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informateur l' Magazine d’information continue L’après Covid-19… REDÉMARRER OU RÉINVENTER LE MARCHÉ DU TRAVAIL ET LES EMPLOIS D’AVENIR 7 PRINCIPES DE L’APPRENTISSAGE DU 21 e SIÈCLE ET FORMATION EN LIGNE GÉNÉRATION COVID-19 DES JEUNES MARQUÉS À VIE Volume 12 Numéro 1 • Octobre 2020

Volume 12 Numéro 1 • Octobr e 20202 Congrès 2021 Articles 11 Savoir, savoir-être, savoir-faire : le trio gagnant en entreprise 43 1 emploi sur 2 chamboulé par les robots d’ici

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    L’après Covid-19… REDÉMARRER

    OU RÉINVENTER

    LE MARCHÉ DU TRAVAIL ET LES EMPLOIS D’AVENIR

    7 PRINCIPES DE L’APPRENTISSAGE DU

    21e SIÈCLE ET FORMATION EN LIGNE

    GÉNÉRATION COVID-19

    DES JEUNES MARQUÉS

    À VIE

    Volume 12 • Numéro 1 • Octobre 2020

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  • célébrons l’évolution

    16, 17 et 18 juin 2021 HÔTEL CHÉRIBOURG—Magog

    52e CONGRÈS

  • Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur 3

    Bonjour à toutes et à tous,

    J’espère vous trouver – toutes et tous – en bonne forme, malgré la période de turbulence que nous vivons présentement. Depuis mars 2020, nous continuons notre travail et bien que l’heure de la retraite avait sonnée pour moi en juin dernier, il m’a fallu maintenir le fort afin d’assurer la continuité de votre Association. Nous avons dû

    reporter le Colloque sur l’approche orientante de mars ainsi que le Congrès de juin. De plus, nos actions et nos rencontres politiques et professionnelles ont été limitées à des échanges téléphoniques. C’est plus difficile, mais viable pour le moment.

    MOT DU PRÉSIDENT

    C ependant, nous espérons pouvoir reprendre nos activités, dont le Colloque et

    le Congrès en 2021. Nous sommes d’avis que le virtuel c’est bien, mais que

    les contacts humains – même à deux mètres – c’est mieux. À cet effet, nous

    sommes à mettre en place la reprise de ces activités et bien sûr nous souscrivons

    aux normes du Gouvernement à savoir la distanciation pour 250 participants, le masque,

    le lavage de main, etc. pour la sécurité de toutes et tous. Vous recevrez, sous peu, toute

    l’information pertinente à ce sujet. Pour notre magazine l’Informateur, dont les sujets sont

    fort d’actualités, ils seront produits comme d’habitude soit en octobre, février et juin, mais

    celui-ci sera désormais mis sur notre site Web. Nous croyons que dans les circonstances

    c’est la meilleure façon de faire. Nous continuerons nos communications auprès de vous

    par des infolettres électroniques. Nous serons heureux de recevoir vos commentaires. PORTEZ-VOUS BIEN ! •

    Gaston Leclerc, président

  • 4 Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur

    SOMMAIREEn couverture

    5 GÉNÉRATION COVID-19 : DES JEUNES MARQUÉS À VIE

    21 L’APRÈS COVID-19… REDÉMARRER OU RÉINVENTER

    33 LE MARCHÉ DU TRAVAIL ET LES EMPLOIS D’AVENIR

    49 7 PRINCIPES DE L’APPRENTISSAGE DU 21e SIÈCLE ET FORMATION EN LIGNE

    Chroniques

    3 Mot du président

    Rubriques

    17 Ouvrir nos horizons | Pénurie de main- d’œuvre : s’automatiser pour conserver ses employés

    41 Tendance | la formation au cœur de la stratégie de relance du Québec

    42 Colloque sur l’approche orientante 2021

    2 Congrès 2021

    Articles 11 Savoir, savoir-être, savoir-faire : le trio gagnant en entreprise

    43 1 emploi sur 2 chamboulé par les robots d’ici 2030

    46 Dans la tête des Québécois

    53 Électrochoc numérique à prévoir dans les écoles

    56 Liste des partenaires

    801, rue des Agates, Québec (QUÉBEC)

    G2L 2N4

    Téléphone : 418 847-1781Télécopieur : 418 634-0566

    Courriel : [email protected] Site Web : www.aqisep.qc.ca

    Convention de la poste-publication | no. 40037496

    ... en ISEPNOUVEAU PROGRAMME EN TECHNIQUES DE GESTION

    HÔTELIÈRE.

    Afin de contrer la pénurie de main-d’œuvre en hôtellerie, Mérici

    collégial privé vient de prendre des moyens concrets en lançant sa

    formule d’apprentissage en milieu de travail pour le programme

    Techniques de gestion hôtelière. Cette nouvelle formule prévoit trois

    jours d’apprentissage en classe, suivis de quatre jours de disponibilité pour travailler dans un hôtel partenaire du

    programme. Cette initiative, permettra aux étudiants de profiter de l’expertise des professionnels du domaine et de gagner rapidement de l’expérience, tout en étant rémunérés pour suivre leur formation. La première cohorte du nouveau programme en Gestion

    hôtelière débutera à l’automne 2020.

  • Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur 5

    GÉNÉRATION COVID-19 : DES JEUNES MARQUÉS À VIEL’avenir des jeunes de 15 à 30 ans ne ressemblera pas du tout à ce qu’on aurait imaginé pour eux il y a six mois, au point où certains commencent déjà à parler d’une « génération COVID-19 ».Des experts redoutent une baisse de la diplomation en raison de la crise sanitaire.

    L e système d’éducation risque d’échapper encore plus de jeunes qu’avant en raison de la longue pause du confinement, des obstacles au parascolaire et des cours

    virtuels, craignent des experts.

    Samuel Richard, 17 ans, vient à peine de commencer le cégep au Collège Champlain à Saint-Lambert, sur la Rive-Sud de Montréal, et il songe déjà à abandonner certains cours.

    Pas parce qu’il a de la difficulté à l’école ou parce qu’il doute de son choix de programme. Mais plutôt en raison de la COVID-19 qui vient complètement changer ce qu’étudier veut dire.

    Pour Samuel Richard, qui a 100 % de ses cours en ligne, cela signifie ne pas pouvoir se faire de nouveaux amis et passer ses journées devant un écran.

    Il considère donc l’option de reporter ses cours pour lesquels l’expérience en personne est essentielle, espérant le retour de la présence en classe d’ici là, ce qui viendrait allonger la durée de son parcours au cégep.

    « Ça me dérange un peu parce que ça ferait en sorte

    que je commence l’université plus tard », explique-t-il.

    « À RECULONS »

    Pour plusieurs experts, il ne serait pas étonnant de voir une baisse de la diplomation dans les prochaines années, tant au secondaire qu’au cégep ou à l’université.

    Imaginons un élève en difficulté, qui entre déjà à l’école « à reculons », suggère Éric Dion, professeur au Département d’éducation à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). La seule chose qui accroche ce jeune, ce sont les liens avec les gens et les activités qu’il y fait après les cours.

    En raison des bulles-classes, cet élève aura beaucoup moins de contacts avec ses amis des autres groupes. Quant aux activités parascolaires, elles sont parfois moins variées ou accessibles qu’avant.

    « C’est possible que cet élève ne revienne pas en septembre, dit M. Dion. On pourrait très bien imaginer une hausse du décrochage. »

    Samuel Richard étudie en sciences pures. Même ses laboratoires sont virtuels.

    Dans un cours de mécanique, il est D

    cegepvicto.cahttps://www.cegepvicto.ca

  • www.uottawa.cawww.uottawa.camailto:[email protected]

  • Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur 7

    GÉNÉRATION COVID-19 : DES JEUNES MARQUÉS À VIE (suite)

    censé apprendre à utiliser certains outils, ce qui se résume à visionner une vidéo de l’enseignant en train de les manier, illustre-t-il.

    « J’ai peur qu’à la fin, j’aie appris moins que les cohortes des autres années », dit-il.

    INÉGALITÉS

    « Le plus gros défi qu’on va avoir à relever, ce sont les inégalités », abonde Sylvain Bourdon, professeur en éducation à l’Université de Sherbrooke.

    Ajouté au risque accru de décrochage, il évoque l’hypothèse d’une génération qui serait constamment en rattrapage pour compléter sa formation ou s’assurer qu’elle soit assez solide.

    « C’est assez inquiétant », avoue-t-il.

    De plus, le fossé risque de se creuser puisque des élèves du secondaire public n’ont pas eu de cours pendant des semaines, alors que certains du privé ont basculé en ligne dès le début du confinement, rappelle M. Bourdon.

    DES EFFETS POTENTIELLEMENT IRRÉVOCABLES

    Même si les choses revenaient à la normale rapidement, le confinement du printemps suivi des vacances d’été pourrait avoir brisé le lien entre l’école et certains jeunes du secondaire au bord de l’échec, explique un spécialiste.

    Des recherches ont déjà montré que les vacances estivales, même ordinaires, sont un facteur qui nuit à la persévérance des plus vulnérables, explique Éric Dion, professeur au Département d’éducation à l’UQAM.

    Ce phénomène appelé summer drop en anglais est bien connu. Pendant cette période, les jeunes en difficulté « perdent du terrain ».

    COMME UN TRÈS LONG ÉTÉ

    Le confinement pourrait donc avoir eu l’effet d’un « très long été », illustre M. Dion.

    Surtout que les écoles sont encore plus débordées qu’à l’habitude avec les nouvelles règles sanitaires et n’ont probablement pas le temps de s’assurer que tout le monde revienne sur les bancs, suppose M. Dion.

    Au-delà de l’aspect scolaire, il y a toute une panoplie d’événements de vie qui peut favoriser le décrochage, comme une rupture amoureuse ou l’intimidation.

    « Peut-être que la pandémie se qualifie comme ce genre d’événement », résume-t-il.

    DRAPEAU ROUGE

    « Si on est chanceux, des mécanismes compensatoires seront mis en place. »

    M. Dion espère que des gens allumés dans les écoles lèveront le drapeau et diront : « on est en train d’échapper notre gang ».

    Mais ce branle-bas de combat pour les jeunes en difficulté risque d’être inégal d’une école à l’autre, prédit-il.

    Le pire scénario à imaginer serait celui d’une cohorte quelque peu sacrifiée, ce qui mènerait éventuellement à un manque de main-d’œuvre qualifiée, suppose le professeur.

    Cela peut encore être évité, croit-il.

    « Il ne faut pas attendre que la crise sanitaire soit réglée avant de réfléchir. Il faut tout de suite prendre les moyens [pour maintenir le lien avec les jeunes susceptibles d’être en échec », conclut M. Dion. D

    https://aqoci.qc.ca

  • https://www.cmrsj-rmcsj.forces.gc.ca/index-fra.asp

  • Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur 9

    GÉNÉRATION COVID-19 : DES JEUNES MARQUÉS À VIE (suite)

    DES JEUNES ÂGÉS ENTRE 15 ET 30 ANS SONT INQUIETS DES CONSÉQUENCES QU’ILS POURRAIENT SUBIR DURANT DES ANNÉESDette publique qui s’alourdit, cours à distance, projets amoureux et de carrière chamboulés. L’avenir des jeunes de 15 à 30 ans ne ressemblera pas du tout à ce qu’on avait imaginé pour eux il y a six mois, au point où certains commencent déjà à parler d’une « génération COVID-19 ».

    « J e ne peux pas anticiper quelque chose que personne n’a jamais vécu. On n’a aucun modèle », s’exclame Lydia Gagné, 16 ans. En août, j’étais

    aussi perdue qu’en mars », témoigne Lydia Gagné,

    16 ans, qui vient de commencer le cégep dans un contexte d’incertitude.

    Cette jeune étudiante de Repentigny vient d’entrer au cégep du Vieux Montréal. Elle rêve de devenir avocate et doit avoir de bonnes notes et une bonne cote R pour y parvenir.

    Or, plus rien de ce qu’on lui a répété sur ce qu’elle devait faire pour réussir ses études et sa vie ne tient dorénavant la route.

    « Je me lance dans le néant. Tu ne peux pas parler à personne pour avoir des trucs : personne ne l’a vécu. Ma mère ne sait pas quoi me dire », explique Lydia Gagné.

    Pendant combien d’années, voire de décennies, les répercussions de la pandémie affecteront-elles la vie des personnes de son âge ?

    Dur à dire. Mais plusieurs jeunes s’inquiètent de devoir porter pendant des décennies le fardeau de la dette publique engendrée par les programmes d’aide pendant le confinement.

    IMPRÉVISIBLE

    Par ailleurs, des experts en éducation craignent les effets irréversibles sur l’éducation des élèves qui en arrachaient déjà, la pandémie ayant réuni plusieurs ingrédients pour créer la recette parfaite du décrochage scolaire.

    « Ce qu’on a appris pendant le confinement, c’est qu’on ne peut rien prévoir », résume Julie-Anne Boudreau, professeure en études urbaines à l’Institut national de recherche scientifique (INRS).

    « Le futur, je n’y pense presque pas, parce que c’est trop incertain. Ça a vraiment changé ma façon de voir l’avenir », témoigne Samuel Richard, 17 ans.

    Et cette rupture dans le cours des choses est D

    cegeptr.qc.ca

  • 10 Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur

    GÉNÉRATION COVID-19 : DES JEUNES MARQUÉS À VIE (fin)

    actuellement vécue de façon « marquante » par les jeunes, un peu comme mai 1968 a cristallisé la génération des baby-boomers, illustre Mme Boudreau.

    « Nous, on est la génération COVID. C’est ce que dit mon fils de 16 ans », rapporte-t-elle.

    FRAGILITÉ

    La fin de l’adolescence et le début de la vingtaine sont des moments de la vie où se concentrent beaucoup de transitions et de moments de fragilité, explique Maria-Eugenia Longo, sociologue de la jeunesse.

    Études, travail, vie sociale : toutes ces sphères ont été bouleversées par la pandémie... jusque dans la chambre à coucher.

    « On n’a pas de données encore, mais on sait que des couples se sont précipités, juste pour éviter de ne plus pouvoir se voir », illustre Mme Longo.

    Heureusement, les jeunes sont « malléables » et peuvent se réorienter lors des crises économiques, ce qui leur permet de tirer leur épingle du jeu même s’ils sont les premiers touchés, indique Mircea Vultur,

    spécialiste de l’insertion professionnelle à l’INRS.

    PELLETER EN AVANT

    « Ce que les jeunes vont faire avec ça, on ne le sait pas encore », dit Mme Boudreau.

    Dans un pays comme le Canada, où « tout est tellement prévisible », on pourrait aussi s’attendre à voir des jeunes qui seront plus tolérants envers l’incertitude, un peu comme le sont déjà ceux du Vietnam ou au Mexique, illustre-t-elle.

    Mais pour Lydia Gagné, cette façon qu’a notre société de pelleter en avant tous les problèmes autres que le coronavirus lui rappelle ce qui a mené à la crise climatique.

    « Je n’ai pas l’âge de voter et déjà je me dis : il y a quelque chose qui ne marche pas », affirme-t-elle • Source : Le Journal de Québec, Dominique Scali

    www.collegelacite.ca

  • Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur 11

    SAVOIR, SAVOIR-ÊTRE, SAVOIR-FAIRE : LE TRIO GAGNANT EN ENTREPRISEQui ne s’est jamais arraché les cheveux en réfléchissant à la meilleure manière de présenter ses compétences en entretien pour enfin sortir du lot ?Lorsqu’on cherche du travail, il est important de connaître ses points forts pour les mettre efficacement en avant. Identifier ses compétences revient à lister l’ensemble des savoirs, savoir-faire, savoir-être acquis au cours de ses précédentes expériences professionnelles et extra-professionnelles.

    W elcome to the Jungle décortique pour vous les notions de savoir, savoir-faire et savoir-être en entreprise et vous conseille pour identifier les vôtres afin

    de briller en entretien.

    LES TROIS DIMENSIONS DE LA COMPÉTENCE : SAVOIR, SAVOIR-FAIRE ET SAVOIR-ÊTRE

    La compétence professionnelle est constituée de trois processus cognitifs intrinsèquement liés qui sont activés lors de la planification et l’exécution de tâches professionnelles :

    • la connaissance (le savoir),

    • la pratique (le savoir-faire),

    • les attitudes (le savoir-être) dans le contexte de l’entreprise.

    SAVOIR

    Le savoir est l’ensemble des connaissances acquises par l’apprentissage (études, lectures, MOOC…) ou l’expérience. Si ce savoir tend à s’enrichir, il peut aussi se dégrader. Il possède surtout la précieuse qualité d’être composé d’une multitude de savoirs utilisables et communicables.

    • Comment les identifier ?

    Sur une feuille listez TOUT ce que vous savez faire sans omettre les détails les plus insignifiants et évidents. Vous serez surpris de tout ce que vous connaissez.

    • Comment le verbaliser ?

    JE CONNAIS + NOM

    Par exemple : « Je connais le droit de la propriété

    intellectuelle », « Je connais les logiciels de la suite Creative Adobe (Photoshop, InDesign, Illustrator…) »…

    SAVOIR-FAIRE

    Le savoir-faire est l’expérience pratique qui témoigne de la maitrise technique d’un domaine et qui permet l’application d’une connaissance, d’un savoir. C’est donc l’habileté à mettre en œuvre son expérience et ses connaissances acquises dans un art ou un métier quelconque.

    • Comment le verbaliser ?

    JE SAIS + VERBE D’ACTION + CHIFFRAGE D’ACTIVITE

    Par exemple : « Je sais planifier un évènement de 250 personnes », « Je sais recruter 30 talents par an », « Je sais faire une présentation marketing sur PowerPoint et la présenter devant un client »…

    Une fois vos savoir-faire identifiés, classez-les par D

    Emploi : la récupération se

    poursuit.

    L’emploi est en hausse (+54 200) et le taux de chômage est en baisse

    (à 8,7 %). Source Emploi-Québec.

  • 12 Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur

    L’ARGENT OU LE BONHEUR ? (suite)

    D

    https://www.teccart.qc.ca

  • Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur 13

    SAVOIR, SAVOIR-ÊTRE, SAVOIR-FAIRE : LE TRIO GAGNANT EN ENTREPRISE (suite)

    domaines d’intervention.

    SAVOIR-ÊTRE

    Le savoir-être est lié à votre attitude, à vos valeurs. Ce sont les qualités personnelles et comportementales dont vous allez faire preuve dans le domaine professionnel (courtoisie, maîtrise de vos émotions, bon relationnel, capacité à travailler en équipe…).

    Ce sont typiquement les compétences que l’on n’apprend pas à l’école mais qu’on utilise tous les jours. Elles vont refléter la manière dont vous réagissez dans l’environnement professionnel. Petite précision, on parle bien ici de votre comportement au sein de la tribu : vous pouvez être bordélique chez vous et méticuleux et rigoureux au travail. L’un n’empêche pas l’autre.

    • Comment le verbaliser ?

    JE SUIS + ADJECTIF

    J’AI + NOM

    Par exemple : « Je suis enthousiaste, curieux.euse,

    empathique, adaptable, autonome… », « J’ai le sens de l’initiative »…

    S’Y RETROUVER ENTRE « SKILLS » ET « COMPÉTENCES »

    Vous avez peut-être déjà entendu les termes hard skills et soft skills ? En effet, les anglo-saxons envisagent la compétence sous un angle bi-dimensionnel :

    • Les hard skills regroupent à la fois savoir et savoir-faire. Ce sont les compétences techniques qui ont traditionnellement tendance à être validées par une formation et leur exécution.

    • En opposition, les soft skills désignent le savoir-être. Ce sont les compétences relationnelles et humaines intrinsèques qui font la personnalité d’un individu et dont fait partie l’intelligence émotionnelle.

    L’essor du savoir-être dans le monde du travail : complément au savoir et au savoir-faire

    C’est une fois mis à profit pour exécuter une tâche professionnelle que les savoirs prennent D

    https://www.merici.ca

  • 14 Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur

    SAVOIR, SAVOIR-ÊTRE, SAVOIR-FAIRE : LE TRIO GAGNANT EN ENTREPRISE (suite)

    de la valeur pour l’entreprise. Si le savoir, associé au savoir-faire, était traditionnellement la priorité des recruteurs, le savoir-être gagne désormais en importance. De nos jours, le savoir-être en entreprise est un facteur clé de l’évolution professionnelle, ce sont les comportements qui font la cohésion et la performance de l’entreprise.

    En effet, notre quotidien au travail et bouleversé par les nouvelles technologies et les multiples changements sociologiques et concurrentiels. Cela nous oblige à nous réinventer, solliciter des compétences différentes de celles de nos parents et apprendre à manager autrement.

    L’information est à portée de clic. Les équipes doivent être en mesure de s’adapter et d’apprendre en continue pour suivre le marché et innover. Ainsi, les entreprises recherchent désormais des tempéraments intuitifs, chaleureux et optimistes qui vont interagir de façon harmonieuse avec les autres membres de la tribu pour aider à collaborer ensemble.

    Le fait de s’attacher davantage au savoir-être permet à l’entreprise de trouver des individus capables de

    contribuer au-delà de leurs compétences techniques. À quoi bon être le plus expérimenté sur un sujet si personne n’aime travailler avec nous ? Si par exemple, vous êtes de ceux qui voient toujours le verre à moitié vide, apprenez à cultiver votre optimisme au travail !

    Les entreprises dédient de plus en plus de temps et de budget à instaurer l’harmonie et l’efficacité au sein de la tribu pour augmenter la productivité. En témoignent l’émergence du métier de CHO, créateur de convivialité au sein de la tribu, ou encore, la création de mouvement comme la HappyTech promouvant la technologie au service du bien-être en entreprise.

    Selon l’enquête « Futur of jobs » du Word Economic Forum, voici la liste des savoir-être que les salariés estiment indispensables de posséder d’ici 2020 :

    • Résolution de problèmes complexes,

    • Pensée critique,

    • Créativité,

    • Gestion des équipes,

    • Coordination, D

    ACADEMOS a dévoilé les résultats d’un sondage mené auprès de 950 étudiants âgés de 14 à 30 ans afin de connaître l’impact de la pandémie et de la fermeture des écoles sur leur motivation scolaire.

    Le principal constat qui en ressort : 80 % des jeunes québécois sont démotivés à l’école depuis le début de la pandémie de COVID-19.

    Voici quelques chiffres clés :

    • 43 % des étudiants se disent « beaucoup moins motivés » et 37 % « moins motivés » à l’école depuis le début de la pandémie;

    • Sur une échelle de 0 à 10, la motivation des jeunes est passée de 7/10 avant le confinement à 4,1/10 depuis, en moyenne;

    • Cette baisse de motivation affecte tout autant les étudiants du secondaire, du cégep et de l’université, les cégépiens étant légèrement plus touchés : 84 % d’entre eux sont « beaucoup moins » ou « moins » motivés par leurs études depuis le confinement, par rapport à 79 % des jeunes du secondaire et 77 % des universitaires.

    Nous croyons qu’il est important de souligner cette importante baisse de motivation chez les jeunes, qui risque de se traduire en une hausse du décrochage scolaire si nous n’agissons pas rapidement tous ensemble pour trouver des solutions.

  • Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur 15

    • Intelligence émotionnelle,

    • Jugement et prise de décision,

    • Souci du service client,

    • Négociation,

    • Souplesse cognitive.

    COMMENT LES METTRE EN AVANT EN ENTRETIEN ?

    Si les savoirs et savoir-faire vont souvent vous permettre de décrocher l’entretien, les savoir-être vont vous aider à le réussir ! Le savoir et le savoir-faire sont gage de qualité et rassurent le recruteur, tandis que le savoir-être reste plus difficile à évaluer (même si vous leur avez dédié un précieux encart sur votre CV).

    Pour réussir à prouver que votre personnalité fit avec l’esprit de la tribu, renseignez-vous en amont sur les valeurs de l’entreprise et du secteur et listez vos savoir-être en adéquation. Faites de même avec ceux nécessaires à la réalisation des missions afférentes à votre poste.

    Préparez en amont des exemples détaillés de situations professionnelles ou personnelles qui vous permettent de démontrer les savoir-être sélectionnés.

    Renseignez-vous également sur le processus de recrutement et le déroulement de l’entretien pour l’anticiper au mieux. En effet, pour évaluer ces savoir-être, les cabinets de recrutements comme les entreprises peuvent utiliser des techniques de mises en situation ou encore des tests de personnalité. Certains emploient même des mises en situation virtuelles appelées serious games .

    À côté du savoir, du savoir-faire et du savoir-être, il existe également le « faire-savoir » ! Il consiste à bien gérer ses réseaux sociaux, développer son story-telling… mettre en place son personnal branding pour se différencier des autres candidats en promouvant son travail.

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    SAVOIR, SAVOIR-ÊTRE, SAVOIR-FAIRE : LE TRIO GAGNANT EN ENTREPRISE (fin)

    http://www.tabouffe.comhttps://www.csmota.qc.ca/fr/site-jeunessehttps://www.csmota.qc.ca/fr/https://www.csmota.qc.ca/fr/

  • L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : L’AMIE DES TRAVAILLEURS (fin)

    https://www.ecolescreatives.com

  • Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur 17

    Ouvrir nos horizons

    PÉNURIE DE MAIN-D’ŒUVRE : S’AUTOMATISER POUR CONSERVER SES EMPLOYÉSL’automatisation n’a pas toujours eu bonne presse. On l’associe encore souvent à la perte d’emploi et à la mise sur le carreau de travailleurs humains, mais dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre comme connaît le Québec depuis quelques années, l’automatisation présente un tout nouveau visage. Plusieurs entreprises dont Mobilier de bureau Logiflex à Sherbrooke s’en servent dorénavant pour conserver leurs employés.

    L’ automatisation de l’entreprise qui produit plus de 125 000 meubles en mélamine annuellement a débuté au tournant du millénaire pour des raisons complètement

    différentes de celles d’aujourd’hui.

    « À cette époque, ce qu’on voulait c’est d’augmenter notre capacité de production, souligne Guy Robinson, vice-président des opérations chez Logiflex. Maintenant ça complètement changé, ça va nous servir à combler la rareté de la main-d’œuvre. Il va falloir assimiler l’automatisation et la robotique à l’humain parce que la pénurie de main-d’œuvre nous frappe. On a beaucoup de misère à embaucher, ça prend beaucoup de temps et d’énergie. On va s’occuper comme il faut des gens qu’on a en ce moment dans la cabane. »

    DES POSTES DE TRAVAIL REVAMPÉS

    Des investissements d’environ 20 millions de $ en automatisation ont été faits depuis les débuts de l’entreprise en 1993. Le dernier jouet dans la liste est une ventouse, installée il y a quelques mois à peine, qui permet aux employés de lever de grandes charges sans faire d’effort physique.

    « On essaye d’avoir des postes de travail qui sont accessibles à tout le monde, explique Benoit Leclerc, directeur de la maintenance et des projets majeurs. La ventouse nous permet de lever des charges de 100 ou 150 livres qui auparavant devaient être levées à la main. On veut garder nos gens au-delà de l’âge de la retraite et l’important c’est d’avoir de bonnes conditions de travail. Ça passe par les postes de travail. À la fin de la journée il faut que nos employés soient encore capables de se faire à souper. »

    « L’objectif, c’est que tous les postes de l’usine soient accessibles à tous les types de personnes, grandes, petites, fortes ou moins fortes, ajoute-t-il. En uniformisant la difficulté du travail, on peut faire du mouvement de main-d’oeuvre et avoir une flexibilité dans l’usine. »

    Logiflex, dont les points de vente se retrouvent D

    edcm.cahttps://www.edcm.ca

  • 18 Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur

    PÉNURIE DE MAIN-D’ŒUVRE : S’AUTOMATISER POUR CONSERVER SES EMPLOYÉS (suite)

    un peu partout en Amérique du Nord, projette déjà de mettre des ventouses sur plusieurs autres postes de travail.

    L’entreprise compte également sur un entrepôt complètement automatisé depuis 2004. Les plaques de mélamine sont disponibles sur demande grâce à un robot équipé de ventouses. Le robot se rappelle exactement où tous les types de plaques ont été entreposés. Il prend même en note la nouvelle position des plaques s’il les déplace. Logiflex était à l’époque l’une des premières entreprises en Amérique du Nord à faire installer ce type d’entrepôt.

    « C’est pas mal la première pièce d’automatisation qu’on a eue, souligne M. Leclerc. Ça nous a beaucoup aidés pour la productivité, mais aussi pour la santé et sécurité. Avant c’était des gens qui manipulaient tous ces morceaux, maintenant c’est une machine. »

    Logiflex a connu une grande phase d’automatisation il y a dix ans. Cinq plaqueuses manuelles ont été remplacées par une machine automatisée. Le nombre d’employés dans cette section de l’usine est passé de 22 à 2 et la production a augmenté. Les

    employés ont été réaffectés à d’autres tâches.

    Logiflex aura également un magasin complètement automatisé dans les prochains mois. Dix millions de dollars sont investis pour l’automatisation des procédés pour la période 2018-2020.

    « On avait deux à trois personnes qui faisaient ça à temps plein, mentionne M. Leclerc. On aura plus besoin de ces postes-là, on va pouvoir donner d’autres tâches à nos employés. C’est tellement difficile de recruter qu’on ne peut pas se permettre de balayer des gens. Les tâches qu’on a aujourd’hui n’existeront peut-être plus dans cinq ans, ça en sera d’autres. On va former nos gens pour qu’ils puissent rentrer dans ces nouveaux postes. C’est important de les garder. »

    Des tables élévatrices lors de l’assemblage pour permettre aux employés de travailler à la hauteur qu’ils désirent et une machine pour soulever les meubles et les changer de côté sont également des exemples d’automatisation chez Logiflex.

    D

    https://www.uqat.ca/portesouvertes/

  • Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur 19

    PÉNURIE DE MAIN-D’ŒUVRE : S’AUTOMATISER POUR CONSERVER SES EMPLOYÉS (suite)

    « IL Y AURA TOUJOURS DES HUMAINS »Même si l’automatisation est de plus en plus présente dans les entreprises et les commerces, il restera toujours des tâches que seul un être humain peut accomplir, estime Alexandre Moise, professeur à l’école de gestion de l’Université de Sherbrooke. « Ce n’est pas que les êtres humains ne travailleront plus, on n’est pas dans la société des loisirs, précise M. Moise. On prend des tâches qui ont moins de valeur ajoutée et on les amène vers la machine. Ça permet de mieux travailler. On peut remplacer des tâches humaines et permettre aux gens de faire autre chose comme un meilleur service à la clientèle par exemple. Il va toujours y avoir des tâches à faire qui vont nécessiter du jugement humain qu’une machine ne pourra pas faire. »

    Malgré tout, l’automatisation est assurément la voie de l’avenir selon Alexandre Moise.

    « La technologie est une extension du corps humain, mentionne-t-il. Un vélo est une extension des jambes. Je peux bien courir, mais à un moment donné j’atteins une certaine vitesse, donc j’ai un vélo. Une calculatrice est une extension de notre cerveau parce que faire la racine carrée de 328, ce n’est pas évident. C’est plus rapide et il y a moins d’erreurs et c’est ça l’objectif en fin de compte. Il y a aussi une pression du consommateur d’aller vers l’automatisation parce que ça réduit les délais d’attente et les coûts. Il y a plein d’avantages. »

    PERTE D’EMPLOI À PRÉVOIR ?

    Certains prévoient beaucoup de pertes d’emplois liées à l’automatisation. On peut penser aux restaurants qui emploient de moins en moins de caissières au profit de bornes de commandes automatiques ou aux guichets automatiques qui

    ont remplacé des êtres humains dans les institutions financières. Alexandre Moise estime toutefois que la perception et la réalité diffèrent parfois.

    « Il faut faire attention parce que dans bien des cas ce sont des emplois qui ne sont pas comblés, souligne-t-il. Il manque de gens et on n’est pas capable de répondre à la demande. Il va y avoir plus de gens à la retraite que sur le marché du travail. On parle de deux travailleurs pour trois retraités ou même un pour deux. Ça va nécessiter des gens, mais on ne les aura pas. Imaginez toutes les personnes à la retraite qui font la file pour aller à la banque, ça n’a aucun sens. »

    Ce ne sont pas tous les types d’emplois qui sont à risque de disparaître en raison de l’automatisation.

    « Quand l’humain n’est pas assez rapide, on le remplace par la machine, ce n’est pas nouveau comme phénomène, poursuit M. Moise. Les standardistes ont tous disparu. Les recherchistes juridiques sont tranquillement en train de se faire remplacer par l’intelligence artificielle. Les études ont démontré que plus l’emploi exige un niveau D

    pygma.cahttps://pygma.ca

  • 20 Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur

    de scolarité élevé et plus le salaire est élevé, moins il est à risque d’être automatisé. C’est plutôt dans l’industrie de la vente et des services qu’il y aura de l’automatisation. »

    NOUVEAU CONTEXTE, VIEUX PROBLÈMES

    Si des emplois s’automatisent, il y aura forcément des gens qui devront changer d’occupation ou être formés pour de nouvelles tâches. Or ce problème existe de toute façon déjà selon Alexandre Moise.

    « Prends une ville en région où tout le monde travaille dans une usine et pour des raisons économiques, l’usine doit être délocalisée. Il se passe quoi avec ces gens-là ? Tu fais quoi quand tu perds ta job à 52 ans ? C’est le même phénomène avec l’automatisation. Le gouvernement a un rôle à jouer là-dedans pour anticiper. Il faut préparer les nouvelles générations aux métiers d’avenir. Il faut aider les gens à s’adapter. Et c’est aussi de prendre soin de ceux qui ne pourront pas se replacer. C’est le même problème qu’on a toujours eu. On a peur que ça se fasse dans des proportions beaucoup plus grandes qu’avant, mais la machine qui sera capable de tout faire n’arrivera pas

    demain matin, on va la voir venir. Il y a une réponse sociale à avoir. »

    L’éternelle résistance au changement de l’être humain est également à prendre à compte.

    « Certaines personnes ont peur de perdre leur emploi, résume M. Moise. Si tu t’assois avec un analyste informatique qui doit développer un système qui va te remplacer, tu n’auras pas trop le goût de l’aider. J’ai entendu beaucoup d’histoires de la sorte, de gens qui sont à quelques années de la retraite. On vient les voir pour développer un système qui va les remplacer et ils faisaient exprès pour saboter ou ralentir le processus. » •Source : La Tribune, Simon Roberge

    PÉNURIE DE MAIN-D’ŒUVRE : S’AUTOMATISER POUR CONSERVER SES EMPLOYÉS (fin)

    https://etudier.etsmtl.ca/infolettre-intervenants-scolaires?utm_campaign=abo-infolettre-influenceurs-rc1&utm_source=AQISEP&utm_medium=print&utm_term=demi-page&utm_content=decouvrez-nos-programmes

  • Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur 21

    L’APRÈS COVID-19… REDÉMARRER OU RÉINVENTER ? par l’équipe du RÉCIT de l’enseignement privé

    Quelles leçons pouvons-nous tirer de la fin de l’année scolaire 2019-2020, cette année qui nous a amenés à adapter nos pratiques et à faire du développement professionnel en accéléré ? Comment pouvons-nous profiter de l’expérience du printemps 2020 comme levier vers l’amélioration de la pédagogie dans nos écoles ? Consolider et réfléchir à ce qui nous avons appris pour en tirer des leçons, c’est déjà se préparer pour la prochaine rentrée. L’équipe du RÉCIT de l’enseignement privé vous propose quatre grandes recommandations, tirées de ses accompagnements pendant la crise de la COVID-19, qui vous permettront de perfectionner les pratiques pédagogiques de votre école. 1- DÉVELOPPER UNE FORTE CULTURE D’APPRENTISSAGE

    Qu’est-ce que la culture d’apprentissage ?

    La culture d’apprentissage consiste à rendre visible et à mettre en valeur les apprentissages des élèves au quotidien d’une façon plus signifiante que ce qu’offre une note chiffrée. C’est notamment la culture sur laquelle nous nous sommes appuyés pendant l’accompagnement à distance car il était désormais impossible de mesurer l’apprentissage à partir d’une note chiffrée. La COVID-19 nous a enlevé l’indicateur le plus souvent compris par les parents et par les élèves afin de mesurer l’apprentissage : la note chiffrée et les examens de connaissances. Apprendre en temps de COVID-19, c’est apprendre à apprendre pour soi, parce qu’apprendre c’est important. Apprendre en temps de COVID-19, c’est apprendre à être compétent, à être autonome à travers un plan de travail, à recevoir et à prendre en compte des rétroactions afin de s’améliorer. Il aura ainsi fallu une pandémie et une fermeture de nos écoles pour mettre en lumière la pertinence de l’esprit de la réforme.

    LEÇONS TIRÉES EN LIEN AVEC LA CULTURE D’APPRENTISSAGE :

    Les écoles qui développent depuis des années la culture d’apprentissage semblent être D

    https://www.ecolenationaledecirque.ca/fr

  • 22 Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur

    https://inmq.qc.ca

  • Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur 23

    celles qui ont su mieux tirer leur épingle du jeu. Pourquoi ? Parce que les élèves ont développé, à travers le temps, cette vision de l’apprentissage pour soi et de la prise en compte de la rétroaction dans une perspective de réussite scolaire à long terme. Elles avaient donc une certaine longueur d’avance puisque les élèves avaient déjà appris à travailler sans nécessairement attendre une note pour effectuer les tâches ou pour s’améliorer. Ici, nous parlons de cette phrase si souvent entendue : « Ça compte-tu ? ». Concrètement, selon nos observations lors des accompagnements des derniers mois, les écoles ayant eu le plus haut taux de participation de la part des élèves sont celles qui ont su :

    • cibler les notions essentielles articulées dans un plan de travail à distance;

    • concevoir et évaluer, avec des grilles, des tâches de compétences;

    • revoir la perception du rôle de l’évaluation : en cours d’apprentissage en soutien à l’apprentissage vs DE l’apprentissage;

    • accorder un rôle important et une place à l’erreur dans les apprentissages;

    • donner une rétroaction et développer des mécanismes pour qu’elle soit prise en compte par l’élève.

    Développer la culture d’apprentissage parait simple, mais peut nécessiter plusieurs ajustements de la part des enseignants, tant dans la conception de scénarios pédagogiques, que dans l’animation en classe ou dans l’évaluation des compétences. Ce changement de paradigme dans son milieu exige un leadership pédagogique fort qui s’inscrit dans le temps. Donc, mon école est-elle dans une culture de performance ou dans une réelle culture d’apprentissage ?

    COMMENT SAVOIR OÙ SE SITUE MON MILIEU ?

    Afin de comprendre rapidement l’état de la culture d’apprentissage dans une école, l’équipe du RÉCIT aime bien regarder les grilles d’évaluation ou encore explorer le contenu des portfolios d’apprentissage utilisés par les enseignants, car ce qui est évalué ou ce qui laisse des traces, c’est ce qui est valorisé.

    Si les compétences ne sont pas évaluées à partir d’une grille, c’est souvent qu’elles ne sont pas vraiment développées dans l’enseignement. Généralement, cela signifie donc que ce sont davantage des connaissances qui sont enseignées. Évaluer des

    connaissances ne requiert pas nécessairement l’utilisation d’une grille d’évaluation. Il y a donc un besoin d’accompagner les enseignants dans la conception de tâches en lien avec le développement de compétences et de bonnes grilles d’évaluation qui les accompagnent.

    Ressources

    Pour plus de détails sur ce sujet, nous vous encourageons à réécouter le RÉCIT en Direct à propos de la continuité pédagogique

    • L’évaluation des apprentissages; Roch Chouinard, Micheline-Joanne Durand

    • L’instrumentation pour l’évaluation; Micheline-Joanne Durand, Nathalie Loye

    2- LEADERSHIP PÉDAGOGIQUE ET LE DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL AU PROFIT DE LA CULTURE D’APPRENTISSAGE

    La COVID-19 et le contexte de l’enseignement à distance ont permis de rendre visibles des pratiques pédagogiques qui, autrefois, étaient davantage circonscrites à la salle de classe. Dans un contexte où l’enseignement et l’apprentissage sont très visibles, les pratiques pédagogiques sont D

    ... en ISEPAEC EN STRATÉGIES ET ANIMATION

    DE RÉSEAUX SOCIAUX.

    Le Collège Lionel-Groulx propose cette formation née d’un besoin des milieux de travail qui permet

    d’acquérir, entre autres, les connaissances pour établir et

    mettre en œuvre une stratégie de communication sur le Web,

    effectuer une veille informationnelle, rédiger ou soutenir la rédaction de

    différents types de contenu, comme des chroniques, communiqués ou billets, ainsi que bâtir et animer du

    communauté sur le Web.

    L’APRÈS COVID-19… REDÉMARRER OU RÉINVENTER ? (suite)

  • 24 Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur

    L’APRÈS COVID-19… REDÉMARRER OU RÉINVENTER ? (suite)

    exposées et, en tant que leader, c’est une occasion unique de rendre visibles les meilleures au sein de son équipe.

    Au cours des derniers mois, lors de ses accompagnements sur le terrain, l’équipe du RÉCIT a pu constater que certaines responsabilités pédagogiques des leaders ont été fortement sollicitées :

    1. La première est d’avoir, comme leader pédagogique, une très bonne compréhension des piliers de la culture d’apprentissage et des bonnes pratiques didactiques dans toutes les matières. Cette première responsabilité demande d’accorder du temps à son propre développement professionnel pédagogique afin de reconnaitre et de mettre en valeur les bonnes pratiques pédagogiques de ses enseignants.

    2. La deuxième est d’orienter le développement professionnel des enseignants. Développer la culture d’apprentissage dans son école exige des changements de pratiques pédagogiques des enseignants. Avec tous ces changements exigés, guider, orienter et accorder du temps de qualité pour le développement de son équipe est essentiel

    afin de contrer l’épuisement et l’éparpillement professionnel, alors que les directives sont souvent appelées à changer. Il est donc important de cibler des objectifs de développement professionnel peut-être moins nombreux, mais qui feront l’objet d’un suivi pédagogique rigoureux pour ancrer le changement des pratiques dans le temps.

    3. La troisième est de proposer et de modéliser des stratégies de travail efficaces et uniformisées, surtout, dans le contexte actuel, en s’appuyant sur le numérique puisque des allers-retours entre l’école et la maison se vivront certainement. Changer prend certes du temps, mais avoir des méthodes de travail inefficaces ou des pratiques qui ont peu d’impact pédagogique, exige de mobiliser encore plus de temps. Ainsi, nous retenons qu’accepter des méthodes de travail inefficaces, car on ne veut pas bousculer les enseignants dans le contexte actuel, c’est faire preuve d’une certaine « fausse bienveillance » : être inefficace a non seulement un cout pour les équipes et peut donc avoir un impact sur la réussite scolaire des élèves, mais exige plus de temps à long terme que d’investir dans un changement de ses pratiques rapidement pour D

    http://avenirensante.gouv.qc.ca/?utm_source=print&utm_medium=print&utm_campaign=Avenir_en_sante_2019-2020

  • Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur 25

    L’APRÈS COVID-19… REDÉMARRER OU RÉINVENTER ? (suite)

    ensuite en gagner à long terme.

    PROPOSITIONS EN LIEN AVEC LE DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL :

    Miser sur la consolidation de bases solides pour rassembler son équipe autour de la culture de l’apprentissage et contrer le phénomène de « l’éparpillement pédagogique » a de nombreuses vertus dans le contexte actuel :

    • de miser le travail d’équipe, sur l’efficacité collective (les efforts collectifs doivent aller dans la même direction), dans le soutien aux apprentissages sera gage de succès face aux nombreux changements anticipés dans la prochaine année scolaire;

    • accorder de l’importance aux deux champs de compétences complémentaires que sont la pédagogie et le numérique. Prenez le temps d’identifier vos leaders dans chacun de ces champs;

    • prévoir et animer des temps de partage entre les enseignants pour faire émerger et rendre visible les pratiques efficientes et probantes qui se sont développées au sein de vos équipes. C’est aussi l’occasion pour chaque enseignant de faire son propre bilan, de prendre un pas de recul et de tirer des leçons de ces dernières semaines de développement professionnel intensif.

    • accorder du temps pour que les enseignants communiquent au niveau supérieur les

    apprentissages réalisés pendant la continuité pédagogique qui seront réinvestis en 2020-21.

    3- L’EFFICIENCE NUMÉRIQUE : ÊTRE EFFICACE ET RENDRE VISIBLE LA CULTURE D’APPRENTISSAGE

    Dans l’enseignement à distance, le numérique est devenu le principal canal d’apprentissage. Les écoles qui ont su rapidement déployer une solution efficace d’apprentissage sont celles qui étaient habiles avec une suite infonuagique. Donc, des accompagnements réalisés sur le terrain depuis le 13 mars, le RÉCIT tire la leçon suivante : changer prend du temps, mais maintenir des méthodes de travail inefficaces mobilise encore plus de temps.

    Changer prend du temps, mais maintenir des méthodes de travail inefficaces mobilise encore plus de temps.

    LES LEÇONS TIRÉES EN LIEN AVEC L’EFFICIENCE NUMÉRIQUE :

    • Utiliser, prioriser l’usage d’une suite infonuagique pour :

    le partage de planifications et de ressources entre collègues;

    - valoriser une certaine uniformisation des pratiques technopédagogiques pour un meilleur suivi collectif dans le contexte actuel;

    l’accessibilité aux ressources développées par les enseignants dans le temps par les élèves; D

    ANTIBIOTIQUE DÉCOUVERT PAR INTELLIGENCE ARTIFICIELLE.

    Des chercheurs de Harvard aux États-Unis ont découvert grâce à un algorithme d’intelligence artificielle une nouvelle molécule antibiotique capable de tuer des bactéries résistantes aux antibiotiques traditionnels, une percée majeure longtemps attendue. Les antibiotiques actuellement utilisés sont déjà anciens, et le processus traditionnel pour en découvrir de nouveaux est coûteux et lourd. L’IA permet de rechercher par modélisation informatique, quelles molécules chimiques seraient à même de s’attaquer à certaines bactéries, en faisant examiner des bibliothèques de composés chimiques par l’IA.

    Nous voulons développer une plateforme permettant d’exploiter la puissance de l’IA pour ouvrir une nouvelle ère de découverte de médicaments antibiotiques. Cette approche a révélé cette molécule incroyable qui est sans doute l’antibiotique le plus puissant jamais découvert.

  • 26 Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur

    L’APRÈS COVID-19… REDÉMARRER OU RÉINVENTER ? (suite)

    la diffusion, la réalisation, la récupération des travaux sur la suite qui permet de gagner en efficience;

    la rétroaction donnée et sa prise en compte par l’élève pour s’améliorer;

    - Que penses-tu de la rétroaction donnée ?

    - Que comprends-tu de la rétroaction donnée ?

    - Que comptes-tu faire ? Quelles stratégies dois tu mettre en place ? Quels changements dois- tu apporter ?

    • Assurer le développement professionnel des TI :

    la technologie doit être au service d’une pédagogie innovante. Donc, avant d’investir pour tenter de reproduire à distance le quotidien exact d’une salle de classe en présence, nous vous encourageons à consulter ces pistes de réflexion.

    • Déployer les technopédagogues à leur juste valeur :

    sur le terrain, l’équipe a constaté qu’accompagner « technopédagogiquement » une équipe qui a beaucoup progressé dans les dernières semaines sera un défi puisque les compétences numériques se sont développées

    à des rythmes différents. Pour s’y retrouver, nous vous proposons ces 3 questions :

    - Qu’est-ce qui prend le plus de temps ?

    - Quand est-ce que tu te sens moins efficace (qu’est-ce qui est le plus difficile) ?

    - Qu’aimerais-tu changer, développer ?

    COMMENT SAVOIR OÙ SE SITUE MON MILIEU ?

    • Faire l’inventaire des plateformes utilisées afin de prioriser et de proposer des options disponibles dans une suite infonuagique. Ce sera plus facile pour les parents et les élèves de s’y retrouver.

    • Dresser un portrait du niveau de compétence de votre personnel en lien avec l’enseignement à distance et leur utilisation des outils numériques. Suite à ce portrait, estimez-vous que tous les membres de votre équipe ont les compétences requises pour être efficientes et autonomes avec leurs outils numériques en classe et à distance ?

    • Analyser les mandats du technopédagogue :

    Est-ce que ses tâches quotidiennes s’inscrivent davantage dans le dépannage technique (rôle des services techniques) ?

    Fait-il du développement technopédagogique afin de rendre l’équipe plus efficace dans une perspective pédagogique de développement de bonnes pratiques avec le numérique ?

    • Permettre au technopédagogue de planifier et d’organiser de la formation numérique pour les élèves et les enseignants :

    Quels seront les termes utilisés ?

    Qui enseignera quelle compétence ?

    Quand ?

    Où seront les ressources pour de la consultation ?

    Ressources

    • Terminer l’année efficacement avec Google Classroom

    4- PARTAGER LA CULTURE D’APPRENTISSAGE AVEC LA COMMUNAUTÉ POUR MOTIVER LES ÉLÈVES

    En temps normal, les parents sont des acteurs importants du processus d’apprentissage. En situation de crise, leur soutien est essentiel dans la gestion et dans l’encadrement des apprentissages à distance. Quand les parents comprennent la D

    ... en ISEPDans REPÈRES, vous pouvez avoir

    accès à plusieurs témoignages écrits et vidéos (documents en

    ligne) en lien avec les descriptions de professions, de programmes de formation et d’établissements

    d’enseignement. La recherche par listes rapides vous permet d’obtenir facilement les différents contenus

    de REPÈRES auxquels sont associés des documents en ligne. Par la suite, vous n’avez qu’à consulter la section

    pour en savoir plus de chacun de ces contenus pour accéder aux

    témoignages écrits et aux vidéos.

  • Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur 27

    L’APRÈS COVID-19… REDÉMARRER OU RÉINVENTER ? (suite)

    culture de l’apprentissage d’un milieu et sont outillés, ils deviennent des puissants agents de motivation et, par le fait même, de réussite scolaire. Or, il faut prendre le temps d’expliquer ce nouveau paradigme d’apprentissage aux parents, car ils n’ont jamais vécu cette vision de l’école.

    Puisque la rentrée et toute l’année scolaire seront certainement ponctuées de rebondissements, travailler de concert avec toute la communauté scolaire devient primordial dès les premiers jours. À cet effet, voici quelques pistes de réflexion qui pourraient alimenter les précieuses journées de travail avec votre équipe avant la prochaine rentrée des élèves.

    LES LEÇONS TIRÉES EN LIEN AVEC LA COMMUNICATION AVEC LA COMMUNAUTÉ :

    Lors des journées pédagogiques avant la rentrée :

    • rassembler et structurer les informations dans, par exemple, un site Web de référence pour éviter la multiplication des communications;

    • informer les parents de l’arrimage pédagogique avec la fin de la précédente année;

    • informer et former sa communauté avec les outils technopédagogiques qui seront utilisés pour qu’elle soit réactive lors des allers-retours anticipés;

    • accompagner les parents quant à leur rôle en fonction des modalités d’organisation scolaire (à distance ou en présence):

    dans la prise en compte de la rétroaction reçue pour motiver l’élève à poursuivre ses apprentissages, et ce même à distance;

    dans la compréhension des stratégies pédagogiques employées pour travailler avec les élèves;

    dans le renforcement et l’accompagnement, à la maison, de bonnes stratégies de travail et d’études à distance enseignées, modélisées et encouragées par l’école.

    Ressources

    • Site La continuité pédagogique de l’Académie Lafontaine

    • Site Covid-19 EMM de l’École Marcelle-Mallet D

    www.colval.qc.ca

  • 28 Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur

    https://www.prosdelassurance.ca

  • Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur 29

    https://extraordinaire.prosdelassurance.ca

  • LES 6 SYMPTÔMES DU TDAH LES PLUS RÉPANDUS (fin)

    www.horticompetences.ca

  • Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur 31

    RECOMMANDATIONS PÉDAGOGIQUES POUR LA RENTRÉE SCOLAIRE 2020-2021 ARRIMAGE PÉDAGOGIQUE

    Août 2020. Les élèves retourneront en salle de classe en ayant vécu des expériences d’apprentissage complètement différentes depuis le mois de mars. Certains ont pu continuer à apprendre dès la première semaine du confinement, alors que pour d’autres, la continuité des apprentissages s’est déroulée autrement. Au primaire, par exemple, certains sont retournés en salle de classe tandis que

    d’autres n’auront pas été physiquement à l’école depuis 6 mois. Si la diversité des apprenants était bel et bien présente dans nos classes, la COVID-19 aura eu l’effet d’exacerber encore plus les différences. Il sera donc important de procéder à un arrimage pédagogique afin de s’assurer que les élèves soient en mesure de maîtriser les contenus et d’être compétents pendant l’année scolaire 2020-21.

    Pour l’arrimage, il pourrait être tentant de faire un gros bloc de révision au début de l’année, en ciblant uniquement les notions essentielles de l’année 2019-2020. Toutefois, l’expérience nous enseigne de faire preuve de prudence à cet égard…

    Réviser en bloc en début d’année, c’est ce que certaines écoles de La Nouvelle-Orléans ont fait lors de leur réouverture suite à l’ouragan Katrina. Les résultats furent sans équivoque : D

    PROFIL NUMÉRIQUE DES GÉNÉRATIONS

    Les adultes québécois, tous âges confondus, sont de plus en plus connectés à Internet, et une majorité d’entre eux l’utilise quotidiennement. Mais l’usage qu’ils font de leur temps de connexion, et leur habileté à se servir de cet outil varie selon les générations, un écart qui se rétrécit toutefois avec le temps : la fameuse « fracture numérique » se situe maintenant autour de 55 ans.

    Serons-nous étonnés d’apprendre que parmi la génération Z (adultes âgés 18 à 24 ans), 97 % détiennent un téléphone intelligent et 74 % sont abonnés à au moins un service payant pour visionner des films ou des séries sur Internet, un taux supérieur à ceux des autres générations (respectivement 93 % et 67 % chez les adultes âgés de 25 à 34 ans ; 86 % et 60 % chez les 35 à 54 ans).

    Les préférences sont sensiblement différentes pour les autres groupes d’âge. En effet, chez les plus jeunes baby boomers (âgés de 55 et 64 ans) et leurs aînés (âgés de 65 et plus) ils sont maintenant 67 % et 45 % à détenir un téléphone intelligent et 43 % et 32 % à être abonnés à un service payant pour visionner des films ou des séries sur Internet.

    Par ailleurs, ils sont des adeptes confirmés de la tablette électronique et des services d’abonnement de télévision : 59 % des jeunes baby boomers et 51 % des personnes âgées de 65 ans et plus possèdent une tablette et de ces groupes d’âge respectifs 90 % et 88 % sont abonnés à un service de télévision.

    Sauf pour la génération X (adultes âgés de 35 à 54 ans), dont 65 % détiennent une tablette, ce type d’appareil est moins populaire chez les plus jeunes (49 % chez les adultes âgés de 25 à 34 ans et 39 % chez les 18 à 24 ans).

    Source : CEFRIO - NETendances

    L’APRÈS COVID-19… REDÉMARRER OU RÉINVENTER ? (suite)

  • 32 Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur

    L’APRÈS COVID-19… REDÉMARRER OU RÉINVENTER ? (fin)

    • on a constaté une baisse de motivation des élèves;

    • on a constaté, tout au long de l’année scolaire, un faible transfert lorsque les élèves ont dû mobiliser les contenus pédagogiques de l’année précédente (et révisés en bloc en début d’année) au moment de comprendre et de mobiliser les nouveaux contenus enseignés.

    À l’opposé, d’autres écoles de La Nouvelle-Orléans ont fait un arrimage en filigrane, c’est-à-dire que les contenus prérequis (ceux qui devaient être vus l’année scolaire précédente) étaient abordés au fur et à mesure qu’ils étaient nécessaires pendant l’année. Ces initiatives furent plus profitables et eurent un impact positif sur la réussite scolaire selon les acteurs concernés.

    Donc, afin de favoriser la motivation et le transfert, nous vous conseillons de faire un arrimage pédagogique en filigrane pendant l’année 2020-21. Cette façon d’arrimer les contenus est aussi en adéquation avec la recherche en neuroéducation qui suggère d’intégrer les principes de récupération en mémoire (Masson, 2020) et d’entrelacement (interleaving) (Cooney Horvarth, 2019) au moment opportun dans notre pratique.

    Pour y arriver, nous devrons ainsi identifier les contenus prérequis aux contenus de l’année 2020-21 et prévoir un temps afin d’enseigner à nouveau ces prérequis, et ce, tout au long de l’année, au moment opportun. Ce travail exige une collaboration entre les enseignants de niveaux conjoints afin d’identifier les prérequis nécessaires à la réussite et l’état de la maîtrise des élèves pour bien comprendre les nouveaux apprentissages. En tant que leader pédagogique, c’est une opportunité pour centrer les apprentissages des élèves autour de savoirs essentiels et des liens qui les unissent ! Au primaire, par exemple, pour bien comprendre les liens qui existent entre l’écriture fractionnaire et l’écriture décimale, le sens du nombre et le sens de la fraction doivent être bien développés. L’un est préalable à l’autre et s’assurer de la bonne compréhension du premier fera gagner un temps précieux dans l’apprentissage du second en plus de contrer le développement d’erreurs persistantes, toujours présentes au secondaire, liées à une mauvaise compréhension.

    Il peut être intéressant de venir interroger ces prérequis 10-14 jours avant qu’ils soient abordés en salle de classe afin de pouvoir ajuster sa planification

    en fonction des réponses des élèves. Par exemple, si l’enseignante réalise que la majorité des élèves n’ont pas un bon sens du nombre ou encore de la fraction, elle devra accorder plus de temps dans sa planification afin de revoir cette notion avant d’aborder l’écriture décimale.

    UNE DEUXIÈME VAGUE ?

    Nous devons nous préparer à un autre phénomène : la refermeture de nos écoles ou de certaines classes lors d’une deuxième vague. En effet, ce printemps, des écoles primaires au Québec ont dû fermer certaines classes lorsque des cas de la COVID-19 ont été déclarés, renvoyant ainsi les élèves à la maison. Le 16 juin 2020, les écoles de Pékin ont fermé en raison d’une deuxième vague de la pandémie. En ce sens, nous devons être agiles et conserver la structure, que nous avons développée depuis les trois derniers mois, issue de la culture d’apprentissage et de l’efficience numérique, car nous allons peut-être devoir continuer d’offrir des services pédagogiques à distance, ou même dans une modalité hybride. Nous vous conseillons donc de continuer les efforts de développement professionnel des éléments issus de la culture d’apprentissage :

    • cibler les notions essentielles articulées dans un plan de travail;

    • concevoir et évaluer, avec des grilles, des tâches de compétences;

    • revoir la perception du rôle de l’évaluation : en cours d’apprentissage en soutien à l’apprentissage vs DE l’apprentissage;

    • accorder un rôle important et une place à l’erreur dans les apprentissages;

    • donner une rétroaction et développer des mécanismes pour qu’elle soit prise en compte par l’élève.

    En réalisant ces gestes pédagogiques au quotidien, votre école sera en mesure d’offrir un service pédagogique de qualité, et ce, peu importe les modalités d’enseignement. •

  • Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur 33

    LE MARCHÉ DU TRAVAIL ET LES EMPLOIS D’AVENIR La pandémie a scindé l’économie québécoise en deux. 820 500 emplois ont été perdus, mais certains secteurs ont, au contraire, bénéficié d’un nouvel élan.

    D e l’aveu même du ministre du Travail, des milliers de nouveaux chômeurs doivent songer à se réorienter après avoir perdu leur emploi en raison de la pandémie.

    Parce que les perturbations du virus ont eu un impact important sur l’économie du Québec, faisant passer le taux de chômage de 4,5 % à 17 % entre février et avril, nous présentons une liste des métiers « d’avenir » et des métiers « à fuir » dans le Québec post-COVID-19.

    Avec 250 000 des emplois perdus toujours à recréer et un taux de chômage qui se situait à 9,5 % en juillet, l’objectif de cet exercice est d’aider les chômeurs et les chercheurs d’emploi à s’orienter en ces temps de changements.

    « Il y a des personnes qui vont devoir passer d’un secteur au chômage à un secteur en besoin », admet le ministre du Travail, Jean Boulet, parlant de cette dualité comme d’une nouvelle « réalité bicéphale » dans le secteur économique.

    Il cite en exemple la reprise rapide dans le secteur de la construction, qui contrastera avec l’effondrement des secteurs de la restauration ou de l’hôtellerie.

    Ou la forte demande dans les technologies de l’information qui tranche avec les chambardements vécus par le commerce de détail.

    « Dans ces secteurs-là, il va demeurer un chômage sectoriel qui va cohabiter avec une pénurie sectorielle puisque dans d’autres secteurs, on va revenir rapidement à une rareté de main-d’œuvre. Ces deux phénomènes-là vont se côtoyer », croit le ministre.

    LA CLÉ ? LA FORMATION

    Pour le gouvernement, les comités sectoriels de main-d’œuvre et autres experts sondés par Le Journal de Québec, la formation sera l’élément-clé de la relance de l’emploi.

    « La formation va être un corridor qui va nous permettre d’aider les entreprises à se robotiser, à s’automatiser, à utiliser l’intelligence artificielle. Ce

    sont des avenues qui vont permettre aux entreprises d’améliorer leur productivité », croit le ministre Boulet.

    D’autre part, plusieurs secteurs sont en négociation pour accélérer l’injection de main-d’œuvre nouvelle dans le réseau avec des programmes d’alternance travail-études ou des jumelages.

    BOULEVERSEMENTS

    Tous ces bouleversements pourraient donc s’avérer intéressants pour des chercheurs d’emplois qui s’identifient à un secteur où les perspectives sont bonnes.

    Les conditions de travail pourraient notamment encore s’améliorer dans les secteurs « d’avenir ».

    « Les organisations vont devoir se dépasser pour donner le goût aux gens de travailler pour eux dans les secteurs où la demande est forte », ajoute Dominic Lévesque, président Professionnels chez Randstad, ajoutant que le Québec est selon lui dans une position favorable pour « un retour du balancier rapide » dans les secteurs identifiés.

    LA PÉNURIE DE MAIN-D’ŒUVRE REVIENDRA ASSEZ VITE

    Malgré une forte hausse du taux de chômage pendant la crise, il ne faut pas croire que la pénurie de main-d’œuvre est maintenant chose du passé. « En fait, la pénurie reviendra très rapidement », assurent des experts.

    En voyant le taux de chômage bondir à 17 % en avril, plusieurs ont cru que cette problématique remplacerait celle du manque de main-d’œuvre, mais tout n’est pas si simple. Sitôt la pandémie passée, les difficultés de recrutement seront de retour croient des analystes.

    DES POSTES À POURVOIR

    « N’oublions pas qu’en février, il y avait 1,4 million d’emplois qui étaient à combler d’ici 2025. Quatre-vingts pour cent de ces emplois, c’était pour des départs à la retraite, donc ces gens-là vont quand D

  • 34 Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur

    LE MARCHÉ DU TRAVAIL ET LES EMPLOIS D’AVENIR (suite)

    même quitter pour la majorité. Ces postes-là seront à combler quand même », souligne Éric Boutié, président d’Événement Carrières.

    « Ça ne sera pas long qu’on va revenir en pénurie. Les entreprises et organisations vont avoir à se dépasser pour donner le goût aux gens de venir travailler pour eux. Ce n’est pas parce qu’on est en crise qu’il faut négliger le volet ressources humaines, il redeviendra important assez vite », estime de son côté Dominic Lévesque, président du volet Professionnels chez Randstad, firme spécialisée en ressources humaines.

    REPRISE RAPIDE

    Les comités sectoriels de main-d’œuvre sondés par Le Journal sont d’avis que les chercheurs d’emplois n’auront pas trop de difficultés à se replacer les pieds lorsque la crise sera passée.

    Même que certains, comme des entrepreneurs en construction notamment, peinent déjà à recruter. En mai seulement, 58 000 personnes ont repris le boulot dans la construction au Québec selon Statistique Canada.

    « C’est déjà revenu. On n’a pas le choix d’aller en sous-traitance pour des choses qu’on pourrait faire parce qu’on a de la misère à trouver du monde », explique Jean-René Côté, directeur général de Construction Côté et fils.

    « Par exemple, pour des électriciens, les sous-traitants se volent de la main-d’œuvre. Il y a surenchère sur les salaires. C’est fou. »

    Même son de cloche dans le secteur manufacturier, où la reprise a été somme toute rapide.

    « À la fin juin, la moyenne en termes de capacité de production chez nos membres, ça ressemble à du 70%-80% de leur capacité. Certains sont à 100%. Donc les problèmes de pénurie, ça va revenir rapidement », croit Richard Blanchet, président de STIQ, association du secteur manufacturier.

    Source : Le Journal de Québec, Pierre-Paul Biron et Diane Tremblay

    D

    www.ellis.qc.ca

  • Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur 35

    LE MARCHÉ DU TRAVAIL ET LES EMPLOIS D’AVENIR (suite)

    100 EMPLOIS D’AVENIRSANTÉ

    • Préposé aux bénéficiaires—AEP—20,55 $/h

    • Préposé d’aide à domicile— PAMT ou DES—14,90 $/h

    • Éducatrice en CPE/ Service de garde— DEP ou DEC—20,50 $/h

    • Éducateur spécialisé—DEC—26 $/h

    • Travailleur social—BAC—32,41 $/h

    • Animateur et responsable de programme de sports, de loisirs et de conditionnement physique—DEP ou DEC—14,50 $/h

    • Intervenant communautaire— DEP ou DEC—23 $/h

    • Infirmière—DEC ou BAC—34,38 $/h

    • Psychologue—Doctorat—44,18 $/h

    • Médecin—Doctorat—328 360 $ (moyenne du revenu brut) Selon l’Institut canadien d’information sur la santé

    • Assistant technique en pharmacie—DEP—17 $/h

    Source : Taux horaire médian provenant d’Emploi-Québec

    TÉLÉSANTÉ

    • Ingénieur en informatique—BAC—42,86 $/h

    • Développeur informatique—BAC—32,50 $/h

    • Gestionnaire de projets en TI—BAC—50 $/h

    • Designer graphique—DEC—25,76 $/h

    Source : Taux horaire médian provenant d’Emploi-Québec

    COMMERCE DE DÉTAIL

    • Conseiller-vendeur spécialisé—DEP—17,11 $/h

    • Gérant—DEC ou AEC—26,18 $/h

    • Coordonnateur en commerce électronique—BAC—30,50 $/h

    • Conseiller aux réseaux sociaux—DEC—25 $/h

    • Chauffeur-livreur—AEC—16,99 $/h

    • Manutentionnaire—DES—15,54 $/h Source : Taux horaire moyen provenant du comité sectoriel Détail Québec

    COMMERCE DE L’ALIMENTATION

    • Caissier—Aucune formation— entre 13,10 $/h et 15,05 $/h

    • Boucher—PAMT ou DEP—17,75 $/h

    • Gérant—Aucune formation—17,70 $/h

    • Préparateur de commandes—Aucune formation—16,35 $/h

    • Chauffeur-livreur—Aucune formation— 17,80 $/h

    • Boulangerie—PAMT ou DEP—15,10 $/h Source : Taux horaire moyen provenant du comité sectoriel

    de main-d’œuvre du commerce de l’alimentation

    TRANSFORMATION ALIMENTAIRE

    • Électromécanicien (dans plusieurs secteurs)— DEP ou DEC—25 $/h

    • Ingénieur alimentaire—BAC—42,82 $/h

    • Ingénieur mécanique—BAC—39,42 $/h

    • Ingénieur industriel—BAC—39 $/h

    • Directeur de production—BAC—39,90 $/h

    • Directeur d’usine—BAC—63,85 $/h (selon le comité sectoriel)

    • Boucher industriel—DEP—19,23 $/h D

    ... en ISEPLE CÉGEP À DISTANCE lance

    son nouveau Guide de choix de cours en ligne qui est disponible

    à guidedechoixdecours.cegepadistance.ca. Cet outil a été créé afin de rendre plus conviviale la recherche de formations et de

    permettre de regrouper et de partager celles choisies par l’utilisateur.

  • 36 Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur

    TEXTILE

    • Couturière—PAMT ou DEP ou CSMO— entre 14,50 $/h et 20 $/h

    • Journalier (manœuvre)— PAMT—entre 13,50 $/h et 18 $/h

    • Opérateur de machines textiles— PAMT—entre 16 $/h et 25 $/h

    • Tailleur—DEP—entre 15 $/h et 22 $/h

    • Mécanicien industriel— DEP—entre 20 $/h et 35 $/h

    • Contremaître— AEC ou CSMO—entre 18 $/h et 33 $/h

    • Spécialiste du commerce électronique— BAC—entre 18 $/h et 46 $/h

    Source : Taux horaire approximatif provenant du comité

    sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie du textile du Québec

    TRANSPORT ROUTIER

    • Conducteur de camion—DEP—20 $/h

    • Conducteur d’autobus—AEP—22 $/h

    • Mécanicien de véhicules lourds—DEP—23 $/h

    • Répartiteur—DEC—22 $/h Source : Taux horaire médian provenant du comité sectoriel

    CAMO Route

    AGRICULTURE

    • Ouvrier agricole en production— DEP ou PAMT—entre 15,89 $/h et 17,44 $/h

    • Manœuvre à la récolte— Aucune formation—13,10 $/h

    • Gérant de production— DEC ou PAMT—entre 16,99 $/h et 21,57 $/h

    Source : Taux horaire provenant d’Agricarrières D

    FEMMES DANS LES MÉTIERS SPÉCIALISÉS : UN PAS DE PLUS VERS L’ÉLIMINATION DES BARRIÈRES

    La Cité poursuit ses efforts visant à faire en sorte que les femmes occupent davantage une place de choix dans les domaines de la construction et de la mécanique.

    Grâce notamment à son programme de préapprentissage Charpentière-menuisière – métier connexe Couvreuse, offert à son Centre des métiers Minto – campus Alphonse-Desjardins à Orléans, La Cité compte favoriser l’intégration et la réussite des femmes dans les métiers spécialisés.

    Le programme d’une durée de 36 semaines, qui débute le 11 juillet 2016 et qui comprend un stage chez un employeur de la région, est offert sans frais, celui-ci étant financé par Emploi Ontario. Au total, 15 femmes désireuses d’intégrer le milieu de la construction pourront s’inscrire au programme.

    « Le programme de préapprentissage Charpentière-menuisière – métier connexe Couvreuse permet aux participantes d’explorer un domaine offrant des débouchés intéressants et des conditions avantageuses. De plus, les participantes ont droit à un bon aperçu des réalités du marché du travail puisque certains des nombreux employeurs avec qui La Cité entretient d’excellentes relations depuis plusieurs années leur offrent l’occasion de compléter un stage », commente Steve Goodwin, directeur de l’Institut des métiers spécialisés de La Cité.

    LE MARCHÉ DU TRAVAIL ET LES EMPLOIS D’AVENIR (suite)

  • Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur 37

    PLASTURGIE

    • Journalier—DES—entre 16,28 $/h et 20,26 $/h

    • Opérateur—DEP—entre 19,58 $/h et 22,35 $/h

    • Cariste—DES—17,13 $/h (selon Neuvoo et Indeed)

    • Machiniste—DEP—entre 27,13 $/h et 28,14 $/h

    • Électromécanicien/ mécanicien d’entretien— DEP ou DEC—entre 26,14 $/h et 28,79 $/h

    Source : Taux horaire provenant de PlastiCompétences

    SÉCURITÉ

    • Agent de sécurité—Formation privée—18,34 $/h + les primes si applicable

    Source : Décret sur les agents de sécurité, gouvernement du

    Québec

    SOINS PERSONNELS

    • Coiffeuse—DEP—15 $/h

    • Esthéticienne—DEP—14,50 $/h

    Source : Taux horaire médian provenant d’Emploi-Québec

    CONSTRUCTION

    • Opérateur de pelle et d’équipements lourds—DEP—28 $/h

    • Monteur de ligne—DEP—26 $/h

    • Peintre—DEP—26,22 $/h

    • Plâtrier—DEP—31,88 $/h

    • Poseur de revêtements souples—DEP—33,98 $/h (salaire horaire moyen selon l’École des métiers et occupations de l’industrie de la construction de Québec)

    • Poseur de systèmes intérieurs—DEP—31,88 $/h

    • Électricien—DEP—40,43 $/h (compagnon)

    • Briqueteur—maçon—DEP—39,58 $/h (compagnon)

    Source : Taux horaire médian provenant d’Emploi-Québec

    PRODUITS PHARMACEUTIQUES ET BIOTECHNOLOGIQUES

    • Technicien en santé animale dans les entreprises de recherche préclinique (150 postes vacants)—DEC—18 $/h

    • Technicien de laboratoire médical—DEC—26 $/h

    Source : Taux horaire médian provenant d’Emploi-Québec

    PROFESSIONNELS DES TECHNOLOGIES INFORMATIQUES EN SANTÉ/INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

    • Programmateur et développeur—BAC—32,50 $/h

    • Analyste et consultant en informatique— BAC—38,46 $/h

    • Ingénieur informaticien—BAC—42,86 $/h

    • Ingénieur et concepteur en logiciel— BAC—38,46 $/h

    • Bio informaticien—BAC—33,85 $/h

    Source : Taux horaire médian provenant d’Emploi-Québec D

    LE MARCHÉ DU TRAVAIL ET LES EMPLOIS D’AVENIR (suite)

    www.osullivan.edu

  • 38 Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur

    TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION (TIC) + L’ENSEMBLE DES MÉTIERS DE JEUX VIDÉO

    • Scientifique de données—BAC—38,46 $/h

    • Analyste en cybersécurité—BAC—38,46 $/h

    • Administrateur de réseau—BAC—50 $/h

    Source : Taux horaire médian provenant d’Emploi-Québec

    AÉROSPATIALE

    • Machiniste et programmeur— DEP ou DEC—23,50 $/h (médian)

    • Technicien en entretien d’aéronefs*— DEC—18,50 $/h à 42 $/h

    • Journalier—DES—15 $/h à 33,70 $/h

    • Ingénieur électrique— BAC—26,92 $/h à 67,03 $/h

    • Pilote d’avion et pilote d’hélicoptère*— AEC ou DEC—Entre 20 000 $ et 250 000 $

    (*en raison de la pénurie qui sévissait avant la crise et de la durée de la formation, le comité sectoriel estime que ces métiers et professions représentent toujours de bonnes perspectives de placement)

    Source : Taux horaire provenant du comité sectoriel Aéro Compétences

    PÊCHES MARITIMES

    • Préposé à la transformation—Formation en milieu de travail—entre 14 $/h et 15 $/h

    Source : Taux horaire provenant du comité sectoriel de main-

    d’œuvre des pêches

    INDUSTRIE MARITIME

    • Capitaine—DEC—66 $/h

    • Officier de navigation—DEC—52 $/h

    • Capitaine en eaux domestiques—

    DES + formation aux adultes—36 $/h

    • Matelot de pont ou de salle des machines— DEP ou DES + formation aux adultes—37 $/h

    • Débardeur— DES + formation en entreprise—42 $/h

    • Gestionnaire d’opérations maritimes— DEC + formation en entreprise—43 $/h

    Source : Taux horaire moyen provenant du comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie maritime

    BOIS

    • Mécanicien de machinerie lourde et mécanicien industriel—DEP ou AEP—27,30 $/h

    • Contrôleur de qualité— DEC ou BAC—25 $/h à 35 $/h

    • Opérateur de toutes sortes (séchage, production, machinerie)—DEP ou DEC—17,65 $/h

    Sources : Taux horaire médian d’Emploi—Québec et Comité sectoriel de main-d’œuvre du Bois

    PORTES ET FENÊTRES, MEUBLES ET ARMOIRES DE CUISINE

    • Opérateur de machines à commande numérique—DES—21,35 $/h

    • Designer—DEC ou DEP—25,76 $/h

    • Technicien de production— DEC ou DEP—25,64 $/h

    Source : Taux horaire médian d’Emploi-Québec

    HORTICULTURE

    • Technicien et spécialiste en aménagement paysager et horticole—DEC—18,56 $/h

    • Ouvrier de pépinière et de serres—DEP—15 $/h

    Source : Taux horaire médian d’Emploi-Québec D

    LE MARCHÉ DU TRAVAIL ET LES EMPLOIS D’AVENIR (suite)

    Un peu plus de 56 % de la population mondiale est connectée à Internet, soit plus de 4,3 milliards de personnes. Chaque minute dans le monde près de 190 millions de courriels sont envoyés, plus de 18 millions de messages textes sont envoyés, près de 4,5 millions de recherches se font sur Google, environ 4,5 millions de vidéos sont regardées sur YouTube.

  • Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur 39

    SECTEUR DE LA FORMATION

    • Enseignant—BAC—36,74 $/h (primaire/préscolaire), 39,98 $/h (secondaire), 40 $/h (cégep), 48,08 $/h (université).

    Source : Taux horaire médian d’Emploi-Québec

    SECTEUR DE L’ENVIRONNEMENT

    • Opérateur en usine d’eau potable (2000 postes d’ici 2024)—DEP ou AEC ou DEC—28,85 $/h

    • Technicien en restauration après sinistre—Formation en milieu de travail—15 $/h

    • Technicien en environnement, hygiène et sécurité au travail—DEC—36,06 $/h

    Source : Taux horaire médian d’Emploi-Québec

    FABRICATION MÉTALLIQUE INDUSTRIELLE

    • Soudeur—DEP—22 $/h Source : Taux horaire médian d’Emploi-Québec

    SECTEUR DE LA FINANCE

    • Comptable / vérificateur—comptable— BAC—32,97 $/h

    Source : Taux horaire médian d’Emploi-Québec

    IL Y AURA D’AUTRES PERTES D’EMPLOI CET AUTOMNE« Tous les secteurs d’activité ne sont pas égaux face à cette situation et certains pourraient écoper plus longuement que d’autres », estimait Joëlle Noreau, économiste principale chez Desjardins dans un point de vue économique publié au printemps.

    Au plus fort de la crise, près des deux tiers des travailleurs du commerce de détail, soit plus de 200 000 personnes, se sont retrouvés sans emploi du jour au lendemain.

    Avec les fermetures et les restructurations annoncées par les grandes chaînes, on peut penser que l’hécatombe n’est pas terminée.

    « La pandémie a donné tout un choc au commerce de détail. Par contre, il est encore trop tôt pour connaître le nombre de pertes d’emploi définitives associées à la COVID », affirme Manuel Champagne, directeur général du comité sectoriel Détail Québec.

    INCERTITUDELes prochains mois dans la restauration s’annoncent tout aussi difficiles. Malgré la réouverture des salles à manger, plusieurs joueurs pourraient ne pas passer à travers.

    Selon un sondage de l’Association Restauration Québec (ARQ), 61 % des restaurateurs affirment qu’ils ne pourront maintenir leurs activités au-delà de six mois dans les conditions d’exploitation actuelles.

    Pour Sylvie Baillargeon, chargée de projet au Conseil québécois des ressources humaines en tourisme, l’industrie touristique va souffrir plus longtemps que les autres.

    « Dans un contexte de fermeture des frontières, il faut trouver des façons d’intéresser le marché québécois », dit-elle.

    Avant que l’industrie touristique retrouve son erre d’aller, il pourrait s’écouler plusieurs mois, affirme Jean-Thomas Henderson, professeur à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec. « Certains intervenants seraient même heureux de réembaucher 20 % de leur personnel d’ici le début 2021 », souligne-t-il.

    LA CULTURE TOUCHÉE AUSSILes impacts de la COVID touchent également de plein fouet le secteur de la culture, témoigne Christine Bouchard, présidente de Compétence Culture.

    « Pour les artistes, qui sont travailleurs autonomes, c’est excessivement difficile. Il y a énormément d’inquiétude. Ce sont des gens qui se retrouvent sans emploi du jour au lendemain et qui ne savent pas à quel moment les contrats vont redémarrer. »

    L’exode des artisans vers d’autres métiers aurait des effets dramatiques, selon Denis Chouinard, professeur titulaire à l’École des médias de l’UQAM, puisque la chaîne de transmission du savoir serait ainsi rompue. D

    33%.

    C’est le pourcentage de femmes noires

    âgées de 25 à 59 ans qui travaillent dans le

    secteur de la santé et de l’assistance sociale au

    Canada révèle une étude de Statistique

    Canada.

    LE MARCHÉ DU TRAVAIL ET LES EMPLOIS D’AVENIR (suite)

  • 40 Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur

    25 emplois à éviter post-pandémie

    COMMERCE DE DÉTAIL

    • Caissier—Aucune formation—14,08 $/h

    • Réceptionniste—DES—15,67 $/h

    • Étalagiste—DEP—16,69 $/h Source : taux horaire moyen provenant du comité sectoriel Détail Québec

    TOURISME

    • Guide accompagnateur—DEC—14,75 $/h

    • Guide touristique—DEC—14,50 $/h Source : taux horaire moyen selon Neuvoo

    HÔTELLERIE

    • Préposé à la réception—DEP—14 $/h

    • Préposé à l’entretien ménager en hôtellerie—PAMT—13,55 $/h

    • Chasseur—voiturier— Aucune formation—13,10 $/h

    • Valet—Aucune formation—13,10 $/h Source : taux horaire médian du Conseil québécois des ressources humaines en tourisme (CQRHT) et d’Emploi-Québec

    VOYAGE

    • Agent de voyage—DEP—15 $/h

    • Matelot (bateaux de croisières et excursions)—Formation en milieu de travail— Entre 14 $ et 20 $/h

    • Commis à l’information touristique— DES—19 $/h (médian)

    • Animateur de groupe— DEP ou DEC—14,50 $/h (médian)

    Source : taux horaire selon le CQRHT, l’industrie et Emploi-Québec

    LES COMPÉTENCES INTERPERSONNELLES

    ONT LA COTE

    Les compétences interpersonnelles, la flexibilité au travail et la transparence des salaires sont les trois tendances qui illustrent la nouvelle dynamique en matière de recrutement et de rétention du personnel, selon une récente étude de LinkedIn. Pour plus de 90 % des répondants, les compétences interpersonnelles jouent un rôle clé dans la transformation des lieux de travail. Même dans un monde où l’automatisation et l’intelligence artificielle gagnent du terrain, ce sont des aptitudes comme la créativité, l’adaptabilité et l’esprit d’équipe qui permettent véritablement de décrocher un poste.

    LE MARCHÉ DU TRAVAIL ET LES EMPLOIS D’AVENIR (fin)

    www.cmcm.qc.ca

  • Octobre 2020 • AQISEP • Magazine d’information continue • L’Informateur 41

    Tendance

    LA FORMATION AU COEUR DE LA STRATÉGIE DE RELANCE DU QUÉBECPar JEAN BOULETMinistre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale

    Au cours des prochains mois, tous les États devront mettre en œuvre des stratégies de relance économique. Certains auront des moyens limités, d’autres investiront stratégiquement là où les effets seront les plus positifs pour leur population. Ils le feront en tenant compte de l’employabilité comme de l’organisation des nouveaux environnements de travail.

    P our plusieurs, repartir ou rebâtir une économie ne sera pas facile tant et aussi longtemps que le virus ne sera pas déclaré vaincu. Malgré tout, il faut dès maintenant

    commencer à répondre aux défis de demain.

    Le Québec, par ses démarches actuelles de concertation, son paritarisme et ses initiatives progressistes en matière d’employabilité et d’organisation du travai