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1 Unité 2. Nature et société 1. Les Rapports entre la société et la nature Dans chaque période historique, les groups humains ont profité les ressources naturelles selon leurs connaissances, leurs intérêts et leurs technologies. Actuellement, les types de exploitation de ces ressources ont changé. On peut distinguer trois types de rapports entre nature et société : Dépendance de la nature Jusqu’au XXe siècle, l’agriculture et l’élevage étaient les activités économiques les plus importantes. La technologie était très basique et limitée, donc la production n’était pas très abondante. L’extraction minière était faible et difficile. Par conséquent, les gens entretenaient un rapport très étroit avec la nature. La nature vue comme une source inépuisable Depuis la Révolution industrielle, l’utilisation de sources d’énergie telles que le charbon et, plus tard, le pétrole, a fait possible l’apparition des machines de plus en plus efficaces et puissantes, qui ont permet d’obtenir les ressources naturelles facilement. Les pays qui ont compté sur cette technologie ont eu le pouvoir de s’emparer de beaucoup de ressources et se sont développés économiquement. La facilité avec laquelle ces pays ont obtenu les ressources a fait penser les gens que la nature était une source inépuisable. La croissance économique. Les ressources naturelles ne sont pas inépuisables Dès les dernières décades, les experts ont averti que le rythme d’exploitation des ressources naturelles n’est pas soutenable. Les actions des êtres humaines sur l’environnement peuvent risquer notre propre survivance. La Conscience écologique et le développement durable La consommation des ressources naturelles qui font les pays les plus développés est

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Unité 2. Nature et société 1. Les Rapports entre la société et la nature

Dans chaque période historique, les groups humains ont profité les ressources naturelles selon leurs connaissances, leurs intérêts et leurs technologies.

Actuellement, les types de exploitation de ces ressources ont changé. On peut distinguer trois types de rapports entre nature et société :

Dépendance de la nature

Jusqu’au XXe siècle, l’agriculture et l’élevage étaient les activités économiques les plus importantes. La technologie était très basique et limitée, donc la production n’était pas très abondante.

L’extraction minière était faible et difficile. Par conséquent, les gens entretenaient un rapport très étroit avec la nature.

La nature vue comme une source inépuisable

Depuis la Révolution industrielle, l’utilisation de sources d’énergie telles que le charbon et, plus tard, le pétrole, a fait possible l’apparition des machines de plus en plus efficaces et puissantes, qui ont permet d’obtenir les ressources naturelles facilement.

Les pays qui ont compté sur cette technologie ont eu le pouvoir de s’emparer de beaucoup de ressources et se sont développés économiquement. La facilité avec laquelle ces pays ont obtenu les ressources a fait penser les gens que la nature était une source inépuisable.

La croissance économique. Les ressources naturelles ne sont pas inépuisables

Dès les dernières décades, les experts ont averti que le rythme d’exploitation des ressources naturelles n’est pas soutenable. Les actions des êtres humaines sur l’environnement peuvent risquer notre propre survivance.

La Conscience écologique et le développement durable

La consommation des ressources naturelles qui font les pays les plus développés est

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devenue insoutenable par des différentes raisons :

La surexploitation des ressources. Le rythme d’exploitation et consommation est très supérieur à la capacité de reconstitution et recyclage de la nature.

La pollution de l’environnement. L’obtention massive de ressources, leur transformation industrielle et la consommation de certains produits ont besoin d’une grande quantité d’énergie, et ce processus a comme conséquence l’accumulation de déchets dans l’air, les sols et l’eau.

À mesure que la prise de conscience des scientifiques, citoyens et politiciens sur les conséquences des actions humaines sur l’environnement, une nouvelle conscience écologique est développée, c’est à dire, une attitude positive vers l’exploitation rationnelle des ressources et une culture du développement durable ou soutenable.

2. Du développement au développement durable Le Nord concentre 68% des richesses mondiales. Il a achevé sa transition démographique et représente 17% de la population mondiale. Son urbanisation et son développement sont anciens, même si d’importants écarts de richesse demeurent. Le Sud ne dispose que de 32% des richesses mondiales. La transition démographique s’accompagne de l’explosion urbaine. La pauvreté touche 46% des habitants et les inégalités de développement sont extrêmes. Les pays du Sud regroupent 83% de la population mondiale. La population de la planète devrait se stabiliser à partir de 2050. Le Sud comptera 2,5 milliards d’habitants supplémentaires et le monde sera urbain à 70%. Or les villes sont les lieux privilégiés du développement car elles concentrent les activités, l’emploi, les infrastructures et les services. La croissance des besoins sera considérable. La population n’aura augmenté que de 36% entre 2013 et 2050, mais elle sera urbaine, plus développée et la consommation par individu sera beaucoup plus forte qu’aujourd’hui dans les pays du Sud. La demande en nourriture, en eau et en énergie sera multipliée par plus de 2. 2.1. L’enjeu du développement durable Le modèle de développement actuel est remis en question. Il pourra difficilement être maintenu et généralisé. L’empreinte écologique s’accroît, les ressources s’épuisent et la pression sur l’environnement se renforce. Le développement durable est un impératif. Il permet de mieux préserver les ressources, l’environnement et la biodiversité. Mais, il est long et coûteux à mettre en œuvre et paraît aujourd’hui largement réservé aux pays riches. La prise de conscience est insuffisante au Sud, où les moyens financiers et techniques manquent.

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2.2. Aux origines du développement durable La croissance de la population mondiale culmine dans les années 1960. Elle dépasse alors 2% par an, contre 1,2 % actuellement. La dégradation de l’environnement et la surexploitation des ressources, du fait d’un développement économique rapide, ont alerté une partie de l’opinion des pays développés au début des années 1970. L’an 1972 marque un tournant dans l’approche du développement. C’est l’année de la création, à la conférence de Stockholm, du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). C’est aussi celle de la publication, par le Club de Rome, du rapport « Halte à la croissance », qui a un grand retentissement. Les mouvements écologistes et les mesures de protection de l’environnement se multiplient alors. Le concept de développement durable date de 1987, c’est « un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Les sommets de la Terre de Rio, en 1992, de Kyoto, en 1997, ont contribué à répandre l’idée de développement durable. 2.3. Enjeux et pratiques du développement durable Le modèle de croissance productiviste s’est longtemps imposé. En provenance du Nord, il s’est diffusé dans les pays du Sud. Il est fondé sur une forte empreinte écologique. L’épuisement des ressources (sols, eau, énergie, minerais), les atteintes à l’environnement (déforestation, pollutions) et les menaces sur la biodiversité remettent en cause la généralisation de ce modèle. Le développement durable est aujourd’hui une nécessité. Il est fondé sur la promotion de nouveaux modes de production et de consommation. Les enjeux sont de préserver l’environnement et la biodiversité, de restaurer les milieux naturels dégradés et de mieux gérer les ressources terrestres. Des techniques économes et propres sont utilisées dans l’agriculture, l’industrie, les transports, les services, le logement. L’usage de ressources renouvelables et le recyclage des produits utilisés sont partout encouragés. On impose aussi aux populations des pratiques « écologiquement responsables », comme le tri des déchets, les économies d’énergie et d’eau. 2.4. Un luxe réservé aux pays riches ? L’idée du développement durable provient du Nord. Cette idée est née dans les pays riches et urbanisés du Nord, où la transition démographique est achevée. Ils disposent d’importants moyens financiers et techniques, et de grandes capacités de recherche pour développer des modes de production et de consommation écologiquement viables. Au Sud, certaines contraintes retardent son application. La forte croissance démographique, l’urbanisation inachevée et les retards économiques et sociaux

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imposent d’autres perspectives. L’objectif principal des pays en développement est d’aligner leur niveau de consommation et de confort sur celui des pays riches. Les populations du Sud ne veulent pas remettre en cause l’amélioration récente de leurs conditions de vie, pas plus celles du Nord n’acceptent de sacrifier le confort acquis. Les pays les plus pauvres ont souvent d’autres priorités. Il s’agit pour eux d’assurer la satisfaction des besoins vitaux et non du développement durable. Les pays les moins avancés comptent 12% de la population mondiales, mais se partagent moins de 1% du PIB planétaire. Seule l’aide internationale permet localement de financer des projets de développement durable.

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Activités

1. Définissez les suivantes concepts :

a. Développement durable. b. Surexploitation. c. Ressources naturelles. d. Environnement. e. Biodiversité.

2. Quelles sont les origines du développement durable ? 3. Quels sont les enjeux du développement durable ? 4. Est-ce que ce type de développement est possible chez les pays pauvres ? 5. Écrivez les noms des provinces et les Communautés Autonomes dans

lesquelles se trouvent les parcs nationaux en Espagne.

Nom du parc national Province Communauté Autonome Le Parc national de Aigüestortes Le Parc national de l'archipel de Cabrera

Le Parc national de Cabañeros Le Parc national de la Caldera de Taburiente

Le Parc national Doñana Le Parc national de Garajonay Le Parc national des îles atlantiques de Galice

Le Parc National Ordesa y Monte Perdido

Le Parc national Picos de Europa Le Parc national de la Sierra Nevada

Le Parc national des Tablas de Daimiel

Le Parc national du Teide Le Parc national de Timanfaya

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6. Localisez les parcs nationaux d’Espagne dans cette carte :