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15/12 I TEATIME POUR VOTRE SANTÉ, BUVEZ DU THÉ DON D'ORGANES : PREMIÈRE BELGE AU CHU RECHERCHE MÉDICALE I POUR LE PATIENT D'ABORD TRANSPLANTATION CARDIAQUE 1 ER DÉCEMBRE Votre santé nous tient à cœur PP. 8-9 SAINT-NICOLAS I CONSEILS AUX PARENTS P. 7 PP. 2-3 PP. 10-11 PP. 4-5 Le magazine de votre hôpital universitaire I Mensuel N°28 I novembre 2018 Comment bien choisir jouets et jeux vidéo ? JOURNÉE MONDIALE CONTRE LE SIDA FONDATION LEON FREDERICQ SOUTENIR LA RECHERCHE MÉDICALE À LIÈGE La Fondation Léon Fredericq et les Fondations associées, les sponsors, les donateurs et les organisateurs de manifestations au profit de la recherche ont remis un million d’euros pour financer 150 projets de recherches médicales menés par de jeunes chercheurs liégeois. Vous aussi, soutenez la Fondation !

Votre santé nous tient à cœur...CONTRE LE SIDA FONDATION LEON FREDERICQ ... les donateurs et les organisateurs de manifestations au profit de la recherche ont remis un million d’euros

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Page 1: Votre santé nous tient à cœur...CONTRE LE SIDA FONDATION LEON FREDERICQ ... les donateurs et les organisateurs de manifestations au profit de la recherche ont remis un million d’euros

15/12 I TEATIME

POUR VOTRE SANTÉ, BUVEZ DU THÉ

DON D'ORGANES : PREMIÈRE BELGE AU CHU

RECHERCHE MÉDICALE I POUR LE PATIENT D'ABORD

TRANSPLANTATION CARDIAQUE1ER DÉCEMBRE

Votre santé nous tient à cœur

PP. 8-9SAINT-NICOLAS I CONSEILS AUX PARENTS

P. 7

PP. 2-3

PP. 10-11PP. 4-5

Le magazine de votre hôpital universitaire I Mensuel N°28 I novembre 2018

Comment bien choisir jouets et jeux vidéo ?

JOURNÉE MONDIALE CONTRE LE SIDA

FONDATION LEON FREDERICQSOUTENIR LA RECHERCHE MÉDICALE À LIÈGELa Fondation Léon Fredericq et les Fondations associées, les sponsors, les donateurs et les organisateurs de manifestations au profit de la recherche ont remis un million d’euros pour financer 150 projets de recherches médicales menés par de jeunes

chercheurs liégeois. Vous aussi, soutenez la Fondation !

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Créée par le CHU de Liège, l’ULiège, le Fonds Léon Fredericq et le Centre Anticancéreux,

la Fondation Léon Fredericq, Fondation Hospitalo-Universi-taire à Liège, a pour objectif de soutenir et renforcer l’aide à la recherche médicale à Liège, soutenir les projets innovants en faveur du patient, et se mo-biliser contre le cancer à Liège.

Ce mercredi 7 novembre, la Fondation Léon Fredericq a procédé à sa cérémo-nie de remise des Bourses et Prix 2019, en faveur de la Recherche médicale et de la Lutte contre le cancer à Liège. En 2018, ce sont 154 subsides qui ont été attribués à 144 jeunes chercheurs impli-qués dans toutes les composantes de la Médecine et sélectionnés par la Com-mission Permanente Facultaire à la Re-cherche (CPFR) de la Faculté de Méde-cine à l’issue d’un appel à candidatures lancé en mai dernier.

A cette occasion et grâce au soutien de partenaires - entreprises et associa-tions - mais aussi et surtout grâce aux legs et aux dons privés, la Fondation Léon Fredericq et les Fondations qui lui sont associées ont distribué à ces jeunes chercheurs près de 1.000.000 €.

Deux jours plus tard, la Fondation or-ganisait dans les salons « La Griffe » de Mediacité et dans le studio 40 (RTBF) de Média Rives sa grande soirée de gala au profit de la recherche médicale, de la lutte contre le cancer et des projets inno-vants en faveur du patient à Liège. Une soirée qui a habilement mélangé les mo-ments de détente (avec le set musical du groupe liégeois « Dalton Telegram », les moments d’informations scientifiques (avec l’exposé sur les recherches en cours du Pr Patrizio LANCELLOTTI, Chef de Service de Cardiologie du CHU de Liège) et philanthropique (avec la grande tombola en faveur de la lutte contre les maladies de l’enfant). Au to-tal, ce sont 530 personnes (sponsors, personnes privées, service-clubs et en-treprises, services universitaires, cher-cheurs,…) qui ont, par leur présence, soutenu la Recherche à Liège.

SOUTENIR LA RECHERCHE

La nouvelle Fondation Léon Fredericq, fondation d’utilité publique, a connu un magnifique baptème, elle qui a pris la relève du Fonds Léon Frédéricq actif depuis 30 ans. « En 2019 et dans le cadre de ses nouvelles missions, la Fondation Léon Fredericq lancera son premier appel à projets innovants en faveur du patient à Liège », a expliqué Julien Compère, administrateur délé-gué du CHU de Liège, dans son dis-cours introductif. Avant lui, le recteur de l’U Liège, Pierre Wolper, président de la Fondation, avait fait part desa volonter d’œuvrer au renforcement mutuel entre recherche et enseigne-ment, « un enseignement qui transmet plus que des compétences pointues, une recherche de qualité intégrée dans les réseaux mondiaux. Une grande université se construit non seulement avec des moyens, mais surtout avec des femmes et des hommes passionnés par la recherche et l’enseignement à qui l’on laisse une grande liberté pour développer leurs activités, en veil-lant à la qualité de nos recrutements

FONDATION LÉON FREDERICQ I 10 MILLIONS D'EUROS EN 31 ANS

Editeur responsable : Sudpresse - Pierre Leerschool Rue de Coquelet, 134 - 5000 NamurRédaction :• Frédérique Siccard • Vinciane Pinte • Georges Larbuisson • Caroline Doppagne • Cécile Vrayenne • France DammelCoordination : • Louis Maraite • Rosaria CrapanzanoPhotographies :• Michel Houet • François-Xavier CardonMise en page :• Sudpresse CreativeImpression :• Rossel Printing

Un million d’€ en 2019 à 150 chercheuses et chercheurs ! La soirée de remise des bourses de la Fondation Léon Fredericq aux jeunes chercheuses et chercheurs liégeois est, vraiment, la soirée la plus optimiste, la plus positive, la plus enthousiasmante, la plus émotionnelle de l’année à Liège. La plus belle. Pensez à ces jeunes spécialistes qui, après déjà de longues années d’études, veulent poursuivre leur cursus par des tra-vaux de recherches et qui reçoivent, au travers des moyens financiers pour les réaliser, un geste de confiance de la collectivité. Pensez à ces mécènes qui, pour des raisons qui leurs sont propres et souvent émotionnellement lourdes, remettent en mains propres à de jeunes scientifiques un chèque qui traduit tous leurs espoirs de faire évoluer la médecine.

Pensez à ces organisateurs qui ont travaillé sans compter pour organiser un événement au profit de la Fondation et qui voient le fruit de leur mobilisation profiter à la recherche médicale à laquelle ils tiennent souvent pour des raisons affectives. Pensez à ces sponsors qui ont placé la générosité dans les valeurs de l’entreprise et qui peuvent, par la remise d’un chèque à un jeune chercheur, transmettre en même temps leur souhait d’un monde meilleur et leur foi en l’expertise des jeunes scientifiques dans leur région ! La recherche ne se nourrit pas de la certitude de trouver. La recherche se nourrit de cet enthousiasme, de cette ouverture, de ces échanges interdisci-plinaires, de cette conviction qu’il y a encore tant de choses à découvrir dans le fonction-nement du corps humain. Il y aura des hauts et des bas ? Bien sûr. Mais ceux qui apportent les soutiens financiers le savent très bien. Une donatrice n’a-t-elle pas accompagné son chèque de ce petit mot écrit de sa main et adressé à « son » chercheur : « Ne baisse pas les bras. Tu risquerais de le faire deux minutes avant le miracle ». (Proverbe arabe).

Bonne lecture

EDITOVIVE L'ENTHOUSIASME

Vous souhaitez faire un don, un leg

ou organiser une manifestation au profit

de la Fondation Léon Fredericq ?

Caroline Mazy 04 366 24 06

[email protected]

" Ni bahîz nin lès brèsses. Vos porîz l'fé deûs minutes divant l'miråke "

Ne baisse pas les bras. Tu risquerais de le faire deux minutes

avant le miracle Proverbe arabe - Traduction : J.L. Thomsin

POUR LE PATIENT D'ABORDet en offrant un environnement qui permette à chacun de développer au mieux ses activités ».

« Tout cela n’est cependant pas possible sans la Fondation Léon Frédéricq, sans les sponsors, sans les organisateurs de manifestations, sans les dons, sans vous » ont commenté en chœur les trois parrains du FLF : Pierre Kroll, Bouli Lanners et David Goffin !

530 convives, dont le recteur Pierre Wolper, ont soutenu la recherche médicale à Liège

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BOURSES DE FONCTIONNEMENTClaudio CARRIL PARDORégénération des cellules productrices d’insuline dans le diabèteTania DURREAnalyses de la formation de vais-seaux lymphatiques dans le cancerVincent HAHAUTEtudes des leucémies induites par des virusAllison LEDOUXNanovecteurs naturels ciblant la malaria cérébraleGwenaël NYSAnalyses de l’inflammation rhuma-tismaleCoraline RADERMECKERNouveaux acteurs dans l’asthme allergiqueCéline REUSCHEtude épigénétique des cancers cutanésJoey SCHYNSEtu sur les macrophages interstitiels pulmonairesCarmen TERRENPréservation de la fertilité féminine en cas de cancerLaura VAN HEESExposition prénatale à l’alcool et développement du cerveauCharles-Andrew VANDE CATSYNE Analyse du développement osseux Sébastien VERTENEUILEtude sur la mort des neurones suite à un manque d’oxygèneOdile WERARôle des plaquettes et des neutro-philes dans les saignements et la thrombose en inflammationDayana ABBOUDEtudes sur l’origine du gigantismePaula ALLEPUZ FUSTER Biochimie du cancer du seinCharlotte BEAUDARTEtudes sur la faiblesse musculaire (sarcopénie) liée à l’âgeLudovic BELLEExploration de la greffe contre hôteLoïc BROIXEtudes de mutations génétiques dans certaines maladies nerveusesGilles DARCISCaractérisation des réservoirs latents du virus de l’immunodéficience humaine (VIH)Jean DEFOURNYEtude des mécanismes cellulaires du développement de la cochléeNajla EL HACHEMNouveaux acteurs de la résistance des mélanomes aux thérapies cibléesMiranda KOKEtudes sur la dégénérescence macu-laire liée à l’âgeSophie LAGUESSEEtude des effets de l’alcool sur la maturation du cerveau adolescentJulie LECOMTEEtude des microARN dans la dégénérescence maculaire liée à l’âgeMarine MANARDNouveaux marqueurs de la maladie d’AlzheimerBilal MUGHALEtude sur la déficience de l’ouïeFrançoise MYSTEREtude des moyens d’échappement de la réponse immunitaire

Ana Maria RONCERO SANCHEZ Synthèse des protéines dans le cancer du colonSylvia TIELENSLe role d’une nouvelle protéine dans la mort neuronaleCassandre YIPImmunothérapie de la dégénéres-cence maculaire liée à l’âge

BOURSES ET PRIX SPÉCIFIQUESBOURSE LADIES AGAINST CANCERPierre FOIDARTLes cancers du sein triples négatifs: pistes d’alternatives à la chimio-thérapieBOURSE ALPHONSE MOLLEMANSabine WISLETEtude du caractère invasif du glioblastomeBOURSE DE LA LIGUE BELGE DE LA SCLEROSE EN PLAQUES Emilie LOMMERSEtude de la densité de synapses chez les patients atteints de sclérose en plaquesBOURSES PROVINCE DE LIEGEMarie GEURTENDétection précoce de la maladie d’AlzheimerBOURSES PROVINCE DE LIEGEFlorent MORFOISSEEtudes du lymphoedème secondaireBOURSE DU ROTARY CLUB LIEGE SUD ET SPA FRANCORCHAMPS STAVELOT Sébastien VERTENEUILEtude de la mort des neurones suite à un manque d’oxygèneBOURSES ELVIRA EYCKELBERG Emeline BEQUETEtude de la fibrose dans la maladie de Crohn pédiatriqueBOURSES ELVIRA EYCKELBERG Céline KEMPENEERSDiagnostic de la dyskinésie ciliaire par analyse du battement des cils respiratoiresBOURSE FABRICE ERNST DU ROTARY CLUB DE VISEBartimée GALVANEtudes des mécanismes génétiques du cancerBOURSE FRANCOIS MIGNOLETDavid LOPEZ RODRIGUEZEffets des perturbateurs endocrin-iens sur la puberté et le comportement maternelBOURSE MITHRAAmandine DELHEZEtude des effets bénéfiques de l’estetrol dans les surdités neurosen-soriellesPRIX ASTELLASMorgan VANDERMEULENTraitement du rejet aigu du greffon par cellules souches mésenchyma-teusesPRIX ASTRAZENECABénédicte MACHIELSDialogue entre microbes et mono-cytes dans l’immunité de l’hôtePRIX CHEVREMONT-COMHAIRE Tania DURREProcessus de la lymphangiogenèse tumoralePRIX DE LA SOCIETE FRANCO-PHONE DE TRANSPLANTATIONPauline VANDERWECKENE Impact de la fermeture de la fistule artério-veineuse sur la fonction rénale et cardiaque chez le patient greffé rénal

PRIX ETUDIANTAnton GEERINCKEtude de la qualité de vie dans la sarcopéniePRIX ETUDIANTRonald POUYOEtudes de l’oreille internePRIX FREDERIC VAN DEN BRULEFrancesca RAPINOMécanismes de résistance à la théra-peutique ciblée du mélanomePRIX JEAN-MARIE PETITAlexia CHARLESInfluence du moniteur sur l’activité physique des sujets âgés en maison de reposPRIX JOSEE ET JEAN SCHMETSJustine BELLIEREtude du cancer colorectalPRIX NICOLAS JACQUETElodie HENDRICKSusceptibilité au cancer induit par le virus du papillomePRIX LEON SIMARSophie SERVAISL’axe immunoendocrine du tube digestif lors des greffes de cellules souches hématopoïétiquesSUBVENTION POUR LA PROMOTION DE LA RECHERCHE EN MEDECINE GENERALEGilles HENRARDVers des institutions de soins qui tiennent comptent du niveau de littératie en santé des usagersBOURSE MONSIEUR ET MADAME JOSEPH DARMONT-DELMOTTELorenzo CANTIPRIX DE LA FONDATION LEON FREDERICQMaude ROLLANDTraitement du cancer du foie lié aux hépatives virales

BOURSES DE VOYAGE POSTDOCTORANTSPouya GHAEMMAGHAMILe lien entre sommeil et maladie d’AlzheimerCharlotte MARTIALPhénoménologie des expériences de mort imminente : comparaison avec des expériences psychédéliquesMarie-Julie NOKINLe métabolisme et la signalisation cellulaires dans la thérapie ciblée du cancerPascal ROWARTRéparation des dommages de l’ADN induits par les maladies rénales chroniques

BOURSES DE VOYAGE DOCTORANTSGulistan AGIRMANGénétique du développement du cortex cérébralMiljana BACEVICProgrès en implantologie dentaireRiccardo DEIDDAAméliotion des techniques d’analyse pharmaceutiqueDavid LOPEZ RODRIGUEZEtudes sur les perturbateurs endo-criniensQuentin ROBLAINEtudes sur la rétinopathie diabétique

BOURSES DE RECHERCHE CLINIQUEChristophe BARREALa «fuite» des cerveaux au 21e siècle ?Anne-Catherine CHAPELLERecherches sur les cellulaires gangli-onnaires de la rétine

Anouk GEORGESUsage des cellules souches pluri-potentielles en reconstruction de circuits neuronauxAdeline JACQUINETFacteurs génétiques dans les anoma-lies congénitales de l’utérusAurélie LADANGEvaluation du potentiel clinique des microRNAs circulants spécifiques des musclesJavier MONTUPILSignature fonctionnelle cérébrale de la conscience sous anesthésie généraleMarie NEUVILLEMécanismes de la soif chez le sujet sain et le patient polykystiqueConcetta Elisa ONESTIMarqueurs prédictifs de la réponse au traitement du cancer du sein

BOURSES ET PRIX DES FONDATIONS ASSOCIÉESBOURSE DE LA FONDA-TION MEDICALE MATHILDE HORLAIT-DAPSENSOlivier BODARTLocalisation de l’origine des crises d’épilepsieBOURSE DE LA FONDATION R. LEJEUNE et E. LECHIENCatherine ORBANExcellence et recherche clinique dans le domaine des infections ostéo-ar-ticulairesPRIX JEAN HENROTIN DE LA FONDATION ARTHROSE Céline DEROYEREtude d’un nouveau traitement de l’arthrosePRIX DE LA FONDATION BONJEAN-OLEFFELudovic BELLEExploration de la greffe contre l’hôtePRIX DE LA FONDATION HENRI LEMPEREURPierre FOIDARTAlternatives à la chimiothérapie dans certains cancers du seinPRIX DE LA FONDATION JOSEPH VANDAMFlorence ROGISTERApport de la simulation dans l’apprentissage de l’anatomie de la sphère ORLPRIX GEORGES DEJARDIN ENDOCRINOLOGIEAnne GALLEZEtude de l’un nouvel œstrogène (estétrol) dans le sein normal et tumoralPRIX GEORGES DEJARDIN – ONCOLOGIEGilles RADEMAKERAgressivité du cancer du pancréasPRIX JEAN VAN BENEDENJustine SLOMIANRéponse aux besoins maternels après la naissancePRIX PIERRE VAN BEIRSConcetta Elisa ONESTIMarqueurs prédictifs de la réponse au traitement du cancer du sein PRIX DE LA FONDATION JAUMAINBénédicte MACHIELSLa mémoire particulière du système immunitaire innéPRIX DE LA FONDATION PRO-MOUVOIR LA RECHERCHESophie SERVAISL’axe immunoendocrine du tube digestif dans la greffe de cellules souches hématopoïétiques

CRÉDITS FORFAITAIRES DE FONCTIONNEMENT FNRS-FRIA-TÉLÉVIEBELLEFROID Marine BELLIER JustineBOECKX Amandine BRUYERE Diane BUCKINX FannyCHEN Dawei COURT LucasDEGOTTE GillesDELFERRIERE AudeDESBULEUX Alice DIGREGORIO Marina DU XiangDUCHEMIN Amandine DURAY Elodie EBROIN Marie FOIDART Pierre GALLEZ Anne GALVAN Bartimée GENNA Anthony GEUBELLE Pierre GILLOT Lionel GILSOUL MaximeGODFROID Adrien GREGOIRE Charlotte HANACHE Sarah HOYOS Clotilde HUART JustineHUBEAU Céline IOVINO Margaud JACQUES Sophie JACQUINET AdelineJEHASSE KevinLAMBERT JulienLARDE Eva LATGE Guillaume LE BAIL RomainLEBEAU Alizée LEGRAND CélineLEJEUNE Margaux LENELLE Adrien LEPIEMME FannyLIEGEOIS MaudeLIENARD MehdiLOCQUET MédéaLOOS PaulineLOUIS Thomas LUIS Géraldine MARIAVELLE Emeline MERLI Angela-Maria MEYER FrançoisMOES BastienMOISE MartinMONSEUR Christine NOEL LaureOLIVET Julien PILARD Charlotte PIROTTE Michelle PORQUET FlorentPOUYO RonaldREUTER Anne-SophieRITACCO Caroline SANCHEZ GIL Judit SCHMITZ Sebastian VAN EGROO MaximeVANDERMEULEN MorganVANDERVELDEN Geoffrey VANWYNSBERGHE Aline VERRILLO Giulia WATHIEU Caroline XU Xinyi

ULIÈGE – FACULTÉ DE MÉDECINE MANDATS D’ÉLÈVES-CHERCHEURSLouis BAUDINMaëlle CHARLESCaroline COLLEEAlice DE FROIDMONTDE LA BRASSINNE BONARDEAUX OrianneHANS AuroreMOURAUX CharlottePEIFFER Raphael

CHU DE LIÈGE CONSEIL MÉDICAL – MANDATS DE RECHERCHE CLINIQUECHARAVET CaroleDACHY AngéliqueJASON MaximeMALAISE Denis

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L a médecine dispose au-jourd’hui d’un éventail de moyens pour éviter la trans-mission du VIH et diminuer le

risque d’infection. Les traitements, performants, moins toxiques et moins coûteux, permettent de mener une vie quasi normale.

TasP, PEP, PrEP… Autant de nou-veaux acronymes dans la lutte contre le sida, dont la Journée mondiale se tiendra le 1er dé-cembre. Mais que se cache-t-il exactement derrière ces termes? Pur jargon médical? Eh bien non, justement: on peut tous en avoir besoin demain. Décryptage.

« Une personne séropositive ayant une charge virale indétectable grâce à son traitement ne transmet pas le VIH par voie sexuelle ». Vous avez sûrement déjà entendu ce message dans les spots de prévention à la télé. C’est le « TasP », pour « Traite-ment comme (as) Prévention ». Soit le fait que la majorité des patients sont aujourd’hui traités (trithéra-pie) pour prévenir les complica-tions du VIH à long terme, mais aussi pour bloquer la réplication du virus et maintenir son taux à un niveau proche de zéro, faisant en sorte qu’ils ne puissent plus contaminer les autres. « Traiter tout le monde, le plus vite possible,

est une des plus grandes avancées, rendue possible par les nouveaux traitements qui présentent beau-coup moins de toxicité », explique le Dr Gilles Darcis, médecin infec-tiologue au CHU.

AVANT ET APRÈS L’EXPOSITION

Traquer le virus juste avant ou après y avoir été exposé quand on est séronégatif, c’est désormais aussi possible. La « PrEP » est la version préventive du traitement, administrée aux personnes qui ne sont pas infectées mais qui sont potentiellement exposées au VIH (homosexuels, prostituées, partenaire d’un séropositif dont la charge virale est détectable). Il s’agit d’un médicament (Truva-da) à prendre soit avant le rapport sexuel (deux comprimés), soit en continu (un comprimé tous les jours), « selon le profil de risque du patient, si ce risque est élevé mais occasionnel, ou s’il est fréquent », précise le Dr Darcis. Bonne nou-velle: ce traitement est disponible chez nous en version générique depuis quelques jours.

La « PEP » intervient, elle, après l’exposition (notamment acci-dentelle, par exemple en cas de

50 NOUVEAUX CAS/AN AU CHU

Le CHU de Liège est le Centre de Référence SIDA (CRS) pour la pro-vince de Liège; il est installé à la polyclinique Brull, au centre-ville. Actuellement, 1.168 patients y sont suivis, dont 96% sous traitement, grâce auquel plus de 90% d’entre eux ont une charge virale indétec-table. L’âge moyen des patients est de 47 ans - le plus âgé a 86 ans.

L’équipe multidisciplinaire (médecins, infirmière, assistantes sociales, sexologue, psychologue, pharmacienne, diététicienne et data manager) réalise des dépistages - une cinquantaine de nouveaux diagnostics par an - et assure le suivi de la maladie (sida/VIH et autres infections sexuellement transmissibles), en collaboration avec les associations, notamment de terrain comme Sida Sol.

Parallèlement, le CRS participe à de nombreuses études pour amé-liorer la prise en charge des patients et contribuer au développement d’un traitement curatif.

CRS, quai G. Kurth, 45 (5e étage) à 4020 Liège 04/270.31.90 - [email protected]

1ER DÉCEMBRE I JOURNÉE MONDIALE CONTRE LE SIDA

viol). « C’est une trithérapie si-milaire au traitement classique, à prendre pendant un mois, avec un suivi chez un infectiologue pendant trois mois. » Inutile d’al-ler chercher un test sanguin en pharmacie: « les tests disponibles sont négatifs au début de l’infec-tion, on risque donc d’être fausse-ment rassuré. Mieux vaut avoir un contact avec une personne capable

d’évaluer le risque (au Centre de Référence SIDA en journée, ou aux urgences du CHU la nuit) et ce, le plus tôt possible, puisque la PEP est d’autant plus efficace qu’elle est administrée tôt (le plus tôt est le mieux, mais toujours endéans 48h, maximum 72h) », conclut Gilles Darcis.

Cécile Vrayenne

DE NOUVEAUX OUTILS POUR

SE PROTÉGER DU VIRUS

TASP, PEP, PREP :

LE SIDANE PASSERA PAS PAR MOI !

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« Un trop grand nombre de patients sont toujours dépistés trop tard (appelés ‘late presenters’): chez nous, au CHU, 44% des nouveaux cas ont une immunité déjà fortement altérée suite au VIH! Il faut améliorer le dépistage volontaire, et aussi de notre côté, médecins, en y pensant même avec des patients qui ne font pas partie des groupes à risque », souligne le Dr Darcis.

Le sida est devenu une maladie chronique, qui permet d’avoir une espérance de vie quasi égale à celle des séronégatifs, mais il n’épargne aucune frange de la population.

Le dépistage, plus que jamais !

Les espoirs de traitementDe nouvelles pistes thérapeu-tiques sont constamment à l’essai, notamment au CHU qui teste la « bithérapie », voie prometteuse pour remplacer la trithérapie: « Les molécules sont plus efficaces, deux pourraient suffire au lieu de trois », précise le Dr Darcis. Cette nou-velle formule, déjà à nos portes, se prendrait en comprimés ou « en injection intramusculaire, permet-tant d’espacer les doses (1 injection par mois ou tous les deux mois). »

Autre espoir, non pour demain mais d’ici quelques années: les anticorps, mis au point grâce aux personnes qui, exposées au virus, ne développent pas la ma-ladie (1% de la population, dite

‘contrôleur d’élite’). « L’injection d’anticorps neutralisants est une voie à suivre pour le traitement des patients infectés par le VIH. Des études intéressantes viennent d’être publiées, notamment dans la pres-tigieuse revue Nature: les patients ont maintenu, grâce aux anticorps, une charge virale indétectable pen-dant de nombreuses semaines (de 15 à plus de 30) sans autre traite-ment. Toutefois, il s’agit d’études préliminaires qui devront être confirmées à plus grande échelle. »

Le CHU participe aussi à des études d’impact de diverses stra-tégies sur les réservoirs latents (cachés) du virus: « Ces réservoirs sont considérés comme l’obstacle

principal à la guérison. » Car oui, l’espoir de guérir un jour du sida est permis. Un seul cas est connu à ce jour: « le patient de Berlin », guéri en 2009 après une double greffe de moelle osseuse.

Cécile Vrayenne

CONFÉRENCE ET MARCHÉ DE NOËLÀ l’occasion de la Journée mondiale, le CHU organise une conférence, « Ensemble contre le sida », le jeudi 22 novembre à 13h30 à la Tour GIGA au Sart Tilman (10€, au profit de l’asbl Solidarité Centre de Référence, info & réservation: [email protected]). « Nous organisons aussi un marché de Noël, la semaine du 3 décembre, dans la Verrière du CHU », annonce Chantal Joachim, assistante sociale au CRS. Des dépistages seront réalisés sur place grâce au test sanguin rapide.

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2007

2018

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SIDA, c’est le nom donné à une maladie inconnue, qui frappe le système immunitaire, apparue aux USA dans les ’70. Début d’une pandémie. Décès inéluctable

1er médicament antirétroviral, l’AZT. 6 doses par jour. Gros effets secondaires. Le virus résiste, le Sida reste mortel

Apparition de la trithérapie (cocktail de 3 antirétroviraux). Jusqu’à 20 comprimés/jour. Forte toxicité mais la mortalité diminue

Trithérapie en un seul comprimé (Atripla)

Le sida est désormais une maladie chronique. On peut ne plus la transmettre à son partenaire et on peut y échapper

Bithérapie. Une injection tous les deux mois

Anticorps. 3 à 4 injections/mois

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Joël Pincemail est Docteur en Sciences Biomédicales et Maître de Recherche au sein du Service de Chirurgie Cardiovasculaire du Pr. J.O Defraigne au CHU de Liège. Il est aussi responsable de la plate-forme Nutrition Antioxydante et Santé (NAS).

C’est à un arbuste de la famille des camélias que l’on doit le thé. A ne pas confondre avec le camélia de votre jardin… De son petit nom Camellia sinensis, le théier est cultivé en Extrême-Orient depuis plus de 5000 ans. En Europe, on commence à infuser ses feuilles séchées autour du 18e siècle. Au-jourd’hui, c’est la boisson la plus consommée au monde après l’eau ! Et c’est une très bonne chose, car le thé regorge de « polyphénols », une

substance végétale au nom barbare qui possède pourtant d’excellentes propriétés préventives et curatives. « En particulier le thé vert », précise le Dr Joël Pincemail. Les polyphé-nols, c’est sa marotte.

« LES ANTIOXYDANTS DE L’AVENIR »

« Les polyphénols appartiennent à la grande famille des antioxy-dants, explique le Dr Pincemail, comme la vitamine C ou E. Et s’ils sont moins populaires, ils sont en revanche beaucoup plus efficaces. Ils peuvent contenir 10 000 compo-sés alors que les vitamines C et E ne se retrouvent que sous quelques formes ! Outre leurs propriétés an-tioxydantes essentiellement au ni-veau de l’estomac, les polyphénols sont aussi de puissants régulateurs de la pression artérielle sanguine via leur effet vasodilatateur. Cela permet d’éviter l’hypertension, en prévention comme en thérapeutique et réduit le risque de maladies car-diovasculaires ». Un fameux atout quand on sait que l’hypertension est un facteur de risque de nom-breuses pathologies.

Essentiels à notre santé, ces pré-cieux polyphénols ne se retrouvent bien entendu pas que dans le thé : « on les trouve dans notre alimen-tation, essentiellement dans les fruits et les légumes. Mais aussi dans l’huile d’olive, le chocolat noir et le vin rouge », explique le Dr Pincemail. Fait amusant : « les polyphénols sont des pigments, ce sont eux qui donnent leur couleur à la plupart des fruits et légumes… Ce qui signifie que plus on varie les couleurs dans notre alimentation, plus on absorbe de polyphénols ».

POURQUOI A-T-ON BESOIN D’ANTIOXYDANTS ?

L’oxygène, cette molécule indis-pensable à la vie, n’a malheureu-sement pas que des côtés positifs car elle peut produire par divers mécanismes des « espèces oxygénées activées très réactionnelles qui inte-ragissent avec les lipides, l’ADN et les protéines (EOA). Lorsque ces EOA sont produites en trop grande quan-tité, elles deviennent donc toxiques, provoquant ainsi l’apparition d’un stress oxydant », analyse le Dr Pin-cemail. Mais pourquoi produit-on trop d’EOA ? « Notamment à cause de notre mode de vie et de nos mau-vaises habitudes alimentaires. On peut par exemple pointer du doigt le tabagisme, l’alcoolisme, la pollu-tion, l’exposition intempestive au soleil, l’amiante, les nanoparticules ajoutées dans l’alimentation (à notre insu), la pilule contraceptive ou en-core l’exercice physique trop intense ». A long terme, une augmentation du stress oxydant favorise l’apparition de pathologies telles que les cancers,

les maladies cardiovasculaires ou les maladies neurodégénératives comme Alzheimer. D’où l’impor-tance de conserver un équilibre avec un régime riche en antioxy-dants, dont les polyphénols sont les champions.

ATTENTION AUX EXTRAITS DE THÉ !

Comme pour les autres produits ali-mentaires, autant s’assurer de consom-mer du thé de qualité, non transformé et exempt de pesticides. On pourrait aussi être tenté de consommer des ex-traits de thé en complément alimen-taire, « mais rien ne démontre actuel-lement leur efficacité, prévient le Dr Pincemail. Il convient donc de se méfier des produits vendus dans le commerce et surtout sur internet, dont on ne connaît pas réellement le dosage ni la composi-tion ». Moralité : « la meilleure manière de faire le plein de polyphénols, c’est par une alimentation saine et équilibrée de type méditerranéen ! ».

Jen. D.

15 DÉCEMBRE I JOURNÉE MONDIALE DU THÉ

Les vertus du thé ne relèvent pas que de la légende populaire. Les recherches montrent que le thé est riche en polyphénols,

de puissants antioxydants naturels. Boire deux tasses par jour réduit les risques de maladies cardiovasculaires, neurodégénératives et même de cancer. Explications avec le Dr Joël Pincemail.

JOËL PINCEMAILDR EN SCIENCES BIOMÉDICALES

LES BIENFAITS DU THÉ…ET DES POLYPHÉNOLS EN GÉNÉRAL

« Aucune étude scientifique ne démontre que la température de l’eau ou le temps d’infusion du thé influe sur ses bienfaits »

aANTIOXYDANT aANTI-BACTÉRIEN aANTI-INFLAMMATOIRE

aANTI-CANCER aRÉGULE LA PRESSION ARTÉRIELLE SANGUINE

aRÉGULE LA GLYCÉMIE

aRÉDUIT LE « MAUVAIS » CHOLESTÉROL

aPRÉVIENT LE DÉCLIN COGNITIF

UN THÉ À VOTRE SANTÉ

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L e nombre d’accidents de la route a considé-rablement baissé, mais 615 Belges y ont encore

perdu la vie en 2017. Souvent, les victimes décèdent dans les minutes qui suivent l’accident. Des minutes cruciales. Si l’on connaît les bons gestes, ces quelques minutes peuvent suffire à sauver des vies. Or 8 conducteurs belges sur 10 sont incapables de porter secours à une personne accidentée.

Si le nombre et la gravité des accidents de la route sont en baisse depuis une dizaine d’années, ils restent une des principales causes de décès chez les jeunes (30% des décès chez les 16-24 ans en 2017 d’après le Service public fé-déral Mobilité et Transports). Plus de la moitié des personnes tuées sur la route meurent juste quelques minutes après l’accident. Dans l’intervalle de ce délai critique, un certain nombre de vic-times pourraient échapper à la mort. A condition qu’intervienne un témoin qui sache y faire…

Or, selon une enquête menée par Touring il y a quatre ans en collabo-ration avec la Croix-Rouge, 8 conduc-teurs belges sur 10 sont incapables de

porter secours à une personne acci-dentée. Seuls 13 % d’entre eux se disent capables de pratiquer une réanima-tion cardio-pulmonaire, et 37 % ne connaissent alors même pas le 112, le numéro d’urgence international.

LES MOTARDS, PREMIÈRES VICTIMES DE LA ROUTE

Entre l’absence d’habitacle et la vitesse, les motards sont extrêmement vulné-rables. Les accidents en moto sont les plus meurtriers. Selon les données de l’IBSR, un motard ou un motocycliste court 57 fois plus de risques d’être tué ou grièvement blessé qu’un automobi-liste.

Pour Rebecca Tubes, infirmière ur-gentiste et Coordinatrice du Centre de Simulation Médicale SMILE de l'Université de Liège, « si tout le monde connaissait les gestes de premiers secours en cas d’accident de la route, beaucoup de vies pourraient être sauvées ». Est alors née l’idée, avec le Dr Romain Betz, cardiologue et médecin urgen-tiste, de réaliser un deuxième épisode de « Sauve une vie » simulant cette fois un accident de moto. Souvenez-vous : sorti en 2017, ce film interactif, lu-dique et pédagogique, visait à former aux gestes de réanimation cardio-pul-

LES ROUTES BELGES EMPORTENT

600 VIES PAR AN VOUS POURRIEZ EN SAUVER.

monaire. En à peine plus d’un mois, il récoltait 500.000 vues sur les réseaux sociaux. Sur le site, 82.000 internautes se sont pressés pour tenter de relancer virtuellement le cœur de Cathy Imme-len. « Et 32.000 d’entre eux sont par-venus au bout de l’expérience, gagnant leur permis théorique de réanimation, sésame pour une formation pratique », se réjouit le réalisateur du film Patrick Séverin (Instants Productions).

« Le deuxième épisode sera un peu dif-férent, poursuit le réalisateur liégeois :

il s’agit de sensibiliser les gens aux gestes qui sauvent en cas d’accident de la route. Qu’ils sachent quoi faire… ou ne pas faire ! ». Entre les mains de Rebecca Tubes et du Dr Romain Betz, le scé-nario est presque finalisé. Prochaine étape : le tournage qui devrait avoir lieu dans le tunnel de Cointe.

A l’initiative du projet, Rebecca Tubes nous dévoile un peu de la trame du scé-nario : « L’internaute va devoir évaluer la situation, sécuriser les lieux, téléphoner au 112 en donnant les bonnes informa-tions, dispenser les premiers soins au mo-tard comme par exemple comprimer une plaie hémorragique, le mettre en position latérale de sécurité… Jusqu’à l’arrivée des secours spécialisés ». Les pompiers et la police fédérale participeront également au film, pour coller au plus près à la réalité de terrain.

18 NOVEMBRE I JOURNÉE MONDIALE DES VICTIMES DE LA ROUTE

« SAUVE UNE VIE 2 »Après les succès du film interac-tif « Sauve une vie » avec Cathy Immelen, le Centre de Simulation Médicale SMILE de l’ULiège, en collaboration avec le CHU de Liège, prévoit une suite pour 2019. L’objec-tif : apprendre les gestes qui sauvent quand on est les premiers confron-tés à un accident de la moto.

« TOUCHE PAS À MON CASQUE ! » : UN MESSAGE À NUANCERNe jamais ôter le casque d’un motard ac-cidenté, entend-on toujours. Mais cette règle d’or peut souffrir quelques excep-tions, dans certaines situations d’ur-gence. Pour Rebecca Tubes, « en fonc-tion de l’état de santé et de conscience de la victime, il arrive que d’autres enjeux deviennent prioritaires. Si le motard est en arrêt cardiaque, il doit être pris en charge jusqu’à l’arrivée de l’ambu-lance, sinon il risque d’être trop tard », prévient-elle. Il ne faut pas non plus s’y prendre n’importe comment.

LE MOTARD EST-IL CONSCIENT ?

OUI > ne pas ôter le casque NON > il faut évaluer sa respiration :

a) J’ouvre la visière du casque pour évaluer sa respiration

b) Si ce n’est pas possible, il faut enlever le casque

EST-CE QU’IL RESPIRE ?

OUI > je reste à ses côtés pour le surveiller et dégage ses voies respiratoire en attendant les secours

NON > j’entame une réanimation cardio-pulmonaire

Ne jamais se lancer tête baissée !

En cas d’accident, la première priorité est de sécuriser la zone avant de voler au secours des victimes. Voilà l’un des autres messages principaux du film : « Il ne faut jamais se mettre en dan-ger pour pouvoir intervenir », avertit Rebecca Tubes. Stationner de manière

fantaisiste aux abords de l’accident, par exemple, risquerait d’aggraver la situa-tion. « D’abord, il faut placer correcte-ment sa voiture et son triangle, et enfiler son gilet jaune. Ensuite, faire une éva-luation globale et correcte de l’accident. Et surtout, ne pas oublier de téléphoner au 112 ! Il faut être capable de localiser l’accident et de décrire la situation pré-cisément : le nombre de victimes, leur état de santé, etc. pour que le 112 puisse envoyer des secours adaptés ».

Sous forme d’e-learning, le film vise à la fois « à sensibiliser le grand public et à assurer la formation continue des pro-fessionnels de la santé à la prise en charge initiale d’un motard polytraumatisé », précise Rebecca Tubes. « Et peut-être, anticipe-t-elle, à faire naître quelques vocations ! ». Si « Sauve une vie 2 »

rencontre le même succès que son aîné, il n’y aura aucune raison de s’arrêter en si bonne voie… Gageons qu’ils ne seront que les premiers épisodes d’une série dédiée à une foule d’autres gestes qui sauvent.

Jen D.

REBECCA TUBESCOORDINATRICE CENTRE SMILE

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AVANT LA SAINT-NICOLAS I AUTANT SAVOIR

LES JEUX VIDÉOS :AVEC MODÉRATION, POURQUOI PAS ?

jeux vidéo peuvent au contraire favoriser la création de liens avec d’autres jeunes, aussi bien en ligne (jeux multijoueurs) qu’hors ligne puisque vu que de nombreux enfants partagent ce centre d’intérêt, le jeu vidéo pourra être une amorce au dia-logue », enchaîne le Pr. Malchair.

Bien sûr, comme dans tout, la modéra-tion est de mise, mais pour le pédopsy-chiatre, il n’y a pas lieu d’interdire un outil – parmi d’autres – susceptible de contribuer au développement de l’enfant. « Ne diabolisons pas les jeux vidéo, mais soyons toutefois conscients des dangers in-hérents aux écrans ».

France Dammel

Evénement marginal pour beaucoup, la Journée internationale du Ninja, qui aura lieu le 5 décembre, trouve toutefois aussi écho dans la vie de pas mal de jeunes.

Ninja, le héros du jeu à succès Fortnite, est admiré pour ses per-formances hors du commun. « Ce personnage peut être une incita-tion déjà pour les enfants à reproduire de mêmes mouvements dans la cour de récréation, se croyant aussi forts et immortels que leur héros », commente le Pr. Malchair.

« Il s’agit surtout d’un comportement typique de l’adolescence avec l’idée de modèle et du goût du risque. Normal ou pas ? Ce type de com-portement est propre à l’adolescence et est normal, mais jusqu’à un cer-tain point. Aller flirter avec les limites et le risque fait partie du dévelop-pement de l’adolescent, mais tant que ces risques sont raisonnables… », conclut le pédopsychiatre.

JOURNÉE INTERNATIONALE DU NINJA : OÙ EST LA LIMITE ?

La brochure « Le bon usage des écrans » éditée par le CHU de Liège est disponible sur simple demande à adresser à [email protected]

L e 23 novembre aura lieu la Journée mondiale du Jeu Vidéo. Si certains les décrient et pointent immédiatement

le risque de dépendance, le Pr. Alain Malchair, chef du service de psychiatrie infanto-juvénile au CHU de Liège, tout en reconnaissant la pertinence de ces critiques, en souligne aussi les aspects ludiques et éducatifs qui ont un impact positif sur le développement. A condition bien sûr que leur utilisation soit modérée et encadrée !

Pour le Pr. Malchair, l’un des intérêts des jeux vidéo est le développement de cer-taines compétences chez l’enfant telles que la logique, des habiletés visuelles et spatiales, la rapidité, la résolution de problèmes, … et ce, précisément grâce à l’aspect ludique. « Des études montrent même un effet des jeux vidéo sur la ca-pacité de l’enfant à conserver sa motiva-

tion jusqu’à ce que la tâche soit terminée, ce qui pourra lui être utile à l’école ou dans le sport par exemple. En outre, le fait que nombre de jeux se jouent en équipe per-met aussi à l’enfant de développer un es-prit de groupe facilitant la coopération, le travail d’équipe ».

Par rapport à la télévision, les jeux vi-déo sont aussi moins passifs et peuvent constituer une méthode d’apprentissage parmi d’autres. « A nouveau, par l’aspect ludique, l’enfant qui peut bouder certaines méthodes d’apprentissage plus tradition-nelles, pourra accrocher plus facilement à certaines matières via le jeu vidéo. A condition de bien les choisir, ils peuvent revêtir un volet éducatif non négligeable », estime Alain Malchair.

« Enfin, si la consommation excessive d’écrans peut entraîner un isolement et un repli sur soi-même chez certains jeunes, les

PR. A. MALCHAIR

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FÊTES DE FIN D’ANNÉE I GÂTER LES ENFANTS

COMMENT BIEN CHOISIR

LES JOUETS ?A l’approche de la

Saint-Nicolas, vous êtes nombreux à vous de-mander les cadeaux qui

raviraient le plus vos chers petits ! Inondés de publicités de toutes parts, ils ne manquent certes pas d’idées… Mais comment leur faire plaisir tout en évitant de leur offrir un cadeau empoisonné qui risquerait de compromettre leur santé ? Eléments de réponse avec le Pr. Anne-Simone Parent, endocri-no-pédiatre au CHU de Liège.

« Même si tous ces beaux jouets ont l’air inoffensifs, ils ne le sont pas tous. Il y a en effet des substances à éviter, comme les phtalates (DEHP, DBP, BBP), les retardateurs de flamme bro-més (PBDE, HBCD), ou encore les pa-rabènes car ils ont des effets nocifs sur l’organisme », indique le Pr. Parent. Et cette nocivité est plus importante encore chez l’enfant : « Les enfants et les adolescents sont dépendent des hormones pour leur développement et sont donc particulièrement sensibles aux effets des perturbateurs des hor-mones, aussi appelés perturbateurs endocriniens », relève la pédiatre.

HARO SUR LES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS

Parmi les perturbateurs endocriniens présents dans certains jouets, on citera surtout les phtalates. « Ces hormones bloquent les effets des androgènes, ce qui peut être problématique pour le développement testiculaire et peut avoir un impact négatif sur la fertilité plus tard. Les phtalates sont des composants de certains plastiques et se retrouvent notamment dans de nombreux objets en PVC, par exemple dans certains anneaux de dentition que les enfants vont bien sûr mettre en bouche. D’où il faut être particulièrement vigilant.

Et si vous ne savez pas si le jouet en PVC en contient, mieux vaut alors simplement l’éviter », recommande Anne-Simone Parent.

Un autre type de substances à garder dans le collimateur sont les retardateurs de flammes (PBDE). « On sait qu’ils perturbent l’action des stéroïdes sexuels et des hormones thyroïdiennes, ce qui a un impact sur le développement, et le développement cérébral en particulier. On les retrouve dans le matériel informatique, mais aussi dans certains vêtements et meubles en tissu », précise la pédiatre.

« Enfin, les parabènes – que vous trouverez notamment dans les maquillages, y compris parfois pour enfants - sont aussi une substance à éviter, d’autant plus que les petites filles auront tendance à avaler le rouge à lèvres. Ils perturbent en effet l’action des hormones sexuelles, masculines et féminines », conclut le Pr. Parent.

France Dammel

1. Choisissez impérativement des jouets avec le label « EC » car en l’absence de celui-ci, le produit n’est pas conforme à la réglementation européenne.

2. Optez pour les labels « FSC » et « PEFC » qui sont gages de traçabilité.

3. Evitez les phtalates, les retardataires de flammes et les parabènes

4. Bannissez les jouets parfumés.

5. Choisissez plutôt des poupées en tissu ou en coton bio plutôt qu’en plastique

QUELQUES CONSEILSPOUR BIEN CHOISIR

PR. A-S.PARENT

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TRANSPLANTATION CARDIAQUE I UNE AVANCÉE NOTOIRE

DON D'ORGANESUNE PREMIÈRE BELGE AU CHU

L’équipe de Transplanta-tion du CHU de Liège a réalisé cet été une primeur belge (et dans le réseau

Eurostransplant) en matière de don d’organes: deux greffes cardiaques à partir de dons de patients en arrêt circulatoire (DCD), et non en mort cérébrale (DBD). Une nouvelle avancée majeure ‘Made in Liège’, un demi-siècle après la première greffe liégeoise (rein) réalisée, à l’époque, à Bavière.

« Il existe deux types de donneurs d’organes », rappelle d’emblée le Pr. Didier Ledoux, médecin anesthé-siste-intensiviste au CHU, Coor-dinateur local des donneurs et Coordinateur de l’Association de Transplantation du CHU. « Soit - c’est le plus fréquent - la personne est en mort cérébrale (donneur dit « DBD ») et son cœur est maintenu battant artificiellement en soins in-tensifs pour maintenir la fonction des autres organes. Soit le patient ne présente plus aucun espoir de survie. Il n’est pas en mort cérébrale, il est inconscient et se pose la question de l’arrêt des traitements de support des fonctions vitales. »

Se pose aussi la question de savoir si cette personne est un donneur d’organes potentiel. Si c’est le cas au niveau médical, il faut vérifier l’as-pect légal (absence d’opposition au Registre national ou exprimée ora-lement aux proches).

La difficulté technique de cette opération est de contourner le stress de ‘l’ischémie chaude’,

période où le cœur arrêté n’est plus perfusé, ce qui peut être délétère pour les organes à prélever et à réimplanter. Ce stress ne se pose pas chez les donneurs en mort céré-brale dont le cœur battant est d’abord perfusé avec un liquide de conservation froid avant d’être prélevé et placé dans de la glace (ischémie froide) en attente de la greffe.

Ici, pour réanimer et perfuser le cœur du donneur, les médecins liégeois ont eu recours à une assistance circula-toire extra-corporelle via des canules dans l’artère et la veine fémorales. Un challenge hors du commun, émaillé de moments forts : « il est fascinant de constater que les deux cœurs se sont comportés de la même façon, re-démarrant sans choc électrique dans les trente secondes du démarrage de la perfusion », confie le Pr. Defraigne.

DEUX CŒURS ONT ÉTÉ PRÉLEVÉS CHEZ DES PATIENTS EN ARRÊT CIRCULATOIRE

15.602 C’est le nombre de Belges qui se sont inscrits comme donneur.euse.s d’organes lors des élections communales du 14 octobre. Ce chiffre s’ajoute aux 322.085 décla-rations déjà encodées au Registre national (source: beldonor.be).

En dix ans, le nombre de per-sonnes qui font la démarche pour le don d’organes a quadruplé. A l’époque, davantage de citoyens se

déplaçaient à la commune pour… s’opposer au don, plutôt que pour s’inscrire comme donneurs (2,5 contre/1 pour). La tendance s’est largement inversée depuis 2014 (1 contre/1,6 pour), permet-tant d’atteindre l’an dernier, pour la première fois, le taux record de 30,6 donneurs d’organes/mil-lion d’habitants, ce qui place la Belgique dans le top 3 mondial. Cocorico !

Jusqu’ici, ces patients en arrêt thé-rapeutique (dits « DCD ») étaient des donneurs multi-organes (reins, foie, poumons), SAUF le cœur: « Il n’apparaissait pas raisonnable de prélever un cœur qui avait poten-tiellement souffert de son arrêt et qui était peut-être de moins bonne qualité », explique le Pr. Jean- Olivier Defraigne, Chef du Service de Chirurgie Cardio-vasculaire et Thoracique du CHU.

UNE PREMIÈRE EN BELGIQUE

Mais une étude internationale ré-cente a montré que c’était possible. L’équipe de Liège a elle aussi rele-vé le défi afin de sauver davantage de vies, le nombre de greffons car-diaques disponibles étant limité.

Un premier patient permettant de réaliser cette intervention alors inédite en Belgique s’est présenté en juillet, suivi d’un deuxième en août. « La transplantation des or-ganes réalisée à partir de ces deux donneurs en arrêt circulatoire est un succès », annonce Marie-Hé-lène Delbouille, Coordinatrice de Transplantation du CHU. « Une di-zaine de patients sont actuellement sur liste d’attente pour un cœur, certains assistés par une pompe ventriculaire », poursuit-elle. « Il y a de moins en moins de donneurs cardiaques en mort cérébrale. En outre, les donneurs sont de plus en plus âgés, avec un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires qui

ne permettent pas de prélever leur cœur. Sans assistance cardiaque ni greffon, l’espérance de vie en attente d’un cœur est d’un an. 25% des patients sur la liste décèdent… » Il faut trouver des alternatives, telle cette nouvelle technique qui va à présent être décrite par l’équipe liégeoise pour partager son expé-rience avec la communauté scien-tifique. Elle pourrait permettre de prélever cinq à six cœurs de plus chaque année au CHU, réduisant d’autant la liste d’attente.

Ces dons de cœur, inédits en Belgique, ont mobilisé 3 blocs

opératoires et 25 médecins et

infirmiers pendant plusieurs heures

Les Pr. Defraigne et Ledoux encadrent M.H. Delbouille, coordinatrice Eurotransplant.

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EXPLICATION SCIENTIFIQUE I 25 SOIGNANTS MOBILISÉS

UN EXPLOIT TECHNIQUE & HUMAIN

La difficulté technique de cette opération est de contourner le stress de ‘l’ischémie chaude’,

période où le cœur arrêté n’est plus perfusé, ce qui peut être délétère pour les organes à prélever et à réimplanter. Ce stress ne se pose pas chez les donneurs en mort céré-brale dont le cœur battant est d’abord perfusé avec un liquide de conservation froid avant d’être prélevé et placé dans de la glace (ischémie froide) en attente de la greffe.

Ici, pour réanimer et perfuser le cœur du donneur, les médecins liégeois ont eu recours à une assistance circula-toire extra-corporelle via des canules dans l’artère et la veine fémorales. Un challenge hors du commun, émaillé de moments forts : « il est fascinant de constater que les deux cœurs se sont comportés de la même façon, re-démarrant sans choc électrique dans les trente secondes du démarrage de la perfusion », confie le Pr. Defraigne.

25 SOIGNANTS MOBILISÉS

Mais cette première belge est aussi un succès humain: « Le fruit du tra-vail de toute une équipe, mobilisée la même journée pour le prélèvement et les greffes », dévoile Mme Delbouille. « Trois blocs opératoires ont dû être réservés en même temps pour cette procédure faisant intervenir environ vingt-cinq membres de notre person-nel soignant, dont quatre chirurgiens, deux anesthésistes, un réanimateur, un cardiologue, deux infirmiers perfusion-nistes… »

« Le don d’organe est l’affaire de tous. En tant que citoyens, nous avons beau-coup plus de chance d’être un jour en demande d’un organe, que d’en don-ner un. Seule une démarche solidaire permet de rencontrer cette demande », rappelle le Pr. Ledoux. « Tout citoyen doit donc être sensibilisé à la question. » L’information passe par les centres de transplantation, mais aussi par les asso-ciations citoyennes comme Chaîne de Vies (www.chainedevies.be).

Cécile Vrayenne

Le service de Transplantation du CHU liégeois (www.transplantation.be) est l’un des plus dynamiques du Royaume, toujours sur le pont et constamment à la pointe de la recherche - la preuve avec cette première belge - pour aider un maximum de patients dont la vie ne tient plus qu’au fil du don altruiste.

Ainsi, l’an dernier, le centre a réalisé pas moins de 98 prélèvements d’organes auprès de 47 patients donneurs. Soit autant de personnes sauvées par de nouveaux pou-mons (6 prélevés), un coeur (8), un rein (44) ou un foie (40). Parallèlement, l’hôpital universitaire a procédé à 128 transplantations en 2017 (contre 93 en 2016, soit 35 de plus): 70 reins, 49 foies, 7 cœurs et 2 pancréas.

147 DONNEURS ET 128 GREFFES

L’AN DERNIER

WWW.TRANSPLANTATION.BE

1. OXYGENATEUR2. POMPE3. HEPARINE4. CLAMPS sur les troncs Supra Aortiques

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15 NOVEMBRE I JOURNÉE MONDIALE DU RECYCLAGE

RENDRE UNE

DEUXIÈME VIE AUX DÉCHETS, QUAND C'EST POSSIBLE

La journée mondiale du recyclage existe depuis plus de 10 ans, avec pour but premier de

sensibiliser la population à l’importance de recycler. Mais le fameux « Réduire - Réutiliser - Recycler » est-il possible dans les hôpitaux ? Réponse avec Jean Codognotto, directeur du département des services logistiques au CHU de Liège qui, en 2017, a produit plus de 2150 tonnes de déchets

Le monde génère de plus en plus de déchets, et les hôpitaux et les centres de santé ne font pas excep-tion : on estime qu’un hôpital uni-versitaire dans un pays à haut re-venu peut produire jusqu’à 10 kilos de déchets par jour et par lit, toutes catégories confondues.

« En 2017, le CHU de Liège a pro-duit, tous sites confondus : 1500 tonnes de déchets ménagers non infectieux, 265 tonnes de déchets infectieux, 230 tonnes de papiers/cartons, 150 tonnes de déchets organiques, 750.000 emballages plastiques ou métalliques, 260 kilos de piles et de batteries, et 3 tonnes de déchets, auxquels il faut encore ajouter 5.200 bouteilles et bocaux en verre, 25.000 litres de solutions non chlorées, 200 PC, 80 écrans,

136 imprimantes et les inertes issus des travaux et transformations… Nous avons considérablement aug-menté le nombre de déchets au fil de l’évolution des techniques médi-cales. Ainsi, nous utilisons toujours plus de matériel disposable, à usage unique. On pense notamment aux seringues et lames de scalpels, mais aussi aux drapages opératoires ou aux membranes de dialyse, par exemple. Au début de ma carrière, j’ai connu les aiguilles réutilisables, que l’on nettoyait, rebiseautait et restérilisait avant usage ! »

On distingue donc, d’une part, les déchets dits « hôteliers », sans dan-ger pour la santé humaine ou l'en-vironnement, qui sont assimilables à des déchets ménagers (verre, papier, plastique d'emballage) et, d’autre part, les déchets d'activités de soins à risque infectieux (B2), qui doivent impérativement être collectés et détruits. Comment tra-vaille le CHU ?

En tant qu’établissement hospi-talier, nous sommes soumis à la réglementation sur les marchés publics. Depuis le début de cette année, c’est la société Suez qui ré-cupère les déchets récoltés et triés au sein de nos différents sites et en assure le transport et le traitement. Les déchets B2 sont acheminés à

l’autre bout du pays pour être in-cinérés, les papiers et cartons sont traités selon qu’ils sont ou non à caractère confidentiel, les PMC et les déchets ménagers suivent une trajectoire classique. Quant aux déchets organiques, ils sont broyés sur le site du Sart Tilman et évacués dans une cuve de rétention, laquelle est vidée une fois par mois par une société anversoise spécialisée dans la biométhanisation. Nous travail-lons avec la volonté de valoriser et de recycler les déchets pour leur rendre une deuxième vie, quand c’est possible.

LE PERSONNEL A-T-IL SUIVI DES FORMATIONS ?

Le personnel chargé de la collecte et de l’acheminement des déchets a reçu une formation ergonomique à la manutention. En interne, chacun est formé à la sécurité pour éviter les risques. On essaie également de mettre en place des dispositifs qui fa-cilitent la prévention, comme les fûts rigides de 50 litres pour les déchets B2, qui remplacent les sacs plastiques encore utilisés dans d’autres hôpitaux.

Frédérique Siccard

Les déchets médicaux désignent l'ensemble des déchets issus des activités de soins : les centres hospitaliers, les établissements de santé, les laboratoires d'analyse médi-cale, les cabinets de médecins, les cliniques vétérinaires, Ils englobent aussi les déchets issus des soins à domicile.

Les déchets médicaux dangereux, quant à eux, en-globent les seringues et objets tranchants, le sang et les dérivés sanguins, les déchets anatomiques et patholo-giques, les déchets de laboratoire et les parties orga-niques et de membres (tant humains qu’animaux).

F.Si.

LE SAVIEZ-VOUS ?

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LE CAS DE LA MÉDIATRICE I CAS CONCRET

PRÉSENTATION DE LA SITUATION

La Médiatrice a reçu en consultation de

médiation un patient qui a éprouvé un sentiment

de discrimination lors de sa prise en charge

médicale. A cet égard, la médiatrice a contacté les médecins concernés,

en leur exposant les faits et les attentes, afin

d’obtenir leur avis

DISCRIMINATION ET SENTIMENT DE DISCRIMINATION

La réponse de la médiatrice

du CHU

[email protected]

Caroline DOPPAGNE

Médiatrice

Docteur,

Permettez-moi de vous contacter dans le cadre de la consultation en médiation qui s’est tenue avec l’un de vos patients, Monsieur X. Ce dernier est venu me voir afin de clarifier certains points dans le cadre de sa prise en charge dans votre service, et tenter de restaurer la confiance entre vous.

Il m’a transmis les pièces de son dossier médical en sa possession et voulait vous faire savoir par mon intermédiaire que :

• En aucun cas il ne fait du « shopping médical » (indiqué dans plusieurs rapports). Il cherche juste une solution à son problème, qui l’affecte beaucoup.

• Il a le sentiment qu’en consultation, il est bien compris, mais qu’au travers des rapports médicaux, c’est un « tout autre visage qui apparait ». Il ne «joue » pas avec ce qu’il vit. Il estime que ce terme de « shopping médical » est une insulte.

• Concernant la douleur, il signale « que c’est le patient qui la ressent et qui l’exprime ». Il dit « qu’il n’est pas un robot, si il ressent cela, c’est que c’est vrai et non exagéré ». Ce patient aimerait que sa douleur soit entendue à la hauteur de ce qu’elle est pour lui.

• Le terme « mosquée » n’a pas sa place dans un rapport médical,

• Des références à sa culture ont également été émises dans certains documents, mais aussi en consultation. Dans le cadre de sa prise en charge médicale, il n’y a pas lieu de faire référence à cela.

• Il est venu vous voir pour être soigné, non pour « faire un marché ».

Ses attentes sont :

• Tout cela est blessant pour lui mais étant donné qu’il est déjà loin dans sa prise en charge par votre service, il souhaiterait poursuivre la prise en charge par vos soins, sans allusion à quoique ce soit, et être entendu par rapport à sa douleur.

• Le respect de ses droits de patient (sans discrimination, gestion de sa douleur, etc.) et poursuivre sa prise en charge, en toute confiance.

Pourriez-vous me faire part de votre avis sur cette situation et les attentes du patient ? En vous remerciant, je vous prie de croire en mes meilleurs sentiments.

La Médiatrice

Cette situation relate le sentiment de discrimination que peut ressen-tir un patient lors d’une prise en charge médicale. Même si cela n’est pas intentionnel, des références à une culture peuvent être émises et être mal vécues par un patient. De ce fait, il est essentiel d’avoir à l’es-prit cette notion reprise à l’article 5 de loi relative aux droits du patient :

« Le patient a droit, de la part du prati-cien professionnel, à des prestations de qualité répondant à ses besoins et ce, dans le respect de sa dignité humaine et de son autonomie et sans qu'une dis-tinction d'aucune sorte ne soit faite ».

Or il n’est pas rare que la Médiatrice reçoive des doléances à cet effet. Dans le cas qui nous concerne, le médecin a été fort réceptif à ce té-

moignage et a transmis aux patients des explications sur les références faites. La confiance a été rétablie et la prise en charge a pu se poursuivre sereinement.

A contrario, il peut aussi parfois s’agir d’une interprétation erronée du patient, qui déduit que la si-tuation problématique rencontrée est en lien avec ses origines. Dans pareil cas, afin d’éviter tout malen-tendu, la Médiatrice préconise une rencontre entre les parties afin d’en discuter ouvertement et de dissiper ce qui doit l’être.

Cette situation a également été l’occasion de rappeler au médecin l’article 11 bis de la loi relative aux droits du patient, spécifique à la gestion de la douleur :

« Toute personne doit recevoir de la part des professionnels de la santé les soins les plus appropriés visant à prévenir, écouter, évaluer, prendre en compte, traiter et soulager la dou-leur ».

Un point d’honneur est dédié à cet aspect dans le cadre des travaux me-nés pour l’accréditation du CHU.

La médiatrice a un rôle de tiers autonome.

Les attentes à son égard sont souvent de résultats

alors que dans les faits, elles sont de moyens.

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Georges Larbuisson est président du Comité de Patients du CHU de Liège. Romaniste, il a été désigné par le Comité pour mettre sur papier les préoccupations des patients.

Il l’a fait de manière littéraire en différents parcours de patient (par cycle de trois) dont nous publions aujourd’hui le vingt-septième. Le premier de chaque cycle est signé « Nous tous », le second « Nous aus-si » et le troisième « Nous encore ». La gravité des trois séquences va croissante mais, dans toutes trois, percent aussi magnifiquement que pudiquement les préoccupations du malade.

Pour le Comité de Patients, Georges Larbuisson aimerait nouer des échanges avec les patients et leur propose de prendre contact via l’adresse mail [email protected]

LA CHRONIQUE DES PATIENTS (27)

Les résultats ne sont pas bons…Comment le dire ?

« Je vous écoute ! » nous dit le médecin que nous voyons pour la première fois.

Aïe ! La dernière fois que nous avons entendu cela, c’était de notre directeur… et cela nous a mis la pression !

Va-t-il vraiment nous écouter et tout entendre ?

Peut-il vraiment tout écouter et devons-nous lui faire entièrement confiance ?

Comment s’y prend-t-il pour tout écouter de tout le monde ? Nous pourrions nous vexer d’être un quelconque parmi d’autres.

Comment s’y prend-t-il pour tout bien écouter de chacun ? Nous pourrions nous sentir peu entendus et nous fermer.

Comment allons-nous nous y prendre pour tout dire ? Nous pouvons ne pas penser à tout et oublier l’important. Ça serait gênant .

Comment allons- nous nous y prendre pour tout bien dire ? Nous pouvons ne pas trouver les bons mots et ne pas formuler clairement les choses. Ça fausserait tout.

Va-t-il nous écouter sans dire un mot ? Nous pouvons nous sentir désorientés. Ça ne l’aiderait pas.

Va-t-il nous écouter en posant des questions ? Nous pouvons perdre le fil de nos pensées. Ça créerait une tension.

« Vos résultats ne sont pas bons ! » nous dit notre médecin traitant qui les a reçus du laboratoire.

Aïe ! La dernière fois que cette phrase a été prononcée, c’était par notre patron... et il n’est plus notre patron !

A-t-il bien analysé nos résultats et ceux-ci montrent-ils tout ?

Peut-on vraiment tout analyser et devons-nous tout laisser analyser ?

Comment s’y prend-t-il pour bien analyser nos résultats ? Nous pouvons penser qu’il est alarmiste. Ça relativiserait.

Comment s’y prend-t-il pour bien analyser tous nos résultats ? Nous pouvons le trouver consciencieux. Ça rassurerait.

Comment allons-nous nous y prendre pour accepter nos résultats ? Nous pouvons les minimiser. Ça compliquerait tout.

Comment allons-nous nous y prendre pour prendre en compte nos résultats ? Nous pouvons faire comme s‘ils n’existaient pas. Ça serait gênant.

Va-t-il juger nos résultats clairs ? Nous pouvons alors avoir des certitudes. Ça fixerait les choses.

Va-t-il juger nos résultats peu probants ? Nous pouvons alors nous enfoncer dans l’incertitude. Ça laisserait tout ouvert.

Nous encore

le vendredi 14 décembre 2018à la Boverie de Liège

Comment impliquer le patient dans et en dehors de la relation thérapeutique avec les soignants ?

Comité de Patients

Avec le soutien de l’École de Santé Publique de l’Université de Liège

Les inscriptions se font en ligne via le lien suivant : https://mychu.ulg.ac.be/Sympo-comite-patients

P.A.F : 30€ Les frais d’inscriptions comprennent la restauration. Les modalités de paiement sont détaillées dans le formulaire d’inscription. L’inscription n’est effective que quand le paiement est enregistré.

Attention : le nombre de places est limité.Adresse du jour :

La Boverie (Liège)[email protected] Médiacité, différents accès à 200m du musée 

Symposium du Comité de Patients du CHU de Liège

Page 15: Votre santé nous tient à cœur...CONTRE LE SIDA FONDATION LEON FREDERICQ ... les donateurs et les organisateurs de manifestations au profit de la recherche ont remis un million d’euros

Chaque mois, « Le Patient » propose une grille exclusive et liégeoise de mots fléchés sur le thème de la santé. Chaque grille propose un mot clé final. Chaque participant qui le souhaite, peut envoyer ce mot clé avec ses coordonnées à l’adresse mail [email protected] . Un vainqueur sera mensuellement tiré au sort. Bonne chance et amusez-vous bien !

LES MOTS FLÉCHÉS «SANTÉ»

MOT CLÉ :1 4 972 5 1083 6 11 1412 13

organeextérieur

examenradioactif

contro-versées

campa-gnarde

passée grainpar grain

commune duPas-de-Calais

sansespoir

au milieude la nuit

validergrandir

possède

mesure dutemps

enquêteindiscrète

d'une merdu Sud

orificenaturel

prénomd'auteure

de courtedurée

type d'in-vertébrés

traitementà chaud

ville duViet Nam

1page de

titres

8qui faitvomir

9

exprimeun effort

contrel'asthme

être en finde vie

maladieinfantile

pièce decinq

francs

14habitude

peu dechose

régimerusse

aux refletsvariables

manteaublanc

brisés defatigue

jour de lasemaine

vieux do

traitementcontre lesbouchons

concrets

cries dansle bois

coutumes

Belle enMer

nénettes

apaisesla soif

glaciation

relativeaux

prêtres

voie depassage

gaie

crise deviolence

psychique

12

type destéroïde

filtrenaturel

tortiller

érignes

chambred'isole-ment

agénésie

entourentles

muscles

à l'opposévia lecentre

7 célèbrevoleur

unions degamètes

poison depolar

sansreligion

2

suions

hameaude Plom-

bières

endom-magé

saisit

opérationpostale

puissancede l'Être

divin

6exprimerson refus

lettrespour Marie

convenir

élémentd'un test

rouléedans lafarine

passé enrevue

sociétépétrolière

4base

d'ARN

éructation

sonneriede clairon

deuxpremières

d'unesérie de

six

pigmentde la bile

sortigagnant

5

vélo

grandaigle

désin-fectera

encre enpoudre

11 rapport demassesau labo

portiond'intestin

félinsur les

plaquesau Tchad

assurer

caractèreancien

communede Corse

glucidesimple

3 pupitred'église

sans motif

exercicemilitaire pour eux

causé undommage

titane dutableau

membred'un petitgroupe

arrivé

13en fin de

la nuit

acideacétyl-

salicylique

entredans la

mortaise

sanseffets pronom souverain

10déchet

organique

PAR STÉPHANE DROT

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