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UNIVERSITE PARIS 12 VAL-DE-MARNE FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL ****************** ANNEE 2012 THESE POUR LE DIPLOME D'ETAT DE DOCTEUR EN MEDECINE Discipline : Ophtalmologie ------------ Présentée et soutenue publiquement le 24 octobre 2012 à Créteil ------------ Par Claire SCEMAMA TIMSIT Née le 01/05/1981 à Vitry-sur seine ------------- INTERET DE L’ANGIOGRAPHIE A LA FLUORESCEINE DANS LE RETRAITEMENT PAR INJECTION INTRAVITREENNE D’ANTI-VEGF DE LA NEOVASCULARISATION CHOROIDIENNE DANS LA DEGENERESCENCE MACULAIRE LIEE A L’AGE. PRESIDENT DE THESE : LE CONSERVATEUR M. le Professeur Eric SOUIED LA BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE DIRECTEUR DE THESE : M. le Professeur Eric SOUIED Signature du Cachet de la bibliothèque Président de thèse universitaire

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UNIVERSITE PARIS 12 VAL-DE-MARNE

FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL

******************

ANNEE 2012 N°

THESE

POUR LE DIPLOME D'ETAT DE

DOCTEUR EN MEDECINE Discipline : Ophtalmologie

------------

Présentée et soutenue publiquement le 24 octobre 2012

à Créteil ------------

Par Claire SCEMAMA TIMSIT

Née le 01/05/1981 à Vitry-sur seine

-------------

INTERET DE L’ANGIOGRAPHIE A LA FLUORESCEINE DANS LE

RETRAITEMENT PAR INJECTION INTRAVITREENNE D’ANTI-VEGF DE LA NEOVASCULARISATION CHOROIDIENNE DANS LA DEGENERESCENCE

MACULAIRE LIEE A L’AGE.

PRESIDENT DE THESE : LE CONSERVATEUR M. le Professeur Eric SOUIED LA BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE

DIRECTEUR DE THESE : M. le Professeur Eric SOUIED

Signature du Cachet de la bibliothèque Président de thèse universitaire

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Remerciements

Au Professeur Eric Souied

Merci de me faire l’honneur d’être à la fois mon président et mon directeur de thèse.

Merci de m’avoir proposé ce sujet passionnant. Vous m’avez guidez tout au long de

mon travail, vous m’avez fait découvrir l’univers de la rétine médicale et m’en avez

donné le goût et même la passion. Je vous admire beaucoup à la fois pour vos

qualités de médecin et de chirurgien mais aussi pour vos qualités en tant que chef de

service. Votre dynamisme, votre bonne humeur, vos qualités humaines ont fait de ce

service l’un des meilleurs que j’ai pratiqué au cours de mon internat.

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Au Docteur Yannick Le Mer

Merci d’avoir accepté sans hésitation de faire partie de mon jury. Merci de

m’accueillir au sein de votre équipe, j’en suis très fière et honorée. Votre bonne

humeur, votre disponibilité, vos qualités humaines envers vos patients ainsi

qu’envers les membres de votre équipe, votre soutien (même dans les moments

difficiles) ont beaucoup contribué à rendre très agréable et enrichissant ce semestre

à la Fondation Rothschild.

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Au Professeur Dominique Chauvaud

Merci d’avoir accepté de faire partie de mon jury. Vous êtes un modèle pour moi

dans bien des domaines : vos qualités humaines aussi bien que vos qualités

chirurgicales font de vous quelqu’un d’exceptionnel à mes yeux. Vous êtes un

exemple pour moi de douceur, de gentillesse mais aussi de ténacité dans votre

travail. Quelques soit les situations vous restez toujours calme et sereine ; vous avez

su me donner le goût et la confiance en moi nécessaire pour pratiquer cette belle

spécialité qu’est la chirurgie vitréo- rétinienne et c’est pour toutes ces raisons que je

suis vraiment heureuse d’avoir eu le privilège de travailler avec vous au sein de

l’hôtel Dieu.

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Au Professeur Francine Behar-Cohen

Merci de m’avoir fait l’honneur d’être membre de mon jury. Je me souviens de la

première fois que nous nous sommes rencontrées : c’était à l’occasion d’une

communication orale au congrès de l’ARVO vous avez tout de suite été très

chaleureuse, accessible et sympathique. Que vous trouviez ici l’expression de mon

admiration pour votre enseignement et pour vos travaux de recherche. Vos qualités

pédagogiques, votre savoir, votre simplicité et votre accessibilité m’ont beaucoup

fascinée.

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Au Docteur Benjamin Wolff

Merci pour ton soutien, ta sympathie, ton riche enseignement, tes idées lumineuses

et ton dynamisme. Je suis très heureuse de travailler à tes cotés et je t’admire

beaucoup pour toutes ces qualités mais aussi pour ton écoute et ta gentillesse

auprès de tes patients (qui t’adorent !).

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Au Professeur José-Alain Sahel

Merci de m’avoir donné la chance et l’opportunité de faire partie de votre équipe au

sein de la fondation Rothschild. Votre savoir, votre gentillesse et votre humilité font

de vous une personne exceptionnelle à mes yeux.

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Au Docteur Olivier Offret

Si j’en suis la aujourd’hui c’est un peu…, beaucoup grâce à toi ! Tu as su

m’enseigner la chirurgie avec rigueur mais aussi dans la bonne humeur. Merci pour

ton soutien, pour ta gentillesse, pour ton humour. Je t’admire en tant que médecin,

chirurgien mais aussi en tant que personne. Tu es une personne rare comme on en

trouve peu aujourd’hui. Merci pour tout.

Au Docteur Giuseppe Querques

Merci pour ton aide précieuse dans la rédaction de ma thèse. Je t’admire beaucoup

pour toutes tes idées brillantes, ta capacité de travail et tes nombreux travaux de

publications.

Au Docteur Esther Blumen-Ohana

Merci pour ta gentillesse, ta sympathie, ton soutien et ton enseignement précieux.

Merci de m’avoir aidé et donné ce sujet passionnant pour mon mémoire de DES. Je

t’admire beaucoup en tant que médecin mais aussi en tant que femme.

Au Docteur Antoine Labbé

Merci d’avoir corrigé mon mémoire. Merci pour ta gentillesse et ta disponibilité.

Au Docteur Olivier Laplace

Merci pour ton enseignement chirurgical pour ton soutien et ton humour.

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Au Docteur Serge Samama

Merci de m’avoir conseillé cette belle spécialité quand j’hésitais encore au début de

mon internat, merci de me faire confiance, et merci d’être toujours aussi accueillant,

serviable et sympa je t’admire beaucoup pour tes qualités humaines et chirurgicales.

Et à tous ceux qui m’ont beaucoup appris pendant mon

internat :

Julien Boumendil (mon ptit Boum-Boum, t’es un super pote et un très bon chirurgien),

Jérôme Allali, Gaël Gendron, Marc Labettoule, Emmanuel Barreau, Alexandra Sitbon

(la première chef toujours disponible, toujours adorable et bosseuse qui est aussi

devenue une de mes meilleurs amies, je t’adore j’espère que tu le sais !!) Agnès

Glacet-Bernard, Margaret Sterkers, Nicolas Leveziel (bravo pour ta nomination),

Benjamin Guigui, Céline Terrada, Michel Binaghi, Valérie Le Tien, Thierry Delayre,

Florence Coscas, David Sayag, Karim Atmani, Jad Akesbi, Elisa Bluwol, Raphael

Adam, Anne-Sophie Petavy, Daniel Perrera, Nicolas Fayol, Antoine Curan,

Thyphaine Grenet, Pierre Bertin, Virginie Martinet (je suis heureuse de prendre ta

suite, tu es vraiment une fille géniale ça va être dur de passer après toi !!), Houyem

Jeguirim (je suis très heureuse d’être ta co-chef).

A mes co-internes :

Pierre Antoine Aymard (merci d’avoir été là quand j’avais besoin de toi : en particulier

quand j’étais enceinte et très fatiguée… ça n’a pas été facile surtout à Bicêtre !),

Emmanuel Guilbert, Nadine Manasseh ma future co-chef ! (t’es un ange Nadine je

t’adore, je suis heureuse de travailler avec toi c’est un plaisir immense pour moi),

Sabrina Falah (ma copine de galère !!, mon amie de toujours, je t’adore et je te

souhaite une superbe carrière, bonne chance pour ta thèse), Matthieu Zmuda,

Antoine Rousseau, Violaine Caillaux (gentille et brillante), Nathalie Deschamps (je

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t’admire beaucoup : tu es brillante, futée, belle et débrouillarde je t’adore, t’es aussi

ma copine de galère !!), Nathalie Massamba (ma chérie je te souhaite beaucoup de

bonheur dans ta vie, tu es une fille super ne l’oublie pas..), Cyril Temstet (merci pour

ta bonne humeur, ta sympathie, ton humour..) Emmanuelle Champion, Michael

Guedj, Audrey Giocanti, Alejandra Daruich, Imen Chtioui, Ashraf Khabou, Edel Finke,

Fatima Amari.

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A mes parents,

Merci d’avoir toujours été là pour moi, de m’avoir soutenue, supportée dans les

moments difficiles. C’est grâce à vous si j’en suis là aujourd’hui et je vous en serai

éternellement reconnaissant.

Maman merci pour ta patience, ton dévouement, ton soutien inconditionnel, ta

sensibilité et ton amour… merci d’être une mamie Gâteaux (pas trop quand même !!)

Papa merci pour ta bonne humeur, pour ton soutien. Tu es un modèle pour moi de

générosité de cœur et de réussite professionnelle. Et tu es aussi un incroyable papi !!

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A Michaël,

Merci d’avoir toujours été là pour moi, depuis toutes ces années, de m’avoir

supportée, d’avoir su m’attendre… ça n’a pas été facile et j’en suis consciente, sans

toi je n’aurai pas pu le faire… Merci pour ton amour inconditionnel depuis tant

d’années. Merci, d’être un père hors du commun (parfois père et mère à la fois

quand je ne suis pas là…) mille fois merci…

A mes enfants,

Léora : merci pour ta bonne humeur, ta joie de vivre, ton intelligence, ton humour

même à 2ans et demi !! Tu me fais rire et pleurer en même temps, tu me pousses

inconsciemment à aller toujours plus loin, mais j’espère que tu me pardonneras mes

absences… je t’aime.

Aaron : mon fils adoré, tu as bouleversé ma vie (dans le bon sens !), merci pour ton

calme et ta bonne humeur.

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A ma sœur (Malou) et mon beau-frère (Arnaud)

Malou : merci pour ta douceur, ta gentillesse, ton amour et merci pour tes neveux : tu

es une tata en or !!

Arnaud : merci pour tes précieux conseils, pour tes histoires toujours drôles et tes

taquineries avec tes neveux !!

A mes Grands-parents :

Mamie Lucienne : merci pour ta bonne humeur, ta gentillesse, et tes bons gâteaux !

Papi Ivon : merci pour ta gentillesse et tes prières…

Mamie Violon : aujourd’hui tu n’es plus mais je ne t’oublie pas, je pense à toi, merci

pour ta douceur, pour ton enseignement de la musique et ta patience avec tes petits-

enfants.

Papi Roger : j’espère que tu es fier de moi si tu me vois…merci pour ta douceur de

vivre et ton amour…

A mes Beaux- Parents :

Marlène : tu n’es pas une belle-mère comme les autres, et tu le sais… tout ce que tu

as fait pour moi et tout ce que tu continues à faire pour moi sont le reflet de l’amour

éternel que je te porte. Sans toi je n’aurai pu écrire ma thèse. Merci de tout ce que tu

fais pour tes petits enfants que tu aimes tendrement…

Bernard : merci pour ton soutien, ta disponibilité, et merci de m’avoir appris

l’immunologie quand je préparais le bac, d’être venu me chercher le matin tous les

jours pour m’amener à la fac de médecine en P1, je l’oublierai jamais… merci d’être

un si bon Papi.

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A ma Belle-sœur :

Aurélie merci de m’avoir toujours prise pour modèle je te souhaite une pleine réussite

pour ton concours de l’ECN (même si je n’en doute pas car tu es un génie !!). Merci

pour ta gentillesse, ta bonne humeur ton amour pour ton frère, tes neveux et pour

moi je t’adore.

A mes oncles et tantes :

Hélène (merci de m’avoir gardé quand j’étais petite fille.. merci pour ton humour),

Michel (merci pour ton soutien), Serge (merci pour ta sympathie), Catherine (merci

de t’occuper de moi comme ça et d’être toujours sympa même quand tu es

débordée), Sylvie (merci d’être aussi gentille avec moi et mes enfants), Daniel (merci

pour ta générosité de cœur), Stéphane (merci de m’avoir donné l’envie de faire ce

beau métier depuis que je t’ai vu soutenir ta thèse quand j’étais petite fille, tu es un

modèle pour moi de réussite personnelle et professionnelle), Danielle (merci pour ta

franchise et ta sympathie), Evelyne (merci pour ta douceur, ta gentillesse et ta culture

je t’admire beaucoup pour ça), Jacques (je suis vraiment triste que tu ne sois pas là

aujourd’hui, ta présence, ton humour me manque beaucoup…), tonton Dadi (merci

pour ton sourire et ton humour). Eliette et Franck (merci pour les super invitations

quand on était enfants…), Joëlle (merci pour ta sympathie et tes remarques parfois

amusantes, parfois judicieuses…).

Danielle (merci pour ta gentillesse, pour l’amour que tu nous portes, tu es quelqu’un

d’exceptionnel), Jean (merci pour ton humour, ta bonne humeur, tu es toujours la

quand on a besoin de toi…), Michel (merci de nous transmettre ta spiritualité et ton

amour de D.), Nicole (merci pour ta sympathie et ta bonne humeur), Jean et Yvette

(merci pour votre bonne humeur pour votre accueil et votre gentillesse avec mes

enfants…)

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A mes cousins :

Jessica (merci pour ta présence, pour ton amitié, tu es comme une sœur pour moi, je

t’adore ... je suis très heureuse que la chance te souris, mazal tov pour ton mariage

on va s’éclater !), Hannah (t’es une fille géniale, je suis contente que tu sois

heureuse en Israël avec ton cher Omri qui est vraiment Top !!), Déborah (merci pour

ta gentillesse, je te souhaite d’être heureuse dans ta vie car tu le mérites), Nathaniel

(merci pour tous les bons moments qu’on a passé ensemble, j’espère que tu

trouveras la voie qui te rendra heureux), Benjamin (je t’attends toujours à la maison

pour diner !! non je plaisante, merci pour ton humour, tes discussions et ta

gentillesse), Ilan (merci d’être là aujourd’hui, j’espère que ça te donnera des idées

pour ta spécialité future..), Kevin (tu as raison d’avoir choisi dentaire je suis heureuse

que tu aies réussi la P1, Bravo !!), Anaëlle, Lisa, Eva (3 petits anges trop

mignonnes), David (adorable), Elodie (ma cousine chérie on ne se voit pas beaucoup

mais je t’aime très fort, merci de m’avoir fait ce si joli portrait pour mes fiançailles et

d’avoir toujours été là pour tous les moments importants dans ma vie) et Matthias.

Mes cousins par alliance : Nanou et Lionel (merci pour votre amitié, merci de m’avoir

tout de suite aimée), Lévana, Yoan, Shirel, Valérie et Jean-Jacques (merci de

toujours nous réunir pour les fêtes dans votre jolie maison, vous avez une grande

générosité de cœur), Benjamin, Elsa et Matthi (encore mazal tov pour votre mariage

qui était génial), David, Laurent, Carole et Grégoire, Théo (merci pour les vacances

agréables qu’on a passé ensemble), Laurence et Jean-David, Léna, Juliette, John et

Kelly (bravo Kelly pour ta belle réussite).

A mes amis :

Sarah (merci pour ton amitié précieuse à mes yeux et tes conseils très utiles et

mazal tov pour ton mariage !), Diane (merci pour ton amitié depuis si longtemps),

Alexandra (regarde plus haut ce que j’ai écrit…), Jonathan et Rebecca (je vous

admire beaucoup pour tout ce que vous faites), Rudy et Céline (on s’éclate toujours

quand on se voit, dommage qu’on se voit pas plus souvent...), David Erbs (la star !)

Gregory et Alexandre (merci pour les vacances trop top à Deauville quand on était

petit)

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Need for angiography in the treatment of exudative

age-related macular degeneration: the NATA study

Abstract

Purpose: To analyze treatment decision guided by spectral domain optical

coherence tomography (SD-OCT) alone versus SD-OCT plus fluorescein

angiography (FA) in patients treated by intravitreal anti-VEGF for exudative age-

related macular degeneration (AMD).

Methods: We selected 4 homogeneous subgroups of exudative AMD patients

treated by intravitreal injections of ranibizumab on a pro-re-nata (PRN) for at least 6

months. The discordance in retreatment decision based on SD-OCT imaging alone

versus retreatment decision based on FA plus SD-OCT imaging was retrospectively

analyzed.

Results: A total of 115 eyes of 104 exudative AMD patients (71.1% females; mean

age 82.85.5) were included for analysis: 50 eyes with type 1 choroidal

neovascularization (occult CNV), 20 eyes with type 2 CNV (classic CNV), and 22

eyes with type 3 CNV (retinal angiomatous proliferation, RAP) at baseline. Based on

SD-OCT scans analysis, 7/115 (6.1%) eyes suggesting signs of activity on SD-OCT

finally did not require retreatment based on FA plus SD-OCT. On the opposite,

combination of FA plus SD-OCT allowed detection of activity in additional 28/115

eyes (24.3%) compared with only SD-OCT examination. Globally, discordance on

retreatment decision was observed in 30.4% (35/115) eyes 5 (p Mac Nemar

test<0.001), ranging from 50% (10/20) eyes in type 2 CNV to 22% (11/50) eyes in

type 1 CNV. Considering SD-OCT + FA as a referential, the sensitivity of SD-OCT

alone was 65.4% (95%CI: 54.0-75.7; and the specificity was 79.4% (95%CI: 62.01-

91.3. Positive predictive value of SD-OCT alone was 93.60% and negative predictive

value was 50.20%.

Conclusion: In this study we investigated the Need for Angiography in the Treatment

of AMD (NATA study) and demonstrates that, added to OCT, FA may modify the

decision of retreatment for exudative AMD patients. We suggest that FA should be

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performed in case of any doubt of exudative signs on OCT, particularly in Type 2

classic CNV.

Keywords: Wet macular degeneration; fluorescein angiography; tomography, optical

coherence; ranibizumab; Vascular endothelial growth factor a.

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Table des matières

I. Introduction ................................................................................................................................. 20

II. Première partie : généralités sur la DMLA ........................................................................... 22

a. Définition............................................................................................................................... 22

b. Physiopathologie ................................................................................................................... 22

c. Epidémiologie de la DMLA .................................................................................................. 25

i. Les études épidémiologiques ............................................................................................. 25

ii. les perspectives .................................................................................................................. 26

d. Facteurs de risque et terrain ................................................................................................... 26

i. Facteurs environnementaux et systémiques ...................................................................... 26

ii. Facteurs génétiques ........................................................................................................... 29

e. Classification des formes de la DMLA ................................................................................. 29

i. Les précurseurs : la MLA .................................................................................................. 29

ii. La DMLA atrophique ........................................................................................................ 31

iii. La DMLA exsudative (cf plus bas) ............................................................................... 32

f. Apport des méthodes d’imagerie ........................................................................................... 32

i. Clichés sans injection ........................................................................................................ 32

ii. Angiographie à la fluorescéine .......................................................................................... 36

iii. L’angiographie au vert d’infracyanine .......................................................................... 39

iv. La tomographie en cohérence optique .................................................................... 40

v. L’imagerie multimodale .................................................................................................... 42

III. LA DMLA exsudative ............................................................................................................. 44

a. Les néovaisseaux visibles (ou pré épithéliaux ou de type 2) ................................................. 44

b. Les néovaisseaux choroïdiens occultes (ou sous épithéliaux ou de type 1) .......................... 47

c. Les anastomoses choriorétiniennes (ACR) ou RAP ou NVC de type 3. ............................... 50

d. La vasculopathie choroïdienne polypoïdale .......................................................................... 57

e. Traitements ............................................................................................................................ 59

i. Les anti VEGF ................................................................................................................... 59

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ii. Les protocoles thérapeutiques ........................................................................................... 61

IV. Hypothèse et Objectifs ............................................................................................................ 66

V. Matériel et méthodes ................................................................................................................... 67

VI. Résultats ................................................................................................................................... 71

VII. Discussion ................................................................................................................................. 82

VIII. Conclusion ............................................................................................................................ 87

IX. Bibliographie ............................................................................................................................ 88

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I. Introduction

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la première cause de

malvoyance chez les individus de plus de 50 ans, dans nos pays industrialisés [14].

La forme exsudative de la DMLA se caractérise par la formation de néovaisseaux

choroïdiens anormaux (NVC) dans la macula. L’angiographie à la fluorescéine (AF)

et la Tomographie en cohérence optique (OCT) sont les deux principaux examens

d’imagerie permettant d’évaluer l’activité des NVC.

Le Ranibizumab (Lucentis, Genentech Inc, South San Francisco, California, USA) est

un fragment (Fab) d’anticorps monoclonal de souris recombinant humanisé qui se lie

à toutes les isoformes du Vascular endothelial growth factor A (VEGF-A) [20]. Le

traitement par injection intra vitréenne de ranibizumab est le seul traitement de la

DMLA exsudative qui a montré une amélioration de l’acuité visuelle moyenne dans

deux études cliniques de phase III [104,15]. Ces résultats ont été obtenus par

l’injection mensuelle d’une dose fixe de ranibizumab à 0,5mg ou 0,3mg pendant une

période de 24 et 12 mois respectivement [104, 15]. Cependant, l’étude PrONTO

(Prospespective Study OCT imaging of patients with Neovascular AMD Treated with

intraOcular Lucentis), étude prospective, sans groupe témoin de 40 patients suivis

pendant 24 mois, montre l’intérêt d’un suivi mensuel et d’une adaptation du rythme

de retraitement à chaque patient. Les critères de retraitement des patients étaient

basés sur des critères cliniques et OCT. L’étude PrONTO a retrouvé un gain d’acuité

visuelle comparable aux grandes études mais avec un nombre moyen d’injections

bien inférieur (5,6 injections annuelle versus 12 injections annuelle dans les études

MARINA et ANCHOR) [81]. Par ailleurs, l’étude CATT (étude prospective,

randomisée, multicentrique, en simple insu a montré la non infériorité du

bévacizumab par rapport au ranibizumab) montre également l’intérêt d’adapter le

rythme de retraitement à chaque patient (gain d’acuité visuelle comparable pour un

nombre d’injection annuelle bien inférieur) [88,89]. Ces deux études ont également

montré l’intérêt d’un suivi mensuel des patients présentant une DMLA exsudative en

cours de traitement par IVT d’anti VEGF aussi bien sur le plan fonctionnel (acuité

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visuelle) que morphologique (OCT) avec un schéma thérapeutique « Pro-re-nata »

(PRN) permettant une adaptation optimale du traitement [81,88,89,27,46].

Les couts élevés ainsi que les ressources humaines limitées rendent souvent difficile

la réalisation d’angiographie à la fluorescéine (AF). L’OCT permet à la fois de

détecter la présence de fluide dans la rétine mais aussi de mesurer de façon précise

l’épaisseur rétinienne, ce qui facilite l’évaluation de la réponse au traitement ainsi

que la nécessité de retraitement [81,88,89]. Les informations apportées par l’AF et

l’OCT sont différents, ces deux examens peuvent être considérés comme

complémentaires dans leur capacité à évaluer l’activité des lésions néovasculaires.

L’AF permet de visualiser la forme des NVC, leur taille et leur diffusion ; tandis que

l’OCT permet de détecter et de quantifier l’accumulation de fluide dans la rétine et

sous l’épithélium pigmentaire (EP). Actuellement, la plupart des praticiens utilise

l’OCT pour guider leur décision de retraitement par IVT d’anti VEGF des patients

présentant une DMLA exsudative. Ceci soulève la question de l’utilité de

l’angiographie, et nous amène à nous demander en quoi la décision de retraitement

peut différer si une AF est réalisée en plus d’un OCT. De plus, nous avons supposé

que l’utilité de l’AF pouvait différer selon chaque sous-groupe de DMLA exsudative.

Dans notre étude nous avons évalué la nécessité de réaliser des angiographies dans

le suivi des DMLA exsudatives en analysant les différences dans la décision de

retraitement quand celle-ci était guidée par l’OCT seul versus l’OCT plus l’AF dans 4

sous-groupes homogènes de DMLA exsudative en cours de traitement par IVT d’anti

VEGF.

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II. Première partie : généralités sur la

DMLA

a. Définition

La DMLA correspond à un ensemble de lésions dégénératives de la région maculaire

survenant chez le sujet de plus de 50 ans et entrainant une altération de la fonction

maculaire. Les modifications maculaires associent diversement des altérations de

l’épithélium pigmentaire (AEP) et de la membrane de Bruch (MB), les druses (stade

initial de maculopathie liée à l’âge ou MLA) qui peuvent se compliquer d’atrophie et

de néovascularisation choroïdienne (stade de dégénérescence maculaire liée à l’âge

ou DMLA).

b. Physiopathologie

L’étiopathogénie de la DMLA n’est pas totalement élucidée et résulte de l’intrication

de multiples facteurs. L’âge est un facteur fondamental, bien qu’en aucun cas le

vieillissement ne puisse être la cause unique. En effet d’autres facteurs entrent en

jeu comme les facteurs environnementaux et génétiques.

Deux couches rétiniennes sont particulièrement impliquées dans la pathogénie de la

DMLA il s’agit de l’EP et de la MB.

L’EP est constitué d’une couche monocellulaire sous-jacente à la couche des

photorécepteurs, elle ne se renouvelle pas et assure la phagocytose des articles

externes des photorécepteurs (Young 1967 [147], Steinberg 1974 [126]). Les cônes

et les bâtonnets renouvellent constamment leurs disques au niveau de leurs

segments externes. Les « vieux » disques sont refoulés à l’extrémité de l’article

externe et phagocytés par les cellules de l’EP sous-jacent. Ces fragments de

segments externes phagocytés ont été dénommés phagosomes par Young en 1971

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[148]. Le processus de renouvellement est beaucoup plus rapide pour les bâtonnets

que pour les cônes. La phagocytose aboutit au remplacement complet d’un article

externe de bâtonnet en 15 jours et d’un cône en 9 mois (Marschall 1987 [88]). La

dégradation progressive des phagosomes dans les cellules de l’EP se fait par des

enzymes lysosomiales. Une partie des produits de dégradation est éliminée vers la

choroïde à travers la MB. Mais une partie des déchets s’accumule dans les cellules

de l’EP et constitue la lipofuscine dont la quantité augmente de façon progressive

tout au long de la vie (Streeten 1961 [128], Feebey-Burns 1985 [35]). Le contenu en

lipofuscine des cellules de l’EP passe de 8% à 20% du volume cellulaire total de 40 à

80 ans [34]. L’accumulation de lipofuscine entraine un certain dysfonctionnement

cellulaire, une diminution des capacités de phagocytose journalière et favoriserait

ainsi l’accumulation de débris extracellulaires dans la MB. Ces débris extracellulaires

se retrouveraient à trois niveaux : dans l’espace sous rétinien, entre l’EP et sa

membrane basale et entre cette membrane basale et la couche de collagène interne

de la MB.

L’épaisseur de la MB augmente progressivement avec l’âge par accumulation de

matériel polymorphe provenant de l’EP (Sarks 1973 [116]). La MB dans la DMLA a

fait l’objet d’études histologiques et biochimiques. Les études histologiques ont mis

en évidence un matériel vésiculaire et granuleux provenant d’une évagination de la

membrane des cellules de l’EP [34], Ishibashi 1986 [59].

Une accumulation de collagène à longue périodicité étendue de la couche de

collagène externe de la Bruch à la membrane basale de la choriocapillaire a été

décrite en microscopie électronique (Feeney-Burns 1985 [35]). Des dépots de lipides

(lipides neutres et phospholipides) ont été observés au sein de la MB (Spencer 1965

[125]) des sujets présentant une DMLA. La MB aurait ainsi une résistance accrue au

passage des déchets de l’EP vers la choriocapillaire.

Outre les théories génétiques, les théories environnementales plus récentes ont mis

en avant le rôle de l’exposition prolongée à la lumière dans la pathogénie de la

dégradation des systèmes enzymatiques dans l’EP des sujets souffrants de DMLA.

Les radiations de courte longueur d’onde (lumière bleue, UV-A et UV-B) interagissent

avec des protéines chromophores présentent dans la rétine (rhodopsine, cytochrome

C, pigment xanthophylle maculaire, mélanine) afin de produire, en présence

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d’oxygène, des radicaux libres particulièrement réactifs dont les cibles principales

sont les enzymes intra-cytoplasmiques et les phospholipides membranaires.

Les néovaisseaux responsables de la forme exsudative de la DMLA proviennent de

la choriocapillaire. Ils sont constitués d’une seule couche de cellules endothéliales et

présentent des fenestrations. Ils ont une grande fragilité et une forte tendance

hémorragique. Ces néovaisseaux prolifèrent dans la choriocapillaire et traversent

ensuite la MB après dégradation de la matrice extra cellulaire par la libération de

protéases dont l’urokinase (Heriot 1984 [54], Polak 1986 [99]). Les liens entre les

modifications liées à l’âge de l’EP et de la MB décrites plus haut et le développement

de la néoangiogenèse ne sont pas encore clairement élucidés. A l’issue d’études

histologiques (Sarks, 1973 [116] et Green, 1977 [48]) il apparait que les

néovaisseaux sont observés dans 20 à 25% des yeux des patients présentant des

altérations maculaires liées à l’âge sans aucune traduction clinique ou

angiographique suggérant que les néovaisseaux pourraient rester à l’état quiescent

pendant une certaine période. Les travaux in vivo et in vitro de Glaser en 1987 [46]

ont permis d’identifier certains stimuli nécessaires pour transformer les néovaisseaux

quiescents en néovaisseaux actifs. Outre la libération de protéases, les facteurs de

croissance angiogéniques parmi lesquels figurent le VEGF (vascular endothelial

growth factor) [140], le TGF B (transforming growth factor B) et le b FGF (basic

fibroblast growth factor) jouent également un rôle essentiel dans la pathogénie des

néovaisseaux (Ciullia TA 1998 [22]).

Figure 1: représentation schématique des phases principales de l'angiogenèse pathologique.

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c. Epidémiologie de la DMLA

i. Les études épidémiologiques

1. L’étude POLA

Cette étude a porté sur les habitants de la ville de Sète entre 1995 et 1997 et a inclus

2196 personnes de plus de 60 ans. Parmi ces personnes, 41 participants ont été

classés comme ayant une DMLA sous sa forme atrophique ou néovasculaire (selon

les critères internationaux de classification de la DMLA), soit 1,87% [28]. Comme

dans la majorité des études épidémiologiques il n’y avait pas de différence de

prévalence entre homme et femme [72].

2. L’étude EUREYE

Il s’agit d’une étude multicentrique européenne (7 centres) dont la France (Créteil), la

première étude couvrant un vaste territoire européen et permettant ainsi la

comparaison de populations très fortement contrastées, au point de vue du mode de

vie (en particulier l’alimentation) et de l’exposition au soleil. Les patients inclus

avaient 65 ans ou plus. Dans le centre français, sur les 703 sujets de l’étude, 3,02%

étaient atteints de DMLA. Parmi les patients atteints, 65% présentaient une forme

néovasculaire et 35% une forme avec atrophie géographique isolée, 42% des sujets

atteints avaient une forme bilatérale. Toutes les études épidémiologiques rapportent

une augmentation de la prévalence de la DMLA avec le vieillissement atteignant

12,3% chez les sujets âgés de plus de 80 ans [6].

3. Une méta-analyse de 2004

Cette méta-analyse réalisée en 2004 aux USA, incluait les six plus grandes études

en population réalisées dans les populations blanches des pays industrialisés à ce

jour. Les taux de prévalence de la DMLA ont été estimés pour les hommes et les

femmes, par classe d’âge de cinq ans. Ils montrent la même forte augmentation avec

l’âge que dans l’étude POLA et EUREYE, passant de moins de 0,5% pour les

personnes âgées de moins de 65 ans à près de 15% après l’âge de 80 ans [40].

La prévalence de la forme néovasculaire est deux fois plus fréquente que la forme

atrophique dans les populations européennes [70,7].

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ii. Les perspectives

Les deux tiers des patients sont des femmes (en raison de la prédominance féminine

dans la population âgée) et plus des deux tiers des sujets ont 80 ans ou plus [40]. En

tenant compte des projections de l’INSEE pour la population française, on peut

estimer que le nombre de cas de DMLA va augmenter de 50% d’ici 20 ans et doubler

d’ici 30 ans atteignant ainsi 1,2 millions de cas, principalement en raison de la forte

augmentation prévue du nombre des personnes de plus de 80 ans.

d. Facteurs de risque et terrain

i. Facteurs environnementaux et systémiques

1. Sexe

Depuis la publication de l’étude Framingham [61] en 1977 par Kahn, de nombreuses

publications ont présenté des résultats contradictoires quant au risque de DMLA

chez la femme. Une méta-analyse d’un grand nombre d’études de prévalence a

montré un risque un peu plus élevé de tout type de MLA chez la femme. Cependant

ces résultats peuvent s’expliquer par un biais lié au nombre plus important de

femmes chez les personnes âgées [32].

2. L’ethnie

Des études récentes ont mis en évidence une prévalence plus faible de la MLA et de

la DMLA dans la population noire [71] ; un risque plus faible de DMLA dans la

population hispanique et plus élevée dans la population chinoise [68]. Les taux de

DMLA exsudative et atrophique dans les différents groupes ethniques sont différents.

La prévalence de MLA, des drusen et des altérations de l’EP est largement inferieur

dans la population noire par rapport à celle des blancs alors que les taux de DMLA

exsudative sont identiques [64].

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3. Facteurs oculaires

Les iris foncés protègent probablement mieux la rétine que les iris clairs contre les

dommages liés à la lumière [33, 34], cependant les études à ce sujet donnent des

résultats contradictoires [139, 92, 65, 136] ce qui suggère un rôle limité de la couleur

de l’iris dans l’apparition ou la progression des lésions rétiniennes.

Une association entre DMLA et hypermétropie a été retrouvée dans certaines études

[138, 87], à l’opposé, l’étude de Beaver Dam a relaté une faible association inverse

entre l’hypermétropie et l’incidence de la MLA [65].

Les données de la relation entre DMLA et cataracte ne sont pas très claires. Dans

l’étude de Beaver Dam, une association entre cataracte nucléaire et MLA a été

retrouvée à l’inclusion mais pas après un suivi de cinq ans [65]. Xu et al dans leur

étude ne montrent pas de lien de cause à effet entre pseudophakie et

développement d’une DMLA [142]. A l’inverse, selon plusieurs études, le risque de

progression de la MLA ou de la DMLA chez les patients opérés de cataracte est plus

important que pour les yeux non opérés [100, 14]. Notamment, dans leur méta-

analyse en 2010 Chakravarthy et al montrent qu’un antécédent de chirurgie de la

cataracte est associé à un risque plus important de DMLA [16].

4. Facteurs systémiques

L’étude de Rotterdam a montré un risque plus élevé de DMLA chez les femmes

ménopausées précocement après ovariectomie [134]. Cependant, le rôle bénéfique

des œstrogènes endogènes n’a pas été confirmé par l‘étude Beaver Dam ni sur la

prévalence ni sur l’incidence de la MLA [66, 69].

Une des hypothèses physiopathologiques de la MLA implique les maladies

vasculaires atteignant la choriocapillaire sous-jacente à la rétine. La conséquence

serait un apport insuffisant de nutriments et une diminution de l’évacuation des

déchets. Des résultats contradictoires ont été publiés à propos de l’association entre

la MLA et les antécédents de maladies cardiovasculaires : seules quelques études

ont retrouvées une association positive [58, 47].

Deux études récentes cas-contrôle ont mis en évidence une relation significative

entre l’hypertension artérielle et la DMLA exsudative mais pas avec la forme

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atrophique de la DMLA [3, 57]. Une relation directe dose dépendante a été trouvée

entre une tension systolique élevée et le début de la MLA dans la population de

l’étude Rotterdam [133].

Dans l’étude de Rotterdam également, la présence de plaques athéromateuses dans

l’artère carotidienne était associée à une prévalence plus élevée de la DMLA [134].

Cette observation a été confirmée pour la MLA débutante lors du suivi à long terme

dans cette étude [133]. L’étude de Beaver Dam a retrouvé qu’une pression de pouls

élevée, indicateur présumé de l’athérosclérose, était associée à l’augmentation de

l’incidence à cinq ans de la DMLA néovasculaire [67].

Aucune étude n’a retrouvé de relation statistiquement significative entre le diabète et

la MLA [70, 58, 67].

Parmi les études ayant recherché une relation entre le taux de cholestérol total et la

MLA, seule une large étude cas-contrôle a montré une association positive [131]. De

nombreuses discussions ont lieu dans la littérature concernant le rôle protecteur des

médicaments hypocholestérolémiants dans la DMLA mais il n’y a pas actuellement

de preuve évidente de cet effet protecteur [133, 119].

5. Facteurs environnementaux

La plupart des études montrent une association positive entre le tabagisme et la MLA

[58, 131]. L’association est particulièrement forte avec la DMLA néovasculaire et

semble avoir une relation de dose-dépendance [135]. Cette étude montre également

que le risque des anciens fumeurs diminue en fonction de la durée de la période de

sevrage. L’étude de Christen en 1996 a évalué le risque relatif de développer une

MLA à 2,5 chez les hommes fumant plus de 20 cigarettes par jour [21]. Ce facteur

est important de par sa fréquence élevée et de par la possibilité d’une action

préventive. Ces résultats justifient que l’on conseille l’arrêt du tabac chez les

personnes présentant des signes de MLA.

L’alcool n’est pas un facteur de risque majeur de MLA [19].

Les effets délétères de l’exposition lumineuse à long terme sur les photorécepteurs

et l’EP ont été mentionnés dans de nombreuses études expérimentales et pourraient

jouer un rôle dans la pathogénie de la MLA [149]. Aucune association entre

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l’exposition aux UVA ou aux UVB et la MLA n’a été observée, mais l’exposition à la

lumière bleue apparait corréler à la forme néovasculaire de la DMLA [130].

ii. Facteurs génétiques

Des arguments anciens tels que l’agrégation familiale et les études sur les jumeaux

ont suggéré l’existence d’une composante génétique dans la DMLA [117]. Dans

l’étude de Assink et al en 2005 le risque de développer une DMLA en cas

d’apparentés atteints de DMLA était de 2,9 [4]. Plus récemment des facteurs de

prédisposition génétique ont été démontrés, le premier gène impliqué est le gène de

l’ApoE (protéine de transport des lipides) et plusieurs loci liés à la DMLA, grâce à

l’analyse de cartographies à partir d’étude de paires de germains. En 2005, une

association entre les polymorphismes Tyr402His du gène CFH (codant pour le

facteur H du complément) et Ala69Ser du locus LOC387715 du gène HTRA1 et la

DMLA a été démontrée simultanément sur plusieurs populations différentes à partir

de l’analyse de SNPs (single Nucleotide Polymorphisms) [30, 122]. D’autre part ce

polymorphisme génétique prédisposerait les patients à être plus ou moins sensibles

aux IVT d’anti-VEGF [96].

e. Classification des formes de la DMLA

i. Les précurseurs : la MLA

La maculopathie liée à l’âge (MLA), stade précoce de la DMLA, associe des

modifications tissulaires physiologiques observées au cours du vieillissement à des

modifications tissulaires pathologiques.

Le vieillissement de la rétine entraîne une baisse de la capacité de phagocytose de

l’EP et une accumulation de pigments de lipofuscine au niveau de l’EP et de la

membrane de Bruch entraînant une baisse de la perméabilité de cette membrane. Il

en résulte une baisse des échanges entre choriocapillaire et EP [33,106,80,115].

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30

On observe également, lors du vieillissement, une raréfaction du lit vasculaire

choroïdien entraînant à terme une atrophie de la choroïde.

La MLA est caractérisée cliniquement par des altérations de l’EP (hyper ou

hypopigmentations) disséminées ou focales, associées ou non à des drusens et des

accumulations de matériel à type de lipofuscine. On décrit classiquement plusieurs

types de drusens : les drusens miliaires, les drusens séreux isolés ou confluents, les

drusens membraneux, les drusens calcifiés et les pseudo-drusen réticulés ou

drusens bleus. Elle peut évoluer vers deux formes distinctes de DMLA, soit la forme

non exsudative (ou forme atrophique) soit la forme néovasculaire qui se caractérise

par la prolifération de néovaisseaux choroïdiens maculaires. Les descriptions

anatomopathologiques des drusens ont montré que les aspects cliniques

correspondent à des entités histologiques différentes qui ont en commun le fait qu’il

s’agisse de dépots hyalins amorphes se constituant progressivement du fait d’un

dysfonctionnement, lié à l’âge, du complexe EP-membrane de Bruch-choriocapillaire.

Mais la classification clinique reste parfois difficile à corréler à la classification

anatomopathologique. L’origine précise des drusens reste encore non résolue, mais

on s’oriente de plus en plus vers un phénomène actif mettant en jeu des facteurs de

l’inflammation, plutôt que vers un phénomène purement passif d’accumulation de

débris ne pouvant plus être résorbé par un métabolisme défaillant lié au

vieillissement [121].

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Figure 2: drusens miliaires, drusens séreux confluents et drusens calcifiés.

ii. La DMLA atrophique

Aux stades initiaux de la DMLA atrophique on observe une seule petite plage

atrophique de siège peri ou parafovéale. Cette plage d’atrophie va progressivement

s’élargir et se joindre aux plages avoisinantes selon une configuration en « fer à

cheval » puis en anneau, respectant dans un premier temps la fovéola. Dans les

formes évoluées le diagnostic clinique est facile et permet d’individualiser une lésion

centrale à bords irréguliers plus ou moins festonnés, cette lésion est plus pâle que la

rétine avoisinante du fait de la disparition de l’EP, au centre de la zone atrophique on

distingue de gros troncs choroïdiens devenus directement visibles, il n’y a pas

d’hémorragies.

L’évolution de la forme atrophique peut se faire vers l’extension de la surface de

l’atrophie : celle-ci a tendance à s’étaler progressivement avec une relative épargne

centrale au début puis lorsque le point de fixation est atteint il se produit alors une

baisse d’acuité visuelle (constitution d’une atrophie géographique).

Dans certains cas l’atrophie peut être secondaire à une déchirure de l’EP de la rétine

ou à la réapplication spontanée d’un décollement de l’EP ou encore de l’atrophie

d’une plage de néovaisseaux choroïdiens [121].

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Figure 3: DMLA atrophique : extension de plages atrophiques avec configuration en « fer à cheval » et

relative épargne foveale.

iii. La DMLA exsudative (cf. plus bas)

f. Apport des méthodes d’imagerie

i. Clichés sans injection

1. Couleurs

Le cliché couleur met en évidence toutes les modifications ou anomalies aussi bien

de l’aire maculaire que de la moyenne périphérie. Ce cliché devrait être en théorie

stéréoscopique pour être le reflet le plus fidèle possible de l’examen

biomicroscopique. Ce cliché est indispensable en présence de MLA ou de DMLA, en

effet il permet une analyse soigneuse même à posteriori de tous les éléments

pathologiques : évaluation quantitative des précurseurs (drusen). Cependant ce

cliché ne permet qu’une évaluation partielle du degré d’extension de l’atrophie et ne

fournit aucun signe direct sur les néovaisseaux.

2. Lumières verte, bleue, rouge

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Le cliché en lumière vert ou anerythre est obtenu à l’aide d’un filtre vert centré à 570

nm avec une bande passante de 10nm et une transmission pouvant atteindre 60%

du flux lumineux. Ce cliché exacerbe les structures de couleurs rouges donc celles

contenant de l’hémoglobine : les vaisseaux et les hémorragies sont bien visibles sur

ce cliché. La lumière verte étant absorbée presque en totalité par l’EP ce cliché

révèle aussi les zones d’atrophie ou de dépigmentation de l’EP.

Figure 4: cliché vert : drusens séreux bien visibles et DSR (flèches blanches).

Le cliché en lumière rouge est obtenu en interposant un filtre rouge centré sur 645nm

avec une bande passante de 10nm et une transmission autour de 60%. Ce cliché

estompe les vaisseaux rétiniens et met en évidence l’EP (dépigmentations ou

hyperpigmentations). Ce cliché permet une bonne visibilité des gros vaisseaux

choroïdiens et des DEP.

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Figure 5: cliché en lumière rouge : bonne visibilité des vaisseaux choroïdiens et du drusen sous maculaire

(flèche noire).

Le cliché en lumière bleue est obtenu en utilisant le filtre d’excitation de la

fluorescéine sans enclencher le filtre barrière. Ce cliché est très important dans la

DMLA car il permet la visualisation du pigment xanthophylle. Il permet également une

bonne visualisation des fibres optiques et des membranes épirétiniennes.

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Figure 6: cliché en lumière bleue : déformation du pigment xanthophylle (cercle blanc). Bonne visibilité des

fibres optiques (flèches blanches).

3. Clichés en autofluorescence.

L’autofluorescence est un moyen non invasif de détecter les dysfonctionnements de

l’EP au cours de la DMLA ou d’autres pathologies maculaires. Delori et al en 1995

ont montré par des études spectrométriques que l’auto fluorescence provenait

principalement de la lipofuscine des cellules épithéliales [29]. Le signal

d’autofluorescence est dû aux fluorophores des granules de lipofuscine contenus

dans le cytoplasme des cellules de l’EP ; l’A2-E est le principal fluorophore de la

lipofuscine [34]. Les plages d’atrophie géographique sont plus facilement mises en

évidence par l’autofluorescence, l’absence des cellules de l’EP se traduit par une

diminution marquée de l’autofluorescence, ceci permet une évaluation quantitative

précise des zones atrophiques. Dans la DMLA atrophique, certaines modifications de

l’autofluorescence ont une valeur pronostique, notamment celles observées au

niveau de la zone de jonction de l’atrophie géographique : l’accumulation de

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lipofuscine à ce niveau (hyper autofluorescence) précède l’élargissement des zones

d’atrophie [56, 23]. Les drusens peuvent être associés à une autofluorescence

diminuée, augmentée ou normale. Ceci reflèterait l’hétérogénéité à la fois de la

composition des drusens et des altérations de l’EP sus-jacent [83]. Au cours de la

DMLA exsudative, l’autofluorescence permet d’apprécier la viabilité des cellules de

l’EP et a une valeur pronostique : pour les NVC récents, l’autofluorescence normale

des zones hyperfluorescentes à l’AF est indicateur de la viabilité initiale des cellules

de l’EP alors qu’à un stade plus tardif, les NVC sont associés à une diminution de

l’autofluorescence des zones hyperfluorescentes à l’AF témoignant d’une perte des

cellules de l’EP et des photorécepteurs [26].

Figure 7: autofluorescence d’un œil normal.

ii. Angiographie à la fluorescéine

La fluorescéine ou fluorescéinate de sodium est une molécule de faible poids

moléculaire (376 kDa) qui présente un pic d’absorption pour une lumière d’excitation

entre 465 et 490 nm (dans la partie bleue du spectre visible) et un pic d’émission de

lumière fluorescente entre 520 et 530 nm (dans la partie jaune vert du spectre

visible). La fluorescéine injectée dans la circulation générale se fixe sur les protéines

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plasmatiques, principalement l’albumine. Mais il existe une fraction libre de 20%

environ qui peut diffuser dans les espaces intercellulaires qui excitée, émet une

lumière fluorescente dans les vaisseaux rétiniens ou dans les tissus où elle n’a pas

encore pu diffuser. La plupart du temps la fluorescéine est un produit très bien toléré,

elle est métabolisée par le foie et les reins et est éliminée en 24 à 36 heures. Les

effets secondaires de l’injection intraveineuse de fluorescéine sont habituellement

minimes et spontanément résolutifs ; cependant quelques réactions plus graves de

type anaphylactiques ont été décrites [146]. Malgré leur rareté, leur gravité impose

un interrogatoire soigneux avant toute décision d’examen.

Le développement de l’angiographie numérique a permis de s’affranchir du film

argentique et par conséquent de réduire la durée du diagnostic. Elle permet un

diagnostic immédiat en multipliant les prises, la retouche des images pour en

améliorer le contraste, le montage, l’impression immédiate, la sauvegarde

numérique, l’envoi aux correspondants et aux patients sous forme numérique. Elle

permet également de réaliser des vidéos. Dans notre étude, nous avons utilisé un

ophtalmoscope à balayage laser confocal (système SLO : scanning laser

ophtalmoscope) : le HRA, Heidelberg engineering, dont le principe repose sur un

balayage de la rétine par un faisceau laser de longueur d’onde prédéterminée. Un

capteur monopoint récupère l’information numérique de chaque pixel sans nécessiter

de convertisseur analogique ou numérique. Le système confocal permet l’élimination

ou l’atténuation des couches ou éléments hors focus et la valorisation d’une couche

déterminée (rétine, choroïde). La quantité de lumière est par ailleurs réduite car seule

la longueur d’onde spécifique du colorant à exciter est utilisée (plus de 60%

d’émission utile). Cet angiographe est également doté d’un système Eye Tracking qui

permet de stabiliser l’image en corrigeant en temps réel les mouvements de l’œil.

L’image ainsi prise peut être améliorée par une sommation des données.

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38

1. Sémiologie des anomalies de l’AF

L’hypofluorescence en angiographie à la fluorescéine peut être liée à deux

phénomènes. Le premier concerne l’hypofluorescence par un effet de masquage de

la fluorescence du fond choroïdien par l’existence d’un matériel additionnel :

hémorragie, pigment, exsudats, lipofuscine ou matériel. Le second prend en compte

l’hypofluorescence par une anomalie de la perfusion vasculaire rétinienne ou

choroïdienne, rarement en cause dans la DMLA. Les défauts de remplissage

vasculaire peuvent être en rapport avec une perte focale des vaisseaux choroïdiens

à cause d’une atrophie ou d’une cicatrice rapidement masquée par une coloration

tardive.

Figure 8: hypofluorescence par effet masque des hémorragies : masquage du bord inférieur de la lésion

néovasculaire.

L’hyperfluorescence peut être liée soit à un effet fenêtre secondaire à une altération

plus ou moins étendue de l’EP, soit à un phénomène de diffusion du colorant à

travers les parois vasculaires, essentiellement à partir des NVC entrainant une

hyperfluorescence anormale et localisée.

2. AF et DMLA

C’est sur la base de l’analyse sémiologique des séquences angiographiques à la

fluorescéine, confrontées à l’examen sémiologique, biomicroscopique et aux clichés

monochromatiques, que se sont établies toute la description morphologique de la

DMLA et l’analyse de ses différents tableaux cliniques, du stade des précurseurs

(MLA) au stade des complications (DMLA atrophique ou exsudative). D’autres

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39

imageries (ICG et OCT) sont en fait apparues très utiles pour confirmer ou compléter

les informations fournies par l’AF.

Au cours de la MLA qui associe à des degrés divers des drusen maculaires (séreux

ou miliaires, ou en voie d’atrophie ou bien calcifiés) à des zones d’atrophie de l’EP et

des migrations pigmentaires, l’AF permet de reconnaitre les phénomènes de

coloration, de masquage liés à ces lésions, de suivre les différents stades évolutifs

des drusen [98] et surtout de confirmer l’absence de phénomène de diffusion dont

l’apparition traduit la survenue des NVC.

Au cours de la DMLA, les formes atrophiques se manifestent selon le degré

d’atrophie de l’EP et de la choriocapillaire par un effet fenêtre simple aux stades

initiaux puis par une hyperfluorescence avec coloration profonde dans les formes

plus évoluées. Cet examen permet de suivre l’évolution des plages d’atrophie. Les

formes néovasculaires ont été particulièrement bien analysées grâce à l’AF, les

caractéristiques angiographiques de ces lésions seront décrites plus bas.

iii. L’angiographie au vert d’infracyanine

L’angiographie en lumière infrarouge avec le vert d’indocyanine permet la

visualisation directe des NVC au cours de la DMLA, en effet la longueur d’onde

d’excitation (805nm) et la longueur d’onde d’émission (835nm) permettent une

meilleure transmission. L’ICG est un colorant soluble dans l’eau avec un poids

moléculaire de 775 kDa ce qui explique en partie sa faible diffusion. La forte liaison

aux protéines plasmatiques (98%) favorise la visibilité des vaisseaux choroïdiens et

rend compte de sa faible exsudation à travers la paroi des vaisseaux sanguins. Sa

demi-vie est faible de l’ordre de 3 à 4 minutes. L’élimination du colorant se fait par

voie hépatique très rapidement [18]. L’ICG absorbe la lumière et excite la

fluorescence dans le proche infrarouge. L’EP absorbe environ 60 à 75% de la

lumière fluorescente dans le spectre bleu-vert mais seulement 21 à 38% dans le

spectre infrarouge ce qui explique qu’au cours de l’ICG les structures choroïdiennes

soient bien visibles à travers l’EP. De plus, l’absorption faible de la lumière infrarouge

permet la mise en évidence de structures cachées par une hémorragie par un

décollement liquidien ou par des pigments. Cette émission dans le proche infrarouge

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n’étant pas absorbée par les pigments maculaires permet de bien analyser les

structures rétrofovéolaires. De la même façon que pour l’AF nous avons utilisé un

système SLO (HRA) pour la réalisation de l’ICG, les images ainsi obtenues ont un

excellent contraste dès les temps précoces de l’examen. L’utilité de l’ICG a été

montrée dans la détection et l’amélioration de la visualisation des limites des

néovaisseaux choroïdiens occultes [50,137].

Figure 9: exemple de cliché ICG : au temps précoce : hyperfluorescence marécageuse au temps tardif : grande

plaque hyperfluorescente bien limitée correspondant à des néovaisseaux occultes.

iv. La tomographie en cohérence optique

L’OCT est un procédé d’imagerie diagnostique de réalisation rapide, indolore,

reproductible et non invasive qui est complémentaire des photographies du fond

d’œil et de l’angiographie. L’OCT met en évidence les différentes structures de la

rétine, de la fovéa et de la papille et la morphologie des couches internes de la rétine

neurosensorielle et du complexe EP-CC-MB [132]. Son principe physique repose sur

la réflectométrie d’un faisceau lumineux de basse cohérence traversant les structures

de l’œil et sur l’interférométrie de haute sensibilité, utilisant une source laser diode

super luminescente de 820 nm. Cet instrument mesure une vitesse, le temps mis par

l’écho lumineux pour traverser les milieux oculaires et la rétine pour être ensuite

réfléchi par les différentes structures traversées et revenir [51]. Le principe de base

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41

est analogue à l’ultrasonographie mais le principal avantage de l’OCT par rapport à

l’échographie est que la lumière est très bien absorbée par les tissus biologiques. Un

système de couleurs virtuelles, allant du rouge au bleu ou une échelle de gris permet

de distinguer la réflectivité des structures. On obtient ainsi, deux couches

hyperréflectives correspondant aux fibres optiques et au complexe EP-MB-CC, deux

couches de réflectivité moyenne correspondant aux couches plexiformes interne et

externe et deux couches hyporéflectives correspondant aux couches des noyaux des

photorécepteurs, de leurs segments externes et de la choroïde.

Figure 10: coupe en OCT-SD : coupe horizontale d'une fovéa normale : nerve fiber layer (NFL), ganglion cell

layer (GCL), inner plexiform layer (IPL), inner nuclear layer (INL), outer plexiform layer (OPL), outer nuclear

layer (ONL), external limiting membrane (ELM), junction of inner and outer photoreceptor segments (IS/OS),

retinal pigment epithelium (RPE), and Bruch's membrane (BM). (adapté de l'article de Regatieri et al,

Ophthalmic Surg Lasers Imaging. 2011).

Pour la bonne réalisation de l’examen, une dilatation pupillaire est utile surtout pour

les patients atteints de DMLA et dont la fixation centrale est imparfaite. Différents

types de coupes peuvent être effectuées, d’orientation différentes (horizontales,

verticales ou obliques) et de longueur variable. On peut également obtenir, grâce à

une série de coupes radiaires, une cartographie d’épaisseur de la région maculaire.

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Le système SLO de l’OCT spectral Domain permet de suivre sur la même coupe

l’évolution des lésions. Il permet également l’obtention simultanée de l’image en

angiographie à la fluorescéine, ICG et OCT.

Au stade de MLA, l’OCT apporte des arguments pour reconnaitre la présence de

drusen séreux ou confluents ou d’un DEP drusénoide, il permet de confirmer les

données de l’AF et de l’ICG et d’identifier l’absence de réaction exsudative associée.

Au stade d’atrophie, l’OCT apporte une confirmation en cas de plage d’atrophie de

l’EP, d’un amincissement ou d’une atrophie de la rétine sus-jacente. Elle permet de

localiser de façon exacte l’atrophie et de diagnostiquer une éventuelle épargne

fovéale. La présence d’une réaction exsudative associée doit faire rechercher la

présence de NVC associés débutants sur les bords de l’atrophie.

Au stade de NVC, l’OCT permet d’identifier l’accumulation de fluide dans toutes les

couches de la rétine de diagnostiquer les décollements de l’EP les décollements

séreux rétiniens et de mesurer l’épaisseur de la rétine.

A l’heure actuelle, l’OCT est l’examen le plus utilisé pour le suivi des patients atteints

de DMLA. L’utilisation de l’OCT-SD en mode « Follow-up » permet de suivre de

façon précise les lésions néovasculaires, il est d’un apport important dans l’imagerie

multimodale en addition avec les autres examens et en particulier depuis

l’avènement de l’OCT en Face (C-scan) qui apporte des informations

supplémentaires aux coupes OCT « classiques » (B-scan) dans la DMLA mais aussi

dans beaucoup d’autres pathologies maculaires [15, 141]. Cependant il ne permet

pas de visualiser de façon dynamique la circulation rétinienne et choroïdienne ni de

détecter les anomalies vasculaires. La confrontation entre les données de l’OCT-SD

et celle de l’angiographie ainsi que l’utilisation de l’imagerie multimodale apparait

donc fondamentale pour arriver aux conclusions diagnostiques et ainsi de pouvoir

porter les indications thérapeutiques adaptées.

v. L’imagerie multimodale

L’avènement des nouveaux moyens d’imagerie couplés aux méthodes d’examens

plus traditionnelles nous a permis de réelles avancées dans l’investigation des

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pathologies rétiniennes. Le concept d’imagerie multimodale est né de ce constat :

celui de la complémentarité des différentes méthodes d’imagerie pour appréhender

dans sa globalité une maladie. La sémiologie devient de Ce fait de plus en plus

précise, permettant de guider la thérapeutique de façon optimale. Dans la DMLA

exsudative l’imagerie multimodale prend tout son sens. L’ensemble des moyens

d’imagerie à notre disposition (OCT-SD, En Face, AF, ICG, Autofluorescence) nous

permettent de comprendre et d’affiner la sémiologie de nombreuses lésions

néovasculaires. En effet, la connaissance du diagnostic exact de ces lésions est

d’une importance majeure car elle nous permet de guider au mieux le traitement.

C’est par exemple le cas dans la vasculopathie choroïdienne Polypoïdale ou l’ICG

est d’une grande importance (en addition aux autres examens : OCT En Face, OCT-

SD, autofluorescence) pour le diagnostic pas toujours aisé de cette pathologie [102,

143, 151, 94], mais aussi dans les Anastomoses chorio-rétiniennes (importance de

l’OCT et de l’ICG combinée). [103]

Figure 11: exemple de polypes (AF, ICG et OCT-SD) illustrant l'intérêt de l'imagerie multimodale

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III. LA DMLA exsudative

Dans ce chapitre nous allons détailler la DMLA exsudative qui est le sujet de notre

étude.

On retrouve dans cette forme, la prolifération de néovaisseaux issus de la

choriocapillaire qui vont entrainer une diffusion de fluide et de sang sous la rétine et

donc favoriser la perte de fonction des cellules visuelles que sont les

photorécepteurs rétiniens. On distingue, en simplifiant, deux types de néovaisseaux

choroïdiens parfois associés entre eux dans une même lésion : les néovaisseaux

choroïdiens sous-épithéliaux ou occultes ou de type 1 et les NVC pré épithéliaux dits

« visibles » ou « classiques » ou de type 2. Ces néovaisseaux peuvent être extra-,

juxta- ou rétro-fovéolaires en fonction de leur localisation par rapport à la fovéa. Les

NVC rétro-fovéolaires sont l’apanage des traitements antiangiogéniques.

La DMLA exsudative se manifeste cliniquement par un syndrome maculaire

classique associant une baisse d’acuité visuelle de loin comme de près des

métamorphopsies, un troubles de la vision des contrastes et des couleurs.

a. Les néovaisseaux visibles (ou pré épithéliaux ou de type 2)

Cette forme clinique de DMLA décrite initialement par Gass en 1967, lors des

premières descriptions angiographiques de la DMLA exsudative [42], est largement

minoritaire au sein des formes exsudative puisqu’elle ne représente que 15 à 20%

des formes néovasculaires [39]. Cette forme est souvent « bruyante » entrainant une

baisse rapide de l’acuité visuelle, des métamorphopsies et un scotome central. En

effet, ce type de NVC peut croître d’environ 10 µm par jour, ce qui est très important

compte tenu de la taille de la fovéa (500µm). De ce fait, la rapidité de la progression

anatomique de ces NVC en fait une urgence à la fois diagnostique et thérapeutique.

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A l’examen biomicroscopique, on retrouve un foyer de petite taille au début avec des

limites irrégulières et étalées avec une modification de la couleur de la rétine qui

devient moins transparente et prend une coloration blanc grisâtre ou blanc jaunâtre.

A ces signes directs s’associent des signes indirects comme la présence d’un

décollement séreux rétinien sus-jacent à la zone néovasculaire et s’étendant au-delà

de ses limites, un œdème intra-rétinien généralement cystoïde peut également être

décelé dès les stades précoces ; les exsudats intra-rétiniens sont rares aux stades

précoces et suggèrent une maladie déjà évoluée ; les décollements de l’épithélium

pigmentaire quant à eux peuvent être observés mais dans de rares cas.

L’analyse du cliché infra-rouge (IR) de ces NVC de type 2 montre souvent la

présence d’un anneau blanc correspondant aux bords de la lésion néovasculaire

[118].

Les NVC visibles ont un aspect caractéristique en angiographie à la fluorescéine et

apparaissent sous la forme d’un lacis néovasculaire bien limité visible dès les temps

précoces de la séquence (avant l’imprégnation des artérioles maculaires),

l’hyperfluorescence observée est localisée et bien limitée au début de la séquence

prenant souvent la forme d’une « roue de bicyclette » entouré d’un anneau

hypofluorescent qui disparait aux temps tardifs. Une diffusion du colorant apparait

progressivement dès les temps précoces et augmente aux temps tardifs [23].

Le vert d’indocyanine permet de définir avec précision les limites des néovaisseaux

visibles dès le stade précoce de la séquence angiographique. On retrouve une

hyperfluorescence précoce à fort contraste, une coloration très tardive moins intense

mais qui reste moins circonscrite, avec une diffusion minime du fait de la grande taille

des molécules d’indocyanine. Cet examen est utile car il permet d’affirmer l’absence

d’extension néovasculaire sous épithéliales ou occultes et de lever le doute quant au

caractère juxta- ou rétro-fovéolaires du NVC.

A l’OCT on peut observer des signes directs et indirects de NVC pré-épithéliaux : le

NVC visible prend la forme d’un complexe hyper-réflectif fusiforme situé en avant de

l’EP responsable d’un cône d’ombre en arrière. Les signes indirects correspondent

essentiellement à l’accumulation de fluide sous-rétinien (DSR), ce DSR est présent le

plus souvent sur les bords de la structure néoformée mais peut aussi s’étendre

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lorsqu’il est accentué en avant de l’hyper-réflectivité des néovaisseaux visibles.

L’accumulation de fluide intra-rétinien peut être diffuse ou collectée en logettes

d’œdème maculaire cystoïde plus souvent localisées dans les couches internes de la

rétine. Un troisième signe indirect visible à l’OCT est le comblement de la dépression

fovéale. Dans un article récent, Coscas F et al ont décrit la présence d’un DEP

discret très souvent observé avant et après traitement des NVC classic (28/29 yeux

de l’étude) [27].

Figure 12: Néovaisseaux choroïdiens pré-épithéliaux visibles rétrofovéaux: hyperfluorescence avec anneau

hypofluorescent et diffusion tardive du colorant dissimulant l'anneau hypofluorescent. L’OCT montre une

lésion hyperreflective fusiforme bien limitée en avant de l’EP (flèches blanches).

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47

b. Les néovaisseaux choroïdiens occultes (ou sous épithéliaux ou de

type 1)

Ils représentent la majorité des NVC dans la DMLA (environ 85%). Ils ont été

évoqués initialement par Gass en 1984 lors de sa description des décollements de

l’EP vascularisé avec encoche [43] mais n’ont été identifiés cliniquement pour la

première fois qu’en 1987 sur la base de l’angiographie à la fluorescéine [120]. Dans

les années quatre-vingt-dix l’avènement de l’ICG a suscité de grands espoirs pour

favoriser la mise en évidence des NVC occultes. Cette forme clinique est souvent

moins bruyante et l’atteinte visuelle dépend de la durée des signes fonctionnels mais

entraine un syndrome maculaire associant une baisse d’acuité visuelle plutôt

progressive, des métamorphopsies et un scotome central.

L’examen biomicroscopique du fond d’œil identifie des signes exsudatifs discrets : le

DSR est habituellement peu accentué, les hémorragies rétiniennes sont inhabituelles

mais à l’inverse les NVC occultes peuvent être à l’origine d’hématomes peu

fréquents mais souvent très vastes. Les exsudats profonds sont plus fréquents et

témoignent de l’évolution prolongée de la néovascularisation choroïdienne. L’OMC

est rare au début. Les précurseurs de la DMLA sont habituellement présents à

l’examen dans ce type de NVC.

En angiographie à la fluorescéine, les NVO sont mal systématisés. Aux stades

initiaux de la séquence angiographique, la plage occupée par les néovaisseaux est

le plus souvent hypofluorescente, parfois on parvient à visualiser un pseudo-lacis

néovasculaire qui s’estompe ultérieurement sans diffusion [120]. Au sein de cette

plage hypofluorescente vont apparaitre progressivement des plages

hyperfluorescentes irrégulières et inhomogènes multiples mal limitées et à contours

imprécis. Cette hyperfluorescence augmente au fur et à mesure de la séquence avec

une diffusion progressive du colorant. Cette diffusion est toujours modérée et

imprègne parfois à faible contraste le DSR. De multiples petits points

hyperfluorescents (« pin-points ») augmentent aux temps tardifs et guident vers le

diagnostic de NVO.

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Sur la base de l’AF deux types morphologiques de NVO ont été distingués selon les

critères de la MPS [86] :

- le type I, avec DEP fibrovasculaire représentant 30% des cas. A l’AF on

retrouve un DEP avec encoche, une hyperfluorescence inhomogène dans l’air

du DEP et des pin-points.

- le type II, sans DEP, avec une diffusion tardive du colorant d’origine

indéterminée et des pin-points.

Cette classification a prévalu jusqu’à la publication des résultats de la PDT. Les cas

de NVO ont alors été scindés en deux groupes :

- les néovaisseaux visibles prédominants (regroupés pour les résultats avec les

NVV)

- les néovaisseaux occultes prédominants (regroupés pour les résultats avec

les NVO purs)

L’ICG permet de mettre en évidence les néovaisseaux choroïdiens occultes. Elle

convertit les NVO en un réseau néovasculaire bien délimité et parfaitement

identifiable surtout grâce au système SLO. L’ICG permet non seulement de confirmer

le diagnostic, d’affirmer l’origine choroïdienne de la lésion et de déterminer avec

précision l’étendue du réseau néovasculaire et la localisation des NVO mais aussi

d’identifier la présence d’un lacis néovasculaire précoce, de mettre en évidence la

présence d’un hot-spot qui peut correspondre soit à une anastomose chorio

rétinienne (ACR) soit à une très petite membrane néovasculaire ou encore la

présence d’une plaque tardive habituellement bien limitée plus ou moins étendues et

parfois à limites floues, cette plaque peut s’observer dans les yeux asymptomatiques.

En résumé, les NVO en AF peuvent être convertis par l’ICG en plaque tardive, lacis

précoces, Hot spots (ACR) ou Polypes.

L’OCT quant à lui est d’un apport supplémentaire car il permet d’identifier les DEP

même de petite taille, la présence d’un épaississement ou d’une irrégularité de la

ligne de l’EP, d’un œdème intra-rétinien soit sous la forme d’un DSR soit sous la

forme de logettes cystoïdes prédominant dans la rétine externe. Les NVO n’ont pas

de manifestations spécifiques à l’OCT, c’est l’association des divers éléments

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exsudatifs à l’OCT et l’angiographie qui permettent d’en faire le diagnostic et d’en

suivre l’évolution.

Figure 13: forme typique de néovaisseaux occultes. L’AF montre une hyperfluorescence irrégulière temporo-

maculaire avec diffusion inférieure au temps tardif associée à des pin-points. L'ICG montre une

hyperfluorescence homogène de toute l’aire maculaire au temps moyen, puis apparition d’une plaque

tardive. L’OCT : DSR associé à un DEP irrégulier.

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50

c. Les anastomoses choriorétiniennes (ACR) ou RAP ou NVC de type

3.

Les anastomoses choriorétiniennes (ACR) constituent un tableau clinique très

particulier de la DMLA exsudative. Les ACR sont définis comme une communication

anormale entre la circulation rétinienne et la circulation choroïdienne. Elles sont

habituellement associées à une néovascularisation choroïdienne. L’origine de ces

anastomoses est un sujet à controverse. Deux hypothèses étiopathogéniques

s’affrontent :

Selon Gass [41], la lésion néovasculaire profonde prendrait naissance dans la

choroïde comme dans toutes les autres formes de DMLA. Cet auteur a

développé un modèle évolutif à partir d’une origine choroïdienne :

o Stade 1 : atrophie de la rétine externe et de l’EP avec rapprochement

des capillaires rétiniens à la membrane choroïdienne néovasculaire

occulte sous l’EP.

o Stade 2 : formation d’une anastomose entre les capillaires rétiniens et

les néovaisseaux choroïdiens occultes. Les capillaires rétiniens se

dilatent et des hémorragies intra-rétiniennes apparaissent

o Stade 3 : prolifération néovasculaire dans l’espace sous rétinien car

l’EP atrophié cesse de limiter la néovascularisation. Une

communication s’établit entre les capillaires rétiniens et sous

épithéliaux, résultant en un réseau néovasculaire intra-rétinien de haut

débit.

o Stade 4 : l’augmentation du débit et de la perméabilité des

néovaisseaux sous épithéliaux entrainent un décollement séreux de

l’EP.

o Stade 5 : lésion disciforme avec anastomose choriorétinienne et DEP

chronique.

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Selon Yannuzzi [145], l’origine des ACR est rétinienne. Cet auteur introduit le

terme de « retinal angiomatous proliferation » (RAP) :

o Stade 1 : prolifération angiomateuse des capillaires du plexus interne

de la rétine.

o Stade 2 : la néovascularisation intrarétinienne prolifère dans l’espace

sous rétinien.

o Stade 3 : néovascularisation choroïdienne avec DEP vascularisé et

anastomose rétinochoroïdienne.

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Figure 14: stades du développement des anastomoses choriorétiniennes selon Gass.

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53

Figure 15: théorie de Yannuzzi des étapes de l'évolution des anastomoses choriorétiniennes.

Au fond d’œil, on retrouve classiquement une ou plusieurs petites hémorragies,

juxta-fovéales, à proximité d’un réseau rétinien maculaire dont le diamètre

augmente en se rapprochant de la fovéa (à l’inverse des vaisseaux de voisinage).

Le vaisseau semble plonger à 90° vers la choroïde.

L’angiographie à la fluorescéine retrouve une hyperfluorescence localisée qui

diffuse aux temps tardifs (« hot-spot »), elle peut être masquée par le DEP ou les

hémorragies.

L’ICG permet de voir la lésion néovasculaire et ses connexions. Souvent,

l’anastomose se détache du fond noir du DEP et est ainsi bien visible en ICG.

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54

En 2010, Querques et al [103] proposent une nouvelle classification SD-OCT

et imagerie multimodale très intéressante décrivant l’évolution des ACR en 3

phases :

- Phase 1 ou signe de l’érosion (« érosion sign ») : apparition d’une

néovascularisation précoce issue de la choroïde (caractérisée par un point

d’hyperfluorescence focale en angiographie) qui érode la membrane basale

de l’EP sans la rompre.

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55

- Phase 2 : section de la membrane basale de l’EP en 2 fragments d’EP ou

« flap sign » (étoiles blanches sur l’OCT ci-dessous). La néovascularisation

s’infiltre dans les couches externes de la rétine formant une ACR précoce

(caractérisée à l’angiographie par un hot-spot sans DEP sérosanguin).

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- Phase 3 : infiltration de la néovascularisation dans les couches internes de la

rétine, « kissing sign » (flèche blanche sur l’OCT ci-dessous) et formation

d’une ACR complète (caractérisée en angiographie par un hot-spot associé à

un DEP sérosanguin).

Il existe très fréquemment une bilatéralisation des lésions. De nombreux

traitements ont été proposés longtemps très décevants. La photocoagulation

directe a été abandonnée du fait des récidives et du risque d’hémorragie et de

déchirure de l’EP. La PDT ne s’est pas non plus révélée efficace [9]. Les anti-

VEGF ou un traitement combiné par anti-VEGF/PDT peuvent être utilisés

dans le traitement de cette forme de DMLA exsudative [105]. Atmani et al [5]

montrent l’efficacité du ranibizumab dans cette indication sur 26 patients

porteurs d’ACR et naïfs de tout traitement.

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d. La vasculopathie choroïdienne polypoïdale

En 1985, Stern et al. ont décrit pour la première fois une affection responsable

d’épisodes hémorragiques récidivants du pôle postérieur, survenant

préférentiellement chez les femmes américaines d’origine africaine et d’âge moyen

[120] [72]. Le terme initialement utilisé était « syndrome hémorragique uvéal

postérieur » ou « décollement séro-hémorragique de l’épithélium pigmentaire

récidivant ». C’est en 1990 que cette entité a été décrite pour la première fois par

Yannuzzi sous le nom de vasculopathie choroïdienne polypoïdale idiopathique [93].

Elle touche toutes les origines ethniques mais avec une prédominance pour les

sujets mélanodermes et asiatiques ainsi que les sujets de sexe féminin. L’âge moyen

des patients est de 65 ans, avec des extrêmes allant de 50 à 88 ans, et est le plus

souvent bilatérale. Initialement la VCP a été décrite avec une disposition péri-

papillaire prédominante mais en réalité ces lésions peuvent intéresser tout le pôle

postérieur ainsi que la moyenne périphérie rétinienne.

A l’examen biomicroscopique, on retrouve des lésions rondes rouge-orangées,

profondes, sphériques, visibles sous l’EP, plus ou moins saillantes souvent à

proximité de la papille mais la localisation maculaire est possible. Ces lésions

peuvent être associées à des exsudats, des hémorragies sous rétiniennes, des

décollements de l’épithélium pigmentaire, des DSR et des néovaisseaux choroïdiens.

On retrouve également la présence de branches veineuses tortueuses se terminant

par des dilatations polypoïdales nodulaires du réseau vasculaire choroïdien. Cette

pathologie est souvent considérée comme une forme frontière de la DMLA, en effet

on ne retrouve pas de drusen dans la forme pure de la maladie.

En angiographie à la fluorescéine, le réseau vasculaire peut ne pas être bien

individualisé, on peut retrouver une hyperfluorescence diffuse en rapport avec une

atrophie rendant le diagnostic difficile. Le signe caractéristique est l’apparition de

dilatation d’allure anévrismale, se colorant progressivement avec accumulation sans

diffusion du à un wash-out tardif. Les polypes peuvent être mal identifiables en

angiographie à la fluorescéine, par conséquent, l’ICG peut aider au diagnostic car

elle permet de visualiser les structures vasculaires en arrière du plan de l’EP. Les

lésions polypoïdales, caractéristiques de la maladie, apparaissent de façon un peu

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retardée au cours de la séquence, comme des formations vasculaires d’allure

anévrismale, uniques ou multiples, arrondies, de taille variée, pouvant atteindre un

diamètre papillaire. Ces lésions se colorent progressivement et restent très

hyperfluorescentes, même aux temps tardifs ou, au contraire, se vident (phénomène

de wash-out) [144]. L’ICG permet de visualiser les anomalies de la vascularisation

choroïdienne et démontre que seules les dilatations les plus larges, celles qui

intéressent les vaisseaux choroïdiens de gros calibres sont responsables de

l’exsudation (« Vascular Branching Network » ou réseau vasculaire ramifié visible

dès les temps précoces de l’ICG et comportant un réseau vasculaire interconnecté, à

la terminaison duquel se forme les polypes). A l’inverse, il semble que les petites

dilatations polypoïdales ne soient pas responsables d’exsudation dans la majorité

des cas, ce qui peut expliquer les formes sans décollement séro-hémorragique et

sans décollement séreux [98] [124]. L’ICG [144], comme l’OCT [59] montre que les

dilatations polypoïdales semblent se projeter antérieurement depuis les couches

profondes de la choroïde à travers les altérations de la membrane de Bruch et de

l’EP vers les couches externes de la rétine à l’origine des décollements séro-

hémorragiques et des décollements séreux rétiniens.

L’OCT retrouve au niveau de la lésion polypoïdale un décollement de l’épithélium

pigmentaire en forme de dôme ou d’obus, ces polypes peuvent être associés à des

signes exsudatifs sur l’OCT. Le réseau vasculaire ramifié se traduit en OCT sous la

forme d’un dédoublement de l’EP associé à une ondulation de l’EP et de la Bruch,

l’ensemble réalisant le signe du dédoublement [102] L’ICG permet de guider le

traitement laser en repérant les lésions responsables de l’exsudation.

L’évolution spontanée des polypes est mal connue, soit stable et silencieuse soit

marquée par une extension des lésions. Différentes complications peuvent survenir à

type de décollement chronique récidivant de l’EP, d’œdème maculaire cystoïde,

d’hémorragie intra vitréenne, de néovascularisation choroïdienne. L’évolution vers la

cicatrice fibreuse n’est pas habituelle dans la vasculopathie choroïdienne polypoïdale

contrairement à la DMLA.

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Figure 16: AF, ICG et OCT d'une vasculopathie polypoidale choroïdienne juxtafovéale.

e. Traitements

i. Les anti VEGF

1. Principes

L’arrivée des anti-VEGF dans le traitement de la DMLA exsudative a détrôné le

traitement par PDT et la photocoagulation laser. Cohen et al, dans l’étude LUEUR 1

(Lucentis en utilisation réelle) montre une large utilisation de l’anti-VEGF ranibizumab

en première intention pour la DMLA exsudative par les ophtalmologistes français

[25]. Ce qui diffère sur le continent américain ou le bevacizumab est la molécule anti-

VEGF la plus prescrite pour le traitement de la DMLA exsudative puisque le

ranibizumab n’est pas remboursé.

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2. Molécules

a. Le ranibizumab ou Lucentis

Le ranibizumab a reçu aux États-Unis l’agrément de la Food Drug and administration

(FDA) en juin 2006. Le laboratoire Novartis obtient l’AMM européenne en janvier

2007 pour le traitement de la néovascularisation choroïdienne rétro-fovéolaire dans

la DMLA exsudative en injection intravitréenne à la dose de 0,5mg dans 0,05cc.

C’est un fragment Fab d’anticorps monoclonal de souris recombinant, humanisé.

Cette molécule se compose d’une séquence non liante d’origine humaine (qui

diminue l’antigénicité de cette molécule) et d’une séquence à haute affinité pour le

VEGF-A issue de la souris. Son poids moléculaire est de 48,3 kDa [110]. Le

ranibizumab et le bevacizumab sont tous les deux dérivés d’une même molécule

mère : un anticorps monoclonal murin dirigé contre le VEGF-A.

Figure 17: relation entre le bevacizumab et le ranibizumab (d’après Steinbrook, New England Journal of

Medicine 2006).

Une bonne tolérance systémique et oculaire au traitement par Lucentis a été

soulignée dans toutes les études. Les effets secondaires liés à la procédure

d’injection intra vitréenne restent rares moins de 1% [44, 111].

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L’efficacité du ranibizumab a été prouvé pour les neovaisseaux visibles, les occultes

[11,110], les anastomoses chorio-rétinienne [5,52,75,76] et les polypes [112,74].

b. Le VEGF Trap Eye ou aflibercept

L’aflibercept (ou Eylea) a reçu en 2011 aux États-Unis l’agrément de la Food Drug

and administration (FDA). Il s’agit d’un récepteur leurre soluble qui se lie à toutes les

isoformes du VEGF-A et B et également au PGF (Placenta Growth Factor). L’Eylea a

une affinité de liaison au VEGF 58 fois plus importante que le bevacizumab et 46 fois

plus importante que le ranibizumab avec une demi-vie de 4,7 jours comparable à ces

deux molécules. Les modèles mathématiques qui ont étudié la pharmacocinétique de

l’aflibercept prédisent qu’une injection de 2mg de cette molécule devrait avoir une

durée de vie entre 48 et 83 jours (contre 30 jours pour le ranibizumab).

Les études de phase 3 à 1 an et à 2 ans (VIEW 1 et VIEW 2 : Vascular endothelial

Growth Factor (VEGF) Trap-Eye : Investigation of Efficacy and Safety in Wet Age-

Related Macular Degeneration Study) ont comparé différents dosages et stratégies

de traitements : Ranibizumab 0,5mg en injection mensuelle systématique, Aflibercept

0,5mg en injection mensuelle, Aflibercept 2mg en injection mensuelle et Aflibercept

2mg en injection mensuelle pendant 3 mois puis tous les 2 mois. Ces 2 études ont

montré que les 3 stratégies thérapeutiques utilisant l’aflibercept étaient non

inférieures aux injections mensuelles de ranibizumab [13].

ii. Les protocoles thérapeutiques

1. Le traitement mensuel systématique

Des études pilotages prospectives randomisées, MARINA (Minimally classic, occult

trial of the Anti-VEGF Ranibizumab In the treatment of Neovascular AMD) et

ANCHOR (Anti-VEGF antibody for the treatment of predominantly classic CHORoidal

neovascular AMD), ont été menées pour montrer l’efficacité d’IVT mensuelle de cette

molécule sur différents types de néovaisseaux retro-fovéolaires de la DMLA. L’étude

MARINA pour les néovaisseaux occultes et minimaly classic et l’étude ANCHOR

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pour les néovaisseaux visibles ont prouvé l’efficacité d’injection mensuelle de

ranibizumab dans cette indication. On constate à 12 et à 24 mois, en effet, une

stabilité de l’acuité visuelle dans 90-95% des cas et un gain d’acuité visuelle dans 30

à 40% des cas [11, 12].

Figure 18: études MARINA et ANCHOR: évolution de l'acuité visuelle moyenne à 24 mois des patients traités

par ranibizumab à 0,3mg et 0,5mg.

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Dans ces deux études, les patients bénéficiaient d’une IVT d’anti-VEGF mensuelle

avec un suivi régulier mensuel. Les résultats très positifs de ces deux études se sont

hélas confrontés à la pratique clinique ophtalmologique et la difficulté technique

d’une surveillance mensuelle pour tous ces patients.

Une étude PIER a été menée pour étudier les effets d’une diminution du rythme de

traitement et de surveillance de ces patients. Après les trois premières injections

mensuelles d’anti VEGF, les patients n’ont été revus et injectés que tous les

trimestres. Malgré un gain d’acuité visuelle progressif après les trois premières

injections, on retrouve à un an un niveau d’acuité visuelle inférieur à celui du départ.

Cette étude nous a montré qu’une surveillance trimestrielle est insuffisante pour un

suivi et un traitement correct de la DMLA exsudative [108].

2. Le traitement PRN « Pro-Re-Nata » ou traitement à la

demande

C’est actuellement la stratégie thérapeutique la plus utilisée dans les centres de

références.

L’étude PrONTO [82] (Prospective study OCT imaging of patients with Neovascular

AMD Treated with intraOcular Lucentis), étude prospective, sans groupe témoin de

40 patients suivi pendant 24 mois, montre l’intérêt d’un suivi mensuel et d’une

adaptation du rythme de retraitement à chaque patient. Les critères de retraitement

des patients sont basés sur des critères cliniques et OCT. On retraite en cas

d’apparition d’une modification entre deux visites mensuelles telle qu’une baisse

d’acuité visuelle, une augmentation de l’ épaisseur rétinienne ou sur la présence de

fluide visible à l’OCT ou encore sur la présence d’une diffusion du colorant à

l’angiographie à la fluorescéine. Cette étude a retrouvé un gain d’acuité visuelle

comparable aux grandes études mais avec un nombre d’injections inférieur de 5,6 à

12 mois contre 12 injections annuelles dans les études MARINA et ANCHOR.

Une étude rétrospective sur 24 mois utilisant la stratégie « Pro-Re-Nata » ou PRN

(retraitement à la demande), publiée par Querques et al en 2010 montre également

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un gain d’acuité visuelle comparable à l’étude PrONTO (gain de 9 lettres en

moyenne à 1 an) [104].

Les résultats de l’étude CATT à 2 ans [90] montrent qu’il n’y a pas de différence

significative sur le gain d’acuité visuelle entre le bévacizumab et le ranibizumab. Il

s’agit d’une étude prospective, randomisée, en simple insu, multicentrique incluant

1185 patients. Subdivisés en quatre sous-groupes : 2 groupes traités par

bévacizumab (1,25mg) ou ranibizumab (0,5mg) au suivi et injection mensuelle et

deux autres groupes traités par bevacizumab (1,25mg) ou ranibizumab (0,5mg) au

suivi mensuel et schéma thérapeutique « Pro-Re-Nata ». Après un an de traitement,

les 2 sous-groupes à injection mensuelle ont été switchés de façon randomisée vers

un schéma thérapeutique PRN. Dans cette étude une angiographie était réalisée à la

discrétion de l’ophtalmologiste et les critères de retraitement étaient les suivants :

présence de liquide à l’OCT, persistance ou apparition d’une nouvelle hémorragie au

FO, baisse d’acuité visuelle ou présence d’une diffusion du colorant sur l’AF. Les

résultats de l’étude CATT à 2 ans montre que le traitement mensuel donne de

meilleurs résultats visuels que le traitement PRN dans les 2 groupes (ranibizumab et

bevacizumab), en effet lors du switch l’acuité visuelle baisse de façon significative

(figure 22).

Figure 19: modification de l'acuité visuelle en fonction du temps et de la stratégie thérapeutique: (A)

Ranibizumab et (B) Bevacizumab : étude CATT à 2 ans.

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De nombreuses études montrent l’importance de la phase d’induction (3 IVT à 1 mois

d’intervalle puis stratégie PRN) sur le gain d’acuité visuelle à 1 an. C’est ce que

montre notamment l’étude du King’s College publiée par Gupta et al en 2010 qui

chiffre à 30% le nombre de patients dont le gain d’acuité visuelle était supérieur ou

égal à 15 lettres dans le groupe avec induction contre seulement 12% dans le

groupe sans induction [49]. D’ailleurs l’étude LUMIERE qui évalue la pratique des

ophtalmologistes en France montre que cette phase d’induction n’est pas toujours

respectée.

3. Protocole Treat and extend

Pour des raisons pratiques, de plus en plus d’ophtalmologistes ont recours à cette

stratégie thérapeutique car le suivi mensuel des patients est parfois difficile. Cette

stratégie est partie du postulat que pour espacer les visites de contrôle on pouvait

faire une injection même en l’absence de fluide (Treat and extend ou Inject and

extend) [123]. Cette stratégie a d’ailleurs été comparée au PRN dans une étude

rétrospective récente d’Oubraham et al publiée en janvier 2011 dans laquelle ils ont

retrouvé un gain d’acuité visuelle plus important dans le groupe « Treat and extend »

que dans le groupe PRN. Cette stratégie de retraitement semble donc être une

bonne option à envisager permettant d’allier l’efficacité d’un traitement mensuel à la

pratique clinique courante [97].

4. Les traitements combinés

Le traitement combiné prend tout son sens dans les cas de résistance au traitement

par IVT de ranibizumab et particulièrement dans la vasculopathie choroïdienne

polypoïdale. La PDT associée aux IVT de lucentis est une bonne option pour le

traitement de la vasculopathie choroïdienne polypoïdale. De nombreuses études ont

montré une résolution des lésions avec une amélioration visuelle [84 ; 85 ; 1].

La photocoagulation directe des polypes de localisation extra-maculaire donne de

bons résultats. L’angiographie au vert d’indocyanine est indispensable dans ce cas

afin d’individualiser précisément les lésions polypoïdales avant photocoagulation

directe [80,124].

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IV. Hypothèse et Objectifs

Nous nous sommes interrogés sur l’utilité de l’AF dans le suivi des patients traités

pour une DMLA exsudative. En effet si l’AF est indispensable au bilan d’imagerie

initial de toute DMLA exsudative, est-elle encore utile dans le suivi des patients en

cours de protocole de traitement ?

Nous sommes partis de l’hypothèse (basée sur notre expérience clinique) que l’AF

pourrait permettre, dans un certain nombre de cas et en particulier lorsque l’OCT ne

permet pas de trancher, d’apporter des arguments en faveur ou en défaveur de

phénomènes exsudatifs persistants. La diffusion en angiographie à la fluorescéine

est un phénomène dynamique qui témoigne d’une activité des NVC. Par analogie

avec les NVC de type 2 du myope fort, nous pensons que l’AF peut être d’un apport

contributif à la décision de retraitement dans la DMLA exsudative avec NVC de type

2.

Nous avons réalisé 4 groupes distincts de DMLA exsudative : le groupe des NVC de

type 1 (ou occultes purs), le groupe des NVC de type 2 (ou visibles purs), le groupe

des anastomoses chorio-rétiniennes (ACR) et le groupe des vasculopathies

choroïdiennes polypoïdales.

Nous partons du postulat que l’OCT est incontournable, l’objectif ici est de savoir si

l’AF pratiquée en plus de l’OCT-SD en imagerie multimodale peut avoir un intérêt

dans la sensibilité, la spécificité, la valeur prédictive positive et la valeur prédictive

négative de la détection des signes exsudatifs des néovaiseaux choroïdiens.

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V. Matériel et méthodes

Nous avons réalisé une analyse croisée de patients présentant une DMLA

exsudative traités par injections intra vitréennes de ranibizumab (0,5mg /0,05ml) à la

clinique ophtalmologique universitaire de Créteil entre septembre 2010 et décembre

2010. Dans cette étude rétrospective les patients ont été sélectionnés lors d’une

consultation « néovaisseaux » du Pr Souied entre septembre 2010 et décembre

2010. Pour chaque patient, nous avons analysé à 2 moments distincts l’OCT-SD seul

puis l’OCT-SD combiné l’AF. Cette étude a été réalisée en accord avec les principes

de la Déclaration de Helsinki, et en accord avec les règles du comité d’éthique local.

Critères d’inclusion :

1) l’âge supérieur ou égal à 50 ans

2) la présence de :

a. NVC occultes purs (type 1)

b. NVC classiques purs (type 2)

c. Anastomose chorio-rétinienne ou rétino-choroidienne (ACR /ARC : type

3)

d. Vasculopathie choroïdienne polypoidale (VCP)

3) le diagnostic de chacune des lésions néovasculaires (NVC de type 1, de type

2, ACR et VCP) a été posé suite à un examen ophtalmologique complet de

patients « naïfs » de tout traitement, incluant un fond d’œil (FO) dilaté, une

angiographie à la fluorescéine et au vert d’indocyanine (ICGA) ainsi qu’un

OCT.

4) Pour être inclus dans l’étude, chaque patient devait avoir bénéficié d’injections

intra vitréennes de ranibizumab pour une DMLA néovasculaire selon le

schéma thérapeutique pro-re-nata (PRN) depuis au moins 6 mois incluant

donc un traitement initial de 3 IVT à 1 mois d’intervalle de ranibizumab (phase

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d’attaque). Selon notre protocole, après la phase initiale, les patients

recevaient une injection de plus si un des critères suivant était présent :

a. Présence d’une ou plusieurs hémorragies visibles à l’examen du FO

b. Baisse de l’acuité visuelle d’au moins 5 lettres associée à la

réapparition de fluide sur une macula antérieurement « sèche »

évaluée par les coupes en OCT spectral domain

c. Persistance de fluide en intra ou sous rétinien ou augmentation de

l’épaisseur maculaire visible sur l’OCT-SD.

d. Persistance ou réapparition d’une diffusion des lésions à l’angiographie

à la fluorescéine.

Pendant la période PRN, une AF était réalisée de façon systématique tous les 3

mois. Seuls les patients ayant eu les deux examens (SD-OCT et AF) étaient

sélectionnés au hasard pour l’analyse.

Critères d’exclusion de l’étude :

1) Myopie forte (supérieure ou égale à -6 Dioptries)

2) Lésions néovasculaires mixtes

3) NVC attribuables à d’autres causes que la DMLA

4) Présence d’une rétinopathie (rétinopathie diabétique, occlusion veineuse

rétinienne, présence d’une membrane épimaculaire, d’un trou maculaire etc.)

Pour chaque patient de l’étude, une série de coupes (acquisition en utilisant le

Spectralis + Heidelberg Retina Angiograph, Heidelberg Engineering, Heidelberg,

Germany) a été analysée séparément par deux spécialistes en rétine. Les deux

lecteurs (ES et GQ) ne connaissaient ni les traitements antérieurs de chaque patient

ni leur identité. Pour chaque patient, les 2 lecteurs indépendants ont étudié les

images OCT-SD à un instant précis. Chaque série de coupes représentant 19 lignes

horizontales (sur une zone de 6 sur 6 mm, 1.024 A scans par ligne ; acquisition en

spectralis ; version 3.2, Heidelberg Engineering) était affichée de façon consécutive

sur un écran d’ordinateur en utilisant le bouton de la souris.

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La décision de retraitement était prise si :

1) Présence de fluide intra ou sous rétinien

2) Et /ou augmentation de l’épaisseur maculaire par rapport aux valeurs les plus

basses observées (analyse coupe par coupe en mode follow-up) sur les

coupes SD-OCT.

De la même façon, à un moment différent, pour chaque patient de l’étude, une série

de coupes OCT-SD ainsi que les images d’angiographie à la fluorescéine ont été

visualisées ensemble et séparément par les deux mêmes spécialistes. Pour chaque

patient les 2 lecteurs indépendants ont analysé les images OCT-SD et AF ensemble

à un instant précis. Les deux lecteurs ne connaissaient ni les traitements antérieurs

de chaque patient ni leur identité. Chaque série de coupes représentant 19 lignes

horizontales (sur une zone de 6 sur 6 mm, 1.024 A scans par ligne ; acquisition en

spectralis ; version 3.2, Heidelberg Engineering) ainsi que les images des phases

précoce et tardive de l’AF (acquisition en utilisant le spectralis + Heidelberg Retina

Angiograph HRA, Heidelberg engineering, heidelberg, Germany) étaient affichées

sur un écran d’ordinateur.

La décision de retraitement était prise si des signes d’activité des NVC étaient

présents en analysant conjointement l’OCT-SD et l’AF :

1) hémorragies maculaires et/ou diffusion de la lésion à l’angiographie

2) Et /ou augmentation de l’épaisseur maculaire par rapport aux valeurs les plus

basses observées (analyse coupe par coupe en mode follow-up) sur les

coupes SD-OCT.

Les cas de désaccords entre les 2 spécialistes ont été résolus par une discussion

ouverte.

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70

Analyse statistique :

Les critères de jugement principal et secondaire ont été déterminés à priori :

1) Critère de jugement principal : corrélation de la décision de retraitement

lorsque l’OCT-SD est analysé seul versus l’analyse combinée de l’OCT-SD

et de l’angiographie à la fluorescéine.

2) Critère de jugement secondaire :

L’analyse a été faite séparément parmi les quatre groupes prédéfinis : NVC de type

1, NVC de type 2, NVC de type 3 et VCP en utilisant le logiciel Stata v11 (College

Station, TX, USA). Les variables qualitatives sont représentées par un n(%), les

variables quantitatives comme des moyennes (déviation standard). Les données

qualitatives ont été comparées en utilisant le test du qui2 de Pearson. L’analyse OCT

+ FA a été considérée comme le référentiel, le « gold standard ». La sensibilité et la

spécificité de l’OCT ont été calculées. L’intervalle de confiance à 95% a été estimé

en utilisant une distribution binomiale. p< 0,05 était considéré comme significatif.

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VI. Résultats

1) Données démographiques de la population étudiée (tableau 1)

a. 50 yeux avec NVC de type 1

b. 20 yeux avec NVC de type 2

c. 22 yeux avec NVC de type 3 (ACR)

d. 23 yeux avec vasculopathie choroïdienne polypoïdale (VCP)

Au total, 115 yeux de 104 patients (28,8% d’hommes, 71,1% de femmes ; âge

moyen de 82,8+/- 5,5 ans) ont été inclus pour l’analyse.

Tableau 1: démographie de la population étudiée

Nombre

patients

Nombre yeux Age

(années)

sexe

(F/H)

NVC type 1 41 50 79,3 +/- 6

33F (80,5%)

8H (19,5%)

NVC type 2

NVC type 3

VCP

20

22

21

20

22

23

77,7 +/- 8,5

84 +/-7,3

78,7+/-8,4

9F (45%)

11H (55%)

15F (65,2%)

8 H (34,7%)

17F (80,9%)

4 H (19,1%)

F: Femme; H: Homme; NVC : Néovaisseaux choroïdiens.

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72

2) Décision de retraitement en fonction du type de

néovascularisation

a. NVC Type 1 : NVC occultes (tableau 2)

Selon l’analyse des coupes OCT-SD seules, 24/50 yeux (48%) nécessitaient un

traitement dû à la détection d’une activité des néovaisseaux choroïdiens à l’OCT.

Selon l’analyse conjointe de l’OCT + de l’AF, 27/50 yeux (54%) devaient être traités

parce qu’ ils présentaient des signes d’activité de leurs NVC.

Quatre parmi les 24 yeux (8%) montrant des signes d’activité de leurs NVC à l’OCT-

SD ne nécessitaient pas de traitement lorsque l’OCT-SD plus l’angiographie étaient

analysés. A l’inverse, l’analyse conjointe de l’OCT-SD et de l’AF a permis de détecter

une activité des NVC chez 7 yeux (14%) en plus par rapport à l’analyse de l’OCT-SD

seul.

Au total, une discordance dans la décision de retraitement de 22% (11/50) des yeux

présentant des NVC de type 1 a été observée (p Mac Nemar = 0,37). La sensibilité

de l’OCT-SD seul versus OCT+FA était de 74,7% (IC 95% : 53,7-88,9) et la

spécificité était de 82,6% (IC 95% : 61,2-95,0).

b. NVC Type 2 : NVC visibles dit « classiques » (tableau 2)

Selon l’analyse des coupes OCT-SD seules, 10/20 yeux (50%) nécessitaient un

traitement dû à la détection d’une activité des néovaisseaux choroïdiens à l’OCT.

Selon l’analyse conjointe de l’OCT + de l’AF, tous les yeux (100%) devaient être

traités car ils présentaient des signes d’activité de leurs NVC.

L’analyse conjointe de l’OCT-SD et de l’AF a permis de détecter une activité des

NVC chez 10 yeux (50%) en plus par rapport à l’analyse de l’OCT-SD seul. Tous les

yeux (10 au total : 50%) montrant des signes d’activité des NVC à l’OCT-SD

nécessitaient également un retraitement lors de l’analyse conjointe OCT-SD + AF.

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73

Au total, une discordance dans la décision de retraitement de 50% (10/20) des yeux

présentant des NVC de type 2 a été observée (exemples de discordance figures

23, 24 et 25) (p Mac Nemar = 0,0016). Dans ce groupe il y avait une différence

significative pour la détection (ou non) des signes exsudatifs entre l’analyse de

l’OCT-SD seul versus l’analyse combinée de l’OCT-SD et de l’AF. La sensibilité de

l’OCT-SD seul était de 50% (IC 95% : 27,2-72,3).

c. NVC Type 3 : ACR/RAP (tableau 2)

Selon l’analyse des coupes OCT-SD seules, 13/22 yeux (59,1%) nécessitaient un

traitement dû à la détection d’une activité des néovaisseaux choroïdiens à l’OCT.

Selon l’analyse conjointe de l’OCT + de l’AF, 16/22 yeux (72,7%) devaient être traités

car ils présentaient des signes d’activité de leurs NVC.

Un parmi les 13 yeux (4,6%) montrant des signes d’activité de leurs NVC à l’OCT-SD

ne nécessitaient pas de traitement lorsque l’OCT-SD plus l’angiographie étaient

analysés. A l’inverse, l’analyse conjointe de l’OCT-SD et de l’AF a permis de détecter

une activité des NVC chez 4 yeux (18,2%) en plus par rapport à l’analyse de l’OCT-

SD seul.

Au total, une discordance dans la décision de retraitement de 22,7% (5/22) des yeux

présentant des NVC de type 3 a été observée (p Mac Nemar = 0,18). La sensibilité

de l’OCT-SD seul était de 75% (IC 95% : 47,6-92,7) et la spécificité était de 83,3%

(IC 95% : 35,9-99,6).

d. VCP : vasculopathie choroïdienne polypoïdale

Selon l’analyse des coupes OCT-SD seules, 13/23 yeux (56,5%) nécessitaient un

traitement dû à la détection d’une activité des néovaisseaux choroïdiens à l’OCT.

Selon l’analyse conjointe de l’OCT + de l’AF, 18/23 yeux (72,7%) devaient être traités

car ils présentaient des signes d’activité de leurs NVC.

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74

Deux parmi les 13 yeux (8,7%) montrant des signes d’activité de leurs NVC à l’OCT-

SD ne nécessitaient pas de traitement lorsque l’OCT-SD plus l’angiographie étaient

analysés. A l’inverse, l’analyse conjointe de l’OCT-SD et de l’AF a permis de détecter

une activité des NVC chez 7 yeux (30,4%) en plus par rapport à l’analyse de l’OCT-

SD seul.

Au total, une discordance dans la décision de retraitement de 39,1% (9/23) des yeux

présentant des VCP a été observée (p Mac Nemar 0,065). La sensibilité de l’OCT-

SD seul était de 61,1% (IC 95% : 43,4-78,8) et la spécificité était de 60% (IC 95% :

26,4-93,6).

e. Données poolées sur tous les types de NVC

La discordance variait selon les sous-groupes de 22% pour les NVC de type 1 à 50%

pour les NVC de type 2.

Cependant, la différence de discordance entre l’analyse de l’OCT-SD seul versus

l’analyse combinée AF plus OCT-SD n’était pas significative dans les 4 groupes.

Ensemble, les quatre séries comprenaient au total 115 yeux.

Selon l’analyse des coupes OCT-SD seules, au total 60/115 yeux (52,2%)

nécessitaient un traitement dû à la détection d’une activité des néovaisseaux

choroïdiens à l’OCT.

Selon l’analyse conjointe de l’OCT + de l’AF, 81/115 yeux (70,4%) au total devaient

être traités car ils présentaient des signes d’activité de leurs NVC.

Sept parmi les 60 yeux (11,7%) montrant des signes d’activité de leurs NVC à l’OCT-

SD ne nécessitaient pas de traitement lorsque l’OCT-SD plus l’angiographie étaient

analysés. A l’inverse, l’analyse conjointe de l’OCT-SD et de l’AF a permis de détecter

une activité des NVC chez 28/115 yeux (24,3%) en plus par rapport à l’analyse de

l’OCT-SD seul.

Nous avons observé une discordance totale dans la décision de retraitement de

30,4%(35/115) des yeux (p Mac Nemar = 0,0002). Au total, il y avait donc une

différence significative pour la détection (ou non) des signes exsudatifs entre

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75

l’analyse de l’OCT-SD seul versus l’analyse combinée de l’OCT-SD et de l’AF. La

sensibilité de l’OCT-SD seul était de 65,4% (IC 95% : 54,0-75,7) et la spécificité était

de 79,4% (IC 95% : 62,01-91,3). La valeur prédictive positive de l’OCT seul était de

93,60%, la valeur prédictive négative de l’OCT seul était de 50,20%. La différence de

sensibilité et de spécificité de l’OCT-SD entre les quatre sous-groupes n’était pas

statistiquement significative (p=0,29 et p=0 ,56 respectivement).

Table 2 : Discordance entre OCT+FA and OCT seul dans la décision de retraitement

NVC type 1 n=50 OCT + AF

OCT seul

Pas de retraitement

n (%) Retraitement

n(%) p *

Pas de traitement 19 (38) 7 (14) 0.37

Traitement 4 (8) 20 (40)

NVC type 2 n=20 OCT + AF

OCT seul

Pas de retraitement

n (%) Retraitement

n(%) p *

Pas de traitement 0 10 (50) 0.0016

Traitement 0 10 (50)

NVC Type 3 n=22 OCT + AF

OCT seul

Pas de retraitement

n (%) Retraitement

n(%) p *

Pas de traitement 5 (22.7) 4 (18.2) 0.18

Traitement 1 (4.6) 12 (54.6)

VCP n=23 OCT + AF

OCT seul

Pas de retraitement

n (%) Retraitement

n(%) p *

Pas de traitement 3 (13.04) 7 (30.4) 0.065

Traitement 2 (8.7) 11 (47.8)

OCT : optical coherence tomography ; AF: Angiographie à la fluorescéine ; NVC: neovascularisation choroïdienne ; VCP : vasculopathie choroïdienne polypoïdale.

Données exprimées en pourcentage n(%);

* Mc Nemar qui2

† kappa statistic

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76

Figure 23A: OCT Spectral Domain d’une patiente de 82 ans avec néovaisseaux visibles (NVC de type 2). L’OCT-

SD (coupe horizontale) avant traitement montre la présence de logettes et une augmentation de l’épaisseur

maculaire évoquant une activité des néovaisseaux choroïdiens.

Figure 23B:OCT-SD (coupe horizontale) de la même patiente à 6 mois, après 3 IVT de ranibizumab, cette

coupe montre l’absence de logettes et de fluide dans la rétine avec une épaisseur maculaire normale. Un

retraitement n’a pas été jugé nécessaire au vu des résultats de l’analyse de l’OCT seul.

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77

Figure 23C: Angiographie à la fluoresceine de la même patiente au même moment (à 6 mois et après 3 IVT de

ranibizumab). L’AF montre une diffusion importante du colorant en rapport avec l’activité du NVC. Un

retraitement a été jugé nécessaire sur la base de l’analyse conjointe des résultats de l’OCT-SD et de

l’angiographie à la fluorescéine.

.

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Figure 24A: OCT-SD d’une patiente de 67 ans ayant des néovaisseaux choroïdiens de type visibles. La ligne

horizontale de l’OCT-SD avant traitement (baseline) montre la présence de fluide sous rétinien et

l’augmentation de l’épaisseur maculaire traduisant l’activité du NVC.

Figure 24B: OCT-SD (même coupe) de la même patiente à 8 mois, après 4 IVT de ranibizumab montre

l’absence d’épaississement maculaire et l’absence de logettes dans la rétine ou de fluide sous rétinien. . Un

retraitement n’a pas été jugé nécessaire au vu des résultats de l’analyse de l’OCT seul.

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Figure 24C : Angiographie à la fluorescéine (AF) et coupe horizontale OCT-SD de la même patiente au même

moment (à 8 mois, après 3 IVT de ranibizumab). ). L’AF montre une diffusion importante du colorant en

rapport avec l’activité du NVC. Un retraitement a été jugé nécessaire sur la base de l’analyse conjointe des

résultats de l’OCT-SD et de l’angiographie à la fluoresceine.

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Figure 25A: coupe horizontale et verticale de l’OCT-SD d’un patient de 76 ans ayant des néovaisseaux

choroïdiens de type visibles à 9 mois du début du traitement et après 4 IVT de ranibizumab, montre

l’absence d’épaississement maculaire et l’absence de logettes dans la rétine ou de fluide sous rétinien. Un

retraitement n’a pas été jugé nécessaire au vu des résultats de l’analyse de l’OCT seul.

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81

Figure 25B: Angiographie à la fluorescéine (AF) et coupe verticale OCT-SD du même patient au même

moment. L’AF montre une diffusion importante du colorant en rapport avec l’activité du NVC. Un

retraitement a été jugé nécessaire sur la base de l’analyse conjointe des résultats de l’OCT-SD et de

l’angiographie à la fluorescéine.

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82

VII. Discussion

Les études PrONTO et CATT à 1 an [82,89,90] ont montré que l’adaptation du

rythme de retraitement à chaque patient guidé par l’OCT était aussi efficace qu’une

injection mensuelle systématique [110,11] sur le gain d’acuité visuelle mais avec un

nombre d’injections d’anti-VEGF bien inférieur [104]. La plupart des praticiens

utilisent uniquement l’OCT comme modalité d’imagerie pour guider leur décision de

retraitement par IVT d’anti-VEGF chez les patients présentant une DMLA exsudative,

de façon semblable à ce qui est réalisé dans les études cliniques [110,11].

Cependant il faut souligner que dans l’étude PrONTO [82] une AF est réalisée tous

les 3 mois.

Afin d’obtenir de bons résultats, de nombreuses études suggèrent de traiter les

lésions néovasculaires le plus tôt possible, avant même la survenue d’une baisse

d’acuité visuelle [24,82,89,90,104]. Ceci souligne donc l’importance de faire un bilan

d’imagerie le plus complet possible afin d’évaluer l’activité des néovaisseaux

choroïdiens. Actuellement l’OCT et l’AF sont les deux principaux examens d’imagerie

permettant d’évaluer les lésions exsudatives de la DMLA. L’AF est le « gold

standard » qui permet à la fois de faire le diagnostic des différentes lésions

observées dans la DMLA exsudative mais aussi de déterminer les principales

caractéristiques des NVC « naïfs » de tout traitement. L’OCT permet d’analyser la

morphologie intra ou sous rétinienne de la lésion ainsi que l’aspect structurel de son

activité de diffusion. Ces deux modalités d’imagerie sont utilisées de façon

complémentaire afin de déterminer la morphologie des lésions ainsi que leur activité.

Actuellement, l’OCT est l’examen d’imagerie le plus utilisé dans la pratique courante

pour faire le diagnostic des pathologies maculaires et pour guider la décision de

retraitement par IVT d’anti-VEGF des patients atteints de DMLA exsudative [82,104].

L’objectif de notre étude n’est pas de s’interroger sur l’utilité de l’OCT, ou de l’AF ni

de comparer l’OCT et l’AF comme cela a déjà été fait précédemment dans l’étude de

Giani et al sur 93 yeux [45]. Notre objectif est de montrer en quoi la décision de

retraitement peut différer si une AF est réalisée en plus d’un OCT et en quoi la

réalisation d’une AF en plus de l’OCT-SD permettrait d’être plus sensible et plus

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83

spécifique dans la détection des signes d’exsudation dans chaque sous-groupe de

DMLA exsudative.

La réalisation d’une AF en plus de l’OCT dans le bilan d’imagerie des patients suivis

pour une DMLA exsudative augmente le nombre de patients traités de 18,3% au total

(28 moins 7 parmi les 115 yeux). Cependant il est important de noter que la

discordance totale observée (lorsque l’AF est analysée en plus de l’OCT par rapport

à l’analyse de l’OCT seul) dans tous les sous types de DMLA exsudative est de

30,4% (28 plus 7 parmi les 115 yeux). La discordance selon les sous-groupes varie

d’un minimum de 22% pour les NVC de type 1 à un maximum de 50% pour les NVC

de type 2. La notion de discordance est différente de celle de retraitement, elle inclue

les patients traités en plus mais aussi ceux traités en moins (non traités) après

analyse de l’AF ; cela est différent de l’analyse du taux de traitement supplémentaire

(patients traités en plus moins les patients traités en moins). Au total l’association AF

plus OCT-SD permet la détection d’une activité chez 24,4% des yeux en plus

(28/115) par rapport à l’analyse de l’OCT-SD seul. Cette discordance pourrait

s’expliquer par la capacité différente de ces deux examens à évaluer les signes

d’activité des NVC dans la DMLA. Cependant à l’inverse, l’association AF plus OCT-

SD permet également de détecter les cas ne nécessitant pas de traitement (-6,1% ;

7/115), malgré la présence de signes d’activité des NVC à l’OCT-SD.

En pratique clinique, lors de l’analyse des coupes OCT nous sommes confrontés à

trois situations distinctes : une lésion active évidente, une lésion inactive évidente ou

bien une situation de doute quant à l’activité de la lésion. Selon l’expérience du

praticien, selon les caractéristiques du patient (métamorphopsies, baisse d’acuité

visuelle, examen du FO, premier ou deuxième œil atteint), la majorité des lésions

douteuses sont traitées. Une décision de retraitement s’appuyant uniquement sur

l’analyse de l’OCT seul n’est pourtant pas consensuelle ; dans l’étude CATT, après la

fin des examens OCT par le centre de lecture, les décisions de traitement prises par

les ophtalmologistes de l’étude étaient cohérentes avec le protocole de retraitement

pour seulement 71,5% des examens (2336/3268) dans le groupe ranibizumab et

pour 74,3% des examens( 2328/3133) dans le groupe bevacizumab [89,90]. Dans

les cas douteux, l’AF pourrait donc apporter des arguments en faveur ou en défaveur

d’un retraitement.

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84

Récemment, nous avons montré que certaines lésions cystoïdes maculaires

pouvaient être observées dans la DMLA exsudative et en particulier dans les yeux

présentant une cicatrice fibro-atrophique post traitement, par conséquent ces

logettes ne doivent pas être considérées comme un signe d’activité des NVC [105].

En accord avec nos résultats, plusieurs études récentes rapportent que l’OCT seul

n’est pas totalement fiable pour démontrer le caractère inactif des NVC

[53,105,113,114,129] ; par conséquent ceci peut entraîner à tort le traitement de ces

lésions choroïdiennes inactives, hors l’étude CATT a montré que les zones

atrophiques étaient plus importantes dans le groupe à traitement mensuel par

rapport au groupe PRN, ce qui suggère qu’un traitement par excès n’est pas

bénéfique à plus ou moins long terme pour les patients. Dans une étude récente,

Henschel et al. [53] ont analysés la sensibilité et la spécificité de l’OCT en Time-

domain par rapport à l’AF chez des patients présentant des NVC après traitement

par photothérapie dynamique (PDT), ils ont montré que l’OCT avait une spécificité

modérée pour la détection de ces lésions choroïdiennes actives (malgré une bonne

sensibilité), en effet l’AF et l’OCT montrent un aspect différent des NVC actifs. Par

conséquent, les auteurs suggèrent de combiner ces deux examens et de ne pas

considérer l’OCT comme le « remplaçant » de l’AF. Par ailleurs Krebs et al. [77] qui

dans leur étude ont analysé la nécessité de retraiter par IVT d’anti-VEGF les NVC

dans la DMLA exsudative ont montré que l’OCT-TD révélait des niveaux d’activité

plus élevés des NVC que l’AF. Il est intéressant d’ailleurs de noter que la

discordance entre ces deux examens était particulièrement évidente pour les lésions

de fibrose ; ces résultats suggèrent donc que la fibrose vue sur l’AF peut être

analysée à tort comme une lésion active à l’OCT.

Ces dernières années, peu à peu a émergé le concept d’imagerie multimodale. Ce

concept est né de ce constat : celui de la complémentarité des différentes méthodes

d’imagerie pour appréhender dans sa globalité une maladie. La sémiologie de ce fait

devient de plus en plus précise, permettant de guider la thérapeutique de façon

optimale. Le suivi des patients en est affiné et l’ophtalmologiste peut adapter sa prise

en charge au cas par cas. Chaque exploration conserve donc son intérêt dans

l’étude de ces pathologies. Dans la DMLA exsudative [15, 110], Freund et al [38]

proposent une nouvelle classification des néovaisseaux choroïdiens basée sur

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85

l’imagerie multimodale. F. Coscas et al dans leur étude sur les NVV avant et après

traitement par IVT de ranibizumab ont montré que l’analyse conjointe de l’AF et de

l’OCT-SD permettait de mieux comprendre ces lésions [27]. De la même façon,

l’imagerie multimodale présente un intérêt particulier dans l’analyse de la

vasculopathie choroïdienne polypoïdale (plusieurs critères permettent d’asseoir le

diagnostic de cette affection : hypoautofluorescence entourée d’un anneau

hyperautofluorescent, visualisation des polypes et/ou du réseau vasculaire ramifié à

l’ICG,DEP en dôme, dédoublement de l’EP à l’OCT-SD…) mais aussi dans le

traitement et le suivi de ces patients[102, 143, 151, 94]. Enfin l’imagerie multimodale

a permis de comprendre les caractéristiques des lésions observées dans la DMLA

atrophique [37]. Par conséquent, on voit ici que la multiplicité des examens, de par

leur complémentarité, permet de mieux comprendre et donc de mieux appréhender

les lésions observées dans la DMLA.

Récemment, notre équipe a publié les résultats d’une analyse sur la prévalence et la

signification clinique des logettes maculaires dégénératives que l’on observe dans

les yeux des patients bénéficiant d’IVT d’anti-VEGF pour une DMLA exsudative, ces

logettes ne témoignent pas d’une progression des lésions ni à l’OCT ni à l’AF mais

au contraire sont associées à des lésions cicatricielles fibro-atrophiques [105]. Il est

important de savoir distinguer ces logettes maculaires dégénératives des logettes

d’œdème maculaire cystoïde (OMC) car la présence des premières dans l’aire

maculaire ne nécessite pas de traitement contrairement aux secondes. Dans la

dégénérescence maculaire cystoïde, les logettes cystoïdes peuvent correspondre à

une rupture dégénérative des tissus et non une diffusion des vaisseaux (logettes

atrophiques sans diffusion active). Les résultats de notre étude NATA ainsi que la

description de ces logettes maculaires dégénératives dans la DMLA exsudative

souligne un point important : celui de l’absence de corrélation parfaite entre la

présence de « fluide » intra rétinien à l’OCT-SD et la présence d’une diffusion à l’AF.

Dans notre étude, la discordance maximale dans la décision de retraitement, lorsque

l’OCT-SD était analysé seul versus quand l’AF était analysée conjointement à l’OCT-

SD, a été observée dans le groupe des NVC de type 2. Dans ce groupe il y avait une

différence significative pour la détection (ou non) des signes exsudatifs entre

l’analyse de l’OCT-SD seul versus l’analyse combinée de l’OCT-SD et de l’AF. Nos

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86

résultats sont d’ailleurs appuyés par deux études récentes publiées par Krebs et al.

[77,78] montrant que les yeux présentant des NVC de type 2 dans la DMLA et traités

par PDT ou par IVT d’anti-VEGF avaient des niveaux d’activité plus élevés à l’AF

comparé aux niveaux d’activité observés à l’OCT. De la même manière, dans la

myopie forte, l’AF est très utile et sensible pour la détection et l’évaluation de l’activité

des lésions néovasculaires (NVC de type 2 en grande majorité) : elle permet de faire

le diagnostic différentiel avec une hémorragie par rupture de la membrane de Bruch,

elle peut être également le seul signe d’activité du NVC en montrant une diffusion du

colorant alors que l’OCT-SD montre des altérations très discrètes [97, 81 64]. D’autre

part, Mimoun et al dans leur étude qui a évalué l’efficacité des IVT de ranibizumab

dans le traitement des NVC des stries angioïdes ont montré que l’OCT était moins

sensible que l’AF pour détecter l’activité de ces lésions néovasculaires (en grande

majorité des NVC de type 2) [91]. Ces résultats suggèrent donc qu’une angiographie

à la fluorescéine devrait être réalisée particulièrement chez les patients présentant ce

type de néovaisseaux choroïdiens, en effet la sensibilité de l’OCT-SD est faible dans

ce sous-groupe (50%). Nos résultats sont particulièrement intéressants si on

considère que le retraitement pourrait être donné à un stade plus précoce de la

récurrence de ces NVC, afin que le schéma thérapeutique PRN soit aussi efficace

que le traitement mensuel systématique, en effet, de nombreuses études montrent

l’intérêt d’un traitement précoce puisque celui-ci est corrélé au succès thérapeutique

[24,45,82,89,90,104].

Notre étude présente cependant un certain nombre de limites principalement dues

au caractère rétrospectif de l’étude qui n’a pas été faite dans des conditions

« réelles ». De plus dans notre étude nous avons étudiés les NVC « purs » en

fondant notre décision de retraitement sur l’OCT seul ou sur l’OCT plus l’AF, les

lésions mixtes ont été exclues de l’étude (NVC classiques prédominants ou occultes

prédominants). Il faut par ailleurs souligner une troisième limite de notre étude qui est

la présence de sous-groupes de petites tailles pouvant conduire à un défaut de

puissance de l’étude.

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87

VIII. Conclusion

Notre hypothèse a été que l’AF pourrait permettre, dans un certain nombre de cas et

en particulier lorsque l’OCT ne permet pas de trancher, d’apporter des arguments en

faveur ou non d’un retraitement.

Nous avons réalisé une étude rétrospective portant sur 115 yeux de 104 patients

présentant une DMLA exsudative traitée depuis au moins 6 mois par injections

intravitréennes de ranibizumab. Nous avons analysé la discordance dans la décision

de retraitement lorsque l’OCT-SD était analysé seul ou lorsque celle-ci était guidée

par l’analyse conjointe de l’OCT-SD et de l’AF.

Au total, nous avons trouvé une différence significative dans la décision de

retraitement entre une décision prise sur l’analyse de l’OCT-SD seul versus une

décision basée sur l’analyse combinée de l’OCT- SD et de l’AF dans tous les types

de NVC de la DMLA. La discordance variait d’un minimum de 22% pour les NVC de

type 1 à un maximum de 50% pour les NVC de type 2. Notre étude suggère que la

réalisation d’une AF en plus d’un OCT pourrait modifier la décision de retraitement.

En résumé, dans la pratique courante, nous proposons le protocole suivant :

- soit il n’y a pas de doute et l’OCT-SD montre une récidive : dans ce cas l’AF

n’est pas nécessaire,

- soit l’OCT-SD ne montre pas de récidive visible : dans ce cas l’AF n’est pas

nécessaire non plus sauf s’il s’agit de NVC de type 2 (celle-ci peut alors être

discutée)

- soit il y a un doute quant à l’activité de la lésion lors de l’analyse de l’OCT-SD :

dans ce cas l’AF est nécessaire.

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ANNEE : 2012

NOM ET PRENOM DE L’AUTEUR : Claire SCEMAMA TIMSIT

PRESIDENT DE THESE : Pr Eric SOUIED

DIRECTEUR DE THESE: Pr Eric SOUIED

INTERET DE L’ANGIOGRAPHIE A LA FLUORESCEINE DANS LE RETRAITEMENT PAR INJECTION INTRAVITREENNE D’ANTI-VEGF DE LA NEOVASCULARISATION CHOROIDIENNE DANS LA DEGENERESCENCE

MACULAIRE LIEE A L’AGE Introduction : La tomographie en cohérence optique (OCT) est l’examen le plus utilisé pour guider la décision thérapeutique dans la Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) exsudative. L’objectif de notre étude a été d’analyser les différences de décisions thérapeutiques quand le traitement était guidé par l’OCT Spectral Domain (OCT-SD) seul versus l’OCT-SD et l’AF chez les patients en cours de traitement par Injection intravitréenne (IVT) d’anti-VEGF pour une DMLA exsudative. Patients et méthodes : Nous avons sélectionné 4 sous-groupes homogènes de patients traités pour une DMLA exsudative par IVT de ranibizumab depuis au moins 6 mois. Nous avons analysé rétrospectivement la discordance dans la décision de retraitement lorsque l’OCT-SD était analysé seul ou lorsque celle-ci était guidée par l’analyse conjointe de l’OCT-SD et de l’AF. Résultats : Cent-quinze yeux de 104 patients ont été analysés. 50 yeux présentant des néovaiseaux choroïdiens (NVC) occultes, 20 yeux présentant des NVC visibles, 22 yeux présentant des anastomoses chorio-rétiniennes et 23 yeux présentant des vasculopathies choroïdiennes polypoïdales. Sept parmi les 60 yeux (11,7%) montrant des signes d’activité de leurs NVC à l’OCT-SD ne nécessitaient pas de traitement lorsque l’OCT-SD plus l’angiographie étaient analysés. L’analyse conjointe de l’OCT-SD et de l’AF a permis de détecter une activité des NVC chez 28/115 yeux (24,3%) en plus par rapport à l’analyse de l’OCT-SD seul. La discordance totale dans la décision de retraitement était de 30,4%(35/115) des yeux (p Mac Nemar = 0,0002) allant de 22% pour les NVC de type 1 à 50% pour les NVC de type 2.

Conclusion : Notre étude suggère que la réalisation d’une AF en plus d’un OCT pourrait modifier la décision de retraitement. Par conséquent nous recommandons de réaliser une AF au moindre doute de récurrence de la néovascularisation à l’OCT et en particulier pour les NVC de type 2.

MOTS-CLES :

-Dégénérescence maculaire humide -Angiographie fluorescéinique -Tomographie par cohérence optique -Facteur de croissance endothéliale vasculaire de type A -Ranibizumab

ADRESSE DE L’U.F.R. : 8, Rue du Général Sarrail 94010 CRETEIL