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revue neurologique 168 (2012) A1–A39 A27 gie VIH était négative. Les ponctions lombaires soustractives itératives ont permis d’améliorer transitoirement les troubles de la marche. Un traitement par pénicilline G intraveineuse (20 millions d’unités par jour) pendant 14 jours a été instauré. Discussion.– Devant une méningite lymphocytaire, des troubles des fonctions supérieures et des troubles de la marche, une neurosyphilis doit être systématiquement évoquée. L’infection par le VIH est un facteur de risque de l’atteinte méningée, mais la sérologie VIH chez notre patient était néga- tive. Un VDRL positif dans le LCR permet d’affirmer une neurosyphilis. Le traitement de première intention est la péni- cilline G intraveineuse. Conclusion.– Une HPN peut révéler une neurosyphilis. La triade clinique de l’HPN est souvent incomplète. L’existence d’une méningite lymphocytaire avec VDRL positif dans le LCR per- met d’affirmer le diagnostic de neurosyphilis. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.337 P08 Valeur de la plainte cognitive chez le patient vivant avec le VIH Asma Bellama a , Alain Makinson b , Florence Maury a , Jacques Reynes b , Christian Geny a a Neurologie, CHU Gui de Chauliac, 34295 Montpellier, France b Maladies infectieuses, CHU Gui de Chauliac, 34295 Montpellier, France Mots clés : VIH ; Troubles cognitifs légers ; Mémoire Introduction.– Un certain nombre de facteurs de risque d’une atteinte cognitive chez le patient vivant avec le VIH ont été identifiés, mais la valeur prédictive de la plainte cognitive n’est pas connue. Objectifs.– Déterminer la prévalence de la plainte cognitive chez le patient vivant avec le VIH et préciser sa valeur pré- dictive de troubles cognitifs objectifs. Méthodes.– Les patients ont été recrutés dans le cadre d’une consultation de suivi systématique de leur séropositivité. Ils ont bénéficié d’une évaluation de la plainte cognitive (Mac Nair), dépression (Échelle de Beck), fatigue (PFS) et somnolence (Epworth) et langage (questionnaire de plainte langagière). L’évaluation cognitive a été effectuée avec une batterie de dépistage : MMS, batterie rapide d’efficience frontale, Set test d’Isaac, test des 5 mots, empans direct et inversé, test de l’horloge. Résultats.– Cinquante-cinq patients d’âge moyen (53 ± 10,4 ans) ont été inclus dans cette étude prospective. Le niveau de plainte des patients était très important : mnésique (41,20 %), langagière (58,80 %), fatigue (43,10 %), somnolence (21,60 %), dépression (49 %). Quatre patients avaient des anomalies compatibles avec une démence associée au VIH, 16 avec un trouble neurocognitif asymptomatique ou léger et 36 n’avaient aucune anomalie aux tests de dépistage. Ces anomalies n’étaient pas corrélées au niveau de plainte. Discussion.– Le niveau de plainte est très important chez le patient vivant avec le VIH et près d’un patient sur 2 rapportent des éléments dépressifs. Le bilan classique de dépistage effec- tué en consultation mémoire met en évidence des anomalies discrètes que dans un 1/3 des cas. La plainte et les perturba- tions des tests de dépistage peuvent témoigner de difficultés attentionnelles non spécifiques, mais aussi d’un processus dégénératif débutant. Conclusion.– Les patients vivant avec le VIH ont souvent une plainte polymorphe. La plainte cognitive doit faire éliminer un syndrome dépressif et est rarement associée avec des ano- malies significatives au test de dépistage. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.338 P09 Syndrome de Parsonage et Turner révélant une primo-infection à VIH Guillaume Depreux a , Laurent Guilloton a , Ondine Bruneau a , Charlotte De Charry b , Nicolas Vincent a , Didier Rabar c , Alain Drouet a a Neurologie, HIA Desgenettes, 69275 Lyon 03, France b Radiologie, HIA Desgenettes, 69275 Lyon 03, France c Médecine interne et pathologies infectieuses, HIA DesgenetteS, 69275 Lyon 03, France Mots clés : Névralgie ; Plexus brachiaL ; Sida Introduction.– La névralgie amyotrophiante (NA) ou syndrome de Parsonage-Turner est une plexite inflammatoire affectant usuellement le plexus brachial. D’étiologie multiples, notam- ment infectieuses, elle peut révéler une séroconversion VIH. Observation.– Un homme de 63 ans fut hospitalisé pour une scapulalgie bilatérale évoluant depuis 3 semaines, résistante aux antalgiques et rapidement accompagnée d un déficit moteur affectant les racines scapulaires. L’examen clinique révéla un déficit avec amyotrophie des muscles deltoïdes et sus-épineux surtout marqué à droite. La biologie sanguine usuelle était normale. L’étude du liquide céphalo-rachidien (LCR) montra une lymphocytose avec 7 éléments/mm 3 et une protéinorachie à 0,40g/L. L’enquête sérologique permit de révéler une infection à VIH avec une positivité en Elisa et en Western Blot. La charge virale initiale était à 801860 copies/mL. Le taux de lymphocytes CD 4+ était à 517méga/L avec un rap- port CD4/CD8 à 0,3. L électromyogramme identifia une atteinte motrice proximale pour les nerfs axillaires, musculo-cutanés et radiaux avec souffrance neurogène des muscles dépendants de ces troncs. L’IRM du plexus brachial révéla un œdème de dénervation musculaire affectant notamment les muscles sus et sous-épineux droits. Sous traitement antalgique sympto- matique et trithérapie antirétrovirale, l’évolution clinique fut favorable avec une régression rapide de la douleur, le déficit moteur récupérant plus lentement. Discussion.– Une revue de la littérature est proposée au travers de 7 cas de NA avec une séroconversion VIH pour 6 cas. L’étude du LCR montre une discrète pléïocytose ; 1 fois, elle montre une dissociation albumino-cytologique. L’IRM du plexus bra- chial peut révéler un œdème de dénervation musculaire et/ou une atrophie musculaire. Il n’existe pas de consensus thérapeutique : traitement antalgique avec une rééducation motrice et traitement anti-rétroviral. Conclusion.– Une NA est de diagnostic clinique, avec l’apparition d’une douleur neurogène intense suivie d’une amyotrophie et d’un déficit moteur. Elle peut révéler une infec- tion VIH, étiologie qui doit être systématiquement recherchée. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.339 P10 Pathologie neurologique et VIH : bilan de 5 années d’activité de l’unité de prise en charge des PVVIH dans le service de neurologie du CHU de Cocody Ange-Eric Kouame-Assouan a , Abel Christian Tanoh a , Evelyne Aka-Diarra a , Mariam Doumbia-Ouattara b a Neurologie, CHU de Cocody, 99999 Abidjan, Cote d’Ivoire b Neurologie, CHU de Yopougon, 99999 Abidjan, Cote d’Ivoire Mots clés : VIH ; Affections neurologiques ; Afrique Introduction.– Du fait de la fréquence des affections neurolo- giques au cours de l’infection à VIH, et pour améliorer leur prise en charge, une unité spécifique de prise en charge a été mise en place au service de neurologie du CHU de Cocody.

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ive. Un VDRL positif dans le LCR permet d’affirmer uneeurosyphilis. Le traitement de première intention est la péni-illine G intraveineuse.onclusion.– Une HPN peut révéler une neurosyphilis. La triadelinique de l’HPN est souvent incomplète. L’existence d’uneéningite lymphocytaire avec VDRL positif dans le LCR per-et d’affirmer le diagnostic de neurosyphilis.

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Neurologie, CHU Gui de Chauliac, 34295 Montpellier, FranceMaladies infectieuses, CHU Gui de Chauliac, 34295 Montpellier,rance

ots clés : VIH ; Troubles cognitifs légers ; Mémoirentroduction.– Un certain nombre de facteurs de risque d’unetteinte cognitive chez le patient vivant avec le VIH ont étédentifiés, mais la valeur prédictive de la plainte cognitive n’estas connue.bjectifs.– Déterminer la prévalence de la plainte cognitivehez le patient vivant avec le VIH et préciser sa valeur pré-ictive de troubles cognitifs objectifs.éthodes.– Les patients ont été recrutés dans le cadre d’une

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Syndrome de Parsonage et Turner révélant uneprimo-infection à VIHGuillaume Depreux a, Laurent Guilloton a, Ondine Bruneau a,Charlotte De Charry b, Nicolas Vincent a, Didier Rabar c,Alain Drouet a

a Neurologie, HIA Desgenettes, 69275 Lyon 03, Franceb Radiologie, HIA Desgenettes, 69275 Lyon 03, Francec Médecine interne et pathologies infectieuses, HIA DesgenetteS,69275 Lyon 03, France

Mots clés : Névralgie ; Plexus brachiaL ; SidaIntroduction.– La névralgie amyotrophiante (NA) ou syndromede Parsonage-Turner est une plexite inflammatoire affectantusuellement le plexus brachial. D’étiologie multiples, notam-ment infectieuses, elle peut révéler une séroconversion VIH.Observation.– Un homme de 63 ans fut hospitalisé pour unescapulalgie bilatérale évoluant depuis 3 semaines, résistanteaux antalgiques et rapidement accompagnée d un déficitmoteur affectant les racines scapulaires. L’examen cliniquerévéla un déficit avec amyotrophie des muscles deltoïdes etsus-épineux surtout marqué à droite. La biologie sanguineusuelle était normale. L’étude du liquide céphalo-rachidien(LCR) montra une lymphocytose avec 7 éléments/mm3 et uneprotéinorachie à 0,40 g/L. L’enquête sérologique permit derévéler une infection à VIH avec une positivité en Elisa et enWestern Blot. La charge virale initiale était à 801860 copies/mL.Le taux de lymphocytes CD 4+ était à 517 méga/L avec un rap-port CD4/CD8 à 0,3. L électromyogramme identifia une atteintemotrice proximale pour les nerfs axillaires, musculo-cutanéset radiaux avec souffrance neurogène des muscles dépendantsde ces troncs. L’IRM du plexus brachial révéla un œdème dedénervation musculaire affectant notamment les muscles suset sous-épineux droits. Sous traitement antalgique sympto-matique et trithérapie antirétrovirale, l’évolution clinique futfavorable avec une régression rapide de la douleur, le déficitmoteur récupérant plus lentement.Discussion.– Une revue de la littérature est proposée au traversde 7 cas de NA avec une séroconversion VIH pour 6 cas. L’étudedu LCR montre une discrète pléïocytose ; 1 fois, elle montreune dissociation albumino-cytologique. L’IRM du plexus bra-chial peut révéler un œdème de dénervation musculaireet/ou une atrophie musculaire. Il n’existe pas de consensusthérapeutique : traitement antalgique avec une rééducationmotrice et traitement anti-rétroviral.Conclusion.– Une NA est de diagnostic clinique, avecl’apparition d’une douleur neurogène intense suivie d’uneamyotrophie et d’un déficit moteur. Elle peut révéler une infec-tion VIH, étiologie qui doit être systématiquement recherchée.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.339

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Pathologie neurologique et VIH : bilan de5 années d’activité de l’unité de prise en chargedes PVVIH dans le service de neurologie du CHUde CocodyAnge-Eric Kouame-Assouan a, Abel Christian Tanoh a,Evelyne Aka-Diarra a, Mariam Doumbia-Ouattara b

a Neurologie, CHU de Cocody, 99999 Abidjan, Cote d’Ivoireb Neurologie, CHU de Yopougon, 99999 Abidjan, Cote d’Ivoire

Mots clés : VIH ; Affections neurologiques ; Afrique

Introduction.– Du fait de la fréquence des affections neurolo-giques au cours de l’infection à VIH, et pour améliorer leurprise en charge, une unité spécifique de prise en charge a étémise en place au service de neurologie du CHU de Cocody.