DDNR mène bien sa barque

Cyclopolitain: l’ère du cycle électrique

Etes-vous prêt pour la révolution verte ?

Vélogik, héraut de la petite reine

Nº12

Décembre 2009La lettre Novacité de la création d’entreprise & de l’innovation

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lsommaire nº11

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• • • • page 3 novacity L’actualité des entreprises labellisées Novacité • • • • • • • •

• page 4 CCinnovation à la carte Les “produits” CCI à destination des créateurs

• • • page 5 à la une Les entrepreneurs du trimestre : Gwendal Carabœuf & Franck Brédy • • • •

• page 6 novanew Les nouvelles de l’innovation, de la création d’entreprise et du management

• • • page 8 novagold L’interview du trimestre : Sarah Dufour co-créatrice de Cyclopolitain • •

“Nous incitons

les jeunes

créateurs à

mobiliser leur

potentiel autour

du couple chimie-

environnement.”Novamag est publié par Novacité. Place de la Bourse 69289 Lyon cedex 02 Tél. : 04 72 40 59 22

Directeur de la publication : Jean-Luc da Passano

Secrétaire générale de la rédaction : Sophie Krikorian

Rédactrice en chef : Nancy Furer (NF2 Presse)

Rédaction : NF2 Presse (04 72 98 07 90)

Photos : Jean-Jacques Raynal, iStock

Création, réalisation : 04 78 28 84 84

N°ISSN 1957-0171

www.lyon.cci.frwww.novamag-leblog.com

Denis Bortzmeyer, président du pôle de compétitivité Axelera.

Le développement économique passe obligatoirement par l’innovation. Et c’est bien la mission des pôles de compétitivité que d’être porteurs de ces ruptures technologiques. Quatre ans après son lancement, Axelera affiche un bilan extrêmement positif, avec près de 240 programmes de R&D constituant un formidable potentiel au service des marchés de notre filière de la chimie-environnement. Alors, je le dis bien haut : créateurs, lancez-vous dans cette activité économique majeure pour Rhône-Alpes. J’ai en effet beaucoup d’admiration pour ces créateurs qui osent dans notre pays, alors que la culture du risque y est quasiment inexistante. Cette démarche requiert du courage et nécessite d’être bien entouré. Aujourd’hui, le cloisonnement est dépassé ; l’heure est au partage de réseaux, à

l’élaboration de passerelles, à la collaboration entre groupes internationaux, PME et start-up. Une jeune TPE de cinq salariés pilote actuellement l’un de nos projets, Légiosécure, destiné à développer de nouvelles solutions de traitement du risque de légionellose… Cet exemple n’est pas un cas isolé. Une étude menée au sein des différents pôles de compétitivité vient confirmer cette tendance : plus de 5 % des projets de R&D suivis ne sont pas issus de groupes. Un taux en progression constante montrant le dynamisme de notre tissu économique et le rôle prépondérant des PME innovantes. Nous sommes très attentifs à leur développement et incitons les jeunes créateurs à mobiliser leur potentiel autour du couple chimie-environnement. C’est tous ensemble que nous deviendrons la vitrine de la chimie du futur et que nous nous positionnerons comme un pôle industriel et scientifique leader au niveau international.

L’heure est au partage de réseaux

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DDNR recycle les bateaux en fin de vie

Contrairement à la voiture, les bateaux en fin de vie ne disposent d’aucune filière de démantèlement, hormis celle des ferrailleurs… les autres matériaux finissent donc enfouis en décharge. La dimension environnementale, à travers le recyclage, demeure une notion honorable mais qui vient inévitablement se heurter à la question “qui paie ?”.Déconstruire des bateaux pour recycler les métaux et matériaux, c’est le pari lancé par la jeune entreprise DDNR (Dépollution Déconstruction Nautique Recyclage) qui vient de remporter, dans la catégorie Prévention des pollutions, le trophée Rhône-Alpes des éco-innovations. Aux commandes, trois associés : Christiane Torres, Guy Béraudière et Christophe Bakkay, anciens propriétaires du port de plaisance et du chantier naval d’Albigny-sur-Saône. En 2007, ils vendent le port et gardent la structure juridique afin de ré-orienter leur activité vers la déconstruction des navires. Basés à Quincieux, ils démantèlent les bateaux envoyés par les Voies Navigables de France,

Bois, polyester, huiles, tissus… dans un bateau, tout est bon pour le recyclage à condition de s’en donner les moyens. DDNR rallie l’ensemble de la filière à la cause environnementale.

L’eau chouchoutée par Jade Environnement

Kookabarra Juice, les fruits lui disent merci !En seulement trois ans d’existence, Kookabarra Juice s’est taillé la part du lion dans le secteur des jus de fruits frais. On ne compte plus les hôtels-retaurants de luxe qui, de Monaco à Megève ou Lyon, ne jurent que par ce procédé de pressage innovant permettant d’obtenir des jus ultra frais et 100 % naturels durant 10 à 14 jours. Depuis, la collection saisonnière de

fruits s’est considérablement étendue avec une mention spéciale pour les agrumes fins, comme le cédrat, la bergamote ou le cumbava. Par ailleurs, une nouvelle division est née : les fruits coupés. Livrés en seau ou barquettes, ils présentent

la même qualité de conservation. Les smoothies viennent compléter les domaines de compétence de Kookabarra Juice, qui vise la conquête de Paris en 2010.

+ sur www.kookabarra-juice.com

Akto ou l’art de réemployer les plastiquesPour des raisons notamment d’accès à la collecte, seuls 51 % des bouteilles plastiques sont recyclés en France. Bruno Rollet en récupère un certain nombre pour les réemployer, après nettoyage et stérilisation. C’est ainsi qu’Akto a vu le jour, entreprise spécialisée dans la fabrication de jeux pour enfants : de mécanos à base de carton, cols et bouchons de bouteilles plastiques, destinés aux plus jeunes dès 4 ans, et Echo Tub, un jeu de société qui fait appel à la mémoire somesthésique. Pour Noël, quelques centaines d’exemplaires sont pour la première fois disponibles à la commande sur le site www.akto.fr. Une sorte de premier test commercial afin de déterminer l’intérêt des enfants pour ses jeux éco-responsables avant de partir à la conquête du salon international du jouet de Nuremberg, en février 2010.

+ sur www.akto.fr

En créant Jade Environnement en 2003, Chantal Simonnet apporte son expertise de docteur en biologie et écologie appliquée à la dépollution des eaux usées. Son credo : la phyto-épuration, une technologie faisant appel aux plantes pour reconstituer un écosystème naturellement dépolluant et conforme à la réglementation en vigueur. L’entreprise s’adresse aux particuliers et aux collectivités locales. Ce dernier segment de clientèle tend à prendre de l’ampleur devant l’intérêt économique que suscite cette démarche d’assainissement alliant protection de l’environnement et esthétisme. Chantal Simonnet s’oriente également vers les bassins de baignade naturelle pour les particuliers. Une montée en puissance tous azimuts qui va se concrétiser, l’an prochain, par l’augmentation du nombre de collaborateurs.

+ sur www.jade-environnement.fr

les Affaires Maritimes ou les chefs de ports, leurs trois principaux donneurs d’ordre. Aujourd’hui ils élargissent leur champ d’action à la sensibilisation des différents acteurs de la filière. “A commencer par les ports, bien souvent démunis face à ce problème, explique Christiane Torres. Il est également nécessaire de travailler avec les autorités locales et nationales pour combler le vide juridique en la matière… et définir les responsabilités de chacun. Bien sûr, il convient aussi d’interpeller les constructeurs de bateaux eux-mêmes sur l’utilisation de matériaux bio-dégradables.” Un vaste chantier, dont ils souhaitent valoriser la démarche avec l’aide de la CCI via l’obtention de la norme ISO 14001.

Caroline Benoist

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Pré-diagnostic environnement

Le management de l’environnement passé au peigne fin

Mesurer l’impact environnemental de ses produitsMis en place depuis 2007, le pré-diagnostic éco-conception est intégré au programme Objectif Environnement Rhône-Alpes. Il sera renforcé début 2010 afin de mobiliser davantage d’entreprises.

Objectif du pré-diagnostic : accompagner les entreprises dans leur projet d’éco-conception, notamment en les sensibilisant à une réglementation de plus en plus contraignante. L’éco-conception prend en compte l’environnement

à chaque étape du cycle de vie d’un produit, de l’extraction des matières premières à son traitement en fin de vie. Tous les impacts environnementaux d’un produit, par exemple sur les éléments naturels ou la santé humaine, sont analysés. Cette approche permet de dresser un bilan des enjeux de l’entreprise et de déboucher sur une proposition de stratégie environnementale. Fabienne le Henaff, cofondatrice de Pockus, a lancé cet été une gamme de bagages verts dédiés aux technologies nomades sous la marque Biolap. Elle explique pourquoi elle a fait le choix de cette prestation : “Le pré-diagnostic a été réalisé très vite car nous voulions avoir des réponses à nos interrogations, connaître les possibles certifications et afficher notre méthode qualité. La rencontre avec la CCI nous a permis de sortir de

notre bulle et de nous rendre compte que nous étions de bons élèves en matière d’éco-conception… Ce module précis et personnalisé nous a mis le pied à l’étrier : nous avons mieux structuré notre action et axé notre communication sur notre engagement global.”A partir des données collectées au sein de l’entreprise (composition des produits, procédés industriels…) et d’une visite appuyée d’une liste de 150 questions, le conseil établit un rapport étayé de préconisations. Un rendu utile pour mieux se positionner sur son marché, opérer des choix judicieux et les valoriser.

Contact Pierre Florent 04 72 40 56 42 + sur www.lyon.cci.fr

(rubrique Développement - Environnement) www.eco-conception.fr

Pré-diagnostic éco-conception

Vous souhaitez évaluer les impacts environnementaux de votre entreprise et élaborer un plan de mise en conformité avec la réglementation ? La réponse est dans le pré-diagnostic. Plus de 150 entreprises de tous secteurs ont eu recours à un pré-diagnostic environnement depuis 2002, date de sa mise en place. Maillon du programme Objectif Environnement Rhône-Alpes,

cette prestation s’adresse aux PME-PMI souhaitant effectuer un état des lieux de leur situation environnementale. Elle démarre par une demi-journée de visite du site, durant laquelle tous les impacts environnementaux (déchets, énergie, eau, sol, air, bruit…) sont passés en revue, ainsi que la nomenclature ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement). S’ensuivent la remise d’un rapport

consistant et un débriefing. Pour aller plus loin, la CCI propose aussi le module “Système de Management Environnemental par étape”. Une progression en trois niveaux adaptée aux TPE et PME engagées dans une certification ISO 14001.

Contact Johanne Gros 04 72 40 59 18 + sur www.lyon.cci.fr

à lA une

novAmAg Nº12

déc 09 5

Gwendal Carabœuf & Franck Brédy, hérauts de la petite reine

Aider les salariés à se déplacer à vélo... Une idée saugrenue il y a encore deux ans qui, depuis, trace sa route grâce à Vélogik. Et si la petite reine devenait un grand stratège ?

Décembre

2008

Création de

Vélogik

Avril 2009

Labellisation

Novacité

juin 2009

Vélogik intègre

le Pôle vélo de

Lyon, aux côtés

de Becycle et

Trikescity

room où montrer la variété et la qualité de ses cycles. En rejoignant le Pôle vélo, tout juste créé par Becycle et Trikescity, spécialisés dans le transport à vélo de biens (plis, colis...), l’entreprise bénéficie désormais d’un espace de 500 m2 à Lyon pour faire essayer ses produits. Vélos à assistance électrique, classiques, pliants, utilitaires... “Si nous réalisons un premier exercice à l’équilibre, le vrai démarrage de l’entreprise est pour 2010 car le cycle de vente est très long. Beaucoup de contrats, notamment avec des collectivités, sont en passe de se concrétiser.” Par ailleurs, détecté par le Grand Lyon comme une source d’observation du terrain, Vélogik a été choisi pour réaliser une étude sur l’utilisation du vélo pour les trajets domicile-travail en zone pré-urbaine.

+ sur www. velogik.com

Caroline Benoist

Vélogik obtient une subvention de la Région via le dispositif Innov’r, dédié aux projets éco-innovants. L’atout de leur démarche : garantir la pérennité du service auprès de leurs clients par une mission de conseil approfondie en amont et un accompagnement sur le long terme.“L’alternative vélo ne pouvant être imposée aux salariés, elle doit être pensée dans les moindres détails si elle veut pouvoir concurrencer la voiture et les transports en commun. Par exemple, une des conditions sine qua non de la réussite de l’opération consiste à pouvoir garer les cycles à proximité de l’entreprise. Cette dernière doit donc être en mesure d’accepter l’édification d’un parc à vélos.” Une fois ce postulat agréé par le client, Vélogik définit le

positionnement de l’entreprise en matière de déplacement de ses salariés. “Lorsque nous intervenons, certaines sont en train d’établir un plan de déplacements ou sont engagées dans un bilan carbone, et recourir à l’usage du vélo fait partie des solutions envisagées. A nous de concrétiser cette piste en commençant par quantifier les salariés intéressés”. Outils, conseils, recherches de financements auprès de la Région, de l’Ademe... et, une fois le dossier monté, livraison des vélos, entretien, dépannage à la demande... le service est complet et le partenariat fait pour durer.Il ne manquait à Vélogik qu’un show-

“Mettre à la disposition des PME une flotte de vélos pour les trajets domicile-travail de leurs salariés, sans mener la moindre réflexion préalable sur l’impact de ce choix, conduit la plupart du temps à l’échec.” C’est donc en tant que prestataires d’une solution globale que Gwendal Carabœuf et Franck Brédy conçoivent l’activité de Vélogik, leur société de conseil et opérateur de solutions vélos pour entreprises et collectivités. En clair, l’ère du cycle pour seuls bobos convaincus est définitivement révolue. Aujourd’hui, l’entreprise pense le vélo comme un

argument stratégique de RH, avec conséquences bénéfiques pour l’environnement.Unis par une passion commune, le vélo, et réunis professionnellement pour apporter une alternative écologique au monovoiturage, les deux associés se lancent en 2008 dans ce montage entrepreneurial. Première étape, la CCI qui les dirige vers l’accompagnement Novacité. Tandis que l’étude de faisabilité du projet suit son cours, Gwendal Carabœuf, ex-salarié d’une agence de communication, est formé à la réparation et l’entretien de cycle et, fin 2008, l’entreprise est créée. Labellisé Novacité en avril dernier,

“Une entreprise n’hésite pas à investir dans un

parking de 200 places pour voitures…

Notre challenge : la convaincre de dépenser moins

en utilisant le vélo !”

spéciAl dd

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dec 09 6

Etes-vous prêt pour la révolution verte ?

Les conséquences du réchauffement climatique impactent le quotidien des entreprises. Pouvoirs publics et collectivités se mobilisent pour aider les PME à participer à cette révolution verte.

Le dernier rapport du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) confirme que le réchauffement climatique, observé depuis 1950, est très vraisemblablement lié aux rejets de gaz à effet de serre produits par l’activité humaine. Un terrible constat… mais qui recèle une petite lueur d’espoir : si ce phénomène est d’origine humaine, il est possible d’agir pour empêcher qu’il ne s’aggrave. À la suite du Grenelle de l’environnement, la France s’est ainsi engagée à supprimer de 20 à 25 millions de tonnes de CO2 d’ici à 2020, soit une baisse de 25 à 30 % des émissions de gaz à effet de serre. Dépassant de loin les objectifs fixés par le Protocole de Kyoto et l’Union européenne, cette ambition nationale implique de nombreux changements comportementaux, tant chez les particuliers qu’au sein des entreprises. Le sommet de Copenhague, qui a débuté le 7 décembre, devrait donner jour à un nouvel accord international à la hauteur des enjeux : la communauté scientifique et les membres du GIEC attendent la division par moitié des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050 (par rapport à celle de 1990) afin de limiter l’augmentation des températures à 2 °C.

17 euros par tonne de CO2

Sans attendre ce nouveau texte, le gouvernement français a pris des mesures, parmi lesquelles la taxe carbone. En vigueur dès le 1er janvier prochain, cette contribution touchera tous les Français. L’idée est de donner un prix au carbone pour inciter ménages et entreprises à réduire leur consommation d’énergie fossiles (pétrole, gaz, charbon, GPL). Cette contribution s’élèvera à 17 euros par tonne de CO2 émise. Mais pas de “facture” de CO2 à la fin du mois ou de l’année... chacun paiera

à l’achat, sur le modèle de la TVA. Dans les faits, cela se traduira par un prélèvement de l’ordre de 4,5 centimes par litre de fuel ou de gasoil, de 4 centimes par litre d’essence et d’environ 0,4 centime par kWh de gaz. Cette taxe devrait augmenter progressivement dans les années à venir. Le chef de l’Etat a également annoncé que pour les entreprises, son coût serait compensé par la suppression de la taxe professionnelle, dont la réforme est en cours. Au niveau local, des initiatives sont prises, notamment par le Grand Lyon via son plan climat, élaboré en 2007. C’est ainsi que l’agglomération s’est engagée à réduire d’ici à 2020 (en référence à l’année 2000) de 20 % les gaz à effet de serre émis sur son territoire et à porter à 20 % la part d’énergie renouvelable dans la consommation d’énergie totale, et ce dans la perspective de réduire par quatre les émissions de ces gaz d’ici à 2050. Parmi les actions engagées : le Plan de Déplacements Inter-Entreprises (PDIE), soit un ensemble de mesures visant à faciliter et rationaliser les déplacements sur une zone d’entreprises en incitant salariés, clients et fournisseurs à utiliser d’autres moyens de transport que la voiture individuelle. À la clé, la mise en place de l’abonnement de transports en commun City Pass (financé à hauteur de 50 % par l’employeur), de tarifs avantageux pour l’acquisition des vélos à assistance

électrique signés Vélogik (lire page 5), une société récemment labellisée Novacité, d’un site Internet www.covoiturage-grandlyon.com permettant de trouver la solution de co-voiturage adéquate, ainsi que des réductions proposées par le service de location de voitures Autolib’. En raison de leur impact positif sur l’environnement, leur mise en œuvre est encouragée par des aides financières et l’accompagnement des collectivités. À ce jour, cinq PDIE initiés par le Grand Lyon (avec un co-financement Région Rhône-Alpes et Ademe) en partenariat avec la CCI et les associations d’entreprises locales sont opérationnels : ceux du Plateau Nord et de la zone Techlid, celui du 7e arrondissement, celui de la Presqu’île et celui de la ZI Lyon Sud-est incluant les communes de Vénissieux, Corbas, Saint-Priest et Mions.

Lancement du club Développement durableLe développement durable va donc au-delà du concept et représente désormais un enjeu stratégique pour les entreprises. En langage d’entrepreneur, cela se traduit par un mode de gestion basé sur une écoute de son marché intégrant les attentes sociales et environnementales. Pour cela, l’entreprise doit viser trois objectifs : efficacité économique, équité sociale et préservation de l’environnement. La CCI, en tant que premier interlocuteur des entreprises, est

Innov’r soutient l’éco-innovationLa région Rhône-Alpes, Oséo et l’Ademe ont lancé un appel à projets, baptisé

Innov’r, pour apporter un soutien financier aux dossiers éco-innovants portés par

les entreprises. Ces innovations doivent répondre aux besoins actuels et futurs

des utilisateurs en offrant des performances fonctionnelles tout en utilisant moins

de ressources et en dégradant moins l’environnement durant leur cycle de vie.

+ sur www.oseo.fr

novAmAg Nº12

déc 09

Conidia : Novad’Or 2009C’est une entreprise en microbiologie qui a décroché le Novad’Or 2009, le 30 novembre dernier. Conidia, spécialisée dans l’identification des souches par des techniques microscopiques et de biologie moléculaire, a été récompensée pour la mise au point de méthodologies par analyse d’images dans le cadre de tests de résistance de souches à des produits fongicides.

+ sur www.conidia.fr

Bravo à SMC2 et NovocibPour sa première édition, le 5 novembre dernier, les Talents de l’innovation organisés par Mag2 Lyon en collaboration avec la Région, le Grand Lyon, la Coface et la CCI ont distingué neuf PME innovantes, dont deux labellisées Novacité. Dans la catégorie Recherche, Novocib, spécialisée dans les antiviraux, et en catégorie Croissance, SMC2, concepteur et fabricant d’ouvrages avec couverture textile.

+ sur www.novocib.com www.smc2-construction.com

BienvenueCinq nouvelles PME bénéficient de l’accompagnement Novacité. Zone Verte et son concept de restauration quotidienne écologique. Saena Technologies, créatrice de la Signature Matériau, via la production de nanoparticules luminescentes identifiant l’origine d’un produit. MDMS Technologies, qui développe des pompes comme alternatives aux fonctions du cœur. Novanano et son FlyMate, un mécanisme de déploiement en orbite de pico satellites. Enfin, Cognikizz qui propose Kizz TV, un environnement d’apprentissage et de divertissement exclusif.

+ sur www.lyon.cci.fr (rubrique Innovation - Novacité - Labellisés) www.kizz.tv

en bref

novanew

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Origines des émissions de CO2 du Grand Lyon

8 millions Le nombre de tonnes de CO2 émises sur le territoire du Grand Lyon chaque année. Ce niveau représente 2 % des émissions de CO2 de la France, 18 % des émissions de la région Rhône-Alpes et 70 % des émissions du département du Rhône.

Etes-vous prêt pour la révolution verte ?

pro-active sur ce thème. En collaboration avec l’Ademe, elle propose aux PME un ensemble de prestations, notamment son pré-diagnostic Environnement et le programme Objectif Environnement Rhône-Alpes (lire page 4) destinés à repenser ses habitudes énergétiques et environnementales. En parallèle, CCI formation propose, depuis la rentrée, onze modules de formation (Développement durable, Responsabilité sociale…) aux PME souhaitant intégrer cette révolution verte. L’antenne CCI de Villeurbanne annonce, quant à elle, la création du club Développement durable sur le modèle du club Export. Une fois par mois, une dizaine de chefs d’entreprise se retrouvera, le temps de la pause déjeuner, pour discuter et échanger. Ce rendez-vous est organisé en partenariat avec le réseau villeurbannais Gevil et l’Association Pour la Promotion des Eco-entreprises Lyonnaises (Appel).

+ sur www.ademe.fr www.ale-lyon.fr www.eco-entreprises-appel.com www.developpement-durable-gouv.fr

Vincent Feuillet

38% 32,5% 29% 0,5%

• Industrie • Bâtiment résidentiel et tertiaire (chauffage climatisation…) • Transports et déplacements • Agriculture

8

novagoldspéciAl dd

Novamag est édité par Novacité avec la collaboration de la CCI de Lyon et du Grand Lyon.novAmAg

Nº12déc 09

Cyclopolitain, l’ère du tricycle électrique

Alors qu’ils ne sont pas encore diplômés, Sarah Dufour et Gérald Lévy créent Cyclopolitain. Un nom désuet pour un concept audacieux. Leurs tricycles électriques ont fait du chemin - sans polluer - dans les centres urbains. L’interview de Sarah Dufour.

Mai 2003

Création de

Cyclopolitain.

2005

Implantation d’un

site à Nice.

2007

Ouverture du

capital au groupe

Siparex et

fabrication d’un

Cyclo Truck pour

le ramassage

des poubelles en

centre-ville.

participé à beaucoup de concours, déposé des dossiers et remporté presque tous les prix ! En 2003, nous avons aussi obtenu le label Novacité et le prix Novador. Les trois années d’accompagnement et le Réseau Entreprendre nous ont permis de poser des bases solides et de tisser un réseau avec les acteurs économiques de la région. En somme, nous avons eu un super démarrage et tout s’est enchaîné très vite. Nous avons conçu le premier véhicule mais nous adossons désormais à une industrie pour la fabrication. En 2006, le réseau de franchise s’est mis en place et cette année, notre utilitaire écolo, le CycloCargo, a étoffé la gamme. Nous cultivons deux domaines distincts : le service de Cyclos-taxis publicitaires, la conception et commercialisation de triporteurs à assistance électrique. La partie commercialisation constitue un nouveau projet dans le projet, ce qui assure le développement de l’activité et poursuit la logique d’innovation.

A presque 7 ans, êtes-vous impatients que le marché décolle ?

Le marché est arrivé à un tournant et nous consolidons nos positions pour en recueillir les effets de croissance. Nous avons conscience qu’il est à la fois complexe et vertigineux car toutes les agglomérations du monde ont les mêmes problématiques de transport et de consommation

Implanter des pousse-pousse modernes dans les centres-villes, un pari réussi pour deux ingénieux étudiants ?

Au début, c’était une intuition… Aujourd’hui, le marché a beaucoup mûri. L’idée d’une solution de mobilité écologique et autofinancée est née en 2000. Alors en première année à l’EM Lyon, nous devions construire un projet de création d’entreprise virtuelle, il est ressorti de nos brainstormings que les problématiques de déplacement et de l’écologie domineraient dans les années futures. Nous avons décroché le prix de l’originalité et nous sommes dit… pourquoi pas ! Mais à l’époque, le vélo était encore cantonné aux loisirs et au sport. L’essor du Vélo’v a profondément modifié la vision du vélo. Considéré comme un mode de transport à part entière, il est intégré dans le processus de déplacement. Aujourd’hui, notre flotte de Cyclos-taxis est déployée sur dix villes du territoire, en propre et en franchise, et notre objectif est de couvrir les vingt principales villes françaises d’ici à deux ans.

Quels ont été les paliers constitutifs de votre entreprise ?

Comme nous n’avions pas de fonds propres pour démarrer, nous avons

d’énergie. Si ça fonctionne, cela représente des marchés colossaux… Des sociétés de livraison, de services aux collectivités et de street marketing nous ont déjà commandé des CycloCargo. Ces véhicules légers, robustes et écolo sont l’avenir des déplacements urbains car en matière de logistique, c’est le dernier kilomètre le plus difficile à parcourir. Conçu pour être produit en grande série, notre utilitaire devrait être décliné début 2010 pour la vente ambulante et nous travaillons pour la société Air Liquide sur un projet de triporteur frigorifique équipé d’une pile à combustible.

Et demain, chacun son cyclo ?

Ce moyen de locomotion propre, sans frais d’assurance ni de carburant, pourrait tout à fait remplacer la deuxième voiture des particuliers. Le Cyclo a une image très positive. Les annonceurs l’ont intégré en tant que média car il est pratique et respectueux de l’environnement. Nous proposerons sans doute des véhicules pour les citadins courant 2011 puisque nos prochains objectifs portent sur l’accroissement de la gamme et la vente à l’international.

+ sur www.cyclopolitain.com

Propos recueillis par Charlotte Pidou