MYTHES :•Le progrès nécessite une croissance et une consommation

soutenues;•La race humaine est indépendante de toute autre forme de

vie sur la Terre;•La technologie donne aux humains un pouvoir sans limites;•Les humains sont la création la plus importante de la Terre.

PAR DES RÉALITÉS ÉVIDENTES :•La croissance matérielle sans fin est impossible sur une

planète restreinte;•Sans écosystèmes sains, les humains ne peuvent survivre;•La nature dicte les limites de ce que les humains peuvent

faire;•La biosphère est la création la plus importante de la Terre.

OUI!

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AGISSEZ MAINTENANT pour aider à prévenir la catastrophe climatique!

«Si nous sommes sérieux à propos de la réduction des

gaz à effet de serre, nous devons nous doter d’une taxe sur les émissions de carbone ou d’une mesure équivalente. »

« Alors en fait, Elizabeth May est la seule politicienne à faire preuve

d’honnêteté envers la population canadienne à l’heure actuelle. »

~ Commentaire par Mark Jaccard, économiste principal de l’énergie, Université Simon Fraser, Steep carbon tax could actually stimulate econo-my, Mike De Souza, Service de presse CanWest, 20 juin 2007

Conduire : 1 litre d’essence 2,5 kg de CO2 Voler : aller-retour Victoria-Ottawa (7172 km) 2111 kg de CO2Électrifier : 1 kWh* d’une centrale à charbon 0,8 kg de CO2Chauffer : 1 litre de mazout 2,6 kg de CO2 Chauffer : 1 m3 de gaz naturel 1,9 kg de CO2

Elizabeth MayChef du Parti Vert du Canada

Ce genre de migrations journalières n’accroît pas le sentiment de liberté chez les gens.

Pho

to :

Jim

Tan

Quelle est votre empreinte écologiqueen termes d’émissions de CO2?

*1 kilowattheure = énergie consommée par 10 ampoules de 100 watts, par heure

Une vérité qui dérange autr

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