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39 Ma rs 2010 ÉVÉNEMENT Tenir les cordons... Je vais taire son nom. Par pudeur. Il n’aime pas être sous les feux de la rampe. C’est un homme plutôt discret. Un introverti. Un écorché sous ses dehors bonhomme. Exubérant à ses heures. Il est parmi nous depuis un bail. Le fidèle d’entre les fidèles. Il s’est astreint à une tâche obscure, ingrate, arithmétique. Tenir les comptes du Club de la Presse Val de Loire. Méthodiquement, résolument, scrupuleusement. Et depuis toujours, il nous gratifie de ses colonnes, de ses graphiques. Et même de ses camemberts colorés pour donner plus de relief à ses propos dont il s’enivre parfois… Àvouloir toujours être compris. Explicite. Avec le sentiment du devoir accompli chevillé au corps, HB ne lisez pas Human Bomb, a décidé de rendre son tablier, si j’ose dire. Il laisse des comptes apurés, solides. Les dépenses que nous avons engagées sont des investissements pour l’avenir. Durables. Tout en restant un membre actif du Club, HB qui s’est investi sans compter…veut passer la main au prochain trésorier. Lui trouver un remplaçant relève du casse-tête. De l’équation à plusieurs inconnues. Les jeux sont faits… Rien ne va plus. La partie qui se joue est délicate. Qui mise ? Le compte à rebours a déjà commencé. Théophile Mbaka PHOTO Le congrès de l'UPC (Union des photographes créa- teurs) s’est tenu à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) les 30 et 31 janvier derniers. À cette occasion, l’association a voté le changement de ses statuts : il faudra désormais parler de l'UPP, pour l'Union des Photographes Professionnels. Le but de ce changement est de permettre à très court terme la fusion avec l'ANJRPC-Freelens et de ne for- mer plus qu'une seule et grande organisation pro- fessionnelle pour défendre la photographie, confrontée à la chute des droits d’auteur et à la concurrence des photos « gratuites » sur certains sites Internet. La rivalité historique entre les deux entités (d’un côté les photographes créateurs, de l’autre les photographes journalistes) n’avait plus lieu d’être aujourd'hui alors que les frontières profes- sionnelles de jadis ont disparu et que la plupart des photographes naviguent entre les deux univers et utilisent différents statuts selon les situations. Une évolution logique, donc, qui a d'ailleurs été votée à l'unanimité des participants ! Cyril Chigot L’UPC n’est plus, vive l’UPP ! Médias et politique : « relation incestueuse » Pour les médias, il existe aujour- d’hui une triple menace politique, économique et éditoriale. Invité du Club de la Presse, le 3 février à Tours, pour un Café Média consa- cré aux relations entre la presse et le pouvoir politique, Noël Ma- mère, député-maire de Bègles, a brossé un portrait bien noir du « journalisme sous Sarkozy ». Au cours du débat animé par Xavier Renard, correspondant de Libéra- tion et membre du Club, l’élu écologiste a jugé le journalisme de l’audiovisuel public menacé par la possibilité de « nommer et de révoquer son responsable selon le bon vouloir du Président de la République ». Le parlemen- taire dénonce également « les relations incestueuses entre pou- voir et journalisme » puisque, selon lui « à 90 % la presse fran- çaise est la propriété de sociétés dépendant de commandes de l’État ». Parallèlement à cela, Noël Mamère pointe le manque d’ar- gent des journaux pour mener des investigations, aboutissant « à une simplification de la formation voulue par les politiques ». Également invité, Guillaume La- paque, journaliste pour La Ligé- rienne de Presse, estime qu’il est difficile pour la presse locale de sortir d’une « logique de neutrali- té vis-à-vis des politiques ». Pour lui, « le journalisme objectif est un mythe ». Guillaume Lapaque pense cependant qu’il n’existe pas de servilité des journalistes, en témoignent les nouvelles for- mes de presse nées récemment sur internet (Rue89, mediapart…). Enfin, Jean.Philippe Roy, politolo- gue, a apporté un éclairage amé- ricain à ce débat. « Outre-Atlantique, la presse est un quatrième pouvoir qui n’a de sens que s’il est hors du pouvoir politique. » Un exemple à suivre ? Juliette Talpin Jean-Philippe Roy, Xavier Renard, Noël Mamère et Guillaume Lapaque (de gauche à droite)

ÉVÉNEMENT Médias et politique : « relation incestueuse · sous les feux de la rampe. C’est un homme plutôt discret. Un introverti. Un écorché sous ses dehors bonhomme. Exubérant

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Mars 2010

ÉVÉNEMENT Tenir les cordons...

Je vais taire son nom. Par pudeur. Il n’aime pas être sous les feux de la rampe. C’est un homme plutôt discret. Un introverti. Un écorché sous ses dehors bonhomme. Exubérant à ses heures. Il est parmi nous depuis un bail. Le fidèle d’entre les fidèles. Il s’est astreint à une tâche obscure, ingrate, arithmétique. Tenir les comptes du Club de la Presse Val de Loire. Méthodiquement, résolument, scrupuleusement. Et depuis toujours, il nous gratifie de ses colonnes, de ses graphiques. Et même de ses camemberts colorés pour donner plus de relief à ses propos dont il s’enivre parfois… Àvouloir toujours être compris. Explicite. Avec le sentiment du devoir accompli chevillé au corps, HB ne lisez pas Human Bomb, a décidé de rendre son tablier, si j’ose dire. Il laisse des comptes apurés, solides. Les dépenses que nous avons engagées sont des investissements pour l’avenir. Durables. Tout en restant un membre actif du Club, HB qui s’est investi sans compter…veut passer la main au prochain trésorier. Lui trouver un remplaçant relève du casse-tête. De l’équation à plusieurs inconnues. Les jeux sont faits… Rien ne va plus. La partie qui se joue est délicate. Qui mise ? Le compte à rebours a déjà commencé.

Théophile Mbaka

PHOTO

Le congrès de l'UPC (Union des photographes créa-teurs) s’est tenu à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) les 30 et 31 janvier derniers. À cette occasion, l’association a voté le changement de ses statuts : il faudra désormais parler de l'UPP, pour l'Union des Photographes Professionnels. Le but de ce changement est de permettre à très court terme la fusion avec l'ANJRPC-Freelens et de ne for-mer plus qu'une seule et grande organisation pro-fessionnelle pour défendre la photographie, confrontée à la chute des droits d’auteur et à la concurrence des photos « gratuites » sur certains sites Internet. La rivalité historique entre les deux

entités (d’un côté les photographes créateurs, de l’autre les photographes journalistes) n’avait plus lieu d’être aujourd'hui alors que les frontières profes-sionnelles de jadis ont disparu et que la plupart des photographes naviguent entre les deux univers et utilisent différents statuts selon les situations. Une évolution logique, donc, qui a d'ailleurs été votée à l'unanimité des participants !

Cyril Chigot

L’UPC n’est plus, vive l’UPP !

Médias et politique : « relation incestueuse »

Pour les médias, il existe aujour-d’hui une triple menace politique, économique et éditoriale. Invité du Club de la Presse, le 3 février à Tours, pour un Café Média consa-cré aux relations entre la presse et le pouvoir politique, Noël Ma-mère, député-maire de Bègles, a brossé un portrait bien noir du « journalisme sous Sarkozy ». Au cours du débat animé par Xavier

Renard, correspondant de Libéra-tion et membre du Club, l’élu écologiste a jugé le journalisme de l’audiovisuel public menacé par la possibilité de « nommer et de révoquer son responsable selon le bon vouloir du Président de la République ». Le parlemen-taire dénonce également « les relations incestueuses entre pou-voir et journalisme » puisque,

selon lui « à 90 % la presse fran-çaise est la propriété de sociétés dépendant de commandes de l’État ». Parallèlement à cela, Noël Mamère pointe le manque d’ar-gent des journaux pour mener des investigations, aboutissant « à une simplification de la formation voulue par les politiques ». Également invité, Guillaume La-paque, journaliste pour La Ligé-rienne de Presse, estime qu’il est difficile pour la presse locale de sortir d’une « logique de neutrali-té vis-à-vis des politiques ». Pour lui, « le journalisme objectif est un mythe ». Guillaume Lapaque pense cependant qu’il n’existe pas de servilité des journalistes, en témoignent les nouvelles for-mes de presse nées récemment sur internet (Rue89, mediapart…). Enfin, Jean.Philippe Roy, politolo-gue, a apporté un éclairage amé-ricain à ce débat. « Outre-Atlantique, la presse est un quatrième pouvoir qui n’a de sens que s’il est hors du pouvoir politique. » Un exemple à suivre ?

Juliette Talpin

Jean-Philippe Roy, Xavier Renard, Noël Mamère et Guillaume Lapaque (de gauche à droite)

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PRESSE ÉCRITE

Guillaume Peltier : un nouveau confrère

Selon Guillaume Peltier, ancien candidat aux Municipales à Tours, qui a rallié l’UMP en 2009 après avoir soutenu Philippe de Villiers à la présidentielle de 2007, 27 000 décideurs – partout en France – se sont abonnés à La lettre de l’o-pinion, qu’il édite en partenariat avec l’institut de sondage Ifop. Ce bulletin mensuel de huit pages se répartit en deux pages de décryp-tages de sondages économiques (Entreprise et conso), deux pages politiques, deux autres appelées « décryptage » et, pour finir, une double dédiée à des brèves. « Le but de cette lettre d’informa-tion est de comprendre l’évolution de l’opinion et surtout de la faire évoluer. J’ai déposé le terme géo-influence qui caractérise bien notre activité », indique le néo-chef

d’entreprise de 33 ans, qui voit dans le partenariat avec l’Institut de sondage présidé par Laurence Parisot, par ailleurs responsable du MEDEF, « un gage de sérieux et de distance par rapport à mon engagement politique. Nous tra-vaillons avec tout le monde, tous les partis, toutes les entreprises… » Un premier sondage polémique Ce qui ne l’a pas empêché de déclencher une première polémi-que en publiant un sondage ex-clusif plaçant Hervé Novelli (UMP) en tête le soir du premier tour des Régionales avec dix points d’a-vance sur le président sortant François Bonneau (PS). « Les Verts et la gauche en général m’accusent de mélanger les genres. Mais ils ne

disent pas que nos sondages indi-quent qu’Europe Ecologie sortirait vainqueur du premier tour en Al-sace », justifie l’ancien professeur d’histoire, autrefois responsable du Front national jeunesse. L’abonnement à La lettre de l’opi-nion a été fixé par Guillaume Pel-tier et l’fop à 717, 60 euros. Créée en octobre 2008, la société Com1 + emploie aujourd’hui 4 salariés à Tours, et affiche un chiffre d’affai-res annuel de 330 000 euros . Avec de belles promesses de croissance : « Je me fixe trois ans. À l’issue de cette échéance, je serai en mesure de savoir si cette boîte est pérenne ou pas. Mais en 2010, no-tre activité sera consolidée », an-nonce Guillaume Peltier.

Xavier Renard

Depuis janvier, Guillaume Peltier diffuse en partenariat avec l’institut de son-dage Ifop La lettre de l’opinion, dont le premier numéro est provisoirement visible – gratuitement – sur le site www.lalettredelopinion.com

Randonner responsable Catherine Levesque

Notre amie journaliste et auteure Catherine Levesque a encore sévi avec un nouvel ouvrage « vert » tout frais, paru chez Rando éditions. Amateurs de randonnée, pour la modique somme de 8,50 euros, vous apprendrez tout sur la meilleure façon de marcher « responsable ». Après avoir posé que lques contours philosophiques à l'acte de marcher, l'auteure redonne au lecteur la notion de ses droits et devoirs. Elle répond également aux questions : la nature c'est quoi ? Et comment y marcher ? Cet ouvrage, à glisser dans son sac à dos, permet également de choisir un équipement ou un hébergement « éco-responsable », d’acquérir les rudiments de l’observation naturaliste, sans oublier de prévenir les dangers. Ponctué de témoignages de naturalistes, il permettra de randonner sans être déboussolé, d’être réceptif au lieu et au milieu, y compris à l’invisible.

Marie Remande

Plusieurs fois repoussé, le déménagement de la rédaction locale de Tours de La Nouvelle République du Centre-Ouest est finalement pro-grammé fin mars-début avril. Une satisfaction pour l’équipe qui espé-rait ne pas avoir à déballer ses cartons en pleines élections régionales. La rédaction quitte 600m2 de locaux situés en hypercentre, rue Émile-Zola — dont une étage complet de parking — et sera rapatriée au siège du journal, place Verdun, au sud de la ville.

La NR et ses cartons PRESSE ÉCRITE

Tours parodique Désencyclopédie est, comme son nom le laisse penser, une encyclo-pédie faisant la part belle à l'intox. Alors que le contenu de l'in-contournable Wikipedia est régu-lièrement remis en cause, le site « désencyclopédie » se présente lui-même comme « une immense parodie, sans queue ni tête ». Au milieu d'articles traitant de su jets auss i d ivers que « L'écosystème d'une chambre d'adolescent » (sciences de la dénature) ou « Comment fabri-quer une bombe pour la révolu-

tion cubaine ?» (politique), on découvre une page consacrée à nos bonnes villes de Tours et d'Orléans. Extrait : « Lors de la désignation de la capitale de la région Centre (alors appelée regionasionares centrosis), Orléans-la-Laide aurait honteusement triché et ainsi pris la place qui revenait de droit a la ma-jestueuse ville de Tours (dont on pourrait vanter les mérites jusqu'au matin) et tout cela pour une simple histoire de fesse. » ; « Tourangeaux célèbres et/ou infréquentables :

Jean Germain, actuel maire de Tours. Coupable de tout le présent, puisqu'il est maire. Jean Royer, ancien maire de Tours. Coupable de tout le passé, puisqu'il a été maire. » L'humour est plus ou moins bien senti, mais le site vaut, dans tous les cas, le coup d'œil. Ne serait-ce que pour les signes particuliers qui permettent de reconnaître un Tourangeau au volant.

Hélène Gosset

BLOGOSPHÈRE

TÉLEX

Le festival du dessin de presse et de la caricature de Saint-Marceau (Orléans), dont le club est partenaire, se trouve convié à participer le 27 mars à la première biennale du dessin de presse organisée à Paris par la Bibliothèque nationale de France. Un beau tremplin pour la ma-nifestation orléanaise, qui fêtait son dixième anniversaire en 2009, et compte prendre une nouvelle dimension cette année.

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Distingué

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« Si l’on est optimiste, dit Xavier Selva, rédacteur en chef de Culturz, c’est un break. A ce jour, nous ne connaissons pas le mon-tant de nos financements .» La Région (60 000 €) a promis de renouveler son aide. Le Centre National du Cinéma (CNC), qui versait 130 000 €, reste la grande inconnue pour l’éventuelle pro-chaine saison de l’émission cultu-relle diffusée sur BIP TV, OTV et TV Tours. « Le but du CNC est d’ac-compagner un projet, et non de se substituer à d’autres aides. Lesquel-les, hormis la Région, n’existent pas. Quel investisseur privé miserait sur un magazine culturel, sachant que chaque émission coûte 20 000 € ? L’aide du CNC est dégres-sive. Si la diminution a été très fai-ble la 2è année, elle sera plus forte la 3è. Et si les coupes sont trop clai-res, on arrêtera ». L’émission, peut-être, mais pas le concept Culturz. Une plate-forme Culturz Car Xavier Selva aussi a voulu ce break : « Cette période de latence sera mise à profit pour affiner le

concept Culturz. L’émission sera la même, mais Culturz va devenir un cross-média, avec un support Inter-net beaucoup plus développé. Au-jourd’hui, Culturz a son blog, son Facebook (un vrai phénomène ! Après 5 000 « amis », le plafond, sur le premier groupe, Culturz vient d’ouvrir son second profil). L’idée est d’avoir une plate-forme Culturz qui devienne un espace de réflexion et qui permette de faire du Web documentaire, pourquoi pas développer une application pour les smartphones, pour en un click rentrer dans l’univers de Culturz ? Bref, réaliser mon rêve d’avoir un site dédié à la culture régionale ! » L’avenir des télés privées ? C’est l’autre inconnue de la survie de l’émission Culturz. Sur trois diffuseurs, un est en difficulté (Orléans TV). TV Tours tient pour

l’instant le choc, mais quid de la suite ? Seule Bip TV à Issoudun, entièrement financée par les pou-voirs publics, est pour le moment fiable. « Nul ne peut prédire le deve-nir des télés régionales privées, surtout en cette période d’élec-tions .» Pour autant, Xavier Selva aborde sereinement l’avenir : « Culturz uniquement en numéri-que ? Cela reviendrait plus cher que l’émission, mais il se trouve qu’il y a beaucoup d’aides dans le secteur… notamment auprès du CNC, dans sa ligne « contenu numérique .» Alors, pause, ou arrêt sur images de l’émission ? Réponse en avril ou en mai…

Marie Lansade

Culturz… pause, ou arrêt sur images ?

PRESSE ÉCRITE

TV

Culturz, le magazine culturel de la Région Centre – émission mensuelle de 52 minutes, diffusée sur les trois télés locales de la région – s’arrête en avril et devrait redémarrer en septembre.

La première Web TV, uniquement consacrée à l’économie régionale et créée il y a deux ans par Lucie Brasseur, se dote d’une version papier. Lancé le 8 février, le n° zéro a été testé auprès de chefs d’entreprise. Le premier numéro qui sortira le 8 mars a tenu compte de ce test. « Nous pen-sions à un hebdomadaire, expli-que Lucie Brasseur. En fait, la de-mande est d’abord celle d’un journal plus épuré et bimensuel. » Twidéco le news paraitra donc tous les 15 jours. 10 000 exem-plaires seront distribués, dont 5 000 adressés nominativement aux chefs d‘entreprise. A l’inté-rieur, la parole est donnée à des acteurs locaux influents. Après

Pierre Kosciusko-Morizet, fonda-teur de Priceminister né à Ingré, près d’Orléans, le journal du 8 mars – journée des Femmes – accordera une large place à Pau-lette Picard, présidente de la Chambre régionale de commerce et d’industrie. Lucie Brasseur an-nonce aussi des interviews du chasseur et assureur Claude Bé-béar et de l’entraîneur de foot Jean-Pierre Papin.

Jean-Jacques Talpin

Twideco passe au papier

Éric Biegala Rédacteur en chef, France Bleu Touraine, Tours. Dominique Gerbaud Président, Reporters sans frontières Chambray-lès-Tours. Antoine Geslin Journaliste AFP, Tours. Hélène Gosset Attachée de presse & rédactrice, Ville de Saint-Avertin Malak Jaber Photographe, Angy Photo, Tours. Sylvaine Noël Chargée de communication, Habiter écologique en Touraine, Tours. Jean-Philippe Quinery Chef d’édition, La Renaissance lochoise, Loches. Richard Trémouilles Chargé de communication, EDF Direction commerciale régionale, Poitiers. Laura Xavier Chargée de communication, Soregor, Angers (49).

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ACTU CLUB TV

OTV light

Le tribunal de commerce d’Or-léans a modifié une nouvelle fois le 19 février le plan de reprise d’Orléans TV porté par Concord Télécom, filiale du groupe Ber-nard Krief Consultants. Lors de la reprise des émissions fin mars, cette télévision ne comptera plus que 5 salariés (contre 25 à sa créa-tion en 2007), mais… aucun jour-naliste. La nouvelle OTV doit no-tamment s’appuyer sur la chaîne parisienne Cap 24 que le groupe anime déjà en région parisienne. Autant dire que quelques hypo-thèques pèsent sur cette « nouvelle » OTV et cela d’autant plus que Louis Petiet, l’homme d’affaires UMP président de Ber-nard Krief Consultants et donc d’OTV, est au centre de nombreu-ses rumeurs. Repreneur notam-ment du constructeur Heuliez, il n’a toujours pas apporté l’argent qu’il avait promis alors que plu-sieurs de ses entreprises seraient également en difficulté.

Jean-Jacques Talpin

A.G. 2010

La prochaine assemblée géné-rale du Club se déroulera à la chocolaterie Vauché à Bra-cieux (41), vendredi 26 mars 2010 à partir de 18 heures. Vous pourrez profiter, dans un premier temps, de la visite de la chocolaterie et préparer vos stocks pour Pâques, avant de vous plonger dans les méan-dres des rapports financier, d’activité, moral et budget prévisionnel. Une fois n’est pas coutume, vous serez ré-compensés de vos efforts de concentration par un cocktail, suivi d’un repas gastronomi-que. (Prix adhérent : 22,50 €). Invitation à suivre dans vos boîtes aux lettres...

Pigiste et VRP, même combat Le pôle pigistes du Club l'attendait. Une rencontre avec Pôle Emploi a eu lieu pour apaiser les tensions. Ou comment concilier une administration cartésienne et des rythmes de travail et des revenus aléatoires.

Enfin. Jacques Paillot, directeur d'Indre-et-Loire de Pôle Emploi, a rapidement répondu à la requête du pôle pigistes du Club. Une rencontre a eu lieu le 25 février au Club entre les deux plus hauts responsables du 37 et six pigis-tes*, qui ont en commun des conflits avec l'organisme. La situa-tion est même urgente pour deux d'entre eux, qui ferraillent en jus-tice. Deux autres ont tout simple-ment « lâché » l'affaire, épuisés par les courriers, les recours, les visites à des agents méfiants, voire méprisants. Principale attente : le regroupe-ment des dossiers auprès d'une seule agence de l'agglo de Tours, comme c'est le cas pour les inter-mittents du spectacle. Refus poli de Pôle Emploi, qui nuance sa position. Hervé Jouanneau, direc-teur délégué à l'indemnisation, s'engage en effet à traiter chaque cas litigieux en direct. Le staff de Pôle Emploi a dressé un parallèle entre les statuts des pigistes-rédacteurs payés au feuillet et celui de VRP ou d'ani-mateur des ventes en grande surface. Glurps ! On ravale sa fier-té. Point commun : pas d'horaires inscrits sur les feuilles de paie ou

les factures, paiements plusieurs semaines après la réalisation du travail... Autant de détails qui boguent le logiciel de Pôle Em-ploi, ex-Assedic. Selon Hervé Jouanneau, la bible, c'est l’annexe 1 du régime général d'indemnisa-tion (à lire sur le site Internet de Pôle Emploi). Pôle Emploi a dénoncé sa « bête noire » : l’employeur qui s'abstient de bien remplir les attestations Assedic. En clair, la quasi totalité des éditeurs, agences... Par négli-gence ou manque de temps, les contrats sont absents, les dates de début et de fin de mission,

nécessaires pour établir une in-demnisation, font défaut. « Vous devez demander à vos employeurs de respecter le code du travail », insiste Hervé Jouanneau. Les intermittents ont ouvert la voie « Pas évident quand on est dans une situation de demandeur », rétorque Jean Guilhem, l'un des pigistes présents. « Les employeurs ne les fournissent jamais », renché-rit Claude Pallone, ancien de l'AFP. Pôle Emploi indique qu'il peut les demander par lettre re-commandée et que l'inspection du travail peut être saisie. Parmi les pistes évoquées, celles des intermittents du spectacle et des intérimaires. Leurs syndicats ont obtenu un contrat type et unique, et une déclaration par l'employeur immédiatement ex-ploitable par Pôle Emploi. Le de-mandeur d'emploi n'a plus qu'à remplir sa déclaration mensuelle. Simplissime ! Le rêve de tout pigiste englué dans ses déclarations. Marie Lansade et Stéphane Frachet

*Un pigiste qui perd une collabora-tion peut prétendre à une indemni-sation chômage.

Comment un pigiste de-mandeur d'emploi doit-il déclarer ses piges ? Pôle Emploi recommande de déclarer ses piges à la livraison, avec une « évaluation » du mon-tant et des horaires afin d'éviter l’éventuelle réclamation de trop-perçu. Or les pigistes sont souvent payés un mois après, voire plus. Hervé Jouanneau, directeur Indemnisation de Pôle Emploi 37, admet que cette évaluation est source d'erreur

1500 euros : c’est la somme ré-coltée, le 2 février dernier, par la délégation du Loiret Action Contre la Faim, lors d’un concert donné à Orléans au profit des sinistrés d’Haïti. Toute jeune dé-légation, mais déjà très active, ACF Loiret s’est mobilisée en quelques semaines, à la suite du séisme meurtrier survenu à Port-

au-Prince, en organisant cet évè-nement caritatif. La mobilisation locale a été « au-delà de nos espé-rances », confie Fatima Hrich, responsable de la délégation. Et d’ajouter « Le groupe de rock local La Jarry a immédiatement accepté de jouer gratuitement et nombreux sont les acteurs lo-

caux à s’être engagés à nos cô-tés ». Parmi eux, Le Club de la presse Val de Loire a soutenu cette opération qui a permis de rassembler plus de 200 person-nes et de récolter 1.500€, d’ores et déjà affectés à la mission en Haïti menée par ACF.

Laurène Rouillon

1 500 euros pour Haïti ACTU CLUB

Le Groupe La Jarry le 2 février 2010 à Orléans (© L.Rouillon)

© L. Rouillon

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PHOTO

TV

La Vida Loca

Concours pour la solidarité

En partenariat avec le Club, les Promenades photographiques de Ven-dôme et la Caisse d'Épargne lancent un Prix sur le thème de l'insertion et de la solidarité ouvert aux photographes professionnels. Deux pages de présentation du sujet, un CV et un book de 15 clichés sont requis pour constituer un dossier de candidature. Le lauréat verra ses œuvres exposées en juin prochain dans le cadre du festival et recevra un prix de 1 500 euros. Clôture des inscriptions le 31 mars. Plus d'infos auprès des Promenades photographiqes. Tél. : 0218519057 Web : www.promenadesphotographiques.com

À Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), SVH Production lance sa télévi-sion en ligne le 7 mars. Webtv (www.webtv-28.com) de-vrait proposer deux heures d’in-formations locales hebdomadai-res. Le projet est porté par deux frères, Jean Lestavel (ancien res-taurateur dans le Larzac) et Chris-

tian Lestavel (ex-auxiliaire de police, scénariste et écrivain de polars). Près de 350 000 euros auraient été investis dans ce pro-jet animé par une équipe de 5 salariés

Jean-Jacques Talpin

Webtv28 est née

TÉLEX

La Montagne absorbe la Rép’

La Montagne prend le contrôle de La République du Centre. Les ac-tionnaires ont officialisé l’info le 2 mars lors d’un comité d’entre-prise. Le quotidien auvergnat, tête de pont du groupe Centre-France, détient déjà 35 % des parts du quotidien orléanais de-puis 2007. Il devrait racheter tout ou partie des parts de la Société de participation des amis de La

République de Centre (36 % du capital), les 29 % restants étant aux mains de « La Nouvelle Répu-blique du Centre-Ouest ». L’an dernier, La République du Centre a diffusé à 49 000 exem-plaires et son chiffre d’affaires a reculé à 26,7 millions d’euros par rapport à 2007. La Rép’ devrait se retirer de l’Eure-et-Loir.

J’Y ÉTAIS

Pas de "mariage" pour TV Tours

RADIO

La Nouvelle République du Centre Ouest (NRCO) a, en effet, exercé son droit d'actionnaire majoritaire en reprenant les 35 % cédés par la Caisse d'Épargne. « Une cession pour l'euro symbolique est une bonne affaire », commente en substance Maguelone Hédon, directrice déléguée de TV Tours. NRCO, qui avait déjà repris les 5 % de l'éditeur informatique Wedia fin 2009, se retrouve donc à la tête de 90 % des parts de la télé tourangelle. « NRCO n'a pas voca-tion à rester à cette hauteur », poursuit la dirigeante. Traduc-tion : TV Tours recherche un nou-vel actionnaire minoritaire, « nous

avons plusieurs contacts », affirme-t-elle. La recherche d'un associé, collectivité locale ou entreprise privée, reste vitale pour TV Tours, d'autant que l'exercice 2010 sera déficitaire, comme les trois précé-dents. Les actionnaires devront une nouvelle fois mettre la main à la poche. « Grâce à la fin du signal analogi-que, les coûts de diffusion vont enfin baisser. Mais en 2010, nous payons encore près de 400 000 euros (le quart du budget annuel, ndr) pour être diffusé sur la TNT et en analogique », précise Mague-lone Hédon.

S.F.

Bernard Krief Consultant (BKC), nouveau proprié-taire d'Orléans TV, n'a pas pu prendre le contrôle de TV Tours, comme il le souhaitait.

Le site Internet www.tvtours.fr fait peau neuve. Outre le visionnage des programmes, l’internaute peut désormais commenter les émissions et discuter avec l’équipe.

TV

Une vie folle terminée dans un bain de sang. C'est le pitch de La Vida Loca, récit de vies cabossées scandé par le bang bang de la guerre des gangs. Et c'est aussi, en résumé, la trajectoire de Christian Poveda, photoreporter au long

cours et réalisateur de ce film choc, sorti quelques jours après son assassinat en septembre 2009. Poveda est mort sous les balles de ceux qu'il filmait, au Salvador. Le 29 janvier dernier, en partena-riat avec le ciné Arts et Essais de Blois Les Lobis, le Club organisait une séance de rattrapage pour qui n'avait pas vu cette enquête stupéfiante. Petit couac : le pro-ducteur Alain Mingam, ami de Poveda, s'est décommandé le matin de la projection. Il a dû suppléer l'un de ses photogra-phes exposant en Italie parce que ce dernier avait reçu une com-mande sur Haïti. Pas grave, une petite trentaine de curieux ont vu ce film coup de poing dans une belle salle réno-vée et à un tarif club.

Stéphane Frachet

Stéphane Frachet lance la soirée © Richard Ode

Forum et Vibration dans le rouge

PRESSE ÉCRITE

Le tribunal de commerce d’Orléans a prolongé jusqu’au 2 juin la pé-riode d’observation du groupe Start, qui contrôle les radios Forum et Vibration. La procédure de sauvegarde est en cours depuis plus d’un an. Ces radios indépendantes, émettant depuis Orléans, ont subi de plein fouet la chute du marche publicité.

Page 6: ÉVÉNEMENT Médias et politique : « relation incestueuse · sous les feux de la rampe. C’est un homme plutôt discret. Un introverti. Un écorché sous ses dehors bonhomme. Exubérant

Biosphère Du 6 mars au 6 avril, à l'Hôtel de Ville de Tours, le photographe animalier, Gilles Martin, expose sa grande « Arche photographi-que » sur le thème Biosphère. www.arche-photographique.org Poétique Du 8 au 23 mars, le Printemps des poètes revient dans toute la France et donc en région Centre, sur le thème « Couleur femme » avec Andrée Chedid à l'honneur. www.printempsdespoetes.com

Création au féminin Jusqu'au 20 mars, à Tours, le 11è festival « Bruissements d'elles » présente la création au féminin sous toutes ses formes, à Tours. Planches Les 20 et 21 mars à l'Hôtel de Ville de Chinon (37), 17è édition du festival BD en Chinonais. Tél. : 02.47.93.10.48

JOURNALISME

De retour en Touraine, accompa-gné par le présentateur du jour-nal de TF1 Harry Roselmack, Do-minique Gerbaud a créé l’associa-tion Médias et diversité, soutenue et financée par l’État et le Conseil régional. Celui-ci a débloqué une enveloppe de 15 000 euros pour cette 1ère année. Son constat est implacable : les médias peinent à recruter parmi les jeunes de la diversité sociale et ethno-culturelle et les filières d’accès sont pointées du doigt. « Le métis-sage dans les rédactions n’est pas flagrant », constate l’ancien édito-rialiste de La Nouvelle République. Peu de jeunes issus des quartiers osent franchir le pas des concours

des grandes écoles de journa-lisme ou des IUT. Question de barrière sociale qu’il s’agit d’effa-cer. Depuis la rentrée de septem-bre, 17 lycéens de Terminale et de Première – en majorité des bour-siers – ont intégré le dispositif. « Les proviseurs des établissements de la Région nous ont proposé des profils de jeunes intéressés par l’ac-tualité et qui pourraient être tentés par le journalisme », explique Do-minique Gerbaud. Un seul lycéen a lâché le train en marche. « Il s’est rendu compte assez vite que ce n’était pas son truc. » Les autres assistent à un cours mensuel dis-pensé par de grandes figures du journalisme. A l’image de Fabrice

Drouelle, présentateur de la Mati-nale de France Inter, qui a fait un aller-retour express de Paris le mercredi 24 février pour présen-ter les métiers de la radio. Les stagiaires bénéficient d’un abon-nement gratuit à un quotidien de leur choix, d’un ordinateur porta-ble et d’une connexion Internet. En contrepartie, ils s’astreignent à faire preuve d’assiduité. « On a aussi ouvert un blog et un site Inter-net où ils écrivent leurs premiers papiers. » À voir sur www.mediasetdiversite.org.

Xavier Renard

Jeune retraité, Dominique Gerbaud, ancien rédacteur en chef de La Croix et de la NR, nouveau président de Reporters sans frontières, lance une prépara-tion aux écoles de journalisme pour des lycéens tourangeaux.

Médias et diversité prône plus de métissage dans les écoles

COM’

L'ADEME s'en mêle

L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) propose une formation les 18 et 19 mars à Orléans sur « l'écocommunication », éligible au DIF. Au menu de ces deux jours facturés 1000 euros TTC : actualité du développement du-rable, impacts environnementaux des plans de com, labels, outils, argumentaires… Contact : Estelle Ribot, ADEME Tél. : 02 41 20 42 49 Mél : [email protected]

BLOGOSPHÈRE

Disponible gratuitement sur la TNT, la chaîne pour enfants Gulli généralise la commercialisation de sa GulliBox, sortie le 15 juillet dernier dans une poignée d’en-seignes de la grande distribution. Cet adaptateur TNT comporte un double contrôle parental, qui permet de bloquer l’accès à cer-taines chaînes, en utilisant un code à quatre chiffres et, surtout, à interdire le visionnage des pro-grammes en fonction de la signa-létique du CSA (-10, -12, -16, -18 ans). Conçu par l’entreprise

tourangelle Metronic, ce nouveau garde-fou se justifie d’autant plus qu’une enquête TNS-Sofres révé-lait l’an dernier que 8 millions d’enfants de 4 à 14 ans ont accès à un poste de télévision – 60% d’entre eux sont équipés d’un décodeur TNT – dans leurs cham-bres. Un argument qui a poussé Emmanuelle Guilbart, PDG de la chaîne, à accepter l’idée de ce partenariat qui sera, promet l’en-treprise, renforcé dans les pro-chains mois.

Xavier Renard

Gulli Box, l’œil des parents