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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 8 février 2010 SELON PÉTROLE ET GAZ ARABES LA POSITION DE CHAKIB KHELIL EST FRAGILISÉE SYNDICATS AUTONOMES DE L’ÉDUCATION NATIONALE El Watan Selon PGA, l’affaire a pris des propor- tions énormes en Algérie et à l’étranger Les nouveaux projets de Sonatrach seront très probablement ralentis ou différés Comment Chakib Khelil pouvait-il ignorer ce qui se passait ? Lire l’article de Lies Sahar en page 2 La sélection nationale de handball est à Staouéli pour son der- nier stage de préparation à la Coupe d’Afrique des nations avant son départ pour Le Caire prévu mercredi après-midi. Lire l’article de T. A. S. en page 27 Mouvement de grève à partir du 16 février N° 5862 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com PHOTO : H. LYES/ARCHIVES Les données de la planifi- cation sont des calculs d’estimation du chômage Ce genre de calculs inter- vient pour satisfaire une exigence politique. M ohamed Saïb Musette analyse le dernier chiffre du chômage annoncé par l'ONS. Ainsi, contrairement à la lec- ture euphorique faite par le gouverne- ment en annonçant la baisse du taux du chômage, il ne faut pas trop jubiler. Notre interlocuteur relève plusieurs aspects néga- tifs qui confirment que le gouvernement doit fournir d'énormes efforts pour réduire réellement le chômage en Algérie. Il revient même sur les enquêtes de l'ONS pour noter leurs insuffisances techniques. (Lire l’entretien réalisé par Madjid Makedhi en page 5) MOHAMED SAÏB MUSETTE. Sociologue spécialiste du monde du travail «LES ENQUÊTES DE L’ONS SONTEN DEÇÀ DES NORMES INTERNATIONALES» Publicité L e front social est en effervescence, les mou- vements de protestation se suivent et se ressemblent. Après les grèves à la SNVI (Rouiba), à ArcelorMittal (Annaba) et celle des syndi- cats de santé, c'est au tour des organisations syndicales représentant le corps ensei- gnant de renouer avec la protestation. Les syndicats autonomes de la Fonction publique pro- mettent un mois de février tumultueux. En effet, après une grève ouverte qui a paralysé, en début d'année, les établissements scolaires, les mêmes syndicats, initia- teurs de ce débrayage mena- cent encore une fois de perturber le déroulement des cours. (Suite page 3) Nabila Amir VACCIN H1N1 L’Algérie annule l’achat de 15 millions de doses Face à l'échec total de la cam- pagne nationale de vaccination contre la grippe A lancée de- puis la fin du mois de décembre 2009 et le déclin de l'épidémie, le ministère de la Santé a déci- dé de revoir les quantités de commandes de vaccin contre la grippe A(H1N1) faites auprès du laboratoire britannique GSK. Suite aux négociations enta- mées depuis plus d'une semai- ne avec les représentants du la- boratoire, les commandes initiales seront réduites de 15 millions de doses sur les 20 millions accordées à l'Algérie pour un montant de 8 milliards de dinars. (Suite page 28) Djamila Kourta CAN HANDBALL 2010 PHOTO : DR LES VERTS PRÊTS POUR L’ÉGYPTE

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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 8 février 2010

SSEELLOONN PP ÉÉ TT RR OO LL EE EETT GG AA ZZ AA RR AA BB EE SS

LA POSITION DE CHAKIBKHELIL EST FRAGILISÉE

SYNDICATS AUTONOMES DE L’ÉDUCATION NATIONALE

El Watan

●Selon PGA, l’affaire a pris des propor-tions énormes en Algérie et à l’étranger

●Les nouveaux projets de Sonatrach seront très probablement ralentis

ou différés ●Comment Chakib Khelil pouvait-il ignorer ce qui se passait ?

Lire l’article de Lies Sahar en page 2

●La sélection nationale de handball est à

Staouéli pour son der-nier stage de préparation à la

Coupe d’Afrique des nations avant sondépart pour Le Caire prévu mercredi

après-midi.Lire l’article de T. A. S. en page 27

Mouvement de grève à partir du 1166 février

N° 5862 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

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ES●Les données de la planifi-cation sont des calculs d’estimation du chômage ● Ce genre de calculs inter-vient pour satisfaire une exigence politique.

M ohamed Saïb Musette analyse ledernier chiffre du chômage annoncé

par l'ONS. Ainsi, contrairement à la lec-ture euphorique faite par le gouverne-ment en annonçant la baisse du taux duchômage, il ne faut pas trop jubiler. Notreinterlocuteur relève plusieurs aspects néga-tifs qui confirment que le gouvernementdoit fournir d'énormes efforts pour réduireréellement le chômage en Algérie. Il revient même sur les enquêtes de l'ONSpour noter leurs insuffisances techniques.

(Lire l’entretien réalisé par Madjid Makedhi en page 5)

MOHAMED SAÏB MUSETTE.Sociologue spécialiste du monde du travail

«LES ENQUÊTES DE L’ONS SONTEN DEÇÀDES NORMES INTERNATIONALES»

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Le front social est eneffervescence, les mou-vements de protestation

se suivent et se ressemblent.Après les grèves à la SNVI(Rouiba), à ArcelorMittal(Annaba) et celle des syndi-cats de santé, c'est au tourdes organisations syndicalesreprésentant le corps ensei-gnant de renouer avec laprotestation. Les syndicats autonomes dela Fonction publique pro-mettent un mois de févriertumultueux. En effet, aprèsune grève ouver te qui aparalysé, en début d'année,les établissements scolaires,les mêmes syndicats, initia-teurs de ce débrayage mena-cent encore une fois de perturber le déroulement descours. (Suite page 3) Nabila Amir

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L’Algérieannule l’achatde 15 millionsde doses

Face à l'échec total de la cam-pagne nationale de vaccinationcontre la grippe A lancée de-puis la fin du mois de décembre2009 et le déclin de l'épidémie,le ministère de la Santé a déci-dé de revoir les quantités decommandes de vaccin contre lagrippe A(H1N1) faites auprèsdu laboratoire britannique GSK.Suite aux négociations enta-mées depuis plus d'une semai-ne avec les représentants du la-boratoire, les commandesinitiales seront réduites de 15 millions de doses sur les 20 millions accordées àl'Algérie pour un montant de 8 milliards de dinars. (Suite page 28) Djamila Kourta

CCAANN HHAANNDDBBAALLLL 22001100

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LES VERTS PRÊTSPOUR L’ÉGYPTE

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L a chambre d'accusation près la courd'Alger ne s'est pas réunie hier pour

examiner les demandes des avocats et duparquet relatives à l'affaire de Sonatrach.Selon des sources judiciaires, le dossier«n'est pas encore à l'ordre du jour et lachambre d'accusation n'est pas tenue

par un délai précis». En effet, et contrai-rement à ce qui a été annoncé dans nosprécédentes éditions, le code de procé-dure pénale prévoit un délai maximumde 20 jours, pour examiner un appel re-latif à une mesure de mise sous mandatde dépôt. Ce qui explique le fait que cette

même chambre d'accusation a statué, il ya deux semaines, sur les demandes desparties, moins de deux semaines aprèsleur dépôt. Sans surprise aucune, elle aconfirmé la décision du juge d'instruc-tion près le tribunal de Sidi M'hamed demise sous mandat de dépôt de sept pré-venus. Néanmoins, ajoutent nossources, lorsqu'il s'agit de mesures nonprivatives de liberté, comme le contrôlejudiciaire ou la liberté provisoire, «lachambre d'accusation n'est tenue paraucun délai. Ce qui explique le fait qu'àce jour, elle n'a pas encore programmél'examen des demandes des parties».Certains avocats estiment, pour leur part,que cette juridiction «aurait dû statuersur l'ensemble des demandes au lieu defractionner les dossiers et de laisser l'af-faire pendante, suscitant les interroga-tions des uns et des autres même si au

fond bon nombre d'entre nous s'atten-dent à une confirmation des mesures dujuge d'instruction». Un sentiment quepartagent tous les avocats avec lesquelsnous nous sommes entretenus, mais quigardent quand même l'espoir que lachambre d'accusation acceptera leur ap-pel en infirmant la décision de mise souscontrôle judiciaire de certains prévenus,en dehors des cas du PDG de Sonatrach,Mohamed Meziane, et d'un de ses vice-présidents, Chawki Rahal, pour lesquels,le parquet général a demandé un mandatde dépôt, c'est-à-dire l'incarcération. Entout état de cause, l'examen des appelsintroduits par les avocats et le ministèrepublic, auprès de la chambre d'accusa-tion, devrait être à l'ordre du jour pour saprochaine réunion, prévue deux fois parsemaine, dimanche et mercredi.

Salima Tlemçani

Dans un article publié dansson dernier numéro datédu début du mois de fé-

vrier, la revue Pétrole et GazArabes (PGA) estime, en parlantdu scandale qui secoue Sonatrachque «cette affaire a pris des pro-portions énormes, en Algériebien sûr, mais aussi à l'étrangercompte tenu du poids de Sonatra-ch et du pays sur les marchés pé-troliers et gaziers internatio-naux». «Le mal est d'ailleurs plus pro-fond car, d'une certaine façon,Sonatrach est l'Algérie et le scan-dale qui la frappe ne peut que re-jaillir sur le pays tout entier, di-rectement ou indirectement»,selon le rédacteur de l'article.PGA a relevé qu'aucune mentionde l'affaire n'existait sur les sitesinternet officiels de Sonatrach etdu ministère de l'Energie. Aprèsavoir cité les faits et les informa-tions donnés par les différentstitres de la presse nationale surl'affaire accompagnés des com-mentaires sur les aspects poli-tiques, PGA aborde la questionde l'impact du scandale sur les ac-tivités et projets de Sonatrach etde l'Algérie.L'article parle d'abord de l'intérim: «Un intérim dont personne ne

sait combien de temps il pourradurer.»L'équipe dirigeante actuelle a éténommée par intérim, aussi bien lePDG que les vice-présidents.«Mais au-delà des compétencesdes personnes concernées, dontnul ne doute, il y a la capacitéd’assumer, sans préparation etdans des circonstances de crise,

des fonctions de direction, ce quiest autre chose», selon PGA. «Unautre facteur doit être pris encompte à cet égard. De nombreuxcadres de Sonatrach font preuvede beaucoup de prudence, pourne pas dire plus, s'ils ont le senti-ment qu'ils ne sont pas couvertspar leurs supérieurs, ce qui en-traîne des retards significatifs

pour divers dossiers», estimePGA.L'article analyse aussi les impactssur le processus décisionnel.«Après une telle affaire et en rai-son de l'ampleur sans précédentde ses conséquences plus les in-certitudes majeures qui planentpour plusieurs mois au moinssans doute sur l'entreprise natio-nale, on imagine à quel point lesprocessus de prise de décision –déjà jugés beaucoup trop lentspar une bonne partie des parte-naires étrangers de Sonatrach –pourraient être négativement af-fectés.»«Les exportations d'hydrocar-bures liquides et gazeux par legroupe ne sont évidemment pasmenacées et les projets en coursse poursuivront», estime PGA.Par contre «les nouveaux projetsseront très probablement ralentisou différés pendant une périodequi ne peut être déterminée au-jourd'hui».Cette analyse est aussi valablepour «les négociations avec lescompagnies étrangères», selonPGA qui cite comme exemple lapréparation du prochain appeld'offres international pour l'ex-ploration et/ou le développement,vu que le soutien technico-écono-

mique de Sonatrach est très pré-cieux pour l'agence Alnaft char-gée de la préparation. Sur le planpolitique, PGA estime que «laposition du ministre, qui est le vé-ritable patron du secteur énergé-tique en Algérie, est donc fragili-sée» en rappelant les relationstrès étroites de l'entreprise avec lepouvoir et le caractère stratégiquede cette dernière. Pour PGA, lepouvoir «est donc supposé ne paspouvoir ignorer ce qui se passeau sein du groupe énergétiquenational qu'il est chargé decontrôler». «Exerçant directe-ment la tutelle de l'Etat sur Sona-trach, Chakib Khelil est quasi-ment en première ligne comme lemontrent de nombreux titres desmédias», selon PGA. «Commentpouvait-il ignorer ce qui se pas-sait, demandent les uns ? Com-ment pouvait-il ne pas avoirconnaissance des enquêtes encours ?», demandent les autres(ou les mêmes). «Pourquoi la tu-telle n’a-t-elle pas joué son rôlede surveillance et de contrôlealors que certains estiment, à tortou à raison, que rien d'importantà Sonatrach n'est décidé sans quele ministère de l'Energie ne soitimpliqué ?», argumente l’auteurde l’article. Lies Sahar

El Watan - Lundi 8 février 2010 - 2

AFFAIRE SONATRACH

«La position du ministre est fragilisée»,selon Pétrole et Gaz Arabes

BÉJAÏALe siège de la daïra deSeddoukfermé

De nombreux habitants duvillage Imoula, 12 km duchef-lieu de la commune deM'cisna (Béjaïa), ont fermé,hier, l'EPSP de Seddoukainsi que le siège de la daïrapour protester contre laqualité de la prise en chargemédicale au niveau de lasalle de soins du village.«Cette structure était le fruitd'une mobilisationcitoyenne ; nous avonsmême fait un apportfinancier pour l'acquisitiondu terrain d'assiette», diraun septuagénaire. Erigée en1983 comme centre desanté, cette structuresanitaire est devenue, à lafaveur de la nouvelle cartesanitaire, salle de soins, ceque la population localeconteste en revendiquant lestatut de polyclinique. «Sinous érigeons cette unité desoins en polyclinique, il fautla doter en conséquence enmoyens matériels ethumains», répond ledirecteur de la santé (DSP)lors d'une réunion qui aregroupé, au siège de ladaïra de Seddouk, lesreprésentants de lapopulation et les autoritésconcernées. Le DSP aexpliqué que le secteursouffre du manque depersonnel. «Nous avonsdeux postes budgétairespour le recrutement dedentistes que nous avonsperdus faute de candidatsqui préfèrent la zoneurbaine», dira-t-il. Auxtermes de cette réunion, il aété convenu qu'un dossiersera présenté par la DSP à satutelle pour l'érection del'unité de soins du village enpolyclinique. «Le directeurde l'EPSP (dont dépendl'unité) est chargé d'établirune fiche technique pour larénovation et laréhabilitation de la bâtisseet s'engage à assurerl'amélioration progressivedes prestations», peut-onlire sur un procès-verbalcosigné par les deux parties.

Irbah R.

L ’ A C T U A L I T É

ÉNERGIE : du pétrole à l'est du pays ?Tout a commencé lors des forages de quelques puits d'eau dans la partie du sud-ouest de lawilaya de Souk Ahras, notamment Khemissa et certains hameaux limitrophes. Une eaud'une couleur noirâtre et d'une odeur proche de celle du mazout y a suscité la curiosité descitoyens qui en ont informé leurs élus. Du pétrole à Souk Ahras, vrai ou faux ?Lors d'une conférence de presse autour du développement local, animée jeudi dernier par lewali de Souk Ahras, ce dernier a confirmé l'envoi d'extraits de pétrole vers un laboratoirespécialisé, implanté en Angleterre. Les recherches confiées à une entreprise chinoised'exploitation du pétrole installée à Sédrata, en l'occurrence la CMIPC, ont concerné unezone qui s'étend de la région d'El Aouinet à Tébessa jusqu'à la wilaya de Guelma en passantpar celle de Souk Ahras et la partie nord de la wilaya de Constantine, notamment celle d'ElKhroub, a-t-on appris auprès du même responsable. A. Djafri

LA CHAMBRE D'ACCUSATION NE S'EST PAS RÉUNIE HIER

Chakib Khelil, mInistre de l’Energie

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Suite de la page 1

Ces syndicats, représentant dessecteurs souffrant d'un profondmalaise, revendiquent unique-

ment leurs droits consacrés par les loisde la République et le statut de laFonction publique. Ce week-end, leConseil national autonome des pro-fesseurs de l'enseignement secondaire(Cnapest) s'est réuni en session extra-ordinaire à Alger pour décider de lamarche à suivre suite aux tergiversa-tions des pouvoirs publics. A l'unanimité, les participants à cetterencontre ont opté pour le retour à laprotestation. Une décision motivée,notamment, par le retard enregistrédans la prise en charge effective desdossiers des œuvres sociales, de lamédecine de travail et du transfert dudossier du régime indemnitaire vers lacommission ad hoc. «Le corps ensei-gnant ne peut rester les bras croisésdevant la dégradation flagrante dupouvoir d'achat de l'éducateur en gé-néral et du professeur de l'enseigne-ment secondaire en particulier. Nousavons donné un ultimatum à la tutelleet ce délai n'a pas été respecté. Nosbases respectives veulent que l'on in-vestisse le terrain de la protesta», aexpliqué le porte-parole du Cnapest.

Celui-ci fera remarquer que les 43 re-présentants de wilayas présents à laréunion ont tous exigé le recours à lagrève, avançant ainsi les PV des as-semblées générales des différenteswilayas ayant proposer en totalité l'op-tion du débrayage, ultime action pouramener les pouvoirs publics à prendreen charge les doléances des ensei-gnants. Après délibération, le conseil

national a voté pour le retour à la grè-ve d'une semaine reconductible, et ce,avant le 25 février. La date exacte dudébrayage sera fixée en concertationavec l'Union nationale des personnelsde l'éducation et de la formation (Un-pef). Les syndicats du secteur del'éducation ont également décidé deboycotter les devoirs et compositionsdu deuxième trimestre, de geler les ac-

tivités des professeurs responsables dematières et de classes jusqu'au règle-ment du dossier financier par la tutel-le. Le conseil national du Cnapest aréitéré sa revendication relative au dé-part à la retraite après 25 ans de servi-ce effectif et refuse toute remise encause de la retraite anticipée. Si lepouvoir ne prend pas en considérationla menace des syndicats du secteur del'éducation, les établissements destrois paliers (primaire, moyen et se-condaire) seront sérieusement pertur-bés à partir de la semaine prochaine etle spectre d'une année blanche plane-ra, d'autant plus que certaines écolesaccusent toujours un retard dû essen-tiellement au débrayage d'il y a deuxmois. Pour sa part le Syndicat nationalautonome des professeurs de l'ensei-gnement secondaire et technique(Snapest) a annoncé aussi le recours àune grève d'une semaine reconduc-tible à partir du 16 février prochain.M. Meriane, président du Snapest, apromis, à l'encontre des pouvoirs pu-blics, une fermeté indéfectible danscette nouvelle grève. Seulement, leSnapest n'exclut pas l'idée de revoir ladate du débrayage. «Nous sommes encontact avec les autres syndicats et ilest fort possible que nous convergionsvers une action commune», a soutenuM. Meriane. N. A.

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YÈS

SYNDICATS AUTONOMES DE L’ÉDUCATION NATIONALE

Mouvement de grève à partir du 16 février

ILS N’ONT PAS ÉTÉ PAYÉS DEPUIS QUATRE MOIS

Les travailleurs de VRD Plus de Boumerdès réclament leurs salaires

AGHRIBS(TIZI OUZOU)

Un projet de mosquéesème ladiscorde

Le projet de construction d'une nou-velle mosquée à Aghribs, dans la daï-ra d'Azeffoun, à une quarantaine de

kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, est aucentre d'un litige dans le village. Lors d'unpoint de presse animé hier à Tizi Ouzou, lemaire de cette localité a souligné qu'en2006, «deux membres de l'ancien comitédu village sont venus à l'APC pour deman-der un permis de construire que j'ai signépour la réalisation d'une salle de prière.Quelques jours après, ces deux membresdémissionnent du comité pour créer, en ca-timini, une association religieuse. Puis, j'aireçu plus de 200 citoyens du village au siè-ge de l'APC venus demander l'annulationde ce projet étant donné qu'ils sont tou-jours attachés à l'ancienne mosquée tradi-tionnelle de Sidi Djaffar», a-t-il précisé. Le président de l’APC ajoute qu'il y a eu«tromperie» dans la démarche. «Après lamise en place du chantier, en juin 2009, j'aienvoyé plusieurs mises en demeure à l'as-sociation religieuse qui sont restées sansréponse. Les travaux ont commencé àmonter de nuit. Certes, l'association a agidans la légalité, mais contre l'avis des vil-lageois.» Un membre du comité du villagea expliqué, de son côté, qu'«il y a complici-té dans certains segments de l'Etat. Sinon,comment expliquer que des milliardssoient dégagés pour une mosquée sans leconsentement des citoyens du village ?»Les membres de l'association religieuse,joints hier par téléphone, estiment, pourleur part, que «le projet ne peut pas être af-fecté à la mosquée ancestrale de Sidi Djaf-far car l'endroit est exigu. On ne peut pasconstruire sur les tombes de nos morts.L'endroit n'est pas adéquat pour en faireune autre mosquée. Il faut préciser quenous avons un permis de construire signépar le maire.» «Il faut savoir aussi,qu'après les mises en demeure, nous avonspoursuivi l'APC en justice et nous avons eugain de cause contre l'annulation du per-mis de construire. C'est pour cette raisonque nous avons entamé les travaux de réa-lisation de ce projet», nous dira Amar AïtAïder, membre de l'association religieusedu village. Enfin, rappelons que dernière-ment, le litige a failli dégénérer entre parti-sans et opposants du projet. Le chantier dela nouvelle mosquée a été saccagé. Une ré-union élargie à d’autres représentants descommunes limitrophes a eu lieu, vendredidernier, pour essayer de réconcilier lesdeux parties. Hafid Azzouzi

Les syndicats autonomes ont décidé de boycotter les devoirs et lescompositions du deuxième trimestre

L es 200 travailleurs de l'entreprise de travauxd'aménagement et de viabilisation VRD Plus, af-

filiée au groupe Sogécor, sont revenus hier à la char-ge en protestant devant le siège de leur direction àBoumerdès, pour réclamer le versement de leurs sa-laires des quatre derniers mois. Cette fois, les protestataires se disent déterminés àaller jusqu'au bout pour faire valoir leurs droits etmettre fin à leur calvaire. «Où est l'Algérie d'el izaouel karama dont parle le président Bouteflika ?Nous sommes réduits à demander de l'aumône pournourrir nos familles… Où sont les droits des tra-vailleurs dont Sidi Saïd se prétend être le garant ?»s'indignent quelques travailleurs. Adossé au mur fai-sant face au siège de l'entreprise, Abdelkader lance :

«Moi je n'ai même pas de quoi acheter une baguettepour mes enfants. Ce matin, l'épicier du coin a refu-sé de me servir deux sachets de lait et il m'a demandéde m'acquitter des 8000 DA de dettes que j'aicontractées par le passé.» «Je dois aussi de l'argentau pharmacien et comme le font souvent nos respon-sables, je lui ai promis de le payer au début de cemois, mais comme vous le voyez, je serai obligé del'éviter puisque j'ai manqué à ma parole», fulmine-t-il. Et son camarade, habitant à Bordj Bou Arréridj,de l'interrompre : «Je dors au niveau du chantier etcela fait trois mois que je n'ai pas vu ma femme etmes quatre enfants à cause du non-versement de mesmensualités.» Les travailleurs précisent que «mêmel'argent des œuvres sociales est géré de manière

opaque et aucun d'entre nous n'a eu la chance d'enbénéficier». «Récemment, il a fallu que je force lesbureaux de notre administration et séquestre le di-recteur pour obtenir une aide financière que j'ai en-voyée à ma famille», relate un travailleur, qui mena-ce d'observer un sit-in devant le siège de la centralesyndicale pour attirer les plus hautes autorités dupays sur leur situation qui se précarise de jour enjour. Contacté, le directeur de VRD Plus expliquecette situation par «les difficultés financières que tra-verse l'entreprise depuis plus d'une année». Des dif-ficultés aggravées, selon lui, par «le non-recouvre-ment des créances, notamment celles contractéespar le groupe EPLF auquel nous étions affiliés au-paravant», explique-t-il. R. Koubabi

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L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Lundi 8 février 2010 - 4

ENQUÊTES SUR LE CHÔMAGE ET L'EMPLOI EN ALGÉRIE

Les incohérencesdes statistiques officielles

DIALOGUE MÉDITERRANÉEN DE L'OTAN

Une force navale de l'Alliance bientôt à Alger

●L’ONS n’intègre pas les critères d’analyse adoptés par l’Organisation internationale du travail (OIT).

Silence complice Par Hanafi Si Larbi

Lorsqu'on brade les richesses du pays,lorsqu'on idolâtre le conteneur, lorsqu'onse frotte les mains pour le gré à gré et

qu'on assaisonne le tout de pots-de-vin, cheznous, on dit qu'on gouverne. Le plan de relan-ce économique avec son hypothétique millionde logements et «le chantier du siècle» d’uncoût de 18 milliards de dollars reliant Annabaà Tlemcen sur 1216 km est déjà mis en route.Pourrait-on honnêtement espérer son succèsavec les mentalités dominantes ? Pourrait-onespérer que les hommes qu'on connaît puissentle mener à bon port ? Pas vraiment, pour nepas dire «pas du tout» ! Les hommes aux com-mandes du pays ont pour la plupart montréleurs limites. Ils en conservent des réflexes quin'ont plus cours dans l'Algérie d'aujourd'hui.Leur passage du rôle de gestionnaire d'uneéconomie planifiée, à la mode d’autrefois, àcelui d'une économie libérale, à la limite del'informel, en vogue aujourd'hui ; leur saut dustade d'éradicateurs, hier juteux, à celui de ré-conciliateurs fait peine à voir, même s'ils fontsemblant de ne pas en saisir le ridicule. Etcomme d'habitude, ils récoltent l'effet contrai-re à celui escompté. Quand ils tentent de faire du social, ils provo-quent l'émeute. Quand ils disent vouloir l'apai-sement, ils provoquent l'ouragan. Et mêmelorsqu'ils œuvrent à diviser, ils aboutissent,contre leur volonté, au rapprochement, commel'illustre le cas édifiant des onze jeunes hérosde Khartoum qui, à travers leur absence de tri-cherie, leur don de soi et des qualités acquisesà la sueur de leur front, sans tchipa, loin du roipiston, ont réconcilié les Algériennes et les Al-gériens avec des valeurs menacées de dispari-tion. Des valeurs ancestrales que les gouver-nants, à coups de milliards dépensés enpropagande pour booster le «nationalisme»,n'ont pu réinstaurer faute de pouvoir offrirl'exemple. Et pour cause ! Les rapports inter-nationaux et les scandales financiers rapportéscourageusement par la presse nationale sur lacorruption dans notre pays, qui ne font quecollationner les échos internes, ne peuventqu'entretenir les inquiétudes. Certes, aucun pays n'est entièrement exemptde corruption. Mais lorsque la corruption de-vient un sport national, pratiqué à tous les ni-veaux de décision, elle freine la croissanceéconomique, entraîne la dégénérescence géné-rale du tissu social, aggrave les disparités éco-nomiques et, inexorablement, favorise la cri-minalité organisée. Pour preuve, à partir d'uncertain seuil politique, aucun cadre supérieur,aucun ministre ne répond de ses défaillances,voire de ses indélicatesses. Rendre descomptes est une injure. Il y a un seuil socialqu'on évite ou qu'on redoute de franchir. Unezone feutrée où on ne parle pas le langage ducommun des mortels. Un espace où le verbevoler est tenu en horreur. On lui préfère le ter-me se servir. Se servir ne choque pas l'oreille etn'est pas un délit. Un espace où l'on vénère latchipa, ce terme voulu sympathique pour dési-gner la désastreuse corruption. Une gangrènequ'on a fini, dans certains cas, par refiler aux«dignes héritiers», au point que cet abject rac-ket a pu se confectionner des textes protecteursdans l'impunité ambiante. Car, même si les instructions juridiques encours supposent que quelque chose «a chan-gé», que la pêche ne semble plus se limiter auxlampistes et que les requins y sont désormaisintégrés, les inquiétudes ne pourront s'estom-per qu'une fois que la justice ira jusqu'au bout,qu'elle fournira la preuve éclatante qu'elle estréellement indépendante et qu'on bannira dujargon officiel la piteuse formule «responsablemais pas coupable».Aujourd'hui, qu'il s'agisse de salve moralisatri-ce pour lutter contre la corruption généraliséeou d'un énième tir de sommation dans les tra-ditionnelles luttes d'influence, dans les cerclesrestreints de ceux «d'en haut», il n'y a plusd'aveugles, de sourds ou de muets, mais descomplices. H. S. L.

Pour avoir les chiffres réels duchômage en Algérie, il fautréaliser des enquêtes fré-

quentes et approfondies. Et afin deréaliser cet objectif, il faut avoir unorganisme indépendant. «L'idéalpour l'Algérie est de mettre en placeun observatoire du travail et que lesefforts soient conjugués pour faireune seule enquête sur le chômagedans le pays», plaide MohamedSaïb Musette, sociologue et spécia-liste du monde du travail en Algérie.L'orateur estime, dans ce sens, queles efforts et les moyens matérielssont actuellement dispersés. Celainflue négativement sur l'analyse. «Aujourd'hui, l'ONS fait des en-quêtes, les ministères aussi fontleurs propres enquêtes. Les effortssont ainsi dispersés et aucune de cesinstitutions n'arrivent à faire des en-quêtes fréquentes et détaillées»,note-t-il, en précisant que la conju-gaison des efforts pourrait être béné-fique pour le pays. «Je vous cite unexemple. L'un des secteurs où l'ONSne donne pas de statistique estl'agriculture dans le monde rural.Dans ce secteur, le travail est sai-sonnier et l'enquête de l'ONS nepeut pas donner de résultats. Caravec une photo prise en octobre, lesstatistiques ne reflètent pas la réali-té du travail dans le monde rural»,explique-t-il.Cela renseigne, on ne peut plus clair,sur le peu de fiabilité des statistiquessur le chômage et l'emploi en Algé-rie. Un fait confirmé sur le terrainpar les protestations sociales et lesmanifestations de jeunes deman-deurs d'emploi. Les jeunes, en parti-culier les femmes, représentent la

plus importante catégorie des per-sonnes touchées par le chômage.Analysant les derniers chiffres del'ONS, M. S. Musette relève l'am-pleur du chômage chez les femmes.

«IL FAUT INTÉGRERLA NOTION DE TRAVAILDÉCENT»«Le taux de chômage féminin, aprèsune baisse momentanée en 2006, arepris l'ascenseur pour dépasser leniveau de 2005, où il était estimé à17,5%, pour se retrouver à 18,1%en 2009. Par contre, le chômagemasculin est en net recul : d’un taux

de 14,9% en 2005, il se retrouve à8,6%. En clair, cette période a étéprofitable pour les adultes mascu-lins et négative pour les jeunes et lesfemmes. Et le taux le plus grave estla jeune fille, diplômée au chôma-ge», précise-t-il.Ce taux risque, souligne-t-il, de s'ag-graver encore, en sachant que lesfilles sont plus nombreuses à l'uni-versité et réussissent mieux que lesgarçons. «La déconnexion entrel'université et le marché du travailest ainsi un fait établi. Autrement dit,si on veut agir encore sur le taux dechômage, les populations cibles sont

toutes désignées», ajoute-t-il. Abor-dant la question du travail précaire,le sociologue apporte aussi deséclaircissements. Selon lui, le mon-de entier s'oriente vers des CDD. UnCDD n'est pas, estime-t-il, synony-me de précarité. «Le problème rési-de dans la qualité du travail. Lesnouvelles normes du BIT portent surla notion de travail décent : un tra-vail bien rémunéré et pris en chargepar la Sécurité sociale», déclare-t-il,en invitant l'ONS à intégrer dans sesenquêtes les nouveaux critères del'OIT. Madjid Makedhi

U ne force maritime intégrée de l'OTAN, leStanding NATO Mines Conter Mesures

Group 2 (SNMCMG2), effectuera, du 9 au 11 fé-vrier, une escale à Alger qui a pour but d'«ac-croître l'amitié et la compréhension entre l'OTANet l'Algérie», a indiqué hier l'ambassade du Portu-gal à Alger.Cette escale, précise-t-on, s'inscrit dans le cadredu programme de «visites portuaires» établi parl'Organisation du traité de l'Atlantique nord pourl'année 2010. Un programme essentiellementdestiné aux pays participant au Dialogue méditer-ranéen de l'OTAN.

Le séjour, en Algérie, des équipages des navirescomposant le Standing NATO Mines Conter Me-sures Group 2, commandé par le capitaine Patri-zio Rapalino (marine italienne), permettra, ajou-te-t-on, aux unités de l'OTAN de «favoriser lesrelations avec les autorités civiles et militaires al-gériennes». L'ambassade du Portugal, qui assurecette année la coordination des activités del'OTAN en Algérie, ajoute que la visite en ques-tion «est une occasion unique pour informer lesautorités et la population sur les capacités duSNMCMG2 et des activités en cours». Celle-cisera ponctuée par des manœuvres qui seront me-

nées avec des unités de lamarine algérienne.A mentionner que leSNMCMG2 est actuelle-ment composé de navireschasse mines appartenantà cinq pays (Allemagne,Grèce, Italie, Espagne etTurquie).Les navires qui compo-sent cette force maritimes'entraînent et fonction-nent ensemble commeune seule équipe qui esten permanence à la dispo-sition de l'OTAN. Ils sontchargés d'effectuer des

missions de diverses natures (participation à desexercices d'intervention d'urgence, réponse à descrises et conduite de missions opérationnellesréelles). La tâche principale du SNMCMG2 estnéanmoins de «sécuriser les routes maritimes si-tuées en haute mer et de protéger les navires de lamenace que représentent les mines sous-ma-rines». Il incombe aussi à cette force de collecterdes données importantes sur l'environnement etles fonds marins.Les pays membres du Dialogue méditerranéen del'OTAN sont, rappelle-t-on, l'Algérie, l'Egypte,Israël, la Jordanie, le Maroc, la Mauritanie et laTunisie. Ce dialogue a été lancé en 1994 avecpour objectif de contribuer à la sécurité et à la sta-bilité régionales, d'instaurer une meilleure com-préhension mutuelle et de dissiper tout malenten-du concernant l'OTAN. Ce Dialogue, rejoint parl'Algérie en 2000, a été renforcé au sommet dePrague de l'OTAN de 2002 pour se fixer un cadreplus large et plus ambitieux en matière de stabilitéet de sécurité régionales.La nouvelle feuille de route du Dialogue méditer-ranéen prône une coopération pratique accrue, lerenforcement du dialogue politique existant, lamise en place d'une interopérabilité entre lesforces en présence, l'encouragement des proces-sus de réformes des armées de la région et la co-opération en matière de lutte contre le terrorisme.

Zine Cherfaoui

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POINT DE VUE

Les jeunes, la catégorie sociale la plus touchée par le chômage

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L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Lundi 8 février 2010 - 5

MOHAMED SAÏB MUSETTE. Sociologue, spécialiste du monde du travail

«En matière d'application des normes internationales, l'ONS accuse du retard»

Propos recueillis par Madjid Makedhi

L'ONS vient d'annoncer le nouveau tauxde chômage en Algérie qui est de 10,2%. Cechiffre reflète-t-il la réalité du terrain ?

Dans les chiffres produits par l'ONS, j'ob-serve deux éléments qui me semblent impor-tants. Il y a effectivement une baisse de taux dechômage chez les jeunes et chez les adultes. Ily a donc deux catégories de personnes (16-29ans et plus de 30 ans) et j'obtiens deuxcourbes. Chez les adultes, le taux de chômageétait de 6,9% en 2005.

Il est descendu à moins de 5%. Dans la théo-rie universelle, ce taux est naturel. Mais quandil descend à moins de 5%, il devient probléma-tique, parce que, dans ce cas, le pays aura be-soin d'une main-d'œuvre qualifiée et sera obli-gé de faire appel à la main-d'œuvre étrangèrepour combler le déficit existant. Donc là, noussommes dans une situation critique, car le tauxa trop baissé pour les adultes. Tandis que pourles jeunes, c'est vrai que le chômage a conti-nué de baisser, car il était de 27,4% en 2005 etil est descendu à 18,8% en 2009. E

n dépit de cette baisse, il y a toujours unetension qui est normale, car il y a beaucoup deprimo demandeurs d'emploi. C'est une situa-tion que l'on retrouve partout dans le monde.En revanche, j'observe que l'écart entre lesjeunes et les adultes est resté le même. Il n'apas changé d'un iota.

Il est resté quatre fois supérieur durant lesquatre dernières années. Cela explique quetout ce qu'on a fait a agi beaucoup plus sur lechômage des adultes et moins sur le chômagedes jeunes, dans la mesure où le ratio est restéidentique.

Après la distinction, selon l'âge, il faut éga-lement faire la comparaison selon le sexe. Lesstatistiques de l'ONS confirment que l'écartentre les deux sexes se creuse. D'abord, pourles femmes il y a eu une légère baisse en 2006et puis le taux de chômage recommence àgrimper.

En outre, les hommes ont plus de facilités àaccéder au marché du travail que les femmes.Parallèlement, on note, toujours selon leschiffres de l'ONS, que le chômage des jeunesfilles diplômées est important. A l'école, il y aplus de filles que de garçons et à l'universitéc'est la même chose. Les filles réussissent aus-si mieux que les garçons. Mais sur le marchédu travail, c'est l'inverse qui se constate. Celasignifie qu'il y a un décalage, ce qui cause ungros problème avec des conséquences socialesénormes.

Parce qu'il y des coûts en investissements :on a des personnes très qualifiées et plus com-pétentes qui restent à la maison. Pour moi, à ceniveau, il y a un gaspillage des ressources hu-maines ; on forme des personnes qui réussis-sent mieux à l'école, mais sur le marché du tra-vail, elles ne trouvent pas de place. Tandis queles hommes, qui réussissent moins à l'école,trouvent facilement du boulot. Ce qui traduittout ça en termes politiques. Ceux qui sontdans le besoin ce sont les jeunes filles et lesjeunes en général. De ce fait, toute la politiquede l'emploi en Algérie doit être axée sur l'em-ploi des jeunes.

Le gouvernement affirme justement queles dispositifs de l'emploi mis en place sontdestinés aux jeunes...

Théoriquement, il est vrai, ces dispositifssont braqués sur les jeunes. Alors pourquoi çabloque et pourquoi ça ne donne pas encore desrésultats visibles, d'après les résultats produitspar l'ONS ? Cela veut dire qu'il y a un conflitsectoriel. Il y a deux lectures du marché du tra-vail : celle de l'ONS et celle du ministère du

Travail. Le ministère du Travail considère qu'ilest en train de faire un bon travail, mais les sta-tistiques de l'ONS ne reflètent pas cette actionde l'Etat. Si on traduit cela directement, onpourra dire que les actions de l'Etat n'appor-tent rien, comme on peut dire aussi que l'ONSne fait pas bien son travail. Personne n'estdupe !

Tout le monde sait qu'il y a un problème.C'est pour cela que le gouvernement a autoriséle ministère du Travail à faire sa propre enquê-te en 2007. Le ministère du Travail avait effec-tivement fait son enquête et ses résultats nesont pas encore sortis.

En 2008, le Commissariat général à laplanification et à la prospective a donné unchiffre de chômage de 11,8% et l'ONS acommuniqué un chiffre supérieur. Mais legouvernement a pris en compte le premier.Ne croyez-vous pas que le gouvernementtente toujours de jouer sur les chiffres duchômage ?

Les données de la planification sont des cal-culs d'estimation de chômage qui obéissent àun modèle purement économétrique (ils utili-sent un modèle économique pour calculer letaux de chômage). Mais ce n'est pas un chiffred'enquête, car ce genre d'estimation ne donnejamais les détails du chômage. Mais le recoursà ce genre de calculs intervient pour satisfaireune exigence politique du pays, quand il n'ypas d'enquête de l'ONS. Toutefois, ce chiffren'est pas un produit d'une enquête de terrain.Et la comparaison entre des chiffres d'enquêteet ceux de la planification est une erreur. Mal-heureusement, c'est ce qui a été fait. On entendles gens dire que le taux de chômage en 1999était de 30%. Or, à cette époque, ce chiffreétait un chiffre de la planification, car en 1999l'ONS n'avait pas d'enquête d'emploi. Mais legouvernement prend souvent le chiffre qu'iladopte en Conseil des ministres. Nous, en tantque scientifiques, essayons d'observer cela dedeux manières.

Sur le plan tactique pour voir si l'ONS a évo-lué. Et là, c’est dommage, on ne peut pas direqu’il a évolué. Selon les connaissances et lesnormes internationales, l'ONS accuse du re-tard. Même si cette année, ils ont innové en in-troduisant le CIM (indicateur-clé du marchédu travail qui sont 18 indicateurs). C'est un in-dicateur qui a été retenu par l’OIT en 1998.Cependant, l'effort de l'ONS est limité. Ledeuxième retard c'est celui sur la fréquence del'enquête dû à des problèmes objectifs. Lesresponsables de l'ONS sont au courant. Ils sa-vent qu'ils ne font que prendre des photos surle chômage.

Là aussi, il y a une erreur technique, car laphoto n'est pas prise sur un même échantillon.

De plus, c'est une estimation d'une semaine.Le taux affiché aujourd'hui par l'Algérie cor-respond à celui affiché par les USA en octobre2009. Mais les USA donnent un taux moyenannuel de 6,8%. En Algérie, on ne peut pasconsidérer le chiffre de l'ONS comme un tauxannuel. On aurait aimé qu'il y ait des prises dephotos mensuelles ou trimestrielles, commefont les Marocains et Tunisiens.

Dans le calcul du taux de chômage en Al-gérie, on considère comme travailleursmême les vendeurs de cigarettes. Ne faut-ilpas revoir cette stratégie ?

Là aussi, l'ONS, pour se rapprocher desnormes internationales, devra appliquer lescritères de l'OIT (2007), en particulier celuiportant sur le travail décent. L'ONS est au cou-rant de toute la situation réelle du monde dutravail. L'OIT a mis en place des indicateurstels que le sous-emploi, la sous-rémunération,la sous-utilisation et également l'indicateur du

climat social. Le travail décent porte sur laqualité du travail : sur le plan de la sécurité so-ciale et la rémunération. L'ONS doit faire uneffort pour inclure ces nouveaux indicateursdans ses enquêtes. Parfois, on peut avoir untravail qui paraît précaire, mais qui est haute-ment payé.

Le gouvernement ne cesse de fixer des ob-jectifs à atteindre en matière de créationd'emplois. Et pour atteindre ces objectifs,on offre aux jeunes des emplois d'extrêmeprécarité. Quel commentaire faites-vous ?

Le gouvernement et les ministres font de lapolitique. Ce qu'annonce le gouvernement estbien. Maintenant c'est à nous autres de juger.Quand le gouvernement dit vouloir créer troismillions d'emplois, et c'est son droit de direcela, il cherche un argument politique. Il veutdonner de l'espoir aux gens.

Il ne peut pas faire autre chose. Mais c'estaux institutions de veiller sur la manière deréaliser cela en se dotant des instrumentsd'évaluation. Maintenant de quelle manière lesinstitutions vont réaliser cet objectif ? Si lesinstitutions font, elles aussi, le jeu politique,cela est grave.

Concernant les dispositifs mis en place, ilfaut savoir qu'il y a des techniques permettantleur évaluation. La technique appropriée estde dire combien de personnes sont rentréesdans les dispositifs et combien de gens en sontsortis.

Et qu’est-ce que cela a donné comme résul-tat. Prenons l'exemple de l'ANEM qui, sur leplan politique, annonce qu'il y a 800 000 per-sonnes qui sont passées par l'agence. C'estfaux ! Ce sont plutôt 800 000 inscriptions.C'est l'un des litiges entre les chiffres de l'ONSet ceux de l'ANEM. Les politiques parlent de800 000 personnes, alors que l'ONS affirmequ'il n'y a que 5% de jeunes qui passent parl'ANEM. Parce que si l'ONS donne 1 200 000chômeurs et qu'il y a 800 000 qui passent parl'ANEM, cela donne un taux de 60%. Or, il y aseulement 800 000 inscriptions et parfois unepersonne peut faire plusieurs inscriptions paran. M. M.

Mohamed Saïb Musette

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5ème forum national dupraticien d’entreprise

Hôtel El Riadh, Sidi Fredj

18 février 2010

Infos :La revue médicopharmaceutiqueTél-Fax : 021. 71.50.66 Mob. : 0661. 56. 34. 77Email : [email protected]

L’ONS, pour se rapprocher des normesinternationales, devrait appliquer les critères del’OIT (2007), en particulier celui portant sur le

travail décent. Cette structure devra faire un effortpour inclure ces nouveaux indicateurs dans ses

enquêtes.

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L a mise en application, depuis le 1er jan-vier dernier, du nouveau plan finan-

cier et comptable est intervenue sous demauvais auspices. C'est du moins laconviction exprimée par Hamdi Moha-med Lamine, président de l'Ordre des ex-perts-comptables et commissaires auxcomptes et des comptables agréés. «Lamise en œuvre du nouveau plan comp-table pose des problèmes qu'il faudraitmaintenant régler», a-t-il aff irmé hierlors de son intervention aux travaux d'un

séminaire sur le thème «Installation de laPME française en Algérie», organisé àl’hôtel Hilton par Finances et ConseilMéditerranée (FCM). Entre autresécueils, M. Hamdi cite les insuffisancesliées à la maîtrise du système et l'organi-sation des structures de la profession decomptabilité. En outre, les besoins de for-mation des professionnels du secteur sontloin d'être pris en charge, a laissé entendreM. Hamdi. Pour preuve, environ 1000professionnels ont été formés sur un total

de quelque 7000 personnes. «Un ni-veau relativement faible», commen-te-t-il. Dans ce contexte, la générali-sation de l'application du nouveausystème comptable et financier nemanquera pas de poser de sérieuxproblèmes à de nombreuses entre-prises, d'autant plus, qu’«elles nepeuvent pas financer les coûts d'unetelle opération», résume l'interve-nant. Le président de l'Ordre descomptables et des commissaires auxcomptes a exprimé son souhait«d'aller vers une période de toléran-ce» pour permettre aux entreprisesnationales et autres organismes unepréparation idoine. «Il ne s'agit pas

de le différer. Je crois qu'il faudra laisserdu temps aux gens afin de se familiariseravec ce nouveau système», réclame-t-il,en déplorant toutefois qu'«il n'existe pasde textes dans ce sens». M. Haïder, secré-taire général d’El Baraka Bank, s'est in-terrogé, pour sa part, sur «l'opportunitéd'assujettir les entreprises algériennes àce système», non sans plaider la mise enplace d'une approche «réaliste propre aucontexte algérien». Prévue initialement pour le 1er janvier2009, l'entrée en vigueur du nouveau sys-tème comptable national a été reportée au1er janvier 2010. A cette date, les servicesdu ministère des Finances ont invoqué lanon-préparation des opérateurs écono-miques. Il est à signaler que la réforme duplan comptable vise, selon ses concep-teurs, l'intégration des normes internatio-nales dans le système comptable et finan-cier, à même d'optimiser la gestion desentreprises algériennes et la qualité del'information économique. Elle devraitaussi conduire à faciliter la vérificationdes comptes et à assurer, au profit des in-vestisseurs, la disponibilité d'informa-tions financières à la fois lisibles et trans-parentes. H. L.

El Watan - Lundi 8 février 2010 - 7

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1- LE MANAGEMENT DU SYSTEME FORMATION : 21-22-23 février 2010

2- DIAGNOSTIC FINANCIER DE L’ENTREPRISE : Comment situer la performance à travers l’analyse financière : 24-25 février 2010

3- LA GESTION DE CARRIÈRES ET LA STRATEGIE DE LA FORMATION : 24-25 février 2010

4- LE REGLEMENT DES LITIGES DANS LES MARCHES PUBLICS : Les litiges d’attribution - Les litiges d’exécution : 28 février - 1er, 2 mars 2010

5- COMMENT COMPOSER, ANIMER ET EVALUER UNE FORCE DE VENTE ? : 28 février + 1er, 2 mars 2010

6- LE CREDIT DOCUMENTAIRE (CREDOC) : Les modes de paiement à l’international : 2, 3 mars 2010

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LOGISTIQUE DE TRANSPORT«BOUT EN BOUT»

Quatre portsprogrammés pour 2010

Les ports d'Alger, de Béjaïa, de Skikda et de Ghazaouet à Tlem-cen seront dotés durant l'année en cours de pôles logistiques detransport dits «bout en bout». Il s'agit d'un mode de transport

combiné qui assure l'acheminement des marchandises du fournis-seur au destinataire en utilisant essentiellement les modes de trans-port maritime, ferroviaire et routier. C'est ce qu'a indiqué hier l'APS,reprenant une source de la Société de gestion des participations desports (la SGP-Sogeports). Les travaux d'extension du terminal à conteneurs d'Oran s’effectue-ront durant cette année et il sera ensuite proposé pour un projet departenariat. Opération, précise la même source qui ne sera ni unecession ni une privatisation de ces infrastructures. Mais d'uneconcession sous forme de partenariat qui sera effectuée conformé-ment aux dispositions relatives aux investissements directs étran-gers. Volet trafic maritime, la même voie que durant l'année 2009, ilest enregistré un volume de 123,1 millions de tonnes dans les dixports nationaux. Une baisse de 3,92% par rapport à 2008 où le volu-me a atteint les 128,1 millions de tonnes. Le volume des marchan-dises non conteneurisées est évalué à 15,7 millions de tonnes pourl'an dernier. Comme depuis octobre 2009 avec l'application de lamesure des pouvoirs publics ayant trait à la réorientation des mar-chandises non conteneurisées du port d'Alger vers les ports deDjendjen et de Mostaganem, 41 808 véhicules ont transité par cesdeux infrastructures maritimes. Il est noté par ailleurs que la cin-quième édition de la rencontre sur l'investissement dans les activitésdes ports de pêche et de commerce halieutique «Minappech» setiendra durant le premier semestre de cette année aux Pins maritimesà Alger sous le patronage du groupe d'intérêt commun des entre-prises de gestion des ports de pêche (Gic-EGPP). Amnay I.

DETTE DE L’ÉMIRAT DE DUBAILe gouvernement aavancé 6,2 milliards dedollars à Dubai WorldL e gouvernement de Dubaï a indiqué dimanche avoir avancé

6,2 milliards de dollars au holding public Dubai World au coursdes douze derniers mois et a affirmé être prêt à lui apporter plus si né-cessaire. Le Fonds de soutien financier de Dubaï (DFSF), mis en pla-ce en février 2009 pour venir en aide aux firmes en difficulté, «aavancé plus de 6,2 milliards de dollars à Dubai World en douzemois», a déclaré à l'AFP une porte-parole du gouvernement de l'émi-rat de Dubaï. «Le DFSF est prêt à donner plus à la compagnie,conformément à son annonce» faite en décembre, quand il avait four-ni 4,1 milliards de dollars à Nakheel, filiale immobilière de DubaiWorld, pour régler une dette arrivée à maturité à cette époque, a-t-elleajouté. Dubaï avait alors pu honorer cet engagement grâce à un ap-port de dernière minute de son voisin, Abu Dhabi. L'aide totale d'AbuDhabi à Dubaï atteint les 10 milliards de dollars, en plus de 10 mil-liards de dollars de bons du Trésor souscrits par la Banque centrale dela fédération des Emirats arabes unis. En dépit du fait que DubaiWorld soit un holding public, la porte-parole du gouvernement a pré-cisé que les fonds lui avaient été avancés sur des bases commerciales.«Cet argent a été mis à la disposition du DFSF sur des bases com-merciales raisonnables et il l'a avancé sur les mêmes bases», a-t-elledit. Dubai World négocie depuis décembre un rééchelonnement de22 milliards de dollars de dette. Aucun accord n'a encore été annoncéavec les banques. «Le DFSF et la compagnie agissent conformémentaux règles internationales pour un processus équitable pour tous lescréditeurs», a dit la porte-parole. Ces deux parties sont engagées à ar-river à «une restructuration consensuelle et acceptable» de la dette,a-t-elle encore souligné. Dubaï a fait trembler les marchés financiers,en novembre 2009, en demandant un moratoire sur une partie de sadette, celle de son holding phare, Dubai World. La dette totale de Du-baï est estimée entre 80 et 100 milliards de dollars, mais certains ex-perts disent qu'elle pourrait atteindre 170 milliards de dollars. AFP

CRÉDIT DOCUMENTAIRE (CREDOC)

Un «corridor spécifique»au profit des entreprises

NOUVEAU PLAN COMPTABLE ET FINANCIER

M. Hamdi plaide pour une «période de tolérance»

L'usage du crédit docu-mentaire (crédoc) serasoumis à une «organisa-

tion appropriée» afin de per-mettre aux entreprises natio-nales productrices de valeurajoutée de s'y habituer, a révéléAbderahmane Benkhalfa, dé-légué général de l'Associationdes banques et établissementsf inanciers (ABEF). «Nousavons mis en place un corridorspécifique destiné à simplifierl’usage du crédoc par les en-treprises nationales produc-trices de richesses. Celles quifont de la revente en l'état nesont pas concernées. Ce corri-dor n'est pas un cadre juri-dique. C'est plutôt une organi-sation appropriée de travail»,a-t-il expliqué hier, en margedes travaux d'un séminaire surle thème «Installation de laPME française en Algérie» or-ganisé à Alger par Finances et

conseil Méditerranée (FCM).M. Benkhalfa a souligné que«ce corridor devra aider lesentreprises déjà fragilisées» às'approvisionner en matièrespremières de manière moinscontraignante. Dans ce sens,les banques nationales ainsique les f iliales des banquesétrangères sont en train de faireun travail à même de «dimi-nuer les coûts et les commis-sions rattachées au crédit do-c u m e n t a i r e » , a a j o u t éM. Benkhalfa. En outre, les dé-lais de mobilisation du crédocseront ramenés à la baisse, demême qu'une liste des corres-pondants à l'étranger sera éta-blie. «Ce corridor spécifiqueest déjà mis en place et s'élar-git selon le style maison dechaque banque», a-t-il men-tionné. Selon lui, les chargésdu crédoc au niveau des PMEbénéficieront en outre d’une

formation «appropriée». Ras-surant encore, le premier res-ponsable de l'ABEF a fait sa-voir que sur un millier decrédoc qui ont transité par lesbanques depuis août 2009, bonnombre de dossiers «ont ététraités avec doigté et flexibili-té» en faveur de certaines en-treprises productrices de ri-chesses. Par ailleurs, François-Xavierde Fornel, président de l'asso-ciation française FCM, a indi-qué que le crédoc favorise lar-gement le fournisseur audétriment du producteur. «Lecrédoc est un frein aux impor-tations. C'est une forme de li-mitation qui favorise beaucoupplus le fournisseur. Le volumedes échanges a baissé» entrel'Algérie et la France, com-mente-t-il. Notons que l'appli-cation du crédit documentaire,depuis août 2009, comme seul

moyen de paiement des opéra-tions de commerce extérieur asoulevé une tempête de colèreparmi les opérateurs écono-miques. A travers cette mesure,le gouvernement voulait don-ner un coup de frein à la facturedes importations qui a atteint40 milliards de dollars en 2008.Mais il se trouve que la courbedes importations s’est mainte-nue au même niveau qu’en2008, flirtant toujours avec labarre des 40 milliards de dol-lars en dépit des mesures com-prises dans la loi de financescomplémentaire 2009, desti-nées, dit-on, à «lutter contre lesimportations inutiles». Le gou-vernement a tenté de justifiercette tendance ascendante parla hausse de la facture consa-crée à l’équipement, très néces-saire, d’après l’Exécutif, auparachèvement des projetsd’infrastructures. H. L.

● A travers cette mesure, le gouvernement voulait donner un coup de frein à la facture des importations qui a atteint 40 milliards de dollars en 2008.

● Prévue initialement pour le 1er janvier 2009, l'entrée en vigueur du nouveau système comptable national a été reportée au 1er janvier 2010.

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El Watan - Lundi 8 février 2010 - 9

F R A N C E - A C T U A L I T É S

DES CAMPS D'INTERNEMENT POUR LES SOLDATS COLONIAUX

Les «visages oubliés de la France occupée»

Propos recueillis parWalid Mebarek

En quelques mots simples, comment résu-mer l'idée générale de votre ouvrage ? Com-ment expliquer que plus de 60 ans après, et lalitanie du «plus jamais ça», souvent entenduepour d'autres causes, le thème de ces prison-niers indigènes en France soit méconnu, pourne pas dire inconnu ?J'ai voulu simplement raconter l'histoire de ces

prisonniers de guerre lorsque j'ai appris, à magrande surprise, que pratiquement tous les pri-sonniers de guerre «de couleur» étaient internésen France et non en Allemagne comme mongrand-père. De plus, le fait qu'aucune recherchen'ait été menée sur ce thème a aiguisé ma curio-sité puis ma détermination. Il faut préciser que jesuis une historienne atypique, car je suis un purproduit de la formation continue. J'ai soutenuune thèse en histoire militaire et études de dé-fense tout en travaillant comme assistante socia-le. L'oubli s'explique. Pour le maintien d'une

bonne conscience de l'Etat français d'après-guer-re, il fallait oublier ces hommes et surtout le sortqu'on leur avait réservé. Ils avaient côtoyé desFrançais, avaient développé durant leur captivitéune certaine conscience politique et humaine quifaisait peur à la France coloniale. Enrègle générale, lacaptivité est unsujet qui est vo-lontairement lais-sé dans l'ombreparce qu'elle re-présente la défaite.On ne voudrait

pas faire le trientre les originesde ces prisonnierscoloniaux, maispour l'Algérie,quels sont leschiffres qu'on peutavancer ?Une chose est certai-

ne, les Algériens ontreprésenté le plus groscontingent de ces pri-sonniers. C'est à partirde 1942 que nous pou-vons donner des chiffresfiables par origine sa-chant que plus de 10 000Nord-Africains ont étélibérés par les Allemands en novembre 1941. Enmars 1942, sur 43 944 prisonniers, 13 754 sontalgériens ; en 1943, sur 38 175, 12 905 sont al-gériens et à la Libération, il restait encore 17 000Nord-Africains sans que je puisse vous donner lenombre d'Algériens. Je ne parle ici que des pri-sonniers suite aux combats de juin 1940, car

après les derniers combats de 1944, d'autres pri-sonniers seront libérés en mai 1945, mais ilsn'étaient pas internés en France.Comment êtes-vous ressortie d'un tel travail

à la fois épuisant et d’un fond triste ?J'aime bien votre question. Je dois

m'interdire de regarder derrièremoi et comptabiliser le nombred'heures pour les recherches etl'écriture.

J'ai souvent douté de mes capa-cités à restituer en connaissanceshistoriques, voire scientifiques,cette succession d'histoires ano-nymes, celles des prisonnierscomme celles des courageuxFrançais qui les ont aidés etsoutenus.

Désormais, j'ai le sentimentd'un devoir accompli, donc jeme sens apaisée, mais je suisimpatiente car, il faut quecette histoire soit connue duplus grand nombre, sinonquel intérêt ? Je suis restéeconfinée durant plus d'unedécennie pour mettre en lu-mière la dignité de ceshommes, la solidarité desFrançais et la responsabilité

de la France. Maintenant, jedois parler, expliquer et insister sur l'importancede ces recherches historiques qui nécessitentbeaucoup de temps.Sur quoi travaillez-vous à présent ? Je ne peux pas quitter leur histoire, alors j'ai

envie d'en faire un film de fiction avec un réali-sateur talentueux et un producteur généreux.

W. M.

ARMELLE MABON. Enseignante, chercheure à l’université de Bretagne sud

«Il faut que cette histoire soit connuedu plus grand nombre»

LyonDe notre correspondant

Achacune des guerres entre-prises par la France depuisla guerre de Prusse en 1870,

les soldats coloniaux, dont des Al-gériens, servirent de chair àcanon. Ce fut le cas entre 1914 et1918, lorsque des milliers d'Algé-riens périrent sur les champs debataille. Et en 1939, lors de la brève guer-re entre l'Allemagne nazie et laFrance, finalement défaite enquelques mois, les enrôlésd'Afrique du Nord, du Sénégal ou

d'Indochine vinrent y prêter mainforte. Au lendemain de l'Armisticesignée par le Maréchal Pétain, sibeaucoup de coloniaux purentpartir, un certain nombre fut faitprisonnier et, contrairement auxsoldats français de souche évacuésvers l'Allemagne, les «Arabes,Noirs et Jaunes» furent assignésdans plusieurs camps d'interne-ment sur le sol français. C'est cettehistoire que raconte, avec des té-moignages émouvants et des do-cuments pertinents, ArmelleMabon, dans Prisonniers de guer-re indigènes, paru en janvier auxéditions La Découverte. En 1939,

près d'un dixième des cinq mil-lions de soldats français venait descolonies dont 340 000 Nord-Afri-cains, majoritairement Algériens.De cette armée déconfite, les Al-lemands, tout à l'idéologie de larace blanche supérieure, refusè-rent que «leurs» prisonniers «indi-gènes» ne viennent contaminerl'Allemagne aryenne. C'est ainsique les autorités pétainistes créè-rent dans des conditions souventinfrahumaines des «fronts talags»dans tout le pays occupé. En novembre 1940, on comptait57 camps pour 80 000 «indi-gènes». Certains, s'évadant, rejoi-

gnirent les maquis de la Résistan-ce française. L'universitaire ne secontente pas de dire les élémentsde cette situation oubliée, maissous-tend dans le détail les relentsracistes de la politique vichyste. A la Libération, enfin, elle traite,d'un autre thème relégué à l'ou-blie, le soulèvement de Thiaroye,près de Dakar, où des prisonniersde retour au pays furent massacréspar l'armée française pour avoirsimplement réclamé leurs droitsd'anciens prisonniers de guerre.Voici un livre dont on espère qu’ilsera disponible en Algérie rapide-ment. W. M.

CANDIDATE VOILÉE AUX RÉGIONALES

Réactionsen chaîne

● Une candidate voilée à desélections françaises, dans unpays où la laïcité est vantée au-delà des frontières hexagonales,forcément cela devait faire cou-ler beaucoup d'encre.

Le Nouveau parti anticapitaliste n'est pasun novice en matière de confusion desidéaux. Déjà en 2004, alors qu'il se nom-

mait encore Ligue communiste révolutionnai-re, le parti trotskiste, avec d'autres mouvancesgauchistes, se battait contre la loi qui devait in-terdire le voile islamique à l'école. Son argu-mentaire, depuis, n'a pas changé. En officiali-sant Ilham Moussaïd sur la liste du Vaucluseen vue des élections en région Provence AlpesCôte d'Azur, le NPA ne voit dans la jeunefemme voilée qu'une «militante féministe, an-ticapitaliste, internationaliste, qui estime de-voir porter le voile en raison de ses convic-tions religieuses. (...) La foi est une questionprivée qui ne saurait faire obstacle à la parti-cipation à notre combat dès lors que les fon-damentaux laïcs, féministes et anticapitalistesde notre parti sont sincèrement partagés».Au risque de donner le tournis à l'ensemble dela classe politique française qui a réagi dure-ment et d'une voix presque unitaire, gauche etdroite confondues, en condamnant cette initia-tive, le NPA persiste et signe : la laïcité peut sefondre dans la représentation traditionnelle duhidjab. C'est ce qu'a réaffirmé la jeune mili-tante qui a résumé la question, insistant qu'onpeut être «féministe, laïque et voilée». En Al-gérie, et ailleurs, les militantes féministes ap-précieront ce glissement sémantique subtil :«Je suis militante avant d'être voilée». Le quo-tidien Vaucluse Matin rapporte ses propos pro-noncés à Marseille lors d'une conférence depresse impromptue sur le Vieux Port : «Jepeux comprendre qu'on ne comprenne pasmon choix de porter le voile et je le respecte.Mais je ne suis pas opprimée.» «Oui, le voileest compatible avec les lois de la République.»«Je défends la laïcité, le féminisme et l'antica-pitalisme.» Agée de 21 ans, étudiante en BTS d'assistantede gestion, Ilham Moussaïd a rejoint le NPAvia un collectif contre l'occupation de Ghaza.Dans sa profession de foi obligatoire pour lacandidature, elle dit aussi être «en lutte contreles discriminations, le racisme dans les quar-tiers populaires, contre l'apartheid et l'injusti-ce en Palestine».Le numéro un du parti, Olivier Besancenot, ré-sume en estimant que la jeune fille représente«l'image de notre intégration dans les quar-tiers». Ce que refusent de cautionner desmembres minoritaires du NPA : «Les systèmesreligieux demeurent de terribles instrumentsd'oppression sur les femmes, la jeunesse, leshomosexuel/les, les dominés en général. Enporter les signes au nom de notre parti, c'estcréer une ambiguïté qui nous semble inoppor-tune.» Pour la petite histoire, le numéro 2 surla liste PCA du NPA est une jeune maghrébi-ne, Fadila El Miri, sans voile. Walid Mebarek

Les «indigènes», parmi lesquelsdes milliers d'Algériens, furentprisonniers en France entre 1940et 1944. Ils sont les «visages ou-bliés de la France occupée», in-dique le sous-titre du livre Pri-sonniers de guerre indigènes quivient de paraître à La Découver-te. Une histoire que l'universitai-re, Armelle Mabon, exhumeaprès des années de recherches.

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Insalubrité près de l’hôpital

El Watan - Lundi 8 février 2010 - 9

Le problème d’hygiène se pose avecacuité, ces derniers jours, à l’hôpitalBelloua de Redjaouna, sur les hau-

teurs de la ville de Tizi Ouzou. Dans l’enceinte de l’établissement, desdéchets issus de l’hôpital s’accumulentdepuis plus d’une semaine au point deprovoquer une situation qui caused’énormes désagréments aux malades.L’odeur qui s’en dégage rend les environsinsupportables. «Il y a effectivement unproblème d’enlèvement des déchets ména-gers, et non hospitaliers. Dans le passé,on le faisait par un camion du CHU versla décharge d’Oued Falli. Mais, aujour-d’hui, avec l’ouverture du centre d’en-fouissement technique, les choses ontchangé car, il y a un horaire limité et uncontrôle strict. Donc, l’établissement nepeut pas évacuer ces déchets», nous a ditM. Radji, directeur de l’hôpital Bellouaqui ajoute : «Pour les déchets d’activitésde soins à risques, on les prend en charge.Il y a au niveau de l’établissement un inci-nérateur de grande capacité qui prendmême en charge ceux du CHU. Nous fai-sons toujours le tri.» Le même responsable soutient que l’éta-blissement ne peut pas se substituer auxservices en charge de l’enlèvement desdéchets ménagers, à savoir la voirie de lamairie de Tizi Ouzou. «J’ai alerté tous lesresponsables concernés sur les risques quipeuvent en découler si la situation reste enl’état car, il s’agit de la protection de lasanté publique. Aujourd’hui, la faille estdu côté du service de la voirie de l’APC.J’ai attiré l’attention de l’APC dans le

respect de la voie hiérarchique et demanière anticipée», a-t-il expliqué. Lasituation est peu reluisante dans la mesureoù des sachets noirs s’entassent dans leparc roulant de l’hôpital, dégageant desodeurs nauséabondes. Ainsi, devant l’ab-sence des éléments des services de la voi-rie et après près d’une semaine d’attente,l’enlèvement des ordures commençait à sefaire, avant-hier, par un camion de l’hôpi-tal mais loin de répondre aux besoins del’établissement. «Les lieux sont devenusune décharge publique. Les malades ensouffrent. Vous voyez, il y a une odeurpuante qui a envahi même les blocs.Sincèrement, je ne vois pas comment unmalade peut rester ici plus de dix minutes.

C’est insupportable», lance un parentd’un malade. Il faut, par ailleurs, soulignerque l’hôpital Belloua est doté de 11 ser-vices spécialisés et d’un plateau tech-nique. Il couvre pratiquement quatrewilayas, à savoir Tizi Ouzou, Béjaïa,Bouira et Boumerdès. L’établissement fonctionne avec un équi-pement moderne dans les spécialitéspneumologie, neurologie, oncologie et larééducation fonctionnelle, entre autres.Toutefois, aujourd’hui, le problème de ladécharge sauvage qui se forme, par laforce des choses, devant l’enceinte de lastructure, constitue le point noir de cet éta-blissement qui fait, ces dernières années,sa mue. Hafid Azzouzi

KABYLIE INFO

REDJAOUNA (TIZI OUZOU)

●Des monticules d’ordures se sont amoncelées depuis plus d’une semaine près del’hôpital Belloua ●«J’avais attiré l’attention de l’APC de manière anticipée», se défend le

directeur de l’établissement.

Un spectacle désolant devant un établissement hospitalier

LOGEMENTS SQUATTÉS À FRÉHA LUEUR D’ESPOIRPOUR LES PRÉ-BÉNÉFICIAIRES L es pré-bénéficiaires des logements squattés à Fréha

espèrent que leur situation sera réglée avant la fin dumois en cours. Des engagements dans ce sens leur ont étéfaits par les autorités et l’administration locales. C’est cequ’a soutenu l’un d’eux que nous avons contacté cettesemaine. «Le chef de daïra nous a signifié qu’il sera procé-dé à l’expulsion des squatteurs ce mois de février», a décla-ré ce dernier. Celui-ci croit savoir qu’un ultimatum a étédonné pour ces squatteurs de quitter les lieux, en exécutionà la décision de justice. Selon notre interlocuteur, qui ditsuivre de près l’évolution de la situation, les chefs defamilles qui occupent les logements ont été reçus, dernière-ment, par les services concernés qui leur ont ordonné de«décamper» dans les plus brefs délais. «L’administrationattend la fin de la période de froid avant d’agir. Ça devraitse faire dans les prochaines semaines», estime le déléguédes pré-bénéficiaires. «Sincèrement, je sens cette fois quel’administration veut en finir avec cette affaire», dira-t-ilencore. C’est l’espoir de tous ses pairs qui attendent le boutdu tunnel depuis une dizaine d’années. «L’affaire» est restéesuspendue depuis 2001. Profitant des fâcheux événementsqu’a connu la Kabylie, des personnes se sont accaparées deces logements qui devaient être distribués à leurs bénéfi-ciaires légaux dont la liste a été rendue publique une annéeauparavant. Ces logements sociaux au nombre de 100 réali-sés par l’OPGI restent ainsi occupés illicitement. Après plusieurs années d’attente, les citoyens dont les nomsfiguraient sur la liste des pré-bénéficiaires finissent parcomprendre qu’il fallait «forcer le destin» afin de fairevaloir leurs droits usurpés illégalement. C’est ainsi qu’ilsont décidé de se constituer en collectif et d’entreprendre desactions de rue. En février 2009, ces derniers ont procédé àla fermeture du siège de l’APC. Quelques mois plus tard,c’est le siège de la daïra d’Azazga dont dépend administra-tivement la commune de Fréha, d’être bloqué par les mêmesprotestataires. Ne voyant rien venir, ces villageois ont déci-dé de durcir le ton en occupant la mairie pendant trois joursde suite. C’était le mois de novembre passé. Le moins quel’on puisse dire, c’est que cette série de manifestations n’apas été vaine, puisque ces pré-bénéficiaires entrevoientdésormais le bout du tunnel. Cela, en attendant la concréti-sation des promesses de l’administration. S. B.

PROJET DE CRÉATIOND’UN CETL a commune de Fréha a bénéficié du projet d’un centre

d’enfouissement technique (CET). Selon les projec-tions de la direction de l’environnement de la wilaya de TiziOuzou, celui-ci sera réalisé durant les quatre prochainesannées, au même titre que deux autres CET qui seront créésà Boudjima et dans la commune de Souk El Tenine. C’estun soulagement pour les citoyens et les autorités locales deFréha. La réalisation d’un CET dans la municipalité per-mettra de régler une bonne fois pour toutes le problème demanque de décharge publique dans la localité. Un problè-me qui leur mène la vie dure depuis plusieurs années. Maistoujours est-il qu’il faudra d’abord trouver une assiette fon-cière pour implanter cette infrastructure. Ce que n’est passi évident. Non seulement Fréha fait partie des communespauvres dans le domaine foncier, mais il faudra peut-êtreaussi compter avec les oppositions des villageois qui ontplutôt tendance à ne pas hésiter à imposer leur veto quandil s’agit de l’implantation de ce genre d’installation.Plusieurs communes sont confrontées à de telles situations.Fréha a d’ailleurs abandonné l’idée d’un projet d’implanta-tion d’une décharge publique intercommunale dans unpassé récent. C’était en 2006. Cela n’a jamais vu le jour àcause justement du problème des oppositions. Les respon-sables locaux ont tenté plusieurs formules pour implanterle projet, mais en vain. Pourtant la municipalité souffre lemartyre en matière de gestion des déchets ménagers. Lesdécharges sauvages pullulent sur son territoire. Les autorités locales se sont retrouvées démunies devantcette situation. Le peu de détritus que les agents de la voi-rie de la municipalité enlèvent au niveau du chef-lieu de lacommune notamment, est jeté «furtivement» dans lesdécharges des communes voisines. Parfois, les poubellessont abandonnées au niveau de la ville, faute d’alternative.C’est dire, l’importance du projet de CET pour la commu-ne de Fréha.. S. B.

L e danger, planant sur la rue Bounouar et les immeubles qu’el-le longe sur une centaine de mètres, semble, momentanément

écarté. Des travaux de confortement, avec mur de soutènement,sont en cours d’achèvement. En effet, suite à l’effondrement del’ancien mur d’appui, vestige de l’ancien immeuble Timsiline,démoli il y a peu, la menace d’écroulement de la chaussée et dubâtiment y attenant, devenait inévitable. Les fissures dans le bitume sont, par ailleurs, des indices qui netrompent pas, quant au mouvement subi par le sol. Si par un heu-reux hasard, personne ne se trouvait aux alentours, au moment dela chute des pierres, en revanche, des dégâts matériels importantsont été causés par des blocs, à deux véhicules en stationnement.Pour parer au plus pressé, la wilaya de Tizi Ouzou, a réagi, enchargeant une entreprise de la ville des genêts pour remédier, à lasituation «dans l’urgence», comme nous l’a affirmé un respon-

sable de chantier rencontré sur les lieux. Ce qui explique le choixd’un mur en préfabriqué qui a l’avantage d’être «léger et facile àposer», nous dit-on. Contrairement aux chantiers à durée indéter-minée, auxquels les habitants sont habitués, celui-ci a mis moinsd’un mois à voir le jour. Il ne reste plus que le remplissage en sable«tout-venant». En contrebas, du côté de la rue colonel Amirouche, une plate-forme a été dégagée . Elle pourrait être exploitée comme placette,en y installant des bancs, si rares à Michelet. Par ailleurs, la rue, large à cet endroit, peut permettre le station-nement de véhicules. Cependant, au lieu de servir à une quel-conque utilité publique cette esplanade peut avoir une autre desti-nation comme à chaque fois qu’une «poche d’aération» se déga-ge. Les squatteurs habituels, se portent déjà, candidats pour y ins-taller (encore) des étals. Nacer B.

Travaux de confortement au chef-lieu

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AÏN EL HAMMAM

Les organismes publics absents C ertains organismes publics dont l’im-

portance n’est pas à démontrer, sem-blent bouder Aïn El Hammam, obligeantde ce fait, ses habitants à se déplacer,continuellement, vers Tizi Ouzou.Annoncées comme imminentes, lors dela campagne électorale pour les prési-dentielles, plusieurs antennes sont res-tées dans le domaine des vœux pieux.L’ANSEJ qui devait se rapprocher desjeunes pour les accompagner dans leurs

démarches d’investisseurs, demeure legrand absent. Retirer des imprimés ou déposer un dos-sier, ou tout simplement se renseigner,devient une corvée. Les jeunes, des chô-meurs pour la plupart, se plaignent desfréquentes allées et venues jusqu’à TiziOuzou, pour ficeler un dossier qui risqued’être rejeté. Le coût du transport, etautres dépenses liées aux tracas adminis-tratifs, ont découragé plus d’un. C’est

grâce à la générosité de leurs proches quileur apportent une aide financière que laplupart d’entre eux font face à la situa-tion. Le bureau de l’ANGEM, ouvert l’an der-nier, vient de mettre la clé sous le paillas-son sans qu’on sache pour quelles rai-sons. Il faut à chaque fois, sortir deMichelet pour se rendre à la CNAC, à laCASNOS, au centre de contrôle médicalet autres. N. B.

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El Watan - Lundi 8 février 2010 - 9

Les 2 marchés parisiens de Haï En-nour ont été désurbanisés. En ef-fet, leur conception initiale a été

totalement modifiée. Chacun y est alléde son architecture et de ses matériauxde construction, transformant ainsi lesstands en véritables gourbis. «On nousa remis des stands constitués desimples pans de murs exposés auxaléas de la nature», nous ont indiquécertains propriétaires des lieux quipoursuivent : «Ne pouvant exercerdans de telles conditions, nous avonsété contraints de ce fait de procéder àdes modifications». Des modificationsqui ont ainsi vu naître des activitéscommerciales inadaptées au conceptde ces marchés dits parisiens : alimen-tation générale, boucherie, vented’épices, etc., les fruits et légumes ser-vant pour leur part de décor. Il est vraiqu’en ce quartier pourtant populaire,les résidents désertaient les lieux, pré-férant les marchés de l’USTO ou deGambetta où, selon eux, les prix sontplus abordables. En guise d’explicationà ce phénomène, des commerçants ontimputé cette situation à l’éloignement.«Il nous faut nous rendre jusqu’aumarché des halles pour nous approvi-sionner. Ce qui engendre des frais, no-

tamment de transport que nous devonsrépercuter sur les prix». Cet autrecommerçant a une autre version desfaits : «Les prix que j’applique sontabordables du fait que ce stand m’a étédirectement attribué, et j’ai fidélisé dèslors une clientèle. Parmi ceux qui prati-

quent des prix inabordables, il en estqui ne sont pas les véritables proprié-taires, mais des locataires qui répercu-tent ainsi cette charge sur le prix devente.» Ainsi va le quotidien dans cesmarchés dits «parisiens».

Hadj Sahraoui

Les marchés «parisiens» désurbanisés

●«On nous a remis des stands constitués de simples pans de murs exposés aux aléas de la nature et ne pouvant exercer dans de telles conditions, nous avons été contraints de ce fait de

procéder à des modifications».

ORAN INFO

HYGIENE

Les colporteurs d’eau sommés de se conformer à la loi

NOUVEAU DISPOSITIF POUR L’EMPLOI

Prochaines journées d’information

U n délai d’un mois a étéaccordé aux colporteurs

d’eau pour le renouvelle-ment de leurs cartes, ap-prend-on de sources prochesdu bureau d’hygiène com-munal. Nos sources indi-quent que plus d’une soixan-taine de colporteurs sontconcernés par ces mesures.«Avant la fin du mois de fé-vrier, toutes les cartes doi-vent être visées par les ser-vices concernés et ce, aprèsune vérification minutieusedes citernes et des véhiculestracteurs», assure notre sour-ce. Ce dernier rappelle àl’occasion que, dans le cadre

des opérations de contrôle dela qualité de l’eau proposéeaux consommateurs, les ser-vices d’hygiène avaient déjàretiré les cartes à 13 colpor-teurs d’eau pour non-respectdes normes d’hygiène oupour non-renouvellement deleurs cartes, lors d’une opé-ration entamée le mois der-nier et qui a ciblé plus d’unecinquantaine de colporteurs,notamment dans les sitesd’El Hassi, Coca et Oran Est.D’autre part, et selon lesmêmes sources, les opéra-tions de contrôle de la qualitédes produits de consomma-tion, entamées durant la se-

maine dernière par les bu-reaux d’hygiène des 12 sec-teurs urbains, ont permis àces mêmes services de dres-ser une quinzaine de misesen demeure à des commer-çants contrevenants. Selonnos interlocuteurs, plus de120 commerces, principale-ment des boucheries, des res-taurants et de commercesproposant de la viande et despoissons congelés, des fast-foods et des magasins d’ali-mentation générale, ont étéciblés par les agents decontrôle qui ont réussi à sai-sir des produits impropres àla consommation. Les com-

merçants ont été sommés derespecter les normes d’hy-giène sous peine de fermetu-re de leurs commerces. Parallèlement aux opérationsde contrôle des produits deconsommation, la campagnede lutte contre les foragesillicites se poursuit toujours,assurent les mêmes sources.L’opération entamée depuisplus d’un mois a permis auxservices concernés de dres-ser plus d’une trentaine demises en demeure à des ex-ploitants de puits forés illici-tement, les sommant de pro-céder à leur destruction.

Bouchra M.

D es journées communes d’informa-tion et de sensibilisation relatives

aux nouvelles mesures d’encourage-ment et d’appui à la promotion de l’em-ploi, contenues dans le dispositif de laloi N° 06-21 du 11 décembre 2006, au-ront lieu du 14 au 16 février prochain.Ces rencontres communes, indique-t-on, regrouperont les directions localesdes caisses de sécurité sociale, du chô-

mage, de l’emploi, de l’industrie et del’artisanat et des institutions bancaires.Des expositions seront organisées du-rant trois jours au sein de la média-thèque de la bibliothèque. Selon Mme Daouadji, sous-directrice àla CNAS d’Oran chargée de l’adminis-tration et de moyens généraux, par cesrencontres communes, il s’agira d’in-former les jeunes en quête d’emploi ou

intéressés par la création de petites etmoyennes entreprises sur les règlementset textes en vigueur. Pour les em-ployeurs, ces rencontres leur permet-tront d’être informés et de sensibilisersur les modalités du dispositif et des me-sures et avantages d’encouragement àl’appui et la promotion de l’emploi quisont octroyés dans ce cadre par l’Etat.

T. K.

L es responsables de la mairie de Bir El Djir ont décidél’inscription d’un projet de construction d’une nouvelle

structure. «La bâtisse actuelle pouvait remplir sa mission ily a quinze ou vingt ans. Ce qui n’est plus le cas maintenantavec le nombre d’habitants qui s’est pratiquement multipliépar dix ou plus», nous a confié un élu de l’APC locale, quiajoute : «Il faut dire aussi que la réalisation d’une nouvellemairie devait se faire au moment où la localité est devenuechef-lieu de daïra. Actuellement, nous souffrons énormé-ment du manque d’espaces, et cela se ressent chez les ci-toyens qu’il nous est difficile de satisfaire normalement.»À cela, il faut ajouter que le siège de cette même communesert de fourrière abritant plus d’une centaine de véhicules enpermanence. Pour la réalisation du projet, notre source pré-cise que l’assiette foncière, d’une superficie qui s’étend surprès d’un hectare, a été déjà choisie et qu’un appel d’offressera lancé à destination des bureaux d’études pour des pro-positions d’architecture qui devra être moderne (bien sûr),très fonctionnelle et dont le style s’intègre dans le paysagesitué aux environs du grand boulevard du Millénium sur le-quel s’ouvrira la future construction. Notre source ne nous a pas communiqué le montant de l’en-veloppe financière qui sera consacrée, ni la date approxima-tive du lancement du projet. A.Y.

BIR EL DJIRBIENTÔT UN NOUVEL HÔTELDE VILLE

V ingt-deux agences touristiques seulement ont souscritau Plan Qualité Tourisme Algérie parmi les soixante-

deux existant au niveau de la wilaya d’Oran, a-t-on apprisauprès de la direction du tourisme. Le «PQTA», qui a pour objectif de regrouper l’ensembledes professionnels du tourisme, vise à renforcer la compéti-tivité nationale par l’intégration de la notion de Qualitédans tous les projets de développement des entreprises tou-ristiques. Notre source indique, par ailleurs, que le labelQTA peut faire bénéficier les entreprises et agences touris-tiques d’une assistance et d’outils adaptés à leur développe-ment, notamment en les accompagnant dans les opérationsde rénovation, réhabilitation, modernisation, extension etformation. Pour se faire délivrer ce label, la direction dutourisme exige un audit effectué par un bureau d’étude spé-cialisé, rapporte notre source qui croit savoir que cemanque d’engouement de la part des agences tourniquesest dû à cette dernière exigence. A. Belkedrouci

«QUALITÉ TOURISMEALGÉRIE»22 AGENCES SUR 61SOUSCRITES À CE LABEL

I l est prévu, très prochainement, le lancement de travauxde confortement de 2 ouvrages d’art à Oran, pour les-

quels une enveloppe financière conséquente vient d’êtredégagée dans le cadre du programme sectoriel. Selon des informations recueillies auprès de la direction destravaux publics de la wilaya d’Oran, il s’agit effectivementdes ponts Max marchand (voie express) et Larbi Talha (voieferrée), dont les travaux de confortement et réparation ontété scindés en 2 lots. Ceci, en attendant le lancement d’avisd’appel d’offres pour 8 autres ouvrages d’art nécessitantdes travaux similaires. L’on notera à ce propos que les pro-jets de réhabilitation de plusieurs ouvrages d’art de la wi-laya d’Oran interviennent suite à un diagnostic préalable-ment réalisé par les mêmes services sur ces ponts. Cedernier a révélé des fissures et dégradations importantes,nécessitant des interventions d’urgence pour assurer la sé-curité des automobilistes. A.Yacine

OUVRAGES D’ART LANCEMENT DE TRAVAUXDE CONFORTEMENTDE 2 PONTS

HAÏ ENNOUR

La famille Belkedrouci a la douleur de faire part du décèsde son cher et regretté Belkedrouci Okacha (père de l’exavant-centre de l’équipe nationale et du MCO). Le défunt aété rappelé à Dieu samedi à Paris où l’enterrement a eu lieuhier.

«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons»

Décès

Les résidents de de Haï Ennour préférent les marchés de l’USTO ou de Gambetta où, seloneux, les prix sont plus abordables

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Les APC laissent faireAFFICHAGE PUBLICITAIRE ANARCHIQUE

ALGER INFO

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Au lotissement El Islahat, à Aïn Naâdja, une fuite d’eau, plusieurs fois colmatéepar les éléments de la Seaal, a conduit à l’éclatement de la vanne et à la perte,durant 24 h, de plusieurs milliers de m3 d’eau.

INCOMPÉTENCES U R L E V I F

El Watan - Lundi 8 février 2010 - 10

● Les requêtes déposées auprès des APC sont généralement sanctionnées par des mesures«d’arrachage» des affiches collées ou exposées illégalement.

LE DIKTATDES GARDIENS DE PARKINGS Dans presque tout l’Algérois,les automobilistesn’échappent pas au racketdes gardiens autoproclamésde parkings qui ont - malgrétoutes les dispositions prisesà leur encontre par lespouvoirs publics - toujourspignon sur rue. Les citoyens sont contraintsde débourser au quotidienentre 30 et 50 DA pour uneplace de stationnement, etcela souvent sous unemenace qui ne dit pas sonnom. Les conducteurs quidérogent à la règle sont vite«réprimandés», et c’est unpare-brise qui vole en éclatsou une roue qui estdégonflée. Mais, dans la majorité descas, ce sont carrément desactes de vol qui sont commissur les véhicules, ou ce sontles propriétaires des voituresles plus récalcitrants qui

payent en se faisant agresser.«Pour avoir refusé dem’acquitter des 50 DAréclamés par deux jeunes quise sont approprié toute unerue à Belouizdad, j’ai failli mefaire tabasser, n’étaitl’intervention de quelquesriverains qui m’ont épargné lepire», témoigne unautomobiliste. Les agents des services desécurité, qui sillonnentpourtant à longueur dejournée les moindres recoinsde la ville, ne daignentnullement intervenir pourmettre fin à cette pratique quis’est, au fil du temps,totalement banalisée

SIDI M’HAMED :PARKING ANARCHIQUEL’emplacement du parking dela rue Hassiba Ben Bouali àSidi M’hamed, en face de lasortie nord de l’hôpitalMustapha Pacha, suscitel’agacement desautomobilistes et des

piétons. Et pour cause, pourentrer dans l’espace ou ensortir, les automobilistes sontsouvent obligés de s’arrêter,créant un embouteillageimportant sur plusieursmètres. On se demandepourquoi cet endroit esttoujours ouvert alors qu’ilcrée des problèmes plus qu’iln’en résout. L’APC de Sidi M’hamed et lapolice doivent prendre desdécisions sévères et le fermerd’autant plus qu’il n’obéit pasaux normes. Le gérant semble, à voirperdurer cette situation,bénéficier de la complaisancedes autorités.

DIAR ECHEMS (EL MADANIA)LE RELOGEMENTDES HABITANTS FIN FÉVRIERL ’échéance avancée pour le relogement des habitants de

Diar Echems (El Madania) sera reportée. Prévue pour lami-février, l’opération ne se fera pas avant la fin du mois encours. «Seule la wilaya déléguée de Sidi M’Hamed, àlaquelle est rattachée l’APC d’El Madania, peut déciderquand et de quelle manière sera menée l’opération de relo-gement des habitants de la cité Diar Echems. D’ailleursl’administration n’a pas voulu impliquer directementl’APC», nous a déclaré le P/APC, Mouffouk, qui se conten-te d’affirmer que le relogement se fera probablement à lafin du mois de février. La wilaya, comme elle l’a affirmédans un précédent entretien à El Watan, a prévu de vider les300 appartements faisant face à la «grande rue» de la cité.L’opération, prise en charge au niveau de la circonscription,s’étalera sur trois ans et concernera l’ensemble des occu-pants. Un critère semble avoir les faveurs des autorités :l’occupation effective des lieux. «Nous avons décidé deprendre, pour seul critère, l’occupation physique du loge-ment. La wilaya s’occupera des seuls occupants des loge-ments, qu’ils soient propriétaires ou non des lieux», a expli-qué Mouffok. Nadir Iddir

GRANDE POSTE(ALGER-CENTRE)LES LOCAUXFERMERONT EN JUIN L a fermeture des locaux de la Grande Poste à Alger-

Centre ne se fera qu’à partir de juin prochain. Le passa-ge souterrain, qui s’est considérablement dégradé, a vu laplupart de ses occupants locataires quitter les lieux. «Il nereste à ce jour que 7 locataires qui paient d’une façon régu-lière. Ils seront obligés toutefois de quitter momentanémentl’endroit où seront engagés des travaux, un mois après safermeture prévue à partir de juin prochain», assureBettache, élu à l’APC d’Alger-Centre, propriétaire deslocaux. La société réalisatrice a été retenue le 6 octobre dernier. Lemontant du marché est de 7,5 millions de dinars et lesdélais prévisionnels de fin des travaux de réaménagementsont de 30 jours. Les riverains qui sont touchés en premier par les «nui-sances» générées dans ces lieux qui se sont «clochardisés»,s’interrogent sur les raisons du retard pris dans la fermetu-re de l’espace. N. I.

HORAIRES

DES PRIÈRES

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DDoohhrr 1133 hh 0022

EEll AAssrr 1155 hh 5588

EEll MMaagghhrreebb 1188 hh 2255

EEll IIcchhaa 1199 hh 4433

Plus aucun espacepublic n’est épargnépar les affiches col-

lées anarchiquement. Murs,abribus, façades de bâti-ments, autant d’espacespublics qui deviennent lessupports à moindre coûtpour des annonceurs. Desécoles proposant des coursde soutien, des agences delocation de véhicules, desagences immobilières, desparticuliers en quête delogements, des femmes aufoyer proposant des servicesde garde d’enfants, maisaussi des entreprises quifont tout simplement de lapublicité. Le choix de cessupports est expliqué parcertains «afficheurs» parson efficacité. Un agentimmobilier exerçant àMohammadia relève que«l’efficacité de ce genred’affichage est palpablegrâce à l’absence d’inter-médiaire entre le clientpotentiel et le prestataire de service».«Celui qui est à la recherche d’une locationde logement, prend son téléphone dès qu’illit une annonce. Mais si vous lui demandezde chercher dans les journaux, ce sera, àses yeux, plus compliqué et plus lent», argu-mente, par ailleurs, notre interlocuteur qui

reconnaît qu’il y a «tout de même moins defrais qu’avec le procédé de la publicité parvoie de presse ou affichage en bonne et dueforme, c'est-à-dire en passant par lesagences d’affichage publicitaire». Pourtant,ce sont des fonds importants qui sont per-dus par la trésorerie de la wilaya et des

communes. L’affichagepublicitaire est un créneaurégulé et qui a généré pourles neuf premiers mois del’année dernière pas moinsde 3,46 milliards de dinars.

CONCURRENCEDÉLOYALE...Ce sont, en premier lieu, lestrois opérateurs agréés quisouffrent de cette situationd’anarchie. Les requêtesdéposées auprès des APCsont généralement sanction-nées par des mesures «d’ar-rachage» des affiches col-lées ou exposées illégale-ment. «Il y a un préjudicequi nous est causé puisquenous nous conformons à uncahier des charges pré-voyant la création de postesd’emploi et autresmesures», nous a expliquéla responsable commercialed’Alpub qui pointe du doigtles opérateurs qui se font dela publicité «sauvagement et

sans aucune charge financière due à lacommune ou à la wilaya». Pour ces affi-cheurs, c’est aux APC de faire respecter enpremier lieu la loi. «Nous nous contentonsd’arracher les affiches anarchiques», préci-se M. Bettache, élu à l’APC d’Alger-Centre. Tout en reconnaissant qu’il n’y ajamais eu de recours à la justice contre lesafficheurs illégaux, malgré le préjudicecausé à la commune, l’élu souligne que«chercher une solution à ce problème est àl’ordre du jour». L’APC Alger-Centre procédera certaine-ment à un ménage, chassera ainsi lesannonceurs anarchiques et fera enfin res-pecter la loi. Cette loi somme les autorités àse soucier de cet argent perdu et qui auraitpu soulager les recettes communales.

F. Arab

Plus aucun espace public n’est épargné par les affiches collées anarchiquement

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D. R

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K. S

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I

DES CHIFFRES À RETENIRDepuis 2008, la wilaya d’Alger a mis en application l’arrêté du wali n° 848 du 10 mai2005, portant approbation du règlement local de l’affichage publicitaire. Selon la wilayad’Alger, l’affichage publicitaire a généré, jusqu’au mois de septembre dernier, plus de3,46 milliards de dinars. 34 communes sur les 57 d’Alger ont réalisé plus de 2 milliards941 millions de dinars, dont 577 millions de dinars ont été versés par les opérateurssous forme de redevances aux trésoriers communaux et 2 milliards 364 millions dedinars représentant la valeur de l’investissement en mobilier urbain, qui est appelé àdevenir propriété de la commune à la fin de la durée de l’adjudication, limitée à trois ans.

F. A.

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JIJEL INFO

El Watan - Lundi 8 février 2010 - 11

Très connue pour sesdizaines d'ateliers decouture, spécialisés

dans la confection des vête-ments pour hommes, Dje-maâ Béni Hbibi est égale-ment une commune àvocation agricole où le tra-vail de la terre et l'élevagefont partie des traditions an-cestrales de la population.La confection des vête-ments reste, toutefois, uneactivité clé dans le secteuréconomique de cette com-mune touchée, à l'instar desautres régions de la wilayade Jijel, par le fléau du chô-mage. D'une superficie to-tale de 48,68 km2, cettecommune de 14 558 habi-tants, située à 41 km à l'estdu chef-lieu de la wilaya,est aussi confrontée auxpréoccupations de développement qui s'ap-puient principalement sur le défi de désencla-vement de la population concentrée dans deslocalités montagneuses. Le relief de la com-mune, à 75% forestier, est une entrave aux ac-tions d'ouverture et d'aménagement desroutes, selon les propos du maire. Dépourvusdes principales commodités de la vie tellesjustement les routes, la couverture sanitaire etle transport, sans oublier les problèmesd'AEP, les habitants des zones montagneusessont toujours tentées par l'exode au centre ur-

bain du chef-lieu de la commune. Un effortest justement engagé dans ce sens, selon leP/APC, pour maintenir ces habitants dansleurs mechtas et encourager d'autres à y reve-nir après les avoir fuies. Des projets ontmême vu le jour pour désenclaver plusieurslocalités, précise le jeune maire de cette com-mune. Celui-ci énumère, à titre d'exemple,les routes réalisées dans les localités de Tya-na, Ouled Fateh et Beni Maâzouz. En outre,les populations de quatre groupements d'ha-bitations se trouvant sur l'axe routier du che-

min de wilaya reliant Dje-maâ Béni Hbibi à la com-mune de Bordj T'har, sur 15km, ont bénéficié de l'amé-nagement d'une premièretranche de 8 km de cetteroute. En tout, c'est plusd'une vingtaine d'opérationsqui ont été réalisées depuis2008 dans le cadre des pro-jets de développement. Unprogramme de quelque 300constructions rurales a éga-lement vu le jour au profitdes habitants. La réalisationd'un lycée reste, cependant,une préoccupation majeuredans cette commune où onappréhende quotidienne-ment les risques d'accidentsauxquels sont exposés 500élèves du secondaire,contraints de traverser lavoie express de la RN43

pour se rendre au village de Belghimouze.Pour l'histoire, le projet de réalisation d'unepasserelle sur cette voie à forte circulation estresté depuis de longues années en suspens.Pourtant, cette route, appelée l'axe de la mort,a souvent été à l'origine de nombreux acci-dents mortels. L'annonce de la réalisation dedeux échangeurs qui seront reliés à cette pas-serelle dans le cadre du projet de dédouble-ment de cette voie, dont les travaux sontcours, a rassuré finalement les citoyens.

Zouikri A.

●Le relief montagneux et forestier de la région demeure une contrainte pour l'aménagement des routes.

Le désenclavement, un défi à relever

LE SUCRE, L'ORANGE ET LA SARDINE PLUS CHERS

S itôt les joutes footballis-tiques africaines termi-

nées, les citoyens ont vite re-plongé dans leur quotidiencaractérisé par une haussecontinue de la majorité desproduits à large consomma-tion. Le sucre a atteint cesderniers jours les 95 DA lekilo. Tout le monde s'accordeà dire que l'augmentation du prix de ce produit s'est fai-te en douce. L'autre produit qui s'est donné des ailesces derniers temps, c'est la sardine, laquelle dépasse leplus souvent le seuil des 200 DA. Seulement, à ce sujetles propos sont plus indulgents. Tout le monde s'accor-de à reconnaitre les difficultés et la dureté du métier encette période hivernale ainsi que les maigres prises ra-menées aux quais. Cette indulgence est justifiée par labaisse généralement constatée dès le printemps quandla pêche devient plus favorable. D'un autre côté, l'infla-tion est particulièrement ressentie au niveau des mar-chés de fruits et légumes. Cette année, la pomme deterre n'est pas descendue au-dessous des 45 DA le kilo,alors que pour l'orange, fruit hivernal par excellence,son prix s'est stabilisé autour des 100 DA. F. S.

PROTECTION CIVILESIMULATION D'UNEINONDATION À RABTA

L a zone la plus inondable de la ville de Jijel, le quar-tier Rabta, a abrité jeudi dernier des manœuvres de

la Protection civile qui ont simulé une intervention. Lamanœuvre consistait à tester les moyens humains etmatériels dont disposent les services de la Protection ci-vile en cas de survenue d'inondations dans cette zonequi devait logiquement demeurer inconstructible. Lessecouristes de la Protection civile ont simulé une inter-vention, à savoir le sauvetage d'habitants cernés par leseaux. L'opération s'est déroulée en présence du prési-dent de l'APC et du chef de daïra de Jijel. Il convient derappeler que la région inondable de Rabta présente undanger certain pour ses habitants. Jusque-là, fort heu-reusement, rien de grave ne s'est produit, mais rien nedit qu'à l'avenir cette zone, normalement inconstruc-tible, sera épargnée. Pour rappel, celle-ci, dont le niveauest à égalité avec celui de la mer, a connu ces dernièresannées une véritable éclosion d'habitations. Siradj D.

COUPURES DANS LE RÉSEAU INTERNETLES ABONNÉSMÉCONTENTS

I nternet est devenu par les temps qui courent ungrand réseau…d'arnaque !» C'est en ces termes que

des abonnés à la toile ont manifesté leur colère au vudes coupures survenant quasi quotidiennement sur unréseau devenu une source de contrariété pour tous lesclients d'Algérie Telecom. Ces derniers doivent, aumieux, prendre leur mal en patience face au monopolequ'exerce cette entreprise sur l'accès à Internet. Aupire, ils doivent tout bonnement résilier leur contratd'abonnement, comme l'ont déjà fait des clients mé-contents. Sur un mois d'abonnement en mode illimité,l'abonné d'Algérie Telecom ne peut bénéficier, dans lesmeilleurs des cas, que de quelques jours de connexion,au vu des coupures intempestives, bloquant l'accès à latoile. Le comble dans toute cette histoire est qu'il n'y ajamais de remboursement pour les jours perdus. Ré-cemment, un de ces clients a affirmé qu'il a renouveléson abonnement pour un mois, mais qu'il n'a étéconnecté qu'après une dizaine de jours. Quand enfin laconnexion a été rétablie, ce sont les coupures fré-quentes qui surviennent, le privant du reste des joursqu'il s'est offert en payant 1100 DA pour un mois. Touscomptes faits, après ces nombreuses coupures, l'accèsà Internet revient plus cher pour les abonnés, qui s'of-frent une dizaine de jours, une quinzaine dans lesmeilleurs des cas, au tarif d'un mois, lequel est del'ordre de 1100 DA. Z.A.

L ongtemps privilégiée en tant que raccourci pour serendre des hauteurs de la ville vers le quartier de Vil-

lage Moussa, la principale voie qui traverse le lotisse-ment Lounis dans la ville de Jijel est désormais un dan-ger, tant pour les habitants que pour les constructions.Ce tronçon routier urbain en pente n'est plus empruntéque par les véhicules légers. Comme nous l'avonsconstaté ces derniers jours, même des véhicules lourdset des bus de transport universitaire préfèrent empruntercette route en dépit du danger que cela représente du faitde la forte déclinaison et des virages en lacets. En toutcas, les habitant, exaspérés par cette situation, ne ces-sent d'évoquer les deux accidents qui s'y sont produits etqui n'ont fort heureusement pas fait de victimes. Les dé-gâts matériels étaient par contre au rendez-vous. Lorsdu premier accident, c'est un poteau en béton armé sup-portant des lignes électriques qui avait subi des dégâts.Un nouveau poteau a été, depuis, installé. Le second ac-cident s'est produit il y a deux semaines. Une voitureroulant à vive allure, ayant raté le virage, s'est arrêtéedevant le mur de clôture d'une habitation. Des dégâtsont été bien sûr occasionnés à ce muret. Les riverains decette route espèrent une réaction des autorités pour ame-ner les véhicules empruntant cette voie à ralentir, et l'in-terdire d'un autre côté aux véhicules lourds et aux bus.Une réaction nécessaire avant qu'un drame ne se produi-se. Cette situation rappelle aux habitants du chef- lieude wilaya les anachronismes du plan de circulation ac-tuel dont les corrections tardent à venir. Et dire qu'uneétude avait été confiée pour justement réactualiser leplan de transport de la ville au vu des bouleversementsdes dernières années, particulièrement l'envol incom-mensurable du parc automobile. Fodil S.

COMMUNE DE DJEMAÂ BÉNI HBIBI

Les habitants des mechtas sont toujours tentés par l'exode vers les centres urbains

APPLICATION DU NOUVEAU CODEDE LA ROUTE Les citoyens mal informésE n l'absence de campagnes de sensibilisation,

la plupart des citoyens se disent mal informésau sujet du nouveau code de la route. Beaucoupne connaissent même pas le contenu ou l'essen-tiel des dispositions. Bizarrement, aucune af-fiche ni autre support d'information n'a été utilisédans la wilaya pour faire connaître les disposi-tions de l'ordonnance 09-03 du 22 juillet 2009,modifiant et complétant la loi n° 01-14 du 19août 2001 relative à l'organisation, la sécurité et la police de la circulation routière.Les contraventions prévues, de par leur sévérité laissent pantois les citoyens qui lesdécouvrent pour la première fois. Les gens interrogés ne comprennent pas que desdispositions, qui s'appliquent même aux piétons, n'aient pas été assez vulgarisées àl'attention des citoyens, lesquels sont appelés à payer de fortes contraventions, dont ilsignorent les raisons. Le point qui laisse le commun des mortels médusé est incontes-tablement la contravention prévue à l'article 66 pour les piétons. Ces derniers risquentune amende de 2000 à 2500 DA s'ils n'utilisent pas les passages protégés. D'aucunsauraient espéré une réelle sensibilisation à ce niveau, car le plus important n'est pas deverbaliser les automobilistes ou les piétons, mais de lutter contre l'effroyable carnagequi est enregistré sur nos routes. S. D.

LOTISSEMENT LOUNIS UNE ROUTE À HAUTRISQUE

Deux voitures volées durant le week-end

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L a série de vols de voitures demarque Chevrolet Avéo continue

dans la wilaya de Jijel avec deuxnouvelles disparitions enregistréesdurant ces dernières 72 heures.Le premier vol a eu lieu dans la localitéde Belghimouz, dans la commune d'El Ancer, alors que le second aété constaté dans la commune d'El Aouana. Ce nouvel acte intervient

une quinzaine de jours après ladisparition de deux autres voitures de la même marque à El Milia. L'autre crainte, rappelons-le, concerneles propriétaires de bus Toyota cibléeux aussi par des bandes spécialisées dans ces vols. Les services de sécuritédevraient redoubler d'efforts pourmettre un terme aux agissements deces malfaiteurs. F. S.

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El Watan - Dimanche 7 février 2010 - 10

Les promesses, encore des pro-messes, toujours des pro-messes. De la part des ins-

tances de l’État chargées du dévelop-pement à tous les niveaux, c’est bienla seule et unique réponse que lesresponsables de la commune de BeniMaouche arrivent à obtenir. Situéeau sud ouest de la wilaya de Béjaïa,cette commune montagneuse de 28villages qui s’étend sur 95 km2, àprès de 1 000 mètres d’altitude, estessentiellement à vocation agricole.Elle ne possède que deux ressourcespour ses 18 000 habitants : l’huiled’olive et la figue sèche. Un quart desiècle après le découpage adminis-tratif de 1985, la commune n’arrivetoujours pas à décoller. Elle ne dis-pose toujours pas de gaz de ville nid’un hôpital, ni même d’un lycéedigne de ce nom et la liste est encoretrès longue de tout ce dont ellemanque. En outre, elle n’a été épargnée ni parla négligence des hommes ni par lacruauté de la nature étant donnéqu’elle a déjà connu un séisme rava-geur en octobre 2000 et des incen-dies dévastateurs en août 2008. Depuis son lancement, le PPDRI,nouveau programme de développe-ment agricole, a été vanté comme lapanacée, le remède miracle aux pro-blèmes de sous développement chro-nique que connaissent nos cam-pagnes. Après un démarrage en fan-fare, force est de constater que lePPDRI à Beni Maouche connaît luiaussi des ratés. «Avant on nous disait: l’argent existe, foncez. Aujourd’hui,c’est le contraire. On nous dit qu’iln’y a plus d’argent», se plaint M.Rabah Belaïdouni, le P/APC.Désespérés par toutes les attentesdéçues et les faux espoirs, mêmes lescitoyens ont fini par baisser les braset ne plus y croire. Il suffit d’évoquerdevant eux le PPDRI pour qu’ilsvous rient au nez. A Beni Maouche,deux PPDRI seulement ont été réali-sés tandis que 11 autres, qui ont étéacceptés, attendent qu’on veuillebien leur débloquer les fonds néces-saires. Le problème est que bien desactions urgentes, comme l’ouverturedes pistes agricoles, sont aujourd’huirattachées à ce fameux PPDRI. «Dans une commune comme lanotre, les pistes agricoles sont unepriorité», soutiennent le P/APC etses adjoints présents à ses côtés.L’aide de l’État dans une communerurale située en zone montagneusedoit, en principe, se faire vers l’ou-verture de pistes, la création de nou-veaux vergers, l’irrigation, etc.

LES PISTES AGRICOLES SONT UNE PRIORITÉUn programme de réalisation de 200locaux commerciaux a été lancé il ya quelque temps déjà. 60 locaux ontdéjà été réalisés alors que 140 atten-dent toujours de l’être car l’envelop-pe allouée s’est avérée insuffisante.Voilà un bel exemple de gaspillage

des deniers publics et un exempleparfait de ce qu’il ne faut pas faire enmatière de développement. Réaliserpour la jeunesse 200 locaux com-merciaux dans un village minusculeoù les boutiques s’alignent déjà lesunes aux côtés des autres. Plutôt quede conforter la vocation agricole dela région en encourageant les micro-entreprises dans le domaine de l’éle-vage, de l’arboriculture ou des cul-tures maraîchères, on encourage lecommerce improductif. Pour ce qui est de l’AEP, il n’y aaucun nouveau projet à l’horizon,nous apprend monsieur le maire.L’APC a refait quelques vieillesconduites mais en général, à BeniMaouche comme partout en Kabylie,les villageois comptent sur le volon-tariat et leurs propres deniers pouramener de l’eau dans leurs robinets.En matière de santé, il existe bienune polyclinique à Beni Maouchemais elle ne sert que pour les petitsbobos. Pour les urgences il faut serendre à Akbou, à 38 kilomètres ou àBeni Ouartilane, dans la wilaya deSétif, tout aussi lointaine. Ceci pourle chef-lieu de commune, dans lesvillages, la situation n’est guère plusreluisante car la plupart des salles desoins sont fermées faute de person-nel. «On nous a proposé la construc-tion d’un hôpital, nous avons mêmeprocédé au choix de terrain mais onne voit jusqu’à présent rien venir»,affirme encore le P/APC. Idem pourl’aménagement urbain promis en2007. En matière de sécurité, BeniMaouche attend toujours que le siègede la sûreté de daïra, achevé depuisune année, ouvre ses portes. Il en vade même pour le lycée promis par leministre de l’Éducation, AboubakrBenbouzid. Le choix de terrain a étéfait mais la promesse tarde à se

concrétiser. Il y a bien un lycée dansla commune, mais c’est une écoleprimaire qui a été transformée enCEM puis, plus tard, en lycée.

LA PLUS GRANDE FERMEBOVINE D’ALGÉRIEIl y a bien un centre de formation àBeni Maouche. Mais il ne sert prati-quement à rien, comme partout enAlgérie. Les formations que lesCFPA dispensent sont obsolètes et,

surtout, elles sont loin d’être adap-tées aux besoins spécifiques desrégions dans lesquelles ces centressont implantés. Dans une régionrurale à vocation agricole commeBeni Maouche, il aurait fallu formerdes jeunes dans les métiers de la terre

et de l’agriculture. Il convient desouligner que la localité compte enson sein la plus grande ferme bovineà l’échelle nationale. La ferme deAlaouchiche Laâlla est une sacréeréférence mais elle a très peu servid’exemple à suivre en ce sens que leschemins des crédits octroyés par l’É-tat sont semés d’embûches bureau-cratiques et administratives sur les-quelles se brisent les volontés et lesambitions. Après le tremblement de terre d’oc-

tobre 2000, certains citoyens dont lesmaisons se sont effondrées ou ont étésérieusement endommagées ontbénéficié de la somme de 12 mil-lions de centimes. Aujourd’hui, cescitoyens au nombre d’un millier, nepeuvent plus prétendre aux 70 mil-

lions de centimes, au titre de l’aide àl’habitat rural ni bénéficier d’unquelconque logement sur tout le ter-ritoire national. Et pourtant, ils n’ont eu qu’un bienmaigre pactole pour parer au pluspressé dans le cadre bien précisd’une catastrophe naturelle.

UN LABEL POUR LA FIGUE SÈCHELa fameuse figue sèche de BeniMaouche vient d’être labellisée parle ministère. Mais encore une fois,quand il s’agit d’une décision admi-nistrative qui n’implique pas d’allo-cation de budget l’État n’hésite pas.La filière de la figue sèche n’est toujours pas organisée et on attendtoujours l’unité de conditionnementdont on parle depuis la première édi-tion de la fête de la Figue qui en estcette année à sa huitième édition. En2008, l’APW de Béjaïa a programméune session spéciale Beni Maoucheet cette honorable assemblée a décidé de casser sa tirelire en pro-mettant une niveleuse pour la com-mune. Deux ans après, on attend cefameux engin qui va servir à dénei-ger les routes et à ouvrir les pistesavec autant de patience que de résignation. Beaucoup de services publics man-quent encore dans cette région unpeu trop facilement érigée en daïrapar une simple décision administrati-ve. Pour payer une simple facture dela Sonelgaz, il faut se déplacer jus-qu’à Akbou. Pour le service desforêts ou ceux de l’agriculture, del’hydraulique ou encore pour larecette des impôts, il faut encore ettoujours se déplacer.Patients, comme seules les petitesgens attachées à leur terre et à leursvaleurs ancestrales savent l’être, lesgens de Beni Maouche attendent quequelque part on finisse un jour par sesouvenir de leur existence et qu’onleur accorde enfin ces bus qui vontemmener leurs enfants à l’école, cebulldozer qui va ouvrir des pistesvers leurs figueraies et leurs olive-raies, cette décharge communale ouintercommunale qui permettrad’épargner leur environnement oucet hôpital qui soignera leursmalades. Que faire face à un État centralisa-teur et perclus de bureaucratie ?Taper à des portes, toujours plus hautdans la hiérarchie. Le P/APC est alléjusqu’à voir le ministre de l’Intérieurpour débloquer la situation mais iln’a eu droit qu’à des promesses. Sans hôpital, sans routes, sans pistes,sans écoles et sans avenir immédiat,bien des citoyens ont préféré plierbagages pour s’entasser dans lesvilles. L’exode rural a vidé bien desvillages aujourd’hui en ruines. Ceuxqui ont fait de rester n’excluent pasde partir un jour. Ils attendent desjours meilleurs en se contentant defigues sèches et de vagues pro-messes. Djamel Alilat

KABYLIE INFO

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COMMUNE DE BENI MAOUCHE

● Sans hôpital, sans routes, sans pistes, sans écoles et sans avenir immédiat, bien des citoyens ont préféré plier bagages pour s’entasser dans les villes.

Les 28 villages de la commune sont oubliés par les plans de développement

Vivre de figues sèches et de promesses

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El Watan - Lundi 8 février 2010 - 10

SÉTIF INFO

Le commandant du groupement de la gen-darmerie de Sétif a animé, hier, un pointde presse relatif au bilan des activités des

unités de ce corps de l'armée nationale popu-laire. Avant de se prêter au classique question-nement des journalistes, le colonel Benzazaillustre son exposé par des chiffres. Epargnée,dans un passé pas si lointain par le crime orga-nisé, la deuxième wilaya du pays en nombred'habitants fait ,ces dernières années, face àune terrible recrudescence du crime soustoutes ses formes. Ainsi, l'année dernière larégion avait enregistré 158 crimes et 2 073 dé-lits perpétrés par 3 341 individus. Dans cechapitre, l'on enregistre 1 582 affaires rela-tives à l'atteinte aux personnes. Plus de 1 920individus sont, à cet effet, mis en cause. Cephénomène est dominé par les coups et bles-sures volontaires, le vol qualifié, agression surmineur, association de malfaiteurs, faux etusage de faux, falsification de documents, af-faires de mœurs et violence sur ascendant;420 affaires inhérentes aux crimes et délitscontre les biens ont été traitées. A cet effet, 509 individus ont été impliqués.Pour tranquilliser les citoyens, un plan decontrôle et de présence des éléments de lagendarmerie a été non seulement mis en placemais renforcé. Ce dispositif s'est avéré fruc-tueux, d'autant plus que 50 bandes de malfai-teurs ont été neutralisées par la gendarmerie,laquelle a pu mettre hors d’état de nuire denombreux délinquants notoires. Le segmentrelatif à la contrebande n'a pas été occulté parle premier responsable du groupement de lagendarmerie qui relève que 80,6 t de tabac àchiquer contrefait à Aïn Oulméne ont été sai-sies. La valeur de la prise est de 35 millions dedinars. En outre, 3 000 cartouches de ciga-rettes étrangères d'une valeur de 15 millionsde dinars sont tombées dans les filets des gen-darmes, qui ont en sus saisi d'importantes

quantités de pétards d'une valeur de 5,5 mil-lions de dinars. Au volet trafic et vente dedrogue, 104 affaires ont été traitées, avec 182personnes arrêtées, en plus de la saisie de 73kg de cannabis et 1 240 cachets de psycho-tropes. Les affaires relatives à la contrebande,qui fait rage du côté des hautes plaines séti-fiennes, sont au nombre de 30, impliquant201 personnes. Pour ce qui est du traficd'armes et de munitions, la gendarmerie aréussi à élucider 27affaires mettant en cause74 personnes détenant 20 fusils, 15 pistoletsautomatiques et une importante quantité demunitions. La police économique, qui n'a paschômé, relève, quant à elle, 1 550 infractionsimpliquant 1 533 personnes. Pour en revenirau terrorisme routier, l'année écoulée a été, le

moins que l'on puisse dire, meurtrière. Ainsi,1 283 accidents ont été enregistrés sur le ré-seau routier de la wilaya, qui comporte denombreux points noirs sur lesquels 2 133 per-sonnes ont été blessées et 125 ont trouvé lamort, enregistrant un infime recul par rapportà l'année précédente. Selon l'orateur, lescauses directes de l'hécatombe qui n'en finitpas sont essentiellement dues à l'excès de vi-tesse, lequel vient en première position avec350 infractions. Pour atténuer un tant soi peul'ardeur des chauffards, qui n'hésitent pas àmettre en péril leur vie et celle des autres, lagendarmerie a révélé le chiffre de 18748 in-fractions et délits au code de la route. A cepropos 12 500 retraits de permis de conduireont été effectués. Kamel Beniaiche

●Malgré toutes les campagnes et les opérations «coup de poing», la wilaya a enregistré en une année 158 crimes et 2 073 délits.

Recrudescence du crimeorganisé

ELLE TENTE DE S'IMMOLER PAR LE FEUUNE FEMMESAUVÉE INEXTREMISU n drame ayant pour origine une affaire purement

administrative a été évité de justesse à la fin de lasemaine dernière au niveau de l'AMC d'El Eulma,une unité de fabrication de compteurs et unités demesure, et ce, grâce à la dextérité des intervenantsparmi lesquels les responsables de l'unité de produc-tion et les éléments de la Protection civile dépêchéssur les lieux. En effet, pour insuffisance de docu-ments administratifs, une femme âgé d'une quarantai-ne d'années, occupant un poste de secrétaire, s'est vuerétrogradée à un autre poste à la mesure de son ni-veau. N'ayant pas accepté cette décision, dont le posteest moins lucratif que celui qu'elle occupait précé-demment, elle s'est tout simplement arrosée d'essen-ce en tentant de s'immoler par le feu à l'intérieur del'usine. Dans un état de choc, elle n'a rien voulu sa-voir, son seul souci était son rétablissement dans sonposte. Il aura fallu plus de deux heures de patiencepour convaincre la dame de revenir à de meilleurssentiments. Après une longue attente, la jeune femmea fini par abandonner cet acte extrême. Son cas, nousdit-on, devrait faire l'objet d'une autre étude pour luipermettre de compléter son dossier. L. Bourdim

Plus de 50 bandes de malfaiteurs ont été neutraliséesPH

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BEÏDA BORDJ: À QUANDLA RÉHABILITATION DUCW64 ?

Les usagers du CW64, reliantla RN77 à la frontière de lawilaya de Bordj Bou Arréridj,en passant par K'sar El Abtal,Aïn Oulmène, Aïn Azel etBeïda Bordj, se plaignent dela défectuosité de ce tronçonqui connaît un trafic dense,notamment entre AïnOulmène et Beïda Bordj. Les grandes flaques d'eau qui se forment à la moindreaverse bloquent en denombreux endroits lacirculation, qui devientdifficile en pareil cas. Ayantpourtant signalé le problème,les citoyens ne comprennenttoujours pas le silence radiodes responsables concernés.«Comme ce chemin n'estjamais emprunté par lesofficiels, les chargés de laréhabilitation des routes sedonnent du temps pours'occuper de ce tronçonsecondaire», diront, non sansune certaine ironie, descitoyens de Beïda Bordj.

A.Benhocine

LA GENDARMERIE FAIT SON BILAN

CITÉ DOUAR SOUK(EL EULMA)LA LIGNE À HAUTETENSION FAIT UNAUTRE MORTL a ligne à haute tension qui traverse la ville d'El

Eulma au niveau de la cité Douar Souk vient, unefois de plus, de faire une autre victime. Encore unmort qui vient s'ajouter à une liste de disparus, déjàtrop longue. Il s'agit d'un jeune homme âgé de 22 ansseulement, ayant été foudroyé par la ligne haute ten-sion au moment où il s'apprêtait à remonter une tigeau niveau de la terrasse pour des travaux de plombe-rie. Il a suffi d'un instant d'inattention pour que le dra-me survienne: la perche qu'il tenait à la main a heurtéla ligne à haute tension qui passe par le toit de la mai-son. Brûlé au 3e degré, le jeune homme a été évacué àl'hôpital d'El Eulma, avant son transfert vers le CHUBen Badis de Constantine, où il rendra l'âme quelquetemps après. L. B.

A près l'arresta-tion, il y a à pei-

ne quelques se-maines, d'unefemme au niveaudu quartier com-mercial «Dubaï» enpossession d'uneimportante liassede faux billets de1000 DA, les élé-ments de la policejudiciaire de la sû-reté de la daïra d'ElEulma viennent d'appréhender un jeune homme âgéde 23 ans, originaire de la wilaya de Bejaïa, détenant6 millions de centimes en faux billets de 1000 DA aumoment où il s'apprêtait à payer un vendeur de télé-phones portables. Le trafiquant a été arrêté par la po-lice du quartier «Dubaï» où le commerce est floris-sant. Il est à noter que beaucoup de trafiquants«transitent» par ce quartier. L. B.

UN FAUX-MONNAYEURAPPRÉHENDÉ

CROSS COUNTRYLes juniors de Sétif champions

HABITAT RURALPlus de 17 000 habitations réceptionnées

U n total de 17 069 logements ruraux a été récep-tionné dans la wilaya de Sétif, entre 2005 et 2009,

a-t-on appris samedi dernier de la Direction du loge-ment et des équipements publics (DLEP). Sur les 21606 aides à l’habitat rural, attribuées durant la mêmepériode dans cette wilaya, 13 116 unités ont été réalisées dans le cadre des Pro-grammes sectoriels décentralisés (PSD), tandis queplus de 8400 logements ont été construits au titre duprogramme complémentaire de soutien à la croissan-ce, a ajouté la même source. Près de 6000 unités ontété livrées en 2008 et 2009, et plus de 11 000 durant la

période 2005-2007, a-t-on indiqué de même source,soulignant que près de 18 000 familles de la wilaya deSétif ont bénéficié d’aides à l’habitat rural au titre duprogramme quinquennal 2005-2009, à l’effet de lut-ter contre l’exode rural et d’améliorer les conditionsde vie des citoyens. Le secteur de l’habitat avait constitué, à Sétif, l’un desaxes prioritaires du précédent programme quinquen-nal de développement. Plus de 58 000 logements,toutes formules confondues, y ont été inscrits, dont45 000 ont été déjà réceptionnés, a noté la mêmesource.

V ingt-quatre athlètes, issus deswilayas du centre-est du pays

se sont qualifiés, samedi dernier,au championnat national de crosscountry à l’issue du championnatrégional qui s’est déroulé à TiziOuzou. Les athlètes de la wilaya de BordjBou Arréridj se sont particulière-ment distingués au cours de cesjoutes sportives en occupant les

premières loges du classement.Les athlètes de Jijel se sont impo-sés dans la catégorie seniors-dames, alors que par équipe, lapremière place est revenue à l’as-sociation sportive de la Protectioncivile de Tizi Ouzou. Chez les ju-niors garçons, la wilaya de Sétif aoccupé la première place alors quechez les filles, la première placeest revenue à la wilaya de Béjaïa.

Les qualifiés à l’issue de ce cham-pionnat animeront le prochainchampionnat national qui serviraégalement de tremplin pour la sé-lection nationale de cross country,appelée à représenter l’Algérie auchampionnat arabe qu’abriteraAlger le 6 mars prochain, ainsique le Championnat du mondeprévu en Pologne le 28 du mêmemois. (APS)

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El Watan - Lundi 8 février 2010 - 12

R É G I O N E S T

ÉDUCATION À BATNAConnexion à internet pour les lycées

Al'occasion d'un périple ayant conduit, mercredidernier, Boubakeur Benbouzid, ministre de l'Edu-cation nationale à plusieurs localités de la wilaya

de Batna, de nombreux lycées et CEM ont été inspectés,notamment des infrastructures inaugurées. Visitant àTelkhempt, daïra de Ras Laâyoun, un lycée de 800places pédagogiques, au coût de 100,195 millions de di-nars, le ministre a exigé des chefs d'établissements quela connexion à Internet de tous les lycées de la localitésoit établie avant juin 2010. Il n'a pas non plus appréciéla qualité de certains équipements, l'ameublement et lestravaux de finition. «L'Internet, le chauffage, les aires desport, ainsi que l'ameublement doivent être de qualité,précisément au nouveau lycée de N'Gaous», dira-t-il.Abordant la question de l'évaluation des résultats dubaccalauréat, le ministre donnera l'exemple du lycée deBerchiche dans la wilaya de Bejaïa, qui occupe la 4e pla-ce au niveau national avec un taux de réussite de50,17%. La wilaya de Batna est classée 38e dans le payspar rapport aux résultats du baccalauréat 2009. «Je suistrès mécontent de ce classement de la wilaya de Batna,on retrouve les résultats qu'on a enregistrés en 2009,soit les plus faibles taux de réussite. J'espère que pourl'année 2010 Batna sera au moins classée 5e», a fait sa-voir le ministre. Houda H.

CONSTANTINEGrève des biologistes à l’université Mentouri

L es étudiants de la faculté des sciences de la nature etde la vie sont en grève depuis le 28 janvier suite à la

parution d'une note ministérielle à la faculté de biologiede l'université de Mentouri Constantine. Cette dernièrestipule la suppression des concours de post-graduation(magistère), avec éventuellement la création d'une pas-serelle entre l'ancien système (SNV) et le nouveau(LMD). Ce qui suscite l'inquiétude des étudiants de finde cycle en biochimie, génétique et microbiologie. A ceteffet, les contestataires ont déposé une pétition (dontnous détenons une copie) proposant leur intégration aunouveau système dans le but de pouvoir accéder auconcours de master. A noter que les étudiants ne comp-tent pas arrêter leur mouvement de grève et sont déter-minés à faire entendre leur voix, et de ce fait n'ont paspassé leurs contrôles. A ce propos, une étudiante décla-re: «Ils veulent nous faire croire que nous sommes ma-nipulés, pour eux on est juste des fauteurs de trouble; ilsessayent toujours de donner une image négative à nosrevendications les plus légitimes !» Contacté par nossoins, le doyen explique en ces termes: «La post-gra-duation est susceptible d'être ouverte à partir du mo-ment où nous avons toujours des étudiants de l'anciensystème; quant à la passerelle, elle est en cours d'élabo-ration, sachant que cela demande beaucoup demoyens.» Il faut savoir que le DES de biologie n'ouvremême pas droit à l'enseignement secondaire, pas plusqu'à un travail dans le domaine. Ces étudiants sont-ils lessacrifiés du LMD ? Si oui, c'est grave ! Meriem M.

ALGÉRIE TÉLÉCOM Nouvelle génération duréseau d'Internet en avril

L a wilaya de Constantine sera dotée à partir de la findu mois d'avril prochain d'un programme de 100 000

équipements appelé nouvelle génération du Net (NGN).Selon le directeur de wilaya d'Algérie Télécom, Moha-med-Salah Ouedi, ce projet, qui entre dans le cadre duprogramme de développement 2010-2013, sera en me-sure d'améliorer les prestations de service en élevant ledébit d'Internet de 2 mégas à 20 mégas. D'autre part, ceprogramme est à 60% de taux d'avancement. Il verrasurtout l'utilisation de fibres optiques, permettant parailleurs d'empêcher les vols de câbles du réseau, sachantque pas moins de 150 ont été dérobés en 2009. Moha-med-Salah Ouedi a affirmé qu'Algérie Télécom a eul'accord de principe des responsables locaux des com-munes de Constantine, d'El Khroub, de Didouche Mou-rad et Zighoud Youcef concernant les assiettes réservéesà ce projet, dont la superficie est fixée à 20 m2 chacune.L'on saura que la wilaya de Sétif est la 2e ville de l'Est de-vant bénéficier de ce programme avec 50 000 nouveauxéquipements. Selma B.

RÉHABILITATION DU PATRIMOINE FORESTIER (MILA)

●Le programme 2010 prévoit 1 000 ha de reboisement et 500 ha de repeuplement, ainsi que la plantation de 3 000 ha d'arbres fruitiers.

L'amélioration du vécudes populations ru-rales figure en bonne

place dans cette vision quise fonde sur deux leviers : lavulgarisation des périmètresd'intervention et le lance-ment d'importants projetsde reboisement. D'autantque l'instabilité des sols etleur nature frileuse, aggra-vée par la multiplication ef-frénée des actes de défriche-ment et de déforestation,notamment entre 2003 et2005, les feux de forêt, lepacage, etc., appelle la miseen œuvre de programmesconsistants, en vue de la ré-génération et de la reconsti-tution des espèces végé-tales. A cet effet, la périodeallant de 2006 à 2008 a vu lelancement d'un programme de reboisement de4 000 ha, dont 3 000 réalisés; 900 autres hec-tares de reboisement sur un programme de1000 ha sont lancés au titre de l'année 2009.Le programme 2010 prévoit, quant à lui, 1 000ha de reboisement et 500 ha de repeuplement.«Il s'agit de reboiser les sites forestiers qui ontune densité inférieure à 500-600 plants/ha desorte à atteindre la norme des 1000-1200plants /ha», a expliqué le conservateur des fo-rêts, Hocine Hamadouche. Est également ins-crit à l'actif de l'année 2010, une ambitieuseopération de plantation de 3 000 ha d'arbresfruitiers et d'oliviers, dont le recensement despostulants est en cours. Il y a lieu de souligner

que le programme ministériel cible la réalisa-tion de 15 000 ha d'oliviers à raison de 3 000ha/an durant le quinquennat 2010-2014. «Surune superficie totale de 340 000 ha, le man-teau forestier représente à peine 10%, soit 34000 ha, mais, d'ici 10 à 15 ans, le taux de cou-verture végétale atteindra la norme nationaledes 20-23%», a encore indiqué M. Hama-douche. Pour donner une assise confortable àtous ces projets, ces derniers, note-t-on, sontpositionnés sur une cartographie et font l'objetd'étude par des consultants spécialisés, telsque Tec-Sult (un bureau d'études canadien),concernant le volet «protection du bassin ver-sant de Beni Haroun» et l'étude Bneder sollici-

tée par le ministère del'Agriculture et du Déve-loppement rural, s'agissantde la question des inven-taires forestiers. Une 3e

étude ayant trait aux res-sources en eau sera inces-samment lancée. Il a été enoutre procédé au recense-ment d'une superficie de700 ha aux fins de recréerun cortège floristique dontla réception des espèces sefera par le biais de pépi-nières agréées. L'optionpour les espèces d'arbresde même étage bioclima-tique, moins exigeantes eneau et facilitant la fixationdes sols, à l'image du pind'Alep, du cyprès et de l'eu-calyptus, est mise en avantpar le secteur pour la réha-

bilitation du patrimoine forestier. Cette dyna-mique novatrice, qui vise la promotion dumonde rural, s'est traduite jusque-là par la re-mise aux riverains de 3 000 ovins répartis sur250 unités, sachant qu'une unité englobe 10brebis et deux béliers. Des centaines de projetsvéhiculés par le PPDRI et ayant pour objectifla création d'une vie socioéconomique indis-pensable à la fixation des riverains et leur im-plication dans le processus du renouveau ru-ral, ont été concrétisés sous forme d'actionsrelatives aux corrections torrentielles, installa-tion de brise-vent, reboisement dans lespoches résiduelles des EAC et EAI et l'ouver-ture de pistes. M. Boumelih

Le secteur des forêts opère sa mue

U ne souricière a été tendue, il ya quelques jours, par les élé-

ments de la brigade de recherchede la gendarmerie nationale à unhomme âgé de 64 ans, originairede Guelma, se faisant passer pourle directeur de la caisse nationaledes retraites (CNR) de Guelma.Pris en flagrant délit d'escroque-rie, au niveau de la gare routièrede cette même ville, le personna-ge a été arrêté et présenté devantla justice. La genèse de cette af-faire, selon nos sources, remonteà deux mois lorsque la victime,originaire de Tamlouka, s'est pré-sentée à la CNR pour régler ledossier de son père. Elle sera viterepérée par l'escroc, qui se pré-sentera à elle comme étant de di-

recteur. Il lui proposera de réglerson dossier contre la somme de111 000 DA payables en plusieurstranches. Bien évidemment, etpour dissiper tout soupçon, nousdit-on, la victime s'est vue re-

mettre de fausses quittances deversements. Mais la supercherie aété vite découverte par la victimeelle-même, qui a aussitôt alerté lagendarmerie. Pour faire tomberl'escroc, les coupures de billets

d'un montant de 17 000 DA ontété photocopiées. La somme a étépar la suite remise au personnageindélicat, sous l'œil des gen-darmes. Et la fin nous la connais-sons. Karim Dadci

IL SE FAISAIT PASSER POUR LE DIRECTEUR DE LA CNR DE GUELMAUn escroc mis hors d'état de nuire

L’objectif de ces opérations est de fixer les populations rurales

HAMMAM BENI HAROUN

Evacuation sous haute surveillanceU n impressionnant dispositif des forces antiémeutes de la gendarme-

rie nationale a été déployé, hier, aux alentours de Hammam BeniHaroun (commue de Hamala) dans le cadre de la mise en exécution del'arrêt de la cour suprême, corroboré par le verdict de la cour de Constan-tine (chambre civile) portant sur l'évacuation de l'établissement, jusque-là mis en adjudication par la commune de Hamala au profit d'un exploi-tant. Quoique vue d'un mauvais œil par les riverains de cette localitépauvre et enclavée, l'opération de libération du site s'est déroulée, a-t-onconstaté de visu, sans heurts et dans le calme total, sous la houlette d'unehuissière de justice. Il y a lieu de rappeler que la partie plaignante, en

l'occurrence les deux investisseurs, Hacène B. et Ahmed B., candidats àla réalisation d'un complexe touristique en cet endroit sur la base d'uncontrat de concession octroyé par le ministère du Tourisme d'il y aquelques années, ont eu gain de cause dans cette affaire, pendante au ni-veau des tribunaux depuis de longs mois. A noter également, qu'il y aexactement une année, une opération similaire d'évacuation du site aavorté face à la montée au créneau de la population, sachant que celui-ciest considéré comme l'une des rares sources de revenus par les membresdu conseil communal; ces derniers, dépités, n'excluent pas le recours àune grève ouverte ou une démission en bloc. M. B.

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SESSION CRIMINELLE 31 AFFAIRES ENRÔLÉES

S oixante-dix-sept (77) accusés, dont 7 femmes,comparaîtront devant le juge à Guelma dans

33 affaires inscrites au rôle de cette premièresession criminelle de l'année 2010 dontl'ouverture est prévue le 14 février prochain pours'étaler au 28 mars. Les affaires d'association demalfaiteurs avec vol qualifié, aggravé par destentatives de meurtre, les trafics de stupéfiants, les

homicides volontaires et involontaires et ladilapidation de deniers publics, représententles deux tiers des procès inscrits. Quant aux viols de mineurs, inceste et autresattentats à la pudeur, à eux seuls, ils représententle tiers des affaires que devront traiter lesmagistrats de la cour criminelle; ces cas devront se dérouler, probablement, à huis clos. K. D.

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El Watan - Lundi 8 février 2010 - 12

R É G I O N O U E S T

Vers 11 heures ce samedi matin, plusieurs résidentes de lacité U des 1000 lits ont commencé à converger par petitsgroupes au niveau des urgences médicales d'Adrar,

d'autres transportées par les éléments de la Protection civile, aveccomme diagnostic une fatigue du corps pour certaines d'entreelles. Ce qui provoqua une certaine panique et agitation au niveaude l'hôpital par les nombreusesétudiantes qui ont accompagnéleurs camarades. Selon les té-moignages de quelques-unes deces étudiantes, la confiture auxabricots servie durant le petit dé-jeuner de ce matin serait la causede ce malaise. En effet, la majo-rité de ces filles présentait unecouleur bleuâtre de la langue. Cependant, du côté médical, et cejusqu'à 14 heures, la trentaine de filles qui a été auscultée par lesmédecins de la garde ne présentait aucun symptôme d'une intoxi-cation alimentaire (vomissements, fièvre, vertige, douleurs ab-dominales …), mis à part quelques cas de dystonies neurovégé-tatives qui ont été diagnostiqués. Toutefois, des prélèvements surces sujets ont été effectués et envoyés au laboratoire pour ana-lyses bactériologiques. A.A.

SIDI BEL ABBES6 blessés graves dans un accident de la circulation

S ix personnes ont été grièvement blessées dans un accident dela circulation survenu, hier matin, dans la commune de Mest-

fa Ben Brahim, sur la RN 7, à 35 km à l’est du chef-lieu de la wi-laya de Sidi Bel Abbès, a-t-on appris auprès de la Protection civi-le. Cet accident est survenu suite à une collision entre deuxvéhicules, un camion de transport de marchandise et une Renault18, laquelle transportait la plupart des victimes. Les secours quise sont rendus sur le lieu de l’accident ont évacué les blessés versles hôpitaux de Sidi Bel Abbès et de Sfisef. Une enquête a été ou-verte par les services de la Gendarmerie nationale pour détermi-ner les causes exactes de ce sinistre. M.Abdelkrim

TISSEMSILT96 familles relogées à Khmisti

A près l’affichage de la liste des 96 logements sociaux le moisde septembre de l’année dernière et l’étude minutieuse des

recours par la commission de wilaya, le chef de la daïra deKhmisti et le P/APC de la commune de Khmisti, en présenced’un huissier de justice et le directeur de l’Office de promotion etde la gestion immobilière (OPGI), ont procédé, en ce début de se-maine, à la remise des 96 clés aux familles bénéficiaires. Pouréviter d’éventuelles agitations, l’opération est passée en touteclairvoyance par un tirage au sort afin que personne ne puisse ex-primer un refus sur le type ou la situation de logement. En fin decette opération, qui s’est déroulée dans de bonnes conditions, lechef de ladite daïra a affirmé que des opérations similaires aurontlieu dans les prochains jours. En effet, le wali a révélé que la daïra de Khmisti, qui renferme unnombre important de bidonvilles, notamment la cité de Aïn ElHamra, bénéficiera d’un lot de logements dans le cadre de la ré-sorption de l’habitat précaire. Boudiaf El Hadj

Des journées d’études sur l’agriculture

U ne journée d’études sur les mécanismes qui accompagnent lanouvelle stratégie du renouveau rural a été organisée au dé-

but de semaine du mois en cours par la direction des servicesagricoles à la maison de jeunes de la commune de Ouled Bessem.Cette rencontre à laquelle ont pris part le directeur des essaistechniques des grandes cultures de SEBINE et le président del’union des fellahs, a été animée par des représentants d’une so-ciété suisse. L’ordre du jour est porté sur les itinéraires techniquesqui garantissent le rendement de la production céréalière, la ferti-lisation des superficies agricoles, la lutte contre les mauvaisesherbes qui agissent négativement sur le rendement et les diffé-rentes méthodes d’utilisation des produits chimiques pour luttercontre les différentes maladies des céréales. Dans le mêmecontexte, une autre journée similaire a été animée à la salle desréunions du siège de la mairie de Tissemsilt par des représentantsd’une société allemande. B. E. H.

ADRAR

Des étudiantes hopitalisées

■SSAAIISSIIEE DDEE LLIIQQUUEEUURRSS EETT DDEEPPSSYYCCHHOOTTRROOPPEESS Les éléments de la sûreté dela daïra d'El Abiodh SidiCheïkh viennent de mettre lamain sur une importantequantité de liqueurs, soit2500 bouteilles de «Wisky»,ainsi que 150 comprimés depsychotropes au domiciled'une personne. Le mis encause a été présenté auparquet devant le procureurde la République et écroué àla maison d'arrêt de la mêmeville. H. M.

■ 66 551133 SSOORRTTIIEESS DDEE LLAAPPRROOTTEECCTTIIOONN CCIIVVIILLEE Les différentes unités de laProtection civile ont effectuépas moins de 6 513 sorties àtravers le territoire de lawilaya. 33 décès dont 11 surles routes et 22 autresvictimes de noyades suite auxcrues des oueds oud'asphyxie provoqués parl'usage de radiateursdéfectueux, en sus de 130

blessés, tel est le triste bilanqui a clôturé l’année 2009.Les points les plus sensiblesqui ont été à l'origine des 45

accidents de la circulationsont la RN 06 sur l'axe reliantle hameau de Mosbah à celuide Kreider et la RN 47 entreAïn Sefra et El Bayadh. H. M.

■ UUNN NNOOUUVVEEAAUU MMAAIIRREE ÀÀ LLAATTÊÊTTEE DDEE LL''AAPPCC DD’’EELL AABBIIOODDHHSSIIDDII CCHHEEÏÏKKHHUn nouveau maired'obédience FLN vient deprendre les rênes de lacommune, en l’occurrence M.Youssfi Laaredj, enremplacement de M. MekkiMoulay, élu récemment auSénat. H. M.

■ RREEMMIISSEE EENN ÉÉTTAATT DDEESSOOUUVVRRAAGGEESS DD’’AARRTTDeux ouvrages d'artsubmersibles ont étéreconstruits par la DTP. Lepremier sur la RN 47 et lesecond sur la RN 06. Quatrechemins de wilaya des daïrasd'El Abiodh Sidi Cheïkh,Boussemghoun, Brezina etChellala viennent d'êtreouverts à la circulation. Dansle souci d'éviter l'isolementdu chef-lieu de la wilaya, unebretelle d'évitement est envoie d'achèvement. H. M.

L e FLN à Mascara s’embourbe dansles conflits claniques sans issue qui

le secouent depuis plusieurs années.Une telle situation a incité certains mi-litants à interpeller, par le biais d’uncommuniqué, le président de la Répu-blique, M. Abdelaziz Bouteflika, en saqualité de président d’honneur duFLN, à l’effet d’intervenir pour stopperl’hémorragie. Samedi, une vingtainede militants a observé un sit-in devantle siège de la mouhafadha demandantle départ pur et simple du mouhafedh,Boukhari Brahim, qui assure égale-ment la fonction de président del’APW de Mascara. Les 13 signataires du com-muniqué, deux députés et des membres du bu-reau de la mouhafadha, prétendent être lesmembres de la commission de wilaya de prépa-ration du 9e congrès du parti et reprochent aumouhafedh «son refus de respecter la 11ème di-rective du SG du parti et la prise unilatérale». Ilsont menacé de durcir le ton dans le cas où l’état-major du parti affiche son incapacité à mettre unterme à cette situation. Contacté par nos soins, le

mouhafedh nous dira : «Les rédacteurs du com-muniqué ne représentent qu’eux mêmes et ne dé-fendent que leurs intérêts personnels. Ils sont àla solde de quelques prétendants qui activentpour déstabiliser le parti et s’acharnent contre lesecrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, qu’ilsveulent atteindre à travers ma personne». Je meréserve le droit de porter cette affaire devant lajustice car je ne saurai observer le silence face àde telles accusations sans fondement. A. Souag

MASCARA

Des militants du FLNinterpellent Bouteflika

●Dans le nouveau secteur de Salamandre, les détritus qui s’amoncellent chaque jour davantage font peine à voir, bien que lacommune paye 13.000 DA/jour par camion affecté au ramassage.

MOSTAGANEM

Des ratés dans le ramassage des ordures

L’agglomération de Mos-taganem souffre d’unmauvais ramassage des

ordures ménagères. Dans cer-tains quartiers, comme le nou-veau secteur de Salamandre,les détritus qui s’amoncellentchaque jour davantage fontpeine à voir. Parfois, les en-droits réservés à la collecte dé-bordent sur la chaussée. Pour-tant, à la mairie deMostaganem, le premier ma-gistrat de la ville ne peut faireautrement que déplorer cettesituation, lui qui se trouveconfronté à des partenaires dé-faillants. En effet, malgré uncahier des charges des plus ri-goureux, certains prestatairesne font pas d’efforts pour ho-norer leurs engagementscontractuels. C’est ainsi quel’on apprendra que la commu-ne paye 13.000 DA/jour par ca-mion affecté au ramassage.Mensuellement, l’enveloppeglobale s’élève à pas moins de39 millions de cts que l’APCrègle rubis sur l’ongle. Lesprincipales défaillances se si-tuent au niveau du nombred’éboueurs affectés à chaquecamion, certains opérateurs selimitant à une triplette quand ilfaudrait au moins le double.Par moment, ce sont les véhi-cules affectés au ramassage quiposent problème en ce sens quetrès peu d’intervenants dispo-sent d’outils neufs et perfor-mants. Ce qui explique queseuls certains secteurs ne sontpas concernés par l’amoncelle-ment des déchets domestiques,les autres étant desservis par

des opérateurs dont lesmoyens d’intervention sontsouvent en panne. Ce qui obli-ge ces derniers à recourir à desvéhicules sans bennes-tas-seuses. Consciente de la néces-sité de pallier ces défaillances,la mairie aura passé comman-de de 3 camions bennes auprèsde la SNVI. Une fois livrés, cesvéhicules pourront interveniren cas de manquements de lapart d’un partenaire. En atten-dant cette ultime solution, des

quartiers entiers continuerontde subir les affres d’un ramas-sage défectueux des déchetsdomestiques. On pense égale-ment à augmenter le nombrede secteurs qui passerait de 5 à11 et à renforcer les équipesvolantes qui souvent font untravail de proximité de bonnefacture. C’est à ce prix que lacité de Sidi Saïd retrouvera sonlabel de ville propre que lui re-connaissent les visiteurs d’unjour. Yacine Alim

Ce sont les véhicules affectés au ramassage qui posent problèmeen ce sens que très peu d’intervenants disposent d’outils neufs etperformants

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La confiture auxabricots servie durantle petit déjeuner de cematin serait la causede ce malaise.

NOUVELLES D’EL BAYADH

TINDOUF4ème session ordinaire de l’APWL’APW de Tindouf entameraaujourd’hui sa 4ème sessionordinaire, au niveau de la sallede réunions de l’ancien siègede la wilaya. A l’ordre du jour: la situationdu secteur des Affaires reli-gieuses, celle du secteur desForêts ainsi que la consomma-tion des crédits. Par ailleurs, il est prévu deuxétats des lieux portant, d’unepart, sur l’épidémie de la grip-pe porcine et, d’autre part, surle projet de rattachement augaz de ville. M. M.

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R É G I O N S

CHLEFEnseignementintensif des languesà l’université

L’université Hassiba Benbouali dispose, depuis janvierdernier, d’un centre d’enseignement intensif deslangues au niveau du nouveau pôle universitaire d’Ou-

led Farès, à 13 km au nord de Chlef. Le centre s’est fixé comme premier objectif la mise à niveaudes étudiants de 1ère année dont le cursus nécessite «unemaîtrise minimale» de la langue française, indique-t-on surson site internet. Et d’ajouter qu’une formation similaire enlangue anglaise sera dispensée par la suite aux enseignantset étudiants de post-graduation. Par ailleurs, l’enseignementdu français, est-il précisé, constitue l’activité première ducentre de langues. L’initiative des gestionnaires de l’univer-sité a été favorablement accueillie par les concernés et ga-gnerait à être soutenue et encouragée par les responsables àtous les niveaux. On croit savoir que tous les moyens néces-saires au fonctionnement de ce centre ont été mobilisés parla direction de l’établissement. Rappelons que ce derniercompte près de 30 000 étudiants de la wilaya et de plusieursrégions du pays. A.Y.

Un nouveau statutpour le conservatoireL e conservatoire de musique El Hachemi Guerrouabi

poursuit normale-ment ses activités.Après avoir étédoté d’un statut de-puis novembre der-nier, il devient uneannexe de l’ins-titut régionalde formationmusicale baséà Alger, sousla coupe duministère de laCulture. Il formedésormais desenseignants demusique, dont 23 y sont déjà inscrits après avoir subi unconcours d’accès. La durée des études est fixée à quatre ans pour le niveau de4ème année moyenne et à six ans pour celui de la 3ème an-née secondaire. L’enseignement est dispensé par une dizaine d’ensei-gnants dans les différents instruments musicaux et autresvolets de la formation musicale. Il est sanctionné par undiplôme des études générales musicales (DEGM), quiouvre de nouvelles perspectives aux lauréats en vue, soitd’accéder à des emplois dans la spécialité, soit de pour-suivre des études supérieures, comme le soulignent lesgestionnaires de l’établissement. Dans un avenir proche,celui-ci dispensera également une formation pour lesélèves des établissements scolaires, comme cela se faisaitdès son ouverture en mai 2007. A.Y.

La wilaya à l’ère de lanouvelle technologieF ini l’ancien réseau de téléphone fixe qui existe depuis

plus de 28 ans ; il vient d’être remplacé par un nouveausystème, en l’occurrence le New Generation Network(NGN). Selon le directeur de wilaya d’Algérie Telecom, cesystème sera mis en marche vers la fin de ce mois, en parti-culier dans les agglomérations de Chlef, Chettia, Boukadir,Oued Sly et Oued Fodda. Les travaux de raccordement tirentà leur fin et des équipes techniques s’attellent, d’ores et déjà,à mettre en oeuvre le dispositif de liaison nécessaire. L’opé-ration relative à la pose du réseau de fibre optique et à laconstruction d’abris a été achevée et l’on procède actuelle-ment à l’installation des équipements téléphoniques. A en croire le même responsable, ce système a la particulari-té d’offrir plusieurs services aux abonnés, à savoir la télé-phonie fixe, l’Internet et la télévision. C’est l’une des cinq wilayas du pays à avoir pu en bénéficieraprès Alger, Oran, Sétif et Constantine. Outre la qualité desliaisons et des services proposés, il permettra sans doute desatisfaire la demande sur ce moyen de communication et demoderniser les installations datant du séisme d’octobre1980. A.Y.

●Le programme 2010 prévoit 1 000 ha de reboisement et 500 ha de repeuplement, ainsi que la plantation de 3 000 ha d'arbres fruitiers.

L'amélioration du vécu despopulations rurales figureen bonne place dans cette

vision qui se fonde sur deux le-viers : la vulgarisation des péri-mètres d'intervention et le lance-ment d'importants projets dereboisement. D'autant que l'in-stabilité des sols et leur naturefrileuse, aggravée par la multi-plication effrénée des actes dedéfrichement et de déforesta-tion, notamment entre 2003 et2005, les feux de forêt, le paca-ge, etc., appelle la mise en œuvrede programmes consistants, envue de la régénération et de la re-constitution des espèces végé-tales. A cet effet, la période allantde 2006 à 2008 a vu le lancementd'un programme de reboisementde 4 000 ha, dont 3 000 réalisés;900 autres hectares de reboise-ment sur un programme de 1000ha sont lancés au titre de l'année2009. Le programme 2010 pré-voit, quant à lui, 1 000 ha de re-boisement et 500 ha de repeuple-ment. «Il s'agit de reboiser lessites forestiers qui ont une densi-té inférieure à 500-600 plants/hade sorte à atteindre la norme des1000-1200 plants /ha», a expli-qué le conservateur des forêts,Hocine Hamadouche. Est égale-ment inscrit à l'actif de l'année2010, une ambitieuse opérationde plantation de 3 000 had'arbres fruitiers et d'oliviers,dont le recensement des postu-lants est en cours. Il y a lieu desouligner que le programme mi-nistériel cible la réalisation de 15000 ha d'oliviers à raison de 3

000 ha/an durant le quinquennat2010-2014. «Sur une superficietotale de 340 000 ha, le manteauforestier représente à peine10%, soit 34 000 ha, mais, d'ici10 à 15 ans, le taux de couvertu-re végétale atteindra la normenationale des 20-23%», a encoreindiqué M. Hamadouche. Pourdonner une assise confortable àtous ces projets, ces derniers,note-t-on, sont positionnés surune cartographie et font l'objetd'étude par des consultants spé-cialisés, tels que Tec-Sult (un bu-reau d'études canadien), concer-nant le volet «protection dubassin versant de Beni Haroun»et l'étude Bneder sollicitée par leministère de l'Agriculture et du

Développement rural, s'agissantde la question des inventaires fo-restiers. Une 3e étude ayant traitaux ressources en eau sera inces-samment lancée. Il a été en outreprocédé au recensement d'unesuperficie de 700 ha aux fins derecréer un cortège floristiquedont la réception des espèces sefera par le biais de pépinièresagréées. L'option pour les es-pèces d'arbres de même étagebioclimatique, moins exigeantesen eau et facilitant la fixation dessols, à l'image du pin d'Alep, ducyprès et de l'eucalyptus, estmise en avant par le secteur pourla réhabilitation du patrimoineforestier. Cette dynamique nova-trice, qui vise la promotion du

monde rural, s'est traduitejusque-là par la remise aux rive-rains de 3 000 ovins répartis sur250 unités, sachant qu'une unitéenglobe 10 brebis et deux bé-liers. Des centaines de projetsvéhiculés par le PPDRI et ayantpour objectif la création d'unevie socioéconomique indispen-sable à la fixation des riverains etleur implication dans le proces-sus du renouveau rural, ont étéconcrétisés sous forme d'actionsrelatives aux corrections torren-tielles, installation de brise-vent,reboisement dans les poches ré-siduelles des EAC et EAI et l'ou-verture de pistes.

M. Boumelih

RÉHABILITATION DU PATRIMOINE FORESTIER

Le secteur des forêts opère sa mue à Mila

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L’objectif de ces opérations est de fixer les populations rurales

CONSTANTINEGrève des biologistes à l’université Mentouri

ORANDémantèlement d'un réseaud’escroquerie de banques La brigade économique et financière de la sûreté de wilaya d’Oran aréussi à démanteler un réseau constitué de quatre escrocs et dirigépar une femme, a-t-on appris hier de cette structure. Ces personnesont été arrêtées le week-end dernier, à l'issue d'investigations me-nées suite à une plainte déposée par l'agence locale de la Banque na-tionale d'Algérie (BNA) à Oran à l'encontre de deux personnes ayantprésenté un dossier contenant des documents officiels falsifiés pourobtenir un crédit d'investissement de 50 millions de dinars, a-t-on in-diqué à la sûreté de wilaya. La chef de cette bande s’était présentée à l'agence bancaire, accom-pagnée d’un homme qu’elle avait présenté comme étant son mari, etavait déposé, pour obtenir un crédit, un dossier au nom de ce derniercontenant des attestations falsifiées (devant être normalement li-vrées par une commission d’approbation de l’investissement) ainsique des pièces fiscales et des contrats d’hypothèque de biens immo-biliers. L’agence bancaire a déposé une plainte après que ses agents eurentconstaté l'invalidation du registre du commerce déposé à leur niveau.L'enquête a prouvé ensuite que tous les autres documents étaientfaux, y compris la carte d'identité du demandeur (le présumé conjointde la chef de bande). Usurpant l'identité d'un propriétaire d’im-meubles, le mis en cause a présenté de faux documents attestantl'hypothèque de biens comme gage pour avoir un prêt bancaire, a-t-on indiqué de même source. Ce réseau avait déjà escroqué une agen-ce du Crédit populaire algérien (CPA) en obtenant des fonds dans lecadre d’un projet d’investissement fictif, au nom de la sœur de la chefde bande, et avec la complicité d’un cadre de l’agence bancaire quiavait accordé un crédit de 6 millions de dinars sans passer par les pro-cédures d'usage, selon la sûreté de wilaya. (APS)

L es étudiants de la faculté dessciences de la nature et de la

vie sont en grève depuis le 28janvier suite à la parution d'unenote ministérielle à la faculté debiologie de l'université de Men-touri Constantine. Cette dernière stipule la sup-pression des concours de post-graduation (magistère), avecéventuellement la création d'unepasserelle entre l'ancien système(SNV) et le nouveau (LMD). Cequi suscite l'inquiétude des étu-diants de fin de cycle en biochi-mie, génétique et microbiologie.A cet effet, les contestataires ontdéposé une pétition (dont nousdétenons une copie) proposantleur intégration au nouveau sys-tème dans le but de pouvoir ac-céder au concours de master. A noter que les étudiants necomptent pas arrêter leur mou-vement de grève et sont déter-minés à faire entendre leur voix,

et de ce fait n'ont pas passé leurscontrôles. A ce propos, une étu-diante déclare: «Ils veulent nousfaire croire que nous sommesmanipulés, pour eux on est justedes fauteurs de trouble; ils es-sayent toujours de donner uneimage négative à nos revendica-tions les plus légitimes !»Contacté par nos soins, le doyenexplique en ces termes: «Lapost-graduation est susceptibled'être ouverte à partir du mo-ment où nous avons toujours desétudiants de l'ancien système;quant à la passerelle, elle est encours d'élaboration, sachantque cela demande beaucoup demoyens.» Il faut savoir que le DES de bio-logie n'ouvre même pas droit àl'enseignement secondaire, pasplus qu'à un travail dans le do-maine. Ces étudiants sont-ils lessacrifiés du LMD ? Si oui, c'estgrave. Meriem M.

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L 'Égypte a entamé des travaux pour lutter contre la contrebandepar voie maritime avec la bande de Ghaza, afin de compléter un

dispositif terrestre lui aussi en cours de renforcement, ont fait sa-voir, hier, les services de sécurité égyptiens. Les autorités ont débu-té la construction près de la frontière d'un port destinéaux bateaux des forces égyptiennes, afin «d'empêchertoute tentative de contrebande de la part des Palesti-niens par la frontière maritime», a affirmé un respon-sable des services de sécurité sous le couvert de l'anony-mat. «L'Egypte a mis au point un plan complet garantissantla sécurité de ses frontières maritimes et terrestresavec Ghaza. Il y a des constructions en cours(...) et d'autres toujours à l'étude», a-t-ilajouté. Des témoins ont indiqué àl'AFP avoir vu des engins ra-mener des blocs de pierrele mois dernier et lesrassembler sur la plage.

Les travaux ont commencé il y a trois jours, ont-ils précisé. Les tra-vaux pour la construction d'une barrière souterraine à la frontièreavec Ghaza, censée empêcher la contrebande par des tunnels avec l'en-clave contrôlée par le mouvement islamiste Hamas, sont toujours encours, a ajouté ce responsable. Sous forte pression israélienne et améri-caine pour mieux contrôler sa frontière avec la bande de Ghaza et em-pêcher les trafics d'armes, l'Egypte a décidé d'édifier une barrière mé-tallique souterraine et d'autres dispositifs pour verrouiller cette zonesensible. Le président Hosni Moubarak a défendu ces travaux, les quali-

fiant d'affaire de «sécurité nationale» et de «souve-raineté», sans toutefois donner

de détails précis surles ouvrages.

R. I.

L’OTAN mondialisée ?

Par Mohammed Larbi

L e nouveau secrétaire général de l’Organisation dutraité de l’Atlantique nord (OTAN) a énoncé, hier àMunich, ce que les spécialistes pourraient considé-

rer comme la nouvelle doctrine de l’Alliance. Dernier ves-tige de la guerre froide, l’Alliance, qui a connu de discretsglissements, devrait entendre Anders Fogh Rasmussenabattre, cette fois, toutes les frontières géographiques pourdevenir une organisation mondiale. Le concept est clair, à«menace mondiale, il faut une sécurité mondiale» que seu-le l’OTAN est en mesure ou du moins pourrait assurer.«Nous devons porter la transformation de l'OTAN à unnouveau stade, en liant l'Alliance au système internationalde sécurité d'une manière entièrement nouvelle», a-t-il dé-claré devant la 46e Conférence sur la sécurité. M. Rasmus-sen, à la tête de l'OTAN depuis août 2009, a énoncé troisgrandes perspectives, mais beaucoup n’en retiendront quela dernière selon laquelle «l'OTAN devrait devenir un fo-rum pour des consultations sur les questions de sécurité àl'échelle mondiale» où, selon lui, pourraient s'exprimer laChine, l'Inde ou la Russie. Qu’en pensent justement cespays, et surtout la Russie, une habituée de la Conférence deMunich, pour dire sa différence.

DESSEIN INAVOUÉ Et elle n’a pas manqué de le faire, par la voix du présidentde la commission des affaires internationales de la Douma.L'Alliance, a-t-il asséné, «veut agir dans le monde, mais el-le pense local». «Je veux dire que son action correspondaux intérêts de ses 28 membres.» Konstantin Kosatchev arappelé le précédent du Kosovo, où l'OTAN est intervenuesans mandat de l'ONU, et a évoqué les risques de tensiondans la région de l'Arctique, où quatre pays de l'OTAN ontdes intérêts, de même que la Russie. Tous ses dirigeants,depuis Boris Eltsine, considèrent que l’Alliance est unemenace pour leur pays, l’accusant de repousser ses limitesgéographiques en intégrant d’anciennes Républiques so-viétiques devenues indépendantes, malgré les mises engarde répétées de Moscou. Pourquoi donc cette sortie dusecrétaire général d’une Alliance accusée par ailleurs devouloir se substituer à l’ONU ou de s’en démarquer quandson action pourrait être contrariée, sinon bloquée ? En vé-ritable stratège, M. Rasmussen a pris la précaution de sou-ligner qu'il ne s'agissait par d'ériger l'OTAN en «concur-rent des Nations unies», mais il n’a pas évité les critiquesvenues aussi de son propre camp. A commencer par l’Alle-magne pour qui il n’est pas question «d’entrer en compéti-tion avec les Nations unies…» et de «faire de l'OTAN uneagence de sécurité mondiale». Il est pourtant difficile decroire que M. Rasmussen parle en son nom, sans rapportavec les positions que les Etats membres de l’OTAN enten-dent défendre lors du sommet de Lisbonne, au mois de no-vembre prochain, car un travail préparatoire en ce sens aété réalisé. Et pour être plus juste, l’idée est ancienne et despropositions ont été avancées dès 1999. Sauf que de nou-velles menaces sont apparues, selon ses concepteurs, et ilfallait en tenir compte. Mais beaucoup préféreraient un

renforcement de l’ONU. Quel choix pour2010 ? M. L.

El Watan - Lundi 8 février 2010 - 13

I N T E R N A T I O N A L E

REPÈRESL’UKRAINE ÉLIT AUJOURD’HUI SON PRÉSIDENT

Kiev retombe dans les bras de Moscou

Les Ukrainiens élisaient hierleur nouveau Présidentdans une ambiance sur-

chauffée, chaque camp accusantl'autre de vouloir lui voler la vic-toire et menaçant de contester lerésultat de l'élection jusque dansla rue. L'opposant pro-russe, Vik-tor Ianoukovitch, qui a devancésa rivale, le Premier ministre Iou-lia Timochenko, de dix points aupremier tour le 17 janvier, partfavori. L'issue du vote reste tou-tefois incertaine, aucun sondagen'ayant été publié entre les deuxtours. S'il est élu, Viktor Ianoukovitch,59 ans, balayé par la Révolutionorange en 2004 sur des accusa-tions de fraudes électorales, réa-lisera un retour en force specta-culaire. Des centaines de milliersde manifestants étaient alors des-cendus dans la rue pour contestersa victoire et obtenir un troisièmetour, finalement remporté par lepro-occidental, Viktor Ioucht-chenko. M me Timochenko,49 ans, se pose désormais en hé-

ritière du camp orange et pro-eu-ropéen, M. Iouchtchenko, deve-nu depuis son plus féroce rival,ayant été éliminé au premier touraprès un quinquennat marqué pardes crises politiques à répétition.«J'ai voté pour une nouvelleUkraine, une Ukraine belle, eu-ropéenne, où les gens vivrontheureux», a déclaré le Premierministre, qui promet de faire en-trer son pays dans l'UE, en dépo-sant son bulletin dans l'urne àDnipropetrovsk (est), sa ville na-tale.

L’OCCIDENT PERD SON POULAINPareillement, son rival a dit avoir«voté pour de bons changements,pour la stabilité et pour uneUkraine forte». Le Président sor-tant a, lui, renvoyé dos à dos lesdeux candidats : «Je pense quel'Ukraine aura honte de sonchoix, mais la démocratie exis-te.» Durant la campagne, M. Ianoukovitch et Mme Timo-

chenko se sont accusés mutuelle-

ment de préparer des fraudes,laissant entrevoir de longues ba-tailles devant les tribunaux et desmanifestations si l'écart finalentre les deux est trop serré.Mme Timochenko a même promisun nouveau Maïdan, en référenceà la place centrale de Kiev où lesoulèvement populaire prit for-me en 2004, en cas de fraudes. Lecamp de son adversaire a deman-dé quant à lui une autorisation demanifester – pour 50 000 per-sonnes – lundi matin devant laCommission électorale centrale àKiev, a annoncé le ministère del'Intérieur. Des partisans deM. Ianoukovitch, solidementcharpentés et peu loquaces, ontdéjà dressé une soixantaine detentes bleues ces derniers joursprès de la Commission électoralecentrale et de la Présidence. Dansun bureau de vote à la périphérienord de Kiev, Elena Poliakova avoté pour le Premier ministre.«Ianoukovitch, c'est les oli-garques, c'est une marionnette»,estime-t-elle. Iouri, 30 ans, entre-

preneur, a opté pour le camp ad-verse. «Les Oranges ont été aupouvoir, ils n'ont rien fait», dit-il.M. Ianoukovitch bénéficie dusoutien de puissants hommesd'affaires, dont Rinat Akhmetov,originaires comme lui du Don-bass, le bassin minier et sidérur-gique de l'Ukraine. Piètre ora-teur, il déplaît aussi à une partiede l'électorat à cause de son passéjudiciaire – il a purgé trois ans deprison dans sa jeunesse pour vol,coups et blessures. Sa rivale, po-puliste et imprévisible, inquièteégalement jusque dans sonpropre camp qui voit d'un mau-vais œil sa complicité affichéeavec le Premier ministre russeVladimir Poutine. Tous deux pro-mettent d'améliorer les relationsavec Moscou, qui avaient tournéau vinaigre sous Iouchtchenko,au grand dam de l'Europe, otagede plusieurs guerres gazièresentre les deux pays et de renfor-cer la coopération économiqueavec l'Europe.

R. I. et AFP

● Viktor Ianoukovitch et Ioulia Timochenko promettent tous deux d’«améliorer les relations avec Moscou» ● La Révolution orange d’Iouchtchenko s’en trouve pressée.

APRÈS LE MUR D’ACIER SUR LA FRONTIÈRE DE GHAZA

L’Egypte construit un port de contrôle

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Le noir à cette qualité des’adapter à tout. Authéâtre, comme dansla vie. Mardi soir, authéâtre national algérienMahieddine Bachtarzi à

Alger, à la faveur de la générale deLalla de Khaled Belhadj, adaptéelibrement par Bouziane Benachourde l’œuvre de Jean Genet, LesBonnes, et produite par le Théâtrerégional de Mascara, la lumière a dumal à écarter les zones sombres.L’espace est fermé, mais les portessont ouvertes. Un huis clos à peineassumé. En noir. Mais également enblanc. Saâdia et Mebarka (Claire etSolange dans la pièce de JeanGenet), jouées par Meriem Allag etIman Zimani, sont là à vouloir imiterleur maîtresse (Lalla), à marcher surses traces, symbolisées par des pieds-noirs. Habillées en tenue sombre,elles tentent de mettre les robes deLalla. Madame, interprétée parWarda Saïm, tout aussi vêtue de noirpuisqu’elle s’empresse d’enlever cequi ressemble à un manteau blanc,est triste par l’emprisonnement deson amant ou Monsieur. Partagé,l’habit noir souligne une certaine«unité féminine», comme diraitBelhadj Khaled, et une détresse com-mune. Les domestiques, sans doutepar esprit de vengeance, ont dénoncé,à travers une lettre anonyme, l’amantqui se trouve en prison. Au momentoù Madame est déchirée par cetteséparation, les deux bonnes complo-

tent pour l’assassiner, se débarrasserd’une femme (un ordre ?) qui les fas-cine et les opprime à la fois. Ellesveulent en finir avec ses paroles, «cesparoles qui blessent les oreilles». «Jene pourrai jamais l’étrangler de mesmains», dit Saâdia. Et l’autrede proposer de mettre du poi-son dans la «tizana» (tisane).«Oui, mais Lalla est généreuse.Elle donne ses habits», dit-elle.«Elle nous offre ses vêtementspour ne pas les jeter dans lesordures», réplique l’autre. Entreamour et haine, jalousie etémerveillement, Saâdia etMebarka montent et démontentun monde en rêve, en pleurs, enévasion... Elles regardent dans les deuxmiroirs. L’une d’elle évoque «elhadhad», ce beau jeune hommequ’elle veut aimer. Mais ce che-valier des songes est si lointain...«Arrêtes de te torturer en cares-sant le drap», lance l’une àl’autre. «Je veux aller chez moi ;là, où mes défauts sont cachés, làoù personne ne m’enferme», ditMebarka. «Certains ont de la ten-dresse pour nous, celle-là mêmequ’ils ont pour les fenêtres, lescuillères, les mouchoirs ou le fly-tox», ajoute-t-elle. «Je n’aime pasl’odeur du flytox, elle m’étrangle»,lance Saâdia. La scénographie, ima-ginée par Hamza Djaballah, a permisaux trois comédiennes de s’exprimercomme elles l’entendent, aidées par

une lumière étudiée et une architec-ture de scène quelque peu surréaliste.Pas de gestuelles gratuites. Saâdia etMebarka s’approchent, se touchent,se rejettent, se roulent par terre, seprennent pour Madame, celle-là

même qui n’apas de prénom... Le jeu est plongédans les musiques profondes de l’Al-lemand Richard Wagner et du RussePiotr Ilitch Tchaïkovski. Le choix deces deux compositeurs, qui avaient,

chacun à sa manière, suscité la polé-mique, l’un pour son antisémitisme,l’autre pour son homosexualité, n’estpas fortuit. «Regardez leur statut, etvous comprendrez. Ils se rejoignentquelque part», lance Khaled Belhadj.

«L’intérêt de la pièce est axésur l’être humain, l’individu.Trois femmes en une seule,trois facettes d’une femme»,explique BouzianeBenachour. A sa sortie en1947, la pièce Les Bonnes n’apas été applaudie par lepublic d’une France à peinesortie de la guerre. Pourtant,la pièce n’avait pas pourvocation de s’en prendre à labourgeoisie ni à défendre lesdomestiques. Les critiquesn’avaient éprouvé aucunehonte à qualifier la pièce de«malsaine». Et comme lemonde change, l’œuvre deJean Genet est aujourd’huiétudiée dans les lycées enFrance. Jean Genet, quin’avait pas la langue dans lapoche, avait subi la censure.Dans Notre-Dame-des-Fleurs, il n’avait pas hésitéà mettre en lumière lesnuits homosexuelles de

Paris. Il était l’un des rares à évoquer,dans Pompes funèbres, le culte ducorps qu’avait le nazisme allemand.Cela lui avait valu des attaques entous genres, certains y avaient mêmevu — à tort — une certaine fascina-

tion pour le régime d’Hitler. «JeanGenet a eu des positions courageusespour l’Algérie pendant la guerre deLibération nationale. Après les mas-sacres des camps palestiniens deSabra et Chatila, il était parmi lespremiers Européens à visiter leslieux pendant que les cadavresétaient encore là», rappelle KhaledBelhadj. Selon Bouziane Benachour,les chaussures argent brillant que metl’une des domestiques à la fin de lapièce, acte qui remplace la scène ini-tiale du suicide dans le texte deGenet, se veut une manière dedénoncer «el begass», «cette sociétédu vernis». «Lalla est peut-être unelecture de la société de consomma-tion aujourd’hui. Une société qui n’apas que de bons côtés. Nous avonsvoulu montrer les mauvais penchantsd’une société qui se recherche»,observe Bouziane Benachour. PourKhaled Belhadj, les miroirs sur scènesymbolisent la quête de quelquechose. «Nous nous projetons tou-jours dans tout ce qui est virtuel. Onfantasme. C’est un moyen de survie.C’est profondément humain. On atendance à rêver», dit-il. La pièce estmise en scène en arabe dialectal del’ouest du pays. «C’est une langue qui doit être com-prise par le plus grand nombre depersonnes ; mais c’est aussi unelangue qui prétend être poétiqueavec des sonorités, de la musique»,note Bouziane Benachour.

Fayçal Métaoui

C U L T U R E

El Watan - Lundi 8 février 2010 - 14

●La pièce Lalla (Madame) mise en scène par Khaled Belhadj et produite par le Théâtre régional de Mascara revient sur le paraître dans la sociétéde consomation et tente de sonder l’être humain.

GÉNÉRALE DE LA PIÈCE LALLA DE BELHADJ KHALED AU TNA

Le blanc du noir de la société du vernis

L e directeur du Centre du patrimoi-ne mondial (CPM), institution qui

se trouve à Paris (France), l'ItalienFrancesco Bandarin, s'est rendu auchef-lieu de la wilaya de Tipasa mer-credi dernier, pour s'enquérir de lasituation réelle du site archéologiquede Tipasa, Ce site a été classé en 1982par l'Unesco sur la liste du patrimoi-ne archéologique mondial. M.Bandarin a pu vérifier de visu, selonses propos, les écrits sur le sitearchéologique de Tipasa avec la réali-té du terrain. «Il n'y a pas de différen-ce entre le site des années 80 et celuid'aujourd'hui», a-t-il affirmé. Ausujet des travaux d'aménagementeffectués sur le port de Tipasa, il adéclaré : «Je trouve qu'il y a un défi-cit d’esthétique, il y avait possibilitéde faire mieux.» «Les autorités algé-riennes m'ont dit que cet aménage-ment protège le port des grandevagues, a-t-il enchaîné, mais le siteest toujours beau au même titre queceux des pays méditerranéens et ceuxd'Italie.» A l'issue de son détour parle site archéologique, il se confie àses proches : «J'estime que les rédac-

teurs de ces écrits ont trop exagérésur l'état de dégradation de ce magni-fique site et de son port.» MounirBouchenaki, accompagnateur de luxedu directeur du CPM, est une person-nalité de renommée mondiale pour-vue d'un immense savoir. Sa disponi-bilité et sa présence sur le site archéo-logique de Tipasa ont marqué «l'éva-sion instructive». Il avait géré la cir-conscription archéologique de Tipasa(CAT). Retraité de l'Unesco depuispeu de temps, il occupe aujourd'hui leposte de directeur général du Centreinternational d'études pour la conser-vation et la restauration des biens cul-turels (Iccrom), dont le siège se trou-ve à Milan (Italie). Il n'arrive toujourspas à dissimuler son amour fou pourle site archéologique de Tipasa. «Jepeux visiter ce site les yeux fermés»,indique-t-il. Guide de circonstanceexceptionnelle de FrancescoMandarin, l'ex-D.G adjoint del'Unesco s'est spontanément transfor-mé en accompagnateur de luxe pourle premier responsable du CPM.L'Algérien Mounir Bouchenakidemeure toujours subjugué par les

paysages et les senteurs de «son» site.Infatigable lors de sa promenade lelong des «entrailles» du parc nationalarchéologique de Tipasa, il est arrivéà faire «voyager» FrancescoBandarin et les rares membres de ladélégation jusqu'à l'ère romaine, enétayant le vécu de chaque coin et

chaque pierre depuis les temps trèslointains, avec des argumentsappuyés par des recoupements obte-nus à partir de ses recherches scienti-fiques, littéraires et historiques. Lesséquelles du tremblement de terre quiavaient secoué Tipasa aux environs del'an 372 demeurent visibles au parc

archéologique de Tipasa. A l'horizon,à l'est du site archéologique deTipasa, le monument en formeionique qui date vraisemblablementdu 1er siècle avant J.C, appelé parignorance «tombeau de la chrétien-ne», rattaché au site de Tipasa, n'a paséchappé à la «conférence» à cielouvert du chercheur et universitairealgérien, Mounir Bouchenaki. Leschrétiens sont arrivés à Tipasa vers lafin du 3e siècle, selon l'orateur. Ledirecteur du CPM, est reparti «ivre»de bonheur, très marqué et inspiré parles couleurs naturelles de la végéta-tion, la mer et des monuments quioccupent le magnifique site deTipasa. Celui-ci s'est réapproprié sonstatut international depuis la mobili-sation de la wilaya de Tipasa à partirde 2006, alors qu'autrefois, il figuraitsur la liste du patrimoine en péril.Francesco Bandarin a fait remarquerque sur les 31 sites du patrimoinemondial classés sur la liste des sitesen péril, 7 se trouvent dans les paysarabes. L'Algérie n'est pas concernéepour le moment.

M'Hamed H.

SITE ARCHÉOLOGIQUE DE TIPASA

Visite du directeur du Centre du patrimoine mondial

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Intitulé An Algeriandream, le nouvel albumde T34 est un album dela maturité où l’interpré-tation est universelle.C’est un CD qui a

nécessité un an et demi de tra-vail acharné. Les textes ont étépensés et écrits en exil. C’est dumoins ce que nous a confié, enaparté, l’artiste Khaled Louma,en marge de sa vente-dédicace.L’album en question regroupeun ensemble de sept titres, dontsix en langue anglaise. Façonsingulière d'universaliser le pro-duit en question. Fidèle à sadémarche d’antan, le groupeT34 à qui on doit le rock algé-rien, a abordé des thèmes d’ac-tualité tels que le racisme, lasolitude et l’exclusion.Cet album, affirme KhaledLouma, est un hommage pour lajeunesse algérienne qui se doitde toujours regarder vers l’ave-nir. «Ce nouvel album, lit-on surla jaquette, est comme une étoi-le dans le ciel, un repère et pourtous ceux qui aiment les voyagesnouveaux, du Nord au Sud, unedécouverte, une rencontre sin-gulière.» A la question de savoirsi une tournée de promotion estprévue dans les jours à venirdans certaines wilayas du pays,le musicien avouera qu’il estdifficile d’organiser ce genre deprojets en Algérie, sachant queles moyens pécuniaires et orga-nisationnels font terriblementdéfaut. Se voulant rassurant,Khaled Louma est convaincu

que cette tournée se fera entemps voulu. Après la sortie decet album, notre interlocuteur arévélé qu’il ambitionne de seproduire, prochainement, ensolo dans des sons acoustiquesrock. De son côté, le producteuret réalisateur Morana BrunoYoucef a donné un large histo-rique de sa maison de produc-tion Delta F. Y. K qui existedepuis deux ans et demi. «Noussommes, dira-t-il, un collectifqui œuvre pour que l’Algérie,au sortir du cauchemar quefurent les années 90, redevienneune terre de culture, une terre

d ' e x p re s s i o n m o s a ï q u e .L’Algérie est belle avec ses mul-tiples facettes et couleurs.» Leproducteur a annoncé quesimultanément à la sortie dunouvel album de T34 en CD eten collector, la maison DeltaF.Y.K a édité un second produitintitulé, L’Algérie a du talent.Il s’agit, en fait, d’une compila-tion des extraits de sept artistesde son collectif. Timdrit,Abdelkaker Chaou, KhaledLouma, Djamel Izli, Attar, T34,Zin G’Hada sont entre autresautant d’artistes chantant danstous les genres musicaux et dans

toutes les langues. «Ils ont pré-paré cette compilation tousensemble, en famille, jouant lesuns sur les albums des autres,pour que ce travail soit un bou-quet de couleurs et de saveurs»,conclura le producteur Morano.Il est à noter, par ailleurs, que lemusicien, l’écrivain et le com-positeur Attar a plus d’unecorde à son arc, puisqu’il expo-se ses œuvres picturales, quirecèlent une symphonie musi-cale certaine, au sein de l’espa-ce Noûn. Un détour du côté deNoûn s’impose.

Nacima Chabani

C U L T U R E

El Watan - Lundi 8 février 2010 - 15

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● La librairie Galerie Noûn a abrité, samedi après-midi, une rencontre avec le musicien KhaledLouma, à l’occasion de la sortie du nouvel album du groupe mythique T34.

LIBRAIRIE-GALERIE NOÛN

Présentation de deuxalbums de T34

U n ouvrage portant sur la Révolutionalgérienne de 1954, ayant tutoyé

l’histoire de haut de ses sept ans et demi,est toujours un enrichissement et undevoir de mémoire de ces combattants etces martyrs, qu’ils soient légendaires ouanonymes. D’ailleurs, l’auteur, unancien combattant, un révolutionnaire,A b d e l m a d j i d A z z i , l e r a p p e l l ed’emblée : «Le contenu de ce modesteouvrage pourrait être celui de tous lescombattants et aussi celui de la popula-tion qui ont lutté et souffert en suppor-tant tout le poids de la guerre face à unennemi féroce et impitoyable qui, devantnotre unité d’action, notre farouchedétermination, notre foi inébranlable, etl’ampleur du sacrifice consenti, n’a paseu d’autre choix que celui d’accepter des’asseoir à la table des négociations,comprenant enfin qu’on ne gagnejamais une guerre contre un peuple quidéfend sa terre et son honneur...»Dans la préface, Kamel Bouchama, écri-vain, ancien ministre et ambassadeur,présente cet ouvrage qu’il qualifie de

précis et distinct par analogie à d’autres: «L’ouvrage de Abdelmadjid Azzi nousrévèle un auteur tout absorbé par leclassement des faits qui montrent un

acteur dans son maquis, raisonnable,attentif, concentré sur son sujet, loin dela forfanterie et de l’égocentrisme parlesquels certains ramènent tout à euxdans le but de briller. Ne savent-ils pasque, dans leur frime, ils ne rendentaucun service à leur pays et contribuentinconsciemment à repousser ce premiercoup de manivelle... pardon, cette déci-sion, tant attendue, pour entamer l’écri-ture de l’histoire de la Révolution ?C’est dans cet esprit, celui de l’auteur,Abdelmadjid Azzi, et certainementd’autres connus ou anonymes, qu’onpeut revisiter la lutte de libération.C’est avec ceux qui vous disent, aujour-d’hui, dans l’aisance : «Oui, hier, j’avaispeur ! Où je réalise qu’il n’est pas aiséde diriger, encore moins organiser dansun climat d’incertitude et d’insécuri-té...». Comme l’a dit courageusementl’auteur. Une grande leçon d’humilité,d’honnêteté intellectuelle et de sincéritémorale à l’endroit des nouvelles généra-tions. Un ouvrage de puissance et deforce. R. C.

ÉDITIONS MILLE-FEUILLES

Parcours d’un battant et combattant

BLOC-NOTES

■ EEXXPPOOSSIITTIIOONNSS*Centre culturel algérien deParis171, rue De La Croix Nivert,75015 Paris Tél. 01 45 54 95 31

Du 1er au 13 mars 2010

De 9h à 17h

Rétrospective picturale deValentina GhanemLe vernissage est prévule 8 mars à 18h30

*Galerie Mohamed Racim7, avenue Pasteur, AlgerExpo-photos D’enfilades et d'encoignures deRafik Zaïdi*Palais de la cultureExposition de miniaturede Sahraoui Boubekkeren hommage à Bachir Yelles*Centre culturel françaisd’AlgerExpo-photos Dos à la mer de Geoffroy Mathieu L’exposition dure jusqu’audimanche 28 février 2010

*Cyber-Galerie DidoucheMouradJusqu’au 12 févrierExposition picturale de HanifaBoufis

■ RREENNCCOONNTTRREE LLIITTTTÉÉRRAAIIRREEL’île lettrée7, rue Ahmed Zabana, AlgerCet après-midi à 15hRencontre-débat autour duthème «Radioscopie d’unehyperpuissance, les USA :répulsion et attraction»,animée par l’anthropologueAïssa Belmeki.

■ AATTEELLIIEERR AARRTTIISSSSIIMMOOSalle Frantz FanonMardi 13 février de 13h à 18hAtelier Artissimo de danse etpeinture pour enfantsL’atelier ArtissimoTel : 021-64-38-89/90

[email protected]

■ CCOONNFFÉÉRREENNCCEESS*Dans le cadre de la célébrationdu Black History Month (Lemois de l’histoire des Noirs), lasection culturelle del’ambassade des Etats-Unis ainvité Miles Marshall Lewis enAlgérie, pour animer desconférences sur l’histoire de lanégritude, de l’esclavagisme etde la culture pop aux Etats-Unis, et ce, au siège del’ambassade des Etats-Unis àAlger, demain soir de 18h30 -20h30 et le 9 février 2010 à18h30 - 20h30. Les 11 et 12

février 2010 à l’université KasdiMerbah de Ouargla. Lesconférences sont ouvertes aupublic, mais les places étantlimitées, veuillez envoyer un e-mail à l’adresse :[email protected] pourréserver votre place.

**CCeennttrree ccuullttuurreell ffrraannççaaiissdd’’AAllggeerrJeudi 11 février de 17h à 19hConférence «Une morale ouune éthique» donnée parValérie Gérard, docteur enphilosophie et Jean-François

Poirier, philosophe ettraducteur.

■ TTAAMMAANNRRAASSSSEETTFestival international des artsde l’AhaggarTin Hinan-AbalessaDu 15 au 20 février 2010 àTamanrasset Maison de la culture (salle decinéma).

■ TTIIMMIIMMOOUUNNCircuit culturel et touristiquedans le cadre de la semaine duSbou'e de Timimoun (festivitésdu Mawlid annabawi) du 1er au7 mars et visite de Ghardaïa. Infolines : 0661 276 973, 0770

204 502, 0551 517 726

■ MMUUSSIIQQUUEEPPoopp--rroocckkSalle de cinéma RexEl Biar, AlgerDemain soir à 20hConcert de l’ancien groupeFreedom’s

CChhaaââbbii(même salle)Jeudi 11 février à 20hConcert de Abderrahmane Kobi

MMuussiiqquuee dduu mmoonnddeeSalle CosmosJeudi 11 février 2010 à 19h

Concert de musique gitane,tzigane et orientalede Titi Robin

CCllaassssiiqquueeSalle CosmosRiadh El FethSamedi 13 févier à 15hRécital de musique classiquedu pianiste japonais KelkoHyakutake.

JJaazzzzSalle Ibn ZeydounRiadh El FethMercredi 17 février à 19hConcert de la formation All jazz

Variété-raï-wahraniSalle Ibn ZeydounJeudi 18 février à 19hConcert-événement de HakimSalhiPrix : 200DA

■ CCIINNÉÉMMAA*Salle Ibn ZeydounRiadh El Feth, AlgerJusqu’au 10 février13h-15h-17hA l’affiche le film Cartouche deMehdi Charef*Salle CosmosRiadh El FethSamedi 13 février à 19hProjection du film d’animationjaponais Steamboy deKatsuhiro Otomo*Centre culturel françaisd’Alger Mercredi 10 février2010 de 15h à 18h30

Cycle films politiques : Le CasPinochet de Patricio Guzmán(Chili, France, Canada)Belgique, 200, 161min)

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● Abdelmadjid Azzi vient de publier un ouvrage intitulé Parcours d’un combattant de l’ALN(Wilaya III) aux éditions Mille-Feuilles.

Khaled Louma, leader et chanteur de T34

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El Watan - Lundi 8 février 2010 - 20

I D É E S - D É B A T

Par Mohamed Abassa

Nous connaissions déjà la kleptomanie :une déviance connue qui porte certainsindividus à voler systématiquement tout

ce qui peut être volé autour d'eux. C'est une ma-ladie. Mais elle se soigne. Quand cette mêmedéviance, cette même maladie, s'applique à toutun système de gouvernance, à un mode de gou-vernement, à ses personnels, dirigeants en tête,elle portera alors un autre nom précis : la klep-tocratie. Un système fonctionnant sur la corrup-tion, le vol, la rapine et les détournements géné-ralisés à tous les étages de l'Etat, des institutionset des entreprises publiques ; du sommet à labase. C'est aussi une maladie. Elle ne se soignepas. Parce qu'il n'y a que la tombe qui redresseles bossus. Sauf à l'éradiquer à ses racines et,plus important, à la tête. Dans cette observation,deux phénomènes capitaux nous intéressent : lacorruption généralisée au sommet de l'Etat etcelle, plus insidieuse et plus dangereuse à labase, c'est-à-dire à hauteur de ce qu'il a étéconvenu d'appeler le peuple ou, c'est selon, lesmasses populaires. Cette forme de kleptocratie,que se partagent solidairement gouvernants etgouvernés, représente en Algérie la forme laplus dégénérée et la plus pourrie de la plouto-cratie et de l'autocratie réunies, comparative-ment aux systèmes politiques les plus avariés etles plus dévoyés dans le monde et où la prévari-cation est une culture comportementale. Bienplus que les monarchies, que les sous-tyrannieslocales, que les républiques bananières et sous-systèmes dérivés, que les sous-républiques hé-réditaires familiales arabes, que les féodalitésprincières du pétrole ; bien plus que les piressystèmes infra-humains. L'exemple algérien, que l'humour et la dérisionpopulaires traduisent si bien, (Mille missilesn'anéantiront pas l'Algérie ; deux bons ministresdu terroir suffisent) par sa pédagogie cognitiveque ses dérives cumulées ont généré, aussi parson origine historique, par son absence totale demorale politique ou de morale tout court, n'apas son équivalent dans le monde. C'est un casd'école qu'enseignent toutes les mafias du mon-de. Et c'est encore par la dérision qu'il se dit par-tout, chez nous et ailleurs, que chaque pays pos-sède sa mafia ; chez nous, c'est la mafia quipossède tout un pays. Jugeons-en.

DE LA KLEPTOCRATIE À LA BASELe pouvoir politique algérien, par vagues suc-cessives depuis l'indépendance et davantage en-core depuis ces dix dernières années, a réussil'incroyable et diabolique prouesse d'ôter aupeuple algérien les valeurs de base qui faisaientnaguère sa grandeur, son génie, sa noblesse :l'amour du travail, le respect d'autrui, le respectde la vie, les valeurs de solidarité, l'amour de lapatrie, etc. Chaque être humain, normalement constitué,aspire à la première richesse qui élève l'Homme: le travail. En Algérie, les pouvoirs successifsont désappris aux masses le travail et l'effort, le

poussant à revendiquer le droit au non-travail, àla rente, à devenir pensionné, gardien, gardiendes gardiens, planton, chef planton, beznassi,trabendiste, pickpocket, c'est-à-dire, «Regdaoua t'manji». Résultat des courses, l'Algérienne produit pas son pain, ni son lait, ni ses patatespas même son eau ni le pantalon qu'il porte. Lespetits Chinois et les Egyptiens creusent destrous pour nous, pendant que les nôtres jouentaux dominos. Le pétrole payant nos paresses etnos siestes organisées. C'est la plus grave descorruptions. Préparer et pousser un peuple aunon-travail et payer sa mise en congé perma-nente avec l'argent du pétrole. Car la plus gravedes corruptions consiste aussi à nourrir unpeuple avec des richesses qu'il ne produit pas,qu'il ne produit plus. Le paysan marocain nour-rit trois personnes en plus de sa famille. LeFrançais en nourrit huit. Le paysan algérien, luiqui nourrissait six personnes, n'arrive même pasà se nourrir ; il produit moins de 20% de ses be-soins alimentaires. C'est pourquoi l'essentiel denotre pétrole finit dans les égouts. C'est ce quifait dire aux observateurs avisés que l'Algérie,avec toutes ses richesses, ne produit rien pen-dant que ses voisins immédiats, avec rien, pro-duisent des richesses. C'est ce qui justifieraitl'appellation Sonatroc au lieu de Sonatrach ou,pire que l'Irak en guerre, «pétrole contre nourri-ture»Les conséquences sociales de cette forme silen-cieuse de corruption seront terribles malgrétoutes les formes déguisées pour acheter la paixsociale, avec l'argent du pétrole. Concomitamment à cette corruption du peuplepar le pétrole, d'autres facteurs aggravants ontaccompagné et potentialisé cette décadence or-ganisée. La nouvelle école, la rue, les médiasdits publics, les mosquées, le FLN régnant ontdétruit en moins de cinquante ans ce que dessiècles ont donné comme valeurs de grandeur,d'humilité et de dévouement aux Algériens. Aunom des nouvelles valeurs inculquées de forcepar le pouvoir à ses sujets, des Algériens sontarrivés à égorger d'autres Algériens qui ne pen-sent pas comme eux, à vitrioler des jeunesfilles qui ne s'habillent pas comme eux, à bâ-cher et à cloîtrer des enfants qui ont le défaut denaître filles, à lyncher et à juger les mangeursde Ramadhan… La liste des dénis et des interdits est bienlongue. C'est le pouvoir politique qui en est to-talement et exclusivement responsable en tai-sant et parfois en encourageant ces déviancesau motif criminel de ne pas heurter les sensibi-lités islamistes ou provoquer les courroux deleur fitna ; une autre forme primaire de corrup-tion pour garder le pouvoir. A l'arrivée, les bi-lans ne sont pas loin de l'apocalypse socialealors qu'officiellement, les médias publics ai-dant, l'Algérie avançait d'année en année versle bonheur et la prospérité absolus. Dans la réa-lité des faits, chaque nouvelle année de gouver-nance algérienne nous rapprochait un peu plusde l'horreur, de l'impensable, de la catastrophe.Jugez-en par ces quelques repères chiffrés, li-

vrés en vrac, et dont j'assume l'entière respon-sabilité.• Deux cent mille morts, cent mille orphelins,cinquante mille veuves ; en moins de 6 ans.Pour rien.• Trois millions de chômeurs effectifs (2007)• Plus d'un million de prostituées équitable-ment réparties sur l'ensemble du territoire na-tional.• Trois cent mille femmes et enfants SDF aban-donnés et jetés à la rue.• Cent mille malades mentaux, oisifs et désœu-vrés livrés à eux-mêmes.• Deux cent mille mendiants et mendiantes en2008 (12 000 en 1970).• Apparition massive des maladies vénériennesnon suivies.• Retour massif des maladies éradiquées ausiècle dernier (tuberculose, choléra).• Massification des trafics et de la consomma-tion des drogues et divers stupéf iants (entermes de volumes écoulés, l'évolution passede quelques grammes dans les années soixanteà des tonnes actuellement).

DES CHIFFRES JAMAIS PUBLIÉS• Un Algérien sur trois (environ 12 millions) viten-dessous du seuil de pauvreté avec moinsd'un dollar de revenu quotidien.• 82% des Algériens se déclarent mécontentsde leur vie.• 89% des foyers algériens déclarent que leursconditions de vie se sont dégradées durant lesdix dernières années.• 92% des foyers algériens déclarent que leurpouvoir d'achat a chuté d'une manière substan-tielle durant les dix dernières années (de 20 à40%).• 78% des Algériens ne font pas confiance auxreprésentants du pouvoir (gouvernement, auto-rités locales, élus locaux et nationaux).• 32% des élus locaux ont eu maille à partiravec la justice. 238 P/APC ont été condamnés àla prison ferme durant les dix dernières années. • 86% des Algériens pensent que l'Etat centralet ses institutions sont gangrenés par la corrup-tion et la concussion.• 84% des Algériens pensent que les membresdu gouvernement travaillent pour leurs propresintérêts personnels, ceux de leurs familles et deleurs amis. • 78% des jeunes (16-30 ans) souhaitent s'ins-taller à l'étranger, dont 32% se déclarent candi-dats au départ par n'importe quel moyen.• Chaque Algérien connaît personnellement aumoins trois cas de corruption non sanctionnésaux niveaux local, régional et national.• 87% des Algériens pensent que les grands etgros corrompus échappent à la justice.• 75% des Algériens pensent que la justice fer-me les yeux sur la grande corruption.• 82% des Algériens ignorent que M. AbdelazizBouteflika a été condamné par la Cour descomptes pour détournement de fonds publics(l'équivalent de cent milliards de centimes ac-tuels) dans l'exercice de ses fonctions de mi-nistre des Affaires étrangères (arrêt du 08 août1983). Il est bien établi que l'état de santé d'un systè-me, comme pour le poisson, se mesure à l'étatde sa tête, laquelle a valeur d'indicateur surl'état général du corps considéré. On observeratranquillement l'extraordinaire parenté desmodes de gouvernance entre les trois momentsde gestion du même pouvoir politique sous lesères remarquées des trois principaux présidentsayant marqué dans la durée le paysage sociopo-litique de l'Algérie : Boumediène, Chadli etBouteflika. Ces trois présidents ont utilisé, àquelques détails près, les mêmes moyens et lesmêmes méthodes d'appropriation, de gestion etde conservation du pouvoir : - L'usage de la violence physique et politiquedans toutes ses formes déclinées, (violation desdroits, répressions, emprisonnements, tortures,exil) comme mode et moyen de gouvernance. - L'assassinat et le meurtre politique comme ul-times réponses aux oppositions politiques dé-clarées.- La corruption et l'achat des soutiens par l'enri-chissement illicite.

Dans ce tiercé diabolique, chaque président atrouvé sa combinaison gagnante en privilégiantune méthode sur les autres. Boumediène a pra-tiqué froidement et équitablement ces troismoyens de gouvernance où se mélangeaientdans un ordre sans cesse changeant, argent, pri-son et assassinats politiques. Sous Chadli, touten maintenant le triptyque diabolique nécessai-re à la conservation du pouvoir, ses prochesconseillers semblent avoir remis au goût dujour la célèbre formule de François Guizot :«Français, enrichissez-vous !» C'est ce qui feradire plus tard à un ministre de la bande qui n'estpas Ghazi : «Celui qui ne s'est pas enrichi sousl'ère Chadli ne s'enrichira jamais…» Et on peutaff irmer avec précision que c'est à cetteépoque, les années 80, que la corruption s'estmassifiée, démocratisée au point de transfor-mer des gueux et des va-nu-pieds en puissantsmilliardaires roulant carrosses japonais, Hondaet Ferrari négligemment jetées sur le trottoir. Jene parle pas seulement des petits Mouhouch nides minables chameliers à la Hadj Bettou oudes mortellement patriotes ou des matronesd'Alger et de Bordj rendues brutalement mil-liardaires par l'outrage fait au Trésor public etaux braguettes régnantes. Je ne parle pas seulement de ces proxénètes etmaquereaux divers devenus aussi par des com-merces malsains, partie prenante et thurifé-raires du pouvoir. C'est cette démocratie de laconcussion à ciel ouvert, de cette démocratieventrale et de la banane recouvrées, de cette dé-mocratie des bateaux de PAP qui ont transfor-mé ministres, banquiers et gestionnaires des di-vers monopoles et pénuries en unecommunauté d'experts associés dans la préda-tion et le pillage massif de l'Algérie. Jusqu'à lamise à genoux de l'Etat, jusqu'à la cessation depaiement, jusqu'à l'éclatement d'Octobre, jus-qu'à l'arrivée des mitrailleuses crachant la mortsur un peuple criant famine et justice. Aucun des auteurs de cette catastrophe natio-nale n'a été à ce jour interpellé ou entendu ouinquiété. Rien. Tous continuent à vivre tran-quillement ici et/ou à l'étranger, à manger tran-quillement leurs milliards volés. Même quandils meurent, c'est avec les hommages officielsappuyés de la nation tout entière qu'ils partent,embaumés d'oraisons funèbres où il n'est ja-mais dit qu'il s'agit le plus souvent de voleurs etd'assassins avérés. Echappant sur terre à la jus-tice des hommes ; échapperont-ils à celle deDieu ? Pas sûr.

LE TRIPTYQUE (FRIC, CRIC, TRIQUE) Fondamentalement, rien d'essentiel n'a changéau regard des trois pis de la mamelle du pouvoirFCT. Les mœurs et les systèmes de gouvernan-ce et de pillage ont été certes plus raffinés, plussophistiqués, mieux déguisés parce que conçuspar des esprits moins incultes et, le plus sou-vent, soutenus et assistés par des intelligencesétrangères, américaines en tête, désormais par-ties prenantes de la rapine nationale. Signe destemps, le système de gouvernance et de corrup-tion de Bouteflika s'est enrichi et renforcé d'unenouvelle donne. La mondialisation aidant, ils'est ouvert en s'appuyant sur l'étranger et lesmultinationales pour organiser à grande échellele pillage massif de l'Algérie, comme l'expliquesi bien Hocine Malti. Pas surprenant doncqu'en plus des Five Sisters (les cinq sœurs)abonnées traditionnelles au biberon pétrolieralgérien, on rencontre à la soupe de Sonatrach,Anadarko PC, Halliburton, Saipem, BRC,Dick Cheney, Ramsfeld, Bush, père et fils, et,très curieusement, le Texan algérien, lui qui dittout ignorer de ces commerces alors que toutindique qu'il en est le principal inspirateur si-non l'instigateur en chef. Revenons au triptyque diabolique FCT que lePrésident semble avoir bien compris grâce à sagrande expérience du pouvoir et à sa fameusetraversée du désert… Connaissant les mésa-ventures de ses prédécesseurs sur ces troispoints cardinaux du pouvoir, il organisera sonpouvoir à lui, selon une modernité très particu-lière ; voire une allure presque tribale et papale.Voici comment :

La corruption s’est

Fédération algérienne de donneurs de sang52, boulevard Mohamed V, Alger - Tél./Fax : 213 21.63.80.07 -

CPA Khelifa Boukhalfa, n°143, 418.01242.11/12 - CCP n° 7237270 clé 08

Appel au don de sangLa Fédération algérienne des donneurs de sang lance un appel à l’ensemble de la population âgée dedix-huit (18) à soixante-cinq (65) ans et en bonne santé, de répondre à l’appel du cœur et aller offrirun peu de son sang à l’hôpital le plus proche.Ce geste banal et anodin rendra l’espoir et le sourire à des milliers de personnes qui souffrent en si-lence dans l’attente d’une transfusion salvatrice à leur éventuelle guérison.

C’EST LE DON DE SANG : FAITES-LE !!Tous ensemble, participons à cette action du don de sang.Le matériel de prélèvement est stérilisé et il est à usage unique, donc la sécurité est totale.Comptant sur la générosité de tout un chacun, la Fédération Algérienne des donneurs de sang et l’en-semble des malades en quête de ce précieux liquide vous remercient en accomplissant ce simplegeste hautement humanitaire.

DIEU VOUS LE RENDRA

P/ Le bureau fédéral Le président Kadour Gherbi

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- Fric : pétrole, énergie, mines, finances, bud-get, industries et privatisations, affaires étran-gères, travail, transports, confiés à des procheset à des membres de la tribu et/ou du quartieret/ou issus de la rue de naissance du Président(rue des Tanneurs à Oujda).- Cric : c'est ce pouvoir régalien qui permet denommer ses préférés, les membres de sa famil-le, amis, à n'importe quel poste, à n'importequelle fonction, à n'importe quelle mission.C'est ce même pouvoir de cric qui a construit etrenforcé le clan et qui permet aux personnels etservants sélectionnés de Bouteflika de se servirexactement comme le fait leur chef à grandeéchelle. D'où les récents gros scandales de cor-ruption impliquant les enfants, cousins, parentset amis des gestionnaires du pays. C'est par cesystème de poussées du cric du clan et du lieude naissance que tout le système de nominationaux grands postes de commis de l'Etat, y com-pris les postes de souveraineté, s'en trouvefaussé, perverti et dévoyé.- La trique : c'est tout le système de protectionet de maintien de cet ordre inique, de repré-sailles et de sanctions punitives qu'organisentsolidairement et complémentairement les mi-nistères de l'Intérieur et de la Justice, tous deuxconfiés, bien évidemment, au douar et à la tri-bu. Rien d'étonnant donc que ces départementsstratégiques fonctionnent au service exclusifdu chef, interdisant, emprisonnant, réprimant,exilant, empêchant tout ce qui pourrait nuire oufaire de l'ombre à sa majesté le président Bou-teflika ; quitte à violer et à piétiner les lois de laRépublique. On comprend mieux pourquoi la justice algé-rienne, qui fonctionne même la nuit quand çaarrange les affaires du Président, touche si peu,si mal ou, le plus souvent, jamais à la grandecorruption qui implique les amis et les prochesdu Président. On comprend mieux pourquoi lajustice algérienne ne s'empresse pas à s'auto-saisir dans les affaires flagrantes de grossescorruptions, à l'instar de ce haut responsablequi a déclaré publiquement et en plein tribunal,sûr de lui «… Oui, j'ai signé de faux documentspour favoriser le vol de six mille milliards decentimes… Je prends mes responsabilités…dezzou maâhoum !» Ce qui veut dire en langa-ge simple et trivial, c'est-à-dire le discours or-dinaire d'un haut responsable algérien en poste: « Je vous emm… et J'emm… la République!...»Pourquoi, donc, la police de M. Zerhouni nes'intéresse presque jamais à la grande corrup-tion quand elle n'est pas elle-même, un peutrop souvent même, partie prenante ? Pourquoic'est le DRS dont ce n'est ni la vocation ni lespriorités immédiates qui combat la petite etgrande corruption, lui qui a tant à faire pour lasécurité stratégique et économique du pays ?Que font les polices réunies de MM. Zerhouniet Belaïz à part traquer et faire la chasse auxjournalistes, poètes, harraga, grévistes, mani-

festants et romanciers dont les écrits ne flattentpas le Président ? Que fait notre police à partsaisir des livres, écouter aux portes et surveillerles braguettes ?- Par simple décence, je ne développerai pas icila quatrième hurlante cardinale du pouvoir etqui rime parfaitement avec les trois précé-dentes. Tout ce qu'on peut en dire, c'est quec'est un élément lubrifiant de la grande corrup-tion et du trafic d'influence jusque et y comprisdans les sphères très fermées du pouvoir azi-zien. Ce fléau fait des ravages dans les pra-tiques malsaines de la gouvernance boutefli-kienne. Comme le FBI et la CIA le font pourObama, notre DRS devrait s'intéresser un peuplus souvent aux portables du Président. Lessergents d'écoute en seraient renversés. Et c'estpar là, vraisemblablement et comme souvent,comme à Capoue, que ce pouvoir tombera.Dans ses propres salissures ; pas autrement.Parce qu'on tombe toujours du côté où onpenche ; chez nous, plutôt chez eux, ils tom-bent souvent du côté où ils mangent, c'est-à-dire du côté de la grande ripaille familiale. Passûr, puisque la maison mère n'est pas loin et leDRS ne contrôle pas toujours le vol direct Has-si Messaoud-Houston.

ET LE PRÉSIDENT DANS TOUT CELA ? La question qui se pose actuellement n'est pasde savoir si le Président est au courant ou pasou s'il est ou pas en intelligence avec ces scan-dales. Il est plutôt question de savoir si le Prési-dent est personnellement impliqué dans cespillages et jusqu'à quel point. Passe sur sacondamnation par la Cour des comptes ou l'in-jonction par Benyahia de rapatrier l'argent des banquessuisses dont il aurait été le seul ordonnateur. Le plus grave n'est pas là puisqu'il se dit, sur cechapitre, que Bouteflika a fait l'objet d'un rè-glement de comptes politique et qu'il doit sonsauvetage à la magnanimité bien connue de Chadli ; quoique, en matière d'intégrité et decorruption, le sieur Chadli est bien loin d'incar-ner l'exemplarité ou une quelconque référencede vertu ou de retenue vis-à-vis de l'argent etdu patrimoine publics. Loin s'en faudrait. Le plus grave qui est reproché à Bouteflika parla classe politique (s'il en est) c'est l'usage in-considéré des moyens financiers, matériels ethumains pour ses campagnes électorales à sonprofit personnel. Il lui est reproché de mélanger sciemment sesfonctions de président de la République et sesobligations de simple candidat soumis par laloi aux mêmes obligations que ses concurrents.On estime à deux mille milliards de centimes lecoût moyen d'une campagne présidentielle auseul profit du candidat Bouteflika. La dernière campagne au profit du candidatprésident a été estimée à trois mille milliardsde centimes et où Sonatrach a dépensé, à elleseule, la bagatelle de sept cents milliards auprofit des rabatteurs et des souteneurs de Bou-teflika. Les subventions accordées directement

ou indirectement à la presse sont exorbitanteset dépassent l'entendement. Elles dépassent les1200 milliards (hors ardoises bien lourdes desimprimeries publiques) par presse bénéficiairede cette charité présidentielle, il faut entendre :- Presse privée : 53 titres de la presse privée(que personne ou presque ne lit) perçoivent en-viron 500 milliards sous forme de publicitéémanant des entreprises et institutions pu-bliques, c'est-à-dire l'argent du contribuable.Tout le monde connaît les règles non écrites etles critères d'éligibilité à ces cadeaux présiden-tiels. - Médias dits publics : 7 titres de la PQN pu-blique, (très peu ou pas du tout lus), la télévi-sion unique, les 40 radios uniques et l'agencede presse unique, l'APServices perçoivent plusde 820 milliards consacrés aux couvertures ettraitements privilégiés de la campagne du can-didat président.Ces dépenses faramineuses concernent uni-quement la presse tous statuts confondus. Pourle reste, toute une étude reste à faire pour esti-mer ce que coûte réellement au contribuable al-gérien une campagne électorale au profit duseul candidat Bouteflika. Les chiffres donne-raient le tournis. C'est aussi une forme grave dedétournement et de grande corruption de l'ar-gent et des moyens publics. Dans cette estima-tion, il faut évaluer aussi les autres dépensespubliques qui sont rarement évoquées et enco-re moins évaluées, sans compter les contribu-tions des donateurs privés (dont on aura devi-né, bien évidemment, les retoursd'investissement). - Les dépenses spécifiques des ministères etdes institutions publiques.- Les dépenses des entreprises publiques lo-cales et nationales.- L'utilisation des moyens de transports publics(avions présidentiels, bus publics, parcs autos).- Les dépenses des administrations et collecti-vités locales. Certaines APC, seulement traver-sées par le candidat président, dépensent jus-qu'à 10 milliards juste pour pavoiser leur douarou blanchir des trottoirs qui n'existent pas (àdéfaut des consciences) ou louer de la mu-sique, le bruit des enfants, sans oublier lescrieurs infatigables de «Yahia Bouteflika», letout finissant par un gras méchoui qu'aucuneécriture comptable ne mentionnera autrementqu'en collation en l'honneur du Président. C'estencore un petit filet de corruption qui prépareaux grandes.- Chaque wilaya dépense en moyenne 22 mil-liards de centimes pour recevoir convenable-ment le candidat président (avec ou sans inau-guration). Les dépenses des wilayas pour lesautres candidats concurrents sont quasi nulles.Ces dépenses faramineuses, tout en paraissantlégales et conformes à la comptabilité pu-blique, relèvent de toute évidence du détourne-ment à des fins personnelles des deniers et desmoyens de la communauté nationale. C'est cequ'ont souvent dénoncé avec vigueur certainsresponsables de partis d'opposition. En vain.

Voilà qui nous conduit à une situation aussi tra-gique que cocasse. Bien évidemment, le Prési-dent dira comme son ministre, comme sonPDG, qu'il ne sait rien de rien. Peut-il dire aussiqu'il ignorait qu'on a tout fait, tout entrepris,ministres, sénateurs et députés en tête, pourtenter de vendre aux Texans, aux vrais Texans,tout Sonatrach, le seul poumon de l'Algérie.Quand on connaît les auteurs de cette tentativede hold-up sur le sous-sol algérien, quand ondevine les gros détourneurs du pétrole algériencomme l'explique en connaissance de cause M.Malti Hocine, ce qui s'est passé à Sonatrach pa-raît du pipi de chat, de petits larcins grossière-ment bricolés en famille et très caractéristiquesdes mœurs dévoyés d'une république infra-ba-nanière. M. Khelil est toujours ministre. Pour-quoi voulez-vous qu'il démissionne ? Le pétro-le coule à flots. Saipem, Halliburton et Orascom sont de bonspayeurs, le neveu est en sécurité en Suisse aveclaquelle l'Algérie n'a pas d'accord d'extradi-tion, le jet direct privé Hassi Messaoud/Hous-ton fonctionne toujours hors contrôle du DRS,les appartements somptueux richement meu-blés par Halliburton sont toujours confor-tables, gais et gratuits. Pourquoi voulez-vousqu'un ministre bien en poste quitte une si bellevie ? La vie est si belle, si courte ! Pourquoi allergaspiller ses milliards dans les déserts d'Hous-ton ! Ils sont fous ces journalistes d'attendre del'honorable et très honnête ministre du Pétroleet du Gaz de démissionner. Pourquoi voulez-vous qu'un petit sergent du DRS chahute l'im-mense bonheur du grand Chakib que le Texasnous a prêté. Elle n'est pas belle la vie ? Ils sontvraiment fous ces journalistes qui ont l'Algérieau cœur. Au lieu de médire sur notre bien-aimé Prési-dent et sur son très distingué ministre qui n'estau courant de rien, qui n'est pas voleur, dit-il,nos journalistes devraient plutôt s'intéresseraux mystères de l'acrasie ; cette philosophieplus algérienne que grecque qui consiste à dé-clarer une chose et pratiquer son exact contrai-re. Attention, je n'ai jamais écrit ici que le DRSdevrait rapidement frapper d'ISTN certains mi-nistres voleurs (comme M. Zerhouni le fait sivite pour les écrivains et les poètes qui pous-sent le pouvoir à se regarder en miroir) avantqu'ils ne prennent la clé des champs. Je ne l'aijamais écrit. Quant à le penser, c'est une toutautre histoire !C'est pourquoi en titrant cette contribution,j'étais tenté d'écrire kleptocratie avec un B. J'aifailli le faire, mais j'avoue humblement que j'aieu peur de le faire. Un deuxième exil en acompte n'est pas loin etm'en a dissuadé. M. Chakib Khelil est toujoursministre et le pétrole coule toujours à flots. AArzew comme à Houston. La vie est si belle etsi courte. C'est cela la «kleb-tocratie». C'estcela l'Algérie de Bouteflika. Elle est pas bellela vie ? C'est cela que raconte Poutakhine.

M.A.

El Watan - Lundi 8 février 2010 - 21

I D É E S - D É B A T

massifiée et démocratisée●●●

Pub

licit

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El Watan - Lundi 8 février 2010 - 24

J E U X - D E T E N T E

HORIZONTALEMENT : EXACERBER / CHAROGNE / HEURES / RE / SRI / SUER / USINEES/ IRAN / EST / TV / SALETE / ET / MISER / AMIDON / ECRU / PNB / ANA / RASEE / TL / EMISEVERTICALEMENT : EXCESSIVEMENT / AHURIR / TICAL / OCARINAS / DR / ERE /

ENAMOURE / GROSSE / LIN / AM / BG / USEES / PSI / GENRE / STERNES / RECRUTER / BEE

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRECEDENTS :

SAKE - LUKE PERRY

Jeux proposés par gym C Magazine

NOITOMMOCEFFBEG

RNOIRATREIIRLRE

JALEERRINTUIAVE

EPCTURFAITRFUOR

DANOVNNREEFCECD

IRORTCTETIURNUU

CPIOEUVSTLAAGLO

IASTNEAIRLEIIAS

MIEANBLRSEVDUIS

ONLTCAALIESDGRI

HGAUEONRENRAIED

LIASSEMIRMRVRME

LETRENIPAEEUICE

OPPOSANTTRANOCE

RELECRAHCETUTFE

RÈGLE DU JEUBiffer tous les mots de laliste que vous retrouverezdans la grille, en utilisanttous les sens possibles. Leslettres qui n'auront pas étécochées serviront à formerle mot défini ci dessous.

DEFINITION :jeune fille(11 lettres)

Solution Biffe Toutprécédent :

GASTRONOMIE

ACOMPTE - AUTOCAR - BARREAU - BRUTE -COMMOTION - CUVE - DIME - DISSOUDRE -ECRASER - EVENTAIL - FINANCE - FOURNIR- GRAFFITI - GUIGNE - HARCELER -HOMICIDE - INERTE - ERREEL - LESION -LIASSE - NOIRATRE - NUTRITIF - OCULAIRE- OPPOSANT - PARPAING - RAID -REELLEMENT - SERVICE - STERILE -TRAINANT - TURF - VEAU

Biffe Tout N° 2504

H

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Appareil de levage formé de deux vis ou d’une vis double mue par un écrou

définitiondu mot encadré

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SOL. TOUT CODÉ PRECEDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondantaux bons numéros dans les cases ci-dessous et vousdécouvrirez le nom d’un personnage célèbre.

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HORIZONTALEMENT : 1.Osseux 2.Hélianthe. Fils arabe3.Hâtât. Loi sacrée du silence 4.Mise. Modèle5.Empoisonnaient 6.Apportée avec soi. Dignitaire musulman.Points opposés 7.Petite compagnie. Appuie sur la gâchette.Réunion de trois cartes de même valeur au jeu 8.Devant unprince. Endroit. Contrat de jouissance. En vogue 9.Taxe.Prénom de Laurel. Traînasse 10.Pieds de vers. Petit de lachienne. Fin de verbe 11.Gardienne de la paix. Apprit. Demi-glossine 12.Foutu. Faisait fumer les Anciens. Changerai depeau 13.Esquiva. Guigne 14.Divine nounou. Ratite. Pas ques-tion ! 15.Estimées. Redisent.

VERTICALEMENT : 1.Prières faites avec insistance et sou-mission 2.Brillait sur Khéops. Soulagement spirituel. Génissemythologique 3.Née de la même mère. Rigolent bien (s’)4.Substance colorante. Cri des bacchantes 5.Feuilletés.Mamelles 6.Muse de l’Elégie. C’est-à-dire. Séries 7.Explosif.Rat palmiste. Transport 8.Règle. Singe. Symbole. Fin de verbe9.Préfixe égalitaire. Quotient de psy. Monnaie de Thaïlande.De devoir 10.Ville d’Iran. Ensemble des techniques d’aména-gement des villes 11.Théologien musulman. Pouffé. Travailde l’esprit 12.Roi d’un petit Etat. Fin de journée 13.Domicilié.Ecarteur de chirurgien 14.Relatif aux bains. Jeune entêté15.Pige. Stupéfieraient.

Quinze sur N° 250415

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT :1.RETRANSMISSIONS 2.ETOURDIE. ITON 3.CARTE. NUTRITION4.ABS. NOTRE. GARDE 5.PLEBE. ET. EM. IE 6.II. OSER. TRAMS7.TRES. CENTIMES 8.SPARTE. EE. ERS 9.LUTH. IONS. SR. RU10.ATROCEMENT. AMER 11.OR. RE. ORNIERE 12.IMPER. SUBI. DAIM13.OUI. IM. TEMPE. OE 14.NEES. AVERES. INN 14.STERILE. ARIA. ST

VERTICALEMENT : 1.RECAPITULATIONS 2.ETABLIR. UT. MUET3.TORSE. ESTROPIEE 4.RUT. BOSPHORE. SR 5.ARENES. RI 6.ND.ETRIER. MAL 7.SINTER. TOMES. VE 8.MEURT. CENE. UTE 9.TE. TE.SNOBERA 10.SIR. ERNE. TRIMER 11.STIGMATES. PSI 12.IOTA. MI.RAIDE 13.ONIRISME. MEA 14.ODE. ERRERIONS 15.SENE.ASSUREMENT

Fléchés Express N° 2504

directiondes fidèles

futée

rejet de gaz

brame

pompeux

briser avecviolence

autonomiealimentaire

pilastrecornier

état-major

femelle àcharges

quanti-fiâmes

mis dansl’autre sens

demi-glossine

préposition

à demiroux

fin de verbe

travauxen cours

rougilégèrement

écritsauthentiquesactes nonréfléchis

lieu deretraitefleuvecôtier

le premiervenu

nommées

situations

symbole

zinzin

rappel

agent deliaison

réfléchi

qui estatténué

étriquéslettre

grecque

filtresorganiques

couper

sourcelumineuse

HORIZONTALEMENT

I- Moment d’incertitude. II- Raisonner d’une façon tropsubtile. III- Sottise - Symbole chimique. IV- Palladium -Eclat de voix. V- Insulaire - Branché. VI- Vase - Couleurd’un vin. VII- Méfions nous de son ironie. VIII- Bande depiqué - Maison de campagne - Nazis. IX- Petites flûtespastorales. X- Obtenue - Canaux.

VERTICALEMENT

1- Crapule. 2- Province, en Autriche - Liquide.3- Prélève - Fille d’Harmonie - Note. 4 - Grand moustique- Mis pour moitié. 5- De bonne heure - Assurance. 6- Etê-ter - Dénué d’esprit. 7- Dulcinée - Possessif - Symbolechimqiue. 8- Dans - Travaille. 9- Faisaient la traite desNoirs. 10- Postérieur - Virtuose.

SOLUTION N° 3433HORIZONTALEMENTI- RECRIMINER. II- ENRACINER. III- BU - TONG -ER. IV- UME - NERF. V- FE - SE - ARES. VI- FRIC -ATONE. VII- AAR - AMENE. VIII- ONDE - DES.IX- ERNE - RIE. X- SUE - SERRER.

VERTICALEMENT

1- REBUFFADES. 2- ENUMERA - RU. 3- CR -IRONE. 4- RAT - SC - NE. 5- ICONE - AD. 6- MINE -AM. 7- INGRATE - IR. 8- NE- FRONDER. 9- ERE -ENEE. 10- ROSE - SAR.

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Mots Croisés N°3434

Par M. IRATNI

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L ’ É P O Q U E

El Watan - Lundi 8 février 2010 - 25

ON VOUS LE DIT

Le chef de daïra de Bathia agressé sur l'autorouteLe chef de daïra de Bathia, dans la wilaya de Aïn Defla, a étéagressé avant-hier alors qu'il empruntait l'autoroute.L'incident a eu lieu en plein milieu d'après-midi, à hauteurde la commune de Djelida. Les agresseurs lui ont assénédes coups à l'arme blanche au niveau de la cuisse, puis luiont subtilisé son portable, le poste radio ainsi qu'unesomme d'argent avant de prendre la fuite. Pour rappel, lasection ouest de l'autoroute traversant la wilaya de Aïn Defla représente un danger permanent pour lesautomobilistes, si bien que beaucoup préfèrent emprunterla RN4, malgré les embouteillages et la difficulté decirculation sur le tronçon. A noter qu'un dispositif desurveillance de l'autoroute a été récemment installé par laGendarmerie nationale pour parer à ce genre de situation,mais d'aucuns estiment que seules la mise en service desaires de repos et une présence accrue des élémentsmotorisés de la gendarmerie pourraient dissuader lesdélinquants qui sévissent sur ces lieux.

Un acte de grand civisme à signaler Il se trouve toujours sur cette terre et ce beau pays qu'estl'Algérie des hommes et des femmes honnêtes et intègres.En effet, cela s’est vérifié cette semaine à Tizi Ouzou. Ainsi, un homme qui a trouvé un bon pactole de dirhamsmarocains s'est empressé de placarder une annonce auniveau des entrées des immeubles et cafés de la NouvelleVille pour faire part de sa trouvaille. Aussi, il donnera sonnuméro de téléphone, non sans poser des questions auprésumé propriétaire de cet argent trouvé qui aurait à semanifester. A charge donc à ce dernier de donner lemontant exact de la somme perdue en précisant l'endroitéventuel où l'argent a été égaré ainsi que le contenant etautres détails susceptibles de l'identifier en tantpropriétaire de ces dirhams. Par un tel acte, ce citoyen a faitpreuve d'un grand civisme et surtout d'une honnêtetéremarquable.

Tournoi en hommage auxchouhada de l’USM Blida L’Amicale des anciens sportifs de l’USM Blida a organisé untournoi de football en hommage aux chouhada qui ontévolué sous les couleurs du club. Le premier match a misaux prises les vétérans de l’USMB à ceux de l’ES Mostaganem, alors que le second a opposé unesélection d’Alger à celle de La Mitidja. Cette initiative apermis de rouvrir le chapitre historique des grands sportifsalgériens qui avaient porté haut l’étendard de la glorieuserévolution armée. L’USM Blida, qui a compté dans sesrangs 26 martyrs, avait dès sa naissance, à l’instar d’autresclubs, comme le Mouloudia d’Alger, l’USM Alger et l’USMOran entre autres, pris en charge la formation politique deses joueurs. C’est ainsi qu’à Blida, les stades de footballportent aujourd’hui les noms des frères Brakni, HamoudDaïdi ou le chahid Zouraghi qui avaient évolué au sein de laformation blidéenne.

L’aspirine quotidienne peutprovoquer des ulcèresLa thérapie qui consiste à prendre un cachet d'aspirine parjour se révèlerait dangereuse. Elle provoquerait des ulcèresgastriques selon de récentes recherches scientifiques. Lesmédecins prescrivent volontiers aux patients un cachetd'aspirine quotidien afin de réduire le risque de crisecardiaque. Cependant, l'aspirine, même à petite dose,comporterait le risque de provoquer des ulcères. D'ailleurs,tous les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), dontfait partie l'aspirine, peuvent endommager les tissus den'importe quel organe digestif. Ces médicaments peuventégalement entraîner des saignements. Plus la dosed'aspirine ingérée est importante, plus le risque dedévelopper un ulcère ou de faire une hémorragie est élevé.Des études ont montré qu'un tiers des ulcères sont apparussuite à la prise d'aspirine en vente libre. L'aspirine n'estpas à prendre à la légère, contrairement à ce que beaucouppensent. Ce médicament est certes en vente libre mais seseffets ne sont pas à négliger.

Le lancementd’Endeavourreporté L'agencespatialeaméricaine(Nasa) aannoncéhier lereport dulancementde lanavettespatialeEndeavourvers la Station spatialeinternationale (ISS) en raisondes conditionsmétéorologiques. «Nousavons vraiment fait lemaximum, mais lesconditions météo étaient tropinstables et nous n'étionstout simplement pas à l'aisepour lancer la navette cettenuit», a déclaré leresponsable du lancement.«De ce fait, nous avons décidéde reporter le lancement de24 heures», a-t-il ajouté. Leprincipal objectif de cettemission de 13 jours estl'acheminement etl'installation du dernierélément clé de l'ISS. Il s'agitdu module Tranquility, aussiappelé Node 3, ainsi que dudôme d'observation Cupola,fabriqués pour la Nasa par legroupe européen ThalesAlenia Space. Une fois cesmodules installés, l'avant-poste orbital sera achevé à90%, a précisé la Nasa.

Taïwan : la terre a trembléUn puissant tremblement deterre, dont la magnitudedépasse les 6 degrés, a étéenregistré, dimanche, aularge de Taïwan et du Japon.L'Institut de géophysiqueaméricain (USGS) a mesuréce l’amplitude de ce séisme,qui est de 6,4 degrés surl’échelle de Richter et sonl'épicentre a été localisé à115 km au sud de l'îlejaponaise d'Ishigaki, dansl'archipel d'Okinawa et à 225 km au sud-est de la côteorientale de Taïwan, à uneprofondeur de 16,5 km.Aucune alerte au tsunami n'aété émise par le centred'alerte au tsunami duPacifique, situé à Hawaï. Une autre source, l'agence demétéorologie japonaise, a faitétat de son côté d’un séismed'une magnitude de 6,6, maisa émis une alerte mineure autsunami. Se trouvant sur l'une deszones sismiques les plusactives du monde, à lajonction de deux plaquestectoniques, Taïwan a étésecoué par plusieurstremblements de terre, dontcelui de septembre 1999,

d'une magnitude 7,6 qui a fait2400 morts.

ElWatan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse”

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : OOmmaarr BBeellhhoouucchheett

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à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation.

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La reine des tisanes tient le... bol

●Encore et toujours très consommée en Algérie,la verveine a assurément encore plus de «veine» à Jijel où elle a trouvé un terrain de prédilection à Chekfa.

CULTURE DE LA VERVEINE DE CHEKFA

La culture de laverveine esttoujours prati-

quée malgré l’inva-sion des bourses tisa-nières «made in».Dans les cafés, elleoccupe le haut du po-dium au milieu desconsommations lesplus demandées, par-venant même à dé-trôner sa majesté lecafé noir et le toutrécent breuvage en vogue, l’infusion de zindjabil(gingembre). Les amateurs de verveine, cultivée unpeu partout, et plus particulièrement dans la régionde Chekfa (sud de Jijel), reconnaissent les vertus decette infusion, de loin moins nocive que le café.Dans la wilaya de Jijel, réputée pour être à la foistouristique et agricole, la culture de la verveine n’arien perdu de son influence dans les circuits du com-merce de gros et de détail. L’antique localité de Moulay Chekfa, commune àcaractère rural située à environ 40 km de Jijel, resteà ce jour un «royaume» de la verveine, cultivée depère en fils pour perpétuer des traditions ances-trales. De nombreux citoyens de cette commune ti-rent leurs revenus de cette culture de plein champqui ne demande pas de grands efforts mais beau-coup d’eau et d’engrais fertilisants, selon des agri-culteurs de la région. Les prédateurs de cette plante, l’araignée et l’oïdium(sorte de champignon) provoquent, certes, des alté-rations, mais elles sont corrigées par des traitementsspécifiques, assure un agriculteur du coin. Lors desjournées portes ouvertes sur l’emploi qui viennentde s’achever à Jijel, des jeunes qui se sont lancés

dans la productionde verveine ont faitpart de leur intérêt àexploiter ce créneauqui leur procure desubstantielles re-cettes. Une jeunedemoiselle, ingé-nieur chimiste deformation, a mêmeréussi la gageure debreveter sa marquedéposée, ce qui per-

met d’écouler son pro-duit dans plusieurs régions du pays. Un autre producteur de la région, basé dans cettemême petite localité de Chekfa, active dans la pro-duction et le conditionnement de cette plante auxvertus médicinales curatives, exportée déjà depuisles années 1950 vers la France, voire jusqu’aux loin-tains Etats-Unis. La verveine est une plante herba-cée de la famille des verbénacées, dont certaines es-pèces sont cultivées à des fins ornementales, tandisque d’autres le sont pour leur parfum ou leurs pro-priétés médicinales. On relève une centaine d’es-pèces de verveine, aux fleurs souvent agréablementparfumées. La verveine officinale est cultivée pourses vertus antispasmodi-ques. La verveine odorante, dont les feuilles sont couram-ment utilisées en infusion, est appréciée tant pourson parfum que pour ses propriétés digestives. Ver-veine odorante, verveine citronnelle, tilleul, camo-mille, menthe, sauge et tant d’autres plantes médici-nales regorgent aujourd’hui dans des officines etpharmacies traditionnelles. Cette évidence est cor-roborée par la présence à profusion de plantes médi-cinales dans la région de Jijel pour des remèdes degrand-mère.

L es festivités ont débuté dansl'après-midi par des spec-

tacles, des chants et danses inter-prétés par des étudiants en cos-tumes traditionnels dans lagrande salle des fêtes du Krem-lin, en présence de plus de 5000personnes venues notammentd'Afrique, d'Amérique latine etd'Asie. Créée en 1960, sous le nomd'université Patrice Lumumba,figure célèbre de l'indépendancedu Congo belge, l'université si-tuée dans le sud-ouest de Mos-cou avait pour objectif principalde former les futures élites duTiers-Monde, tout en propageantl'idéologie communiste. Les étu-diants des pays d'Afrique, d'Asieet d'Amérique latine étaient en-couragés à venir y étudier via unsystème de bourses offertes parMoscou, qui existe encore

actuellement. Aujourd'hui, l'université ac-cueille plus de 23 000 étudiants,dont environ 4000 étrangers, ori-ginaires de 130 pays, alors quel’université d'Etat de Moscou, laplus prestigieuse de Russie, ac-cueille environ 40 000 étudiants,dont 2000 étrangers de 70 pays.Parmi les anciens élèves de Lu-mumba figurent notammentMahmoud Abbas, le président del'Autorité palestinienne, et Bhar-rat Jagdeo, président de la Guya-na, qui participait aux festivitésdu 50e anniversaire. Toutefois, la situation des étu-diants étrangers, qui n'ont pas lapeau blanche, reste difficile enRussie, notamment pour les Afri-cains, très souvent victimesd'agressions racistes, comme cefut le cas de certains étudiants decette université. «Je me suis fait

agresser à deux reprises depuismon arrivée en septembre der-nier», a déclaré un étudiantcongolais, âgé de 24 ans. «Il fautse balader en groupe pour éviterde se faire agresser», souligne-t-il. «Depuis, je n'ai plus envie deme promener dans le centre, seulou même en groupe», racontel'étudiant qui ne se sent en sécuri-té que «dans le périmètre del'université» très cosmopolite,qui dispose d'une cité universitai-re. Ces étudiants n'ont pas tou-jours les moyens ou la possibilitéde venir étudier en Europe ouaux Etats-Unis. «J'ai choisi laRussie car je ne bénéficie pas debourse de coopération. Les fraisd'inscription sont donc à macharge. Et ailleurs, c'était tropcher. Ma famille ne pouvait passe le permettre», a expliqué l'und'eux.

50 ans après... le racisme ●L’université de l'Amitié des Peuples à Moscou, qui a formé des générations

d'élites originaires des pays du Sud, a célébré samedi ses 50 ans.

UNIVERSITÉ LUMUMBA DE MOSCOU

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El Watan - Lundi 8 février 2010 - 27

S P O R T S

CAN HANDBALL 2010

Fin de stage de l'EN demain

MOULOUDIA D’ALGER

Le Doyen prend son envol... vers le sacreL e week-end dernier, le Doyen s'en est sorti

indemne de sa confrontation face aux«Lions» chélifiens, tout de même «coriaces»selon l'appréciation du coach mouloudéen,

poursuivant ainsi, «sa marche victorieuse»vers le sacre grâce à un seul et unique but

de Bouguèche (qui en avait raté aumoins deux) inscrit une minute à

peine après la rentrée de Ba-bouche, l'artisan de cet-

te précieuse réali-sation qui

vaut vé-rita-

blement son pesant d'or. Cependant, le cheminest encore long pour atteindre cet objectif tantattendu, voire tant rêvé, et pour preuve, ces pro-pos du coach Bracci qui avoue : «Nous avonsjoué 30 bonnes minutes avec un football à unetouche de balle, à trouver la profondeur où l'ona pu se créer des occasions de buts. Après, noussommes tombés dans des travers dus à l'inexpé-rience de cette équipe qui ne sait pas conserverle ballon et à faire ce geste de trop qui a permis àChlef de retrouver dans les 10 dernières minutesde la première mi-temps de l'oxygène. Ce n'estqu'en seconde mi-temps que le groupe a sumettre à contribution les défenseurs adverses.»Il est vrai aussi que le milieu de terrain n'a pas euson rendement habituel et que le quatuor Kou-

dri-Boumechra-Mokdat-Hadjadj (le reve-nant après une absence prolongée de

6 mois, qui apparemment n'a pasencore trouvé ses marques)

s'est quelque peu em-mêlé les pinceaux

en faisantm o n t r e

d ' u n

manque de coordination et de synchronisationqui a permis à l'ASO à certains moments demaîtriser à sa guise cet espace stratégique où leMouloudia ne s'en est sorti d'affaire que grâce àla vista de Zemmamouche et le manque deconcentration de Soudani et autres Biaga etMessaoud. Dans l'immédiat, Bracci a quelquesappréhensions à la veille du match retard face àl'ESS de ce mardi «quant à la récupération deses joueurs», car, pour lui, l'Aigle noir sétifien,«c'est une autre paire de manches», d'autant quepour ce match contre l'ASO, «Babouche étaitincertain du fait de son problème dorsal etmême le médecin avait souhaité sa non-incor-poration». Aussi, rassure-t-il, «si on enclencheun résultat comme celui d'aujourd'hui contreSétif, il sera difficile de rejoindre le Mouloudia,car l'ESS est un tout autre client. C'est un matchtrès important contre le détenteur de plusieurstitres internationaux, et donc, nous n'aurons pasla partie facile». Reste à savoir si le Mouloudia,à cet instant précis du championnat, a l'étoffed'un champion, ce à quoi répond Bracci pru-demment par ailleurs : «Le chemin est encorelong car il nous reste beaucoup de matches dé-cisifs après l'ASO, l'ESS , le match de coupe,puis la JSK, et ce n'est qu'après que l'on saura

véritablement si le MCA sera champion.De toutes façons, c'est sur le terrain

que cela se vérifiera et non à tra-vers les mots.»

Abdelmadjid Riad

La sélection nationale dehandball messieurs, depuissamedi dernier à Staouéli

pour le dernier stage précompé-titif avant d'aborder la 19e CAN2010 en Egypte, n'est plus qu'àquelques encablures de son dé-placement au Caire, et son dé-part est prévu pour ce mercredien début d'après-midi. Sous laconduite de Salah Bouchekriou,la sélection nationale boucleradès demain son dernier regrou-pement de Staouéli, soit à laveille de l'envol pour l’Egypte.Récemment rentrés de France oùils ont pris part à un tournoi et ef-fectué un stage, les coéquipiersde Hammad, et après trois joursde repos, ont repris donc le tra-vail, samedi dernier, pour peau-finer les derniers réglages avantl'événement africain. «La prépa-ration proprement dite a été bou-clée avec le dernier stage deFrance. Ce stage de Staouéli, quia débuté samedi et s'achève de-main, est beaucoup plus pour semettre dans l'ambiance de lacompétition. On a d'ailleurs ef-

fectué deux séances d'entraîne-ment assez chargées hier, avantde boucler ce stage avec deuxautres séances aujourd'hui et de-main. Des séances qu'on effec-tuera à 15h, c'est-à-dire aumême horaire de nos confronta-tions lors de cette CAN, histoire

de s'adapter», indique SalehBouchekriou. Sur un autre re-gistre, avec la programmationqui oblige nos handballeurs àdisputer trois matches en troisjours lors du premier tour, le sé-lectionneur national estime quela récupération sera la clé. «On a

un peu l'habitude de disputer desmatches rythmés. Il faut savoirque le tournoi ne dure que 10jours. Dans ce genre de situa-tion, c'est la récupération qui estprimordiale. A nous de gérer cetaspect, avec du sommeil et unebonne alimentation. Mais aussien gérant les rencontres en fonc-tion des résultats et en dépensantle moins d'énergie», préconiseSaleh Bouchekriou à la veille dela fin ce dernier stage. Composé d'un effectif de 17 élé-ments, suite à la défection de Filah Belkacem pour cause deblessure, Bouchekriou devait ar-rêter hier la liste des 16 handbal-leurs qui prendront part à laCAN. Enfin et pour ce qui est dela sélection dames, attendue hieren fin de journée à Alger, aprèsun stage d'une semaine à Toulou-se, elle ne devrait bénéficier quede quelques heures de reposavant de rentrer en regroupe-ment, toujours à Staouéli, dèsaujourd'hui et pour deux jours,avant d'embarquer à destinationdu Caire. T.A. S.

HASSAN YEBDA «Condamnés à réagirface à Sunderland»

Le milieu internationalalgérien de Ports-mouth (Premier

League anglaise), HassanYebda, a indiqué que sonéquipe est condamnée à ré-agir mardi face à Sunder-land, au lendemain de lacuisante défaite concédéedevant Manchester United(5-0), pour le compte de la25e journée du champion-nat d'Angleterre. «Noussommes dos au mur. Sinous gagnons contre Sunderland, ce sera très important pournous. Nous devons tout donner mardi dans l'objectif d'amor-cer notre mission de sauvetage de l'équipe», a déclaré Has-san Yebda, dimanche, au site officiel du club. Portsmouth oc-cupe la position de lanterne rouge de la Premier League avec15 pts, à sept points de Bolton, première équipe non relé-gable. «Nous avons complètement raté notre match face auleader. La victoire de Manchester United est méritée», a af-firmé Yebda, revenant sur la déroute face aux poulains d'AlexFerguson. Yebda, considéré comme la révélation de la sélec-tion algérienne lors de la CAN 2010 qui s'est déroulée en An-gola (10-31 janvier), estime que la pression pèsera énormé-ment sur l'équipe face à Sunderland. «Peut-être que lapression sera bonne pour nous. Nous devons démontrer ceque nous pouvons faire. On a laissé filer plusieurs pointschez nous, chose qui devra nous pousser à sortir le grand jeulors de ce match pour ne pas compromettre nos chances demaintien», a-t-il conclu. APS

ARBITRAGE Benouza honoré à BéjaïaL a belle prestation de l'arbitre Mohamed Benouza lors de

la dernière Coupe d'Afrique des Nations organisée en An-gola n’est pas passée sans être récompensée par certainesparties prenantes en Algérie. En effet, en marge de la ren-contre qui s'est déroulée samedi dernier au stade de l'Unitémaghrébine de Béjaïa, l'arbitre Benouza, qui représenteraencore une fois le corps arbitral lors du prochain Mondial quiaura lieu en Afrique du Sud, a été honoré, à cette occasion,par la formation de la JSM Béjaïa, ainsi que par l'associationdes correspondants sportifs de la wilaya de Béjaïa.D'ailleurs, des cadeaux symboliques ont été remis à l'intéres-sé et ce en signe d'encouragement après sa belle prestationlors des deux rencontres qu'il a arbitrées en Angola et afin debien représenter l'arbitrage algérien lors de la prochaine Cou-pe du monde à laquelle l'Algérie prendra part. A signaler queBenouza a bien arbitré la rencontre d'avant-hier entre laJSMB et l'USMA qui s'est soldée par la victoire des Béjaouissur le score de 1 but à 0. L. Hama

FAF - SÉMINAIRE La sécurité dans les stades en débatL a Fédération algérienne de football (FAF), en collabora-

tion avec des experts de la Fédération anglaise de football(FA), organise un séminaire sur la sécurité dans les stades quidébute, aujourd'hui à 8h30, au niveau de l'hôtel Hilton d’Al-ger et qui s'étalera sur deux jours (lundi et mardi). Un séminaire auquel la presse spécialisée est invitée et où ilsera question de débattre de ce fléau qu'est la violence dansles stades algériens qui ne cesse de prendre des proportions

de plus en plus alarmantes et qui s'est généralisée à tousles paliers sans exception.

La présence des experts de la FA, leader dansce domaine, contribuera grandement à

combattre ce nouveau fléau qui gan-grène le football algérien et cette

violence qui devient monnaiecourante dans nos stades.

T.A. S.

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Derniers réglages pour les handballeurs à Staouéli

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Suite de la page 1

A insi, au terme de ces négo-ciations, l'Algérie aura donc

à réceptionner seulement 5millions de doses par principede précaution au cas où l'épidé-mie venait à connaître un nou-veau pic. L'information a étérévélée, hier, par le directeur duLaboratoire national de référen-ce de la grippe A à l'Institut Pas-teur, le docteur Derrar, sur lesondes de la Chaîne III. Il a souli-gné que l'Algérie a déjà reçu 2,5

millions de doses à ce jour. Cequi servira pour les catégories depersonnes sensibles à ce virus.Interrogé à ce propos, ce derniera confirmé que les négociationsavec le laboratoire britanniqueont bien abouti à la quantité de 5millions de doses au lieu des 20millions. «Il reste maintenant ànégocier encore sur les méca-nismes de compensation sur lereste qu'on pourrait avoir sousforme d'autres vaccins éventuel-lement pour la grippe saisonniè-re ou autre maladie», a-t-il lais-

sé entendre. Concernant le tauxde personnes vaccinées à ce jourparmi le personnel de la santé etles femmes enceintes, le docteurDerrar a signalé qu'il est de 3%seulement, vu la non-adhésion àla campagne de vaccination,notamment du personnel de lasanté qui a montré une vive réti-cence face à ce vaccin. Il a parailleurs justifié la décision duministère de la Santé de déclarer«ce virus à ses débuts très viru-lent et sa cible était les jeunes enbonne santé. Il s'est propagé en

peu de temps à une vitesse verti-gineuse. Ce qui amené lesexperts de l'OMS à porter à 6 leniveau de vigilance. L'Algéries'est alignée sur les décisions del'OMS», a-t-il expliqué. A pro-pos de la situation actuelle de lagrippe A(H1N1), le directeur duLaboratoire national a indiquéqu'en ce moment, il y a uneaccalmie mais il faut s'attendre àun pic pour la saison prochained'autant plus que ce virus estapparu en hors saison grippale.

D. K.

Sans crier gare, notre ami, collègue etfrère, Nabil Lalmi, est parti undimanche 8 février 2009. Le terro-

risme de la route est la cause de sa dispari-tion tragique et de celle de son fils Akram,qui ne bénéf iciera pas d'un implantcochléaire. (ce dernier fait toujours défautà plus de 15 000 patients des hautes plai-nes sétifiennes). Nabil était une grandeplume, et le vide qu'il a laissé n'a jamais puêtre comblé. C'était un échotier qui avaithorreur de la complaisance et des compro-missions. Nabil, qui décide de prendrecongé de ce bas monde de «survivants»,s'est distingué par sa droiture, son honnête-té intellectuelle et sa grande correction.Douze mois sont passés et il est omnipré-sent parmi nous. Ne se rendant pas comptede la gravité de son acte et de l'immensepréjudice causé à deux familles, un chauf-fard écumant à l'instar d'autres la RN5, adétruit la vie d'innocentes personnes et

privé de nombreuses générations d'ungrand professeur de français, juste, altruis-te et honnête. Nabil avait de tout tempscombattu les combinards et les adeptes descompromis. Il avait fait de la défense desenfants malades, des insuffisants moteurscérébraux (IMC), des opprimés et autresfranges démunies de la société, son chevalde bataille. Il leur avait consacré beaucoup

de temps et beaucoup d'espace. Il avaitanimé durant trois courtes années, et avecdoigté, la page Sétif Info d'El Watan, sadeuxième famille. Nabil avait le don des'oublier dans l'amour du métier qu'il exer-çait en parallèle à un autre, aussi noble quele journalisme, l'enseignement du français; son professionnalisme et sa rigueur luiavaient permis d'occuper en peu de tempsune place parmi ses aînés. Les sphèresd'intérêt de cet inclassable et irremplaçablehumaniste étaient la vie, dans toute savariété : justice, politique et santé. La cul-ture, la musique, le théâtre, le cinéma etl'art étaient également la passion de Nabil.Avec un style propre à lui, il avait, en peude temps, apporté rigueur, crédibilité etnoblesse à la profession de journaliste. Lapresse de Sétif qui lui doit beaucoup, sesouviendra d'une aussi belle plume, quinous manque terriblement.

Kamel Beniaïche

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 8 février 2010El Watan

ALGER : 19°

ORAN : 18°

CHLEF : 16°

MOSTAGANEM : 18°

SÉTIF : 12°

SKIKDA: 17°

TÉBESSA : 15°

CONSTANTINE : 14°

BISKRA : 19°

GHARDAÏA : 23°

AUJOURD’HUIMÉTÉO

Quand un mal est profond dans un pays, la tradi-tion veut que ce soit le président de la Répu-blique qui monte au créneau. Lui seul est enmesure d’apporter les réponses qu’attend la

population, lui seul est capable de désamorcer la crise.Lorsqu’il ne réagit pas, il donne l’impression de se déro-ber devant ses responsabilités, de faire fi des attentes descitoyens ou bien encore de ne pas maîtriser la situation.Plusieurs jours après les graves révélations sur les affairesde corruption, le président Bouteflika reste confiné dans lesilence total, ce qui est de nature à accentuer le malaisechez les citoyens qui ne comprennent pas, effarés, que lamamelle de l’Algérie, Sonatrach, qui devait être préservéepar l’Etat comme la prunelle des yeux, puisse être dilapi-dée et que le principal chantier de la décennie 2000, l’au-toroute Est-Ouest, en arrive à subir le même sort. Ce pro-jet devait être la fierté des mandats présidentiels et ausside tous les Algériens. Plusieurs entreprises publiques sontégalement dans le collimateur de la justice pour les mêmescrimes. Le trouble de la population a été accentué par l’in-tervention du Premier ministre resté évasif, voire ambigusur les affaires de corruption et par les déclarations épar-ses des ministres des secteurs concernés tentant de tirerleur épingle du jeu, s’embourbant dans leurs contradic-tions, ne trouvant mieux que d’accuser la... presse. Enoutre, le malaise a été accentué par le sentiment que seulsles cadres de seconde zone sont traînés devant la justicealors que les ministres, eux, bénéficieraient d’une certaineimpunité, exactement comme lors de l’affaire Khalifa.Alors qu’est-ce qui explique ce silence du président de laRépublique y compris sur les graves conflits sociaux quiagitent l’ensemble des secteurs d’activité et sur la montéede la paupérisation au sein des populations ? Depuis fortlongtemps, exceptée la parenthèse de la campagne prési-dentielle d’avril 2009, Bouteflika s’est dicté de s’adresserle moins possible à ses administrés pour des raisons quel’on ignore d’ailleurs. Il ne communique plus qu’avec desdéclarations et messages publiés à l’issue de (rares)Conseils des ministres ou à la faveur de dates commémo-ratives et lus avec emphase au J.T. de 20h. Lors du match historique de Khartoum entre l’équipenationale de foot et celle de l’Egypte, Bouteflika a raté unebelle occasion (pour son image) d’accompagner sa déci-sion d’envoyer des milliers de supporters dans la capitalesoudanaise d’un discours à la nation. Il avait là l’occasionde faire vibrer la fibre patriotique algérienne en répliquantfermement à la campagne hystérique égyptienne contrel’histoire et la culture algériennes. Depuis des années,Bouteflika a rompu tout lien direct avec les citoyens, unlien que ces derniers affectionnaient pourtant car il leurpermettait de saisir les messages présidentiels avec le lan-gage approprié et une certaine dose d’émotion même sielle était feinte souvent. Le président de la République estperdant à ce jeu-là car il est admis qu’un leader politiqueperd la confiance politique de ses électeurs lorsqu’il romptavec eux toute communication directe. Ce qu’a comprisquelqu’un comme Chavez, chef de l’Etat du Venezuela.

COMMENTAIRE

Le silence (pesant)du chef de l’Etat

Par Ali Bahmane

L’Algérie annule l’achat de 15 millions de doses

Il ne faut pas rire de la mort, mais celle-ci se moque de nous,puisque 200 000 morts, dont des femmes, des enfants etdes soldats, n'ont pas fait pleurer nos dirigeants. Oui, l'his-

toire du pays est linéaire, un soldat, s'il ne dit pas de mal de sessupérieurs, regarde l'ENTV, fait les mots croisés d'El Moudjahiden ayant un niveau d'instruction suffisant, finit, en général, gé-néral à un moment donné de sa vie. Qu'il soit issu de l'arméefrançaise ou de l'ALN, si le temps et la hiérarchie estiment qu'iln'y a pas faute, ce soldat finit en haut, là où il peut regarder lessoldats de son bureau. Tout ça pour annoncer que ces dernierstemps, des généraux meurent. Dernier en date, le général Me-tidji. Paix à son âme mais ironie de l'histoire, c'est ce même gé-néral qui avait lu l'oraison funèbre du général Belkheir, mortcomme tout le monde le sait, et c'est aussi lui qui avait lu l'orai-son d'un autre général, Fodhil Chérif. L'armée étant bien orga-

nisée, c'est un autre militaire qui a lu l'oraison funèbre de celuiqui lisait les oraisons funèbres. Pourquoi parler de la mort desgénéraux ? Larbi Belkheir a-t-il laissé une malédiction ? L'Algé-rie vieillissant, la dernière pyramide des âges de l'Office desstatistiques faisant apparaître un pays pas si jeune que ça, lesgénéraux meurent aussi. Mais surtout parce que les détrac-teurs du régime cataloguent le pays comme un pays général degénéraux. La théorie G explique que les généraux sont unconsortium qui décide et importe des présidents tout en lesgardant à distance de leurs prérogatives. Bien sûr, le derniergénéral mort n'est pas dans ce cas, simplement chargé de lacommunication, là où l'armée, grande muette, n'a jamais com-muniqué. A-t-il emporté ses communications dans la tombe ?Peut-être. Peut-on parler de la mort des généraux ? Peut-êtrepas, mais c'est fait. Oui, trop de peut-être tue aussi. Peut-être.

POINT ZÉRO

L'hypothèse du point G Par Chawki Amari

HOMMAGE À UN HOMME DE LA PLUME

Nabil Lalmi, une année déjà

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Décès de l’artiste peintre Ali-Khodja Ali■ L'artiste peintre Ali-Khodja Ali est décédé hier à l'âge de 87 ansdes suites d'une longue maladie, a-t-on appris auprès de sesproches. Né à Alger le 13 janvier 1923, Ali-Khodja Ali était un miniaturiste et peintre algérien. Il a été l’élève d'Omar Racim,son autre oncle maternel, aux cours pratiques de calligraphie et d'enluminure à l'Ecole des beaux-arts d'Alger.