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DOSSIER PEDAGOGIQUE

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DOSSIER PEDAGOGIQUE

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Les photos et le contenu du dossier sont les œuvres d’Edith Maissin et Geneviève Dresse qui ont collaboré bénévolement pendant 6 mois avec l’ONG Child Protection Centers and Services (CPCS NGO). Cette organisation travaille, au Népal, avec les enfants des rues de Katmandou.

w w w . c p c s - n e p a l . o r g

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est un outil pédagogique visant ladécouverte, par les enfants, du mode de vie des Népalais.Ils prennent ainsi conscience d’autres manières de vivre etjettent les bases d’une attitude respectueuse des autres. Leprésentdocumentarmel’enseignantpoursonexploitation.

Une introductioninsistesurlesenjeuxpédagogiquesdeladémarche.

Une première partiefournitdesrenseignementsrelatifsaucontextenépalais.

Une deuxième partieoffreàl’enseignantlesinformationsutiles pour l’exploitation de chaque photographie :description de son contexte, le texte de l’histoire généralequi se rapporte à ce cliché, quelques informationscomplémentairespermettantderépondreauxquestionslesplusprobablesdesenfantsetlesélémentslesplusnotablesrelatifsauxsimilitudesetdifférencesentrelavieauNépaletenBelgique.

Une troisième partie propose quelques activités complé-mentairesquipeuventprolongerl’activitéprincipale.

Il est préférable de ne pas lire l’histoire mais plutôt de la raconter. L’enseignant construira son récit autour des éléments de l’histoire qu’il aura sélectionnés pour que ses élèves puissent les intégrer au mieux.

> Santos le singe

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« Pourquoi ne produisez-vous rien pour le mater-nel ? » Cette question nous a été posée tellement souvent que nous avons décidé de nous intéres-ser (enfin !) aux élèves des premières années de l’enseignement. Un long travail de recherche nous a convaincus de la pertinence de la dé-marche et de la nécessité de produire des outils d’éducation à la différence pour le maternel.

Dans ce domaine, les théories s’opposent. Pour certaines, tout se joue avant 6 ans. Pour d’autres, il est inutile de présenter trop tôt aux enfants des pays et des coutumes lointains, alors qu’ils ne connaissent pas encore bien leur environne-ment proche.

Après avoir étudié la question et rencontré quelques spécialistes de la petite enfance, nous sommes persuadés de l’importance de mettre les enfants en contact, le plus tôt possible, avec d’autres cultures. Il n’y a pas d’âge pour com-mencer à s’ouvrir l’esprit et pour titiller la cu-riosité d’en savoir plus sur l’autre. Apprendre à connaître, c’est éviter les préjugés.

Gageons que cette série de photos et les autres opus de notre collection seront autant de petites graines semées qui, dans quelques années, don-neront de beaux fruits de tolérance et d’ouver-ture d’esprit.

Enfin, rendons à César ce qui lui appartient. Pour produire Santos le singe népalais, nous nous sommes largement inspirés d’un outil qui exis-te depuis quelques années en Flandres : Mama Betty in Congo produit par l’ASBL Studio Globo . Profitons de cet espace pour les remercier pour le travail qu’ils accomplissent et pour le balisage qu’ils nous ont apporté.

Introduction

L’ é q u i p e

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Description de l,activité

Le jeu de photos de Santoslesinge s’accompagne d’une proposition d’exploitation pédagogique. Il convient d’insister d’emblée sur le fait qu’il s’agit d’une proposi-tion dont l’enseignant s’écartera à loisir en fonction des caractéristiques de sa classe et de ses talents person-nels.

Il s’agit de raconter une histoire aux enfants et de l’il-lustrer au moyen des clichés photographiques. Ceux-ci servent ensuite de support à une discussion avec les élèves relative aux ressemblances et différences de la vie au Népal et en Belgique.

Les photos seront affichées en classe, dans le coin ras-semblement par exemple, pour que les enfants les aient en permanence sous les yeux et puissent les consulter à leur guise. De cette manière, la famille Thapa fera partie intégrante de la classe.

Dans un premier temps l’enseignant raconte l’histoire en présentant les photographies. Le texte de l’histoire est découpé pour correspondre chaque fois à la photo de référence.

Dans un deuxième temps, l’enseignant revient sur la première photo, la montre aux élèves et les interroge :

• que voit-on sur la photo ? Se souvient-on de ce dont ilétait question, de ce que font les personnages ?

• qu’est-ce qui, dans la manière de vivre des Népalais, neressemble pas à notre manière de vivre ?

• qu’est-ce qui, au contraire, ressemble à notre manièrede vivre ?

Après la première photo, on passe à la deuxième, à la troisième, et ainsi de suite. Le nombre de photos à voir par séance est à fixer en fonction du niveau d’attention et de la concentration des élèves.

Des activités complémentaires permettent de prolonger l’exploitation des photos : un cd de chansons, des des-sins à colorier et une recette culinaire éveilleront les cinq sens des enfants à la culture népalaise.

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I. PRÉSENTATION GÉNÉRALE

A. Contenu de l’histoire Santos le singe vit à Katmandou, la capitale du Népal, près du temple de Pasupatinath. Il adore se promener. Un jour, au cours d’une de ses promenades, il passe devant la maison de la famille Thapa. Comme il les trouve très sympathiques et accueillants, il décide de passer la journée en leur compagnie pour les observer et découvrir comment ils vivent.

Santos n’apparaît sur aucune des onze photos mais il est représenté sur plusieurs des dessins qui figurent sur le cd-rom. Il est dès lors possible de l’imprimer en couleurs et de le découper pour l’afficher en classe.

B. Les membres de la famille Thapa

C. Les photos : aperçu rapide1. Suman et Anil puisent de l’eau au puits.2. Ama fait la toilette de Didi.3. Ama fait la vaisselle.4. Didi part à l’école.5. Ama et Nani vont faire les courses au marché.6. Didi et ses voisines font leurs devoirs.7. Le petit magasin des voisins.8. Les deux grands frères jouent au Carum board.9. Les filles de la famille préparent le repas.10. La famille mange le dalh bath. 11. Fête et danses traditionnelles.

LA MAMAN Ama

LE PAPA Baba

LA GRANDE SŒUR

Didi

LE GRANDFRÈRE Anil

LE PETIT FRÈRE Kumar

LA PETITE SŒURNani

LE GRANDFRÈRESuman

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1. Description/contextualisation de la photo

• Le puits se trouve dans la cour derrière la maison dela famille Thapa. C’est une maison que se partagent plusieurs familles, un peu comme des appartements. Les voisins utilisent le même puits. C’est une chance qu’ils en aient un à proximité. Ama rappelle souvent aux enfants que, dans le village de leur tante, il faut marcher une demi-heure pour avoir de l’eau.

• La brume à l’arrière plan nous indique qu’il est tôt. La famille se lève vers 5 heures. A cette heure là, il fait encore frais dehors. Vers 6 heures, Ama a besoin d’eau pour préparer le thé. Au Népal, les habitants ne pren-nent pas de petit déjeuner au lever. Ils boivent juste un thé qu’ils préparent en faisant bouillir les feuilles dans de l’eau ou du lait avec du sucre et des épices. Plus tard dans la journée, vers 10 heures, ils mangent un dalh bath, le repas traditionnel à base de riz.

• Le sol de la cour est en terre battue, comme celui de larue devant la maison. Comme il pleut beaucoup entre les mois de juin et de septembre, cette terre se trans-forme en boue et tout est boueux autour de la maison.

• Les grands frères aiment se lancer dans de grandes parties de football. La cour de la maison devient alors pour eux le plus grand stade du monde.

• A l’arrière-plan on devine la ville, ses maisons et ses immeubles de briques. Il y a aussi quelques construc-tions en tôle ondulée. La ville est entourée de collines.

S u m a n e t A n i l , l e s d e u x g ra n d s

f r è r e s d e l a f a m i l l e T h a p a ,

vo n t c h e r c h e r d e l ’e a u a u p u i t s.

E l l e s e ra u t i l i s é e p o u r s e l a ve r

e t p o u r b o i r e.

II. L’HISTOIRE

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2. Récit

Mercredi, vers 5 heures du matin, les cloches du temple à côté de la maison sonnent. Baba, le papa de la famille Thapa, se réveille et sort dans la cour pour faire rapide-ment sa toilette au puits.

Ensuite, il s’en va réveiller Suman et Anil, ses deux grands garçons. Ils dorment dans la même chambre. Le réveil est difficile. Les nombreux chiens errants ont aboyé une partie de la nuit et les ont empêchés de dormir. Puisqu’ils dorment avec leurs vêtements (ils n’ont pas de pyjama), ils se lèvent d’un bond et courent effectuer leur tâche matinale.

Comme tous les jours, Anil et Suman doivent aller cher-cher de l’eau au puits. Le seau est lourd et les plus petits ne sont pas encore assez forts pour le porter. A deux, ils doivent rapporter l’eau nécessaire pour les besoins de la famille. Pendant ce temps, Ama s’est levée et réveille les autres enfants de la famille. Comme il fait frais, elle met sur ses épaules une couverture chaude en poils de yak.

Elle fait de même pour Nani, sa petite fille. Ama qui at-tend l’eau pour préparer le thé, crie en direction de ses fils : « Dépêchez-vous de ramener l’eau, Baba doit partir ouvrir sa boutique de barbier. Les clients vont bientôt ar-river pour se faire couper la barbe et les cheveux ».

Suman et Anil ramènent plusieurs seaux d’eau et Ama peut faire bouillir le thé. Ils ne prendront qu’une tasse de thé. Ils ne mangent rien. Ce sera plus tard, vers 10 heures qu’ils prendront le premier repas de la journée.

3. Infos supplémentaires pour l’enseignant

• Les familles disposent, dans leur maison, d’une ou deuxchambres pour toute la famille. Ils dorment souvent dans les pièces où ils vivent la journée.

• Le dalh Bath est le repas traditionnel népalais. Ils enmangent deux fois par jour. Une fois le matin, vers 10 heures et une seconde fois le soir. C’est un mélange de riz, de soupe de lentilles et de légumes, comme des pommes de terre au curry. Ils mangent avec leur main droite.

• Les mois de juin à septembre sont les mois de mousson. Il fait très chaud mais il y a de grosses pluies chaque jour.

• La ville de Katmandou est remplie de temples hindous.Les Népalais sont très croyants. La religion tient une grande place dans leur vie.

• Un matin, vous préparez avec les enfants une ou deuxtasses de thé que vous partagez.

• Etre barbier consiste à couper les cheveux, raser les barbes et faire des massages. C’est un métier d’homme.

• Au Népal, il y a beaucoup de montagnes. On y trouvemême la montagne la plus haute du monde : l’Everest. La ville de Katmandou est entourée de collines et, plus loin, se trouvent les hautes montagnes. La plupart des Népalais vivent de l’agriculture et cultivent principale-ment du riz et du maïs. Les familles de 5 ou 6 personnes vivent dans des habitations très petites. Beaucoup d’enfants sont orphelins et sont obligés de vivre dans la rue.

4. Similitudes et différences

• Toutes les maisons ne sont pas équipées de robinets. C’est alors au puits qu’on prend l’eau pour les besoins quotidiens de la famille.

• La journée commence très tôt.• Les enfants aident aux tâches ménagères.• Au réveil, les Népalais n’avalent qu’une tasse de thé. Le premier repas se prend vers 10 heures du matin.

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A ma fa it la toi lette de

D idi , la gra nde sœur, à

l ’ex térieur de la ma ison.

1. Description/contextualisation de la photo

• La toilette se fait à l’extérieur et avec de l’eau froide dupuits.

• Un jour par semaine est consacré au bain (généralement,c’est le samedi). Les autres jours, la toilette est plus sommaire. Ce sont les mères qui s’occupent de laver leurs enfants en les savonnant de haut en bas. Ceci se fait dans les cours des maisons ou devant les maisons, le long des routes.

• Près de la bassine où Didi se lave, il y a un tas de lingeet au-dessus, du linge pend. La lessive se fait au même endroit que la toilette.

• Sur la corde à linges, Ama fait pendre la literie pourl’aérer. C’est une couverture épaisse qui peut également servir de matelas. Durant la saison froide, ces grosses couvertures sont idéales pour avoir chaud la nuit puis-que les températures oscillent entre 0°C et 10°C, alors qu’en saison chaude, il fait entre 30°C et 40°C.

• Des bassines et des plats jonchent le sol et attendentd’être lavés un peu plus tard. Un mur en brique entoure la maison et délimite la propriété de la famille.

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2. Récit

Après le thé, Baba est parti au travail à pied. Sa petite boutique de barbier n’est pas loin de la maison. Ama se retrouve donc avec les enfants. Aujourd’hui, c’est le jour de la grande toilette. Les enfants d’Ama se débar-bouillent un peu chaque matin mais ils ne prennent pas un grand bain tous les jours. Ils n’y ont droit qu’une fois par semaine. Ama appelle Didi car c’est à son tour de prendre le bain : « Viens Didi…Viens prendre ton bain… Il reste encore de l’eau que tes frères ont prise ce matin dans le puits». A ce moment-là, un petit singe traverse la cour en chantant à tue-tête : « Rèsamfiriri, Rèsamfiriri ! ». Il s’arrête subitement et demande à Didi: « Puis-je passer la journée chez vous? Je suis en congé et vous avez l’air bien sympathiques. Je suis sûr qu’avec vous je vais bien m’amuser ! ». Didi répond : « Oui, si tu veux, sois le bienvenu mais Ama m’appelle pour prendre mon bain ! A plus tard ! ». Sans attendre une seconde, Santos qui se sent déjà chez lui va dire bonjour aux garçons qui, pour l’accueillir, lui offrent une tasse de thé.

Pendant ce temps-là, Didi s’approche des bassines et retire tous ses vêtements. Ama les met en tas dans la cour. Didi s’assied dans la bassine rouge, parce que c’est la plus grande, mais Didi est bien plus grande que la bassine, elle ne peut pas vraiment s’asseoir et doit rester accroupie. Ama a mis de l’eau du puits dans la bassine verte et la verse sur Didi. C’est froid, Didi ferme les yeux et tremble un peu. Une fois qu’elle est bien mouillée, Ama commence à la savonner.

Elle lui fait un shampooing spécial car Didi a attrapé des poux à l’école. Quand Didi sort de sa bassine, elle enfile les sandales bleues qu’Ama lui avait préparées pour qu’elle ne se salisse pas les pieds. Quand Didi est habillée, Ama lui dit : « Appelle ton frère Kumar pour qu’il vienne prendre son bain… Ne va pas jouer dans la cour, elle est toute boueuse et tu risques de te salir. Viens plu-tôt m’apporter la vaisselle sale.» Après que tous les en-fants aient pris leur bain, Ama utilisera l’eau propre qu’il reste pour faire la lessive. Après, elle fera sécher le linge au soleil, sur la corde pendue dans la cour. Mais Didi n’a pas écouté Ama, elle est allée jouer dans la cour avec Santos le singe, son nouvel ami. Les voilà déjà tout sales tous les deux.

3. Infos complémentaires pour l’enseignant

• Le lieu de toilette est à l’extérieur, à côté du point d’eaude la maison. C’est là que se font aussi la vaisselle et la lessive. Les autres familles qui vivent dans la même maison, font aussi leur toilette, vaisselle et lessive à cet endroit.

• Les Népalais font la lessive à même le sol. D’abord, ilsétalent les vêtements mouillés sur le sol et les frottent avec une brique de savon. Ensuite, ils les rincent dans les bassines et puis les font sécher au soleil.

• Le shampoing anti-poux est semblable à celui que l’onpeut trouver chez nous en pharmacie.

• L’eau est précieuse et rare, surtout pendant la saisonsèche (de septembre à mai). Il faut l’économiser. Pen-dant la saison des pluies, entre mai et août, l’eau est plus abondante mais elle n’est pas très propre. Elle véhicule de nombreuses maladies, surtout dans les grandes vil-les comme Katmandou. Beaucoup d’enfants souffrent de problèmes digestifs provoqués par les bactéries que l’on trouve dans l’eau.

4. Similitudes et différences

• Toilette à l’extérieur.

• Toutes les activités liées à l’eau se font au même endroit :toilette, lessive, vaisselle. Pas de salle de bains, ni de cui-sine à part. Si le temps ne le permet pas (pluie, neige, froid), les bassines d’eau sont utilisées à l’intérieur.

• L’hygiène est importante.

• Economies d’eau.

• Quelques maisons sont équipées de robinets à l’intérieur mais la plupart ont un robinet d’eau courante situé dans la cour et utilisé par plusieurs familles. D’autres maisons népalaises ne disposent que d’un puits et n’ont pas l’eau courante.

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A près la toi lette des enfa nts,

A ma s’o ccup e de la va issel le.

1. Description/contextualisation de la photo

• C’est la même cour que sur la photo précédente. Cette fois, le point d’eau est utilisé pour la vaisselle.

• Quelques arbres et de la verdure. Nous nous trouvonsdans un quartier situé en périphérie, à 25 minutes en autobus du centre de la ville. C’est un quartier résidentiel, plus aéré.

• A l’arrière plan, on entrevoit un palmier, signe d’un climat chaud.

• Les relations de voisinage sont très présentes. Les enfants jouent ensemble et les adultes se connais-sent bien entre eux. Ce sont presque des relations familiales (ils s’appellent « frère » et « sœur », « oncle » et « tante » entre eux). Tous les adultes sont responsables de l’éducation de tous les enfants du quartier.

2. RécitAma a donné le bain à tous ses enfants. Ensuite, elle a fait la lessive et c’est maintenant l’heure de la vaisselle. Elle a du rechercher de l’eau au puits et elle l’a versée dans la grande bassine rouge, la même que celle utili-sée par Didi pour son bain du matin. Ama a demandé à Didi d’apporter toute la vaisselle sale dans la cour. Didi a tout transporté dans un grand plat qui était trop lourd pour elle. Heureusement, Santos le singe l’a aidée à tout porter. Ama commence la vaisselle. L’évier est par terre. Elle doit donc s’abaisser. Si elle utilise une chaise, elle sera trop haute alors elle préfère s’accroupir. Kumar, le petit frère vient vers elle. Elle lui dit : « viens par ici, tu vas m’aider. Je vais te donner la vaisselle propre à aller ranger dans la maison. »

3. Infos complémentaires pour l’enseignant

• La position accroupie est très fréquente au Népal pourtous les travaux au sol ou lorsqu’ils discutent ou atten-dent, par exemple.

4. Similitudes et différences

• La vaisselle est faite à la main, il n’y a pas de lave-vaisselle• On ne fait pas la vaisselle dans la cuisine mais plutôt

dans la cour de la maison, là où se trouve le bac pour évacuer l’eau et le robinet, s’il y en a un.

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1. Description/contextualisation de la photo

• Ama (non visible sur la photo) et Nani conduisent Didi àl’école. Didi porte sa petite sœur sur le dos.

• Nani porte un bonnet et un pull épais. Les vêtements chaudssont indispensables en altitude. Il fait rapidement frais en-montagne, surtout entre les mois d’octobre et de mars. Didi semble mieux supporter la fraîcheur matinale !

• Didi et Nani ont les oreilles percées. On voit que Nani portedes anneaux aux deux oreilles. La coutume veut qu’au Né-pal, les enfants se fassent percer les oreilles dès leur plus jeune âge, juste après la naissance et cela aussi bien pour les garçons que pour les filles.

2. Récit

Quand toutes les tâches ménagères sont terminées, c’est l’heure pour Didi de partir à l’école. Son école n’est pas très loin de la maison. Elle y va toujours à pied. Aujourd’hui, Ama et Nani l’accompagnent parce qu’elles doivent passer par là pour aller au marché. Le singe Santos, l’invité du jour veut participer à toutes les activités.

Il demande : « Est-ce que je peux vous accompagner jusqu’à l’école ? ». « Bien sûr ! » répondent Ama et Didi en chœur. Didi porte sa petite sœur sur son dos. Elle en a l’habitude. Elle le fait souvent quand elles doivent marcher ensemble. Et puis on voit souvent des enfants qui portent leur petit frère ou leur petite sœur. Il faut dire : Didi s’occupe souvent de Nani quand Ama a trop de travail dans la maison.

Sur le chemin vers l’école, Didi, Nani, Ama et Santos croisent beaucoup de personnes qui vont travailler à pied. Il y a aussi beaucoup de mamans qui font leur marché. Elles achètent du poisson, des légumes, de la farine, du riz, etc. et puis il y a des marchands, beaucoup de marchands.

Mais ils n’ont pas tous un magasin avec tous leurs pro-duits. Certains les déplacent dans des paniers sur leur vélo. D’autres ont étalé toutes leurs marchandises sur le sol, dans la rue. Didi regarde les fruits du marchand de fruits. Elle voit des mangues et des bananes dans le panier sur le vélo du vendeur. Les mangues ont vraiment l’air succulentes.

Elle demande alors à sa mère : « Ama, quand tu iras faire ton marché tout à l’heure, s’il te plaît, prends des mangues…el-les ont l’air tellement bonnes…ça me donne très envie d’en manger.» « Moi, je préfère les bananes » s’écrie Santos qui profite de la promenade pour courir d’un marchand à l’autre et grimper sur les toits des maisons.

I l est l ’heure p our D idi de se

mettre en route p our l ’é cole.

Au jourd’hui, el le est accom-

pagné e pa r A ma et Na ni.

1�

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Un peu plus loin, Didi, Nani et Ama sont passées devant la boutique de Baba. Il est barbier. Il ne coupe que les che-veux des hommes. Il n’a pas vraiment de salon de coiffure. Il travaille dans la rue. Il a installé deux chaises sur le côté et il a attaché des miroirs sur des piquets devant les chai-ses. Les personnes qui veulent se faire couper les cheveux ou la barbe attendent que la chaise soit libre et puis, ils se font coiffer dehors.

Didi arrive devant son école. Elle fait descendre Nani de son dos et la met dans les bras d’Ama. Didi voit dans la cour devant l’école toutes ses copines qui habitent près de chez elle. Elles sont toutes dans la même classe. L’insti-tutrice arrive et appelle les enfants. Il est l’heure d’entrer en classe. Ama et Nani font un signe de la main à Didi et s’en vont faire les courses. Santos hé-site entre rester à l’école avec Didi ou aller faire les courses avec Ama. Finalement, il décide d’aller au marché. Ce sera plus amusant que de rester assis sur une chaise. « Bonne journée Didi, amuse toi bien à l’école, moi, je m’en vais acheter des bananes ! » « Et des mangues ! » ajoute Didi.

3. Infos complémentaires pour l’enseignant

• Les enfants vont à l’école de 8h00 à 12h00 et les périodes de vacances varient d’une école à l’autre, selon qu’il s’agit d’un établissement privé ou public.

• Les aînés s’occupent des plus jeunes. Il est très courantde voir un enfant porter un autre enfant plus jeune sur son dos ou dans ses bras.

• Garçons et filles se font percer les oreilles dès la naissance.Généralement, les garçons retirent leurs boucles d’oreilles en grandissant. En plus des oreilles percées et selon leur caste, la plupart des filles portent également un piercing dans le nez. Les femmes népalaises aiment porter des bijoux traditionnels tels que des bracelets fins, un tika (bijou de petite taille se portant sur le front, un peu plus haut que le point situé entre les sourcils), des boucles d’oreilles, etc.

• Les rues de Katmandou grouillent de monde. Le mouvement est incessant. Les trottoirs sont souvent occupés par des marchands qui étalent leurs légumes, épices et autres marchandises directement sur le sol. Une bonne partie de l’activité économique se fait à l’extérieur, comme, par exemple, celle des coiffeurs (tel Baba). Ils ne disposent pas d’une échoppe intérieure et travaillent en rue. Les commerçants qui ont un ma-gasin couvert, dans une pièce donnant sur le trottoir, exposent souvent une partie de leurs marchandises devant l’échoppe.

4. Similitudes et différences

• Responsabilité des enfants envers les plus jeunes.• Souci de beauté chez les femmes : bijoux.• Magasins

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1. Description/contextualisation de la photo

• Cette photo a été prise dans le centre-ville : route en pavés, taque d’égouts, magasin à l’arrière plan et gros-ses motos sont autant de signes d’urbanisation.

• La moto est un moyen de transport moderne trèsrépandu dans les grandes villes népalaises. Il y en a énormément.

• Ama porte Nani sur son dos à l’aide d’un grand tissu.Elle n’a pas besoin de s’agripper au cou de sa maman pour tenir. Toutefois Ama soutient Nani par le bas.

• Ama porte un vêtement traditionnel du Népal, le Sari.C’est un tissu coloré qui se porte comme une robe mais, en dessous, elle porte un pantalon. Elle porte beaucoup de bijoux: de nombreux bracelets, un collier et des boucles d’oreilles. Comme toutes les Népalaises, elle est très coquette.

• Ama et Nani ont des sandales. La plupart des gens enportent, comme on le devine à l’arrière-plan.

• Ama transporte ses courses dans un sachet en plastique.• Sur son front, Nani a un gros point rouge, signe de la

religion hindoue. Lorsque des personnes passent de-vant un temple, on leur appose une poudre sacrée sur le front.

• Ama et Nani sont les seules femmes sur la photo. Les autres personnes sont tous des hommes. Certains sont assis sur un muret, en train de parler, de lire ou d’at-tendre. D’autres sont devant le magasin. Les habits des hommes sont plutôt de style occidental. Le monsieur qui marche près des motos porte même des baskets.

• Sur le mur à l’arrière plan, il y a des affiches électoralesà moitié arrachées.

A ma va ave c Na ni et

S a ntos fa ire le ma rché

au centre -vi l le.

1�

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2. Récit

Ama, Nani et Santos ont laissé Didi à l’école. Ils la retrou-veront le soir à la maison. Pour l’heure, ils se dirigent vers le centre de la ville, là où il y a beaucoup de magasins. Ils ont beaucoup de courses à faire car Ama a besoin de tomates, de carottes, de radis et de riz pour le souper de ce soir. Elle doit aussi ramener du lait et des œufs. Il lui faut aussi du savon en brique pour la lessive car elle a terminé le dernier ce matin en lavant les vêtements.

S’il reste assez d’argent, elle achètera des mangues, pour faire plaisir à Didi. Ama porte Nani sur son dos car elles doivent beaucoup marcher. Elle l’a attachée à l’aide d’un grand tissu qu’elle enroule autour de ses épaules. Nani est bien mise et de là-haut, elle peut observer tout ce qui passe dans la rue. Le tissu est bien serré. De cette manière, Nani ne doit pas se tenir au cou d’Ama, qui peut porter toutes ses courses dans un grand sac en plastique. Lorsqu’elles ont acheté tout ce qu’il faut, Ama et Nani rentrent jusqu’à la maison.

Comme elles sont très chargées, elles prennent les trans-ports en commun, c’est-à-dire le tempus. Ama et Nani montent dans le tempus mais il y a déjà beaucoup de monde à l’intérieur. Alors, Nani se met sur les genoux de sa maman pendant que Santos grimpe sur le toit du vé-hicule. Il recommence à chanter quand le tempus se met en route : « Rèsamfiriri, rèsamfiriri ».

3. Infos complémentaires pour l’enseignant

• Le tempus est une sorte de petite camionnette qui estutilisée comme transport en commun dans les villes du Népal. Les passagers s’asseyent à l’arrière et se laissent conduire. Les tempus, qui roulent au gaz, sont souvent remplis à craquer, il faut se serrer. A bord d’un tempus, il y a le conducteur, les passagers et la personne qui récolte l’argent pour le prix de la course. La plupart des déplacements à Katmandou se font en transport en commun. Le second moyen de transport le plus utilisé est la moto, semblable à celles de la photo.

4. Similitudes et différences

• Motos• Manière de porter les enfants…pas de poussette• Transports en communs bondés

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1. Description/contextualisation de la photo

• Didi (à gauche) et ses voisines font leurs devoirs à l’extérieur. Elles travaillent sur le muret qui sépare la maison de la famille Thapa de celle des voisins.

• Le linge qu’Ama a nettoyé ce matin est toujours en trainde sécher au soleil.

• La fille du milieu porte un piercing dans le nez.

2. RécitIl est 17 heures et l’école est terminée. Didi est rentrée à la maison à pied. Elle aimerait jouer avec Santos le singe mais avant cela, elle sait qu’elle doit faire ses devoirs pour l’école. La maîtresse lui a donné plusieurs exercices pour demain. Avec ses voisines, elles décident de travailler en-semble parce que c’est plus gai et, en plus, elles peuvent s’entraider.

Elles n’ont pas de chambre à elles, ni de bureau sur le-quel travailler. Puisque le soleil brille, elles choisissent de travailler dans la cour. Elles sortent leurs feuilles et leurs crayons des cartables et s’installent sur le petit muret qui sépare leur maison de celle d’à côté. Elles commencent par le devoir d’anglais. Oulalah !, ce n’est pas facile. Heureusement, en travaillant à plusieurs, ça va plus vite. En plus il fait drôlement chaud au soleil. Même si Didi et ses amies sont toutes en t-shirt, elles commencent à avoir trop chaud. Cassi, une des amies de Didi, propose d’aller toutes en-semble chez elle. Ses parents tiennent un petit magasin où on vend du soda bien frais. Elles pourront en acheter un et se le partager. Ca va les rafraîchir…

3. Infos complémentaires pour l’enseignant

• Les enfants n’ont pas leur propre chambre, donc pasde bureau. Les devoirs se font toujours à l’extérieur ou, en cas de pluie, dans une des pièces communes de la maison.

• La langue maternelle des enfants est le Népali mais lescours se donnent également en Anglais.

4. Similitudes et différences

• les crayons, les bics, les feuilles• le piercing dans le nez• vêtements• précarité matérielle, manque de confort, notamment

ici pour les devoirs

1�

A près l ’é cole, D idi fa it ses

devoirs ave c les voisines

da ns la cour de la ma ison.

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1. Description/contextualisation de la photo

• Le magasin est accolé à la maison (une pièce pour lemagasin et une pièce de vie).

• Des bouteilles de Coca-Cola vides se trouvent devantla maison, sur laquelle est peinte une publicité pour la célèbre boisson. Le logo sur les casiers n’est pas diffé-rent de celui que nous connaissons, il a simplement été légèrement modifié sur la photo, pour éviter de trop conditionner les enfants qui la regarderont.

• Dans la maison, on distingue (à peine) la maman quifait la vaisselle. Elle a sorti le linge dans la rue pour faire la lessive plus tard.

• On trouve de nombreux magasins de ce genre, souventplusieurs dans la même rue. Ils vendent un peu de tout, en petites quantités. Les gens s’y arrêtent égale-ment pour y boire un thé, un café ou un soda. Ces ma-gasins sont très étroits. Toutes les marchandises sont entassées sur des étagères. Il y a un grand comptoir à l’entrée, juste au bord de la rue.

2. RécitAma crie depuis la cuisine : « Didi, il me manque des pommes de terre pour le repas de ce soir, tu peux aller en chercher au magasin ? ».

Didi répond : « Bien sûr Maman, j’y vais avec Santos ! ». « Tu viens Santos ? On va boire un soda chez Cassi ! » Mais Santos est déjà loin devant.

Elle l’aperçoit dans la boutique, sur une pile de bouteilles. « Bonjour tata. Tu peux me donner un kilo de pommes de terre pour ma maman et 3 bouteilles de coca, s’il te plaît ? ». « Bien sûr Didi » répond la voisine « et prends ce chocolat pour toi. Cela fait 50 roupies mais ta maman me

payera plus tard. Eh, qu’est ce qu’il fait ton singe ? »

Santos est en train d’ouvrir un sachet de chips. Dès qu’il sent que l’attention est portée sur lui, il lance le paquet de chips et s’en va en courant. « Hihihihihi ! »

Didi et la voisine rigolent de le voir si effrayé. Didi crie : « Reviens Santos, j’ai du soda pour toi ! ». Elle rentre à la maison, le sac de pommes de terre sous le bras.

Les voisins de la fa mil le Tha pa

ont un p etit magasin da ns le quel

on trouve de tout : du pa in, du

la it, des brosses à dent, du savon,

des biscuits, du thé, des corn f la-

kes, du cho colat, des b ougies et

même du so da !

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3. Infos complémentaires pour l’enseignant

• Dans le voisinage et même dans la vie courante, les Népalais s’appellent entre eux « sœur », « frère », « oncle » et « tante ». On appelle « Monsieur » ou « Madame » les professeurs et les personnes importantes.

• La monnaie utilisée au Népal est la roupie népalaise. 1€correspond à peu près à 100 roupies. Avec 1€, on peut acheter un kilo de pommes de terre, un kilo de carot-tes et quelques radis, à peu près de quoi faire un repas pour plusieurs personnes.• Souvent, il y a des coupures de courant dans la ville. Les commerçants éclairent alors leur magasin avec des lampes à gaz et des bougies.

• Dans ce genre d’épicerie, on trouve vraiment de tout,même du soda et des chips ! Evidemment, c’est parce qu’on est en ville. Dans les villages, les produits de con-sommation courante proviennent essentiellement de l’agriculture locale, tandis que dans les grandes villes, les produits sont importés de partout dans le monde.

4. Similitudes et différences

• Dans le magasin, on trouve de tout, parfois les mêmesproduits que chez nous (chips Lays, dentifrice Colgate, etc.)

• Comme partout dans le monde, la marque Coca-Colaest très bien implantée au Népal, même dans des villa-ges très reculés.

• Entre voisins, les Népalais s’appellent « oncle » ou « tante », comme s’ils étaient de la même famille.

• La monnaie est différente.• Le magasin et l’habitation sont dans le même bâtiment,

comme cela arrive aussi chez nous.• La propreté du trottoir devant le magasin.

1�

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1. Description/contextualisation de la photo

• Les garçons jouent dans la cour de la maison.• Ils installent le plateau de jeu par terre.• Ils étalent un peu de farine sur le plateau de jeu pour

que les palets glissent mieux.• Chacun à son tour, ils éjectent les palets de leur couleur au

moyen du pouce et de l’index et tentent de les envoyer dans l’un des trous situés aux quatre coins du plateau.

• Les règles du jeu sont détaillées dans la partie III.

2. Récit« Les devoirs sont finis, finis, finis » chantonne Santos le singe ! Il n’aime pas quand les enfants travaillent. L’an-glais Yes-No, les tables de multiplications 2x2 = 4, l’his-toire du Roi Dipendra du Népal, il n’y comprend rien. Ce qu’il aime, c’est jouer au football dans la rue avec Suman, Anil et les voisins. Mais ce dont il raffole, c’est jouer au Carum Board !Il a de la chance aujourd’hui, les garçons ont sorti le pla-teau de jeu de la chambre et l’ont installé dans la cour au soleil. Suman dit à son frère : « Moi, je prends les noirs ! «Anil répond : « D’accord, de toute façon, je gagne tou-jours à ce jeu ! ».

Et c’est vrai, Anil est très habile, il arrive toujours à mettre tous ses palets dans les trous avant les autres. Suman le sait bien mais ça ne le dérange pas parce qu’il sait que lui est beaucoup plus fort que son frère au football. Cette fois encore, Anil se montre le plus habile. Hop, hop, hop, et de un de deux, de trois... il se concentre éjecte le palet et... BINGO dans le mille ! 15 minutes plus tard, il ne reste que des pions noirs sur le plateau. « Qu’est-ce que tu en dit Suman ? » « Tu es trop fort, Anil, moi, je ne

joue plus avec toi ! Tu n’as pas envie de faire une partie de football ? » dit Suman. « Oh, non, moi, je continue à jouer au Carum Board. Qui veut jouer avec moi? » s’écrie Anil. Santos le singe est d’accord de relever le défi mais, il ne connaît pas les règles. Il préfère attraper les palets et les cacher un peu partout dans la cour de la maison. « Hé, Santos, qu’est-ce que tu fais? Remets les palets à leur place ! » s’exclame Anil. « Non, non, non », répond Santos, « moi, j’ai un jeu plus amusant ! Cela s’appelle ca-che-cache palets. Je les cache dans la cour et vous avez deux minutes pour tous les trouver ! ». Didi et sa petite sœur viennent d’arriver et trouvent ce jeu très drôle. Deux minutes plus tard, ils courent tous dans tous les sens pour retrouver les palets cachés... un derrière la bassine, un autre près du puits, et en voilà en-core un en dessous d’un paquet de linge ! Hihihihi ! C’est vrai que c’est drôle ce jeu ! Merci Santos, tu as tou-jours de bonnes idées.

A près leurs devoirs, A nil et

Suma n jouent au Ca rum

B oa rd, une sor te de bi l la rd

népala is.

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3. Infos complémentaires pour l’enseignant

D’autres jeux auxquels jouent fréquemment les enfants népalais :

• les billes,• les osselets (avec des petits cailloux). Le but est de lancer les cailloux et de les rattraper avec le dos de la main. Ensuite d’autres règles compliquent le rattrapage des osselets. Cela se joue en compétition entre deux enfants,

• la toupie. Un petit bout de ficelle est enroulé autourd’une toupie. Le but est de faire tournoyer la toupie en tirant d’un coup très sec sur le bout de ficelle, et

• le football.

4. Similitudes et différences

• Les jeux se jouent très souvent dans la rue.• La différence de jeux entre les filles et les garçons est

très marquée. Les filles jouent à la poupée et lisent des livres. Elles restent dans les maisons et aident leur mère. Les garçons jouent la plupart du temps à l’extérieur.

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A ma et le reste de la fa mil le

s’ac tivent p our prépa rer le dalh

bath du soir (r iz , lenti l les,

p ommes de terre au curr y,

légumes et soup e de lenti l les) .

1. Description/contextualisation de la photo

• Ama pèle les pommes de terre avec une grosse lame,une sorte de gros couteau avec un pied posé sur le sol.

• Les filles de la maison l’aident à préparer le repas.• La préparation du repas se fait dans la pièce de séjour,

par terre. Derrière, on peut apercevoir le lit et du linge qui pend.

• Les ingrédients se trouvent dans les sacs qu’Ama a ra-menés du marché.

• La préparation du repas se fait à la lueur de la bougiecar il y a une coupure d’électricité.

• Le riz, les légumes et les lentilles sont cuits sur un becà gaz. Le riz est cuit à l’eau tandis que les pommes de terre et les légumes sont cuits dans des casseroles avec beaucoup d’huile.

• Les épices utilisées pour donner du goût à la nourriture s’appellent le « massala ». Des piments sont aussi em-ployés pour donner du piquant aux aliments.

2. Récit

Ama a demandé aux filles de venir l’aider à préparer le repas. Pendant que les garçons sont toujours en train de jouer au football dans la rue avec Santos le singe, elles s’activent dans la maison. Ama dit: « Didi, tu t’occupes de peler les pommes de terre pendant que je vérifie la cuisson du riz! ». « Oui, Ama » répond Didi en se mettant au travail ». Elle aime bien préparer le repas avec Ama. Aujourd’hui encore, l’électricité a été coupée. Elles doi-vent donc cuisiner à la lueur de la bougie. Dehors, le vent commence à se lever, il va pleuvoir. Cinq minutes plus tard, les garçons accompagnés du singe ar-

rivent tout trempés et essoufflés dans la maison. Quand Aba reviendra, toute la famille se rassemblera autour du repas. Aba devrait arriver d’ici quelques minutes. Il a cer-tainement du fermer son salon de barbier dès que les premières gouttes de pluie sont arrivées. « Cela tombe bien !» s’exclame Ama « parce que le repas est prêt ! ». Elle sert le riz dans des grandes assiettes en fer avec quel-ques pommes de terre rissolées au curry et des feuilles de moutarde cuites. Dans un petit bol, à côté, elle verse la soupe de lentilles. « A table tout le monde ! ».

3. Infos complémentaires pour l’enseignant

• Le dalh bath se mange deux fois par jour, à 10 heures lematin et vers 20 heures le soir.

• D’autres plats font partie de l’alimentation des Népalais, comme les momos tibétains, des petits beignets faits avec une pâte fine et fourrée de légumes, de viande ou de poulet. La recette des momos tibétains figure dans la partie III.

• On mange également du chowmein, un plat chinoiscomposé de nouilles et de légumes.

4. Similitudes et différences

• La préparation du repas se fait dans la cuisine ou dansla pièce de séjour quand il n’y a pas de cuisine.

• On prépare les repas sur le sol et pas sur une table.• Les aliments sont cuits sur un bec à gaz ou alors sur un

feu dans les villages.• Les féculents accompagnent le repas.

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1. Description/contextualisation de la photo

• La soupe de lentilles contenue dans le petit bol a été versée sur le le riz.• Le dalh bath se mange avec la main droite. On pince le

riz mélangé à la soupe de lentilles entre ses doigts.• Didi mange le dalh bath sur une table dans la pièce de

séjour à côté du lit, là où le repas avait été préparé.• Des morceaux de poulets accompagnent le riz et les

lentilles.• Elle boit de l’eau dans une petite timbale en étain.

2. Récit

Aba est arrivé tout trempé dans la maison. Ce soir, la pluie se déchaîne et s’écrase sur le toit en faisant beaucoup de bruit. Le tonnerre gronde et les éclairs illuminent toute la pièce, comme si quelqu’un allumait une immense lampe sur toute la ville puis l’éteignait aussitôt. Didi n’a pas peur parce que ça arrive très souvent. Aba lui a expliqué que c’est parce que la ville est entourée de montagnes. Les jours de beau temps, quand il a beau-coup plu et que le ciel est dégagé, Didi peut apercevoir du haut du toit de sa maison de grandes montagnes blanches. Aba lui a dit que ce sont les plus hautes mon-tagnes du monde. Didi n’arrive pas à imaginer ce que ça signifie. A l’école, la maîtresse a expliqué aux élèves que dans certains pays, il n’y a pas de montagnes. « La terre y est plate comme un plateau de Carum Board et les enfants de ces pays ont déjà vu la mer. » a-t-elle dit. Didi ne peut pas imaginer ce que c’est « la mer » mais elle pense que ça doit être très beau, tout bleu et très grand avec une grande plage de

sable blanc, comme dans son livre d’images.« Didi, tu n’as pas terminé ton riz ! » s’inquiète Ama. Didi sursaute car elle est brusquement tirée de ses pensées. Ses frères et sœur ont déjà tous terminé de manger. « Oui, oui, Ama, je vais le manger » répond-elle tout en pensant une dernière fois à la mer.

3. Infos complémentaires pour l’enseignant

Cf. photo précédente.

4. Similitudes et différences

• Les Népalais mangent avec la main droite, la main gauche étant réservée pour la toilette intime.

• Ils mangent le même repas à table, deux fois par jour.• Les horaires des repas sont différents.

Toute la fa mil le Tha pa s’est

attablé e p our ma nger le repas

du soir (dalh Bath).

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1. Description/contextualisation de la photo

• Didi a revêtu sa robe de danse.• C’est le costume traditionnel de sa « caste ». • Elle danse avec ses amies de l’école sur la place.• Pour l’occasion, on a monté une estrade.• Les habitants regardent le spectacle de danse.• Il y a beaucoup de monde rassemblé et ils font

beaucoup de bruit.• Toutefois, la musique traditionnelle hindoue couvre

le brouhaha de la foule.

2. Récit

Il est très tôt ce matin quand Didi se lève d’un bond de son lit. Elle est très excitée : aujourd’hui, c’est la fête de « Bisket Jatra ». C’est un festival religieux pendant lequel tous les habitants de la ville disent « merci » aux dieux. A cette occasion, elle va danser en compagnie de ses amies de l’école dans les rues de la ville. Elle a revêtu la robe de toutes les couleurs qu’Ama a cou-sue pour elle. Didi s’est levée tôt et pourtant, il y a déjà beaucoup de bruit dehors. Les cloches des temples se déchaînent: « Ding, dong, ding, dong ». Des femmes, des hommes et des enfants défilent déjà dans les rues.

Ils ont les bras chargés de cadeaux : des bougies, des fruits et des fleurs. Ils s’en vont déposer ces présents au pied de la statue des dieux en signe de reconnaissance, c’est leur manière de leur dire merci de les protéger ! Dans les maisons, les femmes cuisinent de bons repas et l’odeur de viande grillée se répand dans toute la ville. « Hum, ça sent bon, j’ai déjà faim moi ! » s’écrie Santos le singe. « Viens Santos, Ama a préparé le thé » dit Didi

en se dirigeant vers la cuisine. « Beurk, j’aime pas le thé, je vais aller voir ce que la voisine a préparé de bon ! » répond Santos en s’éclipsant par la fenêtre. « Comme tu voudras, mais n’oublie pas de venir me voir danser ce matin sur la place » lui demande Didi. « Ne t’inquiète pas, je viendrai et j’applaudirai si fort que tu n’entendras que moi ! » la rassure Santos. Hop, hop, hop, en deux temps, trois mouvements, Santos se retrouve dans la rue bon-dée. Il croise d’abord une fanfare. Boum, boum, boum, tututututu ...

Les flûtes répondent aux bruits des tambours dans un rythme endiablé. Santos se faufile entre les instruments et frappe dans ses mains sur le rythme de la musique. Un peu plus loin, des vendeurs préparent leurs échoppes sur le sol, le long de la route. Ils vendent tout ce dont on a besoin : des montres, des t-shirts, des pantalons, des casseroles. Santos déambule dans cet énorme magasin en plein air. Il hésite entre une montre rose et un t-shirt de Mickey... Finalement, il n’a pas de sous pour payer. Il s’en va un peu déçu. Mais, déjà une odeur alléchante vient lui cha-touiller les narines. Une dame est en train de cuire des beignets de l’autre côté de la route. Les beignets sont cuits dans l’huile.

Quand ils sont dorés à point, la dame les sort de la cas-serole et les emballe dans du papier. Gentiment, il de-mande à la dame des beignets : « Pourrais-je en avoir un s’il vous plaît Madame? ». La dame lui sourit et lui dit : « Regarde là, il y en a un pour toi ». Santos remercie la dame et déguste le beignet tout chaud. Il le mange jusqu’à la dernière miette et se lèche les doigts. « C’est la meilleure chose que j’ai jamais man-gée de toute ma vie » pense-t-il.

Au jourd’hui, c ’est un jour de fête

au Népal. Un p eu pa r tout da ns les

rues, les gens da nsent ave c leurs

costumes traditionnels.

Page 25: Voir le dossier

Tout à coup, il se rappelle que Didi lui a demandé de ve-nir la voir danser sur la place. Vite, vite, il ne faut pas qu’il arrive en retard. Il se dépêche. La place est déjà remplie de gens qui sont venus voir le spectacle. Didi est là, dans sa robe jaune et orange. Elle fait virevolter autour d’elle les draps bleus accrochés à sa jupe. « Qu’est ce qu’elle est belle ! » se dit Santos et il lui fait un grand signe de la main. Didi lui sourit et continue à tourner sur elle même !

C’est à ce moment que Santos se rend compte qu’il est déjà tard et que ses frères singes l’attendent à Pasupa-tinath. « Au revoir la famille Thapa » pense-t-il, « merci pour cette bonne journée, je viendrai vous rendre visite bientôt ». Et, il s’en va en sautillant, rejoindre sa maison et sa famille.

3. Infos complémentaires pour l’enseignant

A Bhaktapur, une vieille ville située près de Katmandou, le festival «Bisket Jatra» a lieu à la mi-avril et dure dix jours.

• Ce festival hindou rend hommage à toutes les divinitésde la ville, mais plus particulièrement à la déesse Bha-drakali.

• De nombreuses processions de femmes, des fanfareset des chars défilent dans les rues animées à longueur de journée.

• Le dernier jour, un immense char en bois transportantle masque de la déesse est tiré à travers la ville par des centaines d’hommes, au milieu d’une foule surexcitée.

• A cette occasion on boit pas mal de «rakshi» (= alcool àbase de riz). On danse, certains se peinturlurent de rou-ge. Toute la population participe aux réjouissances.

• La musique est omniprésente pendant toute la fête(fanfares, tambours, cloches, flûtes, etc.).

• La meilleure façon d’honorer les dieux c’est de les nourrir. Ce sont les femmes qui vont déposer des offrandes au pied des divinités. De temple en temple, elles sillonnent la ville avec leurs plateaux d’offrandes, accomplissant leurs rituels d’adoration. La statue du dieu est décorée de colliers de fleurs et des lampes à huile brûlent à ses pieds devant l’autel.

4. Similitudes et différences

• Les fêtes du Népal servent presque toujours à honorerles dieux.

• Les Népalais se rendent aux temples pour faire des offrandes (cadeaux ou sacrifices).

• Lors des festivals, les rues de la ville et les temples sontbondés.

• Des échoppes de nourriture et de produits en tous genres sont installées dans les rues.

• La musique hindoue est omniprésente.• Les femmes revêtent leurs plus beaux saris aux couleurs

chatoyantes.

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III. PISTES DE PROLONGEMENT

1. Le Carum board

Le Carum board est également appelé « billard népalais » ou « billard indien ». Nous vous proposons ici une version sim-plifiée des règles de ce jeu afin de le rendre accessible aux enfants de maternelle.

A. RÈGLES SIMPLIFIÉES • Le jeu se joue à deux ou quatre joueurs.• Placez dans le cercle au centre du plateau : - 9 pions blancs - 9 pions noirs - 1 pion rouge = la reine• Le but du jeu est de rentrer tous les pions de sa couleur

dans les trous situés aux quatre coins du plateau. Pour y arriver, il faut percuter les pions à l’aide d’un palet que l’on envoie à partir de la zone de tir située face à soi. Le palet doit être positionné entre les deux lignes de cette zone de tir.

• Celui qui ouvre le jeu a les pions blancs. Tant que le joueurparvient à faire rentrer ses pions, il continue de jouer, re-prenant à chaque fois le palet pour le repositionner entre les deux lignes. Lorsqu’il manque un coup, c’est au tour de l’adversaire. Le gagnant est celui qui rentre tous ses pions en premier. Le score est déterminé par le nombre de pions appartenant à l’adversaire qu’il reste sur le plateau de jeu.

• La reine représente un bonus de trois points. Elle peut êtrerentrée à n’importe quel moment de la partie, à condition que le joueur ait déjà rentré au moins un pion. Attention, elle ne compte comme bonus que si c’est le joueur qui l’a fait rentrer qui gagne la partie. Sinon, elle ne compte pour personne.

• Si un joueur fait tomber le palet dans un trou, on ressort un de ses pions pour le replacer au centre.

B. RÉALISATION DU PLATEAU DE JEUMatériel • Une grosse feuille de carton épais

(par exemple, le fond d’une grande caisse en carton)• Une bonne paire de ciseau• Des petits bouts de tissus• Des feutres ou de la peinture• Une agrafeuse ou de la colle forte

• 19 pions, comme ceux d’un jeu de dames : 8 blancs, 8 noirset un à peindre en rouge

• Un palet de bois de 5 cm de diamètre et de la même épaisseur que les pions

Confection • Couper un grand carré de 1 m sur 1 m dans le carton.• A chaque coin, faire un trou rond de 6 cm de diamètre.• Autour de chaque trou, coller les petits bouts de tissus pour

faire une petite poche.• Avec le feutre ou le pinceau dessiner sur le carton (pas le

côté où l’on a collé les bouts de tissus) un cadre rouge à 10 cm du bord (lignes de tir) et un rond au centre (où l’on place les 19 pions au début du jeu).

• Toujours avec du carton, entourer le plateau de jeu d’uneune bordure de 3 cm pour empêcher les palets d’être éjec-tés en dehors du plateau.

• Toutes les autres lignes que l’on voit sur le jeu original nesont pas indispensables pour jouer à la version simplifiée du Carum board.

2. Les sens en action

MUSIQUEGrâce au travail de l’ONG CPCS (Child Protection Centers and Services), nous avons pu rassembler sur un cd 5 chansons composées et interprétées par les enfants des rues dont cet-te organisation s’occupe. Vous êtes libre de diffuser les chan-sons à tout moment : avant l’activité photo, pendant que vous racontez les histoires, en cuisinant, etc. Pour en faciliter l’exploitation, vous trouverez les textes des chansons sur le cd. Pour pouvoir les imprimer, vous devez l’utiliser avec un ordinateur et disposer de l’Acrobat reader qui permet de lire les fichiers PDF. Si vous ne l’avez pas encore, vous le trouve-rez sur le cd.

DESSINSSur le cd figurent également des dessins en version couleur et en version « à colorier ». Les enfants y retrouveront quel-ques-unes des scènes des photos ainsi que Santos le singe. En les coloriant, ils intégreront davantage les éléments du récit ainsi que les mots de vocabulaire.

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SAVEURS DU NÉPAL

Recette de momos tibétains

Pâte • 400 gr de farine• 2 cuillères à soupe d’huile• 20 cl d’eau• une cuillère à café de sel

Farce pour momos à la viande • 400 gr de chair à saucisse• 2 cuillères à café de sel• 1 cuillère à café de poivre• 1 cuillère à soupe de cumin en poudre• 2 cuillères à soupe d’huile• 1 cuillère à soupe de gingembre frais ou en poudre• 5 gousses d’ail• 1 botte de coriandre

Farce pour momos végétariens 250 grammes d’épinards frais1 oignon1 gousse d’ail1 cuillère à café de gingembre frais ou en poudre 1 cuillère à café de sel 2 cuillères à soupe d’huile.

Préparation Pâte : verser la farine dans un saladier avec le sel et huile. Verser petit à petit l’eau. Former une boule et recouvrir le sa-ladier avec un film alimentaire. Laisser reposer 30 mn.

Farce : peler et hacher l’ail et la coriandre. Ajouter le gingem-bre et les autres ingrédients dans la chair à saucisse. Bien mélanger. Reprendre la pâte, l’étaler au rouleau à pâtisserie et découper des ronds avec un verre à eau de 10 cm de dia-mètre. Déposer une petite boule de chair à saucisse épicée et rabattre la pâte sur la farce en pinçant les bords et en les tournant légèrement (on peut humidifier le bord du cercle de pâte pour une meilleure soudure). Faire cuire 15 min à la vapeur (dans un couscoussier) et servir chaud.

3. Mon prénom en Népali

Voici un tableau qui donne la correspondance de nos chiffres et nos lettres (majuscules) en alphabet Népali. Cela permettra aux enfants d’écrire leur prénom en Népali et de l’afficher en classe.

A B C D E F G H I J K L M N

A B C D E F G H I J K L M NO P Q R S T U V W X Y Z

O P Q R S T U V W X Y Z0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

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Iles de Paix ASBL • Rue du Marché 37 • 4500 Huy085 23 02 54 • [email protected]

RPM 408.908.151 • Dépôt légal : D2007/3350/85

PHOTOS ET DOSSIER : Edith MAISSIN - Geneviève DRESSE - Iles de PaixILLUSTRATIONS : Florence GOSSUIN • GRAPHISME : Marie FRERES

Avec le soutien de