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VOL DE NUIT Dossier de Presse - 03/2017 « des atmosphères riches, des riffs qui tachent du chœur et des machines sur plume française »

VOL DE NUIT - Scènes Locales · 2019-04-10 · Jojo Mayer’s Nerve Ennio Morricone Philip K. Dick Ray Bradbury Jean Vautrin Kaamelott Monthy Python Blade Runner Andreï Tarkovski

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VOL DE NUITDossier de Presse - 03/2017

« des atmosphères riches, des riffs qui tachentdu chœur et des machines sur plume française »

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SOMMAIRE

BIOGRAPHIE Le Groupe .................................................................................... 4 Alex Page ...................................................................................... 6 Victor Page ...................................................................................... 7

DISCOGRAPHIE Gueule Maudite ............................................................................... 8 Les Trains sont Fantômes, ce soir ................................................ 12

SUR SCÈNE ...................................................................................................... 13

CHRONIQUES Gueule Maudite ..................................................................................... 16 Les Trains sont Fantômes, ce soir ........................................................ 20

CONTACT ........................................................................................................... verso

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BIOGRAPHIE

Vol de Nuitle projet solo des frères Page

Mars 2009 : premières séances d’écriture entre Alex et Victor ; premières ébauches de morceaux, premières idées lancées. Le processus est enclenché.

L’un est encore au lycée, l’autre en école de jazz. Ils se retrouvent autour d’une même vision, un même goût, une même envie ; ils décrivent d’ailleurs

Vol de Nuit comme un projet solo… à deux. Dès lors, c’est un long travail de composition et de maturation qui sculptera le premier album de Vol de Nuit.

Février 2014 - soit presque cinq ans après les premières bribes de maquettes

: « Les Trains sont Fantômes, ce soir », leur premier album, sort en digital. Sur une écriture littéraire assurée en français, ils présentent un rock progressif

empreint de leurs influences premières, celles qui leur ont transmis l’envie de composer : Porcupine Tree, Alain Bashung, Oceansize, Jeff Buckley, Pink Floyd,

Craig Armstrong…

Rejoints par Benoît Peille à la basse (The Butcher’s Rodeo, Aqme) et Raphaël Archambault à la guitare (Zero Z) ils jouent le premier concert de Vol de Nuit le 5

Mars 2014 à l’OPA Bastille. Après une série de concerts en Île-de-France, Alex et Victor préparent leur deuxième album.

Avril 2015 : l’enregistrement commence. Contrairement au premier album, les

deux frères s’attaquent eux-mêmes à l’enregistrement et à la réalisation, pour laisser le mixage aux mains de Martin Bonami, qui avait enregistré, réalisé et mixé « Les Trains

sont Fantômes, ce soir ». A noter que l’album sera intégralement enregistré (sauf batteries et voix) dans leur salon.

Mars 2016 : sortie physique et digitale de « Gueule Maudite ». Cette deuxième vague de composition, aux reflets plus industriels, fait la part belle à leurs nouvelles influences, allant

de Nine Inch Nails à Meshuggah en passant par Einstürdzende Neubauten ou Jojo Mayer’s Nerve.

L’album sorti, Vol de Nuit peut reprendre le chemin des concerts.

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Influences en vrac :

Steven WilsonNine Inch NailsMeshuggahDavid BowieTigran HamasyanAlain BashungPeter GabrielEinstürzende NeubautenPink FloydKarnivoolOceansizeJeff BuckleyEivind AarsetJojo Mayer’s NerveEnnio MorriconePhilip K. DickRay BradburyJean VautrinKaamelottMonthy PythonBlade RunnerAndreï TarkovskiSergio LeoneGustave DoréMoebiusetc.

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Des projets ? Les frères Page n’en manquent pas. Déjà des pistes pour un troisième album, avec en parallèle un projet Normalizer II (cf. bas de page).

« vol de nuit sur l’Antarctique »

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le nom du groupe n’est pas tiré du roman d’Antoine de Saint-Exupéry, mais du texte de la chanson Volontaire, signée Gainsbourg/Bashung (in « Play Blessures ») et reprise par Vol de Nuit sur leur premier album, « Les Trains sont Fantômes, ce soir ».

Normalizer II

En 2007, le batteur Marco Minnemann (Steven Wilson Band, The Aristocrats, Joe Satriani) enregistre un solo de batterie de 52 minutes. Il décide ensuite de composer de la musique sur ce solo entier, et propose également l’exercice à Mike Keneally, Trey Gunn, Mario Brinkmann, Alex Machacek, John Czajkowski, Phi Yaan-Zek et JK Kleutgens ; le projet donne donc naissance à autant d’albums que d’artistes impliqués.

Un peu plus tard, Marco Minnemann invite qui le souhaite à s’essayer au jeu. Autant dire que le challenge a tout de suite intéressé Alex et Victor, qui à ce jour ont déjà composé une bonne partie de leur Normalizer II, et comptent l’intégrer à la discographie de Vol de Nuit comme un album à part entière.

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Alex Page

composition, arrangementsbatterie, percussions, claviers

Né en 1990 à Paris, il entre à l’âge de 6 ans au conservatoire

pour entamer des études de solfège et de percussions classiques avec Patrice Chazal, puis Thierry le Cacheux. Il y restera 12 ans.

Parallèlement, il se lance dans l’apprentissage de la batterie avec Emmanuel Boursault - dont il obtient le diplôme de fin

d’études - puis avec Joe Quitzke. Il entre ensuite à l’American School of Modern Music

(aujourd’hui IMEP), où il découvre le jazz, l’improvisation, le jeu en groupe et l’arrangement.

Il a été, entre 2009 et 2015, batteur de Nazca, Facades, La Gabatxa, François Barriet, Gervaise, R.Mutt Trio…

Il vit aujourd’hui à Lyon.

www.alexpage.fr

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Victor Page

textes, composition, arrangementschant, guitares, claviers

Né en 1994 à Paris, il entame sa formation en guitare classique au conservatoire à l’âge de 6 ans. Riche d’un cursus complet en classe d’écriture (harmonie, contrepoint, etc.), de cours d’orchestration et de direction d’orchestre, son parcours le conduit jusqu’au DEM de guitare.

En parallèle, il commence à travailler la guitare électrique en autodidacte à l’âge de 9 ans.

De 2009 à 2015, plusieurs projets vocaux marquent son parcours : il entre dans la chorale La Voix est Libre, où il se découvre une passion pour le chant choral ; peu de temps après, il monte un trio vocal avec la chef de chœur et sa fille - Déjà Vu - groupe de reprises « pop/folk des années 70 à nos jours », où il officie en tant que chanteur, guitariste et arrangeur.

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DISCOGRAPHIE

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composé, arrangé, réalisé et enregistré par Alex Page & Victor Pagetextes de Victor Page

enregistré quasi intégralement à l’Art H.

batteries et voix (sauf 3 & 6) enregistrées chez et par François Ageorgesmixé par Martin Bonami

masterisé par Jean-Pierre Bouquet à l’Autre Studio

Alex Page : batterie, percussions, synths & claviersVictor Page : voix, guitares & co, synths & claviers

Benoît Peille : basseArthur Bercovitz : chœurs sur 2, 4 & 7

Emmanuelle Duvillard : chœurs sur 2, 4 & 7Véronique Duvillard : chœurs sur 2, 4 & 7

Éric Page : chœurs sur 2

Jeanne Held : peintures

Gueule Maudite

2016

7 titres - 39’12 - autoproduction

1. Le Grand Massacre

2. Minuit Pile3. L’Instant Tardif

4. Au Bout d’un Fil5. Grise Mine

6. La Machine en Vrille7. L’Azalée

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Livret de l’album - Peintures réalisées par Jeanne Held

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Les Trains sont Fantômes, ce soir

2014

11 titres - 1’06’02 - autoproduction

composé et arrangé par Alex Page & Victor Page / textes de Victor Pagesauf « Volontaire » de Gainsbourg/Bashung

Iris Yassur : illustration

Gautier Zaregradsky : photos

+ d’infos : www.voldenuit-music.com

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Au départ en formation 2 guitares/basse/batterie, Vol de Nuit se présente aujourd’hui sur scène en duo.

Alex Page à la batterie et au clavier, Victor Page à la guitare et au chant. Le tout soutenu par quelques séquences envoyées par ordinateur.

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Vol de Nuit est passé par là :

OPA Bastille (75)Le Buzz (75)

Le Bus Palladium (75)La Salle de la Tour (77)

Le Supersonic (75)...

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CHRONIQUES

Nouvel album : Gueule Maudite

Webzine Music in Belgium17 Avril 2016

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Retour de ce groupe français qui nous avait gratifié d’un excellent album en 2014 «Les Trains Fantômes», avec ce nouvel opus toujours élaboré par les frères Page (Alex et Victor). Comme je l’avais expliqué en son temps, le groupe Vol de Nuit fait bel et bien partie de cette excellente scène progressive française, présentant des compositions riches en recherches et des textes élaborés autour de sujets brûlants. Pour l’heure les deux frères font encore ici confiance à une importante équipe composée de Benoit Peille (basse), Arthur Bercoviz (chœurs), Emmanuelle Duvillard (chœurs), Véronique Duvillard (chœurs) et de Eric Page (chœurs). En ce qui concerne les deux maitres d’œuvre, ils coordonnent

synthétiseurs et claviers, batterie et percussions, guitare et chant !

Pour ce qui est des influences, le groupe nous confie s’être inspiré de Nine Inch Nails, Meshuggah (groupe de métal-progressif suédois) ou de Jojo Mayer’s Nerve (groupe de jazz-rock futuriste et expérimental). Parlons en de l’expérimentation sonore et musicale, qui fait déjà corps avec certains passages de la première composition «le grand massacre», morceau hautement sobre et dérangeant qui pourrait destabiliser l’auditeur. Voilà donc une entrée en matière qui nous replonge dans l’univers complexe des deux frérots. Attention aux oreilles sensibles !

On poursuit notre route avec douceur et sobriété, permettant aux chœurs et au chant de s’ouvrir sur une ambiance plutôt aérienne, qui nous emporte dans les cieux. Vol de Nuit nous prouve encore une fois sa capacité de réaliser un travail tout en finesse, prouvant ô combien le talent de ses concepteurs. Même la chanson française pourrait être fier de ces compositeurs au vu de ce «minuit pile», extrait d’un poème de Raymond Queneau !

Retour des soundscapes et de l’atmosphère sobre sur «l’instant tardif», qui nous murmure l’inévitable attentat ! Sujet d’actualité s’il en est, traité ici avec à la fois sobriété mais aussi de la hargne, lorsque les instruments s’emballent. S’ensuit une ambiance industriel sur «au bout d’un fil», présentant à nouveau un texte qu’il faudra déchiffrer car beaucoup de mots nous interpellent (pétrole, dynamite, mèche, soufre, colère...). A vous de vous faire votre propre analyse, mais la

musique sobre et parfois oppressante ne laisse point planer de doute ! Excellent travail jusqu’à présent.

La «grise mine» n’échappe pas à la ligne de conduite que les frères Page ont insufflée à l’album, et ce, depuis le début de leur combat musical. N’oublions jamais la portance des mots, qui est ici aussi importante que les nappes de synthétiseurs et de guitare. D’ailleurs la noirceur de la pochette et du livret intérieur, semblent ne faire qu’un avec le contenu de la galette audio. «la machine en vrille» perdure dans l’esprit de l’opus, apportant aussi vitesse et violence au sein d’un déluge tonitruant de décibels. Articulé sur deux tempos fort différents, l’auditeur est balancé d’un côté à l’autre de son cerveau.

Dernière ligne droite avec «l’azalée», qui confirme le tout haut potentiel de composition et d’écriture d’Alex et Victor, qui confirment ici un savoir-faire hors-normes ! Sur une musique à la fois sobre et percutante, Vol de Nuit y dépose des textes hautement poétiques et philosophiques, qu’il vous sera peut-être difficile à déchiffrer. Ce n’est rien, prenez le temps de vous y attarder, pour bien percevoir l’impact des mots ! En conclusion, le groupe français nous livre ici pour moi son album le plus abouti, un véritable chef-d’œuvre décalé, qu’il faudra vous procurer de toute urgence !

lien vers l’article : http://www.musicinbelgium.net/pl/modules.

hp?name=Reviews&rop=showcontent&id=7862

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Webzine Dave’s Place Music28 Juin 2016

Deux ans après « Les Trains sont Fantômes, ce soir », qui faisait déjà preuve d’une maturité impressionnante eu égard à l’âge de ses membres, le second album du duo parisien Vol de Nuit (formé par les frères Alex et Victor Page et nommé d’après les mots de Gainsbourg et Bashung sur Play Blessures plutôt que le récit de Saint-Exupéry) parvient à transcender les racines prog infusées de métal de leur début pour survoler des terres nouvelles dont on perçoit avec exaltation quelles richesses d’exploration et d’expansion elles recèlent.

« Gueule Maudite » est un album dense, qui plafonne à 39 minutes et progresse par ruptures de ton gardant l’attention en alerte tout en préservant une certaine cohérence d’ambiance. C’est un album empreint d’une certaine violence, qui monte en puissance à la manière d’une déflagration contenue, comme ces visages distendus presque jusqu’à en être méconnaissables qui jalonnent le livret et sur lesquels viennent s’afficher des textes à la beauté énigmatique. Cette tension

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entre un souci de clarté et une dilution dans la matérialité du support se retrouve dans toutes les strates de ce disque, qui parvient à maintenir un point d’équilibre précaire entre forme et informe, avancée et inertie, entre monumentalité et minimalisme, décharge et retenue, minéral et animal.

Les premières pistes sont sans doute celles sur lesquelles l’influence du rock progressif reste la plus présente, non tant au niveau de la construction que, à la manière de ce qu’a pu faire Motorpsycho ces dernières années, dans le jeu des guitares et l’amplitude cosmique de la masse sonore, qui parvient à éviter les afféteries propres au genre grâce à son aspect resserré et tendu. Le premier morceau, qui ouvre magistralement l’album sur des couches de guitare mouvantes évoquant un mélange de sirènes en Doppler dans le lointain, donne le ton de l’ensemble. Cet instrumental de 7 minutes, intitulé « le grand massacre », est subtilement construit autour de quelques accords et riffs à la guitare qui avancent par déplacements successifs, comme par poussée interne, sur des mesures irrégulières, mais n’occupent qu’une partie du décor, mélangés à des boucles, des sons de claviers découpés et divers objets qui vont et viennent porteurs de leur propre altérabilité à l’arrière-plan. Chaque note est à sa place, le mix intelligemment spatialisé permettant d’aérer le volume occupé par la musique pour aller en explorer successivement les recoins, avec un usage du silence qui vient donner un espace de résonance à l’énervement déjà indiqué dans le titre.

La chanson qui suit, « minuit pile », est celle

sur laquelle se font le plus sentir les ambitions orchestrales du duo. Le cœur reste pris en charge par les instruments conventionnels, avec la basse du collaborateur Benoît Peille se distinguant particulièrement dans son dialogue avec la guitare et le remarquable jeu de batterie d’Alex Page, à la fois nerveux et délié, mais la complexité de la composition est enrichie par un ensemble de motifs dont on perçoit les possibles développements futurs. La minutie de l’arrangement des chœurs à huit voix, qui parviennent à maintenir un flottement autour de la ligne mélodique, l’intégration de nappes et boucles discrètes anticipent sur la suite du disque, où le travail de textures, sans jamais prendre complètement le dessus, se fait plus présent – et on se dit qu’ici un chevauchement de vraies cordes remplacerait avantageusement les synthés en rentrant plus loin encore dans la sculpture vibratile du son. Le solo qui conclut a un côté passage obligé, la guitare venant chanter et décrocher des coins et des intervalles à des endroits où la voix ne peut aller, mais son emportement complémente bien la narration de la chanson, venant ré-enchanter l’espace après les derniers mots chantés presque a cappella par Victor Page et issus d’un poème de Raymond Queneau : « les songes sont finis / on remonte l’eau du puits ».

Plus concis, le morceau suivant, « l’instant tardif », ne comporte en tout et pour tout que dix mots, qui ne peuvent manquer d’avoir des échos avec la situation actuelle de la société française en prise avec ses propres démons. La noirceur est totale, le dosage subtil entre programmations et vraies batteries, boucles synthétiques et accords non-

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conventionnels à la guitare, avant qu’un nouveau solo, inverse du précédent, ne vienne conclure l’ensemble dans une catharsis victorieuse qui trouve ici toute sa place.

L’enchaînement qui suit est phénoménal. « au bout d’un fil », le plus long morceau du disque, en est aussi sans conteste le morceau de bravoure, avec ses divers effets vocaux qui se résorbent en un refrain parfaitement dosé pour être repris à tue-tête, et sa construction alternant des parties très variées et d’une intensité exceptionnelle. La chanson délivre au passage le moment sans doute le plus excitant de tout l’album, sorte d’interlude dubstep en prolongement du deuxième refrain, avant de déboucher sur une courte plage d’ambient au cours de laquelle le travail des couches sonores remonte graduellement, avec l’aide d’un piano et des chœurs qui font leur réapparition, jusqu’à un final à la limite de la transe, où l’entremêlement frénétique de lignes de guitare construit un joyeux chaos avant de couper court au bord du précipice. Extraordinaire.

S’il y a un précurseur à chercher pour ce qui est du texte, c’est du côté du Bashung de L’Imprudence qu’il faut aller, influence récurrente sur l’ensemble du disque, avec ces jeux de mots poignants, non dénués de préciosité, imbriqués pour contenir des traces de récit. C’est encore plus flagrant sur le morceau suivant, « grise mine », qui allie la meilleure performance vocale au meilleur texte de l’album. Contrairement à « minuit pile » sur laquelle se percevait une certaine rigidité dans la façon de chanter justement les mots, il y a ici une vraie fluidité au niveau des inflexions de voix de Victor Page, venant servir à merveille un texte

réflexif sur la pratique de l’écriture même. Il y a sur ce titre une chaleur plus assumée qu’ailleurs, dans le choix d’enchaînements harmoniques presque beatlesiens sur certains passages, mais il se passe toujours autant de choses à l’arrière plan, micro-événements sonores qui vont et viennent et se laissent distinguer progressivement au fil des écoutes, à mesure que l’attention se déplace d’une strate à l’autre. L’usage du silence dessine plusieurs trajets possibles dans la matière sonore, les parties se fondent sans heurts les unes dans les autres, souci de construction et souci de modelage du son atteignent ici leur point de jonction le plus élevé, le mélange d’acoustique et d’électronique brouillant les frontières entre les timbres pour créer une synthèse organique et une parfaite symbiose de l’homme et la machine.

La juxtaposition de plages hargneuses et d’autres plus méditatives rappelle le travail du quartet d’Eivind Aarset ces dernières années, qui a débouché sur l’album I.E. l’année dernière, et à ce titre, « la machine en vrille » (justement), est le morceau sur lequel on pense le plus au lyrisme noir et gothique d’Aarset, pour qui le travail de la matière sonore n’exclut jamais une dimension puissamment expressive. Des arpèges délicats côtoient des guitares rugissantes, des drones ténus croisent le fer avec de bondissantes basses synthétiques, tandis que la voix se démultiplie en chambre d’échos et que d’autres échos, de musique industrielle et même de boîte à musique, résonnent dans l’espace pour le faire respirer.

Le voyage se boucle sur « l’azalée », sans doute la composition qui lorgne le plus du côté du songwriting, mais qui apparait comme la parfaite

synthèse des divers aspects du disque tout en lui donnant une tonalité conclusive un peu plus ouverte. Elle vient renouer avec le lyrisme léché de « minuit pile », avant de basculer dans une noire tension atmosphérique - comme ce qu’on pourrait attendre d’une chanson de 10cc interprétée par Ulver. Elle s’ouvre sur un énorme son de clavier avec effet trémolo qui court durant presque toute la chanson comme un drone souterrain, sur lequel s’enchaînent les ambiances, auxquelles le temps est laissé de se développer, reliées par des transitions toujours plus inventives. Le travail des percussions est encore une fois très présent - le jeu polymorphe et flexible d’Alex Page, jouant sur des timbres et des axes temporels larges, conférant très largement à donner de la cohérence à l’ensemble.

« Gueule Maudite » est un album cérébral, qui tire parti des ressources du studio mais aussi des contraintes et avantages de son format, il requiert des écoutes répétées pour infiltrer progressivement l’esprit de ses auditeurs, et en modeler certaines des inflexions de leurs face à face avec le monde. Principalement un projet studio jusque-là, Vol de Nuit est un bel exemple de ce que le rock peut encore apporter de frais. Il me tarde de découvrir en live quelle substance intime les réarrangements plus resserrés du duo parviennent à tirer de ces chansons qu’ils ont laissées suffisamment respirer pour que se sente à l’écoute les fantômes d’autres choix possibles qu’elles portent en elles. Et s’il est difficile de savoir encore où leur chemin les mènera, on peut leur faire confiance pour garder leur violence et leur oreille pour les mélodies infectieuses afin d’aller plus loin dans leur travail de sculpture du

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matériau sonore, tout en espérant qu’ils se libèrent encore davantage des contraintes formelles et de leurs propres règles pour lâcher prise et laisser s’exprimer l’aspect foutraque et désinhibé que « Gueule Maudite » porte en germe.

Méfiez-vous de Vol de Nuit. Pendant que les gens sommeillent ils pourraient trouver le temps de nous concocter un ovni en vue d’aller explorer de nouveaux confins plus secrets encore.

lien vers l’article : http://www.davesplacemusic.com/davesplacemusic_fr.php?posts&entry_id=1467129254&title=vol-de-nuit---gueule-maudite

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1er album Les Trains sont Fantômes, ce soir

Webzine Music in Belgium27 Octobre 2014

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Quel beau nom de groupe et d’album pour un duo de frérots qui propose un très joli digipack grand format pour habiller son opus, point d’orgue des précédentes maquettes précédemment construites. Enregistré entre 2012 et 2013, l’album «Les Trains sont Fantômes» est actuellement disponible via le site avant, sa sortie officiel.

Alex Page et Victor Page ont donc décidé de pousser les portes pour pouvoir toucher un public plus large et, porter au plus loin leur musique où s’entremêlent de la musique anglo-saxonne et française. Les deux musiciens et compositeurs citent d’ailleurs de nombreuses influences hétéroclites comme Steven Wilson, Alain Bashung, Opeth, Pink Floyd ou Nine Inch Nails ! Mais c’est finalement le grand Genesis qui me vient personnellement à l’esprit lors de l’écoute des premières compositions où l’orgue fait des merveilles. En effet l’orchestration qui est de qualité, nous ramène vers les seventies et tous les groupes légendaires de l’époque. Mais ne nous arrêtons pas là car,

l’empreinte de Steven Wilson est elle-aussi fort perceptible. Les ambiances de ces belles instrumentations, nous portent souvent vers un Porcupine Tree ou un No Man ! Par contre, le chant en français fait corps avec le travail du regretté Alain Bashung ou d’un Etienne Daho. N’oublions pas non plus la scène parallèle française.

Musicalement, il est difficile de se faire une idée figée car les musiciens ont cette démarche de brouiller les cartes en passant, de moments hautement progressifs et atmosphériques à, quelques chose de plus rock et plus tranchant. C’est la guitare qui apporte surtout cet autre côté de la force avec parfois, des relents plus métalliques. En quelque sorte, les deux frérots aidés de leurs compagnons de route nous offrent, une véritable vitrine musicale tel un kaléidoscope sonore où tous les courants s’entrecroisent. Tout est joué avec finesse, et ce, même dans les moments plus pêchus et il me semble opportun de vous signaler la présence de plusieurs passages chargés en émotion et délicatesse.

Dans un créneau et surtout un niveau proches des grands Ange, Nemo ou Gens de La lune, l’album de Vol de Nuit égale ce qui se fait de mieux sur la scène progressive française. Au même titre que l’album de Jean Pierre Louveton qui trône fièrement sur les devants du Dynatop, Les Trains sont Fantômes méritent le même égard de votre part. Félicitons comme il se doit Victor Page (chant, guitare, claviers, mandoline), Alex

Page (batterie, claviers) et leurs acolytes Benoit Peille (basse), Raphaël Archambault (solo de guitare) et enfin Arthur Bercovitz et Eric Page pour les chœurs. Voilà un opus presque magique !

lien vers l’article :http://www.musicinbelgium.net/pl/modules.php?name=Reviews-

&rop=showcontent&id=7069

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Webzine Music Waves18 Novembre 2014

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« Des atmosphères riches et des riffs qui tâchent, auxquels se mêlent cordes et chœurs, sur des textes en français », voici ce que l’on peut lire sur la page Bandcamp du groupe. Voilà un résumé on ne peut plus juste ! Le groupe des frères Page – compositeurs de cet album - associés à leurs acolytes proposent avec «Les Trains Sont Fantômes Ce Soir » un patc hwork musical étonnant et inédit. En effet, nous sommes en présence d’un disque où les influences sont multiples, compilées pour en tirer la quintessence.

Tout d’abord, l’utilisation de la langue française fait mouche et se rapproche fièrement du dernier opus de JPL tant dans le phrasé que dans l’intonation. Jouant sur les jeux de mots - comme le regretté NAOS - sur ‘En Chair Et En Noces’, le ton grave et monocorde prépare l’auditeur à un final mid-tempo où la six-cordes illumine l’ambiance feutrée et pesante soulignée par des choeurs efficaces. Musicalement, on retrouve une large palette de genres allant du Pink Floyd

(l’instrumental introductif ‘Eclore’, ses synthés planants et ses guitares plaintives lointaines) au métal atmosphérique de Riverside (Le final de ‘Essence Unique’, ses riffs ravageur et son solo percutant). La progressivité des compositions permettra aussi aux adorateurs du genre de se lover dans le titre éponyme au penchant seventies palpable. Un grand titre dans lequel les guitares accrocheuses jouent avec une basse sautillante et communicatrice. Le travail sur les chœurs est tout aussi efficace que l’instrumentation bien retranscrite par une production équilibrée dont il faut souligner la qualité.

Le courant français où se situe Vol De Nuit contient d’illustres représentants tel Ange mais aussi des plus récents comme son cousin Gens De La Lune. On y retrouve la folie mesurée de ces deux formations, maîtrisée et canalisée pour faire de cette galette une véritable bonne surprise. Est-ce un coup d’essai ? Il est, somme toute, bien réussi et devrait permettre à cette formation de se faire un nom dans notre microcosme progressif.

Magazine Prog RésisteAvril 2015

lien vers l’article :http://www.musicwaves.fr/frmReview.

aspx?ID=12265&REF=VOL-DE-NUIT_Les-trains-sont-fantomes-ce-soir

« Avec ses textes sacrément bien écrits, Vol de Nuit sort décidément de l’ordinaire »

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Magazine Highlands MagazineDécembre 2014

« Une maturité assez impressionnante pour un 1er opus ! »

« Cet album est hautement recommandable ! »

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