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Galénique (Le BP Brevet Professionnel de Préparateur en Pharmacie) CHAPITRE 1 : OPERATIONS DE MESURE EN OFFICINE I.LES UNITES DE MESURE 1.INTRODUCTION Les unités de mesure sont définies par le système international (SI). Mesurer une grandeur, c'est l'évaluer par comparaison avec une autre grandeur de même nature et prise comme unité (ex : le métre étalon). La grandeur type est fixée arbitrairement, on l'appelle l'unité. 2.LE SYSTEME DE MESURES LEGALES Il existe 5 unités définies par le SI : Le métre : unité fondamentale de la longueur, notée mLe kilogramme : unité fondamentale de la masse, notée kgLa seconde : unité fondamentale du temps, notée sL'ampère : unité fondamentale de l'intensité électrique, notée ALe kelvin : unité fondamentale de l'intensité thermique, notée K On retrouve des multiples et des sous-multiples pour : Les mesures de longueurLes mesures de masseIl existe des unités dérivées des unitésde base comme le m2 (surface) ou le m3 (volume) pour la longueur, le kg/m3 (masse volumique) pour la masse, ou encore le m/s (vitesse) pour le temps. 3.NOTION D'INCERTITUDE L'incertitude absolue est la différence entre la valeur mesurée et la valeur exacte. Ex : valeur exacte = 1,234g, avec la balance on lit 1,23g. Exercice sur le choix d'une balance en fonction du pourcentage d'incertitude.

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Galénique(Le BP Brevet Professionnel de Préparateur en Pharmacie)

CHAPITRE 1   : OPERATIONS DE MESURE EN OFFICINE   I.LES UNITES DE MESURE 1.INTRODUCTION Les unités de mesure sont définies par le système international (SI).Mesurer une grandeur, c'est l'évaluer par comparaison avec une autre grandeur de même nature et prise comme unité (ex : le métre étalon).La grandeur type est fixée arbitrairement, on l'appelle l'unité. 2.LE SYSTEME DE MESURES LEGALES Il existe 5 unités définies par le SI :Le métre : unité fondamentale de la longueur, notée mLe kilogramme : unité fondamentale de la masse, notée kgLa seconde : unité fondamentale du temps, notée sL'ampère : unité fondamentale de l'intensité électrique, notée ALe kelvin : unité fondamentale de l'intensité thermique, notée K On retrouve des multiples et des sous-multiples pour :Les mesures de longueurLes mesures de masseIl existe des unités dérivées des unitésde base comme le m2 (surface) ou le m3 (volume) pour la longueur, le kg/m3 (masse volumique) pour la masse, ou encore le m/s (vitesse) pour le temps. 3.NOTION D'INCERTITUDE L'incertitude absolue est la différence entre la valeur mesurée et la valeur exacte.Ex : valeur exacte = 1,234g, avec la balance on lit 1,23g. Exercice sur le choix d'une balance en fonction du pourcentage d'incertitude.Pour peser 8g de bicarbonate de sodium, calculer le pourcentage d'incertitude d'une balance de Roberval sachant que sa sensibilité est de 1g.8g à 1g100g à i                            on fait un produit en croix d'où i  = 12,5%L'incertitude de la pesée pour la balance de Roberval est donc de 12,5%. Pour peser 8g de bicarbonate de sodium, calculer le pourcentage d'incertitude d'une balance de Trébuchet sachant que sa sensibilité est de 5mg.5mg = 0,005g8g à 0,005g100g à i              on fait un produit en croix d'où i = 0,0625%L'incertitude de la pesée pour la balance de Trébuchet est donc de 0,0625%.Ainsi, on sait qu'on utilisera la balance de Trébuchet si on désire une plus grande précision et donc une incertitude plus faible. II.LES OPERATIONS DE MESURE EN MASSE 1.DEFINITIONS

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 Peser un corps, c'est déterminer le rapport entre sa masse et l'unité de masse. On va donc comparer sa masse à celle d'autres corps étalonnés. Masse = quantité de matière qui constitue un corps. Sa valeur est invariable. Poids = produit de la masse par l'accélération de la pesanteur. Le poids est une force et s'exprime en Newton (N) 2.UNITES DE MESURE EN MASSE

Le kilogramme (USI)3.PRINCIPE DE LA BALANCE 

4.QUALITES OBLIGATOIRES D'UNE BALANCE Pour qu'une balance soit considérée comme telle, elle doit répondre à 4 qualités :La justesse : une balance est juste si elle est en équilibre à vide, si son équilibre n'est pas modifié par l'introduction de poids égaux sur chacun des deux plateaux, et si après obtention de l'équilibre celui-ci n'est pas modifié par l'inversion des poids sur les plateaux.La force : la force est la masse la plus forte que l'on puisse placer sur les plateaux sans risque de détérioration des couteaux (=portée maximale).La sensibilité : la sensibilité est la plus petite charge suceptible de faire pencher la balance du côté de ce poids, c'est-à-dire de provoquer un déplacement visible de l'aiguille.La fidélité : une balance est fidèle si elle donne toujours le même résultat quand on recommence la même pesée à des instants différents. 5.LES DIFFERENTS TYPES DE BALANCES UTILISEES EN OFFICINE 5.1.LA BALANCE DE ROBERVAL La balance de Roberval est une balance mécanique dont la sensibilité est de 1g et la force de 5kg. Au repos, elle est oscillatoire et les plateaux ne sont pas fixés. 5.2.LA BALANCE DE TREBUCHET La balance de Trébuchet est une balance mécanique dont la sensibilité est de 5mg (=0,005g) et la force de 50g. Au repos, elle n'est pas toujours oscillatoire : il est possible de faire reposer les plateaux sur des socles. 5.3.LA BALANCE DE PRECISION ELECTRONIQUE La balance de précision électronique est monoplateau (n'a qu'un unique plateau pour la pesée). Elle est très utilisée de nos jours pour sa précision et sa simplicité d'utilisation. Sa sensibilité s'étend sur une fourchette de 1 à 100mg (0,001 à 0,1g) et sa force est de 3kg. De plus, sur cette balance la tare est automatique. 

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6.MANIEMENT DE LA BALANCE Il ne faut jamais poser directement le produit à pesée sur les plateaux : on doit toujours mettre une feuille de papier propre et tarée entre, ou utiliser un verre de montre quand le produit est suceptible d'attaquer le métal (ex : l'iode).Il faut que l'ensemble soit parfaitement propre.Les poids se mettent toujours par ordre décroissant et se posent délicatement sur les plateaux.Sur une balance de Trébuchet : les produits et les poids sont à poser sur les plateaux uniquement quand ceux-ci sont au repos. 7.LA DOUBLE PESEE DE BORDA Cette double pesée de Borda permet d'augmenter la précision de la pesée car il n'y a pas d'intermédiaire (ex : papier) sur lequel le produit adhère. Cette double pesée s'effectue en 4 étapes :On place une quantité de substance supérieure à celle que l'on souhaite peser sur l'un des 2 plateauxPour rétablir l'équilibre, on place une tare sur l'autre plateauA côté de la substance du premier plateau, des poids sont ajoutés : ils représentent la quantité à peserL'équilibre est rétabli quand on retire la quantité de substance que l'on souhaite peser Schéma de la double pesée de Borda :

III.LES OPERATIONS DE MESURE EN VOLUME 1.GENERALITES On peut mesurer en volume tout corps quelqu'il soit (liquide, solide, gazeux). En pratique, en pharmacie, les mesures de volume s'appliquent aux liquides mais pour certaines préparations, on est amené à mesurer des volumes de poudre pour choisir la taille du contenant (ex : gélules).La mesure en volume est plus rapide qu'une pesée : il existe toutefois une relation entre les deux. 2.LES UNITES DE MESURE EN VOLUME L'unité de mesure en volume du SI (Système Internationnal) est le m3.Il existe quelques correspondances utiles :1m3 = 1000L1dm3 = 1L1cm3 = 1mL Le plus souvent, en pharmacie, on utilisera la correspondance 1cm3 = 1mL étant donné que l'on travaille généralement avec de petites quantités. 3.LES INSTRUMENTS DE MESURE EN VOLUME 3.1.RECIPIENTS JAUGES

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 les récipients jaugés sont des récipients étalonnés, gradués que l'on va utiliser lors de la réalisation des préparations. Ce sont des instruments très précis (ex : éprouvettes graduées, pipettes graduées, pipettes double trait, burettes graduées à robinet, ballons jaugés). 3.2.UTILISATION DES RECIPIENTS JAUGES Dans ces récipients jaugés, la surface d'un liquide n'est pas totalement horizontale : elle forme un menisque soit concave soit convexe. Ce phénomène est lié à la tension superficielle propre à chaque liquide et ces instruments sont établis de telle façon que c'est le point médiant du menisque qui donne l'indication de volume exacte. 3.3.LE COMPTE GOUTTE NORMALISE Le compte goutte normalisé est utilisé pour l'administration de médicaments liquides dont le dosage est très précis.Lorsqu'un liquide s'écoule lentement dans un tube capillaire, il va se former à l'extrémité de ce capillaire une goutte qui grossit peu à peu. Le liquide est retenu par les forces de tension superficielles entre les molécules qui constituent ce liquide. Lorsque le poids de la goutte devient supérieur aux forces de tension superficielles, la goutte tombe.Pour un liquide donné, à une température donné, le poids de la goutte est toujours le même.Le compte goutte officinal a un diamètre extérieur de 3mm et un diamètre intérieur de 0,6mm. Il doit être tenu verticalement : en effet, la taille de la goutte dépend des diamètres intérieur et extérieur. Utilisation des chiffres romains :Le nombre de gouttes s'exprime en chiffres romains afin d'éviter toute confusion avec les grammages.Il existe 4 règles de bases pour les chiffres romains :Les chiffres identiques s'additionnentLes signes placés à droite d'une autre valeur supérieure s'ajoutentLes signes placés à gauche d'une autre valeur supérieur se retranchentIl n'y a jamais plus de 3 signes identiques côte à côte 3.4.LES RECIPIENTS NON JAUGES Les récipients non jaugés donnent des valeurs approximatives mais ils pourront être directement utilisés par le malade.  IV.MASSE VOLUMIQUE ET DENSITE 1.MASSE VOLUMIQUE 1.1.RAPPORT ENTRE MASSE ET VOLUME Pour un même volume donné (ex : 1L), on aura deux masses différentes pour deux matériaux différents (ex : 1L de plomb a une masse plus importante qu'1L de fer). 1.2.DEFINITION La masse volumique d'un corps est égale au quotient de sa masse M par son volume V, son unité est donc le kg/m3.

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On la note . 2.DENSITE DES SOLIDES ET DES LIQUIDES 2.1.DEFINITION La densité d'un corps est défini par rapport à une substance de référence, l'eau. La densité d'un corps solide ou liquide est égale au quotient de la masse d'un certain volume de ce corps par la masse du même volume d'eau. La densité ne possède pas d'unité, on dit qu'elle est sans dimensions. 2.2.RELATION ENTRE DENSITE ET MASSE VOLUMIQUE On la note                  Remarque :  si  est en g/cm3. 2.3.MESURE DE LA DENSITE D'UN LIQUIDE GRACE AU DENSIMETRE Le densimètre est un tube en verre avec un poids lesté à l'intèrieur (système de flotteur) pour qu'il reste vertical et en équilibre stable dans le liquide. Ce poids lesté subit deux forces opposées : le poids et la poussée d'Archimède. Ces deux forces s'annulent à l'équilibre (elles sont alors égales et opposées). Le poids de liquide déplacé correspond alors au produit du volume liquide déplacé par la densité de ce même liquide.

CHAPITRE 2   : LES OPERATIONS PHARMACEUTIQUES   Il existe 8 opérations pharmaceutiques. I.LA DESSICCATION 1.DEFINITION La dessiccation ou séchage a pour but d'éliminer tout corps volatile contenu dans un autre corps non volatile et ceci par vaporisation. Elle permet l'élimination de l'eau contenue dans une substance solide ou liquide.Avantages :Une meilleure conservation (sans prolifération bactérienne et en évitant la dégradation enzymatique)Facilite la purification et le broyage du produit 2.FONCTIONNEMENT Il existe 3 types d'eau à éliminer :L'eau de constitution : eau chimiquement liée aux molécules du produit et donc difficile à éliminer sans dénaturer la substanceL'eau d'absorption : humidité atmosphérique absorbée par la substanceL'eau libre : eau qui imprègne les substances à dessécher 3.METHODES DE DESSICCATION 3.1.DESSICCATION A L'AIR LIBRE La dessiccation à l'air libre convient essentiellement aux drogues végétales. C'est un procédé

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long avec un risque de dégradation et de pollution notamment par les insectes.Dessiccation au soleil : pratiquée dans les pays à climat chaud et sec, pour les substances peu fragiles. Ne s'appliquent pas aux drogues dont les PA sont non volatiles et non destructibles par la chaleur ou les UVDessiccation à l'ombre et sous abris : méthode artisanale et longue où les substances sont mises sous des claies et réparties en couches minces3.2.DESSICCATION A L'AIR CHAUD 3.2.1.POUR LES SOLIDES On parle de convection, l'air chaud étant le vecteur qui permet le desséchement de la substance. On va récupérer un air froid et humide. SECHOIRS A CHARGEMENT DISCONTINUEtuve à 2 ouverturesL'air est introduit par le bas, il se réchauffe en passant sur des résistances électriques et se refroidit en passant sur les plateaux qui contiennent les substances à dessécher. Cet air ressort par une ouverture supérieure, il est froid et humide.Séchoir à lit d'air fluidisé ou séchoir à colonneOn parle de fluidisation : la poudre ou les granulés sont placés dans un contenant dont le fond est perforé. C'est par cet orifice qu'arrive l'air chaud qui provoque le brassage de la masse humide par des mouvements tourbillonnaires. C'est un procédé utilisé pour la fabrication des granulés. SECHOIRS A CHARGEMENT CONTINUSéchoirs à bandes ou séchoirs à tunnelsCe sont des appareils utilisés en industrie. Le produit à sécher circule en sens inverse du courant d'air chaud : ainsi, la dessiccation est progressive. 3.2.2.POUR LES LIQUIDES NébulisateurOn parle de nébulisation. Dans cette technique, la solution ou le liquide est dispersé en fines gouttelettes dans un courant d'air très chaud (150°C). Il est donc réduit instantanément en petits grains de poudre. Le produit n'a pas le temps de s'altérer et le produit obtenu est appelé nébulisat ou atomisat.Le nébulisateur comprend 3 parties :Un système de dispersion du liquideUne chambre de séchageUn cyclone de séparation3.3.DESSICCATION PAR RAYONNEMENT 3.3.1.LES INFRAROUGES (IR) Il s'agit de rayonnements à grande longueur d'ondes.Ils ont la propriété d'augmenter l'agitation moléculaire ce qui va provoquer un dégagement de chaleur qui va entrainer la vaporisation de l'eau.Ce procédé se fait en profondeur. Il est surtout utilisé en opothérapie. 3.3.2.LES MICRO-ONDES Seules les molécules d'eau sont agitées et s'évaporent. Le produit donc reste froid.On utilise cette technique pour les granulés et les extraits végétaux. 3.4.DESSICCATION SOUS VIDE 

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Elle est souvent combinée à une autre méthode de dessiccation pour augmenter le rendement.L'abaissement de pression permet de diminuer la température d'ébullition des liquides, donc l'évaporation est accélérée.D'autre part, il y a moins d'altérations dues à l'air et à la chaleur. C'est un séchage par conduction. Armoire à videLes substances à dessécher sont placées en couches minces sur des plateaux. Le vide est réalisé grâce à une pompe et un condenseur. L'armoire est en relation avec les condenseurs qui vont éliminer la vapeur d'eau. La température de chauffage ne dépasse pas 20°C. Séchoir rotatif sous videC'est une cuve cylindrique à double paroi qui permet le séchage du produit. L'enceinte est en relation avec une pompe à vide.La poudre est continuellement remuée pendant la dessiccation.   3.5.DESSICCATION SUR CYLINDRES Cette technique s'applique pour le séchage direct des liquides.On parle de séchoir à tambour ou à cylindres : 2 cylindres chauffés intérieurement à 150°C tournent en sens inverse l'un de l'autre, le liquide s'étend sur la surface du cylindre, l'eau ou le solvant s'évapore laissant un dépôt sec qui est récupéré grâce au racloir. 3.6.DESSICCATION PAR LE FROID LyophilisateurOn parle de lyophilisation ou de cryodessiccation. C'est une technique qui consiste à dessécher sous vide un produit initialement congelé : elle procède à une dessiccation par sublimation, c'est-à-dire que le solvant passe de l'état de glace à l'état de vapeur sans passer par l'état liquide.La lyophilisation comporte 2 étapes :La congélation, qui doit être brutale, rapide, à température très basse afin d'obtenir des cristaux réguliers, le plus souvent réalisée grâce à l'azote liquide (-273°C)La sublimation, qui s'effectue dans une enceinte formée de 2 chambres (A et B) reliées entre elles. Dans la première (A), la température est de -20°C à -40°C et on y place le produit congelé. Dans la seconde (B), il y a un condenseur et la température est plus basse que dans la première chambre (A). A cause du vide, la vapeur d'eau vient se condenser en glace au niveau des parois du condenseur. Le produit obtenu est appelé lyophilisat.Cette technique est utilisée pour les produits sensibles à la chaleur (ex : plasma, sérum), pour la conservation des substances vivantes (ex : levures, vaccins), pour la fabrication des comprimés lyoc (lyophile = avide d'eau).Cette technique permet une diminution des facteurs d'altérations et de dénaturations (basse température, sous vide et pas de phase liquide). 3.7.UTILISATION DES DESHYDRATANTS L'utilisation des déshydratants est restreinte à la conservation. Ils assurent la stabilité des substances riches en eau et des extraits secs végétaux. Ce sont des corps chimiques lyophiles, le plus efficace étant l'anhydre phosphorique (ex : utilisé pour les comprimés effervescents).

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La capacité d'absorption de tous ces déshydratants est cependant très limitée, c'est pourquoi ils servent seulement à conserver la dessiccation.  II.LA PULVARISATION 1.DEFINITION La pulvérisation ou broyage consiste à diviser des substances solides en particules de taille réduite.Elle s'applique aussi bien aux principes actifs qu'aux excipients : elle s'applique donc à toutes les matières premières. 2.L'INTERET C'est à l'état pulvérulent (= réduit en poudre) que les substances solidessont employées pour la réalisation de nombreuses formes pharmaceutiques (gélules, comprimés, solutions injectables...).L'état pulvérulent permet d'améliorer la stabilité des suspensions : plus lapoudre est fine, plus la préparation est stable.La granulométrie mesure le degré de division des solides. Elle est déterminée par l'opération de tamisage.A l'état pulvérulent, on augmente la vitesse de dissolution car la surfacede contact drogue/solvant est plus importante. 3.OPERATIONS PRELIMINAIRES 3.1.LA DESSICCATION Il est parfois nécessaire d'effectuer un séchage de certaines drogues pour facilité leur broyage.Elle est obligatoire pour les drogues végétales.Le produit sec est plus friable et donc la pulvérisation est plus simple à réaliser. 3.2.LA MONDATION C'est un triage destiné à débarrasser les drogues des parties inutiles ou nuisibles.Exemple : on retire les racines d'une plante si on a besoin que des feuilles et de la tige.  3.3.CONCASSAGE (SECTION OU RASION) Cette opération consiste à dégrossir les matières volumineuses et dures : il s'agit d'une pulvérisation légère (ou grossière).On va utiliser des pilons ou des marteaux afin de réduire la drogue grâce à des chocs répétés.On parle de section lorsqu'on utilise des instruments tranchants pour les substances élastiques.On parle de rasion lorsqu'on utilise une râpe pour les drogues semi-dures : on obtiendra alors des copeaux. 4.LES DIVERS PROCEDES DE PULVERISATION 

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4.1.PAR CONTUSION Il s'agit de faire subir au produit des chocs répétés sur une surface dure à l'aide des différents appareils. 4.1.1.EN OFFICINE Le mortier et le pilonIls peuvent être de plusieurs formes et de matériaux différents (porcelaine/ verre/ marbre).On va pouvoir l'utiliser pour de petites quantités.C'est l'appareil le plus utilisé. 4.1.2.EN INDUSTRIE Les broyeurs à meulesLa substance à broyer est placée entre la meule fixe et la meule mobile : une roue en pierre écrase la substance en tournant sur le support. Les broyeurs à cylindres lissesLa substance à broyer est écrasée entre deux cylindres qui tournent sur eux-mêmes.  Les broyeurs à dents ou à pointesLa substance est déchiquetée entre deux plaques métalliques parallèles et hérissées de dents ou de pointes.L'une des plaques est fixe, l'autre tourne à grande vitesse autour de son axe central. Les broyeurs à bouletsLa substance ainsi que les boulets (en porcelaine ou en acier inoxydable) sont placés dans une sphère qui tourne sur elle-même, entrainant un écrasement de la substance par les boulets. 4.2.PAR MOUTURE La substance est broyée dans un moulin à hélices (similaire à un moulin à café). Ce procédé est limité aux substances végétales sous forme de graines. 4.3.PAR FROTTEMENT La substance doit être friable et, à l'aide d'une surface rugueuse, on arrache des particules à cette substance par frottement. 4.3.1.EN OFFICINE Le porphyreOn l'utilise pour obtenir des poudres très fines.Il s'agit d'une plaque de verre dépolie (marbre/ porphyre), très plane, légèrement rugueuse, et on vient frotter la substance à l'aide d'une molette. 4.3.2.EN INDUSTRIE Le microniseur ou broyeur à air compriméLes particules à pulvériser sont entrainées, par un fond « courant d'air », dans une enceinte où elles subissent de nombreux chocs.

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Les principes actifs micronisés ont une activité thérapeutique équivalente pour un dosage inférieur par rapport à un médicament dont le principe actif n'est pas micronisé.Ici, on a une amélioration de la biodisponibilité (= fraction de dose qui va atteindre la circulation sanguine) des principes actifs du fait de la très forte division des particules. 5.LE TAMISAGE C'est une opération qui suit la pulvérisation ou le broyage.Il consiste à trier les particules de poudre en fonction de leur taille par passage à travers des trous plus ou moins larges.Pour ce faire, on utilise un tamis. Un tamis est un réseau de fils croisés, parallèles et perpendiculaires, formant des mailles ouvertes, d'espacement variable, laissant passer la poudre.La maille se mesure en µm. Les tamis de différentes mailles permettent de définir la ténuité d'une poudre c'est-à-dire le degré de division d'une poudre (voir tableau ci-dessus).L'intérêt du tamisage est de s'assurer de l'homogénéité de la poudre.L'obtention d'une granulométrie fine et homogène permet :Le mélange de poudres entre elles de façon homogèneLa dispersion dans un liquideLa dissolution dans un solvant 6.CONTROLES GRANULOMETRIQUES L'analyse granulométrique permet de classer les poudres en fonction de la taille de leurs particules. 6.1.LES TAMIS On utilise des tamis, à mailles différentes et décroissantes, superposés.L'échantillon est placé en haut et après agitation on pèse la quantité de poudre recueillie sur chaque tamis.On détermine alors une courbe d'homogénéité de la poudre.6.2.LE MICROSCOPE OPTIQUE Le microscope optique va nous permettre de calculer le pourcentage de particules de même taille, de compter les particules par unité de poids ou de volume. 6.3.LE COMPTEUR ELECTRONIQUE DE PARTICULES Le principe est le même que pour le microscope optique mais cette fois le comptage se fait sans l'aide d'un manipulateur mais de façon électronique. EN CONCLUSION La granulométrie est importante puisqu'elle détermine l'homogénéité et la stabilité des mélanges d'une poudre.Ceci conditionne la qualité des comprimés ou gélules.La vitesse de dissolution d'une poudre dans un solvant va dépendre de son degré de division.La stabilité des suspensions va dépendre de la granulométrie de la poudre solvée.

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Tous ces éléments conditionnent la biodisponibilité des principesactifs qui se trouvent dans le médicament. III.LES MELANGES ET LES DISPERSIONS 1.MELANGE 1.1.DEFINITION Le mélange est l'homogénéisation d'une association de plusieurs substances qui peuvent être des produits solides, pâteux, liquides ou gazeux.A l'issu de la préparation, le mélange doit être homogène.Le mélange doit être chimiquement et physiquement stable. 1.2.MELANGE DE POUDRE Les poudres doivent être préalablement divisées et tamisées afin d'avoir des propriétés voisines entre elles sinon il y a séparation entre les particules des différentes poudres. 1.2.1.TENUITE La ténuité correspond à la taille des particules d'une poudre.Ces particules doivent être de taille proche pour mieux se mélanger. 1.2.2.DENSITE Les poudres à mélanger doivent avoir des densités voisines sinon les plus lourdes auront tendance à glisser au fond du récipient. 1.2.3.PROPORTIONS EGALES Lors de l'incorporation, les différents composants doivent être mélangés en proportions égales.Il faut procéder par étape en ajoutant toujours une quantité égale à la quantité précédente, c'est-à-dire que si on a déjà introduit 10g de poudre dans un mortier, il faudra alors ajouter 10g d'une autre poudre, les triturer ensemble et ajouter le reste de cette seconde poudre (s'il y en a un) après cette opération afin de garantir un mélange optimal. 2.DISPERSION 2.1.DEFINITION On appelle dispersion le mélange d'un produit solide, liquide ou gazeux dans un liquide ou un gaz dans lequel il est insoluble. 2.2.LES EMULSIONS Une émulsion est formée par un système de deux phases liquides non miscibles dont l'une est finement divisée en gouttelettes dans l'autre.

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Une des deux phases liquides est continue ou dispersante, l'autre est discontinue ou dispersée.Il existe trois types d'émulsion :De type hydrophile L/H = de type aqueux (huile dans eau)De type lipophile H/L = de type huileux (eau dans huile)De type multiphase L/H/L ou H/L/H (une émulsion dans une autre) 2.3.LES SUSPENSIONS Une suspension est la dispersion d'un solide dans un liquide.C'est un système à deux phases constitué par de fines particules solides dispersées dans un liquide appelé véhicule dans lequel elles sont insolubles. 2.4.LES MOUSSES Une mousse résulte de la dispersion d'un volume important de gaz dans une préparation liquide. 2.5.LES AEROSOLS Un aérosol est la dispersion d'un solide ou d'un liquide dans un gaz.  2.6.LES SOLUTIONS MICELLAIRES OU COLLOÏDES Dans une solution le solide est soluble dans le solvant liquide et se retrouve à l'état moléculaire.Dans la solution micellaire ou colloïdale, le solide n'est pas divisé à l'état moléculaire mais on retrouve des agrégats de molécules associés de l'ordre du micromètre (µm) seulement visibles au microscope. 3.MATERIEL UTILISE 3.1.EN OFFICINE 3.1.1.LES MORTIERS ET PILONS Ce sont les instruments les plus utilisés.Les mouvements complexes du pilon sont importants pour créer l'homogénéité du mélange.  3.1.2.LES FLACONS HERMETIQUES CLOS On mélange les différents composants en agitant les flacons.Ce sont des instruments qui ne sont presque plus utilisés. 3.2.EN INDUSTRIE 3.2.1.MELANGEURS A CUVE MOBILE Ce sont des tambours mélangeurs constitués d'enceintes closes de différentes formes et qui tournent sur eux-mêmes autour d'un axe horizontal. 3.2.2.MELANGEURS A CUVE FIXE

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 Les poudres sont malaxées à l'aide d'hélices, de bras ou de palettes. Système d'agitation verticale Mélangeurs planétaires à brasMélangeurs planétaires à vis Système d'agitation horizontal Mélangeurs à ruban ou à vis hélicoïdaleMélangeurs à bras type pétrinMélangeurs à socs 3.2.3.AGITATEURS POUR LIQUIDES Ils sont de différentes formes :Agitateurs à palettesAgitateurs à hélicesAgitateurs à turbine 4.CONTROLE DE L'HOMOGENEITE Ce contrôle va vérifier la texture homogène du mélange.Pour un mélange de poudre :Si les poudres sont de couleurs différentes, un simple examen visuel détermine l'homogénéité.Si elles sont blanches, un colorant (ex : carmin) est ajouté ce qui permet de contrôler l'uniformité du mélange.Pour un mélange à base de liquides, on effectue ce contrôle à l'aide de prélèvements qui sont faits à différents niveaux du mélange et on effectue un dosage du principe actif : si ces dosages sont équivalents alors le mélange est homogène et conforme au contrôle d'homogénéité5.INCOMPATIBILITES On parle d'incompatibilité entre deux substances lorsque leur mélange donne lieu à une réaction inattendue. On peut différencier celles qui n'ont pas d'effets sur la préparation, celles qui sont néfastes et celles qui sont recherchées. 5.1.INCOMPATIBILITE PHYSIQUE Elle se manifeste par un changement d'état, elle va donc être visible (ex : immiscibilité des composants liniment oléocalcaire). Ce n'est pas une incompatibilité néfaste pour l'emploi. 5.2.INCOMPATIBILITE CHIMIQUE Elle se manifeste par une réaction chimique entre les composants du mélange. Ce réaction peut être de type hydrolyse, oxydation ou acido-basique et peut être visible ou non. 5.3.INCOMPATIBILITE PHARMACOLOGIQUE OU MEDICAMENTEUSE Elle résulte du mélange de deux substances qui sont susceptibles de provoquer l'inactivation de l'une des substances, ou au contraire la potentialisation de l'une des substances, ou encore de produire des molécules toxiques pour l'organisme (ex : aspirine + AINS). 5.4.INCOMPATIBILITE PHARMACEUTIQUE Elle existe entre deux ou plusieurs substances lorsqu'on obtient un mélange défectueux après leur association. Ce mélange peut être défectueux pour la voie d'administration que l'on veut

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utiliser pour le médicament (ex : insuline par voie orale constitue une incompatibilité car l'insuline est détruite par les sucs). Remarque sur les incompatibilités :Les formes solides présentes moins d'incompatibilité que les formes liquides et s'il y a incompatibilité, on peut interposer un excipient inerte qui diminue l'incompatibilité entre les deux substances.L'ordre des mélanges est important pour réduire les incompatibilités.IV.LA DISSOLUTION 1.DEFINITION Elle constitue à désagréger une substance solide à l'état moléculaire au sein d'un liquide qui peut être appelé solvant ou véhicule.La dissolution aboutit à une phase unique appelée solution.Il existe deux techniques de dissolution :La dissolution simple ou complèteLa dissolution extractive ou partielle qui laisse un résidu ou un marc. Elle est surtout utilisée pour les drogues. 2.INTERETS Elle permet de rendre le principe actif plus rapidement disponible dans l'organisme.Elle est indispensable à la fabrication des médicaments utilisables par voie orale, par voie parentérale et par voies nasale, ophtalmique, externe et auriculaire. 3.LA DISSOLUTION SIMPLE OU COMPLETE La dissolution est dite complète lorsque le solvant en proportion suffisante est capable de dissoudre entièrement la substance.On obtient alors une phase unique, liquide et homogène. 3.1.LA TECHNIQUE DE DISSOLUTION Elle est réalisée en mettant en contact le solvant avec les substances à dissoudre.On procède en plusieurs étapes :On vérifie le coefficient de solubilité de la substance dans le solvantOn pulvérise finement le corps à dissoudreOn triture la substance avec le solvant en proportions égales et on ajoute peu à peu le reste de solvantOn agite régulièrement pour mettre la substance en contact avec du solvant purOn filtre pour obtenir une solution limpide.Les solvants les plus utilisés sont l'eau et l'alcool.3.2.LES DIFFERENTS PROCEDES Par simple contact à froid (pour les substances très solubles)Par trituration au mortier (augmentation de la surface de contact)Par intermédiaire (pour les corps peu solubles dans l'eau)Par réaction chimique (pour les corps peu solubles dans l'eau)A chaud (dissolution plus rapide et plus facile)« per descensum » 3.3.LES FACTEURS INTERVENANT DANS LA DISSOLUTION Le temps Le temps permet l'augmentation de la solubilité.La solubilitéLa solubilité est définit par son coefficient de solubilité et son taux de solubilité.

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Elle va être différente en fonction de la nature chimique du corps à dissoudre et du solvant.-         Coefficient de solubilité = nombre de partie de solvant nécessaire pour dissoudre une partie de substance considérée-         Taux de solubilité = rapport entre la quantité de corps à dissoudre et la quantité de solvant pur. Il s'exprime en pourcentage 3.4.RELATION ENTRE LA SOLUBILITE ET LA CONCENTRATION DES SOLUTIONS Il existe différents types de solutions en fonction du coefficient de solubilité.Pour une préparation avec un coefficient de solubilité connu, on distingue :La solution diluée : très loin du coefficient de solubilitéLa solution concentrée : proche du coefficient de solubilitéLa solution saturée : on utilise les proportions du coefficient de solubilitéLa solution sursaturée : on est en-dessous du coefficient de solubilitéLa solution titrée : on connait précisément la concentration de la solution3.5.CONCENTRATION D'UNE SOLUTION La concentration d'une solution est le rapport entre la quantité du corps dissous et la quantité totale de solution.Elle s'exprime soit en g/L, soit en pourcentage masse/masse. 4.DISSOLUTION EXTRACTIVE OU PARTIELLE  La dissolution extractive s'effectue sur une substance incomplètement soluble dans le solvant utilisé.Cette technique s'emploie pour les matières premières d'origine végétale : elle permet d'extraire les principes actifs en les entrainant par le solvant. Ces principes actifs sont retrouvés dans le soluté extractif.A la fin, il reste toujours un résidu : le marc, qui est éliminé en fin de dissolution par filtration.Il existe plusieurs modes opératoires en fonction de la température du solvant. 4.1.LA MACERATION La substance est mise en contact avec un solvant à température ambiante pendant un certain temps.Le produit obtenu est un macéré.C'est un procédé utilisé pour les principes actifs très solubles ou altérables par la chaleur.C'est une méthode longue dont le rendement est faible.Par ce procédé, on obtient par exemple la teinture de benjoin (macération du benjoin dans l'alcool). 4.2.L'INFUSION Le solvant bouillant est versé sur la substance et le tout est à laisser refroidir lentement (10 à 20 min) à température ambiante.Le produit obtenu est un infusé.C'est un procédé simple, rapide et qui permet de dissoudre différents principes actifs par balayage de température. 4.3.LA DECOCTION

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 Le solvant bouillant est laissé au contact de la substance pendant un temps déterminé.Le produit obtenu est un décocté.La température d'ébullition de l'eau est de 100°C, celle de l'alcool est de 80°C.Ce procédé s'applique à des drogues dures, compactes, qui cèdent difficilement leurs principes actifs, comme les graines ou les racines. 4.4.LA DIGESTION Le solvant est chaud mais sa température reste inférieure à sa température d'ébullition. Ce solvant est versé sur la substance et maintenu à son contact pendant un temps déterminé.Le produit obtenu est un digesté.Ce procédé est un intermédiaire entre macération et décoction. 4.5.LA LIXIVIATION OU PERCOLATION La lixiviation est l'épuisement d'une substance, traversée lentement par un solvant de haut en bas. Souvent, le solvant est froid mais il peut être chaud.Le produit obtenu est un percolât.Avec ce procédé, on obtient les teintures.Dans un premier temps, la poudre est pulvérisée, tamisée et humectée par le solvant (pour éviter le colmatage). Notre poudre est ensuite recouverte par le solvant et le tout reste à macérer au moins 24h. Grâce au robinet, on peut récolter le percolât goutte à goutte.Ce procédé permet l'extraction d'un maximum de principes         actifs, et ce, par un minimum de solvant. 5.CONCLUSION SUR LA DISSOLUTION La dissolution est toujours suivie d'une filtration qui doit retenir :-         Les impuretés en suspension, dans le cas d'une dissolution complète-         Le marc, dans le cas d'une dissolution extractiveUne dissolution doit toujours être contrôlée soit par simple examen visuel,soit par dosage des principes actifs qui sont dissous.La dissolution influence la biodisponibilité du médicament et elle tient unrôle important dans la préparation de nombreuses formes pharmaceutiques.  V.LES SEPARATIONS La séparation de solides insolubles dans des fluides (liquide ou gaz) ou la séparation de deux liquides non miscibles peut se réaliser par 5 opérations principales : l'expression, la décantation, la centrifugation, la clarification et la filtration.La mondation et le tamisage font aussi partie des opérations de séparation mais ce sont des séparations de solides entre eux. 1.L'EXPRESSION Son but est de séparer un liquide d'une substance molle qui le contient, après une dissolution extractive par exemple pour récupérer le maximum de solution contenue dans le marc. 

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1.1.PAR TORSION C'est un procédé qui s'effectue à la main dans un noué de tissu. 1.2.A LA PRESSE DE COLAS C'est une méthode officinale qui consiste en la superposition de filtres sur lesquels on exerce une pression à l'aide d'un pas de vis que l'on va serrer. 1.3.A LA PRESSE HYDRAULIQUE C'est une méthode industrielle qui consiste à exercer une forte compression qui permet d'écraser la substance molle entre deux plaques rigides. 2.LA DECANTATION On laisse se déposer par gravité les particules solides en suspension dans un liquide. Les particules se déposent au fond du récipient et on récupère le surnageant.Par décantation, on peut aussi séparer deux liquides non miscibles de densités différentes.La décantation est une technique assez longue et si les particules ne sont pas assez lourdes, la séparation ne sera pas de bonne qualité.Pour séparer deux liquides, on utilisera une ampoule à décanter.Pour séparer un liquide et un solide, on utilisera un erlenmeyer. 3.LA CENTRIFUGATION Cette méthode s'utilise pour accélérer la décantation.La suspension subit une force centrifuge supérieure à l'apesanteur.Cette méthode est utilisée pour séparer des substances ayant des densités très proches.On utilise des centrifugeuses. 4.LA CLARIFICATION Son but est de rendre limpide un liquide trouble.Cette méthode est utilisée pour les substances visqueuses et les sirops.Pour ce faire, on va utiliser des substances auxiliaires (minérales ou végétales) pour piéger les impuretés et réduire le phénomène de colmatage.La clarification consiste à entourer les particules en suspension d'un agent coagulant puis à filtrer cette suspension pour séparer le filtrat (produit obtenu après filtration).Les propriétés de ces agents coagulant sont qu'ils vont faciliter le dépôt des impuretés, éviter le colmatage des filtres et retenir les impuretés par adsorption.Ex : la poudre de charbon, le kaolin (argile blanche), la pâte à papier, les billes de verre, le blanc d'œuf... 5.LA FILTRATION 5.1.DEFINITION La filtration consiste à retenir, au moyen d'un filtre ou d'un réseau poreux ou d'une surface

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filtrante, des particules en suspension dans un fluide.Le produit obtenu est un filtrat. 5.2.INTERET C'est une opération essentielle en pharmacie galénique.Elle s'effectue après les dissolutions pour obtenir une solution parfaitement limpide (exempte de particules en suspension). On peut également récupérer un précipité par filtration.On peut également vérifier la bonne dissolution du principe actif en s'assurant de l'absence de particules sur le filtre. 5.3.PRINCIPE DE LA RETENTION 5.3.1.L'ABSORPTION C'est un phénomène physique.Les particules sont emprisonnées à l'intérieur des pores du réseau filtrant par des forces électrostatiques. 5.3.2.LE CRIBLAGE C'est un phénomène mécanique.Le filtre retient des particules dont la taille est supérieure à celle des pores du réseau. L'accumulation de particules trop grosses provoque le colmatage du filtre. 5.4.CARACTERISTIQUES DES FILTRES 5.4.1.LA POROSITE C'est la seule caractéristique sûre. Elle est définie par le diamètre moyen des pores du réseau filtrant. 5.4.2.LE DEBIT Théoriquement, il est défini par la formule de Poiseuille et en pratique le débit est déterminé en mesurant le temps que met un volume de liquide pour traverser le filtre.Il s'exprime en mL/min ou en m3/h.Le débit n'est pas constant au cours d'une filtration car il se produit le phénomène de colmatage : ce sont des particules retenues qui s'accumulent sur le filtre, forment un gâteau qui augmente l'épaisseur du filtre et obstrue les pores du réseau filtrant. 5.5.LES PAROIS FILTRANTES 5.5.1.LES FILTRES NON RIGIDES Ils ont besoin d'un entonnoir ou d'un support.Les filtres papiers : ce sont les filtres les plus utilisés en pharmacie. Ils peuvent être plissés ou non (papier Joseph et papier Chardin).Les filtres en laine feutrée ou chausse : ils sont obtenus par traitement de déchets textiles.Les filtres en fibres de matières plastiques : ils sont très

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répandus car ils sont très résistants.Les filtres en membranes organiques : ils sont en fibres de coton ou en ester de cellulose (matières végétales). 5.5.2.LES FILTRES RIGIDES Les bougies filtrantes de Chamberland et de Berkfeld : la bougie de Chamberland est en kaolin et celle de Berkfeld en silice. Ce sont les premiers filtres qui ont existé et sont donc peu utilisés de nos jours.Le verre fritté : il est obtenu par la soudure de billes de verre calibrées et les espaces entre les billes constituent les pores.Les filtres métalliques : ils sont obtenus par des plaques métalliques perforés ou de métal fritté (billes de métal soudées et calibrées).Les poudres filtrantes : elles sont utilisées en complément des autres filtres rigides. On surmonte le filtre par une couche poreuse de poudre. Leur rôle est d'éviter le colmatage et faciliter le dépôt des impuretés. On va utiliser des charbons ou du kaolin. 5.6.LES APPAREILS DE FILTRATION Un appareil de filtration comprend un support et un réseau filtrant. 5.6.1.LES APPAREILS UTILISANT LA FILTRATION SOUS PRESSION SANS PRESSION EXTERIEUREC'est la méthode utilisée au préparatoire.Le liquide passe à travers le filtre par simple gravité. La pression est due à la hauteur du liquide qui va surmonter le filtre. PAR DEPRESSION OU ASPIRATIONUne plaque perforée (en plastique ou en métal) sert de support à un réseau filtrant et on fait le vide en aval du filtre de sorte que le liquide soit aspiré. SOUS PRESSIONLa pression est exercée au-dessus du filtre (pression supérieure à l'air ambiant) et elle est augmentée à l'aide d'air comprimé ou de gaz inertes comprimés.Le filtre est en ester de cellulose. 5.6.2.LES FILTRES PRESSES (voir schémas) Ces filtres sont surtout utilisés en industrie. SOUS PRESSIONIls possèdent une grande surface filtrante et sont constitués par la juxtaposition de plateaux et de réseaux filtrants maintenus par un système de serrage : le liquide sous pression passe à travers les filtres. PAR ASPIRATIONCe sont des filtres rotatifs constitués d'un cylindre. La paroi de ce cylindre est le réseau filtrant et les liquides sont aspirés par le vide fait à l'intérieur du cylindre : on récupère la substance solide à l'extérieur. 5.7.CONTROLE DE LA FILTRATION 5.7.1.AVANT LA FILTRATION On va déterminer le point bulle du réseau filtrant et ce point bulle permet de mesurer le diamètre moyen des pores du réseau. On a aussi le test de diffusion qui permet de détecter des défauts de montage des supports de filtration.

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5.7.2.PENDANT LA FILTRATION On va déterminer le débit. On effectue aussi des mesures de pression en amont et en aval du filtre et une brusque variation est le signe d'une altération du filtre (trou ou colmatage). 5.7.3.APRES FILTRATION On recherche des impuretés pouvant être apportées par le filtre (soit par examen visuel soit par examen au microscope). Le dosage de la solution initiale du filtrat permet de vérifier que le principe actif n'a pas été retenu par le filtre. 5.8.A PROPOS DE LA FILTRATION On peut avoir différentes appellations selon la porosité et donc la taille des particules filtrées.Filtration clarifiante : 10 à 450 µmMicrofiltration : 10 nm à 10 µmUltrafiltration : 1 à 10 nmOsmose inverse : 0,1 à 1nmFiltration stérilisante : < 0,22 µm (à savoir) La filtration clarifiante, la microfiltration, l'ultrafiltration et l'osmose inverse ont pour but d'obtenir une solution limpide. La limpidité dépend de la taille des particules. L'osmose inverse est aussi un système de purification de l'eau, elle permet en outre de transformer l'eau potable en eau purifiée. La filtration stérilisante permet la rétention des micro-organismes (les bactéries sont toutes retenues mais pas les virus). Il faut recueillir le filtrat en condition aseptique (flacon stérile). L'opérateur doit porter un masque, une coiffe, des gants et parfois une combinaison stérile et la récupération doit se faire en salle « blanche » sous flux d'air laminaire. On utilise des filtres d'ester de cellulose ou de nylon. 5.9.METHODES DE FILTRATION A L'OFFICINE 5.9.1.FILTRATION SUR PAPIER Elle s'opère en disposant un filtre, le plus souvent plissé, ajusté à la taille de l'entonnoir.Le choix de la taille du filtre et de sa nature (Joseph ou Chardin) se fait en fonction de la nature et du volume de liquide à filtrer.On laisse un espace libre entre l'entonnoir et le flacon pour que l'air passe.Pour les grands volumes et afin d'éviter que le papier ne se déchire, on place un tampon de coton entre la douille de l'entonnoir et le papier filtre. 5.9.2.PASSAGE SUR COTON OU GAZE La filtration s'opère en disposant un tampon de coton ou de gaze sur l'entonnoir et en faisant passer le soluté à travers.C'est une méthode rapide mais grossière. Elle est intéressante pour les solutions issues de la dissolution extractive. 6.LA DISTILLATION 6.1.DEFINITION

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 La distillation permet la séparation des constituants volatiles et liquides d'une substance.Elle consiste à faire passer un liquide à l'état gazeux puis à retransformer ce gaz en liquide par refroidissement.Elle réunit 2 phases de changement d'état : la vaporisation et la condensation.Le produit obtenu s'appelle un distillat 6.2.INTERET L'intérêt réside dans la possibilité d'extraire des huiles essentielles, de préparer des hydrolats (= eau distillée florale), de séparer des liquides non miscibles entre eux et de purifier l'eau potable pour obtenir de l'eau purifiée.  6.3.PRINCIPE (voir schémas) Il est basé sur un phénomène physique : le solvant à l'état liquide est vaporisé sous l'action de la chaleur puis retourne à l'état liquide par un brusque refroidissement.L'appareil élémentaire est l'alambic. Il est constitué de 2 enceintes reliées entre elles : la chaudière ou cucurbite et le système réfrigérant ou condensateur. Entre les 2, on a le chapiteau prolongé par le col de cygne qui canalise la vapeur formée.On va récupérer le distillat dans des essenciers ou des vases florentins dans lesquels les liquides se séparent naturellement par différence de densité. 6.4.LA DISTILLATION SIMPLE Elle est à opposer à la distillation fractionnée ou rectification où on distille un mélange de plusieurs liquides dont l'évaporation est fonction de leur température d'ébullition. 6.4.1.DISTILLATION PAR ENTRAINEMENT A LA VAPEUR D'EAU Les fleurs ou végétaux à distiller sont placés sur un plateau perforé situé à la partie supérieure de la marmite qui est remplie d'eau portée à ébullition.La vapeur dégagée s'imprègne des principes odorants des plantes puis elle est entrainée dans le col de cygne jusqu'au système de condensation : on récupère un distillat biphasique.On peut aussi obtenir des alcoolats quand l'entrainement se fait à l'alcool. 6.4.2.DISTILLATION SOUS PRESSION REDUITE Elle est réalisée dans un appareil fermé de pression inférieure à la pression atmosphérique.L'ébullition du liquide est obtenue à une température inférieure à la température d'ébullition atmosphérique (ex : pression atmosphérique = eau bout à 100°C, pression réduite = eau bout à 30°C).Cette méthode est utile pour les constituants thermolabiles (c'est-à-dire détruits par la chaleur). 6.5.APPLICATION A L'EAU PURIFIEE De l'eau potable est versée dans la chaudière et chauffée jusqu'à ébullition. Ainsi, plus la

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température augmente, plus les gaz dissous deviennent insolubles et se vaporisent (dioxyde de carbone, azote). On a alors des bulles qui se forment et, en éclatant, libèrent la vapeur d'eau qu'elles contiennent. Le col de cygne récupère cette vapeur qui est dirigée jusqu'au condensateur.En pratique, il existe un phénomène de primage : l'eau contient des impuretés non volatiles à éliminer (sels minéraux). Si l'ébullition est tumultueuse, le fort courant de vapeur peut entrainer des gouttes d'eau non vaporisées à l'état liquide.On peut éviter ce phénomène :En régulant l'ébullitionEn interposant sur le trajet de la vapeur au niveau du chapiteau des obstacles, comme des billes de verre ou des déflecteurs en métal, qui empêchent le passage des vésicules d'eau et laissent passer la vapeur.Pour l'EPPI (Eau Pour Préparation Injectable), la pharmacopée française exige la distillation car elle sera exempte de substances pyrogènes. 6.6.EN CONCLUSION L'eau distillée, l'EPPI, les huiles essentielles, les alcoolats et les hydrolats sont les résultats de la distillation. 7.LA STERILISATION 7.1.DEFINITIONS 7.1.1.STERILITE La stérilité est l'absence de micro-organismes viables (bactéries, virus, champignons, parasites).La stérilité absolue est impossible à atteindre (valeur stérilisatrice).La stérilité est éphémère : même protégée dans des conditionnements adaptés, la durée de vie de la stérilité est limitée.  7.1.2.STERILISATION La stérilisation est la mise en œuvre d'un ensemble de méthodes et de moyens visant à détruire ou éliminer tous les micro-organismes qui vont souiller un objet ou un produit.La destruction peut être effectuée grâce à la chaleur, à des agents chimiques ou à des rayonnements.L'élimination se fait grâce à la filtration stérilisante mais dans ce cas le produit à stériliser doit être liquide. 7.1.3.ASEPSIE L'asepsie est l'ensemble des méthodes permettant de travailler à l'abri des micro-organismes. 7.1.4.ANTISEPSIE L'antisepsie est l'ensemble des méthodes permettant de combattre, de prévenir le développement microbien sur une substance vivante. 

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7.1.5.DESINFECTION La désinfection est l'ensemble des méthodes permettant de tuer ou d'éliminer les micro-organismes sur une matière inerte.Cet abaissement du nombre de micro-organismes est défini sans seuil fixé.Elle est encore plus éphémère que la stérilité car il n'y a aucun conditionnement. 7.2.INTERET La stérilisation tient une place prépondérante dans l'industrie ainsi qu'à l'hôpital dans le cadre de l'assurance qualité.A ce niveau, on stérilise des médicaments (préparations injectables, collyres), des produits de pansement (compresses, fils de suture), le matériel chirurgical à usage unique, les tubes de prélèvement et certains locaux (salle blanche). 7.3.OPERATIONS PREALABLES On ne stérilise bien que ce qui est propre.En milieu hospitalier, le premier traitement à effectuer sur le matériel souillé est la décontamination pour diminuer la population de micro-organismes. Le nettoyage a également un rôle essentiel pour abaisser la concentration initiale avant la stérilisation.Au niveau de cette stérilisation, les locaux sont répartis en 3 zones : la zone souillée, la zone propre et la zone stérile.Le personnel est formé par le CLIN (Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales) et il doit suivre les protocoles et les procédures qui sont dictés par le CLIN. 7.4.DIFFERENTES METHODES DE STERILISATION 7.4.1.PAR LA CHALEUR Les germes ont une sensibilité différente : en fonction de leur espèce, de leur nombre ou de leur forme, ils sont plus ou moins sensibles à la chaleur.La valeur stérilisatrice F peut être calculée. Elle correspond, pour une température donnée, au temps nécessaire pour réduire de 100 000 à 1 le nombre de germes par mL de préparation. PAR CHALEUR SECHEOn va utiliser des étuves ou des fours (type Poupinel ou Pasteur). A l'intérieur de ces appareils, on doit chauffer à 180°C pendant 1 heure ou à 160°C pendant 2 heures. Le temps d'exposition dépend de la température et il augmente si la température baisse. L'homogénéité de la température est assurée par un système de ventilation. Cette méthode permet la stérilisation d'objets métalliques ou en verre. PAR CHALEUR HUMIDELe produit ne doit pas être thermolabile. C'est une méthode de choix. Le principe est de porter de l'eau à ébullition à des températures de 135°C pendant 18 minutes grâce à un appareil qui va permettre une augmentation de pression : l'autoclave (principe de l'autocuiseur de la ménagère). Ceci va permettre la destruction des ATNC (Agents Transmissibles Non Conventionnels).-         L'AUTOCLAVEL'autoclave est constitué d'un récipient cylindrique en acier inoxydable muni d'un couvercle.L'étanchéité est assurée par un joint en caoutchouc et le couvercle est fermé par un système

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d'écrous. Ce couvercle comprend un robinet d'évacuation de la vapeur qui permet de purger l'intérieur de l'autoclave. Il comprend aussi un manomètre qui va permettre de mesurer la pression intérieure de l'autoclave. Enfin, il comprend une soupape de sécurité qui permet d'éviter les surpressions dans l'autoclave.Les objets à stériliser sont placés dans un panier perforé au-dessus d'une petite quantité d'eau. La température et la pression augmentent parallèlement et on va maintenir le tout à 135°C pendant 18 minutes.On va pouvoir stériliser des médicaments (injectables, collyres), des objets de pansement (compresses) et des instruments chirurgicaux à usage unique. -         LES STERILISATEURS A VAPEUR SOUS PRESSION CONTINUELa stérilisation à la vapeur sous pression continue est utilisée pour les produits préparés en très grande quantité comme les flacons pour perfusion.Exemple des flacons pour perfusion :Les flacons rentrent dans le stérilisateur au fur et à mesure de leur remplissage, ils se chauffent progressivement et passent pendant 18 minutes dans la chambre à 135°C puis ils ressortent pour un refroidissement en colonne d'eau froide. 7.4.2.PAR IRRADIATIONS Il existe 2 types de rayonnements : les rayonnements β et γ d'un côté et les rayons X de l'autre.Les rayonnements sont utilisés pour le matériel chirurgical à usage unique et pour les articles de pansement et de suture.Ces objets doivent être dans des conditionnements étanches pour conserver la stérilité jusqu'à la date de péremption. 7.4.3.PAR LES ANTISEPTIQUES GAZEUX La stérilisation se fait par les gaz alkilants : le formaldéhyde et l'oxyde d'éthylène.Leur utilisation est contraignante le premier étant très irritant et le second étant inflammable, explosif et responsable de toxicité neurologique et hématologique. Ils sont réservés à la stérilisation de matériels et d'enceintes.Ils doivent être utilisés dans des conditions particulières de concentration en gaz, de température, de degré d'humidité et de durée d'exposition du gaz et tout ceci permet une bonne pénétration du gaz au niveau des produits à stériliser. 7.4.4.PAR FILTRATION Elle s'applique à tous les fluides et particulièrement des solutions qui ne supportent pas la chaleur.On va utiliser des filtres en ester de cellulose dont les pores ont un diamètre inférieur à 0,22µm. les filtres doivent être stérilisés au préalable ainsi que le conditionnement. La filtration doit se faire de manière aseptique (salle blanche). 7.5.DESINFECTION DE L'AIR ET DES SURFACES 7.5.1.LES RAYONS U.V. Il s'agit d'une stérilisation superficielle car ce sont des rayons peu pénétrants.

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Ils sont employés pour stériliser l'air dans les enceintes stériles.Ils sont un risque potentiel pour le personnel puisqu'ils sont un facteur cancérigène. 7.5.2.LA FILTRATION DE L'AIR : LES SALLES BLANCHES Ces salles blanches sont des lieus exempts de toute contamination à l'intérieur desquels on va réaliser des manipulations aseptiques (bloc opératoire).On utilise une filtration stérilisante de l'air : l'air est filtré en continu et il va être pulsé en flux laminaires (= de façon uniforme de long de lignes parallèles sans tourbillons). 7.6.CONTROLES Ils sont faits quelque soit la procédé de stérilisation employé. On va effectuer des contrôles physiques, chimiques et bactériologiques pour s'assurer que la stérilisation est totale.7.6.1.LES INDICATEURS DE PASSAGE C'est un contrôle immédiat.Il s'agit d'encres réactives qui changent de couleur pendant la stérilisation 7.6.2.LES INDICATEURS BIOLOGIQUES Ce n'est pas un contrôle immédiat.On inocule des bactéries dans un incubateur et après le cycle de stérilisation on voit si elles sont détruites ou si elles repoussent. 7.6.3.LES INDICATEURS PHYSIQUE C'est un contrôle immédiat.Dans le cas de l'autoclave, on enregistre la température, la pression et la durée du cycle. 7.7.EN CONCLUSION La stérilité est éphémère et doit être protégée par des conditionnements adaptés. Cependant, malgré la protection, elle reste limitée dans le temps.Il faut donc toujours respecter les dates de péremption des produits stérilisés.

CHAPITRE 3   : LES VOIES D'ADMINISTRATION DES MEDICAMENTS  I.GENERALITES 1.DEFINITION DU MEDICAMENT Article L5111-1 du CSP« Toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l'égard des maladies humaines ou animales, ainsi que toute substance ou composition pouvant être utilisée chez l'homme ou l'animal ou pouvant leur être administrée

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en vue d'établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une action pharmacologique, immunologique ou métabolique. » 2.DEFINITION D'UNE FORME PHARMACEUTIQUE

 La forme pharmaceutique est l'association d'un ou plusieurs principes actifs avec des excipients, le tout conditionné pour être délivré au public. 2.1.DEFINITION D'UN PRINCIPE ACTIF Les principes actifs sont des substances qui sont capables de prévenir ou guérir un trouble déterminé de l'organisme.Ils peuvent être d'origine végétale, animale ou minérale mais ils sont de plus en plus d'origine synthétique.2.2.DEFINITION D'UN EXCIPIENT Ce sont des substances inactives sur la maladie mais elles facilitent la réalisation et l'administration du médicament.Ils ont en quelques sortes un rôle de transport.Ils sont inertes : ils n'ont pas d'effet sur la maladie ni sur les principes actifs. 2.3.DEFINITION D'UN CONDITIONNEMENT On distingue 2 sortes de conditionnement :Le conditionnement primaire, indispensable de par son rôle de protectionLe conditionnement secondaire, constitué par l'emballage et la notice d'utilisation 2.4.LES 4 VOIES PRINCIPALES D'ADMINISTRATION La voie oraleLa voie parentéraleLa voie transmuqueuseLa voie cutanée 2.5.LES 2 TYPES D'ACTION L'action locale : le principe actif agit sur l'environnement immédiat de son lieu d'administrationL'action générale ou systémique : le principe actif agit sur la globalité de l'organisme via la circulation générale II.LA VOIE ORALE OU PER OS 1.DEFINITION Le médicament est pris par la bouche et suit tout le tractus digestif.L'action recherchée peut être locale ou systémique. 2.LES FORMES PHARMACEUTIQUES 2.1.LES FORMES SOLIDES Ce sont les formes pharmaceutiques les plus utilisées.Elles permettent une bonne conservation du principe actif et, en général, elles sont conditionnées sous conditionnement unidose et donc ne nécessitent pas de mesure préalable de la dose à administrer.

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 Le principe actif doit se dissoudre pour agir (c.f. polycopié), la résorption est donc peu rapide. 2.2.LES FORMES LIQUIDES Les formes liquides se conservent moins bien que les formes solides.La plupart sont conditionnées en multidose avec des instruments de mesure (cuillère, compte-goutte...).Elles sont plus faciles d'administration chez l'enfant. La résorption est plus rapide car le principe actif est déjà dissout (c.f. polycopié). 3.AVANTAGES ET INCONVENIENTS 3.1.AVANTAGES Administration facileAction rapide (mais pas assez en cas d'urgence)Aisément répétable  3.2.INCONVENIENTS Passage stomacal avec un risque d'altération du principe actif selon le pHIrritation possible du tube digestif selon les principes actifsImpossibilité d'utilisation en cas de vomissement ou de comaNécessite une aromatisationCoopération du malade indispensableProblème d'absorption selon l'heure de prise du médicamentIII.LA VOIE PARENTERALE 1.DEFINITION Etymologiquement, parentéral signifie « qui évite le tractus digestif ».Le médicament pénètre par effraction à travers la peau : la voie parentérale nécessite donc une aiguille et une seringue pour pratiquer l'injection. 2.DIFFERENTES VOIES D'ADMINISTRATION PARENTERALES 2.1.VOIE INTRADERMIQUE ID Il s'agit de l'administration sous la peau, entre le derme et l'épiderme.L'action recherchée est locale. 2.2.VOIE SOUS-CUTANEE SC Il s'agit de l'administration dans le tissu conjonctif au niveau du ventre, de la cuisse ou de l'épaule (ex : voie d'auto-injection de l'insuline).L'action recherchée est systémique. 2.3.VOIE INTRAMUSCULAIRE IM Il s'agit de l'administration dans le tissu musculaire (tissu très vascularisé et pauvre en fibres sensitives).L'action recherchée est systémique.

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 2.4.VOIE INTRAVEINEUSE IV Il s'agit de l'administration dans les veines superficielles (pli du coude, dos de la main ou poignet par exemple).Il existe 2 types d'IV :Par administration « embolus » : on administre un faible volume en une seule foisPar perfusion IV : on administre un grand volume pendant un temps plus longL'action recherchée est systémique. On l'utilise comme voie d'urgence.2.5.VOIE INTRA-ARTERIELLE IA Il s'agit de l'administration dans une artère, surtout dans l'artère fémorale.Il s'agit également d'une voie d'urgence même si elle est moins utilisée que l'IV.L'action recherchée est systémique. 2.6.VOIE INTRARACHIDIENNE IR OU INTRATHECALE Il s'agit de l'administration au niveau de la colonne vertébrale dans l'espace épidural.Elle est utilisée pour l'accouchement avec l'anesthésie de la région du bassin.L'action recherchée est locale. 2.7.VOIE INTRACARDIAQUE IC Il s'agit de l'administration dans le myocarde.C'est une voie d'urgence en cas d'arrêt cardiaque pour administrer de l'adrénaline.L'action recherchée est locale. 2.8.VOIE INTRA-ARTICULAIRE Il s'agit de l'administration dans les articulations.L'action recherchée est locale. 3.LES FORMES PHARMACEUTIQUES 3.1.LES FORMES LIQUIDES On y retrouve des émulsions, des suspensions et des solutions. 3.2.LES FORMES SOLIDES On y retrouve les implants.  4.AVANTAGES ET INCONVENIENTS 4.1.AVANTAGES Pas d'altération du principe actif par le tractus digestifAdministration rapide en IVNombreuses voies d'accès possiblesRésorption complète et immédiate par IVEn ID, action

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locale uniquementEn SC, injection possible par le patient lui-même 4.2.INCONVENIENTS DouleurRisque d'infectionPoints d'injection limitésIrréversible en cas d'erreur de posologieStérilité nécessaire du médicamentMatériel adapté et personnel qualifié nécessaires IV.LA VOIE TRANSMUQUEUSE Elle correspond à l'administration du médicament sur ou à travers une muqueuse. 1.DEFINITION La muqueuse est un tissu qui limite certaines cavités ouvertes sur l'extérieur.Elle est richement vascularisée et permet un meilleur passage des principes actifs dans le sang mais elle est très fragile. 2.DIFFERENTES VOIES D'ADMINISTRATION TRANSMUQUEUSE 2.1.VOIE SUBLINGUALE Il s'agit de l'administration sous la langue. On évite l'effet de premier passage hépatique. L'inconvénient est le goût du médicament.L'action recherchée est systémique et rapide. 2.2.VOIE PERLINGUALE Il s'agit de l'administration sur les muqueuses de la bouche (face interne des joues et langue).L'action recherchée peut être locale ou systémique. 2.3.VOIE BUCCO-PHARYNGEE Il s'agit de l'administration dans la cavité buccale et l'arrière-gorge.L'action recherchée est locale (gargarismes, collutoires). 2.4.VOIE OCULAIRE Il s'agit de l'administration au niveau de la conjonctive de l'œil.L'action recherchée est locale.Le médicament doit obligatoirement être stérile.  2.5.VOIE AURICULAIRE Il s'agit de l'administration dans le conduit auditif.L'action recherchée est locale. 2.6.VOIE NASALE Il s'agit de l'administration dans la cavité nasale.L'action recherchée est locale.

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 2.7.VOIE PULMONAIRE Il s'agit de l'administration dans la totalité du système respiratoire.L'action locale se fait à différents niveaux en fonction des diamètres des particules aérosolisées. Cette voie nécessite un inhalateur. L'action peut être systémique par exemple lors d'anesthésie au gaz. 2.8.VOIE RECTALE Il s'agit de l'administration au niveau du rectum sur la muqueuse rectale qui est richement vascularisée.L'action recherchée peut être locale ou systémique.L'avantage de cette voie est que l'administration est facile et rapide : on l'utilise en cas de vomissement et chez l'enfant. De plus, il n'y a pas de passage dans le tube digestif et donc peu de passage hépatique. 2.9.VOIE VAGINALE Il s'agit de l'administration sur la muqueuse vaginale qui tapisse le vagin.Cette muqueuse est peu perméable et l'action recherchée est donc plutôt locale. V.LA VOIE CUTANEE 1.DEFINITION Le médicament est utilisé sur, pour une action locale, ou à travers la peau, pour une action systémique (per cutanée).La per cutanée se fait sur une zone où la résorption est facile (derrière l'oreille, sur la face interne du bras, sur le torse). 2.LES FORMES PHARMACEUTIQUES c.f. polycopié 3.AVANTAGES ET INCONVENIENTS 3.1.AVANTAGES Application sur la zone où la résorption est maximale 3.2.INCONVENIENTS Problème de perméabilité irrégulièreNécessite une peau saine 

CHAPITRE 4   : LES DIFFERENTES FORMES PHARMACEUTIQUES   I.GENERALITES

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 1.LES PRINCIPES ACTIFS Ils sont responsables de l'action pharmacologique du médicament et dont l'origine est variée (animale, végétale, microbiologique, minérale ou synthétique). 2.LES EXCIPIENTS Ils permettent la préparation, la conservation et l'utilisation des médicaments.Ils ne possèdent pas d'action pharmacologique : ils sont inertes. 3.LE MEDICAMENT Un médicament est défini par :Une DIC (Dénomination Commune Internationale)Un nom chimique 4.LES DIFFERENTES MODALITES DE PREPARATION Les préparations pharmaceutiques : médicament de fabrication industrielle avec un conditionnement particulier, un nom commercial et une AMMLes préparations magistrales : préparées extemporanément à l'officine selon une prescription destinée à un malade déterminéLes préparations officinales : compositions inscrites dans les formulaires officiels 5.CLASSIFICATION DES FORMES PHARMACEUTIQUES Cette classification se fait selon la voie d'administration, l'aspect physique (liquide ou solide), le nombre de doses (unidose ou multidose) et si la forme est prête à l'emploi ou à reconstituer. II.FORMES SOLIDES DESTINEES A LA VOIE ORALE 1.LES POUDRES Les formes destinées à la voie orale sont réalisées à base de poudre qui peut être agglomérée ou libre. 1.1.DEFINITION Ce sont des préparations constituées par des particules solides libres sèches et plus ou moins fines.Les substances sont amenées à un degré de division suffisant pour assurer l'homogénéité et faciliter l'administration.On distingue 2 types de poudre :La poudre simple, qui contient un seul PALa poudre composée, qui est un mélange d'un ou plusieurs PA avec des excipients 1.2.PREPARATION 1ère étape : la pulvérisation qui consiste à diviser une substance solide en particules de taille réduite 2ème étape : le tamisage qui consiste à trier les particules de poudre en fonction de leur taille par passage sur des tamis

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 3ème étape : le mélange que l'on réalise en incorporant des quantités équivalentes de substance et avec des poudres de granulométries voisines pour assurer l'homogénéité 1.3.CONSERVATION Les poudres doivent être conservées dans des récipients à l'abri de la lumière, de l'humidité et de la chaleur pour éviter les altérations. 1.4.ADMINISTRATION Elle peut se faire en nature (ou en vrac : la poudre est conditionnée dans un boitage carton ou un flacon et le patient doit utiliser une cuillère pour prélever la quantité nécessaire) ou sous forme unitaire (la poudre est répartie en dose unitaire et chaque dose représente une unité de prise pour le patient). 1.5.INTERET L'intérêt concerne surtout les formes unitaires pour :Les traitements ambulatoiresSa conservation optimaleSa posologie précise (dosage précis)Sa praticité 2.LES PAQUETS ET SACHETS 2.1.LE PAQUET Il est constitué d'une feuille de papier convenablement pliée enveloppant une prise unitaire de poudre simple ou composée, pesée avec exactitude.La préparation est exclusivement officinale et chaque paquet doit porter une étiquette avec l'identité du produit ou le numéro d'ordonnancier. 2.2.LE SACHET Il est constitué de 2 feuilles plastifiées doublées d'aluminium et de papier. Ces feuilles sont thermo-soudées pour assurer la fermeture du sachet.La préparation se fait au niveau industriel.Ils peuvent aussi contenir des formes liquides buvables comme les suspensions. 2.2.1.INCONVENIENTS Forme industrielle donc coût élevéOuverture difficileAdhérence de la poudre sur les parois internes du sachet donc perte de PA 2.2.2.AVANTAGES Précision (car poids et non volume administré)Forme propreLégerFacile à transporterConditionnement de poudres, suspensions buvables, pâtesRenseignements imprimés sur chaque sachet pour éviter les confusionsBonne conservation 3.LES CACHETS C'est une petite boite ronde close constituée de 2 cupules de pain azyme renfermant une dose

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unitaire de poudre simple ou composée.Les 2 cupules sont fermées soit par emboitement soit par collage.Il permet l'administration d'une grande quantité de poudre. Il est rempli grâce à un compresso-doseur.La préparation pouvait être officinale. 4.LES CAPSULES Ce sont des préparations de consistance solide, constituées d'une enveloppe dure ou molle, de forme et de capacité variables contenant une dose unitaire de PA.Elles sont destinées à la voie orale.Les capsules molles peuvent être aussi administrées par voie vaginale ou rectale.Ces enveloppes sont faites à base de gélatine ou 100% d'origine végétale à base de cellulose.D'autres substances peuvent être ajoutées comme des opacifiants, des conservateurs, des édulcorants, des matières colorantes ou des aromatisants qui doivent être autorisés par la pharmacopée française.On distingue plusieurs sortes de capsules selon leur composition, leur mode de fabrication et leur utilisation :Les capsules à enveloppe dure = gélulesLes capsules à enveloppe molleLes capsules gastro-résistantesLes capsules à libération modifiée ou prolongéeLe contenu des capsules peut être de consistance solide, liquide ou pâteuse. 4.1.LES GELULES 4.1.1.DEFINITION Les gélules ou capsules à enveloppe dure comportent une enveloppe constituée par 2 parties : le corps et la coiffe.Ces 2 parties sont ouvertes à une extrémité et ont un fond hémisphérique.On introduit le PA sous forme solide dans le corps puis la coiffe est emboitée sur le corps.On peut les préparer à l'officine et en industrie mais l'enveloppe est toujours industrielle.Il existe 8 tailles de gélules en rapport avec le volume de contenance de la taille 5 (la plus petites) au 000 ou triple zéro (la plus grosse). 4.1.2.MISE EN FORME DES GELULES A L'OFFICINE Il s'agit d'un remplissage volumétrique.On utilise un gélulier. 4.1.3.MISE EN FORME DES GELULES EN INDUSTRIE Elle est automatisée.Le remplissage se fait avec une poudre composée avec 1 ou plusieurs PA, des excipients et des lubrifiants pour faciliter l'écoulement de la poudre. 4.1.4.AVANTAGES ET INCONVENIENTS AVANTAGES 

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Administration de PA à saveur ou odeur désagréablesFacilement transportables et administrablePeut être administré aux enfants après ouverture de la gélule et mélange de la poudre dans une boissonFacilement réalisable à l'officine INCONVENIENTS Forme non fractionnableConservation à l'abri de l'humiditéCollage de la gélule dans l'œsophage provoquant des douleurs au niveau du sternum chez certains patients 4.2.LES CAPSULES A ENVELOPPE MOLLE 4.2.1.DEFINITION Elles comportent une enveloppe plus épaisse que celles des gélules.L'enveloppe comporte une seule partie.Les enveloppes sont formées, remplies et fermées au cours du même cycle de fabrication.Elles contiennent des substances liquides ou pâteuses. 4.2.2.MODE DE FABRICATION La fabrication se fait en 2 étapes :La préparation de la masse capsulaire, constituée de gélatine, d'eau et de glycérine qui apportent souplesse à l'enveloppeLa préparation des capsules : 2 films de masse capsulaires sont mis en contact et simultanément la préparation médicamenteuse est injectée. Après, grâce à la matrice, il y a fermeture de la capsule. Le contenu sera une solution liquide ou une suspension de consistance plus ou moins pâteuse. Le solvant va être huileux : le produit ne contient pas d'eau.Les capsules sont séchées à l'étuve pour les faire durcir. 4.2.3.AVANTAGES ET INCONVENIENTS AVANTAGES Administration de PA à saveur et/ou odeur désagréableProtection contre les chocs du fait de la souplesse de l'enveloppeBiodisponibilité améliorée car le contenu est liquide INCONVENIENTS Conservation (à l'abri de l'humidité et de la chaleur)Forme industrielle uniquement 4.3.LES CAPSULES GASTRORESISTANTES Elles sont à enveloppe dure ou molle.Elles résistent à l'action des sucs gastriques : elles traversent l'estomac sans modification. En revanche, l'enveloppe est altérée par le suc intestinal et libère son contenu dans l'intestin. 4.4.LES CAPSULES A LIBERATION MODIFIEE Elles sont à enveloppe dure ou molle dont le contenu ou l'enveloppe comporte des substances auxiliaires qui vont modifier la vitesse ou le lieu de libération du PA.On a la forme gélule à libération ralentie qui va contenir des micro-granules dont la durée d'absorption est plus longue ce qui permet de réduire le nombre de prises. 5.LES COMPRIMES 

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5.1.DEFINITION Le comprimé est une préparation de consistance solide contenant une unité de prise d'un ou plusieurs PA.Il est obtenu en agglomérant par compression un volume constant de particules. Les particules sont constituées d'un mélange d'un ou plusieurs PA additionnés d'excipients tels que des diluants, des liants, des désagrégants, des lubrifiants. On peut aussi trouver des colorants ou des anabolisants.La plupart des comprimés vont être avalés tel quel par voie orale. D'autres sont dissouts ou désagrégés dans de l'eau et d'autres peuvent être directement placés dans la bouche (orodispersible). On retrouve aussi des comprimés utilisés par d'autres voies d'administration comme les comprimés vaginaux (voie transmuqueuse) ou les comprimés d'implantation (voie parentérale).Généralement, ils sont ronds, lisses, de face plane ou convexe. Ils peuvent également porter une barre de sécabilité (pour fractionnement) et un signe (nom de la spécialité ou le dosage).On distingue :Les comprimés nus ou non-enrobés, qui peuvent être fractionnablesLes comprimés enrobés, qui sont recouverts de plusieurs couches de substances diverses comme des sucres ou des gommes ayant donc un aspect lisse et brillant. Ils ne peuvent pas être fractionnésLescomprimés spéciaux, qui sont destinés à modifier la libération du PA avec :-         Les formes à libération accélérée-         Les formes à libération ralentie-         Les formes à libération retardée 5.2.LES PRINCIPAUX GROUPES DE COMPRIMES 5.2.1.LES COMPRIMES NON-ENROBES OU NUS Ce sont des comprimés à couche unique ou couches multiples qui vont être disposées parallèlement ou concentriquement. 5.2.2.LES COMPRIMES EFFERVESCENTS Ce sont des comprimés non-enrobés qui contiennent à la fois des substances acides et des carbonates ou bicarbonates capables de réagir en présence d'eau en dégageant du CO2.L'intérêt consiste en une administration plus facile et une meilleure biodisponibilité.C'est une forme à libération accélérée, fragile, qui doit être conservée à l'abri de l'humidité et des chocs. 5.2.3.LES COMPRIMES ENROBES Ce sont des comprimés dont la surface est recouverte d'une ou plusieurs couches de différentes substances comme des résines, des sucres, des cires, des gommes ou des colorants. Ces substances sont appliquées sous forme de solution ou de suspension dans un liquide facilement évaporable.On va distinguer 2 types d'enrobage :La dragéification ou enrobage au sucreL'enrobage est constitué de sirop de glucose et de gomme. Les comprimés obtenus sont appelés comprimés dragéifiés ou dragées.Le pelliculageL'enrobage est fait de substances filmogènes à base de cellulose ou de PEG

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(PolyEthylèneGlycol).On constate plusieurs intérêts pour cette forme tels que le fait de masquer une saveur ou une odeur désagréable, de protéger le PA des chocs, de l'effritement, de l'air, de l'eau et de la lumière donc une meilleure conservation et la possibilité d'ajouter à l'enrobage des substances pour rendre le comprimé gastro-résistant. 5.2.4.LES COMPRIMES GASTRO-RESISTANTS Ils sont obtenus soir en recouvrant le comprimé d'un revêtement à base d'acétophtalate de cellulose, soit en les préparant à partir de granulés déjà recouverts d'un enrobage gastro-résistant.Ce sont des comprimés destinés à résister aux sucs gastriques et à libérer le ou les PA au niveau intestinal.Conseil d'utilisation : comprimé à avaler avec de l'eau plate mais avec une eau alcaline (ex : St Yorre) sinon l'enrobage risque d'être détruit. Il ne faut ni les fractionner, ni les croquer. 5.2.5.LES COMPRIMES A LIBERATION PROGRAMMEE On va retrouver des comprimés enrobés ou non.Ils sont préparés avec des adjuvants particuliers et/ou par des procédés spéciaux. Le but est de modifier la vitesse de libération des PA dans le tractus digestif, le plus souvent pour prolonger son effet. LES COMPRIMES A LIBERATION ACCELEREEIls sont obtenus par lyophilisation : ce sont de gros comprimés poreux, extrêmement légers contenant une dose unitaire de PA (lyocs).Ils vont être constitués par un mélange de PA avec un véhicule qui est l'eau et des substances auxiliaires à base de gomme. Ce mélange de consistance pâteuse va être coulé dans des alvéoles puis lyophilisé.Son intérêt consiste en la déshydratation quasi-complète ce qui les rend facilement dispersible ou soluble dans l'eau ce qui lui confère une grande rapidité d'action.L'administration se fait avec ou sans eau, de plusieurs façons possibles : soit par dissolution ou dispersion dans l'eau, soit en les croquant ou par délitement dans la bouche, soit en sublinguale.L'action recherchée est systémique. LES COMPRIMES A LIBERATION FRACTIONNEELe but de ces comprimés est de modifier la vitesse de libération des PA, le temps de présence des PA dans l'organisme est allongé.On a donc une augmentation de la durée de l'effet thérapeutique. Ce sont des comprimés constitués de plusieurs fractions qui libèrent le PA de façon échelonnée dans le temps.On va considérer plusieurs formes :-         Les comprimés à double noyau qui sont constitués d'un noyau recouvert d'un enrobage gastro-résistant et d'une couche externe qui apporte la dose de PA immédiatement disponible-         Les comprimés multicouches qui sont constituées de plusieurs couches dont chacune se dégrade l'une après l'autre en fonction du pH. Elles sont constituées d'un mélange de grains à libération immédiate et de grains enrobés-         Les micro-granules en gélules (cf. gélules) 

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LES COMPRIMES A LIBERATION PROLONGEE OU CONTINUECes formes libèrent une quantité initiale de PA qui permet d'atteindre la zone d'efficacité thérapeutique puis la libération continue à une vitesse telle qu'elle compense l'élimination du PA.Ces comprimés sont constitués de supports inertes auxquels on incorpore le PA qui diffuse régulièrement :-         Les résines échangeuses d'ions : le PA est fixé sur des résines puis il est libéré par l'action des sucs digestifs.Au niveau de l'estomac, il y a échanges avec les ions H+Au niveau intestinal, il y a échanges avec les ions OH-Le procédé s'applique pour les substances acides ou basiques comme les alcaloïdes-         Les mini-granules : elles sont fabriquées avec des grains contenant le PA, enrobés avec des polymères à base d'éthyle cellulose et qui permettent une libération plus lente-         Les comprimés osmotiques : ils sont enrobés d'une membrane semi-perméable à base d'acétate de cellulose et cette membrane est percée d'un orifice. Le noyau est constitué d'un comprimé bicouche dont la partie supérieure contient le PA et la partie inférieure comprend un mélange d'agents osmotiques et d'un dérivé de cellulose. Au contact avec le liquide stomacal, l'eau diffuse à l'intérieur des 2 parties du comprimé en passant à travers la membrane donc l'agent osmotique gonfle et pousse le PA à l'extérieur. La libération est indépendante du pH, la membrane reste intacte et est excrétée dans les selles. Ce sont des comprimés qu'il ne faut ni croquer, ni couper sinon la totalité du PA est libérée LES MATRICESLe comprimé ressemble à une éponge dont les trous sont remplis de PA, les sucs digestifs pénètrent dans les orifices et dissolvent le PA. Les matrices peuvent être dégradées ou éliminées dans les selles.On distingue :-         Les matrices hydrophiles : elles sont obtenues par compression d'un mélange de PA avec un polymère hydrophile non digeste à base d'amidon, de cellulose ou de CMC (CarboxyMéthylCellulose). Ce polymère va gonfler et se gélifier au contact de l'eau. Le PA diffuse à travers cette barrière gélifiée. La libération est indépendante du pH-         Les matrices lipophiles érodables : le PA est intégré à une substance lipidique (cire, glycéride), la libération du PA se fait par érosion lors du transit digestif sous l'action des enzymes et du pH des sucs digestifs-         Les matrices plastiques inertes : elles sont obtenues par compression d'un mélange de PA avec un polymère plastique insoluble dans les sucs digestifs (PVC, éthyle cellulose). La libération du PA va se faire par diffusion et la matrice ne se désagrège pas, elle reste intacte-         Les matrices mixtes : c'est une association de matrices hydrophile et lipophile qui permet de moduler la libération du PA. Cette libération résulte à la fois de l'érosion en surface et de la diffusion à travers la matriceLes intérêts des matrices sont la diminution du nombre de prises tout en ayant un taux plasmatique constant et un traitement continu sur une longue période même la nuit.Les inconvénients sont une réalisation complexe et l'impossibilité de maitriser les accidents en cas d'intolérance ou d'intoxication. 5.2.6.LES COMPRIMES A DELITEMENT BUCCAL Ce sont des comprimés non enrobés qui doivent se dissoudre ou se désagréger dans la bouche.La libération du PA doit être lente pour une action locale et rapide pour une action systémique.On distingue :

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Les comprimés à sucerLes comprimés sublinguauxLes comprimés à croquerLes comprimés orodispersiblesLes comprimés orodispersibles sont des comprimés multi-particulaires. La désagrégation est rapide au contact de la salive dans la bouche et le PA est résorbé dans le tractus digestif. Ces comprimés ne nécessitent pas la prise d'une boisson. 5.2.7.LES COMPRIMES SOLUBLES Ce sont des comprimés nus ou pelliculés, destinés à être dispersés dans l'eau avant administration en donnant une dispersion qui doit être homogène. 5.3.INTERET DE LA FORME COMPRIME EN GENERAL Emploi facileDosage précisConservation excellenteGrande diversité de comprimés En revanche, les produits liquides sont difficiles à incorporer et la mise au point des comprimés est longue et délicate.  5.4.FABRICATION DES COMPRIMES Le principe de fabrication des comprimés est simple mais sa réalisation est complexe. 5.4.1.LES EXCIPIENTS Les excipients ont un rôle dans la fabrication (puisqu'ils la facilitent), dans l'administration et dans la libération du PA.LES DILUANTSIls sont ajoutés pour constituer des comprimés de taille normale. Ils ont un rôle de remplissage.Ces diluants peuvent être des amidons de blé, des amidons de pomme de terre, des sucres comme le lactose, du saccharose ou des sels de calcium sous forme de phosphates ou de carbonates.LES LIANTSIls permettent de lier les particules entre elles. Ils ont pour rôle d'augmenter la densité de la poudre.Ces liants peuvent être des sucres, des gommes, de la cellulose ou ses dérivés.Ils sont utilisés soit secs, soit en solution aqueuse, soit en solution alcoolique.LES LUBRIFIANTSIls ont 2 rôles :-         L'écoulement du mélange de poudre dans la matrice-         L'aspect du comprimé qu'ils rendent brillant et lisse (ce qui facilite la prise)Les lubrifiants peuvent être des amidons de riz, des amidons de maïs, des cires d'abeille, des silicones, des silices comme le talc, des stéarates de magnésium ou de calcium.LES DELITANTS OU DESINTEGRANTSIls assurent le délitement des comprimés dans le tube digestif. Ils permettent donc la libération du PA. Ce sont en général des substances qui vont gonfler avec l'eau.Les délitants peuvent être des amidons, de la cellulose et ses dérivés, des gommes ou des alginates.LES ADJUVANTS DIVERS (facultatif)On y trouve les colorants, les aromatisants et les mouillants.5.4.2.MODES DE FABRICATION DES COMPRIMES NON ENROBES Quelque soit le mode de fabrication, la formule est composée des mêmes excipients. La

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différence provient du moment d'introduction de ces excipients.CP = PA + liants + diluants + lubrifiants + délitants LA COMPRESSION DIRECTEC'est la méthode la plus simple mais elle est rarement réalisable car le comprimé obtenu est alors de mauvaise qualité.On mélange une seule fois les PA avec les principaux types d'excipients avant compression. LA GRANULATION SECHEC'est une méthode dans laquelle on mélange les PA avec les diluants et les liants.Ce mélange est comprimé en briquettes ou bandes et il est ensuite broyé. Les grains sont calibrés par tamisage. On ajoute alors les délitants et les lubrifiants et on effectue la compression définitive.Cette méthode est utilisée pour les PA thermolabiles ou pour les PA hydrolysables. LA GRANULATION HUMIDEC'est la méthode la plus courante.Elle se décompose en 7 étapes :-         1ére étape : mélange des PA avec diluants et liants-         2éme étape : mouillage avec une solution aqueuse ou alcoolique-         3éme étape : granulation (on passe la pâte au tamis)-         4éme étape : séchage à l'étuve ou sur lit d'air fluidisé des granulés humides-         5éme étape : tamisage-         6éme étape : mélange final avec délitants et lubrifiants-         7éme étape : compression final  5.4.3.LA COMPRESSION MACHINES A COMPRESSER ALTERNATIVESOn a 3 pièces principales :-         La matrice : c'est une pièce fixe, percée d'un trou cylindrique et destinée à recevoir la poudre-         Les 2 poinçons mobiles : l'un est inférieur, l'autre supérieur. Le supérieur descend dans la matrice et assure la dureté du comprimé. Sa base peut être l'emplacement d'une inscription en relief du nom ou du dosage du médicament-         Le sabot distributeur : il permet le remplissage de la cavité de la matrice Le cycle de compression comporte 4 phases :-         L'alimentation ou remplissage : le sabot distributeur va remplir la matrice-         L'arasage : le sabot distributeur en se retirant va araser l'excès de poudre au niveau de la matrice-         La compression : le poinçon supérieur va s'enfoncer dans la matrice et donc comprimer la poudre entre les 2 poinçons. Le poinçon inférieur est fixe lors de la compression-         L'éjection : le poinçon supérieur se relève, suivi du poinçon inférieur qui expulse alors le comprimé formé MACHINES A COMPRESSER ROTATIVESLe système de distribution est fixe : c'est l'ensemble matrice et poinçons qui se déplace.La compression est progressive et elle se fait sur les 2 phases du comprimé. 5.4.4.LE CONDITIONNEMENT

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 Le conditionnement des comprimés se fait de façon unitaire souvent sous bandes plastiques ou d'aluminium (blister).Ils mentionnent le nom du médicament et le dosage du PA pour plus de sécurité. 5.4.5.LES CONTROLES Ils se font à 3 niveaux différents :Contrôle des matières premièresContrôle en cours de fabricationContrôle sur le produit fini (poids, dosage et identification des PA, temps de délitement, durée de conservation des comprimés) 6.LES GRANULES Ce sont de petites sphères dont la masse est comprise entre 0,05 g et 0,06 g (20 granules pour 1 g) et constituées de PA et d'un mélange d'excipients comme la gomme arabique, le lactose ou le sirop simple. 7.LES GRANULES OU SACCHARURES GRANULES 7.1.DEFINITION Ce sont des préparations constituées par des grains solides et secs formés d'un agglomérat de particules de poudre d'une solidité suffisante pour permettre diverses manipulations.Ils peuvent être administrés par voie orale tels quels, à croquer ou dissout dans l'eau pour les formes effervescentes. 7.2.PREPARATION Ils sont obtenus par granulation.Cette opération a pour but de transformer les particules de poudre en agrégat.Les PA sont mélangés à des excipients (liants, diluants, délitants et parfois aromatisants).La pâte formée est passée à travers une surface perforée et les vermicelles obtenus sont desséchés à l'étuve. Ils doivent être protégés de l'humidité et de l'air.Ils sont le plus souvent conditionnés en sachet en dose unitaire. 8.LES PASTILLES 8.1.DEFINITION Ce sont des saccharolés de consistance solide destinés à se désagréger lentement dans la bouche.Le plus souvent, elles sont de forme hémisphérique et pèsent entre 1 et 3 g.Elles sont constituées de saccharose en forte proportion, de substances agglomérantes comme la gomme arabique et éventuellement de colorants et d'aromatisants. 8.2.PREPARATION Les PA sont ajoutés au saccharose chaud et la masse obtenue est déposée soit goutte à goutte sur des plaques froides, soit injectée dans des moules.

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 9.LES PATES 9.1.DEFINITION Ce sont des saccharolés de consistance semi-molle et chaque unité se présente sous forme de lanière ou de petit cube.Elles sont composées à l'identique des pastilles mais avec plus d'eau (solution aqueuse). La conservation est moins bonne due au développement des bactéries et/ou moisissures du fait de la présence d'eau et de sucre.Pour améliorer leur conservation, elles sont recouvertes soit d'un mélange de corps gras (huile de paraffine, cire) et on parle alors de glaçage, soit d'un mélange de sucre et on parle alors de candissage.Le saccharose peut être remplacé par des édulcorants de synthèse pour les patients diabétiques. 10.LES TABLETTES 10.1.DEFINITION Ce sont des saccharolés de consistance solide destinés à se désagréger lentement dans la bouche et le plus souvent, elles ont une forme rectangulaire. 11.LES PILLULES 11.1.DEFINITION Ce sont des préparations de consistance solide, de forme sphérique et de masse comprise entre 0,1 et 0,5g contenant chacune une unité de prise d'un ou plusieurs principes actifs.C'est une forme de moins en moins utilisée. 11.2.PREPARATION Elle est obtenue à partir d'une masse pilulaire de consistance pâteuse et ferme.Elle est ensuite roulée en cylindre de diamètre régulier appelé magdalion.Ce magdalion est découpé grâce au pilulier en petites portions qui sont mises en forme grâce au disque à rouler.  III.FORMES LIQUIDES DESTINEES A LA VOIE ORALE Ces formes liquides sont homogènes, de concentration déterminée.Elles sont absorbées facilement et agissent rapidement.Elles nécessitent un conditionnement à la fois fragile, encombrant et lourd. 1.LES FORMES GALENIQUES OBTENUES PAR DISSOLUTION 1.1.L'EAU COMME SOLVANT 1.1.1.DISSOLUTION SIMPLE

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 LES SOLUTIONS AQUEUSESPar dissolution simple avec l'eau comme solvant, on obtient des solutions qui sont définies comme des préparations liquides et limpides après dissolution d'un ou plusieurs principes actifs.La dissolution se fait à froid ou à chaud et s'achève par une filtration.On utilise de l'eau distillée ou purifiée LES LIMONADESCe sont des boissons rafraichissantes, acidulées qui vont avoir une action spécifique sur le tractus digestif : elles sont purgatives.Leur préparation doit se faire de façon extemporanée car elles se dégradent facilement 1.1.2.DISSOLUTION EXTRACTIVE LES TISANESCe sont des préparations aqueuses de plantes médicinales entières ou de parties de plante convenablement divisées pour être facilement pénétrées par l'eau.On utilise la macération ou l'infusion pour les parties fragiles comme les fleurs ou les feuilles et on utilise la digestion ou la décoction pour les graines, les racines, les écorces et les fruits.La préparation est extemporanée 1.2.L'ALCOOL ETHYLIQUE COMME SOLVANT 1.2.1.DISSOLUTION SIMPLE LES SOLUTIONS ALCOOLIQUESCe sont des préparations liquides et limpides, obtenues par dissolution d'un ou plusieurs principes actifs dans l'alcool éthylique à différents titres 1.2.2.DISSOLUTION EXTRACTIVE LES TEINTURESCe sont des préparations liquides qui résultent de l'extraction à froid par l'alcool éthylique sur des drogues desséchés.On utilise la macération ou la percolation. Elles s'expriment en pourcentage masse/masse. Elles ont une bonne conservation LES ALCOOLATURESCe sont des préparations liquides qui résultent d'une dissolution extractive de l'alcool sur une drogue végétal fraiche.La préparation se fait en 3 étapes :Macération ou décoction avec de l'alcool fort (80-95°)Expression de la planteFiltrationLa conservation est plutôt mauvaise à l'inverse des teintures car le titre alcoolique va être abaissé par l'eau contenue dans la plante fraiche : on a alors un risque de fermentation ou d'oxydation (ex : alcoolature de citron) 1.3.L'HUILE COMME SOLVANT LES HUILES MEDICINALESCe sont des préparations à base d'huile végétale, destinées à l'administration orale mais aussi à l'application sur la peau et les muqueuses.Ces huiles peuvent renfermer un ou plusieurs principes actifs qui vont être dissouts ou dispersés.Les huiles végétales utilisées sont l'huile d'olive, d'amande douce, d'arachide, de ricin.Elles sont obtenues soit par dissolution simple soit par dissolution extractive.

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On peut les retrouver sous forme de solution, d'émulsion ou de suspension selon le ou les principes actifs.Elles vont être conservées dans des flacons ou des ampoules à l'abri de la lumière (ex : ZymaD*) 2.LES FORMES GALENIQUES OBTENUES PAR DISSOLUTION EXTRACTIVE ET EVAPORATION LES EXTRAITSCe sont des médicaments officinaux résultant de l'évaporation jusqu'à une consistance voulue d'une solution obtenue par dissolution extractive d'une substance végétale par un véhicule vaporisable tel que l'éther, l'alcool ou l'eau.On va distinguer les extraits fluides de consistance liquide, les extraits mous de consistance mielleuse et les extraits secs de consistance pulvérulente.La préparation se réalise en 2 étapes :1ére étape : obtention du liquide extractif (les matières premières sont sèches et on réalise une infusion, une macération, une décoction ou une percolation)2éme étape : concentration du liquide extractif = évaporation la plus rapide possible à la température la plus basse possible (3 méthodes possibles : évaporation sous vide, nébulisation ou atomisation, lyophilisation) 

3.LES FORMES GALENIQUES OBTENUES PAR DISSOLUTION EXTRACTIVE ET DISTILLATION 3.1.L'EAU COMME SOLVANT LES HYDROLATS OU EAUX DISTILLEES FLORALESElles sont obtenues par entrainement à la vapeur d'eau, de plante aromatique ou non.La préparation se fait à partir de plantes fraiches divisées qui subissent la distillation.La conservation est mauvaise car il y a un risque d'évaporation et de développement de moisissure. Elle se fait donc en flacon de verre teinté et bien bouché (ex : eau de rose) LES HUILES ESSENTIELLES OU ESSENCESCe sont des produits de composition chimique complexe qui renferment des principes actifs volatiles contenus dans les végétaux.Toutes les parties de la plante peuvent contenir des huiles essentielles mais plus spécifiquement au niveau des fleurs, des feuilles et des fruits.On utilise 4 méthodes différentes pour les obtenir :Par expression (zeste de fruit pressé à froid)Par distillationPar distillation par entrainement à la vapeur d'eauPar synthèse chimique (l'odeur est moins fine)Elles sont facilement altérables : elles changent de couleur par oxydation. On les conserve donc à l'abri de l'air, de la lumière et de la chaleur.Elles sont :Incolores (se teintent légèrement dans le temps)Plus légères que l'eauInsolubles dans l'eauSolubles dans l'alcool et l'étherVolatilesOdorantes 

3.2.L'ALCOOL COMME SOLVANT 

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LES ALCOOLATS Ce sont des médicaments obtenus par distillation de l'alcool sur une plante ou plusieurs substances.Dans le premier cas, on parle d'alcoolat simple, dans le second cas, d'alcoolat composé.La préparation se fait à partir de plantes fraiches ou sèches. On aura ensuite une macération dans l'alcool à 60-80° et enfin, la distillation (ex : alcoolat de mélisse composé utilisé comme stimulant) 4.LES FORMES GALENIQUES OBTENUES PAR DISSOLUTION SUIVIE D'OPERATIONS MULTIPLES ET COMPLEXES 4.1.LES SIROPS 4.1.1.DEFINITION Ce sont des préparations aqueuses de saveur sucrée et de consistance visqueuse.Elles sont réalisées par dissolution d'une forte proportion de sucre additionnée de PA ou par mélange d'un sirop simple avec un liquide médicamenteux.La proportion de sucre est de 2/3 de la masse du sirop sachant que la pharmacopée appelle un soluté sirop avec une concentration de 45% de sucre. 4.1.2.INTERETS DE LA FORME SIROP Forme facile à avalerGoût des PA caché par le sucreBonne conservation du fait de la grande quantité de sucre 4.1.3.PREPARATION Elle nécessite 2 substances :Le véhicule : c'est un liquide dans lequel le sucre est dissout. Il peut être de 3 natures (eau distillée, solution ou hydrolat)Le sucre : on utilise soit le saccharose soit le sucre banc issu de la betterave. Pour les diabétiques, on utilisera des édulcorants tels que le sorbitol ou le polyol et des édulcorants intenses comme l'aspartam ou la saccharine Ø METHODE A FROID OU A CHAUDPréparation à froid : on utilise 1800g de sucre pour 1000g d'eau. On laisse en contact les deux substances. Cette méthode est longue à réaliser mais elle permet d'éviter la décomposition du sucre par la chaleur.Préparation à chaud : on utilise 1500g de sucre pour 1000g d'eau. On met en contact les deux substances et on maintient au bain-marie. L'eau évaporée est compensée en cours de préparation. C'est une méthode rapide mais il y a un risque de décomposition du sucre d'où une légère teinte doré.Ø LA CUITE DES SIROPSC'est une opération qui consiste à amener le sirop à une concentration précise en sucre et elle s'apprécie avec un densimètre.Si la densité à chaud est supérieure à 1,26 alors on continue de faire chauffer pour faire évaporer l'eau.Si la densité est inférieure à 1,26 alors on rajoute de l'eau avec précaution. Ø CLARIFICATIONC'est une méthode qui rend limpide le sirop en diminuant les impuretés. La pharmacopée préconise une clarification avec de la pâte à papier ou du blanc d'œuf (en chauffant il coagule et emprisonne les impuretés).

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 4.1.4.ALTERATION Ø CRISTALLISATIONLa cristallisation se produit quand le sirop est trop concentré en saccharose. Ø FERMENTATIONElle se produit quand le sirop est trop dilué et qu'il n'y a donc pas assez de sucre. Il y a alors une prolifération de levures et le sirop se transforme en alcool. 4.1.5.CONSERVATION La conservation se fait dans un endroit frais dans des récipients bien fermés.On peut ajouter des conservateurs (alcool ou acide parahydroxybenzoïque). 4.2.LES POTIONS 4.2.1.DEFINITION Les potions sont obtenues par dissolution ou dispersion, dans un véhicule aqueux ou hydro-alcoolique, de différentes substances. Sa saveur sucrée lui est apportée soit par le sucre soit par les édulcorants.On peut distinguer les potions des sirops de par la présence d'un véhicule non exclusivement aqueux et par une concentration en sucre plus faible.Les produits médicamenteux entrant dans la composition des potions peuvent être des solutions, des extraits fluides, des teintures ou des sirops.4.2.2.CONSERVATION Elle est limitée car la teneur en sucre est faible.Les potions sont conditionnées en faible quantité car l'utilisation se fait dans la semaine qui suit la préparation. 4.3.LES SUSPENSIONS 4.3.1.DEFINITION Ce sont des préparations liquides constituées par un ou plusieurs solides dispersés sous forme de particules dans un solvant appelé phase dispersante, externe ou continue.On ajoute des adjuvants comme des colorants, des conservateurs, des aromatisants ou des épaississants. Leur rôle s'oppose à la sédimentation des particules au fond de la suspension. 4.3.2.PREPARATION La préparation nécessite plusieurs étapes : pulvérisation du solide, tamisage et ajout du véhicule. 4.3.3.CONSERVATION Pendant la conservation, la substance doit être homogène. Si ce n'est pas le cas, les particules sont remises en suspension par agitation manuelle d'où la mention « agiter avant emploi » sur

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l'étiquette. 4.4.LES EMULSIONS 4.4.1.DEFINITION Ce sont des préparations liquides, constituées par la dispersion d'un liquide sous forme de globules dans un autre liquide non miscible.Les émulsions sont constituées de 2 phases :Une phase continue ou dispersanteUne phase discontinue ou disperséeOn trouve différents types d'émulsion :H/L : la phase dispersée est aqueuse (hydrophile) et la phase dispersante est huileuse (lipophile)L/H : la phase dispersée est huileuse (lipophile) et la phase dispersante est aqueuse (hydrophile)Multiple H/L/H ou L/H/LLes émulsions sont des préparations instables. C'est pourquoi on utilise des agents émulsifiants ou tensioactifs ou surfactifs qui stabilisent les interfaces entre les deux liquides.Ces agents sont des molécules amphiphiles : elles présentent une tête polaire et une queue hydrophobe. En se plaçant à l'interface des deux liquides, elles masquent une phase au regard de l'autre. Les émulsions sont des systèmes thermodynamiquement instables, sensibles à la température et à l'agitation : il s'effectue dans ces cas là une coalescence irréversible des globules.Elles peuvent contenir un ou plusieurs PA ainsi que des adjuvants comme les conservateurs, les colorants ou les édulcorants. IV.FORMES GALENIQUES A USAGE PARENTERAL 1.DEFINITIONS DES CINQ CATEGORIES DE PREPARATIONS INJECTABLES 1.1.PREPARATIONS INJECTABLES D'après la pharmacopée, les préparations injectables sont des produits stériles destinés à être injectés ou implantés dans le corps humain ou animal.Elles sont constituées par des solutions, suspensions ou émulsions stériles, présentées dans des récipients clos et transparents.Les suspensions injectables ne sont jamais administrées en IV car il y a un risque d'embolies. 1.2.PREPARATIONS INJECTABLES POUR PERFUSION Ce sont des solutions aqueuses ou émulsions en phase externe aqueuse (L/H).Elles sont réalisées sans substances pyrogènes. Elles sont stériles et isotoniques au sang.On les administre en grand volume. 1.3.PREPARATIONS A DILUER POUR USAGE PARENTERAL Ce sont des solutions concentrées, stériles, destinées à être injectées ou administrées par perfusion après dilution avec un solvant approprié. 1.4.POUDRES POUR PREPARATION INJECTABLE

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 Ce sont des substances solides, stériles, réparties dans leurs récipients définitifs.Elles donnent rapidement, après agitation avec un volume précis de liquide, soit une solution limpide soit une suspension uniforme. 1.5.IMPLANTS Ce sont des préparations solides et stériles, de taille et de forme appropriées.Ils assurent la libération du PA sous une forme étendue. Ils sont implantés en sous cutanée, dans la face interne du bras ou au niveau de la région pelvienne. 2.INTERETS ET INCONVENIENTS 2.1.INTERETSNombreuses voies d'accèsRapidité d'actionPas de dégradation des PA par le tube digestifLes PA n'ont pas d'effets néfastes sur le tube digestifL'action peut être locale ou généraleAdministration possible chez le comateuxBonne conservationPossibilité d'avoir une action prolongée si le solvant est huileux2.2.INCONVENIENTSDouleur au point d'injectionAdministration irréversibleNécessite un matériel stérile et un personnel qualifié3.LES EXIGENCES DES FORMES GALENIQUES DESTINEES A L'ADMINISTRATION PARENTERALE On a des critères de tolérance, c'est-à-dire que les médicaments doivent être bien tolérés par l'organisme (limpidité, neutralité et isotonie) et des critères d'innocuité (apyrogénie et stérilité). 3.1.LA LIMPIDITE La pharmacopée indique que les solutions sont limpides si elles sont dénuées de particules en suspension.Le contrôle de limpidité se fait à 100% c'est-à-dire sur tous les récipients.Ces récipients sont donc transparents et incolores car l'examen se fait à l'œil nu ou au microscope optique automatique.Après agitation, les récipients sont mirés sur fond noir sous lumière blanche. 3.2.LA NEUTRALITE C'est un critère de tolérance vis-à-vis de l'injection.Le pH des préparations injectables doit être voisin du pH physiologique qui est de 7,4 sinon l'injection est douloureuse.Il est possible d'injecter des préparations dont le pH est compris entre 4 et 10 grâce au fort pouvoir tampon du sang.On ajoute des mélanges tampons pour neutraliser les préparations qui sont en général des phosphates mono ou disodiques. 3.3.L'ISOTONIE Les préparations injectables doivent être isotoniques au sang c'est-à-dire posséder la même pression osmotique que le sang.

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Par voie IV, les préparations injectables doivent être isotoniques (0,9% de NaCl). A la rigueur, elles peuvent être hypertoniques (conséquence : plasmolyse) mais en aucun cas hypotoniques (conséquence : turgescence allant jusqu'à la mort).Pour les autres voies, l'isotonie n'est pas indispensable mais si elle n'est pas respectée l'injection est douloureuse. 3.4.L'APYROGENIE Après injection, les substances pyrogènes entrainent une augmentation de la température corporelle provoquant un choc thermique avec sueurs, tremblements pouvant aller jusqu'à la mort.Ce sont des particules inertes comme les endotoxines synthétisées par les bactéries, les bactéries mortes ou les fragments de paroi bactérienne.Lors de la fabrication des préparations injectables, on va utiliser de l'eau distillée stérilisée et des PA purs ayants subis un contrôle bactériologique suffisant.On doit donc utiliser un appareil stérile. 3.5.LA STERILITE Les préparations injectables sont délivrées stériles à l'exception des vaccins.Il existe différentes méthodes de stérilisation :Par l'action de la chaleur humide ou autoclave pour les PA non thermolabiles et dans leur conditionnement définitifPar filtration stérilisante pour les PA thermolabiles suivie d'une répartition aseptique dans des conditionnements stériles 4.PREPARATION 4.1.LE CONTENU 4.1.1.LES SOLVANTS Eau PPI, obtenue par distillation et répondant un nombre précis d'essais de puretéSolvants non aqueux et liquides organiques tels que les alcools, les glycols et les polyolsHuiles végétales (comme l'huile d'olive) 4.1.2.LES PRINCIPES ACTIFS Ils sont essentiellement retrouvés dans une solution ou une suspension mais également sous forme de poudre lorsqu'ils sont instables en milieu liquide. 4.1.3.LES ADJUVANTSSolubilisants (ex : benzoate de sodium)Agents neutralisants (ex : acide citrique)Agents d'isotonie (ex : glucose ou solution de NaCl) 4.2.LES RECIPIENTS La pharmacopée les définie comme des enceintes hermétiques, inertes dans lesquelles la préparation est conservée de façon stérile sans altérations et sans modifications.Parmi ces récipients, on trouve surtout :Ampoules en verreFlacons en verrePoches plastiquesSeringues pré-remplies en matière plastique 5.CONTROLES

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 Ce sont les critères d'innocuité et de tolérance qui sont contrôlés (limpidité, neutralité, isotonie, apyrogénie et stérilité). V.FORMES GALENIQUES DESTINEES A L'ADMINISTRATION TRANSMUQUEUSE 1.VOIE PERLINGUALE 1.1.COMPRIMES SUBLINGUAUX Ce sont des formes galéniques solides appelées glossettes.Ce sont des comprimés destinés à fondre sous la langue pour une action systémique. 1.2.SOLUTIONS Ce sont des formes liquides présentées en ampoules ou en spray utilisées en allopathie pour son action rapide et en homéopathie pour éviter la dégradation du PA dans le tube digestif. 2.VOIE RECTALE 2.1.SUPPOSITOIRES 2.1.1.DEFINITION Ce sont des préparations de consistance molle ou solide, contenant chacune une dose unitaire de PA en forme de cône ou d'ovoïde allongée, destinées à être administrées dans le rectum et à s'y liquéfier à la température du corps en vue d'une action locale ou générale.Ils pèsent 3g pour un adulte, 2g pour un enfant et 1g pour un nourrisson. 2.1.2.AVANTAGES ET INCONVENIENTS AVANTAGES Facile d'utilisation sur le nourrisson et l'enfantRésorption rapide du PALe PA évite le premier passage hépatique INCONVENIENTS Forme qui plait peuConservation au fraisTransport et prise difficiles 2.1.3.PREPARATION v CHOIX DES EXCIPIENTS  Ces excipients doivent avoir des qualités essentielles qui sont :Innocuité vis-à-vis de la muqueuse rectale et des PAPoint de fusion proche de la température rectale corporelle (37°C)Viscosité suffisante pour adhérer à la muqueuse sans suinter à l'extérieurConsistance qui doit faciliter le moulage (ni trop dur, ni trop mou)Bonne conservationOn en trouve 3 catégories :Les glycérides hémi-synthétiques solidesIls sont obtenus à partir d'huile végétale naturelle et ils possèdent une bonne conservation. Ce sont des solides cireux à température ambiante et

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dont le point de fusion est compris entre 33 et 36°CLes PEG : PolyEthylène GlycolOn les utilise en mélange pour ajuster leur consistance en fonction de leur poids moléculaire. Ils se dissolvent dans l'ampoule rectaleLa glycérine solidifiéeC'est un mélange entre gélatine, eau et glycérine. C'est un excipient laxatifRemarque : le beurre de cacao n'est plus utilisé car il rancit et il est laxatif. v CALCUL DE LA QUANTITE D'EXCIPIENT                          M = F - (f.s)M : masse totale d'excipient utilisée pour fabriquer les suppositoiresF : masse totale des suppositoires réalisés sans PAf : facteur de déplacements : nombre de grammes de PA pour la préparation Les suppositoires sont répartis en volume or les formules sont en masse.Le principe actif déplace une certaine quantité d'excipient qui correspond au volume qu'il occupe. Le calcul de la quantité d'excipient tient compte du facteur de déplacement du principe actif.Définition du facteur de déplacement : c'est le nombre de grammes d'excipient déplacé pour 1 gramme de PA. Il est spécifique à chaque PA. En pratique, il est généralisé à 0,50.Le calcul de la quantité d'excipient est nécessaire pour maintenir la concentration en PA.Lors de la réalisation, on majore de 10% seulement s'il n'y a pas de substances stupéfiantes afin de compenser les pertes de fabrication. v PREPARATION DANS L'INDUSTRIE Le mélange des principes actifs et d'excipients est réalisé à chaud dans des cuves équipées d'un système de régularisation de température et d'agitation.La préparation liquide est injectée dans des moules thermoformés en aluminium polyéthylène qui sont soudés au moment du remplissage. v PREPARATION EN OFFICINE Cf. protocole des TP 2.1.4.CONTROLES Au niveau des contrôles, on vérifie l'homogénéité :Couleur homogèneAbsence d'agglomération des PAAbsence de cavités dans le suppositoireContrôle de la masseDosage et indentification des PAAbsence d'efflorescence (désagrégation spontanée)Le suppositoire préparé doit obligatoirement répondre à ces critères. 2.2.LES CAPSULES RECTALES Cette forme galénique n'existe plus. 2.3.LES LAVEMENTS 

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Ce sont des solutions ou des dispersions liquides administrées en vue d'un effet évacuateur ou thérapeutique.Ces lavements sont conditionnés par unité de prise et contiennent un ou plusieurs PA dissouts ou dispersés dans l'eau.Ils sont administrés à l'aide d'une canule et leur volume est variable : de 5 à 10mL pour les micro-lavements et jusqu'à 250mL pour les lavements thérapeutiques. 2.4.LES POMMADES ET LES MOUSSES Définition d'une pommadeC'est une préparation de consistance semi-solide appliquée sur la muqueuse rectale en vue d'une action locale.Sa durée d'action est plus longue que celle des suppositoires.Définition d'une mousseUne mousse est constituée par la dispersion d'un volume important de gaz dans une préparation liquide.Son utilisation est locale. Dans les 2 cas, les pommades et les mousses sont conditionnées avec des canules afin de faciliter leur application. 3.VOIE VAGINALE Avec cette voie, on peut utiliser des formes liquides, semi-liquides ou solides, et ce toujours en vue d'une action locale. 3.1.LES OVULES C'est une préparation de forme ovoïde, de consistance solide contenant chacun une unité de prise d'1 ou plusieurs PA et leur masse est comprise entre 1 et 15g.Les excipients sont identiques à ceux des suppositoires et le procédé de fabrication est le même.Il existe des formes LP pour lesquelles l'excipient est un mélange de glycérine et de polysaccharide qui forme un film au niveau de la muqueuse d'où la LP. 3.2.LES CAPSULES VAGINALES Ce sont des capsules à enveloppe molle qui se différencient de celles de la voie orale par leur taille et par leur forme plus ovoïde.Le procédé de fabrication est identique à celui pour les capsules de la voie orale. 3.3.LES COMPRIMES VAGINAUX Ce sont des comprimés nus, non enrobés qui sont de taille et de masse plus importantes que ceux de la voie orale.La préparation est identique à celle pour les comprimés de la voie orale.On va utiliser comme diluant le lactose. 3.4.LES TAMPONS VAGINAUX

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 Ce sont des formes solides constituées de polymères enduits de substances médicamenteuses à visée contraceptive en générale. 3.5.LES SOLUTIONS ET LES SUSPENSIONS VAGINALES Ce sont des solutions et des suspensions conditionnées en doses unitaires. 3.6.LES CREMES VAGINALES Ce sont des préparations semi-solides dont la préparation est identique à celle pour les crèmes destinées à la voie cutanée.Elles sont conditionnées avec une canule pour faciliter l'application ou sous forme unidose. 4.VOIE NASALE Ces préparations sont administrées en vue d'une action locale ou systémique.Elles peuvent être sous forme liquide, semi-solides ou solides et renferment un ou plusieurs PA.Elles sont le plus souvent isotoniques. 4.1.ACTION LOCALE Les préparations liquides sont utilisées soit par instillation soit par pulvérisation dont le véhicule est aqueux ou huileux.Les pommades semi-solides sont utilisées pour les irritations.Les ouates sont des cotons soyeux. C'est une forme solide aux propriétés hémostatiques. 4.2.ACTION SYSTEMIQUE La muqueuse nasale est très perméable, richement vascularisée et dont la biodisponibilité est jusqu'à 4 fois plus importante que la voie orale.Les effets indésirables sont mineurs et surtout au niveau de la tolérance comme picotements ou sensations d'écoulement brefs.Le solvant est aqueux dans ce cas. 5.VOIE BUCCO-PHARYNGEE 5.1.LES COLLUTOIRES Ce sont des préparations liquides appliquées sur la muqueuse de la cavité buccale ou de l'arrière-gorge en vue d'une action locale.Ce sont des solutions ou des dispersions réalisées avec un solvant aqueux.On retrouve des édulcorants ou des aromatisants pour favoriser l'application.Les collutoires sont administrés grâce à des pulvérisateurs avec lesquels ils sont conditionnés. 5.2.LES GARGARISMES ET LES BAINS DE BOUCHE Ce sont des préparations liquides destinées au lavage de la gorge et de la bouche.

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Elles ne doivent pas être avalées. 6.VOIE OCULAIRE On va utiliser des préparations liquides, semi-solides ou solides qui doivent être stériles pour une application locale. 6.1.LES COLLYRES 6.1.1.DEFINITION Ce sont des solutions ou des suspensions stériles, aqueuses ou huileuses, contenant un ou plusieurs PA, destinées à l'instillation oculaire.Certains collyres sont conditionnés à l'état sec et se préparent extemporanément. 6.1.2.PROPRIETES Le collyre doit satisfaire 4 exigences voisines de celles des préparations injectables :LimpiditéNeutralitéIsotonieStérilitéLe collyre à une durée de vie de 15 à 30 jours après ouverture pour des raisons d'hygiène. 6.1.3.PREPARATION La préparation est identique à celle des préparations injectables.Ils sont constitués de PA, d'un véhicule (eau distillée ou huile végétale) et d'adjuvants comme des neutralisants ou des conservateurs.La préparation comporte le mélange de ces matières premières suivie soit d'une filtration stérilisante si les substances sont thermolabiles soit d'une filtration clarifiante et d'une stérilisation par la chaleur si les substances ne sont pas thermolabiles. 6.1.4.CONTROLES Ils sont voisins de ceux pour les préparations injectables :Identification et dosage du PAVérification de la limpiditéMesure du pHVérification de l'isotonieVérification de la stérilité par ensemencement 6.2.LES POMMADES OPHTALMIQUES Ce sont des préparations semi-solides, stériles et très fluides.Leur action est plus longue que pour un collyre. Elles sont utilisées pour un effet prolongé.Les substances médicamenteuses sont micronisées pour ne pas irriter les conjonctives et les excipients doivent pouvoir être étalés facilement par le simple mouvement des paupières.Elles sont conditionnées en tubes flexibles d'une capacité d'environ 5g et munis de canules. 6.3.LES SOLUTIONS POUR LAVAGES OCULAIRES Ce sont des solutions aqueuses, stériles, isotoniques et neutres, destinées à rincer les yeux à l'aide ou non d'une compresse.Ces solutions sont conditionnées en multidose (récipient de 250mL) et le plus souvent en

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unidose pour une meilleure conservation. 6.4.LES INSERTS OPHTALMIQUES Ce sont des préparations solides, souples et stériles qui vont être insérées dans le sac conjonctival en vue d'une action locale.Les inserts ont une forme de bâtonnet cylindrique de quelques millimètres.Ils sont constitués d'un réservoir de PA inséré à une matrice et ils vont se dissoudre ou diffuser le PA pendant un temps déterminé. 7.VOIE AURICULAIRE 7.1.LES PREPARATIONS LIQUIDES POUR L'INSTILLATION ET LA PULVERISATION AURICULAIRES Ce sont des solutions, des suspensions ou des émulsions dont les excipients doivent maintenir le plus longtemps possible le contact entre le PA et le conduit auditif.On retrouve des excipients :Hydrophiles (eau, glycérine, propylène glycol)Lipophiles (huiles, labrafils) qui sont surtout utilisés pour les LP7.2.LES PREPARATIONS POUR LAVAGE AURICULAIRE Ce sont des préparations destinées à la dissolution des bouchons de cérumen.Elles contiennent le plus souvent de la glycérine, du propylène glycol et des surfactifs. 7.3.LES POMMADES AURICULAIRES La préparation est identique à celle des pommades destinées à la voie cutanée.Cette forme n'existe plus. 7.4.LES POUDRES AURICULAIRES Elles se présentent dans un récipient qui permet d'insuffler la poudre dans le conduit auditif. 8.VOIE PULMONAIRE On parle de préparation pour inhalation pour les produits destinés à cette voie.Ce sont des préparations liquides ou solides qui vont être administrées sous forme de vapeur ou d'aérosol dans la partie inférieure des voies respiratoires en vue d'une action locale ou systémique. 8.1.LES PREPARATIONS LIQUIDES POUR FUMIGATION Ce sont des préparations liquides qui vont être converties en vapeur lorsqu'elles sont ajoutées à de l'eau chaude. Ces vapeurs sont ensuite inhalées par le patient.Elles contiennent le plus souvent des huiles essentielles et des antiseptiques. 8.2.LES PREPARATIONS LIQUIDES DISPERSEES AU MOYEN DE NEBULISEURS OU GENERATEURS D'AEROSOL 

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Ce sont des appareils qui convertissent le liquide en aérosol.Il en existe 2 types :Les pneumatiques = appareils à air comprimé constitués d'un dispositif depulvérisation et de filtration pour piéger les grosses particules. Ils sont bruyantsLes ultrasoniques = la dispersion se fait grâce à des vibrations haute fréquence. Ce sont des appareils plus silencieux mais qui n'admettent pas les solutions huileuses 8.3.LES PREPARATIONS LIQUIDES DISPERSEES AU MOYEN D'INHALATEURS DOSUERS PRESSURISES OU IDP Ces préparations sont appelées bombes aérosols.Elles contiennent un principe actif et un gaz propulseur (comprimé ou liquéfié).Ces préparations ont un récipient étanche en fer recouvert de PVC, une phase liquide (PA), une phase gazeuse (pour la propulsion) et une valve qui permet la sortie du PA. Le flacon doit être tenu tête en bas pour l'utilisation.Il est difficile de coordonner la respiration avec le moment où la main déclenche l'aérosol.Pour les enfants, on utilise des chambres d'inhalation placées entre l'enfant et l'inhalateur. 8.4.LES POUDRES POUR INHALATION AVANTAGESPlus de problèmes de coordinationPas d'incompatibilité PA/gazBonne conservationINCONVENIENTSSi le PA est insipide, le patient n'aura pas l'impression d'avoir inhalé le produit 8.4.1.DISPOSITIF OU LE PRINCIPE ACTIF EST CONTENU DANS UNE GELULE OU SPINHALER Ce dispositif aérolise une dose unitaire de PA conditionnée dans une gélule.Le dispositif perfore la gélule grâce à une aiguille et la poudre passe à travers une hélice mise en marche par l'inspiration du patient.Il faut recharger à chaque utilisation.8.4.2.DISPOSITIF OU LE PRINCIPE ACTIF EST CONTENU DANS DES FEUILLETS COMPLEXES OU DISKHALER Ce système contient une bandelette d'alvéoles contenant chacune une dose unitaire de principe actif.Cette bandelette se déroule à chaque utilisation et le système perce une alvéole à chaque utilisation.Il n'y a pas besoin de recharge. 8.4.3.DISPOSITIF OU LE PRINCIPE ACTIF N'EST PAS CONDITIONNE UNITAIREMENT OU TURBUHALER Le système contient un réservoir de poudre : par simple rotation, le système prépare et délivre une dose de poudre unitaire lorsque le patient inspire. VI.LES FORMES GALENIQUES DESTINEES A L'APPLICATION CUTANEE 1.GENERALITES

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 Ces formes sont utilisées pour une action locale.Si le PA franchit la barrière cutanée pour une action systémique, on parle de la voie percutanée.La pharmacopée divise ces formes en 3 groupes selon leur consistance semi-solide, liquide ou solide. 2.LES PREPARATIONS SEMI-SOLIDES 2.1.GENERALITES Ce sont des préparations constituées d'un mélange d'un ou plusieurs PA avec un ou plusieurs excipients.L'excipient a une influence sur la libération et la diffusion du PA.Ces préparations peuvent être constituées d'un système à une ou plusieurs phases.On a également des adjuvants comme des conservateurs, des antimicrobiens, des antioxydants ou des épaississants. 2.2.LES PREPARATIONS MONOPHASIQUES 2.2.1.LES POMMADES Ce sont des préparations qui contiennent un ou plusieurs PA sous forme solide ou liquide dispersés ou dissouts dans un excipient en phase unique qui sera soit hydrophile soit lipophile. v LES POMMADES LIPOPHILES On utilise la vaseline, la paraffine, les huiles végétales, les graisses animales, les glycérides et les silicones comme excipients.Elles sont occlusives sur la peau et augmentent de ce fait l'activité du PA v LES POMMADES ABSORBANT L'EAU Ce sont des pommades hydrophobes auxquelles on incorpore un excipient capable d'absorber une certaine quantité d'eau sans pour autant obtenir une émulsion.L'excipient utilisé est la lanoline ou graisse de laine.On utilise ce type de préparation lorsqu'il y a un PA hydrosoluble qui entre dans la composition v LES POMMADES HYDROPHILES Les excipients sont miscibles à l'eau.On utilise les PEG comme excipients 2.2.2.LES PATES Ce sont des préparations de consistance épaisse qui renferment une grande quantité de poudre finement pulvérisée dans des excipients soit hydrophiles soit hydrophobes. 

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2.2.3.LES GELS Ce sont des préparations constituées de liquides que l'on a gélifié avec des excipients particuliers que l'on appelle gélifiants.On distingue les hydrogels (hydrophiles) et les oléogels (lipohiles). 2.2.4.PREPARATION Ces préparations doivent être homogènes. 2.2.5.CONTROLES, CONDITIONNEMENT, CONSERVATION On effectue le contrôle en 2 points avec le poids final et l'aspect.Le conditionnement se fait en tube ou en pot.La conservation s'effectue à l'abri de la chaleur.  2.3.LES PREPARATIONS MULTIPHASIQUES Elles sont constituées au moins d'une phase lipophile et d'une phase hydrophile.La préparation doit être homogène et stable. 2.3.1.LES EMULSIONS C'est la dispersion d'un liquide sous forme de gouttelettes dans un autre liquide dans lequel il n'est pas miscible.Suivant la consistance, elles sont appelées crèmes (consistance ferme) ou laits (consistance fluide).Elles sont constituées de 2 phases, une dispersée et une dispersante :Emulsion H/LEmulsion L/HEmulsion L/H/L ou H/L/HLa stabilité de ces émulsions est fragile et on retrouve 4 phénomènes d'instabilité :Floculation = groupement de gouttelettesCrémage = gouttelettes situées sur la partie supérieure de la préparation : dépend de la densitéSédimentation = gouttelettes situées sur la partie inférieure de la préparation : dépend de la densitéCoalescence = gouttelettes qui fusionnent et séparation des 2 phasesPour contrer ces phénomènes, on utilise des tensio-actifs ou surfactifs.Ils seront classés selon la notion d'HLB (Hydrophil Lipophil Balance) caractéristique des surfactifs car elle traduit l'importance de la partie hydrophile par rapport à la partie lipophile (1 à 20 : < 8 = lipophile et > 8 = hydrophile). PREPARATION : cf. préparatoire CONTROLES : homogénéité et stabilité sont les 2 points de contrôles 2.3.2.LES CERATS La phase lipophile est un mélange d'huile et de cire, le plus souvent cire blanche + huile d'olive / amande douce. 

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3.LES PREPARATIONS LIQUIDES 3.1.LES LOTIONS Ce sont des solutions, émulsions ou suspensions qui renferment un ou plusieurs PA dans un solvant approprié et destinées à être appliquées sur la peau sans frictions. 3.2.LES HUILES MEDICINALES Elles sont obtenues par dissolution de diverses substances médicamenteuses dans des huiles végétales. 3.3.LES LINIMENTS Ils sont obtenus par dissolution ou dispersion de PA dans un solvant lipophile (le plus souvent) et destinés à être appliqués en friction ou en onction sur la peau. 3.4.LES MOUSSES On les obtient après dispersion d'un grand volume de gaz dans un liquide contenant le ou les PA. 4.LES PREPARATIONS SOLIDES 4.1.LES POUDRES Elles sont constituées d'un mélange de PA et d'excipients pulvérisés, conditionnées en flacon poudreur ou pressurisé. 4.2.LES BATONS Ce sont des préparations de forme cylindrique ou conique constituées d'un ou plusieurs PA dissouts ou dispersés dans un excipient qui doit fondre à température corporelle (ex : stick à lèvre) 4.3.LES CATAPLASMES ET LES SINAPISMES 4.3.1.LE CATAPLASME Le ou les PA sont répartis uniformément dans une enveloppe ayant une face perméable appliquée sur la peau et une face imperméable.Le maintien du système est non adhésif.C'est une préparation ayant une durée d'action prolongée et locale. 4.3.2.LE SINAPISME C'est une préparation similaire au cataplasme, seulement le PA est de la farine de moutarde, utilisée pour son action révulsive. 

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4.4.LES FORMES ADHESIVES CUTANEES MEDICAMENTEUSES Ces formes adhèrent à la peau par simple pression. 4.4.1.LES EMPLATRES Ils sont constitués d'une masse adhésive qui contient un ou plusieurs PA sur un support textile et ont une action locale. 4.4.2.LES DISPOSITIFS TRANSDERMIQUES = TTS OU PATCHS Ils sont destinés à être appliqués sur la peau sur un site déterminé. Ils servent de support ou de véhicule à un ou plusieurs PA qui exercent une action générale après avoir été libérés et être passés à travers la peau. Il existe différents type de patchs :Le système matriciel, constitué d'un film imperméable qui protège le PA, de la matrice (support) qui contient le PA et d'un film de protection à retirer avant application.La matrice est adhésive et donc directement en contact avec la peau.Le système membranaire ou réservoir, qui est un dispositif dont une des parois est une membrane qui règle la vitesse de libération du PA. Conditions d'application :Le PA doit être actif à faible dose afin qu'il puisse passer à travers la peau.On choisit cette forme quand le PA est détruit par voie orale ou que le PA doit avoir une action prolongée dans le temps (action comparable à la voie parentérale).Son avantage est qu'elle n'est pas douloureuse.La dose administrée dépend de la surface du patch et sa vitesse de libération va dépendre de la concentration en PA et de la nature de l'excipient. Avantages et inconvénients :v AvantagesMoins de « pics » thérapeutiques et action prolongéeEvite le premier passage hépatique donc pas d'interaction avec la muqueuse gastriqueApplication facile et indoloreMoins d'effets indésirables car réduction de la dose quotidienne administréev InconvénientsRéactions allergiques à l'adhésif possiblesPilosité et sueur gênent l'adhérencePas d'exposition au soleil possibleActivités aquatiques interdites Conseils d'utilisation :Application sur peau sèche, propre, saine et à pilosité réduiteChanger de zone d'application à chaque patchNe pas découper le patch