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19h | Salle des Combins Verbier Festival Chamber Orchestra Valery Gergiev direction Deborah Voigt soprano (Salomé) Dame Gwyneth Jones soprano (Hérodias) Siegfried Jerusalem ténor (Hérode) Evgeny Nikitin baryton-basse (Jochanaan) John Tessier ténor (Narraboth) Catherine Hopper mezzo soprano (Page d’Hérodias) Benjamin Bruns ténor (1 er Juif) Abdellah Lasri ténor (2 e Juif) Patrick Vogel ténor (3 e Juif) Milos Bulajic ténor (4 e Juif) Richard Wiegold basse (2 e soldat, 5 e Juif et 1 er Nazaréen) Ugo Rabec basse (2 e Nazaréen) Robbert Muuse basse (1 er soldat) Netta Or soprano (Esclave) Justin Hopkins baryton-basse (Cappadocien) Richard Strauss (1864-1949) Salomé, opéra en un acte sur un livret de Hedwig Lachmann, d’après la pièce d’Oscar Wilde Fin du concert à 21h30 La tenue de cette soirée exceptionnelle est rendue possible grâce au formidable soutien des Amis du Verbier Festival. Qu’ils en soient ici remerciés.

Verbier Festival

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programme de la soirée Salomé

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19h | Salle des Combins Verbier Festival Chamber Orchestra

Valery Gergiev directionDeborah Voigt soprano (Salomé)Dame Gwyneth Jones soprano (Hérodias)Siegfried Jerusalem ténor (Hérode)Evgeny Nikitin baryton-basse (Jochanaan)John Tessier ténor (Narraboth)

Catherine Hopper mezzo soprano (Page d’Hérodias)Benjamin Bruns ténor (1er Juif)Abdellah Lasri ténor (2e Juif)Patrick Vogel ténor (3e Juif)Milos Bulajic ténor (4e Juif)Richard Wiegold basse (2e soldat, 5e Juif et 1er Nazaréen)Ugo Rabec basse (2e Nazaréen)Robbert Muuse basse (1er soldat)Netta Or soprano (Esclave)Justin Hopkins baryton-basse (Cappadocien)

Richard Strauss (1864-1949)Salomé, opéra en un acte sur un livret de Hedwig Lachmann, d’après la pièce d’Oscar Wilde

Fin du concert à 21h30

La tenue de cette soirée exceptionnelle est rendue possible grâce au formidable soutien des Amis du Verbier Festival. Qu’ils en soient ici remerciés.

Richard Strauss (1864-1949)Salomé, opéra en un acte sur un livret de Hedwig Lachmann, d’après la pièce d’Oscar Wilde.

LE COMPOSITEUR

Richard Strauss (né à Munich en 1864, mort à Garmisch-Partenkirchen en 1949). Fils d’un célèbre corniste munichois, Richard Strauss établit d’abord sa réputation comme compositeur de musique symphonique. En 1894, il dirige Tannhäuser à Bayreuth et ses premiers opéras, Guntram et Feuersnot, sont très influencés par la musique de Wagner. Elektra, en 1909, marque le début d’une longue collaboration avec le poète autrichien Hugo von Hofmannsthal et témoigne d’une violence rarement atteinte dans le domaine de l’opéra. Avec Le Chevalier à la rose (1911), Richard Strauss semble s’assagir en revenant à la tradition viennoise de l’opéra de caractère. Suivent Ariane à Naxos (1912), La Femme sans ombre (1919), Intermezzo (1924), Hélène d’Egypte (1928), Arabella (1933), La Femme silencieuse (1935), Friedenstag (1938), Daphné (1938), L’Amour de Danaé (1938-1940), Capriccio (1942). Quelques mois avant sa mort, il compose les Quatre derniers Lieder pour soprano et orchestre. Directeur artistique de l’Opéra de Vienne de 1919 à 1925, Richard Strauss fut aussi un des chefs d’orchestre les plus fameux de son temps, éminent interprète de ses propres œuvres, mais aussi des opéras de Mozart et de Wagner. S’il ne fut pas un novateur à proprement parler, son importance, du point de vue du style et de l’esthétique, fut cependant considérable : il sut, dans ses meilleures œuvres, réaliser la synthèse du romantisme et de l’idéal classique.

INTRODUCTION

Salomé, qui représente avec Elektra la partie « noire » des œuvres du compositeur, fut le premier triomphe de Richard Strauss. Un triomphe mitigé de scandale en raison de la réputation sulfureuse d’Oscar Wilde, dandy extravagant, qui sera condamné à deux ans de travaux forcés en raison de sa liaison (inadmissible pour la société victorienne de l’époque) avec le jeune Lord Alfred Douglas. Oscar Wilde écrivit la même année, en 1891, son seul roman, Le Portrait de Dorian Gray, et sa pièce Salomé, rédigée directement en français. Richard Strauss la découvre dans une traduction allemande en 1901. Il va mener pratiquement de front deux versions, musicalement différentes, l’une en allemand sur un livret de Hedwig Lachmann, l’autre en français. La composition, commencée au cours du dernier trimestre de 1904, est terminée pendant l’été 1905. Salomé, comme Elektra, est d’un seul bloc : un « grand opéra » condensé en 90 minutes, à l’orchestration d’une extraordinaire richesse, exigeant de la part des interprètes une considérable énergie pour rendre cette force et cette sauvagerie confinant à l’hystérie. Véritable symphonie avec voix mettant fin à l’opposition entre passages chantés et commentaire orchestral, la partition évolue de climax en climax, les deux sommets étant la célèbre danse des sept voiles et la scène ultime de délire érotique.

LA CRÉATION

Salomé a été créé le 9 décembre 1905 à Dresde. La première représentation en France a eu lieu en 1907 au Théâtre du Châtelet, sous la direction du compositeur. La « version originale » française, créée le 25 mars 1907 à Bruxelles, fut oubliée pendant des décennies, jusqu’en 1990, où, l’Institut Richard Strauss de Munich ayant pu reconstituer cette partition que l’on croyait perdue, elle connut une seconde création à l’Opéra de Lyon.

L’ARGUMENT

Au cours d’un banquet, Jochanaan (Saint-Jean Baptiste) proclame - de la citerne où il est enfermé - la venue du Messie. Salomé, fille d’un premier mariage d’Hérodias, la femme d’Hérode, veut le voir. Malgré l’interdiction du tétrarque, elle obtient du garde du corps Narraboth qu’il le fasse sortir de la citerne. Jochanaan repousse les avances de Salomé et la supplie de ne pas suivre les traces de sa mère dans la débauche. Mais Salomé est envoûtée par le prophète et elle n’a de cesse que de le caresser et de l’embrasser. Narraboth cherche en vain à la calmer et, devant l’indifférence de Salomé à son égard, il se tue. Jochanaan regagne sa citerne en la maudissant ; Hérode, qui convoite Salomé, lui fait toutes sortes de propositions qu’elle refuse, alors que se fait toujours entendre la voix du prophète. Il demande à Salomé de danser pour lui, mais elle n’accepte qu’à la condition qu’il exauce l’un de ses souhaits. Après la Danse des sept voiles, elle demande la tête de Jochanaan. Hérode cherche à se dérober en lui offrant des présents mirifiques. Mais elle persiste et il est obligé de s’exécuter. Le bourreau descend dans la citerne et décapite Jochanaan avant d’offrir sa tête à Salomé. Elle la caresse et l’embrasse jusqu’à ce qu’Hérode, révolté, ordonne à ses gardes de la tuer.

Salomé de Richard Strauss (1864-1949)Opéra en 1 acte sur un livret de Hedwig Lachmann, d’après la pièce de Oscar Wilde, créé le 9 décembre 1905 à la Hofoper de Dresde.

- SCENE PREMIERE -

Une grande terrasse dans le palais d’Hérode. Elle donne sur la salle du festin. Des soldats sont accoudés sur le balcon. A droite, il y a un énorme escalier. A gauche, au fond, une ancienne citerne entourée d’un mur de bronze vert. Clair de lune.

NARRABOTH-LE PAGE D’HERODIAS : « Comme la princesse Salomé est belle ce soir… Elle a l’air très étrange… On dirait qu’elle danse - Elle est comme une femme morte. Elle va très lentement. » Bruits dans la salle de festin.

NARRABOTH-LE PAGE D’HERODIAS-PREMIER ET SECOND SOLDAT : « Quel vacarme ils font les juifs. C’est sur leur religion qu’ils discutent. - Le tétrarque a l’air très sombre. Qui regarde-t-il ? Comme la princesse est pâle - Il ne faut pas la regarder.»

LA VOIX DE JOCHANAAN (dans la citerne) : « Après moi viendra un autre encore plus puissant que moi. Je ne suis pas digne même de délier la courroie de ses sandales… »

NARRABOTH-LE PAGE D’HERODIAS-PREMIER ET SECOND SOLDAT- LE CAPPADOCIEN : « Faites-le taire - C’est un prophète - Jochanaan - Impossible de le comprendre - La princesse agite ses mains comme des colombes- Elle vient vers nous. »

- SCENE 2 -

Entre Salomé

Salomé : « Je ne resterai pas, je ne veux pas rester. Pourquoi le tétrarque me regarde-t-il toujours avec ses yeux de taupe … Enfin ici, on respire ! Là-dedans, il y a des juifs de Jérusalem qui se déchirent à cause de leurs ridicules cérémonies … Des Egyptiens, des Romains … que je déteste ! Ah ! la lune ! elle a la beauté d’une vierge. »

LA VOIX DE JOCHANAAN : « Il est venu le Seigneur ! Le fils de l’homme. »

Salomé-NARRABOTH-LE PAGE D’HERODIAS-PREMIER ET SECOND SOLDAT : « Qui a crié cela ?- C’est le prophète, princesse. - Celui dont le tétrarque a peur ? - Nous ne savons rien de cela … Voulez-vous votre litière ? - Il dit des choses surprenantes, à propos de ma mère, n’est-ce pas ? Oui des choses monstrueuses. »

UN ESCLAVE (en entrant) : « Princesse, le tétrarque vous prie de retourner au festin.»

Salomé-NARRABOTH-LE PAGE D’HERODIAS-PREMIER ET SECOND SOLDAT : « Je n’y retournerais pas - Permettez-moi de vous reconduire - Est-ce un vieillard, le prophète ? - Non, un tout jeune homme. »

LA VOIX DE JOCHANAAN : « Ne te réjouis pas, terre de Palestine .. Car de la race du serpent, il sortira un basilic qui dévorera les oiseaux ».

Salomé-SECOND SOLDAT :« Quelle étrange voix, je voudrais bien lui parler. - C’est impossible, le tétrarque a même défendu au grand prêtre de lui parler. - Je le veux. S’approchant de la citerne et regardant : Faites le sortir. Comme il fait noir là-dedans- »

NARRABOTH- Salomé-LE PAGE D’HERODIAS : « Je suis sûr qu’il va arriver un malheur. - Vous ferez cela pour moi n’est-ce pas Narraboth. Je veux seulement le regarder … Et demain, de ma litière, je laisserai tomber pour vous une petite fleur. - Je ne peux pas - Vous savez bien que vous allez faire ce que je vous demande. - Faites sortir le prophète … La princesse Salomé veut le voir. »

- SCENE 3 -

Le prophète sort de la citerne. Salomé le regarde et recule.

JOCHANAAN -Salomé-NARRABOTH: « Où est celui dont la coupe d’abominations est déjà pleine …- De qui parle-t-il ? - On ne sait jamais - Où est celle qui ayant vu tant d’hommes peints sur la muraille s’est laissée emporter à la concupiscence … ?

- C’est de ma mère qu’il parle- Où est celle qui s’est abandonnée aux capitaines des Assyriens, aux jeunes hommes d’Egypte …- Mais il est terrible… Ce sont ses yeux surtout, on dirait des cavernes où demeurent des dragons … Je suis sûre qu’il est chaste … Sa chair doit être très froide comme de l’ivoire … Je veux le voir de plus près. - Non, non, ne restez pas là, Princesse ! - Je suis Salomé, fille d’Hérodias - Arrière ! Fille de Babylone, le cri de tes péchés est arrivé jusqu’à Dieu - Parle encore Jochanaan, dis-moi ce qu’il faut faire.

- Fille de Sodome, couvrez votre visage avec un voile et allez dans le désert chercher le Fils de l’Homme - Est-il aussi beau que toi … Jochanaan je suis amoureuse de ton corps, blanc comme la neige, plus pâle que les roses … Laisse-moi toucher ton corps ! - Arrière ! C’est par la femme que le mal est entré dans le monde, je ne veux pas t’écouter. - Ton corps est hideux … Ce sont tes cheveux qui ressemblent à des grappes de raisins que je veux toucher …. - Arrière, il ne faut pas profaner le temple du Seigneur. - Tes cheveux sont horribles … C’est de ta bouche que je suis amoureuse … Elle est comme une pomme de Grenade coupée par un couteau d’ivoire… Comme une branche de corail dans le crépuscule de la mer … Laisse moi la baiser. - Jamais ! Fille de Babylone - Princesse, toi qui es comme un bouquet de myrrhe, ne regarde pas cet homme ! - Je baiserai ta bouche, Jochanaan - Fille d’adultère, il n’y a qu’un homme qui puisse te sauver, il est sur la mer de Galilée. -Je baiserai ta bouche. - Tu es maudite ! »

- SCENE 4 -

Entrée d’Hérode, Hérodias et de toute la cour.

HERODE-HERODIAS-PREMIER SOLDAT : « Où est Salomé ? - Vous la regardez toujours, il ne faut pas la regarder. - Je resterai, Ah j’ai glissé dans le sang, mauvais présage ! - C’est notre capitaine, Seigneur, il s’est donné la mort - Je l’ai vu regarder Salomé d’une façon langoureuse, emportez-le … Il y a du vent ici, n’entendez-vous pas - Non , vous êtes malade, rentrons. - C’est votre fille qui a l’air très malade, je ne l’ai jamais vu si pâle - Je vous ai dit de ne pas la regarder. » On apporte du vin

Salomé-HERODE-HERODIAS : « Salomé venez boire du vin avec moi - Je n’ai pas soif tétrarque - Salomé venez manger des fruits avec moi - Je n’ai pas faim, tétrarque. - Voilà comme vous l’avez élevé votre fille - Nous descendons d’une race royale ! - Salomé, viens t’asseoir près de moi - Je ne suis pas fatiguée, tétrarque. »

LA VOIX DE JOCHANAAN : « Ce que j’ai prédit est arrivé... »

HERODIAS -HERODE-Salomé : « Faites le taire - C’est un grand prophète - Je sais bien que vous avez peur de lui - Je n’ai peur de personne - Pourquoi ne pas le livrer aux juifs ? - C’est un saint homme qui a vu Dieu.»

PREMIER, SECOND, TROISIEME, QUATRIEME ET CINQUIEME JUIF : « C’est impossible. Personne n’a vu Dieu depuis le prophète Elie. - Dieu ne se cache jamais, il est dans le mal comme dans le bien - C’est une idée très dangereuse qui vient d’Alexandrie - On ne peut pas savoir comment il agit, il faut se soumettre avant tout. Dieu est très fort - Terrible.- Enfin on ne sait pas si le prophète Elie a vu Dieu. - Ses voies sont très mystérieuses. »

HERODIAS -HERODE : « Faites-les taire - J’ai entendu moi-même que Jochanaan est votre prophète Elie. »

PREMIER, SECOND, TROISIEME, QUATRIEME ET CINQUIEME JUIF : « Mais, non, ce n’est pas le prophète Elie. »

LA VOIX DE JOCHANAAN : « Le jour est venu, le jour du Seigneur qui sera le Sauveur du monde. »

HERODE-PREMIER ET SECOND NAZAREEN -PREMIER JUIF- HERODIAS : « Qu’est-ce que cela veut dire ? - Le Messie est venu. - Il n’est pas venu - Il est venu, il a fait des miracles. Il a guéri des lépreux -Je ne crois pas aux miracles - Il ressuscite les morts - Ce serait terrible si les morts revenaient, où est-il ? - Partout - Il a quitté la Samarie - Il est dans les environs de Jérusalem ».

LA VOIX DE JOCHANAAN : « La prostituée … Voici ce que le Seigneur dit, que le peuple prenne des pierres et la lapide ! C’est ainsi que j’abolirai les crimes de dessous terre … ».

HERODIAS- LA VOIX DE JOCHANAAN- HERODE- Salomé : « C’est infâme, faites-le taire - Vous laissez insulter votre épouse ? - Mais il n’a pas dit votre nom - En ce jour-là le soleil deviendra noir comme un sac de poil … Les rois de la terre auront peur. - Ah ce prophète parle comme un homme ivre, ordonnez qu’il se taise. - Salomé dansez pour moi - Je n’ai aucune envie de danser, tétrarque. - Salomé si vous dansez pour moi, vous pourrez me demander tout ce que vous voudrez et je vous le donnerai. - Vous le jurez - Je le jure - Ne dansez pas ma fille - Fut-ce la moitié de mon royaume. J’ai froid, ce vent … J’ai chaud, ma couronne me fait mal … Enfin je respire. - Je danserai pour vous, tétrarque - Ne dansez pas ma fille, rentrons -Ne te lève pas mon épouse, ma reine, c’est inutile - Je suis prête, tétrarque. »

LA DANSE DE SaloméSalomé exécute la danse des sept voiles. Elle semble s’affaiblir un moment, puis recommence avec une fougue nouvelle. Elle reste un moment comme en extase au bord de la citerne dans laquelle Jochanaan est emprisonné, puis elle se précipite en avant aux pieds d’Hérode.

HERODE-Salomé-HERODIAS : « Ah, c’est magnifique ! Je te donnerai tout ce que tu voudras. Que veux-tu ? - (doux) Dans un bassin d’argent

…. - Oui, dans un bassin d’argent, qu’est-ce que c’est Salomé ? - (se levant) La tête de Jochanaan - Non, non - C’est bien dit, ma fille - Je ne t’écoute pas ma mère. C’est pour mon propre plaisir que je demande la tête de Jochanaan - Je vous en supplie Salomé de me demander autre chose. - Je vous demande la tête de Jochanaan. - Non, non, je ne veux pas. - Si ! Vous avez juré Hérode. - Ne cédez pas ma fille, il a juré. - Taisez-vous. Ne me parlez pas … il faut être raisonnable Salomé, la tête d’un homme décapité, c’est une chose laide. J’ai une émeraude, la plus grande du monde, demandez-la moi. - Je demande la tête de Jochanaan. - Vous me dites cela pour me faire de la peine, parce que je vous ai regardé toute la soirée. Votre beauté m’a terriblement troublé. Du vin ! oh ! Salomé, vous connaissez mes beaux paons blancs … Je n’en ai que cent. Je vous les donnerai tous. - Donnez-moi la tête de Jochanaan. - C’est bien dit, ma fille ! - Taisez-vous. Salomé pensez à ce que vous faites. C’est un saint homme. Le doigt de Dieu l’a touché. Voulez-vous qu’un malheur arrive ? - Donnez-moi la tête de Jochanaan. - Vous ne m’écoutez pas. J’ai des bijoux cachés, topazes, opales, rubis … un cristal qu’il n’est pas permis aux femmes de voir, trois turquoises merveilleuses

… Je vous les donnerai tous, mais tous ! Je te donnerai le manteau du grand prêtre, le voile du sanctuaire. - Donnez-moi la tête de Jochanaan. - Qu’on lui donne ce qu’elle demande ! c’est bien la fille de sa mère !. »Hérodias prend de la main du tétrarque la bague de la mort et la donne au premier soldat qui l’apporte immédiatement au bourreau.

HERODE- HERODIAS : « Il y avait une bague à main droite. Qui a bu mon vin ? Je suis sûr qu’il va arriver un malheur - Je trouve que ma fille a bien fait. »

Salomé (se penche sur la citerne et écoute) : « Il n’y a pas de bruit. Je n’entends rien. Pourquoi ne crie-t-il pas cet homme ? Si quelqu’un cherchait à me tuer, je crierais, je me débattrais. Frappe, frappe ! J’ai entendu quelque chose tomber … C’était l’épée du bourreau. C’est un lâche, cet esclave! Il faut envoyer des soldats. Descendez dans cette citerne, apportez-moi la tête de cet homme.» Un grand bras noir, le bras du bourreau, sort de la citerne, portant sur un bouclier d’argent la tête de Jochanaan. Hérode se cache le visage. Hérodias sourit. Les Nazaréens s’agenouillent et commencent à prier. Salomé saisit la tête.

Salomé : « Ah ! Tu n’as pas voulu me laisser baiser ta bouche, Jochanaan. Eh bien ! Je la baiserai maintenant. Je mordrai avec mes dents comme on mord un fruit mûr. Mais pourquoi ne me regardes-tu pas, Jochanaan ? Tes yeux si terribles, si pleins de colère et de mépris, ils sont fermés maintenant. Et ta langue, elle ne remue plus, cette vipère rouge qui a vomi son venin sur moi. C’est étrange, n’est-ce pas ? Tu m’as traitée comme une courtisane, moi la fille d’Hérodias, Princesse de Judée ! Eh bien, moi je vis encore, mais toi, tu es mort et ta tête, elle m’appartient ! Je puis la jeter aux chiens et aux oiseaux de l’air qui n’en laisseront rien ! Tu étais beau, rien au monde n’était plus blanc que ton corps, plus noir que tes cheveux, plus rouge que ta bouche. Ah ! Pourquoi ne m’as-tu pas regardée ? Si tu m’avais regardée, tu m’aurais aimée, et le mystère de l’amour est plus grand que le mystère de la mort. »

HERODE : « Elle est monstrueuse … Quelque chose va arriver. Cachons-nous …

Salomé : « Ah ! J’ai baisé ta bouche Jochanaan, j’ai baisé ta bouche. Il y avait une âcre saveur sur tes lèvres. Etait-ce la saveur du sang ? Mais peut-être est-ce la saveur de l’amour … ». Un rayon de lune tombe sur Salomé.

HERODE : « Tuez cette femme ! » Les soldats écrasent Salomé sous leurs boucliers.

Valery Gergiev - directionFigure emblématique du Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg, dont il assure la direction générale et artistique, il est également chef principal du Philharmonique de Rotterdam, principal chef invité du Metropolitan Opera de New York, chef principal du London Symphony Orchestra, Fondateur et directeur artistique des festivals Gergiev de Rotterdam, Etoiles des Nuits Blanches de Saint-Pétersbourg et Pâques de Moscou. Après des études avec Ilya Musin, sa carrière fulgurante commence à 23 ans lorsqu’il remporte le Prix Herbert von Karajan. Il fait alors ses débuts au Kirov et célèbre son 25e anniversaire dans cette illustre maison en 2003. La même année, il conduira l’orchestre du Kirov au Carnegie Hall où ce sera le premier concert donné par un directeur russe depuis Tchaïkovski. Valery Gergiev a reçu de nombreuses distinctions dont les prix Dimitri Chostakovitch, Golden Mask, Artiste du Peuple de Russie, Crystal, Karajan et Polar en récompense de ses interprétations magistrales. Deborah Voigt - soprano - SaloméAdulée dans le monde entier pour ses interprétations de Wagner et de Richard Strauss, ainsi que des grandes héroïnes italiennes, comme Tosca, Aida, Amelia (Un ballo in maschera) ou Leonora (La forza del destino), elle est aussi à l’aise en récital que dans des standards de Broadway. Native de Chicago, premiers prix des concours Tchaïkovski et Pavaroti, Musical America’s Vocalist 2003 et Prix Opera News 2007 pour sa contribution à l’Art, cette diva se distingue par timbre lumineux et terrien et une grande présence scénique. Elle ouvre et termine cette saison avec Puccini, Tosca d’abord au Lyric Opera de Chicago et enfin Minnie, (La fanciulla del West), à San Francisco. Elle chante aussi les Gurrelieder de Schoenberg avec l’Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise et Mariss Jansons et reprend deux de ses grands rôles, Chrysothemis (Elektra) et Senta (der Fliegende Holländer) au Met, puis Tristan und Isolde au Liceu de Barcelone avant les festivals de Verbier où elle chante Salomé avec Valery Gergiev et de Festival Saito Kinen (avec Seiji Ozawa). Parmi ses enregistrements, de nombreux opéras en entier, de Tristan und Isolde au Troyens et à Die Frau ohne Schatten. Quant à ses CDs en solo pour EMI, citons All My Heart (mélodies de compositeurs américains) et Obsessions (arias et scènes de Wagner et Strauss). Deborah Voigt est Chevalier des arts et Lettres.

Dame Gwyneth Jones - soprano - HerodiasOriginaire du Pays de Galle, elle étudie au London’s Royal College of Music, puis à l’Accademia Musicale Chigiana de Siennes et enfin à l’International Opera Studio de Zürich. Elle fait ses débuts comme mezzo-soprano avant de passer soprano. Sa carrière prend un tournant décisif en 1964 lors de sa participation au prix Leontyne au Covent Garden. Elle chante dès lors Aida, Leonore (Fidelio), Desdemona (Otello), Donna Anna (Don Giovanni), Cio-Cio-San (Madama Butterfly), Tosca, puis Minnie (La fanciulla del West), Chrysothemis (Elektra), Salomé etc. Notons également Brünnhilde dans Der Ring des Nibelungen avec Pierre Boulez (Grammy 1983). Depuis, elle se produit dans tous les grands opéras du monde. Reconnue pour la puissance de sa voix, sa présence scénique, ses rôles dans Wagner, Strauss et Puccini, on la retrouve également dans les lieders. Alun Hoddinott composa pour elle la partie soprano de la Symphony No 9 “Vision of Eternity”, qu’elle créa dans les plus grands operas. Elle donne également des master class et participe aux jury de compétitions internationales. Dame Commander of the British Empire depuis 1986, elle a reçu en outre un nombre incalculable de prix et de recompense pour sa carrière.

Siegfried Jerusalem- ténor - HérodeCe magnifique Heldentenor allemand, né à Oberhausen, commence sa carrière comme hautboïste, avant de connaître le succès comme chanteur sur toutes les grandes scènes internationales. Depuis son premier Bayreuth en 1977, il y retourne régulièrement, faisant ses débuts dans le rôle de Siegfried en 1988 (Siegfried), et en 1989 (Götterdämmerung), sacralisant son interprétation en chantant le cycle complet du Ring au Metropolitan Opera de New York en 1990 (Loge et les 2 Siegfried !), un immense succès regardé par 55 millions de téléspectateurs en Amérique et dont l’enregistrement reçoit un Grammy en 1991. Son premier Tristan à Bayreuth date de 1993, rôle qu’il incarne ensuite dans le monde entier. Ses débuts dans Die Zauberflöte - encore un rôle fétiche -, datent de 1978, au Deutsche Oper Berlin. Siegfried Jerusalem reçoit en 1997 la Bundesverdienstkreuz de la main du President Fédéral de l’Allemagne Roman Herzog. En 2003 il chante Aegisth d’Elektra à Covent Garden et Naples avant de venir

pour la première fois à Verbier. Parmi ses autres rôles plus récents, citons Hérode de Salomé à Hambourg, Valencia, Tokyo, New York (Met) et Rome. En 2006, c’est Danilo (Die Lustige Witwe) dans une nouvelle production au Staatsoper Unter den Linden de Berlin avec Daniel Barenboim, enfin Aegisth, au Festival de Tanglewood avec James Levine.

Evgeny Nikitin - baryton-bass - JochanaanNé à Murmansk en 1973, il entre au Conservatoire de Saint Pétersbourg en 1992. A 23 ans, il devient soliste du Théâtre Mariinsky où il continue de chanter tous les grands rôles de baryton basse, Boris Godunov, Prince Igor, Ruslan, Filippo (Don Carlo), Amfortas (Parsifal), Wotan (Das Rheingold et Siefgried). Mais il se produit aussi sur toutes les grandes scènes internationales. En 2002 il fait ses débuts au Met dans Dolokhov (Guerre et Paix), puis y retourne pour Colline (La Bohème), Pogner (Die Meistersinger von Nürnberg), Fasolt (Das Rheingold) et cette saison Orest (Elektra). Il fait ses débuts parisiens au Théâtre du Châtelet dans le rôle-titre du Démon de Rubinstein, puis en 2005 c’est Boris Godounov. Parmi ses récents rôles, Jochanaan (Salomé), Klingsor (Parsifal) et Il Prigioniero de Dallapiccola à l’Opéra National de Paris, Der Fliegende Holländer à Baden-Baden (avec Gergiev), Leipzig et à Toronto et la Nouvelle-Orléans cette saison ; Fasolt au Festival d’Aix-en-Provence avec Rattle, Der Wanderer au BBC Proms avec Eschenbach, Amfortas à Valencia avec Maazel, et Klingsor au Bayerische Staatsoper de Munich. Il chante aussi en concert la 9e Symphonie de Beethoven à Séoul avec Chung, Les Chants et Danses de Mort de Moussorgski avec Eschenbach, la 8e Symphonie de Mahler avec le LSO et le Requiem de Verdi avec le National Symphony de Washington.

John Tessier- ténor - NarrabothCe Canadien, lauréat du Prix Juno, a séduit les scènes internationales, à l’opéra, au concert et en récital, par la beauté, la sincérité de sa voix, son style raffiné, son talent éclectique et sa belle présence de ténor lyrique. Cette saison, il chante Tamino (Die Zauberflöte) à L’Opera Lyra d’Ottawa avec Pinchas Zukerman et à L’Opéra de Montréal, Nemorino dans une nouvelle production de Jonathan Miller de L’elisir d’amore avec l’English National Opera, et Laërte (Hamlet) avec Carlos Álvarez, Diana Damrau et Samuel Ramey à l’Opéra de Washington (direction Plácido Domingo). En concert, il interprète le Te Deum de Berlioz avec le Philadelphia Orchestra et Charles Dutoit, et il est en tournée pour le Messie de Haendel avec Emmanuelle Haïm et Le Concert d’Astrée à Vienne, Paris, Francfort, Cologne et Milan. Parmi les grands rôles qu’il a récemment abordés, citons Almaviva (Il Barbiere di Siviglia) au ENO et Der Steuermann (Der Fliegende Holländer) à Covent Garden avec Marc Albrecht. Don Ramiro (La Cenerentola) est aussi l’un de ses rôles préférés avec lequel il a fait ses débuts au Met avec Maurizio Benini et qu’il vient de reprendre à l’Opéra de Glimmerglass. John Tessier a enregistré le Requiem de Mozart avec Donald Runnicles pour Telarc et To Be Certain of the Dawn de Stephen Paulus avec Osmo Vänskä pour BIS.

Catherine Hopper - Mezzo-soprano - Page d’HérodiasElle effectue ses études musicales à l’Université de Leeds ainsi qu’au Franz Liszt Hochschule à Weimar, et est diplômée du Royal Academy Opera. Puis, elle se perfectionne auprès du National Opera Studio et suit des masterclass avec Ann Murray‚ Malcolm Martineau‚ Thomas Hampson‚ Dennis O’Neill et Felicity Palmer. Parmi les rôles qu’elle interprète figurent Dinah (Trouble in Tahiti), Hänsel (Hänsel und Gretel), Lucretia (The Rape of Lucretia), Ramiro (La finta giardiniera), Zita (Gianni Schicchi), Marta (Iolantha), Zweite Dame (Die Zauberflöte) et Mme Larina (Eugène Onéguine). Elle est doublure régulière au Royal Opera House. En 2009, elle chante L’Enfance du Christ de Berlioz sous la direction de Sir Colin Davis et la Serenade to Music de Vaughan Williams aux BBC Proms avec Sir Andrew Davies à la tête du BBC Symphony Orchestra. Elle fait ses débuts au Wigmore Hall en tant que chanteuse de lied avec, au piano, Joseph Middleton et chante un programme de récital aux côtés de Sir Thomas Allen lors du Oxford Lieder Festival.

Benjamin Bruns - Ténor - 1er JuifNé à Hanovre, il chante dans le fameux choeur de garçons de sa ville natale, puis se perfectionne à la Universität für Musik und Theater de Hambourg. Il est lauréat de la Compétition Mozart de Hambourg, du Bundeswettbewerb Gesang Berlin ainsi que de la Compétition Internationale de Chant du Château de Rheinsberg. Membre de la troupe de la Sächsische Staatsoper de Drèsde pendant la saison 2009/2010,

son répertoire principal s’étend avant tout à Mozart et Rossini. En tant que Tamino (Die Zauberflöte) et Belmonte (Die Entführung aus dem Serail) il est invité au Staatstheater am Gärtnerplatz de Munich et au Staatsoper Unter den Linden à Berlin. A partir de la saison 2010/11, il entrera dans la troupe du Staatsoper de Vienne.

Abdellah Lasri - Ténor - 2e JuifNé au Maroc, il débute ces études musicales en tant qu’autodidacte par la guitare. En 2002, il chante dans plusieurs chorales et prend ses premiers cours de musique et de chant. En 2004, il obtient une bourse du gouvernement français qui lui permet de commencer ses études musicales au Conservatoire de Bourgoin-Jallieu en Isère. Finaliste au Concours international de Nadia et Lili Boulanger, il a été Don Ottavio dans Don Giovanni de Mozart à la Cité de la musique et à Besançon. En juin 2009, il obtient son diplôme de formation supérieur du CNSM de paris avec la mention très bien à l’unanimité avec les félicitations du jury et depuis septembre de la même année il est membre de l’opéra studio du Staatsoper Unter den Linden à Berlin, où il interprète Parpignol dans (La Bohème), Spoletta dans (Tosca) du même compositeur, et Remendado (Carmen).

Patrick Vogel - Ténor - 3e JuifNé à Berlin, il entâme ses études à la Hanns Eisler Musikhochschule auprès de Roman Trekel. Il reçoit une bourse d’études du Richard-Wagner-Verband et participe à des masterclass avec Irwin Gage, Dietrich Fischer-Dieskau, Thomas Quasthoff et Kiri Te Kanawa. En 2008 et 2009 il est invité deux années de suite au Festival d’été à Santander où il a l’occasion de travailler en masterclass avec Teresa Berganza et Tom Krause. Il fait ses débuts au Staatsoper Unter den Linden sous la baguette de Daniel Barenboim dans le rôle du Dritter Knappe (Parsifal) et interprète Malcolm (Macbeth), le 3e juif (Salomé) et Erster Geharnischter (Die Zauberflöte). En 2009 il est invité à Verbier pour chanter Don Ottavio dans la production de Don Giovanni de l’Académie. Il travaille avec des chefs d’orchestre reputés tels que Michael Gielen, Daniel Barenboim, Philippe Jordan, Dan Ettinger.

Milos Bulajic - Ténor - 4e JuifIssu d’une famille de musiciens, il étudie le piano et entre dans le choeur d’enfants de l’Opéra de Bonn ainsi que de la Staatsoper Unter den Linden, à Berlin. À cette occasion il travaille avec Philippe Jordan et Daniel Barenboim. En 2001, il étudie le piano à la Hanns Eisler Hochschule für Musik, puis au Julius-Stern Institut à Berlin. En 2003, 2005 et 2006, en tant que pianiste, il remporte le 1er prix au concours "Jugend Musiziert" dans les catégories "Kunstlied-Gesang", piano solo et musique de chambre. Depuis 2005 il étudie le chant à la Hochschule für Musik à Würzburg. Pendant la saison 2007 /2008 il fait ses débuts à l’opéra dans le rôle de Don Ramiro (La Cenerentola) au Staatstheater Braunschweig; en 2009/10 il crée le rôle de Geist dans Hamlet de Christian Jost à la Komische Oper Berlin et collabore avec Calixto Bieito pour Le Grand Macabre au Theater Freiburg. A noter parmi ses futurs projets: Conte Almaviva (Il Barbiere di Siviglia) au Festival de Sédières.

Richard Wiegold - Basse - 2e soldat, 5e Juif, 1er NazaréenVioloncelliste professionnel, il étudie le chant au Royal Northern College of Music et se perfectionne auprès de Anthony Roden. En 2009, il fait ses débuts à Covent Garden dans le rôle de Dr. Grenvil (La Traviata). Au Canadian Opera Company, il interprète Arkel (Pelléas et Mélisande) et Il Commendatore (Don Giovanni); au Scottish Opera il chante Il Zio Bonze (Madama Butterfly) et Banquo (Macbeth). Son calendrier pour 2010 comporte König Marke (Tristan und Isolde) à l’Opéra de Prague, Dr. Grenvil à Covent Garden qu’il va interpréter en tournée au Japon avec la troupe. En 2011 il chantera le 5e juif (Salomé) au Festival de Salzbourg ainsi qu’en version de concert avec le Philharmonique de Berlin. Ses projets pour 2012 comportent Reinmar von Zweter (Tannhäuser) et Stefano Colonna (Rienzi) au Théâtre du Capitole à Toulouse.

Ugo Rabec - Basse - 2e NazaréenNé à Vittel en France, il entreprend des études de violon, de musicologie, de chant ainsi que de contrebasse. En 2009, il est finaliste du concours international de chant de l’UFAM à Paris et participe à des master-

class de Barbara Bonney, Angelika Kirchschlager et Guillemette Laurens. Suite à une carrière d’artiste de choeurs, il fait ses débuts en tant que soliste à l’Opéra de Strasbourg. En 2005, il entre à l’Atelier Lyrique de l’Opéra National de Paris et fait ses débuts en 2006 à l Opéra Bastille dans le rôle du Cappadocien (Salomé). En 2007, il interprète Don Alfonso (Così fan tutte) à l’Opéra de Rennes. En 2008, il participe à l’Académie du Verbierfestival dans le même rôle. Parmi les rôles qu’il a chanté au Palais Garnier figurent: le Gardien de l’asile (The Rake’ s Progress), l’Indien dans La Fiancée vendue, le 2e prisonnier dans Fidelio. Il se produit également en Commissaire impérial (Madama Butterfly) à l’Opéra Bastille. Ses futurs projets à l’Opéra de Paris sont: 2e nazaréen (Salomé), Schmidt (Andrea Chenier), Pinellino (Gianni Schicchi), Zaretski (Eugène Onéguine). Il travaille avec des chefs d’orchestre réputés tels que Sylvain Cambreling ou Hartmut Haenchen.

Robbert Muuse - Baryton - 1er soldatNé en Hollande, il reçoit sa formation à Maastricht et Karlsruhe. Quant au répertoire du Lied, il l’étudie avec de fameux accompagnateurs tels que Hartmut Höll au Mozarteum de Salzbourg et Julius Drake à Londres. Il participe à des masterclass de Sir Thomas Allen, Barbara Bonney, Robert Holl, Graham Johnson ou Hilde Zadek. Il interprète Aeneas (Dido and Aeneas), Pallante (Agrippina) avec le Combattimento Consort Amsterdam et chante Guglielmo (Così fan tutte) lors d’une tournée aux Pays-Bas, Allazim (Zaide) au Festspielhaus Karlsruhe ainsi que Malatesta (Don Pasquale), Dr. Falke (Die Fledermaus) et Silvio (I Pagliacci). Accompagné par le pianiste Micha van Weers, il se produit comme chanteur de lied à Stuttgart, Karlsruhe, Salzburg et Paris. En 2003, il est lauréat de la Compétition Internationale de Seghizzi, en Italie, et reçoit, en 2004, le fameux MeesPierson Award du Concertgebouw Amsterdam. Il enregistre pour la radio et télévision ainsi que chez Alpha Records et Brilliant Classics.

Netta Or - Soprano - EsclaveElle effectue ses études à la Musikhochschule de Cologne puis devient membre de la troupe du Deutsche Oper am Rhein Düsseldorf / Duisburg où elle construit son répertoire avec des rôles tels que Zerlina (Così fan tutte), Marzelline (Fidelio), Nuri (Tiefland), Donna Elvira et Donna Anna (Don Giovanni), Konstanze (Die Entführung aus dem Serail) et Adina (L’Elisir d’Amore). Après ses débuts acclamés au Festival de Salzbourg en 2005, elle est présentée comme „star of the new generation”, et elle est réinvitée en 2006 comme remplacement de dernière minute pour le rôle de Aspasia (Mitridate Re di Ponto), dirigé par Mark Minkowski. En 2008/09 elle reçoit le Young Artists Price de la ville de Düsseldorf. Elle travaille avec des chefs d’orchestre réputés tels que Mark Minkowski, Attilio Cremonesi ou Jean-Christophe Spinosi. Parmi ses projets en 2010/11, elle interprétera notamment le rôle titre de Alcina.

Justin Hopkins - Baryton-basse - CappadocienNé à Philadelphie, Pennsylvania, il débute ses études de chant à l’âge de 8 ans, étant membre du Philadelphia Boys Choir. Il se perfectionne ensuite au Loyola University New Orleans et à la Scuola Musicale di Milano auprès de Carlo Gaifa. Aux Etats-Unis, il chante notamment Don Alfonso (Così fan tutte) et Il Re d’Egitto (Aida) au Pensacola Opera; Frère Laurent (Roméo et Juliette), Nilakantha (Lakmé) et Sarastro (Die Zauberflöte) au Loyola Opera New Orleans. En 2009, il participe à un concert en honneur du Dalai Lama à San Francisco. En Juin 2010, il fait son début en Europe au Théâtre La Monnaie à Bruxelles, où il interprète les rôles de Il Servo et Il Medico (Macbeth).