Nous avons sur notre commune un petit papillon bleuté avec un cycle de vie assez compliqué.

Il vit dans les prairies chaudes et sèches de Champ Clocher ou de l’Epinette. Il vole de mi-juin à

fin juillet.

Pour que ce papillon, l’Azuré du Serpolet puisse exister, il a besoin de deux autres espèces très

différentes : une plante, le thym serpolet ou l’Origan, et une fourmi du genre Myrmica. Ces deux

espèces doivent impérativement être présentes dans la zone d’habitat du papillon.

Tout commence l’été avec la ponte des œufs. Ils sont de couleur blanche et « collés » sur les

fleurs de thym ou d’Origan.

Un mois plus tard, cette plante hôte va nourrir la jeune chenille dès son éclosion. Cachée dans la

fleur, elle se développe peu à peu pendant trois à quatre semaines.

VAULNAVEYS-LE-BAS

HISTOIRE & PATRIMOINE

UN PAPILLON SURPRENANT

Source : DREAL Auvergne Equipe Opie - Photos : Grégory Guicherd - Flavia ADE Réalisation A.S.C.V.B. Reproduction même partielle interdite sans autorisation

Juin 2016

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Juin 2016 Source : DREAL Auvergne Equipe Opie - Photos : Grégory Guicherd - Flavia ADE

Réalisation A.S.C.V.B. Reproduction même partielle interdite sans autorisation

Alors qu’elle est encore minuscule, elle se laisse tomber au sol, et attend le passage d’une fourmi.

Mais pas n’importe quelle fourmi ! Elle doit appartenir exclusivement au genre Myrmica. Elles sont de

couleur rouge ou brune et mesurent entre 5 et 10mm.

Lorsque la petite chenille sent les antennes de la fourmi la palper, elle secrète une goutte d’un liquide

sucré très apprécié des fourmis et produit une substance chimique imitant ainsi leurs phéromones.

Confondue avec une des leurs, elle est adoptée et emportée dans la fourmilière. La chenille y restera

tout l’hiver, à l’abri des intempéries, nourrie et choyée. En échange, elle donne du « miellat» aux four-

mis qui en raffolent.

Au printemps, toujours à l’intérieur, la larve remonte lentement au sommet de la fourmilière. Elle se

transforme en chrysalide, se métamorphose en papillon et s’empresse de s’envoler pour se reproduire.

Et le cycle de vie recommence !

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L’Azuré du Serpolet doit sa vie à une plante et à un insecte. Si une des deux espèces hôtes dispa-

raît, la survie du papillon est menacée.

Les aménagements d’infrastructures, l’urbanisation, où au contraire, dans certaines zones, l’abandon

de pratiques agricoles comme le pastoralisme et la fauche entraînent la raréfaction des habitats du

papillon.

En déclin constant au niveau Européen, l’Azuré du Serpolet fait l’objet d’une protection renforcée

en France.

Souhaitons voir encore longtemps ces petits papillons bleus frétiller dans l’air pareils à des pétales

de fleurs qui dansent dans le vent !