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UNIVERSITÉ PALACKÝ À OLOMOUC
Faculté des Lettres
Département des Études Romanes
La terminologie sportive – le patinage artistique
Sports terminology – figure skating
Le mémoire de licence
Auteur: Veronika Machalová
Formation : la philologie française et russe
Directeur de mémoire: Doc. Mgr. Jaromír Kadlec, Dr.
Olomouc 2017
Je, soussignée, Veronika Machalová, atteste avoir réalisé ce mémoire moi-même et
avoir noté toutes les références utilisées dans le présent travail.
Olomouc, le 27 avril 2017
Je voudrais remercier Doc. Mgr. Jaromír Kadlec, Dr. en tant que directeur de mon
mémoire et Coralie Dubord pour la correction apportée à ce travail.
4
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION ................................................................................................................ 7
I LA THÉORIE DE LA LEXICOLOGIE ......................................................................... 9
I.1 La lexicologie ............................................................................................................. 9
I.1.1 Le lexique et le vocabulaire .......................................................................... 11
I.1.2 La formation d'une manière morphologique ................................................. 13
I.1.3 La néologie et les néologismes ..................................................................... 15
I.1.4 La formation sémantique des mots ............................................................... 16
I.2 La lexicographie ....................................................................................................... 18
I.2.1 La définition dans le dictionnaire de langue ................................................. 18
I.3 La terminologie ......................................................................................................... 20
I.3.1 La terminologie sportive ............................................................................... 20
I.3.2 La langue française – la langue du sport ....................................................... 21
II LE PATINAGE ARTISTIQUE – LE SPORT D'HIVER ......................................... 23
II.1 L'histoire ................................................................................................................... 23
II.2 La classification ........................................................................................................ 24
II.3 L'explication des règles du patinage artistique ......................................................... 26
II.3.1 Les organisations du patinage artistique ...................................................... 26
II.3.2 Le système des compétitions ....................................................................... 26
II.3.3 Le système d'évaluation ............................................................................... 27
5
II.4 L'équipement nécessaire ........................................................................................... 29
II.4.1 Les patins à glace réservés au patinage artistique ........................................ 29
II.4.2 La spécification des patins et des conseils sur les patins ............................. 30
II.4.3 Les vêtements .............................................................................................. 31
II.5 L'école du patinage – la technique du patinage artistique ........................................ 32
II.5.1 L'entraînement ............................................................................................. 32
II.6 Le passage de tests en patinage artistique ................................................................. 50
II.6.1 Le passage de tests en République tchèque ................................................. 50
II.6.2 Le passage de tests en France ...................................................................... 51
II.7 LE GLOSSAIRE ....................................................................................................... 52
II.7.1 L'équipement ................................................................................................ 53
II.7.2 Tableau nomenclature : l'entraînement ........................................................ 55
II.7.3 Les autres ..................................................................................................... 63
III L'ANALYSE LEXICALE DU GLOSSAIRE .......................................................... 71
III.1 Les termes littéraires ou non littéraires ................................................................. 71
III.1.1 Les pas ........................................................................................................ 71
III.1.2 Les sauts ..................................................................................................... 73
III.1.3 Les pirouettes .............................................................................................. 73
III.2 Les dénominations des noms ................................................................................ 74
III.2.1 Le nom propre ............................................................................................ 74
6
III.2.2 Le nom commun transposé dans une autre sphère ..................................... 75
III.2.3 Le nom étranger : emprunt, calque sémantique/lexical .............................. 76
III.3 La transmission du sens ........................................................................................ 78
III.4 Les termes selon la formation morphologique ..................................................... 79
III.4.1 Les mots dérivés ......................................................................................... 79
III.4.2 La composition ........................................................................................... 80
III.4.3 La siglaison ................................................................................................. 85
CONCLUSION ................................................................................................................... 87
RÉSUMÉ ............................................................................................................................ 88
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................. 89
ANNOTATION .................................................................................................................. 92
ABSTRACT ........................................................................................................................ 93
7
INTRODUCTION
Étant une étudiante en philologie, j'ai choisi la lexicologie, une discipline linguistique,
qui étudie les unités lexicales d'une langue.
Le champ lexical dont nous allons parler concerne la terminologie sportive notamment
celle du patinage artistique.
Depuis l'antiquité déjà, beaucoup de sportifs et d'équipes concourent avec leurs rivaux
aux compétitions sportives ou aux Jeux Olympiques. Le sport, comme toute activité physique,
est un élément important dans la vie d'un être humain : pour se maintenir en forme, pour vivre
en bonne santé ou pour se dépasser. Aujourd'hui c'est aussi une façon de maintenir l'union des
nations.
C'est pourquoi nous avons souhaité unir ces deux sujets et réaliser notre travail sur ce
thème qui me touche particulièrement, car j'ai pratiqué le sport au niveau professionnel.
Pour moi, personnellement, le but de ce travail est d'acquérir ou de trouver un moyen
pour obtenir une licence d'entraîneur afin que je puisse me consacrer au patinage artistique en
France. En plus, cela apportera une aide utile pour passer au-delà de la barrière de la langue
entre l'entraîneur et le sportif.
Nous avons découpé le mémoire de licence en trois parties.
En commençant par une première partie théorétique, nous allons mentionner toutes les
informations importantes liées à ce sujet – la lexicologie et le patinage artistique. On s'aide
principalement d'un livre de NIKLAS-SALMINEN La lexicologie [6] et Krasobruslení (Le
patinage artistique) de HRÁZSKÁ. [5]
La seconde partie est à la base une analyse pratique dont le principe est d'améliorer la
communication entre un entraîneur non francophone et des sportifs francophones. Elle est
représentée, entre autres, par un dictionnaire du sport qui contient de nombreuses expressions
françaises et des termes associés au milieu sportif, principalement au patinage artistique. Pour
cette partie nous avons puisé les sources sur internet notamment Tpe : La physique [23].
8
La troisième partie est intitulée « l'analyse lexicale du glossaire » et devient ainsi la
synthèse des deux parties précédentes. Pour la vérification des mots analysés, nous avons utilisé
le dictionnaire électronique - Larousse [19] et le site internet - Wiktionary [30].
9
I LA THÉORIE DE LA LEXICOLOGIE
I.1 La lexicologie
La lexicologie, une science des mots qui étudie le lexique d'une langue, fait partie d'un
système linguistique. Elle s'interpénètre avec les autres disciplines telles que la phonologie, la
morphologie et la syntaxe c'est-à-dire la grammaire. En même temps toutes les disciplines sont
influencées par la sémantique.
La sémantique, au sens large, s'intéresse aussi au lexique et donc ces deux sciences
linguistiques – la lexicologie et la sémantique prennent en considération la totalité du signe, de
la forme et du sens, autrement dit le signifiant et le signifié.[7]
La lexicologie a pour but d'accomplir deux tâches. Avant tout il s'agit de :
1. l'étude de l'inventaire des signes linguistiques d'une langue – les expressions du
langage, les mots et les syntagmes
2. la description de la théorie du lexique – son organisation, la hiérarchisation, les
relations quantitatives, l'origine des mots, le rapport entre les mots de base et les
mots dérivés, les moyens formels et les modes de création de mots nouveaux,
l'utilisation et l'influence des mots étrangers dans le lexique d'une langue
maternelle.[1]
La lexicologie est une science relativement récente. Elle étudie l'apparition de nouvelles
unités lexicales et l'évolution du sens des mots. Il est très difficile de donner une définition de
la lexicologie, parce que le lexique n'est pas un système autonome, au contraire il forme un
ensemble dépendant et ouvert.
C'est pour cela que la lexicologie est une structure relativement « flexible » qui ne
possède pas de règle stricte. Du point de vue de l'apprentissage de la langue, nous constatons
que les connaissances grammaticales sont acquises assez tôt une fois pour toutes, alors que les
connaissances lexicales ne cessent de s'enrichir au cours de la vie de l'usager.[6]
10
Nous avons deux moyens d'enrichir un lexique :
1. la formation de nouveaux mots et les syntagmes (une entité composée de plusieurs
mots) d'une manière morphologique (formellement)
dérivation
composition
locutions
siglaison
emprunts
calques
internationalismes
2. le changement de sens des mots déjà existants ou la transmission du sens – c'est-à-
dire d'une manière sémantique (du point de vue du contenu)
métaphore
métonymie
ironie
hyperbole
euphémismes
Nous allons étudier ces procédés de formation des mots dans le chapitre « le lexique et
le vocabulaire. »
Selon l'aspect formel et sémantique nous pouvons différencier les mots par catégorie :
1. les synonymes – les mots ayant le même sens (ou proche), mais étant de forme
différente
2. les homonymes – les mots ayant la même forme (ou proche), mais ayant un sens
différent
3. les antonymes – les mots ayant des sens opposés, avec une forme différente
11
I.1.1 Le lexique et le vocabulaire
Dans la linguistique, il est convenu d'utiliser les termes « le lexique » et « le
vocabulaire ». Mais tout simplement nous allons parler de « l'ensemble des mots » dans les
deux cas.
Le lexique d'une langue est une entité théorique. C'est « l'ensemble des mots qu'une
langue met à la disposition des locuteurs. »
En ce qui concerne le vocabulaire, il est défini comme « l'ensemble des mots utilisés par
un locuteur donné dans une réalisation orale ou écrite ».
Pour mieux expliciter cela, nous pouvons accéder au lexique grâce à la connaissance du
vocabulaire.[6]
I.1.1.1 La langue comme chose socioculturelle
La langue, phénomène social et culturel, est tellement riche qu'il est impossible
d'inventorier tous ses mots. Il y en a énormément et ce n'est donc pas possible de connaître tout
le lexique d'une langue. Même les natifs ne sont pas en mesure d'utiliser tout le vocabulaire de
leur langue maternelle.
Il y a les mots généraux connus par la plupart des gens et les mots qui se trouvent en
périphérie d'une langue. Ces mots, qui sont les moins utilisés, sont surtout des mots qui ne
figurent qu'au sein de certains groupes.
C'est le cas :
des termes scientifiques (de linguistique, de médecine, de biologie, de géographie)
des termes techniques
de ceux qui appartiennent aux slangs des étudiants
des mots issus des argots professionnels
des mots régionaux, qui réfèrent à des dialectes variés.
Ces termes spécifiques ne sont pas connus par la plupart des usagers. Dans ce cas, les
linguistes parlent souvent de « langue technique » ou de « jargon de métier ».[6]
12
Puis il y a le lexique connu par la majorité de la population. On peut le nommer
« vocable actif », car il s'agit de notre « stock » de mots utilisés quotidiennement.
Il concerne les mots du langage soutenu, les mots du langage familier, les mots triviaux
ou les vulgarismes.
Parmi les jeunes gens, ce sont surtout des anglicismes qui sont usités. En effet, de nos
jours, l'anglais est une langue internationale, enseignée dans les écoles et qui influence donc
beaucoup d'autres langues dans le monde. Les anglicismes sont donc souvent utilisés pour plus
de facilité et une meilleure compréhension.
Le vocabulaire individuel est sans limite. Lors de notre vie, nous perdons certains mots
mais surtout nous en apprenons d'autres.
Cette évolution lexicale s'adapte au contexte historique ainsi qu'aux changements
sociaux.[7]
Dans la réalité, chaque usager d'une langue peut s'apercevoir qu'il comprend mieux les
gens de sa région, de son âge, de son milieu socioprofessionnel que les autres.[6]
C'est évident que le vocabulaire d'un homme âgé de la campagne diffère de celui d'un
jeune étudiant d'une grande ville. De même, nous supposons qu'un professeur d'université ou
un homme politique ne s'exprime pas tout à fait de la même façon qu'un mineur ou un maçon.
I.1.1.2 Les sous-lexiques dans le système lexical
Pour compléter encore ce sujet, le lexique et le vocabulaire, et pour annoter l'exemple
donné, nous pouvons diviser le lexique total en quatre types de sous-lexiques :
ceux des langues régionales
ceux des langues sociales
ceux des langues thématiques
ceux des langues de générations[6]
Dans ce système lexical nous pouvons souligner le sous-lexique de la langue thématique
qui est orienté selon les centres d'intérêt (activités professionnelles, occupations, loisirs ou
sports).[7]
13
Pour faire un point sur le lexique et du vocabulaire en général, nous devrions faire la
distinction entre le lexique « officiel » (le langage soutenu) et le lexique « non officiel » (la
langue courante voire vulgaire).
Du point devue d'Otto Ducháček, nous povons le définir de la manière suivante :
1. littéraire qui comprend les mots « élevés » et académiques, les termes techniques et
les mots livresques (les mots poétiques et les clichés) - c'est-à-dire les mots qui n'apparaissent
que dans la presse.
2. non littéraire qui comprend les mots familiers, populaires, grossiers, argotiques ou
enfantins mais aussi les mots « spécifiques » adoptés par les gens qui exercent la même
profession».[4]
Ici, nous devrions aussi présenter le concept de « l'ellipse » car elle est très répandue et
utilisée dans le lexique du sport notamment. L'ellipse présente selon Otto Ducháček une
possibilité de « supprimer soit le mot déterminant, soit (le plus souvent) le mot déterminé.
Citons quelques exemples de l'adjectif-épithète devenu substantif : la (ville) capitale, à (la main)
gauche/droite, l'(épreuve) éliminatoire...[4]
I.1.2 La formation d'une manière morphologique
I.1.2.1 Les mots de base et les mots dérivés
Vu toutes les influences mentionnées (y compris sociales, culturelles, géographiques ou
historiques), nous pouvons nous rendre compte qu'il est extrêmement difficile, voire impossible
de dénombrer tous les mots d'une langue.
Cependant dans les dictionnaires ne figurent pas beaucoup de mots de base. La majorité
absolue est représentée par les mots dérivés.[1] Ces mots sont construits par « la dérivation ».
Celle-ci repose sur l'adjonction de morphèmes appelés « affixes ». Les affixes se divisent en
préfixes (placés avant la base) et en suffixes (placés après la base du mot). C'est ainsi que nous
distinguons la dérivation préfixale et suffixale. Les mots dérivés peuvent être formés d'un ou
de plusieurs affixes soudés. Si ceux-ci sont supprimés, nous obtenons le mot de base de
nouveau.[6]
14
Ici, nous pouvons aussi mentionner un autre type de formation du mot – la transmission
de la nature du mot. Car en dérivant le mot, nous obtenons souvent un mot d'une nature
différente que celui de base.
I.1.2.2 Les mots formés par composition
Il s'agit d'un autre type de construction de mots. La composition se fait à partir de deux
lexèmes (ou plus de mots) qui peuvent fonctionner de façon autonome.
Nous pouvons les diviser en mots composés et en locutions.[6] Nous pouvons y ranger
les compositions savantes ou les phraséologismes.
Les relations dans les mots composés peuvent être de deux natures. Si les deux parties
d'un mot sont plus autonomes, il s'agit de la coordination. Si les deux parties sont moins
autonomes, il s'agit de la subordination.
I.1.2.3 L'abréviation
Il s'agit d'un procédé de création du mot qui raccourcit les longs mots ou les mots qui
sont utilisés très souvent pour des raisons économiques.[1] L'abréviation touche surtout les mots
composés savants, mais aussi le jargon étudiant, la troncation dans le langage familier ou
l'abréviation des prénoms. Sont concernés également les symboles chimiques ou physiques et
les appellations ou les titres de la langue écrite.[6]
Les sigles sont formés à partir des lettres initiales d'un mot composé. Il s'agit surtout des
organisations internationales mondialement connues. Pour former les sigles nous pouvons
réunir seulement les premières syllabes. Les linguistes les appellent « les acronymes ».[6]
Dans la majorité des cas, ces sont des sigles en anglais (parfois ils correspondent aux
autres langues). Les sigles les plus utilisés peuvent devenir une base à partir de laquelle nous
pouvons créer de nouveaux mots dérivés.[1]
I.1.2.4 Les emprunts et les internationalismes
Quelle que soit la langue maternelle usitée, nous trouvons de plus en plus de mots
empruntés. Ce sont des mots issus de langues étrangères actuelles, du latin plus ancien ou d'un
15
dialecte quelconque. Ce type de lexique se construit grâce aux développements humains, par
l'augmentation des échanges internationaux.
Les emprunts modernes les plus répandus viennent de l’anglais. Il y a toujours une
tendance à utiliser des anglicismes partout – dans le secteur du commerce, du sport, du
journalisme ou l'informatique.
Nous pouvons donc nous poser une question : est-ce vraiment nécessaire de les utiliser ?
Les « puristes », défenseurs de leur langue maternelle, essaient d’élaborer des
nomenclatures technologiques nationales destinées à être substituées aux nomenclatures
étrangères, particulièrement celles anglaises.
Nous pouvons faire la différence entre les emprunts nécessaires et les emprunts
superflus.[6] (donc les nouveaux mots empruntés ou le remplacement d'un mot déjà existant
par un nouveau mot étranger).
Aujourd'hui nous pouvons souvent nous apercevoir des influences très fortes entre deux
langues étrangères. Dans ce cas nous pouvons parler par exemple du « franglais » c'est-à-dire
du mélange du français et de l'anglais. (le français influencé par l'anglais).
Souvent nous ne nous rendons même pas compte de l'origine étrangère d'un mot
emprunté, notamment à cause des « calques » qui sont traduits mot à mot.
Il y a beaucoup de mots étrangers qui sont plus ou moins adaptés au système phonétique
et orthographique. Il s'agit de l'influence formelle. Néanmoins, les emprunts peuvent être
modifiés sémantiquement parlant.
Les « internationalismes » sont généralement des mots empruntés par plusieurs langues
qui apparaissent souvent comme les termes sportifs, économiques, politiques ou artistiques.[1]
I.1.3 La néologie et les néologismes
Tous ces phénomènes linguistiques se connectent entre eux tel l'image d'un « cercle ».
La néologie est un « mouvement » de formation de nouvelles unités lexicales. Cette formation
est importante notamment pour exprimer des changements dans le domaine des découvertes
scientifiques, des progrès industriels, pour des modifications de la vie sociale ou pour d'autres
16
techniques modernes. On y trouve donc soit des emprunts soit de nouvelles créations
lexicales.[6] En même temps, il y a des mots qui s'usent, qui perdent de leur force et de leur
expressivité et qui finissent par disparaître.
Cependant, nous avons évoqué cette notion de « cercle » qui explique que certains mots
renaissent et deviennent « à la mode » de nouveau. Cela dépend des circonstances.
I.1.3.1 La naissance des néologismes
D'après Otto Ducháček les nouvelles unités lexicales sont inventées le plus souvent par
la nécessité de nommer « quelque chose » de nouveau. Il s'agit principalement de produits,
d'inventions, de professions ou de mouvements politiques ou autres, de leurs partisans.[4]
Nous pouvons y faire figurer les autres modes de créations ou de formation de mots tels
que « la contamination » de deux mots existants, « la réduplication » d'un mot ou d'une partie
ou « la substitution ».[6]
Ces créations lexicales fondées sur la dérivation ou tout autre procédé morphologique
signent la vitalité d'une langue.[7]
I.1.4 La formation sémantique des mots
I.1.4.1 Le changement du sens des mots
Il s'agit d'un changement de contenu du mot. Ils sont très fréquents avec des nuances
différentes. Nous pouvons nous apercevoir de la concrétisation du sens du mot ou au contraire,
de la généralisation du sens du mot jusqu'au passage successif au sens opposé.[1]
On y range aussi les euphémismes et les dysphémismes, l'ironie ou l'hyperbole.
Mais principalement nous devons mentionner « la transposition » du sens du mot à la
base de la ressemblance extérieure ou intérieure.
S'il s'agit de la ressemblance qui se réalise à la base d'un rapport « interne/intime », nous
parlons de « la métonymie ».
S'il s'agit de la ressemblance issue d'une association provoquée par un trait caractéristique
frappant (qui nous saute aux yeux) – nous parlons de « la métaphore ».
17
Apparaissant souvent dans le milieu sportif, elle est très fréquente surtout dans le
journalisme sportif. Nous les apercevons dans les nombreux titres « à la une » des journaux.
Compte tenu de cette fréquence, nous devrions donc présenter la métaphore plus en détail.
Du point de vue d'Otto Ducháček, nous distinguons deux types de métaphores :
1. la métaphore poétique est logiquement présente dans la lecture poétique. C'est la
métaphore dont nous avons fait connaissance à l'école.
2. la métaphore argotique est présente dans certains groupes particuliers et dans diverses
professions.[4]
Otto Ducháček affirme « qu'il ne s'agit pas de désigner, mais de symboliser, d'évoquer
et, en même temps, de rendre la langue plus vivante, de rendre la parole plus expressive. »[4]
Nous avons donc examiné la formation et les changements qui se passent dans le
lexique. Que ce soit du point de vue formel (morphologique) ou du point de vue sémantique,
cela rend la langue plus vivante et plus riche.
Il faudrait mentionner qu'il est possible de combiner tous ces procédés de formation des
mots d'une façon différente avec les changements grammaticaux ou phonétiques.[1]
18
I.2 La lexicographie
La lexicographie est la partie de la linguistique qui s'intéresse à la création des
dictionnaires en regroupant le lexique d'une langue ou d'un domaine. Les dictionnaires peuvent
différer en contenu et en quantité. Selon différents critères, on peut les classer de la manière
suivante :
1. les dictionnaires encyclopédiques – relatant la description et l'explication des
« choses » qui nous entourent dans une seule langue (dictionnaire « monolingue »)
2. les dictionnaires de traduction (bilingues, multilingues)
3. les dictionnaires thématiques spécialisés - traitant les terminologies et les
nomenclatures de domaines variés
La plus grande partie des dictionnaires concerne directement le lexique d'une langue qui
est traduit par rapport au lexique d'une autre langue.
Chaque dictionnaire est attaché à la langue. Il est souvent présenté par ordre
alphabétique.[1]
Dans notre cas, ce qui nous intéresse est le dictionnaire thématique qui traite de l'activité
sportive – le patinage artistique et le dictionnaire de traduction également. Car on englobe en
même temps le lexique particulier de deux langues différentes – celui de la langue tchèque et
celui du français.
I.2.1 La définition dans le dictionnaire de langue
Donner une définition dans un dictionnaire est considéré comme « la mission
accomplie » du lexicologue.[7] Donner une explication au mot est le couronnement du travail
du définisseur.[7]
La définition du mot est l’activité essentielle du lexicographe ; celle-ci a pour but de
donner une paraphrase qui lui soit sémantiquement équivalente. Nous pouvons toujours
remplacer un mot d'une langue en le substituant par un autre mot ou en le décrivant par un
groupe de mots sans que le sens soit changé. Nous pouvons dire que la définition dans le
dictionnaire repose donc sur une relation de synonymie entre le mot originaire et la définition
qui lui correspond.
19
Cependant, il faut noter qu'il y a des limites à cela : certaines synonymies peuvent avoir
des nuances ou des sens différents lors de leur traduction en langues étrangères.
En ce qui concerne le mémoire de licence et sa seconde partie pratique – le petit
dictionnaire de patinage artistique, nous avons essayé de donner aussi des mots équivalents à la
base de la structure synonymique.
20
I.3 La terminologie
Nous avons déjà parlé des langues thématiques qui se forment selon les centres d’intérêt.
Nous pouvons ainsi définir facilement « la terminologie » d'une langue spécialisée.
Si la lexicologie regroupe l'ensemble des mots, la terminologie regroupe donc l'ensemble
des mots spéciaux, qui se trouvent dans un environnement particulier – dans une sphère de la
production, de la science, de la technique, de l'art etc.
Ces « mots spéciaux » sont soit des mots soit des syntagmes, des expressions qui
désignent des notions dans un domaine spécifique. Selon leur origine, les termes peuvent être
autochtones – il y en a très peu. La plus grande partie est crée par les termes d'emprunt. Nous
pouvons remarquer que les termes « hybrides » combinent les termes autochtones et les termes
d'emprunt.
Otto Ducháček constate que « le passage de termes techniques dans la langue commune
est généralement accompagné d'une extension de sens combiné avec des modifications
sémantiques très diverses ».[4]
L'apparition de nouveaux termes dépend de l'évolution dans divers domaines. Mais dans
la majorité des cas ce sont des termes d'emprunt qui apparaissent en premier. Les nombreux
lexiques techniques présentent des mots anglais – notamment le lexique du sport.
Les terminologues visent à former le système des termes : le vocabulaire spécialisé qui
se trouve dans les dictionnaires thématiques spécialisés.
Les Commissions Spécialisées de terminologie et de Néologie (CSTN) ont pour but de
développer la langue française comme langue professionnelle dans des domaines spécifiques
différents.[13] Elles fixent et proposent des équivalents français aux termes étrangers.[16]
I.3.1 La terminologie sportive
Étant donné que le français est la langue officielle du Comité olympique et d'une
trentaine d'organismes sportifs internationaux, il est indispensable de prêter attention à la
terminologie française du sport. La forte présence du langage sportif dans la société, les
21
nouvelles pratiques sportives et les nouvelles règles de sport nous poussent à améliorer et à
rénover la terminologie du sport plus que dans d'autres domaines spécialisés.
Il est particulièrement utile dans la société de désigner précisément certaines activités
du sport pour que cela soit assez compréhensible. Et il est donc recommandé d'enrichir et de
moderniser le vocabulaire spécialisé qui devrait correspondre à un besoin de termes dont le
public ne dispose pas pour s'exprimer aujourd'hui. C'est un processus sans fin. Les mots
apparaissent, vivent, parfois changent et meurent. Sans cesse nous avons besoin de mots pour
exister, identifier, penser, échanger, raconter et enseigner.
C'est pour cela que le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et la
Commission spécialisée de terminologie et de néologie collaborent étroitement.[13]
La création de mots reflète la vitalité d'une langue. Aujourd'hui il y a environ 7000
langues encore parlées dans le monde entier, mais toutes ne peuvent pas traduire n'importe quel
mot. Les langues comme le français ou l'anglais comptent plus de 200 000 mots. Avec les
nomenclatures terminologiques on pourrait dire que ce chiffre dépasse facilement les 500 000
mots.[6] Mais force est de constater qu'il est impossible de dénombrer tous les mots d'une
langue et ces chiffres plutôt approximatifs nous donnent seulement un ordre d'idée.
I.3.2 La langue française – la langue du sport
Les jeux olympiques constituent sans aucun doute l'événement le plus remarquable dans
le monde entier. Depuis l'antiquité jusqu'au XXe siècle, le sport a joué tout d'abord un rôle de
communauté et de collaboration entre les gens. Preuve en est le symbole des jeux olympiques
(le drapeau aux cinq cercles représentant les différents continents). Le sport a même eu un
impact direct sur certaines guerres, qui se sont arrêtées grâce à lui.
Nul besoin de présenter l'importance du sport dans notre société.
Le français, une langue mondiale, avec plus de 200 millions de francophones appartient
avec l'anglais aux langues officielles de la Charte olympique. Il n'est donc pas étonnant que le
français soit devenu la première langue historique d'une olympiade. Le français
22
a joué un rôle au sein du mouvement sportif international, dans l'organisation et le
développement du sport avec de nombreuses représentations au sommet des fédérations
internationales.[13]
Il faut aussi se rappeler que l'olympisme (le Comité international olympique) est une
tradition francophone fondée à l'initiative d'un français - le baron Pierre de Coubertin. Ce
dernier a bien contribué à l'introduction et au développement du sport en France. Tout d'abord
il est connu comme le rénovateur des Jeux olympiques de l'ère moderne en 1894. Nous pouvons
aussi constater que le mouvement olympique reste plus attaché à la langue française que la
plupart des institutions internationales.
L'Institut national de l'éducation physique et du sport (INSEP) réalise, pour chaque Jeux
olympiques, un lexique qui désigne les termes sportifs en français, en anglais et dans la langue
du pays hôte.[13]
Voici un petit aperçu sportif de la langue française.
23
II LE PATINAGE ARTISTIQUE – LE SPORT D'HIVER
Après avoir fini la première partie théorique qui traite de la lexicologie, y compris de la
lexicographie et de la terminologie, nous allons passer à la deuxième partie dans laquelle vous
allez trouver les informations théoriques du patinage artistique et les conseils pratiques pour
pouvoir se consacrer au patinage.
Elle est également représentée par un petit glossaire franco-tchèque qui est joint à la fin
de cette partie. Il recueille les termes sportif français que nous allons étudier à travers cette
partie.
Le patinage artistique : un sport et un art à la fois qui se mélangent en parts égales.[9]
Ces deux éléments combinent mouvement de patinage et harmonie parfaite.
La démonstration artistique – l'esthétisme et l'élégance comptent tout autant que
l'activité sportive – les efforts physiques, athlétiques et acrobatiques.[14]
C'est un sport extraordinaire. C'est un sport exigeant. C'est l'aspect technique, la force,
la souplesse, l'endurance, l'équilibre. La coordination excellente de la part des patineurs est
indispensable de même que la fluidité dans les mouvements.
En effet c'est vraiment un sport complexe et varié – le patineur devant posséder de
bonnes dispositions physiques, mais aussi avoir un sens du rythme et la capacité d'allier une
performance difficile et une expression créative de qualité.
II.1 L'histoire
Le patinage artistique est né probablement au XVIIIe – XIXe siècle bien que les gens
aient patiné depuis la préhistoire : les archéologues ont trouvé des vestiges de patins en bois et
des patins à glace en os plus tardivement.[5] Aujourd'hui ceux-ci sont remplacés par les patins
en acier avec des « dents » (si on parle de patinage artistique). Mais à cette époque-là il s'agissait
de patinage, qui s'est scindé plus tard en deux grandes disciplines – le patinage artistique et le
patinage de vitesse.
24
La Grande-Bretagne se présente comme le berceau du patinage artistique, car les
premières compétitions se sont déroulées en Angleterre et le premier club de patinage a été créé
dans la ville écossaise – d'Édimbourg en 1774.[5]
Puis il s'est répandu dans toute l'Europe notamment dans le nord et en Amérique où de
nouveaux éléments ont été ajoutés – les sauts, les pirouettes et les spirales ; Ensuite la musique
et les pas de danse et de ballet. Les Américains et les Britanniques ont commencé à créer les
premières écoles de patinage et les premières organisations de patinage.[5] Les premières
patinoires ont été construites.
Le Comité Olympique International (CIO) a choisi d'inscrire d'entrée cette belle
discipline au programme des premiers jeux Olympiques d'Hiver à Chamonix en 1924 qui ont
eu lieu justement en France.[26] Les Jeux olympiques, qui sont sans aucun doute une
compétition prestigieuse, offrent à chaque fois des spectacles inédits.
Vous connaissez certainement les vedettes telles que Evgeni Plushenko, Katarina Witt
ou Ulrich Salchow. Parmi nos sportifs tchèques – nous pouvons nommer les patineurs Ája
Vrzáňová, Karol Divín, Hana Mašková et Ondrej Nepela, Radka Kovaříková avec Petr
Novotný. Parmi les patineurs français nous pouvons citer par exemple Surya Bonaly, Brian
Joubert, Florent Amodio et le couple Vanessa James et Morgan Ciprès.
II.2 La classification
Le patinage qui s’exécute sur glace est soit du patinage artistique ou du patinage de
vitesse.
Le patinage artistique recouvre quatre disciplines principales :
1. les épreuves individuelles pour les hommes et les femmes
2. le patinage en couple
3. la danse sur glace
4. le patinage synchronisé[5]
Nous allons étudier plutôt le patinage en solo. C'est un sport de composition. Dans la
compétition nous distinguons deux programmes :
1. le programme court
2. le programme libre
25
Ces deux épreuves comprennent les éléments techniques fondamentaux. Pour avoir du
succès il faut absolument réussir à exécuter toutes les formes pratiquées – les sauts, les
différents mouvements obligatoires et en même temps, les pirouettes. En outre, la musique joue
un rôle essentiel. Il faut savoir s’exprimer à travers les mouvements, transmettre aux gens
l'histoire crée par la chorégraphie et la musique. Il faut être créatif et avoir un bon sens du
rythme tout en ayant son propre style. Pour bien accomplir une épreuve au cours de la
compétition, il ne faut pas tomber au sol, sinon, cela provoque une perte de points. Le but est
d’arriver à attirer l’attention des juges en compétition ainsi que celle du public et des
supporteurs.
Nous pouvons maintenir notre condition physique grâce aux différents exercices de
ballet et de gymnastique. Nous travaillons la solide technique de base, nous faisons de la
musculation et du stretching avant de débuter le patinage même.
La régénération de l'organisme est aussi bien nécessaire pour une préparation complète
du corps. Nous profitons des massages, des bains, des saunas etc. Il ne faut pas oublier d'adopter
un bon régime le jour même, d'avoir un sommeil suffisant et une nourriture saine.
Nous pouvons donc constater avec certitude que même si le patinage artistique
appartient aux sports les plus beaux, il appartient aussi aux sports les plus difficiles, parce que
sa pratique demande des compétences très développées, une bonne connaissance de son corps,
en somme, de l'universalité chez les sportifs.
26
II.3 L'explication des règles du patinage artistique
II.3.1 Les organisations du patinage artistique
L'organisation la plus importante qui dirige en même temps le patinage artistique, le
patinage de vitesse et le short-track s'appelle l'ISU « International Skating Union », en français
l'UIP « l'Union internationale de patinage ». Au sein de l'ISU sont regroupés plusieurs domaines
de compétences telle que la relation internationale du patinage artistique. Cela concerne donc
toutes les compétitions internationales. l'ISU a aussi pour mission d'édicter et de faire évoluer
les règlements.[27]
En République tchèque l'organisme de l'administration est l'Union tchèque du patinage
artistique (Český krasobruslařský svaz).[11] En France c'est la Fédération Française des Sports
de Glace (FFSG) qui se préoccupe du patinage artistique.[12]
II.3.2 Le système des compétitions
Les compétitions sont divisées selon les épreuves, l'âge et le lieu du déroulement : il
peut s'agir de la compétition internationale ou du championnat national. Les règlements peuvent
varier en fonction de ces facteurs.
Les catégories compétitives varient selon la fédération nationale. Par exemple en France
à l'école française nous avons six catégories : avenir, minime, novice, junior, sénior et élite.[25]
Nous allons adapter les règlements internationaux dans la catégorie des seniors. Dans le
sport il s'agit de ceux qui ont les meilleures performances, généralement entre 20 et 45 ans.
La compétition du patinage individuel (simple) se fait en deux épreuves – le programme
court et le programme libre.
II.3.2.1 Le programme court
Le programme court dure deux minutes et cinquante secondes au maximum. Il est
composé de huit éléments imposés – sauf les sauts, les pirouettes et les pas qui peuvent se faire
dans un ordre aléatoire.[5]
27
II.3.2.2 Le programme libre
Le programme libre est composé de douze éléments et il dure quatre minutes et trente
secondes pour les hommes et quatre minutes pour les dames avec un laps de temps autorisé de
plus ou moins dix secondes.[5]
II.3.3 Le système d'évaluation
Le nouveau système d'attribution de points a été appliqué en 2004. Il a remplacé le
système «6 х 6».[5]Il s'agit d'un nouveau système qui permet au patineur d'établir de nouveaux
records. Cela veut dire que les patineurs n'obtiendront jamais le score maximal qui était fixé à
36 points auparavant. Les patineurs ne pourront pas obtenir le même score en même temps. La
perfection d'épreuve est ainsi quasi impossible dans ce sport.
La base de ce nouveau système de jugement appelé «CoP» (Code of Points)[28] est
portée sur le total de deux parties évaluées – la notation technique et la notation des
composantes du programme. En plus il faut prendre en considération la perte de points en cas
de non respect des règles ou de non exécution de tous les éléments imposés dans les
programmes.
II.3.3.1 La notation technique
Les tableaux indiquent les valeurs de base pour chaque élément. La modification des
points accordés dépend de la qualité d'exécution. Un niveau d'exécution «GoE» (Grade of
Execution) est déterminé pour chaque élément allant de -3 à +3 ce qui fait sept niveaux.[28]
Les patineurs gagnent plus de points en fonction du niveau de difficulté des éléments exécutés.
II.3.3.2 La notation des composantes du programme
Le score total est obtenu à partir des cinq composantes du programme suivants :
1. Les habiletés de patinage « SS » (skating skills)
C'est la qualité générale de patinage, le patinage dans les directions différentes, la vitesse
et la force, la propreté et l'exactitude/l'assurance du mouvement dans les carres, la glisse
et la fluidité et beaucoup d'autres encore.
28
2. Les transitions « TR »
C'est la difficulté et la qualité des pas qui permettent l'enchaînement des éléments ainsi
que la créativité et l'originalité de ces pas, l'originalité et la difficulté des appels et des
réceptions.
3. La performance/qualité d'exécution « PE » (performance/exécution)
C'est l'exécution elle-même et son style, l'attitude/la posture (držení těla), le changement
de vitesse.
4. La chorégraphie/composition « CH » (choreography)
C'est la composition harmonieuse du programme, la créativité et l'originalité, la
pertinence(vhodnost) de la configuration des éléments, des pas et des mouvements par
rapport à la musique, la difficulté et la variété de la composition du programme mais
aussi l'utilisation de la patinoire.
5. L'interprétation « IN » (interprétation)
C'est la légèreté et la perfection/l'exactitude dans le mouvement dans l'harmonie avec la
musique, qui met en relief les sentiments exprimés. Tout cela, en lien ave cle style et les
caractéristiques de la musique choisie par le patineur.[5]
Il y a neuf juges et chaque juge note les composantes du programme sur une échelle de
0,25 à 10 points, par intervalle de 0,25 point. Le score maximal pour tous les cinq composantes
atteint 50 points.[28]
La notation correspond aux niveaux suivants :
moins d' un point très mauvais
1 mauvais
2 faible
3 acceptable
4 moyen
5 mieux que moyen
6 bon
7 très bon
8 excellent
9-10 brillant[5]
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Pour pouvoir participer aux compétitions il faut passer des tests que nous allons
mentionner à la fin de cette partie.
Pour pouvoir pratiquer correctement nous avons besoin aussi de :
II.4 L'équipement nécessaire
Le patinage artistique est un sport qui demande un matériel très spécifique.
Les patins sont différents en fonction de leur usage. Il existe des patins pour la récréation
ainsi que pour la compétition.
II.4.1 Les patins à glace réservés au patinage artistique
Un patin est composé de deux parties distinctes : la bottine en cuir pour bien protéger la
cheville et la lame pour pouvoir évoluer sur la glace.
Parmi les nombreuses marques spécialisées nous pouvons en citer ici quelques-unes :
Edea, Risport ou la marque tchèque de qualité - Botas. La bottine peut s'acheter sur mesure pour
qu'elle puisse bien former le pied du patineur.[5]
La bottine doit maintenir le pied et surtout les talons. La stabilisation, le contrôle et la
solidité sont importants. Il faut prêter attention à la qualité de la bottine : celle-ci doit être assez
rigide afin de protéger les chevilles. Au contraire l'intérieur d'une bottine est mou pour éviter
que le pied ne soit pas blessé. On conseille de ne pas utiliser des chaussettes trop épaisses pour
ne pas perdre la sensation des pieds et pour ne pas avoir froid.
Dans la bottine idéale (et suffisamment lacée) le pied doit être bien serré pour ne pas
nager dedans.[23]
Les bottines sont aussi les éléments les plus importants à considérer pour limiter les
problèmes de santé. En prévention il y a bien évidemment des produits spéciaux type gel pour
ces parties à risque du pied.
Les patins et les lames s'achètent séparément - dans mon cas c'est la bottine italienne et
la lame anglaise. Le choix est personnel – cela dépend des besoins du compétiteur/professionnel
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lui-même. Pour débuter le patinage c'est l'entraîneur qui recommande le matériel et c'est souvent
lui qui s'occupe du montage et de l'affûtage des lames.
Les patins doivent être les plus légers possible parce que lever et sauter demande plus
d'énergie. Un patin lourd entraînerait une fatigue inutile du patineur.[23]
Il faut aussi souligner l'importance d'un laçage correct : bien savoir lacer les patins pose
souvent problème ! Parfois même les patineurs avancés doivent relacer leurs patins pendant une
séance d'entraînement. D'abord on lace de manière libre pour permettre au sang de mieux
circuler. Puis on serre plus pour immobiliser les talons et les chevilles.[5] Le but est avant tout
de se sentir à l'aise dans nos patins.
II.4.1.1 L'entretien de la bottine réservée au patinage artistique
Non seulement la qualité garantie, mais aussi le soin correct apporté à la chaussure sont
des facteurs qui influencent les performances sur la piste. Contre les effets néfastes de l'humidité
et de la transpiration on fait sécher la partie interne et externe.[5] On peut prévenir l'altération
du cuir de la bottine en utilisant des protège patins textiles.
II.4.2 La spécification des patins et des conseils sur les patins
Les lames possèdent : des carres, qui permettent de tourner, de freiner, de garder un
contact avec la glace-même et une gouttière, creux arrondi de la lame entre les deux carres.[23]
Les lames sont très particulières grâce à leur profil et notamment leurs dents. Le profil
est caractérisé d'abord par deux grandes dents – celle qui est plus haute facilite la piquée et la
suivante plus basse est utilisée pour l'impulsion et la réception d'un saut par exemple. Le
paramètre/facteur important c'est aussi la trempe, car elle a un impact considérable sur
l'amincissement des lames d'acier qu'elle affûte.[5]
II.4.2.1 Le soin de lame réservée au patinage artistique
Afin d´éviter l'endommagement des lames dans les couloirs, on dispose de protège-
lames pour marcher hors de la glace. Après chaque utilisation il est conseillé de ne pas oublier
de les nettoyer et de les sécher avec un petit chiffon sec pour qu'elles ne soient pas rouillées.
Puis, on peut mettre des protège-lames en tissu.
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L'affûtage des lames réservées au patinage artistique est recommandé de manière assez
régulière. L'aiguisage, permet de redonner du mordant aux carres de la lame (pour donner de
l'assurance dans les freinages, les virages, les slaloms) et d'éliminer les défauts (les rayures et
les impacts).[22]
Le profil de la courbe de la lame, créant un arc de cercle, est primordial. Cela garantit la
capacité de glisse des lames sur la glace. Une incurvation de la lame permet d'effectuer des
mouvements plus précis.[23] L'expérience, les connaissances, le savoir-faire et la précision sont
donc essentielles à l'affûteur professionnel.
II.4.3 Les vêtements
Une tenue adéquate est nécessaire. Pour pouvoir bien bouger et accomplir tous les
mouvements correctement sur la piste il faut des vêtements souples convenables pour les
entraînements. Il faut surtout considérer les conditions climatiques et le caractère fonctionnel
du vêtement – c'est-à-dire l'isolation thermique, contre l'humidité mais aussi la commodité. La
plupart du temps il s’agit de polaires, de gilets sportifs ou de petites jupes élastiques chez les
patineuses.[5]
Lors de la compétition ce sont bien sûr les costumes qui sont mis à l'honneur. La tunique
est choisie en rapport avec la musique et le thème du programme. Pour la décoration des robes
on utilise des dentelles, des filtres, des franges, des strass, les rubans/des écharpes et bien sûr
des bandeaux et une jolie coiffure tenant bien les cheveux. Les gants sont indispensables !
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II.5 L'école du patinage – la technique du patinage artistique
Le patinage artistique est un sport réellement intéressant, car il est très riche et il offre
beaucoup d’éléments variés : non seulement les pas mais aussi les multiples positions, les
diverses pirouettes, les sauts en tout genre, allant des plus simples aux plus complexes, pouvant
demander force et grâce, souplesse et équilibre.
L’enchaînement des pas est une partie exigée lors des programmes. De plus il y a les
pirouettes, les figures et les sauts. Les sauts constituent un élément clef du patinage
artistique.[23]
II.5.1 L'entraînement
Il existe évidemment toute une longue liste de mouvements pour le patinage artistique.
Nous allons commencer avec les éléments principaux du patinage. Souvent les patineurs
fréquentent « la petite école » du patinage, où on fait des exercices de base qui peuvent servir à
la fois pour le patinage de vitesse ou pour le hockey sur glace.
Avant de patiner sur la glace, il est conseillé de faire à chaque fois une préparation
«sèche» ou bien tout simplement un échauffement pour préparer le corps. Un bon échauffement
aide à prévenir les blessures – surtout les déchirements musculaires.
L'entraînement au patinage artistique est composé aussi des éléments de ballet et de
gymnastique.
Ce chapitre est donc divisé en deux parties. La première partie se fait hors glace, c'est-
à-dire qu'elle concerne la « préparation sèche » et la seconde partie de l'entraînement s'exerce
sur la glace. Dans cette seconde partie nous allons nous limiter aux exercices communs pour le
patinage individuel. On y trouve les pas et les attitudes, les sauts et les pirouettes.
II.5.1.1 Hors glace
Un bon échauffement est la condition sinéquanone pour être bien préparé pour
l'entraînement et parvenir à une bonne performance sur la glace.
Voici un exemple possible de préparation « sèche » avant de monter sur la glace :
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Avant de commencer il faut se donner du mouvement pour obtenir une température
corporelle correcte. Il s'agit du footing en général. Après la course à pied, on pratique des
exercices d'étirements de la tête aux talons. On alterne la rotation de la tête, des épaules, du
bassin, des hanches, des genoux et des chevilles avec un peu d'étirements statiques du cou, des
bras, des côtés, des muscles dorsaux, des cuisses (quadriceps), des mollets (tendon d'Achille),
des ischio-jambiers, des fessiers, ou des adducteurs. Les différents exercices s'appliquent pour
chaque partie du corps.[17]
Les bras : le patineur doit les tenir levés pendant l'entraînement. Ils sont très utiles parce
qu'ils nous aident à nous équilibrer, à tourner et on alterne leurs positions lors des programmes.
Plus on lance nos bras, plus notre saut prend de la hauteur. Plus on les ramène à la poitrine, plus
le moment d'inertie est diminué et la vitesse augmente. Les bras sont indispensables et nous
devons donc les développer en faisant par exemple des pompes.
Le dos et les abdos : ils sont importants pour maintenir une posture droite. Certains
exercices sont pratiqués dans le but de les raffermir. Les relevés de buste en s'allongeant sur le
dos avec les genoux fléchis, le gainage ou le gainage de côté avec les jambes qu'on écarte (on
muscle les fessiers aussi). Nous pouvons faire aussi « le pont » pour « l'allongement » de la
musculature.
Pour les jambes il existe de multiples façons de s'entraîner ; On choisit les exercices
suivant les muscles avec lesquels nous souhaitons travailler :
Les cuisses - nous mettons notre dos contre un mur comme si nous étions assis sur une
chaise (d'où le nom de « la chaise »).[23]
Nous essayons de tenir le plus longtemps possible.
Nous pouvons passer de la position chaise à la position debout en gardant le dos bien
droit et ainsi commencer à faire des squats.
Puis nous faisons aussi des sauts connus comme « les sauts de grenouilles » qui
consistent à sauter pieds joints vers l'avant jusqu'à une position assise. (genoux pliés à 90
degrés)[10]
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« Le papillon » contribue aussi à former les cuisses. Il faut coller les deux pieds, et forcer
les genoux pliés afin de toucher le sol. Le but est d'essayer de faire le grand écart au maximum.
La corde à sauter n'est pas, elle non plus, à oublier.
Pour les mollets et les adducteurs nous utilisons souvent la barre ou le mur. Par exemple
nous pouvons poser la jambe sur la barre et faire des flexions avec le genou d'une autre jambe.
Ou on peut se tenir à une barre et on balance de façon décontractée sa jambe de chaque côté.[23]
Les chevilles sont à l'origine de tous les mouvements des pieds, de tous les pas. Nous ne
sommes pas en mesure de nous déplacer sans cheville. Elles sont nécessaires pour avancer,
changer les carres, sauter, pour pouvoir faire tous les mouvements. Nous pouvons utiliser une
plateforme avec une demi-boule en dessous et chercher à garder l'équilibre en faisant des
exercices sur un seul pied. Le trampoline est aussi un bon moyen pour nous préparer aux
sauts.[23]
Une fois les muscles échauffés, nous pouvons faire de « la gamme » athlétique si le
temps le permet. Nous commençons par exemple par le skipping/le griffé c'est-à-dire les
montées de genoux, les talons-fesses à chaque foulée ou à une seule jambe, les jambes tendues,
les foulées bondissantes - l'athlète doit essayer de monter le plus haut possible à chaque saut,
les pas chassés bondissants en changeant de côté et en prenant bien soin de garder le dos et la
tête droite, les pas chassés croisés c'est-à-dire les croisements de jambe exécutés à gauche et à
droite.
Les athlètes font aussi souvent la course en arrière (en essayant, à chaque foulée, d'aller
chercher le plus loin possible sur l'arrière). La gamme athlétique peut se faire en arrière
également.[10]
S'il s'agit d'un entraînement complet sans entraînement sur la glace (ou hors saison),
nous pouvons ajouter des exercices beaucoup plus exigeants. L'athlétisme et la musculation
sont deux disciplines complémentaires faisant partie de la préparation physique générale. On y
trouve aussi le sprint et les rebonds dynamiques ou des exercices avec des lests aux jambes. Les
autres sports conseillés à faire hors saison sont le step, la danse, le cyclisme ou la natation.
Ces exercices constituent une base commune de préparation exigée pour tous les sports
en général. Mais la préparation pour le patinage artistique demande aussi une préparation «
35
technique » y compris la simulation des mouvements artistiques, les sauts hors glace ou les
pirouettes sur « un patin en bois » ou la corde à sauter/les doubles sauts à la corde.
II.5.1.2 Sur glace
Tout d'abord il faut développer une posture correcte : redresser la tête, mais aussi
raffermir le centre du corps et les chevilles. Également, accroître la souplesse des genoux et
rester les bras levés.
La position de base sur la glace
C'est la position de base dans laquelle nous sommes presque tout le temps lorsqu'on fait
du patin. Il s'agit d'une position de préparation pour faire les mouvements artistiques comme
les pirouettes ou d'autres figures.
On reprend la posture correcte du corps – on resserre donc la musculature (le dos, le
fessier et les chevilles). Le bassin est au-devant. Les genoux sont un peu fléchis. C'est comme
si nous étions accroupis légèrement.
En même temps on essaie de travailler avec notre pesanteur. Nous apprenons à déplacer
notre centre de gravité sur chaque pied, à l'avant ou à l'arrière de nos lames.[5] Mais on évite
de mettre trop de notre poids sur les talons, parce que nous pouvons tomber en arrière. Nous
tenons aussi nos bras levés afin d'être équilibré. Nous devons toujours respecter les principes
déjà mentionnés – les genoux pliés et la tête levée. Nous ne regardons pas au sol (vers la glace)
mais toujours devant soi. C'est un point essentiel à retenir.
Au début nous pouvons essayer de faire des accroupissements sur place avec les bras
levés en avant, par exemple. On apprend aussi à tomber et à se relever.
Si on commence à se débrouiller, on peut faire des pas avant.
Comment patiner en avant?
Pour les premiers pas on peut s'aider de la rambarde ou compter sur la présence d'une
personne secourable. Pour apprendre à patiner droit, on commence avec « la marche », comme
si on était hors glace. Au fur et à mesure nous pouvons essayer de courir.[5] Avec le temps on
acquiert une certaine habileté dans les déplacements sur la patinoire.
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La trottinette
Il s'agit de la première phase du patinage en avant. On commence à pousser d'un pied
(d'où le nom « la trottinette »).
Aller en avant avec des poussées de carre
Puis on ajoute les impulsions des deux pieds. Le pied d'impulsion est sur la carre dedans,
tandis que le pied allant/glissant est sur la carre dehors. Plus on pratique, plus on change de
pieds rapidement et on progresse vers l'avant.
Ces impulsions alternées à chaque pied sont les mouvements fondamentaux du patinage
sur glace.[5]
Comment tourner?
En jouant sur les deux bords de carres, nous pouvons tourner. Selon l'extrémité de la
carre sur laquelle nous nous inclinons, on distingue quatre carres possibles :
en dehors sur le pied
gauche
en dedans sur le pied
gauche
en dehors sur le pied
droit
en dedans sur le pied
droit
Pour tourner à droite : dans la carre intérieure sur le pied gauche ou dans la carre
extérieure sur le pied droit.
G
37
Pour tourner à gauche : dans la carre intérieure sur le pied droit ou la carre extérieure
sur le pied gauche.[23] .
Comment freiner?
L'apprentissage des arrêts est facile car ils sont semblables aux freinages en ski de piste
ou de fond. Une autre pratique commune est d'être accroupi/fléchi au niveau des genoux car il
est impossible de freiner avec les jambes tendues. Plusieurs manières de freiner existent.
L'arrêt d'un mouvement avant avec un pied
On s'appuie sur le pied allant/glissant avec une petite flexion du genou, l'autre pied
allégé avec la pointe tournée dedans commence à freiner. Avec la carre dedans on frotte la
surface de la glace en augmentant petit à petit la pression jusqu'à l'arrêt absolu. On peut alterner
les pieds.[5]
Le freinage chasse-neige
Ici, les deux pieds vont faire preuve d'une contre-force considérable. Dans un
mouvement continu, nous commençons à écarter les talons. En fait, on glisse en formant une
flèche dans le sens de notre progression et avec les carres dedans on frotte la glace, on diminue
donc la vitesse ce qui provoque notre arrêt.[23]
Le freinage parallèle est l'arrêt le plus efficace. Seul le patineur plus avancé peut
l'effectuer car il faut bien savoir s'équilibrer. On pivote les chevilles pour se retrouver
perpendiculaire à l'axe d'avancement. Cela ressemble à un virage brusque dont le but est de
mener à l'arrêt. Même s'il agit d'un « arrêt - dérapage » similaire au ski (sur les pieds pliés), ici,
il n'y a véritablement qu'un seul pied qui freine, le deuxième ne fait que suivre le premier.[23]
L'arrêt en T est l'arrêt le plus difficile. On ne pivote qu'un pied pour se retrouver
perpendiculaire à l'autre pied et on commence à frotter avec ce pied tourné dehors. Nous
pouvons frotter la surface de la glace devant ou derrière le pied glissant.
Voici quelques exercices, d'une exigence croissante, qui prolongent l'apprentissage du
patinage artistique. Nous faisons ces exercices en avant, puis on peut essayer de les faire en
arrière. Certains exercices sont accompagnés par des images :
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Les citrons
C'est un bon exercice pour échauffer les jambes, notamment les cuisses et pour
apprendre à accélérer sur la glace. Il ne faut pas oublier à bien fléchir les jambes au niveau des
genoux. Il est demandé de bien s'appuyer/pousser sur les carres intérieures des deux pieds en
même temps pour faire des traces ovales asymétriques (selon l'image). Nous pouvons faire les
grands citrons ou les petits citrons en avançant.
Le slalom
Il s'agit d'un exercice similaire aux citrons sauf que les traces ovales sont symétriques.
On fait des petits virages comme au ski. L'impulsion se fait à chaque virage avec la carre
intérieure du patin. En s'inclinant bien dans les extrémités des carres, on prend de la vitesse.
Cette progression évolue grâce aux poussées de carre intérieure en alternant les pieds. Nous
pouvons utiliser les quilles pour faire du slalom autour d'elles.
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Comment patiner en arrière?
Pour commencer à patiner en arrière nous pouvons tout d'abord demander à quelqu'un
de nous tenir en avançant. Souvent on fait des citrons en couple, c'est-à-dire qu'on se met face-
à-face et l'un les fait en avant en poussant l'autre qui les fait en arrière. Au fur et à mesure, on
peut faire les citrons en arrière en se poussant soi-même. Nous ajoutons les autres exercices
avec les poussées de carre intérieure en arrière et on essaie de glisser sur un seul pied.
Comment patiner en courbe?
La trottinette en avant en courbe
C'est la préparation principale pour les pas croisés en avant.[5] Pour patiner en courbe
on « utilise » le cercle de hockey vers lequel nous sommes tournés (c'est comme si on voulait
l'embrasser ou le prendre). C'est-à-dire que les hanches et les bras sont face au centre du cercle.
On contrôle la direction en courbe en s'inclinant sur la carre extérieure d'un pied qui glisse sur
la circonférence. Avec l'autre pied on pousse.
Les pas croisés en avant
C'est un exercice de base, qui est utilisé en patinage de vitesse et en hockey sur glace.
Avant de débuter l'apprentissage des « pas croisés », nous pouvons essayer de faire la trottinette
en courbe – juste quelques tours autour du cercle. Puis nous commençons à croiser le pied
glissant. Au moment du croisement nous sommes dans une position légèrement accroupie (on
dit qu'on reste « assis »). Après le croisement, le pied qui était glissant donne un second appel
et on se laisse glisser sur la carre intérieure du pied qui a fait le premier appel (la première
poussée de carre). Attention à certaines fautes telles que : les impulsions exécutées avec les
dents au lieu des carres, la force irrégulière des impulsions et la fluidité insuffisante qui causent
ce qu'on appelle la « claudication », la position incorrecte du corps. Les bras et la tête doivent
être dans la même direction que le mouvement (plutôt face au cercle) et les genoux, flexibles.[5]
Les pas croisés en arrière
Ce pas est composé de deux impulsions différentes. Nous maintenons les bras et les
épaules en ligne droite de la même manière que les pas croisés en avant, sauf que nous regardons
plutôt vers la direction prise, c'est-à-dire derrière nous. La masse corporelle repose sur le pied
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glissant en courbe qui s'incline sur la carre extérieure. L'impulsion est faite grâce à la carre
intérieure de l'autre pied. Après cette impulsion on fait le croisé devant le pied glissant en
touchant légèrement la surface glacée. En faisant ce croisé nous déplaçons notre centre de
gravité sur ce pied. Ainsi le pied qui a fait le premier appel devient le pied glissant et au contraire
celui qui était glissant fait la seconde impulsion. Après cette seconde impulsion, on remet le
pied en place par un petit pas de côté (c'est comme si on « mordait » d'un morceau du cercle).
Le centre de gravité est déplacé de nouveau. Les bras, les épaules et la tête sont toujours dans
la même position. Le regard à travers l'épaule est dirigé vers le centre du cercle ou vers l'arrière.
Le tronc reste immobile et fermé. La flexion du tronc avant est la plus grande faute : si on se
retrouve trop en avant, les dents de la lame freinent, on ne prend pas de vitesse. La masse
corporelle doit être correctement centrée et également répartie. Et pour pouvoir avancer en
courbe, il est indispensable de se tenir sur le milieu de la lame.[5]
Le perfectionnement des croisés (en avant ou en arrière, vers la gauche ou la droite) est
la clé du patinage de base. C'est la « fenêtre d'accès » aux sauts ou aux pirouettes. Les débuts
se font doucement mais au bout d'un certain temps on accélère et on essaie de changer les
directions possibles en faisant « le huit » sur deux cercles de hockey.
Le retournement pour faire les pas croisés en arrière est possible par le mohawk (le
retournement signifiant « l'aigle ». On se retourne aussi facilement grâce au « trois ». Ces pas
comme celui de « l'aigle » ou du « trois » sont expliqués plus loin dans le chapitre.
Quand on a la capacité de patiner en avant et en arrière, de changer de direction et de
savoir s'arrêter au moment choisi, nous pouvons ajouter des mouvements de plus en plus
difficiles. Pour les patineurs confirmés cela signifie l'habileté à varier les formes de
déplacements.
Nous apprenons donc à faire les pas et les positions suivantes :
La cigogne
Il s'agit de la position de base, un exercice qui nous apprend à rester en équilibre. On
glisse sur un seul pied et on lève l'autre pied. Nous cherchons à nous balancer le plus longtemps
possible. La jambe levée est fléchie. On la tient par la cheville, le mollet et on peut la monter
jusqu'au niveau du genou.[5]
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La petite bonne femme
En fait il s'agit d'un squat – on s'abaisse le plus possible.
Pendant la glisse, en accroupissement sur les deux pieds, on essaie de mettre plus de la
masse du corps sur la partie antérieure du patin.
Si on est accroupi sur un seul pied, on fait la cafetière. Ici, il faut penser que la pointe
de l'autre pied libre doit être tournée dehors tout près de la glace.[5]
Pour patiner en arrière, nous pouvons inverser tous les mouvements mentionnés sauf :
La fente
C'est un mouvement qui s'effectue aussi en s'abaissant sur un pied glissant. Mais
cette fois-ci, la jambe libre doit se trouver derrière ce pied glissant ; en se baissant elle
devient écartée/étendue en quart ouvert. Quand nous sommes bien stables dans cette
position, nous pouvons commencer à pencher notre corps en arrière dans une fente
cambrée.
L'arabesque (en avant et en arrière)
Il s'agit d'une spirale sur une jambe qui reste tendue ; l'autre jambe qui est en l'air, doit
garder une hauteur suffisante. Cela repose sur la souplesse de notre corps, principalement sur
l'écart nécessaire des hanches. En montant la jambe en arrière, nous veillons à raffermir les
muscles dorsaux, à fléchir le corps en avant et à pencher la tête en arrière. Les bras sont levés
mais nous pouvons varier les postures plus tard si cela apporte une certaine originalité
esthétique. Toutes les carres possibles peuvent être utilisées.[5] Attention à ne pas tomber à
cause des dents.
Il existe aussi d'autres mouvements similaires à l'arabesque qui sont :
Le pied dans la main
Il s'agit d'une pose sur une jambe. Notre corps est penché en avant et on lève une jambe
en arrière en tenant la lame avec la main du même côté que la jambe levée. Si on saisit la lame
avec la main opposée à la jambe levée, on parle dans ce cas du royal.[23]
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Le Y - il s'agit d'une pose sur une jambe. On lève l'autre jambe sur le côté en tenant la
lame. Notre corps reste droit, on ne pousse que notre bassin au-devant. Les deux jambes doivent
être tendues.
Pour reproduire ces figures, il est indispensable de générer de la vitesse suffisante par
les poussées de carre ou les pas croisés. La glisse est toujours fluide, on se laisse glisser jusqu'à
devenir assez stable pour pouvoir lever la jambe progressivement. Il ne faut surtout pas faire de
geste trop brusque au risque de se retrouver déséquilibré et de causer une chute. Ces postures
demandent des jambes et des fessiers suffisamment musclés et de la force pour tenir la jambe
durant un certain temps en l'air.
A cela s'ajoutent des mouvements de transition pour enchaîner plus d'éléments en
patinant. Les pas jouent essentiellement sur la glisse. Celle-ci s'effectue sur une ligne droite ou
serpentine.[23]
Le jeu de jambes se compose généralement de plusieurs virages, tours et petits sauts.
Les différentes séquences de pas servent à se retourner comme par exemple : le trois (le double-
trois), le bracket (l'accolade), le twizzle (la volte), le contre-rocking ou le rocker (la contre-
accolade), le mohawk, le choctaw, le contre-trois (le counter), le pivot, la voiture et la boucle.
Nous distinguons aussi d'autres catégories de pas : piqués, croisés, chassés, les cross-rolls ou
les courbes avec changement de carres, le roulé, le progressif et le pas de valse.[29]
Les pas appartiennent à la technique basique du patinage artistique. Nous en avons choisi
quelques-uns qui qui comprennent aussi les pas déjà mentionnés :
Le trois
C'est un retournement de 180° effectué sur un ou deux pieds. Le nom de cette figure
vient de la trace laissée sur la glace, en forme de trois (voir l'image). Au début nous pouvons
nous entraîner sur place, puis on applique le geste en patinant. Cela repose sur un bon travail
combinant la flexion des genoux et la contre-rotation correcte des hanches.[5]
Le trois sur un pied consiste en un changement de carre au moment du revirement. On
commence alors en avant sur la carre dehors (avec la flexion du genou du pied glissant) et on
se retrouve retourné sur ce pied en arrière sur la carre dedans. Il existe aussi « le double-trois »
avec le double retournement.
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La glisse en courbe en avant sur la carre dehors
La glisse en (forme de) courbe est le principal élément à maîtriser dans le patinage. Nous
pouvons suivre un axe imaginaire et faire les demi-cercles en alternant nos pieds (cf l'image).
Le pied glissant est toujours sur la carre extérieure.[5]
En même temps on veille à la bonne tenue des bras, à la posture correcte du corps, à la
flexion du genou du pied glissant. La jambe libre doit toujours être tendue. Après un demi-
cercle effectué, on change la position des pieds, du tronc, des bras et de la tête, le tout, avec
fluidité et élégance.
La glisse en courbe en avant sur la carre dedans
Il s'agit des mêmes demi-cercles sauf que nous devons nous incliner cette fois-ci sur la
carre dedans. Les bras sont dans la même position que lors de la glisse sur la carre dehors.
G
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La glisse en courbe avant sur la carre dedans ou dehors peut être inversée en arrière sur
les deux carres.
Les courbes avec changement de carre
En fait il s'agit d'un slalom sur un seul pied. La progression repose sur le changement
de carre d'une extérieure à une intérieure. Il est donc nécessaire de bien s'incliner dans les carres
pour évoluer sur la glace en ayant de la vitesse. Nous faisons les courbes à chaque pied en avant
ou en arrière.
Nous distinguons aussi les pas suivants :
Le mohawk
Il s'agit d'un élément de retournement « au sens du grand-aigle » qui se fait en passant
du pied de départ au pied de sortie. Le principe est de garder les carres des deux pieds. Elles
doivent être alignées, c'est-à-dire soit de la carre intérieure à la carre intérieure, soit de la carre
extérieure à la carre extérieure.[5]
Choctaw
Il s'agit du passage d'un pied à l'autre, tandis que cette fois-ci le pied de départ est sur la
carre intérieure et le pied de sortie est sur la carre extérieure.[5]
Twizzle
C'est une volte sur un pied avec un tour de 360° au minimum. La rotation, rapide, est
effectuée avec fluidité. La jambe libre est tenue près de la jambe qui tourne.[5]
L'araignée - il s'agit d'un « hydroblading » qui repose sur l'abaissement maximum du
corps qui se retrouve très proche de la surface de la glace. Elle repose donc sur la carre profonde
et sur une excellente balance du corps.[29]
Le grand-aigle
C'est un élément à effet qui se fait sur deux pieds : les talons sont tournés vers soi et les
pointes sont écartées c'est-à-dire situées sur un seul axe longitudinal. Nous pouvons le faire sur
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les carres extérieures et intérieures en faisant des courbes. Cette combinaison des dehors avec
les dedans impressionne.[5]Nous pouvons remplacer le « grand-aigle » par le « petit-aigle » qui
se fait sur deux pieds dépliés.
Nous pouvons les combiner en faisant des séquences de pas variés. Il existe les pas de
liaison entre deux sauts par exemple.
II.5.1.3 Les sauts et les pirouettes
Dans ce chapitre nous allons évoquer deux composantes très importantes et
représentatives de ce sport. Ce sont tout d'abord les sauts et les pirouettes.
Avant de réaliser des sauts sur la glace, mieux vaut les exécuter en gymnase pendant la
préparation « sèche » ou sur un trampoline, ce qui permet une impulsion assez dynamique pour
faire les rotations. Nous commençons avec des demi-tours de 180° (à deux côtés), de 360° (à
chaque côté aussi), ou plus si on souhaite faire des sauts doubles, triples ou quadruples.
Nous veillons toujours à la flexion des genoux et le lancer des bras : le rapprochement
des bras contre la poitrine nous apporte une rotation rapide du corps. En l'air il faut penser à
raffermir et stabiliser notre corps. Les patineurs novices peuvent faire des petits sursauts ou des
sauts à pieds joints sur place. D'un petit accroupissement nous repoussons une partie antérieure
du patin (par les dents) pour sauter.
Les spécialistes s'entraînent en glissant avec une vitesse considérable. Selon l'appel
avant ou arrière, la précision des carres ou les rebonds piqués, nous reconnaissons quel saut est
présenté. Chaque saut se différencie par les mouvements qui le composent lors de son
exécution.[15]
1. Les différents sauts en patinage artistique
Nous allons parler de quelques exercices de base qui servent de préparation avant
d'exécuter les « vrais » sauts. Il s'agit de deux sauts de base : le pas de géant et le saut de valse.
Ensuite nous allons nous concentrer sur les six sauts principaux : Axel-Paulsen, boucle
(Rittberger ou loop), boucle piqué (Toeloop), Salchow, Flip et Lutz. Les sauts sont classés en
deux catégories :
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1. Les sauts de carre qui comprennent : Axel-Paulsen, boucle, Salchow et le saut de
valse.
2. Les sauts piqués sont : boucle piqué, Flip, Lutz et le pas de géant.
Tous les sauts sauf le pas de géant et le saut de valse sont exécutés en tant que sauts
simples, doubles, triples ou quadruples. Chaque saut se finit par une sortie imposée. Elle
consiste à lever un pied à 45° ou plus tout en se laissant glisser sur la carre dehors arrière de
l'autre pied – celui de la réception. Position à maintenir quelques secondes.[15]
Bien sûr on connaît aussi les autres sauts qui sont souvent issus d'autres disciplines
sportives. On y trouve des mouvements de gymnastique, de ballet ou de sports acrobatiques.
Nous pouvons en citer quelques-uns comme « le backflip » – le saut périlleux arrière fait par
exemple par la patineuse française Surya Bonaly ; Les « sauts de biche » (une jambe est pliée)
ou les « sauts écartés » (les deux jambes sont tendues à la « corde ») qui appartiennent aux sauts
de gymnastique ou de ballet ; « Le parapluie » sert plutôt pour entrer dans la pirouette. « Le
Walley » peut servir pour faire des séquences entre les sauts. Les sauts lancés sont utilisés lors
du patinage en couple. Les sauts de danse comme celui de «mazurka», de «tango» n'existent
qu'au patinage de danse.[29]
L'exécution des différents sauts :
Le pas de géant en se déplaçant vers l'avant
C'est un exercice de préparation aux sauts. Un pied sert à l'appel et l'autre devient donc
celui du lancer. On s'aide avec les bras qui se retournent en oscillant (le pied droit avec le bras
gauche devant et le pied gauche avec le droit, en arrière) et on commence à se déplacer en
sautillant.[5]
Le saut de valse
Il s'agit d'un saut simple correspondant à un demi-tour de 180°. Il est effectué comme
un trois sauté (le retournement se fait dans les airs) avec un appel avant sur la carre extérieure
et la réception arrière sur l'autre pied sur la carre extérieure.
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1. Axel-Paulsen
Il a été inventé par le patineur norvégien Axel Paulsen en 1882. C'est un saut populaire
qui réclame une grande précision.[3] Il est considéré comme un des sauts les plus difficiles.
L'impulsion s'effectue avec un appel avant sur la carre extérieure et la réception arrière sur
l'autre pied sur la carre extérieure de nouveau. C'est le seul saut parmi ceux principaux qui
s'effectue en avant et qui est donc très facile à reconnaître lors de la compétition. Il y a un Axel
simple c'est-à-dire une rotation d'un tour et demi (540°) mais aussi un Axel double – un tour
supplémentaire (900°) et triple (1260°).[5]
2. Le boucle (ou loop)
Il est connu aussi sous le nom de son inventeur – un patineur allemand Werner
Rittberger.[24] L'impulsion s'effectue avec un appel arrière sur la carre extérieure avec la
réception arrière sur la même carre (celle de dehors) et sur le même pied.
3. Le boucle piqué (ou toe loop)
C'est un saut avec un appel arrière piqué sur la carre extérieure. La réception s'effectue
sur la carre extérieure sur le pied non utilisé dans le piqué. C'est le plus simple des sauts piqués
et il apparaît donc souvent dans les combinaisons des sauts.[3]
4. Flip
C'est un saut avec un appel arrière piqué mais cette fois-ci sur la carre intérieure. La
réception s'effectue sur la carre extérieure sur le même pied que celui du piqué. En fait il s'agit
d'un salchow piqué qui s'exécute sur une ligne droite.[3]
5. Lutz
Le lutz a été inventé par l'Autrichien Alois Lutz en 1913. C'est un saut avec un appel
arrière piqué sur la carre extérieure avec inversion du sens de rotation par rapport à la carre
d'appel. La réception est équivalente à celle de Flip - c'est-à-dire sur la carre extérieure aussi.
Voilà pourquoi il s'agit d'un saut très exigeant sur le plan physique. C'est un saut unique et
spectaculaire à la fois.[3]
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6. Salchow
Il est mis au point en 1909 par le Suédois Ulrich Salchow, dix fois champion du monde.
C'est un saut avec un appel arrière de carre intérieure. La réception s'effectue sur la carre
extérieure sur l'autre pied que celui de l'appel.
Il s'agit d'un saut complexe, plébiscité par les patineurs. Il demande de la précision et de
l'équilibre.[3]
La combinaison et la séquence des sauts
Ces deux termes sont déjà utilisés chez les pas (la séquence de pas) et les pirouettes (la
combinaison de pirouettes). Lors des compétitions, les patineurs exercent des sauts individuels,
des sauts liés et quelques sauts qui sont enchaînés par les pas. Cela nous permet de distinguer
les expressions suivantes : les combinaisons de sauts et les séquence de sauts.
Le terme de « combinaison » désigne les sauts qui ne sont pas enchaînés par les pas,
mais qui se suivent immédiatement. La combinaison de plusieurs sauts se fait de façon que le
pied de réception d'un saut précédant constitue l'appel du saut suivant.[2]
Pour pouvoir combiner les sauts nous pouvons effectuer le demi-boucle « Thoren » ou
« l'entre-saut » appelé « le Walley ». Le Walley lie souvent l'Axel ou le saut de valse avec le
Salchow ou le boucle. La combinaison avec le boucle ou le boucle piqué est très fréquente aussi.
Le second terme « séquence » désigne les sauts qui sont liés avec les pas.
Le nombre de sauts ainsi que le nombre de tours contenus n'est pas limité.
2. Les pirouettes
Nous ne devons pas oublier les fameuses pirouettes qui sont admirées par les
spectateurs. À la base, il s'agit d'un mouvement de rotation du corps autour d'un axe vertical.
Un coup énergique des bras doit être donné afin de prendre de la vitesse et de l'élan. Pour le
débutant il est recommandé d'exécuter la pirouette sur deux pieds.
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L'étude des différentes pirouettes
La pirouette connaît trois positions de base :
1) la pirouette debout - comprend toutes les positions hormis les positions horizontales
et assises, avec la jambe d'appui tendue ou presque tendue.[2] Voici les variantes existantes :
a) la pirouette cambrée arrière – est une pirouette typique du patinage féminin. Elle
est effectuée en position debout avec le buste penché en arrière et le dos en arc de cercle.[2] Il
en existe de nombreuses combinaisons possibles avec des attitudes optionnelles différentes de
la tête, des épaules ou de la jambe libre.
b) la pirouette cambrée sur le côté – est similaire à la pirouette cambrée sauf que le
buste est penché sur le côté en arc de cercle.
c) la pirouette biellmann – part d'une pirouette cambrée arrière à une position de
« pied dans les mains ». Autrement dit, on prend un pied à deux mains et on le tient au-dessus
de sa tête.
2) la pirouette assise - est effectuée en position assise : on se baisse le plus possible, la
partie haute de la jambe d'appui devant être parallèle à la glace.[2]
3) la pirouette horizontale - est la position horizontale du buste avec la jambe libre
placée derrière, le genou devant être plus haut que le niveau de la hanche.[2] En fait, elle
ressemble à l'arabesque.
La combinaison de pirouettes
Comme pour les différents sauts, il est possible de combiner les pirouettes dans des
positions de base différentes. Pour commencer nous pouvons essayer de changer les pieds de
place, par exemple, de passer d'un pied sur l'autre ou d'exécuter un saut.[2]
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La pirouette sautée
Nous pouvons ajouter un saut avant d'entamer une pirouette. Les pirouettes sautées
peuvent être avec ou sans changements de pieds. S'il s'agit d'une pirouette horizontale dont
l'entrée est un saut on appelle ce dernier le saut « parapluie ». Les pirouettes sautées sont
toujours des performances impressionnantes.
Pour résumer - dans ce sport de glace il n'y a aucune limite, nous pouvons combiner
toutes les positions qui nous viennent à l'esprit.
Mais lors des compétitions il faut veiller à effectuer la combinaison correctement. Nous
devons donc noter quelques conditions : les changements de pieds et les changements de
positions peuvent être exécutés en même temps ou séparément. Dans chacune des positions de
base il faut faire au moins trois tours pour recevoir le niveau et la valeur de pirouette.[2]
En ce qui concerne l'exécution générale et la bonne tenue du corps, il est indispensable
de garder l'axe central bien droit afin de ne pas dévier. Le dynamisme, la vitesse avec laquelle
on entre dans une pirouette est aussi très important. Grâce au rapprochement des bras et des
jambes près du corps, on augmente la vitesse et donc ainsi le nombre de tours par seconde.[23]
Il faut réaliser aussi une courbe lors de l'entrée et de la sortie car la pirouette se finit par
une sortie imposée.
Quel que soit le mouvement qui clôture le programme, nous tenons notre pied libre levé
durant un petit moment.
II.6 Le passage de tests en patinage artistique
Avant de conclure cette partie, nous allons mentionner le passage des tests demandés
aux patineurs professionnels souhaitant participer aux compétitions. Nous pouvons les passer
«bénévolement» pour connaître ou confirmer notre niveau technique précis. En patinage nous
avons des tests d'une difficulté croissante. Le contenu de ces tests varie peu d'un pays à l'autre.
II.6.1 Le passage de tests en République tchèque
En République tchèque nous n'avons qu'un seul type de tests, composés de neuf niveaux.
Le dernier niveau, le numéro 9 dit « le test d'or » est plutôt complémentaire.
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On « gagne les carte s» en trois couleurs différentes. Pour réussir aux tests il faut obtenir 45%
au minimum. C'est le seuil pour « remporter » la couleur blanche. Si le sportif obtient 60% au
minimum il a la couleur jaune. S'il gagne plus que 75% il obtient la couleur verte. Avec la carte
jaune et verte le patineur peut participer aux coupes ou aux championnats nationaux. La carte
blanche permet seulement de participer aux coupes des clubs sportifs.[8]
II.6.2 Le passage de tests en France
C'est beaucoup plus difficile de passer les tests en France, car les tests du patineur
français sont représentés par quatre catégories de tests reconnues par la FFSF (la Fédération
Française des Sports de Glace).
On distingue donc les tests suivants :
1) Les tests d'initiation
a) Patins : vert, bleu, rouge
b) Lames : 1 à 8
2) Patin d'acier et préliminaire(s)
3) Les tests de club ( des patins nationaux 1 à 10)
4) Les médailles nationales
a) Les médailles nationales de libre
-individuel : préparatoire, pré-bronze, bronze, argent, vermeil, or, grande or,
platine
b) Les médailles nationales de glisse :
Bronze de glisse, argent de glisse, vermeil de glisse et or de glisse.[2]
Dans le contenu des tests tchèques et français il n'y a pas beaucoup de différences car
ces tests sont issus et contrôlés par l'ISU. En France, les éléments y compris les pas, les sauts
et les pirouettes dont nous avons parlé sont présents dans ces deux tests. Donc ce n'est qu'une
question de classement parmi les catégories/les niveaux.
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II.7 LE GLOSSAIRE
Pour apporter des précisions sur les termes techniques employés dans le patinage, nous
avons voulu créer un petit dictionnaire sous forme de tableau organisé par thématiques. Pour
que les amateurs puissent mieux l'appréhender, nous avons ajouté des images ou des
explications à certains termes.
Nous avons classé le glossaire technique comme suit :
II.7.1 l'équipement nécessaire
1) le patin à glace
a) la chaussure
b) la lame
2) le vêtement
II.7.2 l'entraînement
1) hors glace
2) sur glace – les figures
a) les pas
b) les sauts
c) les pirouettes
II.7.3 les termes généraux comprenant la caractéristique générale qui les définit (c'est-à-
dire les mots de base) et les expressions (sur le corps, les vêtements) ainsi que les syntagmes et
les verbes
Dans ce glossaire vous trouverez aussi les autres mots propres aux autres disciplines du
patinage artistique ou utilisés pour la terminologie sportive en général.
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II.7.1 L'équipement
1. LES PATINS À GLACE
A. CHAUSSURE
genre DÉNOMINATION FRANÇAISE DÉNOMINATION TCHÈQUE
f chaussure bota, obuv
~ de série ~ sériová/ze skladu
~ chaussure (faite) sur mesure ~ na míru
~ chaussure pour les figures ~ krasobruslařské
m crochet háček
m œillet očko, šněrovací dírka
m talon podpatek, pata
f tige zadní výstuž boty
m lacet tkanička
f languette jazyk boty
f pointe spička, hrot, cíp
f semelle podrážka, vložka
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B. LAME
genre DÉNOMINATION FRANÇAISE DÉNOMINATION TCHÈQUE
m affûtage broušení
affûter une lame de patin brousit nože bruslí
machine à affûtage/ affûter bruska
f carre hrana
~ extérieure de la lame = un dehors vnější ~
~ intérieure de la lame = un dedans vnitřní ~
~ profonde hluboká hrana = « sedět » v hraně
~ peu profonde být méně v hraně
m changement de carre změna hrany
f profondeur des carres hloubka hran
pl dents (du patin) zoubky (brusle)
f lame ostří
f ~ de danse ~ pro tance na ledě
m avant de la lame, milieu ~ et arrière ~ přední, střed a zadní hrana
f longueur de la lame délka hrany
m creux de la lame dutá jamka vyhloubená v nožích ostřích
m profil de la lame průřez tvar ostří
pl protège-lames chrániče ostří
f pointe (du patin) hrot, špička (brusle)
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II.7.2 Tableau nomenclature : l'entraînement
1. HORS GLACE
genre DÉNOMINATION FRANÇAISE DÉNOMINATION TCHÈQUE
m accroupissement dřep
m allongement protažení
~ du corps ~ těla
~ de la tête aux talons ~ od hlavy až k patě
m athlétisme atletika
m ballet balet
f corde à sauter švihadlo
f course běh, jízda, závod
~ à pied běh
~ de demi-fond ~ na střední trať
~ de fond ~ na dlouhou trať
~ de haies překážkový běh, překážky
~ de vitesse sprint
~ en arrière ~ dozadu
f danse tanec
~ imposée předepsaný tanec
~ sur glace tanec na ledě
m échauffement rozcvička, zahřátí
m entraînement trénink
~ en course à pied trénink běhu
~ spécial speciální trénink
~ sportif sportovní trénink
m étirement protáhnutí
~ statique statické protáhnutí
m exercice (s) cvičení
~ d'assouplissement rozcvička
~ préparatoires gymnastiques průpravná gymnastická cvičení
m footing kondiční běh
f foulée krok
~ bondissante odraz, poskoky
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m gainage posilování břišního a zádového svalstva
f gamme škála, řada, výběr
~ athlétique atletická abeceda
pl genoux hauts/montés skipping
f gymnastique gymnastika
~ artistique sportovní gymnastika
~ rythmique moderní gymnastika
pl jambes tendues předkopávání
m jogging rekreační běh, jogging
m jumping jacks skákací panák
pl montées de genoux skipping
pl pas chassées bondissantes přísunové poskoky
pl pompes kliky
f préparation příprava
~ optimale du patineur optimální příprava bruslaře
~ physique générale všeobecná fyzická příprava
~ sèche suchá příprava
m saut skok
~ à la corde ~ přes švihadlo
~ à la perche ~ o tyči
~ à l'élastique bungee jumping
~ de grenouille Žabák (žabí skok)
~ d'obstacles parkur
~ en hauteur skok do výšky
~ en longueur skok do dálky
pl talons-fesses zakopávání
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2. SUR GLACE – LES FIGURES
A. LES PAS
genre DÉNOMINATION FRANÇAISE DÉNOMINATION TCHÈQUE
f accolade, bracket oblouk
contre-accolade protioblouk
f arabesque jízda ve váze vpřed, holubička, libela
f araignée, hydroblading hydroblading
arrêt brzda, zastavení z jízdy vpřed
~ en T zastavení do T
f boucle klička
f cafetière vozíček, kozáček
f cigogne volná noha v přednožení pokrčmo, čáp
pl citrons nesouměrné vlnovky, rybičky, cibulky
m choctaw zvratový nebo protizvratový překrok,
choctaw
~ ouvert otevřený choctaw
f combinaision kombinace
m contre rocking protizvrat
f courbe křivka, oblouk
m croisé přešlap
pl cross-rolls překřížené protioblouky, cross roll
m déplacement pohyb, sunutí
m élément prvek
~ interdit zakázaný prvek
f exécution předvedení
m fenêtre, pied dans la main (m) kostka
f fente sluníčko, šourák (volná noha v zanožení
poníž)
~ cambrée sluníčko v záklonu
f figure figura
~ imposée ~ předepsaná
~ exécutée ~ provedená
m freinage (za)brždění
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~ chasse-neige oboustranný přívrat
~ parallèle zastavení smykem z jízdy vpřed
f glisse jízda
~en avant avec des poussés de carre jednooporová jízda vpřed (stromeček
vpřed)
~en arrière avec des poussés de carre jednooporová jízda vzad (stromeček
vzad)
~en courbe en avant sur la carre dehors ~ v oblouku vpřed ven
~en courbe en avant sur la carre dedans ~ v oblouku vpřed dovnitř
~en courbe en arrière sur la carre dehors ~ v oblouku vzad ven
~en courbe en arrière sur la carre
dedans
~ v oblouku vzad dovnitř
~en courbe en avant avec changement
de carre
vlnovka vpřed
~en courbe en arrière avec changement
de carre
vlnovka vzad
m grand-aigle měsíc (na rovných nohou)
Ina Bauer Ina Bauer
f intersection protnutí, prolínání
m jeu de pieds hra s nohama
m mohawk obrat ve smyslu měsíce, měsícový
překrok, mohawkový obrat
~ ouvert otevřený mohawkový obrat
m mouvement pohyb, hnutí
~ de rotation rotační pohyby
m patinage bruslení
~ en avant ~ dopředu
~ en arrière ~ dozadu
~ en ligne droite jízda rovně
~ en courbe « croisé » jízda po kruhu
m, pl pas krok, kroky
~ chassé přísunový krok
~ chassé bondissant přísukový krok s odrazem
~ croisé en avant přešlap, překládání vpřed
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~ croisé an arrière odšlapování, překládání vzad
~ de côté úkrok
~ de géant výskok střižný, koníček
~ russe mávátka
~ américain amerikány
~ piqués (sur les pointes) špičkové kroky
m petit aigle měsíc (na pokrčených nohách)
f petite bonne femme jízda v dřepu
m pivot kružítko, pivot
f position de vrille spirála
m retournement obrat
m rocker zvrat
m sautillement poskok, hopsání
m saut de danse taneční skok
f séquence de base základní sekvence
m slalom souměrné vlnovky, slalom
f spirale spirála
m tour obrat, otočka
m tracé nárys, trasa, poloha
pl transitions spojovací prvky
m trois trojkový obrat, obrat trojkou, trojka
contre-trois, bracket protitrojka
double trois dvojtrojka
f trottinette koloběžka
~en courbe en avant jízda po kruhu vpřed odšlapováním
~en courbe en arrière jízda po kruhu vzad odšlapováním
m twizzle, volte (f) otočka, twizzl
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B. LES SAUTS
genre DÉNOMINATION FRANÇAISE DÉNOMINATION TCHÈQUE
m axel (simple) (jednoduchý) axel-paulsenův skok
double axel dvojitý axel
triple axel trojitý axel
m boucle (simple) (jednoduchý) rittbergerův skok (loop)
double boucle dvojtý loop
triple boucle trojitý loop
quadruple boucle čtverný loop
m boucle piqué (simple) (jednoduchý) toeloop (odpíchnutý
rittberger)
double boucle piqué dvojitý toeloop
triple boucle piqué trojtý toeloop
quadruple boucle piqué čtverný toeloop
m flip (simple) (jednoduchý) flip (odpíchnutý salchow)
double flip dvojitý flip
triple flip trojtý flip
quadruple flip čtverný flip
m lutz (simple) (jednoduchý) lutz (lutzův skok)
double lutz dvojitý lutz
triple lutz trojtý lutz
quadruple lutz čtverný lutz
m salchow (simple) (jednoduchý) salchow (salchowův skok)
double salchow dvojitý salchow
triple salchow trojitý salchow
quadruple salchow čtverný slachow
m saut de valse kadet
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C. LES PIROUETTES
genre DÉNOMINATION FRANÇAISE DÉNOMINATION TCHÈQUE
pl combinaisons de pirouettes kombinace piruet
f pirouette pirueta
~ assise nízká pirueta vpřed
~ assise changée de pied nízká pirueta se změnou nohy
(přešlápnutá nízká piueta)
~ sautée assise skok do nízké piruety vpřed
~ sautée assise changée de pied skok do nízké piruety se změnou
nohy (skok do nízké piruety vzad)
~ cambrée zakloněná pirueta, « zakloněnka »
~ cambrée changée de pied zakloněná pireata se změnou nohy
~ sautée cambrée skok do zakloněné piruety
~ sautée cambrée changée de pied skok do zakloněné piruety se změnou
nohy
~ debout pirueta vysoká (vzpřímená pirueta na
jedné noze)
~ debout changée de pied vysoká pirueta se změnou nohy (z
přední do zadní a naopak)
~ sautée debout skok do vysoké piruety
~ sautée debout changée de pied skok do vysoké piruety se změnou
nohy
~ horizontale váhová pirueta, libela (pirueta ve
váze vpřed)
~ horizontale changée de pied váhová pirueta se změnou nohy
(přešlápnutá pirueta ve váze)
~ sautée horizontale skok do váhové piruety
~ sautée horizontale changée de pied skok do váhové piruety se změnou
nohy (skok do piruety ve váze vzad)
~ biellmann v « kostce »
~ biellmann avant přední v kostce
~ biellamnn arrière zadní v kostce
~ de base základní pirueta
~ combinée pirueta kombinovaná, v kombinaci
~ combinée avec 2 positions de base pirueta kombinovaná se 2 změnami
pozice
62
~ combinée avec 3 positions de base pirueta kombinovaná se 3 změnami
pozice
~ combinée changée de pied avec 2
positions de base
pirueta kombinovaná se změnou
nohy se 2 změnamani pozice
~ combinée changée de pied avec 3
positions de base
pirueta kombinovaná se změnou
nohy se 3 změnamani pozice
~ sautée combinée avec 2 positions de
base
skok do kombinované piruety se 2
změnamani pozice
~ sautée combinée avec 3 positions de
base
skok do kombinované piruety se 3
změnamani pozice
~ sautée combinée changée de pied
avec 2 positions de base
skok do kombinované piruety se
změnou nohy a se 2 změnamani
pozice
~ sautée combinée changée de pied
avec 3 positions de base
skok do kombinované piruety se
změnou nohy a se 3 změnamani
pozice
~ sautée combinée changée de pied skok do kombinovné piruety se
změnou nohy
~ sautée combinée skok do kombinované piruety
~ sautée pirueta skokem, skok do piruety
63
II.7.3 Les autres
1. LE CORPS
genre mot traduction
pl abdominaux břišní svaly
pl adducteurs přitahovače
m bassin pánev
m ~ au-devant pánev dopředu
m bras paže
abduction/élévation latérale du bras upažení
élévation verticale des bras vzpažení
m buste poprsí
m corps tělo
~ courbé ohnuté, shrbené, skloněné ~
m haut du corps hořejšek
~ penché en avant tělo nahnuté, nakloněné
dopředu
f stabilisation du corps zpevnění trupu
m cou krk, šíje
m coude loket
f cuisse stehno
~ levée zvednuté stehno
m dos záda
f épaule rameno
f fesse zadek
m genou koleno
genoux pliés opkrčená kolena
f hanche kyčel
m ischion kost sedací
f jambe noha (celá)
~ tendue noha propnutá
~ pliée noha pokrčená
lestes aux jambes závaží na nohou
m jarret podkolení, hlezno, koleno
64
f jointure kloub
f main ruka
m mollet lýtko
pl muscles svaly
~ dorsaux zádové svalstvo
~ faciaux obličejové svaly
~ fessiers hýžďové svaly
~ fléchisseurs ohýbací svaly
~ vigoureux vypracované svaly
f musculature svalstvo, muskulatura
pl orteils prsty
m pied noha (chodidlo)
m poignet zápěstí
~ de main stisk ruky
f poitrine prsa, hruď
m pouce palec
m tendon šlacha
~ d´achille achilova šlacha
f tête hlava
~ haute/levée vzpřímená
~ cambrée zakloněná
m tronc trup
m visage tvář, obličej
~ farouche urputilý obličej
2. LES VÊTEMENTS
genre mot traduction
m accessoire doplněk
m bandeau čelenka
m bonnet čepice
m, s bas de silon silonové punčochy, silonky
m collant baletní trikot
65
f combinaison kombinéza, overal
f culotte spodky, trenýrky
m gant rukavice
f jupette sukýnka
pl leggings legíny, kamaše
f polaire fleecová bunda
m pull svetr
~ à col roulé rolák
f robe šaty
m sweat-shirt mikina
f tenue úbor, oděv
f tunique tunika
3. LES TERMES GÉNÉRAUX
genre mot traduction
f accélération zrychlení
m accompagnement doprovod
f action boj
f activité činnost, aktivita
~ de loisir volnočasová aktivita
~ physique de plein air sporty v přírodě
m amateur amatér
m angle úhel
m appel odraz
m apprentissage nácvik
~ du mouvement nácvik pohybu
m appui opora, dohmat
f aptitude vloha, nadání, schopnost,
způsobilsot
m arbitre rozhodčí
~ adjoint zástupce rozhodčího
f attitude postoj, poza, držení těla
66
avancé pokročilý
f balustrade mantinel
m basculement houpání, sklápění
f capacité kapacita, schopnost
m centrage centráž, hledání osy
f chute pád
m coach kouč, trenér
f compétition soutěž, soutěžení
m complexe sportif sportoviště
m concours soutěž, závod
~ complet všestrannost
f coordination koordinace
f couple pár
f courbature vyčerpanost
m coureur běžec, závodník
f dame, dames (pl) dáma, dámy
m débutant začátečník
f défaite prohra
m déséquilibre nerovnováha
m désistement vzdání, upuštění
f discipline disciplína
m divertissement zábava
m dynamisme dynamika
m échec prohra
f efficacité efektivnost
~ accrue zvýšená efektivnost
m enchaînement Sled, spojitost, řetězení
~ de pas sled, spojitost kroků, řetězení
f endurance vytrvalost
m engin náčiní, přístroj
m, f entraîneur, entraîneuse trenér, trenérka
f épreuve závod, závodní disciplína, událost
m épuisement vysílení, vyčerpání
m événement událost
67
f extrémité kraj, okraj
f flexibilité flexibilita
f fluidité plynulost
~ d'exécution plynulost provedení
f force síla
~ centrifuge odstředivá síla
~ explosive výbušná síla
f formation výcvik
m frottement tření
~ sur la glace tření ledu
m gaucher levák
f glace led
f glisse jízda
~ fluide plynulá jízda
m homme, hommes (pl) muž, muži
f impression dojem
~ esthétique estetický dojem
f impulsion odraz
f inclinaison sklon
f incurvation zakřivení
~ de la lame zakřivení ostří
m individu, individus (pl) jednotlivec, jednotlivci
f installation zařízení
m jeu hra
pl Jeux Olympiques (J.O.) Olympijské hry (OH)
pl juges soudci
f jupette Sukénka, suknička
f lutte zápas
f maîtrise des bases du patinage zvládnutí základů bruslení
m matériel materiál, vybavení
m membre člen
f musculature svalstvo
f netteté ostrost, jasnost, čistota
m niveau úroveň
68
m numéro de classement pořadové číslo
m patinage bruslení
~ artistique krasobruslení
~ artistique individuel sólové krasobruslení
~ artistique en couple párové krasobruslení (sportovní
dvojice)
~ de vitesse rychlobruslení
~ de vitesse sur piste courte short track
f patinoire kluziště
~ couverte kryté kluziště
~ de la glace artificielle umělý led
f participation účast
m patineur, patineuse (f) bruslař, bruslařka
~ droitier pravák, bruslící na pravou nohu
persévérant, -e vytrvalý, -á
f perte prohra
f pesanteur váha, tíha, gravitace
f position postoj, pozice
f posture Držení těla
~ correcte správné držení těla
pl prestations půjčky, povinnosti
m professionnel profesionál
m programme court krátký program
m programme libre volný jízda
f progression pokrok, vzestup
~ sur la glace rozjezd na ledě
f puissance výkon, síla
f rambarde mantinel
f réception (de saut) doskok, dopad (ze skoku)
f réintégration znovu přijetí, obnova
f rencontre souboj
f rigidité pevnost
f rotation rotace
m score skóre, výsledek
69
f souplesse ohebnost
m sport sport
~ de glace sport provozovaný na ledě
f stabilité pevnost
f surface povrch, plocha
~ de la glace ledová plocha
f surfaceuse (lisseuse) rolba, válečka, leštící stroj
f victoire vítězství
f vitesse rychlost
4. LES VERBES ET LES AUTRES SYNTAGMES
mot traduction
s'accroupir dřepnout si
acquérir une aisance získat lehkost
adapter přizpůsobit, upravit
alterner les carres střídat hrany
amplifier zesílit, zvětšit
apprendre les mouvements (de base) učit se (základní) pohyby
appuyer sur la jambe (za)tlačit na nohu
atteindre un niveau de compétition dosáhnout soutěžní úrovně
axer sur zaměřit na
compenser vyrovnávat
composer sestavovat, složit
consister spočívat
déplacer le centre de gravité přenášet váhu/těžiště
dévier odchýlit se, vybočit
donner une impulsion des deux pieds odrazit se oběma nohama
dresser la tête vztyčit hlavu
élever une jambe en avant přednožit
encaisser une chute schytat pád, inkasovat, přijímat
être très stable sur les jambes být velmi stabilní na nohách
éviter les courbatures dans les jambes vyhnout se vyčerpání nohou
70
exiger vyžadovat
faire des glissades klouzat se
faire des squats dělat dřepy
fléchir les genoux ohnout kolena
froisser dotknout se, ublížit
glisser klouzat
inverser obrátit
lever les bras en avant/bras levés en avant předpažit
mettre au point uvést na správnou cestu/míru,
vypracovat, upravit, sestrojit
nuire à la santé uškodit/škodlivě působit na zdraví
patiner en avant bruslit dopředu
patiner en arrière bruslit dozadu
pencher le corps naklonit tělo
préparer les muscles correctement připravit správně svaly
propulser hnát, pohánět
propulser vers l'avant hnát se dopředu
raccourcir zkracovat, krátit
rester en forme být/zůstat ve formě
rester flexible sur les genoux zůstat ohnutý v kolenou
sauter skákat
se croiser křížit se
se donner du mouvement proběhnout se
s'échauffer rozcvičit se, zahřát se
s'incliner dans le carre naklonit se na hranu
se pencher naklonit se, nahýbat se
se raffermir zpevnit se
se repousser d'un pied odrazit se jednou nohou
se servir des patins použít brusle
tendre une main secourable podat pomocnou ruku
tourner točit, otočit
transférer přenést
travailler les flexions et les impulsions pracovat na ohýbání/pérování a odrazech
viser à assouplir usilovat/snažit se o rozcvičení
71
III L'ANALYSE LEXICALE DU GLOSSAIRE
Maintenant, nous allons analyser le lexique technique expliqué dans la deuxième partie
– les termes sportifs français du patinage, via un petit dictionnaire franco-tchèque.
Nous allons ainsi étudier les procédés (morphologiques, lexico-morphologiques et
sémantiques) dans le lexique du patinage artistique.
III.1 Les termes littéraires ou non littéraires
Nous allons distinguer les termes littéraires des autres termes non littéraires.
La majorité des termes appartiennent aux appellations non-officielles. Celles-ci sont le
plus couramment utilisées car elles sont à la fois simples, courtes et claires à expliquer.
III.1.1 Les pas
« Le slalom » peut être défini officiellement comme « une glisse en forme de courbe sur
deux pieds symétriquement». « Les citrons », quant à eux, sont « une glisse en forme de courbe
sur deux pieds asymétriquement ».
C'est valable aussi pour les termes tchèques. Par exemple « čáp » qui peut être défini
officiellement comme « volná noha v přednožení pokrčmo ». « Sluníčko » signifie « volná
noha v zanožení poníž ».
Si on évoque les pas dans le patinage, on en parle en supprimant ou en passant sous
silence le mot « pas », qui devient sous-entendu. Ce qui donne par exemple : « les croisés, les
chassés, les piqués » etc. Les initiés savent bien qu'il s'agit des pas dans ces cas.
Autre cas, pour « le retournement au sens du trois » – d'avant en arrière, on dit
simplement « le trois ».
En analysant le tableau avec les termes désignant les pas, les attitudes et les autres
mouvements on aperçoit une interpénétration entre les termes littéraires non officiels et
officiels. Nous ne sommes pas en mesure de déterminer exactement s'il s'agit de l'appellation
officielle ou pas.
72
C'est pourquoi, parfois nous avons mentionné deux ou plusieurs termes tchèques à la
base synonymiques. Ainsi, la terminologie devient plus riche et offre un panel de choix
possibles. Il faut aussi souligner que certains termes tchèques (non officiels) sont utilisés
seulement dans certains clubs de patinage artistique.
Dans les manuels de sport il y a souvent une appellation officielle qui indique de quelle
figure de patinage artistique il est question. La direction (avant, arrière) ou la carre (dehors,
dedans) sur laquelle elle est effectuée et les autres « indications » peuvent être comprises dans
la dénomination d'un seul élément. Preuve en est les termes composés de plusieurs mots. Cela
se vérifie dans le livre « Krasobruslení » de Gabriela Hrázká. On y trouve beaucoup de termes
de caractère descriptif ayant des synonymes moins officiels tels que :
jízda ve váze vpřed/vzad holubička/libela vpřed/vzad
nesouměrné vlnovky vpřed/vzad rybičky/cibulky vpřed/vzad
souměrné vlnovky vpřed/vzad slalom vpřed/vzad
jednooporová jízda vpřed/vzad stromeček vpřed/vzad
volná noha v přednožení
pokrčmo
čáp (vpřed/vzad)
volná noha v zanožení poníž sluníčko
volná noha v přednožení poníž vozíček/kozáček (vpřed/vzad)
výskok střižný koníček
zastavení z jízdy vpřed brzdy
obrat trojkou/trojkový obrat trojka
Tandis que dans le manuel français « Le règlement national du Patinage Artistique » ou
sur le site internet Tpe [23] on travaille plutôt avec des termes courts, accompagnés par : en
avant/en arrière, sur la carre dehors/dedans etc.
arabesque (en avant/en arrière)
citrons (en avant/ en arrière)
slalom (en avant/ en arrière)
cigogne (en avant/ en arrière)
fente
cafetière (en avant/ en arrière)
arrêt
trois
73
III.1.2 Les sauts
En ce qui concerne les sautes, nous pouvons supprimer le mot « saut » dans les deux
langues. C'est plus « utilisé » dans la langue tchèque - nous pouvons remplacer « axel-
paulsenův skok » par « axel », « rittbergerův skok » par « rittberger », « lutzův skok » par
« lutz » ou « salchowův skok » par « salchow ».
Quand on dit le « quad », nous faisons allusion à n'importe quel quadruple saut.
En tchèque il existe aussi le mot « čtverák » qui remplace « čtverný skok ». Cette
tendance linguistique s'emploie pour nommer les autres sauts. Citons par exemple « troják » ou
« dvoják » pour dire le triple ou le double (saut). Mais dans ces cas il s'agit de jargon sportif –
de termes non littéraires.
En ce qui concerne les sauts, la tendance à unifier les termes est ici la plus forte. Les
dénominations des sauts comme « axel, flip, lutz, salchow » sont équivalentes dans la langue
française, tchèque et dans la langue officielle d' ISU - l'anglais.
III.1.3 Les pirouettes
Au sujet des pirouettes, nous pourrions omettre le mot « pirouette » dans les deux
langues. Citons par exemple « la biellmann » en français ou « zakloněnka » en tchèque. Il existe
beaucoup de pirouettes différentes dans des positions variées et c'est donc difficile d'abréger les
termes officiels.
Ici, nous avons appris que la forme abrégée des termes est très utilisée. Au lieu de dire
toute une locution parfois trop longue (décrivant plus précisément le mouvement), on ne
mentionne qu'un seul mot. Ces mots abrégés appartiennent le plus souvent au jargon sportif.
Comme les termes non officiels ont déjà tant « vécus », nous avons parfois des
difficultés à distinguer l'appellation officielle et non officielle. Certains termes non officiels
peuvent facilement devenir officiels.
74
III.2 Les dénominations des noms
En traitant le lexique du patinage artistique, nous avons pu constater l'abondance de
dénominations variées.
D'après Otto Ducháček les dénominations de certaines professions deviennent : un nom
propre, un autre nom transposé dans une autre sphère ou un nom étranger.[4]
III.2.1 Le nom propre
(de lieu, de peuple, de personne – nom de famille ou prénom)
Les dénominations des mouvements du patinage artistique sont issues des noms propres
de leurs inventeurs. C'est le cas pour :
les pas : les sauts : les pirouettes :
Choctaw Axel-Paulsen Biellmann
Mohawk Salchow
Ina Bauer Rittberger
(loop/boucle)
Lutz
Dans ces exemples, nous pouvons aussi parler des mots abrégés/ellipsés (déjà
mentionnés dans le chapitre précédent) qui fonctionnent « en pratique » comme les expressions
métonymiques en disant par exemple « on fait l'axel », « on fait la biellmann » ou « on fait le
mohawk » etc.
Les dénominations tchèques correspondent dans ce cas aux dénominations françaises.
C'est également vrai pour les expressions métonymiques .
75
Les dénominations des pas viennent souvent de noms d'animaux :
dans la
dénomination
française :
dans la
dénomination
tchèque :
la cigogne čáp
le petit aigle holubička
le grand aigle rybičky
l'araignée koníček
Ici nous n'avons qu'un seul accord – la cigogne égale čáp.
III.2.2 Le nom commun transposé dans une autre sphère
Les dénominations de certains pas et de certaines figures peuvent être similaires aux
termes mathématiques :
dans la dénomination
française :
dans la dénomination
tchèque :
le trois trojka
le double trois dvojtrojka
la courbe/l'accolade oblouk/křivka
l'axe horizontal horizontální osa
l'axe vertical vertikální osa
la ligne droite přímka/rovina
l'intersection protnutí, prolínání
Certaines dénominations sont communes avec celles des autres disciplines sportives. Il
s'agit surtout des sports d'hiver, mais aussi de la danse, du ballet ou de la gymnastique qui
appartiennent à la préparation technique et artistique du patinage.
Citons par exemple :
Le ski : le slalom, le freinage chasse-neige, le freinage parallèle
L'athlétisme : le saut, les (pas) chassés (bondissants)
Le ballet : le demi-plié, l'arabesque
76
Le basket-ball : le pivot
Le patinage en général (le hockey, le patinage à roulettes) : les (pas) croisés et presque
toutes les attitudes sont possibles à faire sauf celles qui sont piquées
Ici, les dénominations tchèques correspondent complètement aux exemples ci-dessus.
Elles viennent aussi d'autres disciplines sportives ou mathématiques.
En plus, les dénominations tchèques de certains pas et figures ont reçu un nom en lien
avec le cosmos : « měsíc » (la lune) ou « sluníčko » (le soleil).
III.2.3 Le nom étranger : emprunt, calque sémantique/lexical
Pour nommer nous pouvons aussi utiliser des mots empruntés d'une langue étrangère.
Dans notre cas, on étudie les termes sportif qui viennent surtout de l'anglais.
Parmi les anglicismes qui influencent les termes français ainsi que les termes tchèques
nous pouvons citer :
le jogging (rekreační běh en tchèque)
le footing (kondiční běh en tchèque)
le skipping
le slalom
le club
le pivot
le rocker (zvrat en tchèque)
le bracket (protitrojka en tchèque)
le contre rocking (protizvrat en tchèque)
le twizzle (otočka en tchèque)
le loop
l'hydroblading
le squat (dřep en tchèque)
les jumping jacks (skákající panák en tchèque)
le cross rolls (překřížené obouky en tchèque)
77
Les termes français sont beaucoup plus influencés par les termes anglais que les termes
tchèques, plus indépendants et autonomes. Mais la nouvelle génération de jeunes tchèques
commencent peu à peu à utiliser et à assimiler ces termes anglais elle aussi. C'est pourquoi nous
avons trouvé indispensable d'ajouter les deux variantes synonymiques tchèques.
Du point de vue de l'étymologie, les termes viennent surtout des langues romanes :
du latin :
aranea > araignée
buccula > boucle
ciconia > cigogne
citrum > citron (citrón en tchèque)
combinatio > combinaison (kombinace en tchèque)
curvus/curbus > courbe
elementum > élément (element en tchèque)
exsecution > exécution
fularo > la foulée
rotare > rotation (rotace en tchèque)
figura > figure (figura en tchèque)
intersectio > intersection
position > position (pozice en tchèque)
regalis > royal
sequentia > séquence ( sekvence en tchèque)
turris > tour
transitio > transition
de l'italien :
arabesco > arabesque
balletto > ballet (balet en tchèque)
Autre possibilité, c'est de calquer les mots au lieu de les emprunter. Dans la langue
française et tchèque nous trouvons actuellement beaucoup de calques provenant des langues
étrangères.
Certaines paires de termes déjà mentionnées sont équivalentes (à la base synonymique)
et donc traduites littéralement mot à mot.
78
Quelques exemples de calques (du français vers le tchèque et inversement) :
la cigogne = čáp
la trottinette = koloběžka
le trois = trojka
le double trois = dvojtrojka
la préparation sèche = suchá příprava
le changement de carre = změna hrany
le mouvement de rotation = rotační pohyby
la séquence de base = základní sekvence
le patinage en avant/en arrière = bruslení dopředu/dozadu
le saut de danse = taneční krok etc.
III.3 La transmission du sens
En ce qui concerne la dénomination dans le sens le plus large du mot, nous pouvons
mentionner les expressions métaphoriques et métonymiques qui se lexicalisent facilement.
Ci-dessus, nous avons évoqué les dénominations venant de noms d'animaux, d'autres
disciplines sportives, de termes mathématiques. Il s'agit souvent d'expressions métaphoriques
car elles sont fondées sur des similitudes extérieures.
Dans le cas des dénominations des noms, nous pouvons aussi parler de l'expression
métonymique.
la métaphore française de
sport :
la métaphore tchèque
de sport :
les citrons rybičky/cibulky
le trois trojka
les (pas) croisés přešlap (překládání)
l'accolade oblouk
le slalom slalom
la spirale/position de vrille spirála
le pivot stromeček
le boucle kostka
l'accolade koníček
l'araignée
79
Ces termes ont reçu ces appellations selon les tracés dessinés dans la glace. C'est valable
pour la dénomination tchèque aussi.
D'autres termes ont reçu des dénominations relatives à d'autres mouvements.
Citons par exemple « la trottinette » (koloběžka) ou « les pompes » (en français « la
pompe » désignant la machine à élever et à refouler un fluide, en tchèque « kliky ou klika » qui
est liée à la poignée de porte). Le mouvement est presque identique et on y voit une certaine
similitude.
La métonymie est présente dans le patinage artistique ne serait-ce que par les
nombreuses instructions et les phrases telles que : « Je vais sauter l'axel » ou « Je fais le choctaw
et la biellmann » et dans les autres phrases comprenant un nom propre ou un nom transposé
d'une autre sphère.
III.4 Les termes selon la formation morphologique
Pour rappel, certains termes sont formés par dérivation, d'autres sont créés par la
composition ou l'abréviation.
Nous allons classer ces termes :
III.4.1 Les mots dérivés
La plupart des mots des dictionnaires sont des mots dérivés. Nous pouvons confirmer
cette thèse en donnant les exemples suivants :
dans la dénomination
française :
dans la dénomination
tchèque :
accroupissement (accroupir) podřep (dřepět, dřepnout si)
allongement (allonger) protažení (protáhnout,
protáhnout se)
déplacement (déplacer) pohyb (hýbat se)
échauffement (échauffer) rozcvička (rozcvičovat se)
entraînement (entraîner) trénink (trénovat)
étirement (étirer) protáhnutí/přetáhnutí
(protáhnout se)
retournement (retourner) obrat (obrátit se)
80
freinage (freiner) zabrždění (brzdit)
patinage (patiner) bruslení (bruslit)
préparation (préparer) příprava (připravit)
exécution (exécuter) předvedení (předvést)
Ici, nous pouvons constater selon les exemples choisis que dans la langue française ce
sont principalement les suffixes -ment, -ion ou -age qui dominent. Tandis que dans la langue
tchèque le nombre de préfixes (-po, -pří, -pře, -pro, -roz, -za) et de suffixes (-ení, -ění, -nutí, -
ička) est plus ou moins équilibré.
III.4.2 La composition
Presque toutes les dénominations officielles du patinage artistique sont composées de
plusieurs mots.
III.4.2.1 Les mots composés (parfois séparés par un tiret) :
le contre trois (protitrojka en tchèque)
la contre accolade (protioblouk/zvrat en tchèque)
le demi boucle (euler)
le cross roll (cross roll/ překřížení protioblouky en tchèque)
III.4.2.2 Les locutions et les autres tournures
(il s'agit souvent de locutions nominales, adjectives ou adjectives numérales)
Les locutions sont généralement répandues dans les instructions sportives et les
dénominations sportives.
Citons par exemple les exercices de la gamme athlétique : montées de genoux (genoux
hauts/montés), talons fesses, jambes tendues, jumping jacks, foulées bondissantes, pas chassés
bondissants, sauts de grenouille, sauts à la corde (corde à sauter), l'étirement statique ou
l'allongement du corps (synonymes), l'allongement de la tête aux talons. Il en existe de
nombreuses variations.
81
Quant aux locutions du patinage artistique nous pouvons les trouver dans la majorité des
dénominations comme : le double trois, les courbes avec le changement de carre, la glisse en
courbe, les pas croisés.
Dans la dénomination tchèque il y a souvent la possibilité de choisir entre les termes
composés de plusieurs mots et les termes « internationaux » qui sont formés par un seul mot.
Citons par exemple :
překřížěný protioblouk > cross roll
měsícový překrok > mohawk
zvratový nebo protizvratový překrok > choctaw
axel-paulsenův skok > axel
salchowův skok > salchow
rittbergerův skok > loop
lutzův skok > lutz
1. Les pas
Les locutions sont répandues dans les pas plus spécifiques. Par exemple :
Le pas : le double trois
le pas américain le mohawk ouvert
le pas chassé le choctaw ouvert
le pas croisé le contre rocking
le pas croisé la fente cambrée
le pas de côté le saut de danse
le pas russe le saut de valse
le pas sur les
pointes/les (piqués) Ina Bauer
l'arrêt d'un mouvement
en avant
le freinage parallèle
l'arrêt en T
Les descriptions des mouvements - en substituant certains éléments, nous observons les
variantes suivantes (il est possible de remplacer « la glisse en courbe » par « les courbes ») :
82
la glisse en avant avec des poussés de carre
la glisse en arrière avec des poussés de carre
la glisse en courbe en avant sur la carre dehors
la glisse en courbe en avant sur la carre dedans
la glisse en courbe en arrière sur la carre dehors
la glisse en courbe en arrière sur la carre dedans
la glisse en courbe en avant avec changement de carre
la glisse en courbe en arrière avec changement de carre
Nous pouvons également placer les mots tels que « en avant » ou « en arrière » à la fin
des pas suivants :
le pas croisé le Y le pied dans la
main
la cafetière
la trottinette l'arabesque la cigogne la petite
bonne femme
le citron le slalom le cross-roll
Les tournures générales :
le mouvement de
rotation
la suite de pas
le changement de
carre
la séquence
chorégraphique
Il est possible d'établir la locution en ajoutant les mots tels que : en avant/en arrière, sur
la carre dehors/dedans).
Et même s'il agit dans la plupart des cas de syntagmes descriptifs (parfois détaillés très
longuement), ils ne désignent qu'un seul pas, qu'un mouvement ou qu'une attitude artistique.
La construction de mots amène une grande variété de termes.
83
2. Les sauts
double
triple
quadruple
axel simple lancé (dans le
patinage en
couple) boucle
boucle piqué
flip
lutz
salchow
Nous complétons les éléments du tableau. C'est ainsi que nous avons identifié
les locutions techniques différentes :
l'axel simple le boucle simple le boucle piqué simple
le double axel le double boucle le double boucle piqué
le triple axel le triple boucle le triple boucle piqué
le quadruple axel le quadruple boucle le quadruple boucle piqué
le flip simple le lutz simple le salchow simple
le double flip le double lutz le double salchow
le triple flip le triple lutz le triple salchow
le quadruple flip le quadruple lutz le quadruple salchow
Dans le patinage en couple nous pouvons ajouter l'adjectif « lancé » à la fin de
la dénomination française.
3. Les pirouettes
pirouette sautée combinée debout Changée de
pied
Avec 2/3
positions
de base cambrée
horizontale
assise
84
Nous complétons les éléments du tableau. C'est ainsi que nous avons identifié
les locutions techniques différentes :
la pirouette debout
la pirouette sautée debout
la pirouette debout changée de pied
la pirouette sautée debout changée de pied
la pirouette assise
la pirouette sautée assise
la pirouette assise changée de pied
la pirouette sautée assise changée de pied
la pirouette cambrée
la pirouette sautée cambrée
la pirouette cambrée changée de pied
la pirouette sautée cambrée changée de pied
la pirouette horizontale
la pirouette sautée horizontale
la pirouette horizontale changée de pied
la pirouette sautée horizontale changée de pied
la pirouette combinée avec 2 positions de base
la pirouette combinée avec 3 positions de base
la pirouette combinée changée de pied avec 2 positions de base
85
la pirouette combinée changée de pied avec 3 positions de base
la pirouette sautée combinée avec 2 positions de base
la pirouette sautée combinée avec 3 positions de base
la pirouette sautée combinée changée de pied avec 2 positions de base
la pirouette sautée combinée changée de pied avec 3 positions de base
III.4.3 La siglaison
En patinage artistique on la trouve dans les instructions de base. Malheureusement les
abréviations sont divergentes et elles peuvent varier selon les manuels et les sites internets
différents.
Pour indiquer la direction : AR – arrière, AV – avant
Pour déterminer la carre : E - carre extérieure, I - carre intérieure
Direction & carre :
AVE avant extérieure
AVI avant intérieure
ARI arrière intérieure
ARE arrière extérieure
Les autres exemples : G = gauche, D = droit, dds = dedans, dhs = dehors, der = derrière,
dvt = devant, chq = chaque, diago = diagonale
Dans la notation des épreuves on aperçoit couramment les sigles des sauts ou des
pirouettes en anglais.
Dans le sport on utilise souvent les termes anglais qui remplacent les termes
« d'origine ». Il y a une tendance générale à uniformiser « les instructions communes », c'est-à-
dire que certains pas (cross-roll, mohawk, choctaw), sauts ou pirouettes (biellmann) peuvent
être utilisés dans des langues différentes.
86
Vu les nombreuses nomenclatures – des pas, des sauts, des pirouettes et des autres
exemples choisis, nous pouvons affirmer que les termes techniques sont de plus en plus
normalisés.
87
CONCLUSION
Le thème de mon mémoire de licence se réfère à la terminologie sportive dans le
patinage artistique.
Dans la première partie théorétique nous parlons de la lexicologie et de la
terminologie en donnant des définitions et des exemples. Nous prenons connaissance de
l'importance du sport dans notre société et du français dans le monde du sport. On mentionne
aussi les phénomènes d'olympisme et de francophonie.
Dans la seconde partie pratique vous trouverez la théorie traitant du patinage artistique
et un petit dictionnaire terminologique de patinage artistique également. Il comporte des phrases
et des expressions variées ainsi que des mots de base.
Nous avons examiné 478 mots ; Du point de vue de la langue, la majorité des exemples
sont des locutions techniques, des mots dérivés et des mots internationaux.
Notre travail a pour but l'amélioration de la communication entre un entraîneur et un
sportif français. Moi, j'aimerais enseigner le patinage artistique en France et pouvoir passer une
licence facilement. Et pour que je sois une bonne entraîneuse, il est préférable d'adopter un
vocabulaire adéquat.
88
RÉSUMÉ
Zpracovali jsme práci na téma „Sportovní terminologie krasobruslení.“ Při práci jsme
využili jednak naše osobní sportovní zkušenosti v krasobruslení (hlavně pokud se týká
shromažďování termínů), jednak dobrým pomocníkem nám byl internet. Brali jsme v úvahu
připomínky našeho konzultanta pana docenta Jaromíra Kadlece, za což mu děkujeme.
V práci jsme si všimli historie tohoto sportu, pravidel a základních prvků krasobruslení,
které nám poskytly dostatečné množství termínů a slovních spojení pro vytvoření glosáře.
Na některých termínech jsme ukázali způsoby jejich tvoření. Porovnáváním
francouzských termínů s českými jsme zjistili, že převládá tendence sjednocování těchto
termínů; spousta termínů je přejatá z cizích jazyků – především z angličtiny.
Cílem této práce je přispět k vytvoření francouzsko-českého terminologického
slovníčku krasobruslení, který by měl sloužit jako pomůcka při jazykové bariéře.
89
BIBLIOGRAPHIE
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Purkyně, 1967.
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[11] CzechSkating.Český krasobruslařský svaz.Disponible sur :
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90
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[18] Jugend-und-sport.ch. Patinage sur glace. Disponible sur :
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[19] Larousse.fr. Dictionnaires. Disponible sur :
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[21] Olympic.org. Patinage artistique équipement et histoire. Disponible sur :
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[22] Patinage plus. Disponible sur : http://www.cpa-ancienne-
lorette.org/Patinageplus/index.html
[23] TPE-physique-dans-le-patinage-artistique. Disponible sur : http://tpe-physique-ds-le-
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[24] Wikipedia.org.Boucle(patinage).Disponible sur :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Boucle_(patinage)
[25] Wikipedia.org.Compétitions De Patinage Artistique.Disponible sur :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Compétitions_de_patinage_artistique
[26] Wikipedia.org. Figureskating. Disponible sur :
https://en.wikipedia.org/wiki/Figure_skating
[27] Wikipedia.org.International Skation Union.Disponible sur :
https://fr.wikipedia.org/wiki/International_Skating_Union
91
[28] Wikipedia.org.Jugement Du Patinage Artistique.Disponible sur :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jugement_du_patinage_artistique
[29] Wikipedia.org.Patinage artistique. Disponible sur :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Patinage_artistique
[30] Wiktionary.org. Wiktionnaire. Disponible sur :
https://fr.wiktionary.org/wiki/Wiktionnaire:Page_d’accueil
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ANNOTATION
Prénom et nom de famille : Veronika Machalová
Nom de faculté : Filozofická fakulta Univerzity Palackého v Olomouci
Nom de département : Katedra romanistiky
Nom de mémoire de licence : La terminologie sportive – le patinage artistique
Directeur de mémoire : Doc. Mgr. Jaromír Kadlec, Dr.
Nombre de pages : 93
Nombre de signes : 104 101
Nombre de bibliographie : 30
Mots-clés : terminologie sportive, patinage artistique, dictionnaire tchèque-français et
français-tchèque, manuel de langue française pour des coachs, lexicologie
Caractéristique de mémoire :
Ce présent travail traite de la terminologie sportive dans le domaine du patinage
artistique. La première partie est orientée théoriquement et on y analyse les faits essentiels
inhérents à ce sport. Premièrement on donne des définitions et des exemples. La seconde partie
est faite de façon pratique. L’objectif de ce mémoire est d’améliorer la communication dans le
sport. Vous trouverez ci-joint le petit dictionnaire du sport dont le contenu est formé avec des
phrases et du vocabulaire de ce domaine sportif.
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ABSTRACT
Name and surname : Veronika Machalová
Faculty : Faculty of Arts, Palacký University Olomouc
Department : Department of Romance studies
Name of bachelor’s work : Sports terminology – figure skating
Head of bachelor’s work : Doc. Mgr. Jaromír Kadlec, Dr.
Number of pages : 93
Number of characters : 104 101
Number of sources : 30
Keywords : sports terminology, figure skating, czech-french and french-czech
dictionary, language guide for coaches, lexicology
Summary :
This bachelor´s thesis deals with the sports terminology of figure skating. The first
chapter is focused theoretically and contains with all the important facts on the subject of this
sport. Primarily I mention definition and examples. The second chapter is a practical part and
it can serve to break the language barrier and to help with the effective communication for
example between the coach and the french-speaking sportsman. It is composed of sports
glossary that includes number of various phrases and terms associated with this sport.