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Ann. Kinésithér., 1995, t. 22, 5, pp. 193-202 © Masson, Paris, 1995 MÉMOIRE Évaluation de la puissance maximale des membres inférieurs A partir d'un test de terrain et de tests isocinétiques v. LASSAU (1), M. POCHOLLE (2), P.-L. BERNARD (3), P. CODINE (4) (1) M CMK., D.E CR. kinésithérapie sportive, clinique Fontfroide, 1800, route de Saint-Priest, F 34000 Montpellier. (2) M CMK., chef de service, clinique Fontfroide, 1800, route de Saint-Priest, F 34000 Montpellier. (3) Enseignant EP.S., docteur Staps, laboratoire « Sport, santé, développement », 700, avenue du Pic-Saint-Loup, F 34090 Montpellier. (4) Médecin rééducateur, rhumatologue, clinique Fontfroide, 1800, route de Saint-Priest, F34000 Montpellier. Cette étude porte sur la relation entre un test global de terrain, le « Sargent modifié Lewis », visant à évaluer la puissance mécani- que maximale des membres inférieurs d'un sujet, et un test analytique de laboratoire sur dynamomètre isocinétique. Le couple maxi- mum, le couple à 0,2 s et la puissance moyenne ont été retenus lors de l'évaluation isocinétique des muscles du pied et du genou. Il existe une corrélation fortement significative entre l'en- semble des résultats isocinétiques et le test de détente verticale, démontrant ainsi la fiabilité d'un test simple par rapport à une évaluation sophistiquée. Le test de détente verticale met en jeu une organisation musculaire en « chaîne cinétique parallèle» dont l'importance physio- logique est ici rappelée. Cette étude démontre l'intérêt de l'entraîne- ment isocinétique dans l'accroissement des performances des sportifs utilisant la force explosive des membres inférieurs. Introduction Nous avons cherché à démontrer la corréla- tion entre un test simple et une évaluation sophistiquée. Si les résultats sont bons au « Sargent», alors l'évaluation isocinétique peut ne pas être utilisée. Par contre, si les résultats sont mauvais au « Sargent », alors l'isociné- Tirés à part: v. LASSAU, à l'adresse ci-dessus. tisme nous permet de préciser le groupe mus- culaire déficient. En effet, dans l'éventualité de mauvais résultats au test de « Sargent », en nous servant de la notion de chaîne cinétique, il peut s'agir alors d'un défaut de coordination ou d'un déficit d'un des constituants de la chaîne. Une relation est-elle possible entre un test de terrain global en chaîne fermée, et un test isocinétique analytique en chaîne semi-fermée? Ceci afin de préciser l'intérêt d'un test simple de « débrouillage ». Population et méthodes POPULA TlON Notre étude a porté sur 30 sujets témoins, 15 femmes et 15 hommes, répartis dans chaque sexe en 5 sédentaires, 5 sportifs de loisir, et 5 sportifs de compétition (tableau 1). Le pied d'appel est 5 fois le droit (2 femmes, 3 hommes) et 25 fois le gauche. Les sportifs pratiquent 12 sports différents. On note dans les antécédents: - 7 sujets ayant eu une entorse du genou (5 femmes, 2 hommes), - 18 sujets ayant eu au moins une entorse de cheville (9 femmes, 9 hommes). Age moyen: 27,7 ans (de 18 à 47 ans) : - pour les femmes: 25,9 ans (de 21 à 36 ans), - pour les hommes: 29,4 ans (de 18 à 47 ans). Poids moyen : 65 kg (de 45 à 102 kg) : - pour les femmes: 55,4 kg (de 45 à 67 kg), - pour les hommes: 74,6 kg (de 64 à 102 kg). Taille moyenne: 172 cm (de 155 à 185 cm) : - pour les femmes: 166 cm (de 155 à 180 cm), - pour les hommes : 177 cm (de 170 à 185 cm).

Évaluation de la puissance maximale des membres inférieurskinedoc.org/work/kinedoc/1bfe97ce-8931-4207-a58d-63c365754377.… · 4 MO (RAM) et 50 MO (DD), et de son imprimante laser

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Ann. Kinésithér., 1995, t. 22, n° 5, pp. 193-202© Masson, Paris, 1995

MÉMOIRE

Évaluation de la puissance maximale des membres inférieurs

A partir d'un test de terrain et de tests isocinétiques

v. LASSAU (1), M. POCHOLLE (2), P.-L. BERNARD (3), P. CODINE (4)(1) M CMK., D.E CR. kinésithérapie sportive, clinique Fontfroide, 1800, route de Saint-Priest, F 34000 Montpellier. (2) M CMK.,

chef de service, clinique Fontfroide, 1800, route de Saint-Priest, F 34000 Montpellier. (3) Enseignant EP.S., docteur Staps, laboratoire«Sport, santé, développement », 700, avenue du Pic-Saint-Loup, F 34090 Montpellier. (4) Médecin rééducateur, rhumatologue, cliniqueFontfroide, 1800, route de Saint-Priest, F34000 Montpellier.

Cette étude porte sur la relation entre untest global de terrain, le « Sargent modifiéLewis », visant à évaluer la puissance mécani­que maximale des membres inférieurs d'unsujet, et un test analytique de laboratoire surdynamomètre isocinétique. Le couple maxi­mum, le couple à 0,2 s et la puissance moyenneont été retenus lors de l'évaluation isocinétiquedes muscles du pied et du genou. Il existe unecorrélation fortement significative entre l'en­semble des résultats isocinétiques et le test dedétente verticale, démontrant ainsi la fiabilitéd'un test simple par rapport à une évaluationsophistiquée. Le test de détente verticale meten jeu une organisation musculaire en « chaînecinétique parallèle» dont l'importance physio­logique est ici rappelée.

Cette étude démontre l'intérêt de l'entraîne­

ment isocinétique dans l'accroissement desperformances des sportifs utilisant la forceexplosive des membres inférieurs.

Introduction

Nous avons cherché à démontrer la corréla­

tion entre un test simple et une évaluationsophistiquée. Si les résultats sont bons au« Sargent», alors l'évaluation isocinétique peutne pas être utilisée. Par contre, si les résultatssont mauvais au « Sargent », alors l'isociné-

Tirés à part: v. LASSAU, à l'adresse ci-dessus.

tisme nous permet de préciser le groupe mus­culaire déficient. En effet, dans l'éventualité demauvais résultats au test de « Sargent », ennous servant de la notion de chaîne cinétique,il peut s'agir alors d'un défaut de coordinationou d'un déficit d'un des constituants de lachaîne.

Une relation est-elle possible entre un test deterrain global en chaîne fermée, et un testisocinétique analytique en chaîne semi-fermée?Ceci afin de préciser l'intérêt d'un test simplede « débrouillage ».

Population et méthodes

POPULA TlON

Notre étude a porté sur 30 sujets témoins, 15 femmeset 15 hommes, répartis dans chaque sexe en 5 sédentaires,5 sportifs de loisir, et 5 sportifs de compétition (tableau 1).Le pied d'appel est 5 fois le droit (2 femmes, 3 hommes)et 25 fois le gauche. Les sportifs pratiquent 12 sportsdifférents. On note dans les antécédents:

- 7 sujets ayant eu une entorse du genou (5 femmes,2 hommes),

- 18 sujets ayant eu au moins une entorse de cheville(9 femmes, 9 hommes).

Age moyen: 27,7 ans (de 18 à 47 ans) :- pour les femmes: 25,9 ans (de 21 à 36 ans),- pour les hommes: 29,4 ans (de 18 à 47 ans).

Poids moyen : 65 kg (de 45 à 102 kg) :- pour les femmes: 55,4 kg (de 45 à 67 kg),- pour les hommes: 74,6 kg (de 64 à 102 kg).

Taille moyenne: 172 cm (de 155 à 185 cm) :- pour les femmes: 166 cm (de 155 à 180 cm),- pour les hommes : 177 cm (de 170 à 185 cm).

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194 Ann. Kinésithér., 1995, t. 22, n° 5

TABLEAU 1. - Caractéristiques de la population

NomsSexeAgeTaillePoidsPied d'AppelSportModePatho genouPatho cheville

Ro!'

M2317872gauche sédendaire1 entorse Dte

Bru.

M46178102gauche sédentaire1 entorse Dte (opérée)

Naz

M2517864gauche sédentaire

Zan.

M2717880gauche sédentaire1 ent. Dte

Dia.

M4717571gauche sédentaire1 ent. gche (opérée)

Tay.

M2017374gauche tennisloisir

Tay.

M3017068droitfootballloisir

Ca!.

M2917865gauchewindsurfloisir1 ent. gche1 ent. dte - 1 ent. gche

Via.

M3317870droitmarathonloisir

Del.

M3218574gauche VTTloisir

Ged.

M2317876gauchefootballcompétition 1 ent. dte

Ber.

M2917365droitmarathoncompétition1 ent. dte

Poe.

M3617575gauchebasketcompétition 5 ent. dte

Mik.

M2418094gaucherugbycompétition X à dte (10op.)X à gche

Dem.

M1817370gauche judocompétition 3 à dte (2graves)2 à ghe

Jou.

F2916045gauche sédentaire1 ent. dte3 à dte et à gche

Cav.

F3616852gauche sédentaire

Gui.

F3016348gauche sédentaire1 ent. dte.1 ent. dte

Cer.

F2116553gauche sédentaire

Rom.

F3415546droit sédentaire

Sol.

F2316858gauchefitnessloisir

San.

F2617359gauchemontagneloisir

Nic.

F2916857gauchefootingloisir1 ent. gche1 ent. dte

Gin.

F2717063gauchetennisloisir1 ent. gche

Aur.

F2716048gauche tennsloisir1 ent. gche1 ent gche + frac.ma!.

Jou.

F2316357gauchenatationcompétition 4 à dte-l à gche

Gue.

F2117062gauchenatationcompétition 1 ent. dte

Gan.

F2116557gauche judocompétition X ent. dte

Vib.

F2116859gauchevolleycompétition 2 ent. dte

Cut.

F2118067droitvalleycompétition 1 ent. dte

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MATÉRIEL

Pour le test de Sargent modifié Lewis, le matérielnécessaire se compose :

- de magnésie,- d'un mètre ruban,- d'un ruban adhésif,- d'un tabouret.

Pour les tests isocinétiques, le matériel nécessaire secompose:

- d'un dynamomètre isocinétique, de type Biodex etde son imprimante Hewlett Packard : Deskjet +,

- d'un ordinateur de type Compatible IBM PC 386 SX4 MO (RAM) et 50 MO (DD), et de son imprimante laserBrother HL 8 E.

MÉTHODE

TEST DE SARGENT MODIFIÉ LEWIS (1)

Il consiste à mesurer la détente verticale d'un sujet età déterminer, en fonction de son poids, un indice de

FIG. le

FIG. 1. - Nomogramme de Lewis, pour déterminer la puissanceanaérobie alactique, d'après le score du « saut vertical» et lepoids du sujet.

FIG. la. - Marque de départ ..pied homolatéal à 30 cm du mur.

FIG. Ib. - Position de départ (vue de profil) .. talons au sol.

FIG. le. - Marque d'arrivée: au sommet du saut, à l'aplombde la marque de départ.

puissance par lecture du nomogramme de Lewis. [Pourcela, il suffit de tirer une ligne droite entre le score du« saut vertical » et le poids du sujet (fig. 1).]

Déroulement du test

Le sujet se met de profil par rapport à un mur, il placeson pied le plus proche du mur, au bord d'un ruban adhésifsitué à 30 cm de ce mot. Le sujet se passe la pulpe desdoigts de la main homolatérale à la magnésie. Après avoirécarté les pieds de la largeur des épaules, le sujet transfèreson poids sur le pied côté mur, tend son bras homolatéralet imprime la magnésie sur le mur. C'est la marque dedépart (fig. la).

Puis, le sujet s'accroupit au maximum sans que lestalons ne décollent du sol, le pied homolatéral toujoursau bord du ruban, tout en maintenant le bras homolatéralau zénith, afin de favoriser l'élimination de la forcepliométrique des quadriceps (2, 5). Le bras controlatéralreste le long du corps. Le sujet est en position de départ(fig. 1b). A ce stade, le praticien demande au sujetd'effectuer un saut vertical à partir d'un départ arrêté.Même le plus léger fléchissement, lors de la préparation

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r- -

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FIG. 2. - Position pour l'inversion/éversion.

du saut, est à proscrire. Au sommet de son saut, il effectueune marque à la magnésie sur le mur, à l'aplomb de lamarque précédente (fig. le).

La détente verticale est la distance entre les 2 marquesde magnésie. Le sujet réalise 3 essais espacés de20 secondes. Le meilleur résultat est retenu.

Il est important de noter qu'un apprentissage, plus oumoins long selon les sujets, a été effectué précédemmentafin d'éliminer la flexion préalable des genoux et favoriserainsi l'exactitude et la responsabilité du test. Les sportifsde compétition ont été les plus récalcitrants, il s'agissaitpour eux d'un désapprentissage, le travail pliométriqueétant automatisé.

Détermination de la puissance mécaniquemaximale

On applique pour déterminer la puissance mécaniquemaximale du sujet la formule :

P (KG.M/S) = f 4,9 X (poids en kg) X f d

sachant que d = hauteur détente verticale en mètre

LES TESTS ISOCINÉTIQUES (6)

La caractéristique de ce mode de travail musculaireréside dans la possibilité de développer une contractionmusculaire maximale à vitesse constante, prédéterminéepar l'examinateur, grâce à une résistance auto-adaptée surtoute l'amplitude d'une articulation, ou plus souvent surune amplitude prédéterminée.

Les tests isocinétiques ont été effectués en modeconcentrique, sur un dynamomètre isocinétique Biodex *.

* Biodex Ine; Shirley, New York, U.S.A.

FIG. 3. - Position pour flexion plantaire/flexion dorsale.

FIG. 4. - Position de travail du genou.

Deux articulations ont été testées: la cheville et le genou.Les tests ont été réalisés systématiquement sur les deuxmembres inférieurs.

Pour la cheville, nous avons testé: fléchisseurs plantaireset dorsaux, ainsi qu'inverseurs et éverseurs.

Cinq mouvements étaient effectués à 90° par seconde,et 10 mouvements à 180° par seconde.

Lors du mouvement d'inversion-éversion (fig. 2), lesujet est sanglé dans son fauteuil, dossier incliné de 15°par rapport à la verticale. Il est placé face à l'axe dudynamomètre qui a une inclinaison de 45° par rapportà un plan frontal. Le genou du membre inférieur testéest maintenu à 55° de flexion. La position de départ estl'inversion. L'appareil permet d'aller de 55° d'inversionà 45° d'éversion.

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Lors du mouvement de flexion plantaire-flexion dorsale(fig. 3), le sujet est toujours sanglé dans son fauteuil,dossier incliné de 15° par rapport à la verticale, avectoujours le genou du membre inférieur testé maintenu à55° de flexion. Par contre, le sujet est placé de profil parrapport à l'axe du dynamomètre, qui a une inclinaisonde 16° par rapport à un plan frontal. La position de départdu mouvement est la flexion plantaire. L'appareil permetd'aller de 50° de flexion plantaire à 30° de flexion dorsale.

La position de départ du dynamomètre et du sujet varie,car l'axe du dynamomètre doit permettre la libre exécutionde ces mouvements, dans leurs plans de référence. Toutesles angulations des différentes positions de départ sontpréconisées par le constructeur Biodex.

Pour la flexion plantaire et dorsale, le pied est maintenusur une palette simple permettant 1 degré de liberténécessaire à ce mouvement. Par contre, l'inversion etl'éversion se font grâce à une palette munie d'une rotulemécanique permettant 2 degrés de liberté associés,indispensables à l'exécution de ce mouvement. Pourchaque mouvement, le pied était maintenu sur une semelleau moyen de 2 sangles, l'une antérieure sur la palettemétatarsienne, l'autre postérieure sur le coup de pied,évitant ainsi le décollement du talon, comme le préconiseNistor (7) pour garantir la reproductibilité du test.

Pour les tests de cheville, les sujets portaient tous deschaussures de sport (8).

Pour le genou, l'évaluation portait sur le quadriceps etles ischio-jambiers. Cinq mouvements étaient effectués à

Ann. Kinésithér., 1995, t. 22, n° 5 197

1200/s, et 15 mouvements ont été effectués à 2400/s. Lesujet est sanglé dans son fauteuil, dossier incliné de15 degrés par rapport à la verticale. Il est placé dans l'axede la tête du dynanomètre qui a une inclinaison de 0 degrédans son plan sagittal (fig. 4). Le centre de l'articulationdu genou testé est situé dans le prolongement de l'axede rotation du dynamomètre. La sangle en bout de brasde levier, permettant la résistance, est appliquée quel quesoit le sujet, juste au-dessus des malléoles. La position dedépart est la flexion. L'amplitude permise est de 135degrés de flexion, à 0 degré d'extension.

Ont été prises en compte les valeurs du couple maximal,du couple à 0,2 s traduisant la force explosive, et lapUissance moyenne.

Résultats

TESTS ISOCINÉTIQUES

Valeur moyenne et écart type

Nous avons comparé les résultats des testsisocinétiques entre eux, en tenant compte du côtéétudié, de la valeur retenue, et de la vitesse dutest (tableau II).

TABLEAU II. - Résultat des Test Isocinétiques : valeur moyenne (Newton/mètre) et Écart type

Moyenne écart type)InverseursEverseursFI. PlantairesFI. DorsauxQuadricepsIschio-jamb

Couple 0,2-s - V lente - appel

15,05 (5,97)10,81 (6,3950,83 (17,83)14,64 (6,36)96,71 (36,50)53,05 (23,54)

Couple 0,2 S - V rapide - appel

12,43 (7,07)8,59 (5,78)37,19 (11,68)7,69 (4,56)88,76 (32,13)47,70 (19,78)

Couple 0,2 S - V lente - non appel

12,96 (7,96)9,56 (6,21)47,11 (18,57)15,66 (5,55)96,78 (36,82)62,87 (22,69)

Couple 0,2 s - V rapide - non

Il,36 (7,48)8,64 (5,10)35,85 (14,05)7,92 (5,74)90,80 (33,83)51,39 (19,38)appel

Couple maxi - V lente - appel

22,75 (5,98)18,99 (5,70)60,54 (16,67)22,23 (6,50)142,01 (44,07)75,31 (24,08)

Couple maxi - V rapide - appel

20,54 (5,26)16,46 (5,47)40,07 (10,80)14,50 (4,72)107,71 (31,93)65,02 (18,49)

Couple maxi - V lente - non appel

19,26 (6,79)18,62 §6,16)57,49 (15,78)24,86 (14,45)43,37 (44,26)78,47 (22,80)

Couple maxi - V rapide - non

17,91 (7,18)16,53 (4,73)38,54 (12,93)17,32 (9,17)104,73 (31,70)65,58 (18,73)appel

Puissance moy. - V lente - appel

18,41 (7,8413,46 (7,04)50,42 (17,40)15,09 (6,22)182,53 (63,85)98,07 (34,46)

Puissance moy. - V rapide - appel

20,60 (9,64)14,12 (8,79)50,13 (15,53)Il,31 (6,61)180,52 (63,61)96,53 (35,18)

Puissance moy. - V lente -

13,72 (7,60)12,25 (6,78)50,74 (26,97)16,34 (8,65)177,21 (56,86)103,27 (35,50)non appel

Puissance moy. - V rapide -

15,49 (10,29)13,23 (8,16)43,63 (17,06)12,88 (9,20)174,52 (59,41)99,20 (39,04)non appel

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Comme cela a été précédemment décrit pourles fléchisseurs plantaires (9, 10) et d'autresmuscles testés en isocinétisme, on constate unediminution de force avec l'augmentation de lavitesse du test (courbe de Hill). Ceci pour tousles groupes musculaires, et quels que soient lesparamètres, sauf les inverseurs et éverseurs pourla puissance moyenne.

La comparaison de la force musculaire entreles deux côtés, en fonction de la vitesse et dela valeur étudiée, permet d'affirmer que le piednon-appel est toujours supérieur au pied d'appelpour les ischio-jambiers et les fléchisseursdorsaux. Par contre, le pied d'appel, est toujourssupérieur au pied controlatéral, pour les fléchis­seurs plantaires et les inverseurs. Enfin, aucunerègle systématique entre les deux côtés n'estobservée pour les valeurs du quadriceps et deséverseurs, mais leurs valeurs sont toujours trèsproches.

RATIOS

Nous avons calculé les ratios des différents

groupes musculaires, pour les trois paramètresétudiés, à chaque vitesse et des deux côtés testés(tableau III).

Le rapport éverseurs sur inverseurs pour lapopulation totale, est compris entre 0,7 et 1 pourle pic de couple et la puissance moyenne. Parcontre, la dispersion des résultats pour le coupleà 0,2 seconde n'autorise aucune interprétation.Le ratio est significativement plus bas du côtédu pied d'appel par prédominance des inver­seurs. Le ratio moyen d'appel est de 0,75(écart-type: 0,24) et de 0,95 (écart-type: 0,32)pour le pied non-appel.

En ce qui concerne le rapport fléchisseursplantaires sur fléchisseurs dorsaux, on observequ'il est compris entre 2,5 et 2,9 quels que soientla vitesse et le côté testé pour le pic de couple.La disparité des résultats n'autorise aucuneinterprétation en ce qui concerne le couple à 0,2seconde et la puissance moyenne.

Par contre, le ratio ischio-jambiers sur quadri­ceps est compris entre 0,54 et 0,64 (ratiomoyen = 0,58) quels que soient le côté, lesparamètres de travail et d'enregistrement. Unedistinction est même possible entre le ratio

TABLEAU III. - Ratios.

Ratios: Moyenne (écart type)

Éverseurs/

Fléch.Ischios/plantaires/inverseurs dorsauxquadriceps

Couple A 0,2 S -

0,74 (0,44)6, II (12,2)0,55 (0,15)V lente - appel

Couple A 0,2 S -

0,95 (1,03)3,37 (2,380,64 (0,14)V lente - non appel

Couple A 0,2 S -

3,477,33 (6,52)0,55 (0,18)V rapide - appel

(12,72)

Couple A 0,2 S -

0,9 (0,58)16,220,59 (0,15)V rapide - non appel

(49,35)

Couple max -

0,82 (0,21)2,75 (0,82)0,54 (0,08)V lente - appel

Couple max -

0,99 (0,28)2,56 (0,87)0,56 (0,09)V lente - non appel

Couple max -

0,80 (0,26)2,83 (0,83)0,61 (0,11)V rapide - appel

Couple max -

0,99 (0,35)2,45 (0,88)0,64 (0,01)V rapide - non appel

Puissance moy. -

0,72 (0,23)3,84 (2,46)0,55 (0,10)V lente - appel

Puissance moy. -

0,92 (0,29)3,59 (2,45)0,59 (0,12)V lente - non appel

Puissance moy. -

0,59 (0,29)5,57 (3,36)0,54 (0,13)V rapide - appel

Puissance moy. -

0,93 (0,37)4,55 (2,56)0,57 (0,11)V rapide - non appel

moyen du côté du pied d'appel qui est égal à0,55 (écart-type : 0,12), et le ratio du côtécontrolatéral qui est de 0,6 (écart-type: 0,1). Ceratio est identique à celui retrouvé dans desétudes précédentes (11-15). Pour le pic decouple, nous notons une augmentation duMoment de Force des ischio-jambiers avec lavitesse, le ratio augmentant parallèlement, phé­nomène déjà observé lors de précédentes études(11-13, 15).

Ceci peut s'expliquer par la composition enfibres des ischio-jambiers, qui ont une plusgrande teneur en fibre II, donc un meilleurrecrutement à vitesse rapide.

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TABLEAU IV. - Corrélation, pour toute la population, entre le test de Sargent et la force isocinétique. Pied non appel.

InverseursFléch. plant.QuadricepsIschios

Couple à 0,2 S

N.S.

Vitesse lente

r = 0,3679r = 0,195r = 0,580r = 0,648

(P < 0,05)

(P > 0,05)(P < 0,001)(P < 0,001)

Couple à 0,2 S

N.S.

Vitesse rapide

r = 0,486r = 0,351r = 0,735r = 0,722(P < 0,01)

(P < 0,01)(P < 0,001)(P < 0,001)

Couple maximum Vitesse lente

r = 0,560r = 0,389r = 0,757r = 0,766

(P < 0,01)(P < 0,05)(P < 0,001)(P < 0,001)

Couple maximum Vitesse rapide

r = 0,463r = 0,415r = 0,809r = 0,813

(P < 0,02)(P < 0,05)(P < 0,0001)(P < 0,0001)

Puissance moyenne Vitesse lente

r = 0,503r = 0,518r = 0,699r = 0,731

(P < 0,01)(P < 0,01)(P < 0,001)(P < 0,001)

Puissance moyenne

N.S.

Vitesse rapide

r = 0,553r = 0,247r = 0,723r = 0,710

(P < 0,01)(P < 0,2)(P < 0,001)(P < 0,001)

CORRÉLATIONS STATISTIQUES

A partir des résultats des tests isocinétiqueset du test de Sargent modifié Lewis, nous avonsrecherché des corrélations entre le test deSargent et le pic de couple (= Peak Torque),la force explosive, la puissance moyenne desdifférents muscles de la chaîne d'extension desmembres inférieurs; en distinguant le piedd'appel et le pied controlatéral.

Nous avons cherché à savoir: « de quel typeest la relation entre les variables? », « quelleest la force de cette relation? » (16).

L'analyse de régression vise à répondre à lapremière question en construisant une équationlinéaire exprimant une variable en fonction del'autre et permettant de prédire les valeurs del'une connaissant celles de l'autre.

L'analyse de corrélation répond à la secondequestion en construisant un indice: le coefficientde corrélation « r » exprimant la force de cetterelation.

Pour le pied non-appel

Les comparaisons effectuées entre les résultatsdes tests isocinétiques et du test de Sargentobjectivent une corrélation statistique pour lesinverseurs, le quadriceps, et les ischio-jambiers.Ceci pour les valeurs du pic de couple, de laforce explosive, et de la puissance moyenne,quels que soient le côté considéré et la vitessede test isocinétique (tableau IV).

Par contre, les fléchisseurs plantaires ne sontpas corrélés pour la force explosive à vitesselente et rapide en ce qui concerne le piednon-appel. Il en est de même pour la puissancemoyenne à vitesse rapide des deux côtés. Lecoefficient de corrélation nous indique que lacorrélation entre la force musculaire isocinétiqueet le résultat du test de Sargent est la plussignificative pour les ischio-jambiers.

Pour le pied d'appel (tableau V)

Tous les résultats sont corrélés de façonstatistique et significative sauf pour la puissance

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200 Ann. Kinésithér., 1995, t. 22, nO 5

TABLEAU V. - Corrélation, pour toute la population, entre le test de Sargent et la force isocinétique. Pied d'appel

InverseursFléch. plant.QuadricepsIschios

Couple à 0,2 S Vitesse lente

r = 0,367r = 0,474r = 0,634r = 0, 504(P = 0,05)

(P < 0,01)(P < 0,001)(P < 0,01)

Couple à 0,2 S Vitesse rapide

r = 0,463r = 0,441r = 0,653r = 0,726

(P < 0,01)(P < 0,02)(P < 0,001)(P < 0,0001)

Couple maximum Vitesse lente

r = 0,493r = 0,578r = 0,781r = 0,805

(P < 0,01)(P < 0,001)(P < 0,0001)(P < 0,0001)

Couple maximum Vitesse rapide

r = 0,698r = 0,498r = 0,735r = 0,829

(P < 0,001)

(P < 0,01)(P < 0,001)(P < 0,0001)

Puissance moyenne Vitesse lente

r = 0,424r = 0,393r = 0,682r = 0,740

(P < 0,02)

(P < 0,05)(P < 0,001)(P < 0,001)

Puissance moyenne

N.S.

Vitesse rapide

r = 0,553r = 0,334r = 0,683r = 0,748

(P < 0,01)(P < 0,1)(P < 0,0001)(P < 0,001)

moyenne des fléchisseurs plantaires à vitesserapide. Là aussi, la corrélation est la plus fortepour les ischio-jambiers.

INFLUENCE DES CARACTÉRISTIQUES DE LAPOPULATION SUR LES RÉSULTATS

Nous avons réparti la population en troisgroupes de 10 sujets: un groupe de sédentaires,un de sportifs de « loisir », et un de sportifsde compétition.

Pour les inverseurs on ne retrouve pas decorrélation entre la force musculaire et le

résultat du test de Sargent, ceci pour les troisgroupes considérés ..

Concernant les fléchisseurs plantaires, on nenote plus aucune corrélation chez les séden­taires. Par contre chez les sportifs, la forcemusculaire des fléchisseurs plantaires du côté dupied d'appel de façon constante et du côté

non-appel pour la plupart des valeurs étudiées,est corrélée au test de Sargent.

En revanche pour le quadriceps et les ischio­jambiers, on retrouve dans les trois groupes unecorrélation entre la force musculaire isocinétiqueet les résultats du test de Sargent. Encore unefois la corrélation est la plus forte pour lesischio-jambiers. Ceci rejoint les résultats del'étude de Gobelet (13) ayant montré l'absencede différence de ratios quadriceps sur ischio­jambiers chez les sportifs et les sédentaires.

Discussion

Les valeurs de la force musculaire isocinétiquedes ischio-jambiers, du quadriceps et des inver­seurs sont toujours corrélées au test de Sargentmodifié Lewis, quels que soient les paramètresétudiés, la vitesse du test ou le côté considérépour l'ensemble de la population.

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Les résultats les plus significatifs sont obtenuspour le Pic de Couple. Chez les compétiteurs,on note également une corrélation entre lesrésultats du test de Sargent et la force musculairedes fléchisseurs plantaires.

Wiklander (17) avait déjà démontré la corréla­tion existant pour le Pic de Couple à 1800 parseconde entre quadriceps, ischio-jambiers et untest de détente verticale, chez les sportifs.

Ceci nous conduit à reconnaître l'intérêt d'untest simple « de terrain » dans l'évaluation dela force musculaire des membres inférieurs, lesrésultats de ce test étant corrélés aux résultatsobtenus lors de l'évaluation analytique isocinéti­que des différents groupes musculaires dumembre inférieur.

Ces deux tests peuvent donc être complémen­taires : le test de Sargent constituant uneévaluation globale mais semble-t-il fiable, etl'évaluation isocinétique permettant d'affiner lescaractéristiques de chaque groupe musculaire.Ainsi, si les résultats du test de Sargent necorrespondent pas aux valeurs normales, l'éva­luation isocinétique permet de préciser le groupemusculaire déficient ou éventuellement si lesvaleurs retrouvées aux tests isocinétiques sontbonnes, de mettre en évidence un défaut decoordination neuromotrice.

La relation existant entre les résultats des testsanalytiques isocinétiques et du test global deSargent peuvent trouver son explication dans lestravaux de Pierron (18-22) sur l'organisation enchaînes des différents groupes musculaires desmembres. Pour Pierron, les muscles agonisteset antagonistes sont organisés en deux types dechaînes : chaînes cinétiques séries et parallèles.Ces deux systèmes présentent des caractéristi­ques très différentes :

- le premier dont les muscles sont situés ensérie a pour objectif la vitesse et l'amplitude,alors que, la force à l'extrémité de la chaîne estréduite. Elle correspond aux gestes balistiques,tels que le lancer du javelot ou le tir au but dufootballeur ;

- L'autre dont les muscles sont situés enparallèle a pour objectif le recrutement de laforce, l'amplitude et la vitesse étant réduites. Ellecorrespond aux activités nécessitant la force,comme par exemple, le geste du lanceur depoids, ou du sauteur en hauteur.

Ann. Kinésithér., 1995, t. 22, nO 5 201

Dans le test de détente verticale, la chaînecinétique sollicitée est une chaîne parallèle depropulsion. Cette chaîne de propulsion est miseen jeu préférentiellement dans tous les sports dedétente. Il apparaît donc dans ces sports quel'entraînement devra porter sur le renforcementdes muscles composant cette chaîne: fléchisseursplantaires, quadriceps et ischio-jambiers.

L'isocinétisme présente un triple intérêt :évaluer précisément la force musculaire desmuscles précités et orienter ainsi l'entraînement,permettre un renforcement dont l'efficacité estbien démontrée, assurer le suivi de l'entraîne­ment.

Conclusion

Cette étude nous aura permis de montrerl'intérêt d'un test de terrain facile à réaliser dansl'évaluation de la puissance musculaire desmembres inférieurs d'un sujet, à travers larelation existant entre ce test de terrain global,et les tests isocinétiques.

Le kinésithérapeute responsable du suivi d'unathlète, finissant sa réadaptation ou au cours del'entraînement, doit pouvoir déterminer le po­tentiel existant et les capacités maximales àatteindre en fonction des objectifs, tout parti­culièrement en renforcement musculaire. Ilfaudra aboutir à un équilibre de développementqui permettra un retour rapide à la compétitionet sera garant de performances. Cet équilibre enfonction de la spécificité du sport, sera obtenuavec un protocole adapté, à travers tous lesmodes de renforcement: statique, concentrique,excentrique (23), pliométrique, isocinétique, etcombiné.

En cas de sport utilisant la détente, doncexplosif, le travail isocinétique sera donc efficaceet permettra d'objectiver les bilans, la progres­sion, ainsi que les déséquilibres agoniste-anta­goniste qui orienteront le travail du kinésithé­rapeute.

Références

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202 Ann. Kin ésith ér., 1995, t. 22, nO 5

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13. GOBELET C, GREMION G. Mesure de la Force Musculaire

Journée de médecine physique et de rééducation

Vendredi 29 et Samedi 30 septembre 1995 matin

Thèmes centraux: 1) « La rééducation en uro-gynécolo­gie et en obstétrique »2) « La rééducation des opérés du thorax

Journée de podologieSamedi 30 septembre 1995

Thèmes centraux: 1) « L'hallux-valgus »2) « Posturologie et semelles proprioceptives »

Journée de médecine du sportJeudi 28 septembre 1995

Thèmes centraux : 1) « La détermination médicale del'aptitude et de la contre-indication à la pratique dusport »2) « Le poignet du sportif »

Isocinétique du Quadriceps et des Ischio jambiers : AspectsNormaux et Pathologiques. ln : Heuleu JN, Codine P,Simon L. lsocinétisme et Médecine de Rééducation. Paris :Masson, 1991, 75-83.

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INFORMA TIONS

Entretiens d'orthophonieVendredi 29 septembre 1995

Thème central : « Pathologie de la sphère bucco­pharyngo-Iaryngée et orthophonie »

Organisé par le Fonds de Recherche Médicale - G.S.c.sous l'égide de l'Association Française pour la Sauvegardede la Main.

{( La main et l'objet dansla préhistoire »

les 31 août-1 et 2 septembre 1995à Sireuil-Les Eyzies de Tayac (Dordogne)

Pour tous renseignements, s'adresser à : AnnieCAP LIEZ, Secrétariat du Colloque F.R.M.-G.S.c., 67,

bd Bessières, F75017 Paris.