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LE SITE DE L'ANCIENNE ECOLE " GERMAINE DE STAËL " VANNES 56 260 044 H (MORBIHAN) D.F.S. de Sondages de diagnostic 27/02/1996 - 16/03/1996 Sous la direction de : Michel BAILLffiU A.F.A.N RENNES: S.R.A. Bretagne 1996

Vannes (56). Ecole Germaine de Staël. Rapport de diagnostic

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LE SITE DE L'ANCIENNE ECOLE

" GERMAINE DE STAËL "

VANNES

56 260 044 H (MORBIHAN)

D.F.S. de Sondages de diagnostic

27/02/1996 - 16/03/1996

Sous la direction de :

Michel BAILLffiU

A.F.A.N

RENNES: S.R.A. Bretagne

1996

Sommaire

1. Cadre matériel de l'opération p. 1

2. Le contexte historique et archéologique p. 1

3. Les sondages de diagnostic de 1988 p. 3

4. Méthodes de fouilles p. 4

5. Réalisation du D.F.S p. 6

6. Fouille de la tranchée 1 p. 6

7. Fouille de la tranchée 2 p. 11

8. Fouille de la tranchée 3 p.14

9. Conclusion p. 16

FICHE SIGNALETIQUE

LOCALISATION DE L'OPERATION

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(otif de l'opération : C»Xo.Vyv><^>>n <j.\vvr\...vmi^.çjj^e .

laître d'ouvrage : ...O.Pf^-..V\.L.Ç\..dt....V.CMMAû^>. Coût global de l'opération 3.A...J F

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RESULTATS SCIENTIFIQUES

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- Chronologie : ... .ûu..VW..--.< .cro.urvT».. .-..^.ùn... \ .. .C\ v.<x*vV....— >. ...Ç..Cfn....^.Ç «v<^. ...<XÇAC.O .-.

- Vestiges immobiliers :...CM»/.7

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- Vestiges mobiliers : C e.i(<xmu^.o^. ..^Vo..vuy^/j^^ ...^

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES DU DFS

NNEE : AUTEUR (nom. prénom) : &...C^\k^J Ç\vV:.0w(X

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1 Localisation du site dans la ville actuelle (Plan guide Blay (recto Foldex) de Vannes 1

1

1. CADRE MATERIEL DE L'OPERATION ARCHÉOLOGIQUE:

Le service Régional de l'Archéologie à été consulté dans le cadre d'un projet immobilier de l'OPCHLM de Vannes. Ce projet de construction se situe à l'intérieur du zonage archéologique de la ville de Vannes, le long de l'avenue Saint-Symphorien, à l'emplacement de l'école Germaine de Staël (fig. 1).

En 1988, un projet d'extension des Archives Départementales avait nécessité la mise en place d'une opération de diagnostic, réalisé par le S.R.A, sous la responsabilité de A. Provost. Une opération de diagnostic complémentaire a donc été menée du 26 Février au 15 mars 1996 par des archéologues contractuels de l'A.F.A.N, sous la direction du Conservateur Régional de l'Archéologie. L'OPCHLM de Vannes, maître d'ouvrage, a assuré le financement de l'opération. Sa gestion a été confiée à l'association pour les fouilles archéologiques nationales.

2. LE CONTEXTE HISTORIQUE ET ARCHEOLOGIQUE.

De récents travaux de fouille indiquent un resserrement de l'occupation gallo-romaine sur la colline du boismoreau. où l'urbanisation pour la période du haut empire semble concentrée autour du quartier Saint Patern. La fouille du forum située entre le boulevard de la Paix et la rue de l'Etang a mis en exergue une partie du quartier monumental de" DIARORITUM" où se développe le forum et la basilique (A. Triste, 1988-1991).

Le site de "Germaine de Staël" se situe à moins de trois cent mètres au nord-ouest du forum, entre l'avenue Saint -Symphorien et la rue de Clisson (fig. 2). Ce quartier a fait l'objet de plusieurs campagnes de fouilles où des vestiges gallo-romains d'importance ont été reconnus.

En 1857, DE FREMINVILLE et GREGOIRE ont mis au jour un bâtiment gallo-romain autour de la chapelle Saint-Symphorien (fig. 3). D'après les auteurs, des éléments de thermes auraient été découverts: apodytérium, frigidarium, caldarium et solium ainsi que les vestiges de deux praefurnia. Cet

"ig. 2 Localisation du site [Cadastre de Vannes 1977, section A O)

2

ensemble pourrait s'apparenter à des bains privés datables de la fin du 3ème ou du début du 4ème siècle ap. J.C.

En 1965, J. LECORNEC mène une campagne de fouille de sauvetage à l'emplacement des archives départementales, situées juste au nord de l'école germaine de staël (fig.2 et 3). On peut distinguer deux ensembles aux orientations sensiblement différentes (fig. 3). L'ensemble A est caractérisé par une galerie dotée d'un sol de tuileau à partir de laquelle semble s'organiser différentes pièces. Le bâtiment B où 3 pièces ont été reconnues, reprend les orientations des vestiges mis au jour autour de la chapelle et qu'il n'a pas été possible de positionner sur ce plan. Malgré l'absence d'éléments de datation, ces vestiges témoignent de l'existence sur ce site d'au moins deux grandes phases d'occupation gallo-romaine. On peut également noter que la chapelle médiévale de Saint-Symphorien reprend l'orientation du bâtiment B. La présence de tombes et de sarcophages trapézoïdaux pourrait indiquer une persistance de l'occupation du site au Haut Moyen-Age.

Fig. 3 Plan des fouilles de J. LECORNEC (1965).

(extrait de "Annales de Bretagne", t. LXXIV, n°l, 1967).

3

Un diagnostic archéologique a également été réalisé en novembre 1993 par le S.R.A de Bretagne au 6 bis de la rue de clisson, sur les parcelles 318 et 318-section AO, 1977 (M. Le Clinche 1993). Il aura permis la mise au jour d'une portion de voie gallo-romaine orientée approximativement nord-ouest sud-est et représentée par deux niveaux de circulation distincts (état 1: 13.10 NGF, état 2: 13.35 NGF). Cet axe devrait traverser la rue de clisson à hauteur du n° 8 bis ou du n° 10, il pourrait ainsi limiter à l'est une zone d'habitat qui se développe entre l'école Germaine de Staël et les Archives Départementales.

3. Les sondages de diagnostic de 1988.

Un premier diagnostic a été réalisé au mois d'août 1988 (fig. 4), sous la forme de quatre tranchées non destructrices à l'intérieur de la cour de l'école (A. Provost, rapport de fouille, 1988). Les sondages 1 et 2 ont révélé une importante occupation gallo romaine concentrée essentiellement dans la moitié nord du site (fig. 4 et 5).

La mise au jour des murs 101, 102, 111 et 114 a permis de reconnaître un espace organisé en cour intérieure de 8,50m de large sur plus de 9m de long et orienté nord-ouest, sud-est (fig.5). Les murs 107 et 115, situés respectivement au nord-ouest et au sud-est de la cour limitent une galerie périphérique de 2,50m de large, matérialisée par un sol de béton de tuileau (110). Un sondage réalisé dans l'angle intérieur de la cour (murs 102 et 111) a révélé une faible stratigraphie (0,50m) et surtout l'absence de sol aménagé à cet endroit de la cour. Le remblai de démolition 106 repose directement sur le paléosol 127 (fig.6, coupe 2).

A l'extrémité ouest du sondage 1 (fig. 5), la fouille a mis en évidence une phase d'occupation antérieure à la cour. Une fosse dont les remplissages 143 et 144 ont livré du mobilier datable du début du 1er s. ap. J.C, est installée dans le paléosol 104 (fig. 6, coupe 1). Le remblai (142) qui scelle la fosse a pu être interprété comme le niveau d'installation du sol de la cour qui a été détruit comme le montrent les différents remblais de démolition gallo-romain (us: 139, 140, 141). D'autres structures appartenant sans doute à la même phase d'occupation que la fosse (143-144) ont été reconnues dans la partie ouest du sondage 1. Les fosses 103 et 124 recoupées au sud par la fondation du mur (101), ainsi que la structure 123 sont datables de la première moitié du 1er s ap. J.C (A. Provost, rapport de fouille, 1988, p10-11).

Un sondage réalisé sous le sol de tuileau (110) a révélé une stratigraphie plus complexe (fig. 5, coupe 3 et 4). Ainsi, Trois phases d'occupation gallo-romaine se superposent sur plus de 1,30m d'épaisseur. Il convient de préciser que compte tenu de l'exiguïté des sondages la fouille n'a pas atteint le substrat. Elle s'est arrêtée à la côte de 13.80 sur un niveau de remblai d'argile jaune (149) dans lequel sont installés la fosse (155), le trou de poteau (154) et le four

Sondages 1 et 2

Fig. 5 Sondages 1988, localisation des coupes stratigraphiques

plan A. PROVOST

4

ou fourneau (150). Une fosse ou un fossé 152 (ces structures n'ont pas pu être fouillées) contenant un mobilier de la 1er moitié du 1er siècle, a recoupé la structure du four 1150. Cette première phase peut se découper en deux séquences distinctes dont la première pourrait s'avérer très précoce (dernier quart du 1er avant à fin du premier quart du 1er s. ap. J. C. Un épais remblai d'argile limoneuse (1ère moitié du 1er s. ap. J.C) scelle l'us 152 (fig. 7 coupe 3 et 4). Une seconde phase d'occupation se caractérise par une succession de sol et remblai d'argile (146, 146b, 147, 148, 135 pouvant indiquer des niveaux de cour (jardin) ou une aire de travail.

Le niveau 135 est recouvert par les différents niveaux d'occupation de l'habitat en "dur" (129, 122, 110, 133, 132) de la fin du 1er siècle (époque Flavienne) et qui perdure selon toute vraisemblance jusqu'à la fin du 2ème ou le début du 3ème s. ap J.C comme l'atteste le mobilier découvert dans les remblais de démolition situés dans la cour (A. Provost, rapport de fouille, 1988, p 8-9).

La campagne de sondage mené par A. Provost en 1988 a mis en évidence deux phases d'occupation antiques précoces datables approximativement de la fin du 1er siècle av. J.C jusqu'au milieu du 1er s. ap. J.C. Elles se traduisent par l'utilisation d'une architecture légère de type terre et bois et pour l'une d'elles au moins, par la présence d'une activité artisanale qui converge autour d'un four ou fourneau et de fosses à trous de poteaux.

Une troisième phase d'occupation à été décelée, elle voit apparaître vers la fin du 1er siècle (flavien) un important habitat dont l'occupation semble perdurer au moins jusqu'à la fin du 2ème siècle.

4. Méthode de fouilles.

L'implantation des tranchées-sondages a du tenir compte des contraintes techniques liées au terrain. Ainsi, les extrémités nord et ouest de la parcelle, toujours occupées par les locaux du dépôt de fouille et de l'ancienne école Germaine de Staël n'ont pu être sondées.

En revanche, la précision et la qualité des observations faites lors de la campagne précédente (A. Provost, 1988) nous auront largement guidé dans nos choix d'implantation des tranchées ainsi que dans nos méthodes de fouille, (fig. 8). Ainsi, T1 située à l'extrémité nord-est du site devait nous permettre de vérifier l'existence de la galerie est et de nous renseigner sur la nature de l'occupation située entre la cour et le mur de clôture est. La vignette T2, implantée au sud-ouest, à l'intérieur de la cour de l'habitat de la fin du 1er s. ap. J.C. devait nous renseigner sur l'état de conservation des vestiges de cette période et des phases antérieures. Enfin, un troisième sondage à été réalisé en reprenant partiellement les limites du sondage 2 de la fouille précédente de 1988 afin de recaler le plus précisément possible le plan des différentes structures. T3 a ensuite été agrandi vers l'ouest, afin de vérifier l'état de conservation des vestiges sur une surface maximale. Par conséquent, les

|j Phase 1

Coupe 3

Fig. 7 Coupes stratigraphiques 3 et 4 - sondages 1988,

tranchées 1 et 2 plan A. PROVOST.

5

sondages T1, T2, T3 sont volontairement non destructifs pour ne pas déconnecter davantage l'enregistrement et l'analyse des données archéologiques. Le décapage s'est posé sur les différents sols bétonnés en T1 à la côte moyenne de 14.55 et sur les couches de démolition de l'habitat Flavien en T2 et T3 (côte NGF: 14.00 en T2 et 14.10 en T3). Le point de départ du décapage se situe à la côte moyenne de 15.05m/NGF (côte du bitum de la cour de l'école). La côte 14.84 figurant sur le plan (fig.8) correspond au niveau NGF d'une dalle de béton, près du pilier sud du portail d'entrée de l'école. Ce point pourra donc être réutilisé lors d'une fouille ultérieure.

Fig.8 Localisation des tranchées-sondages et du point NGF (échelle lMOOéme).

6

Les Tranchées T4 et T5 situées dans la partie sud, au delà de l'occupation gallo-romaine intense ont confirmé les résultats négatifs des sondages 3 et 4 réalisés dans ce secteur en 1988. Une 6 ème tranchée était envisagée dans le prolongement de T1 et à l'est de T3, elle n'a pu se concrétiser en raison de l'encombrement du parking à cet endroit.

Des sondages manuels ont été aménagés en T1, à l'emplacement des coupes C5 et C6 et en T3, à l'emplacement des coupes C7 et C8 (fig. 9).

5. Réalisation du D.F.S.

Afin de considérer l'ensemble des données archéologiques et de ne pas omettre une partie des observations stratigraphiques du site, la campagne de fouille de 1988 fait l'objet d'un rappel assez détaillé dans le chapitre 3 de ce DFS. Ce, afin d'expliquer les méthodes et les objectifs recherchés lors de cette nouvelle campagne de fouille. D'autre part, la synthèse de ces deux études, bien qu'incomplète, met en exergue la réelle complexité du site à travers les quatre grandes phases d'occupation qui ont été à ce jour reconnues.

Il convient de préciser que les observations ainsi que les plans (fig. 4, 5, 6 et 7) qui sont utilisés dans ce DFS dans le chapitre 3 sont essentiellement extraits du rapport de fouille de M. A. Provost (A. Provost, le site gallo-romain de Germaine de Staël, 1988).

Dans un souci de cohérence, H'intégralité des plans d'ensemble, y compris ceux des fouilles anciennes a été ramenée à une échelle commune (1/400ème).

L'inventaire du mobilier a pu être réalisé par E. Rubington, archéologue contractuel de l'AFAN employé sur cette opération, sous le contrôle de F. Labaune, contractuel AFAN chargé d'études de mobilier. L'étude du mobilier reste inachevée, seules quelques US ont pu être partiellement datées à partir de l'identification de certaines formes en sigillée et en fumigée.

6. Fouille de la tranchée 1.

Situé à l'extrémité nord-est du site, T1 a permis de retrouver le sol de tuileau 1004 de la galerie est (= à110, S1 de 1988). Celle -ci est limité à l'est par le mur (1005) dont l'arasement suit le niveau des sols 1004 et 1006 (fig. 10). Au sud de Tï, un mur 1007 vient s'appuyer contre le mur de galerie 1005,

<"ig. 9 Implantation des coupes stratigraphiques.

ig. 10 Plan d'ensemble de la tranchée 1 - localisation des coupes 5 et 6

7

formant ainsi une pièce au nord dont le sol d'occupation en mortier de tuileau (1006) est assez bien conservé au nord.

Une seconde salle semble s'étendre au sud du mur 1007. Le radier 1015 est similaire au radier 1016, le remblai d'installation du sol 1006. Cette pièce devait à l'origine être également dotée d'un sol de tuileau synchrone avec 1006. Une fosse gallo-romaine (1018) a recoupé niveaux 1016 et le sol 1006 ainsi que les niveaux d'occupation antérieure jusqu'à la côte NGF 13.40.

Fig.ll Vue d'ensemble de la tranchée 1. A l'ouest du mur 1005, on aperçoit le sol

de la galerie (1004) en mortier de tuileau. Au sud-est et en bas à droite, le sol

d'habitat 1006 et le mur 1007.

8

Fig. 12 Vue de la fosse 1018. Elle s'appuie contre le mur 1007 et recoupe le sol de

tuileau 1006 et son radié d'installation 1016.

A) Analyse de la stratigraphie.

Un sondage manuel a été implanté à l'emplacement de la fosse 1018 après la fouille de celle ci (fig. 12). Il a révélé une succession de niveaux archéologiques qui s'entassent sur plus de 2,20m d'épaisseur (fig. 13, coupe 5 et 6). Pour des raisons de sécurité, la fouille s'est arrêtée à 12.60m, au niveau d'un remblai de pierres et d'argile organique (1027), partiellement fouillé et qui semble très épais. Les US 1027 et 1026 sont les remblais d'installations des sols de mortiers jaunes 1023 et 1025. Au nord, une couche d'occupation, terre noire organique (1024) s'intercale entre ces niveaux.

De nouveaux remblais d'argile 1022, 1020 1019 et 1017 ainsi qu'un niveau d'occupation 1021 se superposent sur environ 1m d'épaisseur. Ils sont scellés par le radier d'installation 1016 et par les sols de tuileau 1008 et 1006 de l'habitat de la fin du 1er s. ap. J.C. Les sols, ainsi que les remblais antérieurs 1017 et 1019 sont recoupés par la fosse gallo-romaine 1018 (fig. 13, coupe 5 et fig. 14). Enfin, les remblais 1003 et 1014 matérialisent la phase d'abandon du site à l'époque gallo-romaine. Le sol de la cour de l'école (15.10m) est installé dans un remblai de terre noire qui recouvre l'ensemble de l'occupation gallo-romaine.

9

Fig.14 Tranchée 1, coupe 6. La fosse gallo romaine 1018

recoupe le sol de tuileau 1006 et les niveaux antérieurs.

Au fond du sondage, on peut distinguer le sol 1023.

B) Mise en phase et interprétation.

La fouille de la tranchée 1 laisse entrevoir au moins quatre phases d'occupation gallo-romaine. Les remblais 1027, 1026 et les sols 1023, 1024, 1025 de la phase 1 ont livré un mobilier relativement homogène datable du début du 1er s (Auguste-Tibère). La seconde phase d'occupation semble se décomposer en deux séquences distinctes. Les couches de terre noire organique 1022 et 1021 pourraient correspondre à des niveaux de cour ou jardin. On peut en effet noter la présence de nombreux tessons de petite taille et très fragmentés à l'affleurement du niveau 1021. Les phases 1 et 2 sont

10

scellées par des remblais d'argile assez hétérogène qui pourraient correspondre à un nivellement général du site en vue de l'édification d'un habitat en dur plus important. Cet habitat qui s'apparente à l'établissement d'une Domus est datable de la fin du 1er s. ap. J.C (Flavien). Il semblerait perdurer jusqu'à la fin du 2ème siècle au moins. La fouille de la fosse 1018 permet de distinguer une quatrième phase d'occupation. Cette structure pourrait sous toute réserve s'apparenter à l'habitat du bas-empire repéré et partiellement fouillé par J. Lecornec en 1965.

De plus, l'inclinaison des couches inférieures ainsi que l'épaisseur des remblais d'installation 1026 et 1027 pourraient suggérer une phase d'occupation antérieure, ménagée à partir du substrat (Fig. 15). Le pendage de ces niveaux suit un axe nord-ouest, sud-est, soit celui de l'occupation antique dans ce secteur de la ville. Un aménagement en terrasse à ce niveau n'est pas à exclure. Cela pourrait expliquer l'altitude très basse des sols de la voirie repérée au 6 bis de la rue de clisson (M, Le clinche, rapport de fouille, 1993, p 4-5). Deux niveaux de circulation ont pu être identifiés aux côtes NGF de 13.05 (1er état) et de 13.35m. Cette voie qui traverse la rue de Clisson selon un axe nord-ouest, sud-est limite probablement à l'est le quartier d'habitat gallo-romain de Saint-Symphorien.

Fig. 15 Tranchée 1, coupe 5. On aperçoit au fond du sondage à 13.20m, la forte

inclinaison des niveaux de sols antérieurs à l'habitat flavien et dont les sols de

tuileaux affleurent à 14.60 m/NGF.

11

7. Fouille de la tranchée 2.

Une vignette rectangulaire d'environ 6m de long sur 5m de large à été implantée au nord-ouest de la fouille à l'emplacement supposé de la cour de l'habitat gallo-romain de la fin du 1er siècle (fig.8). La nature des niveaux rencontrés nous à permis d'atteindre le substrat à la côte de 13.60m dans la moitié nord du sondage. Au sud, un creusement rectiligne laisse entrevoir le front de taille d'une carrière vraisemblablement comblée à l'époque romaine. Seul un puits, situé le long de la coupe ouest et qui s'engage sous la berme à été très partiellement fouillé.

Fig. 16 Vue occidentale de la tranchée 2. A droite, une large excavation est

ménagée dans la partie sud du sondage au niveau du substrat (us 2012, fig 17,

coupe 9).

A. Observation des coupes stratigraphiques.

La coupe est (c3) met en évidence l'aménagement d'une structure dans le substrat. 2024 est une tranchée d'installation d'un mur ou d'une cloison dont il ne reste que quelques pierres en place, le long de la paroi nord (fig. 17, coupe 9). Au sud, 2025 est un remblai hétérogène composé d'éléments de clayonnage, de pierres, de briques et de tuiles fragmentées (fig. 18). 2024 et 2025 pourraient correspondre aux vestiges d'un habitat d'architecture légère qui est apparu en coupe après le redressement de celle-ci, de sorte que cette structure n'a pas été endommagée par la fouille. En revanche, elle est

12

recoupée par une fosse ou tranchée 2011 qui a également recoupé le remblai 2020 situé à l'extrémité et que l'on va retrouver lors de la fouille du sondage de la tranchée 3. 2020 est une couche hétérogène sensiblement de même nature que 2025 avec cependant une proportion moindre et plus disparate des matériaux de construction.

Fig. 18 Vue de détail du mur volé 2025 et du remblai de démolition 2025.

Le remblai 2012 correspond au remplissage de l'excavation qui traverse le sondage d'est en ouest (fig. 16). Elle semble antérieure aux structures légères précédemment décrites. Un remblai gallo romain 2003 scelle les structures antiques sur l'ensemble du sondage. La présence d'une interface, une fine couche d'argile limoneuse jaune(2002) permet de distinguer dans ce secteur l'occupation post-médiévale et moderne (2003) du dernier niveau d'occupation antique (2003).

La coupe 10 située au nord (fig. 9 et fig. 17, coupe 10) n'apporte pas d'éléments supplémentaires si ce n'est la présence d'une petite fosse comprenant quelques ossements qui recoupe l'US 2002.

A l'extrémité sud de la coupe 10, on a pu relever quelques éléments de margelle du puits 2006 qui affleure à 14.00m soit environ 0.60m sous le sol de l'habitat de la fin du 1er siècle ap. J.C (fig.19). Par conséquent , 2006 est à rattacher à une phase d'occupation antérieure, il est d'ailleurs scellé par le remblai (2003) qui recouvre les niveaux de construction légère (2004 et 2023).

13

De plus la fouille partielle des remplissages de ce puits à livré un mobilier céramique et quelques fragments de verre datables du milieu du 1er s. ap. J.C.

4

fig. 19 Vue du puits 2006. on peut apercevoir à gauche de la coupe des éléments de

la margelle.

B) Mise en phase et interprétation.

Ce sondage n'ayant pas fait l'objet de fouille manuelle à l'exception du puits 2006, nous ne disposons pas d'éléments de datation précis permettant d'affiner la mise en phase. Par conséquent l'analyse de la stratigraphique permet juste de reconnaître deux phases d'occupation antérieures à l'édification de l'habitat flavien. Une zone de carrière (extraction de granit) semble se développer dans un premier temps puis elle est remblayée au moment de l'installation d'un premier habitat en matériaux légers. Dans ce secteur, l'occupation gallo-romaine est arasée à 14.30m, à l'affleurement de l'interface 2002 qui matérialise la fin de l'occupation gallo-romaine. La présence d'ossements humains à ce niveau pourrait indiquer une occupation médiévale à proximité comme le suggère la présence dans le remblai hétérogène 2001 de quelques tessons de céramique oncteuse (13-14ème siècle).

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Fig. 20 Sondage 3 et coupes stratigraphiques

14

8. Fouille de la tranchée 3

La tranchée 3 s'intercale entre les tranchées T1 et T2 (fig. 8 et 20), elle empiète partiellement sur la partie sud-ouest de l'ancien sondage de 1988 (fig. 5) tout en amorçant un retour vers l'ouest. Elle aura permis de dégager la tranchée de récupération du mur 2016 qui ferme la cour au sud ainsi que le mur de la galerie sud. On a également retrouvé l'empierrement 2019 mis au jour par A. Provost (=US 120, fig. 5), de part et d'autre du mur 2016 (fig. 21)

Fig. 21 Vue de l'angle sud-est de la cour. La tranchée de récupération des murs

recoupe une structure antérieure (empierrement 2019). Au second plan, on

aperçoit le mur arrière de la galerie sud.

15

Un sondage manuel à été réalisé à l'extrémité ouest de l'aile ouest de T2 (fig. 8 et fig. 20, coupe 7 et 8). Il aura permis de confirmer l'antériorité de la structure empierrée 2019 qui affleure a 14.12m et qui est recoupée au sud par la tranchée de récupération 2016 et plus anciennement par les remblais gallo-romain 2017 et 2018. Dans la partie sud du sondage, le substrat apparaît fortement incliné à 14.06m au sud-ouest et à 13.55m au sud-est (fig. 20, coupe 7).

Au nord, le niveau d'empierrement 2019 repose sur la couche 2020 qui avait été identifié comme étant le remblai d'un premier habitat en matériaux légers. L'ensemble de ces niveaux est scellé par le remblai gallo-romain 2014, probablement synchrone avec 2003 en T2. Les US 2019et 2012 n'ont pu être fouillés compte tenu de l'exiguïté du sondage. Enfin, une fosse 2021, située à l'extrémité nord -ouest du sondage, recoupe l'ensemble des niveaux antiques. Elle est scellée par le remblai moderne 2013 (= 2001 en T2). Son comblement a livré un mobilier très hétérogène (céramique antique commune et deux tessons de céramique oncteuse) qui renforce l'hypothèse d'une occupation médiévale à proximité.

Fig. 22 Sondage manuel situé à l'extrémité ouest de la tranchée 3. Au centre, la

tranchée de récupération 2016 qui à recoupé les niveaux antérieurs 2019 et 2020.

Fig. 23 Restitution de l'habitat gallo-romain

16

9. Conclusion.

Les premières traces d'occupation du site de l'école Germaine de Staël pourraient remonter à la fin du 1er s. av . J.C . Ses caractéristiques principales s'apparentent plutôt à une occupation rurale ponctuelle, organisée autour de structures fossoyées.

Durant la 1ère moitié ou les deux premiers tiers du 1er s. ap. J.C, une seconde phase d'occupation semble se traduire par l'apparition de structures d'habitat et d'artisanat caractérisées par l'utilisation d'une architecture légère de type "terre et bois". Des recoupements ont été observés entre les fosses de la phase 1 et un four ou fourneau attribuable a la phase 2.

La fin du 1er s voit l'édification d'un habitat important à cour intérieure et galerie périphérique dont l'occupation semble perdurer jusqu'à la fin du second ou le début du troisième siècle. Il semble acquis que cet habitat fasse partie d'un ensemble plus conséquent déjà repéré et partiellement fouillé en 1965 (J. Lecornec, 1965). Une galerie également dotée d'un sol de tuileau à partir de laquelle s'organise l'habitat avait été dégagé. On peut constater que le plan et la dimension de ses structures sont similaires (fig. 23).

Il convient de préciser que le plan de restitution présenté dans ce rapport ne présente pas toute les garanties à cause de l'absence de points de repères cadastraux sur les plans de 1965.

Une dernière phase d'occupation gallo-romaine a pu être mise en évidence avec la fouille d'une fosse postérieure à l'habitat du 1er et du 2ème siècle. Elle pourrait sous toute réserve appartenir à une phase d'occupation plus tardive comme le suggèrent les structures mises au jour en 1965, aux orientations sensiblement différentes. Un ensemble thermal, attribué au 3ème et 4ème s, avait également été mis au jour lors des fouilles de 1857 à l'emplacement des archives départementales, soit au nord est de la fouille à proximité de la chapelle Saint-Symphorien.

Par conséquent, le potentiel archéologique du site est extrêmement dense et également très varié. Au moins quatre phases d'occupation gallo-romaine ont été reconnues, elles témoignent de l'occupation du site de la fin du 1er s. av. J.C au 3 ou 4ème siècle ap. JC. Enfin, des traces d'occupation médiévale ne sont pas à exclure puisque du mobilier de cette période à pu être identifié. La présence de la chapelle médiévale et la découverte de sarcophages du haut moyen-age viennent étayer cette hypothèse.

A) Problématique du site.

Les résultats obtenus lors des diagnostics ouvrent des perspectives de recherches assez larges. La problématique de la fouille peut se définir autour des points suivants:

15.05

Fîg. 24 Zonage de la fouille en fonction de l'épaisseur de la stratigraphie

17

- Caractérisation et datation d'une occupation précoce probablement Augustéenne.

- Caractérisation d'une occupation artisanale précoce autour d'un four ou fourneau.

- La mise en place de l'urbanisation d'un quartier et son évolution.

- Etude de l'évolution d'un habitat entre le début du 1er siècle et la fin du 3ème siècle au moins. Transformation du site, passage d'une occupation à caractère rural à un habitat urbain.

- Etude de plusieurs ensembles de mobilier céramique de la période Augustéenne à la fin du 3ème siècle au moins.

B) La mise en place d'une fouille archéologique.

A partir des informations glanées lors des deux campagnes de sondage, on pourrait établir un zonage de la fouille archéologique selon les critères suivants:

- Nature et complexité de l'occupation - Epaisseur des niveaux archéologiques. - Etat de conservation des vestiges.

Le site de Gemaine de Staël peut se découper en trois zones distinctes: La zone 1, estimée approximativement à 200m2 se situe à l'extrémité nord-est de la fouille (Fig. 24). Dans cette zone les niveaux archéologiques affleurent à 14.50m au nord et 14.60m au sud tandis que les niveaux modernes de la cour de l'école sont à environ 15m NGF. Cette zone se caractérise par une occupation très stratifiée, faite de sols et de remblais et entrecoupée par des fosses antiques. La présence des sols de tuileaux de la fin du 1er et du 2ème siècle garantit la bonne conservation des niveaux antiques sur l'ensemble de la surface de fouille. L'épaisseur des niveaux peut atteindre plus de 2.30 m au nord ou la fouille s'est arrêtée à 12.20m. Dans cette zone, le substrat n'a donc pas été atteint

La zone 2, (700m2) semble moins complexe bien qu'assez stratifiée dans sa partie nord (fig. 6, coupe 1). L'épaisseur moyenne des niveaux varie entre 0.50m dans la moitié est au niveau de la cour de l'habitat flavien (fig. 6, coupe 2), et 1.20m à l'est et au nord. Le site semble légèrement plus arasé dans cette zone où les niveaux archéologiques apparaissent à 14.30 à l'ouest et 14.50m à l'est

Enfin, une troisième zone (Z3) comprend toute la partie sud du site, soit 1300m2 environ. Elle correspond à un secteur peu occupé où seules quelques fosses gallo-romaines ont été mises au jour (fig. 5). Elles sont parfois scellées par un remblai d'abandon gallo-romain.

18

Cette zone pourrait faire l'objet d'un décapage plus profond, le sommet des couches archéologiques est à 14m/NGF. Toutefois, l'extrémité est de la zone 3 devra faire l'objet d'une surveillance particulière à cause de l'éventuelle présence dans ce secteur d'une voie gallo-romaine.

BIBLIOGRAPHIE

ANDRE (P), 1987. -Vannes, "Atlas historique des villes de France, CNRS : 1987.

ANDRE, (P), TRISTE, (A), 1992 - Le forum de Vannes, catalogue de l'exposition, "Quand Vannes s'appelait darioritum", 1992, pp 30-34 et 92-96.

DE FREMINVILLE ET GREGOIRE, 1857. - Etablissement découvert en 1857 à Saint Symphorien, Vannes, in : Bulletin de la Société Archéologique du Morbihan, Vannes, 1857.

LECORNEC, (J), 1967. - Un site gallo-romain, Saint Symphorien, Vannes, in : Annales de Bretagne, n° 1967, t. LXXIV.

LE SITE DE L'ANCIENNE ECOLE

"GERMAINE DE STAËL"

VANNES

56 260 044 H (MORBIHAN)

D.F.S. de sondages de diagnostics 27/02/1996-16/03/1996

sous la direction de :

Michel BAILLIEU

DOSIER D'OPERATION

A. FAN

RENNES : S.R.A. Bretagne 1996

FICHE SIGNALETIQVE

LOCALISATION DE L'OPERATION

ITE N°:.. .$Â . .0 4 M Département : S. £ COMMUNE: ... V .Omm&û»

dit ou adresse : ..t.ç JVç-...S ..S.\ ieu

nnée cadastre : A. $.?.?... Section(s) et parcelle(s): ... SecWo'n t. Ù. r-.. nù..32.

Coordonnées Lambert Zone Altitude c=o pbt.

Kl = .. 2.1.1../.Ô.îT.9. x2= x3=

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IDENTITE DE L'OPERATION

utorisation n° : 19 / valable du 1?. /'.tau IXIAÏ 19.lt Nature: EV SP @

ITULAIRE (nom et prénom) : 6.B. VLU..Ç..O HVX.OK ÎS.... Organisme de rattachement : ::ÇL?M^

'opriétaire du terrain :. .0. P.fr.-. }fS S-.YS... Protection juridique :

[otifdc l'opération: ...C^.YftS<r&<£\ ...<y.'.wr\. ..SJMJVS'ÎJJ^Ç .

laîtrc d'ouvrage : ...O.PÇ-. X\ .L.Ç\ .dut....V.ÇMUAÛJO. Coût global de l'opération j.6fï.\<>§£....

ontraintes techniques particulières : .£?.»$r...f'fffï»WCOA.d*. .Sfew.?.?.*:...4£p&V AMft.i\d«Vft\Çi

jrfacc fouillée : : .S.Q*. ...m2 Surface estimée du site : Z.% ^.o. m2

(dans la ou les parcelles concernées par l'opération)

mprise menacée entièrement fouillée : OUI (^O^

juillc menée jusqu'au substrat : OUI Çj^ON^ Sinon, altitude du fond de fouille : .W^fi."?.. 'S in

RESULTATS SCIENTIFIQUES

10TS CLES : (3 à 5 par rubrique)

- Chronologie : ... Qu.V.W .-..< am.w+Ti;.!-..\.im.. .\% . .c*.v.owV....— >. ...£.<m... fft*« ..Q-^ACO .-.

- Vestiges immobiliers :...CJSÙX.

r.^.<x\e.tv.Wfc.«.V<AW.9n.y...fvuik5.y

- Vestiges mobiliers : .C e v<sj«u..o.u€i-. ..u^iuc OÎW , . vi,.evîC.ïs.e.v.

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OMMENTAIRE:...hxi.kiko.V:...A.altft.OMO-CUL-IA...L .Av. ..U?.rS ^..■ X- ■' I^flLuJkrtWyr»

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LEU DE DEPOT : du mobilier : OvutULû. .. des fonds documentaires . $ £ (V. .e.wjNCCi

° des 10 à 20 diapo. les plus représentatives fouille et mobilier) :

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES DU DFS

NNEE : AUTEUR (nom. prénom) : R. .o^U^ ÇVv.sW»

OLLABORATEUR(s): Ç.lftMxS>):..?

ITRE : ..L'.W.fl.UIAT C^lu forifti^ ;k..J:i,tûLf OLitnf\it0t Dt, M"^ .

DUS titre :

ombre de volumes : .4, nbre de pages : ..| £ nbre fig. : ,2. ^ nb. planches :

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2 Localisation du site dans la ville actuelle [Plan guide Blay (recto FoldexJ de Vannes 1

ig.3 Localisation du site (Cadastre de Vannes 1977, section A O)

ig. 4 Plan d'implantation de la fouille sur le fond cadastral actuel

15.05

6. Mode d'emploi du fonds documentaire.

L'enregistrement des données archéologiques a été réalisé à partir d'une fiche d'unité stratigraphique normalisée. La nature de l'opération (diagnostic) n'a pas nécessité l'élaboration de fiches particulières telles que des fiches de faits ou de structures. Les faits archéologiques se distinguent par l'attribution d'un n° de creusement auquel se rattache l'ensemble des US d'un même fait.

La mise en phase a été réalisée à partir de l'observation des coupes stratigraphiques des tranchées 1, 2, et 3. Elle intègre également l'ensemble des données issues de la campagne précédente (A. Provost, rapport de fouille, 1988). Les tranchées-sondages (T1, T2 et T3) sont volontairement non destructives pour ne pas déconnecter davantage l'analyse et la compréhension des données archéologiques. Seuls deux sondages manuels de faibles dimensions, ont été ménagés en T3 et T1 jusqu'à la côte NGF de 12.20m. Compte tenu de l'exiguïté de la fouille, la description et l'interprétation des couches et des structures rencontrées restent sommaires et approximatives. Par conséquent, la mise en phase qui en découle demande à être approfondie à l'occasion d'une fouille ultérieure.

L'étude du mobilier est incomplète. Un travail d'inventaire, comprenant le marquage et le dessin des formes de mobilier caractéristique à été effectué. Cependant, la mise en forme des planches de mobilier ainsi que les recherches bibliographiques n'ont pu se faire dans les délais impartis à la post-fouille (10 jours). Seules quelques US ont été partiellement datées à partir de l'identification de certaines formes en sigillée et en fumigée.

VANNES , 1996, GERMAINE DE STAËL

(56-260-044)

Zone : Secteur :

"ait n° : Structure : Construction

Occupation

!galité : Synchrone : Abandon

Creusement

Remplissage ^oupe : Coupé par :

Destruction

Remblaiement i

Formation sed. Empreinte ~f~

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U.S

)iam. Larg. Long. : Prof. Epais.

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lomogène : Oui / Non

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mille intégrale / partielle / section. Mobilier : Oui / Non.

8. Résumé de l'opération pour le bilan scientifique régional

GALLO-ROMAIN VANNES (56 260 044) Ancienne école Germaine de Staël

Le service Régional de l'Archéologie à été consulté dans le cadre d'un projet immobilier de l'OPCHLM de Vannes, situé à l'intérieur du zonage archéologique de la ville de Vannes, le long de l'avenue Saint Symphorien, à l'emplacement de l'école Germaine de Staël. Suite aux sondages réalisés en 1988 (A. Provost, rapport de fouille, 1988), une opération de diagnostic complémentaire a été menée entre le 26 Février et le 15 mars par des archéologues contractuels de l'A.F.A. N sous la direction du Conservateur Régional de l'Archéologie.

Les premières traces d'occupation du site pourraient remonter à la fin du 1er s. av. J.C. Ses caractéristiques principales s'apparentent plutôt à une occupation rurale ponctuelle, organisée autour de structures fossoyées.

Durant la 1ère moitié ou les deux premiers tiers du 1er s. ap. J.C, une seconde phase d'occupation semble se traduire par l'apparition de structures d'habitat et d'artisanat caractérisées par l'utilisation d'une architecture légère de type "terre et bois". Des recoupements ont été observés entre les fosses de la phase 1 et un four ou fourneau attribuable à la phase 2.

La fin du 1er s. voit l'édification d'un habitat important à cour intérieure et galerie périphérique dont l'occupation semble perdurer jusqu'à la fin du second ou le début du troisième siècle. Il semble acquis que cet habitat fasse partie d'un ensemble plus conséquent déjà repéré et partiellement fouillé en 1965 (J. Lecornec, 1965).

Une dernière phase d'occupation gallo-romaine (phase 4) a pu être mise en évidence avec la fouille d'une fosse postérieure à l'habitat du 1er et du 2ème siècle. Elle pourrait, sous toute réserve, appartenir à une phase d'occupation plus tardive comme le suggèrent les structures mises au jour en 1965, aux orientations sensiblement différentes. Un ensemble thermal, attribué au 3ème et au 4ème s, avait également été mis au jour lors des fouilles de 1857 à l'emplacement des archives départementales, au nord-est de la fouille, à proximité de la chapelle Saint-Symphorien.

Par conséquent, le potentiel archéologique du site est extrêmement dense et également très varié. Au moins quatre phases d'occupation gallo-romaine ont été reconnues, elles témoignent de l'occupation du site de la fin du 1er s. av. au 3 ou 4ème siècle ap. J.C. Enfin, des traces d'occupation médiévale ne sont pas à exclure puisque du mobilier de cette période a pu être identifié. La présence de la chapelle médiévale et la découverte de sarcophages du haut moyen-âge viennent étayer cette hypothèse.

9. La mise en place d'une fouille archéologique.

A partir des informations glanées lors des deux campagnes de sondage, on pourrait établir un zonage de la fouille archéologique selon les critères suivants:

- Nature et complexité de l'occupation - Epaisseur des niveaux archéologiques. - Etat de conservation des vestiges.

Le site de Gemaine de Staël peut se découper en trois zones distinctes: La zone 1, estimée approximativement à 200m2 se situe à l'extrémité nord-est de la fouille (Fig. 5). Dans cette zone les niveaux archéologiques affleurent à 14.50m au nord et 14.60m au sud tandis que les niveaux modernes de la cour de l'école sont à environ 15m NGF. Cette zone se caractérise par une occupation très stratifiée, faite de sols et de remblais et entrecoupée par des fosses antiques. La présence des sols de tuileaux de la fin du 1er et du 2ème siècle garantit la bonne conservation des niveaux antiques sur l'ensemble de la surface de fouille. L'épaisseur des niveaux peut atteindre plus de 2.30 m au nord ou la fouille s'est arrêtée à 12.20m. Dans cette zone, le substrat n'a donc pas été atteint.

La zone 2, (700m2) semble moins complexe bien qu'assez stratifiée dans sa partie nord. L'épaisseur moyenne des niveaux varie entre 0.50m dans la moitié est au niveau de la cour de l'habitat flavien, et 1.20m à l'est et au nord. Le site semble légèrement plus arasé dans cette zone où les niveaux archéologiques apparaissent à 14.30 à l'ouest et 14.50m à l'est.

Enfin, une troisième zone (Z3) comprend toute la partie sud du site, soit 1300m2 environ. Elle correspond à un secteur peu occupé où seules quelques fosses gallo-romaines ont été mises au jour (fig. 5). Elles sont parfois scellées par un remblai d'abandon gallo-romain.

Cette zone pourrait faire l'objet d'un décapage plus profond, le sommet des couches archéologiques est à 14m/NGF. Toutefois, l'extrémité est de la zone 3 devra faire l'objet d'une surveillance particulière à cause de l'éventuelle présence dans ce secteur d'une voie gallo-romaine.

Deux campagnes de fouilles anciennes (J. Lecornec,1965 et De Fréminville, 1857) ont révélées de nombreuses structures et niveaux relatifs aux habitats du 1er, 2ème et 3ème siècle de notre ère. Devant l'absence d'une documentation précise et directement exploitable, un travail de recherche bibliographique et d'étude s'impose dans le cadre d'une fouille exhaustive du site de Germaine de Staël. Il pourrait s'inscrire dans le cadre d'une recherche d'archives plus globale du quartier Saint-Symphorien.

Les sondages de diagnostic auront également permis de révéler un important mobilier archéologique associé à des contextes particuliers (occupation du 1er s. av, activité artisanale du 1er s. ap. J.C et habitats urbain des 1er, 2ème et probablement 3ème siècle de notre ère). De plus, on ne peut exclure la présence de mobilier plus tardif associé à une éventuelle occupation médiévale.