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2 Femmes d'ici - Avril 1992

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Je ne sais pas si c'est le fait que vous lirezces lignes au printemps qui me donnetant de volubilité, mais aujourd'hui Je nevis pas le «syndrome de la page blan-che». Le sujet a sûrement une très grandeplace dans cette situation.

Le congrès 1991, en plus de nous fairespécifier les orientations futures de notreassociation, nous a permis de parler denous, de nos souhaits, de notre vécu.

Beaucoup de travail se fait à l'AFEAS,Parfois, on oublie tout ce qu'il demandeen temps et en énergie. Et peut-êtreprend-t-on pour acquis que tout seraparfait.

Dans les rapports de tables du con-grès, on parle de ce besoin légitime : lareconnaissance du travail. SI on acceptecette Idée que le «salaire» d'une béné-vole c'est le nombre de personnes dansune salle, l'appréciation du travail par unbon mot ou des applaudissements, desmercis ... Il est important de valoriser letravail qui se fait. On est une source demotivation et II sera toujours plus faciled'accepter une responsabilité quand lavie du groupe se nomme solidarité, amitié... N'hésitons pas à se dire qu'on estbonne, quand on l'est.

Les structures permettent l'Implicationde nombreuses personnes et l'associa-tion a besoin que des femmes s'enga-gent et relèvent des défis.

Malheureusement, la «baguette ma-gique» et la «science Infuse» n'arriventpas avec le titre. Chacune met le meilleurd ' elle-même et plus. En plus de toutes sesobligations personnelles, elle désire parson Implication répondre à un besoinpersonnel d'engagement social (si ellen'est pas à l'AFEAS, on la retrouve ailleurs).

Quand on parle d'obligations, on saitque présentement on retrouve souventles mêmes personnes partout, alors II fautprendre le temps de réfléchir et de sequestionner sur «la disponibilité» parce

qu'il ne faudrait pas que la disponibilitédemandée devienne l'impossibilité des'engager ou de réaliser un mandat, etsavoir que l'on sait, quel rythme on peutdonner, c'est se donner le goût d'être là.

Quel que soit le palier, les demandesarrivent de toutes parts et là on conjugueafin de s'assurer que le tout sera fait avecsatisfaction. Quel rythme) et pas facilede ne pas être essouflée à certains mo-ments.

... suggère une nouvelle orientation pourle nombre de sujets d'études. Ce nou-veau fonctionnement permettra:

de répondre aux besoins exprimés dans- l'AFEAS locale;

d'alléger les rencontres;- de créer des liens et de se recréer;- de se donner un projet significatif dans- les AFEAS locales (session provinciale

1992).... reconfirme l'Importance de l'étudedes sujets aussi, parce qu'on mentionneque l'on souhaite les approfondir davan-tage, faire de l'action et recevoir de laformation pour en faire.

Ce n'est pas demain matin que l'onva arrêter de prendre position et de faireta démarche démocratique afin que cetteposition prise par l'AFEAS locale devienneune «position officielle de l'AFEAS».

Les positions sont l'expression de laprise de conscience de l'organisme surun sujet, d'où toute leur crédibilité.

On a reconfirmé le rôle de l'agentede liaison. Les AFEAS locales délégue-ront une représentante au congrès pro-vincial 1992, et on pourrait continuer...

Mais J'arrête en vous disant que Je suisflère d'être membre AFEAS, de partici-per au suivi du congrès, de travailler pourl'amélioration de la condition fémininedans la société, d'être féministe.

Pierrette Duporronconseillère à l'exécutif provincial

Avril 1992 - Femmes d'ici 3

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Le printemps demeure ma saison préfé-rée môme si elle est synonyme de grandménage. Qu'est-ce que le grand ménagevient faire là-dedans penserez-vous? Ehbien, en quelque manière, il me met enharmonie avec le temps. La nature, affai-rée à se refaire une beauté, à nous prépa-rer du neuf, «m'énergise», me ravigotte,m'enthousiasme et m'inspire.

Le printemps venu, j'aspire à du pro-pre, à du neuf, à du renouveau. Monbesoin s'aiguise au même rythmequ'avance mon grand ménage annuel.Ohl ne voyez pas en moi la ménagèreparfaite; il m'est arrivé quelques annéesde passer outre. Mais depuis que lesenfants ont grandi et que je vieillis, jem'efforce et tente tout au moins une foisl'an de tout nettoyer, tout ranger, toutinventorier. Je n'ai pas dit tout laver commele faisaient nos mères et grand-mères.Heureusement ou hélas, cette grossebesogne est passée de mode.

Reste que cet excercice annuel (bi-annuel à une certaine époque) comporteses avantages, présente des côtés posi-tifs voire séduisants. Ne permet-il pas,tout comme Dame Nature, de nous offrirdu nouveau? A commencer par la propre-té, bien sûr, mais aussi par l'occasion qu'ilnous fournit de changer les meubles deplace, d'éliminer ce qui nous fatigue, d'ajou-ter de nouvelles décorations, de changer

quelques rideaux ou simplement de déci-der d'en mettre. A l'instar de plusieursd'entre nous, j'avais aussi endossé cettemode de fenêtres nues; cette année jeremarque qu'il ne m'en reste que quel-ques-unes à habiller. (Ma mère dirait icique je m'assaglsl)

Je sens le printemps entrer dans mamaison au fur et à mesure que mespièces se transforment. Je découvre denouveaux angles aux meubles que jedéplace et que je parviens même à chan-ger de pièces. Je chambarde de bord lits,fauteuils, lampes, bibliothèques, tablesde nuit. Mes reproductions de grandsmaîtres déménagent d'étage, de mêmeque mes catalognes et mes bibelots.

Je garde toujours pour la fin le ménagede ma chambre à coucher. Je passe aupeigne fin ma penderie et mes placards,non seulement pour y détecter poux oumites, mais aussi pour y effectuer ungrand Inventaire. J'élimine ce qui n'a pasété porté durant l'année écoulée et cedont je suis tannée et j'évalue ce dontj'aurais besoin de m'offrir. Je trouve tou-jours, ne serait-ce qu'un petit bibi, et monmari, sceptique, me voit toujours venirlMais cette année, je le devine tranquille,récession oblige.

Dès que mon intérieur sera tout asti-qué, je passerai au jardin. C'est là que jeserai le plus en mesure d'assouvir mes

besoins de renouveau. Quelques nouvel-les variétés de vivaces et d'annuellesseront sans doute plus à la portée de mabourse.

Comme récompense, je fleurirai mondécorl Ce sera mon hymne au printempstout comme l'est ce travail domestiquedont on parle maintenant trop peu entrenous, et qui gagnerait sûrement beau-coup à retrouver ses lettres de noblesse.Peut-être gagnerait-il une part de recon-naissance dont nous parlait Marie-PauleGodin dans Femmes d'ici de févrierl

Pauline Amesse

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4 Femmes d'ici - Avril 1992

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Savoir reconnaître une bonneoccasion, c'est facile avec sa cartede crédit... ne pas y succomber sion n'en a réellement pas besoin, çac'est de l'autonomie!

Un bilan est un portrait financier «tiré» à une date précise et présenté sousforme de tableau. C'est un document souvent demandé aux compagniesou aux individus par des fournisseurs, des institutions prêteuses et despercepteurs d'impôt. Cet état prend la forme suivant;

Comité provincial de ta travailleuseau toyw

LES EXPERTES AFEAS ENR.Bilan -28 février 1992

« Jacqueline Nadeau Martin, prési-dente provinciale, A été nommée àla Commission de l'éducation desadultes du Conseil supérieur del'éducation.

« Huguette Labrecque Mareoux, con-seillère provinciale, a été nomméeà la Commission de l'enseig nementdu primaire du Conseil supérieurde l'éducation.

ACTIFCaisseImmeubleEquipementCamionComptes receva-bles (clients)

275.5045,000.009,875.008,500.00

6,778.81

Total de l'actif; 70,429.31

PASSIFHypothèque 24,758.64

Hydro Québec 254.79Assurance 467.32Téléphone 95.14

Comptes payables(fournisseurs) 5,962.07

Total du passif: 31,537.96

Capital: 38,891.35(Les Expertes AFEAS)

Total passif &t capital: 70,429.31

Christine Manon, ex-présidente pro-vinciale, est maintenant attachéepolitique au Cabinet de la ministredéléguée à la condition féminine etministre responsable de la famille.

Je consulte le dossier de juin 1991

pour comprendre la démarche pour

faire de l'action sociale.

Comité provincialdu Prix Azllda Marchand

La valeur nette des propriétaires, le capi-tal, représente la différence entre l'actif(les biens) et le passif (les dettes). C'estl'équation fondamentale de la comptabili-té : actif - passif = capital.

On voit donc à gauche, l'actif et àdroite, le passif plus le capital. Comme cedernier représente la différence entre lesdeux autres, le total est le même desdeux côtés.

Le passif et le capital s'inscrivent dumême côté (droit) parce qu'en réalité cesont deux passifs, l'un à l'externe (70sdettes) et l'autre à l'Interne (l'avoir dupropriétaire).

Il peut aussi arriver que des dettessoient plus importantes que les biens;dans ce cas, on se retrouve avec undéficit. Alors, on l'inscrit à gauche, sousl'actif auquel il s'additionne pour égaler lepassif.

L'entête doit toujours indiquer : qui?(Les Expertes AFEAS Enr.), quoi? (lebilan) et quand? (28 février 1992).

Un bilan est habituellement complété pardes notes qui précisent certaines don-nées, par exemple, si les biens ont étécapitalisés à la valeur d'acquisition, à lavaleur dépréciée ou à la valeur mar-chande, ou, pour les placements et leshypothèques, le taux d'intérêt, le montantde versements et la date d'échéance,etc.

Il est certain que les grandes compa-gnies et les organismes importants pré-sentent des bilans très complexes quicomportent des éléments difficiles à in-terpréter pour le profane, mais les princi-pes de base demeurent les mômes.

En somme, il n'y a rien de plus mathé-matique que les chiffres ... Pourquoi nepas essayer d'établir un bilan personnel?Il pourrait s'avérer utile lors d'une de-mande de carte de crédit AFEAS.

Marie-Ange Sylvestre

Avril 1992 - Femmes d'ici 5

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On affirme que les femmes assument les 2/3 des heures totales travailléedans le monde... Qu'on soit Québécoise, Sénégalaise, Inuit ou Chi-lienne, sous toutes les latitudes, nos vies ont de nombreux points com-muns. Partout, les femmes mettent les enfants au monde, les élèvent,prennent soin des personnes âgées, malades. Sous la hutte, dans unbungalow ou le condomium d'un gratte-ciel, nous exécutons l'entretiendu foyer familial. Un grand nombre de femmes, particulièrement cellesdu tiers monde, assurent en plus, la subsistance de leurs proches par laproduction agricole. À cela s'ajoutent les innombrables heures debénévolat réalisées par les femmes de toute la terre.

PAR MICHELLE HOULE OUELLET

Malgré son ampleur, on dit de ce travailqu'il est Invisible. Parce qu'il n'est pasreconnu, qu'il n'apparaît nulle part et n'estpas rémunéré. Pourtant, en 1981, la va-leur du travail ménager au Canada a étéestimée entre 121 et 139 milliards selonla méthode de calcul utilisée, soit 35,7%et 41,0% du produit national brut (PNB)de 1981.

L'inclusion du travail non rémunérédes femmes dans le calcul du PNB dechaque pays constitue une étape essen-tielle à sa reconnaissance. Une victoireImportante a été marquée en 1985, lors-qu'à Naïrobi, l'ONU incorpora cette re-vendication centrale de l'Inclusion du tra-vail des femmes dans le PNB de tous lespays, dans son document Stratégiesd'avenir.

Au fil des ans, la réalité du travail au foyers'est transformée. Quand ce dossier aété abordé à l'AFEAS, on parlait desfemmes au foyer et la majorité desmembres AFEAS en étaient. Par choix,en se mariant ou au moment de la nais-sance du premier enfant, les femmes seconsacraient dès lors exclusivement, àtemps plein et à vie, à leur famille.

Cette réalité est aujourd'hui de plus enplus rare. Parce que le nombre d'enfantsa diminué, que la stabilité des mariagesn'existe plus et les femmes ont, de plusen plus, pris leur place sur le marché du

travail rémunéré. Malgré tout, le travaildomestique n'a pas disparu pour autantet ce, malgré l'avènement de tous lesappareils ménagers. Le travail s'est per-fectionné, sophistiqué. Les critères depropreté se sont élevés, les repas se sontraffinés, les activités liées aux enfants sesont multipliées de même que les démar-ches administratives, lot de tous les ci-toyens.

Même s'il a de quoi occuper à tempsplein, on a de moins en moins le choix defaire du travail au foyer une carrière. Lesfemmes l'accomplissent souvent en susde leur métier ou de leur professionl Ellesseront travailleuses au foyer à tempsplein pendant les périodes de maternité,de maladie, de chômage ou au momentde la retraite. Et, éventuellement, on re-trouvera de plus en plus d'hommes aufoyerl

Depuis plus de 10 ans, l'AFEAS s'est faitela porte-parole des travailleuses au foyer.En plus d'actions menées auprès desmembres, l'AFEAS multipliait ses inter-ventions auprès des gouvernements pourobtenir des mesures de reconnaissancevalables pour le travail au foyer.

Un comité ad hoc de l'association,formé en 90, a révisé ce dossier. C'estpour faire la relance d'un dossier rajeuni,que l'AFEAS tiendra le 3 juin prochain leForum "Rendre visible le travail invisi-

ble" à l'intention de ses membres et despersonnes susceptibles de contribuer àson avancement.

Il offrira des invitées de marque: LouiseVandelac, sociologue qui a fait une re-cherche importante sur le travail au foyeret auteure de «Du travail et de l'amour:les dessous de la production domesti-que», Ruth Rose, fiscaliste, personne-ressource auprès du comité Reconnais-sance du travail au foyerde l'AFEAS ainsique Marie-Thérèse Pontbriand, écono-miste, qui étudie la question de l'évalua-tion de ce travail pour inclusion au PNBdepuis plusieurs années.

Notre Invitée internationale, KrishnaAhooja-Patel a eu l'occasion de travailleret d'enseigner dans de nombreux pays etpourra nous entretenir sur l'évolution àtravers le monde de la reconnaissancedu travail invisible des femmes.

Nos ministres de la Condition fémininedu Québec, Madame Violette Trépanleret Mary Collins pour le Canada devraientêtre présentes. Une humoriste qui s'estfait connaître par le festival Juste pourrire décrira, à sa façon, une réalité qui estbien connue des femmes.

C'est donc un rendez-vous, pour cel-les qui veulent contribuer à la reconnais-sance du travail au foyer et de tout letravail réalisé gratuitement, par les fem-mes.

Chargée du plan d'action

6 Femmes d'ici - Avril 1992

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Alors voilà, j'en suis donc à ma 3e annéeen «Electro» et depuis un bon momentj'étais mal à l'aise vis-à-vis certains faitsou certaines attitudes que je vivais dansmon quotidien au Cégep. Ce malaiseétait également partagé par certainescopines étudiantes. Au mois de juin, j'aidonc décidé d'écrire au Directeurgénéraldu collège, sans trop espérer, par contre,des résultats immédiats.

Ma lettre s'intitulait «Doléances d'uneétudiante en électrotechnique». Je luiexposais donc mon point de vue sur lestrois points suivants:- dans le bloc où se trouvent nos locaux

et laboratoires, aucune toilette pourdames n'est aménagée; il n'y en aqu'une, pour homme.

- des calendriers dignes du garage du

coin sont affichés dans le magasin oùnous empruntons à chaque jour notrematériel.

- des logiciels à contenu pornographi-que (eh oui!) circulent parmi les étu-diants et professeurs (mâles, évidem-ment!)Je lui soulignai mon sentiment de n'être

pas respectée, que je parlais un peu aunom d'autres filles qui n'osaient rien direet qu'il en va de la réputation du collègede voir à corriger la situation. C'est là quele fait d'être membre de l'AFEAS a eu uncertain poids parce que j'ai rappelé audirecteur que j'étais la boursière Bell-AFEAS et qu'on me demandait de parta-ger mon expérience dans un domainenon traditionnel avec les autres membresAFEAS ... Alors, s'il désirait qu'on parleen bien de son Cégep ...

J'ai reçu une réponse vers la fin août.Le Cégep a pris ses responsabilités et afait comme il se doit : dès la rentrée, les

calendriers avaient disparu et j'avais l'as-surance d'être appuyée si je refusais qu'onvisionne de tels logiciels dans nos locaux.En ce qui concerne les toilettes, une sallea été installée au sous-sol et d'autresinstallations sont prévues au rez-de-chaus-sée lors des prochaines rénovations.

Vous savez, la même chose se passedans tous les Cégeps, dans toutes lesentreprises où les femmes sont tradition-nellement absentes. J'en ai vu d'autres ...Tant qu'on ne comptera que peu de femmesdans ces milieux, la paix, il faudra sebattre pour l'avoir.

Ce geste concret aura au moins eucomme effet bénéfique d'assurer la paixaux filles dans un département d'un col-lège, au moins pendant un certain temps.Du pouvoir, nous en avons, à notre manière.Osons nous en servir!

Linda Boisclair, membre AFEAS et récipien-daire de la Bourse d'étude Défi 1991

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Avril 1992 - Femmes d'ici 7

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Le souci de répondre aux attentes des membres, voilà ce qui doitimprégner les objectifs annuels des équipes dirigeantes et ce, aux troispaliers de l'AFEAS.

Congrès d'orientation 1991 - Étude des résolutions

PAR MONIQUE IAROUCHE MORIN

Les membres de la commission de re-cherche provinciale se sont réunies àquatre reprises depuis août 1991 pourréaliser leur mandat:

. assurer le suivi du congrès d'orienta-tion d'août 1991, cela en complétantles compilations des rapports de ta-bles, en faisant une synthèse de cesrapports, en analysant les résultats eten proposant des mécanismes pourappliquer les décisions issues du con-grès d'orientation;

• produire les actes du congrès d'orien-tation;

• préparer, avec la participation d'unemembre du CREA, le dossier d'étuded'avril 1992.

Au moment où ces lignes sont écrites, enfévrier, les documents suivants ont étéproduits:

• "Résultats des discussions : compilationdes rapports de tables". Ce fut au moins120 heures de travail de compilation de la

8 Femmes d'ici- Avril 1992

part des quatre membres de la commis-sion et à cela II faut ajouter le travail deMichelle Houle Ouellet, coordonnatrice,et de notre secrétaire, Yolande Haines.

-"Analyse des résultats". Une journée deréunion de la commission, revu par leconseil d'administration provincial, corri-gé et finalisé par le siège social. On yressort les points forts de la lecture dudocument précédent.

-Le plan d'intervention, lequel découledes commentaires recueillis, a été élabo-ré pour les trois paliers, à partir d'unetrentaine de sujets d'intervention. Pourchacun des sujets, un objectif est propo-sé.

-Session de formation dont l'objectif estde conscientiser les membres des con-seils d'administration des trois paliers àl'importance de s'impliquer dans le suividu congrès d'orientation. Cette sessiond'une durée de 3 heures, fut donnée auxprésidentes et à des représentantes ré-

gionales, le 13 février dernier.

-Dossierd'étude d'avril 1992. Nous avonsproposé des objectifs et des points à ytraiter. Le dossier est complètement axésur le suivi à apporter au niveau local. (Ilest donc très Important d'être présente àvotre assemblée mensuelle ou emprun-tez le dossier à vos responsables, il vousintéressera.)

La préparation qui a précédé la tenue denotre congrès d'orientation d'août 91 futintense tant au niveau provincial qu'auxniveaux régional et local. Même au risquede se répéter, il faut le redire : tout cebouillonnement aura permis aux mem-bres AFEAS de toute la province (parleurs représentantes) de vivre des heu-res de réflexion et d'échanges sur la viede notre organisme. Comment se porte-t-il? Quelles sont les motivations qui ani-ment ses membres?

Les rapports qui ont suivi en font foi, lagrande participation de centaines defemmes lors des études dans les AFEASlocales et sur la place du congrès à Drum-mondville, ont démontré qu'on aimel'AFEAS, qu'on se préoccupe de sondevenir.

Au lendemain, le conseil d'administra-tion provincial convenait de planifier l'ap-plication des volontés et orientationsexprimées.

Cet examen des valeurs de l'AFEAS,de son fonctionnement nous a révélé quenous faisions partie d'un organisme so-lide, avec de bonnes bases, telle unemaison établie sur un terrain solide. Nousn'avons pas atout refaire ... Cependant,après 25 ans d'existence, môme si toutau long de ces années l'entretien fut bieneffectué, une rénovation est de mise.

N'oublions pas que même en étant

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très conservatrices, si nous n'y prenonspas garde, nous serons vite dépassées. Ils'agit donc de continuer le travail, d'enle-ver ce qui apparaît rouillé et de repolirdessurfaces. Il s'agit peut-être aussi d'enle-ver des cloisons et de refaire des espa-ces.

Si les changements à faire se révèlenttrop importants, il faudra y mettre le temps.D'abord, on fait les plans, c'est le mandatdu conseil d'administration et de la com-mission de recherche pour cette année,ensuite on étale la réalisation sur unepériode donnée.

Lors de la prochaine assemblée géné-rale, on pourra constater l'avancementdes travaux. Comme dans tout plan, ilsera encore temps de modifier et derepartir avec des objectifs nouveaux.

Ce ne fut pas qu'un congrès d'orienta-tion comme on en tient un à tous les cinqans, ce fut l'événement des 25 ans denotre AFEAS. Il survient dans la dernièredécennie du 20e siècle. Les analystes detous les domaines, avec des milliers d'au-tres intervenants, se prononcent sur la finde ce siècle. Les périodes d'abondance,d'insouciance quant à la préservation desressources, sont terminées.

Nous, membres AFEAS en 1992, nousavons le privilège de pouvoir dire notremot pour le devenir de notre organisme.Soyons responsables et exprimons-nous.Le changement, si nous n'y participonspas, nous le subirons. Il vaut donc mieuxque nous soyons «dans la parade» commedirait Jean-Marc Chaput.

Joyeuses Pâques)

responsable de la Commission de recherche

provinciale

Le coeur qui baf la chamade. Les mains qui deviennent moites. Les nerfs... quis'énervent. Les jambes qui vont nous laisser tomber. Les mots qui nous man-quent. Non, ce n'est pas du coup de foudre dont il est question. Non, non. Ils'agit de cet état indescriptible dans lequel se retrouvent plongées les partici-pantes au concours provincial d'action sociale, juste avant que ne soientdévoilés les noms des AFEAS gagnantes du Prix Azilda Marchandl Imaginezmaintenant les emotions vécues par les récipiendaires des prix,. .C'est l'eupho-riel

PAR DORIS BERNARD

Je me rappellerai toujours de mon pre-mier congrès AFEAS régional. J'étais béated'admiration pour ces femmes qui me-naient incroyablement bien cette assem-blée délibérante. Elles me semblaientinatteignables et nanties de pouvoirs peucommuns.

Il m'arrive de me demander quelleimage ont les femmes AFEAS du jury duPrix Azilda Marchand. Nous voit-on commedes femmes hyper-sérieuses, parcourantdossier après dossier, prêtes à condam-ner d'inadmissibilité dès le doute d'uneerreur? Va-t-on jusqu'à y voir de l'abus depouvoir??

Que celle qui n'a rien reçu de l'AFEAS,qui ne lui ait servi positivement dansd'autres circonstances, se lève! Je n'envois aucune... et j'ai bien regardé. S'il y aun mérite dont PAFEAS peut s'enorgueillir,c'est celui de bien faire les choses, etc'est à bien les faire qu'elle forme sesmembres.

Créer un concours, cela peut semblerrelativement facile, mais ce n'est pas unetâche aisée, du moins pas selon les critè-res de qualité de i'AFEAS. Depuis septans que le concours provincial d'actionsociale existe, il n'y a pas une seuleannée où des améliorations ne lui ont pasété apportées et ce, dans l'unique pers-pective que chaque dossier présenté auconcours soit jugé à sa juste valeur.

Avant d'admettre un dossier de présenta-tion au concours, les membres du juryvérifient s'il respecte bien tous les critèresd'admissibilité pré-établis.

1. Est-ce bien une «action sociale», c'est-à-dire, est-ce que l'acte réalisé l'a étédans le but d'améliorer, de changer,d'influencer ou de faire disparaître unproblème social, une situation ou uneloi qui affecte l'épanouissement har-monieux de la société?

2. A-t-on répondu à toutes les questionsdu formulaire de participation de l'an-née en cours? Y retrouve-t-on toutesles signatures requises?

3. Le dossier a-t-il été posté avant ou à ladate limite? La date limite cette annéeest le 15 mai 1992.

4. L'action présentée a-t-elle été com-plétée durant l'année en cours ou envoie de l'être à très court terme? Aremarquer que l'action peut avoir débuté11 y a plusieurs années.

5. L'action est-elle inscrite dans l'une oul'autre des catégories, soit en condi-tion féminine ou en action communau-taire?

Nous sommes conscientes (oh! que oui!)que toutes les AFEAS locales qui présen-tent un dossier au concours le font avectoute leur bonne volonté, et que les rai-sons invoquées sont bien louables, mais,en toute justice, nous ne pouvons qu'exi-ger, sans exception, le respect de tousces critères d'admissibilité.

Passée l'étape de l'admissibilité, tous lesdossiers présentés se retrouvent sur lemême pied d'égalité. C'est là que les

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Avril 1992 - Femmes d'ici 9

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PAR LOUISE DUBUC

Adèle est une charmante vieille dame. Le genre de personne au charmequi rassure, nous faisant dire : «Ce n'est pas si mal de vieillir». Sa maisonressemble à une maison de poupée pour conte de fées. Durant la bellesaison, on ne voit que le toit pentu, la galerie et les murs en clins de boisbleu disparaissant sous un amoncellement de fleurs multicolores, créant

un joli fouillis où les colibris aiment se promener.Des bouclettes grises et soyeuses s'échappent de son chapeau de

paille à large bord lorsqu'elle jardine. Elle n'a pas son pareil pour regarderailleurs, lorsque de petits enfants, charmés, cueillent quelques capucinesau bord de la clôture. Elle se retourne ensuite d'un coup, ignorant l'em-

barras des petits et leur offre un bouquet de margueritesl

Adèle a remarqué que ce sont toujoursles mêmes qui, revenant de l'école ou duparc, lambinent devant son petit paradis.Surmontant sa timidité, elle leur a offert,par un beau jour de juin embaumant lelilas, de venir déguster une orangeade;confus, ils ont accepté, se retrouvantdans la mystérieuse maison enchantée.Au bout de quelques jours, ils n'allèrentplus au parc. Binette d'une main, arrosoirde l'autre, Ils évoluent à petits pas crain-tifs, dans le dédale des petits sentiersfleuris d'Adèle. Elle en a fait ses appren-tis-jardiniers!

La vieille dame, dont les grands en-fants demeurent loin, désespérait de nepouvoir transmettre sa passion et son

savoir. Ce ne seront donc pas ses hypo-thétiques petits-enfants qui recevraient lefeu sacré, mais les petits voisins.

Elle s'y prit si bien, qu'elle enseignemaintenant le soin des fleurs à l'écoleprimaire du quartier. Des ateliers ont lieudans la petite serre que feu son mari, unbricoleur, lui avait installé derrière la maison.La vieille dame n'a plus peur du trop longhiver et de la solitude de janvier!

Adèle a une soeur, aussi nerveuse qu'elleest calme. Lorsque Violette vient prendrele thé, Adèle en a pour des heures, en-suite, à se remettre de sa fébrilité conta-gieuse. C'est que Violette n'est pas unecontemplative. Une meneuse, une qui se

bat, ses 72 ans ne changeant rien à sontempérament de feu. Des défis, amenez-en, elle en mange tous les matins audéjeûner. Elle parcourt les journaux, s'in-dignant à chaque page - et à haute voix -et répète comme une litanie : «II faut fairequelque chose, Arthur!»

Dans le village, on considère Arthur unpeu comme un saint. Endurer une femmepareille, faut le faire. Mais lui répondtoujours : «Avec elle, chaque jour que lebon Dieu fait amène du nouveau, deséclats de rire à la fureur, des réunions decuisine aux pétitions à faire signer. Je nem'ennuie jamais. Pas besoin de télél» IIaime tendrement sa Violette.

Elle est si occupée qu'elle le laissetranquille pour bricoler ses cabanes d'oi-seaux à huit étages, véritables oeuvresd'art, ses girouettes de bois de toutesdimensions, ses chaises berçantes d'en-fants. Il est un vieil homme heureux, lesdeux pieds dans la poussière blonde,sciant, polissant cette belle matière qu'estle bois. Arthur a fait vivre décemment safamille grâce à son labeur de plombier,mais c'est un ébéniste dans l'âme. Sontalent, entretenu toute sa vie mais déve-loppé sur le tard, fait la joie des gens duquartier à qui il vend, pour une bouchéede pain, ses jolies créations, que sa femmeappelle, taquine, ses «belles bébelles».

Violette, on s'en doute, fait partie detous les comités de citoyens, assiste àtoutes les réunions du Conseil municipal,donne son avis - bien étoffé - à chaqueconsultation publique. L'ancienne cham-bre des filles est devenue son repaire.Des dossiers sont empilés partout, savieille machine à écrire - une véritableantiquité-crépite parfois tarddans la nuit.C'est à elle que l'on doit la halte-garderiedu village, le parc d'amusement, la fer-meture du dépotoir.

Ses journées sont trop courtes pours'occuper de tout ce qu'il y a à faire.Arthurdoit prendre rendez-vous avec ellepour l'amener en ville, de temps à autre,jouer aux quilles et manger une tarte auxpommes. Ils reviennenten voiture, Arthurconduisant une main sur le volant, l'autreenserrant la main minuscule de sa p'titefurie. «C'est bon, disait-elle alors, d'arrê-ter un peu et de jouer aux amoureux!»

Ils s'arrêtent parfois rendre visite, surle chemin du retour, à Hector, un viei ami

10 Femmes d'ici - Avril 1992

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devenu veuf il y a longtemps. A cetteheure, il doit être encore dans son ga-rage, à ajuster un dérailleur de bicyclette.Ce père de famille de 75 ans, qui a élevé12 enfants, est la bénédiction de tous lesgamins et gamines du village. Son ga-rage, immense, est jonché de guidons,roues, cadres de bicyclettes de toutesdimensions et de toutes couleurs. Sesmains sont tachées de cambouis en per-manence, mais II s'en soucie comme desa première culotte. Son garage est moinspoétique, peut-être, que le jardin d'Adèle,mais tout aussi apprécié. Il répare, moyen-nement un bec, tout ce qui roule sur deuxroues I

Certains de leurs amis, davantage portésqu'eux sur la télévision, leur serinentsouvent d'un ton plaintif : «Vous autres,c'est pas pareil, vous êtes chanceux,vous avez quelque chose à faire que vousaimez». Ce à quoi Adèle est souventtentée de répondre : «Le bonheur, c'estcomme le sucre à la crème; quand on enveut, on s'en fait». Mais elle réprime cetteimpertinence. Elle tente plutôt de secouerses vieux amis. S'ils s'ennuient ferme, ilsont toujours de bonnes raisons pourcontinuer à le faire. «J'ai trop mal audos», «A mon âge, j'suis trop vieille pourm'y mettre, ma vieille tête serait pascapable», «De quoi j'aurais Pair, un débu-tant de 70 ans, ça a pas d'allure», etc. Etils restent prostrés, devant la télé ou unetasse de thé, à regarder la vie passersans eux.

Adèle repart chez elle le coeur gros àla suite de ces visites. Que faire pouraider ses amis à s'aider un peu? Qu'est-ce qui leur manque, qu'est-ce que j'ai àtrouver la vie belle et les journées tropcourtes, tandis qu'eux se lèvent de plusen plus tard et se couchent de plus enplus tôt?

Adèle a confié ses inquiétudes à Violette.Sa soeur, on l'a vu, n'est pas femme àbaisser les bras. «Tu as raison Adèle, ilfaut faire quelque chose. Tout d'abord, jepense que nos amis devraient se remet-tre en forme. Tout comme nous d'ailleu rs.Tu jardines, je milite, mais c'est pas sou-

ple souple, tout ça. Il paraît qu'un cerveaubien oxygéné rend plus optimiste, plusentreprenant».

Elles ont mis Hector et Arthur dans lecoup. Ensemble, ils rencontrent toutesles personnes âgées du village. Aprèsbien des consultations, il est décidé defaire de la marche. En groupe. Un peucomme une manifestation, celle du troi-sième âge, à une cadence de trois fois lasemaine. «Les gens du village verrontbien que l'on existe, que l'on se remue lederrière. Ensuite, quand viendra le tempsde réaliser des projets, ils nous écoute-ront». C'est évidemment Violette qui parle.

Ce qui fut dit fut fait. On vit une cin-quantaine de p'tits vieux, p'tites vieilles(des pas si vieilles que ça d'ailleurs, Hectorne savait pas plus où donner de la tête),traverser le village d'un bon pas, au cré-puscule. Ils faisaient un tour sur le rangBrûlé pour voir les hirondelles noires etrevenaient, devisant joyeusement. Ilss'arrêtaient ensuite au snack-bar du vil-lage pour un verre de jus, une gâterie. Ilfallait voir la jeunesse du coin, perplexedevant cette évasion de leur quartiergénéral.

Un bon jour, un «marcheton» fut orga-nisé. Hector fut nommé président de lalevée de fonds. Cet argent leur permit delouer et équiper une salle pour les arts etle bricolage. Arthur y donne des conseilsen ébénlsterie, Hector des cours de baseen mécanique, tandis qu'Adèle initie aujardinage biologique les personnes inté-ressées. Violette, quant à elle, anime desdiscussions pour déterminer ce que cesvieux amis voudraient bien faire.

Les aînés du village se débrouillent fortbien. La pharmacienne leur a confié,étonnée, que la vente de somnifères etcalmants diminuait sans cesse. Les qua-tre amis, fondateurs du club des loisirs,ont bien envie de fêter ça. Mais Arthur,celui que l'on n'entend jamais, mais n'enpense pas moins, prit, le fait est histori-que, la parole:

«On se pense bien smatte de tout ceque l'on a réussi. Je pense que l'on peutêtre fiers. Mais on a oublié une chose,quelque chose de ben Imponant. Si on apu brasser nos vieux, vous pensez pasque ce serait une bonne idée de s'arran-

ger pour que nos enfants et leurs amis nese retrouvent pas dans la même situationle jour de leur retraite, hein?»

«Ils passent leur vie à travailler, pour-suivit Arth ur. Quand on leur dit de relaxerun peu, ils s'énervent, parlent d'hypothè-ques, de récession et d'enfants qui coû-tent cher. Savez-vous les amis, je pensequ'ils sont pires que nous. Tout ce qu'ilsfont comme loisirs, c'est louer des vidéospis aller dans le Sud des fois. Voulez-vous médire à quoi ils vont s'occuper plustard? Nous, on l'a bien vu à quel pointc'est difficile de se mettre à des activitésnouvelles à nos âges. Pis en plus, euxautres, ils s'imaginent que la retraite,c'est la mort. Je le sais, mon gendredevient vert à chaque fois que je lui enparle. Me semble qu'il faut faire de quoi».

Jamais Arthur n'en avait autant dit.Adèle, Hector et Violette sont restés si-lencieux un moment. Puis Hectordit : «Jepense qu'on devrait leur en parler. Si onorganisait des soupers-conférences? C'estla mode. Il pourrait y avoir des témoigna-ges. Ceux qui ont su s'intéresser à toutessortes de choses tout au long de leur vieet qui ne voient pas le temps passer, etles autres, qui regrettent de ne pas s'êtremieux préparés».

«Mais on va avoir besoin d'aide pourorganiser tout ça, remarque Adèle... Et sion demandait à l'AFEAS de nous aider?»

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MAS 1992

Selon ELLE QUÉBEC*, la mode est auxfoulards légers, aux voilages et auxdentellesqui flottentdans le vent chaud de l'été ! On les porte de mille façons. Mousselines et chiffons, soies ettissus parsemés de rayures et de fleurs aux couleurs vives, nous invitent à fouiller nos tiroirset nos placards pour sortir ces foulards et ces restes de tissus légers qui nous feront destoilettes nouvelles. Nous découvrons, avec plaisir, que les "fripes"sont à la mode ; sortiesdes marchés aux puces ou des boutiques de revendeurs de vêtements usagés - friperiesvedettes du recyclage - toutes les jolies et vieilles choses sont désormais à la mode.

Pour les jours ensoleillés, sortons ces trucs légers que nous avons oubliés, remettons-les àl'honneur, profitons de la belle saison pour inventer des vêtememts confortables, jolis etagréables à porter.

PAR LOUISE LIPPE CHAUDRON

Un grand foulard ou un morceau d'étoffe carré peutservir à confectionner robe, jupe, blouse, ceinture et turban.Il peut être de coton léger, de soie ou de tissu synthétique.L'important, c'est sa dimension, son colori et sa texture. Lesmodèles présentés ici seront mieux réussis dans un tissusléger, soyeux et souple.

Les grands carrés de soie, de coton, de rayonneou autre tissu léger, peuvent être remplacés par desrestes ou des coupons.

Le Paréo. Vêtement tradi-tionnel de Tahiti, il est faitd'une pièce d'étoffe carrée,nouée au-dessus du busteou au cou.

\ Paul Gaugin (1848-1903) :Scène pastorale tahitienne ;1893, huile sur toile.

Paréo tahitien, version 1 :a) placer le foulard dans le doset ramener sous les bras, versl'avant ;b. croiser les point es au-dessusde la poitrine ;c) nouer sur la nuque, avecdeux noeuds plats.

Se porte comme robe soleil ousur un maillot de bain, un shortou un pantalon.

Paréo adapté :a) utiliser encore un foulardgéant ;b) coudre, au sommet et surles côtés, un ruban ou un gallon,assorti au carré, en laissantdépasser deux bouts qui serontnouésc) mettre le paréo autour ducorps, tenir les pans sous lebras gauche et nouer au-dessusde la poitrine, sur l'épaule, parun noeud plat.

Paréo tahitien, version 2 :a) placer le paréo dans le doset le ramener vers l'avant, enpassant sous les bras ;b) croiser les pointes du hautsur le côté gauche, au-dessusdu buste ;c) les attacher et les rentrer àl'intérieur du vêtement.On peut fixer la taille avec uneceinture ou un petit foulardnoué.

Jupe folle et blouse-soleil :a) placer un foulard géant autourde la taille et des hanches ;b) faire un noeud plat avec lesextrémités ;c. porter le noeud à l'extérieurou à l'intérieur ;d) la blouse: plier un grand car-ré en forme de triangle;e) placer le pli au-dessus dubuste et faire un noeud platdans le dos ; la blouse peut seporter à l'intérieur de la jupe.

12 Femmes d'ici -Avril 1992

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Jupe froncée :a) choisir un carré géant ;b) froncer la taille ou fairedes plis à la diable !c) fixer le tout avec unruban, un élastique ou uncordon ;d) porter avec une ceinturelarge.

Élégant avec un pantalonléger, un maillot ou unshort.

Turban relax :a. plier en triangle, un foulard carré ;b. faire un noeud en oreille de lapin, à la pointe du triangle(ill. a) ;c. tourner le foulard de façon à ce que le noeud soit àl'intérieur (ill. b) ;d. placer le bord noué à l'avant de la tête et nouer les deuxextrémités sur la nuque avec un noeud plat (ill. c).

Voici quelques suggestions, à vous d'inventer d'autresfaçons de les utiliser.

Turban Anne-Marie

Blouse tunique :a. prendre 2 grands foulards carrés,les mettre l'un sur l'autre et faire deuxnoeuds plats aux coins supérieurs ;b. bien ajuster les noeuds aux épau-les de façon à ce que l'encolure nesoit pas trop grande ;c. resserrer la taille à l'aide d'unecein-ture de fantaisie.Porter seul ou avec une robe ou unchandail.

Blouse en deux temps :a. prendre deux foulardsrectangulaires ;b. nouer le premier autourdu buste ;c. passer l'autre dans lepremier, à l'avant et nouerderrière la nuque.

Blouse nouée :a. prendre deux cravates(foulards rectangulaires, surle biais), les nouer en avant ;b. envelopper la poitrine versl'arrière ;c. croiser les bouts, dans ledos et revenir en avant, enpassant sous les bras ;d. ramener les bouts derrièrela nuque et nouer.

a. plier un foulard carré en deux et le prendre par les coinsopposés (ill. a) ;b. poser sur la tête et ramener les deux extrémités derrièrela nuque (ill. b) ;c. faire un noeud plat, sous la partie arrière du carré (ill. c).

Ceinture large :a. plier un grand carré en biais pourqu'il fasse environ 10 pouces delargeur ;b. le tortiller d'une façon lâche etl'enrouler autour de la taille ;c. faire un noeud et rentrer les boutsà l'intérieur de la ceinture.Porter avec une jupe ou un pantalon.

Ceinture lâche :

a

a. plier un carré léger et souple, en triangle ;b. le tournicoter 3 ou 4 fois ;c. nouer autour de la taille et attacher avec un noeudsimple ;d. reprendre le pan du dessus et le repasser sous laceinture (ill. a) ;e. laisser flotter (ill. b).

. Avril 1992 - Femmes d'ici 13

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PAR ANGÈLE DIONNE BRIAND

Pour relever le grand défi de la pro-chaine décennie à l'AFEAS, le conseild'administration provincial a entériné,au début de décembre dernier, uneproposition du conseil exécutif à l'effetd'embaucher une responsable à laconsolidation et à l'expansion au pa-lier provincial.

De plus, les présidentes régionalesont été invitées à désigner une res-ponsable dans leur région respective.Ce geste concrétise la volonté desdirigeantes à assurer un futur stimu-lant et invitant à notre association.

Parler d'expansion n'est pas nouveaupour nous à l'AFEAS. Mais pour qu'ily ait un futur, il faut davantage mettrel'accent et agir sur la consolidation dece que nous sommes. Force est de leconstater. Cette consolidation devraitrendre l'AFEAS plus solide, plus ré-sistante, plus forte et, en conséquence,lui permettre de s'affirmer. Par quelsmoyens comptons-nous réaliser cetobjectif commun?

Il n'est pas question ici de mettreaux oubliettes l'expertise et les outilsexistants. Certaines régions, depuisquelques années, ont compris l'im-portance d'axer sur le soutien auxAFEAS locales. Résultat : une faiblebaisse du membership, une meilleurevitalité de ces AFEAS locales.

Mon implication, dans un premiertemps, consiste à inventorier les ou-tils disponibles tant au palier provin-cial que régional et local. Le travaildes équipes régionales accompli dansce sens sur le terrain sera fort utile. Laparticipation des responsables régio-nales est indispensable afin de mettresur pied et réaliser ce grand projetqu'est la consolidation et l'expansionde notre organisme.

Selon le besoin, nous actualise-rons ou bonifirons les outils en usage.

14 Femmes d'ici -Avril 1992

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Egalement, il sera peut-être néces-saire d'en inventer et d'en mettre d'au-tres en place. Cependant, tout celademandera la collaboration des res-ponsables régionales.

Les comptes rendus des marrainesde régions démontrent la nécessitéde dresser le portrait de nos AFEASlocales. De plus en plus, il y a sensibi-lisation des agentes de liaison visantà mettre en lumière les besoins spéci-fiques des groupes locaux. On noteaussi que beaucoup sont démuniesface à certaines situations, le manquede ressources humaines, financières,matérielles, de travail, etc.

De tout temps, le vieil adage nousdit que «l'union fait la force». Donc,deux fois l'an une rencontre faciliteral'échange et la mise en commun desmoyens d'intervention à utiliser pourvenir en aide aux AFEAS en difficulté.Il est illusoire de penser ici que le seulfait d'avoir un comité de consolidationen région peut solutionner tous lesproblèmes. A qui d'autre s'adressecette invitation à la collaboration?Pensons ici à l'importance des con-seils d'administration régionaux.

L'agente de liaison a un rôle privilégiéà jouer auprès de votre AFEAS. Saprésence aux rencontres mensuellesainsi qu'aux conseils d'administrationdoit lui permettre d'être à l'écoute devos besoins et attentes.

Donc, à la première alerte, elle seraen mesure de poser un diagnostic quivisera à déterminer la nature du pro-blème. Heureusement, du travail adéjà été accompli en ce sens puisquedes régions disposent déjà d'une grilled'observation facilitant le repérage desituations difficiles vécues par lesmembres. Malgré la présence de cetteressource auprès des membres, ilfaudra toujours se rappeler que cha-

cune de nous devra se sentir concer-née au sujet de la vitalité de sonassociation. Il faudra surtout et avanttout que chacune de nous soit atten-tive et n'hésite pas à exprimer sesproblèmes et à recourir aux ressour-ces mises en place à tous les niveaux.

Les problèmes identifiés par lesmembres et l'agenîede liaison, confir-ment l'importance de mettre en placeun réseau d'intervenantes qui serontmunies des outils et des ressourcespermettant de réagir aux besoinsidentifiés. Ce réseau devrait s'articu-ler autour des conseils d'administra-tion et des comités régionaux de con-solidation et d'expansion.

Toutefois, le degré de satisfactionde part et d'autre dans ces interven-tions dépendra de la complicité dechacune d'entre nous dans son rôlerespectif à tous les niveaux. La réus-site de cette démarche dépendra ausside l'importance qu'accorderont lesélues au niveau régional. C'est pour-quoi il s'avère primordial que chacunedes réunions des conseils d'adminis-tration en région, prévoit traiter duvécu de ses AFEAS locales et que laresponsable y participe afin de re-cueillir les informations pertinentes àson intervention.

11 va de soi que l'objectif que je me suisfixé pour la prochaine année se pour-suivra dans le plus grand respect dufonctionnement des AFEAS localeset régionales et je serai très attentiveaux modes d'interventions que vousvoudrez ou souhaiterez voir mettre enplace. Mon action n'aura de réussiteque dans une étroite collaboration.N'hésitez pas à communiquer avecmoi. Au plaisir de travailler avec vous.

vice-présidente provinciale

points commencent à s'accumuler. Le-quel de ces dossiers en glanera le plus?L'évaluation selon les critères suivants ledéterminera : caractère novateur, visibili-té dans le milieu, pièces justificatives,résultats obtenus en rapport avec lesobjectifs visés, qualité de la démarche engénéral.

La tâche des jurées n'est pas des plussimples, mais le système de cotationemployé a prouvé sa fiabilité par le peud'écart de pointage entre les notes finalesindividuelles.

Toutes les AFEAS locales admises auconcours méritent que soit soulignée leurimplication en tant qu'agente de change-ment social dans leur milieu. En fait, ellessont toutesgagnantes, gagnantes d'avoiramélioré certaines conditions de vie dontelles et leur famille et leur communautérespective profitent et profiteront. Bravoà toutes les participantes, anciennes etfutures, au concours provincial d'actionsociale Prix Azilda Marchand! Le coeurqui bat la chamade... pourquoi pas vous?

Il y a une responsable du Prix AzildaMarchand dans chacune de vos réglons.Elle se fera un plaisir de vous informer etde vous fournir tous les documents rela-tifs à la participation au concours.

responsable provinciale du Prix Azilda Mar-

chand

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Le mois de mal est la période de décision. Est-ce que je demeure membreAFËAS oui ou non? Beaucoup de questions nous viennent à l'esprit. Qu'est-ce que l'AFEAS m'a apporté? Qu'est-ce qe je peux faire pour l'AFEAS? Est-ce que je suis utile? Est-ce que j'y trouve mon plaisir? Tant de questions, ons'évalue. C'est normal! Un organisme comme l'AFEAS nous fait réfléchir,nous savons toutes que l'AFEAS ne peut exister sans nous, les membres.

PAR LUCIE GERVAIS

Nous nous disons souvent, si je ne suispas là, les autres membres ne verrontpas la différence. Mais si j'y pense bien, jeréalise que chaque membre fait la petitedifférence et te «plus» qui fait que l'AFEASexiste dans le respect et la crédibilité faceaux interventions publiques...

Je suis peut-être une membre quiassiste, qui participe, qui donne son pointde vue à chaque mois ou peut-être unemembre de soutien. L'important c'est d'êtremembre pour endosser la cause et faireavancer les dossiers si importants à nosyeux et à combien d'autres.

Je suis importante et un «plus» pourl'AFEAS. Elle me le rend bien en défen-dant mes droits de femme, en respectantmes idées et surtout en me faisant dé-couvrir comme une personne entière avecmes besoins et mes droits.

Pour moi, c'est mon plaisir annuel derenouveler ma carte AFEAS.

Dans la famille AFEAS, quelle joie quandune de nos membres renouvelle maishélas, quel désappointement quand unefemme se retire. Nous aussi, membre duC.A. local, c'est le mois de réflexion,d'évaluation. Nous devons être honnêtescomme membres du conseil et nous poserles bonnes questions. Est-ce que nosassemblées sont dynamiques, pleinesd'entrain? Est-ce que nous varions notrefaçon d'animer la réunion mensuelle pourrendre les femmes curieuses d'une ren-contre à l'autre?

Nous, dirigeantes ou membres, est-ceque nous participons activement? Est-ce

16 Femmes d'ici-Avril 1992

que nous avons des réserves vis-à-visdes nouvelles membres et de leurs idées?Elles pourraient tellement bouleverser nostraditions, nos habitudes. Peut-être quenon, elles ajouteraient du dynamisme dansle groupe. Nous devons prendre le risquede changer nos routines pour garder nosmembres. Vous savez que les anciennessont celles qui sont les plus combléesquand nous osons et réussissons à faireque les assemblées soient plus joyeuseset plus détendues.

Nous ne devons pas avoir peur duchangement pouraméliorer nos réunionsmensuelles. C'est l'endroit où nous per-mettons aux membres de décider de rester.Car un renouvellement d'une membrec'est un plaisiret un «plus» pour l'AFEAS.C'est un pensez-y bien!

Nous avons la possibilité de faire notrerenouvellement en mai et juin. Déjà lesnouvelles cartes pour le revenouvelle-ment 92-93 sont prêtes dans les régions.Aucune hésitation à renouveler, c'est votrepetit plaisir.

Lors du congrès provincial, l'Associationremet un chèque de 100$ à une AFEASlocale qui aitteint son renouvellement à100%.

Eh oui, le concours existe toujours. Ilpermet à toutes les AFEAS locales, ayantconservé toutes leurs membres avant le30 juin, d'avoir une chance de participerau concours. Vous serez peut-être l'heu-reuse gagnante.

L'Association espère qu'un jour, leconcours n'aura plus sa raison d'exister,si toutes les AFEAS renouvellent à 100%.A ce moment-là, nous transformeronsnotre plaisir en euphorie.

Membre du comité de recrutement provincial

Depuis l'an passé, le comité de recrute-ment provincial vous suggère de faire dutélémarketing pour le recrutement, maisnous pouvons l'utiliser pour le renouvelle-ment. Quel plaisir pour la membre de sefaire appeller et se faire dire : «Tu esindispensable et importante pour nous!Reste avec nous!" Un simple coup de filpeut changer une hésitation.

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Mexico. Les chaudes journées du Congrès de l'UMOFC. Une rencontre defemmes de tous les pays et de tous les continents. La profonde convictionque nous constituons une communauté, que nous ressentons la mêmechose, que nous sommes une force. Et des rencontres plus personnelles, enpetits groupes ou entre quatre yeux, engendrant les amitiés, comme cetterencontre inoubliable avec Stella Bellefroid, qui me dit ;»Ecris-nous à proposde vos problèmes, de votre Union, des difficiles débuts de votre chemin.Cela intéressera sûrement nos lectrices».

PAR MARIA WILCZEK

Je saisis la plume, mais comment, chèressoeurs, vous transmettre dans son es-sence, toute la situation compliquée,dramatique de la Pologne et des femmespolonaises. Pendant plus de cent trenteans, la Pologne est partagée, suppriméede la carte d'Europe. Elle connaît ensuiteune courte période de liberté de 1918 à1939, et à nouveau six ans de cruelleoccupation hitlérienne suivie de près parcinquante années de régime communiste.Le drame de la nation. Le drame desfemmes supportant des charges et dessouffrances au-dessus de leurs forces,l'histoire de leur endurance inouïe, deleur courage, de leur vaillance, de leurfidélité à Dieu.

Maintenant, grâce à la Providence,par l'effort et l'héroïsme des gens, s'estproduit le miracle de la liberté qui, cepen-dant, n'a pas apporté le bien-être parceque ce n'était pas possible dans le payséconomiquement ruiné. Il existe de plusen plus de misère, qui touche particuliè-rement les familles nombreuses, les per-sonnes âgées et dans une mesure consi-dérable, les femmes. Elles sont souventsurmenées, épuisées, désespérées. El-les n'ont pas le temps de s'occuper commeII le faudrait de la famille, des enfants, etmôme de leur propre santé. Il leur man-que de l'argent pour satisfaire aux be-soins élémentaires de la maison.

C'est dans ces conditions qu'oeuvrenotre communauté «L'Union Polonaisedes Simples Femmes». Simples commenos mères, grand-mères pour qui lesmots : dignité, honneur, miséricorde,vaillance, avaient une Importance fonda-mentale. L'Union existe depuis mai 1990.

Au temps du régime communiste imposéà la Pologne, les associations catholi-ques étaient interdites. Notre Union arepris les activités des organisations ca-tholiquesfémlninesqui existaient avant laseconde guerre mondiale; elle coopèreétroitement avec la Conférence de l'Epis-copat Polonais et, maintenant, égalementavec les femmes catholiques de l'IPAKde Londres. Notre but principal est uneactivation des femmes polonaises aussivaste que possible. Nous voulons déve-lopper leur position, les aider dans cha-que domaine. Nous avons consciencequ'aidant les femmes, nous aidons lefonctionnement normal de la famille, ledéveloppement normal des enfants. Lesmoyens de parvenir à ces fins? Nousavons décidé d'organiser entre autres:

-diverses forces d'aide aux femmesseules, mères de familles nombreuses;

-des postes d'assistance aux enfantspendant le travail des mères;

- une aide dans l'instruction et la forma-tion des enfants;

-des points de consultation en ce quiconcerne la santé des femmes;

-dessours de perfectionnement pour lesfemmes, appelés «Notre maison» quiaméliorent leur savoir dans les domai-nes de la santé, de la vie familiale, del'éducation des enfants/l'éducation reli-gieuse aussi/, de l'organisation de lamaison, de la nourriture, de la diététi-que, etc.

- des postes de travail ou autres formesde gains pour les femmes, par exempleles mères de petits enfants;

-des facilités, des «ponts d'amitié», en-

tre différentes femmes ou groupes defemmes;

- la publication d'une revue et de cahiersde conseils à des prix modiques.

C'est une partie de nos nombreuses in-tentions. Nous avons commencé à enréaliser certaines avec de bons effets.

Aujourd'hui, les bases de notre fonc-tionnement sont posées. Notre statut aété confirmé par l'Épiscopat et par lespouvoirs publics. Nous avons fondé unecoopérative pour nos activités économi-ques et nous avons organisé des grou-pes de femmes, pas seulement à Varso-nie. Nous publions un périodique intitulé :«A vous, madame...».

Les difficultés? Elles sont nombreu-ses. La plupart des femmes qui appar-tiennent à notre Union sont des person-nes qui travaillent dur et qui ne sont pasriches. Nous ne bénéficions d'aucunesubvention. Ainsi donc, en dépit de nosefforts, de notre ardeur, de notre énergiedans la réalisation de nos plans, nousnous rendons compte que nombre de nosjustes intentions ne peuvent aboutir, fautede fonds appropriés. Nous en sommesnavrées mais simultanément, nous som-mes reconnaissantes à nos amis detoute aide, même sous forme d'utilesconseils.

Malgré tout ce qui se passe autour denous, malgré les difficultés et les limita-tions, nous agissons et ne perdons pasespoir. Un réconfort ramené de Mexico,c'est aussi la conscience que nous nesommes pas esseulées, que nous avonsde nombreuses soeurs et que nous sui-vons le même chemin.

. Avril 1992 - Femmes d'ici 17

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A l'aide de quelques extraits tirés d'une recherche de Jean Thévenot,publiée dans l'Encyclopédie Universalis, et d'un article «Le phonographed'Edison» paru dans l'Illustration, Journal Universel, en 1878, j'ai tenté dedébrouissailler un peu le parcours et les étapes qui ont conduit le disquejusqu'à nos jours.

PAR PAULINE AMESSE

Môme si on remarque que les précéden-tes civilisations connaissaient déjà laf ixa-tion et la transition de l'image et non duson, il apparaît que le passage le plusmarquant aura été celui de la vie silen-cieuse (pensons aux films muets) à la viesonore, pour ne pas dire «bruyante»,voire assommante.

Dès 1874, on parle de machine parlanteavec Charles Gros, poète et visionnairefrançais, qui remet à l'Académie des scien-ces les plan et devis de son paléophone(la voix du passé). Mais il ne s'agit qued'une idée.

Quatre ans plus tard, en 1878, l'améri-cain Thomas Edison soumet à cette mêmeAcadémie, un premier phonogaphe qu'ila conçu au moyen d'un cylindre. On crieà la supercherie, à la ventriloquiel Onzeans plus tard, en 1889, Edison présenteun nouvel appareil (voir l'illustration), àl'Exposition internationale que domine latoute neuve tour Eiffel. Cette fois, c'est untriomphe; Gustave Eiffel reçoit des mainsd'Edison un phonographe grâce auquelsa voix lui a survécu.

L'opérateur gravant par la parole un clichéphonographique.

L'appareil est composé d'un simplecylindre horizontal en cuivre sur lequel ona pratiqué un sillon hélicoïdal (en formed'hélice). Toutes les parties du sillon vien-nent successivement se dérouler devantune pointe traçante Implantée sur un ressortplacé au fond d'un porte-voix. Pour enre-gistrer, on colle les lèvres à l'embouchuredu porte-voix, on fait tourner manuelle-ment le cylindre devant la pointe traçanteque la voix fait osciller. Lorsqu'on faitdérouler de nouveau le cylindre, la pointetraçante parcourt toutes les sinuosités dusillon cannelé qu'elle a produit lors del'émission de la voix. La lame vibrante àlaquelle elle est associée reprend donctoutes les positions qu'elle avait lors de la

phonation (l'enregistrement).

Vers 1887, le chercheur allemand, EmileBerliner, opte pour l'enregistrement àgravure latérale sur de minces galettescirculaires en zinc et enduites de cire;voilà pour les premiers disques. La lec-ture se fait avec un saphir inusable maisqui use les sillons.

Berliner met aussi au point la duplica-tion (copie) de ses disques à partir dematrices obtenues par galvanoplastie etservant de moules pour tirer des «posi-tifs», d'abord en ebonite, puis en gomme-laque, technique qui applique le principeénoncé par Charles Gros.

Berllnerfonde, avec son frère Joseph,la Deutsche Grammophon Gesellschaft(encore réputée de nos jours) qui, dès1901, s'enorgueillit d'un catalogue fabu-leux : «plus de 5 000 enregistrementsdans toutes les langues du mondel»

II n'y a pas de passage net du cylindreau disque, mais ce dernier triomphe vers1925; il est plus maniable, moins encom-brant, de classement plus facile. Pour lelire on invente le tourne-disque à moteurmécanique (1910) puis électrique (1925).On normalise à 30 et 25cm de diamètreles formats de disques.

Le disque 78 tours (par minute) apparaîten 1925. Il est lu par un electrophone. Le78 tours de 25cm fixe la coupe d'unechanson à trois minutes; des décenniesdurant, chez les éditeurs de musique, aumusic-hall, à la radio, à la télévision, il n'ya que des chansons de 3 minutes. Lemicrosillon ou long-jeu (33 tours 1/3 parminute) qui paraît en 1947 rend la libertéaux compositeurs et aux paroliers.

Finie aussi l'époque des symponiesqu'il faut écouter par tranches de 4 minu-tes et demie et en manipulant de nom-breux disques lourds et fragiles. Le long-jeu est fait d'un plastique incassable et

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Comment penser au printemps, sans évoquer le temps des sucres!Connaissant mon attachement aux traditions, mon parrain m'invite ré-gulièrement à sa cabane à sucre.

L'opérateur faisant répéter par l'appareil lesparoles gravées sur le cylindre

d'une qualité très supérieure, la vinylito.Un nouveau saphyr ou diamant fait enfinbon ménage avec la gravure et permet larestitution sonore en haute fidélité.

En 1949, RCA Victor sort un 45 toursen petit format qui demeurera très popu-laire jusque dans les années '80. Puisapparaît en 1964 le disque stéréophoni-que qui se différencie à l'écoute, rendantles mômes effets que ceux obtenus faceà la scène du concert ou du spectacle.

En 1983, nouvelle révolution : la lecturepar rayon laser, supprimant tout contactmécanique, élimine tous les bruits de lasurface du disque causés par la lecturepar diamant et garantit par le fait mômeune longévité au disque. Celui-ci devientle «compact» ou DC (disque compact)qui s'impose rapidement sur le marché.Fait de platine et de plastique, en unformat de 11,5cm de diamètre X l,l mmd'épaisseur, il contient, en techniquenumérique, un maximum de signaux. Seulhic : pour être lu, ce disque impliquel'acquisition d'un matériel nouveau.

De nos jours, une chaîne stéréophoni-que dernier cri, consiste en un amplifica-teur, un tourne-disque (pour le disque devinyle), un lecteur laser pour le disquecompact, un magnétophone pourl'audio-cassette et des colonnes de son. A moinsque vous ne possédiez une discothèqueimposante de disques vinyles qui sont envoie d'extinction, il faut écarter le tourne-disque conventionnel.

Références et extraits de «Disque» de Jean

Thevenot, l'Encyclopédie Universalis-France,

Editions 1984, vol. VI

PAR LISE CORMIER AUBIN

Tôt le matin, il «bouille» l'eau d'érableramassée la veille, en fin de journée. Lecrépitement du feu, le bouillonnement del'eau dans le «champion», les odeurs et latranquillité des lieux : pour lui, ça n'a pasde prix.

En fin d'avant-midi, les chaudières com-mencent àtinter... annonçant une bonnecoulée. Les premiers visiteurs, alléchéspar les dégustations de «réduit» et detire, arrivent déjà.

Plus tard, pendant que mon oncle voità la finition du sirop, la «visite» s'amuse ets'éparpille à travers Pérablière. Quelquesbraves enfilent leurs grandes bottes et sepréparent à ramasser l'eau d'érable : untravail qui demande de deux à trois heu-res.

Les méthodes du Bon Vieux Tempsont beaucoup de charme, mais cellesd'aujourd'hui ont aussi leurs avantages.

De nos jours, quand on parle d'acéri-culture, il est souvent question d'une en-treprise comptant plusieurs milliers d'éra-bles. Ce qui implique des réseaux detubulure, une ou des stations de pom-page, des réservoirs et évaporateurs degrande capacité et une panoplie d'appa-reils sophistiqués assurant une qualitéconstante. Tout ce matériel réduit consi-dérablement la main-d'oeuvre, mais exigepar contre l'usage de produits chimiqueset un investissement important.

Quand on parle d'acériculture, il estaussi question de recherche (ex.: nou-veaux produits), de commercialisation,d'exportation, etc.

Autrefois, les produits d'érable étaientle sucre des habitants. Maintenant, on lesconsidère de plus en plus comme desproduits «haut de gamme».

Et d'hier à aujourd'hui, la modeste ca-bane, où on mangeait à la bonne fran-quette, s'est transformée en véritable sallede réception. Elle peut accueillir jusqu'àplusieurs centaines de personnes, par-fois à l'année.

Traditionnel ou moderne, le temps dessucres est bien agréable.

Mais on peut faire durer le plaisir toute

l'année en utilisant le sirop d'érable et sesdérivés pour se cuisiner des douceurs.

Voici quelques suggestions de GabrielleCroft, tirées de son livre «Le temps dessucres et sa cuisine», aux éditions Mai-son des Mots.

» Faire tremper des saucisses à cocktailou autres saucisses coupées en mor-ceaux d'un pouce, dans le sirop d'éra-ble pendant 12 heures.

o Au moment de servir, égoutter et fairegriller au four à 300°F.

o 4 c. à soupe (60ml) de sirop d'érable» 1 tasse (250ml) de lait froido 112 tasse (125ml) de crème glacée à la

vanilleMélanger et servir froid.

o Trancher des pommes 1/2 pouce.o Faire bouillir doucement dans du sirop

d'érable 2 minutes chaque côté.Servir tel quel ou avec de la crème douceet même de la crème des Cantons (li-queur nouvelle qu'on trouve à la SAQ).

o Faire bouillir une tasse (250ml) de siropd'érable à 120°C.

° Battre 2 blancs d'oeuf en neige très,très ferme,

o Verser le sirop d'érable bouillant, enmince filet, lentement sur les blancsd'oeuf en continuant de battre.

Servir dans des coupes.

Mélanger dans un bain-mariéo 2 1/2 tasse (625ml) de sirop d'érable0 1 tasse (250ml) de crème à 35%o 2 c. à table (30ml) de fécule de maïsCuire en brassant 3 minutes. Laisserrefroidir. Garnir une croûte de tarte cuite.Servir froid.

Avril 1992 - Femmes d'ici 19

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Source : Nouvelles CEQ, septembre-octo-bre 1991

Le décrochage scolaire représente uncoût de 33 milliards de dollars : 23 mil-liards en perte de revenu et 9,9 milliardsen prestations d'assurance-chômage etd'aide sociale au Canada.

Parmi divers projets visant à aider lesélèves, on remarque:

- une paire d'affiches «Réussira l'école,ça s'apprend», présentées par la CEQ.

Au verso, on trouve l'explication du des-sin de l'affiche dont certains élémentsillustrant la méthode de travail proposéeaux jeunes pour mieux réussir à l'école.On suggère aussi aux parents des moyenssimples pour aider leurs enfants, telsl'encouragement, l'engagement, l'enca-drement et l'extension des activités sco-laires à la maison.

- Le Baluchon, un service pédagogi-que instauré en 1983 à Montréal. Despersonnes retraitées de l'enseignement,apportent un soutien à quelque 150 élè-ves dans leurs travaux scolaires après laclasse. Le Baluchon fournit aussi à cesenfants l'espace et le calme nécessairespour étudier et faire leurs devoirs; lapossibilité d'apprendre àtricoter, bricoler,coudre; de môme qu'une collation quitient lieu de souper pour certains. LeBaluchon est une initiative des vicairesépiscopaux qui allouent la plus grandepartie du financement de ce service.

L'Association internationale d'échangesscientifiques sur la violence et la coexis-tence humaine tient son douzième con-grès au Palais des Congrès de Montréal,du 13 au 17 juillet 1992.

On prévoit, chaque avant-midi, uneplénière et, en après-midi, plusieurs séan-ces simultanées : sections, tables ron-des, ateliers et thèmes affichées.

Cette rencontre se veut une réflexioninterdisciplinaire sur la nature de la vio-lence, sur la diversité de ses formes et surles solutions et correctifs pour en contrerles manifestations et les conséquences.

Source : Secrétariat du 2e congrès mondialsur la violence et la coexistence humaine,Université de Montréal, O.P. 6128, Suce. A,Montréal, H3C 3J7, tél.: (514) 343-6111 (poste1329 ou 1330); télécopieur: (514) 343-2252.

Un vidéo documentaire qui révèle desfaits troublants sur la vie des femmeslocataires touchées par la discriminationet le harcèlement.

Au Québec, sept femmes sur dix sontlocataires. Le choix en matière de loge-ment est limité pour un grand nombred'entre elles à cause de leurs faiblesrevenus. Mais les difficultés ne se résu-ment pas à une question financière. Lesfemmes doivent faire face aux nombreuxpréjugés qu'on entretient à leur égard.Les plus durement touchées sont évi-demment les mères seules avec enfants,les bénéficiaires de l'aide sociale, lesfemmes des minorités visibles, les fem-mes âgées. On ne peut pas parler de casisolés, car une enquête réalisée à Mon-tréal en 1986 démontre que plus de lamoitié des femmes locataires subissentde la discrimination et/ou du harcèle-ment.

Pour la première fois au Québec, undocumentaire vidéo traite de ces problè-mes épineux. Sur la base de témoigna-

ges, ce documentaire rend compte d'uneréalité qui échappe aux apparences. Deuxfemmes, de milieux socio-culturels diffé-rents, partagent leurs expériences dediscrimination et de harcèlement. Enpénétrant dans leur univers, on peut mieuxcomprendre les répercussions multiplesdes problèmes de logement dans la viede nombreuses femmes locataires auQuébec. A l'écoute de ces femmes, onpeut mieux mesurer la gravité de la situa-tion. (Vidéo accompagné d'un guidepédagogique et disponible pour vente etlocation).

Pour informations : Information - ressourcesFemmes et logement (514) 272-9304 - GroupeIntervention Vidéo (514) 499-9840.

Le Conseil du statut de la femme et Lespublications du Québec sont heureuxd'annoncer la parution d'une étude ex-

UNIONAU QUB!

haustivesurle sujet.« Vivre en union de fait au Québec» est

en vente au prix de 12,95$ dans leslibrairies et à l'adresse suivante:

Les Publications du QuébecCase postale 1005Québec G1R7B5

Tél.:1-800-463-2100Téléc.:(418)643-6177

20 Femmes d'ici - Avril 1992

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Pour Information : Johanne Tremblay 1 -800-463-2851

La collecte sélective est de plus en pluspopulaire. Le nombre de citoyen-nésbénéficiant d'un programme municipal decollecte sélective, de porte-à-porte, estpassé de un million à un million et demi en1991. Et 745 000 autres personnes ontaccès à des lieux de dépôt pour la col-lecte sélective par apport volontaire.

Source : Cydus, vol. 2, no. 3, septembre1991, par Collecte sélective Québec.

Dans son mémoire à la Commission Bé-langer Campeau, le démographe Henri-pin, propose des mesures capitales:

• assouplir le monde du travail, pourharmoniser vie professionnelle et édu-cation des jeunes enfants;

. réduire le chômage chez les jeunesadultes;

. orienter vigoureusement la formationdes jeunes; revaloriser le travail ma-nuel et/ou technique; développer chezles jeunes le goût de l'effort et le sensdes objectifs à long terme;

• mettre sur pied des services divers(ex. garderies);

. offrir des mesures financières beau-coup plus généreuses (allocations,impôts);

• apporter une aide au logement et uneconception de l'urbanisme plus adap-tée à l'éducation des petits;

• mener une lutte très vigoureuse pourréduire le nombre de familles mono-parentales où le père a abandonnéses responsabilités les plus élémen-.taires.

Lise Cormier Aubin

Pierre Day, Vlb éditeur, 1991, 134pages, 16,95$.

Ce résumé de la vie de madame EdouardBolduc nous la fait connaître comme unefemme attachante, décidée, créatrice etchaleureuse. Très jeune, elle fait déjàpreuve de la détermination qui marqueratoute sa carrière. Elle caricature les moin-dres événements du quotidien dans sesturlutes et côtoie les artistes de son temps.La collaboration de sa fille Fernande,ajoute à l'intérêt du récit par l'évocationde souvenirs plus intimes qui nous fontdécouvrir quelle «grande dame» se ca-chait derrière «La Bolduc».

Marie-Ange Sylvestre

Jean Royer, l'Hexagone, 1991, 112 pages,14,95$.

Ce livre est le récit de l'auteur lui-mêmequi est né infirme, amputé de la maindroite. Sa mère répétait Inlassablement«c'est de naissance», ce qui lui faisaithonte.

Avec le temps, il a surmonté cet han-dicap. Il nous raconte sa situation. C'estintéressant d'entrer dans cet univers dumonde questionnant des handicapés.

Le livre est écrit de façon poétique,c'est ce qui le rend spécial à lire en mômetemps que dérangeant, ça dépend desgoûts.

Si cette histoire et la poésie vous inté-resse, lisez ce livre. C'est de la grandelittérature dans un petit volume.

Paula Lambert

Dany Laferrière, Vlb éditeur, 1991, 200pages, 15,95$.

Ce livre écrit avec beaucoup de sensibili-té, nous raconte la petite enfance deDany Laferrière dans son village natal enPetit Goâve en Haïti. Il parle de sa grand-mère avec beaucoup d'affection. Il l'ap-pelle Da et nous dit que c'est une vieilledame au visage serein assis sur la galerieet qui fait du café, mais pas n'importelequel : «le café des Palmes».

Elle en offre aux gens qui passent parlà et qui arrêtent se confier, ce qui nous

fait connaître les gens de la place, pen-dant que son petit fils, lui, s'occupe desfourmis, des bêtes, de son chien Marquiset de la folle du village. Vous pourrez, parle rêve, voir défiler le monde qui a peupléla petite enfance de l'auteur.

C'est facile à lire, on arrête et onreprend plus tard sans jamais perdre le fil.Y'a de la joie, de l'amour, de l'humour,enfin tout ce qui fait un bon livre à lire. Unseul regret : j'aurais aimé connaître da-vantage sa grand-mère Da.

Paula Lambert

Philippe Haeck, Vlb éditeur, 1991, 145pages, 16,95$.

Comme dans un journal intime, un hommenote ses pensées pour mieux se com-prendre et être compris par les siens ...même si son écriture exige parfois l'appli-cation du lecteur.

Il fait d'abord le portrait de son en-fance, des personnes qui l'ont marqué,de son adolescence agitée où son esprittourmenté n'arrêtait pas de penser. Unepsychanalyse de quinze mois n'effacepas sa détresse mais lui permet de dominersa souffrance au lieu d'être dominé parelle.

Professeur, Philippe Haeck Ht beau-coup. Il se dévoile à travers les nombreuxextraits de livres qui l'ont influencé. Il re-connaît être secoué par la parole deJésus.

Il se dévoile et, pourtant il écrit : «Assezsouvent, je suis resté à regarder «mon»image dans un miroir, j'essaie encore,cela ne donne rien, je ne sais pas qui jeregarde, un fantôme, il me semble quepour moi je n'existe pas».

D'autres pensées, moins tristes, sus-citent diverses réflexions tout au long dulivre.

«Comment continuer à vivre. En s'at-tachant malgré tout à l'amour et à lapensée. Quelque chose comme la délica-tesse - prendre le temps d'aimer forte-ment, de penser finement - contre lagrossièreté - la violence oppressante,l'absence de pensée».

Lise Cormier Aubin

. Avril 1992-Femmes d'ici 21

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Plusieurs groupes de femmes, dontl'AFEAS, forment le comité de coordina-tion chargé d'organiser le forum nationaldes femmes les 29-30-31 mai 1992. Ceforum, initié par la Fédération des Fem-mes du Québec, réunira, à Montréal, 800à 1000 femmes pour discuter d'un projetde société. Les travaux du forum s'Inspi-reront des propositions des colloques ourencontres régionales sur, d'une part, ceque devra être un projet féministe desociété et, d'autre part, sur le rôle que lesfemmes exigent de jouer dans l'élabora-tion du projet politique et constitutionneldu Québec.

Vous pouvez, à titre d'AFEAS locale,participer à ladémarche en utilisant, dansle cadre de votre réunion mensuelle, lafiche technique «une société équitablepar un partage de la richesse» contenuedans le dossier de mars et en nous re-tournant, les réponses aux questionsposées.

Un bref rappel! Les candidatures pourl'obtention de la Bourse défi 1992 (1000$)doivent entrer au siège social avant le 31mars. Nous vous communiquerons le nomde l'heureuse gagnante dans le prochainnumérol

Le conseil d'administration de l'AFEASvient d'adopter les modalités d'un nou-veau concours provincial visant à souli-gner le travail trop souvent méconnu desmembres de la base qui, par leur implica-tion, font avancer la cause de la conditionféminine à l'intérieur de notre associa-tion. Chaque région AFEAS choisira, seloncertains critères, une femme qui recevracet «honneur au mérite» lors d'un événe-ment spécial dans le cadre du congrèsprovincial d'août prochain.

Des formulaires pour la présentationdes mises en candidature sont disponi-bles dans les secrétariats régionaux. VotreAFEAS locale est invitée à présenter,d'Ici le 15 mal, une ou des candidatures.

Une trentaine de responsables de toutesles régions AFEAS, dont dix-neuf (19)membres du conseil d'administrationprovincial, se réunissaient à Montréal les

cernant l'énoncé de politique sur le déve-loppement de la main-d'oeuvre (gouver-nement du Québec).

C'est sous le thème «Rendre visible letravail invisible» que se tiendra le forum

Session sur le suivi du congrès d'orientation - Pierrette Duperron et Johanne Fecteau, animatrices.

12 et 13 février. En plus de la réunionrégulière du conseil d'administration,Pierrette Duperron et Johanne Fecteau,membres de la commission de recher-che, animaient, dans le cadre de cetterencontre, une session de formation detrois (3) heures sur le suivi au congrèsd'orientation. Les participantes à cettesession pourront agircomme personnes-ressources ou animatrices dans leur régionpour l'étude mensuelle d'avril portantjustement sur le suivi à donner au con-grès d'orientation et ce, au niveau local.

L'AFEAS vient de préparer deux mémoi-res. Le premier, rédigé par Michelle HouleOuellet, porte sur la violence faite auxfemmes et sera présenté au Comitécanadien sur la violence faite aux fem-mes (gouvernement fédéral). Un deuxièmemémoire rédigé par Claire Levasseur seraprésenté aux audiences publiques con-

de l'AFEAS sur le travail au foyer le 3 juinprochain à Québec. Toutes les régionsAFEAS ont reçu le feuillet décrivant lesactivités et contenant le formulaire d'ins-cription. Si vous êtes intéressées à parti-ciper, n'hésitez pas à rejoindre le secréta-riat de votre région. Lisez la chronique deMichelle Ouellet dans le présent numérode Femmes d'Ici pour tous les détails.

Plusieurs membres avalent été déçuesde ne pas voir le publl-reportage AFEASInséré dans les journaux en septembre.En effet, nous n'avions pu recueillir suffi-samment de commandites pour financerun tel publi-reportage. Loin d'abandonnerl'Idée, le conseil d'administration vient dedécider de produire ce publl-reportage etde le vendre dans les régions en avril.

Par Lise Girard

Nous tenons à faire une mise au point concernant ces ateliers offerts par les régionsAFEAS. Dorénavant, le siège social ne vend des «kits autonomie» (outil pour lesateliers) qu'aux régions AFEAS. Toutes les personnes qui désirent mettre sur pied desateliers autonomie sont Invitées à communiquer directement avec les régions pourvérifier les modalités (frais d'Inscription, vente de la documentation, etc...). Nousregrettons que la publication de l'information à l'effet que toutes pouvaient se procurerle kit autonomie au siège social ait entraîné certains problèmes d'organisation entre lesrégions et les groupes Intéressés.

22 Femmes d'ici - Avril 1992

Page 23: UNI - bv.cdeacf.cabv.cdeacf.ca/documents/PDF/1989_09_pd234_1992v26n04.pdf · Téléphone, (819)378-5116 Télécopieur: (819) 378-O887 Tarification du 24 juin au 7 septembre ... n'est

Les aspirations deviennent des Inspirations pour des réalisations.

Q. Félicitations pour la nouvelle formuledont tu es responsable. Ma demande neconcerne pas un sujet d'actualité, mais jem'interroge à propos des couleurs del'AFEAS: le Bleu (C.E.D.), le vert(U.C.F.R.), le jaune (l'Eglise). Est-ce quel'on doit encore utiliser ces couleurs. Onvoit plus souvent le bleu et le blanc (dra-peau, feuillet publicitaire, papeterie).

Autre question, est-ce qu'il existe unesignification écrite sur les quatre motssuperbes de notre devise. Nous avonsmis un deux minutes de constitution ànotre agenda lors de la réunion men-suelle. Merci de la chance que tu nousdonnes de recevoir une réponse à nosquestions.

J.H.R, région Montréal Laurentides-Ouiaouais

R. Le bleu, le vert et la jaune demeurenten théorie les couleurs officielles del'AFEAS, mais en pratique, pour des rai-sons économiques et esthétiques, nousutilisons le bleu et le blanc. L'impressionen deux couleurs est moins dispendieuseet fait souvent plus professionnel et plusclassique.

Au sujet de la devise, il n'y a pas dedéfinition précise; certaines disent «ça sevit plutôt que ça se définit», d'autresmembres comme vous aimeraient avoirune définition. Les avis sont très parta-gées à ce sujet-là. Personnellement jecrois qu'il serait intéressant d'avoir unebrève définition de notre devise. Voicicomment je la décrirais et d'autres lectri-ces pourraient également apporter desidées.

Unité: l'unité comme membre me de-mande de m'unir aux autres, de travailleren harmonie et de ne faire qu'un aux troispaliers avec mon association.

Travail", le travail comme membre medemande de participer, de m'impliquer etd'aider à la réussite de mon association.

Charité: la charité comme membre medemande de faire preuve d'amitié, d'en-

traide et de respect les unes envers lesautres pour le bien de mon association.

Solidarité: la solidarité comme mem-bre me demande de me rallier aux idéesdu groupe, de m'engager et d'appuyermon association.Définition d'une devise: Paroles caractéristi-ques exprimant d'une manière concise unepensée, un sentiment.

Bonne chance dans vos réunionsmensuelles. C'est une très bonne idée deprendre un deux minutes à chaque ren-contre pour parler de la constitution.

L'idée d'intégrer les hommes à l'AFEASfaitcoulerbeaucoupd'encre. Une lectriceappuyée de la signature des membres deson AFEAS locale, réagit à cet effet etnous écrit:Q. Oui a eu la brillante Idée de vouloirintégrer les hommes à l'AFEAS? Pouravoir fait une suggestion semblable, il nefaut pas connaître l'histoire des femmesd'il y a cinquante ans. Pensons aux fem-mes d'agriculteurs qui n'avaient pas grandpouvoir décisionnel tout en travaillant d'unsoleil à l'autre. Il faut se rappeler que lesfemmes se sont regroupées pour formerIVCFR, le CED puis enfin l'AFEAS en1966.

Aurions-nous perdu de vue les raisonspour lesquelles ces femmes ont fondéces mouvements? Sommes-nous prêtesà risquer de perdre toute l'autonomiegagnée en acceptant les hommes dansnos rangs? A l'AFEAS, les femmes ontappris à s'exprimer librement et à déve-lopper une belle complicité que nouspourrions perdre si des hommes en fai-saient partie.

Utilisons le journal, la radio ou la télé-vision pour les initier à notre mouvementet n'allons pas plus loin! Ma lettre estlongue mais c'est un sujet qui me tient àcoeur.

P.N., région Richelieu Yamaska

R. Madame, c'est bon signe quand on a legoût de réagir à des changements propo-sés ou à des idées nouvelles. C'est quel'on prend l'intérêt de son association.Tout ce que vous mentionnez au sujet del'histoire des femmes est vrai. On ne lerépétera jamais assez, tout a été chère-ment acquis, il faut continuer de travaillerensemble pour conserver nos droits etfaire avancer la condition des femmes.

Quant à votre interrogation deman-dant «qui a eu le brillante idée de vouloirintégrer les hommes à l'AFEAS?», cesont mille congressistes qui, majoritaire-ment, après une réflexion et un échangeaux tables de discussion d'août 1991, ontproposé les énoncés suivants:Thème 5: Le sentiment d'appartenanceL'ouverture vers les groupes masculinsdans la recherche d'appuis et même àl'intérieur de nos rangs selon un statutparticulier.Thème 6: Projet d'avenirLe féminisme modéré de l'AFEAS n'estpas dirigé contre les hommes, au con-traire on désire les inclure dans la démar-che du mouvement.

Vous trouverez ces énoncées dans ledocument synthèse du troisième congrèsd'orientation, tiré du document «Le fémi-nisme du 21e siècle».

En attendant, autre temps, autresmoeurs, comme on dit chez-nous. Lagénération qui viendra aura un autre vécu,une autre formation et misera possible-ment sur des valeurs différentes, ce quiamène déjà de nouvelles tendances. Cequi paraît Impossible ou difficile aujour-d'hui, se fera peut-être demain. Ce nesera ni mieux ni pire, ce sera différent.Enfin, qui vivra verra. Entre jamais ettoujours il y a, quelquefois.

N.B.: Il serait très intéressant que desparticipantes du congrès d'orientation quiont proposé cette solution d'avenir, nousfassent part de leurs perceptions dupourquoi et du comment. La parole est àvous!

Avril 1992-Femmes d'ici 23

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D'ICIAvril 1992

LA RELÈVE À L'ACTIONLinda Boisdair

ETUDE: L'APRÈS CONGRÈS D'ORIENTATIONMonique Larouche Marin

9PRIX AZILDA MARCHAND

Doris Bernard

10ETUDE: UNE FABLE POUR NOS AlNÉES

Louis» Dubuo

12ART ET CULTURE: CES FOUS FOULARDS DE L'ÉTÉ

Louise Lippe Chaudron

14L'AFEAS DE L'AN 2000Angôle Dionne Briand

16PLAISIR ANNUEL RENOUVELÉ

Lucie Gervais

17LES FEMMES EN POLOGNE

Maria Wilczek

19LE TEMPS DES SUCRES

Lise Cormier Aubin

ChroniquesEditorial/Pierrette Duperron 3

Billet/Pauline Amesse 4Un peu de tout/Marie-Ange Sylvestre 5

Action/Michelle Houl&-Ouell&t 6Consommation/Pauline Amesse 16

Bouquins/ 21En vrac/Use Cormier Aubin 20

Nouvelles/Use Girard 22Counter/ 23

iédocfrtc» «n chefMarie-Ange SylvestreRédaetric»» adjointes

Use Cormier Aubin, Pauline Amesse0t Paula Provencher Lambert

Couverture/Louise Lippe ChaudronMontage/Huguette Dalpé

Illustrations/Louise Lippe ChaudronPhotos/Femmes d'ici

Services abonnemenls/Ginette Hébert

La revue Femmes d'Ici est publiée parl'Assodation Féminine d'Education et d'ActionSociale, 5999 rue de Marseille, Montréal(Québec) H1N 1K6 (514) 251-1636 téléc. (S14)251-9023La reproduction des articles est autorisée enmentionnant la source. Les articles n'engagentque la responsabilité de leurs auteurs.ISSN 0705-3651

Abonnement un an (5 numéros) 15$ (TPSincluse)Courrier de deuxième classe. Enregistrement2771Impression: Imprimerie de la Rive SudMois de parution: Avril 1992

AWtlW-TémteeamJngueHélène LessardC.P. 159Lorrainville JOZ2RO819625-2219

Bas-Saint-Laurent-GaspésiePierrette D'Amours49 St-Jean-Baptiste ouestRimouski G5L4J2418723-7119

Centre du QuébecNicole Dalpé2030 boul. Jean-de-Brébeuf #200Drummondville J2B4T9819474-6575

Côte-NordMicheline Lessard1615PapineauBaie-Comeau, Mingan G5C2J7418 589-6914

EstrieMonique Bellerose31 King ouest #315Sherbrooke J1H 1N5

819 346-7186

LanaudièreColette Gaulhier90 Lac Goyer sudSt-Alphonse-de-Rodriguez JOK 1WO514 883-6945

MauricieAngèle Lambert341 BarthélémySt-Léon JOK 2WO819228-2578

Mont-LaurierJanine B. Dumay743 Principale, Rte117Saint-Jovite JOT2HO819425-8307

Montréal-Laurentides-OutaouaisLucie Gervais907 6è AvenueMontréal H1B4K6514 645-2882

QuébecPauline Laflamme54 des CyprèsSt-Rédempteur GOS 3BO418 836-5081

Richelieu-YamaskaSylvie Morin650 Girouard est, C.P. 370St-Hyacinthe J2S7B8514773-7011

Saguenay-Lac-Saint-Jean-Chapais-ChibougamauHélène Huot208 DequenSt-Gédéon GOW2PO418345-8324

SainWean-Longusuil-ValleyfieldFrançoise DeschênesComptoir Jacques-Cartier, B.P. 21010Longueuil J4J 5J4514 674-9465

Revue imprimée sur papier recyclé