Voltige et Acrobatie à cheval Haras du Feneau de Loix

Manu BIGARNET

©mpgB

Centre

de Formation

et de Création

Septembre 2012

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À Francesco Caroli…

Peut-on imaginer voir un jour sʼunir en un lieu et en toute harmonie, des patrimoines matériels et immatériels que nous donnent lʼexistence, une nature magnifiquement protégée ainsi que ce savoir qui ne se transmet que par des regards ? La singularité de ce projet en est le fondement et peut-être une utopie.

Manu Bigarnet

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Synopsis Le projet présenté ici par lʼassociation ARDEVAC, a pour objet lʼimplantation dʼune activité dédiée à la formation et la création dans le registre artistique du cirque équestre, sur le site actuel du Haras du Feneau à Loix. Par son objet, il sʼarticule intimement avec les composantes sociales, économiques, éducatives et environnementales de son territoire. Egalement, porteur de recherche et de développement dʼune discipline rare, il sʼinscrit dans un paysage culturel favorable au niveau national et international. Il sʼappuie de manière singulière sur lʼexpérience et lʼexpertise de Manu Bigarnet, artiste équestre confirmé et maître enseignant en acrobatie à cheval au Centre National des Arts du Cirque à Châlons-en-Champagne, résident à Loix.

Lʼassociation ARDEVAC, domiciliée à Loix, souhaite interpeller le Département de la Charente Maritime, propriétaire du Haras du Feneau, sur lʼopportunité dʼy développer son projet.

Note dʼintention « En 1968, les parents de ma femme achètent une maison de vacances à la Loix. En1993 je découvre lʼÎle de Ré et viens régulièrement passer quelques semaines de vacances, été comme hiver, à Loix dans cette maison de famille. En 2008 suite au décès de ma belle mère nous décidons ma femme et moi de racheter la maison de Loix, rue de la Violette. Depuis nous y passons toutes nos vacances avec nos deux enfants. Avec le temps, nous avons noué des relations privilégiées et amicales avec beaucoup de résidents Loidais. Sʼajoute à cela, un attachement tout particulier aux paysages de cette Île et à son environnement. Nous avons une passion et une affection personnelle pour ce petit village qui nous donne à chaque séjour dʼimmenses satisfactions, de plaisir et de joie. Je souhaite unir activité professionnelle et résidence au cœur même de mon village, Loix. Pour réaliser ce dossier je suis parti de ma réalité professionnelle actuelle. Depuis le 1er janvier 2011, je suis intervenu sur une succession de « chantiers » localisés en France. Jʼai établi lʼinventaire exhaustif de tous ces « chantiers » en cours ainsi quʼun bilan de lʼactivité que jʼai proposé cet été 2012 à lʼespace Equestre de Catherine Guillon, à Loix. A partir de cet état, je suis en mesure dʼévaluer les moyens techniques nécessaires pour réaliser dans les meilleures conditions, le premier Centre de Formation et de Création de Voltige et dʼAcrobatie à Cheval, discipline mère dʼune forme artistique en redéfinition de se contours depuis 30 ans et actuellement en plein essor : Le Cirque. Je souhaite exposer de façon détaillée, le niveau de réflexion des intentions, du programme et ses conséquences, et l'adaptabilité à un hypothétique terrain, celui du Haras du Feneau.

Cette description permet au lecteur d'évaluer l'impact du projet et éventuellement d'y mettre sa propre touche d'exigence ou de souhaits. Ce dossier est un inventaire réel et honnête de mes atouts. »

Manu Bigarnet

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Table des Matières

1 Présentation et Contexte................................................................................................ 4

1.1 La presquʼîle de Loix, un site préservé. .......................................................................4 1.2 Le Haras du Feneau, un espace protégé à valoriser...................................................5 1.3 Les arts équestres au cirque, préoccupations actuelles du monde équin et du spectacle vivant ....................................................................................................................8 1.4 Les arts de la piste en plein essor, faiblement représentés en Charente-Maritime.....9

2 Les acteurs du projet.................................................................................................... 11 2.1 Manu Bigarnet, un parcours singulier, un savoir-faire rare........................................11 2.2 ARDEVAC, Association pour la Recherche, le Développement et lʼenseignement de la Voltige et de lʼAcrobatie à Cheval ...................................................................................13 2.3 Les publics visés .......................................................................................................14 2.4 Partenariats à développer..........................................................................................14

3 Objectifs du projet ARDEVAC au Haras du Feneau .................................................... 15 3.1 Objectif général..........................................................................................................15 3.2 Objectifs spécifiques..................................................................................................15 3.3 Impacts attendus .......................................................................................................16

4 Champs dʼactivités dʼARDEVAC au Haras du Feneau ................................................ 17 4.1 La formation professionnelle......................................................................................17 4.2 Lʼaction éducative ......................................................................................................17 4.3 La création et la recherche artistique.........................................................................18 4.4 La diffusion de spectacles .........................................................................................18 4.5 Le dressage et la recherche scientifique ...................................................................19 4.6 Les actions de sensibilisation à lʼenvironnement.......................................................19

5 Au cœur du projet : pédagogie et passation des savoirs ............................................. 20 5.1 Apprendre… à apprendre ..........................................................................................20 5.2 Fonction éthologique et animalière du cheval ...........................................................20 5.3 Le cheval : fonction relationnelle et affective .............................................................21 5.4 Le cheval : fonction de médiateur social....................................................................21

6 Investissement : infrastructure et équipements............................................................ 22 6.1 La méthode : un aménagement en deux temps ........................................................22 6.2 Les besoins: espaces de travail nécessaires ............................................................23

7 Fonctionnement et économie du projet ........................................................................ 26 7.1 Ressources humaines et autres dépenses................................................................26 7.2 Recettes.....................................................................................................................27

ANNEXES 28

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1 Présentation et Contexte

1.1 La presquʼîle de Loix, un site préservé. Une topographie singulière, la commune de Loix, le plus petit village de lʼîle de Ré, se situe au cœur des marais salants. Une presquʼîle dans lʼîle, bordée par le Fier d'Ars à l'ouest et la fosse de Loix à l'est. Seule une route, bordée de marais et marais salants gagnés sur la mer par endiguement, relie Loix au reste de lʼîle.

Les activités principales sont: - Lʼagriculture: pommes de terre (AOC), vignes, oliviers… - Dans le village artisanal: une savonnerie, un atelier de restauration de documents

anciens, une fromagerie, des artisans - Lʼostréiculture - La saliculture: Un écomusée explique l'histoire de l'Or Blanc. Il montre la vie et le

savoir-faire des sauniers et l'ingénieux système d'alimentation des bassins - Tourisme et hébergements: hôtel, camping, locations saisonnières, chambres

d'hôtes. - Activité sportive (tennis)

Relativement préservé de lʼurbanisation touristique, le village de Loix fonde non seulement son attractivité, mais surtout son identité, sur la mise en valeur les savoir-faire artisanaux, ancestraux, traditionnels, et à la préservation de son environnement naturel exceptionnel. Presquʼîle sur lʼîle, Loix donne une impression de bout du monde, un espace privilégié pour y développer dans le travail, un autre rapport à lʼespace et au temps.

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1.2 Le Haras du Feneau, un espace protégé à valoriser

Espace Naturel sensible

Le Haras du Feneau se situe sur une zone qui a fait lʼobjet dʼune préemption par le Département et un classement comme Espace Naturel Sensible afin de préserver la qualité des paysages, les habitats naturels et les espèces animales ou végétales, dʼune pression urbaine trop forte et du développement des activités économiques et de loisirs.

Les Espaces Naturels Sensibles, dont le statut est régit par le Code de lʼurbanisme doivent être tout ou partiellement aménagés pour être ouverts au public sauf exception justifiée par la fragilité du milieu naturel. A cette fin, le Département peut affecter une recette spécifique aux projets dʼaménagement, la Taxe Départementale des Espaces Naturels Sensibles.

Seuls des équipements légers d'accueil du public ou nécessaires à la gestion courante des terrains ou à leur mise en valeur à des fins culturelles ou scientifiques y sont tolérés. Lorsque le site préempté présente une ou plusieurs constructions, celles-ci sont destinées de manière prioritaire à un usage permettant la fréquentation du public et la connaissance des milieux naturels.

Un port dʼattache pour les actions de sensibilisation à lʼenvironnement

A lʼorigine destiné à lʼélevage de chevaux, le Haras du Feneau nʼa pas trouvé de nouvelle destination depuis le classement en Espace Naturel Sensible il y a 6 ans. Le projet qui y sera développé devra non seulement présenter une cohérence avec le caractère environnemental du site, en valorisant notamment un rapport harmonieux avec la nature et lʼanimal, mais également il devra être articulé avec des actions de valorisation de lʼEspace Naturel Sensible. A ce titre, lʼéquipement pourra accueillir les initiatives dʼassociations locales de protection de lʼenvironnement (ex. point de départ de visites des marais, balades à cheval, relais des actions de lʼéco-musée, débats etc.). Il pourra également produire dans son espace dʼaccueil et de convivialité un espace dʼexposition permanente sur les caractéristiques du site protégé, mais aussi un espace dʼexpositions temporaires en lien avec lʼactivité de lʼétablissement (ex. valorisation du cheval de trait, retour dʼexpériences des usagers, projets expos scolaires etc.) Une situation idéale

Le Haras du Feneau se situe à mi-chemin à lʼentrée du Port et du Village de Loix, en plein cœur des marais, au bord du chemin emprunté par lʼitinéraire cyclable très fréquenté en saison haute. De par son classement, le site est un espace non constructible. La parcelle sur laquelle il est situé est de 30000 m2 (section cadastrale ZK21). Les constructions existantes sont dotées :

- dʼun bâtiment agricole de 300 m2 qui abrite 12 boxes et une habitation destinée au palefrenier et surveillance nocturne

- de deux écuries distinctes de charme en bois (non cadastrées)

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- de deux paddocks coupés par une allée pour donner lʼaccès à des moutons sur les parcelles de la « Prise Neuve » et « La Basse Césinière »

- dʼune carrière clôturée dʼenviron 30m par 20m

De par son classement en Espace Naturel Sensible, tout aménagement du site devra faire lʼobjet dʼune concertation raisonnée avec les services départementaux et les collectivités garantes de la mise en œuvre du Plan dʼOccupation des sols et du Plan Local dʼUrbanisme, afin de ne pas porter atteinte à lʼintégrité du paysage, et du milieu naturel protégé

Presquʼile de Loix (Une Tête de cheval ?)

Le Village de Loix et le Haras du Feneau présente une situation idéale pour un projet qui pourrait non seulement sʼinscrire dans la continuité dʼune activité autour du cheval de trait ou demi trait, dans une logique de valorisation dʼun savoir-faire originel et dʼun patrimoine propre à lʼhistoire du village, mais également faire siens les impératifs écologiques du site et promouvoir une inscription environnementale exemplaire. Ainsi, ce projet devra produire un moindre impact environnemental tout en produisant un fort impact culturel, éducatif et économique sur le territoire dans une logique de développement durable.

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Site du Haras du Feneau

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1.3 Les arts équestres au cirque, préoccupations actuelles du

monde équin et du spectacle vivant

A l'origine du cirque moderne… Né du mariage du monde équestre militaire et du monde forain, le cirque équestre a constitué la première forme du cirque moderne. La première représentation date du 9 janvier 1768 par Philip Astley à Londres. Cʼest à lui que le cirque doit sa piste circulaire et son nom. Cette nouvelle forme de spectacle, fondée essentiellement sur des exercices équestres, fut ensuite introduite en France par Astley en 1774. Cʼest en 1813 que Antonio Franconi fonde à Rouen son premier cirque en rond. Sʼen suivra la construction de cirques stables dans plusieurs villes. Les formes itinérantes sous chapiteau ne se développeront quʼau début du XXième siècle après lʼélan donné par le cirque Barnum. Lʼéquestre a donc largement dominé le cirque du XIXième siècle, bien avant le cirque-ménagerie. Avec le développement du nouveau cirque dans les années 70, de nombreuses compagnies ont délaissé les chevaux. Les cirques traditionnels ont néanmoins fait perdurer cette tradition tel lʼécuyer Alexis Grüss. En 1985, Bartabas installe son théâtre équestre Zingaro à Aubervilliers et impose une nouvelle forme de spectacle équestre à forte dimension onirique et dramaturgique. Avec dʼautres précurseurs de lʼépoque comme Archaos, le Cirque Plume, ils ouvrent alors la voie vers une nouvelle forme de cirque. Vingt cinq ans plus tard, comment les circassiens équestres ont-ils amorcé ce virage? En sʼaffranchissant de la contrainte des numéros démonstratifs, le nouveau cirque donne à voir aujourdʼhui un vivier créatif des plus productifs et des plus populaires au sein des arts vivants. Quʼen est-il de la création équestre ? Existe-t-il un nouveau cirque équestre ? Cette question interpelle aujourdʼhui les artistes et acteurs de la production et de la diffusion du cirque. En France, le Cirque Jules Verne dʼAmiens dédie sa saison 2012-2013 au cirque équestre, le pôle cirque de la région Midi-Pyrénées à Auch vient de faire le choix du cheval pour son nouvel équipement en accueillant le dernier spectacle de Zingaro, la Ville de Tremblay-en-France convie la première rencontre nationale sur ce thème en juin dernier. A lʼétranger, le Cirque du Soleil travaille à développer un projet équestre à la Cité du cirque à Montréal… ce sont autant de signes forts dʼun intérêt accru pour les arts équestres sur la piste. De manière concomitante, le monde de lʼéquitation sʼintéresse à développer les arts équestres. Lors de son congrès annuel, en janvier 2012, la Fédération Française dʼEquitation a appelé au développement de lʼenseignement des pratiques de spectacle dans les centres équestres, à un développement des commissions spectacle dans les Comités régionaux et à une meilleure collaboration avec les acteurs culturels locaux afin de développer une synergie entre éducation artistique et sportive. Le Ministère de la Jeunesse et des Sports identifie aujourdʼhui un vide concernant la question de la formation professionnelle des artistes équestres, et les possibilités de passerelles vers lʼactivité dʼenseignement. En novembre 2011, sur proposition de lʼEcole Nationale dʼEquitation de Saumur, lʼéquitation de tradition française a été inscrite au Patrimoine Immatériel de lʼUNESCO

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Lʼintérêt est largement partagé par le public qui se déplace par milliers sur les grandes productions équestres telles Apassionata en Europe, Cavalia en Amérique et sur les galas équestres proposés à Lyon ou Avignon. Ces intérêts croisés témoignent de perspectives de développement à lʼéchelle nationale et internationale, pour la création dans les arts équestres. Pour autant, très peu dʼacteurs soutiennent aujourdʼhui la création dans ce registre mal identifié, et surtout la question de la formation reste absente tant dans les écoles de cirque que dans les centres équestres. La jeune génération dʼartistes équestres est en demande de lieux pour créer et pour se former.

1.4 Les arts de la piste en plein essor, faiblement représentés en

Charente-Maritime 30 ans de renouveau du cirque À partir de la fin des années 1960, des artistes issus du théâtre et de la danse sʼapproprient les codes du cirque, les détournent et renouvellent ce genre ancestral et populaire pour en tracer de nouveaux contours artistiques. Revisitant les techniques traditionnelles du cirque, ils façonnent un art pluridisciplinaire et explorent tous les espaces possibles, de la rue au plateau de théâtre, sans oublier le chapiteau. Marqué par sa théâtralité, ce nouveau cirque inaugure un laboratoire infini de création. Du côté institutionnel, la reconnaissance du cirque comme forme dʼart à part entière passe par la mise en place dʼune politique publique en faveur du secteur, centrée sur le soutien à la création et la formation professionnelle. Contribuant à l'émancipation des arts du cirque et au décloisonnement des disciplines artistiques, un réseau dʼécoles professionnelles, dont lʼécole nationale du cirque de Chatellerault en Poitou Charentes, offre de nouveaux modes de transmission du cirque et forme de nouvelles générations dʼartistes, de créateurs. On dénombre aujourdʼhui en France près de 500 compagnies professionnelles se revendiquant des arts du cirque. Aujourdʼhui, la diffusion du cirque ne se limite plus au réseau spécialisé et, chaque année, des créations issues dʼun genre devenu incontournable intègrent les programmations de théâtres de ville, scènes nationales et conventionnées, centres culturels, festivals… En 2011, douze Pôles Cirque se voient attribuer le nouveau label « Pôle National des Arts du Cirque », confortant lʼengagement historique de ces structures en faveur des arts du cirque.

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La sortie culturelle privilégiée des Français De toutes les disciplines de spectacle vivant, le cirque est celle qui enregistre le plus faible taux de non public. 22% seulement des Français de 15 ans et plus déclarent nʼêtre jamais allés à un spectacle cirque au cours de leur vie, tandis que 42% ne sont jamais allés au théâtre. * Si on ajoute à cela lʼattrait presque instinctif que produit la présence du cheval, on remarque lʼattractivité exceptionnelle que présente le spectacle équestre. Le cirque, un secteur à développer en région Poitou Charente La labellisation des Pôles cirque a comme ambition de produire un maillage territorial et assurer le développement des arts de la piste de manière harmonieuse sur le territoire français. Lʼassociation Territoire de Cirque** a exprimé de ses vœux auprès des institutions de voir achever ce maillage en identifiant une structure par région, légitime de par son histoire, et capable de soutenir la création artistique. La région Poitou Charente est identifiée comme à la pointe de la formation professionnelle grâce à Lʼécole Nationale de Cirque de Châtellerault, mais nʼaffiche que peu dʼacteurs ou dʼactions à lʼégard de la création ou de la diffusion des spectacles de cirque. La région, et par la même le Département de Charente maritime, pourrait avoir un intérêt à voir développer sur le territoire des projets à ce titre dans les années à venir et apporter un offre de formation et de diffusion aux publics en demande. * Base dʼenquête sur Les pratiques culturelles des Français à lʼère du numérique – Année 2008 6, mise à la disposition de la Direction générale de la création artistique (DGCA) du Ministère de la Culture et de la Communication ** Territoires de cirque, association de structures de production et de diffusion artistique (30 membres en France) a édité en mai 2012 un livret à destination des pouvoirs publics : « Cirque en campagne, 10 propositions pour une nouvelle politique du cirque en France ».

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2 Les acteurs du projet

2.1 Manu Bigarnet, un parcours singulier, un savoir-faire rare Je suis né à Beaujeu dans le Rhône, le 24 Janvier 1967. En 1985, alors que je passe mon Bac scientifique et technique, lʼEcole Nationale du Cirque voit le jour à Châlons-en-Champagne au sein du CNAC (Centre National des Arts du Cirque). Moi qui ne suis pas de la famille des « gens du voyage », le cirque mʼintrigue et fait naître chez moi la volonté et lʼespoir de vivre de passions. En Septembre 1985, je suis reçu comme étudiant au CNAC, je fais partie de cette belle aventure : celle de la première promotion. Lʼécole me permet alors de découvrir toutes les disciplines du cirque et dʼy trouver ma spécialité : lʼacrobatie à cheval.

Ma première rencontre avec lʼacrobatie à cheval se fait avec Monsieur Patrick Gruss, professeur au CNAC. Il mʼencourage et me conseille vivement de continuer la voltige équestre alors quʼil doit quitter lʼécole pour rejoindre le Cirque dʼAlexis Gruss. Ma seconde rencontre « fondatrice », sera celle de Monsieur Francesco Caroli appelé pour succéder à P. Gruss. Jʼai découvert avec Francesco Caroli une face cachée des Arts du Cirque. Une discipline équestre que lʼon ne voit que sur gravures ou documents anciens. Une discipline phare, très courante et très prisée au 19ème et 20ème siècle dans les cirques mais qui hélas déclinera et prendra fin avec la deuxième guerre mondiale. Je comprends quʼavec ce « circassien » pure souche, la voltige équestre deviendra désormais pour moi « lʼAcrobatie à cheval ».

Je réalise alors à quel point il était indispensable, pour lʼhistoire du Cirque de

redonner à cet art si noble, une vie, une actualité. Mais aussi et surtout pour concrétiser un projet cher à Francesco : monter un duo dʼacrobatie à cheval, unique et audacieux avec des sauts périlleux, des pirouettes, des portés acrobatiques. A force de persuasion, Bernard Quental, étudiant comme moi au CNAC devient le porteur. Je suis le voltigeur et Francesco le Maître.

En 1990, trois années de travail plus tard, avec notre numéro et nos deux chevaux,

nous quittons le CNAC pour nous confronter au monde du cirque et du travail. Francesco fête soixante-huit ans, reprend la route comme clown blanc au Cirque Roncali en Allemagne, conscient dʼavoir transmis son savoir. Toutes ces années deviendront « le socle de mes connaissances ». En mars, Bernard et moi, accompagnés de nos chevaux Jazz et Domino, sommes invités pour rejoindre avec notre numéro, la troupe du spectacle « Cabaret Equestre » de Bartabas. Lʼimpensable se réalise. La tradition est invitée par le contemporain… Dès le second spectacle, dʼacrobate à cheval, je deviens cavalier/acrobate au sein du Théâtre Equestre Zingaro. Cela durera plus de vingt ans. Je parcours le monde et ses grandes capitales, rencontre les publics les plus prestigieux et les plateaux les plus célèbres. Le 31 décembre 2010 je participe à mon dernier spectacle "Darshan", au sein du théâtre équestre Zingaro. Jʼavais pris cette décision quelques semaines auparavant. Une nouvelle vie se présentait à moi. Avec ma famille nous déménageons à Paris. Après vingt cinq années d'une vie d'artiste riche en expérience et forte en émotion, faire évoluer mon avenir professionnel, vers la recherche, la création, la transmission du savoir, sʼimpose progressivement. Aujourdʼhui, je développe ma propre pédagogie, inspirée de mon expérience professionnelle, par mon parcours et

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mes rencontres avec de prestigieux « aristocrates du voyage ». Je suis imprégné par cette idée forte que le professeur est capable de réaliser les rêves et les désirs de son élève acrobate, et plus encore, de pouvoir faire naître chez lui ce quʻil nʼimaginait même pas … Entre 2004 et 2011, jʼenseigne lʼacrobatie à cheval dans des stages conventionnés AFDAS. Janvier 2011, je deviens « Maître Référent » du pôle Equestre au Centre National des Arts du Cirque, de Châlons-en-Champagne. Jʼenseigne à des étudiants de 1ère et 2ème année et à travers des stages AFDAS. Octobre 2011, je participe à un duo équestre et burlesque, présenté au Salon du cheval à El Jadida devant le roi du Maroc. La famille Gruss me sollicite pour enseigner et échanger avec la jeune génération, les gestes et les postures du travail acrobatique traditionnel. Mai 2012, La Compagnie “La Marmite” de la ville neuve de Grenoble, me propose dʼêtre assistant à la mise en scène et intervenant équestre pour leur spectacle « plus proche ». Représentations en mai et juin 2012. Le cirque « Pagnozzo » à Besançon, me propose une collaboration à la mise en scène pour leur spectacle de 2013. Dans le même temps je suis sollicité par le Parc de Saint-Cloud pour créer une école dʼacrobatie à cheval et ainsi mettre en valeur le cheval demi-trait dans le parc. Je suis aussi sollicité par la Ville de Tremblay en France pour mʼassocier à leur projet intercommunal de développement dʼactivités équestres artistiques. Dans ce tourbillon, je découvre combien ma formation initiale au Cnac, de 1985 à 1990 est mon socle de connaissances dans cette spécialité rare : lʼacrobatie à cheval. Mon travail en duo, puis ma carrière dʼacrobate à cheval, mʼont permis de construire un protocole de création lié à la compréhension psychologique et locomotrice du cheval. En résumé; ce qui est réalisable, ce qui ne lʼest pas, ce qui est dangereux ou ce qui ne lʼest pas etc... Cet ensemble structure la transmission de mon «savoir» et me pousse à poursuivre ce chemin vers la recherche pédagogique, la création artistique, le développement du savoir, en toute autonomie. Rencontres, discussions familiales, amis, confrères, personnalités, professionnels, me confortent et sʼengagent à mʼaider à créer les conditions idéales pour la réalisation de mon projet.

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2.2 ARDEVAC, Association pour la Recherche, le Développement

et lʼenseignement de la Voltige et de lʼAcrobatie à Cheval

ARDEVAC est fondée en mars 2012 à Loix, afin dʼoffrir un espace dʼexpérimentation et de développement dʼun projet pédagogique unique porté par Manu Bigarnet. Lʼassociation est née dʼune dynamique locale autour du parcours et du projet de Manu Bigarnet. Un groupe habitants du village de Loix a été témoins de ce parcours, de lʼémergence du projet, du choix de cet artiste de quitter la compagnie Zingaro après 21 ans afin de mettre en oeuvre son projet. ARDEVAC est née dʼune volonté collective de voir développer ce projet à Loix, convaincue de sa cohérence avec son territoire. Cette association a pour but lʼinitiation, la formation, la recherche, la création, la production et la diffusion de spectacles vivants, dʼévénements, dʼanimations culturelles et commerciales, en particulier, dʼarts équestres, de cirque, mais aussi de théâtre, danse, musique, chant, techniques de lʼimage. En 6 mois, lʼassociation a suscité une adhésion croissante. Elle rassemble aujourdʼhui 25 membres fondateurs dont 18 Loidais, 10 membres bienfaiteurs dont des personnalités du monde artistique, habitants saisonniers de Loix et 40 nouveaux adhérents en 6 semaines cet été ayant bénéficié des activités de voltige de lʼassociation. Lʼassociation a vocation à piloter une préfiguration au projet dʼimplantation dʼun Centre de formation et de création en voltige et acrobatie à cheval au Haras du Feneau afin dʼinscrire le projet de Manu Bigarnet durablement sur le territoire. Les activités de lʼété 2012 ont permi de vérifier tous les atouts et potentialités du projet pour un développement futur à Loix. (cf. Rapport dʼactivités Eté 2012)

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2.3 Les publics visés Artistes en formation professionnelle, supérieure et continue circassiens, étudiants, artistes équestres, danseurs ou encore comédiens désirant se former à une discipline spécifique Artistes et compagnies en résidence de création, désirant être accompagnés techniquement et artistiquement sur le développement dʼun projet équestre. Amateurs, de tout âge, en pratique de loisirs libre Désirant découvrir ou se perfectionner à lʼacrobatie à cheval, le dressage, lʼéthologie Amateurs, jeune public et adolescents, en pratique de loisirs sur projet, Scolaires, écoles, collèges, centres de loisirs dans le cadre de projet à lʼannée ou stages ponctuels Handicapés, docteurs, éducateurs, dans le cadre dʼun projet équitherapie Eleveurs, vétérinaires, autres professionnels au côté des chevaux en formation éthologie, dressage et en recherche scientifique (cheval de trait)

2.4 Partenariats à développer Partenariats à développer en région

- La Coursive, la Rochelle - Ecole Nationale de cirque de Châtellerault - Ecole de cirque de loisirs Hors piste, la Rochelle, autres écoles de loisirs - Centres équestre et centres de formation équestre - Education Nationale, collège de lʼîle de Ré - Centres pour handicapés - Associations locales de sensibilisation à lʼenvironnement

Partenariats à développer au niveau national

- Ecoles préparatoires de cirque, Ecole Nationale des Arts du Cirque de Rosny, Centre National des arts du cirque de Châlons-en-Champagne

- Centres équestre et centres de formation équestre - Centre culturel de rencontre Alexis Gruss (en développement en région PACA) - Parc dʼéquitation du Château bleu, Tremblay-en-France - Equita Lyon

Partenariats à développer à lʼinternational Cité du cirque de Montréal Partenaires financeurs à solliciter Etat, région, Département, fonds européens, mécénat (fondations, membres bienfaiteurs)

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3 Objectifs du projet ARDEVAC au Haras du Feneau

3.1 Objectif général Produire au Haras du Feneau, un espace en harmonie avec son environnement privilégié, dédié à la recherche, à la création et à la formation dans les arts équestres, notamment et de manière singulière autour de la discipline de lʼacrobatie à cheval, à travers la production dʼun lieu, dʼun enseignement professionnel, dʼun accompagnement artistique, dʼune approche sensible de lʼanimal et dʼun capacité de diffusion du travail artistique accompli.

3.2 Objectifs spécifiques

- Répondre au manque de formation professionnelle, supérieure et continue, dans les arts équestres, particulièrement pour la discipline de lʼacrobatie à cheval, par un projet pédagogique singulier, celui de Manu Bigarnet. Produire un module de formation valorisable dans les formations supérieures diplômantes des écoles de cirque, notamment le CNAC.

- Palier le manque de lieu de travail dédié à la pratique artistique équestre, offrir une capacité dʼaccueil aux artistes et compagnies en recherche et création, leur apporter un regard extérieur et un accompagnement technique dans leur recherche et leur écriture.

- Développer un espace de diffusion de spectacle pour les compagnies en résidence pour donner à voir leur travail. Animer par ce biais un espace dédié au cirque en saison dʼété à destination des habitants et des touristes.

- Favoriser une découverte et une pratique de loisirs de lʼacrobatie à cheval,

aujourdʼhui inexistante, notamment en lien avec les établissements dʼenseignement de lʼéquitation ou du cirque.

- Mettre lʼobjet et la pédagogie du projet au profit de programmes éducatifs

spécifiques en lien avec les établissements scolaires, ou sur des projets dʼéquithérapie.

- Permettre aux professionnels du cheval de découvrir un nouveau rapport à lʼanimal à travers le dressage et lʼéthologie et articuler ce rapport sensible avec lʼenvironnement singulier de Loix (temps, marées, bains de mer des chevaux), favoriser un espace de recherche partagé.

- Développer et diffuser une expertise artistique, technique et de mise en piste, la

mettre à profit de projets de production événementielles ou de créations, y compris hors les murs au niveau national et international

- Promouvoir les arts équestres du cirque, et singulièrement lʼacrobatie à cheval,

participer à préserver un patrimoine immatériel et valoriser lʼhistoire et les origines des arts de la piste.

- Devenir un pôle référent au niveau national et international sur la recherche, la création et la formation, dans les arts équestres du cirque, particulièrement lʼacrobatie à cheval.

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3.3 Impacts attendus - Le projet a vocation à impacter de manière visible le paysage actuel de la création

dans le spectacle vivant, en favorisant lʼémergence de projets équestres et de propositions innovantes.

- Il participe à valoriser et enrichir les compétences et savoir-faire rares, techniques et artistiques, circassiennes et équestres, dans la durée et à une échelle nationale et internationale. En cela, il favorise la préservation dʼun patrimoine immatériel.

- Il impacte également le paysage social, culturel et économique de lʼîle en produisant une activité et une animation du territoire toute lʼannée, en lien avec les acteurs du territoire (notamment le monde agricole), en générant des apports en subvention sur le projet et en créant pas moins de 10 emplois sur 5 ans etc.

- Au niveau environnemental, le projet assure la préservation du site par le caractère

agricole, le lien intrinsèque avec la nature et lʼanimal, et la qualité durable du projet. Le développement des infrastructures devra viser lʼexemplarité dans son inscription environnementale.

- - En terme éducatif et social, le projet produit une nouvelle approche du cheval et une

pédagogie innovante, escomptant de formidables résultats sur la construction de lʼindividu, notamment les plus jeunes, mais aussi les handicapés et autres populations en souffrance.

- - Le projet participe de lʼimage de lʼîle de Ré et vient conforter lʼidentité du village de

Loix, proche de la nature et des savoir-faire traditionnels.

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4 Champs dʼactivités dʼARDEVAC au Haras du Feneau

4.1 La formation professionnelle Formation Professionnelle continue Sous forme de stages, financés par les dispositifs de formation professionnelle (ex. AFDAS pour les intermittents du spectacle), les artistes du spectacle vivant et techniciens du spectacle bénéficient dʼune formation complète et rarement délivrée, sur des disciplines spécifiques des arts équestres. La formation supérieure Sous forme de stages ou en cursus long, la formation délivrée sʼadresse aux étudiants des écoles supérieures de cirque. Ce champs dʼactivités doit se développer sous forme de contractualisation avec les écoles supérieures du cirque (Ecole de Chatellerault, Ecole nationale supérieure des arts du cirque à Rosny sous Bois et Chalons en Champagne etc.), afin de produire une valorisation dʼun module de formation équestre dans un dispositif diplômant circassien, valorisation aujourdʼhui encore inexistante. Formation interne Non seulement de par lʼobjet de son enseignement, à savoir les arts équestres, le projet se fonde sur la passation des savoirs, y compris en interne afin de former les équipes en place. Egalement de par le cheval, il se fonde sur la professionnalisation aux métiers qui lʼentourent (ex. assistant dʼenseignement, palefrenier, groom). A ce titre, il peut accueillir des initiatives locales de formation en apprentissage et des projets dʼinsertion ou dʼaccompagnement vers lʼemploi. Cours Particuliers Sur des projets personnels dʼartistes de cirque, comédiens, acteurs, amateurs, lʼassociation peut répondre par de la formation individualisée. Plusieurs contacts avec des personnalités du monde du spectacle, des arts et du cheval sont dans lʼattente de la « sédentarisation » de Manu Bigarnet à Loix. Exemple : répondre à une demande personnelle de Clovis Cornillac.

4.2 Lʼaction éducative Pratique de loisirs A des fins de découverte et dʼinitiation et sur une pratique de loisirs, le projet produit une offre de stages pendant les vacances scolaires en inscription libre. Il propose des baptêmes. Ex. « Debout sur un cheval au galop pour tous » Projets éducatifs En partenariat avec lʼEducation nationale et dʼautres structures éducatives, lʼassociation construit des projets à visée structurante pour les jeunes. Spécifiquement, elle propose un travail avec les institutions encadrantes du handicap.

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4.3 La création et la recherche artistique

Production dʼexpertise artistique sur la création et la mise en piste Sur des projets de grandes productions équestres, comme sur des projets de création plus personnels, lʼassociation est appelée à apporter un regard extérieur, un accompagnement dans la recherche artistique et technique, jusquʼà une prise en charge de la mise en piste. Accueil en résidence et coproduction artistique Lʼassociation accueille en résidence artistique les artistes et compagnies qui désirent se former, répéter, créer leurs numéros et leur spectacle, engager un travail de recherche en collaboration avec ARDEVAC, et ont besoin dʼun espace de travail et de lʼexpertise en place. Leur projet de création peut donner lieu à une coproduction par une mise à disposition dʼoutils de travail ou de moyens financiers. Production de créations originales En lien avec lʼidentité, le patrimoine et lʼenvironnement singulier de lʼîle et du site protégé, des projets artistiques uniques pourront voir le jour, produits par lʼassociation en lien avec les compagnies en résidence, les associations locales et les habitants.

4.4 La diffusion de spectacles

Lʼactivité de diffusion, sans être au cœur du projet de la structure et de son économie, est importante dans le projet car elle assure une rencontre privilégiée entre les artistes, la création, le public et le territoire. Il sʼagit dʼun rendez-vous. Les « sorties de labo » Hors saison, les artistes et compagnies accueillis en résidence au haras ont la possibilité de bénéficier dʼun espace de monstration du travail mené, à travers la diffusion dʼun spectacle. En cela, lʼassociation souhaite promouvoir la rencontre entre les professionnels et les habitants, comme un retour dʼexpérience au territoire. Les soirs dʼété En saison, le haras accueille deux à trois spectacles professionnels, programmés par la structure, à destination des publics de vacanciers, résidants de lʼîle, et Rochelais Ces temps forts culturels sont également lʼoccasion de diffuser les créations originales menées par les artistes résidents et les habitants et de restituer les expériences des usagers de lʼannée (scolaires etc.).

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4.5 Le dressage et la recherche scientifique Le dressage Le projet promeut un enseignement et une approche du dressage qui consiste pour lʼindividu à obtenir du cheval dʼêtre un partenaire et un support à sa propre expression. Pour lʼartiste, le dressage doit sʼappréhender avec constance et est garant dʼune confiance et de la sécurité de la pratique. La recherche autour du cheval de trait Le cheval de voltige est un cheval lourd et porteur, un cheval de trait ou demi-trait. Les contraintes d’un tel cheval au galop engendrent des problèmes locomoteurs qui doivent être traités en complément de l’activité de voltige en cercle. La traction animale et la voltige à cheval cohabitent et sont parfaitement complémentaires pour le physique et le moral du cheval. Cette complémentarité est un objet de recherche développé au sein du projet, en lien avec les acteurs qui travaillent sur la traction animale comme les éleveurs. Le projet œuvre à la promotion de l'utilisation du cheval de trait au service du spectacle, mais également au service de l’agriculture.

4.6 Les actions de sensibilisation à lʼenvironnement Inscrit sur un Espace Naturel Sensible, le projet se fera relais dʼinitiatives dʼassociations locales de protection de lʼenvironnement (ex. point de départ de visites des marais, balades à cheval, relais des actions de lʼéco-musée, débats). Il pourra également produire dans son espace dʼaccueil et de convivialité un espace dʼexposition permanente sur les caractéristiques du site protégé, mais aussi un espace dʼexpositions temporaires en lien avec lʼactivité de lʼétablissement (ex. valorisation du cheval de trait, retour dʼexpériences des usagers, projets expos scolaires etc.) Lʼété 2012 a donné lieu a un premier rapport dʼactivités prometteur sur les différents champs dʼactivités dʼARDEVAC (cf. Rapport dʼactivité été 2012)

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5 Au cœur du projet : pédagogie et passation des savoirs

Nous ne pouvions évoquer la pédagogie et la passation des savoirs sans sʼappuyer sur le chapitre « Les écuyers au cœur de la diffusion des savoirs » de Caroline Hodak, issu de lʼouvrage « A CHEVAL » 1 Caroline Hodak raconte « ... au tournant du 18° siècle, faire évoluer et progresser les disciplines et se détacher des pratiques imitatives pour ne se consacrer quʼaux pratiques productives de résultats, sʼinscrit dans le mouvement de « pédagogie réaliste » qui consiste à développer le lien entre théorie et application (...) Ce qui compte cʼest lʼexpérimentation...» Les fondements des savoirs faire de la fratrie Caroli, dont Francesco fut le dernier passeur, ne trouveraient-ils pas racine dans la descendance des Philip Astley, Antonio Franconi, Laurent et Henri, ses deux fils et de tous les écuyers célèbres de lʼépoque Pellier, Baucher, etc... Sans doute ! Encore faudra-t-il quʼARDEVAC mène les recherches pour découvrir les différents chainons réunissant les Franconi aux Caroli...

5.1 Apprendre… à apprendre

Le professeur aide, à réaliser les rêves, plus encore, à atteindre des limites que lʼélève nʼimaginait pas. Cette ambition dʼatteindre un niveau référent marque le parcours dʼune vie dʼapprentissage. Elle donne naissance à lʼenthousiasme, lʼinspiration, voir même la fougue, le délire. Chercher et trouver le moyen de lʼatteindre, est la première étape pour résoudre ses propres attentes. Les rencontres, les découvertes aiguisent le sens critique. Elles font naitre des attirances dans le choix dʼun apprentissage dʼexcellence. Le rôle de lʼenseignant est de permettre, dans un premier temps, la réalisation du défit personnel de lʼélève. Il établit un rapport de confiance pour aider lʼélève à sʼépanouir. Dans un second temps, le professeur doit dépasser les objectifs de son élève en lui révélant ses qualités propres qui lui étaient inconnues. Alors les ambitions se confondent et sʼadaptent aux compétences de lʼélève. Pour cela sont nécessaires : travail, patience, humilité, mais aussi lucidité pour ne pas se disperser et perdre le fil qui conduira à lʼaccomplissement de son engagement. Cʼest sur ce socle que se construit la liberté de lʼartiste, en sʼéloignant du doute qui souvent surgit sans fondement…

5.2 Fonction éthologique et animalière du cheval Dʼune manière générale, on peut dire que des centaines dʼannées de captivité nʼont pas effacé les principaux traits de la personnalité physique et psychologique du cheval. Son instinct grégaire est la fuite, réactions pulsionnelles à tout ce qui le surprend et quʼil considère comme un danger. En effet, lʼémotivité du cheval est connue, cette particularité représentant la base des conseils de sécurité lors de toute approche des chevaux.

1 « A CHEVAL » sous la direction de Daniel ROCHE et Daniel REYTIER. Editeur : Association pour lʼAcadémie dʼArt Equestre de Versailles

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5.3 Le cheval : fonction relationnelle et affective

En tant que simple animal familier, au contact des hommes, le cheval est investi affectivement. Comme les autres animaux, il participe, par sa présence muette et obligeante au développement, de lʼenfant à lʼadulte, que ce soit au travers de lʼapprentissage de la vie (il est celui par qui lʼexpérience de la réalité est tolérable) que dans sa fonction dʼétayage affectif. Il est, en tant quʼanimal, un partenaire précieux, objet dʼidentification ou objet de transfert, support de transactions conscientes et inconscientes.

5.4 Le cheval : fonction de médiateur social Partenaire du travail et des loisirs de lʼhomme depuis plus de 500 ans, le cheval sʼest découvert un troisième rôle : celui de médiateur social. Au sein de structures professionnelles, il participe efficacement à la réinsertion de personnes handicapées ou convalescentes. Il ouvre au monde extérieur les personnes autistes. Il intervient auprès de détenus de longue durée. Il redonne confiance à des adolescents désorientés. Il facilite lʼinsertion professionnelle. Jusquʼaux coachs dʼentreprise qui font de lui un outil de développement personnel.

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6 Investissement : infrastructure et équipements

De par son classement en Espace Naturel Sensible, le Haras se situe en zone non constructible telle que définie dans le Plan dʼOccupation des Sols (POS). Tout aménagement du site devra donc faire lʼobjet dʼune concertation raisonnée et une convergence dʼintérêts, avec les services départementaux des Espaces Naturels Sensibles, le Conservatoire du Littoral, et les collectivités garantes de la mise en œuvre du POS et du Plan Local dʼUrbanisme, afin de ne pas porter atteinte à lʼintégrité du paysage, et du milieu naturel protégé et de sʼinscrire dans un cadre légal.

6.1 La méthode : un aménagement en deux temps Phase 1 : dès 2013, la préfiguration : un usage de lʼexistant, une étude de faisabilité De par les actions de préfiguration déjà menées (cf. rapport dʼactivités été 2012), lʼassociation est en ordre de marche pour pouvoir débuter une activité sur site dès mars 2013.

- Préfigurer le projet : développer les actions sur site et hors les murs, structurer lʼadministration, produire de la communication grand public, professionnelle et institutionnelle, construire les partenariats et développer les réseaux, susciter les subventions etc.

- Aménager les structures existantes afin de les rendre opérationnelles pour

lʼaccueil des activités : accueil, carrière, écuries, manège

- Utiliser la structure chapiteau pour le manège, comme outil de préfiguration, sans ajouter dʼemprises définitives au sol, bénéficier de son caractère identifiant de la nature de lʼactivité, le cirque, et de sa visibilité. EN OPTION FONCTION DE LA FAISABILITE FINANCIERE ET REGLEMENTAIRE

- Mener une étude de faisabilité en lien avec les collectivités pour monter

techniquement et financièrement un programme dʼaménagement du site en juste inscription dans le cadre légal et la spécificité environnementale.

Phase 2 : 2014, un projet Haute Qualité Environnementale La possibilité de programmer une réhabilitation des bâtis existants et la construction dʼun manège Haute Qualité Environnementale, sera à étudier en concertation dans le cadre du Plan dʼOccupation des Sols et du Plan Local dʼUrbanisme. Dans un souci dʼexemplarité du projet, lʼassociation souhaite sʼadjoindre les expertises nécessaires afin de mettre en œuvre une démarche Haute Qualité Environnementale, tant dans le choix des matériaux, de lʼénergie et des consommations, que dans la conduite du chantier et la concertation à lʼéchelle du territoire.

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6.2 Les besoins: espaces de travail nécessaires

Le manège Usage: répétition, création, accueil du public sur temps de spectacle Description : Circulaire, couvert, fermé, chauffé en hiver (air pulsé), équipé de gradins • En son centre : une piste circulaire de 13 à 14 m de diamètre en sable, terre et sciure afin

de diminuer au maximum lʼeffort des chevaux, avec un pourtour de 2 m pour la sécurité ; • Hauteur minimum de 7 m au centre, pour permettre lʼaccrochage dʼune double longe de

sécurité rotative (500 kg) qui servira de protection aux cavaliers acrobates. NB Dans la phase 1 du projet, le manège pourra être une structure légère de type chapiteau, homologué pour recevoir du public, jauge maximale de 250 personnes, autoporté, en bois, entièrement démontable, qui permet de ne pas affecter lʼintégrité des sols (aucune fondation, aucune dalle).

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Petite approche technique….. Le projet Ardevac doit se définir selon les possibilités politiques, culturelles et techniques. Ce lieu doit pouvoir accoler les performances dʼun lieu de formation et dʼaccueil, celles dʼun lieu de spectacle, type L, ou CTS et/ou PA, selon lʼarchitecture qui sera définie et faisable selon le plan dʼoccupation des sols. Le plus raisonnable serait de travailler conjointement sur une structure démontable de type cts, avec un gradin permettant de mettre aux alentours de 100 personnes assises, et de se démonter rapidement afin de pouvoir faire de ce site un plein air accueillant plus de public. Les problèmes de lumières et de diffusion sonore seront liés aux possibilités de distribution des fluides, tout en tenant compte des autres fonctions des lieux qui seront nécessaire, sur le site, à lʼaccueil des stagiaires. La qualité des sols ainsi que la classification de la zone par rapport aux possibilités de vents forts, rentreront en jeu lors de lʼadéquation de la structure avec les nécessités de son activité, et conditionneront les axes de réflexions par rapport au type de structure. Lʼimportance de la possibilité de déséquiper la structure rapidement de ses toiles ou de ses panneaux, doit être un élément majeur de lʼélaboration de cette structure. Si ce lieu, dit manège, permet la transparence, il doit aussi pouvoir sʼocculter afin de protéger les personnes placées à lʼintérieur des rayonnements du soleil, et lʼexécution de spectacles. Ce manage terminé devrait faire au moins une vingtaine de mètre de diamètre, en tenant compte des gradins, et des obligations nées des différentes obligations à respecter lors de sa construction. Lʼétude de ce projet devra tenir compte du confort et de la sécurité des chevaux, des stagiaires et des spectateurs, tout en permettant une parfaite inscription sur le site prévu, aussi bien quand elle se devra de se refermer sur un travail que de sʼouvrir à tous les regards….. Hervé VINCENT Directeur technique responsable du montage des gradins et tribunes démontables ainsi quʼune Habilitation au montage de structure, CAP Monteur de chapiteau, Membre de la Reditec (Association professionnelle des responsables techniques du spectacle vivant) Membre fondateur et Président du Centre International pour les Théâtres itinérants (CITI) Piste extérieure Usage : pour voltige en ligne, type cosaque, tir à lʼarc (Yabusame) Description : 80 mètres de long et 4 mètres de large protégée, en sable, Carrière Usage : échauffement des chevaux et la mise en selle. Description : 40x20m encadrée pour le travail sur le plat et obstacle avec rond de longe au centre pour échauffement des chevaux et la mise en selle Ecuries Usage : Hébergements des chevaux permanents et accueil des chevaux « de passage », appartenant aux artistes en formation, et usagers de lʼétablissement. Description : • 4 boxes pour chevaux demi trait permanents ;

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• 10 à 12 boxes pour les chevaux de passage ; • Une zone pour doucher les chevaux ; • Un local fermé pour la sellerie ; • Un local fermé pour lʼoutillage et le grain ; • Un hangar pour le foin et la paille dʼaccès facile pour la livraison ; • Un local à fumier. Parking Usage : personnel + usagers en formation (exclusivement) Description : espace (déjà stabilisé) pour 20 véhicules + 2 poids lourds NB. Lʼaccueil de public, jusquʼà 250 personnes, sur les temps de spectacle ne doit pas donner lieu à parking sur le site. Il conviendra de trouver des solutions de parking à proximité du site et de fléchage, pour plus de confort des publics. Annexes indispensables • Grands prés proches des écuries aménagées avec abreuvoirs et abris, pour le confort

des chevaux, mais également pour permettre aux visiteurs de les observer; • Logement gardien ou palefrenier pour surveillance des chevaux en box; • Accueil, bureau; Détente (club house). • Vestiaires homme/femme avec douches; En phase 2 • Salle de danse et acrobatie, accès au gymnase de la commune • Espace convivialité, expositions Equipement En phase 1 : • Chapiteau équipé son et lumières, gradinage • Tapis de sol acrobatique avec longe de sécurité fixe ; • Plancher de danse ; • Cheval de bois. En phase 2 • Grill, parc son et lumière pour le manège.

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7 Fonctionnement et économie du projet

La viabilité économique du projet tient à la pluralité de ses activités et donc de ses sources de financement. Lʼessentiel de sa prestation produite réside dans la pédagogie et lʼaccueil sur lʼéquipement. Aussi lʼessentiel des dépenses réside dans les ressources humaines et la gestion des installations et des chevaux.

7.1 Ressources humaines et autres dépenses En termes de ressources humaines, le projet a vocation à produire : Phase 1 (préfiguration) :

- Un poste de directeur pédagogique, intermittent, à mi-temps - Un poste de palefrenier, gardien logé, à plein temps - Un aide de piste en formation professionnelle sur la pratique dʼacrobatie à cheval, à

mi-temps - Prestations techniques ponctuelles (cachets intermittents) - Bénévolat (administration, comptabilité, communication, accueil les soirs de

spectacle) Phase 2

- Un poste de directeur Pédagogique, plein temps - Un poste dʼadministrateur, plein temps - Un directeur technique régisseur. - Un poste de palefrenier, logé, en emploi aidé, à plein temps - Un poste dʼenseignant en acrobatie à cheval - Un groom en formation professionnelle sur la pratique dʼacrobatie à cheval et la

pédagogie, à mi-temps - Un chargé de lʼaccueil et des publics - Saisonniers sur lʼaccueil du public et les soirs de spectacle - Bénévolat

De par sa nature, le projet a vocation à privilégier lʼaccueil en apprentissage, notamment sur les métiers du cheval, et lʼinsertion. Le cas échéant il peut accueillir en son sein des travailleurs en situations de handicap. Il est éligible à demander des emplois aidés. En 5 ans, le développement de lʼactivité de lʼétablissement et son rayonnement devraient être en capacité dʼavoir produit 10 emplois équivalent temps plein à Loix. Les autres dépenses de la structure sont principalement liées à la présence des chevaux permanents, à savoir la nourriture, lʼeau, et les soins de vétérinaire ou maréchalerie, ainsi que les fluides, lʼentretien et lʼaménagement de lʼéquipement.

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7.2 Recettes En terme de subventionnement, le fonctionnement de la structure et plusieurs projets pourront être soutenus au titre de lʼaide à la création, de la formation professionnelle, mais aussi au titre dʼactions partenariales avec la jeunesse et les sports (centres équestres), lʼéducation nationale ou encore dans le cadre de la promotion du développement et de lʼagriculture durables. Par ailleurs, la teneur inédite, expérimentale, transversale et environnementale du projet doit pouvoir sʼinscrire dans les critères dʼéligibilité de la Commission européenne dans le cadre de coopérations internationales. Lʼassociation vise à maintenir un niveau de recettes propres (à savoir adhésions, rémunération des prestations, billetterie, location etc.), dʼau moins 50 % du budget fonctionnement. Egalement, le projet peut prétendre à mobiliser du mécénat, notamment de grandes fondations œuvrant particulièrement sur le développement des activités équestres et de la valorisation des savoir-faire (Fonds Eperon, Hermès etc.). A lʼéchelle locale, lʼassociation tisse également des liens avec des mécènes individuels, membres bienfaiteurs. La première année dʼactivités dʼARDEVAC en 2012 donnera lieu à un bilan financier. La perspective dʼune installation des activités au Haras du Feneau devra faire lʼobjet dʼun budget prévisionnel détaillé pour 2013 sur cette base.

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LISTE DES ANNEXES

- Statuts ARDEVAC et récépissé de déclaration - - - “A propos dʼARDEVAC” Lettres du Docteur Pierre

Sadoul, Psychatre Honoraire des Hopitaux - Lettre de soutien du Docteur Pierre Sadoul, pour

lʼinitiative de M. Manu Bigarnet - Lettre de soutien de Thomas Chaussebourg, Artiste

chorégraphe - Lettre de soutien de Sophie Berckelears, Compagnie “La

Marmitte”, grenoble - - CV Manu Bigarnet - Photos en Spectacle - Extrait de “Bartabas, Roman” de Gérôme Garcin - Art du cirque: Manu Bigarnet reprends les rênes du

manège (article) - - Tremblay, Capitale du Cirque - - Presse: “sʼinitier à la voltige equestre”, “voltigeurs, en

piste!”, “la voltige équestre fait école”-le Phare de ré” - Le Cheval de trait, le travail de la vigne - - Les écuyers de spectacle au coeur de la diffusion des

savoirs de Caroline Hodak - - Contact ARDEVAC

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STATUTS ARDEVAC

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« Propos dʼ ARDEVAC » et lettre de soutien du Docteur Pierre Sadoul

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Lettre de soutien de Thomas Chaussebourg Thomas Chaussebourg/Artiste chorégraphe Spectacle Ma bête noire/Association Eclats de Rock 4 hent ar palais kéraniou 22 820 Plougrescant SIRET : 409 756 004 00019 / Licence : 2-1042088

Plougrescant, le 1 septembre 2012

Monsieur le Maire de Loix

Monsieur le président de la communauté de commune de l’île de Ré Le conseil général des Charentes maritimes

Le conseil Régional Poitou Charentes

La DRAC Poitou Charentes

Objet : Implantation dʼARDEVAC au haras du Feneau à Loix

Mesdames, messieurs,

En tant quʼartiste chorégraphe, et travaillant plus particulièrement la relation danse/cheval dans mes spectacles (cf : Ma bête noire), je tiens à attirer votre attention sur la pertinence et la nécessité de lʼimplantation dʼARDEVAC au haras du Feneau à Loix.

Dʼabord parce que Manu Bigarnet est dʼune si rare compétence dans le domaine de lʼacrobatie à cheval et de lʼéthologie, riche dʼune forte expérience au sein de la compagnie Zingaro de plus de vingt ans, compagnon du cirque Gruss, pour ne citer que les plus grands, quʼil est doué de surcroît dʼun véritable don de la pédagogie, (cʼest dʼailleurs au CNAC de Châlon en Champagne que je lʼai rencontré, alors quʼil enseignait aux étudiants), que la transmission dʼun tel savoir quand on en connaît la

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richesse, est presque un devoir ! Et cʼest avec un grand intérêt et le sentiment privilégié que je reçois ses conseils dans mon travail.

Parce que la nature de ce projet dans sa définition même:

- lieu de recherche et de laboratoire artistique, - accueil dʼartistes en résidence, - stages pédagogiques, - (…)

Me semble être aujourdʼhui le maillon manquant, du cirque équestre, et plus largement du monde artistique contemporain lié au cheval (danse, théâtre …). En effet, si le nouveau cirque existe bel et bien depuis plus de vingt ans et est en plein essor, tout comme la danse contemporaine a véritablement explosé dans les années 80 /90, lʼexpression artistique liée au cheval, (qui soit dit en passant est historiquement à lʼorigine du cirque), nʼa pas encore connue cet élan. Or il semble que lʼheure soit venue car en effet de nombreuses formes artistiques équestres naissent aujourdʼhui ça et là sur notre territoire, muent peut être par un étrange et inexplicable phénomène inconscient collectif !

Enfin parce que, le haras du Feneau est situé dans un cadre exceptionnel à Loix, en bordure des marais salants, dans cette île de Ré, au charme si singulier ! Jʼai eu le privilège récemment de le visiter alors que je faisais escale avec mon cheval War Zao chez monsieur Bigarnet, de retour de tournée vers la Bretagne. Jʼai été touché par cette ambiance insulaire, et la perspective de sʼy voir implanter un tel projet me parait être parfaitement juste. En tant quʼartiste se projeter en résidence de création dans un tel cadre, vous donne déjà lʼenvironnement idéal ! De plus, lors de mon séjour, jʼai pu noter que les prémices de ce projet, avec les cours dʼacrobaties et les représentations données cet été par Monsieur Bigarnet et ses élèves au centre équestre local, ont été très bien reçu, tant par la population locale des habitants de Loix que par les estivaliers !

Dans lʼespoir que ce témoignage de soutien à lʼimplantation dʼARDEVAC au haras du Feneau aura su attirer votre attention et autant que faire ce peu contribuer à décider votre engagement politique quant à la réalisation de ce projet, veuillez agréer lʼexpression de mes sincères salutations.

Thomas Chaussebourg

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Lettre de soutien de Sophie Berckelears, « La Marmitte »

“Comment « la Compagnie les petits poids » a rencontré Manu Birgarnet et ce qui en est résulté. Fondée en 1987 par des jeunes artistes en classe à objectif professionnel du conservatoire de Grenoble, lʼassociation La Marmite a toujours été propulsée vers le mélange des arts et des cultures. Dès 1989, Sophie Berckelaers sʼintéresse à la transmission des savoir-faire et savoir-être de lʼacteur en direction des enfants et adolescents. Cʼest au cœur des quartiers sud de Grenoble quʼelle va développer avec eux des activités menant à la création théâtrale et aux échanges artistiques très largement ouverts sur le monde. Regroupés sous le nom de « Compagnie les petits poids », les jeunes sʼy investissent au moins pour la durée dʼun projet (3 ans) qui inclus découvertes culturelles, apprentissage du jeu dʼacteur et de toutes les techniques pouvant servir le spectacle vivant. De génération en génération (de « petits poids » !), les jeunes de la Cie ont traversé bien des pays : Chine, Brésil, Allemagne, Roumanie, Maroc et rencontré de nombreux artistes qui leur ont transmis un peu de leur art :Esther Marty-Kouyaté, Pei Yanling, Maître Guo, Chen Chufang, Karim Troussi, Valérie Minetto, Pierem Thinet, Alain Bertrand, Manu Bigarnet… Manu Bigarnet est lʼun de ces artistes qui nʼa pas craint de voir sa réputation écornée par son investissement auprès dʼacteurs bien trop jeunes pour être reconnu par la profession. En juillet 2011, après 2 années de travaux préliminaires et une belle création théâtrale réunissant en Auvergne 24 jeunes de la Cie les petits poids et 9 chevaux, nous avions pris la décision de poursuivre le projet « mon partenaire de scène est un cheval » et de préparer en un an une nouvelle création de théâtre équestre à destination dʼune grande citée urbaine très fragilisée dans son image sociale : la Villeneuve de Grenoble. Nous avions besoin, plus que jamais, dʼune équipe professionnelle solide pour accompagner les jeunes acteurs et les chevaux vers une forme théâtrale très nouvelle et dans un cadre réputé difficile. Nous avions noué un nouveau partenariat avec un centre équestre très proche dont la directrice, Christine Dagot, enthousiasmée par le projet, pouvait nous proposer des chevaux qui sʼadapteraient sans trop de difficultés aux exigences du spectacle théâtral que nous envisagions au cœur du parc de la Villeneuve de Grenoble. Depuis 2010, la Compagnie Steppe théâtre nous avait accompagnés pour initier les jeunes au théâtre équestre et approcher les chevaux « en liberté » mais, après la création, pourtant très réussie, du premier spectacle (titre : un peu plus loin), la compagnie avait décidé dʼabandonner le projet. La rencontre avec Manu Bigarnet tient du miracle. Il nous fallait absolument quelquʼun dʼexpérimenté en théâtre équestre et la discipline reste marginale. Jʼai envoyé un premier courrier au centre national des arts du cirque me disant quʼil pourrait sans doute me donner des contacts et peut-être même me mettre sur la piste de Bernard Quantal. Il y a plus de 10 ans, jʼavais eu lʼoccasion de voir travailler Bernard avec des acteurs et des chevaux dans un contexte pédagogique et jʼen avais été très intéressée. Manu Bigarnet nous a laissé un message à peine une semaine plus tard. Je nʼai jamais eu à envoyer les courriers à destination de lʼacadémie équestre et du musée vivant du cheval. Manu est venu rencontrer les jeunes acteurs puis nous avons organisé trois jours de stage au début des vacances de Noël afin que Manu puisse faire travailler ensemble les enfants et

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les chevaux. Il faisait très froid mais ce souvenir reste très ensoleillé pour chacun dʼentre nous tant les contacts entre les enfants, les chevaux et lui ont été simples, efficaces et ouverts. Christine Dagot, la directrice du centre équestre « la chevauchée de Sassenage » sʼest aussi sentie tout de suite à lʼaise avec lui. « Nous étions sur la même longueur dʼonde » mʼa tʼ-elle dit par la suite. Et cʼétait déterminant. Après 20 chez Zingaro et auréolé du prestige dont jouit le CNAC, nous aurions pu tomber sur une personne un peu imbue dʼelle-même. Mais la vraie grandeur est dans la simplicité et ne craint pas de sʼabaisser pour sʼadresser à plus petit quʼelle. Toujours précis et à lʼécoute des moindres détails, Manu Bigarnet a su dialoguer avec chacun, se mettre à lʼécoute des exigences de la mise en scène, prendre en compte les peurs et les envies des jeunes, dialoguer avec chacun des professionnels encadrant lʼéquipe de jeunes acteurs et de chevaux. Manu a su conseiller et diriger chacun des enfants et chacun des chevaux pour quʼil puisse donner le meilleur de lui-même. Et ce nʼétait sûrement pas plus facile quʼavec des voltigeurs car pour « Plus proches » lʼexploit devait être dans le ressentit. Les chevaux étaient montés à cru et devaient peu à peu être débarrassés de leur mors et de leur licol devenant capable dʼobéir aux jeunes cavaliers sur une simple indication visuelle et lʼaide des jambes du cavalier. Ils devaient aussi rester en place sans brouter pendant de longues tirades, ne pas sʼeffaroucher au son des instruments ou lorsque les acteurs se mettaient à crier. Manu a appris aux enfants à décrypter le langage corporel des chevaux et à entrer avec eux dans la relation de confiance indispensable à toute création. Il a su permettre à chacun de se lancer dans lʼinterprétation sans perdre le contrôle de son cheval. Il a su cadrer les plus irréfléchis parmi les jeunes acteurs, laissant sʼépanouir les plus téméraires en toute sécurité, chacun selon son niveau et son expérience. Il a su amener les jeunes à considérer le cheval comme un partenaire et non comme un animal à soumettre. Il a su conseiller chacun tant sur les plans techniques quʼartistique, veillant avec soin au respect permanent des animaux jusquʼà ce quʼils deviennent complices des jeunes acteurs. Il a activement participé à toutes les séances de dialogue en équipe permettant aux jeunes de faire le point sur leur progression et leur ressentit quand à lʼélaboration du spectacle. Il a su être au cœur de lʼintelligence collective qui permet lʼaboutissement de toute création théâtrale vraiment belle et travaillée avec soin. Ceci est rarement offert aux enfants qui font du spectacle et pas toujours aux membres dʼune équipe professionnelle.”

Sophie Berckelears

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