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Une attaque à Saint-Jean-d’Arvey ne attaque s’est produite à U Saint-Jean d’Arvey dans la nuit de vendredi à samedi sur le secteur de La Crouette. Un particulier qui possède plusieurs moutons a constaté que l’un d’eux avait été tué par une morsure à la gorge avant que l’animal ne croque un gigot de sa victime. Les agents de l’ONC (office natio- nal de la chasse) sont montés effectuer les prélèvements d’usage. Le propriétaire avait déjà vu ses bêtes subir des at- taques l’an dernier sans que la preuve puisse être établie qu’il s’agissait bien d’un loup. q “Un coupable sans preuves” our Gilles Rayé, président P de la Frapna (fédération Rhône-Alpes de protection de la nature), “on accuse trop souvent un coupable sans preuves. Les seules analyses génétiques réalisées après l’attaque de Montsapey ont montré que la crotte en ques- tion était celle d’un sanglier. Pourquoi ne l’a-t-on pas dit ? D’autre part, il n’y a pas eu d’analyses sur le patou atta- qué. On ne peut pas en conclure avec certitude qu’il s’agissait d’un loup. On laisse une rumeur enfler plutôt que de jouer la transparence. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut rien faire. J’ai été mis en cause lors de la réunion dans les Bauges alors que je m’étais prononcé pour le tir de prélè- vement. Mais je conditionnais cette décision à la mise en place de mesures de protec- tion. “Je ne suis pas contre un plan de chasse efficace dans les zones de pastoralisme, plutôt que les pratiques de bracon- nage ou d’empoisonnement comme cela a été constaté à plusieurs reprises, notam- ment dans le secteur Val- loire/Valmeinier. C’est faux de laisser croire que l’espèce est en expansion. Au contraire, les indices montrent qu’il n’y a eu aucune repro- duction cette année dans les meutes installées. Ne fantas- mons pas sur les chiffres. Il ne doit pas y avoir plus d’une vingtaine de loups en Savoie. q Lettre à Nicolas Sarkozy lbert Darvey, conseiller A général du canton du Châ- telard (Bauges), vient d’écrire au Président de la République pour lui expliquer pourquoi “notre politique de recon- quête et d’entretien des al- pages est mise à mal par des meutes de loups… Une di- zaine ont été répertoriées cet été… Mais les loups sont pro- tégés par la convention de Berne et la directive Habitat de 1992. La France doit prendre la présidence de l’Eu- rope en 2008. Aussi je vous de- mande de bien vouloir prendre les dispositions né- cessaires pour abroger ces textes et permettre aux popu- lations rurales de défendre leurs outils de travail. ” Le préfet de Savoie devait par ailleurs faire remonter à Paris l’exigence de la FDSEA (Fédé- ration départementale des syndicats d’exploitants agri- coles) qui veut être reçue par Nicolas Sarkozy. “A la rigueur le Premier ministre, mais nous ne descendrons pas plus bas, ” lançait jeudi dernier Jean- Marc Guigue, président de la FDSEA. “Nous demandons le déclassement du loup de la liste des espèces protégées. C’est l’avenir du pastoralisme qui est en jeu. ” En attendant, les organisations profession- nelles agricoles continuent de refuser de siéger au groupe de suivi du loup. q CRISE La guerre des nerfs entre éleveurs, chasseurs, écologistes et administration Loup : la grande pagaille Le patou et les touristes l va falloir nous respecter ! On ne va pas sup- porter ça encore “I longtemps. On va passer à des actions plus violentes.” La menace est sérieuse, surtoût quand elle vient d’un homme à bout, qui se sait défendu par ses collègues. Luc Etellin lais- sait s’épancher sa colère sourde jeudi dernier à Chambéry devant le ca- davre d’une vache tuée dans les Bauges, après plu- sieurs attaques de chèvres au même endroit. Lui- même avait perdu 480 bre- bis sur l’alpage du Montsa- pey avant de passer au tribunal de police de Saint- Jean-de-Maurienne. Il était poursuivi pour la divagation d’un de ses patous qui avait effrayé une aide maternelle d’Aiton. Ces chiens de dé- fense des troupeaux ont prouvé leur efficacité, mais sont de plus en plus mal ac- ceptés par le voisinage et les touristes. En 1997, le loup pointait son nez en Savoie, au des- sus de Bramans. Première étape d’une colonisation qui a révélé un territoire très favorable, tant par le relief que par le garde-manger, sauvage et domestique. Mais dix ans plus tard, les solutions mises en place ne satisfont personne. Et ali- mentent une guerre des nerfs incessante entre éle- veurs, chasseurs, écolo- gistes et administration. Une administration muse- lée par une autorité qui re- fuse de jouer la transpa- rence, réduite à mettre en place des mesures de tirs auxquels elle ne croit pas elle-même. La dernière ex- périence menée à Montsa- pey a été qualifiée de “mas- carade”, tant par les éleveurs que par les chas- seurs mobilisés sur le ter- rain. “Il aurait fallu tomber sur un loup suicidaire ! ” ré- sume Jean-Marc Guigue, président de la FDSEA (Fé- dération départementale des syndicats d’exploitants agricoles). Une autorisation de tir a été demandée cette fois dans les Bauges. Mais en attendant le feu vert, personne ne se précipite pour y participer si la me- sure est mise en place. Résultat : on entend tout et n’importe quoi. Les chiffres contradictoires fleurissent sur le nombre de loups, de meutes, d’attaques, d’em- poisonnements, de préda- teurs abattus par bracon- nage. Rumeurs encore amplifiées par la difficulté de se prononcer avec certi- tude sur toutes les attaques. “Ne croyez pas que l’on peut à chaque fois pratiquer des analyses ADN pour vé- rifier qu’il s’agit bien d’un loup, ” explique Bernard Viu, directeur de la DDAF (direction départementale de l’agriculture et de la fo- rêt). “Il faut au moins qu’il reste des poils, des excré- ments, ou que l’on puisse prélever de la salive. Le passage d’autres préda- teurs ou charognards rend la tâche encore plus compli- quée. Mais les agents char- gés des constats connais- sent les modes opératoires des loups et les séquelles de leurs attaques. ” Le doute profite souvent aux éleveurs. Ce qui fait dire à Gilles Rayé, président de la Frapna (Fédération Rhône-Alpes pour la pro- tection de la nature) que “ce système pervers et coûteux devrait être remplacé par un forfait. Une sorte de prime de risque pour les zones à loup. ” L’idée va faire hurler, tant le climat est passionnel. Mais Hubert Covarel, président du syn- dicat ovin, reconnaît que la profession ne peut pas aller contre la sensibilité “écolo” d’une population en grande partie urbaine, sans racines rurales. “Si l’on faisait un sondage en Savoie, une ma- jorité des gens seraient pro- loup. ” Vu de Paris ou même de Chambéry, le désarroi des éleveurs paraît lointain. Les citadins rêvent de le voir, les autres voudraient enfin lui faire la peau. Mais tous ont en commun de payer pour l’indemnisation des bêtes attaquées. Elle a coûté 145 000Y en Savoie, payés Si le patou peut être efficace, il sait aussi se montrer dissuasif à l’égard des promeneurs et vététistes. Plusieurs plaintes ont été enregistrées l’an dernier à la gendarmerie de Lanslebourg. Les gardiens des refuges de Bramanette et du Fond d’Aussois nous ont également fait part de remarques très vives de touristes apeurés par les chiens ou même poussés à rebrousser chemin. Pour Claude Ponson, directeur du développement à l’Agence touristique départemental, “c’est une vraie préoccupation au moment où l’on cherche à développer ces activités dans notre département et à promouvoir la randonnée itinérante. ” par la collectivité l’an der- nier. A ce titre, l’avenir du loup et du pastoralisme nous concerne tous. Jacques LELEU 744789705 734855863 ALPETTAZ s.a.s Zone Commerciale des Plans SAINT-JEAN-DE-MAURIENNE - Tél. 04 79 64 13 88 INVITATION www.alpettaz73.peugeot.fr PORTES OUVERTES Jeudi 20, Vendredi 21 Samedi 22 septembre n Une convention de partenariat vient d’être reconduite entre les Thermes nationaux d’Aix-les-Bains, l’agence locale de l’ANPE et celle de l’Assedic afin de favoriser la poursuite d’un emploi pour les saisonniers en fin de saison thermale. 50 % des 300 employés ont eu recours à cette convention l’an dernier et 70 % d’entre eux ont trouvé un job en attendant la prochaine saison de cure. Une réussite qui a conduit les partenaires à réitérer l’expérience. E M P L O I T H E R M A L Compléter l’année des saisonniers n Parmi tous les cartons d’invitations que nous recevons chaque jour, celui-ci n’est pas passé inaperçu. La Holding Tivoly, dirigée par Jean-Michel et Virginie Tivoly, installée à Tours en Savoie et spécialisée dans la conception et la fabrication d’outils coupants, nous convie en effet à l’inauguration de l’usine Tivelon. Celle-ci aura lieu le 8 décembre à 9h 28 (sic) à Jiading, en Chine. É C O N O M I E Une société savoyarde ouvre une usine en Chine REPÈRES LE COÛT DU LOUP n Les indemnisations ont coûté en Savoie 4 573Y en 1997, 17 740Y en 1998, 43 480Y en 1999, 5 882Y en 2000, 11 400Y en 2001, 3 403Y en 2002, 12 573Y en 2003, 62 460Y en 2002, 157 000Y en 2005, 145 000Y en 2006. Source : direction départementale de l’agriculture et de la forêt. LE NOMBRE D’ATTAQUES n On a dénombré 40 victimes en 1997 ; 1998 : 19 attaques et 106 victimes ; 1999 : 45 attaques et 280 victimes ; 2000 : 11 attaques 31 victimes ; 2001 : 14 attaques et 73 victimes ; 2002 : 5 attaques et 21 victimes ; 2003 : 23 attaques (dont 2 attribuées au lynx) et 79 victimes ; 2004 : 74 attaques et 395 victimes ; 2005 : 179 attaques et 640 victimes ; 2006 : 117 attaques (dont 1 lynx) et 629 victimes. Au 5 septembre 2007, on comptait 72 attaques et 797 bêtes tuées ou blessées, dont les 480 brebis qui ont déroché à Montsapey. LES LIEUX D’ATTAQUES n Belledonne : 15 ; Maurienne : 37 ; Tarentaise/Vanoise : 1 ; Encombres/Lauzière : 6 ; Bauges/Beaufortain/Val d’Arly : 13. RENDEZ-VOUS À MATIGNON n Les représentants des éleveurs et de la Chambre d’agriculture seraient reçus le 27 septembre à Matignon. Ils iront à la condition de rencontrer le Premier ministre François Fillon en personne. VOTRE RÉGION L’ACTUALITÉ DE LA SAVOIE ET DE SES ENVIRONS Sur l’alpage du Margeriaz, dans les Bauges, plusieurs attaques ont déjà eu lieu, la dernière victime étant une vache tarine. Une autorisation de tir a été demandée, mais les chasseurs et les éleveurs sont très sceptiques sur l’efficacité de la méthode expérimentée dernièrement à Montsapey. Photo Thierry GUILLOT E73-1 Mercredi 19 septembre 2007 page 3 Le Dauphiné Libéré

Uneattaque CRISE Loup:lagrandepagaille · vingtaine de loups en Savoie. q LettreàNicolasSarkozy A lbert Darvey, conseiller généralducantonduChâ-telard (Bauges), vient d écrire

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Page 1: Uneattaque CRISE Loup:lagrandepagaille · vingtaine de loups en Savoie. q LettreàNicolasSarkozy A lbert Darvey, conseiller généralducantonduChâ-telard (Bauges), vient d écrire

Une attaqueà Saint-Jean-d’Arvey

ne attaque s’est produite àU Saint-Jean d’Arvey dansla nuit de vendredi à samedisur le secteur de La Crouette.Un particulier qui possèdeplusieurs moutons a constatéque l’un d’eux avait été tuépar une morsure à la gorgeavant que l’animal ne croqueun gigot de sa victime. Les

agents de l’ONC (office natio-nal de la chasse) sont montéseffectuer les prélèvementsd’usage. Le propriétaire avaitdéjà vu ses bêtes subir des at-taques l’an dernier sans que lapreuve puisse être établiequ’il s’agissait bien d’unloup. q

“Un coupable sans preuves”our Gilles Rayé, présidentP de la Frapna (fédération

Rhône-Alpes de protection dela nature), “on accuse tropsouvent un coupable sanspreuves. Les seules analysesgénétiques réalisées aprèsl’attaque de Montsapey ontmontré que la crotte en ques-tion était celle d’un sanglier.Pourquoi ne l’a-t-on pas dit ?D’autre part, il n’y a pas eud’analyses sur le patou atta-qué. On ne peut pas enconclure avec certitude qu’ils’agissait d’un loup. On laisseune rumeur enfler plutôt quede jouer la transparence. Cequi ne veut pas dire qu’il nefaut rien faire. J’ai été mis encause lors de la réunion dansles Bauges alors que je m’étaisprononcé pour le tir de prélè-

vement. Mais je conditionnaiscette décision à la mise enplace de mesures de protec-tion.“Jene suispas contreunplan

de chasse efficace dans leszones de pastoralisme, plutôtque les pratiques de bracon-nage ou d’empoisonnementcomme cela a été constaté àplusieurs reprises, notam-ment dans le secteur Val-loire/Valmeinier. C’est fauxde laisser croire que l’espècee s t e n e x p a n s i o n . A ucontraire, les indices montrentqu’il n’y a eu aucune repro-duction cette année dans lesmeutes installées. Ne fantas-mons pas sur les chiffres. Il nedoit pas y avoir plus d’unevingtaine de loups en Savoie.” q

Lettre à Nicolas Sarkozylbert Darvey, conseillerA général du canton du Châ-

telard (Bauges), vient d’écrireau Président de la Républiquepour lui expliquer pourquoi“notre politique de recon-quête et d’entretien des al-pages est mise à mal par desmeutes de loups… Une di-zaine ont été répertoriées cetété… Mais les loups sont pro-tégés par la convention deBerne et la directive Habitatde 1992. La France doitprendre la présidence de l’Eu-rope en 2008. Aussi je vous de-mande de bien vouloi rprendre les dispositions né-cessaires pour abroger cestextes et permettre aux popu-lations rurales de défendre

leurs outils de travail. ”Lepréfet de Savoie devait par

ailleurs faire remonter à Parisl’exigencede la FDSEA (Fédé-ration départementale dessyndicats d’exploitants agri-coles) qui veut être reçue parNicolas Sarkozy. “A la rigueurle Premier ministre, mais nousne descendrons pas plus bas, ”lançait jeudi dernier Jean-Marc Guigue, président de laFDSEA. “Nous demandons ledéclassement du loup de laliste des espèces protégées.C’est l’avenir du pastoralismequi est en jeu. ” En attendant,les organisations profession-nelles agricoles continuent derefuser de siéger au groupe desuividuloup. q

CRISE La guerre des nerfs entre éleveurs, chasseurs, écologistes et administration

Loup : la grande pagaille

Le patouet les touristes

l va falloir nousrespecter ! Onne va pas sup-porter ça encore“I longtemps. On

va passer à des actions plusviolentes.” La menace estsérieuse, surtoût quand ellevient d’un homme à bout,qui se sait défendu par sescollègues. Luc Etellin lais-sait s’épancher sa colèresourde jeudi dernier àChambéry devant le ca-davre d’une vache tuéedans les Bauges, après plu-sieurs attaques de chèvresau même endroit. Lui-même avait perdu 480 bre-bis sur l’alpage du Montsa-pey avant de passer autribunal de police de Saint-Jean-de-Maurienne. Il étaitpoursuivi pour la divagationd’un de ses patous qui avaiteffrayé une aide maternelled’Aiton. Ces chiens de dé-fense des troupeaux ontprouvé leur efficacité, maissont de plus en plus mal ac-ceptés par le voisinage etles touristes.En 1997, le loup pointait

son nez en Savoie, au des-sus de Bramans. Premièreétape d’une colonisationqui a révélé un territoire trèsfavorable, tant par le reliefque par le garde-manger,sauvage et domestique.Mais dix ans plus tard, lessolutions mises en place nesatisfont personne. Et ali-mentent une guerre desnerfs incessante entre éle-veurs, chasseurs, écolo-gistes et administration.Une administration muse-lée par une autorité qui re-fuse de jouer la transpa-rence, réduite à mettre enplace des mesures de tirsauxquels elle ne croit paselle-même. La dernière ex-périence menée à Montsa-pey a été qualifiée de “mas-carade”, tant par leséleveurs que par les chas-seurs mobilisés sur le ter-

rain. “Il aurait fallu tombersur un loup suicidaire ! ” ré-sume Jean-Marc Guigue,président de la FDSEA (Fé-dération départementaledes syndicats d’exploitantsagricoles). Une autorisationde tir a été demandée cettefois dans les Bauges. Maisen attendant le feu vert,personne ne se précipitepour y participer si la me-sure est mise en place.Résultat : on entend tout et

n’importe quoi. Les chiffrescontradictoires fleurissentsur le nombre de loups, demeutes, d’attaques, d’em-poisonnements, de préda-teurs abattus par bracon-nage. Rumeurs encore

amplifiées par la difficultéde se prononcer avec certi-tude sur toutes les attaques.“Ne croyez pas que l’onpeut à chaque fois pratiquerdes analyses ADN pour vé-rifier qu’il s’agit bien d’unloup, ” explique BernardViu, directeur de la DDAF(direction départementalede l’agriculture et de la fo-rêt). “Il faut au moins qu’ilreste des poils, des excré-ments, ou que l’on puisseprélever de la salive. Lepassage d’autres préda-teurs ou charognards rendla tâche encore plus compli-quée. Mais les agents char-gés des constats connais-sent les modes opératoiresdes loups et les séquelles deleurs attaques. ”Le doute profite souvent

aux éleveurs. Ce qui faitdire à Gilles Rayé, présidentde la Frapna (FédérationRhône-Alpes pour la pro-

tection de la nature) que “cesystème pervers et coûteuxdevrait être remplacé parun forfait. Une sorte deprime de risque pour leszones à loup. ” L’idée vafaire hurler, tant le climatest passionnel. Mais HubertCovarel, président du syn-dicat ovin, reconnaît que laprofession ne peut pas allercontre la sensibilité “écolo”d’une population en grandepartie urbaine, sans racinesrurales. “Si l’on faisait unsondage en Savoie, une ma-jorité des gens seraient pro-loup. ”Vu de Paris ou même de

Chambéry, le désarroi deséleveurs paraît lointain. Lescitadins rêvent de le voir, lesautres voudraient enfin luifaire la peau. Mais tous onten commun de payer pourl’indemnisation des bêtesattaquées. Elle a coûté145 000Y en Savoie, payésSi le patou peut être

efficace, il sait aussi semontrer dissuasif àl’égard des promeneurs etvététistes.Plusieurs plaintes ont étéenregistrées l’an dernier àla gendarmerie deLanslebourg.Les gardiens des refugesde Bramanette et du Fondd’Aussois nous ontégalement fait part deremarques très vives detouristes apeurés par leschiens ou même poussésà rebrousser chemin.Pour Claude Ponson,directeur dudéveloppement àl’Agence touristiquedépartemental, “c’est unevraie préoccupation aumoment où l’on cherche àdévelopper ces activitésdans notre départementet à promouvoir larandonnée itinérante. ”

par la collectivité l’an der-nier. A ce titre, l’avenir duloup et du pastoralismenous concerne tous.

Jacques LELEU

744789705

734855863

ALPETTAZ s.a.s Zone Commerciale des PlansSAINT-JEAN-DE-MAURIENNE - Tél. 04 79 64 13 88

INVITATION

www.alpettaz73.peugeot.fr

PORTES

OUVERTES

Jeudi 20, Vendredi 21

Samedi 22

septembre

n Une convention departenariat vient d’êtrereconduite entre lesThermes nationauxd’Aix-les-Bains, l’agencelocale de l’ANPE et cellede l’Assedic afin defavoriser la poursuite d’unemploi pour lessaisonniers en fin desaison thermale. 50 %

des 300 employés ont eurecours à cetteconvention l’an dernier et70 % d’entre eux onttrouvé un job enattendant la prochainesaison de cure. Uneréussite qui a conduit lespartenaires à réitérerl’expérience.

EMPLOI THERMAL Compléterl’année des saisonniers

n Parmi tous les cartonsd’invitations que nousrecevons chaque jour,celui-ci n’est pas passéinaperçu. La HoldingTivoly, dirigée parJean-Michel et VirginieTivoly, installée à Toursen Savoie et spécialisée

dans la conception et lafabrication d’outilscoupants, nous convie eneffet à l’inauguration del’usine Tivelon. Celle-ciaura lieu le 8 décembre à9h 28 (sic) à Jiading, enChine.

ÉCONOMIE

Une société savoyardeouvre une usine en Chine

REPÈRES LE COÛT DU LOUPn Les indemnisations ontcoûté en Savoie 4 573Y en1997, 17 740Y en 1998,43 480Y en 1999, 5 882Y en2000, 11 400Y en 2001,3 403Y en 2002, 12 573Y en2003, 62 460Y en 2002,157 000Y en 2005, 145 000Y

en 2006. Source : directiondépartementale del’agriculture et de la forêt.

LE NOMBRED’ATTAQUESn On a dénombré 40 victimesen 1997 ; 1998 : 19 attaques et106 victimes ; 1999 : 45attaques et 280 victimes ;2000 : 11 attaques 31victimes ; 2001 : 14 attaqueset 73 victimes ; 2002 : 5attaques et 21 victimes ;2003 : 23 attaques (dont 2attribuées au lynx) et 79victimes ; 2004 : 74 attaqueset 395 victimes ; 2005 : 179attaques et 640 victimes ;2006 : 117 attaques (dont 1lynx) et 629 victimes.Au 5 septembre 2007, oncomptait 72 attaques et 797bêtes tuées ou blessées, dontles 480 brebis qui ont dérochéà Montsapey.

LES LIEUX D’ATTAQUESn Belledonne : 15 ;Maurienne : 37 ;Tarentaise/Vanoise : 1 ;Encombres/Lauzière : 6 ;Bauges/Beaufortain/Val d’Arly :13.

RENDEZ-VOUSÀ MATIGNONn Les représentants deséleveurs et de la Chambred’agriculture seraient reçus le27 septembre à Matignon. Ilsiront à la condition derencontrer le Premier ministreFrançois Fillon en personne.

VOTRE RÉGIONL’ACTUALITÉ DE LA SAVOIE ET DE SES ENVIRONS

Sur l’alpage du Margeriaz, dans les Bauges, plusieurs attaques ont déjà eu lieu, la dernière victime étantune vache tarine. Une autorisation de tir a été demandée, mais les chasseurs et les éleveurs sont trèssceptiques sur l’efficacité de la méthode expérimentée dernièrement à Montsapey. Photo Thierry GUILLOT

E73-1

Mercredi 19 septembre 2007 page 3Le Dauphiné Libéré