173

Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre
Page 2: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

Urgences Réanimation Transfusion

Page 3: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

Chez le même éditeur

Dans la collection « Mémo stage infirmier » (l'indispensable en stage) :Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre. 2011, 228 pages.

Gériatrie, 2e édition, par G. Gridel. 2011, 128 pages.

Hépato-gastro-entérologie, 2e édition, par A. Balian. 2011, 200 pages.

Neurologie, 2e édition, par K. Kinugawa, E. Roze. 2011, 224 pages.

Pneumologie, 2e édition, par B. Planquette. 2010, 160 pages.

Psychiatrie, 2e édition, par I. Lim-Sabbah. 2010, 160 pages.

Pédiatrie-pédopsychiatrie, 2e édition, par I. Lim-Sabbah. 2010, 160 pages.

Rhumatologie-traumatologie-orthopédie, 2e édition, par M.-A. Rousseau. 2011, 192 pages.

Cardiologie, 3e édition, par L. Sabbah. À paraître en janvier 2015.

Dans la collection « Mémo infirmier » (révision par unité d'enseignement) :Biologie fondamentale et génétique – UE 2.1 et 2.2, L. Chouchana,

E. Jaccoulet, A.-F.Dessein, F. Habarou. 2012, 104 pages.

Cycles de la vie et grandes fonctions – UE 2.2, par L. Chouchana, A.-F. Dessein, F. Habarou, E. Jaccoulet. 2012, 144 pages.

Processus traumatiques –UE 2.4, par L. Sabbah, A. Chaïb, K. Kinugawa, B. Planquette, M.-A. Rousseau, E. Roze, A. Soria. 2010, 152 pages.

Processus inflammatoires et infectieux – UE 2.5, par B. Planquette, M. Rouprêt, K. Kinugawa, M.-A. Rousseau, D. Skurnik, A. Soria, et al. 2010, 128 pages.

Processus psychopathologiques – UE 2.6, par L. Sabbah, I. Lim-Sabbah. 2010, 184 pages.

Défaillances organiques et processus dégénératifs - UE 2.7, par L. Sabbah, B. Planquette, A. Soria, K. Kinugawa, E. Roze, M.-A. Rousseau, et al. 2011, 272 pages.

Processus obstructifs – UE 2.8, par L. Sabbah, B. Planquette, M. Rouprêt, A. Balian. 2010, 128 pages.

Processus tumoraux – UE 2.9, par J. Alexandre, L. Sabbah. 2011, 176 pages.

Pharmacologie et thérapeutiques – UE 2.11, par T. Caruba, E. Jaccoulet. 2012, 176 pages.

Soins de confort et de bien-être - Soins relationnels - Soins palliatifs et de fin de vie – UE 4.1, 4.2 et 4.7, par C. Hazen. 2013, 136 pages.

Soins d'urgence – UE 4.3, par B. Planquette, G. Voegeli Planquette. 2014, 224 pages.

Soins infirmiers et gestion des risques, soins éducatifs et préventifs, qualité des soins et évaluation des pratiques – UE 4.5, 4.6 et 4.8, par N. Vignier. 2013, 160 pages.

Page 4: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

Urgences Réanimation TransfusionAurès ChaïbPraticien hospitalier, service de cardiologie, hôpital André Grégoire, Montreuil

Collection dirigée par Laurent Sabbah

3e édition

Page 5: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

Ce logo a pour objet d'alerter le lecteur sur la menace que repré-sente pour l'avenir de l'écrit, tout particulièrement dans le domaine universitaire, le développement massif du « photo-copillage ». Cette pratique qui s'est généralisée, notamment dans les établissements d'enseignement, provoque une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire éditer correc-tement est aujourd'hui menacée.Nous rappelons donc que la reproduction et la vente sans autorisation, ainsi que le recel, sont passibles de poursuites. Les demandes d'autorisation de photocopier doivent être

adressées à l'éditeur ou au Centre français d'exploitation du droit de copie : 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris. Tél. 01 44 07 47 70.

DANGER

LEPHOTOCOPILLAGE

TUE LE LIVRE

Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction par tous procédés, réser-vés pour tous pays.Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l'autorisation de l'édi-teur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d'une part, les reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d'autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d'information de l'œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L. 122-4, L. 122-5 et L. 335-2 du Code de la propriété intellectuelle).

© 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservésISBN : 978-2-294-74374-0e-book ISBN : 978-2-294-74438-9

Elsevier Masson SAS, 62, rue Camille-Desmoulins, 92442 Issy-les-Moulineaux cedexwww.elsevier-masson.fr

Page 6: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

Table des matières

Abréviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . IX

1 Compétences infirmières Brûlures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Choc anaphylactique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Coma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Détresse respiratoire aiguë . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Intoxication au monoxyde de carbone (CO) . . . . . 11 Intoxication médicamenteuse . . . . . . . . . . . . . . . . 13

2 Rappels physiologiques Équilibre hydro-électrolytique . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Équilibre acido-basique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

3 Pathologies

CHOCSFiche 1 Arrêt cardio-respiratoire (ACR) . . . . . . . . . . . . . . . 23Fiche 2 Choc cardiogénique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27Fiche 3 Choc septique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31Fiche 4 Choc hémorragique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35Fiche 5 Choc anaphylactique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

TROUBLES HYDRO-ÉLECTROLYTIQUESFiche 6 Déshydratation extracellulaire . . . . . . . . . . . . . . . 43Fiche 7 Déshydratation intracellulaire . . . . . . . . . . . . . . . . 46Fiche 8 Hyponatrémie isolée ou hyperhydratation

intracellulaire isolée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49Fiche 9 Hyponatrémie associée à une hyperhydratation

extracellulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51Fiche 10 Hyponatrémie associée à une déshydratation

extracellulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53Fiche 11 Hypokaliémie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55Fiche 12 Hyperkaliémie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

V

Page 7: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

VIVI

TROUBLES ACIDO-BASIQUESFiche 13 Acidose métabolique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60Fiche 14 Acidose respiratoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63Fiche 15 Alcalose respiratoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65Fiche 16 Alcalose métabolique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67

INTOXICATIONSFiche 17 Intoxication au monoxyde de carbone (CO) . . . . . 69Fiche 18 Intoxication aux salicylés (aspirine) . . . . . . . . . . . . 73Fiche 19 Intoxication au paracétamol . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75Fiche 20 Intoxication alcoolique aiguë . . . . . . . . . . . . . . . . . 77Fiche 21 Intoxication aux antidépresseurs tricycliques . . . . 79Fiche 22 Intoxication aux benzodiazépines . . . . . . . . . . . . . 81Fiche 23 Intoxication aux barbituriques . . . . . . . . . . . . . . . . 83

BRÛLURESFiche 24 Brûlures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85

COMAFiche 25 Coma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90

DÉTRESSE RESPIRATOIREFiche 26 Détresse respiratoire aiguë . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94

HYPOTHERMIEFiche 27 Hypothermie accidentelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98

TRAUMATISMEFiche 28 Polytraumatisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101

4 Examens et gestes techniques

GESTES TECHNIQUESFiche 29 Chariot d'urgence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107Fiche 30 Cathéter artériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110Fiche 31 Voie veineuse centrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113Fiche 32 Intubation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119Fiche 33 Réanimation cardio-respiratoire . . . . . . . . . . . . . . . 123Fiche 34 Choc électrique externe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126Fiche 35 Principes de ventilation artificielle invasive . . . . . . 129

SCORESFiche 36 Échelle de Glasgow . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133

Page 8: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

VII

5 Médicaments et transfusion

TRANSFUSIONFiche 37 Transfusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137Fiche 38 Concentrés globulaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145Fiche 39 Concentrés plaquettaires (CP) . . . . . . . . . . . . . . . . 147Fiche 40 Plasma frais congelé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148

SOLUTÉS DE REMPLISSAGEFiche 41 Solutés de remplissage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149Fiche 42 Cristalloïdes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150Fiche 43 Colloïdes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151

AMINES VASOACTIVESFiche 44 Amines vasoactives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153Fiche 45 Adrénaline . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154Fiche 46 Noradrénaline . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155Fiche 47 Dobutamine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156Fiche 48 Dopamine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157

SÉDATIONFiche 49 Principes de sédation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158

Page 9: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

This page intentionally left blank

Page 10: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

Abréviations

ADH hormone antidiurétiqueAg antigèneBAVU ballon autogonflant à valve unidirectionnelleBPCO broncho-pneumopathie chronique obstructiveBU bandelette urinaireCEE choc électrique externeCG concentré globulaireCGR concentré de globules rougesCIVD coagulation intravasculaire disséminéeCO monoxyde de carboneCP concentré plaquettaireCPK créatine phosphokinaseCPU contrôle prétransfusionnel ultimeCRP C-reactive proteinDDAVP 1-désamino-8-D-arginine vasopressineDDB dilatation des bronchesDSA défibrillateur semi-automatiqueECBU examen cytobactériologique des urinesECG électrocardiogrammeEP embolie pulmonaireFA fibrillation auriculaireFAN facteur atrial natriurétiqueFC fréquence cardiaqueFIO2 fraction inspirée en oxygèneFR fréquence respiratoireFV fibrillation ventriculaireGR globules rougesHLA Human Leukocyte AntigenIDE infirmier(e) diplômé(e) d’ÉtatIDM infarctus du myocardeIM intramusculaireIV intraveineux(se)IVD intraveineuse directeMCE massage cardiaque externeNFS numération formule sanguinePA pression artériellePaO2 pression partielle du sang artériel en O2pCO2 pression partielle du sang artériel en CO2

IX

Page 11: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

XX

PEP pression expiratoire positivePFC plasma frais congeléRAI Recherche des agglutinines irrégulièresRCP réanimation cardio-pulmonaireRh RhésusSaO2 saturation en oxygèneSC sous-cutanéSpO2 saturation pulpaire en oxygèneTCA temps de céphaline activéeTDM tomodensitométrieTOF train of fourTP temps de prothrombineTV tachycardie ventriculaireVAS voies aériennes supérieuresVNI ventilation non invasive

Page 12: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

com

pét

ence

s in

firm

ière

s

Compétences infirmières

1PARTIE

Page 13: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

This page intentionally left blank

Page 14: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

3

com

pét

ence

s in

firm

ière

s

BrûluresCompétence 1  Évaluer une situation clinique et établir un diagnostic dans le domaine infirmier•Accueillirlepatientetl'installerdanssachambre.•Expliquerlesconditionsd'hospitalisation,lefonctionnementduser-vice (horaires des visites, organisation des tours infirmiers et deséquipesinfirmières).

•Recueillirlesinformationssuivantes:adresse,personnedeconfiance.•Préciserlespointsclésdel'histoire:typedebrûlure(électrique,ther-mique,chimique…).

•Évaluationdelasurfacecutanéeatteinte(règledes9deWallace).•Rechercherdescomplicationsimmédiates(hémodynamiques,respi-ratoires,ischémiques…).

Compétence 2  Concevoir et conduire un projet de soins infirmiers•Planifierethiérarchiserlessoinsselonlesrèglespropresauservice:procédures,sécurité,traçabilité.

•Lerôledel'équipeinfirmièreestfondamental.•Répartirlestâchesaveclesaides-soignants.•Lessoinsmajeursicisont:–d'unepart,lessoinsderéanimation(traitementdesperturbationshydroélectriques,préventionduchochypovolémique,hypernutri-tion, prévention et traitement des infections antalgiques,anxiolytiques);

–d'autre part, les soins locaux comprenant l'ensemble des soinsvisantàladétersion,aubourgeonnementetlagreffedepeau.

•Laprescriptiondesbilansdoittoujoursêtrejustifiéecomptetenudel'accèsveineuxsouventdifficilechezcespatients.

•Lesmesuresgénérales,notammentdenursing,ontuneplaceparti-culièrementimportantechezcespatients.

Compétence 3  Accompagner une personne dans la réalisation des soins quotidiens•Expliquerl'ensembledessoinsaupatient.•Rassurerlepatientsursonétat.•Vérifierl'adéquationaveclescoprescriptionsmédicales.

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 15: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

44

Compétence 4  Mettre en œuvre des actions à visée diagnostique et thérapeutique•Letraitementdébutesurleslieuxmêmesdel'accidentetpendantletransport. Le but est double : assurer une couverture cutanée etdébuterlesmesuresderéanimation.

•Danstouslescas:prophylaxieantitétaniquesystématique.•Administrerlestraitementsprescritsenvérifiantleurtolérance.•Ilfaut,auquotidien,vérifierl'améliorationcliniquedesbrûlures,éva-luerenpermanence ladouleurdupatientetnotammentavant laréalisation des soins; certains sontmême réalisés sous anesthésiegénérale.

Compétence 5  Initier et mettre en œuvre des soins éducatifs et préventifs•L'accentdevraêtremissurlaprévention:–descomplicationsdedécubitus;–deladénutrition.

•Lapriseenchargedesbrûlésestsouventlongueetcompliquéeetnepeutdoncs'envisagerquedans lecadred'unebonnerelationpa-tient/équipe soignante. Lapriseenchargepsychologiqueestunedimensionimportantedecettepriseencharge.

Compétence 6  Communiquer et conduire une relation dans un contexte de soins•Adaptersacommunicationenfonctiondel'étatcliniquedupatient(notammentrespiratoire).

•Identifierlesangoissesrelativesàlasituation.

Page 16: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

5

com

pét

ence

s in

firm

ière

s

Choc anaphylactiqueCompétence 1  Évaluer une situation clinique et établir un diagnostic dans le domaine infirmier•Accueillirlepatientetl'installerdanssachambre.•Expliquerlesconditionsd'hospitalisation,lefonctionnementduser-vice (horaires des visites, organisation des tours infirmiers et deséquipesinfirmières).

•Recueillirlesinformationssuivantes:adresse,personnedeconfiance.•Préciser lespoints clésde l'histoire : interrogatoire ciblé, véritable«enquête policière»menée par l'équipemédicale avec l'aide desparamédicauxàlarecherched'uneexpositionàunélémentpouvantêtrel'agentallergène(prisemédicamenteuse,horaire,dose,contactavecunanimal,piqûred'insecte,ingestiond'unalimentpotentielle-mentresponsable…).

•Rechercher des signes de choc (hypotension, tachycardie, mar-brures,troublesneurologiques…),nécessitantunepriseenchargemédicaleimmédiate.

Compétence 2  Concevoir et conduire un projet de soins infirmiers•Planifierethiérarchiserlessoinsselonlesrèglespropresauservice:procédures,sécurité,traçabilité.

•Répartirlestâchesaveclesaides-soignants.•Lessoinsmajeursicisont:l'arrêtducontactavecl'allergène,laposedesvoiesveineuses,l'injectiondel'adrénalineselonlesprescriptionsmédicales, la réalisationdubilanbiologiquedont lesgazdusangartériel.

Compétence 3  Accompagner une personne dans la réalisation des soins quotidiens•Expliquerl'intérêtdel'adrénaline,rassurerlepatientencasd'anxiétéàlamiseenroutedecelle-ci.

•Rassurerlepatientsursonétat.•Vérifierl'adéquationaveclescoprescriptionsmédicales.•Vérifierladisparitiondessignesdechoc,labonnetolérancedutrai-tement,l'absencedenouveaucontactavecl'allergène(sicelui-ciestidentifié).

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 17: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

66

Compétence 4  Mettre en œuvre des actions à visée diagnostique et thérapeutique•Poserunevoieveineusedèsl'arrivéedupatient.•Scoperlepatient.•Administrerlestraitementsprescritsenvérifiantleurtolérance.•Vérifier l'amélioration clinique (amélioration rapide des signes dechocunefoisletraitementdébuté).

•Encasd'aggravation,prévenirimmédiatementlemédecin.

Compétence 5  Initier et mettre en œuvre des soins éducatifs et préventifs•Réexpliqueraupatient lamaladie, l'importancede l'évictioncom-plètedel'allergène.

•Vérifierquelepatientestbienporteurd'unecarteexpliquantl'aller-gieetidentifiantl'allergène.

•Revoiraveclepatientlalistedesproduitscontenantl'allergène.•Expliquer la conduite à tenir en cas de récidive (au patient, auxproches):injectiond'adrénaline,appeldu15.

•Vérifieraveclepatientl'utilisationdelatroussed'urgencecontenantdel'adrénaline:–kit prêt à l'emploi contenant de l'adrénaline (explication del'injection);

–toujoursavoirlekitsursoi(etpasdansleréfrigérateur),voireplu-sieurskits;

–craintlalumièreetlachaleur(vireaubrun-rose,maisnedevientpastoxique).

Compétence 6  Communiquer et conduire une relation dans un contexte de soins•Adaptersacommunicationenfonctiondel'étatcliniquedupatient(notammentrespiratoireetneurologique).

•Identifierlesangoissesrelativesàlasituation.

Page 18: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

7

com

pét

ence

s in

firm

ière

s

ComaCompétence 1  Évaluer une situation clinique et établir un diagnostic dans le domaine infirmier•Accueillirlepatientetl'installerdanssachambre.•Expliqueràlafamillelesconditionsd'hospitalisation,lefonctionne-ment du service (horaires des visites, organisation des tours infir-miersetdeséquipesinfirmières).

•Recueillirlesinformationssuivantes:adresse,personnedeconfiance.•Préciser lespointsclésdel'histoire: l'interrogatoiredel'entourageestfondamentalpourtrouverlacauseducoma(intoxication,trau-matisme,métabolique, infection…),en fonctionducontexte,desantécédentsetdestraitementsdupatient.

•Évaluationdel'importancedel'altérationdelaconscience(scoredeGlasgowparexemple).

Compétence 2  Concevoir et conduire un projet de soins infirmiers•Planifierethiérarchiserlessoinsselonlesrèglespropresauservice:procédures,sécurité,traçabilité.

•Répartirlestâchesaveclesaides-soignants.•Le traitement sera symptomatique (contrôledes fonctions vitales,préventiondescomplicationsdedécubitus)etétiologique.

•Lessoinsmajeursicisont:lamiseenconditiondupatient,laposedesvoiesveineuses, la libérationdesvoiesaériennes, laréalisationdubilanbiologiquedontlesgazdusangartériel.

Compétence 3  Accompagner une personne dans la réalisation des soins quotidiens•Vérifierl'adéquationaveclescoprescriptionsmédicales.•Vérifierlabonnetolérancedutraitement.

Compétence 4  Mettre en œuvre des actions à visée diagnostique et thérapeutique•Poserunevoieveineusedèsl'arrivéedupatient.•Scoperlepatient.•Administrerlestraitementsprescritsenvérifiantleurtolérance.•Assurer la libertédesvoies aériennesetuneoxygénationadaptéeauxbesoins(intubationsouventnécessaire).U

rgen

ces

– Ré

anim

atio

n –

Tran

sfus

ion

©

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 19: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

88

Compétence 5  Initier et mettre en œuvre des soins éducatifs et préventifs•L'accent doit être mis sur la prévention des complications dedécubitus.

Compétence 6  Communiquer et conduire une relation dans un contexte de soins•Adaptersacommunicationenfonctiondel'étatcliniquedupatient(notammentrespiratoireetneurologique).

•Identifierlesangoissesrelativesàlasituation.

Page 20: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

9

com

pét

ence

s in

firm

ière

s

Détresse respiratoire aiguëCompétence 1  Évaluer une situation clinique et établir un diagnostic dans le domaine infirmier•Accueillirlepatientetl'installerdanssachambre.•Expliquerlesconditionsd'hospitalisation,lefonctionnementduser-vice (horaires des visites, organisation des tours infirmiers et deséquipesinfirmières).

•Recueillirlesinformationssuivantes:adresse,personnedeconfiance.•Préciserlespointsclésdel'histoire:interrogatoireciblé,antécédentsdemaladierespiratoire(BPCO,asthme,DDB…),allergies,consom-mationdetabac,traitementshabituels.

•Rechercherdes signesdegravité :polypnée, tirage,désaturation,sueur,troublesdelaconscience.

Compétence 2  Concevoir et conduire un projet de soins infirmiers•Planifierethiérarchiserlessoinsselonlesrèglespropresauservice:procédures,sécurité,traçabilité.

•Répartirlestâchesaveclesaides-soignants.•Lessoinsdépendentdel'étiologie.Danstouslescas:posedesvoiesveineuses,patientenpositionsemi-assise,àjeun,oxygénothérapieadaptéeauxbesoins(attentionaudébitd'oxygènechezlespatientsinsuffisantsrespiratoireschroniques),réalisationdubilanbiologiquedontlesgazdusangartériel.

Compétence 3  Accompagner une personne dans la réalisation des soins quotidiens•Expliquerl'intérêtdel'adrénaline,rassurerlepatientencasd'anxiétéàlamiseenroutedecelle-ci.

•Rassurerlepatientsursonétat.•Expliquerlesdifférentstypesdesoins:VNI,inhalation,etc.(enfonc-tiondel'étiologie).

•Vérifierl'adéquationaveclescoprescriptionsmédicales.•Vérifier la disparition des signes de choc, la bonne tolérance dutraitement,l'absencedenouveaucontactavecl'allergène(sicelui-ciestidentifié).

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 21: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

1010

Compétence 4  Mettre en œuvre des actions à visée diagnostique et thérapeutique•Poserunevoieveineusedèsl'arrivéedupatient.•Scoperlepatient.•Administrerlestraitementsprescritsenvérifiantleurtolérance.•Vérifier le débit d'oxygène et son adaptation aux objectifs desaturation.

•Vérifier l'amélioration clinique (amélioration rapide des signes dedétresserespiratoire).

•Encasd'aggravation,prévenirimmédiatementlemédecin.

Compétence 5  Initier et mettre en œuvre des soins éducatifs et préventifs•Réexpliqueraupatientl'épisodeaiguetéventuellementlamaladiedefondsous-jacente.

•En cas de tabagisme : expliquer l'importance de l'arrêt du taba-gisme,prodiguerdesconseilspourlesevrage,proposerl'aided'untabacologuesibesoin.

•Apprendre au patient à reconnaître les signes annonciateurs dedécompensation.

Compétence 6  Communiquer et conduire une relation dans un contexte de soins•Adaptersacommunicationenfonctiondel'étatcliniquedupatient(notammentrespiratoireetneurologique).

•Identifierlesangoissesrelativesàlasituation.

Page 22: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

11

com

pét

ence

s in

firm

ière

s

Intoxication au monoxyde de carbone (CO)Compétence 1  Évaluer une situation clinique et établir un diagnostic dans le domaine infirmier•Accueillirlepatientetl'installerdanssachambre.•Expliquerlesconditionsd'hospitalisation,lefonctionnementduser-vice (horaires des visites, organisation des tours infirmiers et deséquipesinfirmières).

•Recueillirlesinformationssuivantes:adresse,personnedeconfiance.•Préciser lespoints clésde l'histoire : interrogatoire ciblé, véritable«enquête policière»menée par l'équipemédicale avec l'aide desparamédicauxàlarecherchedelasourcepotentielledeCO.

•Rechercherdessignesdegravité(femmeenceinte,enfant,intoxica-tionprolongée,signesneurologiques).

Compétence 2  Concevoir et conduire un projet de soins infirmiers•Planifierethiérarchiserlessoinsselonlesrèglespropresauservice:procédures,sécurité,traçabilité.

•Répartirlestâchesaveclesaides-soignants.•Les soins majeurs ici sont : le retrait du patient de l'atmosphèrecontaminée,lamiseenplaced'unevoieveineuse,lamiseenrouted'une oxygénothérapie adaptée au besoin, la réalisation du bilanbiologique,notammentlesgazdusangartériel.

Compétence 3  Accompagner une personne dans la réalisation des soins quotidiens•Rassurerlepatientsursonétat.•Vérifierl'adéquationentrelescoprescriptionsmédicales.•Expliqueraupatientlebutdel'oxygénothérapieetlesmodalitésdecelle-ci. En cas de nécessité de caisson hyperbare, expliquer aupatient,lerassurerparrapportàcetexamenquiestangoissant.

•Vérifierl'améliorationclinique,labonnetolérancedutraitement.

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 23: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

1212

Compétence 4  Mettre en œuvre des actions à visée diagnostique et thérapeutique•Poserunevoieveineusedèsl'arrivéedupatient.•Scoperlepatient.•Débuter au plus vite une oxygénothérapie adaptée aux besoins(oxygène au masque, voire intubation en cas de troublesneurologiques).

•Administrerlestraitementsprescritsenvérifiantleurtolérance.•Vérifier l'amélioration clinique (amélioration rapide des signes dechocunefoisletraitementdébuté).

•Encasd'aggravation,prévenirimmédiatementlemédecin.

Compétence 5  Initier et mettre en œuvre des soins éducatifs et préventifs•Réexpliqueraupatientleprincipedel'intoxicationauCO,l'impor-tancedel'évictioncomplètedessourcespotentielles.

•Détailler les premiers signes cliniques devant faire suspecter uneintoxicationauCO.

•Expliquer la conduite à tenir en cas de récidive : au patient, auxproches.

•Communiqueretconduireunerelationdansuncontextedesoins.•Adaptersacommunicationenfonctiondel'étatcliniquedupatient(notammentrespiratoireetneurologique).

•Identifierlesangoissesrelativesàlasituation.•ÉvaluerlesacquisquantàlaconnaissancedessourcespotentiellesdeCOetlaconduiteàtenir.

Page 24: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

13

com

pét

ence

s in

firm

ière

s

Intoxication médicamenteuseCompétence 1  Évaluer une situation clinique et établir un diagnostic dans le domaine infirmier•Accueillirlepatientetl'installerdanssachambre.•Expliquerlesconditionsd'hospitalisation,lefonctionnementduser-vice (horaires des visites, organisation des tours infirmiers et deséquipesinfirmières).

•Recueillirlesinformationssuivantes:adresse,personnedeconfiance.•Préciser lespoints clésde l'histoire : interrogatoire ciblé, véritable«enquête policière»menée par l'équipemédicale avec l'aide desparamédicaux auprès du patient et/ou de son entourage à larecherched'unepoly-intoxication(importancedeconnaîtrelesdif-férentsproduitsetlesdosesingérées).

•Rechercher des signes de choc (hypotension, tachycardie, mar-brures…),évaluerl'étatneurologiquedupatient,lessignesdegra-vitéspécifiquesàchaquetypedemédicamentingéré.

Compétence 2  Concevoir et conduire un projet de soins infirmiers•Planifierethiérarchiserlessoinsselonlesrèglespropresauservice:procédures,sécurité,traçabilité.

•Répartirlestâchesaveclesaides-soignants.•Lessoinsmajeursicisont:laposedesvoiesveineuses,lalibérationdesvoiesaériennes,laréalisationd'unlavagegastriqueetl'injectiond'unantidoteselonletyped'intoxication,laréalisationdubilanbio-logiqueselonlesprescriptions.

Compétence 3  Accompagner une personne dans la réalisation des soins quotidiens•Rassurerlepatientsursonétat.•Vérifierl'adéquationaveclescoprescriptionsmédicales.•Vérifierladisparitiondessignesdechoc,labonnetolérancedutrai-tement,l'absencedenouveaucontactavecl'allergène(sicelui-ciestidentifié).

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 25: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

1414

Compétence 4  Mettre en œuvre des actions à visée diagnostique et thérapeutique•Poserunevoieveineusedèsl'arrivéedupatient.•Scoperlepatient.•Maintenirlepatientàjeun.•Administrerlestraitementsprescritsenvérifiantleurtolérance.•Vérifier l'amélioration clinique et notamment l'absence d'aggrava-tionneurologiquequipourraitnécessiteruneintubation.

•Encasd'aggravation,prévenirimmédiatementlemédecin.

Compétence 5  Initier et mettre en œuvre des soins éducatifs et préventifs•Réexpliqueraupatientlerisquevitalliéàl'intoxication.•Importancedelapriseenchargeduproblèmedefondayantmotivél'intoxication.

Compétence 6  Communiquer et conduire une relation dans un contexte de soins•Adaptersacommunicationenfonctiondel'étatcliniquedupatient(notammentrespiratoireetneurologique).

•Identifierlesangoissesrelativesàlasituation.•Prévenirl'équipedepsychiatriepourassurerunemeilleurepriseenchargedèsquel'étatcliniquedupatientlepermet.

Page 26: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

2PARTIE

Rappels physiologiques

Page 27: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

This page intentionally left blank

Page 28: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

17

rap

pel

s p

hysi

o.

Équilibre hydro-électrolytiqueL'eauL'eau est le principal composant de l'organisme, elle représente 50 % à 75 % du poids corporel.La teneur en eau de l'organisme est plus importante chez le nourrisson (70 % à 75 %) que chez l'adulte, plus importante chez le jeune que chez le vieux.L'eau est répartie en deux compartiments séparés par la membrane cellulaire : •lesecteurcellulaire:60%del'eautotale;•lesecteurextracellulaire:40%del'eautotale.Le secteur extracellulaire est lui-même divisé en deux compartiments : •le secteur vasculaire représenteun tiersdu secteur extracellulaire,soitenviron10%del'eautotale;

•lesecteurinterstitielreprésentedeuxtiersdusecteurextracellulaire,soit environ 30 % de l'eau totale.

Secteur intracellulaire60 %

Secteur interstitiel30 %

Secteurvasculaire

10 %Secteur extracellulaire

40 %

Figure 1. Répartition de l'eau dans l'organisme

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 29: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

18

Bilan des entrées/sorties◗◗ Entrées•Apportsendogènes (métabolismedes lipides,glucides,protides) :

250 à 500 mL/j.•Apportsexogènes(eaudeboissoneteaudesaliments):1à3L/j.

◗◗ Sorties•Extrarénales(pertescutanéesetrespiratoires):environ500mL/j.•Rénales (urines) : seules sorties régulées pour maintenir le bilan

entrée/sortie nul.

Régulation des entrées/sorties•Régulationdesentrées:assuréeparlasensationdesoif.•Régulationdessortiesurinairesparlebiaisdel'hormoneantidiuré-tique(ADH)quidiminueladiurèseenprovoquantlaréabsorptionde l'eau.

Le sodiumLe sodium est le principal cation du secteur extracellulaire où sa concentrationestcompriseentre138et142mmol/L.Le sodium de l'organisme se répartit ainsi : •sodiumextracellulaire:60%;•sodiumintracellulaire:5%;•sodiumosseux:35%(neparticipepasauxéchanges).Larégulationdubilandusodiumsefaitparl'intermédiairede:•l'aldostérone:hormonepermettantderéabsorberlesodiumetdefavoriserl'excrétionurinairedepotassiumetd'ionsH+;

•lefacteuratrialnatriurétique(FAN):facteurayantuneactioninverseen inhibant la réabsorption rénale du sodium.

Page 30: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

19

rap

pel

s p

hysi

o.

Équilibre acido-basiqueDéfinitionLe pH représente la concentration en ions H+ d'une solution.Selon sa concentration en ions H+, on peut dire d'une solution qu'elle est acide ou basique : •solutionacide:pHentre0et7;•solutionbasique:pHentre7et14;•solutionneutre:pH=7.Le pH de l'organisme est légèrement alcalin avec une valeur qui est maintenueenpermanenceentre7,38et7,42.Une substance est dite acide lorsqu'elle est capable de délivrer des ions H+. On parle d'acide fort lorsque cette substance libère la totalité de ses ions H+, sinon on parle d'acide faible.De même, une substance est dite basique lorsqu'elle est capable de capter des ions H+. On parle de base forte lorsque cette substance est capable de se saturer en ions H+, sinon on parle de base faible.À l'état stable, la régulation de l'équilibre acide-base implique un équi-libre entre la quantité de substance acide (ou alcaline) qui entre (ou qui est formée) et la quantité de substance acide (ou alcaline) qui est éliminée par l'organisme.Schématiquement, l'équilibre acido-basique peut être décrit par cette équation : pH=α × {[HCO3

−] ÷ pCO2}Où : •αestuncoefficient;•[HCO3

−] est la concentration du sang en bicarbonate (normale entre 23et25mmol/L);

•pCO2 est la pression partielle du sang artériel en CO2 (normale entre 38et42mmHg).

PhysiologieLe métabolisme de l'organisme ainsi que les apports alimentaires four-nissent en permanence des ions H+.

Maintien du pH stablePourmaintenirlepHstableentre7,38et7,42,l'organismedoitélimi-ner ses ions H+. Cette régulation est assurée grâce à deux systèmes : •lessystèmesdits«tampons»(cf.ci-après);•l'excrétiondesionsH+ assurée par deux organes : le rein et le poumon.

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 31: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

20

Atténuation du pHPour atténuer les variations de pH, l'organisme utilise un système appelé«systèmetampon»quiestconstituéd'unacidefaible(Ha)etde sa base conjuguée (a−).Ce système permet, de manière rapide, de capter ou de libérer des ions H+pour«tamponner»,c'est-à-direatténuerlesvariationsdupHselon l'équation suivante : a− + H+ HaLesystèmetamponleplusimportantestlesystèmebicarbonate/acidecarbonique où le bicarbonate est la base faible et l'acide carbonique est l'acide faible : HCO3

− + H+ CO2 + H2ONB : Dans cette équation, la régulation du bicarbonate est réalisée au niveau du rein et celle du CO2 au niveau du poumon.

Régulation du pH par le rein et le poumon

◗◗ Régulation respiratoire du pHLe CO2 est éliminé au niveau pulmonaire.L'hyperventilation entraîne une diminution de la pression partielle en CO2 : le pH devient basique (ou alcalin).L'hypoventilation entraîne une augmentation de la pression partielle en CO2 : le pH devient acide.

◗◗ Régulation rénale du pHLe rein a la capacité d'éliminer les ions H+ et d'éliminer ou de réabsor-ber les ions bicarbonates (HCO3

−).La mise en route du système de régulation est immédiate au niveau pulmonaire, elle prend quelques jours à se mettre en place au niveau du rein.

Page 32: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

3PARTIE

Pathologies

Page 33: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

This page intentionally left blank

Page 34: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

23

CHOCS

1. Arrêt cardio-respiratoire (ACR)

DéfinitionL'arrêt cardiocirculatoire se définit comme l'interruption brutale de la circulation et de la ventilation, il constitue une urgence absolue. Bien que survenant régulièrement dans les hôpitaux, la plupart des arrêts cardiocirculatoires sont extrahospitaliers. Trois à cinq minutes d'arrêt circulatoire suffisent à provoquer des lésions cérébrales irréversibles. La précocité de sa reconnaissance et le déclenchement de la chaîne de survie sont les garants essentiels du pronostic. Tout doit être fait pour optimiser l'enchaînement des secours.

ÉtiologiesLe plus souvent, l'arrêt cardiaque est secondaire à un trouble du rythme ventriculaire (tachycardie ventriculaire, fibrillation ventriculaire).Plus rarement, il peut s'agir d'une asystolie, d'une bradycardie extrême, d'une dissociation électromécanique.Les causes de ces troubles sont nombreuses : elles peuvent être car-diaques (infarctus, cardiopathie dilatée, cardiopathie hypertrophique, etc.), pulmonaires (pneumothorax, embolie pulmonaire, etc.), méta-boliques (hypo- ou hyperkaliémie), toxiques (médicamenteuses).

Diagnostic

Reconnaître un arrêt cardio-respiratoire•Pertedeconnaissancecomplèteetbrutale.•Absencedemouvementventilatoirependant10secondes.•Pasdepoulsfémoral(optionnel).•Mydriasebilatérale(optionnel).

Définir le type d'arrêt cardiaqueIl faut poser les palettes du défibrillateur pour obtenir un tracé : •FVouTV;•asystolie;•rythmesanspouls(dissociationélectromécanique)

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 35: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

24

1Conduite à tenir•Alerter l'équipe et le réanimateur en cas d'ACR intrahospitalier,

appel du SAMU en cas d'ACR extrahospitalier.•Penser à évoquer et à traiter une éventuelle cause curable :

hypoxémie, hypovolémie, pneumothorax sous tension, tampon-nade,hypothermie,hyperkaliémie,acidose,EPmassive,IDMmassif,intoxication médicamenteuse (tricycliques, inhibiteur calcique, bêtabloquant, digitaliques), etc.

Réanimation cardio-pulmonaire de base : urgence absolue◗◗ Conditionnement du patient•Mettrelepatientàplatsurlelitsurunplandur.•Déshabillerlepatient.•Maladescopé.•Posed'unevoied'aborddeboncalibre(puisd'unesecondevoiedès

que possible).

◗◗ Chronologie de la prise en charge1)Noterl'heuredel'arrêtcardiaque.2) Libération des voies aériennes supérieures :

– s'assurer visuellement et manuellement de la liberté des voies aériennessupérieures(ex.:ablationdesprothèsesdentaires);

– canule de Guedel en place.3)AlternanceMCEetventilationaumasque.RythmeduMCE100/min.•Laréanimationcommencepar30compressionsthoraciquesdèsle

diagnostic posé, puis :–ventilationaumasque(10–12insufflations/min);– O2pur12–15L/min(FiO2100%);–insufflationlente(1,5–2secondes);–expirationcomplète(3–4secondes);–massagecardiaqueexterne:30compressionspour2insufflations,100compressions/min.

4)SemettreenconditionpourunCEEdèsquepossible.La précocité de la défibrillation dans la FV et la TV conditionne le pronostic.

Traitement spécifiqueRappel : il s'agit d'une urgence vitale.

Page 36: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

25

1En cas de FV ou de TV•CEEà150puis200joulespour lesdéfibrillateursbiphasiques;à360joulesd'embléepourlesdéfibrillateursmonophasiques.

•Siéchecde2CEE:–adrénaline1mgIVD;siéchecdelavoiepériphérique,adrénalineparvoieintratrachéale:1mg/10mL.Àrenouvelersibesointoutesles3à5minutes;

–intubationorotrachéaleparleréanimateur;– poursuite de la réanimation et des CEE.

En cas de dissociation électromécanique•AdrénalineIVD1mgrenouvelabletoutesles3minutes.•Bicarbonate84‰0,5à1mmol/kgsihyperkaliémiepréexistante.•Intubationsibesoin.

En cas d'asystolie•Adrénaline1mgIVDrenouvelabletouteslesminutes.•Discuterbicarbonate0,5–1mEq/kgsiacidosepréexistanteousiACR

>15min.•Intubationsibesoin.

Conduite à tenir IDE

En urgence• Être capable de porter le diagnostic. Compétence 1 • Être capable de prévenir et de démarrer la réanimation. Compétences

2 et 4 

Conditionnement du patient Compétence 2 • Mettre le patient à plat sur le lit sur un plan dur.• Déshabiller le patient.• Malade scopé.• Pose d'une voie d'abord de bon calibre (puis d'une seconde voie

dès que possible).

Desceller chariot d'urgence Compétence 4 

Défibrillation avec DSA ou défibrillateur manuel Compétence 4 

Page 37: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

1

26

Conduite à tenir IDE

• Préparation du défibrillateur semi-automatique : – appliquer les électrodes sur la poitrine nue du patient, l'une en posi-tionsous-clavièredroite,l'autreenpositionsous-axillairegauche;

– suivre les instructions de l'appareil : ne pas toucher le patient pen -dant l'analyse du tracé, choquer si l'appareil le propose, s'éloigner du patient si le choc est délivré.

• Préparation du défibrillateur manuel : –sélectionnerl'énergiesouhaitée(200,300ou360joules);– mettre en place les électrodes : l'une en position sous-clavière droite, l'autreenpositionsous-axillairegauche;

–charger(panneauavantoupalette);– isoler les personnels à distance du patient.

Arrêt respiratoire Compétence 4 • Ambu relié à l'O2 à 12 L/min (valve vérifiée, sans filtre).• Canule de Guedel.• Préparer le matériel d'intubation (cf. fiche 32 « Intubation »).• Préparer le respirateur.• Préparer le système d'aspiration.

Préparation anticipée des drogues Compétence 4 • Indiquer les dilutions pour chaque drogue.• Préparation de l'adrénaline (10 mg dans 10 mL de sérum

physiologique : 1 mg/mL).• Préparation de la Cordarone® en IVD : ampoule de 150 mg = 3 mL

→ 2 ampoules dans une seringue de 10 mL (rincer la tubulure et ne pas mélanger avec d'autres produits).

• Préparation du bicarbonate : bicarbonate molaire 84 ‰, flacon de 250 mL, soit 1 mL = 1 mmol (purger la tubulure et ne pas mélanger à d'autres produits).

Page 38: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

27

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

2. Choc cardiogéniqueDéfinition et physiologieÉtat de choc lié à la perfusion insuffisante des tissus secondaire à une défaillance de la pompe cardiaque qui est alors incapable d'assurer un débit systémique suffisant.

Physiopathologie et mécanismes d'adaptationLa survenue de l'état de choc cardiogénique est le plus souvent liée à une altération de la fonction systolique du ventricule gauche, c'est- à-dire à une diminution de la force de contraction du muscle cardiaque.Cette atteinte de la fonction systolique se traduit, d'une part par la baisse du débit cardiaque, et d'autre part par l'augmentation des pres-sions de remplissage.Plus rarement, l'état de choc peut être lié à : •unealtérationdelafonctiondiastolique(altérationduremplissage

du ventricule gauche) ; •une augmentation de la postcharge (la postcharge représentant

l'obstacle à l'éjection) observée notamment dans l'hypertension artérielle, le rétrécissement aortique, la cardiomyopathie obstructive.

ÉtiologiesLes étiologies sont nombreuses : •lescardiopathiesvalvulaires;•lescardiopathiesischémiques;•l'hypertensionartérielle;•les cardiopathies dilatées (pouvant être idiopathiques ou secon-

daires notamment à une myocardite, à une prise médicamenteuse, à une grossesse…) ;

•lescardiopathieshypertrophiques;•lescardiopathiesrestrictives(notammentdanslecadred'uneamy-

lose ou d'une hémochromatose) ; •lestroublesdurythme;•lescardiopathiescongénitales;•les insuffisancescardiaquesàhautdébit(grandesanémies,hyper-

thyroïdie, carence en vitamine B1, fistules artérioveineuses).

CHOCS20

15,

Page 39: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

28

2Diagnostic

Signes fonctionnelsLa dyspnée est le symptôme principal de l'insuffisance cardiaque gauche.Lors du choc cardiogénique, il existe un tableau de détresse respira-toire aiguë avec une toux mousseuse.

Examen cliniqueLes signes liés au choc sont : •latachycardie;•l'hypotension artérielle avec une différentielle systolo-diastolique

pincée ; •les signes d'hypoperfusion périphérique : marbrure des genoux,

pâleur cutanée ; •unepolypnéeavecdesrâlescrépitantsfréquentsàl'auscultationpul-

monaire liés à l'œdème pulmonaire ; •l'oligurie;•les troublesneurologiques : allantde l'agitation jusqu'aucomaet

témoignant toujours de l'extrême gravité du choc ; •lessignesliésàl'étiologie:soufflecardiaque,douleurangineuse,etc.

Examens complémentaires : en urgenceLe diagnostic du choc est un diagnostic clinique, les examens complé-mentaires auront pour but de rechercher une étiologie et d'évaluer le retentissement du choc.•Un bilan biologique complet doit être réalisé en urgence : NFSplaquettes,ionogrammesanguin,urée,créatinémie,hémostase(TP-TCA),groupesanguin,Rhésus,RAI,gazdusang,enzymescardiaques(troponine,CPK). Le dosagedubrain natriuretic peptide (BNP) n'ad'intérêt que si l'on a un doute sur l'origine cardiogénique du choc.

•ECG.•Radiographiedethorax.•Échographiecardiaque.•Coronarographieencasdepathologieischémique.

Traitement

Traitement : urgence vitale•Hospitalisation en urgence.•Reposstrictaulit.Àjeun.Positionsemi-assise.•Posededeuxvoiesveineusespériphériquesdeboncalibre.•Scope:fréquencecardiaque,pressionartérielle,ECG.

Page 40: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

29

2Traitement symptomatique•Oxygénothérapieadaptéeauxbesoins(ventilationnoninvasiveau

masque, voire intubation pour ventilation mécanique si besoin).•Diurétiquesintraveineux.•Traitementparinotropepositif(dobutamine)pouraméliorerlafonc-

tion systolique.

Traitement étiologique qui peut être médical ou chirurgical

Conduite à tenir IDE

En urgence

Accueil du patient Compétence 1 Recueildesobservationsparticipantàlabonneconnaissancedelasantédupatient(interrogatoireciblé,recherched'allergies,etc.).

Prise de constantes Compétence 1 Fréquencecardiaque(FC),fréquencerespiratoire(FR),pressionartérielle(PA)auxdeuxbras,saturationenoxygène(SAO2) en air ambiant.

Évaluer la tolérance de la douleur (échelle EVA) Compétence 1 

Réalisation du bilan biologique selon prescription, ECG Compétence 2 

Explication des examens complémentaires radiologiques Compétences 3 et 6 

Installation du patient Compétence 2 • Repos strict au lit. Rassurer le patient. Patient à jeun. Position semi-

assise.• Mise en route d'une oxygénothérapie.• Mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2, FC,

FR).• Mise en place d'un dispositif de recueil des urines.

Page 41: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

2

30

Conduite à tenir IDE

• Mise en place d'une voie d'abord périphérique.• Réalisation d'un ECG.

Mise en route du traitement médicamenteux Compétences 2 et 4 • Diurétiques intraveineux à faire en urgence.• Mise en route du traitement par dobutamine sur une voie veineuse

séparée.

Surveillance Compétence 2 • Diurèse.• FC.• Saturation.• Pression artérielle.• Fréquence respiratoire.

Page 42: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

31

CHOCS

3. Choc septiqueDéfinitionÉtat de choc lié à l'invasion de l'organisme par des agents infectieux : bactéries, champignons, virus, parasites.

Physiopathologie et mécanismes d'adaptationLa physiopathologie du choc septique est complexe. Lors des états infectieux sévères, il existe une activation de deux grands systèmes : •le système cellulaire d'une part, regroupant lesmacrophages, les

leucocytes, les plaquettes, les cellules endothéliales, etc. ; •lesystèmehumorald'autrepart(complément,facteursdecoagula-

tion…).L'activation de ces systèmes est liée à l'invasion de l'organisme par l'agent infectieux. Cette activation entraîne la libération de nom-breusesmolécules (notamment les cytokines)qui sont responsablespour une grande part des manifestations observées lors du choc septique.Schématiquement, on distingue : •unedéfaillancecirculatoire,liéeàuneaugmentationdelaperméa-

bilité capillaire consécutive aux altérations cellulaires et à l'atteinte de la microcirculation, entraînant une hypovolémie relative par va-sodilatation ;

•unedéfaillancecardiaquesurvenantdansunsecondtempsavecunealtération de la fonction systolique du ventricule gauche.

ÉtiologiesLe choc septique est par définition lié à l'invasion de l'organisme par un agent infectieux. Ces agents infectieux pourront être des bactéries (leplussouvent),desvirus,deschampignonsoudesparasites.Il faudra être particulièrement attentif à la recherche d'une porte d'entrée qui conditionnera d'une part le choix de l'antibiotique et d'autrepartunéventuelgesteassocié (ablationdematériel,gestechirurgical…).Les principales portes d'entrée sont : •pulmonaires;•digestives;•urinaires;

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

2015

,

Page 43: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

32

3•cutanées;•méningées;•surmatériel(cathéter,sonde,Port-a-Cath®…).Dans près de 20 % des cas, aucune étiologie ne sera retrouvée.

DiagnosticExamen clinique◗◗ Signes liés au choc septique•Hyperthermie> 38 °C ou hypothermie < 36 °C•Tachycardie(FC> 90/min).•Hypotensionartérielle:témoignantd'aborddeladéfaillancecircu-

latoire puis secondairement de la défaillance cardiaque.•Signesd'hypoperfusionpériphérique:marbruredesgenoux.•Polypnée(fréquencerespiratoire> 20/min).•Oligurie.•Troubles neurologiques : allant de l'agitation jusqu'au coma ettémoignanttoujoursdel'extrêmegravitéduchoc.

•Signescutanésdegravité:purpura.

◗◗ Signes liés à l'étiologie•Pulmonaires:toux,crachatspurulents.•Digestifs:douleursabdominales,défenseabdominale,contracture…•Urinaires:brûluresmictionnelles,polyurie,dysurie.•Cutanés:recherchedelésionscutanées.•Méningés:syndromeméningéavecraideurdenuque,céphalées,

photophobie.•Surmatériel:lymphangite,logedePort-a-Cath® inflammatoire…

Examens complémentaires : en urgenceLe diagnostic du choc est un diagnostic clinique, les examens complé-mentaires auront pour but de rechercher une étiologie et d'évaluer le retentissement du choc.•Bilanbiologiquecompletréaliséenurgence:NFSplaquettes,iono-grammesanguin,urée,créatinémie,CRP,procalcitonine,fibrinogène,gazdusang,hémostase(TP-TCA),groupesanguin,rhésus,RAI.

•Bilanbactériologique:BU+ECBU,hémoculturesrépétéesnotam-ment lors des pics fébriles, ponction lombaire au moindre doute sur une origine méningée, prélèvements de lésions cutanées, mise en culture des cathéters suspects.

•Bilanradiologique(guidéselonlecontexteétiologique):radiodetho-rax, échographie abdominale, TDM thoraco-abdominale notamment.

Page 44: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

33

3Traitement : urgence vitale

Hospitalisation en urgence•Reposstrictaulit.Àjeun.•Posededeuxvoiesveineusespériphériquesdeboncalibre.•Surveillance scopiquede la fréquence cardiaque, lapression arté-

rielle, l'électrocardiogramme.•Dispositifderecueildesurines.

Traitement symptomatique•Remplissagepar:–cristalloïdes(sérumphysiologique,RingerLactate®) ; –colloïdes:macromolécules(Plasmion®, Voluven®…).

•Droguesvaso-activesencasderemplissageinsuffisant:dopamine,noradrénaline ou adrénaline.

Traitement anti-infectieux : en urgence•Ils'agiraleplussouventd'untraitementantibiotiqueàdébuterenurgence(associationdedeuxantibiotiquesàlargespectre)initiale-ment empirique puis secondairement adapté aux prélèvements.

•Ilfaudrayassociersystématiquementl'exérèsed'unfoyerinfectieux(abcès,pleurésie…)oud'unmatérielinfecté(ablationd'uncathéter,d'unesondeurinaire,d'unPort-a-Cath®…).

Conduite à tenir IDEEn urgence

Accueil du patient Compétence 1 Recueil des observations participant à la bonne connaissance de la santédupatient(interrogatoireciblé,recherched'allergies…).

Prise de constantes Compétence 1 Fréquencecardiaque(FC),fréquencerespiratoire(FR),pressionartérielle(PA),saturationenoxygène(SaO2) en air ambiant.

Évaluer la tolérance de la douleur (échelle EVA) Compétence 1

Page 45: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

3

34

Conduite à tenir IDE

Réalisation du bilan biologique selon prescription, ECG Compétence 2

Explication des examens complémentaires radiologiques Compétences 3 et 6

Installation du patient Compétence 2 • Repos strict au lit. Rassurer le patient. Patient à jeun.• Mise en route d'une oxygénothérapie.• Mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2,

FC, FR).• Mise en place d'un dispositif de recueil des urines.• Mise en place de deux voies d'abord périphérique.• Réalisation d'un ECG.

Mise en route du traitement médicamenteux Compétences 2 et 4 La prescription d'un antibiotique en cas de choc septique est une urgence absolue.

Surveillance Compétence 2

Page 46: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

35

4. Choc hémorragiqueDéfinition et physiologieÉtat de choc lié à la perfusion insuffisante des tissus due à une diminu-tion de la masse sanguine circulante.Cette perte de masse sanguine se traduit par une baisse de l'hémoglo-bine et donc par une baisse de l'apport d'oxygène aux tissus.

ÉpidémiologieUne des premières causes de mortalité en Europe chez les adultes jeunes (le plus souvent dans les suites d'un polytraumatisme).

Physiopathologie et mécanismes d'adaptationLa survenue de l'état de choc et sa gravité dépendent de plusieurs fac-teurs : •lavitessed'apparitiondel'hémorragie;•l'importancedel'hémorragie;•l'efficacitédesmécanismesdecompensation.Le plus souvent, l'installation du choc se fait en deux temps : •unepremière phase de choc compensé : les signes cliniques sont

pauvres, car les mécanismes de compensation sont efficaces. Ex. : maintien de la pression artérielle par la vasoconstriction des vais-seaux liée à la stimulation du système nerveux autonome (stimula-tionsympathique);

•uneseconde phase de choc décompensé : la dette en oxygène est trop importante et les systèmes de compensation ne suffisent plus. Les signes de choc apparaissent et le pronostic vital est alors engagé.

ÉtiologiesDeux grands cadres étiologiques sont à distinguer selon le contexte de survenue du choc.

Dans un contexte traumatique•Traumatisme thoracique : hémothorax, hémopéricarde, rupture

de l'isthme aortique.•Traumatisme abdominal : hémorragie intrapéritonéale (rupture de

rate ou du foie), hémorragie rétropéritonéale (fracture du bassin, traumatisme rénal).

•Traumatisme osseux : notamment les fractures du fémur.

CHOCS

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

2015

,

Page 47: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

36

4Dans un contexte non traumatique•L'hémorragie digestive est la cause la plus fréquente :

– soit par vomissements sanglants (hématémèse) liés à une œsopha-gite, un ulcère, une rupture de varices œsophagiennes ou à une pathologietumoraleœsogastrique;

– soit par perte de sang dans les selles (méléna) dont les causes regroupent celles de l'hématémèse auxquelles s'ajoutent les patho-logies du côlon et du grêle (notamment les tumeurs du tube digestif et les pathologies inflammatoires du tube digestif comme la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique).

•Hémorragie d'origine gynécologique ou obstétricale comme la grossesse extra-utérine.

•Hémorragie abdominale (rupture d'anévrisme de l'aorte abdomi-nale).

•Hémorragie d'origine médicamenteuse, notamment sous anticoa-gulants.

Diagnostic

Examen clinique◗◗ Signes liés au choc•Tachycardie : témoinde la réponsedu systèmenerveuxà l'hypo­

volémie.•Hypotensionartérielle:témoignantd'unepertedevolumesanguin

importante.•Signesd'hypoperfusionpériphérique:marbruredesgenoux,pâleur

cutanée.•Polypnée.•Oligurie.•Troubles neurologiques : allant de l'agitation jusqu'au coma et

témoignant toujours de l'extrême gravité du choc.

◗◗ Signes liés à l'étiologieTraumatisme, hémorragie digestive…

Examens complémentaires : en urgenceLe diagnostic du choc est un diagnostic clinique, les examens complé-mentaires auront pour but de rechercher une étiologie et d'évaluer le retentissement du choc.•Bilan biologique : essentiellement la mesure de l'hémoglobine qui

permet de confirmer l'origine hémorragique du choc. Un bilan bio-

Page 48: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

37

4logique complet doit être réalisé en urgence : NFS plaquettes, iono-gramme sanguin, urée, créatinémie,hémostase (TP­TCA),groupesanguin, Rhésus, RAI.

•Bilan radiologique en cas de contexte de traumatisme.•Bilan digestif en cas d'hémorragie digestive : fibroscopie œsogas-

troduodénale, coloscopie.

Traitement : urgence vitale

Hospitalisation en urgence•Reposstrictaulit.Àjeun.•Posed'unevoieveineusepériphériquedeboncalibre.•Scope:FC,PA,ECG.

Traitement symptomatique•Remplissagepar:

– cristalloïdes (sérum physiologique, Ringer Lactate®);–colloïdes:macromolécules(Plasmion®, Voluven®…).

•Transfusiondeculotsglobulaireset,sibesoin,deculotsplaquettairesetdeplasmafraiscongelé(PFC).

Traitement étiologiqueIl peut être médical ou chirurgical.

Conduite à tenir IDE

Accueil du patient Compétence 1 Recueil des observations participant à la bonne connaissance de la santé du patient (interrogatoire ciblé, recherche d'allergies…).

Prise de constantes Compétence 1 Fréquence cardiaque (FC), fréquence respiratoire (FR), pression artérielle (PA)auxdeuxbras,saturationenoxygène(SaO2) en air ambiant.

Évaluer la tolérance de la douleur Compétence 1 Échelle EVA.

Réalisation du bilan Compétence 2 • Bilan biologique selon prescription, ECG.• Réalisation du bilan prétransfusionnel en urgence. ▲

Page 49: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

4

38

Conduite à tenir IDE

Explication des examens complémentaires radiologiques Compétences 3 et 6

Installation du patient Compétence 2 • Repos strict au lit. Rassurer le patient. Patient à jeun.• Mise en route d'une oxygénothérapie.• Mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2,

FC, FR).• Mise en place d'un dispositif de recueil des urines si besoin.• Mise en place d'une voie d'abord périphérique.• Réalisation d'un ECG.

Mise en route du traitement médicamenteux Compétences 2 et 4 Transfusion en urgence selon prescription (cf. fiche 37 « Transfusion »).

Surveillance Compétence 2

Page 50: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

39

5. Choc anaphylactiqueDéfinitionÉtat de choc lié à une réaction d'hypersensibilité immédiate consécu-tive à l'exposition à un allergène chez un organisme déjà immunisé pour cet allergène.

Physiopathologie et étiologieLa physiopathologie du choc anaphylactique repose sur deux élé-ments essentiels.

L'allergèneOn distingue différents types d'allergènes : •alimentaire;•médicamenteux(antibiotique,injectiond'iode…);•piqûred'hyménoptère(guêpes,frelon,abeille…);•pneumallergènes(pollens,graminées);•microbiensouparasitaires.

Les anticorpsLes anticorps de type IgE sont spécifiques de l'allergène.L'exposition du sujet déjà immunisé à l'allergène déclenche la sécré-tion d'anticorps IgE spécifiques de l'allergène. Ces anticorps vont déclencher une cascade immunologique impliquant de nombreuses cellules(mastocytes,polynucléairesbasophiles,polynucléaireséosino-philes, monocytes et macrophages) et de nombreux médiateurschimiques(prostaglandines,histamine,leucotriènes…).Les médiateurs ainsi libérés sont à l'origine des grands phénomènes observés dans le choc anaphylactique : •vasodilatationgénéraliséeréalisantunehypovolémierelative;•bronchospasme;•œdèmegénéraliséavecrisqued'asphyxieencasd’œdèmedeQuincke.

Diagnostic

Examen clinique•Signesliésauchoc:–hypotensionartérielleliéeàlavasoplégie;–tachycardie(FC>90/min).

CHOCS

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 51: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

40

5•Signesd'hypoperfusionpériphérique:marbruresdesgenoux.•Polypnée (fréquence respiratoire>20/min), parfois associée à des

sibilants en cas de bronchospasme.•Oligurie.•Troubles neurologiques : allant de l'agitation jusqu'au coma ettémoignanttoujoursdel'extrêmegravitéduchoc.

•Signesliésàl’étiologie:piqûred'hyménoptère.

Examens complémentaires : en urgenceLediagnosticduchocestundiagnosticclinique,lesexamenscomplé-mentaires servent à évaluer le retentissement du choc et ne doivent en aucun cas retarder la prise en charge.•Bilanbiologiquecompletréaliséenurgence:NFSplaquettes,iono-grammesanguin,urée,créatinémie,CRP,fibrinogène,gazdusang,hémostase(TP-TCA).

•Bilanradiologique:radiographiedethorax.

Traitement

Hospitalisation en urgence•Stopperlecontactavecl'allergène(antibiotiqueparexemple).•Reposstrictaulit.Àjeun.•Posededeuxvoiesveineusespériphériquesdeboncalibre.•Scope:FC,PA,ECG.•Assurerlalibertédesvoiesaériennes,oxygénothérapie.

Traitement étiologique : en urgenceL'adrénaline est le traitement d'urgence.Injectionde0,5mgenSCouenIMdèslediagnosticposé.PuisrelaisparuntraitementIV:0,1mgpar0,1mg.

Traitement symptomatiqueRemplissagepar:•cristalloïdes(sérumphysiologique,RingerLactate®);•colloïdes:macromolécules(Plasmion®,Voluven®…).

Penser à la prise en charge au long cours• Avertirlepatient,expliquerlamaladie,évitertoutcontactavec

l'allergène.• Portdecarte,debracelet.• Liste des produits contenant l'allergène.

Page 52: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

41

5• Expliquer la conduite à tenir en cas de récidive au patient ainsi qu'auxproches:adrénaline,numéro15.

• Prescriptiond'unetroussed'urgencecontenantdel'adrénaline.• Kitprêtàl'emploi:AnaHelp, AnaKit.• Toujoursavoirlekitsursoi(etpasdansleréfrigérateur),voireplusieurskits.

• Craintlalumièreetlachaleur(vireaubrunrose,maisnedevientpastoxique).

• Envisagerunedésensibilisation(veninssurtout).

Conduite à tenir IDE

En urgence

Accueil du patient Compétence 1 Recueildesobservationsparticipantàlabonneconnaissancedelasantédupatient(interrogatoireciblé,recherched'allergies…).

Prise de constantes Compétence 1 Fréquencecardiaque(FC),fréquencerespiratoire(FR),pressionartérielle(PA),saturationenoxygène(SaO2)enairambiant.

Évaluer la tolérance de la douleur Compétence 1 ÉchelleEVA.

Réalisation du bilan Compétence 2 • Bilan biologique selon prescription.• ECG.

Explication des examens complémentaires radiologiques Compétences 3 et 6

Prise de médicaments Compétences 2 et 4 Évaluerlatolérance,l'efficacitéetlabonneprisedesmédicaments.

Installation du patient Compétence 2 • Repos strict au lit. Rassurer le patient. Patient à jeun.• Mise en route d'une oxygénothérapie.• Mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2, FC,

FR). ▲

Page 53: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

5

42

Conduite à tenir IDE• Mise en place d'un dispositif de recueil des urines.• Mise en place de deux voies d'abord périphérique.• Réalisation d'un ECG.

Mise en route du traitement médicamenteux Compétences 2 et 4 La prescription de l'adrénaline est une urgence absolue.

Surveillance Compétence 2

Explication de la prise en charge au long cours

Page 54: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

43

TROUBLES HYDRO-ÉLECTROLYTIQUES

6. Déshydratation extracellulaire

DéfinitionLa déshydratation extracellulaire est la diminution du volume des liquides extracellulaires (volume plasmatique et interstitiel) en relation avec la diminution du contenu de l'organisme en sodium. Cette déshy-dratation comporte une hypovolémie qui expose au risque de collap-sus cardiovasculaire.

Étiologies

Pertes hydrosodées extrarénalesCe sont les plus fréquentes.•Pertesdigestives:vomissements,diarrhée,aspirationdigestive…•Pertescutanées:brûluresétendues.

Pertes hydrosodées rénales•Maladiesrénales(néphropathies,polykystoserénale).•Traitementdiurétique.

Diagnostic

Signes cliniques•Plicutanépersistant.•Hypotoniedesglobesoculaires.•Hypotension,tachycardie,voirecollapsusavecsignesdechoc.•Pertedepoids(pouvantêtreimportante,notammentchezlesnour-

rissons).

Signes biologiques•Pasdemodificationdelanatrémie,carlapertedesodiums'accom-pagneégalementdelaperted'eau.

•Hémoconcentrationavecuneaugmentationdel'hématocriteetdela protidémie.

•Danslamajoritédescas,ilexisteuneinsuffisancerénalefonction-nelleavecoligurie.

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 55: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

44

6Traitement•Assurerunehydratation:faireboirelepatient,perfusiondesérumphysiologique.

•Traitementdelacause.

Conduite à tenir IDE

L'urgencedelapriseenchargedeladéshydratationdépenddesagravitéetdesonétiologie.

Accueil du patient Compétence 1 Recueildesobservationsparticipantàlabonneconnaissancedelasantédupatient(interrogatoireciblé,recherched'allergies…).

Prise de constantes Compétence 1 Fréquencecardiaque(FC),fréquencerespiratoire(FR),pressionartérielle(PA),saturationenoxygène(SaO2)enairambiant,diurèse ++.

Évaluation de la tolérance Compétence 1 • Importance de la recherche des signes cliniques de déshydratation.• Surveillance de l'apparition de signes neurologiques ou de signe de

collapsus cardiovasculaire de gravité.

Réalisation du bilan Compétence 2 • Bilan biologique selon prescription.• ECG.

Installation du patient Compétence 2 • En cas de signes de gravité.• Mise en place d'une voie d'abord périphérique.• Transfert du patient en unité de réanimation.• Mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2, FC,

FR, diurèse).

Mise en route du traitement médicamenteux : en urgence en cas de signes de gravité Compétences 2 et 4 • Traitement étiologique.

Page 56: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

6

pat

holo

gies

45

Conduite à tenir IDE

• Importance de la réhydratation per os en l'absence de signes de gravité : sous forme de liquides salés (eau salée, bouillons…).

• Réhydratation IV en cas de signes de gravité ou d'intolérance digestive avec du sérum physiologique.

Surveillance Compétence 2 • Importance de la surveillance de la diurèse et du poids.• Surveillance de la tolérance de la réhydratation.

Page 57: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

46

TROUBLES HYDRO-ÉLECTROLYTIQUES

7. Déshydratation intracellulaire

DéfinitionLa déshydratation intracellulaire est la conséquence de pertes hydriques pures (ou très hypotoniques), entraînant un mouvement d'eau du compartiment cellulaire vers le compartiment extra ­cellulaire.

Étiologies

Pertes d'eau d'origine rénale•Diabèteinsipideparcarenceenhormoneantidiurétique(ADH),hor­

mone qui retient l'eau. Cette carence peut être idiopathique, secon­daire à une lésion cérébrale ou fonctionnelle par arrêt brutal desboissonschezunpotomane.

•Diabèteinsipidenéphrogéniqueparinefficacitédel'ADHsurlerein;d'originefamilialeouacquise(liéeàunehypercalcémieousuiteàlaprise de certains médicaments).

Pertes d'eau d'origine pulmonaireCettesituationestobservéenotammentchezlespatientsventilésarti­ficiellement,surtoutencasdefièvre.

Diagnostic

Signes cliniques•Sécheressesdesmuqueuses(aspectdelangue«rôtie»).•Pertedepoids.•Fièvre.•Polypnée.•Troubles neurologiques : torpeur, coma, agitation, voire convul­sions, risques d'hématome sous-dural et de thrombose veineusecérébrale.

Cessignessontleplussouventobservéschezdespatientsincapablesdesatisfaireà la sensationdesoif (nourrissons,grabataires,patientsdans le coma). 20

15,

Page 58: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

47

7Signes biologiques•Lesigneconstantetnécessaireaudiagnosticest l'hyperosmolaritéplasmatiquesupérieureà295mOsm/kgd'eau.

•Hypernatrémiesupérieureà145mmol/L.

TraitementLe traitement préventif est fondamental, en assurant des apportshydriquessuffisantschezlessujetsàrisque(nourrissons,grabataires,patients dans le coma).Le traitement de la déshydratation intracellulaire pure repose sur l'ap­port d'eau, soit par voie entérale (per osouparunesondenasogras­trique), soit par voie parentérale (perfusion de soluté hypotoniquecommeduglucosé).ChezlespatientsayantundiabèteinsipideparcarenceenADH,onadministre de l'ADHen sous-cutanéouduDDAVP (équivalent) parvoie nasale.La correction de l'hyperosmolarité doit être lente (sur 48 heures) pour éviterlasurvenued'unœdèmecérébral.

Conduite à tenir IDE

L'urgencedelapriseenchargedeladéshydratationdépenddesagravitéetdesonétiologie.

Accueil du patient Compétence 1 Recueildesobservationsparticipantàlabonneconnaissancedelasantédupatient(interrogatoireciblé,recherched'allergies…).

Prise de constantes Compétence 1 Fréquencecardiaque(FC),fréquencerespiratoire(FR),pressionartérielle(PA),saturationenoxygène(SaO2)enairambiant,diurèse.

Évaluation de la tolérance Compétence 1 • Importance de la recherche des signes cliniques de déshydratation.• Surveillance de l'apparition de signes neurologiques ou de signes

de collapsus cardiovasculaire de gravité.

Page 59: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

7

48

Conduite à tenir IDE

Réalisation du bilan Compétence 2 • Bilan biologique selon prescription.• ECG.

Installation du patient Compétence 2 Encasdesignesdegravité:• mise en place d'une voie d'abord périphérique ; • transfert du patient en unité de réanimation ; • mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2, FC,

FR).

Mise en route du traitement médicamenteux : en urgence en cas de signes de gravité Compétences 2 et 4 • Traitement étiologique.• Importance de la réhydratation per os en l'absence de signe de

gravité.• Réhydratation IV en cas de signes de gravité ou d'intolérance

digestive.

Surveillance Compétence 2 Importance de la surveillance de la diurèse et de la surveillance du poids.

Page 60: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

49

TROUBLES HYDRO-ÉLECTROLYTIQUES

8. Hyponatrémie isolée ou hyperhydratation intracellulaire isolée

Définition•L'hyponatrémieisoléecorrespondàunehyperhydratationintracel-lulaireisolée(compartimentextracellulairenormal).

•Natrémieinférieureà135mmol/L.•Apparition de symptômes pour une natrémie inférieure à130 mmol/L.

Étiologies•Principale cause : le syndrome de Schwartz-Bartter,définicommeunesécrétioninappropriéed'hormoneantidiurétique(ADH),obser-véeleplussouventlorsdecancerpulmonaire(plusrarementlorsdetumeursdupancréas,detumeursORLoucérébrales).

•Certaines endocrinopathies:hypothyroïdie,insuffisancesurrénale,insuffisancehypophysaire.

Diagnostic

Signes cliniques•Digestifs:nausées,vomissements,dégoûtdel'eau.•Neurologiques:torpeur,confusion,crampes,voirecoma.

Signes biologiquesNatrémieinférieureà135mmol/L.

TraitementRestrictionhydriquestricte:300à400mL/j.

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 61: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

8

50

Conduite à tenir IDE

L'urgencedelapriseenchargedel'hyponatrémiedépenddesagravitéetdesonétiologie.

Accueil du patient Compétence 1 Recueildesobservationsparticipantàlabonneconnaissancedelasantédupatient(interrogatoireciblé,recherched'allergies…).

Prise de constantes Compétence 1 Fréquencecardiaque(FC),fréquencerespiratoire(FR),pressionartérielle(PA),saturationenoxygène(SaO2)enairambiant,diurèse.

Évaluation de la tolérance Compétence 1 Importancedelarecherchedesneurologiques.

Réalisation du bilan Compétence 2 • Bilan biologique selon prescription.• ECG.

Installation du patient Compétence 2 Encasdesignesdegravité:• mise en place d'une voie d'abord périphérique ;• transfert du patient en unité de réanimation ;• mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2, FC,

FR).

Mise en route du traitement médicamenteux : en urgence en cas de signes de gravité Compétences 2 et 4 • Traitement étiologique.• Importance de la quantification des apports hydriques garante de

l'efficacité de la restriction hydrique.

Surveillance Compétence 2 

Page 62: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

51

TROUBLES HYDRO-ÉLECTROLYTIQUES

9. Hyponatrémie associée à une hyperhydratation extracellulaire

DéfinitionAssociation d'une hyperhydratation intra- et extracellulaire.

Étiologies•Cirrhosehépatique.•Insuffisancecardiaque.•Syndromenéphrotique.

Diagnostic

Signes cliniques•Signesd'hyperhydratationintracellulaire(cf.fiche8).•Signesd'hyperhydratationextracellulaire :œdèmespériphériques,

prise de poids.

Signes biologiques•Signesd'hyperhydratationintracellulaire:hyponatrémie.•Signes d'hyperhydratation extracellulaire : hémodilution avecnotammentunehypoprotidémieavechypoalbuminémie.

Traitement•Restrictionhydrique.•Restrictionsodée.•Diurétiques,notammentdiurétiquesdel'anse.

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 63: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

9

52

Conduite à tenir IDE

L'urgencedelapriseenchargedépenddelatolérancedel'hyperhydratation.

Accueil du patient Compétence 1 Recueildesobservationsparticipantàlabonneconnaissancedelasantédupatient(interrogatoireciblé,recherched'allergies…).

Prise de constantes Compétence 1 Fréquencecardiaque(FC),fréquencerespiratoire(FR),pressionartérielle(PA),saturationenoxygène(SaO2)enairambiant,diurèse.

Évaluation de la tolérance Compétence 1 Importancedelarecherchedesneurologiques,importancedesignesd'insuffisancecardiaque.

Réalisation du bilan Compétence 2 • Bilan biologique selon prescription.• ECG.

Installation du patient Compétence 2 Encasdesignesdegravité:• mise en place d'une voie d'abord périphérique ; • transfert du patient en unité de réanimation ; • mise en route du monitoring cardiaque : scope ECG, PA, SaO2,

FC, FR.

Mise en route du traitement médicamenteux : en urgence en cas de signes de gravité Compétences 2 et 4 • Traitement étiologique.• Importance de la quantification des apports hydriques, garante de

l'efficacité de la restriction hydrique.

Surveillance Compétence 2 Diurèse.

Page 64: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

53

10. Hyponatrémie associée à une déshydratation extracellulaire

DéfinitionAssociation d'une hyperhydratation intracellulaire et d'une déshydra-tation extracellulaire.

ÉtiologiesLe tableau résulte d'une perte d'eau et de sel avec des pertes prédomi-nant sur le sel ou d'une perte d'eau et de sel compensée par un apport d'eau sans apport de sel.Les étiologies sont celles de la déshydratation extracellulaire : •perteshydrosodéesextrarénales:lesplusfréquentes;•pertesdigestives:vomissements,diarrhée,aspirationdigestive…;•pertescutanées:brûluresétendues;•perteshydrosodéesrénales:–maladiesrénales(néphropathies,polykystoserénale),–traitementdiurétique.

Diagnostic

Signes cliniques•Signesd'hyperhydratationintracellulaire.•Signesdedéshydratationextracellulaire.

Signes biologiques•Hyponatrémie.•Hémoconcentrationavecuneaugmentationdel'hématocriteetde

la protidémie.•Danslamajoritédescas,ilexisteuneinsuffisancerénalefonction-

nelle avec oligurie.

Traitement•Apportdeselper os.•Larestrictionhydriqueserafonctiondel'importancedel'hyponatrémie.•En cas d'hyponatrémie sévère (<115 mmol/L) : apport de NaClhypertoniqueparvoieveineuse.

TROUBLES HYDRO-ÉLECTROLYTIQUES

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 65: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

54

10Conduite à tenir IDE

L'urgence de la prise en charge de la déshydratation dépend de sa gravité et de son étiologie.

Accueil du patient Compétence 1 Recueil des observations participant à la bonne connaissance de la santédupatient(interrogatoireciblé,recherched'allergies…).

Prise de constantes Compétence 1 Fréquencecardiaque(FC),fréquencerespiratoire(FR),pressionartérielle(PA),saturationenoxygène(SaO2)enairambiant,diurèse++.

Évaluation de la tolérance Compétence 1 • Importance de la recherche des signes cliniques de déshydratation.• Surveillance de l'apparition de signes neurologiques ou de signe de

collapsus cardiovasculaire de gravité.

Réalisation du bilan Compétence 2 • Bilan biologique selon prescription.• ECG.

Installation du patient Compétence 2 Encasdesignesdegravité:• mise en place d'une voie d'abord périphérique ; • transfert du patient en unité de réanimation ; • mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2, FC,

FR, diurèse).

Mise en route du traitement médicamenteux : en urgence en cas de signes de gravité Compétences 2 et 4 • Traitement étiologique.• Importance de la réhydratation per os en l'absence de signes de

gravité : sous forme de liquides salés (eau salée, bouillons…).• Réhydratation IV en cas de signes de gravité ou d'intolérance

digestive avec du sérum physiologique.

Surveillance Compétence 2 

Page 66: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

EXPLORATION PLEURALE

55

pat

holo

gies

TROUBLES HYDRO-ÉLECTROLYTIQUES

11. HypokaliémieDéfinitionBaisse de la kaliémie < 3,5 mmol/L.

Signes cliniquesLes signes cliniques concernent les muscles : •lemyocarde :c'est l'atteintequimeten jeu lepronosticvital.Onobserved'aborddesmodificationsde l'ECG:chronologiquement,diminutionpuisaplatissementetnégativationdesondesT,appari-tiond'uneondeU,modificationavecsous-décalagedusegmentST.Apparaissentensuitelestroublesdurythmequipeuventêtreauricu-laires (tachysystolie auriculaire, fibrillation auriculaire, flutter) ouventriculairesavecrisquedetachycardieventriculaire,voiredefibril-lationventriculaire;

•lesmuscleslisses:digestifs(constipation),sphinctériens(rétentionvésicale);

•lesmusclesstriés:fatiguemusculaireavechypotoniepouvantallerjusqu’àuneparalysiepériphériquedesmembres.

Signes biologiques•Hypokaliémie< 3,5 mmol/L.•Souventassociéeàunealcalosemétabolique.

Étiologies les plus fréquentes•Pertesrénalesdepotassium:liéesàl'utilisationdediurétiques(thia-zidiquesetdiurétiquesde l'anse),àdesanomaliesendocriniennes(hyperaldostéronismes),àuneatteinterénale.

•Pertes digestives de potassium : vomissements, aspirations diges-tives,diarrhéesaiguës,prisedelaxatifs.

•Carencesd'apportdepotassium:anorexienotamment.•Transfertdepotassiumverslemilieuintracellulaire:notammentlorsdesalcalosesmétaboliquesourespiratoires.

Traitement•Traitementétiologique.•Apportpotassique:

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 67: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

56

11–parvoieoraleenl'absencedetroublesdigestifsetsilakaliémieest

>3mmol/L;–parvoieveineusedanslesautrescas:perfusionlente,jamaisd'in-jection intraveineuse directe, rythmemoyende 1 g de KCl parheure.

Conduite à tenir IDE

L'urgencedelapriseenchargedel'hypokaliémiedépenddesagravitéetdesonétiologie.

Accueil du patient Compétence 1 Recueildesobservationsparticipantàlabonneconnaissancedelasantédupatient(interrogatoireciblé,recherched'allergies…).

Prise de constantes Compétence 1 • Fréquence cardiaque (FC), fréquence respiratoire (FR), pression

artérielle (PA).• Saturation en oxygène (SaO2) en air ambiant, diurèse.

Évaluation de la tolérance Compétence 1 • Importance de la recherche de signes ECG d'hypokaliémie.• Surveillance de l'apparition de signes neurologiques de gravité.

Réalisation du bilan Compétence 2 • Bilan biologique selon prescription.• ECG.

Installation du patient Compétence 2 Encasdesignesdegravité:• mise en place d'une voie d'abord périphérique ; • transfert du patient en unité de réanimation ; • mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2,

FC, FR).

Mise en route du traitement médicamenteux : en urgence en cas de signes de gravité Compétences 2 et 4

Page 68: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

11

pat

holo

gies

57

Conduite à tenir IDE

Surveillance Compétence 2

Attention à ne jamais réaliser d'injection en IVD de potassiumNepasmettreplusde3gdepotassiumdanslaperfusiondebase.

Page 69: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

58

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

TROUBLES HYDRO-ÉLECTROLYTIQUES

12. HyperkaliémieDéfinitionAugmentation de la kaliémie > 5 mmol/L.

Signes cliniquesLes signes cliniques sont avant tout les troubles myocardiques et peuvent mettre en jeu le pronostic vital.

Signes ECG de l'hyperkaliémie•Augmentation d'amplitude des ondes T, symétriques, étroites,

pointues.•Anomaliesdeconductionauriculairesetauriculo-ventriculaires,pou-vantallerjusqu'aublocauriculo-ventriculairecomplet.

•AnomaliesdeconductionintraventriculaireavecélargissementdesQRS précédant les troubles du rythme ventriculaire (tachycardie ventriculaire, voire fibrillation ventriculaire).

Signes biologiquesHyperkaliémie > 5 mmol/L.

Étiologies les plus fréquentes•Défautd'excrétionrénaledepotassium:insuffisancerénaleaiguë,insuffisance rénale chronique terminale, hypoaldostéronisme, cer-tains médicaments (diurétiques épargneurs de potassium, anti-inflammatoires non stéroïdiens).

•Transfertdepotassiumdumilieucellulaireverslemilieuextracellu-laire:acidose,brûlures,ischémieaiguëdemembre,lysetumorale,rhabdomyolyse.

•Apportexcessifdepotassium:rare,selderégimenotamment.

Traitement : urgent•Objectif:protectionmyocardiqueetbaissedelakaliémie.•Potectionmyocardique:selsdecalcium(injectionIVdegluconate

de calcium).•Abaissement de la kaliémie. En cas d'hyperkaliémie modérée

(<6,5 mmol/L):résineéchangeusedepotassiumper os qui capte le

2015

,

Page 70: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

59

12

Conduite à tenir IDE

L'urgencedelapriseenchargedel'hyperkaliémiedépenddesagravité et de son étiologie.

Accueil du patient Compétence 1 Recueil des observations participant à la bonne connaissance de la santédupatient(interrogatoireciblé,recherched'allergies…).

Prise de constantes Compétence 1 Fréquencecardiaque(FC),fréquencerespiratoire(FR),pressionartérielle(PA),saturationenoxygène(SaO2)enairambiant,diurèse.

Évaluation de la tolérance Compétence 1 ImportancedelarecherchedesignesECGd'hyperkaliémie.

Réalisation du bilan Compétence 2 • Bilan biologique selon prescription (il faut s'assurer de l'absence

d'hémolyse qui fausserait la kaliémie sur le prélèvement).• ECG.

Installation du patient Compétence 2 Encasdesignesdegravité:• mise en place d'une voie d'abord périphérique ; • transfert du patient en unité de réanimation ; • mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2, FC, FR).

Mise en route du traitement médicamenteux : en urgence en cas de signes de gravité Compétences 2 et 4

Surveillance Compétence 2

potassiumdansletubedigestif(kayexalate).Encasd'hyperkaliémiesévère :–perfusiondeglucoséà30%associéeàuneperfusiond'insuline(pourfairerentrerlepotassiumdanslescellules);

–perfusiondebicarbonates;–hémodialyse:trèsefficace.Àréaliserenurgenceencasd'hyper-kaliémiesévère.

Page 71: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

60

TROUBLES ACIDO-BASIQUES

13. Acidose métaboliqueDéfinitionL'acidose est définie par une baisse du pH à une valeur inférieure à 7,38.pH = {α [HCO3−] ÷ pCO2}Comme le montre l'équation d'équilibre acido-basique, cette baisse peut être due soit à une baisse des bicarbonates, soit à une augmen-tation de la pCO2.On parle d'acidose métabolique quand la baisse du pH est liée à une baisse des bicarbonates ([HCO−

3]).

ÉtiologiesLes étiologies des acidoses métaboliques sont multiples. Schématiquement, on distingue : •lesacidosesliéesàunechargeenacideexcessive:d'origineexogène(intoxicationàl'acideacétylsalicylique,intoxicationàl'éthylènegly-col, intoxication alcoolique) ou d'origine endogène (acidocétosediabétique, acidose lactique) ;

•lesacidosesliéesàuneperteintestinaledebase:diarrhéesaiguës;•les acidoses par défaut d'excrétion rénale d'acide : insuffisance

rénale, pathologie rénale (acidoses tubulaires dont les étiologies sont nombreuses).

Clinique•Dyspnée profonde, lente (rythme de Kussmaul) correspondant àunehyperventilationcompensatriceayantpourbutdefairebaisserla pCO2 pour compenser la baisse des bicarbonates.

•Troublesneurologiquesencasd'acidoseprofonde(pH< 7,15) pou-vant aller jusqu'au coma.

•Troubles cardiocirculatoires encasd'acidoseprofondeavec risquede collapsus.

BiologieLesgazdusangsontl'examenderéférence:•pH< 7,38 ; •[HCO3

−] < 23 mmol/L : l'augmentation des bicarbonates est le méca-nismecompensatoiredecetteacidose.Elleintervientaprèsquelquesjours ;

2015

,

Page 72: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

61

13

Conduite à tenir IDE

L'urgence de la prise en charge de l'acidose dépend de sa gravité et de son étiologie.

Accueil du patient Compétence 1 Recueil des observations participant à la bonne connaissance de la santé du patient (interrogatoire ciblé, recherche d'allergies…).

Prise de constantes Compétence 1 Fréquence cardiaque (FC), fréquence respiratoire (FR), pression artérielle(PA),saturationenoxygène(SaO2)enairambiant,diurèse.

Évaluation de la tolérance Compétence 1 • Notamment surveillance neurologique avec recherche de signes

de confusion, de torpeur ou d'agitation.• Évaluation de la gravité de l'état respiratoire en cas d'acidose

respiratoire (cf. fiche 26 « Détresse respiratoire aiguë »).

Réalisation du bilan Compétence 2 • Bilan biologique selon la prescription, mais comportant

obligatoirement des gaz du sang.• ECG.

Installation du patient Compétences 2 et 4 En cas de signes de gravité : • mise en place d'une voie d'abord périphérique ;

•pCO2 < 38 mmHg : la baisse de la pCO2 est le mécanisme compen-satoiredecetteacidose.Elleintervienttrèsrapidement.

TraitementLe traitement est celui de la cause.Ilfaudrabiens'assurerdecontrôlerlakaliémie(hypokaliémiesouventassociée).Dans les acidoses sévères, le recours à l'hémodialyse peut êtrenécessaire.

Page 73: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

13

62

Conduite à tenir IDE

• transfert du patient en unité de réanimation ; • mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2,

FC, FR).

Mise en route du traitement médicamenteux : en urgence en cas de signes de gravité Compétences 2 et 4

Surveillance Compétence 2

Page 74: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

63

TROUBLES ACIDO-BASIQUES

14. Acidose respiratoireDéfinitionL'acidose est définie par une baisse du pH à une valeur inférieure à 7,38.pH = {α [HCO3−] ÷ pCO2}Comme le montre l'équation d'équilibre acido-basique, cette baisse peut être due soit à une baisse des bicarbonates, soit à une augmen-tation de la pCO2.On parle d'acidose respiratoire quand la baisse du pH est liée à une augmentation de la pCO2.

ÉtiologiesL'acidose respiratoire est liée à l'augmentation de la pCO2 en rapport avec une insuffisance respiratoire aiguë ou chronique.

Clinique•Détresserespiratoire,causedel'acidose.•Signesneurologiques:céphalées,confusion,somnolencepouvant

aller jusqu'au coma, convulsions.•Tachycardie.•Pousséehypertensive.

BiologieLesgazdusangsontl'examenderéférence:•pH< 7,38 ; •[HCO−

3] > 25 mmol/L. L'augmentation des bicarbonates est le méca-nismecompensatoiredecetteacidose:elleintervientaprèsquelquesjours ;

•pCO2 > 42 mmHg.

TraitementLe traitement est celui de l'insuffisance respiratoire.

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 75: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

14

64

Conduite à tenir IDE

L'urgence de la prise en charge de l'acidose dépend de sa gravité et de son étiologie.

Accueil du patient Compétence 1 Recueil des observations participant à la bonne connaissance de la santé du patient (interrogatoire ciblé, recherche d'allergies…).

Prise de constantes Compétence 1 Fréquence cardiaque (FC), fréquence respiratoire (FR), pression artérielle(PA),saturationenoxygène(SaO2)enairambiant,diurèse.

Évaluation de la tolérance Compétence 1 • Notamment surveillance neurologique avec recherche de signes de

confusion, de torpeur ou d'agitation.• Évaluation de la gravité de l’état respiratoire en cas d'acidose

respiratoire (cf. fiche 26 « Détresse respiratoire aiguë »).

Réalisation du bilan Compétence 2 • Bilan biologique selon la prescription, mais comportant

obligatoirement des gaz du sang.• ECG.

Installation du patient Compétences 2 et 4 Encasdesignesdegravité:• mise en place d'une voie d'abord périphérique ; • transfert du patient en unité de réanimation ; • mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2,

FC, FR).

Mise en route du traitement médicamenteux : en urgence en cas de signes de gravité Compétences 2 et 4

Surveillance Compétence 2

Page 76: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

65

TROUBLES ACIDO-BASIQUES

15. Alcalose respiratoireDéfinitionL'alcalose est définie par une élévation du pH à une valeur supérieure à 7,42.pH = {α [HCO3

−] ÷ pCO2}Comme le montre l'équation d'équilibre acido-basique, cette éléva-tion peut être due soit à une augmentation des bicarbonates, soit à une baisse de la pCO2.On parle d'alcalose respiratoire quand l'augmentation du pH est liée à une baisse de la pCO2.

ÉtiologiesL'alcalose respiratoire est essentiellement liée à une hyperventilation, notamment chez les patients avec une ventilation mécanique.

CliniqueLes signes cliniques apparaissent pour un pH élevé (> 7,50).Ils sont essentiellement neurologiques avec des céphalées, une confusion.

BiologieLes gaz du sang sont l'examen de référence : •pH> 7,42 ; •[HCO3

−] < 23 mmol/L. La baisse des bicarbonates est le mécanisme compensatoire de cette alcalose : elle intervient après quelques jours ;

•pCO2 < 38 mmHg.

Conduite à tenir et traitementChez le patient ventilé, modifications des paramètres de ventilation pour corriger l'hyperventilation.

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

2015

,

Page 77: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

15

66

Conduite à tenir IDE

L'urgence de la prise en charge de l'alcalose dépend de sa gravité et de son étiologie.

Accueil du patient Compétence 1 Recueil des observations participant à la bonne connaissance de la santé du patient (interrogatoire ciblé, recherche d'allergies…).

Prise de constantes Compétence 1 Fréquence cardiaque (FC), fréquence respiratoire (FR), pression artérielle (PA), saturation en oxygène (SaO2) en air ambiant, diurèse.

Évaluation de la tolérance Compétence 1 

Réalisation du bilan Compétence 2 • Bilan biologique selon prescription.• ECG.

Installation du patient Compétences 2 et 4 En cas de signes de gravité : • mise en place d'une voie d'abord périphérique ; • transfert du patient en unité de réanimation ; • mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2,

FC, FR).

Mise en route du traitement médicamenteux : en urgence en cas de signes de gravité Compétences 2 et 4 

Surveillance Compétence 2 

Page 78: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

67

TROUBLES ACIDO-BASIQUES

16. Alcalose métaboliqueDéfinitionL'alcalose est définie par une élévation du pH à une valeur supérieure à 7,42.pH = {α [HCO3−] ÷ pCO2}Comme le montre l'équation d'équilibre acido-basique, cette éléva-tion peut être due soit à une augmentation des bicarbonates, soit à une baisse de la pCO2.On parle d'alcalose métabolique quand l'augmentation du pH est liée à une augmentation des bicarbonates ([HCO−

3]).

ÉtiologiesL'alcalose métabolique peut être en rapport avec : •soit une absorption excessive de bicarbonate : par exemple, cer-taineseauxminéralescommel'eaudeVichy;

•soit avec une perte excessive d'acide (H+) qui peut être d'origine digestive (vomissements importants ou un dispositif d'aspiration gastrique) ou d'origine urinaire (diurétiques).

Il existe très souvent une hypokaliémie associée à cette alcalosemétabolique.

CliniqueLa clinique est pauvre, les signes cliniques sont essentiellement liés à l'étiologie de l'alcalose.

BiologieLesgazdusangsontl'examenderéférence:•pH>7,42;•[HCO−

3] >25mmol/L;•pCO2 > 42 mmHg. L'augmentation de la pCO2 est le mécanisme compensatoire de cette alcalose : elle intervient très rapidementaprèsl'élévationdupH.

Conduite à tenir et traitementLe traitement de l'alcalose est celui de son étiologie.Ilestimportantdecorrigeruneéventuellehypokaliémie.

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

2015

,

Page 79: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

16

68

Conduite à tenir IDE

L'urgencedelapriseenchargedel'alcalosedépenddesagravité et de son étiologie.

Accueil du patient Compétence 1 Recueil des observations participant à la bonne connaissance delasantédupatient(interrogatoireciblé,recherched'allergies…).

Prise de constantes Compétence 1 Fréquence cardiaque (FC), fréquence respiratoire (FR), pression artérielle(PA),saturationenoxygène(SaO2)enairambiant,diurèse.

Évaluation de la tolérance Compétence 1

Réalisation du bilan Compétence 2 • Bilan biologique selon prescription.• ECG.

Installation du patient Compétences 2 et 4 En cas de signes de gravité : • mise en place d'une voie d'abord périphérique ; • transfert du patient en unité de réanimation ; • mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2,

FC, FR).

Mise en route du traitement médicamenteux : en urgence en cas de signes de gravité Compétences 2 et 4

Surveillance Compétence 2

Page 80: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

69

17. Intoxication au monoxyde de carbone (CO)

DéfinitionLe monoxyde de carbone est un gaz inodore, incolore et sans saveur.Il provient de toute combustion incomplète (par défaut d'oxygène) d'un composé carboné.Ces combustibles sont le plus souvent : le fuel, le charbon, les dérivés du gaz naturel, l'essence, le bois ou des produits synthétiques comme le plastique.C'est une intoxication grave, mettant en jeu le pronostic vital.

ÉpidémiologieC'est une des causes les plus fréquentes d'intoxication accidentelle au domicile.Ces accidents sont le plus souvent causés par des sources d'eau chaude (chauffe-eau) et les chauffages (au gaz, au fuel et au charbon). Les ins-tallations vétustes et situées dans un local mal ventilé constituent les installations les plus dangereuses.C'est une intoxication également fréquente lors des incendies.

PhysiopathologieLa toxicité du monoxyde de carbone réside dans sa grande affinité avec l'hémoglobine qui est 200 fois supérieure à celle de l'oxygène. De plus, le monoxyde de carbone interfère avec la libération d'oxygène.Ces deux mécanismes expliquent l'anoxie tissulaire qui est observée lors d'une intoxication au monoxyde de carbone.

Diagnostic

TerrainImportance de la recherche d'une source possible d'émission de CO lors de la suspicion d'une intoxication.

Signes fonctionnelsCéphalées, vertiges, nausées, faiblesse musculaire.

INTOXICATIONS

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

2015

,

Page 81: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

70

17Examen clinique•Signesneurologiques:

– confusion, obnubilation, voire coma ;– hypertonie ;– réflexes ostéotendineux vifs ;– troubles vasomoteurs : sueurs, hyperthermie.

•Signescutanés:couleurrougevif«cochenille»delapeau.•Signes respiratoires : encombrement bronchique, voire œdème

pulmonaire.•Signes cardiovasculaires : tachycardie, collapsus, voire arrêt car-

diaque.

Facteurs de gravité de l'intoxication•Intoxicationprolongée.•Femmeenceinte.•Enfant.•Sujetâgé.

Examens complémentaires : en urgence•Examen diagnostique : dosage de la carboxyhémoglobine (doses

toxiques : > 3 mL en l'absence de tabagisme, > 10 mL chez le fumeur).

•Bilanbiologiquecompletréaliséenurgence:NFSplaquettes,iono-gramme sanguin, urée, créatinémie, hémostase (TP-TCA), gaz du sang, lactates, bilan hépatique.

•Bilanradiologiqueencasdecontextedetraumatisme.

Complications•Décèsdans25%descasenviron.•Œdèmepulmonaire.•Pancréatite.•Syndromepost-intervallaire:atteinteneurologiquepouvantallerde

la démence jusqu'à la récidive du coma et survenant entre la 1re et la 3e semaine.

•Séquelles neurologiques : altération de la conscience, amnésie,démence, paralysies périphériques, troubles psychiques.

Traitement : urgence vitale•Hospitalisationenurgence.Reposstrictaulit.Àjeun.•Posed'unevoieveineusepériphériquedeboncalibre.•Retraitimmédiatdel'atmosphèrecontaminée.

Page 82: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

71

17•PrévenirlesservicesmunicipauxetlaDirectiondépartementaledes

affaires sanitaires et sociales (DDASS) pour affirmer la contamination et rechercher la source de la contamination.

•Priseenchargeventilatoiredupatient:– oxygénothérapie précoce au masque ou sous couvert d'une intu-

bation en cas de trouble de conscience ; – oxygénothérapie hyperbare en caisson : traitement de choix qui

permet la dissociation du monoxyde de carbone et de l'hémoglo-bine. Elle est d'autant plus efficace qu'elle est précoce (6 premières heures) ;

– traitement symptomatique.•Indicationsdel'oxygénothérapiehyperbare:–pertedeconnaissance,mêmebrève;– signes neurologiques ; – femme enceinte ; – enfant.

Conduite à tenir IDE

En urgence

Accueil du patient Compétence 1 • Recueil des observations participant à la bonne connaissance de la

santé du patient (interrogatoire ciblé, recherche d'allergies…).• Recherche d'intoxications associées.

Prise de constantes Compétence 1 Fréquencecardiaque(FC),fréquencerespiratoire(FR),pressionartérielle (PA) aux deux bras.

La mesure de la saturation de l'oxygène n'est d'aucune utilité dans l'intoxication au monoxyde de carbone. Elle est en effet normale.

Page 83: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

17

72

Conduite à tenir IDE

Réalisation du bilan biologique selon

la prescription, ECG Compétence 2

Explication des examens Compétences 3 et 6 Notammentdel'oxygénothérapiehyperbare.

Installation du patient Compétence 2 • Repos strict au lit. Rassurer le patient. Patient à jeun.• Mise en route d'une oxygénothérapie.• Mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2, FC,

FR).• Mise en place d'un dispositif de recueil des urines si besoin.• Mise en place d'une voie d'abord périphérique.• Réalisation d'un ECG.

Mise en route du traitement :

oxygénothérapie Compétences 2 et 4

Surveillance Compétence 2 Notammentdessignesneurologiques.

Page 84: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

73

INTOXICATIONS

18. Intoxication aux salicylés (aspirine)

Pharmacologie•Absorption:rapide.•Dosestoxiques:10gchezl'adulte.

CliniqueLessignesapparaissentengénéral2à3heuresaprèslaprise.•Signesrespiratoires:hyperventilation.•Signesneurologiques:–céphalées;–vertiges;–hypoacousie;–bourdonnementd'oreille;–photophobie;–baissed'acuitévisuelle.

•Signesdigestifs:nausées,vomissements.•Épigastralgies.•Hyperthermie.•Signesbiologiques:–troublesacido-basiques:alcaloserespiratoireassociéeàuneaci-dosemétabolique;

–hypokaliémie;–troubledelaglycémie:hyper-puishypoglycémie.

Traitement : urgence vitale•Hospitalisationenurgence.•Reposstrictaulit.Àjeun.•Posed'unevoieveineusepériphériquedeboncalibre.•Dansl'ordre:–libérationdesvoiesaériennes;–oxygénation avec intubation en cas de troubles de conscience(acidose);

–posed'unevoieveineuse;–lavagegastriquepuischarbonactivé;–diurèsealcaline;–épurationextrarénaledanslesformesgraves.U

rgen

ces

– Ré

anim

atio

n –

Tran

sfus

ion

©

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 85: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

18

74

Conduite à tenir IDE

En urgence

Accueil du patient Compétence 1 Recueildesobservationsparticipantàlabonneconnaissancedelasantédupatient(interrogatoireciblé,recherched'allergies…).

Prise de constantes Compétence 1 Fréquencecardiaque(FC),fréquencerespiratoire(FR),pressionartérielle(PA)auxdeuxbras,saturationenoxygène.

Réalisation du bilan biologique selon prescription, ECG Compétence 2

Installation du patient Compétence 2 • Repos strict au lit. Rassurer le patient. Patient à jeun. Assurer la

liberté des voies aériennes.• Mise en route d'une oxygénothérapie.• Mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2, FC,

FR).• Mise en place d'un dispositif de recueil des urines si besoin.• Mise en place d'une voie d'abord périphérique.• Réalisation d'un ECG.

Lavage gastrique puis charbon activé Compétences 2 et 4

Mise en route des traitements Compétences 2 et 4

Surveillance Compétence 2

Page 86: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

75

INTOXICATIONS

19. Intoxication au paracétamol

La gravité est liée à l'atteinte hépatique.

Pharmacologie•Absorption:rapide.•Demi-vie:enmoyennede2heures.•Dosestoxiques:150mg/kgchezl'adulteet200mg/kgchezl'en-

fant.

Clinique

Signes cliniquesÀpartirdela24e heure.•Signesdigestifs:nausées,vomissements.•Signesneurologiques:–somnolence;–confusion.

•Hyperthermie.•Signesdigestifsd'hépatite cytolytique :douleurde l'hypochondredroit,ictère,signeshémorragiques,encéphalopathie.

•Signesbiologiques:–augmentationdelabilirubine;–baisseduTPetdesfacteursdecoagulation;–thrombopénie.

Diagnostic toxicologiqueDosagedutauxsanguinàpartirdeH4ettoutesles4heures(graveau-delàde200mg/Làla4e heure).

Traitement : urgence vitale•Hospitalisation en urgence.Reposstrictaulit.Àjeun.•Posed'unevoieveineusepériphériquedeboncalibre.•Puis,dansl'ordre:–libérationdesvoiesaériennes;–oxygénationavecintubationencasdetroublesdeconscience;–posed'unevoieveineuse;–lavagegastriqueefficacesiréalisédansles4premièresheures;U

rgen

ces

– Ré

anim

atio

n –

Tran

sfus

ion

©

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 87: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

76

19– antidote : N-acétylcystéineefficacesidébutédansles8pre-mièresheures,per osouIV;

–traitementdestroublesélectrolytiques.

Conduite à tenir IDE

En urgence

Accueil du patient Compétence 1 • Recueil des observations participant à la bonne connaissance de la

santé du patient (interrogatoire ciblé, recherche d'allergies…).• Recherche d'intoxications associées.

Prise de constantes Compétence 1 • Fréquence cardiaque (FC), fréquence respiratoire (FR), pression

artérielle (PA) aux deux bras, saturation en oxygène.• Importance du monitorage ECG.

Réalisation du bilan biologique selon prescription, ECG Compétence 2

Lavage gastrique Compétences 2 et 4

Installation du patient Compétence 2 • Repos strict au lit. Rassurer le patient. Patient à jeun. Assurer la

liberté des voies aériennes.• Mise en route d'une oxygénothérapie.• Mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2, FC, FR).• Mise en place d'un dispositif de recueil des urines si besoin.• Mise en place d'une voie d'abord périphérique.• Réalisation d'un ECG.

Mise en route des traitements Compétences 2 et 4 NotammentdelaN-acétylcystéine.

Surveillance Compétence 2

Page 88: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

77

INTOXICATIONS

20. Intoxication alcoolique aiguë

Pharmacologie•Absorption:rapide.•Doseslétales:alcoolémie>3à4g/Lchezl'adulte.

Clinique•Haleinecaractéristique.•Signesneurologiques:–troublesducomportement:excitation,agitation;–troublesdel'équilibre,incoordinationmotrice;–délire;–comacalme;–mydriasebilatéralepeuréactive;–crisesconvulsives(notammentencasd'hypoglycémie).

•Signesrespiratoires:–respirationstertoreuse;–risqueélevéd'inhalationbronchiquelorsdesvomissements.

•Signescardiovasculaires:–hypotension;–hypothermie.

•Signesbiologiques:–hypoglycémie;–acidose.

Traitement•Hospitalisation en urgence.Reposstrictaulit.Àjeun.•Pose d'une voie veineuse périphérique de bon calibre. Puis, dansl'ordre:–libérationdesvoiesaériennes;–oxygénationavecintubationencasdetroublesdelaconscience;–posed'unevoieveineuse;–contrôledelaglycémie.

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 89: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

20

78

Conduite à tenir IDEEn urgence

Accueil du patient Compétence 1 Recueildesobservationsparticipantàlabonneconnaissancedelasantédupatient(interrogatoireciblé,recherched'allergies…).

Prise de constantes Compétence 1 Fréquencecardiaque(FC),fréquencerespiratoire(FR),pressionartérielle(PA)auxdeuxbras,saturationenoxygène,contrôledelaglycémie.

Réalisation du bilan biologique selon prescription, ECG Compétence 2

Installation du patient Compétence 2 • Repos strict au lit. Rassurer le patient. Patient à jeun. Assurer la

liberté des voies aériennes.• Mise en route d'une oxygénothérapie.• Mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2, FC,

FR).• Mise en place d'un dispositif de recueil des urines si besoin.• Mise en place d'une voie d'abord périphérique.• Réalisation d'un ECG.

Mise en route des traitements Compétences 2 et 4 Apportdeglucoseencasd'hypoglycémie.

Surveillance Compétence 2 Notammentpardesglycémiescapillairesrépétées.

Page 90: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

79

INTOXICATIONS

21. Intoxication aux antidépresseurs tricycliques

Pharmacologie•Absorption:rapideetimportante.•Demi-vie:enmoyennede20heures.•Effetspharmacologiques:actionantidépressive.•Dosestoxiques:0,5gchezl'adulte.

Clinique•Signesneurologiques:–comaagité;–myoclonies;–convulsions;–réflexesostéotendineuxvifs;–mydriasebilatérale.

•Signescardiovasculaires(ilsfontlagravitédecetteintoxication):–tachycardie;–hypotensionartérielle.

•SignesECG:–tachycardiesinusale;–troublesdurythmeventriculaire:TV,voireFV;–troublesdelaconductionauriculo-ventriculaire;–blocdebranche.

Traitement•Traitement:urgencevitale.•Hospitalisation en urgence.Reposstrictaulit.Àjeun.•Posed'unevoieveineusepériphériquedeboncalibre.Ensuite,dansl'ordre:–libérationdesvoiesaériennes;–oxygénationavecintubationencasdetroublesdeconscience;–posed'unevoieveineuse;–lavagegastriquesuividel'administrationdecharbonactivéleplusprécocementpossibledanslesdeuxpremièresheures;

–traitementdesconvulsions;

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 91: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

80

21–traitementdestroublesélectrolytiques :notammentsurveillancedelakaliémie;

–traitementdestroublesdurythmeetdestroublesdeconduction.

Conduite à tenir IDEEn urgence

Accueil du patient Compétence 1 • Recueil des observations participant à la bonne connaissance de la

santé du patient (interrogatoire ciblé, recherche d'allergies…).• Recherche d'intoxications associées.

Prise de constantes Compétence 1 • Fréquence cardiaque (FC), fréquence respiratoire (FR), pression

artérielle (PA) aux deux bras, saturation en oxygène.• Importance du monitorage ECG.

Réalisation du bilan biologique selon prescription, ECG Compétence 2

Lavage gastrique et charbon activé Compétences 2 et 4

Installation du patient Compétence 2 • Repos strict au lit. Rassurer le patient. Patient à jeun. Assurer la

liberté des voies aériennes.• Mise en route d'une oxygénothérapie.• Mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2, FC,

FR).• Mise en place d'un dispositif de recueil des urines si besoin.• Mise en place d'une voie d'abord périphérique.• Réalisation d'un ECG.

Mise en route des traitements Compétences 2 et 4

Surveillance Compétence 2 Notammentdessignesneurologiques.

Page 92: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

81

INTOXICATIONS

22. Intoxication aux benzodiazépines

Intoxications fréquentes, mais souvent bien tolérées si elles sont isolées.

Pharmacologie•Absorption:rapideavecunpicen1à2heures.•Demi-vie : de 3 à plus de 50 heures selon le type debenzodiazépines.

•Effetspharmacologiques:actionanxiolytique,sédative,hypnotique,anticonvulsivanteetmyorelaxante.

•Dosestoxiques:de0,1à0,5gchezl'adulte.

Clinique•Signesneurologiques:–comadeprofondeurvariable,calme,hypotonique;–absenced'anomaliespupillaires;–diplopieparrelaxationdelamusculatureoculaire.

•Signescardiovasculaires:–hypotensionartérielle;–tachycardie.

•Signesrespiratoires:dépressionrespiratoire.

Traitement•Traitement:urgencevitale.•Hospitalisation en urgence.Reposstrictaulit.Àjeun.•Pose d'une voie veineuse périphérique de bon calibre. Puis, dansl'ordre:–libérationdesvoiesaériennes;–oxygénationavecintubationencasdetroublesdeconscience;–posed'unevoieveineuse;–lavagegastrique;–antidote (flumazénil, Anexate®) : antagonistes spécifiques. Testdiagnostique.Attentionaurisquedeconvulsions.

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 93: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

22

82

Conduite à tenir IDE

En urgence

Accueil du patient Compétence 1 • Recueil des observations participant à la bonne connaissance de la

santé du patient (interrogatoire ciblé, recherche d'allergies…).• Recherche d'intoxications associées.

Prise de constantes Compétence 1 Fréquencecardiaque(FC),fréquencerespiratoire(FR),pressionartérielle(PA)auxdeuxbras,saturationenoxygène.

Réalisation du bilan biologique selon prescription, ECG Compétence 2

Lavage gastrique Compétences 2 et 4

Installation du patient Compétence 2 • Repos strict au lit. Rassurer le patient. Patient à jeun. Assurer la

liberté des voies aériennes.• Mise en route d'une oxygénothérapie.• Mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2, FC,

FR).• Mise en place d'un dispositif de recueil des urines si besoin.• Mise en place d'une voie d'abord périphérique.• Réalisation d'un ECG.

Mise en route du traitement Compétences 2 et 4 Testdiagnostiqueàl’Anexate®.

Surveillance Compétence 2 Notammentdessignesneurologiques.

Page 94: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

83

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

INTOXICATIONS

23. Intoxication aux barbituriques

Pharmacologie•Demi-vie:de4àplusde90heuresselonletypedebarbituriques.•Effetspharmacologiques :actionhypnotique,anticonvulsivanteetmyorelaxante.

•Dosestoxiques:0,5gchezl'adulte.

Clinique•Signesneurologiques:–coma précédé d'une phase ébrieuse : «ivresse barbiturique»,comaaréactif,hypotonique;

–myosis.•Signescardiovasculaires:–hypotensionartérielle;–tachycardieoubradycardie.

•Hypothermie.•Signesrespiratoires:dépressionrespiratoire.

Traitement•Traitement:urgencevitale.•Hospitalisation en urgence.Reposstrictaulit.Àjeun.•Pose d'une voie veineuse périphérique de bon calibre. Puis, dansl'ordre:–libérationdesvoiesaériennes;–oxygénationavecintubationencasdetroublesdeconscience;–posed'unevoieveineuse;–lavagegastriquesuividel'administrationdecharbonactivéleplusprécocementpossibledanslesdeuxpremièresheures;

–diurèseosmotiquealcaline;–épurationextrarénale;–luttecontrel'hypothermie.

2015

,

Page 95: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

23

84

Conduite à tenir IDEEn urgence

Accueil du patient Compétence 1 • Recueil des observations participant à la bonne connaissance de la

santé du patient (interrogatoire ciblé, recherche d'allergies…).• Recherche d'une intoxication associée.

Prise de constantes Compétence 1 Fréquencecardiaque(FC),fréquencerespiratoire(FR),pressionartérielle(PA)auxdeuxbras,saturationenoxygène.

Réalisation du bilan biologique selon prescription, ECG Compétence 2

Lavage gastrique et charbon activé Compétences 2 et 4

Installation du patient Compétence 2 • Repos strict au lit. Rassurer le patient. Patient à jeun. Assurer la

liberté des voies aériennes.• Mise en route d'une oxygénothérapie.• Mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2, FC,

FR).• Mise en place d'un dispositif de recueil des urines si besoin.• Mise en place d'une voie d'abord périphérique.• Réalisation d'un ECG.

Mise en route du traitement Compétences 2 et 4 Diurèseosmotique,préparationdupatientpourladialysesibesoin.

Surveillance Compétence 2 Notammentdessignesneurologiques.

Page 96: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

85

BRÛLURES

24. BrûluresDéfinitionLes brûlures peuvent être d'origine thermique, électrique ou chimique, plus rarement par rayonnements ionisants.Les plus fréquentes sont les brûlures d'origine thermique.

ÉpidémiologieLes principales causes sont d'origine domestique (70 %), liées à des accidents du travail (20 %) puis plus rarement lors de loisirs, d'acci-dents de la voie publique ou de tentatives de suicide.

PhysiopathologieLes brûlures vont entraîner non seulement un retentissement local, mais aussi général par leur étendue, mettant en jeu le pronostic vital.•Surleplangénéral,ondistinguetroispériodesdansl'évolutiondes

brûlures : – la période initiale : période du choc hypovolémique dominant le

tableau lors des 72 premières heures. C'est la période nécessitant les soins de réanimation ;

– la période de résorption des œdèmes : vers le 3–4e jour ; – la période secondaire dite de « maladie des brûlés » : période la

plus longue, débutant à la fin de la première semaine jusqu'à la guérison ou le décès. Les deux phénomènes pathologiques les plus importants sont l'infection et la dénutrition.

•Surleplanlocal:– phase de détersion : correspond à l'élimination des tissus

nécrosés ; – phase de cicatrisation : correspond à la réépithélialisation de la

zone brûlée.

Diagnostic

Examen local•Profondeurdelabrûlure:

– brûlure du premier degré : simple érythème douloureux pendant 24 à 48 heures ;

– brûlure du deuxième degré : phlyctène séreuse au milieu d'une zone érythémateuse, douleur spontanée vive ; U

rgen

ces

– Ré

anim

atio

n –

Tran

sfus

ion

©

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 97: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

86

24– brûlure du troisième degré : escarre de coloration brune, parfois

noire. L'anesthésie est totale.•Superficiedelabrûlure(règledesneufdeWallace):

– tête et cou : 9 % ; – tronc, face antérieure : 2 × 9 % ; – face postérieure : 2 × 9 % ; – membres supérieurs : 2 × 9 % ; – membres inférieurs : 2 × 18 % ; – organes génitaux externes : 1 %.

•Siègedelabrûlure.Ilestdéterminantquantaupronosticdecelle-cipouvant engager : – le pronostic vital d'emblée, en cas de brûlure de la face ; – le pronostic fonctionnel : atteinte des articulations ; – le pronostic esthétique : atteinte d'une zone visible.

Examen généralDès qu'elle dépasse 10 % à 15 % chez l'adulte, la brûlure engendre des désordres généraux susceptibles d'entraîner le décès du patient.Ilfautrechercherdescomplicationsimmédiates:hémodynamiques,respiratoires, ischémiques…

Examens complémentaires : en urgenceLa prescription des bilans doit être toujours justifiée compte tenu de l'accès veineux souvent difficile chez ces patients : •unbilanbiologiquecompletdoitêtreréaliséenurgence:NFSpla-

quettes, ionogramme sanguin, urée, créatinémie, protidémie, bilan hépatique,gazdusang,hémostase(TP-TCA),groupesanguin,Rhé-sus,RAI;

•bilan bactériologique : prélèvements cutanés, sanguins, urinaires,sur cathéter… ;

•bilan radiologique : selon les lésions. Radiographie pulmonaire systématique.

Complications

Complications précoces : complications surtout généralesOn peut observer des complications : •desurcharge:œdèmelésionnel;•infectieuses:souventgravissimes;•pulmonaires;•digestives:ulcère,hémorragiedigestive…;•rénales:insuffisancerénalefonctionnelleouorganique;

Page 98: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

87

24•neurologiques:pouvantallerjusqu'aucoma;•thrombo-emboliques:phlébite,emboliepulmonaire.

Complications tardives : essentiellement d'ordre esthétique et fonctionnel•Séquelles cutanées : troublede la sensibilité,hypertrophie cicatri-

cielle, rétractations.•Séquellesarticulaires:raideurs,positionsvicieuses…•Séquellestendineuses:rétractationssurtout.

Traitement : urgence vitale médico-chirurgicaleLe traitement débute sur les lieux même de l'accident et pendant le transport.Le but est double : assurer une couverture cutanée et débuter les mesures de réanimation.Dans tous les cas : prophylaxie antitétanique systématique.

Traitements de réanimation•Hospitalisationenurgence.•Traitementdesperturbationshydroélectriques.But:préventiondu

choc hypovolémique.•Traitementdestroublesmétaboliques:hypernutrition.•Préventionettraitementdesinfections.•Antalgiques,anxiolytiques.

Traitements locaux•Traitementconservateur(détersion,bourgeonnementpuisgreffe):

– nettoyage : ablation des souillures, excision des tissus nécrosés ; – pansements : soit pansement occlusif, soit exposition à l'air ; – détersion : ablation des zones escarrifiées pour obtenir un tissu

sain apte à la greffe ; – greffe (autogreffe mince) : seule façon d'obtenir la cicatrisation des brûluresprofondes.Habituellementeffectuéeversle21e jour.

•Traitementradical:excision-greffe.C'estl'excisionprécocedestis-sus brûlés suivie immédiatement d'une autogreffe.

•Aponévrotomie de décharge : le but est d'éviter l'ischémie desmembres en levant l'effet garrot lié à l'œdème.

Mesures générales•Traitementdeslésionsassociées.•Nursing+++.•Rééducation.

Page 99: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

88

24•Priseenchargepsychologique.•Kinésithérapie.•Posed'unevoieveineusepériphériquedeboncalibre.•Scope:fréquencecardiaque,lapressionartérielle,ECG.

Conduite à tenir IDE

En urgence

Accueil du patient Compétence 1 Recueildesobservationsparticipantàlabonneconnaissancedelasanté du patient (interrogatoire ciblé, recherche d'allergies…).

Prise de constantes Compétence 1 Fréquencecardiaque(FC),fréquencerespiratoire(FR),pressionartérielle(PA)auxdeuxbras,saturationenoxygène(SaO2) en air ambiant.

Évaluer la tolérance de la douleur (échelle EVA) Compétence 1

Réalisation du bilan biologique selon prescription, ECG Compétence 2

Explication des examens complémentaires radiologiques Compétences 3 et 6

Installation du patient Compétence 2 • Repos strict au lit. Rassurer le patient.• Mise en route d'une oxygénothérapie.• Mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2, FC,

FR).• Mise en place d'un dispositif de recueil des urines si besoin.• Mise en place d'une voie d'abord périphérique.• Réalisation d'un ECG.

Page 100: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

24

pat

holo

gies

89

Conduite à tenir IDE

Mise en route du traitement médicamenteux Compétences 2 et 4

Réalisation des pansements selon la prescription avec une asepsie stricte +++ Compétences 2 et 4

Surveillance Compétence 2

9 %

1 %

Avant18 %

Arrière18 %

9 %9 %

Bras 9 %

Tête 9 %

Cou 1 %

Jambes 18 %

18 %

18 %

Partie antérieuredu tronc

Partie postérieuredu tronc

18 % 18 %

Figure 24.1. Règle des 9 de Wallace.

Page 101: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

90

COMA

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

25. ComaDéfinitionLe coma est défini par la suppression de la vigilance et de la conscience.En pratique, cet état est caractérisé par : •l'absenced'ouverturedesyeux,quellequesoitlastimulation;•l'absenced'expressionverbale;•l'absencederéponsemotriceauxordres.Lapriseencharged'unpatientcomateuxestuneurgence.Ilestimportantd'apprécierleniveaud'altérationdelaconscienceetson évolution dans le temps. Pour cela, différents scores ont été pro-posés, le plus couramment utilisé étant le score de Glasgow initiale-ment créé pour la surveillance des traumatisés crâniens.Ce score permet une cotation de la vigilance et de la conscience en fonction de 3 items : •l'ouverturedesyeux;•laréponsemotrice;•laréponseverbale.Le score va de 3 (coma profond) à 15 (état de conscience normale).

ÉtiologiesLesétiologiesdescomassonttrèsnombreuses.Schématiquement,onpeut les regrouper ainsi : •les causes traumatiques : hématome sous-dural aigu, hématomeextradural;

•lescausesmétaboliquesoucarentielles:–hypoglycémies,–troublesioniques,notammentlestroublesdelanatrémieetdela

calcémie,–acidocétosediabétiqueoucomahyperosmolaire,–insuffisancesurrénalienne…;

•lescausestoxiques:–intoxicationalcooliqueaiguë,–intoxicationmédicamenteuse,–surdosagechezletoxicomane,–intoxicationaumonoxydedecarbone,–accidentsvasculairescérébraux;

2015

,

2015

,

Page 102: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

91

25•les causes infectieuses : méningo-encéphalites virales ou bacté-riennes,neuropaludisme…;

•lescausescomitiales:comapostcritiqueouétatdemalgénéralisé.

Diagnostic

AnamnèseL'interrogatoire est essentiel au diagnostic étiologique, il faut doncfaire appel au témoignage des services de secours, des témoins, de l'entourage…

Examen clinique•Appréciationdesgrandesfonctionsvitales:–appréciationdel'étatrespiratoire:cyanose,encombrementbron-chique,fréquencerespiratoire,saturationenoxygène;

–évaluationdel'étatcirculatoire:PA,FC,signesdechoc…;– prise de la température.

•Recherchede signes orientant vers l'étiologie : signes de trauma-tismescrâniens,signesd'infection,syndromeméningé,signesd'in-toxication(piqûre,odeurd'alcool…)…

•Examen neurologique complet : étude de la motricité, du tonusmusculaire,desréflexes,examendelaphotomotricité…

Examens complémentaires : en urgence◗◗ Bilan biologiqueUnbilanbiologiquecompletdoitêtreréaliséenurgence:•NFS plaquettes, ionogramme sanguin, glycémie, calcémie, urée,créatinémie,hémostase(TP-TCA),bilanhépatiquecomplet;

•gazdusang;•alcoolémie;•recherchedetoxiquesdanslesangetlesurines;

◗Il ne faut pas perdre de vue que les causes peuvent être multiples (intoxication alcoolique et traumatisme par exemple).

Page 103: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

92

25•hémocultures.D'autresexamenssontréalisésselonlecontexteétiologique:•ponctionlombaire;•dosagedeCO(monoxydedecarbone);•frottissanguin,goutteépaisse…

◗◗ Bilan radiologiqueSelonlecontexte,oneffectue:•radiographieduthorax,ducrâne,durachis…;•scannercérébral.

◗◗ Autres examensÉlectroencéphalogramme.

Traitement•Quelle que soit la causedu coma, le patient doit être hospitalisé

dans une unité de réanimation.•Urgencevitale.•Hospitalisation en urgence.

Traitement symptomatiqueIladeuxobjectifs:•contrôledesfonctionsvitales;•préventiondescomplicationsdedécubitus.En pratique : •apportshydro-électrolytiquesadaptésauxionogrammes;•apportsvitaminiques(B1,B6,PP,phosphore,polyvitamines);•assureruneventilationoptimale:ventilationassistéesibesoin,aspi-rationsbronchiques…;

•apportscaloriquesparlasondegastrique(2000kcal/j);•matelasanti-escarres;•kinésithérapiepassiveaulit;•préventiondesphlébites(anticoagulationpréventive).

Traitement étiologiqueIl dépend de la cause.

Page 104: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

93

25Conduite à tenir IDE

En urgence

Accueil du patient Compétence 1 Recueildesobservationsparticipantàlabonneconnaissancedelasanté du patient.

Prise de constantes Compétence 1 Fréquencecardiaque(FC),fréquencerespiratoire(FR),pressionartérielle(PA)auxdeuxbras,saturationenoxygène(SaO2).

Réalisation du bilan biologique selon prescription, ECG Compétence 2

Installation du patient Compétence 2 • Installation en décubitus dorsal, le buste légèrement en proclive.• Mise en route d'une oxygénothérapie adaptée aux besoins.• Mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2, FC,

FR).• Mise en place d'un dispositif de recueil des urines.• Mise en place d'une voie d'abord veineuse et artérielle si besoin.• Réalisation d'un ECG.

Mise en route du traitement médicamenteux en fonction de la cause Compétences 2 et 4

Surveillance Compétence 2

Page 105: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

DÉTRESSE RESPIRATOIRE

94

26. Détresse respiratoire aiguëDéfinitionÉtat pathologique aigu responsable d'une hypoxémie sévère (PaO2 < 60 mmHg), mettant en jeu le pronostic vital à court terme.

Diagnostic

Signes fonctionnelsLe symptôme principal et essentiel est la dyspnée.

Examen cliniqueL'examen clinique est fondamental, il a deux objectifs : •évaluerlagravitédeladétresserespiratoire;•chercherdessignesorientantversl'étiologie.Les signes cliniques de gravité se regroupent en 3 catégories : respira-toires, hémodynamiques et neurologiques.•Signesrespiratoiresdegravité:

– polypnée >40/min;–cyanose;–sueursprofuses;– signes de fatigue respiratoire :

- contracture des muscles abdominaux à l'expiration,- tirage inspiratoire : utilisation des muscles respiratoires

accessoires (intercostaux, sterno-cléido-mastoïdiens),- respiration abdominale paradoxale (asynchronisme du thorax et

de l'abdomen, signe d'un épuisement majeur),- inefficacité de la toux.

•Signeshémodynamiquesdegravité:– tachycardie >120/min;– collapsus avec PA systolique <80mmHg;– signes d'insuffisance cardiaque droite (turgescence jugulaire,

reflux hépatojugulaire, œdèmes des membres inférieurs).•Signesneurologiquesdegravité:–angoisse;–agitationouaucontrairetorpeur;–astérixis(tremblementdesextrémités);– au maximum, coma. 20

15,

Page 106: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

95

26L'existence de signes de gravité impose une prise en charge urgente et une hospitalisation en réanimation.

ÉtiologiesLescausesdedétresserespiratoiresontnombreuses.Schématiquement,on peut les classer de la façon suivante.

Dyspnée laryngéeDyspnée inspiratoire bruyante.Les causes sont nombreuses : œdème de Quincke, cancer des voies aériennes supérieures, inhalation de corps étranger (notamment chez l'enfant).

Décompensation respiratoire aiguë d'une insuffisance respiratoire chroniqueLes causes de cette décompensation sont les mêmes que chez les sujets non insuffisants respiratoires (cf. ci-dessous).À la différence des autres patients, il existe souvent une hypercapnie sur les gaz du sang avec une acidose respiratoire.

Détresses respiratoires aiguës avec radiographie de thorax anormale (causes les plus fréquentes)•Œdèmeaigupulmonaire.•Pneumopathieinfectieuse.•Pneumothorax.•Pleurésies.

Détresses respiratoires aiguës avec radiographie de thorax normale (causes les plus fréquentes)•Emboliepulmonaire.•Tamponnadepéricardique.•Asthmeaigugrave.•Intoxicationmédicamenteuseetautrescausesdecoma.

L'oxygénothérapie de ces patients doit être réalisée à faible débit (1 à 2 L/min) afin d'éviter l'aggravation de l'hypercapnie.

Page 107: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

96

26Examens complémentaires : en urgenceIlsontpourbutd'apprécierlagravitéetderecherchel'étiologiedeladétresse respiratoire.Bilan classique : NFS, hémostase, glycémie, ionogramme sanguin,CRP,ECG…Deuxexamenssontessentiels:•gazdusang;•radiographiedethorax.

Traitement : urgence vitale•Hospitalisationenurgence.•Mesuressymptomatiques:–reposstrictaulitenpositionsemi-assise;– patient à jeun.

•Posed'unevoieveineusepériphériquedeboncalibre.•Scope:saturationenoxygène,fréquencecardiaque,pression

artérielle, électrocardiogramme.

Traitement étiologiqueEnfonctiondelacause.

Oxygénothérapie adaptée au besoinAux lunettes, au masque à haute concentration, ventilation non

invasive au masque ou intubation pour une ventilation mécanique.Attention : pas plus de 2 L/min de débit chez le patient BPCO.

Conduite à tenir IDE

En urgence

Accueil du patient Compétence 1 Recueil des observations participant à la bonne connaissance de la santé du patient : interrogatoire ciblé, recherche d'allergies, antécédents de BPCO.

Prise de constantes Compétence 1 Saturationenoxygène(SaO2), fréquence cardiaque (FC), fréquence respiratoire (FR), pression artérielle (PA) aux deux bras.

Page 108: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

26

pat

holo

gies

97

Conduite à tenir IDE

Évaluer la tolérance Compétence 1 Recherche les signes de gravité respiratoires, hémodynamiques et neurologiques.

Réalisation du bilan Compétence 2 Selonprescription:ECG,gazdusangetradiographiepulmonaire.

Explication des examens complémentaires radiologiques Compétences 3 et 6

Installation du patient Compétence 2 • Repos strict au lit.• Position semi-assise.• Rassurer le patient : temps capital de la prise en charge infirmière,

car toute anxiété aggrave la détresse respiratoire.• Patient à jeun.•Miseenrouted’uneoxygénothérapieadaptéeàlasaturation

(attention chez le patient BPCO).•Miseenplaced’unevoied’abordpériphérique.•Miseenroutedumonitoringcardiaque(scopeECG,PA,SaO2, FC,

FR).•Miseenplaced’undispositifderecueildesurinessibesoin.•Réalisationd’unECG.

Mise en route du traitement médicamenteux Compétences 2 et 4

Surveillance Compétence 2 Notamment des paramètres ventilatoires (FR, saturation), hémodynamiques (PA), neurologiques (état de conscience).

Page 109: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

98

HYPOTHERMIE

27. Hypothermie accidentelleDéfinitionL'hypothermie est définie par un abaissement de la température cen-trale en dessous de 35 °C.

ÉtiologiesLes causes les plus fréquentes sont : •lesaccidentsd'immersion;•lesaccidentsdemontagne.Il est important de noter que les petits enfants ainsi que les personnes âgées luttentmoinsbiencontre l'abaissementde la températureetsont donc plus sensibles à l'hypothermie.Demême,c'estunepathologiefréquemmentrencontréechezlesper-sonnes sans domicile, notamment lors de la période hivernale.Les causes d'hypothermie non accidentelles sont nombreuses : hypo-thyroïdie, choc septique, grands brûlés, intoxication alcoolique,intoxication médicamenteuse, intoxication au monoxyde decarbone…

CliniqueLa présentation clinique dépend de la profondeur de l'hypothermie.Lessignescliniques initiauxsont :pâleur, froideurcutanée, frissons,pression artérielle élevée.Puis,auxenvironsde30°C,apparitiond'unecyanose.En dessous de 30 °C apparaissent les troubles de conscience à type d'obnubilation avec lenteur des mouvements et dysarthrie.En dessous de 25 °C, apparition d'un coma avec myosis et abolition desréflexesostéotendineux:bradypnéeetbradycardie.Les troubles du rythme cardiaque sont le risque majeur : initialement, on observe une bradycardie pouvant être importante.Entre 25 °C et 30 °C, on peut observer des troubles du rythme ventri-culaire (tachycardie ventriculaire, fibrillation ventriculaire).

Examens complémentaires•Un bilan biologique complet doit être réalisé en urgence : NFSplaquettes, ionogramme sanguin, urée, créatinémie, hémostase(TP-TCA),gazdusangavecdosagedeslactates. 20

15,

Page 110: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

99

27•ExamentrèsimportantàlarecherchedesignesECGd'hypothermie :blocauriculo-ventriculaire,blocdebranche,onde J (pathognomo-nique de l'hypothermie).

Traitement : urgence vitale•Hospitalisation en urgence. Repos strict au lit. À jeun.•Premièreétape,réchauffementexterne:–couverturedesurvie;–ôterlesvêtementsdupatientsurtouts'ilssontmouillés;–remplissageparmacromolécules;–oxygénothérapie.

Ce réchauffement externe doit être très progressif (0,5 à 1 °C parheure) pour éviter le collapsus de réchauffement.•Deuxièmeétape:réchauffementinterne.Encasd'hypothermieplussévère:–tubethermiqueœsophagienaveccirculationdeliquidechaud;–circulationextracorporelle(trèsefficace);–dialysepéritonéaleavecundialysatchauffé;–ventilationmécaniqueavecdugazréchauffé.

•Surveillanceettraitementdetouttroubledurythmecardiaque.

Conduite à tenir IDE

En urgence

Accueil du patient Compétence 1 Recueil des observations participant à la bonne connaissance de la santédupatient(interrogatoireciblé,recherched'allergies…).

Prise de constantes Compétence 1 Fréquencecardiaque(FC),fréquencerespiratoire(FR),pressionartérielle(PA)auxdeuxbras,saturationenoxygène(SaO2) en air ambiant.

Réalisation du bilan biologique selon prescription, ECG Compétence 2

Explication des examens et des traitements Compétences 3 et 6

Page 111: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

27

100

Conduite à tenir IDE

Installation du patient Compétence 2 • Repos strict au lit. Rassurer le patient. Patient à jeun. Enlever les

vêtements du patient.• Mise en place des mesures de réchauffement externe sans délai

(couverture).• Mobiliser le moins possible le patient (risque de troubles du rythme

cardiaque).• Mise en route d'une oxygénothérapie.• Mise en route du monitoring cardiaque (scope ECG, PA, SaO2, FC,

FR).• Mise en place d'un dispositif de recueil des urines si besoin.• Mise en place d'une voie d'abord périphérique.• Réalisation d'un ECG.

Mise en route du traitement Compétences 2 et 4 Réchauffementexterneavecousansréchauffementinterne.

Surveillance Compétence 2 • Efficacité des mesures de réchauffement : ne pas réchauffer trop

rapidement le patient (risque de collapsus).• Prise régulière de la température.• Surveillance de l'ECG (risque de trouble du rythme).

Page 112: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

101

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

28. PolytraumatiséDéfinitionLe polytraumatisé est un blessé grave, atteint de plusieurs lésions dont une au moins met en jeu le pronostic vital à court terme.Les objectifs de la prise en charge initiale de ce type de blessé sont triples : •suppléerlesfonctionsvitalesdéfaillantes;•diagnostiquerleslésionsdontlapriseenchargeestprioritaire;•orienterleblesséverslastructurelaplusadaptéeàsapriseencharge.

ÉpidémiologieEn France, les polytraumatismes sont principalement dus à des acci-dentsde lavoiepubliqueoudu travail.Dans lamajoritédescas, ils'agit de traumatismes fermés. Ces patients sont le plus souvent pris enchargesurleslieuxmêmesdel'accidentparuneéquipemédicali-sée du service d'aide médicale d'urgence (SAMU).

Prise en charge initiale

Réanimation initiale : suppléance des fonctions vitales défaillantes◗◗ Recherche d'un arrêt cardio-respiratoire

L'existence d'un arrêt cardio-respiratoire d'emblée est de très mauvais pronostic. Il impose la réalisation d'une réanimation cardio-respiratoire de base. Son existence peut être la cause d'une atteinte respiratoire, circulatoireouneurologiquequidoitaussiêtrepriseencharge.

◗◗ Réanimation respiratoireCette détresse doit être prise en charge en tout premier lieu. Ses causessontmultiples:traumatismecrânien,traumatismethoracique(volet thoracique, hémothorax, pneumothorax, contusion pulmo-naire…). Le but de la prise en charge initiale est de maintenir une oxy-génation suffisante : •libérationdesvoiesaériennes;•intubationendotrachéale : les indicationsde l'intubationsont très

larges, permettant de libérer les voies aériennes et de les protéger de toutrisqued'inhalation.

TRAUMATISME20

15,

Page 113: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

102

28◗◗ Réanimation circulatoire

Elle a pour objectif de maintenir une pression artérielle suffisante pour assurer une pression de perfusion des organes et donc un apport en oxygène suffisant.Lacausededéfaillancecirculatoirelaplusfréquenteencasdepoly-traumatisme est l'hémorragie aiguë qui, le plus souvent, n'est pasextériorisée.Cette réanimation ne doit pas retarder le transport à l'hôpital où peut être réalisée une hémostase chirurgicale.Enpratique:•il faut mettre en place une voie veineuse périphérique de boncalibre,permettantlaperfusionrapidedemacromolécules;

•latransfusionpréhospitalièreestpeuutilisée;•l'utilisation de vasoconstricteurs comme l'adrénaline permet demaintenirlapressionartérielle;

•cesmesuresdoivents'accompagnerdemesuressimples:réaligne-ment des membres fracturés, compression d'une plaie artérielle…

Évaluation de la détresse neurologiqueL'évaluationneurologiquedupolytraumatiséestfondamentaleetdoitêtre réalisée après contrôle de l'état ventilatoire et circulatoire.L'évaluationneurologiquecomprendsystématiquement:•l'évaluationduscoredeGlasgow;•la recherche d'un déficit asymétrique témoignant d'un processusintracérébral;

•larecherched'unelésionmédullaire.

Diagnostic des lésions les plus gravesUnefoisquelesdétressesvitalesontétéévaluéesetqueleurtraite-mentadébuté,ilestnécessairedecompléterl'examenclinique:•examen du crâne : recherche une fracture, une embarrure, un

hématome, une hémorragie. Le rachis cervical doit être palpé avec précaution et immobilisé systématiquement;

•examen du thorax : recherche des points d'impact, une atteintepleuraleouparenchymateusepulmonaire;

•examenabdominal:rechercheunedéfense,unépanchement;•examendesmembres:rechercheunefracture;•examendubassinetdesfosseslombaires.Au terme de cet examen, le bilan lésionnel est dressé afin de conduire le patient vers la structure la plus adaptée à sa prise en charge.

Un score de Glasgow < 8 nécessite le recours à l'intubation.

Page 114: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

pat

holo

gies

103

28Transport du patient vers une structure adaptée

◗◗ Mise en condition du patient•Immobilisationsystématiquedansunmatelas,permettantainsiune

contention efficace des membres et du rachis.•Préventiondel'hypothermieparunecouverturechauffante.•Prévention des infections : mesures simples de désinfection des

plaies, pansements protecteurs.•Analgésieousédationsystématiqueschezcespatients.

◗◗ MonitorageSurveillance continue : •clinique:étatcardio-respiratoireetneurologique;•ECG(scope);•pressionartérielleaubrassard;•saturation.

◗◗ Transport du patient vers un centre adapté

Conduite à tenir IDE

En urgenceLa prise en charge d'un polytraumatisé en extrahospitalier nécessite une collaboration très étroite entre le médecin et l'infirmière pour une prise en charge optimale du patient.Iln'yapasdeconduiteàtenirIDEspécifiquepuisquec'estunepriseenchargeenéquipe,chacundevantconnaîtreparfaitementlematérieletlaplacedechaquemédicamentnécessaire.Le rôle de l'infirmière est fondamental : • dans la prise en charge active Compétences 1, 2 et 4 : – participation à la réanimation cardio-respiratoire du patient,– participation à l'intubation du patient,– mise en place des voies d'abord, permettant l'administration des

solutés et des drogues,–participationàlamiseenconditiondupatient;• dans la surveillance du patient Compétence 2 : –préparationdupatientpourletransport;– surveillance des constantes pendant le transport.

Page 115: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

This page intentionally left blank

Page 116: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

4PARTIE

Examens et gestes techniques

Page 117: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

This page intentionally left blank

Page 118: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

exam

ens/

gest

es te

chni

ques

107

GESTES TECHNIQUES

29. Chariot d'urgenceL'infirmière doit être en mesure à tout moment de prendre en charge un patient qui présente une détresse vitale, elle a pour cela à sa dispo-sition du matériel qu'elle doit être capable de mobiliser en quelques secondes.La responsabilité, en regard du chariot d'urgence, concerne tout IDE qui se doit de connaître parfaitement sa localisation et son contenu afin d'être capable à tout moment de l'utiliser de façon optimale.Ce chariot mobile comprend du matériel – dont la composition est définie par la loi – indispensable à la restitution et au maintien des fonctions vitales.Il se compose de : •matérield'aspiration;•matérieldeperfusion;•matérield'anesthésie;•matérieldeventilation;•matérield'oxygénation;•matérield'intubation;•matérielderéanimation.

Entretien et traçabilitéDès qu'une réanimation se termine, le chariot doit être remis en état d'utilisation optimale, c'est-à-dire qu'il faut : •nettoyer,désinfecter;•réapprovisionnersystématiquemententenantcomptedulistingdumatérielutilisélorsdeladernièreréanimation;

•rangeràl'endroitconvenuetconnudetoutlemonde;•rebrancherledéfibrillateur;•signer avec jour, heure, nom,prénom sur la feuille de traçabilité

réservée au suivi de l'état du chariot.En dehors de toute réanimation, ce suivi est assuré par les soignants du service qui doivent régulièrement : •contrôlerlecontenuduchariot;•réapprovisionnersibesoin;•validercecontrôleparsasignaturesurlafichedetraçabilité;•testerledéfibrillateurauquotidien.

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

2015

,

Page 119: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

108

29Exemple de composition d'un chariot d'urgence

Matériel de ventilation•Bouteille d'oxygène àmanodétendeur intégré, vérifiée et prête à

l'emploi.•CanulesdeGuédeln°2et3.•Masquesfaciauxn°3à6.•Ballonautoremplisseuràvalveunidirectionnelleetfiltreantibactérien.•Masquespouraérosol.•Sondesàoxygène.•Tuyauxdeconnexion.•Masquesàhauteconcentration.

Matériel d'aspiration•Systèmed'aspirationvérifiéetprêtàl'emploi.•Sondesd'aspirationtrachéobronchiques.•Sondespouraspirationgastrique.•SeringuedeGuyon(50mLàemboutconique).•Sacàurinenonstérile,raccordsbiconiques.

Matériel de réanimation cardiaque•Défibrillateur semi-automatique (DSA), si possible débrayable en

mode manuel.•Plandurpourmassagecardiaque.

Matériel pour accès veineux et injections•Seringuesde5etde10mL.•Jeud'aiguilles.•Cathéterscourts:14,16,18,20,22G.•Perfuseursavecrobinetsàtroisvoies.•Compressesstériles.•Solutionantiseptique.•Garrot.•Champsadhésifstransparents.•Adhésifdefixation.•Gantsnonstériles.•Containeràaiguilles.•Lunettesdeprotection.•Solutionhydro-alcoolique.

Page 120: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

109

29

exam

ens/

gest

es te

chni

ques

Médicaments : liste non exhaustive•Adrénaline.•Dérivésnitrés(injectableetspray).•Atropine.•Lidocaïne.•Amiodarone.•Furosémide.•Benzodiazépineinjectable.•β-2-adrénergiques(sprayetsolutionpouraérosol).•Solutésdeperfusionconditionnésenpochesouple(NaClà0,9%).•Solutéglucoséà30%.

Page 121: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

110

30. Cathéter artérielL'usage du cathéter artériel présente deux avantages en réanimation : •monitorageencontinudelapressionartérielle;•prélèvementssanguins.Les voies d'abord utilisées sont : •lavoieradiale;•lavoiefémorale.

Matériel nécessaire à la pose d'un cathéter artériel

Pour l'infirmière et le médecin•Casaquestérilepourlemédecin.•Casaqueproprepourl'infirmière.•Gantsstérilespourlemédecin.•Gantsproprespourl'infirmière.•Charlotteetmasquepourlesdeux.

Pour le patient•Charlotte.•Masque si lepatientn'estpas intubé et si son état respiratoire lepermet.

Produits pour l'asepsie•SavonantiseptiqueBétadine®Scrub.•SolutionantiseptiqueBétadine®dermique(encasd'utilisationd'unautreantiseptique,utiliserlamêmegammepourlesavonetlasolu-tionantiseptique;ex.:Hibiscrub®etHibitane®champà0,5%).

•Eaustérile.

Matériel stérile•Kitducathéterartériel.•Champdepréférencetroué.•Compressesstériles.•Uneseringuestérilede10mLou20mL.•Fil2/0(aiguilledroite).•Pansementtransparentocclusif.

GESTES TECHNIQUES

Page 122: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

exam

ens/

gest

es te

chni

ques

111

30Matériel de mesure de pression•Pochondesérumphysiologiquede500mL.•Héparine(10mg)par500mL.•Têtedepression.•Pocheàpression.•Supportdetêtedepression.•Câbledepression.

Pose du cathéter•Doubledésinfectiondelapeau.•Anesthésie locale avecunpatchd’Emla® (l heureavant lapose sipossible).

•Unefoislecathéterenplace,vérifiersabonnefixationàlapeauetconnecterlalignedemonitorage.

•Faireunpansementsecocclusifàl'aided'unpansementtransparent(typeOpsite®vert).

Gestion et surveillance du cathéter

Le zéro de référence•Mettrelepatientàplatstrict.• Réglerlahauteurdelatêtedepressionparrapportaupatient(surlaligneaxillairemoyenne).

•Mettreencontactlatêtedepressionavecl'airatmosphériqueetdemanderlezéroauniveaudumoniteur.

• Réglagealarmeobligatoire(systole,diastole,moyenne).• Vérifierlabonnefixationducathéter,lapropretéetlecaractèreocclusifdupansement:lepansementserarefaitdefaçonstériledèsquenécessaire.

• Vérifierlabonnequalitédelacourbedepression,lereflux,legonflagedumanchondepressionà300mmHg.Ilestimpératifdepurgerlesystèmedequelques«coupsdetirette»touteslesdeuxheuresafindeluttercontrelesrisquesdethromboses.

Prélèvements biologiques•Portdegantsobligatoire+masque.•Utiliserdescompressesstérilesbétadinées.•Désinfecterl'orificedurobinet.•Adapteruneseringueouunsystèmedeprélèvementetaspirerdou-cement5mLdesang,recueillirensuitelevolumedésiré.

Page 123: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

112

30•Lebiland'hémostaseserapratiquésurlesdernierstubes(maisavantlesgazdusang)defaçonànepasfausserlesrésultats.

•Rincerlaligneetlecathéteràl'aidedusérumsouspressionetdelatirette.

Attention•Nejamaispurgeravecuneseringue(risqued'embolisation).• Fermerensuitelerobinetavecunbouchonstérile.

Page 124: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

exam

ens/

gest

es te

chni

ques

113

31. Voie veineuse centraleLa pose d'une voie veineuse centrale est un acte médical dont la sur-veillance et l'entretien sont de la responsabilité de l'infirmier(e).Les voies veineuses centrales permettent de perfuser sur un gros tronc veineux des solutés, des médicaments, des produits dérivés du sang.Les cathéters centraux peuvent avoir une lumière unique ou au contraire avoir plusieurs voies (cathéters multilumières).Le risque principal avec les voies veineuses centrales est celui de l'infec-tion du cathéter. Pour prévenir ce risque, il est impératif de respecter scrupuleusement les règles d'asepsie lors de la pose.Les abords veineux les plus couramment utilisés en réanimation :•sous-clavier;•jugulaireinterne;•fémoral.

Matériel et produits nécessaires à la mise en place d'une voie veineuse centrale•Pourl'infirmièreetlemédecin:–casaquestérilepourlemédecin;–casaqueproprepourl'infirmier(e);–gantsstérilespourlemédecin;–gantsproprespourl'infirmier(e);– charlotte et masque pour les 2.

•Pourlepatient:–charlotte;– masque si le patient n'est pas intubé et si son état respiratoire le

permet.•Produitspourl'asepsie:

– savon antiseptique Bétadine®Scrub;– solution antiseptique Bétadine® dermique (si utilisation d'un autre

antiseptique, utiliser la même gamme pour le savon et la solution antiseptique, par exemple Hibiscrub® et Hibitane® champ à 0,5 %);

– eau stérile.•Autresproduits:–le(oules)soluté(s)àperfuser(suivantletypedecathéter);– un flacon de Xylocaïne® à 2 %.

GESTES TECHNIQUES

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 125: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

114

31•Matérielnonstérile:–unetondeusechirurgicale;–unsupportderampe;–unealèsedeprotectionàusageunique(typeAbsorbex®).

•Matérielstérile:–unkitdevoieveineusecentrale;–lechampdepréférencetroué;–descompressesstériles;–uneseringuestérilede10mLou20mL;–uneaiguilleIM;– un ou plusieurs perfuseurs simples (fonction du nombre de voies ducathéter);

– du fil 2/0 (aiguille droite).

Préparation du patient et des opérateurs•Latoilettedupatientdoitêtrefaite,ildoitporterdulingedecorps

propre.•Idéalement,lachambredoitêtrepropre,leménagefaitselonlepro-

tocole de nettoyage et de désinfection en vigueur dans l'établisse-ment. Procéder à distance du ménage (> 1/2 heure).

•Le litdoitêtrerefaitavecdu lingepropre(prévoirégalementuneprotection à glisser sous le dos du patient).

•Aucunealléeetvenuenedoitavoirlieupendantlapose.•Lenombredepersonnesseralimitédanslachambre.

Installation du patient•Patientendécubitusdorsal.•Charlottesurlescheveux.•Masque si lepatientn'estpas intubé et si son état respiratoire le

permet.•Têtetournéeducôtéopposéaucathéter.

Préparation du site de ponction◗◗ Par l'infirmier(e)L'infirmier(e)réaliselapremièreantisepsiecutanée:•nettoyageàlaBétadine®Scrub;•rinçageàl'eaustérile;•séchageavecunecompressestérile;•appliquer la Bétadine® dermique (respecter le temps de contact

nécessaire à l'efficacité de l'antiseptique, au minimum une minute).

Page 126: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

exam

ens/

gest

es te

chni

ques

115

31◗◗ Par l'opérateur

L'opérateur effectue une deuxième antisepsie à la Bétadine®dermique:•miseenplaceduchampstérile;•dispositiondumatérielsurunchampdetablestérile.

Mise en place du cathéter•Lecathéterestdéposéauderniermomentsurlechampstérile.•Aprèsponctionveineuseetmiseenplaceducathéter,onprocède

au raccordement des lignes veineuses avec le cathéter.•Leretourveineuxestvérifiéavantdefixerlecathéter(parabaisse-

ment du flacon de perfusion en dessous du plan du patient).•Fixationducathétersolidementàlapeauaveclefil.•Nettoyage de la peau avec une compresse stérile imprégnée de

Bétadine® dermique.•Posed'unpansementocclusiftransparent.•Les protège-raccords, robinets et/ou rampes sont imprégnés de

Bétadine® dermique et placés sur les robinets et/ou rampes. Les deux ou trois raccords des différentes lumières du cathéter sont pro-tégés par un pansement adhésif semi-perméable (10 × 12 cm) ou des protège-raccords.

Effectuer un contrôle radiologique systématique après la pose.

Surveillance d'une voie veineuse centraleFaireunefichede suivi sur leplanningmural : surveillance,panse-ment, changement ligne veineuse et boîtier de protection.

Surveillance locale•Surveillerlemontage(robinet(s),prolongateur,rampe…),s'assurer

de son étanchéité et de sa propreté.•Humidifierlesmoussesdesboîtiersavecl'antiseptique3fois/24h.•Surveillerlepansement:laréfectiondupansements'effectueimpé-

rativement dès qu'il est souillé ou non occlusif.•Surveilleràchaquepansementlepointd'entrée,labonnefixation

du cathéter.

Page 127: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

116

31

Réfection du pansement d'une voie veineuse centraleLes conditions d'asepsie sont les mêmes que celles respectées lors de la pose du cathéter.Faire le pansement selon la technique aseptique en respectant lesquatretemps:•nettoyagelargejusqu'aux1ers raccords avec la Bétadine®Scrub;•rinçageausérumphysiologique;•séchageaveccompressesstériles;•antisepsieaveclaBétadine® dermique.Noter ladatederéfectiondupansement, l'état localducathéteretplanifier la date du prochain pansement.

Rythme de réfection du pansement•Premierpansement:48heures.•Pansementssuivants:enmoyenne2fois/semaine.La réfection du pansement est impérative dès qu'il est souillé ou non occlusif.

Entretien des lignes veineusesToutemanipulationsurlaligneveineuses'effectuedansdesconditionsd'asepsie rigoureuses en respectant la notion de système clos, toutes les fois où ce sera possible et en réduisant les manipulations.•Principesàrespecter:–lavagesimpledesmainsavanttoutemanipulation;– manipulation entre des compresses stériles imbibées de solution antiseptique;

– protection des robinets, raccords, rampes par des boîtiers de pro-tection (imbibés de quelques gouttes d'antiseptique).

◗Signaler au médecin toute inflammation ou tout suintement de l'orifice cutané.•Contrôledureflux:lebonfonctionnementducathéter

(perméabilité, positionnement) est vérifié en effectuant un retour veineux.

• Silecathéterestbouché,ladésobstructionducathéterestinterdite, notamment par manœuvre de surpression à la seringue. Dans ce cas, appeler le médecin.

Page 128: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

exam

ens/

gest

es te

chni

ques

117

31•Remarquesimportantes:

– le prolongateur à proximité immédiate du pavillon du cathéter n'estpaschangépendantl'entretien;

–le restede la ligneveineuse (rampe, tubulures, raccords…)doitêtre changé deux fois par semaine, le jour de la réfection dupansement;

– en cas de transfusion sanguine, le changement de la ligne est immédiat(faireunrinçagedelatubulureaprèstransfusion);

– les boîtiers de protection de robinet, raccords, rampes (de taille adaptée)sontchangéstousles5à7 jours.

Cas des PICC-LineDepuis quelques années, se développe une nouvelle forme de cathé-terscentrauxappelésPICC-Linepour«peripheral inserted central cathe-ter»ou«cathétercentralàinsertionpériphérique».L'insertion se fait par une veine périphérique (en général la veine basi-lique) dans la région du pli du coude (le plus souvent au-dessus du pli du coude).LePICC-Lineressembleàuncathétercentralavecunélémentspéci-fique:unevalveàpressionneutreouàpressionpositivedontlerôleest d'éviter l'occlusion du cathéter, notamment lorsque le cathéter n'est pas utilisé.Il permet un accès veineux central pour traitement intraveineux pro-longé de quelques semaines à plusieurs mois.L'avantage à la pose réside dans une technique de pose simple sans risque de pneumothorax ou d'hémothorax avec un faible risque hémorragique.Les complications sont l'occlusion du PICC, la thrombose veineuseprofonde et le risque infectieux.Les conditions de pose et de manipulation sont superposables à celles d'un cathéter central classique.

Page 129: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

118

31

PICCEntrée du PICC

Cœur

Figure 31.1. PICC-line.

Avec l'aimable autorisation du site patient de l'information de recherche sur le cancer du Royaume-Uni (http://www.cancerresearchuk.org/cancerhelp).

Page 130: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

exam

ens/

gest

es te

chni

ques

119

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

GESTES TECHNIQUES

32. IntubationObjectifsAssurer une ventilation efficace et/ou protéger les voies respiratoires chez tout patient en détresse vitale : détresse respiratoire, coma, état de choc.La ventilation peut être manuelle (au ballon) ou mécanique (grâce à un respirateur).

PrincipeIntroduction d'une sonde dans la trachée à travers l'orifice glottique. Elle peut passer par le nez ou la bouche.

Matériel•Chariotd'urgenceavecplateaud'intubationenchambre.•Champstérile,masques,charlotte,gants stériles, tabliers, lunettes

de protection.•Sonde d'intubation (calibre à faire préciser par le médecin), dont le

ballonnet doit être vérifié avant l'intubation (insufflation d'air à la seringue) puis vidé, lubrifiée au spray siliconé à l'intérieur comme à l'extérieur. Respecter l'asepsie de la sonde.

•Plateau d'intubation comprenant : – laryngoscope (faire également préciser lame) monté, la lumière

doit être vérifiée avant le geste ; – pince de Magyll.

•CanuledeGuédel.•Mandrinsemi-rigide.•Matérieldeventilationmanuelleetd'aspirationmontéetvérifié.•Seringue.•Raccordannelé.•Ventilateurauchoixdumédecin,monté,branché,testé,prêt.•Réglage de première intention : FiO2 100 %, mode ventilation contrô-lée.Volumecourant:10mL/kg,fréquenceà12/min.

•Unesondegastrique+ une seringue pour vider l'estomac.•Stéthoscope.•Médicaments:droguessédatives,flacondeXylocaïne®.

2015

,

Page 131: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

120

32Déroulement de l'intubation•Aprèsunepréoxygénationauballon:

– sédation du patient ; – patient en position horizontale ; – tête en hyperextension ; – mise en place du laryngoscope pour exposer la glotte ; – introduction de la sonde d'intubation au travers des cordes

vocales, le ballonnet étant placé juste en dessous des cordes vocales ;

– inflation du ballonnet pour assurer le maintien de la sonde d'intubation.

•Vérificationdubonpositionnementdelasonde:ventilationaubal-lon en s'assurant du bon passage de l'air dans les deux champs pul-monaires (auscultation au stéthoscope).

•Fixationdelasondegrâceaucordon.•Connexiondelasondeauraccordannelélui-mêmereliéaurespira-

teur qui aura été préalablement réglé.•Posed'unesondegastriquemiseenaspirationdouce.•Radiographiesystématiquedecontrôlepours'assurerdubonposi-

tionnement de la sonde.

Conduite à tenir IDE

Le rôle de l'IDE est fondamental lors de l'intubation, tant auprès du malade qu'auprès du médecin puis dans la surveillance du patient ventilé.

Auprès du malade• Informer le patient du geste, lui parler, le rassurer, le prévenir qu'il

ne pourra plus parler.• Retirer les prothèses dentaires.• Poser perfusion pour avoir un abord veineux.• Surveillance du scope.

Auprès du médecinCollaborationétroitelorsdelaprocédured'intubation.

Page 132: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

exam

ens/

gest

es te

chni

ques

121

32Conduite à tenir IDE

Surveillance• Paramètres de ventilation : FiO2, fréquence respiratoire, volume

courant, pression expiratoire positive (PEP)…• Paramètres vitaux tout au long du geste : SpO2, FC, FR.• Coloration.• Sédation.• Bon positionnement et bonne fixation de la sonde.• Transmissions écrites.• Noter : la date de l'intubation, le diamètre de la sonde

d'intubation. Noter la longueur externe du tube.• Noter sur le dossier de soins : – les réactions du patient ; – la surveillance : aspect des sécrétions, paramètres de ventilation,

paramètres vitaux ; – les éventuels incidents ou accidents (désaturations, bradycardie,

hémorragie…).

Page 133: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

122

32

Figure 32.1. Position du laryngoscope et de la sonde d'intubation.

Page 134: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

exam

ens/

gest

es te

chni

ques

123

33. Réanimation cardio-respiratoire

Rappels des règles du secours à victimeProtéger, Alerter, Secourir.•Protéger : il est en effet indispensable d'éviter le suraccident, que ce

soit à la victime ou à celui qui lui porte secours. Il faut donc s'assurer de la non-dangerosité de l'environnement avant d'intervenir (nota-mment le risque d'électrocution, souvent sous-estimé et à l'origine de nombreux suraccidents). Il ne faut pas déplacer une victime, sauf en cas de danger imminent.

•Alerter : il faut évidemment alerter au plus vite, avant même de por-ter secours. La réanimation cardio-respiratoire commencée ne devant pas être arrêtée, il est obligatoire d'alerter auparavant, chose beaucoup plus difficile à faire une fois la réanimation commencée si l'on est seul. Si l'on est plusieurs, déléguer les tâches.

•Secourir : tout d'abord, il convient de s'assurer de l'état de conscience, de la liberté des voies aériennes supérieures et de contrôler pouls et respiration sur quelques secondes.

Arrêt cardio-respiratoireSans activité cardiaque, les organes ne sont plus perfusés, et l'oxygène n'arrivant plus, on note très rapidement une souffrance cellulaire. C'est particulièrement le cas du cerveau dont les premiers signes de lésions apparaissent dès les premières minutes d'arrêt, devenant progressive-ment irréversibles. Les chances de survie sont quasi nulles à partir de la huitième minute.L'objectif de la réanimation cardio-pulmonaire (RCP) est de pallier ce processus en suppléant l'arrêt des fonctions respiratoires et cardiaques. Cette réanimation aura d'autant plus de chances de succès qu'elle sera débutée précocement.

DiagnosticIl se fait à l'observation de l'absence de pouls carotidien ou fémoral pendant 5 à 10 secondes, à l'inconscience, sur un patient aréactif, accompagné d'une absence de respiration.La démarche diagnostique doit se faire le plus rapidement possible et débuter immédiatement sur la RCP.

GESTES TECHNIQUES

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

2015

,

Page 135: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

124

33Les recommandations ont été remaniées quant à l'identification immé-diate de l'arrêt cardio-respiratoire. Il s'agit de vérifier brièvement s'il y a respiration en même temps que l'on vérifie l'état de conscience. Il ne faut pas consacrer plus de 10 secondes à la vérification du pouls. En l'absence de pouls au bout de 10 secondes, il faut débuter les manœuvres de réanimation.

Prise en charge : l'ABC de la RCPElle doit débuter le plus tôt possible. L'enseignement de la RCP repose sur les règles ABC : A comme airway (voie aérienne), B comme brea-thing (ventilation) et C comme circulation.Les nouvelles recommandations de 2010 insistent sur le fait qu'il convient désormais d'entreprendre les compressions thoraciques avant la ventilation.

◗◗ A = Airway ; B = BreathingS'assurer de la liberté des voies aériennes supérieures. Si besoin, retirer les corps étrangers visibles, s'aider d'une pince de Maggyl si besoin.Maintenir les VAS en hyperextension, éventuellement avec une canule de Guédel en cas de chute de langue.L'apport d'oxygène doit également être le plus précoce possible.La suppléance de la ventilation doit se faire au BAVU (ballon autogon-flant à valve unidirectionnelle) : 2 insufflations pour 30 MCE hors intu-bation, et en continu une fois intubé (à raison de 8 à 10 insufflations par minute).Sans BAVU, la suppléance peut être assurée par bouche-à-bouche avec contrôle de l'efficacité par le soulèvement du thorax.

◗◗ C = CirculationIl s'agit de suppléer l'arrêt cardiaque par le massage cardiaque externe.Celui-ci se fait en appuyant la paume de la main sur le tiers inférieur du sternum, sur une amplitude de 5 cm chez l'adulte à une fréquence de 100 battements par minutes. L'appui doit se faire sur le sternum uniquement, jamais sur les côtes. Les bras doivent être tendus.Pratiquement, on réalise 30 battements puis deux insufflations et on recommence ce cycle quatre fois, puis on contrôle la reprise ou non de l'activité cardio-pulmonaire. En cas d'échec, reprise de la RCP cinq minutes avant recontrôle. Le rythme devant être de 100 battements par minute.Le MCE se fait sur plan dur, ce qui exclut une RCP sur un lit ou un brancard, à moins de glisser une planche destinée à cet effet.

Page 136: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

exam

ens/

gest

es te

chni

ques

125

33

Figure 33.1. Massage cardiaque externe.

A. Position du réanimateur ; B. talon de la main ; C. zone d'appui.Source : Sabbah L (collectif). Le tout-en-un révision IFSI. Issy-les-Moulineaux : Elsevier Masson, 2009.

Page 137: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

GESTES TECHNIQUES

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

126

34. Choc électrique externeLe défibrillateur, qu'il soit manuel ou semi-automatique, est essentiel-lement constitué par un condensateur de forte capacité susceptible d'emmagasiner une certaine quantité d'énergie électrique entre ses deux plaques.Le principe de la défibrillation repose sur l'administration par voie transthoracique d'une décharge électrique. Ce choc électrique externe (CEE) vise à provoquer la dépolarisation d'une certaine « masse cri-tique » de tissu myocardique afin de rompre le circuit de réentrée res-ponsable du trouble du rythme et de permettre ainsi au nœud sinusal de reprendre son activité physiologique normale.L'apparition de nouveaux appareils dénommés défibrillateurs semi-automatiques (DSA) autorise désormais un certain nombre de person-nels non-médecins à délivrer un choc électrique externe.

Indications

En situation d'urgence lors d'une réanimation cardiaqueLe choc se déroule au lit du patient. Le CEE se déroule lors de la réani-mation dans ce cas, il vise à réduire un trouble du rythme grave qui met en jeu la vie du patient.Le plus souvent, il s'agit : •soitd'unetachycardieventriculaire(TV);•soitd'unefibrillationventriculaire(FV)quis'accompagned'unétat

de mort apparente.

En situation programméeLe choc se déroule en salle d'examen après une préparation spéci-fique. Il consiste à envoyer une décharge électrique pour réduire le trouble du rythme qui, en général, se situe au niveau auriculaire.Les indications les plus fréquentes sont : •fibrillationauriculaire(FA)=activitéanarchiquedesoreillettes;•flutterauriculaire=activitéauriculairerégulière,maistrèsrapideà

300/min.Dans ce cas de figure, le CEE est réalisé sous anesthésie générale.

2015

,

Page 138: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

exam

ens/

gest

es te

chni

ques

127

34Préparations (en cas d'examen programmé)

Préparation de la personne soignée•Consultationavecl'anesthésiste:48heuresaumoinsavantencas

de choc programmé.•Hospitalisation.•Bilansanguin:ionogrammesanguin,hémostase,NFS.•ECGpouravoiruntracéderéférence,vérificationultimed'unretour

en rythme sinusal qui annulerait la réalisation du choc.•Explicationdel'examendupatient.•Signaturedelafeuilledeconsentement.

Préparation du matériel◗◗ Tester au préalable•Défibrillateur.•Deuxélectrodesmuniesdepoignéesisolantes.•Uneélectrodesurleborddroitdusternum.•Uneélectrodeenregarddelapointeducœur.•AppareilàECGpouravantetaprèslechoc.•Tensiomètreavantetaprèslechoc.

◗◗ Nécessaire•Matérield'anesthésie.•Chariotd'urgence.

◗◗ Personnes soignantes présentes•IDE.•Anesthésiste.•Cardiologue.

Déroulement du CEE•Lemaladeest installéenpositiondedécubitusdorsal sur la table

d'examen, thorax découvert.•Prothèsesdentairesenlevées.•Patientàjeun,perfusé.•L'anesthésisteendortlapersonne.•Lesélectrodeset lesplaquesdegel sontplacées sur le thoraxdu

patient.•Ladéchargeestdélivrée(220à300joules).

Page 139: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

128

34•L'IDEobserveletracéetlepatient.•Silerythmecardiaquerevientenrythmesinusal,lerésultatestsatis-faisant;sinonunsecondchocesteffectuédanslafoulée.

•Danslesdeuxcas:ECGaprèslechoc.•Réveilrapidedupatient.•Première surveillance effectuée en salle d'examen puis au lit du

patient.•Àpartirdelarepriseduréflexededéglutition(2à3heuresaprès):

reprise de la boisson et de l'alimentation.•Surveillancede lapeauauniveaudesélectrodes :Biafine® si brû-

lures.

Incidents/accidents•Brûluresàl'emplacementdesélectrodes.•Bradycardie.•Persistancedestroublesdurythme.•Embolie.•Arrêtcardiaque,décès.

Page 140: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

exam

ens/

gest

es te

chni

ques

129

35. Principes de ventilation artificielle invasive

DéfinitionLa ventilation artificielle a pour but de suppléer la ventilation sponta-née, c'est-à-dire : •d'assureruneoxygénationsatisfaisante;•d'assurerl'éliminationduCO2;•dediminuerletravaildesmusclesrespiratoirespouréviterl'épuise-mentrespiratoire.

Fonctionnement du respirateurLerespirateurestcomposédedeuxcircuits:•uncircuitinspiratoirequipermetl'insufflationparl'ouverturedelavalve inspiratoiredélivrantainside façonactive (enpressionposi-tive)unvolumed'airappelévolumecourant;

•uncircuitexpiratoirequipermetparl'ouverturedelavalveexpira-toireuneexpirationpassive.Auboutdececircuitsetrouveuncap-teurdedébitquipermetdemesurerlevolumeexpiré/minute.

Pourventilerunpatient,ilestnécessaired'avoiruneinterfaceentreleventilateur et lepatient. En réanimation,pour assurer la ventilationinvasive, on utilise le plus souvent une sonde d'intubation endotra-chéale.

Modes de ventilation

Deux types de modes de ventilation•Laventilationvolumétrique:oninsuffleunvolumedugazjusqu'àl'obtentiond'unvolumedéterminésanscontrôledirectdelapres-sion.

•Laventilationbarométrique:on insuffle legaz jusqu'à l'obtentiond'unepressiondéterminéesanscontrôledirectduvolumecourant.

Aujourd'hui, il est possible de combiner ces deux types deventilation.Quel que soit le mode choisi, on peut ventiler enmode contrôlé,assisté contrôlé ou spontané selon que la machine ou le patientcontrôlesaventilation.

GESTES TECHNIQUES

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 141: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

130

35Principaux modes de ventilation en volume

Ventilation contrôlée (VC)Seulleventilateurassurelaventilation.Levolumeinsuffléainsiquelafréquencesontfixes.Lesmuscles respiratoires sontalorscomplètementmisau repos.Cemodedeventilationnécessiteunesédationcomplètedupatient,enl'absencedequoicepeutêtreinconfortable.

Ventilation assistée contrôlée (VAC)C'estunmodesemblableàlaventilationcontrôlée,maisl'insufflationpeutêtredéclenchéeparuneffortinspiratoiredupatient(appelétrig-ger inspiratoire). Ilexisteunrisqued'hyperventilationetd'inadapta-tiondupatientaurespirateur.

Ventilation assistée contrôlée intermittente (VACI)Cette ventilationassureunnombrepréréglédecycles respiratoires,cescyclessontcontrôlésparlerespirateur.Entrecesrespirationspré-réglées,lepatientpeutrespirerspontanément.C'estunmodeutiliséengénéralenvuedusevragedelaventilation,puisqu'il permet de s'assurer de l'existence d'une ventilationspontanée.Lesrisquessont lesmêmesquepour laVAC,avecunrisqueassociéd'hypoventilationalvéolairesilepatientrespireseul(inhibantainsilamachine)maisenprenantdetroppetitsvolumes.

Ventilation spontanée avec pression expiratoire positiveAucunefréquencen'estrégléedanscemode.OnrèglelaFiO2etlaPEEP (cf. paragraphe «Principaux paramètres de réglage»); enrevanche,onn'estpasmaîtredelaventilationalvéolairedupatient.Ilfautaccorderunsointoutparticulierauxréglagesdutrigger(inspi-ratoireetexpiratoire).C'estl'étapeultimeavantlesevragedelaventilation.

Principaux modes de ventilation en pressionIlexistedesmodessimilairesdeventilationenpressionàladifférencequel'onrègledesniveauxdepressionsinspiratoiresetexpiratoires.Iln'y a pas de réglage de volume, ce qui nécessite de bienmesurerensuite lesvolumescourantsprispar lepatientpours'assurerd'uneventilationoptimale.

Page 142: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

exam

ens/

gest

es te

chni

ques

131

35Ventilation en pression contrôlée (VPC)C'estl'équivalentdelaVC.

Ventilation en pression assistée contrôlée (VPAC)C'estl'équivalentdelaVAC.

Ventilation en pression assistée contrôlée intermittente (VPACI)C'estl'équivalentdelaVACI.

Ventilation en aide inspiratoire (VSAI)C'estunmodedeventilationspontanéeavecuneaideinspiratoire.

Principaux paramètres de réglages•FiO2:c'estlaproportiond'oxygènedansl'airinsufflé.Ellepeutvarierde21(proportiondansl'airambiant)à100%.Elledoitêtreadaptéeàlasaturationenoxygène.

•Fréquence respiratoire:c'estlenombredecyclesrespiratoires(ins-pirationetexpiration)parminute.Engénéralentre12et20/min.

•Volume courant (VT):c'estlevolumed'airdechaqueinspiration.Ilestfonctiondupoids;engénéral,iléquivautà10mL/kg,soit800mLpourunpatientde80kg.

•PEP:c'estlapressionexpiratoirepositive.Ellecorrespondàlapres-siondanslespoumonsàlafindel'expiration.Elleaideàmaintenirlesalvéolespulmonaires«ouvertes»etaméliore l'oxygénationdespatientstrèshypoxémiques.

•Aide inspiratoire : c'est le niveau de pression des voies aériennes à l'inspiration.

•Temps inspiratoire (Ti) : c'est le temps pendant lequel durel'inspiration.

•Temps expiratoire (Te):c'estletempspendantlequeldurel'expi-ration.

Page 143: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

35

132

Conduite à tenir IDE

Lerôledel'IDEestfondamental,tantdanslamiseenplacedelaventilationmécaniqueinvasivequedanssasurveillance.

Intubation orotrachéaleCf.fiche32.

Installation du malade intubé ventilé Compétence 2 • Patient en décubitus dorsal proclive (30 à 45°) le plus souvent.• Installation en décubitus ventral dans certains cas.• Matelas anti-escarres.• Surélévation légère des membres inférieurs pour améliorer le retour

veineux.

Surveillance clinique Compétence 2 • Constantes du patient : FC, pression artérielle, température.• Cyanose : sa présence témoigne d'une mauvaise oxygénation

tissulaire.• Sueurs : elles peuvent témoigner d'une hypercapnie.• Vérifier l'adaptation du patient au respirateur.• État cutané (recherche d'escarres).

Surveillance paraclinique Compétence 2 • Saturation en oxygène.• EtCO2 : mesure du CO2 expiré.• Gaz du sang quotidien et à chaque changement de réglages

Surveillance de la ventilation mécanique Compétence 2 • S'assurer que les réglages sont conformes à la prescription médicale

(mode de ventilation, fréquence respiratoire, FiO2, volume courant, PEP…)

• S'assurer de l'intégrité des circuits et de leur branchement correct.

Aspirations trachéales Compétence 4 • Elles permettent de dégager les voies aériennes des sécrétions

bronchiques pour améliorer les échanges gazeux.• Il faut noter leur fréquence ainsi que l'aspect des sécrétions

(épaisseurs, couleurs).• Attention, c'est un geste potentiellement traumatique.

Page 144: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

exam

ens/

gest

es te

chni

ques

133

36. Échelle de GlasgowDéfinitionIl est important d'apprécier le niveau d'altération de la conscience et son évolution dans le temps. Pour cela, différents scores ont été pro-posés, le plus couramment utilisé étant le score de Glasgow initiale-ment créé pour la surveillance des traumatisés crâniens.C'est une échelle allant de 3 (coma profond) à 15 (personne parfaite-ment consciente), et qui s’évalue sur trois critères : •ouverturedesyeux;•réponseverbale;•réponsemotrice.Chaquecritèrereçoitunenote.Letotalglobalest lasommedecesnotes, mais les notes individuelles doivent être également considérées.Parexemple,unepersonnemuetteauratoujoursuneréponseverbalede1mêmesielleestparfaitementconsciente,sontotalmaximalseraalors de 11 et non pas de 15.Detelsélémentscomplémentairessontindispensablespouruneéva-luation neurologique correcte.C'estpourquoi,lorsd'unbilantransmisd'unsecouristeversleméde-cin régulateur, il convient toujours de préciser le détail du score de Glasgow.Parexemple,E4-M6-V5:•E(poureyes,«yeux»enanglais);•MpourréponseMotrice;•VpourréponseVerbale.

SCORES

Page 145: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

134

36Les deux échelles de Glasgow

Échelle de Glasgow adulte

La notion d'inconscience en premiers secours correspond globale-ment à un total inférieur à 8.

Échelle de Glasgow pour enfantsL’échelleaétéadaptéeauxenfants.

Ouverture des yeux Réponse verbale Réponse motrice

1 - nulle 1 - nulle 1 - nulle

2 - à la douleur 2-incompréhensible 2-extensionstéréotypée(rigiditédécérébrée)

3-aubruit 3 - inappropriée 3-flexionstéréotypée(rigidité de décortication)

4-spontanée 4-confuse 4-évitement

5 - normale 5 - orientée

6-auxordres

Ouverture des yeux (id. adulte)

Réponse verbale (−5 ans) Réponse motrice

1 - nulle 1 - nulle 1 - nulle

2 - à la douleur 2 - grognements à la douleur

2-extensionstéréotypée(rigiditédécérébrée)

3-aubruit 3 - cris, pleurs à la douleur

3-flexionstéréotypée(rigidité de décortication)

4-spontanée 4-enfantirritable,pleurs continuels

4-évitementà la douleur

5 - normale (lallation, gazouillis)

5 - évitement au toucher

6-spontanée

Page 146: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

PARTIE5Médicaments

et transfusion

Page 147: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

This page intentionally left blank

Page 148: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

137

méd

icam

ents

TRANSFUSION

37. TransfusionDéfinition et rappelLe sang est composé de deux catégories d'éléments : •leplasmaquicontientdel'eau,desprotéines(albumine,immuno-globulines),desfacteursdecoagulation,desselsminéraux;

•lescellules:–globules rouges (GR) ou hématies qui assurent le transport del'oxygène,

–globulesblancsouleucocytesquiparticipentauxdéfensesdel'or-ganisme et qui regroupent les polynucléaires neutrophiles, leséosinophiles,lesbasophiles,lesmonocytesetleslymphocytes;

–plaquettesquiparticipentàl'hémostase.EnFrance,touslesproduitssanguinsproviennentdedonsbénévoles,anonymes,volontairesetgratuits.Ils sont classés en deux grandes catégories : •lesproduitssanguinslabilesregroupantlesconcentrésdeglobulesrouges (CGR), les concentrés plaquettaires, les plasmas (plasmasfraiscongelés,plasmad'aphérèsesécurisé,plasmaviro-atténué)etlesconcentrésdegranulocytesd'aphérèse.L'utilisationdecespro-duits est régiepardes règlesde compatibilité et leur surveillancedépenddel'hémovigilance;

•lesproduitssanguinsstablespréparésàpartirduplasma.Ilscorres-pondentàl'albumine,lesimmunoglobulines,lesfacteursdecoagu-lation, les inhibiteurs des facteurs de coagulation. Ces produitsn'obéissentpasauxrèglesdecompatibilité.

Groupe sanguin et règles de compatibilitéOn définit le groupe sanguin d'un sujet au regard des antigènes pré-sentsàlasurfacedeshématiesdusujet.Ilexisteunequarantained'antigènesàlasurfacedesglobulesrougesdontlepouvoird'induireuneréactionimmunitaireestvariable.Leres-pectleplusstrictdelacompatibilitéentrelesangdudonneuretceluidu receveur est fondamental.On classe ces antigènes endifférentsgroupes dont les trois principaux sont : •legroupeABO;•legroupeRhésus;•legroupeKell.

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 149: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

138

37Système ABOLegroupe sanguinestdéfinipar laprésenceou l'absencedes anti-gènes(Ag)Aet/ouBàlasurfacedeshématies.Le groupe Apossèdel'antigèneAàlasurfacedeshématiesetdesanti-corpsanti-Bdanssonplasma.Le groupe Bpossèdel'antigèneBàlasurfacedeshématiesetdesanti-corpsanti-Adanssonplasma.Le groupe ABpossèdelesantigènesAetBàlasurfacedeshématies,etpasd'anticorpsanti-Anianti-Bdanssonplasma.Le groupe Onepossèdepasd'antigènesAetBàlasurfacedeshéma-ties, ilpossèdeen revanchedesanticorpsanti-Aet anti-Bdans sonplasma.Lesanticorpsanti-Aetanti-Bsontdits«naturels»,carilsexistentendehorsdetoutetransfusion.Leurprésencesystématiqueestàl'originedes règles de compatibilité obligatoiredanslesystèmeABOlorsdestransfusionsdeGRoudeplasma.

◗◗ Transfusion de globules rougesLeprincipeestdetransfuserdesglobulesrouges«compatibles»avecleplasmadureceveur,c'est-à-diredesglobulesrougesnepossédantaucundesantigènesdemembranecontrelesquelsilexistedesanti-corpsdansleplasmadureceveur:

O O ABAB

B

A

B

A

Un patient du groupe OpeutdonnerdesGRàtouslespatients(O,A,BetAB):c'estundonneur universel,carilneporteaucunanti-gènedusystèmeABOàlasurfacedesesGR.Enrevanche,ilnepeutrecevoirquedusangdugroupeOcariladanssonplasmadesanti-corpsanti-Aetanti-B.Un patient du groupe ApeutdonnerdesGRauxpatientsdesgroupesAetAB,carilportecommeeuxl'antigèneAàlasurfacedesesGR.Ilpeutrecevoirdusangd'undonneurAoud'undonneurO.

Page 150: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

139

méd

icam

ents

37Un patient du groupe BpeutdonnerdesGRauxpatientsdesgroupesBetAB,carilportecommeeuxl'antigèneBàlasurfacedesesGR.Ilpeutrecevoirdusangd'undonneurBoud'undonneurO.Un patient du groupe ABnepeutdonnerdesGRqu'auxpatientsAB,carilportecommeeuxlesantigènesAetBàlasurfacedesesGR.Enrevanche,ilpeutrecevoirdusangdetouslespatients,cariln'aaucunanticorpsABOdanssonplasma,c'estunreceveur universel.

◗◗ Transfusion de plasmaLeprincipeesticiinverséparrapportàlatransfusiondeGR.Eneffet,ils'agit icidetransfuseraureceveurduplasmanepossédantaucunanticorpsquipourraitagircontrelesGRdureceveur:

A

A

AB AB O O

B

B

Un patient du groupe ABpeutdonnerduplasmaàtouslespatients(O,A,BetAB),carsonplasmanecontientaucunanticorpsdusys-tèmeABO.Enrevanche,ilnepeutrecevoirqueduplasmadugroupeAB,cariladesantigènesAetBàlasurfacedesesGR.Un patient du groupe A peut donner du plasma aux patients des groupesAetO,carsonplasmacontientdesanticorpsanti-B.Ilpeutrecevoirduplasmad'undonneurAoud'undonneurAB.Un patient du groupe B peut donner du plasma aux patients des groupesBetO,carsonplasmacontientdesanticorpsanti-A.Ilpeutrecevoirduplasmad'undonneurBoud'undonneurAB.Un patient du groupe Onepeutdonnersonplasmaqu'auxpatientsdugroupeO,carsonplasmacontientdesanticorpsanti-Aetanti-B.Ilpeutrecevoirduplasmadetouslespatients.

Autres groupes◗◗ Groupe RhésusLe système Rhésus est un système complexe de plusieurs dizainesd'antigènes. L'antigène principal de ce groupe est l'antigène D.Lorsqu'ilestprésent,lesangtestéestditRhésuspositif(Rh+);lorsqu'il

Page 151: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

140

37estabsent,lesangtestéestditRhésusnégatif(Rh−).Ilexisted'autresantigènesdanscegroupe(C,c,E,e).Àl'étatnaturel,iln'existepasd'anticorpsanti-D.Cesanticorpspeuventapparaîtreaprèsuneimmunisationsoit:•transfusionnelle, après perfusion de GR d'un Rhésus différent deceluidureceveur;

•fœtomaternelle:parpassaged'hématiesd'unfœtusRh+ dans la cir-culationsanguined'unemèreRh−.Ilestdoncindispensabled'injec-terdusérumanti-DcheztoutefemmeRh−lorsdel'accouchementou lors de tout saignement pendant la grossesse. Cette injectionéviteàl'organismedelamèredefabriquerdesanticorpsanti-Dquipourraient alors provoquer une réaction immunitaire lors d'unegrossessefutured'unbébéRh+.

LacompatibilitéRhésusdoitêtrerespectéeaumêmetitrequelacom-patibilitéABO,carlerisqued'immunisationestimportant.

◗◗ Autres systèmes d'antigènesAuxcôtésdessystèmesABOetRhésus,ilexisted'autressystèmesd'an-tigènes.Leplusimportantd'entreeuxestlesystèmeKell(caractérisépar la présence ou l'absence de l'antigène K). Les autres sont demoindreimportance,commelessystèmesDuffy,Kidd,Lewis…

◗◗ Règles de compatibilités Rhésus et Kell•PasdetransfusiondesangRh+àunpatientRh−.•RespectduphénotypeRhésusetKell,surtoutpour les femmesenâgedeprocréeretlespatientspolytransfusés.

◗◗ Agglutinines irrégulièresLes agglutinines irrégulières sont des anticorps dirigés contre les anti-gènesdessystèmesRhésus,Kell,Duffy,Lewis…La recherche de ces agglutinines (RAI) est obligatoire avant toutetransfusion(elledoitdaterdemoinsde72heures)etpermetd'éviterles réactions transfusionnelles dues à ces anticorps. Lorsque larecherchedeRAIestpositive,ilfaututiliserdusangcomptabilisépouraccroîtrelasécuritétransfusionnelle.

Complications de la transfusion

Complications immunologiques◗◗ Hémolyse aiguëAccident grave, potentiellement mortel, lié à l'incompatibilité ABOentrelesangdudonneuretceluidureceveur.

Page 152: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

141

méd

icam

ents

37Lessymptômessurviennentdanslespremièresminutesdelatransfu-sionetsecaractérisentparunesensationdemalaise,desdouleursdif-fuses, de la fièvre et des frissons puis rapidement apparaissent lessignesdechoc.Ilfautalors,en urgence,interromprelatransfusionetprévenirleméde-cin.Letraitementestessentiellementsymptomatique.

◗◗ Hémolyse retardéeTableauapparaissantengénéralplusieursjoursaprèslatransfusion,secaractérisantessentiellementparunictèreetuneinefficacitédelatransfusion.Cetaccidentestengénéralnongrave.Ilestliéàuneagglutinineirré-gulièrepasséeinaperçue.

◗◗ Syndrome frisson-hyperthermieAssociant de la fièvre et des frissons au décours de la transfusion.L'évolutionesttoujoursfavorable.Cesyndromeestassezfréquent,notammentlorsdelatransfusiondeplaquettesoudeplasma.Ilpeutêtreprévenuparl'administrationaupréalabled'antihistaminique,voiredecorticoïdes.

◗◗ Manifestations allergiquesEssentiellementpruritetérythème.Fréquentlorsdelatransfusiondeplaquettesoudeplasma.Ellespeuventêtreprévenuesparl'adminis-trationaupréalabled'antihistaminique,voiredecorticoïdes.

Complications infectieuses◗◗ Choc septiqueTrèsgrave,pronosticvitalengagé.Liésoitàunebactériémiechezledonneurlorsduprélèvement,soitàune faute d'asepsie lors dudon, soit à demauvaises conditions deconservationdesproduitssanguins.Lessignescliniquessontceuxduchocseptique.Ilfautalorsarrêterimmédiatementlatransfusionetprévenirleméde-cinpourdébuterletraitementenurgence.

◗◗ Transmission de maladies viralesCesrisquessonttrèsfaibles.Ils'agitessentiellementdeshépatitesBetC,duvirusdel'immuno-déficiencehumaine(VIH).Cesrisquessontprévenusd'unepartparla sélectiondesdonneurs, ledépistagede l'infectiondans le sang

Page 153: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

142

37des donneurs et enfin par l'utilisation de produits d'inactivationvirale.

◗◗ Transmission de maladies parasitairesIl s'agit essentiellementdupaludisme.Ce risque est prévenupar lasélectiondesdonneurs.

Complications de surcharge◗◗ Surcharge volémiqueElleestliéeàunetransfusionsouventtroprapide,notammentchezlesujet âgé ou insuffisant cardiaque. Le tableau est alors celui d'unœdèmepulmonaire.

◗◗ Hémochromatose post-transfusionnelleC'estunecomplicationtardivechezdespatientspolytransfusés,liéeàuneaccumulationdeferdanslestissusetpouvantsetraduireparunecirrhoseouuneinsuffisancecardiaque.

Conduite à tenir IDE

Avant la transfusionIlfautvérifier:• la présence d'une carte de groupe valide (2 déterminations du groupe

ABO et Rhésus sur 2 prélèvements différents, avant toute transfusion). NB : Phénotypage plus large obligatoire chez les femmes non ménopausées, chez les sujets RAI+ et chez les sujets polytransfusés) ;

• le résultat des RAI qui doit dater de moins de 72 heures ; • la présence du dossier transfusionnel du patient avec les étiquettes

du patient ; • le prélèvement des sérologies prétransfusionnelles (sérologies VIH,

hépatite B et C et transaminases).NB:• règles de prélèvement pour le groupage : –vérificationdel'identité:nom,prénometdatedenaissance(déclinésparlepatient),

–étiquetagedutubeaulitdumalade;• règle des 2 déterminations : 2 prélèvements différents effectués par

2 personnes différentes.

Page 154: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

37

143

méd

icam

ents

Conduite à tenir IDE

Encasd'urgencevitale:• réalisation des prélèvements avant la transfusion ; • transfusion immédiate par du sang O négatif sans attendre le

résultat du groupage.

À la réception des produits sanguinsIlfauts'assurer:• du respect de la chaîne du froid ; • de la concordance entre le produit commandé et celui reçu ; • de la concordance avec l'identité du patient ; • de la bonne conservation des produits : à conserver au froid

et transfusion dans les 6 heures pour les culots globulaires et le plasma, transfusion dès l'arrivée pour les plaquettes.

Au lit du malade• Contrôle : –delavaliditédelacartedegroupeetdesRAI;–dudossiertransfusionnel(sérologiesprétransfusionnellesprélevées).

• Réalisation du contrôle prétransfusionnel ultime (CPU), obligatoire, par l'infirmier(e) qui va réaliser la transfusion (cf. ci-après).

• Mise en route de la transfusion à l'aide du perfuseur dédié (filtre anti-agrégats) et de la tubulure, en transfusant lentement au début.

• Surveillance au lit du malade pendant les 10 premières minutes (période de survenue des accidents graves).

• Contrôle des constantes régulièrement pendant toute la transfusion (pouls, pression artérielle).

• Signalement de tout incident pendant la transfusion (appel immédiat du médecin et du centre de transfusion).

Après la transfusion• Remplir la fiche transfusionnelle.• Remplir la fiche d'hémovigilance.

Page 155: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

37

144

Conduite à tenir IDE

◗Le contrôle prétransfusionnel ultimeCecontrôleestobligatoireetdoitêtreréaliséaulitdumaladeparl'infirmier(e)quivaréaliserlatransfusion.Ilnécessite:

• lavérificationdelaconcordanceentrel'identitédupatientetcellementionnéesurlacartedegroupe;

• lavérificationdelaconcordanceentrelegroupementionnésurlacartedegroupeetceluimentionnésurlapochedesang;

• laréalisationdelaréactiondeBeth-VincentquipermetdevérifierlegroupeABOdusangdupatientetdelapochedesang.

Page 156: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

145

méd

icam

ents

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

TRANSFUSION

38. Concentrés globulairesLes différents types de concentrés globulaires

Concentré globulaire standardDurée de conservation de 42 jours.Ce produit contient une grande quantité de leucocytes et de pla-quettes du donneur.

Concentré globulaire déleucocytéDans ce produit, la quasi-totalité des leucocytes a été éliminée.Deux indications principales : •chezlespatientsimmunisés(anticorpsanti-HLA+) ; •chez les patients polytransfusés ou en attente de transplantationpouréviterl'immunisationHLA.

Concentré globulaire déplasmatiséDans ce produit, la quasi-totalité des protéines plasmatiques rési-duelles a été éliminée.Ces concentrés sont indiqués lorsqu'il existe une immunisation vis-à-vis de certaines protéines plasmatiques.

Concentré globulaire phénotypéIl s'agit de concentrés immunologiquement sélectionnés au-delà de la simpledéterminationABOetRhésus (phénotypageétenduauxsys-tèmesRhésusetKell).Indications principales : •pourlesfemmesenâgedeprocréeretlespatientspolytransfusés;•pouréviterlesaccidentstransfusionnelschezlespatientsimmunisés.

Concentré globulaire comptabiliséIls'agitdeconcentrésimmunologiquementsélectionnésdefaçonper-sonnaliséepourlereceveur.LesCGsonttestésvis-à-visdusérumdupatient.CesculotssontindiquéschezlespatientsquiontdesRAIpositives.

Concentré globulaire irradiéL'irradiationrendleslymphocytesdudonneurincapablesdedévelop-peruneréactiondugreffoncontrel'hôte.2015

,

Page 157: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

146

38Ces culots sont utilisés chez les patients immunodéprimés (notam-mentaprèsgreffedemoelle).

En pratique•Les CG doivent être transportés et conservés à une température

constamment comprise entre + 2 °C et +8°C(contrôléeparindica-teurs de température).

•Letransportdoitêtreréaliséexclusivementdanslesconteneursiso-thermesrougesprévusàcetusage.Aucunautreproduitnedoitêtretransporté dans ces conteneurs.

•Latransfusiondoitêtreréaliséedèsl'arrivéeduproduitdansl'unitéde soins.

•Les produits non immédiatement transfusés (ex. : second culot)doiventêtretransférésdansunréfrigérateurduservice(zoneà+ 4 °C, réservée à cet usage).

Page 158: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

147

méd

icam

ents

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

TRANSFUSION

39. Concentrés plaquettaires (CP)

IndicationUtilisés en cas de thrombopénie.

Les différents CP disponibles

Concentré standard de plaquettesObtenu par mélange de plaquettes provenant de plusieurs donneurs. Ces culots contiennent de nombreux leucocytes du donneur.

Autres types de concentrés plaquettairesOn distingue : •concentrédeplaquettesd'aphérèse:obtenuàpartird'unseuldon-neur,ilpermetderéduirelerisqued'immunisation;

•concentréplaquettairedéleucocyté;•concentréplaquettairephénotypé;•concentréplaquettairedéplasmatisé.

En pratiqueLes CP doivent être transportés dans les conteneurs isothermes jaunes prévusàcetusage.Ilsdoiventêtretransfusésdèsl'arrivéedansl'unitédesoins.

2015

,

Page 159: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

148

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

TRANSFUSION

40. Plasma frais congeléDéfinitionLe plasma frais congelé (PFC) est utilisé chez les patients en raison des facteurs de coagulation qu'il contient.On préfère aujourd'hui utiliser du plasma viro-inactivé obtenu après mélange de plusieurs dons de plasma soumis à l'action de produits virucides.

IndicationsOn retiendra trois indications : •hémorragieaiguëentraînantundéficitglobaldesfacteursdecoagu-

lation ; •coagulationintravasculairedisséminée(CIVD);•déficitcongénitalisoléd'unfacteurdelacoagulationpourlequeliln'existepasdeproduitspécifiquedesubstitution.

Les PFC en pratiqueLes PFC doivent être transportés dans les conteneurs isothermes jaunes prévus à cet usage.Le PFC est délivré décongelé par l'établissement de transfusion san-guine (la décongélation est obtenue en 20 à 30 minutes).Ce PFC doit au mieux être transfusé dans les 3 heures pour préserver l'intégrité des facteurs de coagulation les plus labiles et impérative-ment dans les 6 heures qui suivent la décongélation. En conséquence, la prescription doit comporter, impérativement et légalement, la date et l'heure souhaitées pour la délivrance de ce produit.En aucun cas, un PFC décongelé ne doit être recongelé.

2015

,

Page 160: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

149

méd

icam

ents

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

SOLUTÉS DE REMPLISSAGE

41. Solutés de remplissagePrincipeLes solutés de remplissage sont utilisés pour assurer le remplissage vasculaire.Le but du remplissage vasculaire est la correction d'un déficit volé-mique absolu ou relatif. L'hypovolémie absolue correspond à la dimi-nution de la masse sanguine (hémorragie, diminution de la masse plasmatique). L'hypovolémie relative est liée à une inadéquation entre contenant (ex. : vasodilatation) et contenu.

Catégories de solutésLes solutés de remplissage se subdivisent en deux catégories : •lessolutésmicromoléculairesoucristalloïdes qui agissent essentiel-

lement par le biais de l'osmolalité ; •lessolutésmacromoléculairesoucolloïdes qui agissent essentielle-

ment par un pouvoir oncotique.

2015

,

Page 161: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

150

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

SOLUTÉS DE REMPLISSAGE

42. CristalloïdesIls se subdivisent en solutés isotoniques et solutés hypertoniques.

Solutés isotoniquesLes produits : chlorure de sodium 9 ‰ (sérum physiologique), Ringer Lactate®, Ringer®.Leur efficacité volémique est faible ; seul un quart à un cinquième du volume perfusé reste dans le secteur intravasculaire. Le reste passe dans le secteur interstitiel, exposant au risque d'inflation hydrosodée de ce secteur.Pour compenser une hypovolémie, il faut donc injecter 4-5 fois le volume à compenser.Ex. : perte de 500 mL de masse sanguine ⇒ injection de 2 000 mL de soluté isotonique !Durée d'efficacité : de 1 à 3 heures.Coût : faible. De plus, ces solutés ne présentent pas de risque anaphylactique.Indication : compensation des hypovolémies modérées.

Solutés hypertoniquesLes produits : sérum salé hypertonique.Il provoque un apport massif de sodium, entraînant une mobilisation de l'eau intracellulaire vers le milieu extracellulaire.L'effet d'expansion volémique est identique à celui des colloïdes pour une perfusion de 4–6 mL/kg.Les effets secondaires sont une hypernatrémie, une hyperosmol arité, une majoration du saignement.

2015

,

Page 162: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

151

méd

icam

ents

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

SOLUTÉS DE REMPLISSAGE

43. ColloïdesIls comportent des colloïdes naturels et des colloïdes synthétiques.

Les colloïdes naturelsProduit : albumine.L'albumine humaine est obtenue par fractionnement du plasma humain et traitement par chauffage.Elle existe sous forme de soluté à 4 % (légèrement hypo-oncotique) et de soluté à 20 % hyper-oncotique.Le pouvoir d'expansion volémique d'une solution à 4 % est de 0,7 à 0,8 L/L perfusé (il faut donc apporter 1,2 L d'albumine à 4 % si l'on veut compenser une perte d'1 L de masse sanguine).La durée d'efficacité est 6 à 8 heures.Les inconvénients de son utilisation sont les suivants : •coûtélevé+++ ; •raresréactionsanaphylactoïdes(0,099%);•transmissiond'agentsnonconventionnels.Les indications sont de ce fait limitées : l'albumine est utilisée en pre-mière intention chez la femme enceinte (autres colloïdes non autorisés), pourleremplissagevasculaireenchirurgiehépatiqueetchezlebrûlé.

Les colloïdes de synthèseIls appartiennent à trois grandes familles : les dextrans, les gélatines, les hydroxyéthylamidons.

Les dextransPolysaccharides monocaténaires d'origine bactérienne.Leur pouvoir d'expansion volémique est variable, mais au moins équivalent à 1.La durée d'efficacité varie entre 4 et 8 heures.Effets secondaires nombreux : •réactionsanaphylactoïdessévères;•accidentsfœtomaternelsavecchocmaterneletfœtal(parpassage

d'anticorps anti-dextrans de type IgG), contre-indiquant leur emploi au cours de la grossesse ;

•troublesdel'hémostaseavecbaissedesfacteursdecoagulationetanomalies des fonctions plaquettaires ;

•insuffisancerénale.

2015

,

Page 163: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

152

43Les gélatinesPolypeptides obtenus par hydrolyse du collagène d'origine animale.Leur pouvoir d'expansion volémique est identique, proche de 0,8.Leur durée d'action varie entre 4 et 5 heures.Les effets secondaires sont les suivants : •réactionsanaphylactoïdes:0,35%;•chocsmaternelsdécritssansatteintefœtaledirecteparlebiaisd'IgE

(ne traversent pas la barrière), d'où contre-indication de leur emploi en obstétrique ;

•diminutiondel'agrégationplaquettaire.

Les hydroxyéthylamidons (HEA)Polysaccharidesmodifiés,extraitsdumaïsricheenamylopectine.Leur pouvoir d'expansion volémique est compris entre 1 et 1,4.La durée d'efficacité est très longue pour l'Élohès® (12-18 heures) et comprise entre 4 et 8 heures pour les autres.Effets secondaires : •accidents graves décrits lors de l'utilisation prolongée d'Élohès® :

maladie de Von Willebrand acquise, atteintes hépatiques, atteintes rénales ;

•contre-indiquéschezlafemmeenceinteenFrance.

Page 164: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

153

méd

icam

ents

AMINES VASOACTIVES

44. Amines vasoactivesRappelLa stimulation des récepteurs α se traduit : •auniveausanguinparunevasoconstrictionetuneaugmentationdelapressionsanguine;

•auniveaudesyeuxparunemydriase;•auniveaudesmuscleslissesparunecontractiondel'utérus,unrelâ-chementauniveaudelavessie.

Effets de la stimulation des récepteurs bêta

Bêta 1•Auniveauducœur:augmentationdelaforcedecontractionetdurythmecardiaque.

•Auniveaudesfibreslisses:relâchementauniveaugastro-intestinal.

Bêta 2•Auniveaupulmonaire:relaxationdesmuscleslissesbronchiques.•Auniveaumusculaire:relaxationintestinaleetutérine.

Les différentes amines vasoactivesOnutiliseaujourd'huiquatreclassesd'aminesvasoactives:•l'adrénaline;•lanoradrénaline;•ladobutamine;•ladopamine.

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 165: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

154

AMINES VASOACTIVES

45. AdrénalineMécanismes d'actionL'adrénaline a une action directe sur le système sympathique par sti-mulation des récepteurs alpha et bêta.Son affinité est plus importante pour les récepteurs bêta-2 puis bêta-1 et enfin alpha.Les effets principaux de l'adrénaline sont : •uneaugmentationdelapressionartérielleparvasoconstriction;•uneaugmentationdelafréquencecardiaque.

Indications principales•Traitementdel'arrêtcardiaque:encasd'asystolie.•Traitementdesétatsdechoc.•Traitementduchocanaphylactique.

Voies d'administrationLeplus souvent utilisée en intraveineux (IVDou à la seringue élec-trique), elle peut être utilisée en sous-cutanée, ou en intratrachéale.

Effets secondaires•Angor.•Troublesdurythmecardiaque.

Contre-indications•Insuffisancecoronaire.•Troubledurythmeventriculaire.

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 166: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

CORTICOÏDES

155

méd

icam

ents

AMINES VASOACTIVES

46. NoradrénalineMécanismes d'action de la noradrénalineLa noradrénaline a une action très puissante sur les récepteurs α et plus modérée sur les récepteurs β-1. La noradrénaline provoque une vasoconstriction généralisée.

Indications principales de la noradrénalineTraitement des états de choc, notamment du choc septique.

Voies d'administrationLe plus souvent utilisée en intraveineux à la seringue électrique.

Effets secondaires•Angor.•Troublesdurythmecardiaque.

Contre-indications•Insuffisancecoronaire.•Troubledurythmeventriculaire.

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 167: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

156

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

AMINES VASOACTIVES

47. DobutamineMécanismes d'action de la dobutamineLa dobutamine est un agoniste β adrénergique entier avec une affinité préférentielle pour les récepteurs β-1. Elle présente également une faible affinité pour les récepteurs α.

Indications principales de la dobutamineTraitement du choc cardiogénique.

Voies d'administrationLe plus souvent utilisée en intraveineux à la seringue électrique.

Effets secondairesTroubles du rythme ventriculaire.

Contre-indicationsTroubles du rythme ventriculaire.

2015

,

Page 168: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

157

méd

icam

ents

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

Els

evie

r M

asso

n SA

S. T

ous

droi

ts r

éser

vés

AMINES VASOACTIVES

48. DopamineMécanismes d'action de la dopamineLa dopamine est le précurseur de la noradrénaline. Elle stimule direc-tement les récepteurs adrénergiques α et β, mais également et avec une plus grande affinité, des récepteurs dopaminergiques spécifiques.La stimulation des récepteurs dopaminergiques périphériques induit principalement une vasodilatation.L'ordre d'affinité de la dopamine pour ces récepteurs est le suivant : récepteurs dopaminergiques > β adrénergiques > α adrénergiques.

Indications principales de la dopamineTraitement du choc.

Voies d'administrationLe plus souvent utilisée en intraveineux à la seringue électrique.

Effets secondairesTroubles du rythme ventriculaire.

Contre-indicationsTroubles du rythme ventriculaire.

2015

,

Page 169: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

158

SÉDATION

49. Principes de sédationObjectifs de la sédationLa sédation peut se définir comme l'utilisation de moyens médicamen-teux ou non, destinée à assurer le confort physique et psychique du patient, et à faciliter les techniques de soins. Elle est donc étroitement liée à la notion de qualité de soins.Les objectifs de la sédation sont : •améliorerleconfortdupatientenluttantcontreladouleur,l'anxiété

et le manque de sommeil ; •assurerlasécuritédupatientagité,ainsiquecelledupersonnel;•faciliterlessoinsetengarantirl'efficacité;•optimiser lesbénéficesdelaventilationmécaniqueenpermettant

l'adaptation au respirateur ; •faciliter les actes à visée diagnostique et thérapeutique de courte

durée ; •réduirelaréponseneuro-endocrinienneaustressdanslesquelquessituationsoùsoneffetdélétèreestétablidefaçonconvaincante.

Thérapeutiques utilisées pour réaliser la sédationEllespeuventêtremédicamenteusesounon,ouàviséepsychiatrique.

Thérapeutiques non médicamenteusesLapriseenchargepsychologiquedupatientetlapriseencomptedesonconfortapparaissentfondamentales.Ils'agitd'unobjectifdequa-litédes soins. L'organisationdes soinset la formationdupersonnelsontdéterminantes.Enparticipantau«bien-être»du patient,cesthé-rapeutiquesontàlafoisunrôlecuratifetpréventif.Le confort du patient et la communication atténuent l'anxiété. Assurés dèsl'entréeenréanimation,ilsdiminuentl'angoisse.Lessoinsdebasecontribuentau«bien-être»etpréviennentl'agitationet la douleur.Les effets bénéfiques de la lumière naturelle et de la réduction des bruitssontdémontrés.Lesommeildoitêtrefavorisé.Enpédiatrie,l'ef-fet bénéfique de la présence des parents est admis.

Urg

ence

s –

Réan

imat

ion

– Tr

ansf

usio

ElsevierMassonSA

S.Tou

sdroitsréservés

2015

,

Page 170: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

159

méd

icam

ents

49Thérapeutiques médicamenteuses◗◗ MorphinomimétiquesIlssonttrèsutiliséspourleurspropriétésanalgésiquesetdedépressionrespiratoire recherchée pour l'adaptation au respirateur. Chez le patientventilé,lamorphinen'estplusbeaucouputiliséeenraisondesa moindre maniabilité, de son retentissement hémodynamique et du risque d'accumulation. Le fentanyl est très prescrit pour sa bonne tolé-rance hémodynamique et l'absence d'accumulation. Le sufentanil est plus puissant, d'action et d'élimination plus rapides.

◗◗ BenzodiazépinesLeurs effets : anxiolyse, sédation, myorelaxation, amnésie, en font les molécules les plus prescrites. Le diazépam est moins utilisé en raison de sa longue demi-vie et de sesmétabolites actifs responsables deretardderéveil.Lemidazolam(Hypnovel®)estdevenulabenzodiazé-pine de référence en réanimation.

◗◗ Autres produitsParmi,lesautresproduits,ondistingue:•lakétaminequiacommeintérêtdepermettrelaconservationd'uneventilationspontanée;

•le propofol (Diprivan®) qui est très utilisé en anesthésie pour sa réversibilitérapideetquipermetunréveilplusrapide;

•lescuraresquipermettentuneparfaiteadaptationdespatientspré-sentantuneinsuffisancerespiratoiresévère.

Thérapeutiques psychiatriquesL'avispsychiatriqueestindispensableafindesélectionnerlesproduitslesplusappropriésauxétatsanxieux(anxiolytiques,neuroleptiques,sédatifs, antidépresseurs sédatifs…), aux états psychotiques (neuro-leptiques incisifs), ou aux états dépressifs.

Effets secondaires

MorphinomimétiquesLadépressionrespiratoireestétroitementcorréléeàl'effetanalgésique.Recherchéechezlemaladeventilé,elleestdélétèreenventilationspon-tanée. La tolérance hémodynamique du fentanyl et du sufentanil est bonne,saufencasd'hypovolémie.L'administrationprolongéedecesproduitsestresponsabledetroublesdigestifsetderétentiond'urine.

Page 171: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

160

49BenzodiazépinesLerisqued'hypotensiondoitêtreconnuencasd'hypovolémie.

Propofol (Diprivan®)Les effets cardiovasculaires (vasodilatation et effets dépresseursmyocardiques)contre-indiquentsonemploiencasd'hypovolémieou d'insuffisance cardiaque. Des épisodes de bradycardie ont étédécrits.

CuraresLescompressionsvasculo-nerveusesetlesulcérationsdecornéesontdescomplicationsredoutablesquidoiventêtreprévenues.Lamanipu-lation des patients curarisés doit se faire enmonobloc et doit êtreextrêmementprudente.Lasédationprofondeetprolongéeentraîneunétatd'immobilisationpropice à certaines complications.Ilestnécessairedeprévenircertainsrisques:ulcérationscornéennes,compressions nerveuses, escarres, thromboses veineuses, accidentsliésauxtechniquesventilatoires,stasedigestiveetiléus…

Modalités pratiques de la sédation

États algiquesLe traitement des douleurs intenses, aiguës ou prolongées, que lepatientsoitventiléounon,faitappelauxmorphinomimétiques.

Ventilation contrôléeLorsqu'il est jugé nécessaire de recourir à une sédation, le choixde première intention est soit unebenzodiazépine (Midazolam®), soit un morphinomimétique, soit l'association des deux. En cas d'inefficacité de l'association, le propofol peut être substitué aumidazolam.

Modalités de surveillanceÀ l'heure actuelle, elle est clinique et non spécifique. Les échelles d'évaluationpeuventêtreuneaideintéressante.•Sédation:leniveaudelasédationdoitêtreajustéàlasituationcli-niqueafind'éviterdessédationsinefficaces,ouaucontraireexces-sives.

Page 172: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

161

méd

icam

ents

49•Douleur : calmer la douleur est un objectif prioritaire. Rien ne per-

met d'assurer qu'elle est identifiée correctement et traitée de façon appropriée. L'expérience acquise suggère que l'emploi d'échellesoptimiselagestiondeladouleur.

•Curarisation:lemonitoragedelacurarisationestaisé.Lamesuredu train of four(TOF)permetd'évaluerl'importancedelacurarisa-tion d'un patient.

Page 173: Urgences Réanimationmp3aya.com/LIVREF/F5/F005238.pdfDans la collection «Mémo stage infirmier» (l'indispensable en stage) : Cancérologie-hématologie, 2e édition, par J. Alexandre

Elsevier Masson S.A.S62, rue Camille-Desmoulins

92442 Issy-les-Moulineaux CedexDépôt Légal : janvier 2015

Composition : SPI publishing

Imprimé en Chine