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A Z de à Le bulletin de la Fédération canadienne pour l’alphabétisation en français (FCAF) Vol. 9 N o 1 Hiver 2003 C e bulletin A à Z arrive à point pour souligner tout le travail qui se fait en parallèle à l’alphabétisation des adultes. On y parle, entre autres, de promotion, de recherche, de l’utilisation de la technologie en alphabétisation et de refrancisation. En outre, le bulletin traite d’un sujet qui m’est cher, celui d’une culture de l’éveil à l’écrit en français. Les projets et les activités dont il est question dans ce A à Z sont pour la plupart menés par les membres de la Fédération canadienne pour l’alphabétisation en français (FCAF) et j’en suis fière. Oui, je suis fière de représenter la FCAF et ses membres, fière de présenter ces projets qui ont en commun l’importance d’apprendre sa vie durant. Vous constaterez en lisant ce numéro qu’il existe plusieurs façons d’offrir des services d’alphabétisation, plusieurs façons d’alphabétiser, de refranciser, de vaincre l’assimilation et de faire la promotion de l’éducation. Les lignes droites semblent se faire rares en alpha. Moi qui viens d’une région agricole, je ne peux m’empêcher de voir les groupes engagés en alpha- bétisation comme des défricheurs. Formateurs, gestionnaires, chercheurs, apprenants sont en train de semer. Ils sèment en vue d’obtenir une société alphabétisée en français. J’espère que ce A à Z vous permettra de saisir la place qu’occupe l’alphabétisme dans la vie. Jocelyne Lavoie Sommaire Sommaire Des Franco-Manitobains et des Fransaskois qui réapprennent leur langue La technologie et l’éducation La tradition orale acadienne transposée dans les écrits Le Québec et sa politique sur l’éducation des adultes La FCAF et l’alphabétisation familiale 3 répertoires d’activités en alphabétisation familiale Mot de la présidente de la Fédération canadienne pour l’alphabétisation en français

Vol. 9 No 1 Hiver 2003 · 2012-06-19 · deA àZ Le bulletin de la Fédération canadienne pour l’alphabétisation en français (FCAF) Vol. 9 No 1 Hiver 2003 C e bulletin A à Zarrive

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Page 1: Vol. 9 No 1 Hiver 2003 · 2012-06-19 · deA àZ Le bulletin de la Fédération canadienne pour l’alphabétisation en français (FCAF) Vol. 9 No 1 Hiver 2003 C e bulletin A à Zarrive

AZde à

Le bulletin de la Fédération canadienne pour l’alphabétisation en français (FCAF)Vol. 9 No 1 Hiver 2003

Ce bulletin A à Z arrive à point pour souligner tout le travail qui se fait en parallèle à l’alphabétisation des adultes. On y parle, entre autres, de promotion, de recherche,de l’utilisation de la technologie en alphabétisation et de refrancisation. En outre, le

bulletin traite d’un sujet qui m’est cher, celui d’une culture de l’éveil à l’écrit en français.

Les projets et les activités dont il est question dans ce A à Z sontpour la plupart menés par lesmembres de la Fédération

canadienne pour l’alphabétisation en français (FCAF) et j’en suis fière. Oui, je suis fière de représenter la FCAFet ses membres, fière de présenter ces projets qui ont encommun l’importance d’apprendre sa vie durant.

Vous constaterez en lisant ce numéro qu’il existeplusieurs façons d’offrir des services d’alphabétisation,plusieurs façons d’alphabétiser, de refranciser, de vaincrel’assimilation et de faire la promotion de l’éducation.Les lignes droites semblent se faire rares en alpha.

Moi qui viens d’une région agricole, je ne peuxm’empêcher de voir les groupes engagés en alpha-bétisation comme des défricheurs. Formateurs,gestionnaires, chercheurs, apprenants sont en train de semer. Ils sèment en vue d’obtenir une sociétéalphabétisée en français. J’espère que ce A à Z vouspermettra de saisir la place qu’occupe l’alphabétismedans la vie.

Jocelyne Lavoie

SommaireSommaire

➻ Des Franco-Manitobains et desFransaskois qui réapprennent leurlangue

➻ La technologie et l’éducation

➻ La tradition orale acadiennetransposée dans les écrits

➻ Le Québec et sa politique surl’éducation des adultes

➻ La FCAF et l’alphabétisation familiale

➻ 3 répertoires d’activités enalphabétisation familiale

Mot de la présidente de la Fédération canadiennepour l’alphabétisation en français

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En Saskatchewan et au Manitoba,ce sont les programmes derefrancisation qui redonnent

au français toute son importance. Desgroupes comme le Service fransaskoisde formation aux adultes et Pluri-ellesinsufflent une nouvelle vie au français.

Les francophones comptent d’abordrenforcer l’usage de leur langue enfavorisant la scolarisation de leursenfants. Les parents participenttoujours davantage à la gestion desécoles d’expression française. Leurmotivation à revenir au français estaussi liée au bilinguisme souvent exigéen emploi. En se réappropriant lefrançais, les Franco-Manitobains et lesFransaskois valorisent leur patrimoineculturel et font obstacle à l’assimila-tion. Bintou Saïko, coordonnatrice enalphabétisation à Pluri-elles auManitoba, fait remarquer que lesparticipants aux cours de refranci-sation sont des francophones quiont perdu leur français. Onconstate que, parmi eux, bonnombre qui ont fait leurs étudesprimaires et secondaires en anglaiséprouvent aussi de la difficulté àlire même l’anglais.

« En français dans la cuisine »

Pour stimuler l’intérêt, les coursdoivent être vivants et susciter laparticipation. En Saskatchewan, parexemple, les adultes apprenants inscritsau cours « En français dans la cuisine »enrichissent leur vocabulaire encuisinant. Au Manitoba, Pluri-elles

propose des activités culturelles.Mme Saïko indique que le groupe créeses propres outils pédagogiques et con-sulte le comité des apprenants pourrépondre aux besoins de sa clientèle.

Les programmes de cours sont bâtis à l’intention de ceux et de celles qui ne parlent plus le français, qui n’ontjamais eu la chance de l’étudier ou qui veulent simplement améliorer leurs compétences en français. « Noscours s’adressent aussi aux conjointsanglophones, car les mariages dits« exogames » où l’un des deuxconjoints est anglophone, est uneréalité dans l’Ouest », explique MonaAudet, directrice de Pluri-elles. SelonMme Audet, refrancisation et franci-sation vont de pair et concourent àcontrer l’assimilation d’une famille.

« De plus en plus deparents envoient leursenfants à l’école franco-phone. Ce choix est plusou moins valable si lesparents ne parlent pasfrançais. »

En général, une proportionplus élevée de femmess’inscrit aux cours, parfois

jusqu’à 75 pour 100. Au Manitoba, surenviron 300 apprenants inscrits àPluri-elles, la moitié suit des cours derefrancisation.

Les cours de refrancisation sontfortement en demande dans les deuxprovinces. Plusieurs attendent long-temps avant de pouvoir les suivre et le

nombre d’apprenantes et d’apprenantsaugmente de jour en jour. « La deman-de est tellement forte que, si j’avais les fonds nécessaires, j’ouvrirais cinq autres centres d’alphabétisation et derefrancisation au Manitoba », ajouteMona Audet.

Cette augmentation du nombred’inscriptions valorise l’apprentissagedu français et encourage d’autresadultes à s’inscrire. On comprendmieux l’engouement pour les cours derefrancisation en observant l’augmen-tation des francophones qui occupentdes postes décisionnels. ◆

Le bulletin de la FCAF

Des Franco-Manitobains et des Fransaskois quiréapprennent leur langue

Service fransaskois de formation aux adultes ◆ Pluri-elles

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Vous avez grandi enfrançais dans unerégion francophone?Alors, la notion derefrancisation ne vousest peut-être pasfamilière. Grâce à larefrancisation, l’adultese réapproprie salangue première.Sachez qu’il s’agitd’une réalité à laquellefont face plusieursgroupes membres de laFédération canadiennepour l’alphabétisationen français (FCAF). Larefrancisation existe làoù sévit l’assimilation.Heureusement, lesgroupes d’alphabéti-sation de l’Est et del’Ouest canadiens ten-tent de renverser lavapeur en faveur dufrançais.

Par Jean-François Méthé

Mona Audet, directricede Pluri-elles

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Le bulletin de la FCAF

Éducacentre en Colombie-Britannique

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De la chaleur, toujoursde la chaleur

Par Robert Rothon

La technologie et l’éducation

Saviez-vous que les Fransaskois sontreconnus pour être degrands utilisateurs detechnologies? Pour eux,la distance n’a plusd’importance :

vidéoconférence etInternet leur permettentde communiquer et de s’informer.

Contrairement à lacroyance selon laquellela technologie tue l’écri-ture, Internet offre main-tes occasions d’écrire.D’ailleurs, dans laplupart des ateliers etdes groupes d’alphabé-tisation on trouve desordinateurs branchés.L’alphabétisation intro-duit les apprenants à la technologie.

Un préjugé tenace entretientl’idée que l’ordinateur n’estqu’une froide machine et,

dans la même veine, que l’enseigne-ment à distance n’est que la pâlecopie d’un « vrai cours » donné en classe. Or une aventure récented’Éducacentre dans la formation àdistance en Colombie-Britanniquedémontre que ces croyances sontmal fondées, puisqu’elle plaide enfaveur de la technologie commemoyen d’assurer des services à uneclientèle peu nombreuse avec unechaleur tout humaine.

Depuis 1994, Éducacentre offre enclasse le programme « Prendre sacarrière en main » (PCM) qui vise à donner à l’apprenant les connais-sances nécessaires à une recherched’emploi efficace en Colombie-Britannique. Mais comment offrir ceprogramme aux francophones – quel’on estime à 25 000 – vivant éloignésdes campus ou dans l’impossibilité des’y rendre? La seule solution était del’adapter et de l’offrir en tant quecours à distance, ce qu’Éducacentre a entrepris de faire en 2000.

L’équipe constituée pour réaliser ceprojet avait des consignes à respecter :la simplicité, l’accessibilité et la

chaleur humaine. Elle a figuré que laplupart des personnes ayant besoinde ce service seraient de nouveauxarrivants dans la province, donc despersonnes isolées socialement, neparlant probablement pas l’anglais,ou le parlant très peu, peut-être sans le sou. Bref, des personnes assezfragiles affectivement.

Après avoir testé trois modesd’inscription – participationindividuelle, collective et semi-collective –, l’équipe a élaboré uncours à distance constitué deséléments suivants :

■ un contenu identique à celui quiest donné en classe, mais adapté;

■ l’accès au contenu par Internet, leseul imprimé étant le Guided’étude;

■ un contact continu avec le tuteurpar courrier électronique et, encas d’urgence, par téléphone;

■ des activités réalisées collective-ment en temps réel grâce à deséchanges par courrier électroni-que, à des téléconférences, etmême à une radiodiffusioninteractive sur Internet avec pourseul auditoire les participants auprogramme;

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Le bulletin de la FCAF

Éducacentre en Colombie-Britannique (Suite)

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La technologie et l’éducation

■ des résultats concrets – à la fin du PCM en ligne, le partici-pant aura en main son curriculum vitae et une liste de sescompétences, et disposera d’informations pertinentes surle marché du travail, pour ne citer que quelques exemples.

Faut-il être un génie en informatique pour suivre un telcours? Non. Des connaissances de base de l’ordinateursuffisent. Pourtant, certains apprenants ont éprouvé desdifficultés. Quelques-uns connaissaient l’ordinateur, maisInternet leur était moins familier. D’autres n’avaient pasd’ordinateur à la maison et devaient se servir d’ordinateursmis à la disposition du public, surtout dans des centresd’accès communautaires, assez nombreux en Colombie-Britannique. Cependant, les commentaires des apprenantsdémontrent une vraie satisfaction :

« Je cherche une direction dans ma vie et je veux trouver desréponses à mes questions. Le cours m’a beaucoup appris surmoi-même. »; « Mes échanges avec le tuteur étaient trèssympathiques. C’est tellement important que le tuteur soitchaleureux, car nous sommes parfois fragiles. »

En outre, ne sous-estimons pas la volonté et la capacité del’apprenant de se débrouiller, comme en témoigne le commen-taire suivant fait par une élève qui ne parvenait pas à sauvegar-der ses fichiers : « Je viens juste de remplir le formulaire unetroisième fois, indiquant bien que je voulais le sauver, mais,comme précédemment, je l’ai fait sans succès. Mais je tentequand même! Ne vous inquiétez pas, je suis très patiente etbûcheuse. »

Dans sa facture actuelle, « Prendre sa carrière en main enligne » suscite un sentiment d’appartenance chez l’utilisateur,tempérant ainsi l’effet d’isolement que ressent l’apprenant etqui peut mener à l’abandon. Les personnes inscrites au PCMen ligne s’écrivent, se parlent, écoutent la même émission deradio tout en gardant une relation individuelle avec le tuteur.Loin d’être déshumanisante, la technologie se fait le véhiculede la chaleur humaine dans ce cours à distance. Et puisqu’ellele fait là, ne pourrait-elle pas le faire ailleurs? ◆

L’adaptation de ce programme en ligne a été renduepossible grâce à un projet financé par le Bureau destechnologies d’apprentissage. Pour obtenir plus derenseignements, veuillez visiter la page WEB suivante :http://pcm.educacentre.com

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Le bulletin de la FCAF 5

Société éducative de l’Île-du-Prince-Édouard

La technologie au service del’alphabétisation des adultes

Par Jean-François Méthé

La technologie et l’éducation

La technologie rend possible le travail à distance. LaSociété éducative de l’Île-du-Prince-Édouard a saisil’idée. Elle a développé, à l’intention des Acadiens,

un logiciel pour l’apprentissage du français de base. Lelogiciel, utilisé à distance ainsi qu’au centre provincial deformation des adultes, emploie un vocabulaire régionalconforme au français international tout en étant adaptéaux besoins particuliers de l’alphabétisation.

Personnaliser les outils d’apprentissage

Par leur culture et leurs traditions propres, les Acadiens ont du mal à s’identifier aux écrits et aux textes publiés par les auteurs des autres régions canadiennes. Le logicield’apprentissage comble cette lacune en offrant un lexique de termes familiers qui aide la clientèle insulaire à mieux lire et écrire en français. La Société éducative de l’Île-du-Prince-Édouard a donc conçu le logiciel pour enrichir levocabulaire des Acadiens. Ses thèmes répondent bien auxbesoins des adultes : pêche, administration, loi, maison,informatique, politique, milieu scolaire et santé. Le logicielcomporte des exercices d’association de vocabulaire : motfrançais et mot anglais, mot français et mot acadien.

La distance n’a plus d’importance pour apprendre la grammaire

Les exercices du logiciel sont disponibles sur le sitewww.teleco.org/alpha. Cet accès sur le Web a permis dedévelopper le logiciel en élaborant une formation de base en grammaire tout en pensant aux insulaires des régionséloignées. Le volet de grammaire de base est disponible aux élèves qui s’inscrivent au programme de la Sociétééducative de l’Île-du-Prince-Édouard. Il contient notam-ment des séquences dans lesquelles un professeur expliqueles règles de grammaire que les Acadiens peuventreconnaître et comprendre facilement.

Service d’orientation et de formation aux adultes

Pendant ce tempsau Yukon…La communauté franco-yukonnaise compte environ 1 200 personnes, soit 4 pour 100 de la population du Yukon.La plupart de ces francophones sont originaires du Québecet ont choisi Whitehorse comme lieu de résidence. Afin derejoindre les résidants des autres communautés du Yukon,le Service d’orientation francophone des adultes (SOFA)songe à utiliser la technologie. Isabelle Frenette, coordonna-trice en alphabétisation au SOFA, voit loin : « On pense àdiverses formules comme la vidéoconférence, le cédérom,mais on commencera par faire connaître l’informatique aux apprenants de Whitehorse. On compte s’inspirer del’expertise des collègues des autres provinces afin de ne pasréinventer la roue. » ◆

Le projet de la Société éducative de l’Île-du-Prince-Édouardsuscite beaucoup d’intérêt auprès des utilisateurs, car lelogiciel permet de répéter à volonté les exercices pour appri-voiser le vocabulaire et donne le goût aux apprenants des’alphabétiser en français. Il pourrait également servir auxAcadiens du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. ◆

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Le bulletin de la FCAF

Éduk en Alberta ◆ Service fransaskois de formation aux adultes en Saskatchewan

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En milieu anglophone, obtenirdes services de santé dans lalangue de Molière peut relever

de l’exploit. Toutefois, il n’est pasnécessaire d’être Don Quichotte pourexiger des services en français enAlberta ou en Saskatchewan. « Il fauttravailler avec les partenaires concernéset voir à moyen et à long terme »,diront Rita Denis etMargo Fauchon,respectivement de laSaskatchewan et del’Alberta.

Mesdames Fauchon etDenis ont coordonnétoutes deux pour leurprovince respective unprojet portant sur l’accessibilité dessoins de santé en français. Rita Denissouligne que les personnes peu alpha-bétisées sont en moins bonne santé queles gens alphabétisés, comme en fait foi un rapport de Santé Canada. Or la proportion de gens qui éprouventde la difficulté à lire et à comprendreest plus élevée chez les francophonesque chez les anglophones. « Cela poseun sérieux problème d’accessibilité del’information liée à la santé des fran-cophones dans les provinces del’Ouest », ajoute Rita Denis.

C’est pourquoi le Service fransaskoisde formation aux adultes (SEFFA) etÉduk se sont mis à la tâche pour fairebouger les choses. Le SEFFA a d’abordproduit un document d’information et de sensibilisation destiné aux profes-sionnels de la santé. Il a commencé parsensibiliser les membres du comitéprovincial formé de représentants degroupes de femmes, de groupes d’aînéset de l’Assemblée communautaire fransaskoise. « C’est sûr qu’il nous reste

encore beaucoup à faire pour que lesfrancophones obtiennent des servicesen santé dans leur langue qui soientclairs, mais il faut être tenace », de direMme Denis. D’ailleurs, le projet duSEFFA se poursuivra jusqu’à ce quetous les professionnels de la santé quis’expriment en français dans toutesles communautés francophones soient informés. Le SEFFA prévoit les rencontrer au cours des deuxprochaines années.

Le projet Éduk enAlberta s’échelonne sur trois ans et vise àsensibiliser le plusd’intervenants possi-ble. Les responsablessont à mettre ladernière main à l’outilde sensibilisation

« Toute personne a le droit decomprendre et d’être comprise! Pour sasanté et son bien-être… », qui traitedes liens entre la difficulté à lire, lasanté et le bien-être d’une personne.« On a essayé de le faire en prêchantpar l’exemple. Il se présente sous laforme d’un calendrier de table. On ledistribuera à tous les intervenants duréseau francophone des secteurs de lasanté et des services sociaux. De plus, ilest clair », précise Margo Fauchon. Enavril 2003, tous les professionnels de lasanté et des services sociaux offrant desservices en français auront sur leurbureau cet outil de sensibilisation. ◆

Des francophones en santé

Saviez-vous quel’alphabétisme est l’undes facteurs détermi-nants de la santé?

Des études démontrentqu’une personne qui ade la difficulté à lire et àcomprendre même desmessages simples courtle risque d’être enmoins bonne santé.

Rita Denis

Margo Fauchon

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Le bulletin de la FCAF

L’Équipe d’alphabétisation Nouvelle-Écosse

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Au fil des générations, l’héritageculturel des Acadiens de laNouvelle-Écosse s’est transmis

de bouche à oreille. Seul réseau com-munautaire francophone œuvrant en alphabétisation dans la province,l’Équipe d’alphabétisation Nouvelle-Écosse travaille à produire une variétéd’outils originaux de promotion de latradition orale acadienne depuis 1992.Les deux prix décernés par la Fédéra-tion canadienne pour l’alphabétisationen français (FCAF) pour le projet« Écrivons » (1998) et le manuelAller de l’avant (1999) soulignentl’imagination et la richesse culturelleacadiennes.

J’ai une histoire à raconter

En 1995, dans le cadre d’un projetd’éducation des adultes fondé sur latradition orale, l’Équipe créait dumatériel de lecture pour apprenantsdébutants à partir du vécu personnel et de la tradition acadienne. Il s’agissaitalors de leur premier recueil de textes.J’ai une histoire à raconter regroupe descontes, des coutumes, des recettes, deslégendes et des chansons.

L’Acadie vue de l’intérieur

Un autre recueil de textes, L’Acadie vuede l’intérieur (du projet « Écrivons »),celui-ci composé par les apprenants,apporte une réflexion essentielle surleur patrimoine culturel et leurcommunauté en mettant en relief dessouvenirs et des événements familiaux.Ce recueil est aussi utilisé par les

formateurs et formatrices dans lesateliers d’alphabétisation. Ainsi, tout en développant leurs compétences enlecture et en écriture, les apprenantscontribuent, d’une manière concrète, àl’enrichissement de leur communauté.

« Des images pour le dire »

En 2001, le projet « Des images pour le dire » consistait à utiliser la photo-graphie comme méthode d’appren-tissage en fusionnant les principes de la composition visuelle et l’anecdote.Une fois de plus, les apprenants de cinq régions acadiennes ont déployéleur créativité et leur mémoire anec-dotique pour produire neuf livretsutilisés comme ressources en françaispour les apprenants adultes débu-tants. Après avoir donné une séried’exposés sur l’image photogra-phique et la composition visuelle,les photographes ont travailléétroitement avec les apprenants àl’élaboration de contes et d’anecdotesillustrés racontant des tranches de vie,parfois curieuses, parfois historiques,mais toujours significatives de leurrégion.

À maints égards, ces projets, où lesapprenants acadiens créent leurspropres outils de promotion dufrançais, sont exemplaires. Ils repous-sent les limites de l’analphabétisme,diffusent la mémoire collective desAcadiens et enrichissent leurs trésorsculturels. ◆

La tradition oraleacadienne transposéedans les écrits

Les formateurs etformatrices en alpha-bétisation doiventsouvent adapter lematériel pédagogiqueaux besoins des adultes.En Nouvelle-Écosse, ce sont les apprenants eux-mêmes qui produi-sent le matériel delecture inspiré de leurtradition orale.

Par Jean-François Méthé

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Le bulletin de la FCAF

Table des responsables en éducation des adultes et de la formation professionnelle des commissions scolaires du Québec (TRÉAQFP)

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L’alphabétisation fait partie del’un des deux constats qui ontmené à l’élaboration de cette

politique : la nécessité d’en arriver àancrer une culture de la formation con-tinue au Québec, l’autre constat étant lebesoin de clarifier les orientations de lasociété québécoise sur cette question.Éradiquer l’analphabétisme et l’insuffi-sance de formation de base pour luttercontre la pauvreté et l’exclusion, voilàun des mouvements forts que le gouver-nement québécois veut amorcer avec sapolitique rassembleuse, mobilisatrice etstructurante.

Relever le défi de la formation de base

Une situation inquiétante persiste auQuébec malgré les efforts que mènentdes commissions scolaires et des orga-nismes d’action communautaire pouratteindre la population peu alphabé-tisée. En effet, selon Statistique Canada,1,5 million de personnes, âgées de 15 à64 ans, ne détiennent aucun diplôme et,de ce nombre, 611 000 ont fréquentél’école moins de neuf ans. En 2000-2001, on comptait 230 000 personnes de plus 16 ans en formation générale et professionnelle et 80 000 chez les20 à 30 ans, mais on ne relevait qu’unpeu plus de 18 000 inscriptions enalphabétisation.

Les ministères ont ciblé des clientèlescomme les mères chefs de famillemonoparentale. En recevant uneformation adéquate, elles pourraientcontribuer de façon importante à laréussite scolaire de leurs enfants etdévelopper leur propre potentiel.

Le manque de formation de base a uneincidence directe sur l’insertion profes-sionnelle, l’emploi, l’économie et lasanté de la population. Par conséquent,tous les domaines, les acteurs socioéco-nomiques et les forces vives du Québecsont conviés à unir leurs efforts pourrelever le défi de la formation de base etjoindre ces personnes afin qu’ellesreçoivent du soutien dans leurs effortsd’intégration jusqu’à l’obtention d’uneformation solide.

Les objectifs de la politique

La formation de base se révèle le fonde-ment de l’apprentissage tout au long dela vie. La politique a donc pour objectifsd’accroître l’accès à la formation de base,de susciter la demande de formation etde diminuer de façon significative le tauxd’analphabétisme, bref, de haussergrandement le niveau de formation debase de la population québécoise.Concrètement, il s’agira d’augmenter lesinscriptions annuelles en alphabétisationjusqu’à un rythme de croisière quipermettra d’accroître en dix ans leniveau de formation de base de 1,5million d’adultes.

Le plan d’action

Cinq mesures énergiques font partiedu plan d’action :

■ d’abord une campagne aux échelonsprovincial, régional et local fera lapromotion de la formation de base etde l’alphabétisation en ayant descibles précises d’augmentation dunombre d’inscriptions;

■ la deuxième mesure, incitative,favorisera la persévérance en

améliorant les services d’accueil et deréférences, y compris les services deconseil et d’accompagnement;

■ une troisième mesure visera lesbesoins et les caractéristiques despersonnes en adaptant les modes etles lieux de formation (effortssupplémentaires pour prévenirl’analphabétisme);

■ une quatrième mesure consistera àmettre en place un programmed’apprentissage en milieu de travaildonnant accès à des compétencesprofessionnelles;

■ la dernière mesure se traduira par unfinancement accru de la formation debase afin de soutenir l’engagementdes personnes.

Enfin, par sa politique et son pland’action, brièvement décrits ici, le Qué-bec indique les moyens et les étapes parlesquels il entend favoriser l’apprentis-sage tout au long de la vie. « Apprendretout au long de sa vie, c’est assurer sonavenir, mais aussi celui de celles et ceuxqui auront su que vivre et apprendresont l’eau d’une même source. » ◆

Le Québec et sa politiquesur l’éducation des adultes

Le Québec, en lançantsa Politique gouverne-mentale d’éducationdes adultes et de for-mation continue, faitfigure de chef de file et sert d’exemple auCanada en étant lapremière province às’être dotée d’une tellepolitique. Cet exemplenous rappelle quel’engagement des gou-vernements provinciauxs’avère fondamentalpour créer une sociétépleinement alphabétisée.

Par Jean-François Méthé

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Le bulletin de la FCAF

Coalition francophone pour l’alphabétisation et la formation de base en Ontario

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L’Ontario et le Québec mènentdepuis l’automne 2001, descampagnes de promotion de

l’alphabétisation. Les campagnes visentle recrutement d’apprenants en alpha-bétisation et en formation de base. Si lenombre d’apprenants n’a pas encoreaugmenté, on peut dire sans se trom-per que les populations du Québec etde l’Ontario sont davantage sensibi-lisées aux problèmes des adultes peualphabétisés.

Une annonce à la télévision deRadio-Canada : « Il y a une placepour vous, prenez-la! »

La Coalition francophone pour l’alpha-bétisation et la formation de base enOntario a produit une annonce télé-visée et radiodiffusée ayant pourthème « Il y a une place pour vous,prenez-la! ». Avant d’en arriver auproduit final, la Coalition a consultéses membres pour déterminer la naturedu message à transmettre. SuzanneBenoit, directrice de la Coalition, estfière de la démarche : « On a formé uncomité représentatif de toutes lesrégions de l’Ontario. On a ensuitechoisi une firme pour développer leconcept du message. Les choses se sontdéroulées par étapes. »

Des retombées à long terme

La clientèle ciblée par l’annonce :hommes et femmes de 25 à 45 ans avecou sans emploi, peu alphabétisés oupeu scolarisés. Le message véhiculé,« Il y a une place pour vous, prenez-la! », est positif. La Coalition évalueque le message aura sûrement contri-

bué à sensibiliser la population franco-phone de l’Ontario et pense que sonincidence dans les centres d’alphabéti-sation se fera à long terme.

Une entente de télédiffusionavec Radio-Canada

« Produire un message télévisé coûtetrès cher, mais le diffuser sur les ondescoûte encore plus cher », affirme MmeBenoit. C’est pourquoi la Coalition asigné une entente avec Radio-Canadaet TFO pour obtenir du temps d’anten-ne gratuit. La production de l’annoncepour la télévision et la radio a été finan-cée par le ministère du Développementdes ressources humaines Canada et leministère de la Formation et desCollèges et Universités de l’Ontario.

Le message de la Coalition :

Les mots, les phrases, les chiffres sontpartout autour de moi.

Aujourd’hui, je peux lire, je peuxécrire, je peux compter.

Je peux comprendre, je peuxcommuniquer, je peux participer.

Aujourd’hui, je peux prendre maplace…

Il existe des programmes de formationpour apprendre et pour se perfectionner.Informez-vous au 1 877 464-0504.Il y a une place pour vous, prenez-la!

Les personnes intéressées à enapprendre davantage sur l’annoncepeuvent téléphoner au (613) 842-5369ou sans frais au 1 877 464-0504.

« Savoir lire, écrire et compter,c’est profiter de la vie! »

Au Québec, le 7 septembre 2001, leministère d’État à l’Éducation et à laJeunesse donnait le coup d’envoi de sacampagne de promotion en organisantun lancement. Selon Martin Garneau,conseiller en communication auministère d’État à l’Éducation et à laJeunesse, on veut rappeler la présenceet le travail des deux réseaux, celui des commissions scolaires et celui desgroupes populaires. La campagnes’inscrit dans le plan de politique del’éducation des adultes dans uneperspective de formation continue.

La promotion de l’alphabétisationen Ontario et au Québec

Le recrutement de laclientèle en alphabé-tisation a toujours étéun sujet sensible pourles intervenants. Quel’on parle de recrute-ment, de promotion, de l’expression de lademande ou de l’offre de service, il est difficiled’attirer les adultes vers les activités enalphabétisation. Ons’interroge de plus enplus sur les obstacles aurecrutement. Il n’existepas de recettes mira-cles. Tous les moyenssont bons. Toutefois, la constance a bienmeilleur goût.

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Le bulletin de la FCAF

Coalition francophone pour l’alphabétisation et la formation de base en Ontario (Suite)

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La campagne du Québec sedéroule par l’intermédiaire desmoyens de communicationsuivants :

■ annonces dans lesquotidiens du Québec;

■ annonces à l’intérieur et àl’extérieur des autobus, dansles abribus de plusieurs villesdu Québec ainsi que dans les stations et les voitures dumétro de Montréal;

■ annonces à la radio ;

■ affiches et signets.

Pour une promotion del’alphabétisation à long terme

Tant du côté du Québec que de l’Ontario, tout le mondesouhaite que la promotion del’alphabétisation se poursuive.« C’est à long terme qu’onverra des changements dans le niveau d’alphabétisme. Onespère que les gouvernementsnous aideront à poursuivre lesactivités de sensibilisation »,commente Suzanne Benoit. ◆

Au Nouveau-Brunswick, unerecherche est née…

Le réseau d’alphabétisation duNouveau-Brunswick formule lesconstats suivants :

■ Si les gens lisent et écrivent enfrançais, c’est parce que c’est utile.

■ Les gens qui écrivent et lisent enfrançais tous les jours sontalphabétisés.

■ Il faut lire et écrire, sinon on en perd la capacité. Depuis près de dix ans, les réseaux d’alphabétisationtravaillent à la promotion de l’alpha-bétisation et de la formation desadultes faibles lecteurs. Ils rejoignentpeu de personnes.

■ Un changement de cap s’impose.

■ Le réseau d’alphabétisation ne peutrépondre seul à la situation del’analphabétisme au Nouveau-Brunswick.

Après ces constatations, la Fédérationd’alphabétisation du Nouveau-Brunswick a mis sur pied la recherche-action « L’alphabétisme au Nouveau-Brunswick : un défi pour toute la com-munauté francophone et acadienne ».Ce projet mobilise toute lacommunauté.

L’analphabétisme sans gêne

Le projet de recherche rend accessiblesdes données statistiques et des analyses sur la question de l’analphabétisme des Acadiens et des francophones du

Nouveau-Brunswick. Il présente cephénomène de façon originale en défi-nissant l’analphabétisme comme unproblème collectif alors qu’il a long-temps été perçu comme un problèmeindividuel. Grâce à cette recherche-action, chaque membre de la commu-nauté peut agir sur l’alphabétismecollectif de la population en créant desoccasions de lire et d’écrire en français,en abordant cette question sans gêne.La première discussion de la

Les organismesd’alphabétisation enfrançais coordonnentdes projets de recher-che qui servent àmieux comprendre lefonctionnement de milieux précis commecelui de l’alphabétisa-tion. Le résultat desrecherches peut aussiservir à l’ensemble desréseaux de développe-ment communautaire.Afin de partager cessavoirs, la FCAF vousdévoile deux projets de recherche. Cesrecherches démon-trent l’importance deréfléchir avant d’agir.

Réfléchir pourpasser à l’action

Éduk en Alberta ◆ Fédérationd’alphabétisation du Nouveau-Brunswick

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communauté sur ce projet s’est tenue en mai 2002. Diverssecteurs représentaient les membres de la communauté.Chaque représentant a préconisé des moyens de reconnaîtrel’alphabétisme.

Ainsi, lors de la première discussion, une infirmière étaitprête à donner des livres aux parents qu’elle rencontre aprèsla naissance des enfants. Une conteuse a également proposédes histoires pour les adultes. Les gens d’affaires ont euxaussi manifesté de l’intérêt et ont même convenu del’urgence de faire changer les choses.

Grâce à cette réflexion, l’alphabétisme, pour les Acadiens du Nouveau-Brunswick, dépasse l’alphabétisation des per-sonnes; il s’agit vraiment d’un projet de société fondé sur lalecture, l’écriture et le calcul en français, tous les jours.

En Alberta, une recherche-action axée surl’alphabétisation familiale en français

Pour les intervenants en alphabétisation de l’Alberta, laprévention de l’analphabétisme et de l’assimilation se fait àl’intérieur des familles. Le fait de vivre dans une majoritéanglophone les incite à tout mettre en œuvre pour que lesenfants conservent leur français.

Une grande partie de la population francophone n’utilise lefrançais qu’à la maison. Souvent, les adultes recommencent

à parler français lorsque les enfants entrent à l’école. Cecontexte rend difficile l’intégration de l’enfant à l’écolefrançaise. Ses chances de réussite sur le plan scolaire sontaffectées par l’environnement linguistique dans lequel il avécu sa petite enfance.

Tout comme la Fédération d’alphabétisation du Nouveau-Brunswick, le groupe albertain Éduk répond à un besoincriant. Éduk a mis sur pied un projet de recherche-actionsur les retombées de l’éveil à l’écrit en français et desactivités d’alphabétisation familiale. En fait, Éduk veutvérifier si ces deux types d’activités menées auprès desfamilles influencent la continuité linguistique.

Cette recherche-action vise d’abord à établir les paramètresd’une intervention sur mesure pour chaque communautéfrancophone de l’Alberta. Dans le cadre de cette recherche,plus de 150 familles expérimenteront les modèles d’éveil àl’écrit et d’activités d’alphabétisation familiale proposés. Onformera des gens pour mieux rejoindre les familles et l’onétablira des partenariats selon la situation communautaire.

Les recherches menées en Alberta et au Nouveau-Brunswickdémontrent que le réseau d’alphabétisation réfléchit auxactions à poser. ◆

Le bulletin de la FCAF 11

Éduk en Alberta ◆ Fédération d’alphabétisation du Nouveau-Brunswick (Suite)

Grâce à cette réflexion, l’alphabétisme, pour les Acadiens du Nouveau-Brunswick, dépasse l’alphabétisation despersonnes; il s’agit vraiment d’un projet de société fondé surla lecture, l’écriture et le calcul en français, tous les jours.

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Le bulletin de la FCAF12

La famille : une clientèleprivilégiée en alphabétisation

Dans chaque province et territoire, lafamille demeure une clientèle de choixpour les groupes d’alphabétisation. Parson intermédiaire, les intervenantsveulent prévenir l’analphabétisme. Ordans les communautés francophonesen milieu anglo-dominant, l’interven-tion menée auprès des parents et desenfants vise non seulement à prévenirl’analphabétisme, mais aussi àmaintenir la langue française.

Pour la Fédération canadienne pourl’alphabétisation en français (FCAF),le milieu familial constitue la clé de latransmission de l’usage du françaisd’une génération à l’autre. L’engagementdes parents ou des tuteurs est un facteurdes plus importants qui intervient dansle maintien du français dans les commu-nautés minoritaires de langue officielle(CMLO). C’est pourquoi la FCAF veutancrer une culture de l’éveil à l’écrit enfrançais dans les familles francophones.Elle souhaite que tous les secteurs de lasociété adhèrent à ses visées.

Pour une culture de l’éveil àl’écrit en français

La FCAF cherche à connaître les valeurset les préjugés liés au développementdes habiletés en lecture et en écritureen français dans les familles. Elle s’estdonc informée auprès d’intervenantsministériels et communautaires de leurintérêt face à la culture de l’éveil àl’écrit en français. Elle a ensuite réuniun groupe de chercheurs issus de tous

les coins du pays pour élaborer desthèmes de recherche visant à trouverréponse à des questions de fond com-me « Qu’est-ce qui fait qu’un enfantcommence l’école en étant déjà éveilléau monde de l’écrit en français? » LaFédération souhaite que les réponsesobtenues incitent les gouvernements à adopter des politiques en matièred’alphabétisation en français.

Les recherches existantes

De nombreuses recherches en alphabé-tisation familiale, ou littératie précoce,décrivent les interventions et lesexpériences réalisées au Canada, auxÉtats-Unis et ailleurs. Toutefois, peu de recherches théoriques et empiriquesconcernent l’éveil à l’écrit en général,et encore moins dans les communautésminoritaires de langue officielle.

À court terme…

À court terme, la FCAF prévoit desrencontres de parents, d’intervenants,de représentants de ministères et demunicipalités ainsi que de chercheurs.Ces rencontres serviront à cerner l’inté-rêt à participer à l’approche liée à laculture de l’éveil à l’écrit. En 2004, laFCAF compte organiser un colloque surla culture de l’éveil à l’écrit en français.

Pour tout complément d’information,veuillez vous adresser à Margo Fauchon,directrice du développement à la FCAF,au 1 888 906-5666 ou par courrierélectronique à l’adresse suivante :[email protected].

La FCAF etl’alphabétisation familiale

La Fédération canadiennepour l’alphabétisation enfrançais (FCAF) s’inté-resse à l’alphabétisationfamiliale depuis plusieursannées déjà. Un an aprèssa fondation, en 1992, laFCAF faisait de l’alphabé-tisation familiale l’une deses priorités. En 1994,elle organisait le premiercolloque pancanadien enfrançais en alphabétisa-tion familiale. À la suitede ce colloque, la FCAFpubliait une série dedocuments sur le sujet.

En 1997, la Fédérationentreprenait le projet « Apprendre, ça com-mence à la maison ». La trousse Montre-moidécoule de ce projet. En 1999, cinq milleexemplaires de la trousseont été distribués à tra-vers le pays. À l’automne2002, la FCAF procédaità la réimpression de latrousse en trois milleexemplaires.

La Fédération canadienne pour l’alphabétisation en français (FCAF)

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Le bulletin de la FCAF

La Fédération canadienne pour l’alphabétisation en français (FCAF) (Suite)

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Le temps de lire au Québec

Le Québec a adopté une politique gouvernementale de la lecture et du livre baptisée « Le temps de lire, un art de vivre ». Ils’agit d’un programme d’éveil à la lecture et à l’écriture dans les milieux populaires. Il s’adresse aux enfants d’âge préscolaire,à leur famille (plus particulièrement aux familles issues des milieux populaires) et à l’ensemble des organismes intervenantauprès de ces personnes. Par diverses activités à intégrer dans la pratique courante des organismes et au sein des famillesquébécoises, le programme cherche à développer le désir d’apprendre à lire et à écrire chez les enfants de 0 à 5 ans. ◆

Pour commander une trousse ou un guide d’animation : Johanne Renaud

Fédération canadienne pour l’alphabétisation en français (FCAF) au (613) 749-5333 ou sans frais 1 888 906-5666

Du nouveaupour lesintervenants

■ Guide d’animation de la vidéocassette de la trousse Montre-moi

5$Frais d’envoi inclus

Pour les parents et leurs jeunes enfants!

La trousse

Contenu de la trousse ■ Une vidéocassette pour les parents

■ Une audiocassette et un cahier de chansons interprétées par Daniel Lavoie

■ 12 fiches d’activités et des marqueurs Crayola

■ Un livre Caillou des Éditions Chouette

■ Une marionnette 20 $

Plus les frais d’envoi

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Au Canada, on dénombre des centaines d’activités desensibilisation, d’informationet de formation qui placentla famille au cœur desinterventions. Et pourquoiréinventer la roue quand nosactivités et nos programmespeuvent en inspirer d’autres?Les répertoires de ressourceset de pratiques exemplairess’inscrivent dans unestratégie de lutte contrel’analphabétisme.

Trois organisations provin-ciales en alphabétisation ont compris les avantages de répertorier. En effet,Éducacentre, en Colombie-Britannique, et la Coalitionfrancophone pour l’alphabé-tisation et la formation debase en Ontario élaborent unrépertoire des activités enalphabétisation familialedans leur province respective.Au Nouveau- Brunswick, laNew Brunswick Coalition forLiteracy (NBCL) a déjà publiéun répertoire des activités etdes programmes en anglais et en français. Nous vousprésentons ici, succincte-ment, les objectifs de cesrépertoires, la clientèle visée,les modes de diffusion et lessources de financement.

Le bulletin de la FCAF

Éducacentre – Colombie britannique

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3 répertoires d’activités enalphabétisationfamiliale

Éducacentre, de Vancouver, effectue un inventaire des pratiques exemplaires en alphabétisation dans les provinces de l’Ouest et les territoires. Selon Robert Rothon, responsable du projet, « le but est deproposer un modèle uniforme en alphabétisation enfrançais pour les organismes à but non lucratif. Lesressources en alphabétisation y seront répertoriéesafin de créer une banque de données accessible auxmembres de la Coalition de la région de l’Ouest et duNord pour l’alphabétisation en français (CRONAF),notamment Éducacentre, Éduk en Alberta, le Servicefransaskois de formation aux adultes (SEFFA) enSaskatchewan, le Service d’orientation et formationdes adultes (SOFA) au Yukon, la Fédération franco-ténoise dans les Territoires du Nord-Ouest et Pluri-elles Inc. au Manitoba ».

La banque de données sera achevée vers la fin d’avril2003. Pour la faire connaître et assurer sa diffusion,Monsieur Rothon « souhaite qu’elle soit hébergéedans une banque de données déjà existante, commecelle de la BDAA, par exemple. Nous prévoyons aussiémettre des communiqués de presse, faire des entre-vues à la radio et à la télévision et publier des articlesdans la presse francophone de l’Ouest et desterritoires ».

Éducacentre gère le projet au nom de la CRONAF en partenariat avec la FCAF. Il est financé par leSecrétariat national à l’alphabétisation (SNA) etPatrimoine canadien.

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Le bulletin de la FCAF 15

La Coalition francophone pour l’alphabétisation et la formation de base en Ontario

La Coalition publiera, en mai 2003, le répertoire des activitésen alphabétisation familiale en Ontario. Madame SuzanneBenoit, directrice de la Coalition, souligne qu’en tout « huitprogrammes aidant les parents dans l’apprentissage de leursenfants seront répertoriés dans la province1. Nous cherchons,avec ce répertoire, à établir des modèles en alphabétisationfamiliale et à les présenter aux groupes communautaires.Nous le distribuerons aux centres d’alphabétisation enOntario ainsi qu’à l’assemblée générale annuelle de la Coa-lition. Nous comptons aussi le diffuser sur le site Internet dela Coalition (www.coalition.on.ca) et sur celui de la BDAA,où il constituera le premier répertoire ontarien. » Parailleurs, le répertoire fera partie des trousses ontariennes et nationales que distribue le Centre franco-ontarien desressources en alphabétisation (FORA). Ces trousses contien-nent les nouvelles publications et circulent deux fois parannée au sein des groupes d’alphabétisation où les intéresséspourront le commander. L’élaboration du répertoire a étéfinancée par le SNA.

1 Les huit programmes sont situés à Brampton, à Kingston, à North

Bay, à Orléans, à Ottawa, à Penetanguishene, à Rockland et à Welland.

Au Nouveau-Brunswick

La New Brunswick Coalition for Literacy (NBCL) apublié un répertoire en alphabétisation familiale etcréé une base de données en alphabétisation familialesur le site de la BDAA. Selon la gestionnaire de pro-gramme de la NBCL, Anne Leslie, « le répertoire a étécréé afin de fournir aux organisations engagées enalphabétisation familiale de l’information sur lesprogrammes, les initiatives et les activités. En diffu-sant ce répertoire, les groupes communautaires, lescentres de la petite enfance, les comités de parentsdes écoles, les bibliothèques, les centres de ressourcesfamiliales ainsi que les agences gouvernementales etnon gouvernementales pourront trouver de l’infor-mation pertinente sur les types de programmes et deformation disponibles. Il y a 34 activités et program-mes répertoriés en anglais et 14 en français. »

Le répertoire de la NBCL, financé par le SNA, seraenvoyé aux organisations et aux agences œuvrant enalphabétisation familiale.

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Le bulletin de la FCAF16

Pour connaître l’alphabétisation

Une documentation

considérable en alphabé-

tisation des adultes est

disponible au Centre

de documentation sur

l’éducation des adultes

et la condition féminine

(CDÉACF) et sur la

Base de données en

alphabétisation des

adultes (BDAA).

Le Centre de documentation sur l’éducation desadultes et la condition féminine (CDEACF)

La mission première du CDEACF (www.cdeacf.ca) est de créer unréseau de ressources qui peut répondre aux besoins des groupestravaillant en alphabétisation. Le Centre met à la disposition de lacommunauté un abondant matériel et de multiples donnéespertinentes dans le domaine de l’alphabétisation des adultes. On ytrouve, entre autres, le catalogue Alpha (www.cdeacf.ca/sinformer/col_catalpha.html), qui comprend près de 5 600 documents(bibliographies, catalogues, documents de réflexion, études, jeux,matériel didactique, vidéocassettes, etc.), et le répertoire canadiende la recherche en alphabétisation en français.

La Base de données en alphabétisation des adultes (BDAA)

La BDAA fournit des données, de l’orientation, des recommandationset des modèles sur presque tous les programmes d’alphabétisationau Canada. Sur son site Internet, www.nald.ca/indexf.htm, lesgroupes intéressés peuvent profiter de l’expérience et desconnaissances de 5 900 personnes-ressources et programmes, deTerre-Neuve au Yukon. La BDAA fournit ainsi de l’information auxintervenants, aux enseignants, aux bénévoles, aux administrateursde programmes, aux décideurs et aux apprenants partout auCanada. Pour transmettre l’information à la communauté ALPHA,la BDAA se sert d’un numéro sans frais (1 800 720-6253), de sonsite Internet et du bulletin trimestriel Réseaux. Le numéro sans fraisfournit un accès immédiat aux informations et permet aux usagersde recevoir tous les renseignements concernant le matérielpédagogique, les ressources, les activités et les prix.

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Le bulletin de la FCAF

Organismes membres de la Fédération canadiennepour l’alphabétisation en français (FCAF)

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Nord-Ouest

Territoires du nord-ouestFédération Franco-TéNOiseDaniel LamoureuxDirecteurC.P. 1325Yellowknife (NT) X1A 2N9Tél. : (867) 920-2919Courriel : [email protected]

YukonAssociation Franco-YukonnaiseSylvie SavardDirectrice de SOFA302, rue StricklandWhitehorse (YK) Y1A 4K1Tél. : (867) 668-2663Courriel : [email protected]

Colombie-BritanniqueÉducacentrePaulette BouffardDirectrice générale2412, rue Laurel, 6e étageVancouver (BC) V5Z 3T2Tél.: (604) 708-5100, poste 309Courriel : [email protected]

AlbertaÉdukRégion Nord-EstNicole GagnonDirectrice généraleCP 16874537–50e AvenueSaint-Paul (AB) T0A 3A0Tél. : (780) 645-6604 ou 1 866 645-6604Courriel : [email protected]

SaskatchewanService fransaskois de formation aux adultes (SEFFA)Région NordRita DenisCoordonnatrice provincialeCP 216Domremy (SK) S0K 1G0Tél. : (306) 423-5535Courriel : [email protected]

ManitobaPluri-elles (Manitoba) Inc.Mona AudetDirectrice générale570, rue Des MeuronsSaint-Boniface (MN) R2H 2P8Tél. : (204) 233-1735Courriel : [email protected]

Ontario

Coalition francophone pourl’alphabétisation et la formation de base en OntarioSuzanne BenoitDirectrice générale235, chemin Montréal, pièce 201Ottawa (ON) K1L 6C7Tél. : (613) 842-5369 ou 1 877 464-0504Courriel : [email protected]

Québec

Table des responsables en éducation desadultes et de la formation professionnelledes commissions scolaires du Québec(TRÉAQFP)Éric DemersCoordonnateur 3724, avenue des ÉglisesCharny (Québec) G6X 1X4Tél. : (418) 832-1616, poste 195Courriel : [email protected]

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Le bulletin de la FCAF 19

Organismes membres de la Fédération canadienne pour l’alphabétisation en français (FCAF)

Est

Nouveau-BrunswickFédération d’alphabétisation du Nouveau-Brunswick Inc.Diane RossCoordonnatrice147 B, rue CourtGrand-Sault (NB) E3Z 2R1Tél. : (506) 473-4404 ou 1 866 473-4404Courriel : [email protected]

Nouvelle-ÉcosseÉquipe d’alphabétisation Nouvelle-ÉcosseYolande SeeleyCoordonnatrice provincialeCP 590, RR1Ste-Anne-du-Ruisseau (NS) B0W 2X0Tél. : (902) 648-2253Courriel : [email protected]

Île-du-Prince-ÉdouardSociété éducative Île-du-Prince-ÉdouardBernice ArsenaultResponsable administrative48, chemin Mill, CP 159Wellington (PE) C0B 2E0Tél. : (902) 854-3010Courriel : [email protected]

Terre-Neuve et LabradorAssociation régionale de la côte ouest Inc.Christy CollierCo-gestionnaireCP 190, RR 1Grand’Terre (TN) A0N 1R0Tél. : (709) 642-5254Courriel : [email protected]

Les membres associés

Centre FORAYolande ClémentDirectrice générale432, avenue Westmount, unité HSudbury (ON) P3A 5Z8Tél. : (705) 524-3672Courriel : [email protected]

Réseau national d’action éducationfemmes (RNAEF)Gisèle MarchandDirectrice générale1173, chemin Cyrville, bureau 306Ottawa (ON) K1J 7S6Tél.: (613) 741-9978Courriel : [email protected]

Collectif de recherche pédagogiqueGisèle BeaulieuDirectrice administrativeMaison de la francophonie39, rue DalhousieQuébec (QC) G1K 8R8Tél. : (418) 644-5819Courriel : [email protected]

La Fédération canadienne pour l’alphabétisation en français (FCAF) regroupedes organismes provinciaux et territoriaux en alphabétisation.

Visitez le site de la FCAF : www.franco.ca/alpha

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Fédération canadienne pour l’alphabétisation en français

235, chemin Montréal, bureau 205 Ottawa (Ontario) K1L 6C7

Téléphone : (613) 749-5333 Sans frais : 1 888 906-5666Télécopieur : (613) 749-2252Courriel : [email protected]

Ce bulletin « De A à Z » est produitpar la Fédération canadienne pourl’alphabétisation en français (FCAF).

Rédactrice en chef :Diane Pouliot

Rédaction : Jean-François MéthéRobert Rothon

Révision linguistique : Michelle Martin

Graphisme : Linda Labrecque

Imprimerie : Imprimerie Beauregard

La réalisation de ce numéro dubulletin de A à Z est rendue possiblegrâce à la participation financière duministère du Développement desressources humaines Canada,Secrétariat national à l’alphabétisation.

Port payé Postage paid

Poste- Publicationspublications Mail

1791907

Des nouvelles de la Semaineinternationale des apprenants adultes

Pour recevoir le recueil de lettres, communiquez au :

☎ (613) 749-5333 ou, sans frais, au 1 888 [email protected]

Un guide pour la Semaine internationale desapprenants adultes

La Fédération canadienne pour l’alphabétisation en français (FCAF) a préparé un guide d’activités à l’intention des groupes et des centresd’alphabétisation d’expression française au Canada. Le guide contientdes suggestions d’activités d’animation et de promotion de l’éducationdes adultes. La plupart des activités sont à l’échelon local ou régional.Le guide compte également des modèles de communiqués de presse etde lettres adaptables.

Le guide d’activités de la Semaine internationale des apprenants adultesest disponible en format PDF sur le site Web de la FCAF :

◆ visitez le site : www.franco.ca/alpha

◆ rendez-vous à la page « Activités », puis à la section « Publications »

L’activité pancanadienne « Le printemps des lettres »

En 2002 dans le cadre de la Semaine internationale des apprenantsadultes, la FCAF en a profité pour lancer son activité « Le printemps deslettres ». Avec cette activité, la FCAF a voulu encourager les apprenantset les anciens apprenants en alphabétisation à écrire. Ils étaient invités àécrire une lettre à Daniel Lavoie, porte-parole de la FCAF. La FCAF acompilé les lettres des apprenants en un recueil.

La Fédération canadienne pour l’alphabétisation en français La Fédération canadienne pour l’alphabétisation enfrançais (FCAF) existe depuis 1991. Cet organisme fait lapromotion de l’alphabétisme chez les francophones. Elleveut sensibiliser l’ensemble de la population à l’importanced’apprendre tout au long de la vie.

La FCAF représente les intérêts des personnes ayant defaibles capacités de lecture.

Pour obtenir plus de renseignements sur laFCAF communiquez au :

☎ (613) 749-5333 ou, sans frais, au 1 888 [email protected]