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B164 JDP 2012 trois patients, la dépression étaient majeure (score > 17). Treize patients avaient un état anxieux (52 %) avec un score supérieur à 10 parmi lesquels huit étaient des femmes (61,5 %). Le PASI était supérieur à 30 chez cinq d’entre eux. Pour dix patients, l’état anxieux était douteux (HAD compris entre 8 et 10). Discussion.Le psoriasis en atteignant la peau, bouleverse les relations interpersonnelles et altère l’image que l’individu a de lui- même, ainsi que celle qu’il désire offrir à autrui. Cela génère un sentiment de gêne voire de dégoût à l’origine d’un impact majeur sur la qualité de vie des patients ce qui les rend anxieux et déprimés. Ainsi, la dépression est de loin la pathologie psychiatrique la plus fréquemment rencontrée au cours du psoriasis. Elle est consécutive à l’altération de la qualité de vie, elle en est elle-même respon- sable constituant un véritable cercle vicieux. Sa prévalence va de 10 à 58 %. Ce taux est de 60 % dans notre série. Les troubles anxieux sont retrouvés dans 30 à 45 % des cas et sont souvent corrélés à la sévérité du psoriasis et au sexe féminin. Conclusion.— Le risque important de dépression et de troubles anxieux chez les patients atteints de psoriasis est une donnée confir- mée par plusieurs études de diverses méthodologies et ayant porté sur des populations variées. Ainsi, un dépistage systématique de ces troubles semble recommandé afin d’en tenir compte dans la prise en charge globale des patients. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.254 P100 Variation pondérale chez les patients recevant un traitement systémique pour un psoriasis M. Forien , E. Mahé , C. Sin , A. Marchal , M.-L. Sigal Service de dermatologie, centre hospitalier Victor-Dupouy, Argenteuil, France Auteur correspondant. Mots clés : Comorbidités cardiovasculaires ; Psoriasis ; Traitement systémique Introduction.— La prise en charge des comorbidités cardiovascu- laires et métaboliques est un enjeu majeur de la prise en charge des patients atteints de psoriasis. Les anti-TNF alpha sont utilisés de plus en plus fréquemment chez ces patients. L’objectif de cette étude était d’évaluer les variations pondérales des patients sous traitement systémique dans des conditions de pratique clinique, et d’individualiser des sous-groupes à risque. Matériel et méthodes.— Il s’agissait d’une étude rétrospec- tive monocentrique. Tous les patients psoriasiques suivis dans le service durant le premier semestre 2011 et qui avaient rec ¸u un traitement systémique pendant au moins un an étaient inclus. Résultats.Parmi les 218 patients psoriasiques vus pendant cette période, 54 (24,8 %) avaient rec ¸u 57 traitements (acitrétine : 7 ; méthotrexate : 25 ; adalinumab : 3 ; infliximab : 18 ; ustekinumab : 4) pendant au moins 1 an. À 1 an, la prise de poids sous inflixi- mab était en moyenne de 2,0 kg, alors que les patients sous méthotrexate perdaient en moyenne 2,2 kg (p < 0,0009), et sous acitrétine 1,9 kg. Les caractéristiques des patients sous métho- trexate n’étaient pas différentes entre ceux qui prenaient et ceux qui perdaient du poids. Par contre, les patients qui pre- naient du poids sous infliximab étaient plus souvent des hommes, plus âgés, non fumeurs et avaient un poids initial plus important (p = 0,05). Conclusion.— Ce travail confirme qu’il existe une prise de poids significative des patients sous infliximab, cela est d’autant plus vrai que le patient est d’emblée en surpoids. Cette notion doit être prise en compte dans la pratique clinique et dans la prise en charge de ces patients qui ont souvent d’autres facteurs de risques cardiovascu- laires. Le métabolisme lipidique dépendant du TNF alpha pourrait être modifié par le traitement, principalement chez les patients obèses. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.255 P101 Pelade sous ustekinumab : association fortuite ou nouvel effet secondaire ? M. Tauber , M. Viguier , H. Bachelez Service de dermatologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France Auteur correspondant. Mots clés : Biothérapie ; Pelade ; Psoriasis ; Ustekinumab Introduction.— L’apparition de pelade a été signalée sous biothérapie (anti-TNF, efalizumab). L’ustekinumab (anticorps anti- IL-12/IL-23) a été récemment enregistré dans le traitement du psoriasis en plaques modéré à sévère. Nous rapportons le second cas de pelade survenant sous ustekinumab. Observations.— Un homme de 47 ans, aux antécédents d’hypertension artérielle et de dyslipidémie, présentait un psoriasis en plaques sévère. Il n’avait pas d’antécédent personnel ou familial de pelade ou d’autre affection auto-immune. Après échec de l’acitretine, du méthotrexate et de la PUVA-thérapie, un traitement par biothérapie était proposé. L’efalizumab, l’infliximab et l’adalimumab étaient rec ¸us successivement, pour une durée respective de trois, 12 et 11 mois, sans efficacité. L’ustekinumab était initié (45mg S0, S4, S16), permettant une rémission complète à la troisième injection (S16). Après six mois de traitement, une plaque alopécique de l’avant-bras droit, unique, était constatée, sans caractère inflammatoire, cliniquement compatible avec une pelade en plaque. Le reste de l’examen, en particulier des phanères, était normal. Le patient s’était vu délivrer par erreur, bien que l’ordonnance fût conforme, une injection d’ustekinumab mensuelle à partir de la troisième injection. En raison de ce surdosage, le psoriasis étant par ailleurs blanchi, l’ustekinumab était interrompu. La pelade persiste ce jour à l’identique, avec un recul de 18 mois après l’arrêt du traitement. Discussion.— Les effets indésirables sous ustekinumab semblent rares bien que l’expérience soit encore limitée avec cette molé- cule. Des cas d’infection sévère, de carcinome épidermoïde cutané et de réaction de nécrose au site d’injection ont notamment été rapportés. Peu d’effets indésirables dysimmunitaires ont été décrits, la littérature faisant mention de rares cas de psoriasis paradoxaux. Un seul cas de pelade a été rapporté à ce jour. Dans ce contexte, la pelade pourrait être interprétée comme une manifestation dysimmunitaire de survenue fortuite sur un terrain prédisposé (psoriasis) ou comme un véritable effet secon- daire dysimmunitaire induit par l’ustekinumab. Seules des études prospectives de registres orientées sur la détection de manifesta- tions dysimmunitaires, dont la pelade, permettront de répondre à ces interrogations et de mieux caractériser l’imputabilité du médicament. Conclusion.— Il s’agit du second cas rapporté de pelade chez un patient traité efficacement par ustekinumab. Déclaration d’intérêts.— Aucun. Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.256 P102 Tolérance et efficacité à long terme d’ustekinumab chez les patients atteints de psoriasis en réponse insuffisante au méthotrexate: TRANSIT, résultats à un an

Variation pondérale chez les patients recevant un traitement systémique pour un psoriasis

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entiment de gêne voire de dégoût à l’origine d’un impact majeurur la qualité de vie des patients ce qui les rend anxieux et déprimés.insi, la dépression est de loin la pathologie psychiatrique la plusréquemment rencontrée au cours du psoriasis. Elle est consécutivel’altération de la qualité de vie, elle en est elle-même respon-

able constituant un véritable cercle vicieux. Sa prévalence va de0 à 58 %. Ce taux est de 60 % dans notre série. Les troubles anxieuxont retrouvés dans 30 à 45 % des cas et sont souvent corrélés à laévérité du psoriasis et au sexe féminin.onclusion.— Le risque important de dépression et de troublesnxieux chez les patients atteints de psoriasis est une donnée confir-ée par plusieurs études de diverses méthodologies et ayant porté

ur des populations variées. Ainsi, un dépistage systématique de cesroubles semble recommandé afin d’en tenir compte dans la prisen charge globale des patients.éclaration d’intérêts.— Aucun.

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ots clés : Comorbidités cardiovasculaires ; Psoriasis ; Traitementystémiquentroduction.— La prise en charge des comorbidités cardiovascu-aires et métaboliques est un enjeu majeur de la prise en chargees patients atteints de psoriasis. Les anti-TNF alpha sont utilisése plus en plus fréquemment chez ces patients. L’objectif de cettetude était d’évaluer les variations pondérales des patients sousraitement systémique dans des conditions de pratique clinique, et’individualiser des sous-groupes à risque.atériel et méthodes.— Il s’agissait d’une étude rétrospec-

ive monocentrique. Tous les patients psoriasiques suivis danse service durant le premier semestre 2011 et qui avaient recun traitement systémique pendant au moins un an étaientnclus.ésultats.— Parmi les 218 patients psoriasiques vus pendant cetteériode, 54 (24,8 %) avaient recu 57 traitements (acitrétine : 7 ;éthotrexate : 25 ; adalinumab : 3 ; infliximab : 18 ; ustekinumab :

) pendant au moins 1 an. À 1 an, la prise de poids sous inflixi-ab était en moyenne de 2,0 kg, alors que les patients souséthotrexate perdaient en moyenne 2,2 kg (p < 0,0009), et sous

citrétine 1,9 kg. Les caractéristiques des patients sous métho-rexate n’étaient pas différentes entre ceux qui prenaient eteux qui perdaient du poids. Par contre, les patients qui pre-aient du poids sous infliximab étaient plus souvent des hommes,lus âgés, non fumeurs et avaient un poids initial plus importantp = 0,05).onclusion.— Ce travail confirme qu’il existe une prise de poidsignificative des patients sous infliximab, cela est d’autant plus vraiue le patient est d’emblée en surpoids. Cette notion doit être prise

n compte dans la pratique clinique et dans la prise en charge de cesatients qui ont souvent d’autres facteurs de risques cardiovascu-aires. Le métabolisme lipidique dépendant du TNF alpha pourrait

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tre modifié par le traitement, principalement chez les patientsbèses.éclaration d’intérêts.— Aucun.

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Auteur correspondant.

ots clés : Biothérapie ; Pelade ; Psoriasis ; Ustekinumabntroduction.— L’apparition de pelade a été signalée sousiothérapie (anti-TNF, efalizumab). L’ustekinumab (anticorps anti-L-12/IL-23) a été récemment enregistré dans le traitement dusoriasis en plaques modéré à sévère. Nous rapportons le secondas de pelade survenant sous ustekinumab.bservations.— Un homme de 47 ans, aux antécédents’hypertension artérielle et de dyslipidémie, présentait unsoriasis en plaques sévère. Il n’avait pas d’antécédent personnelu familial de pelade ou d’autre affection auto-immune. Aprèschec de l’acitretine, du méthotrexate et de la PUVA-thérapie,n traitement par biothérapie était proposé. L’efalizumab,’infliximab et l’adalimumab étaient recus successivement, pourne durée respective de trois, 12 et 11 mois, sans efficacité.’ustekinumab était initié (45 mg S0, S4, S16), permettant uneémission complète à la troisième injection (S16). Après six mois deraitement, une plaque alopécique de l’avant-bras droit, unique,tait constatée, sans caractère inflammatoire, cliniquementompatible avec une pelade en plaque. Le reste de l’examen,n particulier des phanères, était normal. Le patient s’étaitu délivrer par erreur, bien que l’ordonnance fût conforme,ne injection d’ustekinumab mensuelle à partir de la troisièmenjection. En raison de ce surdosage, le psoriasis étant par ailleurslanchi, l’ustekinumab était interrompu. La pelade persiste ceour à l’identique, avec un recul de 18 mois après l’arrêt duraitement.iscussion.— Les effets indésirables sous ustekinumab semblentares bien que l’expérience soit encore limitée avec cette molé-ule. Des cas d’infection sévère, de carcinome épidermoïde cutanét de réaction de nécrose au site d’injection ont notammentté rapportés. Peu d’effets indésirables dysimmunitaires ont étéécrits, la littérature faisant mention de rares cas de psoriasisaradoxaux. Un seul cas de pelade a été rapporté à ce jour.ans ce contexte, la pelade pourrait être interprétée commene manifestation dysimmunitaire de survenue fortuite sur unerrain prédisposé (psoriasis) ou comme un véritable effet secon-aire dysimmunitaire induit par l’ustekinumab. Seules des étudesrospectives de registres orientées sur la détection de manifesta-ions dysimmunitaires, dont la pelade, permettront de répondre

ces interrogations et de mieux caractériser l’imputabilité duédicament.onclusion.— Il s’agit du second cas rapporté de pelade chez unatient traité efficacement par ustekinumab.éclaration d’intérêts.— Aucun.Iconographie disponible sur CD et Internet.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.256

102olérance et efficacité à long terme d’ustekinumab

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