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pratique où pratiquer ? Un engouement dans l’Hexagone Depuis sa création en 1999 par le chorégraphe colombien Beto Perez, la zumba s’est implantée dans près de 75 pays. L’Hexagone ne fait pas exception. En trois ans d’existence, Zumba France a séduit de nombreux pratiquants en région parisienne. Dans la capitale, Alix et son équipe dirigent des séances collectives dites « fitness party ». En semaine, des cours ont lieu tous les soirs dans deux discothèques du 15 e arrondissement, le Mix Club (24, rue de l’arrivée) et le Back Up (18, rue de la Croix-Nivert). Le week-end, les séances sont organisées au Studio Harmanic (5, passage des Taillandiers, Paris 11 e ). Une séance d’une heure coûte 13 euros. L’abonnement annuel « illimité » revient à 840 euros (70 euros par mois). S’hydrater régulièrement Une séance d’une heure de zumba représente un important travail cardio-vasculaire. L’intensité de l’effort fourni entraîne une grande dépense énergétique. Il est donc indispensable d’apporter avec soi une bouteille d’eau d’au moins 1 litre. S’hydrater entre les danses fait d’ailleurs partie des rituels d’une « fitness party ». Des vêtements souples Pour évacuer la transpiration durant l’effort, il vaut mieux porter des vêtements légers. Pour les hommes, short et T-shirt sont requis. A destination des femmes, la marque Adidas a lancé une gamme de vêtements dite « Zumba Touch ». Pour leurs vertus thermorégulatrices, des tissus respirants ont été privilégiés. Un T-Shirt revient à 60 euros. Pour un pantalon de jogging, compter une quarantaine d’euros. Enfin, une « brassière dance » coûte 35 euros. > Sur lemonde.fr La vidéo de notre reporter en pleine séance de zumba. à moi de jouer SPORT & FORME Rémi Dupré T oute sortie est définitive. » Péremp- toire, l’écriteau m’encourage pres- que à quitter les lieux sur-le- champ. Je viens alors de pousser les portes du Mix Club, clinquante boîte de nuit située sur le parvis de la tour Montparnasse. Avec sa devanture lumi- neuse à outrance et ses vigiles taillés dans le gra- nit, l’établissement m’a toujours refroidi. Atten- dant piteusement mon bus sur le coup de quatre heures du matin, j’ai le souvenir d’avoir ricané, il y a quelques années, en entendant les airs lanci- nants de R’n’B qui se dégageaient de la discothè- que. Je m’étais alors juré de ne jamais y entrer. A la lecture d’une coupure de presse, je révise subitement mon jugement. Plusieurs fois par semaine, le Mix Club accueille des cours de zum- ba, un programme de fitness mêlant rythmes et chorégraphies inspirés de danses latines. En vogue dans les salles de gym de la capitale, la dis- cipline avait été importée dans les discothèques sous la forme de séances collectives dites « fitness party ». Cette formule attire un grand nombre de Franciliens avides d’évacuer le stress à la sortie du bureau. Fondatrice et dirigeante de l’entreprise Zum- baFrance, Alix m’a convié à l’un des cours qu’el- le anime. Piètre danseur mais intrigué par le phénomène, je retrouve donc cette très jolie jeune femme devant les néons tapageurs du Mix Club. Autour d’elle, une cinquantaine de pratiquantes, habi- tuées ou occasionnel- les, se masse dans le hall de la discothèque. Sac de sport et bouteille d’eau à la main, cette assemblée exclusivement féminine descend l’escalier qui mène au dancefloor. Plongée dans l’obscurité, l’immense salle est saturée de taches kaléidoscopiques émises par les projecteurs. Par petits groupes, les « zumbis- tes » vont enfiler jogging et débardeur dans les toilettes. Pour me changer, je suis obligé de me calfeutrer derrière le comptoir du bar et les tireuses à bière. Alors qu’Alix, sculpturale et sou- riante, monte sur le podium, je distingue un jeune homme esseulé au fond de la salle. Se tenant volontairement à l’écart, le trentenaire est venu effectuer son « troisième cours de zum- ba». « Une amie devait venir mais elle a annulé, glisse-t-il. C’est surtout gratuit pour les hom- mes… Ici, on dépense beaucoup d’énergie. La gestuelle n’est pas facile à suivre. Les ryth- mes latinos et les airs orientaux sont dyna- misants. » De jaune vêtue, Alix cale avec le DJ le déroulé des musiques avant d’ouvrir la séance. A 26 ans, la danseu- se dirige une équipe de neuf profes- seurs sur Paris et savoure le succès du phénomène zumba. « On est au-delà d’une tendance comme l’a été éphémèrement la Tecktonik, assure-t-elle. Toutes les classes d’âge et les catégories sociopro- fessionnelles sont concernées. J’ai même une élève de 76 ans ! » Ayant découvert cette danse durant son adolescence, Alix fut l’élève de Beto Perez, chorégraphe colombien et inventeur de la zumba. Depuis trois ans, la jeune femme contribue à l’enracine- ment de la discipline en France et assure effec- tuer « 20 heures » de cours hebdomadaires en « gagnant bien » sa vie. « Beaucoup de prati- quants ressentent le besoin de vider le stress du boulot, explique Alix. C’est aussi un bon travail cardio-vasculaire. Les paroles de la zumba sont facilement mémorisables et donc accessibles à tous. » Mon hôtesse m’invite alors à me placer au premier rang. D’em- blée, ma voisine se moque de ma chaussette noire, contrastant avec l’autre… blanche. Sur scène, Alix est secondée par Majid, dit « baby boy », éphèbe musclé au visage juvé- nile. Je sursaute dès les premiers mouvements du tandem. Sur un sample de salsa, les deux dan- seurs effectuent une chorégraphie robotique faite de déplacements ultra-rythmés. Aussitôt, l’ensemble de l’assistance calque ses gestes sur ceux des professeurs. A mesure que le tempo s’accélère, les pas deviennent laté- raux et les enchaînements se compliquent. De la sono jaillit un refrain endiablé aux paroles minimalistes : « Tout le monde danse la zumba, ici c’est la zumba, zumbe bien pour décompres- ser, nouvelle danse c’est la zumba. » Entre deux mouvements désynchronisés, je jette un regard vers les rangées de derrière. Certaines habituées s’échinent sur les balcons, suivant une gestuelle uniforme. Au fond de la salle, le jeune homme croisé précédemment semble maîtriser son sujet. Dans l’ensemble, les zumbistes reprodui- sent à la perfection la chorégraphie d’Alix et son acolyte. Consciente de mon embarras, la danseu- se en nage m’adresse un sourire complice depuis l’estrade. Une fois la première chanson achevée, j’espère profiter d’un instant de répit. Mais le second morceau retentit après seulement cinq secondes de battement. Incapable de compren- dre la logique mécanique de la zumba, je m’éreinte à contretemps, confondant les dépla- cements et les rotations. « Suis mes pas », me guide ma voisine de gauche. « Retourne-toi maintenant », me lance celle de droite que je viens de bousculer en me trompant de sens. Le sourire d’Alix se mue progressivement en rire. Tandis que les chansons s’accumulent, je prends conscience de ma consternante raideur. « Tu as quel âge ? me demande une quinquagé- naire. On va t’appeler Rémi la souche. » Mes efforts finissent par payer. Sur une musique orientalisante, je me surprends à taper dans mes mains en même temps que l’assemblée. Cette brève satisfaction est balayée par ma pathétique prestation sur le morceau suivant. Entre chaque danse, chaque zumbiste s’em- pare machinalement de sa bouteille d’eau. Mon rythme cardiaque ne redescend pas et j’ai l’impression de boire ma sueur à grosses gor- gées. Les trente premières minutes de la séan- ce ont été explosives. Ma lucidité, jusqu’ici pré- caire, est alors altérée par la fatigue. Un air de samba m’achève. Je n’essaye même plus de cal- quer mes pas sur ceux de mes professeurs. Au milieu du morceau, je me fige sur place, per- clus de courbatures. Alix me lance un regard réprobateur. « Tu ne vas pas t’arrêter ? », me susurre-t-elle. L’occasion est trop belle. Alix me prend la main et me convie à la rejoindre. Le cortex embrumé, je monte sur l’estrade. Escorté désormais par trois danseuses, j’en- chaîne les maladresses et les mouve- ments disgracieux, surplombant la sal- le. En contrebas du podium, les applaudissements résonnent. Au comble du ridicule, je savoure ma popularité naissante en ces lieux. Les éclats de rire d’Alix renfor- cent cet instant de délectation… Après quatre minutes de lévita- tion, je descends du podium, remerciant mon public par une révérence. La séance se termine par de légers étire- ments. Je profite de cet- te harmonieuse conclu- sion pour questionner mes voisi- nes. « Je fais de la zumba depuis un an, me confie l’une d’elles. C’est ludique et j’évacue le stress du boulot. Cela oxygè- ne aussi le cerveau. » « On progresse rapidement au niveau de la gestuelle, préci- se une habituée qui « zum- be » pratiquement deux heu- res par jour. Cela permet aussi de perdre du poids. Après le bureau, tu as la sensation de te vider. » Avant de partir, je remercie Alix pour son accueil. La jeune femme doit rallier le Back Up, une discothèque voisine, pour assurer son second cours de la soirée. « Reviens quand tu veux », m’indique-t-elle. Les mollets meurtris, je me dirige alors vers la gare Montparnasse. En repensant au sourire d’Alix. p Je m’éreinte à contretemps, confondant les déplacements et les rotations Y a de la zumba dans l’air Bien qu’il soit raide comme une souche, notre reporter a insisté pour tester cette nouvelle danse latine. Il a été envoûté par les rythmes chaloupés et le sourire de sa prof JEAN-MANUEL DUVIVIER 7 0123 Samedi 10 novembre 2012

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p r a t i q u e

où p r a t i q u e r ?Unengouementdans l’HexagoneDepuis sa création en 1999 par lechorégraphe colombien BetoPerez, la zumba s’est implantéedans près de 75 pays. L’Hexagone

ne fait pas exception.En trois ans d’existence,

Zumba France a séduitde nombreux

pratiquants enrégionparisienne.Dans lacapitale, Alixet son équipedirigent desséancescollectivesdites«fitnessparty».Ensemaine,des coursont lieu

tous les soirs dans deuxdiscothèques du15earrondissement, leMix Club(24, rue de l’arrivée) et le BackUp(18, rue de la Croix-Nivert).Le week-end, les séances sontorganisées au StudioHarmanic(5,passage des Taillandiers,Paris11e). Uneséance d’uneheure coûte13euros.L’abonnementannuel«illimité»revient à840euros(70eurosparmois).

S’hydrater régulièrementUne séanced’uneheurede zumbareprésenteun important travailcardio-vasculaire. L’intensité del’effort fourni entraîneunegrandedépense énergétique.Il est donc indispensabled’apporter avec soi unebouteille

d’eaud’aumoins1litre.S’hydraterentre lesdanses faitd’ailleurspartie desrituelsd’une«fitnessparty».

Des vêtements souplesPour évacuer latranspirationdurantl’effort, il vautmieuxporter des vêtementslégers. Pour leshommes, short etT-shirt sont requis. Adestinationdesfemmes, lamarqueAdidasa lancéunegammedevêtementsdite «ZumbaTouch».Pour leurs vertusthermorégulatrices, destissus respirants ont étéprivilégiés.UnT-Shirtrevient à 60 euros. Pourunpantalonde jogging,compterunequarantained’euros. Enfin, une«brassière dance» coûte35euros.> Sur lemonde.frLa vidéodenotre reporterenpleine séancede zumba.

à m o i d e j o u e r SPORT&FORME

RémiDupré

Toutesortieestdéfinitive.»Péremp-toire, l’écriteaum’encouragepres-que à quitter les lieux sur-le-champ. Je viens alors de pousserlesportesduMixClub, clinquanteboîtedenuitsituéesurleparvisde

la tour Montparnasse. Avec sa devanture lumi-neuseàoutranceet sesvigiles taillésdans legra-nit, l’établissementm’a toujoursrefroidi.Atten-dantpiteusementmonbussurlecoupdequatreheuresdumatin, j’ai lesouvenird’avoirricané, ily aquelques années, enentendant les airs lanci-nantsdeR’n’Bqui sedégageaientde ladiscothè-que. Jem’étais alors juré dene jamais y entrer.

A la lectured’unecoupuredepresse, je révisesubitement mon jugement. Plusieurs fois parsemaine,leMixClubaccueilledescoursdezum-ba,unprogrammedefitnessmêlantrythmesetchorégraphies inspirés de danses latines. Envoguedanslessallesdegymdelacapitale, ladis-ciplineavaitétéimportéedanslesdiscothèquessous la forme de séances collectives dites«fitness party». Cette formule attire un grandnombre de Franciliens avides d’évacuer lestress à la sortie dubureau.

Fondatrice et dirigeantede l’entreprise Zum-baFrance,Alixm’a conviéà l’undes coursqu’el-le anime. Piètre danseur mais intrigué par lephénomène, je retrouve donc cette très joliejeune femme devant les néons tapageurs duMix Club. Autour d’elle,une cinquantainedepratiquantes, habi-tuées ou occasionnel-les, se masse dans lehall de la discothèque.Sac de sport et bouteille d’eau à la main, cetteassemblée exclusivement féminine descendl’escalier quimèneaudancefloor.

Plongée dans l’obscurité, l’immense salle estsaturée de taches kaléidoscopiques émises parlesprojecteurs.Parpetitsgroupes, les «zumbis-tes» vont enfiler jogging et débardeur dans lestoilettes. Pourme changer, je suis obligé demecalfeutrer derrière le comptoir du bar et lestireusesàbière.Alorsqu’Alix,sculpturaleetsou-riante, monte sur le podium, je distingue unjeune homme esseulé au fond de la salle. Setenant volontairement à l’écart, le trentenaireestvenueffectuerson«troisièmecoursde zum-ba».«Uneamiedevait venirmais elle aannulé,glisse-t-il. C’est surtout gratuit pour les hom-mes… Ici, on dépense beaucoupd’énergie. Lagestuelle n’est pas facile à suivre. Les ryth-meslatinoset lesairsorientauxsontdyna-misants.»De jaunevêtue,Alix cale avecle DJ le déroulé des musiques avantd’ouvrir la séance.A26ans, ladanseu-se dirige une équipe de neuf profes-seurs sur Paris et savoure le succèsdu phénomène zumba. «On estau-delà d’une tendance comme l’aété éphémèrement la Tecktonik,assure-t-elle. Toutes les classesd’âge et les catégories sociopro-fessionnelles sont concernées.J’aimêmeune élève de 76 ans!»

Ayant découvert cette dansedurant sonadolescence,Alix futl’élèvedeBetoPerez, chorégraphe

colombien et inventeur de la zumba. Depuistroisans, la jeunefemmecontribueàl’enracine-ment de la discipline en France et assure effec-tuer «20heures» de cours hebdomadaires en«gagnant bien» sa vie. «Beaucoup de prati-quants ressentent le besoin de vider le stress du

boulot, explique Alix. C’est aussi un bon travailcardio-vasculaire. Les paroles de la zumba sontfacilement mémorisables et donc accessibles àtous.» Mon hôtesse m’invite alors àme placer au premier rang. D’em-blée, ma voisine se moque de machaussettenoire, contrastant avecl’autre…blanche.Surscène,Alixestsecondée par Majid, dit « babyboy», éphèbe muscléau visage juvé-

nile. Je sursaute dès les premiersmouvementsdutandem.Surunsampledesalsa, lesdeuxdan-seurs effectuent une chorégraphie robotiquefaitede déplacementsultra-rythmés.

Aussitôt, l’ensemble de l’assistance calqueses gestes sur ceux des professeurs. A mesureque le tempos’accélère, lespasdeviennent laté-raux et les enchaînements se compliquent. Dela sono jaillit un refrain endiablé aux parolesminimalistes: «Tout lemonde danse la zumba,ici c’est la zumba, zumbe bien pour décompres-ser, nouvelle danse c’est la zumba.» Entre deuxmouvementsdésynchronisés, je jetteunregardvers lesrangéesdederrière.Certaineshabituéess’échinentsur lesbalcons,suivantunegestuelleuniforme. Au fond de la salle, le jeune hommecroisé précédemment semble maîtriser sonsujet. Dans l’ensemble, les zumbistes reprodui-sentà laperfectionlachorégraphied’Alixetsonacolyte.Conscientedemonembarras,ladanseu-se en nage m’adresse un sourire complicedepuis l’estrade.

Une fois lapremièrechansonachevée,

j’espère profiter d’un instant de répit. Mais lesecondmorceau retentit après seulement cinqsecondesdebattement. Incapablede compren-dre la logique mécanique de la zumba, jem’éreinteàcontretemps,confondantlesdépla-cements et les rotations. «Suis mes pas», meguide ma voisine de gauche. «Retourne-toimaintenant», me lance celle de droite que jeviens de bousculer enme trompant de sens. Lesourire d’Alix semue progressivement en rire.Tandis que les chansons s’accumulent, jeprendsconsciencedemaconsternanteraideur.«Tu as quel âge?medemandeune quinquagé-naire. On va t’appeler Rémi la souche.» Mesefforts finissent par payer. Sur une musiqueorientalisante, je me surprends à taper dansmes mains en même temps que l’assemblée.Cette brève satisfaction est balayée par mapathétiqueprestation sur lemorceau suivant.

Entre chaque danse, chaque zumbiste s’em-pare machinalement de sa bouteille d’eau.Monrythmecardiaquene redescendpas et j’ail’impression de boire ma sueur à grosses gor-gées. Les trente premièresminutes de la séan-ceontétéexplosives.Malucidité, jusqu’icipré-caire, est alors altérée par la fatigue. Un air desambam’achève. Jen’essayemêmeplusdecal-quermes pas sur ceux demes professeurs. Aumilieu du morceau, je me fige sur place, per-clus de courbatures. Alix me lance un regardréprobateur. «Tu ne vas pas t’arrêter ?», mesusurre-t-elle. L’occasion est trop belle. Alixme prend la main et me convie à la rejoindre.Le cortex embrumé, je monte sur l’estrade.

Escortédésormaispar trois danseuses, j’en-chaîne les maladresses et les mouve-mentsdisgracieux,surplombant lasal-le. En contrebas du podium, lesapplaudissements résonnent. Aucomble du ridicule, je savouremapopulariténaissanteences lieux.Les éclats de rire d’Alix renfor-centcet instantdedélectation…Aprèsquatreminutesde lévita-tion, je descends du podium,remerciantmonpublicparunerévérence.

La séance se terminepar de légers étire-ments. Je profite de cet-te harmonieuse conclu-

sionpour questionnermesvoisi-nes. «Je fais de la zumbadepuisunan,me confie l’uned’elles.C’est ludique et j’évacue lestressduboulot.Celaoxygè-ne aussi le cerveau.» «Onprogresse rapidement auniveaude la gestuelle,préci-se une habituée qui «zum-be» pratiquement deux heu-res par jour. Cela permet aussi

de perdre du poids. Après lebureau, tu as la sensation de

te vider.» Avant de partir,je remercie Alix pourson accueil. La jeune

femmedoit rallier le BackUp, une discothèque voisine, pour assurer sonsecond cours de la soirée. «Reviens quand tuveux»,m’indique-t-elle.Lesmolletsmeurtris, jeme dirige alors vers la gare Montparnasse. Enrepensant au sourire d’Alix. p

Jem’éreinteà contretemps,confondant

lesdéplacementset les rotations

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JEAN-MANUEL DUVIVIER

70123Samedi 10 novembre 2012