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VERS UN RATTRAPAGE DES VALEURS MOYENNES EN 2022 TOP/FLOP DE LA SEMAINE VALLOUREC + 6,41 % HERMES + 5,34 % SOLUTIONS 30 — 10,51 % LE CHIFFRE L'ENTRETIEN SACHA VIGNA, directeur général de Vente-unique.com : « Nous visons un doublement de notre taille en cinq ans ». À NE PAS MANQUER EN CHINE, l’indice PMI composite de novembre le 30 novembre. A un peu plus d’un mois de la fin de l’année, la cause semble entendue. Sauf énorme surprise, l’indice CAC 40 s’apprête à boucler un millésime à la fois remarquable et bien meilleur que celui des valeurs moyennes et des petites capitalisations. Notable, la surperformance dépasse en effet les 12 points. Un paradoxe puisque les entreprises de taille plus modeste connaissent traditionnellement un rebond plus marqué en sortie de crise. Comment l’expliquer ? Un coup d’œil à la collecte des fonds d’investissement spécialisés sur les valeurs moyennes montre une stabilité des encours et une difficulté des sociétés de gestion à vendre les charmes des pépites de la cote à leurs clients, malgré une surperformance de long terme sur l’indice CAC 40 très souvent constatée depuis le début des années 2000. Il est vrai que la pandémie n’a rien d’une crise normale. Encore prudents, les investisseurs font sans doute le choix de la liquidité en privilégiant les plus grosses capitalisations. Un détail également loin d’être anodin : la surreprésentation du luxe au sein du CAC 40 (avec un poids de 35 % en intégrant L’Oréal) et sa performance exceptionnelle avec trois des quatre valeurs (Hermès, LVMH et L’Oréal) parmi les 18 plus fortes hausses de l’indice depuis le début de l’année. La famille des valeurs moyennes et des petites capitalisations est beaucoup moins bien pourvue sur cette thématique à la mode, avec seulement Interparfums, le créateur de parfums de luxe sous licence, voire Rémy Cointreau, le producteur du cognac d’exception Rémy Martin. L’autre particularité tient aussi à l’exposition importante des plus petites valeurs au secteur de l’industrie aujourd’hui secoué par l’inflation des prix des matières premières et composants et par les pénuries. Le manque de visibilité explique sans doute pourquoi les entreprises plus modestes devraient effacer les effets de la crise en 2022, avec un an de retard par rapport aux grosses capitalisations. Pour autant, la thématique n’a pas perdu ses atouts. Positionnées sur des niches de marché comme la transition énergétique (Nexans, Thermador, Mersen, Somfy), les énergies renouvelables (Neoen, Voltalia, Albioma, Séché Environnement), la plaisance (Bénéteau, Catana, Fountaine Pajot), le numérique (Esker, Pharmagest Interactive) ou le conseil et l’ingénierie (Wavestone ou Alten), les valeurs moyennes affichent des perspectives de profits pour 2022 beaucoup plus attractives que les grosses capitalisations (+ 55,6 % contre + 6,4 %). Pour un prix plus raisonnable puisque l’indice CAC Mid & Small 190 est devenu moins cher avec un ratio de 15,8 fois les profits estimés pour l’an prochain (contre 16,5 fois pour le CAC 40). Et avec aussi une dimension spéculative liée à la possibilité d’OPA de la part de groupes plus importants à la recherche d’opportunités en sortie de crise. Par exemple, cela a été le cas cette année d’Akka Technologies, de SQLI, de Tarkett, de PSB Industries ou de Largardère, et le compartiment regorgent de cibles potentielles. Habitué à surperformer l’indice CAC 40 en sortie de crise, le compartiment des valeurs moyennes est à la traîne. Des perspectives de profits pourtant plus attractives et moins bien valorisées pourraient servir de catalyseurs. Tous les jours à 8 h 30 et à 18 h 30, retrouvez notre analyse des marchés sur notre site lalettredelabourse.fr Retrouvez chaque semaine les conseils de nos experts Que faire maintenant ? SPÉCULEZ sur Airbus à 108 euros pour miser sur l’effet vertueux des augmentations de cadence de production des différents programmes sur une base de coûts optimisée pendant la crise et la très belle dynamique commerciale, avec un avantage certain désormais acquis sur Boeing. La valorisation du titre demeure perfectible. Code Isin : NL0000235190. PEA : oui ; PEA- PME : non. ACHETEZ dans le « Coin du spéculateur », achetez Wallix à 27 euros et Ipsos à 38,50 euros. VENDEZ dans les « Autres produits de diversification », allégez le tracker Commodity à 124 euros. Dans le « Coin du spéculateur », vendez Réalités à 29,70 euros, GTT à 74,80 euros et Albioma à 38 euros. Le dernier record historique inscrit par l’action Hermès en euros. 1675,5 Jeudi 25 novembre 2021 1645 ISSN 0986 - 6957

VERS UN RATTRAPAGE DES Que faire VALEURS MOYENNES EN …

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Page 1: VERS UN RATTRAPAGE DES Que faire VALEURS MOYENNES EN …

Jeudi 9 janvier 2019 • 1506 ISSN 0986 - 6957

VERS UN RATTRAPAGE DES VALEURS MOYENNES EN 2022

TOP/FLOP DE LA SEMAINE VALLOUREC + 6,41 % HERMES + 5,34 % SOLUTIONS 30 — 10,51 %

LE CHIFFREL'ENTRETIEN SACHA VIGNA, directeur général de Vente-unique.com : « Nous visons un doublement de notre taille en cinq ans ».

À NE PAS MANQUER EN CHINE, l’indice PMI composite de novembre le 30 novembre.

A un peu plus d’un mois de la fin de l’année, la cause semble entendue. Sauf énorme surprise, l’indice CAC 40 s’apprête à boucler un millésime à la fois remarquable et bien meilleur que celui des valeurs moyennes et des petites capitalisations. Notable, la surperformance dépasse en effet les 12 points. Un paradoxe puisque les entreprises de taille plus modeste connaissent traditionnellement un rebond plus marqué en sortie de crise. Comment l’expliquer ? Un coup d’œil à la collecte des fonds d’investissement spécialisés sur les valeurs moyennes montre une stabilité des encours et une difficulté des sociétés de gestion à vendre les charmes des pépites de la cote à leurs clients, malgré une surperformance de long terme sur l’indice CAC 40 très souvent constatée depuis le début des années 2000. Il est vrai que la pandémie n’a rien d’une crise normale. Encore prudents, les investisseurs font sans doute le choix de la liquidité en privilégiant les plus grosses capitalisations. Un détail également loin d’être anodin : la surreprésentation du luxe au sein du CAC 40 (avec un poids de 35 % en intégrant L’Oréal) et sa performance exceptionnelle avec trois des quatre valeurs (Hermès, LVMH et L’Oréal) parmi les 18 plus fortes hausses de l’indice depuis le début de l’année. La famille des valeurs moyennes et des petites capitalisations est beaucoup moins bien pourvue sur cette thématique à la mode, avec seulement Interparfums, le créateur de parfums de luxe sous licence, voire Rémy Cointreau, le producteur du cognac d’exception Rémy Martin. L’autre particularité tient aussi à l’exposition importante des plus petites valeurs au secteur de l’industrie aujourd’hui secoué par l’inflation des prix des matières premières et composants et par les pénuries. Le manque de visibilité explique sans doute pourquoi les entreprises plus modestes devraient effacer les effets de la crise en 2022, avec un an de retard par rapport aux grosses capitalisations. Pour autant, la thématique n’a pas perdu ses atouts. Positionnées sur des niches de marché comme la transition énergétique (Nexans, Thermador, Mersen, Somfy), les énergies renouvelables (Neoen, Voltalia, Albioma, Séché Environnement), la plaisance (Bénéteau, Catana, Fountaine Pajot), le numérique (Esker, Pharmagest Interactive) ou le conseil et l’ingénierie (Wavestone ou Alten), les valeurs moyennes affichent des perspectives de profits pour 2022 beaucoup plus attractives que les grosses capitalisations (+ 55,6 % contre + 6,4 %). Pour un prix plus raisonnable puisque l’indice CAC Mid & Small 190 est devenu moins cher avec un ratio de 15,8 fois les profits estimés pour l’an prochain (contre 16,5 fois pour le CAC 40). Et avec aussi une dimension spéculative liée à la possibilité d’OPA de la part de groupes plus importants à la recherche d’opportunités en sortie de crise. Par exemple, cela a été le cas cette année d’Akka Technologies, de SQLI, de Tarkett, de PSB Industries ou de Largardère, et le compartiment regorgent de cibles potentielles.

Habitué à surperformer l’indice CAC 40 en sortie de crise, le compartiment des valeurs moyennes est à la traîne. Des perspectives de profits pourtant plus attractives et moins bien valorisées pourraient servir de catalyseurs.

Tous les jours à 8 h 30 et à 18 h 30, retrouvez notre

analyse des marchés sur notre site

lalettredelabourse.fr

Retrouvez chaque semaine les conseils de nos experts

Que faire maintenant ?SPÉCULEZ

sur Airbus à 108 euros pour miser sur l’effet vertueux des augmentations de cadence de production des différents programmes sur une base de coûts optimisée pendant la crise et la très belle dynamique commerciale, avec un avantage certain désormais acquis sur Boeing. La valorisation du titre demeure perfectible. Code Isin : NL0000235190. PEA : oui ; PEA-PME : non.

ACHETEZ

dans le « Coin du spéculateur », achetez Wallix à 27 euros et Ipsos à 38,50 euros.

VENDEZ

dans les « Autres produits de diversification », allégez le tracker Commodity à 124 euros. Dans le « Coin du spéculateur », vendez Réalités à 29,70 euros, GTT à 74,80 euros et Albioma à 38 euros.

Le dernier record

historique inscrit par l’action Hermès en euros.

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Jeudi 25 novembre 2021 • 1645 ISSN 0986 - 6957

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LA STRATÉGIE LA LETTRE DE LA BOURSE • 1645 - Jeudi 25 novembre 2021

Le rally de fin d’année a démarré avant l’heure et semble vouloir se poursuivre sur les marchés. En particulier à Paris où l’indice CAC 40 enchaîne les records depuis qu’il s’est affranchi du plafond de verre constitué par le précédant sommet de l’an-née 2000. Personne ne veut manquer le train de la hausse aujourd’hui sur une classe d’actifs qui reste privilégiée des investisseurs faute de placement al-ternatif aussi rentable. En effet, même si la banque centrale américaine réduit légèrement ses injections de liquidités, une remontée brutale des taux d’inté-rêt paraît exclue dans l’immédiat. A plus long terme aussi d’ailleurs tant elle fragiliserait la situation fi-nancière des Etats, déjà très endettés. Et comme les ménages ont accumulé une épargne considérable pendant la crise sanitaire, ils ont plutôt tendance à se tourner vers la catégorie d’actifs la plus perfor-mante : les actions. Quelques secteurs ont particu-lièrement le vent en poupe ces dernières semaines. A commencer par le luxe, où toutes les actions évo-luent sur des sommets, à l’exception de Kering. Le cas d’Hermès est particulièrement révélateur de l’engouement pour cette thématique puisque, après avoir bondi de 86 % depuis le début de l’année, l’ac-tion capitalise désormais 70 fois les profits attendus cette année ! Le prix de la visibilité pour cette so-ciété considérée comme la plus résiliente du luxe. Autre secteur recherché, la transition énergétique, représentée par des entreprises comme Schneider Electric, Legrand, Nexans ou Spie, avec, là aussi, des actions au plus haut. Ce thème devrait en effet rester porteur au-delà des effets de cycle. Enfin, la place

parisienne comporte aussi un volet technologique non négligeable avec des sociétés telles que STMi-croelectronics ou Dassault Systèmes qui bénéficient également de tendances lourdes. Dans ces trois thé-matiques, les niveaux de valorisation sont supérieurs aux moyennes historiques observées jusqu’à mainte-nant, mais les perspectives de croissance des profits pour les prochaines années frôlent ou dépassent les deux chiffres, ce qui nous incite à maintenir un biais positif sur les actions concernées.

Des secteurs encore en retardParallèlement, il est intéressant de constater que certains secteurs n’ont pas retrouvé leur valorisa-tion d’avant la crise sanitaire et peuvent, à ce titre, bénéficier d’un phénomène de rattrapage si l’activité économique poursuit son redressement et si la situa-tion sanitaire ne se dégrade pas trop. C’est le cas des concessions autoroutières et aéroportuaires (Vinci et Eiffage), des maisons de retraite (Orpea, Korian, LNA), de l’immobilier commercial (Klépierre, Uni-bail-Rodamco-Westfield) ou encore de l’aéronau-tique (Safran). Parmi les secteurs les plus en retard figure aussi celui de l’automobile, toujours pénalisé par les pénuries de composants, mais qui pourrait rebondir violemment au moindre signe d’améliora-tion sur ce front tant l’effet de levier procuré par les volumes jouerait à plein sur les marges. Des titres comme Renault, Valeo, Faurecia ou Plastic Omnium disposent ainsi d’un potentiel de rebond non né-gligeable à moyen terme. Reste que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel et qu’un grain de sable peut toujours enrayer la mécanique des marchés. Celui-ci peut venir d’une recrudescence de la crise sanitaire susceptible de freiner la croissance et cer-tains secteurs en particulier (comme le pétrole, en difficulté depuis quelques jours), ou d’un regain d’in-flation amenant les banques centrales à durcir leur politique monétaire, ce qui ferait plutôt le jeu des valeurs bancaires.

L'ANALYSE GRAPHIQUE DU S&P 500

500

1 000

1 500

2 000

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4 500

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2007 20092008

20111010

20132012

20152014

20172016

20192018

20212020

Résistance moyen terme à 4 800 points

Résistance court terme à 4 718 points

Support court terme à 4 537 points

Support moyen terme à 4 298 points

Support long terme à 4 165 points

Oblique haussièremoyen terme

Même constat que sur le marché parisien. L’indice phare des 500 plus grosses capitalisations américaines ne cesse de monter sans presque connaître de séances de respiration depuis le niveau des 4 330 points inscrits le 13 octobre, ce qui correspond à une hausse de 8,7 %. Un mouvement de prises de bénéfices n’aurait rien d’illogique. Le signal serait donné par l’enfoncement d’un premier support situé à 4 537 points. Un retour sur un premier objectif fixé à 4 298 points serait alors envisageable et coïnciderait avec le passage de la moyenne mobile à 200 jours considéré comme l’indicateur clé de la tendance de fond. Une correction plus prononcée serait plus inquiétante et ferait basculer Wall Street dans une configuration baissière. Mais, dans l’immédiat, l’indice S&P 500 serait plutôt enclin à s’affranchir de ses récents records historiques situés à 4 718 points et à poursuivre son irrésistible ascension avec le cap symbolique des 4 800 points en ligne de mire.

La dynamique reste favorable

AGENDA25/11/2021Etats-Unis : marchés fermés en raison de Thanksgiving.Rémy Cointreau : résultats du premier semestre.

26/11/2021Etats-Unis : séance raccourcie à Wall Street en raison de Thanksgiving.Erytech Pharma : résultats du troi-sième trimestre.

29/11/2021Zone euro : enquête de confiance et climat des affaires en novembre.Etats-Unis : indice manufacturier de la Fed de Dallas en novembre.Bigben Interac-tive et Nacon : résultats du premier semestre.

30/11/2021Chine : indice PMI composite de novembre.Soitec : résultats du premier semestre.

COURS DU S&P 500 (EN POINTS) MOYENNE MOBILE À 200 JOURS

UNE ENVIE IRRÉSISTIBLE DE MONTER !Ni le risque inflationniste, ni la situation sanitaire ne parviennent à entamer l’ardeur des marchés.

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LES PORTEFEUILLES LA LETTRE DE LA BOURSE • 1645 - Jeudi 25 novembre 2021

NEOEN DÉÇOIT ENCORE

La réduction de l’endettement net de Dassault Systèmes en millions d’euros à fin septembre.

La marge opération-nelle courante visée par Teleperformance cette année.

La progression de la marge brute de STMicroelectronics en points au troisième trimestre.

850

15 %

5,6

LES ACTIONS FRANÇAISESà 0,95 euro par action, en hausse de 25 à 27 %, sur une rentabilité opérationnelle courante de 34 à 34,1 % d’un chiffre d’affaires espé-ré en progression de 10 à 11 % à taux de change constant (4,8 à 4,83 mil-liards d’euros). L’autre satisfaction des neuf premiers mois concerne la forte génération de flux de tré-sorerie opérationnels (+ 24,5 %, à 1,25 milliard). Le groupe a ain-si pu réduire de 850 millions son endettement net, ramené à 1,2 mil-liard à fin septembre. Son bilan de-vrait repasser en trésorerie nette dès l’année prochaine, deux ans à peine après le rachat de Medidata pour 5,1 milliards d’euros. De quoi justifier la prime de valorisation du titre. Conservez.

STMICROELECTRONICS PROFITE DE LA PÉNURIE DE PUCES.Ce fabricant franco-italien de semi-conducteurs se trouve confronté à un dilemme de luxe. Face à une demande de puces à laquelle il ne peut pas répondre en raison d’un outil de produc-tion sous-dimensionné, comment l’augmenter sans se retrouver en surcapacité une fois la pénurie réglée. S’exprimant sur le sujet, Thierry Breton, le commissaire européen, anticipe une normalisa-tion l’été prochain et de nombreux acteurs considèrent aujourd’hui que le pire des difficultés est

Conservez.

ALSTOM RENFORCÉ.La position sur ce constructeur mondial d’infrastructures ferro-viaires a été renforcée le 18 no-vembre à la limite souhaitée de 33 euros. Notre nouveau prix de re-vient se trouve ramené à 39,50 eu-ros. Conservez.

TELEPERFORMANCE. TOUJOURS UNE BELLE VISIBILITÉ.C’est presque devenu une habi-tude. Ainsi, pour la troisième fois de l’année, ce leader mondial des prestations de services externa-lisées a relevé ses objectifs de l’exercice à l’issue d’un très bon chiffre d’affaires réalisé au troi-sième trimestre. D’un montant de 1,75 milliard, il reflète une crois-sance organique de 21 % alimen-tée par une forte dynamique des services de transformation digitale des entreprises, notamment dans les métiers du e-commerce, de la logistique et des réseaux sociaux, et par le redressement des services à forte valeur ajoutée (traduction, demande de visas) davantage pé-nalisés pendant la crise sanitaire. Au final, le groupe vise pour l’en-semble de l’année une dynamique interne d’au moins 20 % de ses re-

venus, assortie d’une marge opé-rationnelle courante de l’ordre de 15 %. A 30,9 et 28,2 fois les profits estimés pour cette année et 2022, le titre n’est pas donné, mais la prime est justifiée par la qualité des fondamentaux. Conservez.

DASSAULT SYSTÈMES AU PLUS HAUT.Ce leader mondial de logiciels continue de profiter de la numé-risation nécessaire de l’industrie et des différentes étapes dans l’éla-boration et la fabrication des pro-duits, et d’autres pans entiers de l’économie dont la santé avec sa nouvelle filiale américaine Medi-data. Avec, à la clé, une forte ré-currence de 79,9 % de son chiffre d’affaires. Cela a conduit le groupe à dépasser une nouvelle fois ses objectifs au troisième trimestre. A partir d’une croissance de 12 % à taux de change constant de ses revenus ressortis à 1,16 milliard, la marge opérationnelle s’est appré-ciée de 5,6 points, à 33,8 %, tandis que le bénéfice net a augmenté de 40 %, à 0,22 euro par action. Sans surprise, Dassault Systèmes relève à nouveau ses ambitions en tablant pour l’ensemble de son exercice sur un résultat net de l’ordre de 0,94 ➛

ACTIONS CODES PRIX COURS VARIATION VARIATION PER RENDEMENT OBJECTIFS DE REVIENT EN EUROS SEMAINE SUR PRIX DE NET EN % DE COURS EN EUROS AU 23/11/21 EN % REVIENT EN % EN EUROS

Alstom FR0010220475 39,50 34,16 + 0,59 % — 13,52 % 23 1,2 % 50Atos FR0000051732 51,15 38,35 — 6,92 % — 25,02 % 10,1 1,9 % 60BNP Paribas FR0000131104 48,94 58,89 — 2,22 % + 20,33 % 8,6 6,3 % 70Bolloré FR0000039299 1,12 4,89 — 3,17 % + 336,61 % 24,6 1,2 % 5,8Dassault Systemes FR0000130650 12,03 53,25 — 3,38 % + 342,64 % 56,2 0,3 % 58Eurofins FR0000038259 18,47 103,72 — 2,15 % + 461,56 % 23,4 0,9 % 140L’Oréal FR0000120321 72,22 411,70 — 3,63 % + 470,06 % 47,2 1,1 % 470LVMH FR0000121014 57,86 718,10 — 1,59 % + 1141,1 % 34 1,1 % 760Michelin FR0000121261 60,66 139,70 + 2,68 % + 130,3 % 13,5 3 % 160Neoen FR0011675362 48,80 36,74 — 2,7 % — 24,71 % 104,4 0 % 50Orpea FR0000184798 63,92 87,94 — 2,94 % + 37,58 % 24 1,4 % 130Pernod Ricard FR0000120693 76,85 208,30 — 1,33 % + 171,05 % 29 1,7 % 230Renault FR0000131906 20,15 32,61 — 6,32 % + 61,84 % 14,7 0 % 50Schneider Electric FR0000121972 68,85 159,90 + 2,58 % + 132,24 % 27,1 1,8 % 180Scor FR0010411983 30,95 27,66 + 0,84 % — 10,63 % 11,9 6,5 % 32SPIE FR0012757854 17,60 22,92 + 0,88 % + 30,23 % 16 2,7 % 27STMicroelectronics NL0000226223 18,76 43,90 — 2,77 % + 134,01 % 24,7 0,5 % 48Teleperformance FR0000051807 247,3 347,6 — 2,55 % + 40,56 % 30,3 0,9 % 420Thales FR0000121329 83,35 78,52 — 3,13 % — 5,79 % 13,3 2,9 % 110TotalEnergies FR0000120271 47,09 42,88 — 2,23 % — 8,94 % 7,9 6,4 % 50Vinci FR0000125486 46,40 90,58 — 3,4 % + 95,22 % 21,3 2,6 % 110Worldline FR0011981968 67,10 48,68 — 5,11 % — 27,45 % 20,5 0 % 75

//CONSEIL. Conservez.

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tion, mais ils ne seront opération-nels que dans le courant de 2023, au lieu de la fin 2022 prévue initia-lement. Cet ajustement dans le dé-ploiement des projets résulte des difficultés d’approvisionnement en composants. En revanche, les autres objectifs ont été confirmés. Ils visent notamment un excédent brut d’exploitation compris entre 295 et 310 millions pour cette an-née et une croissance supérieure à 20 % de cet indicateur en 2022. L’environnement demeure adverse à court terme pour le groupe. Mais son engagement à détenir plus de 10 gigawatts de capacités installées ou en construction à fin 2025 nous semble crédible. Conservez.

TECHNIPFMC, DES AMBITIONS DANS LE STOCKAGE DE CO2

LES VALEURS ÉTRANGÈRES

désormais passé. En atten-dant, STMicroelectronics affine ses capacités de production en investissant encore cette année près de 2,1 milliards de dollars et vient de réaliser un très beau troisième trimestre. Grâce à l’ef-fet volume et à une meilleure ab-sorption de la structure des coûts, la marge brute a gagné 5,6 points pour s’établir à 41,6 % d’un chiffre d’affaires de 3,19 milliards, en forte hausse de 19,6 % sur un an et de 6,9 % en séquentiel par rap-port au deuxième trimestre. Sur l’année, l’activité devrait légè-rement dépasser la fourchette haute de 12,5 milliards de dollars pour atteindre 12,6 milliards. Des

perspectives encore raisonnable-ment valorisées à 25,9 et 21,5 fois les profits estimés pour cette an-née et 2022. Conservez.

NEOEN VICTIME D’ALÉAS CLIMATIQUES.La croissance de 16 % de son chiffre d’affaires de 77,7 millions au troi-sième trimestre s’est révélée dé-cevante en raison de conditions climatiques défavorables en Eu-rope et en Australie. En cumu-lé sur les neuf premiers mois de l’année, les revenus ont atteint 242,7 millions, en hausse de 8 %. Autre déception, le groupe a réité-ré son ambition de disposer en fin d’année de plus de 5 gigawatts de capacités installées ou en construc-

La capacité installée ou en construction en gigawatts ambitionnée par Neoen à l’horizon 2025.

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STRATÉGIELES PORTEFEUILLES LA LETTRE DE LA BOURSE • 1645 - Jeudi 25 novembre 2021

Conservez.

transport et le stockage du CO2, et pour le développement des éner-gies marines (éolienne, marémo-trice…). Des marchés évalués à environ 80 milliards de dollars à la fin de 2030. En attendant, la reprise progressive des investissements des compagnies pétrolières, déjà visible dans les comptes de ses grands concurrents (comme Schlumber-ger, Halliburton), constituera un puissant levier sur les résultats des prochains trimestres. Conservez.

TECHNIPFMC CONFIANT DANS SES PERSPECTIVES. Alors que son titre est sous pres-sion, le groupe parapétrolier fran-co-américain se montre résolument optimiste sur ses perspectives à l’horizon 2025. Il vise pour sa di-vision sous-marine, la principale contributrice aux résultats, un chiffre d’affaires de 7 milliards de dollars d’ici à quatre ans, contre 5,4 milliards attendus en 2021, et une marge brute d’exploitation

ajustée d’environ 15 %, contre 11,2 % au troisième trimestre de l’exercice en cours. Une conversion des flux de trésorerie en liquidités comprise entre 40 et 50 % est aussi attendue. Enfin, le versement d’un dividende trimestriel est envisagé à compter de la seconde moitié de 2023, sans que le taux de distribution ait été indiqué. Le groupe parapétrolier a aussi précisé sa stratégie de di-versification : il veut proposer des solutions technologiques pour le

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ACTIONS CODES ELIGIBLE PRIX COURS VARIATION VARIATION PER RENDEMENT OBJECTIFS AU DE REVIENT AU 23/11/21 SEMAINE SUR PRIX DE NET EN % DE COURS PEA EN % REVIENT EN %

//CONSEIL. Conservez.

ROYAUME-UNIDiageo GB0002374006 OUI 12,15 € 45,97 € + 0,02 % + 278,35 % 28,6 2 % 50TechnipFMC GB00BDSFG982 NON 16,22 € 5,65 € — 9,6 % — 65,17 % NS 0 % 10PAYS-BASStellantis NL00150001Q9 OUI 12,91 € 17,00 € — 5,92 % + 31,68 % 4,9 5 % 22Technip Energies NL0014559478 OUI 5,58 € 12,47 € — 4,81 % + 123,48 % 9,1 1,7 % 17ITALIEEnel IT0003128367 OUI 8,50 € 6,90 € — 2,54 % — 18,82 % 12,9 5,5 % 10ÉTATS-UNISRaytheon Tech. US75513E1010 NON 41,68 $ 86,49 $ — 3,08 % + 107,51 % 20,7 2,3 % 105SUISSENestlé CH0038863350 NON 59,76 CHF 122,04 CHF — 1,25 % + 104,22 % 27,3 2,3 % 150ALLEMAGNELinde Plc IE00BZ12WP82 OUI 74,45 € 292,35 € — 1,07 % + 292,68 % 31,5 1,3 % 320Vonovia DE000A1ML7J1 OUI 40,58 € 52,72 € — 3,58 % + 29,92 % 18,9 3,4 % 70BELGIQUECFE BE0003883031 OUI 104,67 € 94,00 € — 5,05 % — 10,19 % 22,8 1,5 % 110

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LES PORTEFEUILLES LA LETTRE DE LA BOURSE • 1645 - Jeudi 25 novembre 2021

LES PRODUITS DE DIVERSIFICATION

A un mois et demi de la fin de l’année, les jeux sont loin d’être faits. Mais, à ce stade, le Gold Bullion tire son épingle du jeu depuis le début de 2021 en sur-performant à la fois l’évolution de l’once d’or avec un gain d’un peu moins de 6 % (contre un repli de moins de 2 % des prix du métal fin) et celle de l’autre posi-tion de notre sélection, le certificat 100 % Or Quan-to, en baisse d’un peu plus de 2 %. Un différentiel lié à l’effet de change avec l’appréciation du dollar

La confusion règne toujours au sein des membres d’une même banque centrale entre les partisans d’un durcissement plus rapide des politiques monétaires et les autres davantage enclins à la patience. Ces der-niers jours encore, la Française Christine Lagarde, la présidente de la BCE, a écarté la perspective d’un re-lèvement des taux directeurs l’an prochain, pendant que le vice-président, Luis de Guindos, appelle à la vigilance sur les effets de second tour de l’inflation et que d’autres membres mettent en garde contre une

Une première fois allégé le 18 février après son in-tégration à notre sélection fin janvier, le tracker sur les matières premières (hors agricoles) affiche un gain très appréciable de 37 % depuis le début de l’an-née, soutenu par l’envolée des prix de l’énergie (pé-trole, gaz, charbon) et des métaux (aluminium, acier, cuivre, minerai de fer). Le mouvement semble s’es-souffler depuis quelques semaines avec le ralentis-sement de la croissance en Chine et aux Etats-Unis, les deux plus gros consommateurs d’énergie et de

de près de 8 % face à l’euro qui est neutralisé sur le certificat 100 % par l’option « Quanto » destinée à couvrir le produit contre la volatilité des devises. La complémentarité des deux positions nous incite à les conserver pour continuer à rester exposé à l’or dans une optique de diversification d’une petite partie (pas plus de 5 à 7 %) d’un portefeuille et pour miser sur ses propriétés défensives face aux risques infla-tionnistes et géopolitiques. Conservez.

bulle à la fois sur le marché immobilier européen et sur les actions. Même tiraillement à la Réserve fédé-rale américaine. Ainsi, James Bullard, le président de la Fed de Saint Louis, est favorable à une réduc-tion plus rapide que prévu du programme de rachat d’actifs et à deux hausses des taux directeurs dès l’an prochain. Ces divergences ne sont pas de nature pour l’instant à créer de la volatilité, preuve d’une relative confiance des investisseurs à l’égard des banquiers centraux pour gérer l’inflation. Conservez.

métaux du monde, et l'action concertée de plusieurs grandes puissances (Etats-Unis, Inde, Chine, Japon, Corée du sud et Grande-Bretagne) visant à puiser dans leurs réserves stratégiques de pétrole. L’objec-tif est de faire refluer les prix du baril à des niveaux plus acceptables pour les populations et, ainsi, de contrecarrer le refus de l’Opep+ d’ouvrir plus géné-reusement les vannes pour répondre à la demande. Une limite de vente sera placée à 124 euros sur le tracker. Les autres positions seront conservées.

VERS UN ESSOUFFLEMENT DE LA HAUSSE DES MATIÈRES PREMIÈRESL'OR

PRODUITS DE TAUX

AUTRES PRODUITS

PRODUITS CODES PRIX COURS VARIATION VARIATION OBJECTIFS DE REVIENT EN EUROS SEMAINE SUR PRIX DE DE COURS EN EUROS AU 23/11/21 EN % REVIENT EN % EN EUROS

PRODUITS DE TAUX CODES PRIX COURS VARIATION VARIATION PROCHAIN DATE DE OBJECTIFS DE REVIENT EN EUROS SEMAINE SUR PRIX DE COUPON DETACHEMENT DE COURS EN EUROS AU 23/11/21 EN % REVIENT EN % EN EUROS

//CONSEIL. Conservez.

//CONSEIL. Conservez.

Gold Bullion GB00B00FHZ82 52,54 147,38 — 3,18 % + 180,51 % 180,00100 % Or quanto FR0010956383 93,70 145,17 — 4,66 % + 54,93 % 200,00

TP Renault FR0000140014 292,55 433,01 — 1,33 % + 48,01 % 21,53 24/10/21 550,00Lyxor Emerging sovereign LU1686830909 98,67 92,89 — 1,28 % — 5,86 % NS NS 110,00Lyxor Euro Corporate LU1829219127 157,50 156,00 — 0,08 % — 0,95 % NS NS 180,00

//CONSEIL. Allégez le tracker Commodity ex-Agriculture à 124 euros.PRODUITS CODES PRIX COURS VARIATION VARIATION OBJECTIFS DE REVIENT EN EUROS SEMAINE SUR PRIX DE DE COURS EN EUROS AU 23/11/21 EN % REVIENT EN % EN EUROS

Lyxor PEA Emerging Markets. FR0011440478 0,94 17,38 — 2,25 % NS 22,00Lyxor PEA Nasdaq 100 FR0011871110 10,87 57,14 + 0,16 % + 425,67 % 65,00Lyxor Commodity Ex-agriculture LU0419741177 81,88 124,52 — 1,69 % + 52,08 % 135,00

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La sortie de crise du constructeur aéronautique et de défense se précise, et ses perspectives s’an-noncent attrayantes. Lors du premier grand salon aéronautique organisé depuis le début de la pan-démie, à Dubaï, l’avionneur européen a signé un contrat portant sur la livraison de 255 appareils de la famille A321neo aux compagnies aériennes du portefeuille du fonds d’investissement américain Indigo Partners. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé, mais il dépasserait, selon certaines estimations, 33 milliards de dollars. Il s’agit de la première commande d’ampleur depuis le début de la crise sanitaire, il y a deux ans. Et les affaires du groupe ne se sont pas arrêtées là. Il a aussi reçu une lettre d’intention de la part du loueur américain Air Lease Corporation concernant la commande de 111 avions, portant le total des commandes et engage-ments engrangés au cours du salon à 408 appareils. Un chiffre à comparer aux 270 commandes brutes enregistrées au cours des neuf premiers mois de l’année (133 appareils après déduction des annula-tions) et aux 80 avions remportés par son concurrent américain Boeing, également à Dubaï. Cette nou-velle moisson de contrats va venir gonfler le carnet de commandes du groupe déjà très bien garni à fin septembre, doté de 6 894 avions commerciaux (aux-quels s’ajoutent 654 hélicoptères militaires). La dy-namique reflète ainsi la reprise du trafic aérien dont le niveau de 2019 pourrait être retrouvé en 2023 pour les vols domestiques et seulement en 2025, voire au-delà, pour les trajets internationaux, selon les estimations de l’avionneur. Raison pour laquelle sa priorité se concentre sur la production d’avions mo-nocouloirs, les A320 et A321. Les cadences vont être progressivement remontées. L’objectif est de sortir d’usine 45 avions par mois au quatrième trimestre de 2021 et de retrouver le rythme de 60 appareils

mensuels adopté en 2019, pour ensuite continuer de monter en puissance avec 65 avions par mois pré-vus à l’été 2023.

Vers un nouveau cycle de croissance durableEn attendant, 424 avions commerciaux ont été livrés à fin septembre, ce qui, avec les efforts de restructura-tion réalisés pendant la crise sanitaire, a fait levier sur les résultats. Le résultat opérationnel ajusté est ainsi repassé largement positif à 3,4 milliards à partir d’un chiffre d’affaires en hausse de 17 %, à 35,2 milliards. De son côté, le bénéfice net est ressorti à 2,6 milliards (contre une perte nette de 2,7 milliards un an au-paravant). Pour l’ensemble de l’exercice, le groupe table sur la livraison de 600 avions commerciaux et sur des objectifs financiers relevés fin octobre avec un résultat d’exploitation ajusté désormais espéré à 4,5 milliards et une génération de flux de trésorerie disponible de 2,5 milliards. Un redressement appe-lé à s’accélérer en 2022 et au-delà. Le consensus re-cueilli par FactSet vise en effet, pour l’an prochain, un bénéfice opérationnel ajusté de 5,8 milliards et un résultat net de 4,1 milliards sur la base de 700 avions livrés, des agrégats qui montent respectivement à 7,5 et 5,3 milliards pour 2023. Ces prévisions sont valori-sées à 21,7 et 16,7 fois. Des niveaux raisonnables au re-gard de la perspective d’augmentation des cadences de production avec la signature de nouveaux contrats et l’amélioration du mix-produit avec la hausse des livraisons des A321 plus rentables. Egalement, le nou-veau cycle pourrait durer, soutenu à la fois par le be-soin des compagnies aériennes de renouveler leur flotte pour faire face à la croissance du trafic aérien anticipée à moyen terme et par la nécessité de réduire leur empreinte carbone. Code Isin : NL0000235190. PEA : oui ; PEA-PME : non.

SUIVI DES VALEURS DU « COIN DU SPÉCULATEUR »

Achetez à 108 euros.

AIRBUS, UNE VISIBILITÉ PORTÉE PAR LES SUCCÈS COMMERCIAUX

LISI ACHETÉ.Le titre de cet équipementier spécialisé dans les solutions d’as-semblage pour les industries aé-ronautique et automobile a été acheté le 18 novembre à l’ouver-ture de la séance à 23,75 euros.

IMERYS. DE SOLIDES PERFORMANCES. En dépit d’un contexte fortement inflationniste, le leader mondial des spécialités minérales pour l’industrie a enregistré des résul-tats de bonne facture au troisième trimestre. Certes, la marge brute opérationnelle s’est légèrement

effritée de 50 points de base, à 17,6 %, en raison de la forte hausse des coûts du fret, des matières pre-mières et de l’énergie, que les aug-mentations de prix passées par le groupe (+ 3,6 % sur le trimestre) n’ont pas pu totalement compen-ser. Mais, fort d’un pricing power éprouvé, il s’attend à rattraper ce manque à gagner au cours du der-nier trimestre. Surtout, son acti-vité reste bien orientée. Le chiffre d’affaires a progressé de 18,6 % en comparable sur la période allant de juillet à septembre pour s’établir à 1,1 milliard d’euros, portant son

Les « conseils en cours » de la rubrique du « Coin du spéculateur » sont assortis de limites, et sont, par conséquent, maintenus et reconduits tant qu’ils ne sont pas exécutés, sauf annulation de la part de la rédaction de La Lettre de la Bourse. Les titres ne faisant l’objet d’aucun ordre particulier, de vente ou de renforcement, sont à « conserver ».

Tous les jours à 8 h 30, notre conseil d’achat du jour sur notre site.

STRATÉGIELE COIN DU SPÉCULATEUR LA LETTRE DE LA BOURSE • 1645 - Jeudi 25 novembre 2021

Le nombre de com-mandes et d’enga-gements signés par le groupe au salon aéronautique de Dubaï.

Le résultat d’exploi-tation ajusté attendu en 2021 en milliards d’euros.

408

4,5

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montant cumulé à fin septembre à 3,3 milliards, en croissance de 17,3 % à données constantes. Sur les neuf premiers mois de l’année, le résultat courant net a doublé, à 233,2 millions. Pour l’ensemble de l’exercice, la société table sur un ex-cédent brut d’exploitation courant compris entre 735 et 755 millions d’euros (contre 631 millions en 2020). En capitalisant 11 fois le bé-néfice net estimé pour 2022, le titre n’est pas cher. Il est pénalisé à court terme par le contentieux lié au talc aux Etats-Unis, qui n’est toujours pas terminé, mais son règlement est attendu en 2022. Conservez.

UBISOFT RENFORCÉ.La position sur cet éditeur de jeux vidéo a été renforcée le 18 no-vembre à 45 euros (lire en page 8). L’opération ramène notre prix de revient à 55 euros. Conservez.

TF1 RELÈVE SON OBJECTIF DE MARGE. Grâce à une reprise de la publicité et à la progression des activités de diversification, la première chaîne de télévision française a enregis-tré un chiffre d’affaires consolidé de 522,5 millions d’euros au troi-sième trimestre, en hausse de plus de 9 %. Sur neuf mois, il a progressé de 21,9 % à données constantes pour atteindre 1,65 milliard et a dépassé son niveau d’avant la crise sanitaire. En raison d’une hausse du coût des programmes, lié à l’euro de football et au lancement de nombreuses sé-ries en prime time (heure de grande écoute), la marge opérationnelle courante a été ramenée sur le tri-mestre à 10,3 % (contre 12,1 % un an auparavant), tandis que le résultat net est resté quasi stable, à 38,6 mil-lions. Fort de ces bons chiffres, le groupe a relevé son objectif de marge opérationnelle courante pour 2021, attendue désormais au-dessus de 12 % (contre une marge à deux chiffres précédemment), et sur les neuf premiers mois de l’année, à 13,5 %, soit la rentabilité la plus éle-vée depuis cinq ans. Cette publica-tion a été saluée par les marchés, mais le potentiel du titre demeure surtout suspendu à la réalisation de la fusion avec M6. Celle-ci pourrait être retardée par le changement à la tête de l’Autorité de la concurrence, le mandat de la présidente supposée opposée au projet n’ayant pas été renouvelé. En tout état de cause, le

bien-fondé de l’opération n’est plus à démontrer. Elle devrait permettre de dégager des synergies estimées entre 250 et 350 millions d’euros, alors que le résultat opérationnel de TF1, à titre de comparaison, est attendu autour de 280 millions cette année. Conservez.

BOUYGUES EFFACE LA CRISE.Parfaitement en ligne avec les at-tentes du marché, les comptes du troisième trimestre dévoilés par le célèbre holding familial présent sur les métiers de la construction, des médias et des télécoms sont ex-cellents et permettent d’effacer les affres de la crise sanitaire. A partir d’une forte croissance organique de 10 % du chiffre d’affaires, reve-nu à un niveau quasi identique à ce-lui de 2019 (27,52 milliards contre 27,6 milliards) et soutenu par la dynamique des trois activités, le résultat opérationnel courant a presque doublé pour ressortir à 1,14 milliard.

Le groupe soigne son bilan avant le rachat d’EquansUne performance supérieure à celle d’il y a deux ans (1,12 milliard) ac-quise grâce à l’effet volume positif, mais également à l’optimisation des structures de coûts, notamment dans les branches des télécoms et de la télévision chez TF1. La marge gagne ainsi 1,4 point, à 4,1 %. Autre performance, la génération de flux nets de trésorerie de 805 millions dépasse très sensiblement celle extériorisée avant la crise sanitaire (647 millions). De quoi réduire de 1 milliard l’endettement net ramené à fin septembre à 2,64 milliards et préparer au mieux l’achat au prix fort (7,1 milliards) d’Equans, an-noncé au début du mois. Malgré la confirmation de l’excellente visibi-lité du groupe, le marché reste foca-lisé sur l’intégration de la nouvelle filiale de services multitechniques et la génération de 120 à 200 mil-lions de synergies à l’horizon 2026. Peu cher et offrant du rendement attractif de 5,5%, le titre sera conser-vé.

BÉNÉTEAU RÉVISE À LA HAUSSE SES OBJECTIFS.Le redressement des résultats du fabricant de bateaux à voile et à

moteur se poursuit. Ses ventes ont presque doublé au mois d’octobre pour s’établir à 89 millions d’eu-ros, portées par ses deux divisions, « bateau » (+ 85,9 %) et « habitat » (+ 155,3 %). Sur les dix premiers mois de l’exercice, le chiffre d’af-faires a atteint 1,01 milliard d’eu-ros, en croissance de 4,4 % à taux de change constant. Fort de ces perfor-mances, le plaisancier a réitéré son objectif d’une augmentation de plus de 7 % de son chiffre d’affaires pour l’ensemble de l’exercice. Il a, en re-vanche, relevé sa prévision de ré-sultat opérationnel courant estimé désormais entre 59 et 65 millions d’euros, contre au moins 55 millions précédemment et 27,5 millions en 2020. Cette performance traduit l’impact du plan d’optimisation in-dustrielle et de rationalisation des marques mis en place l’année der-nière, mais aussi une bonne maîtrise de l’inflation des coûts. Et 2022 s’an-nonce sous des auspices tout aus-si favorables. Grâce à un carnet de commandes à un niveau élevé à fin octobre pour chacune des deux divisions, le groupe table sur une progression de son activité à deux chiffres l’an prochain. En capitali-sant 15 fois le bénéfice net estimé en 2022, le titre apparaît bon marché au regard de la forte visibilité sur l’activité. Conservez.

MANITOU INTEGRÉ.Le mouvement de prises de béné-fices observé sur le marché a fa-cilité l'intégration du titre de ce fabricant mondial de matériels de manutention à la sélection du « Coin du spéculateur » à lali-mite d'achat fixée à 28,50 euros le 23 novembre. Celle-ci n'a pas été enfoncée. Malgré les risques de pincements des marges impu-tables à l'inflation des composants, le groupe dispose d'une excellente visibilité et nous restons confiants dans son potentiel à moyen terme. Conservez.

Vous pouvez consulter La Lettre de la Bourse dès le mercredi soir, sur notre site.

CONSEILS DE VENTE EN COURS RÉALITÉSVendez à 29,70 euros.GTTVendez à 74,80 euros.ALBIOMAVendez à 38 euros.

CONSEILS D’ACHAT EN COURS WALLIXAchetez à 27 euros. IPSOSAchetez à 38,50 euros.

STRATÉGIELE COIN DU SPÉCULATEUR LA LETTRE DE LA BOURSE • 1645 - Jeudi 25 novembre 2021

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BOUCHE-À-OREILLE

Vous venez de publier votre chiffre d’affaires annuel. Pouvez-vous nous le commenter ? Sacha Vigna : Notre chiffre d’affaires pour le compte de l’exercice 2020-2021 clos le 30 septembre s’est éle-vé à 163,4 millions d’euros, en progression de 38 %. Il s’agit d’une très belle croissance qui a été portée par le contexte sanitaire. Les magasins de nos concurrents ont été une grande partie de l’exercice fermés, ce qui a joué en notre faveur. La migration de la distribution de meubles et des équipements de la maison vers le commerce en ligne constitue un catalyseur de fond pour notre activité, que la crise sanitaire a accélérée. Certes, l’activité a ralenti au quatrième trimestre car le marché a besoin de respirer, après une belle pro-gression. Mais avec un recul de nos ventes de 4 % au quatrième trimestre, à 34 millions d’euros, en rai-son d’un effet de base défavorable, le groupe s’en sort plutôt bien. Surtout, le marché de l’ameublement en ligne devrait continuer de croître à deux chiffres sur le long terme, porté par le changement des habitudes de consommation des ménages.

Maintenez-vous vos objectifs de rentabilité ? S. V. : Nous tablons sur une marge brute d’exploi-tation ajustée supérieure à 12 %, après 8,4 % un an plus tôt, et sur une marge opérationnelle courante à plus de 10 % (contre 6,8 % en 2019-2020). Ces ni-veaux de performance reflètent un exercice en tout point exceptionnel et ils ne sont pas extrapolables à court terme. Tous les feux sont passés au vert, avec une forte dynamique commerciale, aucun problème d’approvisionnement, une bonne maîtrise des coûts

de marketing, une logistique opérationnelle, etc. Le groupe ayant une structure de coûts en partie fixe, la hausse des volumes vendus a eu un effet de levier sur la rentabilité. Ces niveaux de profitabilité nous démontrent qu’ils sont atteignables. Ils doivent nous servir de référence pour le long terme. Pour l’heure, nous souhaitons accompagner les mutations du mar-ché, et cela passe par une phase d’investissements. Nous désirons atteindre l’excellence en matière de satisfaction clients, au cœur de l’ADN de la société, ce qui nous oblige à être parmi les meilleurs élèves sur le plan logistique. De plus, nous allons ouvrir une place de marché, et ce dans la majorité des pays où nous sommes présents. Elle va nous permettre de sa-tisfaire la demande des clients avec une offre agran-die et de diversifier notre gamme de produits sans risque de stock.

Quelles sont les grandes lignes de votre nouveau plan stratégique à l’horizon 2026 sur le plan financier ? S. V. : Notre objectif est d’atteindre un chiffre d’af-faires de 320 millions d’euros en 2026, assorti d’un niveau élevé de rentabilité opérationnelle avec une marge d’Ebitda rapporté au chiffre d’affaires de plus de 12 % et une marge opérationnelle courante su-périeure à 10 %. Nous visons, une nouvelle fois, un doublement de notre taille en cinq ans, comme nous venons de le faire avec un an d’avance par rapport aux engagements pris lors de l’introduction en Bourse.

Vous avez fortement augmenté le dividende au titre de 2020. Quelle est votre politique en la matière ? S. V. : Le conseil d’administration n’a pas encore dé-cidé du montant du dividende. Mais le groupe a l’ha-bitude de distribuer chaque année une partie de ses profits. Sachant qu’il a enregistré une belle année. L’INTÉGRALITÉ DE L’INTERVIEW SUR LALETTREDELABOURSE.FR

Ubisoft en tête des ventes aux Etats-UnisInquiets d’un accueil mitigé au dernier opus de l’éditeur français de jeux vidéo, les investisseurs peuvent se montrer rassurés. Far Cry 6, lancé mi-septembre, se situait déjà au mois d’octobre en tête des ventes de software aux Etats-Unis aussi bien sur consoles PS5 que sur XSeries. Il devançait toutes les autres nouveautés sorties le même mois (Back 4 Blood de Warner, Metroid et Mario de Nintendo, etc.), mais également les meilleures ventes de septembre (Madden et FIFA de EA). Il s’agit d’une excellente nouvelle de nature à confirmer un redressement attendu des performances financières d’Ubisoft, après un exercice en cours rendu difficile par l’effet de base exigeant lié à la crise sanitaire et le décalage de la sortie de plusieurs jeux. Le groupe a malgré tout maintenu pour l’année fiscale

2021-2022 clos fin mars un objectif de résultat opérationnel de 420 à 450 millions en dépit d’un chiffre d’affaires moins ambitieux, stable, voire en léger recul. Mais la montée en puissance de Far Cry et la perspective d’un nouvel exercice riche en lancements avec l’annonce au salon E3 en juin dernier de trois nouveaux opus classés AAA devraient permettre à Ubisoft de renouer avec une dynamique beaucoup plus favorable. Raison pour laquelle la plupart des mauvaises nouvelles nous semblent intégrées et la limite d’achat a été relevée de 42,50 euros à 45 euros dans La Lettre du 10 novembre pour renforcer la position dans le cadre de notre rubrique du « Coin du spéculateur ». A 21,6 et 18,2 fois les profits estimés pour cette année et 2022, le titre décote par rapport aux autres éditeurs de jeux et sa dimension spéculative n’est pas prise en compte.

Les mouvements sur le capital des sociétésNEXITYPreuve de la valorisation raisonnable du titre de ce leader français de la promotion immobilière, le groupe, pré-sidé par Alain Dinin, également présent au tour de table, a décidé de lancer un programme de rachat d’actions à impacts environnemental, social et de gouvernance (ESG). Modeste, le montant de 20 millions porte l’enveloppe totale à 80 millions dépensée depuis 2018 au soutien de la valeur. Davantage que les rachats d’actions, Nexity préfère axer sa politique de retour à l’actionnaire sur la distribution d’un dividende.

STRATÉGIELE DIRIGEANT DE LA SEMAINE LA LETTRE DE LA BOURSE • 1649 - Jeudi 25 novembre 2021

« Nous visons un doublement de notre taille en cinq ans »

L'ENTRETIEN AVEC SACHA VIGNA, directeur général de Vente-unique.com

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SCORPeut-on entrer sur Scor aux cours ac-tuels, après la publication des résultats et la hausse déjà enregistrée ce jour ? En dépit de son rebond, le titre du réassureur reste bon marché avec des multiples de capitalisation des bénéfices estimés pour 2021 et 2022 de 13,1 et surtout de 8,2 fois. Sur la base d'un dividende attendu à 1,81 euro par action au titre de 2021, son rendement ressort à 6,5 %, soit un niveau très attrayant. Le réas-sureur a par ailleurs annoncé un programme de rachat d'actions de 200 millions d'euros, qui constitue un facteur de soutien important. Nous vous conseillons dans ce contexte de profiter de probables prises de bénéfices sur le titre pour vous positionner sous 27 euros.

SMTPCL’action cote au-dessus du prix de l’OPA. Que faire ?Bruxelles vient tout juste de don-ner son feu vert au rachat par Vinci et Eiffage de SMTPC. Reste que, comme vous le faites très justement remarquer, le cours de Bourse de SMTPC cote au-des-sus du prix de l'OPA de 23 euros (coupon attaché) proposé par les deux groupes de BTP. Ces derniers devraient donc le relever pour es-pérer retirer l'action SMTPC de la cote, ce qui est l'objectif de l'opé-ration. Celle-ci devrait intervenir d'ici à la fin de l'année. Soyez pa-tient et conservez votre position.

CNP ASSURANCESConcernant l'OPA, est-ce une bonne opportunité pour vendre ? Ou faut-il attendre ? Le prix proposé de 21,90 euros par action offre une prime attractive (de l'ordre de 36 % par rapport au dernier cours de Bourse, sachant que ce dernier avait déjà progressé lors des dernières séances) et me semble constituer une bonne op-portunité. Nous vous conseillons de saisir l'occasion pour vendre vos titres sur le marché sans attendre le lancement de l'offre.

AMUNDIJe souhaite acheter une valeur bancaire. J'hésite entre Amundi et Rothschild. Quelle valeur me conseillez-vous ? A quel prix et avec quel objectif ? Le modèle de développement d'Amundi est solide et repose sur différents moteurs : une forte col-lecte, l'internationalisation crois-sante de son activité qui repose sur deux zones, l'Europe et la Chine, le rachat de filiales de banques spé-cialisées dans la gestion d'actifs avec qui le groupe signe ensuite des accords de commercialisation

de ses produits, sa diversification dans la gestion passive, avec no-tamment le rachat de Lyxor, son engagement dans l'investissement responsable... Le titre, qui s'est apprécié de 14 % depuis le début de l'année, a en partie épuisé son potentiel à court terme, avec des multiples de capitalisation des bé-néfices pour 2021 et 2022 de plus de 12 fois, et doit s'appréhender à un horizon de moyen terme. Ro-thschild & Co bénéficie de la re-crudescence des opérations de fusions-acquisitions et de restruc-turation des bilans dans le monde. Cet environnement porteur de-vrait le rester l'année prochaine. Bien que le titre se soit adjugé 55 % depuis le début de l'année, sa valorisation reste très modé-rée à moins de 8 fois le bénéfice net estimé pour 2022. Tout repli de l'action vers 38 euros pourrait être mis à profit pour vous posi-tionner en visant un premier ob-jectif de cours de 44 euros.

COMPAGNIE DE L’ODETJe souhaiterais investir dans la galaxie Bol-loré. Est-ce une bonne idée ? Si oui, me conseillez-vous plutôt Compagnie de l'Odet ou bien directement l'action Bolloré ?Il devrait effectivement se passer des choses sur les entités cotées de la galaxie Bolloré. Il est raisonnable de penser que Vincent Bolloré sou-haitera simplifier l'organigramme de son groupe au profit de ses en-fants avant de quitter ses fonctions l'an prochain. Dans ce cadre, une fusion entre Bolloré et Compagnie de l'Odet est crédible, et ferait sens. Vous pouvez miser à titre spécu-latif sous 1 250 euros sur le titre de la Compagnie de l'Odet dont la décote de 10 % par rapport à son actif net réévalué devrait s'effacer en cas de fusion. Il vous est aussi possible d'aller sur Bolloré qui étu-die actuellement la cession de ses actifs dans la logistique en Afrique et qui pourrait lancer une offre sur Vivendi. Profitez de tout repli du titre vers 4,80 euros pour vous po-sitionner.

Sélection des récentes questions posées à la rédaction. Vous aussi, posez vos questions sur les sociétés cotées à partir du site lalettredelabourse.fr.

VOS QUESTIONS, NOS RÉPONSES

STRATÉGIEON EN PARLE LA LETTRE DE LA BOURSE • 1645 - Jeudi 25 novembre 2021

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SPARTOOLE GROUPE SUIT-IL LE MÊME CHEMIN QUE SHOWROOMPRIVÉ ? La question se pose. Tous les groupes d'e-commerce se retrouvent dans la tourmente. Les marchés anticipent une diminution drastique de leurs ventes alors que les consommateurs ont, semble-t-il, repris le chemin des centres commerciaux. Mais Internet fait désormais partie intégrante de la vie des ménages. Les sites devraient, en conséquence, conserver une grande partie de leurs clients et de leurs ventes. Reste à savoir à quel niveau se situera le curseur. Dans l'incertitude, les marchés préfèrent anticiper le scénario du pire. Il faudra quelques trimestres pour savoir ce qu'il en est vraiment. Si vous ne possédez pas d'actions, il est préférable de rester à l'écart de la valeur. Dans le cas contraire, nous vous conseillons de les conserver, Spartoo ayant mis en place plusieurs sources de diversification.

SUPPLEMENT

SUPPLEMENT - NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT

Page 10: VERS UN RATTRAPAGE DES Que faire VALEURS MOYENNES EN …

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Les derniers conseils d’achat préconisés sur notre site internet lalettredelabourse.fr.LA REVUE DE NOS « CONSEILS DU JOUR »

LA LETTRE DE LA BOURSE. Fondateur : Jean-Antoine Bouchez. Rédacteur en chef : Bruno Kus. Rédacteur en chef délégué : Frédéric Bériot. Journaliste : Christophe Soubiran.Maquettiste : Géraud Lantuéjoul. Révision : Pascale Eliabel, Claudine Sizun et Élisabeth Le Gall. Directeur du développement, éditeur : Pascal Laroche. Responsable des produits digitaux : Viginie Voyer. Abonnements, directeur marketing clients abonnés : Sebastien Loison.Société éditrice : Valmonde & Cie, SAS au capital de 1 410 497 euros. RCS Paris B 775 658 412. Siège social et bureaux : 24, rue Georges-Bizet, 75116 Paris. Téléphone : 01.40.54.11.00.

Président : Etienne Mougeotte. Vice Président : Charles Villeneuve. Président du directoire, directeur des publications : Erik Monjalous. Associé unique : Privinvest Medias.Abonnement 1 an (48 n°) : 650 euros - Le numéro : 13,55 euros - Dépôt légal : janvier 2009 - N° commission paritaire : 0321 T 84189 - ISSN : 0986-6957.Service abonnements : CS 20 011, 59 895 LILLE CEDEX 9. Téléphone : 09.69.39.66.65 - Courriel : [email protected]. Imprimerie : RAS, 6 avenue des Tissonvilliers, 95400 Villiers-le-Bel.Toute reproduction, même partielle, par quelque procédé que ce soit, est interdite (Loi du 11 mars 1957). Copyright : Valmonde & Cie. Toutes les informations contenues dans cette publication sont données de bonne foi et en toute indépendance ; si, malgré tous nos soins, elle contenait une erreur ou omission, celle-ci ne saurait engager notre responsabilité.La lettre de la bourse adhère au code de bonne conduite de l’association Fideo ayant pour but de favoriser la transparence financière (www.fideo-france-org).

STRATÉGIENOS CONSEILS LA LETTRE DE LA BOURSE • 1645 - Jeudi 25 novembre 2021

SOCIÉTÉ SECTEUR CODE COURS AU VARIATION NOTRE AVIS ISIN 22/11/21 SEMAINE

Fountaine Pajot

Fabricant de bateaux

FR0010485268 125,00 — 2,95 % Fort d’un carnet de commandes bien garni, en raison de l’engouement inédit des particuliers pour la plaisance et de la reprise de la demande des loueurs, le fabricant de catamarans envisage les deux prochains exercices avec optimisme. Une perspective que le titre, en dépit de son rebond depuis un an, n’intègre pas pleinement. Achetez à 120 euros.

Focus Home Interactive

Jeux vidéo FR0012419307 38,25 — 7,72 % Bien que malmené en Bourse, cet éditeur de jeux vidéo déploie pas à pas sa stratégie visant à acquérir des studios de développement pour étendre son champ d’action. Ce qui devrait se traduire par une progression régulière des résultats dans les trois à quatre années à venir. Le groupe constitue également une cible de choix. Achetez à 36,50 euros.

Société Générale

Banque FR0000130809 29,25 — 1,83 % La banque se dirige vers un exercice record après avoir enregistré les meilleurs résultats trimestriels de son histoire sur la période allant de juillet à septembre. En dépit de son formidable rebond depuis le début de l’année, le titre reste bon marché et affiche toujours une décote élevée par rapport à son actif net tangible par action. Achetez à 27,80 euros.

JCDecaux Affichage extérieur

FR0000077919 23,62 — 3,75 % L’activité du spécialiste français des Abribus, écrans d’information et panneaux d’affichage dans les rues, les gares et les aéroports est repartie, mais se situe encore très en deçà de son niveau d’avant la crise sanitaire. Elle pourrait fortement rebondir avec un retour à la vie normale dans tous les pays. Achetez à 22,80 euros.

Micropole Services numériques

FR0000077570 1,29 — 1,89 % Les performances opérationnelles de ce petit acteur des services numériques spécialisé dans les domaines de la data et du digital marquent des progrès. Grâce à son positionnement sur des marchés porteurs, il possède un important potentiel de croissance et d’amélioration de sa rentabilité opérationnelle. Achetez à 1,25 euro.

Vicat Matériaux de construction

FR0000031775 37,05 — 3,64 % Les marchés boudent le titre du cimentier isérois alors que ce dernier a enregistré un chiffre d’affaires d’excellente facture au titre du troisième trimestre et qu’il a réussi à passer des hausses de tarifs pour compenser le renchérissement des prix de l’énergie. Ses marchés se montrent dynamiques et les prix de vente restent bien orientés. Achetez.

Sword Services numériques

FR0004180578 42,30 — 1,05 % Cette société de services numériques a non seulement confirmé ses objectifs pour l’exercice en cours, mais elle a d’ores et déjà livré des prévisions ambitieuses pour l’an prochain, forte d’un carnet de commandes représentant plus de deux ans de chiffre d’affaires. Une visibilité rare qui justifie les niveaux de valorisation élevés du titre. Achetez à 42 euros.

Assystem Conseil en ingénierie

FR0000074148 34,00 + 5,92 % La France pourrait construire de nouvelles centrales nucléaires, ce qui dynamiserait l’activité de cette société spécialisée dans l’ingénierie et le conseil en innovation, notamment dans le nucléaire. D’autres pays ont déjà fait le choix de l’énergie nucléaire. Ce qui lui offre de belles perspectives à moyen terme. Achetez à 31,50 euros.

Eramet Mines FR0000131757 72,85 + 2,75 % La seule valeur minière de la cote fait l’objet d’une extrême volatilité. En dépit de risques bien identifiés, comme le ralen-tissement de la conjoncture en Chine ou la situation politique et économique en Nouvelle-Calédonie, les fondamentaux du groupe minier et métallurgique restent solides. Ce que sa faible valorisation ne reflète pas. Achetez à 65 euros.

Eurazeo Société d’investisse-ment

FR0000121121 77,70 — 2,02 % Cette société d’investissement a procédé au cours des neuf premiers mois de l’année à de nombreux investissements et cessions, elle a enregistré une forte croissance de ses actifs sous gestion et ses levées de fonds devraient dépasser l’objectif initial. L’actif net réévalué, à près de 100 euros par action, a atteint un niveau historique. Achetez à 76 euros.

Fnac Darty Distributeur FR0011476928 55,15 — 2,9 % Avec son modèle conjuguant ventes en ligne et en magasins, l’enseigne de biens de loisirs et d’équipement de la maison affiche des résultats solides. Forte de stocks élevés, elle est prête pour les grands rendez-vous commerciaux de la fin d’année. Le titre, qui fait du surplace depuis six mois, est faiblement valorisé. Achetez.

Orpéa Maisons de retraite

FR0000184798 86,22 — 5,09 % Le titre du spécialiste de la prise en charge de la dépendance est malmené par les marchés alors que ses fondamentaux restent solides. Son réservoir de croissance organique et ses potentielles acquisitions ciblées devraient soutenir la croissance de ses résultats dans les cinq ans à venir. Sa valorisation est devenue raisonnable. Achetez.

NSE Equipements électroniques

FR0004065639 19,50 — 8,02 % L’activité de ce petit sous-traitant électronique est encore pénalisée par la crise sanitaire, en raison notamment de son exposition au secteur de l’aéronautique civile. Mais ses résultats semestriels se sont révélés de bonne facture et ses perspectives de développement restent intactes à moyen terme. Conservez.

Scor Réassurance FR0010411983 27,21 — 1,98 % Les résultats du réassureur français se révèlent plutôt solides alors que les catastrophes naturelles se multiplient à tra-vers le monde et que la crise sanitaire n’est toujours pas finie. Le programme de rachat d’actions qu’il vient d’annoncer, sa faible valorisation et son rendement élevé constituent autant de facteurs de soutien pour le titre. Achetez.

Safran Equipements aéronautiques

FR0000073272 111,60 — 7,51 % Mois après mois, la reprise de l’activité de l’équipementier aéronautique se confirme. Ses objectifs de chiffre d’affaires et de rentabilité pour l’année en cours ont été réitérés. Le redressement observé du trafic aérien conforte l’amélioration attendue des résultats en 2022 et au-delà. Achetez.