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ELLES ONT BESOIN DE NOUS MAINTENANT PLUS QUE JAMAIS Situation d’urgence Ukraine Les réfugiés ont besoin d’aide | Afghanistan Elles ont besoin de nous maintenant | Action paquets de Noël 91 100 paquets de Noël 512 | JAN 2015 Bulletin mensuel de la Mission chrétienne pour les pays de l’Est

Vision Est - Janvier 2015

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ELLES ONT BESOIN DE NOUS MAINTENANT

PLUS QUE JAMAIS

Situation d’urgence Ukraine Les réfugiés ont besoin d’aide | Afghanistan Elles ont besoin de nous maintenant | Action paquets de Noël 91 100 paquets de Noël

512 | JAN 2015 Bulletin mensuel de la Mission chrétienne

pour les pays de l’Est

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ostvision

La Mission chrétienne pour les pays de l’Est a signé le Code d‘honneur. Ce label de qualité engage le signataire à une utilisation responsable des dons reçus.

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editorial

Georges Dubi responsable de la mission

Chers Amis de la mission,

Nous nous réjouissons de commencer une nouvelle année avec vous. Nous ne savons pas ce qu’elle apportera. Mais voilà ce que nous savons : Jésus-Christ, celui qui change tout et rend tout possible sera le centre de cette année.

Comme mission, nous ne voulons pas en-doctriner les personnes dans les pays qui bénéficient de nos projets et nous ne vou-lons pas leur dire ce qu’elles doivent faire. En revanche, nous voulons être des dis-ciples et modèles. Nous voulons montrer par nos exemples de vie qu’il y a autre chose que la vie sans espoir que beau-coup connaissent. Et nous voulons mon-trer qu’un autre monde est possible que celui qui fait souffrir beaucoup de per-sonnes.

Jésus a offert du respect et de la justice à des personnes méprisées. Non de la justice sociale, mais de la justice divine. Il a aimé les personnes, s’est sacrifié pour elles et a ouvert les portes de la Vie. La foi en Dieu ne rend pas dépendant mais libre.

Nous pouvons vous annoncer des nou-velles réjouissantes concernant la direc-tion de la Mission chrétienne pour les pays de l’Est. Le conseil de fondation a promu Gallus Tannheimer, responsable de pro-jet « développement d’économie de proxi-mité » et Stephan Schär, responsable fi-nances et administration à la direction de la Mission chrétienne pour les pays de l’Est. Je me réjouis beaucoup que ces deux personnes mettront leurs dons à dis-position aussi à ce niveau-là. Le conseil de fondation et les collaborateurs leur sou-

haitent beaucoup de bénédictions, de sa-gesse et de joie.

Günther Baumann quitte la direction. Il s’est engagé depuis plus de 17 ans dans cette fonction et a ainsi marqué l’évolution de la mission. Il travaillera encore pour nous en tant que mandataire du Conseil de fondation. Le conseil de fondation et les collaborateurs le remercient pour son service précieux et apprécié et se ré-jouissent de continuer la collaboration.

Avec mes meilleurs vœux de bénédiction, je vous salue cordialement de Worb, vous remercie de votre confiance et me réjouis de vivre avec vous une nouvelle année de mission passionnante.

Code d'honneurEhrenkodex

« Croire en Jésus-Christ ne signifie pas propager une doctrine, mais suivre Jésus. Jésus doit être remis au centre comme modèle, afin de montrer clairement ce que signifie être chrétien. Notre Seigneur Jésus n’a jamais fait de grandes théories, mais comme modèle, il a suscité des disciples.» Sören Kierkegaard

Georges Dubiresponsable de la mission

Gallus Tannheimerresponsable de projets pour l’économie de proximité

Stephan Schärresponsable finances et administration

Direction de la Mission chrétienne pour les pays de l’Est

visionest janvier 2015

Journal mensuel édité par la MISSION CHRETIENNE POUR LES PAYS DE L’EST (MCE Suisse)

N° 512 : Janvier 2015Abonnement annuel : CHF 15.–

Rédaction : Georges Dubi

Adresse : MCE, Bodengasse 14, case postale 312 3076 Worb BETéléphone : 021 626 47 91Fax : 031 839 63 44E-mail : [email protected] : www.ostmission.ch

Compte Mission chrétienne pourpostal : les pays de l’Est, Worb, Lausanne 10-13461-0

Compte Spar + Leihkasse bancaire : Münsingen 16 0.264.720.06

Contrôle comptabilité :UNICO, Berthoud

Tous les cantons admettent la défal cation des dons. Renseignements au se crétariat. Si les dons dépassent ce qui est nécessaire à un projet, le surplus sera affecté à des buts si mi lai res.

Sources d’images : MCE, Hagar Int.Sans mention, les personnes photo-gra phiées n’ont aucun rapport avec les exemples cités.

Graphisme : Thomas Martin

Impression : Stämpfli AG, Berne

Papier : Le rapport annuel est imprimé sur papier certifié FSC et blanchi sans chlore.

Direction de l’entreprise :Georges Dubi, directeur de la missionGallus TannheimerStephan Schär

Conseil de fondation :Mario Brühlmann, Orpund, présidentThomas Hurni, pasteur, Leutwil, vice-présidentChristian Bock, Seedorf Thomas Haller, LangenthalJürg Maurer, pasteur, Hirschthal

Mandataire du Conseil de fondation :Günther Baumann

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ne se révoltait contre cette exploitation d’en-fants si criante ? Pourquoi personne ne com-battait la violence envers les femmes ?

Je me suis mariée en 2007 et nous nous sommes installés en Australie. Là, je me suis engagée avec World Vision dans la lutte contre la traite d’êtres humains. A cette époque, j’ai compris que cela ne suffisait pas de stopper seulement le commerce. Les sur-vivants ont besoin d’aide pour venir à bout de leur traumatisme ! Cette idée m’a poussée à aller à Kaboul avec mon mari. Une unique organisation y luttait contre la traite d’êtres humains et j’ai commencé à y travailler. Nous nous sommes engagés en faveur de femmes afghanes complètement abandonnées. Elles avaient un passé tragique, mais leur courage et leur force me donnaient de l’espoir. J’ai ap-pris que des personnes traumatisées sont ca-pables de surmonter leur passé et de guérir. Nous avons ainsi ouvert une maison protec-trice pour aider de telles femmes.

On me demande souvent : « Mais comment peux-tu travailler en Afghanistan ? » Je ré-ponds toujours : si des femmes et des enfants exploités demandent de l’aide, il n’y a qu’une réponse : OUI ! Oui, nous pouvons t’aider et te donner de l’espoir, nous pouvons faire va-loir tes droits, nous pouvons t’accompagner sur ce chemin long et difficile. C’est un grand privilège de pouvoir dire oui.

J’ai grandi dans l’Etat américain du Ne-braska. Mon enfance n’a rien eu de particu-lier, c’est ce que je pensais à l’époque. Au-jourd’hui, j’ai une vue différente : j’ai eu le privilège de grandir dans la sécurité d’une fa-mille intègre ! Mes parents étaient très atten-tionnés et tentaient de me préserver de tout ce qui est négatif. Lorsque j’eus 15 ans, j’ai vi-sité la Russie. J’ai alors compris que beau-coup de personnes n’avaient pas de foyer sûr. Dès ce moment, j’ai voulu offrir aux autres ce qui m’avait été donné : Sécurité ! Préser-vation de l’exploitation ! Dignité ! Je ne pou-vais et ne voulais plus ignorer l’inégalité et l’injustice. Je voulais changer quelque chose.

Cette conviction m’a conduite en 2002 en Afghanistan. Les bombardements avaient cessé, le régime des Talibans était terminé. J’étais en face d’une nation traumatisée par la pauvreté et l’injustice : Les femmes étaient exploitées, les garçons abusés pour des plai-sirs sexuels. Des filles étaient vendues pour régler des dettes familiales, des femmes for-cées d’épouser des hommes violents. J’étais profondément choquée ! Pourquoi personne

« Je ne pouvais et ne voulais plus ignorer l’injustice. »

Laura*

*Pour des raisons de sécurité, nous utilisons un nom fictif et renonçons à la publication de photos.

personnel

DES PERSONNES partagent notre chemin

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Ruth Thomann responsable du projet

Valentin Sandu reçoit ses nouvelles vaches.

En avril 2014, nous avons prié pour des dons permettant d’acheter trois vaches laitières pour Valentin Sandu, un agriculteur et dirigeant d’église en Moldavie. L’écho a été surpre-nant : nous n’avons pas acheté trois, mais six vaches.

Un grand merci pour votre aide ! Valentin Sandu et sa famille se réjouissent beaucoup de pouvoir maintenant produire du lait de bonne qualité. Le lait et les produits laitiers font défaut en Moldavie, 20% de la demande est importée.

Nous étudions la possibilité de procurer des vaches laitières à d’autres candidats en Mol-davie.

PROJET D’AIDE IMMÉDIATE AVRIL 2014 MOLDAVIE

LES VACHES SONT ARRIVÉES EN MOLDAVIE

SITUATION D’URGENCE

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LES RÉFUGIÉS DE GUERRE EN UKRAINE ONT BESOIN D’AIDE

Des réfugiés obtiennent du matériel d’entraide auprès de Vladislav et son équipe.

Les transports de matériel d’entraide sont redevenus possibles grâce au nouveau bus.

Nous avons pu réunir les fonds pour l’achat d’un bus de remplacement et, depuis lors, les transports de maté-riel d’entraide dans les zones de com-bats en Ukraine de l’Est fonctionnent à nouveau. Un chaleureux merci pour votre solidarité et votre aide.

A fin août, des rebelles ont volé le petit bus servant aux chrétiens de la ville de Sapo-rochie pour transporter des aliments et du ma-tériel d’entraide dans les régions en guerre d’Ukraine de l’Est. Vladislav, le chauffeur, a été emprisonné pendant 6 jours et a subi des mauvais traitements. Il a finalement été li-béré, mais le bus est resté introuvable.

PROJET D’AIDE IMMÉDIATE OCTOBRE 2014 UKRAINE

LES TRANSPORTS D’ENTRAIDE DANS LA ZONE DE COMBATS FONCTIONNENT À NOUVEAU

Des milliers de réfugiés vivent à Saporochie, de nouveaux arrivent chaque jour. Ces habitants ont tout perdu par la guerre. Nos par-tenaires leur procurent des aliments, des vêtements et des articles de toilette et les aident à se réorienter dans leur situation difficile.

Après cette expérience, Vladislav et toute l’équipe de la petite organisation souhai-taient reprendre aussi rapidement que pos-sible les transports de matériel d’entraide. Ils voulaient poursuivre leur approvision-nement pour couvrir les besoins les plus ur-gents et soutenir spirituellement les habi-tants des zones de combats.

Nous vous avons transmis leur vœu en vous demandant votre aide. Nous sommes pro-fondément reconnaissants d’avoir pu rapide-ment réunir les 8’000 francs nécessaires pour remplacer le véhicule ! Le service en Ukraine continue – grâce à vous !

CHF 50.–Paquet d’entraide pour une famille

contenant aliments et articles de toilette pour un mois

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PROTECTION mettons fin à la traite des

femmes et des enfants

Beatrice Käufelerresponsable du projet

L’Afghanistan – un pays dangereux pour les femmes

ELLES ONT BESOIN DE NOUS MAINTENANT PLUS

QUE JAMAIS AFGHANISTAN L’insécurité et la peur règnent en

Afghanistan, des bombes explosent presque quotidiennement. Beau-coup craignent que les Talibans ne reprennent le pouvoir. Pour les femmes, ce serait la fin de tout es-poir de protection et de justice. Elles n’obtiennent de l’aide que dans les quelques rares maisons protec-trices.

D’innombrables attentats ont ébranlé l’Af-ghanistan l’an passé. Le but de nombreux at-tentats ont été les endroits où se trouvent des étrangers : restaurants, hôtels et hôpitaux. Il y a également eu de nombreux morts lors de manifestations sportives et d’autres événe-ments réunissant une grande foule. Les at-tentats ont augmenté après l’élection du nou-veau président, Achraf Ghani. Encore plus de violences seront à craindre après le départ des troupes militaires internationales. Dans le cadre de l’engagement suivant de la Nato avec plus de 12 000 soldats étrangers, les forces de sécurité indigènes seront au moins renforcées et formées pour les futurs défis.

La situation économique est également dé-primante. Au cours de ces dernières années, des donateurs étrangers ont investi des mil-liards de dollars dans les forces de sécu-rité, l’enseignement et la santé publique. Il y a au moins eu quelques progrès dans l’en-seignement : les policiers et soldats profitent aujourd’hui d’une meilleure formation ; 48% des filles et 64% des garçons savent mainte-nant lire et écrire. L’argent continue de cou-

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Il n’y a que peu de maisons protectrices dans ce pays

ler pour reconstruire le pays. Mais encore au-jourd’hui, les habitants n’ont presque pas de perspectives économiques à part la culture d’opium.

Livrées à la violenceDans ce découragement général, une par-tie de la population est encore plus déses-pérée : les femmes et les filles subissant ou ayant subi des agressions et des abus. Les lois encore introduites par le président Ha-mid Karzai avant son départ favorisent les hommes violents au détriment des femmes exposées. Dans la pratique, elles n’ont au-cune possibilité de citer leurs tortionnaires en justice. En plus, les lois qui devraient pro-téger les femmes et les enfants ne sont qu’à peine appliquées. Car l’honneur du mari et de sa famille vaut plus que la loi. Si cela ne change pas, la violence et l’injustice envers les femmes ne cesseront jamais !

Presque pas de maisons protectricesDans la capitale, Kaboul, comptant plus de trois millions d’habitants, il n’y a que quatre maisons protectrices pour femmes et filles. Cela est lamentable si l’on songe que la ma-jorité des femmes à la campagne sont discri-minées et exploitées d’une manière ou d’une autre ou subissent des violences !

Nos partenaires mènent une de ces maisons protectrices. Les femmes qui y cherchent un abri avec leurs enfants ont fait de graves ex-périences et n’ont jamais obtenu justice. Elles sont menacées physiquement et psychique-ment, un retour auprès de leur mari n’est que rarement possible. Pour leur sécurité, quelques-unes doivent même recevoir une nouvelle identité et quitter le pays.

De plus en plus de filles encore mineures cherchent aussi refuge dans notre maison protectrice, par exemple Zarmina*. Elle nous raconte : « J’avais seize ans lorsqu’un garçon m’a constamment téléphoné. Il me faisait de nombreuses promesses et je vivais comme dans un rêve.

Nous nous sommes finalement rencontrés à un endroit secret. Ce qui m’y attendait n’était pas l’amour, mais un cauchemar. Il m’a anes-thésiée. La porte était verrouillée, j’étais pri-sonnière. Il m’a violée et torturée et le tout a été filmé par une caméra vidéo. J’ai réussi à m’enfuir, mais le cauchemar a continué : Ma famille ne voulait plus rien savoir de moi et la police m’a incarcérée. Comme femme adul-tère. »

Ne pas abandonner les victimesL’an dernier, nos partenaires ont dû fermer leur bureau à cause de la situation politique instable. Pour des raisons de sécurité, les collaboratrices internationales de la maison protectrice ont dû quitter deux fois le pays. Mais grâce aux collaboratrices indigènes, l’en-cadrement des 12 femmes et 25 enfants a été aussi assuré durant cette période.

Nous n’abandonnons pas les femmes trauma-tisées. Avec nos partenaires, nous continuons de les aider à venir à bout de leur passé et à leur offrir, au moyen de cours scolaires et professionnels, un nouveau départ pour une vie digne et pleine d’espoir.

L’honneur du mari et de sa famille vaut plus que la loi.

*Nom fictif pour des raisons de sécurité

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Un immense engagement, le tra-vail formidable et enthousiaste d’in-nombrables aides bénévoles et de paroisses ont mené à ce résultat : nous avons collecté 91 100 paquets de Noël pour l’Europe de l’Est !

91 100 merveilleux paquets de Noël ont été acheminés vers les indigents et défavorisés, des enfants, des personnes seules et des fa-milles. Ils furent source d’immense joie et

MERCI DE TOUT CŒUR !

91 100PAQUETS DE NOËL

gratitude. Ce fut une fête de Noël toute par-ticulière et inoubliable pour les participants.

La Mission chrétienne pour les pays de l’Est et les trois autres missions associées de l’Ac-tion remercient de tout cœur celles et ceux qui ont aidé et y ont participé. Un merci sin-cère pour ce formidable engagement fait avec joie et pour les nombreux dons permettant le transport des paquets en Europe de l’Est.

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