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1 UNION NATIONALE DES PERSONNELS ET RETRAITES DE LA GENDARMERIE NOUVELLE - CALEDONIE - VANUATU Association affiliée auprès de l’Union Nationale des Personnels et Retraités de la Gendarmerie 7 Boulevard de S trasbourg - 94130 Nogent S ur Marne. Unir Soutenir Agir ----===oooOooo===---- BULLETIN MENSUEL D’INFORMATIONS SEPTEMBRE 2016 En toute liberté… Advienne ce que pourra ! Il faudra en prendre son parti. Nous sommes une quarantaine de présidents d’associations patr iotiques sur cette île confetti condamnés, dans leur plus grande majorité, à ramer pour les faire exister faute d’un n ombre conséquent d’adhérents, de subventions et surtout d’entente pour mener à bien nos diverses actions. Associations aux statuts quasi i dentiques qui cherchent, tant en parole qu’en écrits et autres , à se faire valoir au détriment de l’autre pour arriver à vivre, plutôt survivre. Au fil de nos mandats, sans cesse renouvelés, faute de volo ntaires, mesurant la faiblesse de nos moyens et les difficultés rencontrées pour sauver les meubles nous avons tous, un jour, envisagés un possible chemin fédérateur en nous regroupant en sections sous les couleurs du drapeau de notre arme d’origine : l’Armée de Terre, l’Armée de Mer, l’Armée de l’air, la Gendarmerie, etc… mais par manque de volition nous en sommes tous restés là, attendre pour agir, je ne sais qui, je ne sais quoi . Les « cocardiers », notre fonds de commerce de toujours, s’affichent aujourd’hui de moins en moins tant ils sont brocardés par les médias. Ils n’attendent rien de nous sauf quelques bénéfices et médailles attachés à une quelconque reconnaissance de l’Etat en matière

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UNION NATIONALE DES

PERSONNELS ET RETRAITES

DE LA GENDARMERIE

NOUVELLE - CALEDONIE - VANUATU

Association affiliée auprès de l’Union Nationale des Personnels

et Retraités de la Gendarmerie

7 Boulevard de Strasbourg - 94130 Nogent Sur Marne.

Unir – Soutenir – Agir

----===oooOooo===----

BULLETIN MENSUEL D’INFORMATIONS

SEPTEMBRE 2016

En toute liberté… Advienne ce que pourra ! Il faudra en prendre son parti. Nous sommes une quarantaine de présidents d’associations patriotiques sur cette île confetti

condamnés, dans leur plus grande majorité, à ramer pour les faire exister faute d’un nombre conséquent d’adhérents, de subventions et surtout d’entente pour mener à bien nos diverses actions. Associations aux statuts quasi identiques qui cherchent, tant en parole qu’en écrits et autres, à se faire

valoir au détriment de l’autre pour arriver à vivre, plutôt survivre.

Au fil de nos mandats, sans cesse renouvelés, faute de volontaires, mesurant la faiblesse de nos moyens et les difficultés rencontrées pour sauver

les meubles nous avons tous, un jour, envisagés un possible chemin fédérateur en nous regroupant en sections sous les couleurs du drapeau de notre arme

d’origine : l’Armée de Terre, l’Armée de Mer, l’Armée de l’air, la Gendarmerie, etc… mais par manque de volition nous en sommes tous restés là, attendre pour agir, je ne sais qui, je ne sais quoi .

Les « cocardiers », notre fonds de commerce de toujours, s’affichent

aujourd’hui de moins en moins tant ils sont brocardés par les médias. Ils n’attendent rien de nous sauf quelques bénéfices et médailles attachés à une quelconque reconnaissance de l’Etat en matière

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de service rendu. Leur patriotisme, souvent taxé de nationalisme, se perd et, en ces temps agités, il n'est guère que le sentiment de leur bien-être et la crainte de le voir troubler qui les animent.

Comme il est décevant de constater la faible participation de nos adhérents aux diverses manifestations patriotiques. Un nombre insignifiant par rapport avec ce qu’il devrait être. Ce dernier

14 juillet, malgré l’appel d’un président d’une association forte de plus 200 membres, nous n’avons pas été capables d’en mobiliser un nombre suffisant pour pouvoir défiler derrière les troupes. En la

circonstance inutile de se rengorger, sous les ors de nos drapeaux, comme des petits marquis. J’arrête tout de suite celui qui se sentirait visé personnellement et lui dit sans animosité : si le chapeau te fait…mets le.

Comment ne pas être désappointé, du moins décontenancé, de constater que dans notre

collectivité locale, en pleine mutation institutionnelle, la faible prise de conscience d’une majorité des nôtres à anticiper la problématique survie de nos associations ainsi que la défense de nos acquis remis de plus en plus souvent en cause par la classe politique. Une survie qui dépendra

indubitablement, au cours de la prochaine décennie, de notre volonté et capacité à mobiliser nos forces vives, à réformer nos statuts et à nous regrouper. Dans le cas contraire nous serons

irrémédiablement condamnés à disparaitre faute d’adhérents, de moyens et surtout de reconnaissance…

Pourquoi sommes-nous si peu nombreux à vouloir revenir à nos fondamentaux ? A vouloir cesser de jeter aux orties ou fouler du pied l’esprit qui doit nous guider et faire de nos associations non ce qu’elles sont devenues, un lieu où l’on se regarde en chien de faïence dans une confrontation

visuelle silencieuse, sans fin, mais un lieu privilégié d’amitié partagée entre frères d’arme, véritables compatriotes ‘tous unis comme au front’*.

Cher camarade, membre d’une amicale ou d’une union, qu’importe ton étiquette, ta seule

raison d’agir et d’aller dans le sens du bien commun ou alors ces deux mots ‘frère d’arme’ que l’on aime seriner à tout vent et qu’on étale devant soi comme un palladium, pour se donner bonne

conscience en rabattant le chaland, ne sont qu’attrape-nigauds. Alors, « tous unis comme au front*» ? Permettez-moi d’en douter.

Bernard GAUDEL, président.

*Devise de l’Amicale doyenne des anciens combattants de Nouvelle-Calédonie.

Bernard GAUDEL, président.

Réunion décentralisée du Bureau.

Mardi 06 septembre 11h30 s’est tenue au domicile du président, à Plum, la réunion du Bureau.

Etaient présents : Serge Montesano, trésorier général, Richard Hery, vice trésorier général, les portes drapeaux, Yves Dufour, Gilbert Georgeon, les adhérents, Jean-Christophe Téveniaud, Philippe

Pradines. Autour d’une excellente choucroute, cuisinée par notre hôte, arrosée des meilleurs crus

d’Alsace, le public concerné a fait un rapide tour d’horizon des derniers événements marquants concernant le monde associatif patriotique local en particulier le refus des anciens combattants de

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cautionner la récente décision de la Province Sud concernant les conditions d’attribution de l’Aide Médicale carte « C » et la satire de ‘l’Affreux Jojo’ parue le 1er septembre dans le journal les

Nouvelles calédoniennes. De plus, ont été évoqués : les modalités de remise du prix de l’UNPRG au meilleur étudiant

francophone de 14éme au lycée Montmartre ; un possible don au Curé de PARAY (remise en état d’une gouttière de l’Eglise) ; le dépôt d’une plaque mémorielle à la compagnie de gendarmerie de

KONE le 11 novembre ; prise de contact (agendas 2017) le 10 avec le Cdt de Cie de la FOA ; le 12 celui de POINDIMIE ; l’organisation d’un séjour de 8 jours à Sydney du 22 au 29 avril avec participation le 25 aux cérémonies de l’Anzac.

Cette réunion fort sympathique s’est terminée à 16 heures.

Procès-verbal de la réunion mensuelle du 13 septembre 2016

Mardi 13 septembre à 18 heures, l’UNPRG-NC-V a tenu son assemblée mensuelle salle de

réunion de la Maison du Combattant à NOUMEA devant une assemblée clairsemée.

Ouverture du débat : 18 heures précises. A l’ordre du jour :

Point n° 01 :

- Modalités de remise, le samedi 05 novembre, du prix de l’UNPRG au meilleur étudiant francophone de 14éme au lycée Montmartre de PORT-VILA : En standby dans l’attente de

nouvelles de Port-Vila.

- Don au Curé de PARAY : remise en état d’une gouttière de l’Eglise. Proposition acceptée

pour l’achat du matériel mais pas pour la mise en place qui devra être effectuée par la paroisse. La section de Port Vila sera sollicitée pour l’achat du matériel.

- Composition de la délégation devant assister à l’A.G. de la section du Vanuatu le 05

novembre et aux cérémonies de la Ste Geneviève le 06 novembre (Séjour de la délégation :

du vendredi 04/11 au dimanche 06/11) : GAUDEL – MONTESANO – HERY – GEORGEON – COUDRY.

Point n° 02 : Dépôt d’une plaque mémorielle à la compagnie de gendarmerie de KONE le 11

novembre.

- L’organisation de la cérémonie sera pilotée par le Cdt de Compagnie de KONE. Libellé de la

plaque : « En mémoire des Gendarmes du ressort de la Compagnie de KONE décédés en

service commandé »

Point n° 03 : Prise de contact annuelle avec les commandants de Compagnie :

- Le 10/11 avec le Cdt de Cie de la FOA - le 11/11, avec celui de KONE - le 12/11 avec celui de POINDIMIE - Cdt de Cie de NOUMEA : à une date restant à préciser.

- Le président se charge de les contacter.

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Point n° 04 : Organisation d’un séjour de 8 jours à Sydney, du 22 au 29 avril 2017, avec

participation les 24 et 25 avril, aux cérémonies de l’Anzac Day.

Dans le cadre de nos diverses activités hors territoire, le Bureau a décidé, lors de sa dernière réunion, d'organiser dans le cadre de l'amitié qui nous lie depuis plus de 3 ans avec nos camarades anciens combattants de Sydney un séjour en Nouvelle Galles du Sud d'une durée de 8 jours aller et retour

compris. Le départ de la Tontouta aurait lieu le samedi 22 Avril 2017 en fin de matinée et le retour le 29, même lieu, en fin de matinée. Nous nous y prenons très-tôt en raison des difficiles réservations

hôtelières liées aux cérémonies de l'Anzac.

- Les inscriptions à ce voyage seront closes fin octobre. (Plus d’explications sur le site).

Point n° 05 : La médaille d’honneur de l’UNPRG-NC-V a été remise en fin de réunion, par le

président, à notre camarade Robert COTTENDIN, qui a rejoint la métropole le 19 septembre. Parole aux adhérents.

Fin du débat : 18h40.

L’ordre du jour étant épuisé, le président a invité les participants à s’approcher du bar pour partager le traditionnel pot de fin de réunion. Clôture : 20h30

Prochaine assemblée mensuelle le mardi 13 septembre, même endroit, même heure.

Nota : il n’y a plus de réunion de bureau le matin du 2éme mardi du mois, jour de l’assemblée

mensuelle.

CEREMONIES – HOMMAGES AUX MORTS ET AUTRES… Cérémonies :

Aucune participation ce mois du drapeau aux diverses cérémonies.

POUR QUE LEUR SOUVENIR DEMEURE.

In memoriam.

BAILLY, Alfred, Mdl – 06-10-1867- Assassiné par des indigènes rebelles de la tribu de Pouébo.

Inhumé à Pouébo – Tombeau UNPRG-NC VENTURINI, Etienne , Gendarme – 06-10-1867- Assassiné par des

indigènes rebelles, de la tribu de Pouébo. – Inhumé à Pouébo – Tombeau UNPRG-NC

DUPRAT, Franck, Capitaine - 01-10-1984 - Mort dans un accident d'hélicoptère au cours d'une mission d'aide et d'assistance dans la vallée

de Coula à Houaïlou. Inhumé hors du territoire.

… Morts en service commandé.

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REUNION MENSUELLE (Maison du Combattant 52 bis av. du Mal. FOCH) mardi 11

octobre 18 heures.

PERMANENCES (A notre bureau de Pélissous à Moto Pool- ancienne infirmerie gendarmerie)

Mardi 04 octobre 09h30 – Mardi 18 octobre 09h30 – Mardi 25 octobre 09h30 – Exceptionnellement

Mercredi 02 novembre 09h30…

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UNPRG Adieu le Famas, l'armée adopte le fusil d'assaut allemands HK416

L'armée française tourne une page : elle va doter ses soldats de fusils d'assaut allemands HK 416 pour remplacer ses célèbres Famas, conçus au début des années

70 et fabriqués pendant trois décennies à Saint-Etienne. Utilisé du désert du Mali aux rues de Paris, où il équipe les

militaires de l'opération Sentinelle, le Famas - pour Fusil d'assaut de la Manufacture d'armes de Saint-Etienne - vit ses derniers jours. Dès

l'année prochaine, il sera progressivement remplacé par un fusil d'assaut allemand, le HK 416, fabriqué par le groupement Heckler et Koch. Tout un symbole, puisque depuis toujours les soldats français tiraient « français ».

Quelque 300 millions d'euros de contrat

Ce choix, attendu depuis quelques semaines, a été officialisé vendredi soir par la direction générale de l'armement (DGA). Pour remplacer le Famas, « une mise en concurrence à l'échelle

européenne a permis de retenir cinq propositions qui ont été évaluées par la DGA, en liaison avec les armées » et « le fusil d'assaut retenu est le HK 416 F », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Déjà fabriqué à 60.000 exemplaires, ce fusil est notamment utilisé par l'armée norvégienne,

ainsi qu'au sein des forces spéciales et de l'armée de l'air françaises. « Ce fusil, au calibre Otan de

5,56 mm, possède la capacité de tirer les grenades à fusil et peut recevoir un lance-grenades de 40 mm pour augmenter sa puissance de feu », précise la DGA. Le montant du contrat, non précisé, serait

de quelque 300 millions d'euros, selon la presse. Il porte sur l'achat de plus de 100.000 armes, accessoires et munitions, avec des livraisons qui s'échelonneront sur une dizaine d'années, à partir de 2017.

Le fusil allemand était en concurrence avec l'ARX160 de l'italien Beretta et le MCX du

germano-suisse Sig Sauer ainsi qu'avec le VHS2 du croate HS Produkt et le Scar du belge FN Herstal. Pas d'entreprises françaises sur les rangs, ont déploré ces derniers mois des tenants du patriotisme économique, Arnaud Montebourg en tête.

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« Le Clairon »

En déplacement dans une usine d'armement à Mulhouse, en juin, l'ancien ministre de

l'Economie avait ainsi lancé un « appel » au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian pour que les « armes utilisées par les armées françaises et nos forces de police, soient fabriquées en France ». «

Comment se fait- il que le successeur du Famas, dont le nom à lui-même raisonne dans toute l'histoire de la mécanique française » soit « importé de l'étranger ?», s'était ému Arnaud Montebourg.

Les députés Philippe Meunier (Les Républicains) et le communiste Jean-Jacques Candelier avaient eux aussi déploré fin

2015 que les critères fixés par l'appel d'offres (un chiffre d'affaires annuel supérieur à 80 millions d'euros depuis plus de trois ans) excluaient «de fait, toute solution nationale ». Mais pour Jean-Yves

Le Drian, il n'existait plus en France d'entreprises françaises capables de produire ce type d'armement. La manufacture d'armes de Saint-Etienne, un temps reprise

par Giat industries, a définitivement fermé en 2001 . Baptisé le « clairon », en raison de sa forme assez peu conventionnelle et utilisé par les

troupes françaises pendant près de quarante ans, le Famas ne s'est en revanche quasiment jamais exporté. Trop cher, trop sophistiqué face à la simplicité à petit prix de la kalachnikov, qui a conquis le monde. Pas de regrets à avoir pour la direction de l'armement, selon laquelle « ce marché

contribue à renforcer les solides liens entre l'Allemagne et la France dans la Défense et dans l'industrie de l'armement en particulier ».

L’ESSOR DE LA GENDARMERIE N° 497 SEPTEMBRE 2016

La Gendarmerie, pilier de la Garde nationale

Comme l’a souhaité le président de la République face aux menaces terroristes, le pilier de la

« Garde nationale » sera donc la Gendarmerie. La Gendarmerie a su se mobiliser rapidement après l’attaque de Nice (86 morts), en formant en quatre semaines des jeunes réservistes motivés et opérationnels. Avec 25 000

réservistes opérationnels (28 000 pour les trois armées et 3 000 pour la Police), la Gendarmerie est la première force de

réservistes en proportion de ses effectifs d’active. Reste maintenant à inscrire dans la durée le

fonctionnement et le financement de ces réserves, qu’elles prennent ou non le titre de « Garde nationale ». Le premier écueil

à éviter est de créer une « usine à gaz » coûteuse et lourde. Ensuite, une fois tranchée la question du ministère de tutelle de cette « Garde nationale » – Défense ou Intérieur –, il faudra veiller à une organisation souple et efficace, sans créer de nouvelles structures. Et pourquoi pas sur le modèle de

la réserve opérationnelle de la Gendarmerie ? Le financement spécifique de cette « Garde nationale » constitue le second enjeu.

Dès à présent, il faut prévoir de financer durablement le recrutement, le fonctionnement et la

rémunération de ces réservistes. On sait que le coût moyen d’un réserviste de la Gendarmerie est de

89 euros par jour. Les effectifs de cette « Garde nationale » doivent pratiquement doubler en deux ans, de 44 000 en 2017 à 80 000 en 2019.Les trois armées, la Gendarmerie et la Police financent pour

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le moment leurs réserves sur leurs budgets. Il faut donc à tout prix éviter que la montée en puissance de cette « Garde nationale », et partant de son financement, ne se traduise par des coupes dans les

budgets de la Défense et de la Sécurité intérieure, déjà très contraints. Pierre-Marie Giraud, rédacteur en chef

ABONNEMENT A L’ESSOR DE LA GENDARMERIE NATIONALE

Premier journal indépendant de la Gendarmerie. 1 an - 12 numéros – Tarif : 42 euros – Abonnement à adresser à l’ESSOR 9 rue Bleue – 75009 PARIS. Numéro de téléphone : 01 40 36 44

64. Contact Mail : [email protected] Site www.lessor.org

Pour en savoir plus : www.essor.org

Facebook : https://www.facebook.com/LEssorDeLaGendarmerie

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GENDARMERIE

Et si on en parlait ?

La Gendarmerie nationale française est une force armée chargée des missions de police et placée sous la tutelle du ministère de l'Intérieur et du

ministère de la Défense. Contrairement aux policiers, ses membres sont des militaires.

Héritière de la Maréchaussée, la Gendarmerie est l'une des plus anciennes institutions françaises.

Elle est habituellement chargée de la sécurité dans les zones rurales et les zones périurbaines,

alors que la Police nationale est chargée des zones urbaines. Les deux forces ont ainsi chacune une zone de responsabilité propre, dites ZGN pour la Gendarmerie nationale, ou ZPN pour la Police nationale. La ZGN représente environ 50 % de la population française et 95 % du territoire national.

La Gendarmerie assure des missions diverses qui font sa spécificité : Missions de police judiciaire : constatation des infractions, recherche et interpellation des auteurs d'infractions à la loi pénale, enquêtes judiciaires ;

Missions de police administrative : sécurité publique, maintien de l'ordre, assistance et secours, circulation routière ;

Missions militaires : police militaire, missions de défense, prévôté et opérations extérieures.

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Depuis 2009, la Gendarmerie, qui fait partie des forces armées françaises, est rattachée au ministère de l'Intérieur. La loi no 2009-971 du 3 août 2009 a consacré son passage sous l'autorité

budgétaire et opérationnelle de ce ministère, tout en confirmant son statut de « force armée ». Le ministère de la Défense demeure compétent au titre de la tutelle statutaire, les gendarmes

étant sous statut militaire, notamment en ce qui concerne la formation initiale, la gestion des ressources humaines, la discipline, les gendarmeries2 spécialisées, le département Gendarmerie du

service historique de la Défense et la gestion des opérations extérieures (« Opex » dans le jargon militaire).

Sainte Geneviève est la patronne des gendarmes.

Effectifs actuels de la gendarmerie d'active : "La gendarmerie nationale compte 98 155 personnels (hors réservistes).

6 734 officiers et 70 190 sous-officiers de gendarmerie : emplois directement opérationnels ou

nécessitant une expérience professionnelle fondée sur l’alternance entre des emplois en unité opérationnelle et des emplois en état-major.

4 604 officiers et sous-officiers des corps techniques et de soutien de la gendarmerie : emplo is qui imposent des dispositions particulières découlant du statut militaire (disponibilité et mobilité) ou une

spécialisation poussée dans le domaine administratif ou technique. 13 908 gendarmes adjoints volontaires : emplois opérationnels ou de soutien qui peuvent être tenus

par des personnels disposant soit d’une qualification professionnelle directement exploitable, soit d’une formation élémentaire de courte durée.

2 702 personnels civils : emplois d’encadrement, d’experts ou de spécialistes dans les domaines administratifs, logistiques et techniques non soumis aux exigences découlant du statut militaire mais

nécessitant l’emploi d’un professionnel".

Le mois prochain : La Maréchaussée.

CENTENAIRE DE LA GRANDE GUERRE 14/18

La tragédie du 4 septembre 1916 :

Le 4 septembre, vers 21 h, le dépôt de grenades placé à l'entrée ouest du tunnel de Tavannes

prend feu.

A 21 h 15, une formidable explosion se produit, comprimant en une instant les poitrines de tous les êtres vivants

présents dans le tunnel. Les flammes qui se propagent rapidement atteignent le stock de bidons d'essence qui sert à alimenter le groupe électrogène. En quelques minutes, les

baraquements en bois où sont entassé de nombreux soldats s'embrasent. Une fumée très dense avance dans le tunnel

semant la panique et la mort. Les hommes qui ne sont pas asphyxiés instantanément, s'enfuient en désordre en se marchant les uns sur les autres, vers la sortie

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opposée. Cependant la nappe de fumée les gagne de vitesse et des 100e d'hommes tombent avant d'arriver à l'air libre. Même équipé de masque à gaz, la densité de la fumée est telle qu'aucun

sauveteur ne parvient à pénétrer à l'intérieur du tunnel.

Les hommes qui sont parvenus à atteindre la sortie est se trouvent face au bombardement allemand et ne peuvent s'échapper. Cependant, il y a urgence à évacuer cet endroit irrespirable. Un colonel, révolver au poing, menace de tirer sur les malheureux. Dans l'affolement le plus complet, les

premiers étant poussés par ceux qui arrivent derrière eux, s'enfuit en tentant de trouver refuge dans les trous environnants.

De plus, les Allemands qui ont aperçu la nappe de fumée qui est montée très haut dans le ciel,

redoublent leur pilonnage sur les entrées du tunnel.

Jusqu'à 21 h 45, des groupes d'hommes, noirs, à demi asphyxiés, sentant la chair grillée, surgissent par la sortie est et s'enfuient sous les obus. Durant toute la nuit, aucune manœuvre de

secours ne peut être entreprise.

Le brasier continue à brûler durant 2 jours, carbonisant les 100e de cadavres jonchant le sol. Lorsque plus tard, on pénètre dans le tunnel, on ne retrouve rien que des cadavres qui partent en cendre dès qu'on les touche. Seulement 30% en moyenne peuvent être identifiés.

500 à 600 homme ont péri dans cette catastrophe : officiers et soldats du 1er et du 8e génie,

des 22e, 24e et 98e régiments territoriaux ; des médecins-majors et des infirmiers régimentaires des 346e, 367e, 368e et 369e R.I. ; des blessés qui, couchés sur des brancards et se sentant en sécurité,

attendaient leur évacuation. Aucun journal ne parla de cette tragédie…

Finalement, l'armée allemande ne parvient jamais à atteindre le tunnel de Tavannes. L'attaque française du 24 octobre repousse une 1ere fois la ligne de front. La seconde offensive française le 15 décembre éloigne à nouveau le front, mettant définitivement hors de danger la fortification. Dès lors,

le fort de Tavannes ne sera plus bombardé.

Wikipédia.

Photo : Quelques victimes de la catastrophe du 4 septembre étendues dans un fossé à l'entrée du tunnel en attendant l'inhumation.

Le mois prochain : La gendarmerie du Verdunois avant 1916 – ‘’Il n’y avait pas de gendarmes à

l’avant’’

DIVERS

Lu dans la presse ou sur le net.

Ce qui se dit sur les sites du Jihad.

Le cheik Ayman al-Zawahiri, leader d’al-Qaeda, se félicite de la révolution populaire de Syrie et du front Al-

Nusra, et note qu’entre toutes les révolutions dites « du printemps arabe », c’est la seule qui ait respecté les règles du jihad et du prosélytisme islamique, en dépit des efforts

déployés par les occidentaux pour entraver sa marche.

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Le cheikh a également appelé les jihadistes de Syrie à s’unir afin de renverser le régime de Bashar al-Assad et de le remplacer par un Etat islamique, de chasser les Juifs de la mosquée al-Aqsa et

d’établir un califat islamique. Par ailleurs, il critique âprement l’Etat islamique, ce faux califat où règne Abu Bakr al-Baghdadi qui refuse de reconnaître l’Emirat islamique d’Afghanistan, et use de violence envers les musulmans

récalcitrants.

Hamza bin Laden, fils de Usama bin Laden et personnalité éminente d’al-Qaeda, appelle la nation islamique à intensifier le jihad en Syrie et à s’unir pour repousser le monde entier mobilisé contre les musulmans.

D’après lui, la voie de la libération de la Palestine passe par la Syrie et la lutte pour Jérusalem est une lutte entre la foi et l’hérésie. Il est convaincu que les musulmans du monde entier doivent participer à

l’intifada déclenchée par les palestiniens et tuer eux aussi des Juifs, s’attaquer partout à leurs inté rêts et à ceux de leurs alliés occidentaux, entre autres au moyen d’assassinats du type «loup solitaire» (l’adoption, par les terroristes, de ce terme inventé par les journaleux occidentaux montre bien de

quel bord sont ces derniers).

Le groupe terroriste Ansar al-Sharia du Yémen, affilié à al-Qaeda, menace d’attaquer les officiers de l’armée de terre et les soldats qui participent à la lutte contre cette organisation terroriste dans le cadre de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite. D’après eux, les femmes et les enfants de

ces combattants seront ciblés par les raids qui suivront.

Le groupe Al-Qaeda de la péninsule arabique publie un nouveau numéro en Anglais de son

magazine Inspire. La publication incite les musulmans vivant en Occident à multiplier les attaques du type « loup solitaire », en assassinant des hauts fonctionnaires à leurs domiciles et en réitérant en

Amérique la vague d’attaques au couteau déclenchée en Israël. L’Etat islamique en Syrie, en Iraq et en Libye (ISIL) publie une série de vidéos de

propagande concernant leur section du Sinaï. Les vidéos proclament le soutien de l’EI aux attaques contre les forces de sécurité égyptiennes,

diffusent des menaces contre Israël, et appellent les tribus du Sinaï à soutenir l’EI.

Traduction et adaptation Atikva pourDreuz.info.

Terrorisme islamiste : les mesures drastiques qui s'imposent

L'ampleur des rassemblements populaires mêlant fidèles et non croyants autour de la messe célébrée mercredi soir en Notre-Dame de Paris après l'assassinat d'un prêtre à Saint-Etienne-du-

Rouvray a démontré que l'on se trompe de débat. Il ne s'agit pas plus « d’être

unis » que de « protéger l'Etat de droit ». Le peuple français est uni et vit dans un Etat de droit. Mais il a peur, tout simplement, et de plus en plus. Chaque

carnage lui fait découvrir cet Etat (de droit si parfait donc) sidéré devant la terreur indiscriminée, tétanisé devant le réel et cherchant à le nier sur le thème de «la folie meurtrière » des assassins ou de leur « radicalisation express »,

avant de devoir admettre très vite qu'on les connaissait, qu'on les « surveillait », qu'ils étaient « fichés » S ou pas mais avaient été laissés en liberté ou relâchés

dans la nature avec ou sans bracelet électronique… Les Français n'en reviennent pas de ce pouvoir impuissant et aboulique, tout en paroles et en

poses, mais sans courage politique. Un pouvoir que le vent mauvais de l'histoire du monde - dont même notre Pape reconnaît qu'il est en guerre -, ne fait pas bouger d'un iota dans ses certitudes

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idéologiques pourtant tragiquement pulvérisées sous nos yeux, sur les corps de nos enfants, de nos policiers, de nos prêtres… Un pouvoir qui s'accroche pathétiquement aux branches mortes de ses

utopies délétères et sous-dimensionne avec obstination ses « réactions », calibrées sur de petits calculs électoralistes, de petits intérêts privés servis par de petites personnes qui prennent immanquablement… de petites mesures. Un pouvoir enfin, qui se refuse toujours, au nom de la «

préservation de nos libertés » et de « l’Etat de droit » intangible donc, à prendre quelques libertés avec le droit pour protéger ses mandants d'une sauvagerie qui les frappe sans faiblir.

La « déradicalisation » est un leurre, mais « l'intelligence avec l'ennemi » une réalité.

La résilience n'est ni la résignation ni le fatalisme. Exhorter nos concitoyens à la résistance, au courage et à la patience n'est audible que si l'Etat exerce son devoir de protection envers eux au

maximum de ses moyens, que s'il est perçu comme déterminé et proactif, que s'il n'hésite pas à modifier en urgence jusqu'à notre Constitution s'il le faut, et a minima, à prendre des mesures de bon sens et à faire respecter nos lois existantes. La « déradicalisation » est un leurre, mais « l’intelligence

avec l’ennemi » une réalité. Surtout, quasi systématique est le lien entre tous nos djihadistes-maison, - psychologiquement fragiles peut-être mais rarement seuls et préméditant leurs passages à l'acte, et

le fameux « fichier S ». Sans parler de la porosité manifeste entre moyenne délinquance et terrorisme, qui met en lumière l'ampleur d'une infiltration qui fait frémir. Qu'attend-on pour empêcher de nuire tous ceux au moins déjà identifiés comme radicalisés ou en passe de l’être ? Qu'attend-t-on pour

pénaliser la consultation de sites djihadistes dont on connaît l'impact psychologique et la charge « d’exemplarité » maléfique ? Comment est-il concevable que l'on puisse être « fiché S » - S pour « menace à la sûreté de l’Etat » - et libre de commettre un attentat terroriste ? Comment peut-on

remettre en liberté, au bout d'un an, un individu avec le fameux bracelet électronique, alors qu'il doit encore être jugé « pour faits de terrorisme », et alors même que le Parquet anti-terroriste a fait appel

de cette décision au vu de sa dangerosité manifeste ? Quelle « protection des libertés individuelles » de tels hommes peut-on sérieusement invoquer ? La liberté de prendre la vie des autres ? Celle de tuer leurs concitoyens ? Celle de déstabiliser notre Etat ? La présomption d’innocence ? Et celle de

culpabilité, et le faisceau concordant d'indices laissant penser que… ?

Les abstractions politiques expriment souvent de louables aspirations. Le problème est qu'elles sont tout aussi souvent bafouées ou dévoyées, transformées en icones sacrificielles. Mais ce sont les corps de nos enfants qui devraient aujourd'hui aveugler les consciences angéliques qui nous

gouvernent si peu et si mal. Être un peu moins « horrifié » et un peu plus efficace serait bienvenu et même électoralement payant, puisque tout semble vu à cette aune désormais.

Notre constitution n'est pas une momie. Elle est vivante, peut et doit être réformée sous l'empire de la nécessité vitale qui nous saute au visage. Les mesures à prendre sont évidentes et

désormais ouvertement exprimées, à gauche comme à droite d'ailleurs. De qui se moque-t-on à la fin ? Nous ne deviendrons pas une dictature parce que nous emprisonnerons les Français ou étrangers

partis s'entraîner au loin pour revenir nous assassiner, ou parce que nous enfermerons, avant qu'ils ne nous égorgent éventuellement, tous les fichés S ou autres délinquants connus pour leurs liens avec les milieux islamistes. Nous avons eu près de 300 morts en 18 mois. Doit-on encore des années

reculer devant l'expulsion d'une centaine d'imams radicaux identifiés ? On craint que cela n'enflamme nos banlieues travaillées au corps par une délinquance qui a viré au djihad et n'attend

qu'une étincelle de rigueur pour se déchaîner ? Certes... Mais qui peut croire que ne rien faire va arranger les choses, que tout va se calmer par l'opération du Saint Esprit raisonnant miraculeusement une - encore - petite frange de notre jeunesse, qui profère la haine de la France et prend en otage une

communauté musulmane massivement quiétiste mais trop passive. C'est le vrai sujet.

Quant à la Cour Européenne des Droits de l'homme, elle devrait elle aussi ouvrir les yeux et se mettre au diapason de la réalité. La vague d'attentats qui déchire la France frappe l'Europe et à vrai

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dire le monde entier. Mais en France, le déni du réel dans tous les domaines de l'action de l'Etat (justice, sécurité, défense, politique étrangère, économie, éducation, etc.) atteint des sommets et nous

tue. Et de moins en moins à petit feu. Nous avons laissé sciemment le communautarisme déstructurer le corps national, nous avons laissé s'institutionnaliser l'islamisation rampante de la population musulmane de France. C'est en procrastinant honteusement, en espérant voir un mandat et peut être

même un second « passer entre les gouttes » de la fracture ouverte de la société, en psalmodiant le mantra du «pas d’amalgame» que l'on croit conjurer le mal.

Tout cela ne signifie pas pour autant qu'il faille s'engouffrer dans l'interprétation dominante d'une « guerre de religion » en cours à l'échelle planétaire. Dieu est Etre, Principe, Souffle de Vie,

Amour. Il ne peut appeler à la mort. Depuis Cracovie, son premier vicaire François reconnaît et nomme le Mal, mais adresse un message de paix et d'amour sans équivoque. Le Pape a aussi

clairement rappelé que le sang répandu au nom de Dieu et la peur qui monte dans nos pays nous aveuglent sur les moteurs profonds des luttes en cours. La religion peut être le prétexte, l'instrument, le vecteur, le catalyseur de la guerre. Elle n'en est pas le principe. Au Moyen-Orient, en Afrique ou

en Europe, on se bat avant tout pour le pouvoir, pour les ressources, pour l'argent, pour les territoires. Pas pour Dieu. La loi religieuse que les islamistes sunnites entendent imposer en Irak, en Syrie, au

Sahel comme à Paris ou dans l'Europe entière n'est que le masque terrifiant d'une volonté de puissance politique et économique infiniment plus prosaïque et vénale.

La loi religieuse que les islamistes entendent imposer en Irak, en Syrie, au Sahel comme à Paris ou dans l'Europe entière n'est que le masque d'une volonté de puissance politique et économique prosaïque et vénale.

Pas pour Dieu donc… Mais en son nom. Ce ne sont pas des guerres de religion, mais l'on veut imposer leur lecture confessionnelle. Car cette confessionnalisation des affrontements est un puissant

moteur de mobilisation populaire pour le djihad et de contrôle politique des masses musulmanes terrorisées elles aussi. Cela marche très bien au Levant, entre Sunnites et Chiites, comme de plus en plus en Europe, entre Musulmans et Chrétiens. Les individus qui aujourd'hui ensanglantent le

territoire national, et leurs coreligionnaires qui massacrent les Chrétiens d'Orient ou les populations sunnites modérées et chiites du Levant qui ne se soumettent pas à leur loi moyenâgeuse, le font bien

«au nom de l’Islam ». Et ce seul fait appelle chez nous désormais, sans plus attendre, une réaction massive de la part de l'immense majorité des musulmans français et de leurs « représentants ». Leur passivité les accuse « par défaut » et les menace. Il faut enfin voir dans les rues du pays tout entier

une « marche silencieuse » de plusieurs millions de personnes qui manifestent spectaculairement aux autres Français qu'elles se désolidarisent totalement des crimes commis en leur nom pour les venger

de je ne sais quelle humiliation ou frustration sociale. Sinon, alors oui, il nous faudra assister à ce que l'on dit craindre tout en le favorisant : la montée violente des tensions communautaires, la « guerre civile » dans nos banlieues, dans nos rues. Et pas forcément à l'initiative de la communauté

musulmane. Car « les petits blancs », les citoyens ordinaires qui vivent la proximité de la délinquance ou de la crispation communautaire et confessionnelle se sentent bien plus menacés, à

juste titre, que les franges plus préservées de la population ou évidemment que nos gouvernants qui vivent en apesanteur dans les palais de la République. Et s'ils ressentent dans leur chair et leur quotidien trop puissamment le défaut de protection de l'Etat, ils finiront par trouver légitime de la

prendre en main tous seuls. Et c'est cela, précisément, la guerre civile.

Mais il faut bien comprendre qu'au-delà de la France, c'est toute l'Europe riche et molle des bons sentiments qui est en fait ciblée. Et singulièrement, notre puissant voisin allemand, lui aussi pacifique et bienveillant, qui se retrouve sous le feu d'une vague d'attentats sans précédent depuis

quelques semaines. L'heure n'est plus à la célébration de la généreuse « Mutti Merkel » qui ouvrait toute seule les portes de papier de notre Union en crise aux malheureux migrants fuyant en masse la

pauvreté et la guerre. On peut gager qu'en dépit de ses dernières déclarations pondérées, Angela Merkel doit à chaque seconde maudire en son for intérieur sa bonté d'âme qui donna voilà un an, le

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signal de la submersion migratoire mais surtout celui d'une inconscience et d'une faiblesse politique européennes abyssales. Les Anglais (le peuple surtout), qui pourtant jouissaient d'un « deal » à la

carte hors pair pour leur appartenance à l'UE, ne s'y sont pas trompés et ont fui sans états d'âme ce navire en déroute identitaire, le jugeant désormais immaitrisable. Le Brexit a aussi sonné le glas de nos utopies communautaires sans frontiérismes. Les Nations affaiblies sont attaquées du dedans et

certains nouveaux membres, telles la Pologne ou la Hongrie, ne cachent plus leur crainte d'une contagion de ce ferment irénique des élites bruxelloises qui prétendent les régenter et les dissoudre «

pour leur bien ». Et puis il y a la complexité de la guerre menée au loin contre l'Etat Islamique. En Syrie,

l'actuelle « décontamination » d'Al Nosra - sous probable initiative américaine - de ses éléments les plus radicaux (désormais regroupés dans le Jabhat Fath al Sham…) vise sans doute à s'en servir

comme contrepoids aux Russes et Iraniens qui soutiennent le régime syrien … trop efficacement à notre goût, à les empêcher de libérer seuls Alep au profit d'Assad, à soulager aussi les Kurdes syriens soutenus par Washington mais jamais à l'abri d'un « retournement » par Moscou. Qu'a-t-on promis à

cette franchise d'Al Qaida, cousine rivale de Daech en échange de ce «re-branding» opportun? Une place à la table des négociations pour le marchandage final, après une participation active, pour le

compte indirect de la Coalition, aux reprises de Mossoul (sous peu) et de Raqqa (ensuite) dont Washington souhaite à toute force partager le crédit avec Moscou et Téhéran ? La tête du président

syrien, qu'Américains et Russes doivent être

en train de négocier âprement au plus haut niveau ? Les deux ?...

A-t-on conscience à Washington ou à Paris, qu'une victoire sans très fort contrepoids

chiite et russe de ces prétendus « rebelles modérés » intimement liés à Al Qaida, « racine-mère » de Daech, qui se ramifient à

l'infini depuis cinq ans pour tendre des visages fréquentables à la Coalition et aux

négociateurs occidentaux, signifierait un massacre communautaire immédiat et massif ou a minima une spoliation et une mise sous le joug du peuple syrien ? Il faut craindre que non. Ne voit-on pas l'incohérence magistrale entre cette « politique » erratique et notre prétention à la fois crâne et

angélique, à « protéger les populations » et « promouvoir la démocratie » ? Ne voit-on pas enfin, que nous donnons par ce soutien - même tempéré - au radicalisme sunnite, un blanc-seing involontaire au

ciblage ultime de notre propre territoire ? On invoque le progressif et encore récent renforcement du dispositif militaire français en Irak pour expliquer cette salve d'attentats. N'est-ce pas plutôt l'édifiant spectacle de nos inconséquences et de notre aveuglement sur la gangrène islamiste « domestique »

qui nous exposent au pire ? L'ennemi extérieur et intérieur, a bien compris … que nous n'avions pas compris grand-chose.

Alors que faire ? Il faut réarmer intellectuellement, moralement, concrètement, juridiquement et militairement bien sûr. Et il faut aussi comprendre que nos aventures moyen-orientales ont eu un

prix élevé, trop élevé désormais. La Libye est en morceaux, le Sahel si fragile, le Maghreb menacé. Et il y aurait beaucoup à dire sur l'Egypte ou bien sur la Turquie…. Cela ne signifie évidemment pas

que nous pourrons nous dispenser demain de projections de forces sur les théâtres lointains de la déstabilisation politique ou d'opérations de stabilisation des appareils sécuritaires de certaines Etats amis, quand nos intérêts y sont engagés ou menacés. Mais cela ne suffira pas. Dans l'immédiat,

l'attraction vénéneuse exercée sur nos nationaux par le projet califal irako-syrien impose pour l'affaiblir, de se décider enfin à en finir avec l'Etat islamique. Et l'on ne pourra le faire qu'en

coopération claire, nette et purement pragmatique avec Moscou. Il semble que les Etats-Unis

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commencent à considérer l'intérêt d'en finir avec ce rhysome diabolique trop longtemps toléré pour dire le moins. Souhaitons que cet éclair de lucidité se transforme en aube.

Etat de droit, oui. Etat de faiblesse, non. On fragilise la démocratie en exposant nos peup les à la violence. On la délégitime progressivement. En l'état actuel, l'on rêve pour la France d'un chef

d'Etat «de guerre » qui allie sang-froid, énergie courage, lucidité, ambition et cohérence d'une politique d'envergure, à l'intérieur comme à l'extérieur. Car une chose est absolument claire, qui

devra structurer la vision du prochain président de la République : notre politique étrangère et notre politique militaire (sous ses divers aspects) sont étroitement liées l'une à l'autre et ont un impact intérieur cardinal désormais. Leur duo doit en conséquence être lui-même

le reflet d'un projet politique en matière sécuritaire, pénale, économique et sociale basé sur le pragmatisme et la lucidité. C'est donc une véritable stratégie globale, avec des lignes d'opérations

cohérentes et complémentaires qu'il faut enfin définir. Seule une telle approche d'ensemble, proactive et ambitieuse, démontrera que la France a enfin repris ses esprits et tient de nouveau son rang au cœur du monde, non plus réfugiée aux marges et interstices que veulent bien lui concéder ses

partenaires-concurrents… Sans parler de ses ennemis déclarés qui se gaussent de notre goût morbide pour le renoncement à être au monde tel qu'il est, très brutal, très violent. Très beau aussi et offert à

l'espoir. Chacun sait que « le risque zéro » n'existe pas. Mais l'affirmation - en actes et pas seulement

en incantations martiales - d'une détermination à empêcher la destruction de la cohésion nationale n'a pas d'alternative. Sauf le suicide collectif consenti. Et les Français n'y consentent pas. Nous ne sommes pas des victimes, des agneaux offerts au sacrifice au nom de la bonté d'âme de ceux qui

prétendent nous représenter. « La responsabilité de protéger », si pompeusement brandie pour légitimer des déploiements de force lointains souvent utiles mais parfois aussi dramatiquement

contreproductifs, s'applique sur le sol national. Le principe de précaution aussi. Il ne saurait être appliqué à meilleur escient qu'en ces circonstances si douloureuses qui po rtent atteinte à la chair même de notre nation.

Dire qu'on est en guerre certes. Mais la mener surtout. Voilà ce que nous attendons d'un pouvoir

digne de ce nom.

Caroline Galactéros-Luchtenberg,

Docteur en science politique et colonel au sein de la réserve opérationnelle des Armées.

Il vit en France deux peuples et l’État de droit n’en protège qu’un, qui n’est pas celui des autochtones. État de droit ! Nos politiques se gargarisent de ce mot, pour eux l’alpha et l’oméga de la

démocratie. Au nom de l’État de droit, aucune mesure vigoureuse et

immédiate n’est possible contre ceux qui nous agressent. L’État de droit est garant des libertés publiques, y compris de celles des

assassins pris les armes à la main. Rien ne se peut qui ne soit décidé par un juge, susceptible d’appel, rejugé, avec nouvel appel, cassation, Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), sans oublier le

laxisme judiciaire, le pouvoir discrétionnaire du juge d’application des peines et le droit de grâce présidentiel.

Imaginons, un instant, que la déchéance de la nationalité

française frappant un criminel binational soit une mesure administrative, non susceptible d’appel,

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d’effet immédiat, avec saisie des biens et placement sans limite de temps dans un centre de rétention en attendant l’expulsion vers l’autre pays. Hors le placement, c’est à peu près ce qui se passe pour les

délits routiers. La mesure serait de grande conséquence. Mais rien de tel n’est possible dans l’État de droit. Les dernières déchéances n’ont été prononcées qu’après cinq années de procédure, et encore les déchus se sont-ils tournés vers la CEDH avec de bonnes chances d’éviter l’expulsion !

L’État de droit s’est construit avec la démocratie dont il est une des composantes. Ses

mécanismes et ses effets sont le reflet d’une civilisation, de ses lois, de ses traditions, de son histoire. Il s’exprime dans la paix, par le libre consentement des citoyens. S’il advient que des allogènes se mêlent nombreux au peuple qui a mis en place son propre État de droit, et qu’ils apportent avec eux

les ingrédients d’une civilisation différente, elle-même porteuse des éléments d’un autre État de droit. Alors l’État de droit initial trouve rapidement ses limites.

Lorsque la paix est compromise et qu’il faut se résoudre à la guerre, quelle que soit la forme que prend cette guerre, lorsque la paix civile elle-même est menacée, alors l’État de droit est caduc.

Son maintien est paralysant. Il rend inopérants les mécanismes de défense et les pervertit. Ils en viennent à fonctionner à contre-courant, et frappent ceux qui refusent l’inertie. De nombreux

criminels potentiels courent les rues cependant qu’est condamné le porteur de lardons. Porter des lardons, armes par destination, devient plus grave que manifester violemment – et injustement — contre la police, avec destruction de biens publics, incendie de voiture, caillassage de

commissariat, agression de passants, pillage de magasins. Le lardon, c’est six mois (avec sursis, mais tout de même !). L’émeute, c’est… rien ! Ou si peu de chose.

L’heure est venue de mettre un terme pour un temps à l’État de droit, et de l’ordre dans la

maison. En dépit des dénégations officielles et de la conviction des idéologues, contre les enseignements de la sociologie moderne, malgré les avis du pape, il vit en France deux peuples et l’État de droit n’en protège qu’un, qui n’est pas celui des autochtones. Cette orientation malsaine est

porteuse de terribles lendemains. Il est temps, grand temps, d’y renoncer.

Claude-Paul Rouquet

Médecin

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