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Langue : Français
Original : Anglais
ÉVALUATION STRATÉGIQUE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (ESIES)
RÉSUMÉ ANALYTIQUE
PAYS : Zambie
INTITULÉ DU PROJET : Zone de transformation agroalimentaire de Zambie (ZTAZ) :
Bloc agricole de Luswishi, District de Lufwanyama, Province de
Copperbelt, Zambie.
Catégorie environnementale et sociale : 1
Code du projet : P-ZM-AA0-017
1. CONTEXTE DU PROJET
Le développement du Bloc agricole de Luswishi est une initiative du gouvernement zambien visant
à commercialiser les terres agricoles aux fins de la diversification économique et de la croissance,
à renforcer la sécurité alimentaire et ouvrir les zones rurales non développées tout en réduisant la
pauvreté et l’exode rural. Le gouvernement a élaboré le Plan de développement des blocs agricoles,
portant sur onze blocs d'une superficie brute totale de 895 000 ha. Un bloc agricole est une grande
zone agricole où les infrastructures de base comme les routes de desserte, l'électricité, l'eau pour
l'irrigation et l’usage domestique et les installations de communication sont mises en place par le
gouvernement afin de stimuler des partenariats durables avec des investisseurs privés pour la
réalisation d’activités agricoles, agroalimentaires et économiques. Le concept de bloc agricole
comprend un noyau dur (secteur privé), de grandes exploitations (secteur privé), des exploitations
de taille moyenne et de petite taille opérant dans le cadre d'un programme d’aide aux petits
producteurs.
2
1.1 PROPOSITION DE ZTAZ AU BLOC AGRICOLE DE LUSWISHI
Le projet de création d’une zone de transformation agroalimentaire au sein du Bloc agricole de
Luswishi (BAL) portera sur une superficie brute de 100 000 ha de terres inoccupées. Le projet
couvrira également les petites exploitations agricoles voisines du Chief Shibuchinga et 20 000 ha
dans le cadre du Programme de réinstallation de Kambilombilo à l'extrême nord-est de Luswishi.
Le bloc est situé à plus de 150 km de Ndola, dans la province du Copperbelt et à 50 km du centre
du district de Lufwanyama. L'objectif de développement est de contribuer à la réduction de la
pauvreté et à la croissance économique par l’amélioration de la production et de la productivité
agricoles. L'objectif global du projet consiste à accroître la productivité et la compétitivité, la
sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages, les revenus et les moyens de subsistance par le
développement durable de la chaîne de valeur agricole. Le projet favorisera le développement de
l'infrastructure à l’appui de la chaîne de valeur des produits agricoles ; l'intégration des questions
de genre, l'autonomisation des jeunes et des femmes, le renforcement des capacités et la création
d'emplois. Le Bloc agricole de Luswishi est situé dans le district de Lufwanyama, dans la province
de Copperbelt en Zambie, à environ 130 km à l'ouest de Kalulushi, le long de la route M18
Kalengwa. Il se situe également entre la rivière Luswishi à l'est et la rivière Mushingashi à l'ouest.
La pointe nord du Bloc agricole longe la zone du Programme de réinstallation des jeunes de
Mushingashi-Kambilombilo et au sud, de la rivière Mirumbi.
Carte approximative de la Zambie mettant en évidence le district de Lufwanyama
3
Bloc agricole de Luswishi (100 000 ha) dans le district de Lufwanyama
4
1.2 STRUCTURE DU PROJET ET INVESTISSEMENTS ENVISAGÉS
Le tableau ci-dessous présente la structure actuelle du projet N° Nom de la
composante
Coût total
(millions
USD)
Sous-composantes et activités connexes
A Développement
de
l’infrastructure
pour la
production, la
transformation et
la
commercialisation
des produits
agricoles
45,00 i) Infrastructure sur le bloc agricole pour appuyer la production
agricole :
- Réseau d’irrigation de 1000 ha
- 5 petits barrages et réseaux de captage des eaux de surface
- Alimentation améliorée en électricité et principales lignes
d’approvisionnement
- Route M18, longue de 60 km, maintenue en bon état d’entretien
- Nouveau réseau de routes de desserte d’une longueur de 250 km, ponts
et réseaux de drainage
- Deux tours de télécommunication pour l’amélioration de la
connectivité.
ii) Infrastructure de production et de post-production, y compris
établissement de centres de transformation agricole (CTA) :
- 5 fermes de démonstration
- 5 Centres de transformation agricole (CTA) pour les services et
installations d’accompagnement, comme la mécanisation, les
installations de groupage, les installations de pré-transformation et de
stockage, les magasins de détail, le centre de certification de la
qualité, le centre d’informations sur le marché, la structure de formation, l’infrastructure de transport, etc.
- Réseau de 20-30 centres de groupage de produits et d’intrants
déterminés par la demande, proches des zones de production au sein
de la ZTAZ (à l’intérieur et à l’extérieur du Bloc agricole)
iii) Infrastructure du centre de transformation agroalimentaire :
- Infrastructure de liaison hors site – eau, électricité, routes et
assainissement.
- Infrastructure sur site divisé en un minimum de 10 parcelles de 5 acres
chacune (desservies par : réseau électrique, voie interne, distribution
d’eau potable et non potable, réseaux d’égouts, station de traitement
d’eau, systèmes de drainage, installation de gestion des déchets
solides et liquides, éclairage des rues, contrôle de la qualité,
laboratoire d’essais, laboratoire de certification, services de TIC,
infrastructure de gestion environnementale, notamment la récolte des
eaux de pluie, système de suivi environnemental, création de valeur
ajoutée et équipement à usage commun).
iv) Infrastructure et installations d’appui social et autres :
- À proximité du centre industriel et du CTA, situation stratégique et
construction de :
5 écoles primaires
1 établissement d’enseignement secondaire
1 mini hôpital
5 CSR
1 poste de police
Installations de loisirs communautaires pour les familles des
agriculteurs et des travailleurs, etc.
B Appui politique,
juridique et
institutionnel
7,5 i) Appui à l’élaboration des politiques et amélioration du cadre
opérationnel de la ZTAZ :
- Fournir un appui pour l’élaboration d’un cadre juridique, politique et
administratif, y compris le suivi du climat d’investissement afin de
5
N° Nom de la
composante
Coût total
(millions
USD)
Sous-composantes et activités connexes
prévoir des mesures ou de prendre de promptes réactions par rapport à
des questions liées aux investissements ;
- Aider la banque centrale à mettre en place un mécanisme de partage
de risque, de garantie, de réduction des intérêts pour le financement
des investissements dans la ZTAZ ;
- Fournir des services d’assistance technique et de renforcement des
capacités dans les domaines de compétences essentielles de promotion
et de structuration d’investissements, dans le cadre des accords et des
modèles de partenariat public-privé pour l’infrastructure à mettre en
place au sein de la ZTAZ.
ii) Appui au système de gouvernance de la ZTA de Luswishi :
- Appui technique aux organismes nationaux chargés du lancement, de
l’exploitation de la ZTAZ, à l’entité de gestion de la ZTAZ (SPV) et
pour la promotion ;
- Faciliter l’établissement d’une entité ad hoc indépendante, à vocation
commerciale, calquée sur le modèle du secteur privé, pour assurer la
gestion de la ZTAZ ;
- Renforcer les capacités du personnel des principaux organismes
publics et de l’entité ad hoc dans les domaines de la planification des
affaires, de l’engagement des relations avec les investisseurs, de la
gouvernance, de l’établissement des rapports, du développement de
systèmes de mesure et d'évaluation pour suivre les progrès des
investissements, de la médiation/de l'appui pour le retrait en ce qui
concerne les investissements qui n'auront pas connu de succès au sein
de la ZTAZ.
- Assurer le renforcement des capacités des organismes et de la SPV
afin d’améliorer le climat d’investissement, les cadres réglementaires
et législatifs.
iii) Appui au renforcement des institutions concernées :
Appui aux institutions de recherche, de vulgarisation et de formation,
Contrôle et normes de qualité, consolidation des facilités de
financement, élaboration de manuels/guides sur les bonnes pratiques,
fourniture d’appui en vue de promouvoir les pratiques d’agriculture
responsable.
C Renforcement
des chaînes de
valeur agricoles
choisies
7,5 • Renforcement des capacités des acteurs d’une sélection de chaînes de
valeur agricole
- Renforcement des capacités des producteurs agricoles en vue
d’améliorer la productivité et la qualité, renforcement des capacités des
MPME opérant le long des chaînes de valeur, formation
professionnelle/développement de l’entrepreneuriat au sein de la
communauté locale.
• Accès au financement pour les acteurs :
- Renforcement des capacités en matière d’élaboration de projets
bancables, de développement de modèles pour les coopératives, et
d’autres modèles pour aider dans le domaine de la microfinance.
• Faciliter les liens entre les acteurs des chaînes de valeur :
- Renforcement du modèle de petites plantations pour le développement
de liens souhaitables entre les différents acteurs le long des chaînes de
valeur.
6
N° Nom de la
composante
Coût total
(millions
USD)
Sous-composantes et activités connexes
D Coordination et
S&E du projet :
6,00 i) Gestion du projet,
ii) Gestion financière,
iii) Gestion du savoir,
iv) Communication et mobilisation, y compris sensibilisation, de la phase de
conception à la mise en œuvre, pour faire en sorte que toutes les parties
prenantes soient informées.
v) Suivi et évaluation (S-E).
Total 66,00
1.3 GESTION INSTITUTIONNELLE DE LA ZTAZ
Une unité de gestion de la ZTAZ basée sur un modèle de partenariat public-privé (PPP) sera créée
en tant qu’entité ad hoc (SPV) pour servir de mécanisme de gestion et de coordination durables.
Le SPV gérera l'infrastructure publique du périmètre et déterminera les règles d'engagement des
investisseurs. Les investissements du secteur public devraient s'élever à environ 64,78 millions de
dollars, et ceux du secteur privé par le biais de différentes entreprises de premier rang et autres
opérateurs commerciaux, à environ 350 millions de dollars. La Banque africaine de développement
devrait fournir le prêt pour une partie du financement du secteur public et recherche des
partenariats de cofinancement avec d'autres partenaires opérationnels comme GCF. On note déjà
un intérêt considérable de la part du secteur privé à investir dans la zone du Bloc agricole. Six
grands investisseurs ont jusqu'à présent obtenu environ 40 000 ha. Les 60 000 ha restants ont été
alloués aux petits exploitants, aux producteurs de taille moyenne et aux mineurs retraités. Un
programme de réinstallation à l’intention des jeunes, d’une superficie de 1 700 ha, jouxte le bloc.
Les six investisseurs du secteur privé ont déjà annoncé un portefeuille d'investissement indicatif
dans les domaines de la production, de la création de valeur ajoutée, de la commercialisation et
des services sociaux, d'environ 350 millions de dollars.
1.4 RÉSULTATS ATTENDUS ET BÉNÉFICIAIRES DU PROJET
Les résultats attendus du projet sont les suivants : i) Amélioration de l'environnement favorable
aux investissements du secteur privé ; ii) Mise en place d’infrastructures de production, de
transformation et de marché pour les principales chaînes de valeur ; et iii) Renforcement des
capacités des acteurs de la chaîne de valeur. Les bénéficiaires directs comprennent : i) les
1 300 habitants/ménages vivant au sein du Bloc agricole, qui seront intégrés dans la ZTA ; ii)
environ 1 700 ex-mineurs ; iii) 1 700 nouveaux propriétaires d’exploitations agricoles dans le
domaine (zone cadastrale) ; iv) 5 449 ménages des villages environnants de la localité de Chief
Shibuchinga, et v) près de 1 700 exploitants agricoles installés dans le périmètre de Kambilombilo,
qui se trouvent dans le rayon d’action des centres de services agricoles de la ZTAZ. Il convient de
noter également que les investisseurs du secteur privé devraient employer plus de 5 000 personnes.
Le projet bénéficiera indirectement à environ 100 000 personnes grâce à d'autres liens
d'approvisionnement de la chaîne de valeur tels que l'agroalimentaire, les fournisseurs d'intrants,
les acheteurs, les transformateurs et les transporteurs dans les activités de la chaîne de valeur du
Centre industriel et des CTA.
7
2. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET ADMINISTRATIF
Dans le cadre de l’évaluation stratégique environnementale et sociale (ESES), les incidences des
politiques, stratégies, lois, plans et programmes existants portant sur l’aménagement de la Zone de
transformation agroalimentaire (ZTAZ) ont été examinées pour s'assurer que les cadres législatifs
et institutionnels nécessaires sont en place pour gérer les impacts négatifs potentiels du projet.
Dans ce contexte, les exigences en matière d’environnement du bailleur de fonds du projet (BAD)
et de la Zambie ainsi que les législations et exigences des autres secteurs du pays concernant la
ZTA ont été passées en revue.
Conformément à la loi de 2011 sur la gestion de l’environnement de la Zambie, l’aménagement
de la ZTAZ a été classé « projet à haut risque » (catégorie B) qui appelle l’élaboration d’une ESIES
pour prendre en compte les questions environnementales et sociales dans la conception et la mise
en œuvre. La loi prévoit également l'obtention de différents permis et licences pour différentes
activités à mener au sein de la ZTAZ au titre de son règlement de 2013 sur la gestion de
l'environnement (délivrance de licences).
Conformément au Système de sauvegardes intégré (SSI) de la BAD, le projet de ZTAZ a été
classé dans la catégorie 1 en raison des impacts environnementaux et sociaux potentiels, qui
pourraient être importants et irréversibles. De plus, certains travaux du projet (aménagement de
routes d'accès et de conduites d'eau temporaires) pourraient entraîner le déplacement de plus de
200 personnes. Cependant, à ce stade du projet, tous les sites à aménager n'ont pas été
spécifiquement recensés et toutes les caractéristiques techniques des investissements n'ont pas été
déterminées. C'est dans ce contexte que, conformément à la loi de 2011 sur la gestion de
l'environnement de la Zambie et aux procédures de la Banque africaine de développement (BAD),
il a été jugé nécessaire de préparer une Évaluation stratégique environnementale et sociale (ESES).
Il s’agit de faire en sorte que les questions environnementales et sociales des futures activités du
projet soient prises en compte depuis la planification jusqu'à la mise en œuvre, au suivi/évaluation
pour l'ensemble de la zone de production et de transformation.
Au terme de l'analyse des dispositions des politiques et législations de la Zambie et du système
des sauvegardes de la Banque, le cadre existant a été jugé adéquat pour la mise en œuvre du projet,
dont la réussite passe, toutefois, par le développement et le renforcement des capacités des
intervenants.
3. SITE ET DESCRIPTION DU PROJET
Le Bloc agricole de Luswishi est situé à l'ouest du district de Lufwanyama, dans la province de
Copperbelt. D’une superficie de près de 88 000 ha, il s’étend sur un terrain légèrement vallonné,
avec quelques collines et des altitudes variant approximativement entre 1 100 et 1 300 m au-dessus
du niveau moyen de la mer. La région se situe entre la rivière Luswishi à l'est et la rivière
Mushingashi à l'ouest. Au nord, elle longe la rivière Mikelo et, au sud, la rivière Mirumbi et la
rivière Bwingimilonga et compte de nombreux ruisseaux. La zone du projet est principalement
couverte par les forêts de Miombo. Les établissements humains et les terres cultivées sont rares.
Trois principaux habitats peuvent être dénombrés dans la zone du projet : les forêts de Miombo,
les dambos (zones marécageuses) et les cours d’eau douce. Le Bloc agricole de Luswishi a un
8
climat sous-tropical humide caractéristique de la plus grande partie de la Zambie. Le bloc se situe
dans la zone agro-écologique III, avec des précipitations supérieures à 1 000 mm.
Légende : Forêt défrichée - Dambos (marécage) - Forêt – Prairie - Périmètre irrigué
Figure 1 : Prévalence de différents types de couvert végétal dans le Bloc agricole de Luswishi
Figure 2 : Couvert végétal type (source : Rapport de l’étude de faisabilité du BAL, 2018)
9
Figure 3 : Carte du Bloc agricole de Luswishi mettant en évidence les types de couvert végétal
Le niveau des activités agricoles anthropiques dans la région a entraîné la modification des habitats
fauniques. La faune dans la zone du projet se compose de petits mammifères tels que les rongeurs,
les lagomorphes, les petites antilopes et les plus petits carnivores. La faune locale de la région
comprend une variété de serpents, d'insectes, de lièvres et de rats sauvages. Au nombre des autres
espèces figurent les lézards, les caméléons et les taupes. Des entretiens et des interactions avec les
populations locales, il ressort que la présence de rats noirs (Rattus), d’aulacodes (Thryonomys
swinderianus), de lapins et d'écureuils sauvages (Paraxereus cepapi) a été constatée. S’agissant des
10
insectes, il existe une variété d'espèces de libellule, de guêpes, d’abeilles, de grillons, de
sauterelles, de termites, de moustiques, de fourmis, de fourmis rouges, de coccinelles, de chenilles,
de papillons et de mites.
La région est connue pour son faible endémisme, mais se caractérise par une diversité relativement
élevée en termes de poissons. Dans le bassin du Zambèze, on a recensé 165 espèces de poissons,
dont environ 42 % dans le bassin du Haut Zambèze (Timberlake 2000).
Ressources en eau
Environ 238,5 km de rivières et de ruisseaux traversent le Bloc agricole de Luswishi. Tous les
principaux cours d'eau coulent généralement du nord vers le sud. Luswishi, le cours d’eau pérenne
le plus important a un débit moyen d'environ 30 m3/s et son bassin versant couvre 80 % du bloc
agricole. Mushingashi est le deuxième cours d’eau pérenne dont le bassin versant couvre 20 % du
Bloc agricole, avec un débit beaucoup plus faible que la rivière Luswishi (débit annuel moyen
d'environ 3,3 m3/s).
Régime foncier
En 2008, Chief Shibuchinga, propriétaire de la région dans laquelle se trouve le bloc, a libéré des
terres pour faire l’objet d’aménagement par le ministère de l'Agriculture. La propriété foncière
dans la zone du projet sera basée sur les titres de baux légaux d’une durée de 99 ans délivrés par
le Commissaire chargé des terres au sein du ministère des Terres et des Ressources naturelles.
Actuellement, une grande partie des propriétés foncières dans le bloc agricole se trouve encore
dans une phase de transition, attendant de passer du statut de terres coutumières à celui de terres
étatiques. Les résidents autochtones détiennent des droits traditionnels sur les terres ou ont obtenu
un titre délivré par Chief Shibuchinga. Les autres résidents peuvent s'être installés sans avoir
obtenu l'accord préalable des autorités. Certains occupants ont obtenu des titres de propriété,
notamment, les investisseurs privés qui ont créé des plantations commerciales à grande échelle
dans le bloc. Des titres de propriété ont été préparés pour environ 1 691 ex-mineurs installés dans
la région, mais n'ont pas encore été délivrés. D'autres parcelles doivent encore faire l’objet de
lotissement. Il convient de noter que toutes les terres de Zambie appartiennent encore au Président
(Loi foncière de 1995, partie II, section 3.1) et que les terres dans une zone coutumière, détenues
sous le régime coutumier avant la promulgation de la loi foncière de 1995, continuent d’être
détenues et reconnues selon ce régime (Loi sur les terres, 1995, partie II, section 7). Bien que toutes
les terres appartiennent au Président, le pouvoir de contrôle est délégué au Commissaire des terres.
Le régime foncier zambien se compose de deux systèmes : les droits coutumiers, qui s'applique
aux terres de l’ancienne Réserve et Fiducie, désormais dénommées terres coutumières, et le
système foncier statutaire, qui s’applique aux terres domaniales.
11
4. OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE DE L’ESES
L'évaluation stratégique environnementale et sociale (ESES) vise à offrir une vue d’ensemble de
la situation environnementale et sociale qui prévaut. Mettant à profit les données de référence
obtenues, l'ESES a examiné différents scénarios pour évaluer les implications environnementales
et sociales potentielles de l'initiative proposée et les options institutionnelles pour le suivi et la
gestion des changements environnementaux et sociaux consécutifs dans le temps. L'ESES vise
également à proposer des approches possibles pour lutter à l'avance contre les effets
environnementaux et sociaux cumulés des nombreux projets individuels.
Approche utilisée pour l’ESES
La méthodologie utilisée dans le cadre de l'ESES a été dérivée des Termes de référence (TdR)
relatifs à l’étude, des consultations avec l'équipe du projet d’ESIES, des interactions avec le
personnel de la BAD en Zambie et le personnel des différents institutions et organismes du
gouvernement, ainsi que de l’examen des exigences de la Zambie en matière d’évaluation
stratégique environnementale, comme prévu dans la loi (2011) sur la gestion de l’environnement
du pays. En bref, la méthodologie générale utilisée lors de l'ESIES se décline comme suit :
• évaluation de la situation et analyse des parties prenantes pour s’assurer de la
compréhension de base du concept de ZTAZ, des principaux problèmes
environnementaux et socioéconomiques et des principaux acteurs ;
• examen des politiques et législations nationales et internationales pertinentes, des
rapports publiés et non publiés, y compris des initiatives pertinentes pour la
durabilité de la ZTAZ et des aménagements connexes ;
• collecte et traitement des données secondaires détenues par les ministères,
départements, divisions et organismes du Gouvernement zambien ;
• consultations avec les parties prenantes ;
• évaluation des conditions de terrain ;
• analyse des données et rapports.
5. OPTIONS STRATÉGIQUES DE L’ESIES
Évaluation des options « Sans le projet » et « Avec le projet »
Le but de l'analyse des options est de déterminer l’option qui répond le mieux aux critères de seuil
du développement durable. Les options suivantes ont été examinées en relation avec le projet
proposé. L'analyse des solutions de rechange est faite pour déterminer l'option préférée ou la plus
respectueuse de l'environnement, réalisable du point de vue financier et présentant moins d’effets
négatifs pour atteindre les objectifs du projet. Cela nécessite une comparaison systématique de la
conception de l’investissement proposée en termes de site, de technologie, de processus, et
d’impacts et de faisabilité de leur atténuation, du capital, des coûts récurrents, de l’adéquation aux
conditions locales et institutionnelles, aux exigences de formation et de suivi.
12
L'option « Ne rien faire » laisse entrevoir qu’aucun changement ne sera apporté aux zones
existantes. Cela impliquerait que les interventions concernant la transformation des produits
agricoles, l’appui à l'amélioration de la productivité et des moyens de subsistance ne seraient pas
menées, et la zone/le site du projet d'investissement resterait en l’état, la conséquence étant un
risque réel de détérioration de la situation. En particulier, si la zone ne fait pas l’objet
d’aménagement, la dégradation de l'environnement résultant des pratiques agricoles en cours se
poursuivra et entraînera à son tour une destruction sans cesse croissante de l'habitat sans gestion
appropriée ou durable, ce qui conduira à l'érosion des sols, à la déforestation, par exemple. Les
taux de dégâts et de pertes peuvent s’inscrire à la hausse même dans la réserve forestière restante,
car il n'y aura pas de gestion, de suivi et d'orientation appropriés et systématiques de la part des
autorités compétentes, ce qui a été le cas dans la région au fil des ans. De plus, les niveaux de
pauvreté parmi la population locale resteront élevés et l'objectif de diversification économique du
gouvernement pour le pays serait voué à l’échec. L’option « Ne rien faire ou Sans le projet » n'est
donc pas recommandée.
En revanche, l’option « Avec le projet », quoique que plus onéreuse, en termes de coût à tous les
égards au début, est considéré comme le plus réalisable et rentable que celle consistant à ne rien
faire. Elle devrait permettre de réduire jusqu'à 30 % les coûts opérationnels des cultures pour les
entités de transformation de la chaîne de valeur, de créer de nouveaux emplois et de contribuer de
manière significative à l'économie et à la réduction de la pauvreté en Zambie. La mise en œuvre
du projet d’aménagement de la ZTAZ renforcera la sécurité alimentaire nationale, améliorera la
croissance économique régionale et les moyens de subsistance au sein des communautés agricoles
rurales de la zone du projet grâce à l’accroissement des revenus des ménages résultant de
possibilités de marchés sûrs, d’une productivité améliorée, de pertes après récoltes réduites et de
possibilités d’emplois accrues pour les populations locales. En outre, les impacts négatifs sur les
ressources environnementales dus à la manière non durable dont les agriculteurs locaux exploitent
les ressources forestières seront réduits, sinon éliminés. Cela découlera de l'amélioration des
connaissances sur la façon dont ces ressources environnementales pourraient être mieux utilisées
dans le cadre des activités de renforcement des capacités du projet ; ce qui, à son tour, réduira le
niveau général de pauvreté observé dans le pays.
Les deux scénarios passés en revue sont résumés dans le tableau 1 ci-dessous. La conclusion est
que, même si l'option de démarrage nécessitera des investissements, elle est préférable et plus
respectueuse de l'environnement et financièrement réalisable. Elle a également l'avantage
d'atteindre les objectifs du projet et d'assurer la croissance économique et le développement
durable à l'échelle locale et nationale.
13
Tableau 1 : Analyse des options
Critères Sans le projet Avec le projet
Protection générale de
l’environnement et amélioration
du bien-être social
Les visites de terrain ont révélé
le niveau de pauvreté au sein des
communautés, l’exploitation non
durable des ressources
environnementales. Par
conséquent, l’option « Ne rien
faire » ne sera pas bénéfique
aux populations des zones
couvertes par l’étude ni à leur
environnement, voire à
l’économie nationale.
L'intervention permettra de
renforcer l'agriculture d'une
manière plus professionnelle et
mieux organisée, et de mettre en
place des pratiques exemplaires
de conservation des sols et de
gestion durable des ressources
naturelles. Elle améliorera
davantage la productivité, la
sécurité alimentaire, la
génération de revenus. Cela
induira, à son tour, le
rehaussement du niveau de vie
des populations locales et
l'amélioration globale du niveau
de vie des ménages ainsi que de
l'économie nationale dans son
ensemble
Efficacité à long terme et
pérennité (Gestion durable des
ressources naturelles,
exploitation durable des
ressources non renouvelables)
L’option « Ne rien faire » le
satisfait pas aux critères
d’efficacité à long terme et de
permanence de l’économie
nationale et locale, y compris y
compris le programme visant à
améliorer la gestion globale des
ressources environnementales au
service du développement
durable.
L’option « Mettre en œuvre le
projet » améliorera davantage
l’économie locale et nationale
en gardant à l'esprit le
programme de développement
durable par une planification
minutieuse basée sur une
décision éclairée prise par toutes
les parties, y compris les
populations locales de
l'environnement du projet .
Conformité aux exigences
politiques, légales et
administratives appropriées
applicables ou pertinentes
(Maintien en place des systèmes
de gestion environnementale et
sociale).
Ne nécessite pas de conformité
aux exigences appropriées
applicables ou pertinentes,
même à l’échelle locale.
Toutes les entreprises seront
soumises à un système établi de
sélection pour faire en sorte que
les normes et exigences
nécessaires en matière de
permis, même à l’échelle
nationale, soient respectées.
14
Efficacité à court terme L’option « Ne rien faire »
n’ajoutera aucun intrant au
regard de ces critères.
L’option « Mettre en œuvre le
projet » sera réalisée sur le long
terme en fonction des
projections. Cependant, les
avantages une fois une fois le
projet exécuté, l'emportent sur
l’option « Ne rien faire » en
raison du développement
systématique
Maintenir et améliorer les
options et les capacités pour
s’adapter au changement
climatique
L'étude ESIES a révélé la non
coordination des activités, qui
peut exacerber le changement
climatique au sein du bloc.
L’option « Ne rien faire »
signifie laisser ces activités se
poursuivre et retarder la mise en
œuvre des plans nationaux
d'adaptation au changement
climatique.
L’option « Mettre en œuvre le
projet » améliorera davantage
l'établissement et la mise en
œuvre de l’ensemble des
activités et des processus au sein
du BAL en gardant à l'esprit le
programme de développement
durable par une planification
judicieuse basée sur le cadre
prévu dans la politique nationale
de lutte contre le changement
climatique et les autres plans de
lutte contre le changement
climatique dans le pays.
6. CONSULTATION DES PARTIES PRENANTES
La consultation des parties prenantes s’est déroulée du 9 avril au 19 avril 2018. Les objectifs visés
étaient les suivants :
• recueillir les points de vue, les problèmes et les préoccupations des parties
prenantes sur les impacts environnementaux, physiques, biologiques et sociaux
potentiels causés par la mise en œuvre du projet d’aménagement de la ZTAZ ;
• recueillir les points de vue des parties prenantes sur les mesures à prendre pour
éviter ou atténuer les impacts environnementaux potentiels identifiés ;
• s'assurer que les parties prenantes conviennent que leurs problèmes et
préoccupations ont été pris en compte dans le rapport de l’ESIES
La structure de ces consultations, individuelles ou collectives, était comme suit :
• une brève présentation du modèle ZTAZ et de la proposition.
• des discussions ouvertes et demandes de renseignements sur le développement
15
• une liste de questions pouvant être discutées de manière informelle ou formelle
• une procédure standard pour consigner les questions et préoccupations des parties
prenantes.
Résumé des préoccupations soulevées par les parties prenantes consultées
Les différentes parties prenantes ont soulevé diverses questions. Dans cette section, les opinions
sont présentées sous forme résumée et des réponses pertinentes fournies. Les idées, les
contributions ou les opinions exprimées par le public et les autres parties prenantes doivent être
prises en compte dans la conception du projet afin de garantir sa durabilité. Par conséquent, toutes
les observations importantes des parties prenantes ont été retenues et incorporées dans le projet
comme présenté dans le tableau ci-dessous.
Réponses du projet aux préoccupations/observations formulées par les parties prenantes
Préoccupations des parties prenantes Réponses apportées par le projet
Engagement du gouvernement à assurer un
environnement propice à la participation du secteur
privé au projet
Proposition de déclarer le Bloc agricole de Luswishi
(BAL) zone franche d'exportation au nombre des
initiatives visant à créer un environnement favorable à
la participation du secteur privé
Le gouvernement engagera un dialogue avec la communauté
du secteur privé en vue de son engagement dans le
développement de la ZTAZ
Le gouvernement a accepté d’examiner la proposition de
déclarer le LFB zone franche d'exportation
Possibilité d’acquisition de terres auprès des
communautés locales, en particulier celles vivant le long
de la route M18 et dans les zones où seront localisées les
principales composantes du projet d’aménagement de la
ZTAZ
L’ensemble du Bloc agricole fera l’objet d’une évaluation et
toutes les propriétés foncières existantes seront recensées. Un
PAR sera élaboré conformément à la politique nationale de
réinstallation et aux exigences de la ZEMA ainsi qu’aux
exigences de la BAD en matière de sauvegardes.
Il a été recommandé d'introduire un système systématique
d'enregistrement des terrains et de délivrance de titres fonciers
afin de protéger les droits des communautés locales.
Association des communautés locales afin de leur
permettre de tirer parti du projet comme il se doit.
Le projet devra prévoir dans sa conception et sa mise en œuvre
des programmes d’inclusion sociale et de prise en compte de
la parité hommes-femmes.
Incidences du changement climatique sur le projet et
implications des activités du projet, par ex.,
déboisement à grande échelle afin de libérer des terres à
des fins agricoles.
Application des principes et stratégies d'adaptation au
changement climatique, conformément au cadre prévu dans la
Politique nationale de lutte contre le changement climatique :
par ex., un soutien à l'agriculture de conservation, pleinement
aligné sur les pratiques respectueuses de l'environnement et
résilientes au changement climatique.
16
Incertitudes quant à la durabilité du projet La BAD apportera un concours au gouvernement en ce qui
concerne l’aménagement, la promotion, l’assistance
technique de la ZTAZ.
Une entité ad hoc (SPV) sera créée et accompagnée d’une
stratégie spéciale de développement, d’une structure de mise
en œuvre et des aspects juridiques selon une approche
holistique.
Une analyse de la chaîne de valeur, une analyse économique
et financière, une évaluation de la demande du marché et une
évaluation du positionnement concurrentiel et autres études
sont en cours et seront poursuivies afin de déboucher sur une
proposition de valeur solide pour la promotion et le
développement des investissements.
7. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POTENTIELS ET
PRINCIPES D’ATTÉNUATION
Le projet devrait avoir un éventail d'impacts environnementaux et sociaux positifs, certains étant
fonction des objectifs du projet, et d'autres, de la façon dont il est conçu pour atteindre ces objectifs.
Les bénéficiaires du projet sont la population des communautés rurales pauvres vivant de part et
d’autre des routes. En particulier, les avantages susceptibles de découler du projet peuvent se
résumer comme suit :
i. amélioration de la conservation des sols ;
ii. augmentation des revenus agricoles tirés de la production végétale et garantie de la
dignité à travers les pratiques agricoles ;
iii. sécurité alimentaire, lutte contre la pauvreté ;
iv. hausse des revenus en milieu rural et essor de l'économie nationale ;
v. amélioration de la nutrition :
vi. création d'emplois pour les membres de la communauté ;
vii. autonomisation des agriculteurs et renforcement de l’égalité des chances pour les
hommes et le femmes ;
viii. amélioration des infrastructures, des soins de santé ;
ix. réalisation de la politique de promotion agricole du gouvernement fédéral, etc.
17
Les sous-projets devraient également avoir des effets négatifs sur l'environnement social et
physique dans lequel ils sont mis en œuvre. Ces impacts ont été identifiés et sont propres aux
activités agricoles et aux installations et infrastructures de transformation de produits agricoles.
En résumé, ces impacts comprennent les incidences sur les systèmes terrestres, aquatiques et
sociaux ainsi que les effets du changement climatique résultant de la mise en œuvre du projet,
notamment les émissions atmosphériques provenant des activités agro-industrielles, la perte du
couvert forestier imputable au défrichement massif des forêts, les déversements dans la rivière et
autres cours d'eau, la perturbation des systèmes sociaux, la consommation excessive des ressources
communautaires, les pressions exercées sur les ressources disponibles. Dans le rapport complet de
l'ESIES, les principes d’atténuation correspondants ont également été répertoriés et seront
renforcés par l’EIES/PGES devant être préparé pour chaque sous-projet lorsque les détails
suffisants sont connus.
Les principes d'atténuation comprennent la mise en œuvre des meilleures pratiques
environnementales dans l'agro-industrie et le développement agricole telles que l'utilisation des
meilleures pratiques environnementales dans les industries agroalimentaires, les pratiques
agricoles intelligentes, l'utilisation des technologies de traitement des effluents, la conformité aux
normes et procédures mesures applicables, les mesures d’atténuation des problèmes d’inclusion
sociale.
Mise en œuvre et gestion des mesures d’atténuation
Le succès de la mise en œuvre des recommandations et des plans d’atténuation de l’ESIES
dépendra notamment de l’engagement du secteur et des institutions connexes, des capacités
disponibles au sein des institutions pour appliquer ou utiliser le cadre de façon efficace, ainsi que
des arrangements institutionnels fonctionnels et appropriés.
Ces principaux domaines du PGES dont dépend le succès de la mise en œuvre du projet ont été
inclus dans le rapport sur l’ESIES, à savoir les arrangements institutionnels, le renforcement des
capacités, le suivi environnemental et social.
18
Tableau 2 : Résumé des impacts importants et possibilités d’atténuation concernant les principaux enjeux
19
20
Tableau 3 : Plan de gestion environnementale et sociale
Catégorie
thématique
Principales
questions
Impacts Atténuation/bonification Entité
responsable
Échéancier
Systèmes
agricoles
Réaliser la
sécurité
alimentaire à
l’échelle
nationale
Diversification des
activités agricoles
Veiller à la prise en
compte adéquate des
résultats de l’analyse des
produits/cultures de la
chaîne de valeur dans la
conception et la mise en
œuvre du projet
d'aménagement de la
ZTAZ.
Une approche holistique
et intégrée est instituée
dans la coordination des
institutions
gouvernementales
compétentes et de tous les
acteurs intervenant le
long de la chaîne de
valeur
Utilisation adéquate du
hub de transformation de
produits agricoles et du
CTA installés au sein de
la ZTAZ
SPV de la
ZTAZ
Tout au
long du
cycle du
projet Commercialisation de
produits agricoles
Contribution à la
demande alimentaire
nationale
Réaliser la
sécurité
alimentaire à
l’échelle locale
Contribution à la
demande alimentaire
des ménages
Diversification des
cultures pratiquées
Augmentation du
taux de
transformation des
produits après la
récolte et création de
valeur ajoutée
Intensification des
pratiques d’irrigation
Systèmes
économiques
Contribution à
l’économie
nationale et
locale
Croissance
macroéconomique
accrue imputable à
l’essor du secteur
agricole,
augmentation des
recettes publiques, et
des dépenses.
Engagement du
gouvernement à mettre en
place un environnement
favorable au
développement du secteur
privé et à son intervention
accrue dans le secteur
agricole ; par ex., par la
régularisation des
politiques commerciales,
la déclaration du Bloc
agricole de Luswishi zone
MACO, SPV
de la ZTAZ
Tout au
long du
cycle du
projet
Développement de
l’infrastructure
(routes, ponts,
établissements
21
scolaires, irrigation à
large échelle).
franche d’exportation,
mise en place dans les
délais voulus de
l’infrastructure de base
dans la zone de la ZTAZ.
Appui et renforcement
des capacités dans les
domaines du PPP, du
développement de
l’Entité ad hoc et de la
promotion de la ZTAZ.
La coordination et la
supervision du projet
doivent être confiées à un
champion de haut niveau
du gouvernement,
compétent en la matière
et crédible.
Réduction de la
pauvreté et
augmentation des
moyens de
subsistance des
populations rurales
pauvres
Création d’emplois de
court et long terme
pour les populations
locales
Développement d’une
nouvelle
infrastructure de base
Croissance
industrielle induite
(transformation
agroalimentaire et
agro industries
connexes)
Réduction de la
pauvreté et
augmentation des
moyens de
subsistance des
populations rurales
pauvres
Amélioration des
systèmes de transport
et de communication
Systèmes
terrestres
Changement du
mode
d’utilisation des
terres
(couvert
forestier)
Perte du couvert
forestier due au
déboisement
Maintenir des zones
tampons adéquates autour
des réserves forestières
Mettre en place des
programmes de
reboisement
Pratiques agricoles
intelligentes
SPV de la
ZTAZ,
MACO et
autorités
réglementaires
Tout au
long du
cycle du
projet
Mutations dans les
principales zones de
biodiversité associées
22
Perte et
dégradation des
habitats
aux zones proposées
au sein du Bloc
agricole
Assurer une meilleure
gestion des sols et des
cultures
Appliquer un système de
gestion intégrée des
sols/cultures qui accroît
les rendements et réduit
l’érosion.
. Éviter les cultures sur
les escarpements et
veiller au maintien de la
végétation en ces lieux
. Éviter la diffusion des
engrais
Perte de la
productivité des forêts
Perte des espèces
d’arbres
Perte de la faune
sauvage vivant dans la
forêt située au sein des
blocs agricoles
proposés
Changements dans le
microsystème au sein
des berges des rivières
Pollution et
dégradation des sols
dues aux activités
agricoles
Dégradation des
parcs au niveau
des berges des
rivières
Changements dans les
micro-écosystèmes au
sein des berges des
rivières
Maintenir des zones
tampons adéquates autour
des berges des rivières
Perte des parcs des
berges des rivières
Système
aquatique
Baisse de la
productivité des
habitats
aquatiques
Perte de la diversité
d’habitats en raison
de la fragmentation et
la sédimentation
Veiller à la conformité
aux procédures et normes
environnementales
Éviter les sites
écologiquement sensibles
et l’exposition ou l’accès
non nécessaire aux
habitats sensibles
Créer des zones tampons
d’une largeur d’au moins
500 m le long des
ruisseaux dans la localité
pour servir de filtres
SPV de la
ZTAZ et
autorités
réglementaires
(ZEMA,
WARMA)
Tout au
long du
cycle du
projet
Perte de la
productivité des
poissons
Réduction de la
productivité primaire
Perturbation des
rivières, des ruisseaux
due à l’envasement/la
sédimentation
23
Variation de la
qualité de l’eau
Perte de nutriments
dans les sédiments
fins
naturels des eaux de
ruissellement de surface
provenant des superficies
cultivées.
Éviter la diffusion des
engrais
Tout au
long du
cycle du
projet
Pollution des eaux de
surface et
souterraines due à
l’utilisation des
pesticides/insecticides
Mutation de la
population des
espèces
aquatiques rares
ou menacées
Perte des espèces de
poissons incapables
de survivre dans des
rivières/ruisseaux
contaminé(e)s
Augmentation des
espèces capables de
survivre dans des
zones perturbées
Systèmes
sociaux
Amélioration au
niveau de la
santé et de la
nutrition
Amélioration de la
santé due à la
disponibilité d’une
variété de denrées
alimentaires
Renforcement des
capacités des centres de
santé en terme de
ressources et de
formation
SPV de la
ZTAZ et
ministères et
organismes
compétents
Tout au
long du
cycle du
projet
Perturbations
multiples des activités
de subsistance
existantes
Transmission des
MST/du VIH par la
main-d’œuvre
provenant de
l’extérieur
Centres et services
médicaux améliorés
Accès amélioré aux
soins de santé en
raison de la
construction de
nouveaux nouvelles
cliniques/de
nouveaux centres de
santé
24
Effets sociaux
des opérations
de réinstallation,
de l’acquisition
des terres et de
la perte d’accès
Perte de domiciles
pour les personnes
devant être déplacées
En cas de réinstallation
involontaire, le Plan
d’action de réinstallation
devra être élaboré et mis
en œuvre conformément à
la politique en matière de
réinstallation du
gouvernement et aux
exigences de sauvegardes
opérationnelles de la
Banque
Le Gouvernement engage
un dialogue en vue de
mettre en place un
système de régularisation
et d’homologation des
propriétés foncières.
(Enregistrement des terres
et délivrance de titres
foncier)
Tout au
long du
cycle du
projet
Perte d’accès aux
terres forestières
communes
Perte d’accès aux
sources d’eau
communes
Sources de revenus
accrues dues à
l’arrivée de personnes
provenant d’autres
zones
Biens culturels
Conflits sociaux entre
les investisseurs et les
populations locales
Éviter les sites culturels et
l’exposition ou l’accès
non nécessaire aux biens
culturels
Mettre en place des
procédures de
découvertes fortuites pour
l’identification et la
gestion des biens
culturels en collaboration
avec les comités
communautaires et les
leaders traditionnels
Mise en place de
mécanismes de règlement
des griefs
Prise en compte des
questions d’inclusion
sociale, de genre, de
VIH/sida dans la
Changements et
limitation de la
pertinence des
festivals liés à la forêt
Perte des modes de
vie se traduisant par
l’érosion des identités
culturelles
Perturbation de la
culture locale due à
l’arrivée de personnes
provenant d’autres
zones
Amélioration
des niveaux
d’alphabétisation
Accès accru à
l’éducation formelle
Augmentation des
infrastructures
25
scolaires, par ex., les
écoles
conception et la mise en
œuvre du projet
Campagnes de
mobilisation et de
sensibilisation des
communautés sur les
différentes incidences du
projet sur les aspects de
bien-être social prévalant
dans la zone.
Renforcement des
capacités en matière de
systèmes éducatifs
(Formation et ressources)
Changement
climatique
Émission de gaz
à effet de serre
Hausse des émissions
de CO2 découlant à la
fois de l’utilisation
des terres, des
machines et des
activités des
industries
Application des principes
et stratégies d'adaptation
au changement
climatique,
conformément au cadre
prévu dans la Politique
nationale de lutte contre
le changement
climatique : par ex., un
soutien à l'agriculture de
conservation, pleinement
aligné sur les pratiques
respectueuses de
l'environnement et
résilientes au changement
climatique.
SPV de la
ZTAZ en
collaboration
avec les
ministères et
organismes du
secteur
Tout au
long du
cycle du
projet
Impact direct du
changement
climatique sur le
projet du Bloc
agricole
Augmentation des
phénomènes extrêmes
comme les
inondations et la
sécheresse imputable
au défrichage
Hausse de la
température moyenne
locale de la zone
8. PROGRAMME DE SUIVI
La loi (2011) sur la gestion de l’environnement de la Zambie et les PEES (2015) du Groupe de la
Banque requièrent explicitement le suivi des effets environnementaux découlant de la mise en
œuvre des activités ou plans. Un système de suivi a été proposé pour satisfaire les exigences
suivantes :
• faire le suivi des effets importants des activités économiques ;
• identifier tout effet négatif imprévu très tôt ;
• veiller à ce que des mesures correctives soient prises pour atténuer les effets.
26
Le suivi devrait être effectué dans le cadre d’un certain nombre de catégories de thèmes,
notamment les griefs, les activités de mobilisation des communautés, la biodiversité et l’utilisation
des ressources naturelles, l’utilisation des terres et le suivi des opérations de réinstallation et des
implications du changement climatique. D’autres formes de suivi seront assurées selon les projets
individuels, comme indiqué dans les EIES et les PGE.
9. CAPACITÉS INSTITUTIONNELLES ET PLAN DE RENFORCEMENT
Le développement de la ZTAZ nécessitera des arrangements structurels institutionnels pour
assurer le succès de la mise en œuvre du projet. La proposition relative à l’aménagement de la
ZTAZ recommande la mise en place d’un organe spécial de coordination, c’est-à-dire une Entité
ad hoc (SPV) qui sera établie pour assurer la supervision et la coordination de l’ensemble des
activités et des processus liés à l’aménagement de la ZTAZ.
L’arrangement institutionnel sera soutenu par des mécanismes destinés à renforcer les institutions
existantes devant intervenir dans l’exécution des activités de la ZTAZ. S’agissant de l’Entité ad
hoc qui devrait assurer la coordination et la supervision de la mise en œuvre de la ZTAZ, il est
recommandé qu’elle soit une unité de vérification de la conformité environnementale et sociale.
Elle devrait comprendre au nombre de son personnel un spécialiste de l’environnement, et un
chargé de liaison communautaire et de développement. Ces agents seront chargés de veiller à la
mise en œuvre des plans de gestion et de suivi environnementaux et sociaux proposés dans l’étude
sur l’ESIES. Le projet étudiera la possibilité de constituer des groupes communautaires locaux qui
seront outillés pour faire office d’« agents de changement », en vue de promouvoir le suivi
participatif, la protection et la gestion des ressources naturelles au sein de la ZTAZ et du Bloc
agricole de Luswishi en général.
L’étude sur l’ESIES a mis en évidence le caractère limité des capacités au niveau de la province
et du district pour prendre des décisions environnementales éclairées, particulièrement en ce qui
concerne le filtrage des projets individuels devant, par la suite, faire l’objet d’une évaluation
environnementale, de suivi, et la surveillance de la conformité aux règlementations
environnementales. Il a été observé que les activités de gestion environnementale et sociale menée
par les investisseurs ne font pas l’objet d’un suivi adéquat du faîte des ressources limitées des
bureaux de l’Agence zambienne de gestion de l’environnement (ZEMA). Il ressort également de
l’étude que les capacités des institutions du district de la province (y compris le ministère de
l’Agriculture (bureaux de PACO et de DACO, le Conseil de district de Lufwanyama (département
de l’environnement, de la foresterie, de l’eau et de l’assainissement) et ZEMA) ont besoin d’être
renforcées pour leur permettre d’assurer une supervision et une gestion efficace des préoccupations
environnementales au sein de la zone du projet.
Les initiatives devant être envisagées comprennent, entre autres, la formation du personnel en
place, le recrutement de nouveaux employés, la réorganisation des unités ou organismes, ainsi que
la redéfinition des rôles et responsabilités aux fins de renforcer la gestion environnementale et
sociale.
27
En conséquence, le renforcement institutionnel sera également étendu aux arrangements de
renforcement des capacités des promoteurs qui investiront dans le projet et aux autres institutions
compétentes qui assureront la surveillance de la gestion environnementale et sociale au sein de la
zone de développement de la ZTAZ.
Pour faciliter le dialogue avec les opérateurs individuels dans le cadre du projet d’aménagement
de la ZTAZ, en ce qui concerne la gestion environnementale, chaque entreprise industrielle établie,
et en particulier les institutions sujettes à l’évaluation d’impact, sera tenue de désigner parmi son
personnel d’encadrement un responsable chargé de la santé, de la sécurité et de l’environnement.
Des séances de sensibilisation/formation seront organisées périodiquement pour renforcer les
capacités des gestionnaires de l’environnement des entreprises nouvellement créées.
10. RESPONSABILITÉS ET RÔLES INSTITUTIONNELS DE SUIVI
Dans le cas du projet, la fonction « environnementale et sociale » sera nécessaire à la fois pour la
mise en œuvre et le suivi. Des arrangements institutionnels sont proposés pour le projet en ce qui
concerne les rôles et responsabilités de mise en œuvre et de suivi aux niveaux suivants :
• Coordination et supervision extérieure
• Préparation et suivi « interne » de la mise en œuvre
• Conduite des activités
• Suivi environnemental et social « extérieur »
Le rôle majeur de coordination pour le suivi des plans d’atténuation proposé dans l’étude sur
l’ESIES incombe à l’Entité ad hoc mise en place pour l’aménagement de la ZTAZ. La section
chargée d’assurer la conformité environnementale et sociale de l’entité ad hoc travaillera en étroite
collaboration avec les institutions gouvernementales et les autorités de réglementation ainsi que
les acteurs non étatiques afin de veiller à ce que toutes les activités de suivi dans le cadre de toutes
les opérations individuelles au sein de la ZTAZ soient exécutées comme il se doit.
11. BUDGET ESTIMATIF DE LA MISE EN ŒUVRE DE L’ESES
La mise en œuvre des mesures d’atténuation des effets de la composante de gestion
environnementale et sociale dans le cadre de l’exécution de l’ESIES nécessite des dispositions
budgétaires pour couvrir le coût des mesures d’atténuation des impacts environnementaux et
sociaux, les frais de gestion, les frais de suivi environnemental et le coût des interventions de
renforcement des capacités. Tous les coûts administratifs liés à la mise en œuvre des activités du
PGES et de suivi feront partie du coût global du projet. Le coût total de la mise en œuvre de l’ESES
estimé à 1 446 500 dollars.
12. CONCLUSION
Le présent résumé de l’ESIES conclut que la mise en œuvre du projet d’aménagement de la ZTAZ
dans le Bloc agricole de Luswishi aura des impacts potentiels à la fois positifs et négatifs. La
Zambie a connu plusieurs programmes et plans dans différents secteurs. L’agriculture a été retenue
28
dans le PND 2017-2021 et la vision 2030 au nombre des principaux secteurs censés contribuer à
la diversification économique du pays. Le projet d’aménagement de la ZTAZ représente l’une des
initiatives du Gouvernement dans le secteur agricole et d’autres secteurs connexes destinées à
réaliser l’objectif de diversification de l’économie.
La mise en œuvre du projet encouragera et favorisera le développement du secteur privé dans le
domaine agricole, de préférence, en partenariat avec les petites exploitations agricoles, qui
stimuleront de nouveaux investisseurs privés. L’accroissement de la productivité agricole attendue
contribuera à améliorer la sécurité alimentaire, les recettes publiques, donnera un coup de fouet au
secteur des services, autant d’avantages qui bénéficieront aux populations et à l’économie locales.
D’autres retombées environnementales escomptées, comme l’amélioration de la biodiversité et la
réduction des émissions de gaz à effet de serre, pourront également être enregistrées.
L’aménagement de la ZTAZ peut aussi avoir des répercussions négatives potentielles comme des
problèmes de propriété foncière, des effets négatifs sur la biodiversité, sur les sols, les ressources
en eau et l’atmosphère (émissions de gaz à effet de serre).
Les autres impacts négatifs potentiels comprennent l’introduction de nouvelles cultures et de
nouveaux comportements, la concurrence accrue pour les ressources, l’aggravation des tensions
sociales et des conflits pour l’accès aux ressources et leur utilisation non durable. Au nombre des
autres impacts possibles figurent l’exposition accrue au VIH/sida, soit du fait des émigrants, soit
des comportements liés à l’augmentation des revenus. L’accroissement des populations et des
revenus entraînera un surcroît de pressions sur les services sociaux.
La viabilité du projet de ZTAZ peut être améliorée si les mesures d’atténuation et les plans de suivi
sont mis en place et exécutés de manière efficace. À long terme, les changements opérés pourraient
influer positivement sur les moyens de subsistance des populations. Au regard de l’insuffisance
des capacités institutionnelles et des ressources humaines à assurer la coordination et l’orientation
nécessaires pour le développement, la durabilité socioéconomique et écologique du projet
d’aménagement de la ZTAZ sera hautement improbable si le Gouvernement zambien ne consent
pas de lourds investissements à l’appui des principales initiatives et activités de planification. Le
Gouvernement doit donc ériger en priorité le renforcement institutionnel et la fourniture d’un appui
technique et financier aux recommandations formulées.
29
Références
Les documents ci-après ont été consultés et exploités dans le cadre de la préparation de ce
résumé de l’Évaluation stratégique environnementale et sociale.
• Rapport de l’évaluation stratégique d’impact environnemental et social (ESIES) du Projet
d’aménagement de la zone de transformation agroalimentaire (ZTAZ) dans le Bloc
agricole de Luswishi en Zambie.
• Note conceptuelle du projet d’aménagement de la zone de transformation agroalimentaire
de Zambie (ZTAZ) dans le Bloc agricole de Luswishi en Zambie.
• Rapport de l’étude de faisabilité du Projet d’aménagement de la zone de transformation
agroalimentaire dans le Bloc agricole de Luswishi
Contact :
• Mwesige Duncan, Économiste agricole en chef, Banque africaine de développement.
30
Tableau 2 : Résumé des impacts importants et des possibilités d’atténuation concernant les principaux enjeux
Probabilité de survenance/ampleur des impacts
Élevée
Moyenne
Faible
Possibilité d’évitement plausible et effective, mesures d’atténuation et de bonification
Pas de possibilité
Possibilité
Forte possibilité
QUESTIONS
IMPACT Probabilité de survenance Ampleur
des
impacts
Possibilité
d’être
évité Atténuation
Bonification
Sy
stèm
e ag
rico
le
Réaliser la sécurité alimentaire à l’échelle
nationale
Diversification des
activités agricoles
31
Commercialisation des
pratiques agricoles
Contribution à la
demande alimentaire
nationale
Réaliser la sécurité alimentaire à
l’échelle locale
Contribution à la
demande alimentaire des
ménages
Diversification des
cultures pratiquées
Augmentation de la
transformation des
produits après la récolte
Intensification des
pratiques d’irrigation
Syst
ème
éco
no
miq
ue
Contributions à l’économie nationale
et locale
Effets
d’entraînement
Croissance
macroéconomique
accrue (GD) due à l’essor
du secteur agricole,
augmentation des
recettes publiques, et
des dépenses.
Croissance
industrielle (y
compris des
industries
liées à
l’agriculture)
Possibilités d’emploi
accrues
32
Infrastructures
civiques
Développement de
l’infrastructure (routes,
ponts, établissements
scolaires, irrigation à large
échelle).
Réduction de la pauvreté et
augmentation des moyens
de subsistance des
populations rurales pauvres
Contraction du secteur
des ressources naturelles
Amélioration des système
de communication à
Lufwanyama
Amélioration des systèmes
de transport
Syst
èmes
ter
rest
res
Mutation dans l’utilisation des terres
Couvert
forestier
Perte des forêts due au
déboisement
Perte et dégradation des forêts
Mutations dans les
principales zones de
biodiversité associées aux
zones proposées au sein
du Bloc agricole
Perte de la productivité
des forêts
Perte des
espèces
d’arbres
Variation de la population
des espèces menacées et
rares (ex., Mukwa)
Perte de la faune sauvage
vivant dans la forêt située
33
au sein du bloc agricole
proposé
Perte des terres
forestières
Détérioration des parcs au niveau des
berges des rivières
Mutation des écosystèmes
au sein des berges des
rivières
Perte des parcs au niveau
des berges des rivières
Modification des caractéristiques des
sols
Perte de nutriments des
sols due à l’utilisation
d’engrais minéraux
Pollution des sols (due à
l’utilisation de produits
chimiques agricoles)
Syst
èmes
aq
uat
iqu
es
Baisse de la productivité des habitats
aquatiques
Perte de la diversité des
habitats due à la
sédimentation
Perte de la productivité
des poissons
Réduction de la
production primaire
Perturbation des
rivières/ruisseaux due à
l’envasement/la
sédimentation
Variation de la qualité de l’eau
34
Perte de nutriments des
sédiments fins
Pollution des eaux de
surface et souterraines
due à l’utilisation des
pesticides/insecticides
Mutation de la population d’espèces
aquatiques rares et menacées
Perte des espèces de
poissons incapables de
survivre dans des
rivières/ruisseaux
contaminé(e)s
Augmentation des espèces
capables de survivre dans
des zones perturbées
Syst
èmes
so
ciau
x
Changements de la situation sanitaire
et nutritionnelle
Amélioration de la santé
due à la disponibilité d’une
variété de denrées
alimentaires
Perturbations multiples
des activités de
subsistance existantes
Transmission des MST/du
VIH par la main-d’œuvre
provenant de l’extérieur
35
Centres et services
médicaux améliorés
Accès amélioré aux soins
de santé en raison de la
construction de nouveaux
nouvelles cliniques/ de
nouveaux centres de santé
Effets sociaux des opérations de
réinstallation, d’acquisition des terres
et des pertes d’accès
Perte de domiciles pour
les personnes devant être
déplacées
Perte d’accès aux terres
forestières ends
Perte d’accès aux sources
d’eau communes
Sources de revenus
accrues dues à la présence
de plusieurs investisseurs
Biens culturels
Conflits sociaux entre les
investisseurs et les
populations locales
Changements et limitation
de la pertinence des
festivals liés à la forêt
Perte des modes de vie se
traduisant par l’érosion des
identités culturelles
Perturbation de la culture
locale due à l’arrivée de
36
personnes provenant
d’autres zones
Amélioration des niveaux
d’alphabétisation
Accès accru à l’éducation
formelle
Augmentation des
infrastructures scolaires
(par ex. les écoles)
Changement climatique Émissions des gaz à effet de serre
Hausse des émissions de
CO2 découlant à la fois de
l’utilisation des terres, des
machines et des activités
des industries
Impact direct du changement
climatique sur les projets du bloc
Hausse de la température
moyenne locale de la
zone
Augmentation des
phénomènes extrêmes tels
que les inondations et la
sécheresse due au
défrichage
Hausse de la température
moyenne locale de la zone