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NARBONNE L’INDÉPENDANT SAMEDI 30 JUIN 2012 3 NA03A Vulnérable, une jeune femme victime d’une tournante L’Office de tourisme développe de nouvelles technologies L ’affaire remonte à la fin du mois de mars. Mais le fil de l’histoire s’est dé- noué ces derniers jours. Sept jeunes hommes - dont deux mineurs - sont accusés d’avoir violé et violenté Char- lène (*), une Narbonnaise d’une trentaine d’années. Tous ont été mis en examen, et cinq d’entre eux ont été écroués. Le sixième, l’un des mineurs, réfute sa présence ce soir-là au domicile et est actuellement placé en centre éducatif fermé. Quant au der- nier, il n’a pas participé au viol mais est sous contrôle ju- diciaire car il a laissé ses aco- lytes agir. Viols, coups, saccage Rappel des faits. Dans la nuit du 30 au 31 mars, après avoir passé une partie de la soirée à boire, l’un des membres de la petite bande décide d’em- mener ses comparses chez une femme qu’il connaît, à deux pas de son domicile, sis à proximité du tribunal de Narbonne. Pas par hasard visiblement : il sait que cette voisine à la personnalité fra- gile, placée sous curatelle, a tendance à abuser de la bou- teille. Vulnérable, peu mé- fiante, elle ouvre sa porte. Le piège s’est alors refermé sur elle. Rapidement, elle est contrainte à pratiquer des fel- lations, reçoit des coups (qui lui vaudront trois jours d’ITT), puis est pénétrée par ses bourreaux. Une véritable “tournante” qui dure au moins une paire d’heures, in- fligée par six des sept person- nes présentes (les deux mi- neurs inclus). Pour couron- ner le tout, les petites frap- pes, pour la plupart déjà connues de la justice, sacca- gent l’appartement et empor- tent avec eux quelques ob- jets sans grande valeur. Prise en charge le lendemain du drame par un voisin, la victime se rend à l’hôpital, puis dépose plainte au com- missariat. L’enquête piétine pendant des semaines car la jeune femme est tout juste capable de donner une va- gue description de ses agres- seurs bien qu’il sera détermi- né, plus tard, qu’elle en connaissait certains. Vingt ans de prison Le coup de théâtre a lieu à la mi-juin. L’un des protagonis- tes, un jeune majeur, vient soulager sa conscience auprès des policiers. S’il conteste le viol, il livre quel- ques noms, ce qui permet aux enquêteurs de reconsti- tuer le puzzle. Ils remontent le fil, procèdent aux interpel- lations des mis en cause, qui sont alors présentés au juge instructeur. Un seul recon- naît les faits de viol, tandis que cinq autres affirment que la victime était consen- tante. Tous, en revanche, ten- tent de se disculper en char- geant les autres. Ils n’échap- peront malgré tout pas à la justice. Les sept ont été mis en examen. Un des mineurs, celui qui réfute sa présence, a été placé en centre éduca- tif fermé. Celui qui n’a pas participé aux viols a été pla- cé sous contrôle judiciaire strict pour non-empêche- ment d’un crime. Les cinq autres ont été écroués. L’information judiciaire, confiée aux policiers du com- missariat en charge de la commission rogatoire, devra déterminer avec précision le rôle de chacun dans cette af- faire sordide, sur fond d’al- coolisation massive et de mi- sère sociale. Les six mis en examen pour viol aggravé ris- quent vingt ans de prison chacun. Il en faudra peut-être plus à Charlène, qui a déménagé de- puis, pour se remettre de ce cauchemar. J. F. (*) Prénom d’emprunt Actiscope tourisme, nouvel outil de mesure L ’Office de tourisme de Narbonne dévelop- pe les nouvelles tech- nologies. Pratique et ludique « la réalité augmentée » fait son entrée dans l’application Narbonne Tour qui propose désormais la possibilité aux utilisateurs de trouver un res- taurant, un hôtel... En pivo- tant le smartphone en mode paysage à partir d’une fiche, une boussole apparaît et per- met d’orienter le téléphone en direction de la cible visée. Cela permet de trouver l’en- droit recherché facilement et sans détour. Il est aussi possible d’accéder à la réali- té augmentée depuis le mo- de liste. En inclinant le smartphone, la liste des fi- ches positionnées sur la pho- to apparaît. En un clic, il est possible d’accéder à la fiche souhai- tée. En remettant le télépho- ne en mode paysage, « la réa- lité augmentée » apparaît. C’est l’un des nouveaux servi- ces proposés par l’Office de tourisme et qu’a détaillé, hier matin, Marie-Claude Eglessiès, adjointe au maire déléguée au Tourisme. Par ailleurs, le Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée et le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement se sont as- sociés à l’Office de tourisme pour proposer de nouveaux circuits interactifs destinés aux amoureux de la nature. Ajoutons que le site internet interactif www.narbonne-tou- risme.com, lancé en juin 2011, a généré 263 934 vi- sites soit une moyenne de 21 995 visiteurs/mois et 1 165 939 pages vues. Quant à la page Facebook (570 fans, portée virale de 2 442 personnes par semai- ne), elle a pour principe de créer du dynamisme en inté- grant chaque jour de nouvel- les informations et de l’inte- ractivité en répondant rapi- dement aux fans. La page est reliée à Twitter de façon à ce que les informa- tions publiées sur Facebook soient automatiquement affi- chées sur Twitter. PARKING Parc Mirabeau : concession et accès revus Le conseil municipal de jeudi a présenté un rapport concernant le Parc Mirabeau. Dans le cadre du réaménagement des Barques, l’accès au parking souterrain et sa sortie seront modifiés. « Le coût des travaux, de 1 140 000 euros, sera totalement financé par le concessionnaire », a précisé Nicolas Sainte Cluque. Par ailleurs, l’élu a indiqué que la clause de partage des bénéfices avait été changée : « La collectivité percevra 45 % du montant du chiffre d’affaires dès que celui-ci dépassera 365 000 euros. Actuellement, c’est 25 % à partir d’un montant annuel de 793 483 euros ». PARKING (BIS) Fréquentations variables... Les parkings souterrains connaissent des fréquentations fluctuantes, selon les années. Ainsi le Parc de la Médiathèque a été en retrait en 2011 par rapport à 2010 : 35 849 véhicules contre 36 679. En revanche, Mirabeau est passé de 89714 en 2010 à 91 307 véhicules en 2011. Il sera sans doute en recul en 2012, eu égard aux travaux. Blandine Lafourcade, prési- dente du Pôle Tourisme à la CCI, a initié le développe- ment d’un outil collaboratif de mesure de l’activité éco- nomique : c’est “Actiscope Tourisme”, à destination des professionnels de l’héberge- ment. Outre le fait d’appor- ter une aide dans la gestion de leur entreprise, cet outil, gracieusement mis à disposi- tion, leur permet surtout de s’évaluer en se comparant aux autres professionnels à partir d’indicateurs com- muns. La CCI de Narbonne est pionnière dans le déve- loppement de cet outil en Languedoc-Roussillon. Contact : 04 68 42 71 34. MUNICIPAL CONSEIL Marie-Claude Eglessiès (à droite) présente les nouvelles technologies au cours de la conférence de presse. Photo J.L. Les faits se sont déroulés fin mars. Cinq majeurs et deux mineurs sont inculpés pour avoir agressé une jeune Narbonnaise à son domicile, sur fond de soirée alcoolisée. Musée de la Romanité et expropriation Deux propriétaires ont re- fusé de céder amiablement leurs terrains pour la réali- sation du Musée de la Ro- manité. Le conseil a donc lancé la procédure d’expro- priation, « tout en mainte- nant le dialogue et en privi- légiant l’entente ». Selon l’estimation de Fran- ce Domaine, les terrains à céder sont estimés à plus de 800 000 euros. Et c’est là que seront amé- nagées les transparences hydrauliques. INITIATIVE

Viol collectif à Narbonne

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Viol collectif à Narbonne en mars 2012

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  • NARBONNE LINDPENDANTSAMEDI 30JUIN 2012 3NA03A

    Vulnrable, une jeune femmevictime dune tournante

    LOffice de tourisme dveloppede nouvelles technologies

    Laffaire remonte la fin du mois demars. Mais le fil delhistoire sest d-nou ces derniers jours. Septjeunes hommes - dont deuxmineurs - sont accussdavoir viol et violent Char-lne (*), une Narbonnaisedune trentaine dannes.Tous ont t mis en examen,et cinq dentre eux ont tcrous. Le sixime, lun desmineurs, rfute sa prsencece soir-l au domicile et estactuellement plac en centreducatif ferm. Quant au der-nier, il na pas particip auviol mais est sous contrle ju-diciaire car il a laiss ses aco-lytes agir.

    Viols, coups, saccageRappel des faits. Dans la nuitdu 30 au 31 mars, aprs avoirpass une partie de la soire boire, lun des membres dela petite bande dcide dem-mener ses comparses chezune femme quil connat, deux pas de son domicile,sis proximit du tribunalde Narbonne. Pas par hasardvisiblement : il sait que cettevoisine la personnalit fra-gile, place sous curatelle, atendance abuser de la bou-

    teille. Vulnrable, peu m-fiante, elle ouvre sa porte. Lepige sest alors referm surelle.Rapidement, elle estcontrainte pratiquer des fel-lations, reoit des coups (quilui vaudront trois joursdITT), puis est pntre parses bourreaux. Une vritabletournante qui dure aumoins une paire dheures, in-flige par six des sept person-nes prsentes (les deux mi-neurs inclus). Pour couron-ner le tout, les petites frap-pes, pour la plupart djconnues de la justice, sacca-gent lappartement et empor-tent avec eux quelques ob-jets sans grande valeur.Prise en charge le lendemaindu drame par un voisin, lavictime se rend lhpital,puis dpose plainte au com-missariat. Lenqute pitinependant des semaines car lajeune femme est tout justecapable de donner une va-gue description de ses agres-seurs bien quil sera dtermi-n, plus tard, quelle enconnaissait certains.

    Vingt ans de prisonLe coup de thtre a lieu lami-juin. Lun des protagonis-tes, un jeune majeur, vient

    soulager sa conscienceauprs des policiers. Silconteste le viol, il livre quel-ques noms, ce qui permetaux enquteurs de reconsti-tuer le puzzle. Ils remontentle fil, procdent aux interpel-lations des mis en cause, quisont alors prsents au jugeinstructeur. Un seul recon-nat les faits de viol, tandisque cinq autres affirmentque la victime tait consen-tante. Tous, en revanche, ten-tent de se disculper en char-

    geant les autres. Ils nchap-peront malgr tout pas lajustice. Les sept ont t misen examen. Un des mineurs,celui qui rfute sa prsence,a t plac en centre duca-tif ferm. Celui qui na pasparticip aux viols a t pla-c sous contrle judiciairestrict pour non-empche-ment dun crime. Les cinqautres ont t crous.Linformation judiciaire,confie aux policiers du com-missariat en charge de la

    commission rogatoire, devradterminer avec prcision lerle de chacun dans cette af-faire sordide, sur fond dal-coolisation massive et de mi-sre sociale. Les six mis enexamen pour viol aggrav ris-quent vingt ans de prisonchacun.Il en faudra peut-tre plus Charlne, qui a dmnag de-puis, pour se remettre de cecauchemar.

    J. F. (*) Prnom demprunt

    Actiscope tourisme,nouvel outil demesure

    L Office de tourismede Narbonne dvelop-pe les nouvelles tech-nologies. Pratique et ludique la ralit augmente faitson entre dans lapplicationNarbonne Tour qui proposedsormais la possibilit auxutilisateurs de trouver un res-

    taurant, un htel... En pivo-tant le smartphone en modepaysage partir dune fiche,une boussole apparat et per-met dorienter le tlphoneen direction de la cible vise.Cela permet de trouver len-droit recherch facilementet sans dtour. Il est aussipossible daccder la rali-t augmente depuis le mo-de liste. En inclinant lesmartphone, la liste des fi-ches positionnes sur la pho-to apparat.En un clic, il est possibledaccder la fiche souhai-te. En remettant le tlpho-ne en mode paysage, la ra-lit augmente apparat.Cest lun des nouveaux servi-ces proposs par lOffice detourisme et qua dtaill,hier matin, Marie-ClaudeEglessis, adjointe au mairedlgue au Tourisme.Par ailleurs, le Parc naturelrgional de la Narbonnaise

    en Mditerrane et le CentrePermanent dInitiatives pourlEnvironnement se sont as-socis lOffice de tourismepour proposer de nouveauxcircuits interactifs destinsaux amoureux de la nature.Ajoutons que le site internetinteractif www.narbonne-tou-risme.com, lanc enjuin 2011, a gnr 263934 vi-sites soit une moyenne de21 995 visiteurs/mois et1 165 939 pages vues.Quant la page Facebook(570 fans, porte virale de2442 personnes par semai-ne), elle a pour principe decrer du dynamisme en int-grant chaque jour de nouvel-les informations et de linte-ractivit en rpondant rapi-dement aux fans.La page est relie Twitterde faon ce que les informa-tions publies sur Facebooksoient automatiquement affi-ches sur Twitter.

    _PARKINGParc Mirabeau:concessionet accs revusLe conseil municipal de jeudi aprsent un rapport concernantle Parc Mirabeau. Dans le cadredu ramnagement desBarques, laccs au parkingsouterrain et sa sortie serontmodifis. Le cot des travaux,de 1140000 euros, seratotalement financ par leconcessionnaire, a prcisNicolas Sainte Cluque.Par ailleurs, llu a indiqu quela clause de partage desbnfices avait t change :La collectivit percevra 45%du montant du chiffre daffairesds que celui-ci dpassera365000 euros. Actuellement,cest 25% partir dun montantannuel de 793483 euros.

    _PARKING (BIS)Frquentationsvariables...Les parkings souterrainsconnaissent des frquentationsfluctuantes, selon les annes.Ainsi le Parc de la Mdiathquea t en retrait en 2011 parrapport 2010 : 35849vhicules contre 36679.En revanche, Mirabeau estpass de 89714 en 2010 91307 vhicules en 2011.Il sera sans doute en recul en2012, eu gard aux travaux.

    Blandine Lafourcade, prsi-dente du Ple Tourisme laCCI, a initi le dveloppe-ment dun outil collaboratifde mesure de lactivit co-nomique : cest ActiscopeTourisme, destination desprofessionnels de lhberge-ment. Outre le fait dappor-ter une aide dans la gestion

    de leur entreprise, cet outil,gracieusement mis disposi-tion, leur permet surtout desvaluer en se comparantaux autres professionnels partir dindicateurs com-muns. La CCI de Narbonneest pionnire dans le dve-loppement de cet outil enLanguedoc-Roussillon. Contact : 04 68 42 71 34.

    MUNICIPALMUNICIPALCONSEIL

    SMarie-Claude Eglessis ( droite) prsente les nouvellestechnologies au cours de la confrence de presse. Photo J.L.

    Les faits se sont drouls finmars. Cinqmajeurs et deuxmineurs sont inculps pouravoir agress une jeuneNarbonnaise son domicile, sur fond de soire alcoolise.

    Musede la Romanitet expropriationDeux propritaires ont re-fus de cder amiablementleurs terrains pour la rali-sation du Muse de la Ro-manit. Le conseil a donclanc la procdure dexpro-priation, tout en mainte-nant le dialogue et en privi-lgiant lentente.Selon lestimation de Fran-ce Domaine, les terrains cder sont estims plusde 800000 euros.Et cest l que seront am-nages les transparenceshydrauliques.

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