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chuchotis Belgique - België P.P. - P.B. B - 018 Autorisation de fermeture B/018 N° 24 PRINTEMPS 2007 Bulletin d’information des médecins du Centre Hospitalier Universitaire de Liège Révolution anti-angiogénique > page 6 Festival ImagéSanté, du 10 au 15 mars > page 10 Visite princière au CHU de Liège > page 2

Visite princière au CHU de Liège€¦ · se du déploiement de la technologie de l’information au CHU. Enfin, ce numéro marque un petit tournant dans l’organisation du Conseil

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Bulletin d’information des médecins du Centre Hospitalier Universitaire de Liège

Révolutionanti-angiogénique> page 6

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sommaire éditorialAnniversaireL’année du vingtième anniversaire du CHU de Liège s’est clôturée le 30 novem-bre dernier, avec la visite de la Princesse Astrid.

Actualité Récompense. Le plan de redéploiement multisite du CHU de Liège décroche le prix d’excellence en gestion hospitalière.

Sarcomes. Pour optimiser la prise en char-ge des sarcomes des os et des tissus mous, le CHU de Liège développe un groupe de référence pluridisciplinaire.

DossierThérapies ciblées : la révolution anti-angiogénique

En oncologie comme en ophtalmologie, les nouveaux traitements destinés à lut-ter contre l’angiogenèse donnent des ré-sultats prometteurs. Ces thérapies ciblées sont nées des progrès fondamentaux en-registrés ces dernières années par la bio-logie moléculaire.

ImagéSantéRendez-vous incontournable de la pro-motion de la santé, le festival Imagé-Santé se déroulera à Liège du 10 au 15 mars.

Informatisation L’informatisation du dossier médical, de l’imagerie, du courrier et des transferts d’information avance à grands pas. Le CHU de Liège vise une optimisation de la qualité des soins ainsi que de l’efficacité et de la rapidité de la prise en charge.

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Ce 24e CHUchotis se doit de rappeler les manifestations qui

ont clôturé le 20e anniversaire du CHU autonome. Son Altesse

Royale la Princesse Astrid a visité le service de neurochirurgie,

puis a rehaussé de sa présence la séance académique tenue

le 30 novembre dernier, au cours de laquelle les autorités uni-

versitaires et hospitalières ont évoqué la vocation, la situation

et la progression du CHU durant ces 20 ans, devant de nom-

breux ministre, parlementaires, représentants de la Province

et de la Ville, etc.

A l’occasion de cet anniversaire, le CHU adopte un nouveau

logo avec lequel le personnel et tous nos amis qui ont suivi les

manifestations sont dès à présent familiarisés.

Du point de vue médical, le sujet principal de ce numéro est

consacré aux thérapies biologiques ciblées, tout particulière-

ment aux plus prometteuses, celles qui s’attaquent au proces-

sus de l’angiogenèse. Parmi les autres articles, on relèvera l’at-

tribution du prix 2007 de gestion hospitalière au CHU pour son

plan multisite, le pré-programme de la huitième édition d’Image-

Santé qui se tiendra du 10 au 15 mars prochain au CHU, les

progrès de la prise en charge des sarcomes et la dernière pha-

se du déploiement de la technologie de l’information au CHU.

Enfin, ce numéro marque un petit tournant dans l’organisation

du Conseil éditorial de CHUchotis : M. Pol Louis, Administrateur

délégué du CHU, a accepté ma demande de passer la main de

la direction de ce Conseil. Les années passent… et je deviens

un spectateur de plus en plus lointain de l’évolution des cho-

ses. Le Pr. Christian Bouffioux a été désigné à ma succession

et je m’en réjouis d’autant plus qu’il est un des membres les

plus actifs de ce Conseil. Je tiens à exprimer ma vive gratitude

à tous nos lecteurs, à ceux surtout qui nous ont fait part de

leurs remarques, à tous les pionniers de CHUchotis depuis ses

tout débuts lorsque, en novembre 1999, Georges Bovy, Admi-

nistrateur délégué à l’époque, a mûri ce projet : Christian et les

professeurs J.-P. Delporte, R. Pierard, J.-M. Krzesinski, D. Jac-

quemin ainsi que notre journaliste professionnelle Anne Pironet

aussi dévouée qu’efficace et, enfin, ceux qui nous ont rejoints

plus récemment : le Recteur A. Bodson, membre du Conseil

d’administration du CHU, les professeurs Présidents du Conseil

médical et le professeur D. Giet. A tous, merci et au revoir.

Pr. Fernand Bonnet directeur médical honorairedirecteur de la rédaction

Bulletin d’information des médecins du Centre Hospitalier Universitaire de Liège

éditeur responsable : P. Louis, Administrateur délégué du CHU (04 366 70 00), av. de l'Hôpital 13 bât. B35 - 4000 Liège - Directeur de la rédaction : Pr. F. Bonnet Conseil éditorial : A. Bodson, F. Bonnet, C. Bouffioux, J.P. Delporte, Q. Désiron, D. Giet, D. Jacquemin, J.M. Krzesinski, P. Louis, M. Malaise, G. Pierard, C. Von Frenckell Coordination, rédaction et réalisation : A. Pironet ([email protected], 0479 87 30 87) - Conception graphique : R. Gray - Photos : C. Ernotte (CHU), J.M. Clajot, Tilt-ULg - Impression : Unijep.

http://www.chuliege.be

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Nouvel accélérateur linéaireLors du Conseil d’administration du 17 octobre 2007, la déci-sion a été prise d’acquérir un accélérateur linéaire de dernière génération pour le service de radiothérapie. Il est doté d’une imagerie incorporée ultramoderne qui procure des images de type CT et permet de contrôler le positionnement du patient au millimètre près, avant tout traitement de la cible tumorale. Autre atout de l’équipement : l’irradiation est synchronisée à une phase prédéfinie du cycle respiratoire du patient. De ce fait, les marges de sécurité nécessaires pour tenir compte du mouvement de la cible tumorale pendant l’irradiation pour-ront être réduites et la quantité de tissus sains irradiés à hau-te dose sera moindre. En parallèle, toutes les machines déjà installées seront dotées de nouvelles tables de traitement, de nouveaux systèmes de contention et d’un nouveau système de vérification des paramètres de traitement, afin d’assurer de fa-çon optimale la qualité et la sécurité des traitements sur tous les accélérateurs.

Coup d’œil sur l’actualité du CHU

Journées de maiLes « journées de mai » de l’EPU.ULg, enseignement postuniversi-taire de la Faculté de Médecine de l’Université de Liège, se tiendront les samedi 17 et dimanche 18 mai 2008 au CHU (site du Sart Tilman). Destinées à présenter les actualités diagnostiques et thérapeutiques, les « journées de mai » clôturent pour cette année académique le programme de formation conti-nuée élaboré en concertation avec plusieurs associations de médecins généralistes.

Informations : H. Hoeters, 04 366 42 76

([email protected]), Pr. D. Giet, pré-

sident du département de médecine

générale de l’ULg ([email protected]).

Le vieillissement en ligne de mireLe thème de la prise en charge des

populations âgées migrantes a été

sélectionné pour réunir différents

hôpitaux de l’Europe du Nord-

Ouest au sein du programme euro-

péen Interreg IVb. Avec le CHU de

Liège et les Hôpitaux universitaires

de Strasbourg en têtes de pont, ce

programme associera, comme son

prédécesseur, le Centre hospitalier

de Luxembourg et le Centre hospi-

talier régional de Metz-Thionville,

rejoints par l’Hôpital universitaire

de Maastricht, les Hôpitaux uni-

versitaires de Genève et le Centre

hospitalier de Mannheim.

Synthèse 2008La troisième édition de « Syn-thèse », journée médico-scientifi-que organisée par le CHU de Liège à l’intention des professionnels de la santé de la région liégeoise, se tiendra le samedi 11 octobre 2008 au Sart Tilman. Si les thèmes de cette édition ne sont pas encore tous connus, on nous annonce que le programme fera la part belle aux présentations vidéos et mul-timédias, notamment dans le do-maine de la médecine d’ur gence. Rappelons que les actes de Syn-thèse 2007 ont été publiés dans un numéro hors série de la Revue médicale de Liège (volume 62).

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Nouveau logo, nouvelle imageA l’occasion de son vingtième anniversaire, le CHU de Liège a choisi un nouveau logo, mieux adapté que le précédent au caractère multisite de l’hôpital et à l’évolution de son image. Ce nouveau logo, qui associe l’idée d’excellence universitaire (compétence, rigueur, professionnalisme) et le caractère humain (rassurant, chaleureux), est dorénavant officiellement inauguré.

Bruyères : emména-gement cet étéLes travaux de parachèvement se poursuivent dans le nouveau bâtiment construit aux Bruyères. L’aménagement du service de gé-riatrie sera terminé en juillet, avec le transfert à Chênée des 30 lits gériatriques d’Esneux et des 30 lits gériatriques du Sart Tilman. Les travaux prévus pour les abords des urgences et la voirie qui y conduira devraient s’étendre d’avril à fin juin. Ils seront suivis, jusqu’à l’automne, de l’aménagement du terminal des bus, puis de celui du parking. Nous reviendrons plus en détails sur ces nombreux changements dans no-tre prochain numéro.

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Point d’orgue des manifestations liées au vingtième anniversaire du

CHU de Liège, la séance académique du 30 novembre 2007 a été re-

haussée de la présence de Son Altesse Royale la Princesse Astrid.

Le CHU de Liègeentame sa 21e année

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Avec le concert de l’Orchestre philharmonique de Liège proposé le 20 décembre par le Fonds Léon Fredericq, qui célébrait égale-ment ses vingt ans, la séance aca-démique a clôturé avec élégance l’année anniversaire du CHU.

Après avoir été accueillie dans la verrière par les membres du per-sonnel, la Princesse s’est rendue en neurochirurgie où l’attendait l’équipe du Pr. Didier Martin pour une présentation de la nouvelle acquisition du service, l’IRM inter-ventionnelle, que nous vous avons présentée au printemps dernier (CHUchotis n° 21). Accompagnée

du gouverneur de la Province de Liège Michel Forêt, du bourgmes-tre Willy Demeyer, du président du Conseil d’administration Jean Sequaris, de l’administrateur délé-gué Pol Louis, du recteur de l’ULg Bernard Rentier, du doyen de la Faculté de Médecine Gustave Moonen, du médecin-chef Chris-tian Bouffioux et du vice-président du Conseil d’administration Arthur Bodson, la Princesse Astrid a par la suite assisté à un exposé sur le plan multisite de l’hôpital. A cette occa-sion, la révérende Sœur Fulvie et Mlle Huberte Hanquet ont rejoint l’assemblée, ainsi que la ministre Marie-Dominique Simonet et le

président du Parlement wallon José Happart. Le cortège, encadré par les massiers de l’Université, a ensuite pris la direction de l’amphi-théâtre Bacq et Florkin, où eut lieu la séance académique.

A cette occasion, les différents orateurs, faisant preuve d’une belle unanimité, ont rappelé l’im-portance des liens qui unissent le CHU de Liège à l’Université qui lui a donné le jour. Le recteur Ber-nard Rentier a ainsi souligné que le CHU partage avec son alma ma-ter le même pouvoir organisateur, la Communauté française, ainsi que les objectifs propres aux insti-

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tutions universitaires, l’enseigne-ment, la recherche et le service à la communauté, une convergence soulignée par la ministre Marie-Dominique Simonet.

Insistant sur la nécessité d’encou-rager la collaboration entre les deux institutions, indispensable à leur bon fonctionnement, le doyen Gustave Moonen a plaidé pour une revalorisation de la fonction d’enseignant clinicien et pour la création de « nouveaux

chemins de la découverte, qui

simplifieraient les relations entre

laboratoires et salles d’hospitali-

sation », une interaction féconde entre chercheurs et cliniciens au sein d’une « GIGA-clinique ».

Pol Louis, administrateur délégué, a évoqué les « talents » que le CHU a reçus en héritage de son alma mater : la compétence et l’intel-ligence de prodiguer des soins de haute qualité en intégrant de ma-nière simultanée l’enseignement et la recherche. Il s’est réjoui des « vertus » acquises par l’hôpital au cours de ses vingt années de vie : le courage de la lucidité, d’abord, qui l’a conduit à « prendre en main son destin et compter d’abord sur ses propres forces », grâce au com-portement responsable de tous ses acteurs, l’humilité, ensuite, de re-connaître que pour répondre aux grands défis du monde hospitalier, le CHU a besoin du soutien des pouvoirs publics, essentiel à l’ave-nir des hôpitaux universitaires.

Ce dernier point a également été souligné par Jean Sequaris, président du Conseil d’adminis-tration, qui a félicité l’ensemble des personnes qui ont participé et participent encore au voyage en-thousiasmant mais difficile de ce « gros bateau » qu’est le CHU de Liège et qui lui permettent d’assu-rer au mieux ses missions.

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Le « multisite » à l’honneur

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Décerné annuellement, le prix d’ex cel lence en gestion hospita-lière a été créé en 2004 par la société Covidien, la KUL et l’As-sociation belge des directeurs d’hôpitaux. Il a pour but de dis-tinguer l’équipe managériale d’un hôpital qui s’est engagé de manière remarquable au cours de ces dernières années en faveur d’une amélioration de la qua-lité des soins dans son institution. Nominé parmi 19 institutions de soins belges, le CHU de Liège a remporté le prix ex-aequo avec le Belgisch Zeeinstituut voor Ortho-pedie d’Ostende.

Le jury était composé de spécialis-tes académiques, administratifs et industriels de la gestion des hôpi-taux. Les cinq critères d’évaluation étaient l’impact du projet sur l’hô-pital, l’engagement du comité de direction, la qualité d’organisation du projet, son caractère créatif et innovant, sa force d’impulsion et d’inspiration pour l’avenir.

Selon le Pr. Engelbrecht, Profes-seur de la KUL et vice-président de l’Association belge des direc-teurs d’hôpitaux, « Ce plan ambi-tieux est réalisé de manière rigou-reuse et très compétente du point de vue de la gestion. L’ensemble de l’organisation, au sens large

Le redéploiement multisite du CHU de Liège décroche le prix 2007

d’excellence en gestion hospitalière.

du terme, est systématiquement impliqué dans sa mise en œuvre. La vision, la mission et la straté-gie occupent une place centrale, le leadership est développé à tous les niveaux de l’organisation et les ressources matérielles et finan-cières sont gérées dans l’optique d’un déroulement efficace des processus de soins. L’environne-ment difficile et complexe dans lequel l’initiative a vu le jour en renforce l’intérêt. »

Projet prioritaire du plan stratégi-que du CHU de Liège (le plan COS), le redéploiement multisite vise à :

n réussir la fusion avec les hôpi-taux des Bruyères et d’Esneux en les intégrant dans un ensem-ble pluraliste harmonieux ;

n redistribuer l’activité médicale entre les trois sites d’hospita-lisation, en tenant compte des exigences de qualité universi-taire, des seuils légaux nécessai-res pour l’agrément et des con-séquences du numerus clausus.

Un objectif a guidé la concep-tion du projet : préférer la com-plémentarité à la dispersion, en spécialisant les différents sites de l’hôpital en centres d’excellence afin d’améliorer la qualité des soins, d’assurer la sécurité des patients et d’utiliser au mieux les moyens humains, techniques et financiers.

C’est ainsi que le site d’Esneux ac-cueille plus spécifiquement la re-validation, le site du Sart Tilman les plateaux techniques et le ser-vice d’infectiologie et le site des Bruyères le pôle « mère-enfant » et la gériatrie. Le site des Bruyères bénéficie également d’une mise à niveau de son service des urgen-ces.

Le budget consacré à la réalisation du plan multisite s’élève à 25 mil-lions d’euros, répartis pour 45 % sur le site des Bruyères, 44 % sur le site d’Esneux et 11 % sur le site du Sart Tilman.

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A lire

n W. Kurth, Ph. Gillet, « Boules et autres masses. Prise en charge rationnelle des tumeurs des tissus mous », Revue médicale de Liège, 2006, 61 : 11 : 763-770.

n A.A. Bhangu, J.A.S. Beard, R.J. Grimer, « Should soft tis-sue sarcomas be treated at a spe-cialist centre? », Sarcoma, 2004, 8 : 1 : 1–6.

Grâce aux progrès de l’imagerie par résonance magnétique nu-cléaire, de la radiothérapie, de l’oncologie et de la chirurgie, la survie à dix ans des patients at-teints d’un sarcome des tissus mous a considérablement augmenté ces dernières années et l’amputation est de moins en moins fréquente. Le pronostic reste toutefois un peu plus sévère dans le cas des tu-meurs osseuses primitives.

Création d’un centre de référence

Plusieurs études récentes ont mon-tré qu’il était nécessaire de traiter 40 à 50 cas chaque année pour se prévaloir d’une expertise correcte, d’une part, et, d’autre part, qu’une prise en charge initiale mal adaptée réduisait tant les chances de sur-vie que celles de bénéficier d’une chirurgie conservatrice du mem-bre. C’est la raison pour laquelle le Dr William Kurth, chef de clinique dans le service de chirurgie de l’ap-pareil locomoteur du Pr. Philippe Gillet, contribue au CHU de Liège à la création d’un groupe pluridisci-plinaire pour la prise en charge des sarcomes des os et des tissus mous. A ses côtés, également spécifique-ment formés dans le domaine des sarcomes, un radiothérapeute, le Dr Nicolas Jansen, et une onco-logue, le Dr Christine Gennigens, s’impliquent d’ores et déjà au quotidien.

Ce type de prise en charge pluri-disciplinaire s’inscrit évidemment dans la droite ligne des recom-mandations du GOUWL, le Grou-pement oncologique universitaire Wallonie-Liège coordonné par le

Pr. Georges Fillet, au sein duquel une centaine de spécialistes de huit hôpitaux de la région tra-vaillent de concert pour garantir une prise en charge optimale des patients atteints d’un cancer.

« Je me suis formé spécifiquement à l’hôpital Cochin, à Paris, au sein d’une structure pluridisciplinaire déjà bien rodée prenant en charge un millier de nouveaux sarcomes par an », explique le chirurgien. « Radiothérapeute, oncologue, chirurgien, anatomo-pathologiste et radiologue s’y rencontrent régu-lièrement, notamment pour discu-ter des diagnostics. » C’est en effet sur le plan diagnostique et dans l’établissement du plan thérapeu-tique initial que les difficultés sont les plus grandes. Non seulement ces tumeurs sont très rares, mais elles se répartissent de surcroît en plus de 200 sous-types nécessitant autant de traitements adaptés.

Eviter les pièges

Les sarcomes des tissus mous ne représentent que 0,5 à 1 % des cancers de l’adulte ; leur fréquen-ce augmente avec l’âge, certains types étant néanmoins plus fré-quents chez le jeune adulte. Ces tumeurs malignes se développent aux dépens des diverses variétés de tissu conjonctif squelettique ou ex-tra-squelettique. Elles présentent des localisations anatomiques très variées, avec une prédominance des membres inférieurs (50 %).

« Le piège classique, c’est de pen-ser que l’absence de douleur et la bonne santé générale du pa-tient indiquent le caractère bénin de la tumeur », met en garde le

Dr Kurth. « Au contraire, les tu-meurs malignes, même métasta-sées, présentent rarement d’autres signes cliniques qu’un syndrome de masse. » Lors de l’examen clinique, deux caractéristiques permettent toutefois de suspecter un sarcome : la taille de la masse (≥ 5 cm) et sa profondeur (localisation sous-apo-névrotique). Une masse d’appa-rition récente et de croissance ra-pide est en outre plus inquiétante qu’une autre présente de longue date sans grande modification.

Les biopsies inappropriées repré-sentent un deuxième écueil pré-judiciable aux patients, car elles peuvent mener à un diagnostic faussement rassurant, voire ag-graver le pronostic. « Même une biopsie à l’aiguille peut poser pro-blème pour la suite du traitement si elle est effectuée de manière inadéquate », insiste le Dr Kurth. « En effet, l’œdème réactionnel rend la RMN réalisée par la suite difficilement interprétable et l’échantillonnage insuffisant du prélèvement biopsique peut poser des problèmes de représentativité. La biopsie doit évidemment être réalisée dans un délai très court, mais uniquement après tous les examens d’imagerie et en prenant toutes les précautions nécessaires pour ne pas compromettre les pos-sibilités de la chirurgie conservatri-ce, notamment en ce qui concerne le choix de la voie d’abord. »

Autant de constats qui plaident en faveur d’une prise en charge ra-pide dans un centre de référence, comme il en existe en Angleterre, mais peu encore en Belgique.

Dr W. Kurth

Chirurgie de l’ap-pareil locomoteur

04 366 72 22 w.kurth@ chu.ulg.ac.be

Pour garantir au patient les meilleures chances de guérison et éviter

autant que possible l’amputation, une prise en charge rapide et adap-

tée des sarcomes des os et des tissus mous est essentielle.

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Sarcomes optimiser laprise en charge

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Les mécanismes impliqués dans la transformation néoplasique de la cellule, la croissance de la tumeur et sa dissémination métastatique sont aujourd’hui beaucoup mieux connus. Plusieurs facteurs molécu-laires ont ainsi été identifiés par les chercheurs. Ils représentent autant de cibles potentielles pour le développement de nouveaux médicaments.

A vrai dire, le concept de théra-pie ciblée n’est pas neuf en on-cologie. Les traitements hormo-naux des cancers du sein et de la prostate, par exemple, peuvent déjà être qualifiés de « ciblés ». Depuis longtemps, chercheurs et cliniciens cherchent à optimiser la destruction de la tumeur tout en minimisant les effets secondaires sur les tissus sains. Les agents bio-logiques dirigés contre des méca-nismes indispensables à la crois-sance des vaisseaux sanguins ont ainsi permis, ces dernières années, des avancées thérapeutiques de premier ordre. La nouveauté de ces thérapies biologiques réside dans le fait que ce ne sont plus les cellules cancéreuses qui sont visées, mais bien les cellules saines mobilisées par la tumeur pour fa-voriser sa croissance.

Entre bémols...

Est-ce à dire que ces thérapies ciblées, à l’instar des fameuses « frappes chirurgicales », sont dé-pourvues de dommages collaté-raux ? « Les effets secondaires des médicaments anti-angiogéniques sont loin d’être négligeables »,

Les progrès fondamentaux de la biologie moléculaire font espérer

une révolution en oncologie médicale, avec l’essor de ce qu’on appelle

les thérapies ciblées. Parmi les plus prometteuses figurent celles qui

s’attaquent au processus complexe de l’angiogenèse.

Oncologie : des traitements à la carte ?

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tempère le Dr Guy Jérusalem (on-cologie médicale). « Près de 40 % des patients souffrent d’hyperten-sion et les risques hémorragiques sont très importants, avec 1 à 2 % d’hémorragies sévères. Dans cer-tains cas, l’hémorragie est fatale (hémoptysie, hémorragie céré-brale). Des perforations gastro-in-testinales ont également été rap-portées. Enfin, ces médicaments doivent être proscrits après une intervention chirurgicale, afin de ne pas empêcher la néovasculari-sation liée au processus de cicatri-sation. »

Après une phase d’euphorie, lorsqu’on clamait que ce type de traitement pourrait guérir tous les cancers, on est entré dans une phase plus pessimiste. L’attitude la plus rationnelle se situe proba-blement entre les deux.

« Actuellement, la grande majo-rité de ces médicaments n’appor-tent pas encore d’amélioration du taux de guérison. Le plus souvent, leur bénéfice est un temps de con-trôle plus long de la maladie avant progression ou, au mieux, une prolongation de quelques mois de la survie globale », déplore le Dr Christine Gennigens (oncolo-gie médicale). « Le traitement de l’adénocarcinome rénal à cellules claires (anciennement connu sous le nom d’hypernéphrome) est, à l’heure actuelle, le seul qui fasse appel en standard aux agents anti-angiogéniques. »

Si le discours des cliniciens est moins enthousiaste que celui des

chercheurs, il n’en reste pas moins que les thérapies moléculaires ci-blées font aujourd’hui partie inté-grante du traitement de plusieurs cancers. « On a fait le tour des chi-miothérapies classiques : les nou-velles molécules cytotoxiques ne donnent pas de meilleurs résul-tats que le traitement standard. Il fallait donc trouver de nouvelles voies pour continuer à progres-ser », ajoute le Dr Guy Jérusalem. « A cet égard, les traitements moléculaires ciblés, qui semblent avoir un effet sur toutes les tu-meurs solides, représentent une approche très intéressante, mais qui exige encore de nombreuses recherches cliniques. »

... et enthousiasme

Plus de 7 000 nouveaux cas de cancer du poumon sont diagnos-tiqués chaque année en Belgique. Après le cancer du sein, il s’agit du cancer le plus fréquent. Le taux de survie à cinq ans est d’à peine 15 à 18 %. « Le cancer du poumon a trop mauvaise presse. Grâce à l’ap-parition des médicaments anti-angiogéniques, nos possibilités thérapeutiques se sont nettement élargies. Nous disposons mainte-nant en deuxième ligne de pro-duits présentant des toxicités et des profils différents, ce qui nous permet d’adapter le traitement pour mieux suivre le patient », se réjouit le Dr Léon Bosquée, chef de clinique en pneumolo-gie. « Une véritable stratégie de prise en charge voit le jour, avec des traitements de deuxième, de

Dr G. Jérusalem

Oncologie médicale

04 366 72 01 g.jerusalem@ chu.ulg.ac.be

Dr Ch. Gennigens

Oncologie médicale

04 366 72 01 christine.gennigens @chu.ulg.ac.be

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Offrir dès aujourd’hui les thérapies de demain

Les traitements anti-angiogéniques sont extrêmement coûteux. Peu d’entre eux sont actuellement remboursés par la sécurité sociale. En tant que centre de référence dans le traitement du cancer, le CHU de Liège participe à un nombre très important d’essais cliniques in-ternationaux, qui permettent l’accès gratuit à des médicaments de dernière génération. Ces études sont essentielles pour évaluer l’ef-ficacité des traitements et déterminer les modalités d’application les plus efficaces. Si certains patients sont rebutés par le risque de com-plications, d’autres se montrent très motivés par leur inclusion dans une telle étude. Bien informés sur leur maladie, ils savent qu’en cas de rechute précoce, le pronostic est très réservé lorsqu’on fait appel aux traitements classiques. Une autre voie de recherche est l’élabo-ration de critères de sélection moléculaire permettant d’identifier les patients susceptibles de bien répondre à ces traitements coûteux.

> T h é r a p i e s b i o l o g i q u e s c i b l é e s

troisième et même de quatrième ligne. »

Avec l’Avastin, par exemple, la durée de la survie est améliorée de 20 %. Certes, passer de 9 à 11 mois n’est pas spectaculaire, mais c’est essentiel pour le chemine-ment psychologique du patient. D’autres molécules anti-angio-géniques, que l’on espère moins toxiques, sont également en cours d’évaluation. Chez un nombre restreint de patients, certaines offrent des survies inespérées de plusieurs années, sans doute en raison d’une mutation génétique qui expliquerait la haute sensibi-lité au médicament. Ici encore, les recherches se poursuivent.

Lorsqu’on aborde l’adénocar-cinome rénal à cellules claires, les

A lire

n Ch. Gennigens, B. Sautois, A. Rorive, G. Fillet, G. Jérusalem, « Actualités théra-peutiques en oncologie : l’essor des thérapeutiques ciblées », Revue médicale de Liège, 2007, 62 : 5-6 : 391-398.

n G. Jérusalem, A. Rorive, Ch. Gennigens, B. Sautois, C. Mievis, G. Fillet, « Actuali-tés thérapeutiques en oncologie sénologique : place actuelle et perspectives des traitements ciblés », Revue médicale de Liège, 2007, 62 : Synthèse 2007 : 2-5.

n A. Noël, M. Jost, V. Lambert, J. Lecomte, J.-M. Rakic, « Anti-angiogenic therapy of exudative age-related macular degeneration: current progress and emer-ging concepts », Trends in Molecular Medicine, 2007, 13 : 8.

n E. Duchateau, J.-M. Rakic, « Les traitements anti-angiogéniques de la dégéné-rescence maculaire liée à l’âge », Revue médicale de Liège, 2006, 62 : 67-70.

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bénéfices des thérapies inhibitri-ces de l’angiogenèse sont encore plus parlants. Pour le plus fréquent des cancers du rein (environ 80 % des cas), il n’existait jusqu’il y a peu aucune solution satisfaisante en cas de maladie métastatique, l’immunothérapie (interféron) étant le plus souvent peu efficace. Aujourd’hui, les thérapies anti-angiogéniques sont devenues le traitement standard de la forme métastatique. « Le premier traite-ment des maladies localisées reste la chirurgie », détaille le Dr Gen-nigens. « Si le bilan d’extension décèle la présence de métastases, le sunitinib est administré en pre-mière ligne, avec un doublement du taux de réponse et de la survie sans progression (47 semaines ver-sus 22 semaines). Les autres stan-

dards sont l’association de l’inter-féron et du bevacizumab, chez les patients de bon pronostic, et le temsirolimus, chez les patients de mauvais pronostic. » Malheureu-sement, ces médicaments ne sont pas encore remboursés en Bel-gique. En deuxième ligne, après échec de l’immunothérapie, le so-rafenib donne également de bons résultats.

Les thérapies moléculaires ciblées ne relégueront probablement pas aux pages de l’histoire de la mé-decine les autres traitements mé-dicaux du cancer, chimiothérapie cytotoxique, hormonothérapie et immunothérapie, mais elles re-présentent incontestablement un atout de taille dans la palette des traitements disponibles.

Dr L. Bosquée

Pneumologie

04 366 78 81 lbosquee@ chu.ulg.ac.be

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L’angiogenèse est un processus physiologique indispensable au développement embryonnaire, à l’implantation du placenta, à la ci-catrisation ou encore au dévelop-pement cyclique de l’endomètre. Elle est régulée par un équilibre entre des facteurs de stimulation, d’une part, et des facteurs d’inhi-bition, d’autre part.

Sur le plan pathologique, on sait depuis longtemps que l’angioge-nèse tumorale est indispensable à la croissance de la tumeur et à la dissémination métastatique, la présence d’un réseau sanguin fonctionnel conditionnant l’ap-port en oxygène et par consé-quent la production énergétique des cellules. Des études plus ré-centes montrent que l’hypoxie tumorale, par ailleurs associée à un pronostic défavorable et à une résistance à la radiothérapie et à la chimiothérapie, est l’un des princi-paux facteurs responsables de l’ac-tivation de l’angiogenèse. Le stress hypoxique déclenche en effet un

Recherche fondamentale

Prééclampsie, dégénérescence maculaire liée à l’âge, cancer : même combat ? « Pourtant très différentes, ces maladies résultent du même type de pathologie au niveau moléculaire », explique le Pr. Agnès Noël. « Une meilleure compréhension des mécanismes de l’angiogenèse béné-ficie directement aux recherches menées dans ces diverses directions. » Avec une équipe d’une cinquantaine de chercheurs, le Pr. Noël, co-di-rectrice du laboratoire de biologie des tumeurs et du développement (ULg-Giga), participe à plusieurs projets d’envergure internationale. Dans le domaine de l’angiogenèse, son laboratoire est impliqué, avec celui du Pr. Joseph Martial (biologie génétique et moléculaire), dans le programme Neoangio financé à hauteur de 12,5 millions d’euros par la Région wallonne, dans le cadre du plan Marshall. Neoangio se concentre sur deux axes prometteurs en termes de valorisation économique : l’an-giogenèse (et lymphangiogenèse) tumorale et le traitement local des pathologies pré-cancéreuses et cancéreuses du poumon et de l’utérus (seconde cause de mortalité due au cancer chez la femme).

mécanisme cellulaire complexe qui stimule l’expansion et le remode-lage de la vascularisation existante pour augmenter le débit sanguin vers les tissus privés d’oxygène.

« Les stratégies anti-angiogé-niques visent deux objectifs en apparence contradictoires », ex-plique le Pr. Jean-Michel Foidart, directeur du laboratoire de biolo-gie des tumeurs et du développe-ment (ULg-Giga) et chef du servi-ce universitaire de gynécologie au CHR de la Citadelle. « Le premier est d’empêcher la formation de nouveaux vaisseaux et de détruire ceux qui se sont déjà installés, de manière à asphyxier la tumeur. Le second est de normaliser les vais-seaux sanguins pour rendre moins probable la dissémination des cellules tumorales dans le torrent circulatoire et pour améliorer l’ef-ficacité de la chimiothérapie et de la radiothérapie par une meilleure oxygénation de la tumeur. »

Le facteur de croissance VEGF joue un rôle clé dans plusieurs pha-

ses du processus d’angiogenèse. Il constitue donc une excellente cible thérapeutique. Deux types d’agents biologiques ciblés sont actuellement disponibles : les inhi-biteurs des kinases (suffixe –ib), ad-ministrés par voie orale, et les an-ticorps monoclonaux (suffixe –ab), administrés par voie intraveineuse. D’autres sont en développement préclinique, les recherches se pour-suivant dans plusieurs directions.

n Le bevacizumab (Avastin ®) est un anticorps monoclonal qui ci-ble VEGF et inhibe sa liaison à ses récepteurs, situés à la surfa-ce des cellules endothéliales. Il a montré son intérêt dans le trai-tement des cancers colorectaux métastatiques, soit en première ligne en association avec une chimiothérapie, soit en deuxiè-me ligne. De bons résultats sont également décrits dans le trai-tement des cancers du sein, du rein et du poumon.

n Le sunitinib (Sutent ®) est un inhibiteur de tyrosine kinase ci-blant les récepteurs de plusieurs facteurs de croissance impliqués dans l’angiogenèse, dont VEGF. Il est indiqué dans le traitement des tumeurs stromales gastro-intestinales non-résécables et/ou métastatiques. Depuis peu, il est également validé dans le traitement des cancers du rein avancés et/ou métastatiques.

n Le sorafenib (Nevaxar ®) est également un inhibiteur de ty-rosine kinase multi-cible. Il est indiqué dans le traitement du carcinome rénal avancé. Son utilisation dans de nombreuses autres tumeurs est actuellement étudiée : mélanome, hépatocar-cinome, cancer du poumon.

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L’angiogenèse, une réponse à l’hypoxieLes mécanismes physiologiques et pathologiques de l’angiogenèse

sont de mieux en mieux conus.

Pr. J.-M. Foidart

Biologie des tumeurs et du développement

04 366 25 68

jmfoidart @ulg.ac.be

Pr. A. Noël

Biologie des tumeurs et du développement

04 366 25 68 agnes.noel @ulg.ac.be

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La macula ne représente que quelques pourcents de la surface de la rétine, mais elle revêt une importance cruciale : c’est elle qui permet de voir les détails et, par conséquent, de lire, d’écrire, de conduire, de regarder la télévi-sion et même de reconnaître les visages. Touchant essentiellement les personnes de plus de 60 ans, la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est très invalidante. Elle aboutit, après une évolution plus ou moins longue, à une cécité légale, soit moins de 1/10e d’acui-té visuelle (la cécité physiologique étant définie, quant à elle, par la cécité totale des deux yeux). La maladie touche inévitablement les deux yeux, mais pas nécessai-rement au même moment. Au-delà de 75 ans, une personne sur trois est atteinte de DMLA, à des degrés divers.

Plusieurs gènes sont impliqués dans son apparition, associés à cer-tains facteurs environnementaux (tabagisme, alimentation riche en graisses et pauvre en lutéine, etc.). La DMLA présente deux formes, l’une dite sèche, l’autre humide. Caractérisée par une perte lente des cellules de la macula, la pre-mière forme est à l’heure actuelle impossible à traiter. Au mieux, une supplémentation en vitamines et en omégas 3 pourrait freiner son évolution. Il s’agit malheureuse-ment de la forme la plus fréquen-te de la maladie.

Un nouvel espoir

D’apparition plus brutale, la forme dite humide résulte d’une prolifé-ration de capillaires sous la rétine. La perméabilité anormale de ces capillaires provoque des œdèmes, voire des exsudats lipidiques sous la rétine. Ce gonflement est la cau-se de l’un des premiers signes de la maladie : la métamorpho psie,

trouble de la vision se caractéri-sant par une déformation des ima-ges (un peu comme dans un miroir déformant). En l’absence de traite-ment, la cécité légale survient en quelques semaines à peine.

Suite aux progrès intervenus ré-cemment dans la compréhension de l’angiogenèse tumorale, un traitement est dorénavant dispo-nible pour enrayer la progression de la forme humide de la DMLA et même, dans certains cas, réta-blir un certain degré d’acuité vi-suelle. Des molécules inhibitrices du VEGF, le facteur de croissance de l’endothélium vasculaire, sont commercialisées depuis quelques mois seulement sous les appella-tions Macugen ® et Lucentis ®. In-jectées dans l’œil sous anesthésie locale, ces molécules stoppent la formation de nouveaux vaisseaux et réduisent l’hyperperméabi-lité caractéristique des capillaires nouvellement formés. Cette opé-ration doit être répétée toutes les six à huit semaines pendant quelques mois. Il est probable qu’après un certain temps, une fibrose naturelle permette de ra-lentir le rythme.

Intervenir rapidement

« Ce traitement est très efficace, mais il doit impérativement être appliqué de façon urgente, avant la destruction des photorécep-teurs », insiste le Pr. Jean-Marie Rakic, chef du service d’ophtalmo-logie. « Il n’est applicable qu’aux cas récents. Un dépistage précoce est essentiel. Lorsque la baisse d’acuité visuelle date de plus d’un an, la vision ne s’améliorera pas. »

Les recherches se poursuivent pour améliorer l’efficacité du trai-tement, déterminer les meilleures modalités d’application et tester de nouvelles molécules inhibi-

trices de l’angiogenèse. Au CHU de Liège, le Pr. J.-M. Rakic et son équipe mènent de front des étu-des cliniques (évaluation d’une nouvelle molécule, diminution de la fréquence des injections, déter-mination de la réponse au trai-tement selon le profil génétique des patients) et des études fonda-mentales en laboratoire (test de molécules antitumorales chez la souris).

Comme l’injection du médica-ment doit être réalisée dans de strictes conditions de stérilité, une salle d’opération consacrée au traitement de la DMLA vient d’être construite au Sart Tilman, à proximité des salles de consulta-tion d’ophtalmologie.

> T h é r a p i e s b i o l o g i q u e s c i b l é e s

Pour enrayer la cécité

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Images obtenues par tomographie optique de la région maculaire avant (en haut) et après traitement (en bas). La flèche indique la localisation de la dépression macu-laire qui n’est plus visible, avant le traitement, à cause de l’œdème rétinien. Après une seule injection, l’épaisseur de la rétine redevient quasi normale et la quantité de liquide sous-rétinien (*) diminue de façon significative.

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Ci-dessus : dégénérescence maculaire bi-latérale exsudative chez une patiente de 74 ans, qui se présente en urgence pour une chute importante d’acuité visuelle de l’œil gauche (l’œil droit est perdu de-puis deux ans). Sur ces images de fond d’œil, on distingue les drusens typiques de la maladie (petites taches jaunes dans la zone maculaire). L’hémorragie induite par les néovaisseaux, nettement visible avant traitement (à gauche), disparaît après l’injection (à droite).

Pr. J.-M. Rakic

Ophtalmologie

04 366 72 75 [email protected]

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Avec une centaine de films en compétition, trois journées de retrans-

missions en direct d’actes médicaux et chirurgicaux, six soirées thé-

matiques et cinq journées de conférences et autres tables rondes, le

festival ImagéSanté devient un rendez-vous incontournable du monde

international du film médical et de santé.

La santé par l’imageRE

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La huitième édition d’ImagéSanté se tiendra du 10 au 15 mars au CHU de Liège (site du Sart Tilman), avec une délocalisation prévue « en duplex » dans la salle académique de l’Université (place du 20-Août). Cette incursion au centre-ville vise bien sûr à toucher une audience plus large, pour rencontrer mieux encore que les éditions précéden-tes l’un des objectifs premiers de ce festival bisannuel organisé par le CHU de Liège, l’ULg, la Province et la Ville de Liège, avec l’aide de plusieurs acteurs publics et privés : la promotion de la santé auprès du grand public.

Interventions en direct

Les retransmissions en direct d’ac-tes médicaux et chirurgicaux, fleurons du festival, seront ainsi dédoublées. Accessibles gratuite-ment et sans inscription préala-ble, tant au Sart Tilman que place du 20-Août, ces séances bénéficie-ront d’une grande interactivité, les spectateurs étant invités à poser leurs questions aux spé-cialistes par l’intermédiaire d’un

modérateur présent dans chaque salle. « Lors de chaque édition, ces retransmissions en direct ren-contrent un grand succès », se ré-jouit le Pr. Philippe Kolh, directeur d’ImagéSanté. « Elles intéressent évidemment beaucoup les pa-tients et leurs familles, désireux, par exemple, de dédramatiser une intervention prévue, mais égale-ment nos confrères médecins, no-tamment lorsqu’on leur présente une nouvelle technique. »

Pontage coronarien, bypass gas-trique, chirurgie de glaucome, traitement de l’incontinence uri-naire, intervention neurochirurgi-cale et bien d’autres sont inscrits au programme, leur liste précise n’étant pas encore définie, puis-que l’agenda opératoire dépend avant tout des types de patho-logies et de leur urgence. Les journées du jeudi et du vendredi seront consacrées à la chirurgie, celle du mercredi aux autres disci-plines médicales.

Des films de qualité

D’une durée de moins de 60 minu-tes, les films projetés en compéti-tion ont été présélectionnés par un jury constitué par la Médiathè-que de la Communauté française, de manière à garantir leur qua-lité cinématographique et leur adéquation aux thèmes du festi-val. Tout au long de la semaine, d’autres jurys, largement interna-tionaux, choisiront leurs coups de cœur. La proclamation des résul-tats aura lieu au cours d’un repas de gala, le samedi 15 mars en soi-rée au Palais des Princes-Evêques. Les meilleurs films seront ensuite présentés au cinéma Le Parc, lors d’une soirée spéciale prévue en mai ou en juin.

De l’éducation à la santé aux tech-niques chirurgicales innovantes, en passant par la protection de l’environnement ou le bien-être de la personne handicapée, les films abordent un grand nombre de sujets. Quelques exemples de films primés il y a deux ans, lors de la dernière édition ? Le pre-

Ci-contre, « Dans la force de l’âge », ci-dessus, « Du baiser au bébé », deux films primés lors de la dernière édition.

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mier prix « spécial des jeunes » avait été attribué à « Du baiser au bébé, l’aventure intérieure », de Thierry Berrod ; le premier prix attribué par le jury médical avait récompensé « La maladie mysté-rieuse », de Harrikrisna Anenden.

Enfin, en journée, un grand choix de conférences, tables rondes et autres symposiums sera accessi-ble. Les soirées seront également bien remplies, avec l’organisation de six soirées thématiques (enca-dré ci-contre).

Place aux jeunes

Les enfants et les adolescents re-présentent un public particulière-ment choyé par ImagéSanté, qui a concocté à leur intention un pro-gramme spécifique en partenariat avec le Printemps des Sciences. Les enseignants du secondaire et de la fin du primaire ont ainsi le loisir d’inscrire leur classe pour une ma-tinée « santé » et une après-midi « sciences ». Plus de 1 500 jeunes seront ainsi accueillis au CHU par des animateurs spécialisés, pour

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une matinée consacrée à l’un des cinq thèmes proposés cette an-née : la prévention des assuétudes, l’hygiène de vie, la santé affective et sexuelle, l’activité physique et l’alimentation saine.

Après le festival, les films primés seront mis à disposition des écoles, accompagnés d’un dossier péda-gogique ouvrant diverses pistes de réflexion sur les thèmes abordés.

Liège Image Days

En marge du festival, les organisa-teurs d’ImagéSanté ont choisi cet-te année de s’associer à la « grap-pe e-mage » dans le cadre de la première rencontre « Liège Image Days » orchestrée sur le thème de l’imagerie médicale. Réunissant un grand nombre d’acteurs uni-versitaires, privés ou publics, la « grappe e-mage » a pour mission de favoriser, à partir de Liège, le développement de tous les sec-teurs liés à l’imagerie numérique.

Ingénieurs spécialistes de l’image, médecins, chercheurs et repré-

Pr. Ph. Kolh

Directeur d’ImagéSanté

04 366 71 83 philippe.kolh@ chu.ulg.ac.be

Soirées thématiques

nLundi 10 mars : soirée inaugurale au cinéma Le Parc (Droixhe), avec la projection en avant-première belge de « Loin d’elle », de Sarah Polley, avec Julie Christie, un film traitant de la maladie d’Alzheimer.

nMardi 11 mars : conférence grand public sur le cerveau, par les neurologues Jean Schoenen et Thierry Grisar, à l’auditoire de zoologie, quai Van Beneden.

nMercredi 12 mars : projection au cinéma Le Parc de « Je m’appelle Sabine », un documentaire émouvant réalisé par Sandrine Bonnaire sur sa sœur autiste.

nJeudi 13 mars : conférence grand public à l’Hôtel de Ville, par un spécialiste de la diététique, le Dr Xavier de la Cochetière, suivie d’un repas diététique à l’église Saint-André.

nJeudi 13 mars : conférence grand public à la salle académique de l’ULg, place du 20-Août, « Hommes et femmes, tous égaux devant la maladie ».

nVendredi 14 mars : seconde conférence du Dr Xavier de la Cochetière, à destination cette fois des médecins, sur le thème « Alimentation et santé ».

nSamedi 15 mars : repas de gala et cérémonie de remise des prix, au Palais des Princes-Evêques.

Renseignements et inscriptions : Dorothée Dradon, 04 254 97 86, [email protected]

Informations

n ImagéSanté : www.imagesante.be

n Liège Image Days : www.e-mage.be

sentants des firmes actives dans le domaine se retrouveront donc pendant deux jours au château de Colonster, les 12 et 13 mars, pour un programme bien fourni. La nouvelle IRM interventionnelle installée en neurochirurgie, dans le service du Pr. Didier Martin, sera évidemment le clou du spectacle. Cinq experts de réputation inter-nationale présenteront une confé-rence sur des thèmes d’actualité : le Pr. Jacques Brotchi (hôpital Eras-me), le Pr. Luc Piérard (CHU de Liè-ge), le Pr. J. Geoffrey Chase (Uni-versity of Canterbury, Nouvelle Zélande), le Pr. Simon K. Warfield (Harvard Medical School, USA) et le Pr. Wolfgang Drexler (Univer-sity of Cardiff, UK). Des rencontres business-to-business, des commu-nications sous forme de posters et des retransmissions en direct sont également prévues.

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Bienvenue dans l’ère numérique

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Chaque année, plus de deux mil-lions et demi d’images sont gé-nérées par les différentes unités d’imagerie médicale du CHU, réparties sur les cinq sites. Cette masse exige une exploitation op-timale, une disponibilité complè-te et immédiate sur tous les sites et un archivage fiable, autant de critères auxquels répond le sys-tème informatique de gestion, d’archivage et de diffusion (PACS) de l’imagerie médicale qui, depuis 2006, est progressivement mis en place.

Depuis ce 1er janvier, la dernière phase de son déploiement est ter-minée. Adieu, clichés argentiques et négatoscopes. Dorénavant toutes les unités d’imagerie mé-dicale fournissent exclusivement

L’informatisation du dossier médical, de l’imagerie, du courrier et des

transferts d’information avance à grands pas. Par cet investissement

dans la technologie informatique, le CHU de Liège vise une optimisa-

tion de la qualité des soins ainsi que de l’efficacité et de la rapidité de

la prise en charge.

des images numériques, accessi-bles en permanence dans chaque cabinet de consultation, chaque bureau de médecin et chaque se-crétariat médical. Dans le courant de cette année, les salles d’opéra-tion seront équipées de stations avec écrans de 42 pouces, pour améliorer le confort de lecture et la précision des images examinées par les chirurgiens et les médecins visiteurs.

Les images sont envoyées au mé-decin prescripteur sur un CD, sur lequel est évidemment inclus le logiciel de visualisation adéquat. Elles sont également remises au patient sur le même support, s’il le souhaite. La diffusion des pro-tocoles s’effectue de préférence par voie électronique.

Le DMI, un déploiement au long cours

Cette informatisation s’inscrit dans le déploiement du dossier médical informatisé (DMI), un projet prioritaire du plan stratégi-que COS défini dès 2003. Le DMI a pour objectif la centralisation et l’accessibilité rapide et sécurisée de toutes les informations relati-ves au patient, sur tous les sites de l’hôpital.

n Le serveur de résultats, que vient aujourd’hui compléter l’in-formatisation de l’imagerie médi-cale, est opérationnel depuis 2005 déjà ; il met à la disposition de tous les utilisateurs du CHU, sous une forme électronique, l’ensem-ble des résultats provenant de la

Le DMI, une avancée essentielle

Dr Eric Nellessen, chef de clini-que au service de cardiologie : « Le DMI représente une avancée essentielle pour les médecins du CHU, car il leur permet d’avoir un accès direct et rapide à l’ensem-ble des données nécessaires et réduit les tâches administratives. Pour les médecins traitants et les patients, il permet un progrès dans la prise en charge. En effet, un rapport provisoire clair est re-mis au patient en fin d’hospitali-sation et un plan de traitement précis l’accompagne. »

Au moment d’effectuer un prélèvement de biologie clinique, chaque infirmière utilise un PDA (« assistant numérique personnel ») doté d’un lecteur de code barre qui lui permet de scanner le bracelet d’identité du patient ainsi que les étiquettes apposées sur les tubes.

Pr. Ph. Kolh

Responsable de la GSI (gestion du système d’infor-mation)

04 366 84 44 philippe.kolh@ chu.ulg.ac.be

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biologie clinique, de l’anatomo-pathologie, de l’imagerie médi-cale et de la médecine nucléaire.

n Le dossier électronique du pa-tient comprend la gestion des cour-riers médicaux, leur consultation, leur mise à jour et leur diffusion tant en interne qu’aux médecins généralistes et spécialistes réfé-rents. Depuis le printemps dernier, tous les services sont équipés pour envoyer les protocoles sous forme électronique. Huit d’entre eux sont déjà paperless, plus aucun dossier papier n’étant ouvert pour les nouveaux patients : la cardiolo-gie, la chirurgie cardiovasculaire, la gastro-entérologie, la chirurgie abdominale, sénologique, endo-crine et de transplantation, l’ORL, la néphrologie, la neurologie et la dermatologie. Ces précurseurs seront progressivement rejoints par les autres services au cours des prochains mois, l’objectif étant d’étendre cette stratégie à tout l’hôpital d’ici fin 2009.

n La gestion des lits en temps réel, entièrement déployée sur tous les sites d’hospitalisation, permet de localiser immédiatement chaque patient, dès son arrivée. Elle opti-mise le tour de salle informatisé et la prescription électronique, deux fonctions essentielles détaillées ci-dessous.

n Le tour de salle informatisé permet de consulter le dossier médical électronique au chevet du patient, grâce à un réseau sans fil et à un chariot ergonomique équipé d’un PC. Les informations du dossier sont ainsi actualisées en temps réel. Dans une dizaine d’unités de soins, depuis quelques mois, la gestion des prélèvements de biologie clinique est elle aussi informatisée, de la prescription directement rédigée dans le DMI au suivi des analyses. Les patients

sont équipés d’un bracelet d’iden-tité dont le code barre est scanné par l’infirmière avant chaque prélèvement ; ce même système de code barre se retrouve sur les étiquettes apposées sur les tubes. D’ici quelques semaines, le mé-decin prescripteur sera automati-quement averti de la disponibilité des résultats. Parallèlement au déploiement de la prescription de biologie clinique, le même princi-pe sera appliqué aux prescriptions d’imagerie et d’examens com-plémentaires. Toutes les unités de soins seront progressivement équipées d’ici mi-2009.

n La gestion des rendez-vous est elle aussi opérationnelle depuis plus d’un an, en ce qui concerne les agendas centralisés (nouveau numéro d’appel : 04 242 52 52). Pour les prises de rendez-vous gérées en direct par quelques services, le déploiement poursuit son cours pour s’achever en juin

Quels changements pour le généraliste ou le spécialiste référent ?

n Réception des protocoles : de préférence sous forme électronique (en-voi payé par le CHU). La validation électronique des protocoles et la sécuri-sation de la transmission étant particulièrement fiables, le courrier papier devrait être de moins en moins utilisé, sauf si le destinaire l’exige.

n Réception des résultats d’imagerie : sur CD exclusivement (plus aucun cliché argentique).

n Consultation du dossier médical : disparition progressive du dossier pa-pier. Lors de la visite à un patient hospitalisé, le dossier informatisé peut être consulté sur demande, de manière plus rapide et plus complète (via OmniPro).

n Prise de rendez-vous par l’internet : pour la commodité du patient, le généraliste ou le spécialiste référent qui le souhaite pourra à l’avenir in-troduire une demande de rendez-vous par l’internet. Cette possibilité de-vrait être ouverte dans moins de deux ans.

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Vous rencontrez une difficulté liée à l’informatisation médicale du CHU de Liège ? Vous souhaitez nous faire part d’une remarque ou d’une sug-gestion ? Contactez la cellule DMI au 04 366 84 44.

prochain. Pour le patient, l’avan-tage principal du nouvel outil est indéniablement la rapidité de la prise de rendez-vous : l’opérateur qu’il a en ligne peut facilement parcourir toutes les plages de dis-ponibilité des médecins, que les consultations se tiennent au Sart Tilman, aux Bruyères, à Esneux, au Brull ou à Aywaille. Plus besoin donc de passer un second ou un troisième coup de fil pour obtenir, par exemple, un rendez-vous plus rapide sur un autre site. En outre, les spécialistes qui le souhaitent peuvent inscrire directement, lors de la consultation, le rendez-vous de suivi qu’ils estiment nécessaire.

Déjà très largement opération-nelle, l’informatisation médicale du CHU de Liège se poursuivra enfin, au cours des prochaines années, par l’informatisation du circuit du médicament et par celle de la gestion de l’activité des uni-tés de soins.