wuctnews.files.wordpress.com€¦ · Web viewC’est dans ce cadre que le tour revient maintenant au diocèse d’Impfondo. Le bureau national s’y rendra le 26 décembre pour

1

Feuillet de FORMATION et d’INFORMATION N°26 - Décembre 2018

Produit par les Equipes Enseignantes du Congo……………………………………………………………………………………………………………

NOUS SOMMES TOUS RESPONSABLES ! Actuellement nos enfants sont taxés de tous les vices : insolence,

paresse, manque de respect, libertinage, prostitution…Les causes nombreuses et diversifiées sont partagées.

Chez les parents, la responsabilité est profonde. Le père soutient que l’éducation des enfants incombe à la maman. Celle-ci sollicite la contribution de son mari, souvent absent au foyer pour des multiples raisons. La mésentente, la méfiance et la désunion des parents creusent un fossé au sein de la famille. C’est dans la famille que l’enfant est bien connu et c’est là que l’enfant passe une grande partie de son temps. Donc l’enfant doit y recevoir une éducation solide en bénéficiant de l’expérience des aînés, et ainsi devenir un homme complet.

Les enseignants, semble-t-il, ne donnent plus un enseignement adéquat ou se contentent d’instruire mais n’éduquent pas. Les disciplines à caractère éducatif telle que l’éducation morale et civique, le travail manuel, le dessin, la musique sont souvent sinon totalement négligées dans plusieurs écoles.

L’influence de la rue, les mass-médias, les affiches publicitaires, certains journaux, les mauvais films, la drogue dégradent considérablement l’éducation de nos jeunes. Fort de ce qui précède, nous assistons à un conflit perpétuel entre l’éducation dans le passé et le présent. Autrefois, un enfant était suivi par tous les habitants du village. Aujourd’hui, l’éducation d’un enfant est l’affaire de sa famille et de l’école, c’est pourquoi l’instruction et l’éducation auront tout à gagner si la famille et l’école se complètent mutuellement.

Eduquer nos enfants, c’est les aider à sortir de leur état premier, de leur ignorance, pour entrer pas à pas dans la vie active des adultes. C’est aussi leur apprendre à devenir des hommes libres et responsables pour la société à laquelle ils sont destinés, et cette tâche incombe à nous tous. Sachons que l’enfance constitue la période la plus riche d’un homme et que le temps perdu durant cette période ne se rattrape jamais. Eduquons nos enfants avec le plus grand soin et un grand amour. Car l’esprit aussi bien que le cœur ont besoin d’être éduqué.

MENS SANA IN CORPORE SANOPelage UWIMANA

Secrétaire National des EECO COMITE DE REDACTION Pelage UWIMANA, Louis Wilfrid GOUADAME, Emilien Gervais MAPAKOU, Sylvie MOUNDANGA

BULLETIN N°25 UBI SPIRITUS, IBI LIBERTAS MOI

1

EDUCATION A LA PAIX

PROJET ECOLE VERTE

Lors des assises de la treizième et la quatorzième session du Conseil national de l’école catholique du Congo à Brazzaville, il a été rappelé que le Souverain Pontife a fait de l’environnement l’une des priorités de son pontificat. L’Encyclique « LAUDATO SI » insiste sur le fait que l’homme vit dans un environnement et devrait le préserver de la dégradation, pour en faire un cadre de vie agréable.

Ce sujet a fait aussi l’objet d’une lettre pastorale des Evêques du Congo à l’occasion de la fête de Noël 2016, à travers laquelle ils invitaient les Congolaises et les Congolais au respect de leur milieu écologique et à la sauvegarde de la terre, « notre maison commune ».

Les écoles catholiques ont donc fait du soin de l’environnement leur premier défi. Ainsi elles se sont engagées à prendre soin de l’environnement dans les milieux scolaires catholiques et les responsables de ces écoles doivent considérer cela comme une mission, un engagement, un devoir et une priorité.

A cet effet, il faut éduquer nos élèves et nos enfants à une véritable éducation écologique à travers l’Evangile de la vie. L’élève donc devrait prendre soin de notre « maison commune » par des petits gestes quotidiens en faveur de l’ECOLE VERTE. Ainsi l’école qui est le milieu d’apprentissage et la famille qui est le milieu de vie seront des lieux d’appropriation et d’application des dits gestes de vie courante pour le respect de l’environnement.

C’est pour concrétiser ces gestes qu’il a été mis en place un Projet ECOLE VERTE qui vise principalement à renforcer les capacités techniques et pédagogiques des enseignants pour la promotion des activités productives à l’école, de veiller à l’application des règles d’hygiène et à la protection de


1

l’environnement scolaire en assurant la propreté de l’école et les environs immédiats, en assurant la protection de l’environnement scolaire contre les érosions, les vents et les inondations.

Ainsi le Projet Ecole Verte va amener l’école à développer chez les élèves des compétences essentielles pour les faire adopter une attitude responsable vis-à-vis de l’environnement, à faire des élèves des messagers de idéaux de l’environnement au sein de l’école, dans les familles et dans les villages ou quartiers, à préparer les nouvelles générations à mieux gérer les ressources naturelles et participer au développement du pays.

Le projet ECOLE VERTE a été officiellement lancé dans toutes les écoles catholiques du Congo le 29 novembre 2017, jour de la proclamation de Saint François d’Assise comme Patron des Ecologistes par le Pape Jean Paul II, au travers d’une Bulle spéciale.

Et cette journée du 29 novembre a été proclamée Journée de la protection de l’environnement à l’école catholique du Congo en vue de la promotion d’une ECOLE VERTE.

Cette année donc la journée du 29 novembre a été célébrée avec enthousiasme dans toutes les écoles catholiques du Congo. En voici quelques échos.

DIOCESE DE KINKALA( par l’Abbé Antoine KOUATOUKA)


1

La journée de l’Ecole Verte a été commémorée le 29 novembre 2018 en la paroisse cathédrale Sainte Monique de Kinkala sous les hospices de la CEEDUC avec la participation des promoteurs de l’école catholique.La messe d’ouverture, à 8h30, présidée par l’abbé Guy Roland MOUYAMBA, aumônier diocésain de l’école catholique a été suivie du mot de bienvenue dit par l’abbé Jean Baptiste KINTOMBO, directeur diocésain de l’enseignement catholique puis des exposés, successivement par Messieurs Raoul SIKA pour la présentation du projet ECOLE VERTE ; Brice BAKETIBA sur les aspects relatifs au changement climatique et Bernard KOUBA sur l’utilité de l’arbre en milieu scolaire. Monsieur Jean Baptiste MAMOUNZAMA, paroissien, a été spécialement invité en tant qu’arboriculteur expérimenté ; il a présenté et expliqué la technique des marcottes de litchi et bien d’autres essences

Pour passer à la séance pratique qui a clôturé la matinée, un planting d’arbres fruitiers a été réalisé dans la cour de l’internat du collège Saint Augustin sous l’égide de Madame Micheline NGUESMI, Secrétaire Générale du Département du Pool. Elle a procédé au premier planting d’un arbre litchi puis à


1

la première pelle. Sept autres arbres d’espèces différentes ont été plantés à la suite par les autres participants.

La Commission Episcopale de l’Education Catholique (C.E.EDU.C) vous annonce la mise en œuvre de son programme d’activités « ECOLE VERTE » relatif au Respect et à la Sauvegarde de l’Environnement suite à la treizième session du Conseil National de l’Ecole Catholique tenue à Djambala du 18 au 24 septembre 2017.

DIOCESE DE OUESSO (par Wilfrid GOUADAME )


1

L’Ecole Catholique du diocèse de Ouesso a bien commémoré la journée du 29 novembre, journée de la protection de l’environnement à l’école catholique du Congo en vue de la promotion d’une ECOLE VERTE. Toutes les écoles ont pris toute la matinée pour planter les fleurs, les arbres fruitiers, vider les poubelles et ramassage des saletés sous forme d’exercice de « poubelle olympique ».


1

Après le planting des fleurs et des arbres, une courte causerie était faite sur l’entretien des arbres et fleurs qu’on venait de planter, comment constituer les équipes d’arrosage, etc…C’est donc un travail organisé par les enfants eux-mêmes. C’est une véritable éducation à la paix.

PLANETE EN FAILLITE« Une génération s’en va, et une génération vient. Mais la

terre tient pour des temps indéfinis »(le roi Salomon, XIe siècle avant notre ère)

Depuis des milliers d’années, les gens naissent et meurent, mais notre planète tient bon et continue inlassablement d’accueillir la vie.

A nos jours et ce, surtout depuis la deuxième guerre mondiale, des progrès impressionnants ont lieu dans les domaines du transport, de la communication, de la santé, bref matière des sciences et de la technologie. Cela a entraîné ds changements économiques sans précédent. Actuellement la population de la terre a presque triplé.

Mais tout cela n’est pas sans conséquences. Certains affirment que les activités humaines sont entrain de dérégler les cycles naturels de la terre.

Des scientifiques disent que nous sommes entrés dans une nouvelle période géologique appelée « anthropogène », une période où l’activité de l’homme a des répercussions de plus en plus fortes sur la planète.


1

La Bible a annoncé une époque où les hommes ruineraient la terre (Révelations11, 8) : vivons-nous donc cette époque ? Jusqu’où l’homme ira-t-il dans la dégradation de son environnement ? Causera-t-il des dégâts irréparables à la terre ?

Certains scientifiques disent que c’est un point de non-retour, car il est difficile de prévoir les effets des changements climatiques car ces changements ou transformations brusques et inattendus entraîneraient des conséquences désastreuses. La dette écologique s’alourdit.

Par ailleurs, et face à tout cela, l’homme, le grand destructeur, le grand irresponsable du paradis à lui confié par le créateur de par sa conscience commence à élaborer des stratégies pour faire face à l’urgence planétaire actuelle. Et l’une d’entre elles depuis un certain temps déjà est le développement durable.

Malheureusement, tout comme la dette financière mondiale, la dette écologique continue de s’alourdir. L’homme consomme les ressources de notre planète plus vite qu’elles ne peuvent se renouveler naturellement. Trouverons-nous une solution ?

La Bible déclare par exemple : « il n’appartient pas à l’homme qui marche de diriger son pas » (Jérémie10, 23). D’un autre côté la Bible nous garantit que Dieu le Créateur ne laissera pas l’homme plonger la planète dans une faillite écologique (Ps115, 16).

C’est donc l’objectif du Créateur. En effet, par manque d’amour, de justice et de paix ; et face à un égoïsme et une gourmandise sans précédent, l’homme a oublié que la TERRE EST NOTRE MAISON ETERNELLE.

Somme toute pour tenter sauver cette planète, soyons des bâtisseurs d’amour et des ouvriers de paix. Inculquons ces valeurs de protection de notre environnement dans nos enfants dès le bas âge en famille et à l’école. Ainsi nos générations futures auront une planète digne et bien protégée.

Emilien Gervais MAPAKOU)


1

VIE DES EQUIPESA-Diocèse de Ouesso

Les Equipes Enseignantes ont commencé une longue marche de formation à la paix à l’intention des groupes constitués dans les paroisses. C’est ainsi qu’en date du 10 novembre 2018 une séance de formation s’est tenue avec les membres de Justice et Paix et de la Caritas paroissiale de Saint Pierre Claver. La rencontre a débuté par une connexion à la Source de la Paix, le Christ qui nous a dit lui- même que « là où deux ou trois sont réunis en mon nom je suis au milieu d’eux » ou encore « je vous donne ma paix, je vous laisse ma paix ». Main dans la main, yeux fermés, prier pour cette rencontre afin que le Christ, notre inspiration la plus haute nous accompagne.

Cette méditation a été suivie par un chant mimé sur la paix. Après présentation de l’ordre du jour, document à l’appui nous avons intériorisé les 10 principes pédagogiques de nos rencontres : lecture, commentaires libres. Cette activité a été suivie par le jeu : « protège ta pompée ». Ce jeu nous a appris beaucoup sur la violence et la paix.

Le même jeu donc nous a introduits dans le brainstorming sur la paix qui est définie comme une attitude intérieure, une harmonie d’abord avec moi-même : le HARA, le puits de tous mes besoins. On ne peut donner que ce qu’on a. Beaucoup de témoignages ont réconforté les participants.


1

Les lauréats UPA 2019 ont partagé les acquis avec les participants

B-Diocèse d’ImpfondoLe bureau national des Equipes Enseignantes du Congo va continuer son programme de structuration du GEP-EECO. C’est dans ce cadre que le tour revient maintenant au diocèse d’Impfondo. Le bureau national s’y rendra le 26 décembre pour animer une session de trois jours qui culminera à la structuration du GEP-EECO-Impfondo selon le paradigme de l’Union Panafricaine de Bâtisseurs de Paix(UPABP) : « être-faire-avoir-partager »

C-Structuration au niveau nationalLe bureau national des Equipes Enseignantes du Congo ont depuis l’année passée un projet d’organisation d’un atelier national en vue de promouvoir la dynamique Groupe d’Entraînement à la Paix (GEP) au niveau national. Eh bien …l’heure est arrivée !!!Grâce à l’appui de l’Union Panafricaine de Bâtisseurs de Paix(UPABP), cet atelier aura lieu du 23 au 24 avril à Brazzaville. Et le frère Laurien NTEZIMANA va effectuer le déplacement pour venir nous exhorter afin que nous devenions capables de matérialiser la pédagogie UPA c’est-à-dire promouvoir l’identité des EECO puisée dans l’Evangile, aller vers la verticalité par les moyens que nous proposent l’UPABP ; travailler avec la CEEDUC pour que les EECO deviennent vraiment catalyseur de la croissance verticale en ses membres, dans toute la communauté


1

éducative surtout chrétienne et aux enfants ; et enfin à favoriser le développement horizontal des enseignants membres du GEP-EECO.

D-Amitié EECO-UMECLes Equipes Enseignantes du Congo ont adhéré à l’Union Mondiale des Enseignants Catholiques (UMEC) (voir logo). L’UMEC se met au service des associations nationales d’enseignants catholiques qu’elle regroupe, en coordonnant leurs activités d’étude et de recherche finalisées à insérer les enseignements de l’Église dans le secteur de l’éducation et de l’école ; elle favorise et soutient la création d’associations d’enseignants catholiques dans le monde ; elle diffuse la connaissance d’initiatives et d’expériences dans le milieu de la formation religieuse, morale et professionnelle des éducateurs et dans le domaine de l’apostolat parmi les enseignants ; elle se bat pour la défense et le respect des droits et de la liberté éducative des enseignants catholiques. Que Dieu bénisse notre relation.

BONNES ET JOYEUSES FÊTES DE FIN D’ANNEE

QUE LA PAIX HABITE DANS LA DEMEURE DE CHACUN ET CHACUNE

Que les fruits de l’Esprit « Amour inconditionnel, Paix, joie, Patience, Bienveillance, Bonté, Confiance, Humilité, Maîtrise de soi » (Gal 5.22) soient en vous et chacun des vôtres en ces jours de Noël et tout au long de l’année 2019


1

E-Message de l’Aumônier Continental des E.E.A.


1


1


1

Nous avons reçu un article des Equipiers de Centrafrique et nous avons jugé bon vous le partager. Nous vous en souhaitons bonne lecture.

LA PRECARITE DES ENSEIGNANTS EN CENTRAFRIQUE

La République Centrafricaine, pays situé au cœur de l’Afrique, est une ancienne colonie française qui a obtenu son indépendance depuis le 13 Août 1960. Après le départ des colons, quelques fils du pays nantis d’instruction, héritage de la colonisation, ont numériquement remplacé les blancs. Mais le pays a un besoin ardent des intellectuels. C’est ainsi que les premiers meilleurs cadres bien formés étaient recrutés comme enseignants. De même, à cette époque, certains enseignants avaient aussi occupé des postes très importants dans l’Administration.

Est-ce que ces enseignants continuent de préserver leur privilège comme auparavant ? Enseigner signifie quoi ?

Enseigner vient du latin : « Insignare » qui signifie transmettre des connaissances à autrui. Transmettre des connaissances à autrui nécessite beaucoup de vertus telles que la maîtrise de soi, la pédagogie, la psychologie, etc.

De ce fait, enseigner est un art très délicat que seulement une personne avertie en la matière pourra l’exercer. Depuis l’antiquité, jusqu’à nos jours, ceux qui ont la compétence de transmettre des connaissances sont appelés « Enseignants ». Du temps jadis, ils étaient des personnes nobles, craintes et respectées. Aussi les appelait-on : « Maîtres ».

Jésus était un enseignant par excellence. Ainsi ses apôtres l’appelaient « Rabbi » c’est-à-dire « Maître ». Comme partout ailleurs, en République Centrafricaine, il y a des hommes et des femmes qui ont opté pour ce métier. L’enseignant du public est d’abord un fonctionnaire intégré dans la Fonction Publique, qui a ses devoirs vis-à-vis de l’Etat et aussi il a ses droits. Nous dirions même plus de devoirs parce que ce « Distributeur de connaissances » a l’obligation d’éduquer et de former la jeunesse qui est l’avenir d’une nation. Pour ce faire, il doit se dévouer pour que son enseignement atteigne le but et le


1

dynamisme, ce qui fournira à notre pays des cadres adéquats pour son développement. En compensation, le pays par le biais de l’organe étatique a également l’obligation de reconnaître à l’enseignant ses droits comme tout autre fonctionnaire. Quelles sont les conditions de travail de l’enseignant centrafricain ? Comme le titre de cet article l’indique, elles sont précaires.

En effet, depuis les Etats généraux de l’enseignement qui se sont tenus en 1996 et dont le but est d’améliorer les conditions de travail des enseignants centrafricains jusqu’à nos jours, bon nombre de recommandations et de résolutions sont restées lettres mortes, oubliées dans les tiroirs de nos dirigeants qui ont la charge de leurs applications.

Dans les années 60 jusqu’au début des années 70, on payait aux enseignants les primes de rendement pendant les vacances. Mais tout cela a été supprimé. Les frais d’installation des jeunes enseignants seront également supprimés. Les statuts particuliers spécialement pour certains corps seront reconnus, mais ceux des enseignants classés. Pire encore, les primes de départ à la retraite sont payées aux autres fonctionnaires et non aux enseignants.

L’enseignant centrafricain, qui jadis, était le miroir de la jeunesse et même de la communauté toute entière ne l’est plus aujourd’hui. Il est réduit à l’état de misère et de pauvreté sans pareilles. En comparaison avec les fonctionnaires des autres catégories, et relevant d’autres départements ministériels, les enseignants sont les plus défavorisés du point de vue du bien-être. C’est ainsi que cette vie précaire qui n’a connu aucune amélioration depuis des décennies aggravée par la dévaluation du franc CFA, les flambées de prix renforcées par les crises politico-militaires et les crises financières internationales, tout cela sans mesure d’accompagnement, a plongé les enseignants centrafricains dans une situation exécrable matériellement, financièrement et socialement. Eu égard à ce qui précède, certains enseignants se sont livrés à des comportements rétrogrades tels que : rackettage, vente des polycopes, marchandage des notes, etc.

Par ailleurs, les quelques courageux qui se sont inscrits à l’université avec l’espoir de se faire reclasser plus tard à l’issue de leurs formations, se sont vus léser. La plupart n’ayant pas de maison personnelle sont astreints à louer après vingt (20) ans de service. L’enseignant centrafricain qui est le bâtisseur numéro un de la nation est un laisser pour compte quand il est malade. Sa prise en


1

charge sanitaire ne préoccupe aucunement les chefs hiérarchiques. Un enseignant se serait écroulé devant les élèves par la suite, il semblerait que ce dernier n’avait pas mangé depuis deux (02) jours.

Ceci démontre à suffisance que l’enseignant qui a un salaire de misère aussi bien que l’enfant du centrafricain le plus démuni ne sont pas épargnés de la malnutrition. Pour se rendre au lieu de leur travail, rares sont ceux qui ont un moyen de déplacement et ceux qui sont capables d’assurer leur transport avec leurs faibles indemnités de compensation. Les enseignants affectés dans des communes et des villages les plus reculés sont purement et simplement confondus aux paysans, parfois ils sont oubliés par leurs chefs hiérarchiques, qui eux aussi, n’ont pas de véhicule pour les tournées, les visites pédagogiques. Pour ce qui est du matériel didactique, ceci est quasiment inexistant. Les structures d’accueil sont très insuffisantes et délabrés d’où pléthore d’effectif d’élèves rendant les démarches pédagogiques difficiles.

Compte tenu de la situation précaire des enseignants décrite, il n’est donc pas surprenant que certains s’en aillent coûte que coûte à la mutation, au reversement dans d’autres corps, cherchant des nominations politiques ou demandant une mise en disponibilité pour s’orienter ailleurs. Le DVA illustre bien nos propos par le départ massif des enseignants techniquement compétents de tout ordre d’enseignement. Ce fait a engendré un manque d’enseignants compétents laissant la main libre aux vacataires et aux « maîtres-parents » entrainant une baisse de niveaux, etc.

A la vue de cette dégradation des enseignants centrafricains, il est important que notre gouvernement révise la situation des nôtres à l’instar des autres pays africains qui ont déjà amélioré les conditions de travail des leurs. Malgré le déblocage des salaires, les ouvertures des comptes bancaires avec accès aux crédits, les paiements de quelques mois d’arriérées, l’intégration de quelques jeunes enseignants dans la Fonction Publique, cela ne suffit pas car beaucoup reste à faire afin que les enseignants centrafricains puissent atteindre le diapason de la mondialisation pour que décolle la République Centrafricaine.

MANDATI Laurent Sadrick

Des Equipes Enseignantes de Centrafrique


1

La construction de la paix au moyen de la non-violence active est un élément nécessaire et cohérent avec les efforts permanents de l’Église pour limiter l’utilisation de la force par les normes morales, par sa participation aux travaux des institutions internationales et grâce à la contribution compétente de nombreux chrétiens à l’élaboration de la législation à tous les niveaux. Jésus lui-même nous offre un ‘‘manuel’’ de cette stratégie de construction de la paix dans le Discours sur la montagne. Les huit béatitudes (cf. Mt 5, 3-10) tracent le profil de la personne que nous pouvons qualifier d’heureuse, de bonne et d’authentique. Heureux les doux – dit Jésus –, les miséricordieux, les artisans de paix, les cœurs purs, ceux qui ont faim et soif de justice. (Message du Pape, 01/07/2017, §6)


1


Documents

wuctnews.files.wordpress.com€¦ · Web viewC’est dans ce cadre que le tour revient maintenant au diocèse d’Impfondo. Le bureau national s’y rendra le 26 décembre pour