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N°132 - mai 2016 Être vicme de violence conjugale a non seulement des conséquences négaves sur la santé physique et mentale des femmes vicmes, mais aussi sur celle de leurs enfants qui sont témoins et parfois dépositaires directs de cee violence. 1 Mensuel mars 2018 - numéro 147 - Éd. resp. ROSSANA CÁRCAMO SEREI, Rue du Collège 27 - 1050 Ixelles Selon les données de l'Organisaon Mondiale de la Santé (OMS), les mauvais traitements infligés aux femmes est le phénomène social qui arrache la vie au plus grand nombre de femmes chaque année dans toutes les pares du monde. La violence faite aux femmes est la violaon la plus répandue des droits de l'Homme et le féminicide est son expression la plus extrême. «ONU Mujeres» déclare qu'une femme sur trois dans le monde souffre de violence physique ou sexuelle, infligée principalement par un partenaire senmental. Il est vrai que la violence conjugale peut être aussi dirigée vers les hommes mais la réalité montre qu’ils ne représentent qu’une minorité car cee problémaque va souvent de pair avec la violence de genre. Le panorama de l'Amérique lane concernant la violence faite aux femmes, en parculier dans le contexte des relaons conjugales, est encore plus désolant. L'Amérique lane est la région où il y a le plus de meurtres de femmes en raison de leur sexe. Quatorze des vingt-cinq pays dans le monde avec le taux de féminicide le plus élevé se trouvent dans cee pare du monde. Les chiffres indiquent que 30% des femmes, à travers les pays lano-américains, ont subi des violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire, et que 38% des femmes ont été assassinées par leur partenaire ou ex-partenaire en 2017.L'Organisaon des Naons Unies indique dans un rapport de 2017 que les femmes qui ont souffert de violence physique ou sexuelle sont deux fois plus suscepbles de subir un avortement. Elles sont également presque deux fois plus suscepbles de souffrir de dépression et, dans certaines régions, une fois et demi plus à risque de contracter le VIH / SIDA que les femmes qui n'ont pas subi ce type de violence RÉPANDU ET CACHÉ En dépit de ces chiffres alarmants qui touchent les femmes, et de différentes acons sociales pour inverser cee tendance en Amérique Lane et dans le monde, la violence conjugale reste un problème largement répandu et paradoxalement caché. Un grand tabou l'entoure et il y a plusieurs raisons pour lesquelles autant la vicme que N°147 - mars 2018 VIOLENCE CONJUGALE : LES ENFANTS VICTIMES ?

VIOLENCE CONJUGALE : LES ENFANTS VICTIMES · 2020. 9. 21. · de la dénonciation de la violence semble les en empêcher. Cependant, s'ils ne le font pas pour eux-mêmes, ils doivent

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N°132 - mai 2016

Être victime de violence conjugale a non seulement des conséquences négatives sur la santé physique et mentale des femmes victimes, mais aussi sur celle de leurs enfants qui sont témoins et parfois dépositaires directs de cette violence.

1Mensuel mars 2018 - numéro 147 - Éd. resp. ROSSANA CÁRCAMO SEREI, Rue du Collège 27 - 1050 Ixelles

Selon les données de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les mauvais traitements infligés aux femmes est le phénomène social qui arrache la vie au plus grand nombre de femmes chaque année dans toutes les parties du monde. La violence faite aux femmes est la violation la plus répandue des droits de l'Homme et le féminicide est son expression la plus extrême. «ONU Mujeres» déclare qu'une femme sur trois dans le monde souffre de violence physique ou sexuelle, infligée principalement par un partenaire sentimental. Il est vrai que la violence conjugale peut être aussi dirigée vers les hommes mais la réalité montre qu’ils ne représentent qu’une minorité car cette problématique va souvent de pair avec la violence de genre.

Le panorama de l'Amérique latine concernant la violence faite aux femmes, en particulier dans le contexte des relations conjugales, est encore plus désolant. L'Amérique latine est la région où il y a le plus de meurtres de femmes en raison de leur sexe. Quatorze des vingt-cinq pays dans le monde avec le taux de féminicide le plus élevé se trouvent dans cette partie du monde. Les chiffres indiquent que 30% des femmes, à travers les pays latino-américains, ont subi des violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire, et que 38% des femmes ont été assassinées par leur partenaire ou ex-partenaire en 2017.L'Organisation des Nations Unies indique dans un rapport de 2017 que les femmes qui ont souffert de violence

physique ou sexuelle sont deux fois plus susceptibles de subir un avortement. Elles sont également presque deux fois plus susceptibles de souffrir de dépression et, dans certaines régions, une fois et demi plus à risque de contracter le VIH / SIDA que les femmes qui n'ont pas subi ce type de violence

RÉPANDU ET CACHÉ

En dépit de ces chiffres alarmants qui touchent les femmes, et de différentes actions sociales pour inverser cette tendance en Amérique Latine et dans le monde, la violence conjugale reste un problème largement répandu et paradoxalement caché. Un grand tabou l'entoure et il y a plusieurs raisons pour lesquelles autant la victime que

N°147 - mars 2018

VIOLENCE CONJUGALE : LES ENFANTS VICTIMES ?

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l’agresseur tente de dissimuler des situations de violence. Tout d’abord, la vie conjugale reste, dans notre représentation, un espace privé. En plus, les conditionnements sociaux et culturels à caractère historique et universel qui engendrent les inégalités de genre et placent les femmes dans ce lieu de soumission, font que la violence ne soit visible, pour les autres et pour soi-même, seulement lorsqu’elle cause de graves dommages physiques et psychologiques. Enfin, la honte et la peur issues de la maltraitance empêchent la victime d’appeler à l’aide et de s’en sortir. Enlever le caractère privé de la violence conjugale pour la transformer en problème social qui nous concerne tous devient un engagement impossible à renier. Elle renferme une grande complexité et un taux élevé de souffrance.Les relations conjugales sont sans aucun doute une partie très importante du tissu des relations familiales. L'amour, la confiance et le soutien mutuel des membres du couple sont des piliers fondamentaux qui unissent la famille et donnent un sens à leur existence. Lorsque les relations conjugales perdent leur équilibre, l'écosystème affectif et émotionnel est souvent brisé et par conséquent, cela génère des situations qui minent cet espace vital. La violence physique et psychologique, les abus sexuels, l’abandon et la négligence qui surviennent dans le milieu familial ont des conséquences dévastatrices pour tous ses membres.

FEMMES ET ENFANTS Quand nous pensons à la violence conjugale et / ou domestique, ou à des termes similaires, nous pensons généralement d'abord (et parfois seulement) à la victime directe, celle attaquée par l'agresseur. Cependant, les mineurs qui vivent ces situations de violence physiques ou verbales en subissent des conséquences importantes. Être victime de violence conjugale a non seulement des conséquences négatives sur la santé physique et mentale des femmes victimes, mais aussi sur celle de leurs enfants qui sont témoins et parfois dépositaires directs de cette violence.

La question de savoir si la maltraitance des mères doit être considérée

comme une forme de maltraitance des enfants a donné suite à des débats et une réponse affirmative prédomine. Dans tous les cas, dans un climat de violence, on peut considérer que le développement psychologique et physique de l’enfant peut être affecté. D’une part, par la négligence ou l’abandon que subit l’enfant puisque ces parents sont incapables de satisfaire ses besoins fondamentaux de sécurité et d’amour. D’autre part, parce qu’il est témoin direct de ces maltraitances. Non seulement la violence directe mais aussi ses effets indirects sur les enfants, produisent des résultats psychologiques potentiellement néfastes.Lorsque nous devenons victimes de violences conjugales, autorisant progressivement des agressions physiques, psychologiques, sexuelles ou économiques préjudiciables à la dignité et à l'intégrité, des dysfonctionnements dans la relation de couple s’en suivent. Cela entraîne une détérioration significative de la relation de couple et de la vie de famille. La violence faite aux femmes s'accompagne souvent de violences contre les mineurs. Un cycle de comportements destructeurs et négatifs se perpétuent ainsi chez les enfants qui grandissent en présence de ces épisodes. Dans les foyers où des situations de violence sont présentes, les enfants en subissent des conséquences importantes. Peu importe qu’elle soit verbale, émotionnelle ou physique, lorsqu’elle se produit entre les parents, le résultat sur les enfants est dévastateur. Bien qu'ils ne soient pas les victimes directes d'agressions physiques ou verbales, les conséquences qu'ils paient peuvent leur causer de graves problèmes durant leur enfance, leur adolescence et une fois adulte.

CONSÉQUENCES Les conséquences psychologiques et comportementales des enfants qui grandissent dans ce contexte violent peuvent être multiples. Plusieurs spécialistes affirment que les enfants exposés présentent souvent des symptômes de stress post-traumatique, comme l'incontinence nocturne ou les cauchemars. Ils sont plus susceptibles que leurs pairs de souffrir d'allergies, d'asthme, de problèmes gastro-

intestinaux, de dépression et d'anxiété.

Quand la violence est présente au sein de la sphère familiale, les enfants d'âge scolaire peuvent avoir plus de difficultés à faire leurs devoirs et peuvent présenter des troubles de l'attention et de la concentration. Ils sont également plus susceptibles de commettre des tentatives de suicide et de consommer de la drogue et de l'alcool dans le présent ou au cours de leur vie adulte. Les enfants qui grandissent dans des foyers violents apprennent et intériorisent une série de croyances et de valeurs négatives. Parmi celles-ci figurent les stéréotypes de genre, les inégalités entre les sexes, les relations avec les autres fondées sur la domination, ainsi que la légitimité de l'utilisation de la violence comme un moyen pour résoudre les conflits. Un mécanisme qui perpétue dans nos sociétés la reproduction de la violence.La violence au sein du cercle familial représente un coût humain inestimable pour les enfants, les femmes, les couples et les familles concernées. Reconnaître les graves conséquences immédiates et à long terme que la violence a pour la santé et pour le développement psychologique et social des individus, des familles et des communautés, devient crucial à notre époque et constitue un devoir social. Beaucoup de personnes n’en parlent pas lorsqu'elles sont victimes de violences conjugales, même si elles sont «seulement» verbales. Les raisons sont diverses et souvent compréhensibles : la peur, l'impuissance, les préjugés et le manque de ressources personnelles et sociales. Aussi, la mauvaise réception, par les institutions et les organisations, de la dénonciation de la violence semble les en empêcher. Cependant, s'ils ne le font pas pour eux-mêmes, ils doivent le faire pour leurs enfants, et pour tous ceux qui en sont victimes. Il n'y a pas d'excuses, vous devez essayer de trouver des moyens de sortir de ce contexte et de demander de l'aide. En effet, la violence conjugale menace la santé physique et mentale de toutes les personnes concernées et détériore leur qualité de vie.

Maday Valdés Pacheco. Emma Verset (traduction)

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L’Amérique latine, en ces débuts d’année, fait ses comptes en homicides. Les services compétents des différents pays ont rendu publics des chiffres sans doute parmi les pires. Cette pornographie criminelle ne fait pourtant pas la une des journaux. Mais il est vrai que la grande presse latino-américaine est achetée par des lecteurs qui vivent pour la plupart dans des quartiers fermés et protégés. Il est vrai aussi que la plupart des Latino-Américains cohabitent avec la mort, acceptée comme une sorte de fatalité.

Conceptions précolombiennes, idéologie catholique baroque et sentiment d’impuissance face au crime et à l’impunité ont imprégné les mentalités. Au Mexique, la camarde (image allégorique de la mort) est devenue ces derniers temps une divinité en soi, la «Santa Muerte». Sympathies et rituels traditionnels ont créé une sociabilité tranquille entre défunts et vivants un peu partout sur le continent. Les Argentins vont en nombre fumer au cimetière de la

Chacarita : ils coincent une cigarette entre l’index et le majeur de la statue imposante de Carlos Gardel, étoile historique du tango, avant d’allumer la leur. Les Colombiens ont socialisé leurs cimetières, lieux culturels où se revitalisent les mémoires mortes, lieux de recueillement festif où les familles viennent accompagnées de musiciens partager avec le défunt les rengaines qui lui plaisaient. Les Ticos (Costariciens) passent devant la tombe d’un curé, à l’entrée de l’église de campagne de Barva, l’index de la main droite sur les lèvres, recommandant au passant de respecter le sommeil du gisant. Et tous les curieux d’Amérique latine ont entendu parler du rapport si particulier entretenu par les Mexicains avec la mort, où la Toussaint est l’occasion de festivités familiales et conviviales dans les cimetières. La catrina [1], squelette coiffé d’un chapeau de grande dame, emblématique de l’événement, est revendiquée par tous.

Mais que disent les chiffres révélés ces derniers jours par diverses institutions?

Que cache l’exécution de la conseillère Marielle Franco ? Le Conseil citoyen mexicain pour la sécurité publique et la justice pénale vient de divulguer la liste des cinquante villes les plus dangereuses du monde. Sur 50 localités, 42 seraient latino-américaines: 17 brésiliennes, 12 mexicaines, 5 vénézuéliennes, 3 colombiennes, 2 honduriennes, 1 guatémaltèque, 1 portoricaine et 1 salvadorienne. Les cinq villes classées en tête auraient des taux d’homicide dépassant 100 pour 100 000 habitants. Les taux équivalents en Europe sont en moyenne entre 1 et 2 pour 100 000 habitants. Ces valeurs sont corroborées par les données nationales communiquées par ailleurs. Au Mexique, les autorités officielles (c’est-à-dire le SNSP, Système national de sécurité publique) ont signalé 29 159 homicides pour l’année 2017.

Le quotidien colombien El Tiempo a établi, dans son édition du 13 mars 2018, la liste des pays américains les plus affectés en 2017, à savoir : le Venezuela (taux d’homicide de 89 pour 100 000); le Salvador (60 pour 100 000); la Jamaïque (55,7 pour 100 000); le Honduras (42,8 pour 100 000); et le Brésil (29,7 pour 100 000). Ces violences affectent le quotidien et menacent la démocratie. Au Brésil, le PCC (premier commando de la capitale), «cartel» de São Paulo, a déclaré la guerre au Commandement rouge de Rio et à la Famille du Nord (FDN) dans le Nordeste. Les forces de police, loin d’aider à sécuriser les villes, ajoutent de la peur et de l’insécurité : éléments troubles, agents à double éthique, «milicien» qui ont la gâchette facile. En Colombie, actuellement en période d’élections, plusieurs dizaines de syndicalistes, responsables associatifs, anciens guérilleros des FARC ont été assassinés. Le médiateur colombien a publié début mars 2018 la carte des 325 municipalités plus ou moins contrôlées par des groupes délinquants, éliminant physiquement les acteurs et défenseurs de la société civile. Le 13 mars 2018, le Secrétaire mexicain en charge des affaires intérieures a signalé qu’environ une trentaine de candidats

Marielle Franco, conseillère municipale de Rio de Janeiro, femme, noire, de gauche, a été exécutée par des tueurs expérimentés le 14 mars 2018. Entrée en fonction après les municipales de 2016, elle avait multiplié les initiatives dénonçant les mafias, la corruption de certains policiers et les méthodes expéditives des forces de l’ordre qui, en 2017, ont tué 1 124 personnes rien qu’à Rio de Janeiro.

EN AMÉRIQUE LATINE, CHRONIQUE DE MORTS ANNONCÉES ? COHABITER AVEC LES HOMICIDES ?

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Vous pouvez consulter tous ces ouvrages à la Bibliothèque de la Maison de l'Amérique Latine.

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inexplicablement sur tout son corps. En plus de ce mystère à résoudre, sa soeur disparaît soudainement. A-t-elle été enlevée? Miranda est prête à tout pour rétablir la vérité...

«Cañada Strongest:»Auteur: Alberto A. ZallesEditeur: Fanes

Nicolas et le fils aîné d’une mère qui s’occupe seule d’une famille mais il doit partir à la guerre. Son enrôlement est vécu avec douleur et durant son départ, la seule chose qu’il

puisse promettre est de survivre. Le jeune soldat intègre une brigade bolivienne qui combat au Canada Strongest, sous l’autorité de l’audacieux Rosendo Bullaín. La bataille se déroule en quinze jours de durs combats en mai 1934. Canada Strongest rompt avec le réalisme social des romans sur la guerre du Chacos, desquelles les ex-combattants furent témoins. C’est un roman passionné et émouvant, la narration renouvelle la mémoire historique et établis un lien vivant entre les prouesses des héros paraguayens et boliviens.

par Jean-Michel Klopp

«Simon Thorn:»Auteur: Aimée CarterEditeur: Michel Lafon

Simon Thorn a le pouvoir de parler aux animaux.À douze ans, il découvre le secret de ses origines: il est un Animalgame, un être capable de se transformer en animal. Et sa

premiére métamorphose pourrait bien décider du destin de tout un peuple, car il l’ignore mais il est l'héritier du roi des aigles et de la reine des loups... en guerre depuis toujours.

«Étoile:»Auteur: Marie-Claude PietragallaEditeur: Michel Lafon

Sur Ies marches du palais Garnier, Marie Pietro attend parmi cinq cents autres ballerines d'auditionner pour Ie concours d'entrée des petits rats de l'Opéra de Paris.Au cours de cette

journée pleine de rebondissements, Ia jeune fille se' fait deux nouvelles alliées, Ies jumelles Emilie et Elsa. Mais ce nouveau monde n'est pas fait que de magie et de gréce, et Marie ne se doute pas encore des épreuves qui l'attendent.

«Nés à minuit:»Auteur: C.C. HunterEditeur: Michel Lafon

Être une sorcière dyslexique est une véritable malédic-tion. Mais après des années à s’emmêler dans les formules, Miranda maîtrise enfin ses pouvoirs! Alors qu’elle pense son année toute

tracée, et que son pire dilemme est de choisir entre un séduisant métamorphe et un ténébreux sorcier, la jeune fille frôle la mort dans l’explosion d’une maison.Comme séquelle de cet accident, elle garde un-étrange tatouage qui s’étend

aux élections municipales et locales du 1er juillet prochain avaient été victimes de criminels. La Cepal (Commission économique pour l’Amérique latine) se félicite du retour de la croissance en Amérique latine. La grande presse et les publications s’adressant aux milieux d’affaires égrènent depuis quelques semaines des colliers de bonnes nouvelles. Au Forum économique mondial de Brasilia, le 11 mars 2018, les annonces optimistes se sont succédé : Brésil, +2,4 %; Chili +2,8 %; Colombie, +2,6 %; Mexique, +2,4 %; Uruguay, +3,2 %; Bolivie, +4 %; Paraguay, +4 %; République dominicaine, +5,1 %; Panama, +5,5 %. Bien sûr, il y a quelques pays, selon les mêmes sources, qui restent à la traîne: Argentine, Équateur et Venezuela. Pour autant, cela ne permet pas de comprendre les tendances haussières parallèles de l’économie et des homicides.

La Secrétaire générale de la Cepal propose une explication : la croissance devrait préserver les acquis sociaux des années où les pays étaient gouvernés par des forces progressistes. Selon elle, l’arrivée de la droite au pouvoir en Argentine, au Brésil, au Pérou ou au Paraguay «a favorisé la reprise économique, mais avec des conséquences sociales négatives». Les équilibres budgétaires ont priorisé la contraction des dépenses sociales et collectives, faisant ainsi retomber des milliers de Latino-Américains dans la précarité sociale. D’autant plus, toujours selon la Cepal, que cette croissance est pauvre en créations d’emplois. Le taux de chômage absolu attendu en 2018 serait de 9,4 %, et même de 18 % chez les jeunes. Dans l’attente, le pouvoir brésilien déploie son armée dans les quartiers pauvres de Rio. L’insécurité policière est venue s’ajouter à une insécurité sociale croissante. Mais du Brésil au Mexique, en passant par l’Argentine, la presse d’affaires préfère dénoncer une menace «Castro-chaviste».

Jean-Jacques KourliandskyChercheur IRIS

[1] L’image de la catrina a été popularisée par le grand peintre muraliste mexicain et communiste, Diego Rivera. Son mural, Sueño de una tarde dominical en la Alameda a été reproduit grandeur nature à Lyon dans le 7e arrondissement, de 2007 jusqu’à sa démolition début 2018.»

LETTRES DES AMÉRIQUES