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Une nouvelle voie biologique dans le traitement du cancer du sein

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Page 1: Une nouvelle voie biologique dans le traitement du cancer du sein

Une voie biologique clans le traitement du d &a ;

cette question, deux grandes rkponses : oui en inventant de nouveaux modes de

dklivrance du medicament A sa cible ou en

visant de nouvelles cibles (gaknique), oui en

recourant 5 des mokcules protegeant les cel-

lules saines de la toxicitk Dans le traitement

du cancer du sein, ces deux exemples se

sont concr&is&.

1.. i h: y > j 6.; “I t : ] ( $) ,, :$, :: : ! 1

Un liposome est un vecteur ciblk, qui Bvite lar-

gement la diffusion systt+mique excessive d’un

principe actif, done rkduit de facon sensible les

effets indesirables et les l&ions des cellules

saines. En schbmatisant, il s’agit d’une sphere

de phospholipides dont le centre est * creux m

et transporte le principe actif.

La stratkgie est la suivante. Rep&k par les cel-

lules phagocytaires, le liposome thkapeutique

subi une endocytose, et se trouve transportk de

faGon naturelle vers le lieu pathologique (in-

flammation, tumeur). Cefficacite thkrapeutique

sans effets indbsirables du liposome repose

sur un crit&e cinbtique important : sa &ma-

nence dans le compartiment sanguin plus long-

temps que le mkme principe actif B galenique

classique, & efficacitk thbrapeutique &gale.

Sa p&&ration dans les cellules tumorales et

la lib&ration du ptincipe actif sous l’effet de la des-

truction du liposome par la lipase cellulaire ti-

rent partie de la difference de pH : 4 pour le li-

posome, 7,4 pour les cellules de I’organisme.

Ceci permet notamment de limiter la p&&ration

du principe actif dans les cellules musculaires

cardiaques contractiles, les cardiomyocytes.

Ce dernier d&ail est essentiel ici, s’agissant

d’une anthracycline, la doxorubicine, pr&ent6e

sous forme liposomique (Myocet”) par le labo-

ratoire pharmaceutique et biotech Elan (Dublin).

En effet, les anthracyclines, qui sont parmi les plus

efficaces des chimiothkapies anti-can&reuses,

portent une responsabilitb : la constitution d’une

insuffisance cardiaque (enfants, adultes).

Revue FranCaise des Laboratoires, mars 2002, No 341

La CardiotoxicitB Btait jugke deux fois moindre

avec la forme liposome que la doxorubicine non

liposomique. Elle s’est r&&e plus efficace

dans son indication thkapeutique (cancer du sein

mbtastasb assock& au cyclophosphamide) en

termes de rbponse thbrapeutique et de survie

mitdiane.

Au tours des essais therapeutiques de Myo-

cet”, la surveillance de la fonction cardiaque a

dtB notamment assurke par la troponine iC.

Elan dispose d’un autre liposome therapeutique

: Abelcet”, amphotkicine B dot& d’une rapidit&

d’action sans la toxicite r&ale habituelle pour le

traitement des aspergilloses et des candidoses

systkmiques.

Un protecteur wdiiue dans les cas de traitement

par anthracyclines est disponible : le dexra-

zoxane (Cardioxanea, Chiron Pharma).

[_:-r ‘_‘$‘._ ii,,. J: ,“:r : q;, 5; .; & 1. ,:a 5s;

Les inhibiteurs de I’aromatase sont devenus

des chimiothkapies de premiere intention dans

le cancer du sein de la femme m&opau&e.

Dans cette indication, la voie de I’aromatase

est d’autant plus pertinente qu’elle est quasi

spkifique de ce type de patiente.

Caromatase est une enzyme qui assure la conver-

sion des androgknes (androst&nedione -> es-

trone -> estradiol) issus de divers tissus”’ en

estrogbnes, aprks le tarissement des estro-

genes ovariens.

Chez les femmes dont la progression tumora-

le est dependante des rkepteurs des estro-

genes (RE’), les inhibiteurs de I’aromatase : anastrozole (Arimidex”, AstraZBnrka), letrozole

(Femara@, Novartis ) ont montrb une supkiori-

tB par rapport g la mokule de r&f&ence, le ta-

moxif&ne (Nolvadex) ou ap&s poursuite de I&o-

lution sous tamoxifbne (ou autre).

Ce constat ressoft d’ikdes kcentes kssocii

tamoxifkne/inhibiieur de l’aromatase est en cows

d’&ude. Les inhibiteurs de I’aromatase, du fait

de leur selectivit6 pour I’enzyme, obtiennent la

reduction des taux circulants d’estrogknes jus-

qu% un taux non dktectable, sans interferer

avec d’auks systbmes enzymatiques prkurseurs

d’autres steroi’des comme I’aldost&one ou le

cortisol (contrairement & la premiere g&n&a-

tion de ces mokcules). lls n’ont pas d’effet an-

drogbnique, il s’agit d’inhibiteurs non st6ro.k

diens.

En seconde ligne, aprks Bchec d’un traitement

de premiere intention, cc les nouvelles mol.6

cules vent permettre d’instaurer des deuxi&mes

ou froisi6mes lignes hormonales de qualit m@).

J.-M. M. ,,

“I Foie, muscles, tissu adipeux, s&n dam iequel

la concentration en estrogenes est importante et plus &levee que cc//e du plasma en raison

d’une acti& aromatase intracellulaire.

‘*‘E. Lucchi-Angellier, Rev. M&A ht. 22 (2007)

1213-7224.

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28, rue Servient - 69003 LYON Til : 04 72 84 85 30 - Fax : 04 72 84 85 39 isabelle.courtial@univ-lyonifr

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Site internet : cancerdusein.org

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