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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 Avril 2008 : 93ème anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 93 ans de déni : ça suffit ! ------------------------------------------------------------------- VEILLE MEDIA Jeudi 11 Septembre 2008 Retrouvez les news sur : http://www.collectifvan.org ARMENIE/TURQUIE Arménie : perdre un match et gagner en prestige Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous livre la traduction de l’éditorial de Harut Sassounian, en date du 11 septembre 2008. Harut Sassounian analyse l’Histoire qui se déroule sous nos yeux et estime que, par la visite historique du président turc Abdullah Gül, l’Arménie – si elle a perdu un match de foot - a par contre gagné un prestige international. Le chroniqueur californien termine son éditorial en révélant que le journaliste du quotidien Milliyet, Hasan Cemal, petit-fils de l’un des trois cerveaux du génocide arménien, Djemal Pasha, s’est rendu au Mémorial du Génocide (Dzidzernagaperd) à Erevan et a déposé une gerbe à la mémoire des victimes arméniennes. Un frémissement d’espoir ? A quand un Willy Brandt turc qui viendra s’agenouiller devant les stèles du Dzidzernagaperd à Erevan ? L’Arménie a perdu le match de foot mais a gagné un prestige international De Harut Sassounian

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES24 Avril 2008 : 93ème anniversaire du génocide arménien de 1915

perpétré par le gouvernement Jeune-Turc93 ans de déni : ça suffit !

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VEILLE MEDIA

Jeudi 11 Septembre 2008

Retrouvez les news sur :http://www.collectifvan.org

ARMENIE/TURQUIE

Arménie : perdre un match et gagner en prestigeInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous livre la traduction de l’éditorial de Harut Sassounian, en date du 11 septembre 2008. Harut Sassounian analyse l’Histoire qui se déroule sous nos yeux et estime que, par la visite historique du président turc Abdullah Gül, l’Arménie – si elle a perdu un match de foot - a par contre gagné un prestige international. Le chroniqueur califor-nien termine son éditorial en révélant que le journaliste du quoti-dien Milliyet, Hasan Cemal, petit-fils de l’un des trois cerveaux du génocide arménien, Djemal Pasha, s’est rendu au Mémorial du Gé-nocide (Dzidzernagaperd) à Erevan et a déposé une gerbe à la mé-moire des victimes arméniennes. Un frémissement d’espoir ? A quand un Willy Brandt turc qui viendra s’agenouiller devant les stèles du Dzidzernagaperd à Erevan ?

L’Arménie a perdu le match de foot mais a gagné un pres-tige international De Harut Sassounian Publié par The California Courier Éditorial de Sassounian du 11 septembre 2008

La semaine dernière, j’ai vu comment l’Histoire se faisait, lorsque le Pré-sident turc, à l’invitation du Président arménien, s’est rendu pour la première fois en Arménie pour assister au match de football disputé entre les deux équipes nationales de leurs pays respectifs – un match de qualification pour la Coupe du Monde 2010.

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Avant le match, certains Arméniens, mus par une grande fièvre nationaliste, avaient prédit une victoire éclatante de l’Arménie, tandis que d’autres étaient sûrs que le jeu se terminerait par un match nul, en accord avec cette ambiance de réconciliation politique. Les Arméniens ont désapprouvé cet au-teur, lorsqu’il a suggéré que la puissante équipe turque gagnerait probable-ment, et que la pratique d’État consistant à mandater les résultats des matchs, avait cessé avec la fin de l’Union Soviétique. Comme je l’avais anti-cipé, l’équipe arménienne a perdu par 2-0, lors d’un jeu terne contre l’équipe turque bien plus forte, mais excessivement prudente.

Lorsque l’avion du Président turc est arrivé à l’aéroport Zvartnots d’Erevan samedi dernier, il a été accueilli selon le protocole d’État, et par des cen-taines de manifestants. Plus tard, à son arrivée au Palais Présidentiel, où il devait s’entretenir avec le Président arménien, il y avait encore plus de ma-nifestants, qui n’étaient pas contre lui ou sa visite, mais contre le négation-nisme de l’État turc relatif au génocide arménien. Tant dans la presse armé-nienne que turque, il y a eu de longs débats sur la justesse de telles protes-tations.

Je pense qu’il aurait été fort étonnant que le chef de l’État turc, qui continue de nier le génocide arménien, ait pu se rendre en Arménie sans qu’un seul Arménien ne lui rappelle l’injustice qui perdure et les questions non résolues entre les deux pays. En l’absence de telles protestations, le Président turc en aurait tiré la conclusion erronée que les Arméniens en Arménie n’ont pas de problèmes avec la Turquie et que la question du génocide n’est soulevée que par la Diaspora, en particulier depuis qu’il a été rapporté que la question du génocide n’avait fait l’objet d’aucune discussion entre les deux prési-dents. Pour attirer l’attention du Président Gül sur ce sujet important, les membres de la FRA ont déroulé une immense bannière, non interdite, pen-dant le match de foot qui appelait à la "Reconnaissance et Indemnisations."

De nombreux Arméniens ont été mécontents de la décision de la Fédération de Football d’Arménie (FFA) d’enlever le dessin du Mont Ararat du logo de la FFA qui orne les maillots des joueurs arméniens. Ils ont considéré cette abla-tion comme une tentative indésirable visant à apaiser le Turquie. Certains membres du Parlement arménien en ont été si furieux qu’ils ont promis de soulever leur objection devant le Parlement et d’intenter une action juridique contre la FFA.

Malgré cela, le match de football a fourni une occasion unique au Président Sargsyan et au ministre des Affaires étrangères Edward Nalbandian de ren-contrer leurs homologues turcs à Erevan et de discuter du conflit de l’Art-sakh (Karabagh), des relations diplomatiques éventuelles entre les deux pays, du blocus de l’Arménie par la Turquie, de la stabilité du Caucase du sud et de la Plateforme de Coopération – une nouvelle initiative turque. Les deux ministres des Affaires étrangères, qui se sont étroitement entretenus bien après minuit, ont décidé de continuer leurs discussions ce mois-ci, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. Entre temps, le Président turc a invité son homologue arménien à venir à Istanbul le 14 octobre 2009 pour regarder avec lui le match retour entre les deux équipes nationales.

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On ne sait pas encore l’avancée des progrès enregistrés suite aux discus-sions de samedi dernier. Les deux parties ont fait des déclarations optimistes à la fin de leur réunion. Cependant, certaines observations peuvent être faites, en ce qui concerne les récents développements dans la région :

-- Tant l’Arménie que la Turquie subissent une pression diplomatique intense de la part des États-Unis, de l’Europe et de la Russie pour qu’elles résolvent leurs problèmes de longue date. Cela permettrait à ces puissances étran-gères d’assurer la sécurité de leur approvisionnement en énergie en prove-nance de la région de la mer Caspienne et d’engager un transfert de biens par voie ferroviaire via les frontières qui sont à ce jour fermées. -- Le conflit Géorgie-Ossétie-Russie a accru l’importance géopolitique de l’Ar-ménie dans la région, aux dépens de la Géorgie et de l’Azerbaïdjan. -- Les responsables turcs ne semblent plus imposer une solution au conflit de l’Artsakh comme condition préalable à l’établissement de relations avec l’Ar-ménie. -- Le Président Gül ayant été fortement exhorté à ne pas aller en Arménie, par ses opposants nationaux, les partisans d’une ligne dure dans sa propre administration ainsi que par les responsables azerbaidjanais, imaginez quelle pression supplémentaire il devrait endurer s’il décidait d’établir des relations diplomatiques avec Erevan et d’ouvrir la frontière avec l’Arménie dans un fu-tur proche !

Pour finir, une tentative concrète de réconciliation historique entre un Turc très spécial et un Arménien très spécial a déjà abouti. Le journaliste du quoti-dien Milliyet, Hasan Cemal, le petit-fils de l’un des trois cerveaux du géno-cide arménien, Djemal Pasha, a eu une entrevue très touchante en début de semaine à Erevan, avec le petit-fils de l’homme qui a assassiné son grand-père à Tiflis en 1922. Il y a quelques jours, Hasan Cemal s’est rendu au Mé-morial du Génocide à Erevan et il a déposé une gerbe à la mémoire des vic-times arméniennes !

©Traduction C.Gardon pour le Collectif VAN - 11 septembre 2008 - 06:56 - http://www.collectifvan.org

Lire le texte original dans la rubrique Anglais :

Le petit-fils de Djémal pacha a déposé des fleurs à DzidzernagapertPlus de 300 citoyens turcs ont visité le Musée du Génocide arménien à Dzid-zernagapert pendant leur visite à Yerevan lors du match de football entre les deux équipes nationales le 6 septembre 2008 a déclaré le directeur du mu-sée, Hayk Demoyan.

Selon Hayk Demoyan, beaucoup de ces visiteurs turcs au musée étaient des étudiants, des supporters et des représentants d’ONG. Beaucoup d’entre eux ont visité le musée par curiosité, avec des réactions diverses selon les expo-sitions passant de la sympathie aux remords, des regrets à la négation.

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Le musée avait au début du mois lancé une exposition faisant sur la contri-bution des Arméniens au sport dans l’empire ottoman. Selon Hayk Demoyan cette exposition a été la plus fréquentée par les visiteurs turcs qui ont été étonnés d’apprendre le rôle des Arméniens dans le développement des sports dans l’Empire ottoman.

Selon lui, beaucoup de visiteurs ont déclaré qu’ils ne savaient pas que les Ar-méniens avaient tant contribué au sport.

Moment très attendu, le descendant de l’un des trois cerveaux du Génocide des Arméniens, Hasan Cemal, journaliste au quotidien Milliyet a visité same-di matin à 8h le Mémorial du Génocide Arménien de Dzidzernagapert où il a déposé des fleurs en mémoire des victimes du Génocide arménien.

Le petit-fils de Djémal Pacha, Hasan Cemal a écrit à l’occasion de sa visite un article intitulé « Respectons les douleurs de chacun ». Dans son article Hasan Cemal avait proposé qu’une minute de silence soit observée dans le stade avant le match « en mémoire de la page tragique dans notre histoire com-mune et la souffrance expérimentée par les Arméniens et les Turcs dans le passé ».

En 2005 Hasan Cemal, dans un article avait déclaré le 15 avril 2005 qu’il ne croyait pas à la thèse d’un génocide planifié mais admettait néanmoins que « cette position est discutable » et en appellait au respect de ceux qui af-firment qu’il y a eu intention génocidaire. « Ignorer les souffrances et les malheurs qui ont frappé les Arméniens serait aller contre sa conscience et l’Histoire. C’est pourquoi nous devons pouvoir digérer cette période de l’His-toire ottomane sans chercher de faux-fuyants » avait déjà conclu Hasan Ce-mal.

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=44609

Volkan Vural : « La Turquie doit s’excuser auprès des Arméniens »jeudi11 septembre 2008, par Stéphane/armenews

La Turquie doit immédiatement faire des excuses aux Arméniens au sujet « des événements tragiques du passé » a déclaré lundi 8 septembre 2008 Vol-kan Vural ancien ambassadeur de Turquie en Russie à la fin des années 1980 lors d’une interview au journal turc Taraf.

« Bien qu’il soit difficile d’imaginer que la Turquie reconnaisse le Génocide, néanmoins, elle doit faire des excuses aux Arméniens et aux autres minori-tés ethniques - les Grecs, les Assyriens, les Kurdes - pour leurs déplacements et massacres et leur permettre de retourner sur la terre de leurs ancêtres et devenir des citoyens turcs » a précisé Volkan Vural.

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« Le retour des biens et la restitution financière sont des questions difficiles à aborder. Cependant, il serait possible de faire une offre symbolique de res-titution financière » a expliqué Volkan Vural, disant que l’expression d’une excuse est « un impératif pour un pays comme la Turquie ».

« La question arménienne ne peut pas être résolue par une commission d’historiens. Une telle commission peut seulement aider dans le processus de résolution en analysant certaines des questions » a déclaré Volkan Vural ajoutant que la question arménienne ne peut être seulement résolue que par des leaders politiques.

« Des relations diplomatiques entre les deux pays doivent être établies, sans perdre du temps » a ajouté Volkan Vural qui a indiqué que l’ouverture de la frontière avec l’Arménie profiterait non seulement à l’Arménie mais aussi la Turquie.

L’ancien ambassadeur a précisé que la Turquie a perdu une occasion magni-fique d’établir des relations avec l’Arménie quand l’Union soviétique s’est effondrée, ajoutant que si la Turquie avait établi des relations diplomatiques avec l’Arménie en 1991, peut-être cela aurait évité le conflit du Karabakh.

Volkan Vural a ajouté que l’établissement de relations diplomatiques profite-rait aussi à l’Azerbaïdjan.

« Bien que l’établissement de relations Arménie-Turquie ne vaincra pas en-tièrement les réclamations de génocide des Arméniens, cela fournira un sur-sis psychologique. Il est impératif de différencier la rhétorique avec les faits de la vie » a déclaré Volkan Vural.

« La Turquie doit avoir plus confiance en elle-même et pas devenir l’otage de la question du génocide » a précisé Volkan Vural, ajoutant que la Turquie doit avoir la force de reconnaître ce qui est arrivé dans le passé et travailler à établir des relations amicales et de bon voisinage.

« Les Arméniens de la diaspora pousseront toujours la question de la recon-naissance du génocide » a-t-il dit. « Mais si les relations entre la Turquie et l’Arménie sont normalisées, si les frontières sont ouvertes, si le commerce augmente et que les gens deviennent riches, leurs pressions perdront de leur efficacité » a conclu Volkan Vural.

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=44606

Turquie-Arménie - Ballon d'essaiPar Nükte V. Ortaq , mis à jour le 11/09/2008 - publié le 11/09/2008

Football et diplomatie : un match entre les deux pays a servi de prétexte à une visite historique du président turc à Erevan. L'Express, qui a suivi ce voyage, décrypte messages et attentes de part et d'autre.

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Dans l'avion présidentiel turc qui amorce sa descente vers l'aéroport d'Ere-van, la capitale arménienne, règne, ce 6 septembre, un étrange mélange d'inquiétude et d'excitation. C'est la première visite en Arménie pour la plu-part des 30 Turcs, diplomates, conseillers et journalistes, qui accompagnent le président Abdullah Gül, venu assister au match des éliminatoires de la Coupe du monde de football de 2010. Des hublots, on aperçoit la silhouette grise de la ville, mais la délégation cherche surtout à distinguer la figure im-posante du mont Ararat, volcan assoupi situé en territoire turc mais symbole de l'Arménie.

A l'avant de l'avion, le président de la République a reçu les quelques journa-listes étrangers dans son petit carré privé. Il semblait, lui, parfaitement dé-tendu. « Les hasards des calendriers sportifs font naître d'importantes oppor-tunités. Nous avons pensé que nous pourrions tirer prétexte de ce match pour engager le dialogue et nous avons entrepris cette démarche commune », dit-il. « Savez-vous qu'aujourd'hui il y a également le premier match de football entre les Etats-Unis et Cuba depuis 1947 ? » ajoute-t-il avec l'expres-sion cabotine qu'il affecte parfois.

Le déplacement est pourtant à haut risque. L'important dispositif de sécurité mis en place dans la capitale arménienne le rappelle. Protégé par des tireurs d'élite tout le long de son parcours, le chef de l'Etat turc suivra le match en compagnie de son homologue arménien derrière une épaisse vitre blindée. C'est la première visite d'un chef d'Etat turc en Arménie et, bien que la Tur-quie fût une des premières nations à reconnaître la jeune république indé-pendante en 1991, les frontières terrestres entre ces deux voisins sont fer-mées et un froid glacial règne entre les diplomaties des deux pays depuis l'occupation, en 1993, du Haut-Karabakh, province d'Azerbaïdjan à majorité arménienne, par les armées d'Erevan.

Mais, plus que l'invasion du Karabakh, c'est bien le spectre de 1915 qui plane sur ce déplacement. Entre l'aéroport et le centre-ville, la présence de milliers de personnes massées silencieusement sur les bords de la route est intimidante. Ils brandissent des pancartes, la plupart en anglais, parfois en turc ou en arménien : « Je suis de Mus », « Je suis d'Adana ». Les écriteaux égrènent les noms de ces villes de Turquie dont parents ou grands-parents ont été arrachés il y a moins d'un siècle. Fehmi Koru, principal éditorialiste du quotidien turc Yeni Safak, dit qu'il est heureux de voir que ces gens puissent aujourd'hui revendiquer leur appartenance avec tant de maturité. Il pense que la Turquie aussi a fait beaucoup de chemin ces dernières années. Le tabou est désormais dépassé.

Voici venu le temps de la confrontation avec l'Histoire. « On peut parler ou-vertement de la question arménienne, alors que, dans ma jeunesse, c'était tout bonnement impensable », rappelle-t-il. A l'image de Hasan Cemal, édito-rialiste au quotidien Milliyet, plusieurs journalistes turcs sont allés visiter le Mausolée du génocide et ont rendu compte de leurs impressions à leurs lec-teurs. « Dans le silence vierge du matin, j'ai compris encore une fois l'inanité de la négation de l'Histoire, mais également les risques qu'il y avait à deve-nir prisonnier de ses douleurs », écrit Cemal.

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Avec l'arrivée d'Abdullah Gül à la fonction suprême, la diplomatie turque a gagné une nouvelle dynamique. Le président a effectué 22 déplacements à l'étranger en un peu plus d'un an. Ce voyage à Erevan est la conséquence lo-gique de la ligne engagée depuis cinq ans. « S'ils ne sont pas traités, les pro-blèmes deviennent chroniques. Nous ne voulons pas laisser [le problème ar-ménien] aux générations futures », a dit Gül à la sortie de ses entretiens avec son homologue arménien.

Pourtant, cette visite n'est pas sans périls. Les partis d'opposition turcs ont crié à la trahison. De nombreux analystes et anciens diplomates brandis-saient encore, quelques jours avant le match, le danger qu'il y a à se fâcher avec les « frères » azéris, assis sur de conséquentes réserves de pétrole. La sensibilité dans l'opinion était tellement exacerbée que, le jour même du match, un site d'information turc annonçait qu'un ancien membre de l'Asala - l'ex-organisation terroriste arménienne - Varoujan Garbidjian, l'un des res-ponsables de l'attentat d'Orly (8 morts et 63 blessés en 1983) devait être présent dans la tribune protocolaire. Cette fausse nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre. Pour mettre fin à toute polémique, la police arménienne a emmené Garbidjian hors de la ville.

Afin de limiter les risques, le Parti de la justice et du développement, au pou-voir à Ankara, a interdit à ses députés de se rendre au match. Le seul membre du Parlement à faire le voyage fut le député indépendant Ufuk Uras, venu célébrer à Erevan la mémoire du journaliste arménien de Turquie Hrant Dink, assassiné il y a dix-neuf mois, qui militait pour le dialogue. Peuples proches, voisins lointains est le titre du livre de Dink publié à titre posthume cette année par la Fondation internationale Dink. Un leitmotiv retransmis par les équipes de télévision turques qui ont fait le déplacement et qui s'exta-sient à longueur de reportages sur les ressemblances culturelles entre les deux pays.

Des vols directs entre la Turquie et l'Arménie existent depuis quatre ans et le commerce indirect entre les deux pays atteint 500 millions dollars. De nom-breux Arméniens travaillent clandestinement à Istanbul. Mais c'est l'arrivée de Serge Sarkissian au pouvoir à Erevan qui a servi de déclic. Abdullah Gül lui a adressé un message de félicitations particulièrement chaleureux, insis-tant sur l'espoir de dialogue qu'il fondait. Sarkissian a répondu sur le même ton. « Nous ne faisons pas de la reconnaissance du génocide une condition préalable au développement de nos relations », a déclaré le président armé-nien au journaliste turc Murat Yetkin dans un reportage remarqué, publié fin août.

Il est vrai qu'avec l'embrasement de la situation en Géorgie, l'Arménie a be-soin plus que jamais pour se désenclaver d'une normalisation des relations avec la Turquie et surtout de l'ouverture de sa frontière terrestre. D'où son intérêt pour la « Plate-forme de stabilité et coopération pour le Caucase » lancée par Ankara, qui a pour objectif de rassembler dans un grand forum toutes les nations de la région et la Russie. La Turquie ira peut-être moins vite que ne le voudrait Sarkissian, attendant pour lever les barrières fronta-lières une accélération des discussions discrètes qui durent depuis six mois entre les deux pays en Suisse, mais également des éléments concrets de la bonne volonté de l'Arménie pour résoudre la situation au Haut-Karabakh. Gül

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a annoncé qu'il se rendrait très prochainement en Azerbaïdjan.

Quant au match, ce ne fut pas un grand moment de football. L'hymne natio-nal turc fut sifflé, comme parfois lors des matchs avec la Grèce. La sélection turque, se réveillant au cours de la seconde mi-temps, finit par inscrire deux buts. Bilan presque nul au niveau sportif, mais une étape importante pour les relations internationales. En fin de compte, tout le monde aura gagné.

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/ballon-d-essai-pour-la-tur-quie-et-l-armenie_563919.html

Ali Babacan : Les relations entre la Turquie et l’Armé-nie peuvent mettre fin aux résolutions sur le génocidejeudi11 septembre 2008, par Stéphane/armenews

Si la Turquie et l'Arménie forgent des liens diplomatiques et ont de bonnes relations, d'autres pays pourraient bien arrêter de passer des résolutions qui accusent les turcs ottomans d'avoir commis un génocide contre la population arménienne pendant la Première guerre mondiale a déclaré mercredi le mi-nistre turc des Affaires Etrangères.

« Si nous réussissons à faire des progrès rapides dans notre initiative de ré-soudre les problèmes » a dit Ali Babacan sur la chaîne locale NTV, « alors il n'y aura aucun besoin que des parlements de pays tiers discutent de ces questions. Nous pourrons leur dire : « mêlez-vous de vos affaires. L'Arménie et la Turquie s'entendent bien » ».

Il a refusé de dire quel problème les deux gouvernements aborderaient d'abord, disant que toutes les questions doivent être mises sur la table. L'Ar-ménie « a une position concentrée sur les solutions » a dit Ali Babacan. « Il y a une politique d'aller en avant des deux côtés pour une solution ».

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=44604

Doutes à ErevanPar Vahé Ter Minassian , mis à jour le 11/09/2008 - publié le 11/09/2008

L'ensemble de la classe politique arménienne a accueilli le président turc sans joie ni animosité. Tout dépendra de la suite...

«C'est un geste symbolique, mais annonce-t-il vraiment un changement dans la politique étrangère d'Ankara ? » Giro Manoyan, secrétaire du bureau mon-dial de la Fédération révolutionnaire arménienne (FRA), parti politique gar-dien du nationalisme historique, ne cache pas son scepticisme quant aux ré-

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sultats de la première visite d'un président turc dans son pays. Si la FRA a appelé la population à se rassembler pacifiquement avec drapeaux et bande-roles tout au long de l'itinéraire du cortège présidentiel, puis à manifester bruyamment devant la présidence et dans le stade afin de rappeler la « né-cessité pour la Turquie de reconnaître le génocide arménien », l'ensemble des partis se sont accordés pour attendre le prochain pas d'Ankara avant d'évaluer l'importance de l'événement, tandis que la diaspora affiche son scepticisme.

C'est que les problèmes entre ces voisins sont si nombreux et compliqués que nul ne s'imagine ici qu'ils puissent être résolus par une visite de quelques heures, n'ayant pas même un caractère officiel. Les deux pays n'entretiennent toujours pas de relations diplomatiques, quoique des contacts existent au sein des organisations internationales dont ils sont membres. De plus, en avril 1993, après une offensive victorieuse des Armé-niens dans le conflit qui les opposait à l'Azerbaïdjan pour le contrôle de la ré-gion du Haut-Karabakh, les autorités turques ont fermé unilatéralement la frontière : gardée du côté arménien par des troupes russes du FSB (ex-KGB) et, du côté turc, par l'armée, celle-ci est infranchissable par voie terrestre, minée par endroits et surveillée en permanence par des miradors placés der-rière une ligne de barbelés héritée d'un autre âge. Enfin, la question du gé-nocide arménien, perpétré en 1915- 1916 dans l'Empire ottoman et nié par la Turquie, continue à dresser un mur d'incompréhension dans les esprits de part et d'autre.

Les présidents Levon Ter-Petrossian (1991-1998), puis Robert Kotcharian (1998-2008) ont tenté à plusieurs reprises, avec le soutien - et parfois sous la pression - des Etats-Unis et des Européens (qui en font une exigence pour l'entrée de la Turquie dans l'Union), d'améliorer les relations entre l'Arménie et son puissant voisin en encourageant des pourparlers discrets. En vain jus-qu'ici. Ankara a apporté systématiquement la même réponse à la partie ar-ménienne. Pas d'ouverture de la frontière ni d'établissement de relations di-plomatiques sans qu'Erevan ne remplisse trois conditions : le retrait des troupes arméniennes des « territoires occupés » dans le Haut-Karabakh, l'abandon par la diaspora de la revendication de la reconnaissance du géno-cide et la réaffirmation par le Parlement arménien du traité de Kars (1921), qui fixe la frontière actuelle de la Turquie avec la Géorgie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

En juin, le président Serge Sarkissian, fraîchement élu, a tenté une nouvelle approche en proposant à Abdullah Gül d'assister au match Arménie-Turquie. L'initiative a été désapprouvée par la FRA et par Robert Kotcharian. Mais elle a été bien accueillie dans l'opinion publique, jusque dans les rangs de l'oppo-sition réunie au sein du Congrès national arménien (HAK) de Levon Ter-Pe-trossian. Après les affrontements russo-géorgiens puis la proposition du Pre-mier ministre turc, Tayyip Erdogan, de lancer une « plate-forme de stabilité et de coopération pour le Caucase », la donne semble avoir changé à Anka-ra. « Mais jusqu'à quel point et pour combien de temps ? » se demande-t-on à Erevan. Sur le tarmac de l'aéroport, où il était venu accueillir Abdullah Gül, le vice-ministre arménien des Affaires étrangères, Arman Giragossian, décla-rait : « L'Arménie s'est toujours efforcée d'établir des relations diplomatiques avec la Turquie sans mettre de préconditions. Nous espérons que les autori-

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tés turques retireront les leurs. Ce n'est qu'ainsi qu'on pourra résoudre tous les problèmes. »

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/doutes-a-erevan_563908.html

Un dialogue prometteurArticle publié le 07/09/2008 Dernière mise à jour le 07/09/2008 à 16:58 TU

De notre envoyé spécial à Erevan , Jérôme Bastion

A l’invitation du président arménien, le chef de l’Etat turc s’est rendu briève-ment samedi à Erevan à l’occasion d’un match de football entre les deux équipes nationales, renouant les fils du dialogue entre les deux pays qui n'ont jamais eu de relations diplomatiques. « C’est un bon début », a com-menté Abdullah Gül.

« Le passé n’a qu’un temps, il ne faut pas s’éterniser dessus », devise Ha-san, supporter de l’équipe nationale turque de football venue affronter la for-mation arménienne à domicile, à Erevan. Une rencontre qui est déjà en soi une première, fruit du tirage au sort des poules qualificatives pour la Coupe du Monde, et aurait pu alimenter la chronique de bien des journalistes spor-tifs, souvent prompts à recourir au vocabulaire guerrier. Mais plus inhabituel encore était de voir à la tribune officielle – protégée d’une épaisse vitre pare-balle – Serge Sarkissian et Abdullah Gül côte à côte, saluant la foule d’un geste de la main, tout sourire.

« La venue de M. Gül m’a surpris, bien sûr, continue Hasan, mais elle m’a surtout fait comprendre que les choses étaient en train de bouger ». « Enfin!, glisse sa compagne arménienne, pourvu que cela continue dans la même di-rection ». « Il faut regarder devant nous, maintenant, plus derrière. Il faut en-trer dans la modernité, dans la démocratie, et mettre les bonnes relations entre les peuples au centre des préoccupations. C’est pour cela que je suis venu voir ce match: autant pour le sport que pour les relations bilatérales entre Turquie et Arménie », conclut Hasan.

2-0 ! « Une double victoire », titrait justement dimanche la presse turque, faisant allusion, au-delà du ballon rond, à l’avancée diplomatique considé-rable que représentait cette prise de contact au plus haut niveau entre les dirigeants des deux pays. Un dégel « porteur d’espoir », selon le Président turc Abdullah Gül qui s’est dit aussi « optimiste » après ses trois heures pas-sées dans la capitale arménienne. « Nous avons la volonté politique de ré-soudre les différends entre la Turquie et l’Arménie », ont déclaré d’une mêlme voix les deux hommes. « Un bon début », a renchéri M. Gül, laissant entendre que les deux parties allaient travailler ensemble pour davantage les voies du dialogue.

L’intransigeance des uns pour ne pas oublier

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Nul ne sait exactement sur quoi va porter ce dialogue, ou cette recherche, mais les nationalistes du parti Dachnak Tsoutioun, eux, savent à quelle re-vendication ils ne renonceront jamais: la reconnaissance du génocide des populations arméniennes de l’Empire ottoman entre 1915 et 1917. Ses parti-sans avaient pris position sur la parcours qui amenait le Président turc de-puis l’aéroport jusqu’au centre ville, scandant « reconnaissance, reconnais-sance! » et brandissant les noms des anciennes provinces occidentales de la grande Arménie, aujourd’hui départements de la République turque, qu’ils voudraient réintégrer à leur Etat. Pour eux, pas question de faire du passé table rase. Ils réclament également la restitution des biens spoliés et des dé-dommagements pour le préjudice moral causé à leurs ancêtres.

« Nous ne sommes pas contre la venue de M. Gül, ni contre des relations entre notre pays et la Turquie, pour lesquelles nous ne posons aucun préa-lable, mais les Turcs et le monde doivent savoir que jamais le peuple armé-nien ne renoncera à cette revendication », explique, drapeau rouge en main, Tilaï Karpatian. Cette expression, « sans préalable », est la clef du rappro-chement entre Erevan et Ankara, discrètement amorcé depuis quelques mois, précisément avec l’élection en janvier dernier du Président Sarkissian. « Quand je l’ai félicité pour sa victoire, racontait M. Gül dans l’avion qui le ra-menait en Turquie, il m’a répondu par un message très gentil ». C’est juste après que le nouveau pouvoir arménien annonçait être prêt à discuter avec la Turquie sans condition, rompant avec les exigences passées d’une recon-naissance préalable du génocide, puis, plus récemment, de l’ouverture préa-lable de relations diplomatiques.

Les sujets qui fâchent n’ont pas été directement abordés à Erevan, samedi, et, contrairement aux recommandations sarcastiques du chef de l’opposition parlementaire Deniz Baykal, le Président Gül n’est pas allé visiter – ni, encore moins, déposer une gerbe – le mémorial du génocide, situé à moins de 500 mètres du stade où il a suivi le match de football. Mais les décisions annon-cées après un entretien d’une heure au palais présidentiel indiquent la mise en place de relations diplomatiques quasi formelles. « Nous avons pris les décisions de principe suivantes: dorénavant, les mécanismes de consultation entre Turquie et Arménie deviendront réguliers. Ils seront portés au niveau ministériel. Les efforts pour constituer un Comité d’historiens (sur le géno-cide, NDLR) seront accélérés. Et une commission sera mise sur pied dans le domaine économique ».

Ainsi s’est ouvert samedi, en douceur, une nouvelle ère dans les relations – quasi-inexistantes jusque-là – entre les deux voisins turc et arménien. Le conflit russo-géorgien a sans doute « précipité le rapprochement entre Tur-quie et Arménie », comme l’affirme le professeur Ruben Safrastyan, de l’Aca-démie nationale des sciences d’Arménie (cité par le Turkish Daily News), ré-clamant un nouvel axe de stabilité dans un Caucase brutalement déstabilisé. Ce processus ne fait que commencer, il risque d’être long et difficile, mais il devrait être illustré à moyen terme par le remise en service d’une ligne de chemin de fer transfrontalière bien utile pour éviter aux échanges commer-ciaux de contourner la frontière fermée depuis 15 ans par la Géorgie; une mesure réclamée avec force tant par les hommes d’affaires arméniens que leurs homologues turcs.

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http://www.rfi.fr/actufr/articles/105/article_72064.asp

L'Arménie va livrer de l'électricité à la TurquieEREVAN - L'Arménie a signé un accord pour livrer de l'électricité à la Turquie, a annoncé mercredi le ministre de l'Energie Armen Movsisian, premier signe tangible d'un dégel dans les relations entre les deux pays depuis la visite his-torique du président turc Abdullah Gül à Erevan.

L'accord conclu pendant cette visite qui a eu lieu samedi, prévoit la livraison d'électricité vers l'est de la Turquie à partir de début 2009. Il a été signé entre la compagnie publique arménienne Réseau Electrique à Haute Tension et la compagnie privée turque UNIT, a précisé M. Movsisian.

"La Turquie est un nouveau marché pour l'Arménie qui avait pourtant livré de l'électricité à ce pays du temps de l'URSS", a-t-il souligné.

M. Gül est le premier président turc à s'être rendu en Arménie depuis l'indé-pendance en 1991 de cette ex-république soviétique. Il a rencontré samedi son homologue Serge Sarkissian avec lequel il a assisté à Erevan au match aller Turquie-Arménie de qualification pour le Mondial 2010 de football.

Ankara et Erevan n'entretiennent pas de relations diplomatiques en raison de divergences sur le caractère des massacres d'Arméniens commis entre 1915 et 1917 sur le territoire de l'empire ottoman.

Toute l'infrastructure pour les livraisons d'électricité est déjà en place du cô-té arménien, mais la mise en marche du réseau de transmission et l'installa-tion d'un nouveau transformateur en Turquie pourraient prendre entre quatre et cinq mois, selon M. Movsisian.

Pour commencer, l'Arménie livrera 1,5 milliard de Kilowatts/heure à la Tur-quie, puis cette quantité pourrait monter à 3,5 milliards KWh.

La Turquie a fermé sa frontière avec l'Arménie en 1993 pour soutenir l'Azer-baïdjan turcophone dans son conflit avec l'Arménie sur la région du Nagorny Karabakh, enclave peuplée d'Arméniens en territoire azerbaïdjanais, dont la sécession a conduit à une guerre entre les deux pays.

Ce territoire isolé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan s'est autoproclamé indé-pendant en 1991, à l'issue d'un conflit qui a fait près de 30.000 morts.

Ce conflit n'est toujours pas réglé, constituant une source majeure d'instabili-té dans cette région stratégique du Caucase du Sud située entre l'Iran, la Russie et la Turquie.

(©AFP / 10 septembre 2008 17h27)

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http://www.romandie.com/ats/news/080910152752.7qekx-ceb.asp

Accord sur des livraisons d’électricitéArticle publié le 11/09/2008 Dernière mise à jour le 11/09/2008 à 09:43 TU

Le président turc Abdullah Gul et son homologue azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, ont souligné ce mercredi, au cours d'une rencontre à Bakou, leurs « relations amicales » après la visite du chef de l'Etat turc la semaine dernière en Arménie. Les relations se réchauffent entre les deux pays, et pour preuve : le tout premier contrat turco-arménien a été signé. A partir de 2009, l’Arménie vendra de l’électricité à la Turquie.

Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

Signé samedi au cours de ce sommet informel annonçant la normalisation des relations entre les deux pays, il s’agit du tout premier contrat turco-ar-ménien de l’histoire, alors que les deux pays n’entretiennent pas, ou pas en-core, de relations diplomatiques.

Si l’Arménie soviétique vendait déjà de l’électricité à la Turquie, ce n’était plus le cas depuis l’indépendance de la nouvelle Arménie, en 1991. « Un nouveau marché intéressant » a expliqué le ministre arménien de l’Energie, alors que son pays enclavé est économiquement étouffé, et que l’un de ses seuls produits exportables est justement l’électricité.

Cette électricité est produite par la vieille centrale de Medzamor à 16 km à peine de la frontière turque. Une installation loin d’être exempte de toute cri-tique, en raison de sa vétusté, dénoncée notamment par les Européens.

Les livraisons devraient malgré tout débuter dès le début de l’année pro-chaine, à destination des provinces de l’est de la Turquie. Elles confirment surtout la volonté d’Erevan et d’Ankara de coopérer sans perdre de temps, au moment où le chef de la diplomatie turque annonce une prochaine négo-ciation à trois, avec l’Azerbaïdjan, officiellement en guerre avec l’Arménie. Un vent de paix souffle décidemment sur le Sud-Caucase.

http://www.rfi.fr/actufr/articles/105/article_72213.asp

Vers un dégel des relations Arménie-TurquiePublié le 10/09/2008 à 17:42 - Modifié le 10/09/2008 à 17:49 Le Point.fr

AFP

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Après la visite historique du président turc Abdullah Gül, à Erevan, samedi dernier, à l'occasion du match de football Arménie-Turquie, le premier signe tangible d'un dégel entre les deux pays intervient. L'Arménie a signé un ac-cord pour livrer de l'électricité à la Turquie, a annoncé mercredi le ministre de l'Énergie Armen Movsisian. L'accord conclu pendant cette visite prévoit la livraison d'électricité vers l'est de la Turquie à partir de début 2009. Il a été signé entre la compagnie publique arménienne Réseau électrique à haute tension et la compagnie privée turque UNIT. "La Turquie est un nouveau marché pour l'Arménie qui avait pourtant livré de l'électricité à ce pays du temps de l'URSS", a affirmé M. Movsisian.

Ankara et Erevan n'entretiennent pas de relations diplomatiques en raison de divergences sur le caractère des massacres d'Arméniens commis entre 1915 et 1917 sur le territoire de l'Empire ottoman.

http://www.lepoint.fr/actualites-monde/vers-un-degel-des-relations-armenie-turquie/924/0/272815

MASSACRE DE MAILLE

5 mois de prison pour apologie de crime de guerreInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous in-forme: Le tribunal correctionnel de la ville de Tulle a condamné un éditeur francilien, à 5 mois de prison sous surveillance électronique, pour apologie de crime de guerre : l'accusé est soupçonné d'être l'auteur d'un blog révisionniste évoquant le massacre d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) pendant la 2e guerre mondiale.Un exemple à suivre pour poursuivre pour apologie de crimes de guerre, tous les sites, blogs et dépêches d'agences officielles qui justifient l'extermination des Arméniens en 1915, par la révolte, la résistance ou la collusion avec les Russes ? Mardi dernier, 9 septembre 2008, le tribunal correctionnel de la ville de Tulle a condamné un éditeur francilien, à 5 mois de prison sous surveillance élec-tronique, pour apologie de crime de guerre : l'accusé est soupçonné d'être l'auteur d'un blog révisionniste évoquant le massacre d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) pendant la 2e guerre mondiale.

Rappelons que l'éditeur de 39 ans motivait la pendaison de 99 civils (qui avaient subi le 9 juin 1944 à Tulle les exactions de la division SS), par une at-taque de maquisards contre des soldats allemands.

L'éditeur avait présenté sur son blog révisionniste actualisé entre août 2006 et mars 2007 les crimes commis dans la ville de Tulle, ainsi que les massacre d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) de 1944.

Pendant l'audience du 17 juin, le procureur de la République Etienne Man-teaux avait requis 4 mois de prison contre le bloggeur : ce dernier avait alors

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déclaré qu'il était prêt à supprimer son site, mais le procureur avaitrefusé sa proposition en expliquant que la justice ne pouvait procéder à sa fermeture dû au fait que le serveur qui hébergeait son blog était situé aux Etats-Unis.

Info Collectif VAN - 11 septembre 2008 - 17:30 - www.collectifvan.org

Lire aussi: Un bloggeur révisionniste écope de 5 mois de prison

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=21404

Un bloggeur révisionniste écope de 5 mois de prisonNOUVELOBS.COM | 09.09.2008 | 16:22 L'éditeur francilien de 39 ans, qui jus-tifiait notamment la pendaison de 99 civils par une division SS, le 9 juin 1944 à Tulle, par une attaque de maquisards contre des soldats allemands, était poursuivi pour apologie de crime de guerre. Un éditeur francilien de 39 ans, auteur d'un blog révisionniste et poursuivi pour apologie de crime de guerre, a été condamné mardi 9 septembre par le tribunal correctionnel de Tulle.

L'homme, qui avait notamment évoqué sur son blog les massacres commis à Tulle et à Oradour-sur-Glane en juin 1944, écope de 5 mois de prison sous surveillance électronique. Selon le collectif Maquis de Corrèze, qui était par-tie-civile au procès, l'affaire a débouché sur une action en justice après que la mairie de Tulle eut déposé une plainte en 2007.

Un "torchon" écrit par "un homme pathétique"

Sur son blog, qu'il a régulièrement actualisé entre août 2006 et mars 2007, l'éditeur justifiait la pendaison de 99 civils par une division SS, le 9 juin 1944 à Tulle, par une attaque de maquisards contre des soldats allemands. C'est aussi de cette manière qu'il expliquait le massacre d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) qui s'était produit le lendemain. Dénonçant un "travail sans aucune source directe" et un "torchon" écrit par "un homme pathétique", le procureur de la République Etienne Manteaux avait requis, le 17 juin, lors de l'audience, une peine de 4 mois de prison. Le bloggeur avait proposé de supprimer son site le jour-même de l'audience, mais le serveur hébergeant le blog se situant au Etats-Unis, le procureur avait répliqué que la justice ne pouvait procéder à sa fermeture.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20080909.OBS0627/un_bloggeur_revisionniste_ecope_de_5_mois_de_prison.html

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SOMMAIRE DE LA REVUE DE PRESSE DU CVAN DU 11.09.2008

Voici un récapitulatif des informations collectées dans la presse le 11 septembre 2008 et dont vous trouverez le détail à la suite de ce sommaire.

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone, sur les thèmes concernant : la Turquie, le génocide arménien, le négationnisme, le Darfour, la Shoah, le génocide des tutsi, l'Union européenne, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou relire nos informations et traductions mises en ligne sur : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1.

Arménie : perdre un match et gagner en prestige Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous livre la tra-duction de l’éditorial de Harut Sassounian, en date du 11 septembre 2008. Harut Sassounian analyse l’Histoire qui se déroule sous nos yeux et estime que, par la visite historique du président turc Abdullah Gül, l’Arménie – si elle a perdu un match de foot - a par contre gagné un prestige international. Le chroniqueur californien termine son éditorial en révélant que le journaliste du quotidien Milliyet, Hasan Cemal, petit-fils de l’un des trois cerveaux du génocide arménien, Djemal Pasha, s’est rendu au Mémorial du Génocide (Dzidzernagaperd) à Erevan et a déposé une gerbe à la mémoire des vic-times arméniennes. Un frémissement d’espoir ? A quand un Willy Brandt turc qui viendra s’agenouiller devant les stèles du Dzidzernagaperd à Erevan ? http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=21395

Rapporteur spécial de l’OSCE pour le Karabakh en Arménie

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous soumet la traduction d'un article en anglais des journaux arméniens Radiolour et Ar-menpress parue sur le site de la Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie le 7 septembre 2008. Le 6 Septembre le ministre des Af-faires étrangères arménien Edouard Nalbandian a reçu le rapporteur spécial de l’OSCE pour le Karabakh, Goran Lenmarker. Saluant son invité, le ministre Nalbandian a indiqué que l’Arménie attachait une grande importance à la di-plomatie parlementaire, considérant cela comme une plate-forme sérieuse pour le développement des relations entre les peuples. http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=21401

Turquie-Arménie - Ballon d'essai Football et diplomatie : un match entre les deux pays a servi de prétexte à une visite historique du président turc à Erevan. L'Express, qui a suivi ce voyage, décrypte messages et attentes de part et d'autre. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21429

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La LICRA demande à l'Etat de s'impliquer après une nou-velle aggression dans le XIXe La Ligue Internationale contre le Racisme et l'Antisémitisme (LICRA) a propo-sé mardi l'organisation d'une table ronde réunissant des élus locaux et des représentants du gouvernement afin de mettre un terme au cycle de vio-lences que connaît le XIXe arrondissement de Paris. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21428

Le Ministre chypriote des Affaires Etrangeres a Athenes S'adressant hier à son homologue chypriote, Markos Kyprianou, qui est à Athènes deux jours avant l'ouverture des négociations entre le président Christofias et le leader turco-chypriote, Mehmet Ali Talat,la ministre des Af-faires étrangères, Dora Bakoyannis, a réitéré le plein soutien de l'ensemble de la classe politique grecque au président chypriote, Dimitris Christofias, dans le nouvel effort de Nicosie d'un règlement de la question chypriote. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21423

Nouveau soupçon d'antisémitisme à Paris Trois jeunes juifs portant la kippa ont été victimes d'une agression dans le XIXe arrondissement de la capitale. Les trois étudiants portaient la kippa. Après shabbat, le repos hebdomadaire observé par les juifs pratiquants, ils rentraient chez l'un d'entre eux, rue Petit, dans le XIXe arrondissement de Paris, lorsqu'un caillou a heurté K. à la tête. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21424

Armes vendues à l'Irak: les Kurdes veulent "des garanties" sur l'utilisation Le président du Parlement autonome kurde irakien a réclamé lundi des pays vendant des armes à l'Irak "des garanties" que ce matériel ne sera pas utili-sé contre la population kurde. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21421

La CPI lance un appel de fonds pour aider 1,7 million de victimes de violences sexuelles Le Fonds au profit des victimes, a lancé mercredi un appel mondial afin de recueillir 10 millions d'euros pour venir en aide à 1,7 million de victimes de violences sexuelles relevant de la compétence de la Cour pénale internatio-nale (CPI). http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21420

Les oubliés du Nord-Kivu C'est, pout tout acteur humanitaire, le casse-tête perpétuel: comment sortir de l'ombre et de l'oubli un conflit ancien, lointain, récurent, complexe, et d'ordinaire "zappé" par les médias grands publics? Pour le malheur des civils

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exposés et de ceux qui les épaulent, la frange orientale de la République dé-mocratique du Congo (RDC) réunit en un cocktail funeste tous ces critères. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21422

Les droits de l'homme s'effritent Les années 1990 avaient marqué une avancée considérable de la justice in-ternationale. L'inculpation, en mai 1999, du leader serbe Milosevic, avait été l'emblème des progrès accomplis dans la lutte contre l'impunité. La tentative en cours de certains membres du Conseil de sécurité, dont la France et la Grande-Bretagne, de torpiller, avant même son lancement, une procédure de la Cour pénale internationale, pourrait bien dilapider les bénéfices de la dé-cennie «moraliste». http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21419

Oléoduc Arménie-Iran: Erevan, Téhéran et Moscou étu-dient la faisabilité du projet La commission tripartite en charge de l'implantation d'une raffinerie en Ar-ménie étudie la possibilité de construire un oléoduc reliant l'Arménie à l'Iran, a annoncé mercredi le ministre arménien de l'Energie et des Ressources na-turelles Armen Movsissian. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21418

Ali Babacan : Les relations entre la Turquie et l’Arménie peuvent mettre fin aux résolutions sur le génocide Si la Turquie et l'Arménie forgent des liens diplomatiques et ont de bonnes relations, d'autres pays pourraient bien arrêter de passer des résolutions qui accusent les turcs ottomans d'avoir commis un génocide contre la population arménienne pendant la Première guerre mondiale a déclaré mercredi le mi-nistre turc des Affaires Etrangères. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21417

Premiers doutes sur l'accord pour un retrait russe de Géorgie Les doutes s'accumulaient, hier, sur l'application de l'accord signé il y a à peine deux jours entre le président russe, Dimitri Medvedev, et son homo-logue français, qui préside l'Union européenne ce semestre, prévoyant le re-trait des forces russes de Géorgie. Alors que Tbilissi accusait l'armée russe d'avoir tiré, pour la première fois depuis le 12 août, sur un poste de police géorgien, tuant un fonctionnaire, Moscou faisait part de ses divergences d'in-terprétation avec l'Union européenne. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21416

Massacre de Srebrenica : un tribunal rejette la responsabi-lité de l'Etat néerlandais Le tribunal de La Haye a rejeté mercredi la demande de survivants du mas-

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sacre de Srebrenica (est de la Bosnie) en 1995 qui réclamaient que l'Etat néerlandais soit reconnu responsable de la mort de leurs proches. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21414

Arrestation de Mladic: Le TPIY optimiste Après une rencontre avec des dirigeants serbes mercredi, Serge Brammertz, procureur général du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), a exprimé mercredi "un optimisme mesuré" quant aux chances de voir la Serbie arrêter les deux derniers fugitifs recherchés pour crimes de guerre, dont le général Ratko. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21415

Volkan Vural : « La Turquie doit s’excuser auprès des Ar-méniens » La Turquie doit immédiatement faire des excuses aux Arméniens au sujet « des événements tragiques du passé » a déclaré lundi 8 septembre 2008 Vol-kan Vural ancien ambassadeur de Turquie en Russie à la fin des années 1980 lors d’une interview au journal turc Taraf.

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21411

Chypre: les négociations entrent dans le vif du sujet Les négociations entre les dirigeants chypriotes grec et turc visant à la réuni-fication de l'île divisée depuis 34 ans entrent jeudi dans le vif du sujet. Des discussions étaient prévues sur le partage du pouvoir. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21413

Lors du sommet quadripartite de Damas, la présidence française de l’UE salue le travail de la Turquie en faveur du rapprochement syro-israélien Saisissant l’occasion de la présence de Nicolas Sarkozy à Damas, la Syrie a provoqué, le 4 septembre dernier, la tenue d’un sommet quadripartite ras-semblant, en outre, le Qatar, qui a parrainé, en mai dernier, l’accord de Doha mettant un terme à la dernière crise libanaise, et la Turquie, qui supervise les négociations indirectes, entre la Syrie et Israël. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21412

Abdullah Gul déclare que sa visite en Arménie n’a pas crée un malaise en Azerbaïdjan Le président de la République, Abdullah Gul, est arrivé mercredi à Bakou pour rencontrer son homologue azéri, Ilham Aliyev. Dans l’avion l’amenant à Bakou, en répondant aux questions des journalistes qui l’accompagnent, M. Gul a déclaré que sa visite en Arménie n’a pas crée un malaise en Azerbaïd-jan. "Si c’est le cas, alors c’est injuste car la Turquie est le pays qui a sacrifié ses intérêts pour soutenir la juste cause des Azéris (le Haut-Karabakh)", a-t-il

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déclaré. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21410

Dernières cartouches pour la paix à Chypre Les dirigeants turc et grec entrent, aujourd'hui, dans le vif des négociations pour réunifier l'île méditerranéenne, coupée en deux depuis 1974. « Je sais que c'est la dernière chance pour la réunification. Mais je sais aussi qu'il faut rester très prudent. » Basaran Düzgün, rédacteur en chef du quotidien chy-priote turc Kibris, résume ainsi le sentiment qui règne sur l'île, à la veille de la reprise des négociations. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21407

Le petit-fils de Djémal pacha a déposé des fleurs à Dzid-zernagapert Plus de 300 citoyens turcs ont visité le Musée du Génocide arménien à Dzid-zernagapert pendant leur visite à Yerevan lors du match de football entre les deux équipes nationales le 6 septembre 2008 a déclaré le directeur du mu-sée, Hayk Demoyan. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21409

Le dirigeant chypriote-turc optimiste à la veille d'une nou-velle rencontre Le dirigeant chypriote-turc Mehmet Ali Talat, en visite mercredi à Bruxelles à la veille d'une nouvelle rencontre avec le président chypriote, a affirmé qu'il accepterait un retrait important des forces turques de la partie nord de l'île divisée, mais qu'il réclamerait le maintien de garanties de sécurité de la part d'Ankara. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21406

16 arméniens d’Iran tués dans un accident de la route en Turquie Seize arméniens d’Iran ont été tués et 23 autres blessés lundi dans un acci-dent d’autocar survenu dans la province d’Agri (est, frontalière avec l’Iran). L’autocar, immatriculé en Iran et qui transportait des passagers arméniens revenant d’une visite touristique en Arménie historique, s’est renversé sur une autoroute à 23 km de la ville de Dogubeyazit (est) dans la province d’Agri. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21408

Un bloggeur révisionniste écope de 5 mois de prison L'éditeur francilien de 39 ans, qui justifiait notamment la pendaison de 99 ci-vils par une division SS, le 9 juin 1944 à Tulle, par une attaque de maqui-sards contre des soldats allemands, était poursuivi pour apologie de crime de guerre. Un éditeur francilien de 39 ans, auteur d'un blog révisionniste et poursuivi pour apologie de crime de guerre, a été condamné mardi 9 sep-

Page 21:  · Web viewDe plus, en avril 1993, après une offensive victorieuse des Arméniens dans le conflit qui les opposait à l'Azerbaïdjan pour le contrôle de la région du Haut-Karabakh,

tembre par le tribunal correctionnel de Tulle. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21404

L’Armée, plus que jamais tournée vers les affaires inté-rieures… Crise dans le Caucase, différend douanier avec la Russie, déplacement d’Ab-dullah Gül en Arménie, sommet quadripartite de Damas… l’armée turque s’exprime peu sur la politique internationale actuellement. Elle se montrait plus prolixe il n’y a pas si longtemps. Certes, le général Büyükanıt, le prédé-cesseur d’İlker Başbuğ, au commandement suprême de l’armée, est interve-nu récemment sur la question du passage dans les détroits, mais surtout pour dire que le Traité de Montreux avait été respecté à la lettre et qu’il n’y avait pas lieu de polémiquer sur la question http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21403

35.000 Kurdes d'Europe réunis pour un festival à Gelsen-kirchen Quelque 35.000 Kurdes d'Europe se sont réunis samedi à Gelsenkirchen, dans l'ouest de l'Allemagne, pour un festival culturel qui s'est déroulé sans le moindre incident, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police de la ville. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21402

Vers un dégel des relations Arménie-Turquie Après la visite historique du président turc Abdullah Gül, à Erevan, samedi dernier, à l'occasion du match de football Arménie-Turquie, le premier signe tangible d'un dégel entre les deux pays intervient. L'Arménie a signé un ac-cord pour livrer de l'électricité à la Turquie, a annoncé mercredi le ministre de l'Énergie Armen Movsisian. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21400

Un nouveau sondage d’opinion indique que l’influence de l’AKP est plus forte que jamais Un sondage publié, le 4 septembre 2008, dévoile les dernières évolutions de l’opinion publique en Turquie, et met en évidence deux tendances très nettes. À l’issue de son récent procès devant la Cour constitutionnelle, l’AKP se renforce, tandis les partis de l’opposition parlementaire, s’effondrent. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21399

Un dialogue prometteur A l’invitation du président arménien, le chef de l’Etat turc s’est rendu briève-ment samedi à Erevan à l’occasion d’un match de football entre les deux équipes nationales, renouant les fils du dialogue entre les deux pays qui n'ont jamais eu de relations diplomatiques. « C’est un bon début », a com-menté Abdullah Gül. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21398

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Le ministre turc des AE optimiste sur les discussions à Chypre Le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacon a exprimé son opti-misme mercredi à propos des récentes discussions globales à Chypre. Dans une interview télévisée accordée à la chaîne de télévision privée NTV, M. Ba-bacan a affirmé que la Turquie et les Chypriotes turcs "affichent de manière tangible leur bonne volonté pour une solution complète". http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21405

Marchandages autour du Darfour Paris et Londres manœuvreraient pour stopper la procédure de la Cour pé-nale internationale contre le président Al-Bachir. La recherche de la paix au Darfour justifie-t-elle de court-circuiter la justice internationale? C'est ce que semble penser l'Union africaine (UA) mais, plus troublant, la France et le Royaume-Uni aussi. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21397

L'Arménie va livrer de l'électricité à la Turquie L'Arménie a signé un accord pour livrer de l'électricité à la Turquie, a annon-cé mercredi le ministre de l'Energie Armen Movsisian, premier signe tangible d'un dégel dans les relations entre les deux pays depuis la visite historique du président turc Abdullah Gül à Erevan. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21396

Turquie: cinq putschistes seront jugés par le tribunal de conscience Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN publie cet article du 11 septembre 2008 mis à notre disposition par l'association Info-Türk. Le 12 septembre 2008 est le 28e anniversaire noir du coup d'état militaire de 1980. Depuis 28 ans, malgré les manifestations des forces démocratiques, les pouvoirs politiques parlementaires ont toujours passé sous silence ce putsch criminel commis par des commandants de l'armée turque. La consti-tution imposée par la junte reste toujours en vigueur. Les gouvernements successifs ont géré le pays en se soumettant toujours aux menaces et chan-tages de la hiérarchie militaire. http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=21443

EDVIGE : La LICRA veut rencontrer la Ministre de l’Inté-rieur Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire ce Communiqué de Presse publié sur le site de la LICRA (Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme) le 10 septembre 2008. Pour Patrick Gaubert et la LICRA, le fichier Edvige comporte de nombreux points attenta-toires aux libertés individuelles et doit, à défaut d'être purement et simple-ment abrogée, être révisée de fond en comble pour apporter les garanties

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qu'exige une démocratie. http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=21442

L'Ossétie du Sud et l'Abkhazie, nouvelles Chypre du Nord ?

Les diplomates européens espèrent confiner l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie, dont Moscou a reconnu unilatéralement l'indépendance, à un statut ana-logue à celui de la République turque de Chypre du Nord, à défaut de pou-voir convaincre la Russie de revenir sur sa décision. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21447

La Grèce affiche son soutien aux nouveaux efforts de rè-glement de la question chypriote Alors que les entretiens directs entre le président de Chypre, Dimitris Chris-tofias, et le chef de la communauté chyproturque, Mehmet Ali Talat, re-prennent aujourd'hui à Nicosie en vue d'un règlement de la question chy-priote, le ministre grec des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, a réitéré le plein soutien de l'ensemble de la classe politique grecque au président chy-priote en recevant mardi à Athènes son homologue chypriote, Markos Kypria-nou. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21446

Méditerranée: l'UPM veut entrer dans le concret L'Union pour la Méditerranée (UPM) doit maintenant entrer dans le vif du su-jet et ses membres proposer une première liste de projets concrets d'ici la fin octobre, ont annoncé mercredi les co-présidences française et égyptienne. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21448

Géorgie : UE et Russie s'opposent sur l'accord Le déploiement des observateurs européens donne lieu à des interprétations différentes à Moscou et à Bruxelles. Désaccord sur l'accord. Les chefs de la diplomatie russe et européenne se sont affrontés mercredi, par déclarations interposées, au sujet du déploiement des observateurs de l'Union euro-péenne (UE) en Géorgie prévu dans l'accord signé lundi, à Moscou, par Nico-las Sarkozy et son homologue russe, Dmitri Medvedev, puis à Tbilissi par le chef de l'État géorgien, Mikhaïl Saakachvili. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21449

Chypre : début des négocations Les dirigeants chypriotes grec et turc ont débuté jeudi matin à Nicosie leurs travaux dans le cadre des négociations ayant pour but de déboucher sur la réunification de l'île méditerranéenne, divisée depuis 34 ans. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21445

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11 SEPTEMBRE • Sept ans après, les théories du complot font toujours recette Dans le monde arabe, on reste fermement convaincu que les Américains et les Israéliens ont été les cerveaux des attentats de New York et Washington. Les dirigeants américains feraient bien de se demander pourquoi. Sept ans plus tard, dans le monde arabe, la plupart des gens restent convaincus qu'Oussama Ben Laden et Al-Qaida ne peuvent pas avoir été les seuls res-ponsables des attentats du 11 septembre 2001, et que les Etats-Unis et Is-raël ont forcément été impliqués dans leur préparation, voire dans leur exé-cution. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21437

14 Iraniens tués dans un accident de car Quatorze Iraniens ont été tués et 23 autres blessés dans un accident d'auto-car survenu à Dogubeyazit, dans l'est de la Turquie, près de la frontière avec l'Iran, a annoncé le gouverneur local. L'autocar immatriculé en Iran, et qui transportait des passagers d'Iran en Turquie, s'est renversé sur une auto-route, a indiqué Mehmet Cetin à l'agence Anatolie. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21444

Accord sur des livraisons d’électricité Le président turc Abdullah Gul et son homologue azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, ont souligné ce mercredi, au cours d'une rencontre à Bakou, leurs « relations amicales » après la visite du chef de l'Etat turc la semaine dernière en Arménie. Les relations se réchauffent entre les deux pays, et pour preuve : le tout premier contrat turco-arménien a été signé. A partir de 2009, l’Arménie vendra de l’électricité à la Turquie. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21441

Nouveau record dans les réformes régulatrices dans le monde Les réformes régulatrices gagnent du terrain dans le monde entier, enregis-trant un nombre record cette année, selon un rapport publié mercredi par la Banque mondiale (BM). Doing Business 2009, le sixième d'une série de rap-ports annuels publiés par la Société financière internationale (SFI) et la BM, identifie 239 réformes décidées entre juin 2007 et juin 2008, favorisant les affaires au sein de 113 économies. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21435

Chypre: les négociations débutent entre dirigeants grec et turc Les dirigeants chypriotes grec et turc ont entamé jeudi à Nicosie le dialogue sur le fond qui doit permettre au terme des négociations de consacrer la réunification de l'île, divisée depuis 34 ans. Une semaine après le lancement formel de cette nouvelle tentative qualifiée d'"historique" par l'ONU, le pré-

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sident chypriote Demetris Christofias et le leader de la République turque de Chypre du Nord (RTCN, autoproclamée) Mehmet Ali Talat ont débuté leurs discussions vers 10H00 locales (07H00 GMT). http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21439

"La Judéophobie des Modernes": Interview de P.-A. Taguieff Sous le titre "Le livre noir de la judéophobie", le mensuel "Information Juive"de septembre 2008, publie une interview de Pierre-André Taguieff, par Victor Malka, consacrée au nouveau livre de l’éminent directeur de re-cherches au CNRS. C'est le texte de cet entretien, revu par P.-A. Taguieff, et mis en ligne sur le site Primo-Europe, que nous reprenons ici, avec éloges (Menahem Macina). http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21440

"Le succès de la théorie du complot ne se dément pas" A la veille du septième anniversaire des attentats du 11 septembre, la théo-rie du complot continue de faire des adeptes. Des personnes médiatisées comme Jean-Marie Bigard, "des citoyens honnêtes qui se montent la tête à cause de sites Internet qui la diffusent", selon Antoine Vitkine, journaliste, réalisateur de documentaires et auteur des Nouveaux Imposteurs (Editions de La Martinière, 2005). Mais aussi, met-il en garde, "des groupes à l'agenda politique bien défini". Explications. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21436

L'Azerbaïdjan soutient le projet Nabucco L'Azerbaïdjan continue de soutenir le futur projet de gazoduc Nabucco, qui doit relier la région caspienne à l'Europe en contournant la Russie, a déclaré aujourd'hui un ministre de cette ancienne république soviétique, sur fond d'incertitudes nées depuis le conflit russo-géorgien. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21431

Doutes à Erevan L'ensemble de la classe politique arménienne a accueilli le président turc sans joie ni animosité. Tout dépendra de la suite... «C'est un geste symbo-lique, mais annonce-t-il vraiment un changement dans la politique étrangère d'Ankara ? » Giro Manoyan, secrétaire du bureau mondial de la Fédération révolutionnaire arménienne (FRA), parti politique gardien du nationalisme historique, ne cache pas son scepticisme quant aux résultats de la première visite d'un président turc dans son pays. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21431

L’Azerbaidjan fournira du gaz naturel a la Grece Le ministre du Développement, Christos Folias, a souligné lors de sa visite à Bakou hier que pour la première fois l'Azerbaïdjan fournira directement du

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gaz naturel à l'Union européenne via la Grèce. M. Folias, invité à s'adresser au Congrès international de Bakou sur "Les perspectives dans les secteurs du pétrole et de l'énergie de l'Azerbaïdjan et du Turkménistan’’ intitulé ‘’Stratégies pour l'énergie, l'économie, l'écologie et la coopération", s'est également entretenu avec le président azéri, Ilham Aliyev, et le ministre de l'Energie, Natiq Aliyev, convenant d'un accord de fourniture de gaz naturel à la Grèce, ainsi que d'un resserrement des relations économiques bilatérales, la Grèce devenant ainsi la porte d'entrée de l'Azerbaïdjan vers l'UE. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21433

La Russie vue par la presse de la CEI et des pays baltes Plusieurs médias estiment que l'UE doit revoir l'ensemble de ses rapports avec la Russie et que l'OTAN n'assure pas une défense suffisante contre les actions agressives de Moscou. "La Russie doit comprendre qu'une agression, quelle que soit sa forme, contre n'importe quel Etat ne doit pas rester sans conséquences. L'UE doit agir de façon vigoureuse et unanime. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21432

11 septembre - L’ancien juge Bruguière revient sur l’évé-nement L’ancien juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière, aujourd’hui Haut représen-tant de l’Union européenne auprès des Etats-Unis pour le financement du terrorisme, revient sur les événements du 11 septembre et parle du néga-tionnisme.

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=21438

TURQUIE

Turquie: cinq putschistes seront jugés par le tribunal de conscienceInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN publie cet article du 11 septembre 2008 mis à notre disposition par l'asso-ciation Info-Türk.

Le 28e anniversaire du coup d'état de 1980: Cinq put-schistes seront jugés par le tribunal de conscience

Le 12 septembre 2008 est le 28e anniversaire noir du coup d'état militaire de 1980. Depuis 28 ans, malgré les manifestations des forces démocra-tiques, les pouvoirs politiques parlementaires ont toujours passé sous silence ce putsch criminel commis par des commandants de l'armée turque. La constitution imposée par la junte reste toujours en vigueur. Les gouverne-

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ments successifs ont géré le pays en se soumettant toujours aux menaces et chantages de la hiérarchie militaire. A l'occasion du 28e anniversaire du coup d'état militaire de 1980, une initiative civile vient de mettre sur pied un tribunal de conscience pour juger les cinq généraux putschistes: le chef d'état-major Kenan Evren et quatre autres membres du Conseil de Sûreté Nationale (MGK), Nurettin Ersin, Tahsin Şahinkaya, Nejat Tümer et Sedat Ce-lasun, respectivement commandants des forces terrestres, aériennes, na-vales et de la gendarmerie.

L'audience du tribunal aura lieu le 12 septembre 2008 à 14h à Dolapdere Campus de l'Université Bilgi à Istanbul. L'audience sera ouverte par la juriste Fethiye Cetin, avocate de Hrant Dink, et l'acte d'accusation sera prononcé par Engin Cinmen. Les témoins principaux sont Leman Fırtına, Orhan Miroğlu, Ragıp Zarakolu, Hacay Yılmaz, Sabahattin Selim Erhan, Atilla Keskin, Salih Sezgin, Bülent Aydın, İhsan Eliaçık, Hüner Buğdaycıoğlu, Adalet Ağaoğlu. Le panel du tribunal est formé par Memet Ali Alabora, Harun Tekin, Gökşen Şa-hin, Karin Karakaşlı, Rojin, Yıldıray Oğur et Semiha Kaya.

Lors de l'audience, Dimitrious Papachristou, le leader de la révolte estudian-tine de l'Université polytechnique contre la junte des colonels grecs, inter-viendra en tant qu'expert sur le sujet "Comment peut-on juger les put-schistes?"

Le tribunal organisé par l'initiative "70 millions de pas contre des coups d'état" appelle également des citoyens voulant témoigner sur la répression qui a suivi ce coup d'état. Le coup d’état du 12 septembre 1980 était la deuxième phase d’un processus de militarisation dans tous les domaines du pays. Auparavant, le coup d'état du 12 mars 1971 avait déjà aboli ou détruit plusieurs droits et institutions démocratiques par l'application d'une répres-sion sans précédent.

La Constitution imposée en 1982 par la junte militaire a aboli les derniers vestiges des libertés reconnues par la Constitution de 1961. La constitution de 1982 nie les droits fondamentaux du peuple kurde et des minorités armé-nienne, assyrienne et grecque de la Turquie. Les articles 3, 42 et 66 prônent la supériorité et le monopole de la race et de la langue turques. L'article 4 déclare que l'article 3 ne pourra jamais être modifié, même la modification de cet article ne pourra jamais être proposée.

La domination de l'armée sur la vie politique, économique et sociale du pays a été rendue intouchable par les privilèges reconnus par cette constitution au Conseil de Sûreté Nationale (MGK). L'initiative "70 millions de pas contre des coups d'état", dans un communi-qué relatif à l'organisation du tribunal de conscience attire l'attention sur le fait que l'armée a effectué depuis dix ans deux autres interventions directes dans la politique, le 28 février 1997 et le 27 avril 2007. D'ailleurs, comme il est constaté à la lecture de l'acte d'accusation du procès d'Ergenekon, les officiers ont préparé trois plans d'intervention en 2003 et 2004.

C'est la raison pour laquelle les forces démocratiques tant en Turquie qu'à l'étranger sont appelées à être vigilantes à toutes nouvelles tentatives de l'armée.

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A l'audience du 12 septembre 2008, les cinq putschistes seront jugés pour les crimes suivants commis après le coup d'état de 1980:

- En deux ans, plus de 650.000 personnes ont été arrêtées et soumises à la torture. - Des fichiers ont été ouverts sur 1.683.000 personnes. - 210.000 procès politiques ont été ouverts devant les cours militaires. - 98.404 personnes ont été jugées en raison de leurs opinions. - 71.500 personnes ont été jugées sous les articles 141, 142 et 163 de l'an-cien code pénal - 6.353 personnes ont été jugées sous la menace de la peine capitale. - 517 personnes ont été condamnées à la peine capitale. - 50 personnes ont été exécutées à l'issue des procès politiques. - 21.764 personnes ont été condamnées à de lourdes peines de prison. - 171 personnes ont perdu la vie sous la torture. - 299 personnes ont perdu la vie en prison en raison de mauvais traitements ou lors d’une grève de la faim. - 348.000 personnes se sont vues refuser l'obtention de passeports. - 30.000 personnes ont cherché asile politique à l'étranger. - 14.000 personnes ont été déchues de leur citoyenneté. - Les universités ont été placées sous l'autorité du Conseil Suprême de l'Edu-cation (YOK), dépendant du pouvoir politique. - 15.509 personnes ont été chassées de leurs postes universitaires sous la loi N°1402. - 3.854 enseignants ont été licenciés. - Tous les partis politiques ont été dissous. - Les activités de 23.667 associations ont été arrêtées. - La presse a été soumise à la censure. - 4.509 personnes ont été déportées par les commandants de la loi martiale. - 937 films ont été interdits. - 2.792 auteurs, traducteurs et journalistes ont été traduits devant les tribu-naux. - Le total des peines de prison prononcées contre journalistes et écrivains s'élevait à 3.315 ans et 3 mois. - 31 journalistes ont été emprisonnés, des centaines de journalistes attaqués et trois abattus. - 113.607 livres ont été brûlés. - 39 tonnes de livres, de revues et de journaux ont été détruites par des usines de papier de l'Etat.

Pour une véritable démocratisation digne des normes européennes

Comme annoncé l'année passée par le Collectif 1971, une des premières choses à faire dans le processus de démilitarisation est de soumettre le chef d'état-major à l'autorité du ministre de la défense nationale, de raboter les pouvoirs excessifs du Conseil de Sûreté Nationale (MGK) et du Conseil Mili-taire Supérieur (YAS).

Il faut également diminuer considérablement le budget des dépensesmili-taires utilisé pour opprimer le peuple kurde et menacer les pays avoisinants.

Si les chefs militaires persistent à poursuivre leurs ingérences et provoca-tions, ils doivent immédiatement être éloignés de leurs postes.

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Tous les vestiges du régime militariste doivent être éradiqués en adoptant les mesures suivantes:

* Entière modification de la constitution actuelle imposée par les militaires; suppression des articles 3, 4, 42 et 66 prônant la supériorité et le monopole de la race et de la langue turques. * Le système électoral imposant un seuil national de 10% au détriment des partis politiques représentant des opinions différentes, notamment pro kurde ou de gauche, doit être radicalement modifié. * Les responsables des coups d'état du passé doivent être traduits devant la justice pour crimes contre l'humanité. * L'ingérence des militaires dans la vie politique, sociale et culturelle du pays doit être définitivement interdite, les actuels commandants poursuivant leurs menaces et provocations doivent être éloignés de leurs postes. * Une amnistie générale doit être déclarée pour tous les prisonniers ou incul-pés politiques. * Tous les articles anti-démocratiques du code pénal turc et de la Loi anti-terreur et d'autres lois répressives doivent être abolis, les pour-suites judiciaires contre des journalistes, écrivains, artistes, enseignants doivent être arrêtées. * Les droits fondamentaux du peuple kurde et des minorités assyrienne, ar-ménienne, grecque doivent être reconnus sans exception et sans restriction. * Le génocide commis au début du siècle contre les Arméniens et les Assy-riens doit être solennellement reconnu par l'état turc. * Toute ingérence d'Ankara dans la vie politique et sociale des pays ac-cueillant des ressortissants de Turquie doit être arrêtée.

http://www.info-turk.be/361.htm#28e

Un nouveau sondage d’opinion indique que l’influence de l’AKP est plus forte que jamaissamedi 6 septembre 2008 Un sondage publié, le 4 septembre 2008, dévoile les dernières évolutions de l’opinion publique en Turquie, et met en évidence deux tendances très nettes. À l’issue de son récent procès devant la Cour constitutionnelle, l’AKP se renforce, tandis les partis de l’opposition parle-mentaire, s’effondrent.

L’Institut de sondages «MetroPoll», basé à Ankara, a réalisé cette enquête, les 30 et 31 août derniers, auprès de 1251 personnes, dans différentes villes de Turquie. Le résultat est sans appel. À la question : «Pour qui voteriez-vous si les élections législatives avaient lieu aujourd’hui ?», 50,9% des sondés ont répondu qu’ils donneraient leur voix à l’AKP. Le parti au pouvoir n’a appa-remment pas souffert des récents épisodes contentieux, qui l’ont mis aux prises avec la Cour constitutionnelle, tels l’annulation de la loi autorisant le port du voile dans les universités ou encore la procédure d’interdiction enga-gée contre lui (qui n’a finalement pas abouti). Comment expliquer un tel ré-sultat alors même que certains annonçaient, certes de façon un peu témé-raire, que ces démêlés judiciaires pouvaient nuire au parti majoritaire ?

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«Si la tendance actuelle se poursuit, l’AKP pourrait atteindre 60%, lors des élections municipales, en 2009. Après l’expérience d’il y a 10 ans, les gens savent que les crises politiques provoquent une instabilité économique et qu’elles ont un impact direct sur leur vie quotidienne», a confié au «Turkish Daily News» (un des quotidien anglophone turc) le professeur Özer Sencar, un chercheur de l’institut Metropoll. «Les gens étaient inquiets pour leur ave-nir avant le verdict (de la Cour constitutionnelle sur la dissolution de l’AKP). Mais pour la première fois, notre enquête mensuelle suggère que les opti-mistes sont maintenant plus nombreux que les pessimistes», constate-t-il encore. Un examen détaillé de la conjoncture révèle, en effet, que, lors du lancement de la procédure de dissolution, le 14 mars dernier, seuls 38,6% des gens estimaient que la Turquie allait dans la bonne direction avec l’AKP, alors qu’ils étaient 49,1% à être de cet avis, en septembre 2007, aulende-main des élections législatives et présidentielles. Pour Özer Sencar, il n’y a pas eu d’incidents politiques majeurs depuis cette date, à l’exception du pro-cès visant à faire interdire l’AKP.

«Pour les Turcs, les questions économiques ont toujours primé sur les ques-tions politiques. Ils ont considéré le procès d’interdiction comme un risque de déstabilisation pour l’économie», estime le professeur Sencar. Si l’on suit cette analyse, le procès contre l’AKP, qui aurait pu en fait décrédibiliser la formation de Recep Tayyip Erdoğan, aux yeux du peuple (inconstitutionnali-té, atteinte à la laïcité…), à la plus grande satisfaction de l’opposition, n’a pas eu l’effet escompté. Il a, au contraire, renforcé les liens qui unissent l’AKP à son électorat Ce dernier, craignant une déstabilisation du pays, à la suite d’un nouveau coup d’État, judiciaire, cette fois, est revenu des préoccu-pations beaucoup plus pragmatiques. On peut néanmoins émettre d’autres hypothèses, notamment le fait que la relance de l’affaire «Ergenekon» ait pu aussi jeter le discrédit sur l’establishment politico-militaire. Pourtant, ce son-dage est encore plus étonnant (bien qu’il soit purement prospectif), lorsqu’il montre l’état actuel de l’opposition. Les manifestations laïques qui se sont succédées, depuis l’été dernier, auraient pu être l’occasion de rassembler une force d’opposition, sous la bannière d’un parti symbolique, comme le CHP. Malgré le soutien d’une partie de la société turque, illustrée par une vraie participation populaire aux grands rassemblements nationaux, les deux principaux partis d’opposition ne parviennent pas à décoller dans les son-dages. Ils enregistrent même un recul significatif, le CHP perdant quatre points (13,9% contre 9,5%) et le MHP deux points (8,4% contre 6,6%) sur les intentions de vote qu’ils récoltaient, lors d’un précédent sondage. Ces partis semblent être victimes de la confusion dans laquelle ils entretiennent leurs lignes politiques, avec un CHP qui joue, en ce moment, la carte d’un nationa-lisme dur, tandis que le MHP propose des réformes constitutionnelles plus consensuelles, reprenant celles envisagées par l’AKP. «Le CHP s’attendait à ce que l’AKP soit démantelée. Ses leaders, y compris Deniz Baykal, ont tou-jours mené une politique de crise et d’affrontement. Mais les gens veulent la stabilité, pas la crise», explique Özer Sencar. Le problème pour l’opposition dans l’affaire du procès de l’AKP a sans doute été le manque de soutien de l’opinion publique. Selon ce sondage, entre 60 et 70% des électeurs consi-dèrent que la laïcité n’est pas menacée, en Turquie.

Pour Özer Sencar, le choix du CHP, de baser toute son action sur la seule dé-

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fense de la laïcité, a donc été une erreur stratégique considérable. «Le CHP a besoin de nouveaux visages et de nouvelles idées», conclut-il. Le décalage entre le peuple et l’opposition continue d’apparaître à la lumière d’une autre question portant sur la visite du président Gül à Erevan, pour le fameux match de qualification comptant pour le mondial 2010 (cf. notre édition du 4 septembre 2008). Là encore, les personnes sondées font bloc derrière leur président et soutiennent à 67,4% son déplacement inédit. Seuls 22,9% des répondants approuvent la position adoptée par l’opposition, qui a vivement critiqué cette visite. Pour parachever ce désaveu populaire, le sondage ajoute que plus de 80% des personnes consultées (et 50% desélecteurs du CHP) désapprouvent l’attitude du parti kémaliste qui refuse de rencontrer le président Gül, à Çankaya. . Pour ce qui est de l’interdiction des partis politiques, les Turcs se montrent plus divisés. En effet, 40,9% des personnes interrogées déclarent que les partis politiques ne devraient être dissous que s’ils ont recours à la violence ou s’ils incitent le peuple à l’utiliser. Une proportion quasi équivalente (37,4%) continue de penser que les partis politiques ne devraient pas être in-terdits quels que soit leur agissements. Enfin, 16,9% des sondés se déclarent satisfaits des dispositions légales actuelles sur la dissolution des partis, en Turquie.

Les réponses aux questions concernant la reconnaissance de droits spéci-fiques à des minorités ethniques montrent aussi l’expression d’opinions di-vergentes. Si les Turcs semblent d’accord, tout au moins en majorité (57,6%), sur la nécessité, pour la santé de la démocratie, d’assurer l’exis-tence du DTP, une formation parfois présentée comme la vitrine politique du PKK, 31,2% d’entre eux souhaitent encore son interdiction et 11,3% dé-clarent ne pas avoir d’idée sur la question. Il faut rappeler qu’en novembre dernier, le procureur Yalçinkaya a déposé un recours devant la Cour constitu-tionnelle, visant à la dissolution du parti kurde, au motif que cedernier était devenu un foyer d’activités séparatistes. Les récents attentats d’Istanbul et d’Izmir ne favorisent certes pas l’instauration d’un climat de confiance entre les Turcs et des structures politiques représentant les Kurdes. Cette appré-hension et cette méfiance sont confirmées par la réponse à la question rela-tive aux moyens de diffusion de la culture kurde. En effet, si 43,7% des per-sonnes interrogées se déclarent favorables à la création d’une chaîne de té-lévision kurde, 51,8% y restent fermement opposés, invoquant la crainte d’un renforcement d’activités séparatistes.

Une autre partie du sondage est consacrée à l’action d’Abdullah Gül. Celui-ci, selon 76,9% des personnes interrogées, a «réussi» ou «partiellement réus-si», durant sa première année, au poste de président, le pari d’être «le pré-sident de tous les Turcs» (seuls 19,7% pensent qu’il a échoué). Les trois quarts des sondés estiment que l’action du président ne met pas en danger la laïcité, tandis que 17,7% d’entre eux déclarent avoir des inquiétudes à ce sujet. Le fait que la première dame du pays porte le voile n’est pas non plus un problème pour près de 86% des personnes interrogées, et seuls 13,5% d’entre elles trouvent cela dérangeant. Ainsi, on constate que près de 80% des personnes interrogées considèrent que le président «remplit son de-voir».

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Le même sondage révèle également le large soutien qu’apportent les Turcs à la candidature de leur pays à l’Union Européenne. Si un référendum avait lieu aujourd’hui, 69,1% des personnes interrogées voteraient pour l’adhésion et 23,7% contre. On observe pourtant que la dernière enquête «Eurobaro-mètre», réalisée au printemps 2008 et publiée en juillet dernier, révèle que ce pourcentage n’est que de 52%. Toutefois, les deux enquêtes montrent que les Turcs sont, à nouveau, majoritairement favorables à l’Europe, ce qui n’était plus le cas depuis deux ans. Rappelons par ailleurs que, toujours se-lon «Eurobaromètre», seuls 31% des Européens (et seulement 7% des Autri-chiens et 16% des Allemands) souhaitent voir la Turquie intégrer l’UE. Ce chiffre atteint néanmoins 45%, lorsqu’on précise la question en mentionnant la nécessité pour Ankara de satisfaire à l’ensemble des critères requis pour adhérer.

Un an après les dernières législatives qu’il a brillamment remporté, l’AKP fait donc plus que maintenir son score historique. Malgré les critiques inces-santes de l’opposition et la situation tendue des derniers mois découlant de péripéties judiciaires le concernant directement, le parti gouvernemental semble avoir définitivement conquis une large partie des électeurs turcs, qui lui accordent leur confiance avec une majorité dont peu de partis disposent en Europe. Mais la vraie leçon de ce sondage est l’incroyable faiblesse de l’opposition et son incapacité à conquérir un électorat vital pour sa survie et sa crédibilité. Rappelons que, selon lesystème électoral turc, seuls les partis réalisant plus de 10% des suffrages exprimés, sur l’ensemble du territoire national, peuvent obtenir une représentation parlementaire. Si les élections avaient eu lieu cette semaine, la Grande Assemblée Nationale de Turquie se-rait ainsi monocolore et n’accueillerait qu’une seule formation, celle qui est majoritaire actuellement et qui confirme qu’elle est devenue un grand parti populaire.

Bastien Alex Publié par OVIPOT http://ovipot.blogspot.com/2008/09/un-nouveau-sondage-dopinion-indique-que.html

L’Armée, plus que jamais tournée vers les affaires in-térieures…mardi 9 septembre 2008

Crise dans le Caucase, différend douanier avec la Russie, déplacement d’Ab-dullah Gül en Arménie, sommet quadripartite de Damas… l’armée turque s’exprime peu sur la politique internationale actuellement. Elle se montrait plus prolixe il n’y a pas si longtemps. Certes, le général Büyükanıt, le prédé-cesseur d’İlker Başbuğ, au commandement suprême de l’armée, est interve-nu récemment sur la question du passage dans les détroits, mais surtout pour dire que le Traité de Montreux avait été respecté à la lettre et qu’il n’y avait pas lieu de polémiquer sur la question. Est-ce à dire que «la grande ba-

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varde» a perdu sa voix pour devenir enfin «une grande muette» ? Pour se convaincre du contraire, il suffit de se souvenir que son nouveau chef d’état major, İlker Başbuğ, et le nouveau chef de ses forces terrestres, Isık Koşaner, ont prononcé, lors de leur intronisation, à la fin du mois d’août, des discours revendiquant le droit de l’armée à continuer à exercer une in-fluence sur la vie politique turque (cf. note édition du 3 septembre 2008). Mais actuellement, ce souci paraît plus concerner les questions de politique intérieure que les derniers développements, pourtant particulièrement im-portants, de la politique étrangère turque. Ainsi la première semaine de l’ère Başbuğ, aura été marquée par deux interventions symboliques de l’armée dans les affaires intérieures turques : le déplacement du nouveau chef d’état major dans le sud-est et la visite rendue par le lieutenant général, Galip Men-di, à deux généraux à la retraite incarcérés dans le cadre de l’affaire «Erge-nekon».

En premier lieu le général Başbuğ, a visité le sud-est de la Turquie, les 4 et 5 septembre derniers, se rendant notamment à Malatya, Diyarbakir et Van. Le général a non seulement rencontré les autorités politiques de la région, mais aussi des responsables économiques et associatifs, en se payant même le luxe, à Van, d’un bain de foule en pays kurde. Estimant notamment que Diyarbakir n’était pas à la place qu’elle méritait, accusant le PKK d’être la cause du sous-développement de cette partie du sud-est, İlker Başbuğ a ex-pliqué que la lutte engagée contre «le terrorisme» n’était pas qu’unproblème militaire, mais qu’elle devait s’accompagner d’un effort résolu pour améliorer la situation économique de la région, élever le niveau de vie de ses habitants et ouvrir des perspectives à sa jeunesse.

Cette démarche rejoint une approche globale de la question kurde déjà dé-veloppée précédemment par l’armée. On se souvient notamment que le gé-néral Büyükanıt avait insisté, au cours de son mandat à la tête des forces ar-mées, sur la dimension économique et sociale de la question kurde, souli-gnant même la nécessité pour Diyarbakir d’avoir un grand club de football. À bien des égards, cette analyse rejoint celle des autorités civiles pour qui la question kurde a toujours été un problème de développement, avant d’être un problème politique. Le gouvernement de l’AKP ne déroge pas à la règle puisqu’il a annoncé récemment un projet d’investissements massifs dans la région. Il n’a d’ailleurs pas réagi défavorablement au déplacement du nou-veau chef d’état major dans le sud-est.

La visite du général Başbuğ survient cependant dans un contexte particulier. Depuis près d’un an, l’armée turque est intervenue dans le sud-est, menant en outre de nombreuses actions dans le nord de l’Irak contre les bases ar-rière du PKK, sous l’autorité justement du général Başbuğ, alorscommandant en chef de l’armée de terre. Au moment où cet engagement s’atténue et où le général Başbuğ vient d’être appelé à d’autres fonctions, cette visite avait, à bien des égards, valeur de bilan. Il reste qu’à l’heure où le contexte inter-national devient de plus en plus prégnant dans cette région, il n’est pas cer-tain que cette approche économiste et ce genre d’offensives de charme suffisent à éluder la dimension politique du problème kurde qui reste l’une de ses données incontournables.

En second lieu, alors qu’il s’apprêtait à visiter le sud-est, le général Başbuğ

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a, par ailleurs, accompli un autre geste symbolique, en envoyant le comman-dant de la garnison de Kocaeli, le lieutenant général Galip Mendi, rendre vi-site à deux des militaires à la retraite, arrêtés dans le cadre de l’affaire «Er-genekon» et incarcérés à la prison de Kandıra : les généraux Şener Eruygur et le Hurşit Tolon. Ces deux anciens militaires de haut rang avaient été arrê-tés, en juin dernier, alors même que la crise ouverte par la procédure visant à faire interdire l’AKP battait son plein.

Ce nouveau «coup de filet» de l’enquête «Ergenekon» avait également tou-ché un journaliste de «Cumhuriyet» et le président de la Chambre de com-merce d’Ankara. Le général Eruygur étant par ailleurs le leader de l’associa-tion de la pensée kémaliste, qui fut à l’origine des grandes manifestations laïques de l’année dernière, de nombreux commentateurs avaient alors esti-mé que les arrestations menées dans le cadre de l’enquête «Ergenekon» prenaient l’aspect d’une riposte du gouvernement à la procédure menaçant l’AKP dans son existence (cf. nos éditions du 2 et 9juillet 2008). Eu égard à ces développements, le premier ministre, Recep Tayyip Erdoğan, a préféré commenter la visite rendue aux généraux Eruygur et Tolon, avec prudence, en disant qu’il s’agissait sûrement d’une démarche ayant un objet humani-taire. Les forces armées ont pourtant été plus explicites, en publiant sur leur site Internet, un communiqué précisant que cette visite était très officielle-ment effectuée en leur nom.

On sait la valeur symbolique qu’a pu prendre depuis le 27 avril 2007, ce genre de e-communiqué… Il n’est donc pas étonnant que la nouvelle ait rapi-dement fait la une de la presse quotidienne, qui a analysé l’événement comme une tentative des militaires de faire pression sur les autorités civiles. Pour certains commentateurs avertis, la visite à la prison de Kandıra doit être comprise comme un message des forces armées au gouvernement, signi-fiant à ce dernier qu’à la différence de son prédécesseur, le nouveau chef d’état major a décidé de suivre de très près les développements de l’affaire «Ergenekon» et d’être, le cas échéant, beaucoup plusinterventionniste. Le général Başbuğ avait d’ailleurs mis en cause, la veille, la réalité même des fondements de cette affaire.

Quoiqu’il en soit, les deux événements, qui ont marqué la première semaine de la prise de fonctions d’İlker Başbuğ, confirment l’impression laissée par son discours d’intronisation, le 28 août dernier. Alors que la Turquie prend une dimension nouvelle dans un contexte régional en pleine mutation, l’ar-mée reste plus que jamais tournée vers les affaires intérieures du pays.

JM Publié par OVIPOT

http://ovipot.blogspot.com/2008/09/larme-plus-que-jamais-tourne-vers-les.html

16 arméniens d’Iran tués dans un accident de la route en Turquie

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mercredi10 septembre 2008, par Stéphane/armenews

Seize arméniens d’Iran ont été tués et 23 autres blessés lundi dans un acci-dent d’autocar survenu dans la province d’Agri (est, frontalière avec l’Iran).

L’autocar, immatriculé en Iran et qui transportait des passagers arméniens revenant d’une visite touristique en Arménie historique, s’est renversé sur une autoroute à 23 km de la ville de Dogubeyazit (est) dans la province d’Agri.

Selon le gouverneur d’Agri Mehmet Cetin, plusieurs blessés sont dans un état grave et le nombre de victimes pourrait augmenter.

Voici une première liste des victimes :

Silvana Gharedaghi, Kelara Gýragrsian, Sera Haykonian, AvamousBarse-ghian, Roza Eyvazmeghrdichantabrizi, Almas Movses Moghadam, Gariana Hartoonian, Misak Babayans, Vigen Der Ghazarýan Melhami, Armik Eslampa-nah, Hilda Markarian, Sousanbar Hovsepian, Margrit Asatoorian, Farhang Shahbazi et Anasoushik Bounyadian.

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=44597

14 Iraniens tués dans un accident de carSource : AFP 08/09/2008 | Mise à jour : 21:52 |

Quatorze Iraniens ont été tués et 23 autres blessés dans un accident d'auto-car survenu à Dogubeyazit, dans l'est de la Turquie, près de la frontière avec l'Iran, a annoncé le gouverneur local. L'autocar immatriculé en Iran, et qui transportait des passagers d'Iran en Turquie, s'est renversé sur une auto-route, a indiqué Mehmet Cetin à l'agence Anatolie. Selon le respon-sable, plusieurs blessés sont dans un état grave. Des accidents de la route impliquant des touristes iraniens sont assez fréquents en Anatolie orientale.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/09/08/01011-20080908FILWWW00666--iraniens-tues-dans-un-accident-de-car.php

UPM

Méditerranée: l'UPM veut entrer dans le concretLE CAIRE - L'Union pour la Méditerranée (UPM) doit maintenant entrer dans le vif du sujet et ses membres proposer une première liste de projets concrets d'ici la fin octobre, ont annoncé mercredi les co-présidences fran-

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çaise et égyptienne.

Lancée le 13 juillet à Paris par le président français Nicolas Sarkozy, l'UPM réunit 43 pays - les 27 de l'Union européenne et 16 pays de la rive sud de la Mare Nostrum - qui se retrouveront dans la deuxième quinzaine d'octobre, probablement à Monaco, a indiqué au Caire le ministre français du Dévelop-pement durable et de l'Energie, Jean-Louis Borloo.

M. Borloo, en visite d'une journée dans la capitale égyptienne avec Henri Guaino, conseiller spécial du chef de l'Etat français, a été chargé par M. Sar-kozy du "pilotage" opérationnel des projets de l'UPM.

"On nous demande maintenant de passer à l'acte, de rentrer dans la phase opérationnelle de l'Union", a-t-il souligné.

Côté égyptien, le ministre de l'Industrie et du Commerce, Rachid Mohammed Rachid, assurera la même fonction: "Le président m'a demandé d'accélérer la mise en oeuvre des projets concrets, qui recueillent l'adhésion de tous et qui aient un rapport direct avec la vie quotidienne" des 750 millions de ci-toyens concernés, a-t-il souligné devant la presse avec M. Borloo.

MM. Borloo et Rachid ont invité leurs partenaires à désigner chacun un mi-nistre pour les représenter à l'UPM et à commencer de présenter leurs pro-jets, qui porteront essentiellement sur l'énergie, l'environnement, les trans-ports maritimes et le développement urbain - alors que 70 M de citadins sup-plémentaires auront gonflé les villes du littoral entre 2005 et 2025.

"L'idéal serait d'avoir un cadre de travail opérationnel d'ici la fin octobre. Je veux qu'avant la fin de l'année, démarrent des projets opérationnels", a in-sisté M. Borloo.

"Nous avons la volonté commune d'accélérer l'histoire sur un certain nombre de programmes qui se feraient un jour, mais pour lesquels il faut éviter de retomber dans les travers du processus de Barcelone".

Ce processus euro-méditerranéen avait été lancé en 1995 sans beaucoup d'effets à ce jour.

"L'UPM n'est pas une somme de bilatérales mais un mécanisme général sur des priorités comme la dépollution, l'énergie, l'accès à l'eau", a ajouté le mi-nistre français qui insiste sur la vulnérabilité particulière de la Méditerranée au changement climatique.

Ces programmes, qui seront adoptés par consensus, "ne devront pas néces-sairement être partagés par tous: si certains pays se mettent d'accord, ils pourront commencer", a fait valoir M. Rachid, en sollicitant le secteur privé aux côtés des pouvoirs publics.

Selon M. Borloo, le Fonds pour l'environnement mondial (FEM, GEF en an-glais), basé à Washington, "est déjà prêt à débloquer 100 M USD de finance-ment tout de suite et 500 M supplémentaires rapidement".

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Sur la gouvernance de l'UPM, beaucoup reste à faire: les ministres des Af-faires étrangères, qui se réunissent les 3 et 4 novembre à Marseille, choisi-ront le siège du Secrétariat général de l'UPM (mais pas le secrétaire géné-ral): Tunis, La Valette, Barcelone et Marseille se sont portées candidates, le Maroc s'est également montré intéressé. La France a fait savoir qu'elle préfé-rait une "ville de la rive sud", selon la délégation française.

Il leur faudra également décider de la longueur du mandat des deux co-pré-sidences.

Outre les 27 de l'UE, l'UPM regroupe les pays suivants: Algérie, Egypte, Is-raël, Jordanie, Liban, Maroc, Mauritanie, Syrie, Tunisie, Turquie, Autorité pa-lestinienne, Albanie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro et Monaco.

(©AFP / 10 septembre 2008 16h38)

http://www.romandie.com/infos/news2/080910143855.9d7wltcg.asp

CPI

La CPI lance un appel de fonds pour aider 1,7 million de victimes de violences sexuelles10 septembre 2008 – Le Fonds au profit des victimes, a lancé mercredi un appel mondial afin de recueillir 10 millions d'euros pour venir en aide à 1,7 million de victimes de violences sexuelles relevant de la compétence de la Cour pénale internationale (CPI).

Le Fonds, opérationnel depuis 2007, a pour mission de défendre et d'aider les victimes les plus vulnérables touchées par les crimes de génocide, les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre.

La présidente du Conseil de direction du Fonds, Simone Veil, a expliqué lors d'une conférence de presse que les fonds récoltés serviront à financer des programmes destinés aux communautés les plus touchées dans les pays qui font l'objet d'une situation examinée par la CPI, à savoir l'Ouganda, la Répu-blique démocratique du Congo, la République centrafricaine et le Darfour (Soudan). Les femmes et les filles sont le plus souvent les premières victimes de la guerre et des troubles civils : elles sont victimes de viols et de vio-lences et leur famille est anéantie, souligné un communiqué de la CPI.

Le gouvernement du Danemark a été le premier à répondre à cet appel et a fait un don de 500.000 euros. « Le viol et les violences sexuelles utilisés comme arme de guerre sont effroyables et ont un effet dévastateur sur les victimes. Ces crimes représentent aussi une attaque contre les femmes en général, leur place dans la société et leurs droits les plus fondamentaux. Le Fonds au profit des Victimes a un rôle primordial à jouer pour limiter les ef-fets de tels crimes et aider les victimes », a déclaré l'ambassadeur du Dane-mark, Kirsten Malling Biering.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=17262&Cr=CPI&Cr1=

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Les droits de l'homme s'effritentStéphane Bussard Mercredi 10 septembre 2008

Les années 1990 avaient marqué une avancée considérable de la justice in-ternationale. L'inculpation, en mai 1999, du leader serbe Milosevic, avait été l'emblème des progrès accomplis dans la lutte contre l'impunité. La tentative en cours de certains membres du Conseil de sécurité, dont la France et la Grande-Bretagne, de torpiller, avant même son lancement, une procédure de la Cour pénale internationale, pourrait bien dilapider les bénéfices de la dé-cennie «moraliste».

En manifestant sa volonté d'inculper le chef d'Etat soudanais Omar al-Bachir pour génocide et crimes contre l'humanité, le président de la CPI avait com-mis un acte quasi fondateur. En menaçant de le saper d'emblée, les grandes puissances montrent qu'elles sont prêtes à instrumentaliser la Cour pénale au profit de leur agenda politique. La paix au Darfour ne peut pourtant pas se faire à n'importe quel prix. Le message émis est dévastateur. Il remet en question l'engagement de ces mêmes puissances en faveur de la justice in-ternationale. Il fragilise la crédibilité future de la Cour pénale et pose la ques-tion de son indépendance vis-à-vis d'un Conseil de sécurité jugé «sans mo-rale». Ce coup de Jarnac, s'il devait se confirmer, prouve que l'ère du multila-téralisme euphorique est terminée.

Face aux nouvelles menaces du monde multipolaire, on assiste au grand re-tour des souverainetés nationales, hostiles aux regards extérieurs. Ce revire-ment de tendance a des répercussions négatives sur les Nations unies. Avec le faible leadership de son secrétaire général, Ban Ki-moon, les droits de l'homme voient s'effriter leur statut de troisième pilier de l'ONU, et le Conseil de sécurité se contente de faire la sourde oreille. C'est préoccupant. Car n'en déplaise aux pourfendeurs de la cause, les droits humains ne sont pas qu'un appendice à la bonne conscience. Leur respect est essentiel pour recons-truire durablement après un conflit.

© Le Temps, 2008

http://www.letemps.ch/template/editoriaux.asp?page=1&article=239450

ANTISEMITISME

EDVIGE : La LICRA veut rencontrer la Ministre de l’In-térieurInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous in-vite à lire ce Communiqué de Presse publié sur le site de la LICRA (Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme) le 10 septembre 2008. Pour Patrick Gaubert et la LICRA, le fichier Edvige

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comporte de nombreux points attentatoires aux libertés indivi-duelles et doit, à défaut d'être purement et simplement abrogée, être révisée de fond en comble pour apporter les garanties qu'exige une démocratie.

Bien que constant l’évident recul du gouvernement sur la question d’Edvige, le président de la LICRA Patrick Gaubert, qui avait demandé à Michèle Alliot-Marie, Ministre de l’Intérieur, de recevoir une délégation de l’association, maintient sa demande dans le cadre de la concertation souhaitée par le Pré-sident de la République.

Pour Patrick Gaubert et la LICRA, Edvige comporte de nombreux points at-tentatoires aux libertés individuelles et doit, à défaut d’être purement et sim-plement abrogée, être révisée de fond en comble pour apporter les garanties qu’exige une démocratie.

S’il est en effet nécessaire de collecter des informations de police sur les dé-linquants et criminels, il est insensé et inacceptable de mettre en fiche des données relatives à la vie intime et privée comme l’orientation sexuelle, ainsi que l’adhésion ou non à des idéaux politiques, philosophiques, syndicaux ou associatifs.

Information : 01.45.08.08.08.

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Edvige : une base de données pour collecter des informations per-sonnelles http://www.service-public.fr/actualites/00930.html

(10/07/2008)

Le ministère de l’intérieur est autorisé à mettre en place une nouvelle base de données intitulée "Edvige" afin de collecter toute une série d’informations notamment sur certaines personnes publiques (politiques, syndicales, reli-gieuses) ou encore sur certains individus (ou groupes) "susceptibles de por-ter atteinte à l’ordre public".

Collectées en vue d’informer le gouvernement et ses représentants dans les départements et les collectivités, ces données sont enregistrées sur fichiers. Les données enregistrées concernent les personnes âgées de 13 ans et plus. Elles contiennent les éléments suivants : - informations ayant trait à l’état civil et à la profession ; - adresses physiques, numéros de téléphone et adresses électroniques ; - signes physiques particuliers et objectifs, photographies et comportement ; - titres d’identité ; - immatriculation des véhicules ; - informations fiscales et patrimoniales ; - déplacements et antécédents judiciaires ; - motif de l’enregistrement des données ; - données relatives à l’environnement de la personne, notamment à celles

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entretenant ou ayant entretenu des relations directes et non fortuites avec elle.

L’enregistrement des données est toutefois plus limité pour les personnalités publiques, l’enregistrement de données relatives aux comportements ou aux déplacements ne touchant pas ces personnalités. Le droit d’accès aux don-nées s’exerce directement auprès de la Commission nationale de l’informa-tique et des libertés (Cnil) conformément aux dispositions prévues à l’article 41 de la loi du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux li-bertés.

C’est ce que précise en particulier un décret publié au Journal officiel du mar-di 1er juillet 2008. Liens contextuels

* Légifrance, site public d’accès au droit Décret portant création du fichier Edvige * Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) Vos droits * Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) Questions-réponses * Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) Exercer ses droits * Vie-publique.fr Fichier Edvige : l’avis de la Cnil

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JORF n°0152 du 1 juillet 2008 page texte n° 3 DECRET

Décret n° 2008-632 du 27 juin 2008 portant création d'un traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé « EDVIGE » http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=952C97B66AAC8C45F624671F93C6A89E.tpd-jo07v_2?cidTexte=JORFTEXT000019103207&dateTexte=&oldAction=rechJO

NOR: IOCC0815681D

Le Premier ministre,

Sur le rapport de la ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales,

Vu le code de procédure pénale, notamment son article 777-3 ;

Vu la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée relative à l'informatique, aux fi-chiers et aux libertés, notamment son article 26 (I à III) ;

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Vu le décret n° 85-1057 du 2 octobre 1985 modifié relatif à l'organisation de l'administration centrale du ministère de l'intérieur et de la décentralisation, notamment son article 12 ;

Vu le décret n° 2007-914 du 15 mai 2007 pris pour l'application du I de l'ar-ticle 30 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fi-chiers et aux libertés ;

Vu l'avis de la Commission nationale de l'informatique et des libertés en date du 16 juin 2008 ;

Le Conseil d'Etat (section de l'intérieur) entendu,

Décrète :

Article 1 En savoir plus sur cet article...

Le ministre de l'intérieur est autorisé à mettre en œuvre un traitement auto-matisé et des fichiers de données à caractère personnel intitulés EDVIGE (Ex-ploitation documentaire et valorisation de l'information générale) ayant pour finalités, en vue d'informer le Gouvernement et les représentants de l'Etat dans les départements et collectivités : 1. De centraliser et d'analyser les informations relatives aux personnes phy-siques ou morales ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui jouent un rôle institutionnel, économique, so-cial ou religieux significatif, sous condition que ces informations soient né-cessaires au Gouvernement ou à ses représentants pour l'exercice de leurs responsabilités ; 2. De centraliser et d'analyser les informations relatives aux individus, groupes, organisations et personnes morales qui, en raison de leur activité individuelle ou collective, sont susceptibles de porter atteinte à l'ordre public ; 3. De permettre aux services de police d'exécuter les enquêtes administra-tives qui leur sont confiées en vertu des lois et règlements, pour déterminer si le comportement des personnes physiques ou morales intéressées est compatible avec l'exercice des fonctions ou des missions envisagées.

Article 2 En savoir plus sur cet article...

Conformément aux dispositions de l'article 6 de la loi du 6 janvier 1978 sus-visée, et dans la stricte mesure où elles sont nécessaires à la poursuite des finalités mentionnées à l'article 1er du présent décret, les catégories de don-nées à caractère personnel enregistrées dans le traitement mentionné à l'ar-ticle 1er et concernant des personnes physiques âgées de treize ans et plus sont les suivantes : ― informations ayant trait à l'état civil et à la profession ; ― adresses physiques, numéros de téléphone et adresses électroniques ; ― signes physiques particuliers et objectifs, photographies et comporte-ment ; ― titres d'identité ;

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― immatriculation des véhicules ; ― informations fiscales et patrimoniales ; ― déplacements et antécédents judiciaires ; ― motif de l'enregistrement des données ; ― données relatives à l'environnement de la personne, notamment à celles entretenant ou ayant entretenu des relations directes et non fortuites avec elle.

Les données collectées au titre du 1 de l'article 1er du présent décret ne peuvent porter ni sur le comportement ni sur le déplacement des personnes.

Le traitement peut enregistrer des données à caractère personnel de la na-ture de celles mentionnées à l'article 8 de la loi du 6 janvier 1978 susvisée. Celles de ces données autres que celles relatives aux opinions politiques, philosophiques ou religieuses, ou à l'appartenance syndicale ne peuvent être enregistrées au titre de la finalité du 1 de l'article 1er que de manière excep-tionnelle. Il est interdit de sélectionner une catégorie particulière de per-sonnes à partir de ces seules informations.

Le traitement ne comporte pas de dispositif de reconnaissance faciale à par-tir de la photographie. Les données concernant les mineurs de seize ans ne peuvent être enregis-trées que dans la mesure où ceux-ci, en raison de leur activité individuelle ou collective, sont susceptibles de porter atteinte à l'ordre public. Les données collectées pour les seuls besoins d'une enquête administrative peuvent être conservées pour une durée maximale de cinq ans à compter de leur enregistrement ou de la cessation des fonctions ou des missions au titre desquelles l'enquête a été menée.

Article 3 En savoir plus sur cet article...

Dans la limite du besoin d'en connaître, sont autorisés à accéder aux infor-mations mentionnées à l'article 2 : ― les fonctionnaires relevant de la sous-direction de l'information générale de la direction centrale de la sécurité publique, individuellement désignés et spécialement habilités par le directeur central de la sécurité publique ; ― les fonctionnaires affectés dans les services d'information générale des di-rections départementales de la sécurité publique ou, à Paris, de la préfecture de police, individuellement désignés et spécialement habilités par le direc-teur départemental ou, à Paris, par le préfet de police. Peut également être destinataire des données mentionnées à l'article 2, dans la limite du besoin d'en connaître, tout autre agent d'un service de la police nationale ou de la gendarmerie nationale, sur demande expresse, sous le timbre de l'autorité hiérarchique, qui précise l'identité du consultant, l'objet et les motifs de la consultation.

Article 4 En savoir plus sur cet article...

Le traitement et les fichiers ne font l'objet d'aucune interconnexion, aucun rapprochement ni aucune forme de mise en relation avec d'autres traite-

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ments ou fichiers.

Article 5 En savoir plus sur cet article...

Conformément aux dispositions prévues à l'article 41 de la loi du 6 janvier 1978 susvisée, le droit d'accès aux données s'exerce auprès de la Commis-sion nationale de l'informatique et des libertés. Le droit d'information prévu au I de l'article 32 et le droit d'opposition prévu à l'article 38 de la même loi ne s'appliquent pas au présent traitement.

Article 6 En savoir plus sur cet article...

Sans préjudice de l'application de l'article 44 de la loi du 6 janvier 1978 sus-visée, le directeur général de la police nationale rend compte chaque année à la Commission nationale de l'informatique et des libertés de ses activités de vérification, de mise à jour et d'effacement des informations enregistrées dans le traitement.

Article 7 En savoir plus sur cet article...

Le présent décret est applicable sur tout le territoire de la République.

Article 8 En savoir plus sur cet article...

Le présent décret entre en vigueur le jour de l'entrée en vigueur du décret n° 2008-631 du 27 juin 2008 portant modification du décret n° 91-1051 du 14 octobre 1991 relatif aux fichiers gérés par les services des renseignements généraux et du décret n° 2007-914 du 15 mai 2007 pris pour l'application du I de l'article 30 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978.

Article 9 En savoir plus sur cet article...

La ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales est chargée de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 27 juin 2008.

François Fillon Par le Premier ministre : La ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, Michèle Alliot-Marie

http://www.licra.org/index.php?section=detail&start=0&id=3492

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La LICRA demande à l'Etat de s'impliquer après une nouvelle aggression dans le XIXeAP | 09.09.2008 | 15:02

La Ligue Internationale contre le Racisme et l'Antisémitisme (LICRA) a propo-sé mardi l'organisation d'une table ronde réunissant des élus locaux et des représentants du gouvernement afin de mettre un terme au cycle de vio-lences que connaît le XIXe arrondissement de Paris.

Une précédente table ronde avait déjà été organisée début juillet suite à l'agression du jeune Rudy, dans ce même arrondissement, mais elle réunis-sait uniquement des acteurs locaux (préfet de police, associations, mairie).

Le maire du XIXe arrondissement, le socialiste Roger Madec, s'était engagé alors à prendre des mesures, mais l'organisation relève dans un communi-qué "qu'il y a quelques carences en la circonstance".

Dans un courrier, le président de la LICRA, Patrick Gaubert, en appelle direc-tement au Premier ministre François Fillon, afin de répondre selon lui au mieux aux attentes des habitants. AP

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/societe/20080909.FAP4806/la_li-cra_demande_a_letat_de_simpliquer_apres_une_nouvel.html

"La Judéophobie des Modernes": Interview de P.-A. Ta-guieffpar V. Malka ("Information Juive")

Sous le titre "Le livre noir de la judéophobie", le mensuel "Information Juive"de septembre 2008, publie une interview de Pierre-André Taguieff, par Victor Malka, consacrée au nouveau livre de l’éminent directeur de re-cherches au CNRS. C'est le texte de cet entretien, revu par P.-A. Taguieff, et mis en ligne sur le site Primo-Europe, que nous reprenons ici, avec éloges (Menahem Macina).

04/09/08

Texte repris du site Primo-Europe

Voici un livre qu’il vous faudra lire. Parce que son auteur est un expert. Parce qu’on y trouve l’analyse la plus profonde et la plus fouillée de ce que Ta-guieff appelle « la judéophobie des Modernes ». Parce qu’enfin dans ces pages on passe en revue l’histoire de la haine anti-juive, depuis ses origines jusqu’à nos jours. La Judéophobie des Modernes (Editions Odile Jacob) s’ap-puie sur une documentation considérable pour montrer comment cette ju-

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déophobie fonctionne sur la base de récits d’accusation dans lesquels les Juifs sont déshumanisés. Historien des idées, philosophe et politologue, Pierre-André Taguieff est directeur de recherche au CNRS. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont La Force du préjugé, et Prêcheurs de haine.

Qu’appelez-vous la judéophobie des modernes ? Quelle différence avec l’an-tisémitisme, un terme que vous considérez comme équivoque ?

Pierre-André Taguieff : Par le mot « judéophobie », employé comme terme générique, je désigne, dans ce livre comme dans mes publications anté-rieures, l’ensemble des formes historiques prises par la haine des Juifs, et plus largement par toutes les passions, croyances et conduites antijuives dont les manifestations furent (et sont) les violences, physiques ou symbo-liques, subies par le peuple juif. Le mot « antijudaïsme » présente l’inconvé-nient de suggérer que la haine des Juifs (Judenhass, Jew-hatred) se fonde sur des raisons exclusivement religieuses. On oublie trop souvent que le mot « antisémitisme » est de création relativement récente et qu’il est dû à un au-teur à la fois antijuif et raciste. En forgeant en 1879 le terme Antisemitismus, l’idéologue raciste de langue allemande Wilhelm Marr voulait clairement dis-tinguer son combat contre les Juifs du vieil antijudaïsme chrétien. Or, ce terme est doublement mal formé. D’abord parce qu’il semble renvoyer au-tant aux Juifs qu’aux Arabes alors qu’il ne s’applique, dans ses usages idéolo-gico-politiques, qu’aux Juifs. Ensuite en raison de son usage raciologique du terme « Sémite(s) », en tant que dénomination de l’ennemi collectif à com-battre (« anti-sémite », « anti-Sémite »), en référence aux doctrines raciales fondées sur l’opposition « Aryens/Sémites ».

Or, la catégorie marquée par le terme « sémite » n’a de sens déterminable que pour désigner une famille de langues (dites sémitiques). Lorsqu’on passe d’un usage philologique ou linguistique du mot « sémite » à un usage raciologique du même mot, on commet une erreur de catégorie, en alimen-tant une dangereuse confusion entre l’ordre de la « langue » et celui de la « race ». Des auteurs aussi perspicaces que Bernard Lazare et Léon Poliakov ont regretté qu’un néologisme aussi mal formé qu’« antisémitisme » se fût imposé en tant que terme générique s’appliquant aux diverses configura-tions antijuives observables dans l’histoire. Par le mot « antisémitisme », stricto sensu, on devrait ne désigner que la variété raciste de la judéophobie moderne, ou la forme racialiste de l’antijudaïsme sécularisé, telle qu’elle est passée au politique en s’intégrant dans le nationalisme à la fois culturel et politique du dernier tiers du XIXe siècle. Sa manifestation la plus extrême a été représentée par l’antisémitisme génocidaire du régime hitlérien. Dans la période post-nazie, l’antisémitisme au sens strict du terme relève d’un phé-nomène de survivance, aussi choquantes que puissent être certaines de ses résurgences (bandes néo-nazies, skinheads, etc.).

Au cours des quarante dernières années du XXème siècle, l’image négative du juif a, selon vous, subi, une double métamorphose. De quoi s’agit-il ?

PAT. Au cours des quarante dernières années du XXe siècle, l’image négative des Juifs a en effet subi une double métamorphose. Tout d’abord, alors qu’ils avaient été longtemps stigmatisés en Occident comme « Asiatiques », «

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Orientaux » ou « Sémites », les Juifs, dans le contexte d’une globalisation chaotique, sont désormais dénoncés et rejetés en tant qu’Occidentaux, tels qu’ils sont vus par leurs ennemis : dominateurs, oppresseurs et impérialistes. Ensuite, alors qu’ils avaient été stigmatisés, notamment par les nationalistes européens du XIXe siècle, comme des « nomades » par nature, des « sans patrie » voués à l’errance, les Juifs, aux yeux de leurs ennemis, sont devenus des « sionistes », c’est-à-dire des nationalistes, à ce titre hautement condamnables par tous ceux qui s’imaginent qu’un monde sans frontières est à la fois possible et souhaitable. Ce qui était au cœur de l’antisémitisme au sens strict du terme, c’était le refus de la présence des Juifs au sein de la nation. Ce qui fonde l’antisionisme radical, élaboré après la Seconde Guerre mondiale et la création de l’État d’Israël, c’est le refus de reconnaître aux Juifs le droit de se constituer en nation. Le Juif est donc passé du statut répul-sif de l’Asiatique inquiétant à celui de l’Occidental arrogant, en même temps que, de menace universelle pour toute nation, le peuple juif devenait la na-tion menaçant la paix universelle.

Dans le nouveau discours judéophobe, « sioniste » et « Israël » fonctionnent comme les noms du Diable. Il ne s’agit plus de chasser les Juifs des pays eu-ropéens, mais d’éliminer cette « anomalie » qu’est l’État d’Israël, figure de la mauvaise « différence », pour en finir avec « le sionisme », incarnation du Mal. Dans la longue histoire de la judéophobie, l’antisionisme radical marque l’entrée dans un nouveau régime de diabolisation, lequel se présente sous deux figures : l’une, d’inspiration principalement religieuse, est portée no-tamment par l’islamisme jihadiste ; l’autre, d’inspiration politique, se ren-contre dans le discours « anti-impérialiste » élaboré au cours des « luttes de libération » sur la base de l’idéologie marxiste-léniniste, qui se survit en lui.

Vous évoquez au début de votre livre ce que vous appelez « la jihadisation des esprits ». Qu’entendez-vous par cette formule ?

PAT. Deux processus distincts. D’une part, la tendance, au sein de l’Oumma (la communauté mondiale des musulmans) et sous l’impulsion des islamistes radicaux, à ériger le Jihad en sixième pilier de l’islam, ce qui est une hérésie au regard de la tradition musulmane. Selon l’idéologie islamiste, un bon mu-sulman doit donc pratiquer le Jihad contre diverses catégories d’ennemis, les principaux étant les Américains (et plus largement les Occidentaux) et les Juifs. Mais à cette jihadisation des esprits musulmans s’ajoute une jihadisa-tion des luttes menées en Occident, par des Occidentaux, contre « la mon-dialisation », « l’impérialisme américain » ou « sioniste ». La lutte des classes au niveau international prend de plus en plus l’allure d’une « guerre sainte » contre les nouvelles incarnations du Diable que sont les États-Unis et Israël. Telle est la dernière métamorphose en date du vieil anticapitalisme révolu-tionnaire. L’islamisme jihadiste représente une source d’inspiration, voire un modèle normatif, pour les révolutionnaires du XXIe siècle. Les ex-commu-nistes privés de leurs convictions marxistes auront eu leur « divine surprise » : des réseaux terroristes composés de fanatiques et dirigés par d’autres fa-natiques pouvaient tenir tête aux puissances « impérialistes », en Afghanis-tan, au Liban ou en Irak.

Qu’est-ce qui explique le fait que la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et le Ca-nada soient parmi les pays occidentaux touchés par ce que vous appelez «

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une islamisation fondamentaliste intense » ?

PAT. Le principal facteur de l’islamisation des nations occidentales est l’insti-tutionnalisation du multiculturalisme, qui va de pair avec l’affaiblissement de la laïcité. Le multiculturalisme comme système sociopolitique fait surgir une société multicommunautariste dans laquelle les entrepreneurs idéologiques d’obédience islamiste (qu’ils soient fondamentalistes ou jihadistes, « modé-rés » ou extrémistes) sont comme poissons dans l’eau. Ils y peuvent libre-ment, protégés par la loi, organiser leurs réseaux d’entraide, étendre le champ de leur propagande, multiplier les provocations destinées à tester la capacité de résistance des sociétés d’accueil, voire, pour les extrémistes, à préparer des attentats. C’est seulement vers le milieu des années 2000, après la vague d’attentats islamistes inaugurée par les attaques du 11 sep-tembre 2001, que le multiculturalisme a été mis en cause par un certain nombre d’experts et de responsables politiques, notamment en Grande-Bre-tagne et aux Pays-Bas.

N’est-ce pas excessif de considérer, comme vous le faites, que la haine de l’Occident semble n’être qu’une extension de la haine des juifs ?

PAT. J’analyse plutôt une réaction circulaire entre les grandes haines. D’une part, les Juifs ayant été totalement occidentalisés dans le regard de leurs en-nemis, ils peuvent jouer le rôle d’une figure de l’Occident, à la fois la plus re-présentative et la plus répulsive. D’autre part, l’Occident étant perçu et dé-noncé comme « judaïsé » (on disait « enjuivé », on dit « sionisé »), soumis à la domination juive/sioniste, imprégné par les valeurs juives/sionistes, il peut être reconstruit sur la base des thèmes d’accusation judéophobes : un Occi-dent judéo-sionisé est plus répulsif, notamment dans certains milieux arabo-musulmans, qu’un Occident simplement capitaliste, impérialiste ou néo-libé-ral.

Vous écrivez : « Nombreux sont les intellectuels néo-gauchistes d’origine juive, aux États-Unis et dans les pays d’Europe de l’Ouest qui pratiquent de façon active la haine de soi, notamment en pactisant avec les ennemis abso-lus d’Israël ». Comment expliquez-vous cette haine de soi ?

PAT. C’est une notion qui n’a qu’une valeur descriptive : elle n’explique rien. Elle fait signe vers un ensemble d’interrogations. Il s’agit d’un constat, qui conduit logiquement à s’interroger sur l’identité juive. Vaste problème ! On peut avancer la logique de l’intérêt personnel, ou celle de l’identification pas-sionnelle avec l’ennemi.

Il reste à tester les hypothèses sur les diverses trajectoires de ces intellec-tuels « nés juifs » qui, après s’être rebellés contre la « prison juive » (expres-sion de Jean Daniel), sont insensiblement devenus « non-juifs », puis « anti-juifs », d’une façon explicite (cas plutôt rares aujourd’hui) ou non (soit la plu-part des cas observables). Aux États-Unis, le « progressiste » Noam Chomsky et son disciple Norman G.

Finkelstein, antisionistes radicaux qui n’ont pas hésité à faire un bout de che-min avec les milieux négationnistes, illustrent fort bien la catégorie. Mais le phénomène n’est pas nouveau. Comme tout peuple, le peuple juif a ses re-

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négats et ses traîtres.

Comment expliquez-vous l’américanophobie d’un Jean Ziegler – désormais proche du négationnisme de Roger Garaudy - et d’un Emmanuel Todd ?

PAT. L’antiaméricanisme rabique de nombreux intellectuels contemporains représente, dans la plupart des cas, ce qui reste de leur foi communiste ou de leur marxisme de jeunesse. Il est inséparable de leur antisionisme radical. C’est là leur manière, toute fantasmatique, de rester révolutionnaires. Il leur suffit de dénoncer litaniquement les méfaits des « nouveaux maîtres du monde » en faisant l’éloge des bons et malheureux « peuples ».

La vision marxiste de la lutte des classes se métamorphose ainsi en une vi-sion mi-conspirationniste, mi-populiste, opposant « ceux d’en haut » (les mé-chants qui complotent) et « ceux d’en bas » (les victimes innocentes qui souffrent). Ces intellectuels engagés pensent désormais la politique en termes hyper-moraux, dans une perspective manichéenne. Ce populisme diabolisateur est une manière de se donner une identité « de gauche », dans un contexte politico-intellectuel où, privée de son pôle de structuration - l’utopie communiste -, la gauche est devenue indéfinissable.

Elle a perdu jusqu’à son principal drapeau idéologique, l’idée de progrès, qui lui avait longtemps permis de se démarquer clairement de la droite. Car la droite libérale lui a confisqué le thème du « mouvement », du « changement », de la « réforme » perpétuelle. Avec le couple formé par l’antisionisme ra-dical et l’américanophobie, nombreux sont les intellectuels qui se donnent aujourd’hui une identité militante de substitution. Car la posture de gauche, même floue, reste valorisée positivement.

Selon vous, « l’universalisme des Lumières ne constitue pas l’arme absolue contre les passions antijuives ». Que reste-t-il alors ?

PAT. Si le recours à l’universalisme des Lumières ne constitue pas « l’arme absolue », il peut néanmoins rendre des services dans certaines situations. Par exemple, face à l’islamisme radical qui dénonce la laïcité comme un « poison judéo-maçonnique », on peut prendre appui sur l’exigence d’universa-lité portée par le principe de laïcité, principe de séparation des pouvoirs tem-porel et spirituel, héritage des Lumières. Mais il est contreproductif de s’atta-quer à la judéophobie islamiste contemporaine sur la base d’un retour à l’athéisme militant de certains penseurs des Lumières, dont la critique anti-religieuse a nourri la judéophobie moderne (pensez au baron d’Holbach).

Quant au déiste Voltaire, penseur de la « tolérance » et inventeur de l’anti-judéo-christianisme moderne, il est fort mal placé pour nous donner des le-çons de judéophilie. Ceux qui veulent combattre la représentation conspira-tionniste des Juifs ou des « judéo-croisés » que diffuse Al-Qaida, ont tout à perdre à se réclamer d’un polémiste antijuif qui s’attaquait avec une ex-trême virulence aux Juifs, qu’il accusait d’être les instigateurs de l’intolé-rance religieuse, comme en témoigne l’article « Juifs » du Dictionnaire philo-sophique : « Vous ne trouverez en eux qu’un peuple ignorant et barbare, qui joint depuis longtemps la plus sordide avarice à la plus détestable supersti-tion et la plus invincible haine pour tous les peuples qui les tolèrent et les en-

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richissent. Il ne faut pourtant pas les brûler. »

Qu’est-ce que l’historien que vous êtes répond à la question de savoir com-ment ces représentations antijuives aient pu persister depuis tant de siècles ?

PAT. C’est l’un des plus épineux problèmes qui se posent à tous ceux – philo-sophes, anthropologues, sociologues ou historiens – qui se sont aventurés dans l’exploration de ce que Robert Wistrich a justement appelé « la haine la plus longue ». Je fais l’hypothèse que la judéophobie antique aurait pu prendre la figure d’une xénophobie parmi d’autres, si elle n’avait pas été in-tégrée et reformulée dans la doctrine chrétienne, qui lui a donné une assise théologique et, sous cette forme élaborée, lui a permis de se diffuser univer-sellement.

Le conflit de l’Église et de la Synagogue n’a pas empêché l’histoire de l’Occi-dent de se constituer comme une histoire de l’Occident judéo-chrétien. Et, du fait de la centralité de l’histoire d’Israël pour les chrétiens (qui se vou-laient le « vrai Israël », Verus Israel), les vieux thèmes d’accusation contre les Juifs et le judaïsme ont été indéfiniment recyclés, y compris dans le monde moderne en cours de déchristianisation, où, depuis la fin du XVIIIe siècle, se sont multipliées les formes sécularisées de judéophobie, liées aux grandes idéologies politiques (nationalisme, socialisme, etc.). La dernière étape de la longue transmission des représentations antijuives aura été celle de leur mondialisation. Les thèmes et les récits judéophobes ont fait l’objet d’une diffusion internationale, pour constituer une sorte de capital idéolo-gique universellement partagé ou partageable.

L’hypothèse que vous développez est que nous nous trouvons aujourd’hui en présence d’une configuration mythique et que ce récit mythique répond for-cément à une demande sociale. Expliquez-nous !

PAT. Prenons la dénonciation contemporaine du « complot américano-sio-niste ». Je fais l’hypothèse que, devant la complexité croissante des sociétés contemporaines, qui sont aussi des sociétés techno-scientifiques valorisant la connaissance, la demande de savoir est accélérée par un double senti-ment d’ignorance et d’impuissance. Aujourd’hui, avec l’évolution chaotique liée à la mondialisation, l’obscurité semble s’accroître avec l’incertitude, la-quelle provoque le désarroi et nourrit des angoisses.

Face à des évolutions devenues inintelligibles, le mythe complotiste rassure en fournissant des réponses simples. La croyance au complot donne l’illusion d’expliquer ou de pouvoir expliquer certains événements paraissant incom-préhensibles. C’est là sa fonction principale. La grande « utilité » de la « théorie du complot » est de répondre à une demande sociale. Croire au com-plot, c’est se mettre en mesure de donner du sens à ce qui en paraît dépour-vu, et qui inquiète. Le simplisme des explications complotistes constitue une bouée de sauvetage pour les « paumés » de la mondialisation. Les théories complotistes font partie des théories à la fois simples, fausses et utiles. Utiles parce que répondant à une demande sociale qu’elles satisfont, elles sont imperméables à la pensée critique. Elles procurent l’illusion, par la révé-lation des terribles secrets censés porter l’Histoire, d’en devenir les maîtres.

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La politique n’est toujours pas sortie de l’âge du mythe.

Pourquoi les élites politiques et médiatiques en France se montrent-elles par-ticulièrement anti-israéliennes ?

PAT. Il faut tenir compte de trois facteurs. Tout d’abord, une grande partie des élites occidentales s’est convertie depuis les années 1980 à la vision d’un nouvel avenir radieux : celui de la société post-nationale, ou de la « dé-mocratie cosmopolite », impliquant la disparition progressive des États-na-tions, considérés comme de déplorables survivances. Or, Israël est un État-nation démocratique, caractérisé même par sa démocratie forte. Il incarne l’exception gênante. Son existence même est perçue comme un scandale. Ensuite, Israël, grande puissance régionale, est jumelé avec les États-Unis, l’hyper-puissance mondiale, pour faire l’objet d’une même dénonciation, sur l’air de l’anti-impérialisme. Et l’on sait combien l’anti-américanisme est enra-ciné en France. Le populisme misérabiliste ambiant pousse à la haine de la puissance, sur la base d’un amalgame polémique : « puissance = injustice » (comme si les « faibles » étaient nécessairement « justes » !). Enfin, les élites françaises ont intériorisé la position prise par le général de Gaulle en novembre 1967, après la guerre des Six Jours : un anti-israélisme virulent lié à un parti pris pro-arabe.

Vous mettez en cause la faiblesse et la pusillanimité de la communauté in-ternationale et de l’Europe au premier chef qui, aujourd’hui, renforcent le camp des ennemis de l’Occident démocratique…

PAT. Les pays occidentaux sont aujourd’hui confrontés comme jamais au ter-rorisme islamiste d’Al-Qaida et aux menaces d’États islamo-terroristes (l’Iran au premier chef). L’attitude frileuse des élites européennes face aux mobili-sations violentes lancées par les milieux islamistes exploitant le malaise pro-voqué par la publication des caricatures de Mahomet, montre que s’est in-sensiblement imposée la logique « plutôt verts que morts ». On connaît les faiblesses des démocraties pluralistes face à leurs ennemis les plus résolus, qu’elles refusent de reconnaître comme tels. La sous-estimation de l’ennemi est l’opium des sociétés démocratiques opulentes. Ces dernières rêvent de n’avoir pas d’ennemis, ou, à défaut, d’avoir des ennemis tolérables. Mais la tolérance n’est pas une politique, a fortiori au plan international. Ma crainte est qu’un esprit néo-munichois s’installe dans notre Europe vieillissante. On peut craindre la double montée en puissance du courant neutraliste euro-péen et du parti de la capitulation devant le terrorisme islamique, fêtant leurs fiançailles sur les ruines des liens transatlantiques et l’abandon d’Israël.

À vous lire, on ressent un sentiment qui ressemble à de la désespérance. On se demande naturellement « que faire » ? C’est aussi la question que vous vous posez aux dernières lignes de votre ouvrage sans que l’on y trouve en vérité une réponse claire.

PAT. Poliakov rappelait volontiers, à ceux qui le questionnaient sur l’avenir, que les historiens ne sont pas des prophètes. J’ajouterai que les historiens, et plus largement les chercheurs en sciences sociales, n’ont pas non plus à jouer aux hommes politiques, en offrant aux citoyens des programmes d’ac-

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tion. Ils doivent rester dans l’ordre du savoir, et s’employer à combattre les idées fausses et à dissiper les illusions.

La haine la plus longue est peut-être une haine sans fin. Étudier les passions judéophobes, c’est en découvrir le caractère répétitif et la force dévastatrice. Je ne suis pas pessimiste en ce sens que je ne pense pas que, face à la haine des Juifs, il n’y a rien à faire. Mais j’ai abandonné depuis longtemps les illu-sions « progressistes » de l’antiracisme triomphant des lendemains du pro-cès de Nuremberg, fondé sur la croyance naïve qu’après le grand massacre des Juifs d’Europe, l’humanité était entrée dans un âge où nul n’oserait plus s’attaquer aux Juifs en tant que Juifs.

Or, ces derniers sont toujours menacés dans plusieurs parties du monde. Et sous de nouveaux prétextes, au nom de nouveaux discours de légitimation. Non plus au nom du nationalisme, mais au nom de l’anti-nationalisme, de l’internationalisme ou de l’alter-mondialisme ; non plus au nom du racisme, mais au nom de l’antiracisme (!) ; non plus au nom de la civilisation chré-tienne, mais au nom de l’islam ; non plus en tant qu’orientaux, mais en tant qu’occidentaux. Face aux passions antijuives, qui viennent de loin et se sin-gularisent par leur haute intensité, on ne peut guère que construire des digues. Vouloir les contenir est raisonnable. Prétendre les éradiquer relève jusqu’à nouvel ordre de l’utopie. Il est préférable de vivre les yeux ouverts.

© Information Juive

Mis en ligne le 04 septembre 2008, par M. Macina, sur le site upjf.org

http://www.upjf.org/actualitees-upjf/article-14748-145-7-judeophobie-mo-dernes-interviec-p-taguieff-v-malka-information-juive.html

Nouveau soupçon d'antisémitisme à ParisMathieu Delahousse et Cécilia Gabizon 08/09/2008 | Mise à jour : 07:13 |

Trois jeunes juifs portant la kippa ont été victimes d'une agression dans le XIXe arrondissement de la capitale.

Les trois étudiants portaient la kippa. Après shabbat, le repos hebdomadaire observé par les juifs pratiquants, ils rentraient chez l'un d'entre eux, rue Pe-tit, dans le XIXe arrondissement de Paris, lorsqu'un caillou a heurté K. à la tête. «Il s'est retourné, a demandé aux cinq jeunes en face quel était le pro-blème», raconte son père. Le plus grand des agresseurs s'est approché «et lui a proposé d'aller se frapper dans un parking», poursuit Norbert B. qui ha-bite depuis une douzaine d'années dans le quartier avec ses trois enfants. «Mon fils a refusé et s'est pris un coup.» Ses deux amis se retrouvent égale-ment à terre, tandis que les agresseurs ont reçu des renforts en quelques instants. Des coups de poing volent. Deux des victimes ont le nez cassé, l'un a huit points à la lèvre et des contusions qui lui ont valu trois jours d'ITT.

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«Cela aurait pu être plus grave», raconte un témoin, «si des passants ne s'étaient pas approchés». La bande des cinq, multiethnique, «n'a proféré au-cune insulte antisémite», détaille le père de K. avant d'ajouter : «Mais ils ne pouvaient ignorer qu'ils étaient juifs.»

Comme s'il anticipait la polémique. Sur ce point, l'enquête a été lancée avant même le dépôt de plainte des trois jeunes gens. Dès samedi soir, le directeur de cabinet du préfet de police de Paris, Christian Lambert, s'est rendu sur les lieux de l'agression puis a rencontré les trois jeunes gens, alors hospitalisés. Averti, le parquet de Paris a saisi la 2e division de la police judiciaire. Les cinq agresseurs étaient toujours recherchés hier soir. L'enquête doit établir si le mobile religieux a, oui ou non, été le moteur de l'agression. Pour l'heure, le caractère antisémite n'est pas retenu : les enquêteurs se veulent prudents d'autant que les trois victimes ont «unanimement expliqué qu'aucune injure ou propos antisémite n'avait été prononcé».

«La guerre des bancs»

Si le caractère antisémite des coups et blessures commis était retenu, il de-viendrait pour la justice une circonstance aggravante, susceptible d'alourdir les peines encourues : jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros. D'ores et déjà, la ministre de l'Intérieur a condamné, «avec la plus grande fermeté les violences antisémites perpétrées» contre les trois jeunes. Tandis que le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, a lui souhaité que «les auteurs de cette agression à caractère antisémite» soient appréhendés dans les meilleurs délais.

Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Richard Prasquier, s'est déclaré «certain» du caractère antisémite de l'agres-sion. Les trois garçons deux sont lycéens en première et terminale S et le troisième bientôt à la faculté d'Assas mènent, selon Rafael Haddad de l'Union des étudiants juifs de France, une vie rangée, entre l'école juive, la synagogue et la maison.

Le contexte semble différent de l'agression du jeune Rudy, en juin. L'adoles-cent de 17 ans avait été tabassé, dans la même rue, après une journée d'ac-crochages entre bandes rivales, autour du parc des Buttes-Chaumont. À l'époque, le maire Roger Madec avait dénoncé un climat délétère et des af-frontements communautaires. Tandis que Mahor Chiche, élu du XIXe et membre de SOS Racisme, expliquait «le samedi, c'est la guerre des bancs au parc entre des jeunes juifs et des gars des cités environnantes depuis des années».

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2008/09/08/01016-20080908ART-FIG00316-nouveau-soupcon-d-antisemitisme-a-paris-.php

MASSACRE DE SREBRENICA

Arrestation de Mladic: Le TPIY optimiste

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Après une rencontre avec des dirigeants serbes mercredi, Serge Brammertz, procureur général du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), a exprimé mercredi "un optimisme mesuré" quant aux chances de voir la Serbie arrêter les deux derniers fugitifs recherchés pour crimes de guerre, dont le général Ratko .

Les commentaires de Brammertz sur l'état de la coopération avec Belgrade sont jugés cruciaux pour l'aspiration de la Serbie à entrer dans l'Union euro-péenne, objectif dont le gouvernement pro-occidental de Belgrade a fait une priorité.

Le TPIY a inculpé le général Mladic, chef militaire des Serbes de Bosnie, de génocide pour son rôle dans le massacre d'environ 8.000 Musulmans de Bos-nie à Srebrenica en 1995 et dans le siège de Sarajevo, qui a fait environ 14 000 morts en 43 mois. Le Croate Goran Hadzic est pour sa part recherché et inculpé pour crimes contre l'humanité durant la guerre de 1991 et 1995 en Croatie.

http://www.lejdd.fr/cmc/scanner/international/200837/arrestation-de-mladic-le-tpiy-optimiste-_148266.html?popup

Massacre de Srebrenica : un tribunal rejette la respon-sabilité de l'Etat néerlandaisIl y a 16 heures

LA HAYE (AFP) — Le tribunal de La Haye a rejeté mercredi la demande de survivants du massacre de Srebrenica (est de la Bosnie) en 1995 qui récla-maient que l'Etat néerlandais soit reconnu responsable de la mort de leurs proches.

"La demande est rejetée", a annoncé le juge Hans Hofhuis, du tribunal de district de La Haye. "L'Etat ne peut pas être tenu responsable des agisse-ments du ++Dutchbat++", le bataillon de Casques bleus néerlandais, a-t-il dit.

A l'audience civile du 16 juin, deux familles avaient accusé les Casques bleus néerlandais chargés de protéger l'enclave de Srebrenica d'avoir livré des ré-fugiés musulmans aux forces serbes de Bosnie, violant plusieurs lois natio-nales et traités internationaux.

"Les agissements reprochés au ++Dutchbat++ doivent être attribués exclu-sivement aux Nations unies, comme l'a plaidé la défense de l'Etat" néerlan-dais, a estimé le tribunal.

"Nous ne pouvons pas poursuivre les Nations unies, elles bénéficient de l'im-munité", a regretté devant la presse l'avocate des plaignants, Me Liesbeth Zegveld, en rappelant un précédent jugement du tribunal de La Haye.

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Le 10 juillet, celui-ci s'était déclaré incompétent pour juger des plaintes dé-posées contre les Nations unies par des survivants du génocide de Srebreni-ca, estimant que "l'immunité absolue des Nations unies est la norme et est respectée".

La décision de mercredi est "sans justice", a regretté l'un des plaignants, Ha-san Nuhanovic. "J'ai déjà été trahi tant de fois, la première fois c'était il y a treize ans, par des membres du ++Dutchbat++", a-t-il dit à des journalistes.

Hasan Nuhanovic travaillait comme traducteur pour les troupes néerlan-daises. Il a perdu ses parents et son frère cadet dans le massacre de Srebre-nica, après qu'ils furent renvoyés de la base militaire néerlandaise de Poto-cari, censée protéger les civils fuyant les Serbes de Bosnie en 1995.

"Mes parents et mon frère ont été expulsés" de la base, a affirmé Hasan Nu-hanovic : "ma famille est partie contre sa volonté et elle a été tuée". Les sol-dats néerlandais "ont envoyé ma famille à la mort", a-t-il affirmé, annonçant qu'il allait interjeter appel.

Une seconde plainte avait été déposée par Mehida, Damir et Alma Mustafic, la veuve et les enfants d'un autre disparu, Rizo Mustafic, électricien sur la base militaire de Potocari.

Leur avocate avait plaidé le 16 juin que le bataillon néerlandais sous mandat de l'ONU "avait agi contrairement" à sa mission de protection de civils. "La gestion des soldats néerlandais doit être imputée à l'Etat néerlandais, avait-elle assuré, celui-ci ayant "le plein commandement" sur eux.

L'enclave de Srebrenica était placée sous la protection de l'ONU jusqu'au 11 juillet 1995, lorsqu'elle avait été envahie par les forces serbes de Bosnie. Fai-blement armés, les Casques bleus néerlandais, en charge de la zone proté-gée, n'avaient pas résisté.

Les Serbes de Bosnie avaient ensuite exécuté près de 8.000 garçons et hommes musulmans.

Ces massacres, les pires en Europe depuis la Seconde guerre mondiale, ont été qualifiés de génocide par le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie et par la Cour internationale de justice.

En 2002, le gouvernement néerlandais avait démissionné à deux semaines de la fin de la législature, après un rapport d'enquête établissant qu'il avait envoyé ses soldats accomplir une "mission impossible" à Srebrenica.

Mais il a refusé de présenter des excuses, arguant que ses troupes étaient sous commandement de l'ONU et que les Serbes bosniaques étaient respon-sables du massacre.

http://afp.google.com/article/ALeqM5hoaFikfGRngiekZzJ4QOsDhgFAVA

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DARFOUR

Marchandages autour du DarfourAngélique Mounier-Kuhn Mercredi 10 septembre 2008

SOUDAN. Paris et Londres manœuvreraient pour stopper la procédure de la Cour pénale internationale contre le président Al-Bachir.

La recherche de la paix au Darfour justifie-t-elle de court-circuiter la justice internationale? C'est ce que semble penser l'Union africaine (UA) mais, plus troublant, la France et le Royaume-Uni aussi. Le 14juillet 2008, Luis Moreno-Ocampo, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), avait déclenché une effervescence planétaire en accusant Omar al-Bachir, le président du Soudan, de génocide, crimes contre l'humanité et crime de guerre au Dar-four. Une première. Jamais un chef d'Etat en exercice n'avait jusque-là été inquiété en ces termes par le procureur de la CPI.

Le Darfour, province de l'ouest du Soudan, est la proie depuis février 2003 d'une guerre entre forces gouvernementales et rebelles régionaux. Selon les Nations unies, le conflit a coûté la vie à 300000 de ses habitants et condam-né plus de 2,5 millions de personnes au déplacement. Khartoum nie la res-ponsabilité, voire l'existence, du drame.

Une fois l'accusation formulée, il revenait aux trois juges de la première Chambre préliminaire de la CPI de se pencher sur les preuves rassemblées par le procureur pour décider oui ou non de la délivrance d'un mandat d'ar-rêt à l'encontre du président du Soudan. L'examen des juges devait se dé-rouler dans un délai de deux ou trois mois: ils pourraient donc statuer dans les toutes prochaines semaines.

Mais sans attendre leur décision, un front s'est rapidement constitué en Afrique pour tenter de faire dérailler le processus judiciaire engagé par Luis Moreno-Ocampo. Fin juillet, alors que le Conseil de sécurité de l'ONU votait un renouvellement du mandat de force de paix conjointe de l'ONU et de l'UA au Darfour (Minuad), la Libye et l'Afrique du Sud obtenaient qu'il soit «pris note», en préambule de la résolution 1828, des «préoccupations manifestées par certains membres» de l'UA sur les conséquences éventuelles de pour-suites. Pour ces pays, l'arrestation de l'homme fort du Soudan entraverait tout espoir d'avancée dans le processus de paix au Darfour.

Depuis, la mobilisation n'a cessé de gagner en ampleur. Lundi à Khartoum où il était en visite, le Tanzanien Jakaya Kikwete, président en exercice de l'UA, a indiqué que l'institution panafricaine soutenait «le report de l'inculpation». Et qu'elle chercherait sa «mise en application dans le cadre des Nations unies». Autrement dit, l'UA et la Ligue arabe, qui a endossé la même pos-ture, joueront de toute leur influence lors de la prochaine assemblée géné-rale de l'ONU (23 septembre-1er octobre) pour inciter le Conseil de sécurité à invoquer l'article 16 du Statut de Rome. Le recours à l'article 16, de ce traité

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qui a créé la CPI en 1998, est une obligation faite à la CPI de surseoir à toute enquête ou poursuite dans un délai de douze mois. Elle peut être renouvelée tant que 9 des 15 membres du Conseil de sécurité le souhaitent.

Outre la Chine et la Russie qui y seraient favorables, le camp des partisans de cet article se serait élargi à deux autres membres permanents du Conseil de sécurité. «Des sources diplomatiques à l'ONU indiquent que la France et le Royaume-Uni, qui soutenaient jusque-là la CPI, ont entamé des discussions avec le Soudan. Ces pays seraient prêts à un compromis, si des progrès s'ob-servaient sur le terrain», explique Steve Crawshaw, représentant de Human Rights Watch auprès de l'ONU. La semaine passée, Bruno Joubert, le Mon-sieur Afrique de Nicolas Sarkozy, s'est rendu au Soudan. Il y aurait, selon le Sudan Tribune, promis de soutenir un ajournement du processus visant Al-Bachir moyennant, entre autres, l'interpellation par Khartoum de deux Sou-danais inculpés en 2007 par la CPI de crimes contre l'humanité, Ahmad Ha-run et Ali Kosheib, ainsi qu'une levée par les autorités soudanaises des obs-tacles au déploiement de la Minuad.

L'existence de ces tractations a été confirmée par plusieurs sources du Temps, mais pas par l'Elysée. Elles irriteraient les Etats-Unis, partisans, en pleine campagne électorale, d'une ligne plus dure vis-à-vis du Soudan. Et elles inquiètent au plus haut point les défenseurs des droits de l'homme. «Le recours à l'article 16 créerait un précédent dangereux. La justice et la paix ne peuvent être échangées l'une contre l'autre. C'est un marchandage insen-sé et sans scrupule», s'alarme Steve Crawshaw. «L'impunité est inaccep-table. C'est une question morale pour le Conseil de sécurité. L'impunité et l'injustice ne peuvent favoriser la paix, elles sont des recettes pour la vio-lence et l'instabilité», assène Adbelbagi Jibril, du Centre de documentation sur le Darfour à Genève.

Béatrice Le Frapper, directrice de la coopération du bureau du procureur Mo-reno-Ocampo, indique que la CPI a bien entendu parler de «discussions rele-vant du domaine politique». «Mais nous sommes une institution judiciaire. Nous avons présenté aux juges de la CPI les preuves de la responsabilité d'Omar al-Bachir. Nous considérons que le dossier est solide», poursuit-elle. Non sans rappeler qu'en 2005, la France et le Royaume-Uni avaient été les instigateurs du renvoi de la situation au Darfour, par le Conseil de sécurité, devant le procureur de la CPI.

http://www.letemps.ch/template/international.asp?page=4&article=239454

FRANCE/TURQUIE

Lors du sommet quadripartite de Damas, la présidence française de l’UE salue le travail de la Turquie en fa-veur du rapprochement syro-israélienmercredi 10 septembre 2008

Saisissant l’occasion de la présence de Nicolas Sarkozy à Damas, la Syrie a

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provoqué, le 4 septembre dernier, la tenue d’un sommet quadripartite ras-semblant, en outre, le Qatar, qui a parrainé, en mai dernier, l’accord de Doha mettant un terme à la dernière crise libanaise, et la Turquie, qui supervise les négociations indirectes, entre la Syrie et Israël.

Pour la Syrie, qui a encore pris le parti de la Russie dans le conflit géorgien, comme au bon vieux temps de la guerre froide, cet événement revêt avant tout une dimension symbolique de première importance. Après la participa-tion de Bachar El Assad, au sommet inaugural de l’Union pour la Méditerra-née et sa participation dans la foulée aux festivités du 14 juillet dernier, à Pa-ris, l’organisation de ce sommet quadripartite «pour la stabilité et le dia-logue» a montré que Damas entend rompre définitivement un isolement in-ternational dans lequel elle a été placée, suite à l’assassinat de l’ancien pre-mier ministre libanais, Rafic Hariri, et du fait des liens privilégiés qu’elle en-tretient avec l’Iran et le Hezbollah libanais. La Syrie n’entend pas remettre en cause ces liens, mais les nouveaux rapports qu’elle a noués avec la Tur-quie et plus généralement son aspiration à l’ouverture, dont ce sommet té-moigne, lui permet en tout état de cause d’équilibrer une relation vieille de 30 ans avec Téhéran qui a déséquilibré sa diplomatie.

Paradoxalement, cette nouvelle posture syrienne a rejoint la nouvelle straté-gie française au Proche-Orient que le sommet de Damas consacre à bien des égards. Prenant le contrepied de la présidence précédente, qui avait tourné le dos à la Syrie depuis 5 ans et à plus forte raison, après l’assassinat de Ra-fik Hariri (un ami personnel de Jacques Chirac), Paris pense que la résolution de la crise du Proche-Orient passe actuellement par Damas. Ce pari auda-cieux se base sur la conviction qu’une stabilisation des relations syro-liba-naises et l’ouverture de négociations entre la Syrie et Israël pourraient avoir des effets particulièrement positifs pour l’ensemble de la région. Cette ana-lyse ne repose pas que sur des vœux pieux. En premier lieu, l’amélioration des relations syro-libanaises s’est concrétisée par la visite, en août dernier à Damas, du président libanais Michel Slimane.

Cette visite permet d’espérer qu’avant la fin de l’année les deux pays pour-ront enfin nouer des relations diplomatiques officielles, ce qui constituerait un événement historique, Damas n’ayant, on le sait, jamais vraiment accep-té l’existence du Liban, depuis la fin du mandat français. En second lieu, par l’intermédiaire d’Ankara, depuis 2004, Israéliens et Syriens ont secrètement renoué des contacts interrompus en 2000, après l’échec d’un processus de négociations se déroulant sous l’égide de Bill Clinton, et tenu quatre ren-contres officieuses depuis avril 2008, en Turquie. La dernière de ces ren-contres devrait avoir lieu dans la deuxième quinzaine de septembre, à Istan-bul, et ouvrir sur des négociations directes entre les deux Etats. En dernier lieu, la Syrie pourrait user de son influence sur le Hamas et ainsi favoriser peut-être un déblocage du conflit israélo-palestinien.

Toutefois, dans l’importance qu’elle accorde à la Syrie, il est sûr que la France n’a pas en tête que la stabilisation, voire la résolution de l’intermi-nable conflit du Proche-Orient. Elle entend aussi et surtout éloigner Damas de Téhéran et accroître l’isolement de l’Iran dans le contexte actuel de la crise nucléaire. Il est sûr que cette ambitieuse stratégie française dépend aussi de l’attitude américaine et du prochain résident de la Maison Blanche.

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Mais, force est de constater que Paris se tient prêt à jouer un rôle de premier plan aux côtés de Washington, si la prochaine administration américaine dé-cide de reprendre ces dossiers avec une réelle intention d’aboutir à des ré-sultats.

La présence du Qatar, qui préside actuellement le Conseil de coopération du Golfe (Arabie Saoudite, Koweït, Emirats arabes unis, Qatar, Bahreïn, Oman), à ce sommet tripartite peut surprendre ; elle s’explique en réalité par le sou-ci des pays arabes modérés d’améliorer le statut de la Syrie au sein même du monde arabe et rejoint en fait la préoccupation française de perturber l’axe Damas-Téhéran. La Syrie reste marginalisée au sein du monde arabe, ce qu’a bien montré encore l’absence de nombreux chefs d’Etats, au som-met de la Ligue arabe, organisé à Damas en mars dernier. Il faut dire que le régime de Damas est suspect pour ses voisins arabes. Pays à majorité sun-nite mais dirigé par sa minorité alaouite, la Syrie a été jusqu’au bout l’alliée des Soviétiques alors même que nombre d’Etats arabes avaient basculé en faveur de Washington, y compris l’Egypte avec laquelle Damas a d’ailleurs une relation difficile, depuis la période nassérienne.

De surcroît, la Syrie a actuellement des relations privilégiées avec les Ira-niens chiites dont la montée en puissance dans la région n’inquiète pas que les Occidentaux et elle est détestée par une partie des Libanais, notamment par la communauté sunnite libanaise dont elle est suspectée d’avoir assassi-né l’ex-leader, Rafik Hariri. Au sein du monde arabe, le Qatar et les monar-chie du Golfe ont compris que l’isolement de Damas était néanmoins large-ment contreproductif et dangereux. Mise en quarantaine par la communauté internationale, suspect aux yeux du monde arabe, ce pays qui n’a jamais re-trouvé la place qui doit être la sienne au Proche-Orient, depuis la fin du monde bipolaire, reste, en effet, résolument tourné vers l’Iran, l’autre grand pariât de la région. Pour rompre le cercle vicieux de cet isolement, il faut donc offrir à Damas une alternative.

C’est ce à quoi s’est employé le Qatar en travaillant notamment à convaincre la France de renouer avec la Syrie. Ainsi, l’on peut penser que le Qatar repré-sentait aussi, à Damas, le monde arabe sunnite modéré, très inquiet de la montée en puissance de l’Iran. De façon significative, à Djeddah, deux jours avant le sommet quadripartite, les six monarchies arabes du Golfe ont signé un accord destiné à renforcer leur coopération avec la Turquie dans les do-maines politique, militaire et économique, après avoir condamné le même jour une initiative de l’Iran renforçant sa présence administrative sur Abou Moussa, un île du Détroit d’Ormuz qui est l’objet d’un contentieux entre Té-héran et les pays du Golfe, depuis le début des années 70.

Isolée, la Turquie l’a longtemps été, pour sa part, et l’on peut penser qu’elle comprend bien ce que l’ouverture sur le monde peut apporter à son voisin syrien. Pour l’heure la relance des relations bilatérales avec la Syrie a déjà largement été profitable à Ankara qui a privé ainsi le PKK d’un pays qui a longtemps été son premier soutien. Damas, avec laquelle les relations d’An-kara se sont progressivement réchauffées, au cours de la dernière décennie, a expulsé, Abdullah Öcalan, le leader rebelle kurde dès 1999 (ce qui a per-mis par la suite son arrestation par les Turcs). On a pu mesurer le chemin parcouru, lorsque la Turquie a commencé à s’attaquer aux bases arrière du

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mouvement kurde dans le nord de l’Irak, l’an dernier, en voyant Bachar El Assad en personne juger cette action légitime et considérer que les Turcs avaient « le droit de se défendre ».

Mais c’est surtout depuis qu’elle a favorisé le rapprochement syro-israélien que la Turquie s’est mise à jouer un rôle de premier plan, tant pour l’Occi-dent que pour le monde arabe, accréditant en fait la pertinence du rôle de grand médiateur régional qu’Ankara revendique désormais. Coupée du monde arabe au début de la guerre froide avant d’entreprendre un laborieux rapprochement dans les décennies qui suivront, la Turquie, s’est progressi-vement défaite au cours des dernières années de sa réputation de cheval de Troie des Etats Unis et d’Israël dans la région et, depuis l’arrivée d’Abdullah Gül à la présidence, elle mène, sur tous les fronts, une série d’offensives di-plomatiques remarquées. Force est de constater que cette stratégie com-mence à porter ses fruits. En quelques jours, cet activisme diplomatique a valu à Ankara plusieurs «satisfecit» appuyés venant tant du monde arabe modéré que de l’UE.

À Djeddah, le 2 septembre 2008, après la signature de l’accord entre Ankara et les monarchies du Golfe que nous évoquions précédemment, le chef de la diplomatie qatari, Cheikh Hamad, a souligné le rôle bénéfique de la Turquie dans la région en dépit des relations que celle-ci entretient avec Israël, en estimant même que «ces relations peuvent aider à établir la paix au Proche-Orient» et que les récentes «manœuvres militaires turco-israéliennes n’étaient pas dirigées contre les pays arabes». À Damas, le 4 septembre der-nier, Nicolas Sarkozy, par ailleurs adversaire résolu de l’adhésion de la Tur-quie à la UE, a, pour sa part, déclaré : «Je veux dire, comme je l’ai indiqué au président syrien Bachar el Assad, combien la France soutient l’effort de la di-plomatie turque dans les négociations indirectes entre Israël et la Syrie.»

Et le président français, qui exerce actuellement la présidence de l’UE, a même ajouté : «Les Turcs ont fait un travail remarquable et c’est toute l’Eu-rope qui est reconnaissante envers la Turquie de cette action qu’ils ont enga-gée.» Le même jour, la même présidence française, par la voix du porte-pa-role du Ministère français des affaires étrangères, a salué l’annonce du dé-placement du président Abdullah Gül en Arménie, en le qualifiant «d’histo-rique» et «saisi cette occasion pour marquer son grand intérêt pour l’initia-tive turque de plateforme de stabilité et de coopération pour le Caucase».

Après cette proposition turque pour le Caucase, l’accord de Djeddah, le som-met quadripartite de Damas, le déplacement d’Abdullah Gül à Erevan et son retentissement sont arrivés ainsi à point nommé pour amplifier les effets de ce qu’on peut appeler désormais la nouvelle politique étrangère turque. Le commissaire européen Olli Rehn a, en outre, estimé, le 6 septembre 2008, que les efforts de la Turquie pour enrayer les conflits autour d’elle, devrait « réduire » les réticences des pays qui ne sont pas favorables à son adhésion à l’UE.

À son retour de Damas, le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdoğan a souligné la portée de ces multiples développements et estimé que la Turquie était un pays dont le rayonnement diplomatique est reconnu et apprécié, au Moyen-Orient. «Les pays de la région nous croient désormais. Nous avons

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commencé à agir depuis un certain temps et beaucoup d’entre eux pensent que nous pouvons jouer un grand rôle au Moyen-Orient», a-t-il déclaré, après avoir fait la synthèse des travaux du sommet tripartite et rappelé les louanges dont son pays avait été l’objet, à cette occasion. Le déroulement de l’ultime rencontre indirecte entre la Syrie et Israël qui, selon le premier ministre turc, doit se tenir, les 18 et 19 septembre 2008, à Istanbul, devrait consacrer le succès de la stratégie d’Ankara.

Cette réunion reste néanmoins soumise à certains aléas découlant des re-mous de la politique intérieure israélienne, puisqu’initialement prévue pour le 7 septembre, elle a été finalement reportée, en raison de la démission de Yoram Turbowitz, l’un des négociateurs israéliens. Mais l’incertitude vient surtout du devenir du premier ministre israélien, Ehoud Olmert qui, impliqué dans des scandales, a annoncé qu’il démissionnerait, le 17 septembre pro-chain, à l’issue d’une élection qui doit se tenir au sein de son propre parti (Kadima), pour lui trouver un successeur. «Nous attendons ce vote pour défi-nir l’avenir du processus», a déclaré le président syrien, lors du sommet qua-dripartite.

Il est vrai qu’en la matière la situation politique israélienne fait malgré tout peser une incertitude sur l’issue des pourparlers indirects engagés. Au delà même de la conjoncture actuelle et du problème de la succession d’Ehoud Olmert, le système politique israélien, où l’armée occupe une place centrale et où la proportionnelle intégrale survalorise de petits partis nationalistes, gênent les décideurs politiques, lorsqu’ils doivent prendre les décisions poli-tiques difficiles que nécessite l’éventualité d’une paix avec les voisins arabes. L’équation est, à cet égard, beaucoup plus simple dans un régime autoritaire comme la Syrie, même si, ici aussi, préparer l’opinion publique à l’éventualité d’une paix avec l’adversaire ne sera pas une mince affaire.

JM Publié par OVIPOT

http://ovipot.blogspot.com/2008/09/lors-du-sommet-quadripartite-de-da-mas.html

USA

11 septembre - L’ancien juge Bruguière revient sur l’événementAnita Hausser, le jeudi 11 septembre 2008 à 04:00

L’ancien juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière, aujourd’hui Haut représen-tant de l’Union européenne auprès des Etats-Unis pour le financement du terrorisme, revient sur les événements du 11 septembre et parle du néga-tionnisme.

FRANCE-SOIR. Après les événements du 11 septembre, on a appris que les services français et vous personnellement, aviez alerté l’administration amé-

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ricaine depuis plusieurs années à propos des menaces terroristes pesant sur les Etats-Unis.

JEAN-LOUIS BRUGUIÈRE. En effet, nous avions alerté les Américains, dès 1997/98. Depuis 1996, que dis-je, depuis 1994, nous travaillions sur ce qu’on appelait la filière afghane. A ce moment-là, il n’était pas encore question de Ben Laden, mais du développement de l’islamisme radical en Afghanistan. Nous savions qu’ils constituaient des réseaux de dimension planétaire, dont les Etats-Unis étaient la cible. En 1999, nous considérions la menace comme imminente et d’ailleurs c’est le 14 décembre de cette année-là, que l’on a ar-rêté près de Seattle, Ahmed Ressam, celui qui a été surnommé Millenium Bomber, qui projetait de commettre un attentat à l’aéroport de Los Angeles. Dans sa voiture, on a découvert plus de cent kilos d’explosifs. A la suite de cette arrestation, les Américains ont découvert qu’il appartenait à un réseau qui avait des ramifications, avec des cellules logistiques près de New York. Mais Ressam avait été arrêté par hasard. Les Américains ne nous avaient pas suivis sur le terrain de l’extrême vigilance…

Quand ils ont constaté que nous avions raison, ils nous ont demandé notre aide et à la demande du ministère de la Justice américain, j’ai témoigné de-vant une cour fédérale en 2000. C’est à la suite de cela que j’ai été nommé témoin expert auprès du gouvernement des Etats-Unis. Et d’ailleurs, à partir de ce moment, le niveau de sensibilité des Américains s’est accru. Les ser-vices avaient compris la menace. Nous, on l’avait soulignée, grâce aux ren-seignements obtenus par la DST et nos services de renseignements. Et nous avions constaté que « l’épicentre afghan » se trouvait dans la région de Kan-dahar.

Aviez-vous perçu la recrudescence de la menace avant les attentats du 11 septembre… Oui. On sentait qu’on était à un niveau de menace croissant. N’oubliez pas que Zacharias Moussaoui a été arrêté à Minneapolis, en 2001.

Que pensez-vous du négationnisme, autour du 11 septembre ? C’est inquiétant. Il y a deux niveaux : la propagande et la rue. Il y a ceux qui sont à l’origine de la rumeur, qui la fabriquent, et puis, ceux qui en sont les victimes, qui reçoivent les fausses informations. Ils sont aujourd’hui plus ré-ceptifs. Le négationnisme est lié à la montée de l’islamisme ; c’est en partie le résultat de la situation en Irak et en Afghanistan et de la tension autour de l’Iran. On assiste à une radicalisation de la pensée dans les pays du Golfe, sur fond d’antiaméricanisme prononcé. Ce qui est nouveau, c’est une espèce de redondance dans les pays arabes, la preuve que la situation est très dé-gradée

Y a-t-il actuellement une recrudescence de la menace terroriste ? Le niveau de menace demeure important et je dirais qu’il est plutôt en hausse à cause de la situation dans les pays du Maghreb et du Sahel, où l’is-lamisme se développe et où des réseaux d’al-Quaida s’implantent. Je pense aussi qu’il existe une menace islamique en Europe et que la France n’est pas épargnée.

Les autorités en tiennent-elles comptent ?

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Je le crois.

Edition France Soir du jeudi 11 septembre 2008 n°19899 page 15

http://www.francesoir.fr/societe/2008/09/11/11-septembre-l-ancien-juge-bru-guiere-revient-sur-l-evenement.html

"Le succès de la théorie du complot ne se dément pas"Par Marie Simon, mis à jour le 10/09/2008 à 13:58 - publié le 10/09/2008

11 septembre

A la veille du septième anniversaire des attentats du 11 septembre, la théo-rie du complot continue de faire des adeptes. Des personnes médiatisées comme Jean-Marie Bigard, "des citoyens honnêtes qui se montent la tête à cause de sites Internet qui la diffusent", selon Antoine Vitkine, journaliste, réalisateur de documentaires et auteur des Nouveaux Imposteurs (Editions de La Martinière, 2005). Mais aussi, met-il en garde, "des groupes à l'agenda politique bien défini". Explications.

Des sorties médiatiques de Marion Cotillard ou Jean-Marie Bigard, des livres, des manifestations comme à Bruxelles ces jours-ci, des demandes d'en-quête, un documentaire sur Internet (Loose Change)... Il semble que la re-mise en question des faits qui se sont produits le 11 septembre 2001 connaisse une certaine effervescence. Est-ce le cas à chaque "anniversaire"?

Sans doute cette thèse fait-elle de nouveau surface aujourd'hui parce que le mandat de George W. Bush touche à sa fin. On sait désormais que le pré-sident des Etats-Unis a honteusement utilisé le 11 septembre pour justifier la guerre en Irak (en arguant de liens entre Saddam et Al Qaeda qui n'exis-taient pas). Les défenseurs de la théorie du complot estiment que, puisqu'il a menti cette fois, il a certainement menti sur le 11 septembre! C'est un rai-sonnement sans fondement, mais qui s'explique en partie par la faillite mo-rale de l'administration américaine.

Mais je ne crois pas qu'il y ait un quelconque lien avec ce triste anniversaire. La thèse selon laquelle on nous cache quelque chose au sujet des attentats du 11 septembre 2001 remporte un succès croissant depuis sept ans. Elle gagne en puissance et les réseaux qui la défendent font de plus en plus d'adeptes, de façon assez régulière.

Comment expliquez-vous le succès de cette théorie?

Il y a une dimension profondément psychologique qui permet d'expliquer son écho. Les attentats contre le World Trade Center et le Pentagone ont révélé

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au monde l'existence de groupes terroristes menaçants, ils ont eu une in-fluence géopolitique majeure et provoqué des événements dont la complexi-té peut parfois défier l'entendement. La théorie du complot apporte un cer-tain confort à ceux qui y adhèrent, parce qu'elle une explication simpliste. Il est plus rassurant de rationnaliser le mal, de se dire que le mal est le fruit des manigances du gouvernement américain et non des agissements de ter-roristes radicaux.

Rationnaliser le mal est rassurant

Cela ne suffit cependant pas à expliquer le succès de ces thèses. Il faut aussi prendre en compte la dimension technologique: Internet facilite leur diffusion et multiplie leur impact. Par exemple en France, après les attentats, il n'y avait que Thierry Meyssan, le journaliste qui a écrit L'Effroyable Imposture après les attentats. Aujourd'hui, on parle davantage des éléments qui cir-culent sur le web, on surfe sur des sites truffés de "preuves", photos, vidéos ou schémas, on donne son avis sur les forums.

Des preuves?

Des photos du Pentagone où l'on ne voit pas de débris d'avion, des images où l'on distinguerait des missiles, des traces d'explosifs placés sur une troi-sième tour qui s'est effondrée à Manhattan... Ce sont souvent des arguments soutenus par des éléments très techniques. Et plus on entre dans la tech-nique, plus c'est efficace pour monter la tête des gens, même si cela ne tient pas la route.

Sans compter qu'aux yeux des partisans de la thèse du complot, tous les événements qui ont suivi, à commencer par la guerre en Irak, viennent ap-puyer la version selon laquelle un groupe fascisant, au sein des Etats-Unis, aurait tout manigancé pour assurer la domination américaine sur le monde.

Pourtant des enquêtes ont été menées, des rapports publiés... Et vous dites que ces arguments ne tiennent pas la route.

Oui mais, comme pour ceux qui nient l'existence des chambres à gaz pen-dant la Seconde guerre mondiale, ou ceux qui affirment que Lady Diana a été tuée par le Mossad, confronter les arguments est très difficile. Le même mécanisme est en jeu ici. Il s'agit plus de croyances, sous tendus par de sup-posés preuves, toutes à charge voire bidons, que d'une pensée ouverte au débat et la discussion contradictoire.

Le même mécanisme que pour le négationnisme

Il faut donc faire confiance à la rationnalité des gens et décrypter les intérêts politiques qui sous-tendent ces thèses. Ceux qui les diffusent ne sont pas des journalistes objectifs, leur but n'est pas d'informer, c'est faux. Ils ont un agenda politique et, souvent, visent les Etats-Unis. Comment expliquer au-trement que des groupes d'extrême-droite violemment anti-américains aient soutenu ces thèses dès le début, ou que les Emirats arabes unis ou encore l'Iran aient soutenu Thierry Meyssan et largement distribué son livre...

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Pensez-vous que ces thèses s'éteindront un jour?

Cette inflation cessera peut-être un jour. Mais pour le moment, j'estime qu'au nom de l'exigence de justice et de vérité, il faut combattre cette théo-rie du complot dont les conséquences politiques sont graves. Car elle mène à confondre l'identité des coupables. En innocentant Al Qaeda, en allant jus-qu'à remettre en question son existence, ces imposteurs font le jeu du terro-risme. Or, malheureusement, Al Qaeda existe bien.

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/le-succes-de-la-theorie-du-complot-ne-se-dement-pas_563796.html

11 SEPTEMBRE • Sept ans après, les théories du com-plot font toujours recetteDans le monde arabe, on reste fermement convaincu que les Américains et les Israéliens ont été les cerveaux des attentats de New York et Washington. Les dirigeants américains feraient bien de se demander pourquoi.

Du Caire

Sept ans plus tard, dans le monde arabe, la plupart des gens restent convaincus qu'Oussama Ben Laden et Al-Qaida ne peuvent pas avoir été les seuls responsables des attentats du 11 septembre 2001, et que les Etats-Unis et Israël ont forcément été impliqués dans leur préparation, voire dans leur exécution. Ce n'est pas la conclusion d'une enquête scientifique, c'est ce qui vient spon-tanément dans les conversations : dans un centre commercial de Dubaï, dans un parc d'Alger, un café de Riyad ou un peu partout au Caire. "Ecoutez, je ne crois pas ce que disent vos gouvernements et vos médias. Ça ne tient pas debout," estime Ahmed Issab, 26 ans, un ingénieur syrien qui vit et travaille dans les Emirats arabes unis. Je pense que les Etats-Unis ont or-ganisé tout ça pour avoir un prétexte pour envahir l'Irak et s'emparer de son pétrole."

Il est facile, pour les Américains, de traiter ce type de raisonnement par le mépris, mais ce serait ne pas prendre en compte un élément que les gens ici pensent que les leaders occidentaux, notamment à Washington, devraient comprendre : le fait que ces idées aient la vie dure représente le premier échec dans la lutte contre le terrorisme, l'incapacité à convaincre les popula-tions du monde arabe que les Etats-Unis mènent vraiment une guerre contre le terrorisme, et non une croisade contre les musulmans. "Les Etats-Unis devraient s'en préoccuper parce que, s'ils veulent convaincre les gens de l'existence d'un vrai danger, eux aussi doivent y croire pour vous aider", note Mushairy Al-Thaidy, journaliste à Asharq Al-Awsat, un quotidien saoudien diffusé du Moyen-Orient jusqu'au Maghreb. "Sans cela, on ne pour-ra guère lutter contre le terrorisme. Ce n'est pas le genre de bataille qu'on peut livrer seul, c'est une bataille collective."

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Si les gens ici sont convaincus que les attentats du 11 septembre font partie d'un vaste complot contre les musulmans, c'est pour de nombreuses raisons. Certaines sont liées à la politique des pays occidentaux, d'autres y sont tota-lement étrangères. Les gens le disent et le redisent : ils ne croient pas qu'un groupe d'Arabes ait pu mener à bien une telle opération contre une superpuissance comme les Etats-Unis. Mais ils disent aussi que la politique étrangère menée par Wa-shington après le 11 septembre, notamment l'invasion de l'Irak, prouve que les Etats-Unis et Israël étaient à l'origine des attentats. "Les exécutants étaient peur-être des Arabes, mais les cerveaux ? Impos-sible", soutient Mohammed Ibrahim, 36 ans, propriétaire d'un magasin de prêt-à-porter au Caire. Cela a été organisé par d'autres, les Américains ou les Israéliens.

Les rumeurs qui ont commencé à circuler peu après le 11 septembre ont si bien fait leur chemin que les gens ne savent plus où, ni quand, ils les ont en-tendues pour la première fois. Parmi celles-ci, il y a notamment le fait que les Juifs ne sont pas allés tra-vailler ce jour-là au World Trade Center. "Comment se fait-il que, le 11 sep-tembre, il n'y ait pas eu de Juifs dans les Tours jumelles ?" s'interroge Ahmed Saied, 25 ans, chauffeur d'un avocat du Caire. "Tout le monde sait ça, je l'ai vu à la télévision, et beaucoup de gens en parlent."

Zein Al-Abdin, 42 ans, électricien attablé à un café du quartier Bulaq, s'échauffe de plus en plus à mesure qu'il livre sa version de ce qui s'est pas-sé le 11 septembre. "Comment se fait-il que les Américains n'aient jamais capturé Ben Laden ? On ne va pas nous faire croire qu'ils ne savent pas où il est, alors qu'ils savent tout. S'ils ne le capturent pas, c'est parce qu'il n'y est pour rien. Ce qui s'est passé en Irak confirme que cela n'a rien à voir avec Ben Laden ou Al-Qaida. Ils ont attaqué les Arabes et l'islam pour servir les in-térêts d'Israël, voilà pourquoi."

Que tant de gens énoncent comme une évidence le fait que les Etats-Unis aient pu s'attaquer eux-mêmes pour avoir une raison de s'en prendre aux Arabes et d'aider Israël, voilà qui en dit long sur la manière dont on perçoit ici les dirigeants, américains mais aussi égyptiens et de l'ensemble du Moyen-Orient. Ils n'inspirent que méfiance au même titre que les médias offi-ciels. Donc, dans l'esprit des gens, la version des autorités ne peut être que mensongère. "Moubarak [le président égyptien] dit tout ce que les Améri-cains veulent qu'il dise et il ment pour eux, bien sûr", estime M. Ibrahim.

Les Américains comprendraient mieux la région, disent des experts locaux, s'ils prêtaient attention à ce que disent les gens et s'ils essayaient de com-prendre pourquoi ils le disent, au lieu de s'en offusquer. Le point de vue le plus répandu ici est que, même avant les attentats du 11 septembre, les Etats-Unis n'étaient pas un arbitre impartial dans le conflit israélo-arabe et qu'ils ont ensuite tiré prétexte des attentats pour faire encore davantage le jeu d'Israël et déstabiliser le monde arabo-musulman. Aux yeux de la plupart des gens, l'invasion de l'Irak le prouve amplement.

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"C'est le résultat d'une méfiance très répandue, et aussi du fait que les Arabes et les musulmans croient que les Etats-Unis ont des préjugés contre eux", assure Wahid Abdel Meguid, directeur adjoint du Centre Al-Ahram d'études politiques et stratégiques, le premier institut de recherches égyp-tien. "Ils ne pensent donc jamais que les Etats-Unis soient bien intentionnés, ils ont toujours le sentiment que tout ce que font les Américains cache quelque chose."

Michael Slackman The New York Times

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=89219

ALLEMAGNE

35.000 Kurdes d'Europe réunis pour un festival à Gel-senkirchenQuelque 35.000 Kurdes d'Europe se sont réunis samedi à Gelsenkirchen, dans l'ouest de l'Allemagne, pour un festival culturel qui s'est déroulé sans le moindre incident, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police de la ville.

Pour cette 6e édition du "Festival des Kurdes", une rencontre organisée chaque année pendant la première semaine de septembre, des familles en-tières de Kurdes avaient fait le trajet depuis la France, l'Autriche, la Belgique ou encore les Pays-Bas, a souligné le porte-parole.

Quelques photos et pancartes réclamaient çà et là la libération du leader du PKK Abdullah Öcalan, condamné à la prison à vie, mais aucune manifestation à caractère politique n'a été organisée à l'occasion de ce festival, selon le porte-parole.

Öcalan avait été condamné à mort pour "séparatisme" en juin 1999 mais sa peine a été commuée en 2002 en prison à vie après l'abolition de la peine capitale en Turquie.

Près d'un demi-million de Kurdes vivent en Allemagne, la plupart de nationa-lité turque. (AFP, 6 sept 2008)

http://www.info-turk.be/361.htm#Gelsenkirchen

TURQUIE/CHYPRE

Le ministre turc des AE optimiste sur les discussions à Chypre2008-09-11 08:39:12

ANKARA, 10 septembre (Xinhua) -- Le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacon a exprimé son optimisme mercredi à propos des récentes dis-cussions globales à Chypre.

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Dans une interview télévisée accordée à la chaîne de télévision privée NTV, M. Babacan a affirmé que la Turquie et les Chypriotes turcs "affichent de ma-nière tangible leur bonne volonté pour une solution complète".

"Bien que le nouveau dirigeant et le nouveau gouvernement de l'administra-tion chypriote grècque aient fait des déclarations favorables à la solution, ils n'ont encore pris aucune mesure concrète. Il semble que les leaders ont trouvé un terrain d'entente maintenant," a estimé M. Babacan.

Il a insisté sur le fait que "la question chypriote est aussi liée à la sécurité, à la stabilité et à la paix de l'est de la Méditerranée.", affirmant l'importance de la fonction de la Turquie en tant qu'un Etat garant de la sécurité et de la stabilité de la région.

Chypre a été divisée depuis 1974 alors que l'armée turque est intervenue et a pris contrôle du nord de l'île après un coup d'Etat mené par un groupe d'officiers grecs.

En 1983, les autorités chypriotes turques ont déclaré unilatéralement l'éta-blissement de la "République turque de Chypre nord," qui n'est reconnue que par Ankara.

Le déploiement de quelque 40.000 troupes turques dans la " République turque de Chypre nord" autoproclamée demeure une question cruciale dans le processus de paix ravivé qui vise la réunification de cette île.

Ces dernières décennies, l'ONU s'efforce continuellement de convaincre les deux communautés de trouver une solution à la question chypriote, qui fait obstacle aux ambitions turques d'adhésion à l'Union européenne.

http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-09/11/content_716621.htm

Le dirigeant chypriote-turc optimiste à la veille d'une nouvelle rencontreAP | 10.09.2008 | 17:28

Le dirigeant chypriote-turc Mehmet Ali Talat, en visite mercredi à Bruxelles à la veille d'une nouvelle rencontre avec le président chypriote, a affirmé qu'il accepterait un retrait important des forces turques de la partie nord de l'île divisée, mais qu'il réclamerait le maintien de garanties de sécurité de la part d'Ankara.

Le sort des 35.000 soldats turcs toujours présents en RTCN (République turque de Chypre nord, que seule Ankara a reconnue) est l'un des principaux points de contentieux dans les pourparlers de réunification de l'île coupée en deux depuis 34 ans.

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Le volume de la réduction des troupes devra être négocié avec la partie chy-priote-grecque, a expliqué Talat à Bruxelles, et le reste des forces turques quittera Chypre. Il faisait référence à un projet qui prévoirait de limiter le dé-ploiement des troupes à un niveau "symbolique" de 950 soldats turcs et 650 soldats grecs.

Mais, a averti Talat, "notre position est de maintenir l'application des accords de garantie et protection" avec Ankara.

Il s'est cependant dit optimiste, comptant sur un accord d'ici la fin de l'an-née, ou au plus tard en juin prochain.

Talat et le président Dimitris Christofias se revoient jeudi.

Le dirigeant chypriote-turc a noté que le plus difficile des points de conten-tieux était la question des droits de propriété des personnes déplacées par le conflit en 1974. "Cela affectera tout le monde, presque tout le monde, ça sera donc la question la plus épineuse".

Les deux parties ont décidé de commencer par se pencher sur les questions de partage du pouvoir avant de s'attaquer à ce dossier.

Mercredi, Talat s'est entretenu avec Olli Rehn, Commissaire à l'Elargisse-ment, et a noté que l'Union européenne devrait, en cas d'accord sur la réuni-fication, faire des exceptions à ses règles pour intégrer la partie nord de Chypre, l'île étant entrée divisée dans l'UE en 2004. AP

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/europe/20080910.FAP5026/le_dirigeant_chyprioteturc_optimiste_a_la_veille_dune_n.html

Dernières cartouches pour la paix à Chyprejeudi 11 septembre 2008

Istanbul. De notre correspondante

Les dirigeants turc et grec entrent, aujourd'hui, dans le vif des négociations pour réunifier l'île méditerranéenne, coupée en deux depuis 1974.

« Je sais que c'est la dernière chance pour la réunification. Mais je sais aussi qu'il faut rester très prudent. » Basaran Düzgün, rédacteur en chef du quoti-dien chypriote turc Kibris, résume ainsi le sentiment qui règne sur l'île, à la veille de la reprise des négociations. Mehmet Ali Talat, leader de la partie turque et Dimitris Christofias, le président chypriote grec, se rencontrent, ce jeudi, pour de nouveaux pourparlers de paix.

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Tout semble réuni, cette fois-ci, pour que la dernière capitale divisée de l'Eu-rope soit réunie : Christophias, le communiste grec, et Talat, le social-démo-crate turc, militent depuis longtemps pour le rapprochement des deux com-munautés, séparées depuis 1974, lorsque l'armée turque occupa le tiers nord de l'île en riposte à un coup d'État de l'extrême droite grecque, qui vou-lait rattacher Chypre à Athènes.

L'espoir relancé

L'élection de Christofias à la tête de la République de Chypre, seule recon-nue par la communauté internationale, en février, a relancé les espoirs qui semblaient enterrés depuis l'échec du plan de paix de Kofi Annan, en 2004. Consultés par référendum, les Chypriotes grecs ayant opposé un « non » massif (75 %) au « oui » résolu (65 %) des Chypriotes turcs.

Pour Basaran Düzgün, « ressusciter » un plan de paix ne sera pas aussi simple. « La question des propriétés confisquées, qui constitue un des points essentiels du conflit, est devenue aujourd'hui plus complexe », raconte-t-il. La plupart des terrains appartenant à des Chypriotes grecs étaient conservés en l'état, dans la partie turque, jusqu'en 2004, en raison de l'embargo inter-national qui frappe la République turque (autoproclamée) de Chypre du Nord. Depuis, une folie immobilière a changé la donne.

Autre difficulté majeure : le parti au pouvoir en Turquie, l'AKP, risque de ne plus être aussi actif qu'en 2004 pour la résolution du conflit. Affaibli par un procès en interdiction - il n'y a échappé que de justesse - et surveillé de près par les militaires, le Premier ministre turc Tayyip Erdogan prendra difficile-ment des risques. Le nouveau chef d'état-major, Ilker Basbug, qui fait partie des eurosceptiques de l'armée, ne lui facilite pas non plus les choses.

Las et déçus

Le pire, dans ce tableau, est peut-être la perte d'enthousiasme des popula-tions, de part et d'autre de la « ligne verte » de démarcation, gardée depuis 1974 par des Casques bleus. « Les Chypriotes turcs sont las et déçus. Le re-jet du plan Annan par les Chypriotes grecs a été très mal vécu », analyse Ba-saran Düzgün.

Il y a aussi ces divergences, apparues avant même le début des pourparlers : alors que Talat prône un modèle confédéral de type suisse, Christofias parle de deux communautés et non de deux États souverains. Dans tous les cas, sans un feu vert d'Ankara qui porte la RTCN à bout de bras et maintient 40 000 soldats dans le Nord et y a une parole prépondérante, Talat peut diffici-lement trouver un terrain d'entente. « Un des architectes des négociations de 2004, Abdullah Gül, est aujourd'hui président de la république de la Tur-quie, estime Basaran Düzgün. Lui, il peut dépasser les réticences de l'AKP ». Après tout, ne vient-il pas d'effectuer la première visite d'un chef d'État turc en Arménie, malgré les vociférations des nationalistes de tout poil ?

Burçin GERÇEK.

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http :// www . ouest - france . fr / Dernieres - cartouches - pour - la - paix - a - Chypre -/ re / actuDet / actu _3637-701508------_ actu . html

Chypre: les négociations entrent dans le vif du sujet11.09.2008 - 05:09

Les négociations entre les dirigeants chypriotes grec et turc visant à la réuni-fication de l'île divisée depuis 34 ans entrent jeudi dans le vif du sujet. Des discussions étaient prévues sur le partage du pouvoir.

Ce tête-à-tête entre Demetris Christofias, président de la République de Chypre, et le leader de la République turque de Chypre du Nord (RTCN, re-connue par la seule Turquie) Mehmet Ali Talat, est le premier depuis le coup d'envoi formel des pourparlers directs, le 3 septembre.

Mais l'ambiance des discussions, prévues à 10h00 (09h00 en Suisse) dans la zone tampon de Nicosie contrôlée par l'ONU, est plombée par les récentes déclarations des deux camps concernant notamment l'intégrité du territoire et l'avenir des colons turcs installés dans le nord.

Dans un sondage publié dimanche par le quotidien Simerini, 60 % des per-sonnes interrogées affirment ne pas croire à une issue positive pour ce pro-cessus.

Celui-ci "n'est pas voué au succès mais si les deux dirigeants sont sérieux, ils peuvent parvenir à un compromis final et global", a estimé un diplomate oc-cidental, interrogé par l'AFP.

"Je pense que dans six mois, si le processus ne mène nulle part, il faudra se poser des questions graves. D'ici l'été prochain, ils devraient parapher un do-cument et l'affaire sera pliée", a-t-il estimé.

La Turquie veut conserver son droit d'intervention obtenu dans les traités qui ont accordé l'indépendance à l'île en 1960. M. Talat a également souligné la nécessité pour tout règlement de prévoir deux "Etats constitutifs" placés sur un pied d'égalité, ce que refuse totalement la communauté chypriote-grecque, qui représente 80 % de la population.

"Nous ne pourrons jamais accepter" deux Etats à Chypre, a répondu M. Christofias qui a par ailleurs, dans un effort de compromis, proposé que 50 000 colons turcs puissent rester sur l'île.

Chypre est divisée depuis 1974, quand la Turquie a envahi le tiers nord après un coup d'Etat à Nicosie de nationalistes chypriotes-grecs soutenus par Athènes.

SDA-ATS News Service

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http://www.edicom.ch/fr/news/international/chypre-les-negociations-entrent-dans-le-vif-du-sujet_1188-5723309

Le Ministre chypriote des Affaires Etrangères à Athènes10/09/2008 10:56

S'adressant hier à son homologue chypriote, Markos Kyprianou, qui est à Athènes deux jours avant l'ouverture des négociations entre le président Christofias et le leader turco-chypriote, Mehmet Ali Talat,la ministre des Af-faires étrangères, Dora Bakoyannis, a réitéré le plein soutien de l'ensemble de la classe politique grecque au président chypriote, Dimitris Christofias, dans le nouvel effort de Nicosie d'un règlement de la question chypriote.

Mme Bakoyannis a rappelé les conditions devant conduire à une solution sans calendriers artificiels, une solution juste, viable et fonctionnelle, conforme aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et aux principes et valeurs de l'UE, dans le cadre d'une fédération bi-zonale, bi-com-munautaire, avec une souveraineté, une citoyenneté et sans troupes d'occu-pation. Mme Bakoyannis a souligné la dimension européenne que devra re-vêtir la solution.

"Le chemin aura des embuches et sera difficile", a noté Mme Bakoyannis, soulignant toutefois que le président Christofias a confirmé "avec sagesse et détermination" une bonne volonté et un esprit constructif en vue d'une issue heureuse des négociations, tout en formulant l'espoir que la partie turco-chy-priote en fera de même avec les encouragements de la Turquie.

M. Kyprianou, qui a salué le soutien apporté par la classe politique grecque, a indiqué avoir informé son homologue grec de la deuxième phase substan-tielle des concertations qui commencent le 11 septembre, jugeant la pré-sente phase de "tournant extrêmement crucial". "L'heure de la vérité est ar-rivée", a dit le ministre chypriote, affirmant que la partie gréco-chypriote s'engage dans la négociation avec "un optimisme retenu".

http://news.ert.gr/en/languages_body.asp?id=2718&nid=418076

Chypre: les négociations débutent entre dirigeants grec et turcIl y a 3 heures

NICOSIE (AFP) — Les dirigeants chypriotes grec et turc ont entamé jeudi à Ni-

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cosie le dialogue sur le fond qui doit permettre au terme des négociations de consacrer la réunification de l'île, divisée depuis 34 ans.

Une semaine après le lancement formel de cette nouvelle tentative qualifiée d'"historique" par l'ONU, le président chypriote Demetris Christofias et le lea-der de la République turque de Chypre du Nord (RTCN, autoproclamée) Meh-met Ali Talat ont débuté leurs discussions vers 10H00 locales (07H00 GMT).

Durant deux à trois heures, sur le site de l'aéroport désaffecté de Nicosie, dans la zone tampon contrôlée par l'ONU, ils devaient aborder les questions de partage du pouvoir.

Tout au long du processus, les deux dirigeants, qui se connaissent de longue date, sont convenus de se voir au moins une fois par semaine. Il s'agit de la tentative la plus sérieuse pour résoudre le problème chypriote, qui influe sur la question de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, depuis l'échec d'un plan de l'ONU en 2004.

Celui-ci avait été accepté par référendum par la partie chypriote-turque mais rejeté par la composante grecque. Dans la foulée, l'île était entrée divisée dans l'UE.

"Le difficile processus (...) visant à trouver une solution négociée au pro-blème chypriote a débuté dans la sincérité", a fait valoir mercredi le chef de la mission de l'ONU, Taye-Brook Zerihoun. "Le recherche de la meilleure so-lution pour le peuple de Chypre est la clé pour dépasser les rancoeurs et les divisions du passé", a-t-il ajouté. Récemment, l'ambiance des discussions a été plombée par les déclarations des deux camps concernant notamment l'intégrité du territoire et l'avenir des colons turcs installés dans le nord.

Dans un sondage publié dimanche par le quotidien chypriote-grec Simerini, 60% des personnes interrogées affirment ne pas croire à une issue positive. "Je pense que dans six mois, si le processus ne mène nulle part, il faudra se poser des questions graves. D'ici l'été prochain, ils devraient parapher un do-cument et l'affaire être pliée", a estimé un diplomate occidental auprès de l'AFP.

La Turquie veut conserver son droit d'intervention obtenu dans les traités qui ont accordé l'indépendance à l'île en 1960.

"La question chypriote est liée à la sécurité, la stabilité et la paix en Méditer-ranée orientale. Les droits (...) de la Turquie sur l'île sont une nécessité pour la sécurité et la stabilité", a dit mercredi soir sur la chaîne locale NTV le mi-nistre turc des Affaires étrangères Ali Babacan.

"Nous espérons que les affirmations de Christofias selon lesquelles il veut une solution sont sincères (...). Une telle fenêtre d'opportunité (pour une so-lution) n'est pas si fréquente", a-t-il ajouté.

Mehmet Ali Talat, qui veut croire en une fin des négociations avant début 2009, a souligné récemment la nécessité pour tout règlement de prévoir deux "Etats constitutifs" placés sur un pied d'égalité, ce que refuse totale-

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ment la communauté chypriote-grecque, qui représente 80% de la popula-tion.

"Nous ne pourrons jamais accepter" deux Etats à Chypre, a répondu M. Christofias qui a par ailleurs, dans un effort de compromis, proposé que 50.000 colons turcs puissent rester sur l'île.

L'envoyé spécial de l'ONU, Alexander Downer, ancien ministre australien des Affaires étrangères, s'est rendu en Grèce et en Turquie pour s'assurer de la bonne volonté de ces deux pays.

Tout accord devra être soumis à l'approbation des Chypriotes par référen-dum.

Chypre est divisée depuis 1974, quand la Turquie a envahi le tiers nord après un coup d'Etat à Nicosie de nationalistes chypriotes-grecs soutenus par Athènes.

http://afp.google.com/article/ALeqM5jnwj9rkh0evFATtwnTt4HUS0mjPQ

Chypre : début des négocations11 septembre 2008

Les dirigeants chypriotes grec et turc ont débuté jeudi matin à Nicosie leurs travaux dans le cadre des négociations ayant pour but de déboucher sur la réunification de l'île méditerranéenne, divisée depuis 34 ans.

Les questions de partage du pouvoir étaient à l'ordre du jour de cette ren-contre qui se déroule sur le site de l'ancien aéroport de Nicosie, dans la zone tampon contrôlée par les Nations unies. Durant le processus, les deux diri-geants sont convenus de se rencontrer au moins une fois par semaine.

Il s'agit de la tentative la plus sérieuse pour résoudre le problème chypriote, qui influe sur la question de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, depuis l'échec d'un plan de l'ONU en 2004. Celui-ci avait été accepté par ré-férendum par la partie chypriote-turque mais rejeté par la composante grecque. Dans la foulée, l'île était entrée divisée dans l'UE.

http://tf1.lci.fr/infos/monde/0,,4081147,00-liban-un-leader-pro-syrien-tue-dans-un-attentat-.html

La Grèce affiche son soutien aux nouveaux efforts de règlement de la question chypriote

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[infogrece] • Publié le 11 septembre 2008 à 13:14:45 CEST

Alors que les entretiens directs entre le président de Chypre, Dimitris Chris-tofias, et le chef de la communauté chyproturque, Mehmet Ali Talat, re-prennent aujourd'hui à Nicosie en vue d'un règlement de la question chy-priote, le ministre grec des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, a réitéré le plein soutien de l'ensemble de la classe politique grecque au président chy-priote en recevant mardi à Athènes son homologue chypriote, Markos Kypria-nou.

Dans des déclarations communes à l'issue de leur rencontre à la mi-journée à Athènes, Mme Bakoyannis a réitéré les principales caractéristiques devant conduire à une solution, soit "une solution à atteindre sans calendriers artifi-ciels et arbitrages, une solution juste, viable et fonctionnelle, conforme aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et aux principes et va-leurs de l'UE, dans le cadre d'une fédération bi-zonale, bi-communautaire, avec une souveraineté, une citoyenneté et une personnalité internationale, et sans troupes d'occupation", a dit la ministre grec.

Mme Bakoyannis a mis tout particulièrement l'accent sur la qualité de la Ré-publique chypriote comme membre de l'UE et donc de la dimension euro-péenne que devra revêtir la solution, explicitant qu'elle "doit garantir la sé-curité et la prospérité des Chypriotes-grecs et des Chypriotes-turcs, sans comprendre les droits d'intervention désuets".

"Le chemin sera escarpé et difficile", a noté Mme Bakoyannis, soulignant tou-tefois que le président Christofias a confirmé "avec sagesse et détermina-tion" une bonne volonté et un esprit constructif en vue d'une issue heureuse des négociations, exprimant l'espoir que la partie turco-chypriote en fera de même avec les encouragements de la Turquie dans la bonne voie.

M. Kyprianou, qui a salué le soutien apporté par la classe politique grecque, a indiqué avoir informé son homologue grec de la deuxième phase substan-tielle des concertations qui commencent le 11 septembre, jugeant la pré-sente phase de "tournant extrêmement crucial". "L'heure de la vérité est ar-rivée", a dit le ministre chypriote, affirmant que la partie gréco-chypriote s'engage dans la négociation avec "un optimisme retenu".

"La solution fédérale, bi-zonale, bi-communautaire constitue une immense concession de la part de Chypre", a-t-il ajouté, en rappelant qu'il "n'y a ja-mais eu de démarcation géographique avant l'invasion (turque)" et en tran-chant qu'il "n'y a pas d'autres marges de concessions" quant à la forme de la solution.

Interrogé sur l'usage du mot "parthénogenèse" de l'Etat chypriote - terme employé par la partie chyproturque pour définir le nouvel Etat chyprote qu'elle souhaite refondé… ex nihilo, Mme Bakoyannis a dit "retenir de ces mots l'essence même, et l'essence, a-t-elle explicité, c'est que Chypre est membre de l'ONU et de l'UE et a des droits acquis et aucun Chypriote ne veut y renoncer, ni les Chypriotes-grecs, ni les Chypriotes-turcs".

Plus tôt, M. Kyprianou avait été reçu successivement par le premier ministre,

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Costas Caramanlis, et le président de la République, Carolos Papoulias.

i-GR/ANA-MPA

http://www.info-grece.com/modules.php?name=News&file=article&sid=4511

TURQUIE/AZERBAIDJAN

Abdullah Gul déclare que sa visite en Arménie n’a pas crée un malaise en Azerbaïdjanjeudi11 septembre 2008, par Stéphane/armenews

Le président de la République, Abdullah Gul, est arrivé mercredi à Bakou pour rencontrer son homologue azéri, Ilham Aliyev.

Dans l’avion l’amenant à Bakou, en répondant aux questions des journalistes qui l’accompagnent, M. Gul a déclaré que sa visite en Arménie n’a pas crée un malaise en Azerbaïdjan. "Si c’est le cas, alors c’est injuste car la Turquie est le pays qui a sacrifié ses intérêts pour soutenir la juste cause des Azéris (le Haut-Karabakh)", a-t-il déclaré.

"Nous (Turcs et Azéris) sommes les morceaux d’un seul peuple et j’appuie toujours cette opinion", a-t-il ajouté.

"Il se peut qu’en Azerbaïdjan, comme c’est le cas en Turquie, il y ait des op-nions favorables et défavorables à ma visite en Arménie et nous devons res-pecter les opinions négatives", a-t-il précisé.

M. Gul a par ailleurs démenti les affirmations selon lesquelles il aurait entre-pris son voyage à Erevan suite à des suggestions venant d’Europe et des Etats-Unis.

A l’issue de son entretien avec Aliyev, Gul rentrera à Ankara dans la soirée.

Le parti Républicain du Peuple, (CHP, social démocrate, principal parti de l’opposition turque) et des députés azéris avaient qualifié la visite en Armé-nie du président Gul d"’erronée" et avaient affirmé que cette visite avait été décidée suite aux pressions de l’Union européenne et de Washington.

M.Gul a rencontré son homologue arménien Serge Sarkissian, samedi à Ere-van, à l’occasion du match aller Turquie-Arménie de qualification pour le Mondial 2010 de football.

Sa visite est la première d’un chef d’Etat turc en Arménie depuis l’indépen-dance de cette ancienne république soviétique en 1991.

Ankara a fermé sa frontière avec l’Arménie en 1993, pour soutenir l’Azer-baïdjan turcophone dans son conflit avec l’Arménie concernant l’enclave ar-ménienne du Haut-Karabakh.

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http://www.armenews.com/article.php3?id_article=44638

ARMENIE/IRAN

Oléoduc Arménie-Iran: Erevan, Téhéran et Moscou étu-dient la faisabilité du projet19:24 | 10/ 09/ 2008

METSAMOR (Arménie), 10 septembre - RIA Novosti. La commission tripartite en charge de l'implantation d'une raffinerie en Arménie étudie la possibilité de construire un oléoduc reliant l'Arménie à l'Iran, a annoncé mercredi le mi-nistre arménien de l'Energie et des Ressources naturelles Armen Movsissian.

"La construction d'un pipeline et d'un terminal est en cours d'examen", a-t-il déclaré aux journalistes.

La construction de l'oléoduc fait partie du projet d'aménagement d'une raffi-nerie orientée essentiellement vers le marché iranien. La capacité approxi-mative de la raffinerie étant de 7 millions de tonnes de pétrole par an, sa construction prendra plusieurs années. Le projet, dont le coût est évalué à 2,5-3 milliards de dollars, sera financé par l'Arménie, l'Iran et la Russie.

http://fr.rian.ru/business/20080910/116691696.html

KARABAKH/OSCE

Rapporteur spécial de l’OSCE pour le Karabakh en Ar-ménieInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous sou-met la traduction d'un article en anglais des journaux arméniens Ra-diolour et Armenpress parue sur le site de la Fédération Euro-Armé-nienne pour la Justice et la Démocratie le 7 septembre 2008.

Arménie – OSCE : Goran Lenmarker à Erevan

***

Traduction Gérard Merdjanian - Commentaires du site de la Fédération Euro-Arménienne :

Cela fait toujours plaisir quand un chef d’Etat est félicité par une organisation internationale.

Mais, il ne faudrait pas que la dite organisation joue sur deux registres diffé-rents : Saluer l’Arménie et voter des lois favorables à l’Azerbaïdjan, comme ce fut le cas à la dernière réunion plénière d’Astana.

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Comme tout conflit gelé, reléguer aux oubliettes le droit des peuples à l’au-todétermination ne peut déboucher sur rien de bon et donc de stable.

***

Rencontre avec Edouard Nalbandian

Le 6 Septembre le ministre des Affaires étrangères arménien Edouard Nal-bandian a reçu le rapporteur spécial de l’OSCE pour le Karabakh, Goran Len-marker.

Saluant son invité, le ministre Nalbandian a indiqué que l’Arménie attachait une grande importance à la diplomatie parlementaire, considérant cela comme une plate-forme sérieuse pour le développement des relations entre les peuples.

Présentant l’évolution récente du processus de négociation sur le règlement du conflit du Karabakh, le ministre a souligné, qu’après la réunion de Juin, les deux Présidents avaient chargé leurs ministres des Affaires étrangères à poursuivre les pourparlers avec la médiation des Coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE, sur la base des propositions de Madrid.

Se référant aux récents événements dans le Caucase, les parties ont réaffir-mé que la solution des problèmes devait se faire exclusivement par des né-gociations pacifiques approfondies.

Edouard Nalbandian a noté que l’Arménie a toujours été pour la résolution des problèmes par le dialogue, et que sa politique étrangère est dirigée vers le renforcement de la stabilité, de la sécurité et de la coopération dans la ré-gion.

Au cours de la réunion, les interlocuteurs ont abordé la normalisation des re-lations arméno-turques, ainsi que d’autres questions régionales.

Radio Publique d’Arménie

Rencontre avec Serge Sarkissian

Le Président Serge Sarkissian a reçu à son tour le rapporteur spécial de l’OSCE pour le Karabakh.

Le service de presse présidentiel a déclaré à Armenpress que les interlocu-teurs ont examiné la situation au Sud-Caucase, le processus de règlement du conflit du Karabakh, et les relations arméno-turques.

Notant que G. Lenmarker est dans la région avec une importante mission, le Président arménien a une fois de plus fait observer que le recours à la force pour solutionner les problèmes n’a pas d’avenir.

Selon Serge Sarkissian, l’Arménie attend la réponse des organisations inter-nationales compétentes sur la rhétorique militaire de certains pays de la ré-gion.

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Goran Lenmarker a répété que les récents événements régionaux montrent que les conflits ne peuvent pas être réglés militairement et que la véritable solution doit être trouvée par la négociation.

Le rapporteur de l’OSCE/AP a hautement apprécié la politique de l’Arménie dans la région et a salué l’invitation de Serge Sarkissian, adressée au pré-sident turc Abdullah Gül : "Il n’y a pas de doute, cela n’a pas été une déci-sion facile, si l’on tient compte des problèmes existants entre l’Arménie et la Turquie, mais vous avez fait un pas énorme".

Notant que la décision a été effectivement difficile mais nécessaire, Serge Sarkissian a déclaré que tout problème doit être résolu par la négociation : "Je ne me fais pas d’illusions, toutes les questions ne seront réglées pas dans un court laps de temps, mais je considère qu’il est bon de commencer le pro-cessus".

Armenpress

http://eafjd.eu/spip.php?breve1540

AZERBAIDJAN

L’Azerbaidjan fournira du gaz naturel a la Grece11/09/2008 10:59

Le ministre du Développement, Christos Folias, a souligné lors de sa visite à Bakou hier que pour la première fois l'Azerbaïdjan fournira directement du gaz naturel à l'Union européenne via la Grèce.

M. Folias, invité à s'adresser au Congrès international de Bakou sur "Les perspectives dans les secteurs du pétrole et de l'énergie de l'Azerbaïdjan et du Turkménistan’’ intitulé ‘’Stratégies pour l'énergie, l'économie, l'écologie et la coopération", s'est également entretenu avec le président azéri, Ilham Aliyev, et le ministre de l'Energie, Natiq Aliyev, convenant d'un accord de fourniture de gaz naturel à la Grèce, ainsi que d'un resserrement des rela-tions économiques bilatérales, la Grèce devenant ainsi la porte d'entrée de l'Azerbaïdjan vers l'UE.

"Nous nous sommes aussi entretenus, a déclaré le ministre, des dates pos-sibles pour la signature d'un accord quadripartite, Azerbaïdjan- Turquie- Grèce- Italie, pour la construction d’un gazoduc, et avons convenu d’une co-opération directe pour l'achat de quelques milliards de m3 de gaz naturel d'Azerbaïdjan".

Se référant à son entretien avec son homologue turc, Hilmi Güler, M. Folias a indiqué que ce dernier avait admis l'opportunité de signer un accord quadri-partite, ainsi que la procédure de transit du transport de gaz naturel via la Turquie pour la fourniture de gaz naturel de l'Azerbaïdjan à la Grèce. M. Fo-

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lias s’est également entretenu avec ses interlocuteurs de questions concer-nant les sources d'énergie renouvelables.

http://news.ert.gr/en/languages_body.asp?id=2718&nid=418358

L'Azerbaïdjan soutient le projet NabuccoSource : AFP 09/09/2008 | Mise à jour : 17:54 |

L'Azerbaïdjan continue de soutenir le futur projet de gazoduc Nabucco, qui doit relier la région caspienne à l'Europe en contournant la Russie, a déclaré aujourd'hui un ministre de cette ancienne république soviétique, sur fond d'incertitudes nées depuis le conflit russo-géorgien.

"L'Azerbaïdjan n'abandonne pas le projet Nabucco. C'est un projet qui a de l'avenir", a déclaré à Bakou le ministre de l'Industrie et de l'Energie, Natik Aliev, lors d'une conférence sur le pétrole et le gaz.

Cependant, il y a eu des "difficultés à identifier des sources d'hydrocarbures pour le gazoduc" et l'Azerbaïdjan "ne sera pas en mesure de garantir le pro-jet à travers ses propres ressources", a-t-il toutefois ajouté.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/09/09/01011-20080909FILWWW00565-l-azerbaidjan-soutient-le-projet-nabucco.php

Nouveau record dans les réformes régulatrices dans le monde2008-09-11 11:25:02

WASHINGTON, 10 septembre (Xinhua) -- Les réformes régulatrices gagnent du terrain dans le monde entier, enregistrant un nombre record cette année, selon un rapport publié mercredi par la Banque mondiale (BM).

Doing Business 2009, le sixième d'une série de rapports annuels publiés par la Société financière internationale (SFI) et la BM, identifie 239 réformes dé-cidées entre juin 2007 et juin 2008, favorisant les affaires au sein de 113 économies.

Pour la cinquième année consécutive, l'Europe de l'Est et l'Asie Centrale sont les leaders du classement des régions du monde, avec plus de 90% de leurs pays effectuant des réformes. La tendance se déplace à l'est car ce sont les nouveaux venus sur la liste des économies qui procèdent au plus grand nombre de réformes, indique le rapport.

L'Azerbaïdjan est le champion mondial des réformes des régulations écono-

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miques cette année, avec une amélioration dans sept des dix domaines cités par le rapport.

L'Afrique a également enregistré un record, 28 pays ayant réalisé au total 58 réformes favorisant les affaires, un chiffre jamais atteint jusqu'ici. Trois des dix économies qui ont le plus réformé leurs affaires viennent de la région.

Les dix premiers sont, dans l'ordre, l'Azerbaïdjan, l'Albanie, le Kirghizstan, la Biélorussie, le Sénégal, le Burkina Faso, le Botswana, la Colombie, la Répu-blique Dominicaine et l'Egypte.

Le rapport classe les économies selon 10 indices de régulation des affaires qui consignent la durée et le coût pour satisfaire les exigences gouverne-mentales pour monter et faire fonctionner une affaire, faire du commerce transfrontalier, payer les impôts, et fermer une entreprise.

Le classement ne prend pas en compte des domaines tels que la politique macro-économique, la qualité des infrastructures, la volatilité de la monnaie, les perceptions des investisseurs ou le taux de criminalité, signale le rapport.

Singapour mène le classement mondial de tous les indices régulateurs favo-risant les affaires pour la troisième année consécutive, suivi par la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis. Bahrein et l'île Maurice ont rejoint le club des 25 premiers cette année.

http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-09/11/content_716890.htm

IRAK

Armes vendues à l'Irak: les Kurdes veulent "des garan-ties" sur l'utilisationERBIL (Irak), 8 sept 2008 (AFP) - 14h29 - Le président du Parlement auto-nome kurde irakien a réclamé lundi des pays vendant des armes à l'Irak "des garanties" que ce matériel ne sera pas utilisé contre la population kurde.

"Les Kurdes demandent aux pays qui vendent des armes à l'Irak des garan-ties que celles-ci ne seront pas utilisées contre notre peuple ou d'autres Ira-kiens", a déclaré Adnan al-Moufti lors d'un discours devant les parlemen-taires kurdes dans la capitale provinciale Erbil.

M. Moufti faisait référence aux informations de presse publiées la semaine dernière, indiquant que Bagdad souhaite acheter 36 avions de combat F-16 aux Etats-Unis.

Le gouvernement irakien avait affiché au début de l'année sa volonté d'ache-ter pour près de 10 milliards de dollars de matériel militaire américain, dont des tanks, des véhicules blindés et des avions cargo.

"Nous voulons que le gouvernement irakien soit fort et capable de défendre

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la souveraineté du pays, mais nous avons des inquiétudes, liées à ce qui s'est passé à Khanaqinne", a ajouté M. Moufti, en référence à la crise qui a éclaté en août entre l'armée irakienne et les combattants kurdes (peshmer-gas) dans ce district du centre de la province de Diyala (nord).

Près de 175.000 personnes, en majorité des Kurdes chiites, vivent à Khana-qinne.

Durant la politique d'arabisation de Saddam Hussein, dans les années 1980, un grande nombre de Kurdes chiites avaient été déplacés de Khanaqinne par la force et ils ne sont revenus qu'à la chute du régime en 2003.

En juin 2006, le conseil municipal de Khanaqinne avait demandé que la ré-gion soit intégrée au Kurdistan. Cette région compte des champs pétroliers qui produisent 16.000 barils par jour.

"Nous n'avons pas peur du gouvernement de M. Maliki (le Premier ministre irakien, ndlr), mais des futurs gouvernements", a souligné M. Moufti.

"Les derniers évènements ont suscité des craintes" sur l'avenir, a-t-il ajouté, car "si un nouveau Premier ministre arrive au pouvoir et pense que la solu-tion militaire est nécessaire, il pourra imposer sa volonté".

http://www.institutkurde.org/afp/?src=http://afp.institutkurde.org/AFP/fran-cais/topics/actu/080908142920.k2le1xwp.xml

UE/RUSSIE/GEORGIE

Géorgie : UE et Russie s'opposent sur l'accordFabrice Nodé-Langlois, notre correspondant à Moscou 11/09/2008 | Mise à jour : 15:11 |

Le déploiement des observateurs européens donne lieu à des interprétations différentes à Moscou et à Bruxelles.

Désaccord sur l'accord. Les chefs de la diplomatie russe et européenne se sont affrontés mercredi, par déclarations interposées, au sujet du déploie-ment des observateurs de l'Union européenne (UE) en Géorgie prévu dans l'accord signé lundi, à Moscou, par Nicolas Sarkozy et son homologue russe, Dmitri Medvedev, puis à Tbilissi par le chef de l'État géorgien, Mikhaïl Saaka-chvili. La question du jour : les envoyés civils de l'UE (au moins 200 d'ici au 1er octobre) pourront-ils se rendre en Ossétie du Sud et en Abkhazie, les deux régions géorgiennes reconnues comme des États par la Russie ?

«Les observateurs internationaux supplémentaires seront déployés juste au-tour de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, et non pas à l'intérieur de ces terri-toires», a déclaré Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères. C'est ce que prévoit le texte de l'accord du 8 septembre.

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Mais lundi soir, à Tbilissi, Nicolas Sarkozy avait affirmé que «l'esprit du texte, c'est qu'ils ont vocation à entrer (en Abkhazie et en Ossétie du Sud) pour ob-server». Javier Solana, le «M. Diplomatie» de l'UE, qui a accompagné le chef de l'État français, président en exercice du Conseil européen, à Moscou et Tbilissi, a confirmé mercredi que la mission de l'UE devait être «déployée partout».

Sergueï Lavrov a accusé Nicolas Sarkozy et les dirigeants européens d'avoir présenté un texte à Tbilissi qui contredit l'accord présenté quelques heures avant à Moscou. De source proche de l'Élysée, on explique que ce texte, sé-paré de l'accord, était destiné à rassurer le président Saakachvili.

Déplacement à Varsovie

L'Europe se tient ainsi «prête à déployer des observateurs sur tout le terri-toire géorgien», mais les modalités de déploiement en Abkhazie et en Ossé-tie devraient être discutées dans les discussions internationales prévues à Genève à partir du 15 octobre, et qui s'annoncent difficiles.

Dans l'immédiat, souligne Paris, les quelques dizaines d'observateurs de l'ONU en Abkhazie et de l'OSCE en Ossétie du Sud pourront continuer, comme avant le 7 août, leur mission dans le cadre régi par les accords conclus après les guerres de 1992-1993, qui avaient abouti à la sécession des deux régions.

La nouvelle passe d'armes confirme que la crise de Géorgie est loin d'être terminée. Le département d'État américain a qualifié mercredi de «violation manifeste» de l'accord de cessez-le-feu le maintien annoncé de 7 600 sol-dats russes dans les régions séparatistes. La Géorgie a accusé de son côté des soldats russes d'avoir ouvert le feu sur un poste de police géorgien. Un policier aurait été tué.

C'est dans ce climat tendu que Sergueï Lavrov doit se rendre jeudi à Varso-vie, favorable à des sanctions contre Moscou. Les relations entre la Russie et la Pologne, historiquement difficiles, sont encore plus crispées depuis que Varsovie a prévu d'accueillir des missiles américains du futur «bouclier anti-missile».

Ce qui lui a encore valu mercredi une menace du chef des forces straté-giques russes - répétant celles de Vladimir Poutine il y a plus d'un an -, d'être pris pour cible par ses missiles intercontinentaux.

http://www.lefigaro.fr/international/2008/09/11/01003-20080911ART-FIG00015-georgie-ue-et-russie-s-opposent-sur-l-accord-.php

RUSSIE/GEORGIE

Premiers doutes sur l'accord pour un retrait russe de Géorgie

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[ 11/09/08 ]

Les doutes s'accumulaient, hier, sur l'application de l'accord signé il y a à peine deux jours entre le président russe, Dimitri Medvedev, et son homo-logue français, qui préside l'Union européenne ce semestre, prévoyant le re-trait des forces russes de Géorgie. Alors que Tbilissi accusait l'armée russe d'avoir tiré, pour la première fois depuis le 12 août, sur un poste de police géorgien, tuant un fonctionnaire, Moscou faisait part de ses divergences d'in-terprétation avec l'Union européenne.

Pour le chef de la diplomatie européenne Javier Solana, les 200 observateurs de l'Union prévus par cet accord doivent pouvoir « être déployés partout », y compris en Abkhazie et Ossétie du Sud. Et Nicolas Sarkozy avait estimé la veille que ces observateurs « avaient vocation à entrer en Abkhazie et Ossé-tie », un scénario exclu hier fermement par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Cette question de géographie « n'a pas été discutée », lundi, par Dimitri Medvedev et Nicolas Sarkozy, a toutefois admis Javier Solana. L'accord pré-voit le départ des forces russes de Géorgie, hors territoires séparatistes, d'ici le 10 octobre, et le démantèlement de 7 « check-points » d'ici une semaine. Selon l'influent quotidien russe « Kommersant », « de telles divergences peuvent sérieusement freiner l'accord (...) sinon l'enterrer ». Washington a, pour sa part, estimé que le maintien de 3.800 soldats russes dans ces ré-gions séparatistes est une « violation manifeste du cessez-le-feu ».

http://www.lesechos.fr/info/inter/4770719.htm

L'Ossétie du Sud et l'Abkhazie, nouvelles Chypre du Nord ?Publié le 09/09/2008 à 16:14 Reuters

Les diplomates européens espèrent confiner l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie, dont Moscou a reconnu unilatéralement l'indépendance, à un statut ana-logue à celui de la République turque de Chypre du Nord, à défaut de pou-voir convaincre la Russie de revenir sur sa décision.

"Notre intérêt est que ça reste le cas de la République turque de Chypre du Nord, qui n'est reconnue que par un pays, la Turquie", explique un haut fonc-tionnaire de Bruxelles.

"Il faut circonscrire ça à l'exemple de la République de Chypre du Nord", confirme un diplomate français.

L'accord arraché lundi par le président français Nicolas Sarkozy à son homo-logue russe Dmitri Medvedev sur le déploiement d'observateurs de l'Union européenne est certes un succès de la "diplomatie du salami", selon une for-mule du représentant de la Commission européenne à Moscou, Marc Franco -

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une tranche après l'autre, d'abord un cessez-le-feu, puis le retrait des soldats russes de Géorgie, etc.

"Ce n'était pas gagné", confiait le président en exercice de l'UE dans l'avion qui l'emmenait lundi soir à Tbilissi avec le président de la Commission euro-péenne José Manuel Barroso et le diplomate en chef de l'UE, Javier Solana.

"Dans cette crise, on a vu l'émergence d'un acteur de poids, l'Union euro-péenne", avait-il déclaré un peu plus tôt lors d'une conférence de presse commune avec Dmitri Medvedev.

La tranche suivante du "salami" risque cependant d'être beaucoup moins di-geste pour l'UE, qui n'a que son unité laborieusement reconstituée et la me-nace d'un report des discussions avec la Russie sur un partenariat straté-gique à opposer à la détermination de Moscou.

Les discussions internationales qui s'ouvriront le 15 octobre à Genève porte-ront sur "les modalités de sécurité et de stabilité dans la région", prévoit l'ac-cord conclu lundi sur la mise en oeuvre du plan de paix russo-géorgien du 12 août.

Mais les diplomates français et européens interrogés par Reuters ne croient pas à un retour en arrière de Moscou sur l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. Ce que résume Marc Franco d'une formule imagée : "Com-ment faire rentrer l'omelette dans l'oeuf ?"

LA SURPRISE DU 26 AOÛT

"Je ne vois pas les Russes revenir sur leur reconnaissance de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie", confirme un diplomate français. "Il y a une interprétation du droit international, et puis il y a la réalité."

S'il a eu le mérite de mettre fin au combat inégal entre Russes et Géorgiens, l'accord du 12 août, négocié par le seul Nicolas Sarkozy, a laissé ouverte une brèche dans lequel Moscou s'est engouffrée, en ne mentionnant pas la ques-tion de l'intégrité territoriale de la Géorgie.

Le 26 août, Moscou a pris par surprise la diplomatie française et européenne en reconnaissant unilatéralement l'indépendance des deux provinces sépa-ratistes, où vivent d'importantes communautés russes.

"Cette reconnaissance a surpris tout le monde. On croyait que c'était simple-ment une carte qu'ils agitaient", avoue un diplomate français.

L'Union européenne a aussitôt condamné cette décision mais ses diplomates sont aujourd'hui contraints de se résigner au fait accompli.

Dmitri Medvedev n'a laissé lundi aucun doute sur ses intentions : "En ce qui concerne la reconnaissance (de l'indépendance des deux provinces), pour nous la question est close. Du point de vue du droit international, deux nou-veaux Etats ont émergé", a-t-il à la presse.

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Moscou a annoncé mardi l'établissement officiel de relations diplomatiques avec l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie. L'armée russe va par ailleurs doubler les effectifs de ses contingents dans les deux provinces. D'autres accords sur une "assistance humanitaire, matérielle et militaire" de Moscou aux deux "nouveaux Etats" suivront.

Isoler la Russie pour tenter de la convaincre de revenir en arrière serait la meilleure façon de "pousser les Russes à faire bêtise sur bêtise", estime un haut fonctionnaire de Bruxelles sous couvert de l'anonymat.

Que faire alors de la nouvelle situation créée ?

Pour l'heure, le Nicaragua est le seul Etat qui ait reconnu l'indépendance des deux provinces, en dehors de la Russie.

Les diplomates français et européens espèrent que cela en restera là et qu'elles ne deviendront pas de nouveaux Kosovo, dont l'indépendance a été internationalement reconnue malgré l'opposition de la Serbie ... et de la Rus-sie.

Edité par Pascal Liétout

http://www.lepoint.fr/actualites-monde/l-ossetie-du-sud-et-l-abkhazie-nou-velles-chypre-du-nord/924/0/272491

MONDE RUSSE

La Russie vue par la presse de la CEI et des pays baltes19:34 | 09/ 09/ 2008

ESTONIE

Plusieurs médias estiment que l'UE doit revoir l'ensemble de ses rapports avec la Russie et que l'OTAN n'assure pas une défense suffisante contre les actions agressives de Moscou. "La Russie doit comprendre qu'une agression, quelle que soit sa forme, contre n'importe quel Etat ne doit pas rester sans conséquences. L'UE doit agir de façon vigoureuse et unanime. L'Estonie es-time que, dans ces nouvelles conditions, il serait déplacé de progresser dans le dialogue sur les visas, car ce serait un bonus accordé à la Russie. L'UE doit examiner la large influence qu'aura l'agression de la Russie sur ses futurs rapports avec elle, y compris l'influence qu'aura l'affirmation de la Russie se-lon laquelle elle défend les citoyens russes sur le territoire de la Géorgie". (SL Öhtuleht, 28.08). "Malgré tout, l'UE n'est pas encore prête à rompre les rapports avec la Russie ou à prendre des sanctions réelles". (Postimees, 02.09).

"La Russie occupe toujours l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie appartenant à la Géorgie, ainsi que certaines localités situées en dehors de ces territoires. Les

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troupes russes conservent des positions stratégiques importantes dans la ré-gion en prévision d'éventuelles nouvelles attaques. [...] Il est tout à fait illu-soire de croire que la flotte (de l'OTAN) qui se trouve en mer Noire puisse empêcher cela. Le renforcement des Etats d'Europe de l'Est dans le domaine de la sécurité, quitte à aller jusqu'à la création d'une mini-OTAN ou d'une Al-liance balte, pourrait devenir une alternative aux alliances actuelles". (Eesti Päevaleht, 02.09).

Les médias invitent à s'opposer énergiquement à la propagande de Moscou. "En Estonie, il faut faire ce qui a été fait en Géorgie: stopper la retransmis-sion d'émissions de radio et de télévision russes, la parution de journaux et bloquer l'accès aux sites web. Ce n'est pas difficile sur le plan technique. Après la guerre en Géorgie, il est clair que la Russie représente une menace directe et réelle pour la sécurité de tous ses voisins. Rester impuissants face à la propagande de la Russie est dangereux pour la sécurité et l'existence de l'Estonie". (SL Öhtuleht, 30.08).

LETTONIE

Les journalistes sont inquiets face aux perspectives de sanctions contre la Russie. "Les pays de l'UE et de l'OTAN doivent réfléchir sérieusement à leur façon d'agir dans une situation où la Russie a commencé à renforcer sa posi-tion non plus au moyen du gaz et du pétrole, mais par une agression mili-taire. Pour l'instant, malgré la rhétorique sévère, aucune action commune et efficace n'a été entreprise. La Russie sait que les Etats d'Europe ont une atti-tude contradictoire à son égard et elle s'en sert avec cynisme. La Lettonie doit étudier minutieusement toutes les méthodes d'influence économique sur la Russie". (Neatkariga Rita Avize, 28.08). "L'UE doit être prête à prendre des sanctions plus efficaces qu'une piqûre d'épingle sur un ours enragé". (Di-ena, 30.08).

Certains commentateurs avertissent que la rhétorique antirusse pourrait nuire aux intérêts des hommes d'affaires lettons. "La tentative faite par notre pays d'accuser une fois de plus la Russie d'agression et d'agissements impérialistes pourrait lui coûter cher. Il est temps de répondre de nos pa-roles. Cela concernera non seulement les hommes politiques lettons, mais aussi les hommes d'affaires locaux". (Vesti segodnia, 27.08).

LITUANIE

Les journaux brossent un tableau très sombre de la vengeance de Moscou par rapport aux pays qui ont soutenu la Géorgie. "L'Europe occidentale at-tend avec inquiétude de voir si la Russie cessera les livraisons de pétrole lun-di. Pour la Lituanie, c'est le gaz qui est bien plus important: en manquer met-trait le pays à genoux. C'est le prix qu'elle pourrait payer pour avoir soutenu la Géorgie. En prenant la défense de la Géorgie, la Lituanie s'est attiré les foudres de la Russie. Une pression économique se fait déjà sentir. Elle pour-rait s'accroître". "L'Histoire prouve que la Russie ne s'en tient jamais aux règles de la logique commerciale et aux contrats, qu'elle a tendance à régler les conflits par la force et en se servant de sa principale arme: le pétrole et le gaz. La Russie a maintes fois fermé le robinet à l'Ukraine, la Géorgie, la Biélorussie et d'autres pays jusqu'à ce que leurs autorités finissent par céder

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et acceptent les conditions dictées par le Kremlin". (Vilniaus diena, 30.08). "Les pays baltes et l'Ukraine qui se sont prononcés sévèrement contre les actions de la Russie en Géorgie ont, semble-t-il, déjà reçu la réponse du Kremlin. Moscou a décidé de réduire le transfert des cargaisons par les ports de ces pays". (Respublika, 28.08).

BIELORUSSIE

De l'avis de plusieurs médias d'opposition, la confrontation entre la Russie et la Géorgie témoigne avant tout de la crise de la CEI (Communauté des Etats indépendants) et d'autres projets visant à réunir les républiques de l'ex-URSS. "La guerre russo-géorgienne témoigne assez clairement que le poten-tiel positif des formes postsoviétiques de tampons s'épuise. Les guerres entre Etats faisant partie d'une même structure internationale sont peu fré-quentes. En fait, cela signifie que ces structures sont incapables de servir de tampons. Un autre fait non moins sérieux témoigne de cela: les guerres com-merciales interminables dans lesquelles sont entraînés simultanément la Russie, l'Ukraine, la Biélorussie et le Kazakhstan (membres de l'Espace éco-nomique unique et de la Communauté économique eurasiatique), dans diffé-rentes combinaisons." (Nache mnenie, 28.08).

De nombreux commentateurs sont certains que les médias russes contrôlés par le Kremlin préparent déjà leur auditoire à une nouvelle "opération de contrainte à la paix".

Les pays de la CEI qui s'éteint à vue d'oeil se retrouvent rejetés 20 ans en ar-rière. Le pire étant que la tentative de la Russie qui "s'est relevée" de prendre sa revanche impérialiste ne se limitera probablement pas au dé-membrement de la Géorgie. A en juger par l'hystérie chauvine savamment attisée par les médias russes, la population russe est préparée peu à peu à quelque chose de plus grave. On peut même supposer à quoi. Par exemple, le journal Izvestia fait allusion à l'expiration en avril 2009 du Traité décennal d'amitié et de coopération russo-ukrainien qui garantit l'intégrité territoriale de l'Ukraine". (Telegraf, 01.09).

Les médias soulignent que la dépendance de Minsk vis-à-vis de Moscou dans le domaine des matières premières laisse au leader biélorusse un champ de manoeuvre minime. "Malgré l'allusion transparente d'Alexandre Sourikov, ambassadeur russe en Biélorussie, Alexandre Loukachenko a décidé de se dissimuler derrière l'avis collectif de l'OTSC (Organisation du Traité de sécuri-té collective), ce qui a suscité non pas l'irritation, mais la rage du Kremlin. [...] Alexandre Loukachenko devra définir sa position et participer personnel-lement à la poursuite du démembrement de l'Union soviétique! Après avoir fait traîner les choses en longueur, il finira par reconnaître tout ce qu'on lui demandera. Ainsi, au cours de sa rencontre avec Dmitri Medvedev, il a quali-fié de "belles" les actions de la Russie en Ossétie du Sud! Impossible de trou-ver qualificatif plus absurde. Mais la "beauté" du pétrole et du gaz bon mar-ché est, elle, vraiment irrésistible". (Belorousski partizan, 31.08).

UKRAINE

Les experts parlent avec alarme de la vulnérabilité de l'Ukraine face à la poli-

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tique étrangère de Moscou de plus en plus agressive et indépendante vis-à-vis des institutions internationales.

"La Russie s'est moquée ouvertement de l'ONU en signifiant qu'elle ne consulterait personne pour prendre ses décisions. Même l'URSS n'avait pas osé le faire. L'UE ne sanctionnera pas la Russie. [...] La reconnaissance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud par la Russie prouve que ni l'ONU, ni le droit international ne sont des arguments valables pour notre voisin de l'Est. Il n'existe aucune garantie que l'Ukraine conservera son intégrité territoriale. Lorsque nous avons renoncé aux armes nucléaires en 1994, la sécurité des Ukrainiens fut garantie par les pays membres du club nucléaire. Lorsqu'un de ces garants a essayé d'enlever Touzla à l'Ukraine, les autres pays ont gar-dé le silence, en faisant semblant de croire qu'il s'agissait de problèmes inté-rieurs entre l'Ukraine et la Russie". (Gazeta po-kievski, 30.08).

Les spécialistes prévoient une détérioration considérable des rapports éco-nomiques entre la Russie et l'Ukraine, en raison du refus des Etats-Unis de soutenir la candidature de la Russie à l'OMC. "Pour l'Ukraine, la position ré-calcitrante de notre partenaire stratégique du Nord pourrait entraîner de sé-rieux problèmes. Rosselkhoznadzor (Service fédéral russe de contrôle vétéri-naire et phytosanitaire) a interdit, depuis la mi-août, les livraisons vers la Russie de lait en poudre de fabrication ukrainienne et réduit de plus de moi-tié le nombre d'exportateurs ukrainiens de fromage. Si la Russie avait été membre de l'OMC, elle aurait dû renoncer à prendre des mesures discrimina-toires à l'encontre des exportateurs ukrainiens. A présent, elle peut les durcir encore plus. Dans cette nouvelle configuration, l'Ukraine perd la possibilité d'obtenir des avantages tarifaires au cours des négociations sur l'accès mu-tuel aux marchés des produits et des services. [...] Le marché russe repré-sente plus d'un quart des exportations ukrainiennes". (Krymskaïa pravda, 28.08).

MOLDAVIE

Certains politologues estiment que la Russie a sauvé les Ossètes du Sud d'une extermination totale. "En violation de toutes les normes morales et ju-ridiques, dans la nuit du 7 au 8 août, le régime de Mikhaïl Saakachvili a dé-clenché un véritable massacre de la population ossète et des soldats de la paix russes. Si l'armée russe n'était pas immédiatement intervenue, en l'es-pace de quelques jours, il n'y aurait plus eu aucun Ossète vivant en Ossétie du Sud ou, au mieux, ils auraient tous quitté la terre de leurs ancêtres". (Ava.md, 30.08).

De l'avis des médias, les actions agressives de la Russie en Ossétie et l'in-tensification des efforts du Kremlin en vue de régler le conflit en Transnistrie s'expliquent par le désir d'empêcher l'élargissement de l'OTAN et de rétablir l'influence de Moscou dans l'espace postsoviétique. "On constate que l'effort diplomatique de plus en plus évident de Moscou en Transnistrie coïncide avec les actions agressives dans le Caucase. De même que l'agression contre la Géorgie, les efforts déployés en Transnistrie, dans un style typique-ment russe, font partie d'une action visant à empêcher l'élargissement de l'OTAN à l'Est et à rétablir la sphère d'influence de la Russie dans les limites de l'ex-URSS". (Jurnal de Chisinau, 02.09).

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ARMENIE

Après la reconnaissance par la Russie de l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, les experts et hommes politiques débattent activement des perspectives de règlement du conflit du Karabakh.

"Si la Russie demande à l'Arménie de reconnaître la souveraineté des entités du Caucase du Sud, Erevan exigera en retour que la Russie reconnaisse l'in-dépendance du Haut-Karabakh". "L'Arménie ne doit pas se hâter de recon-naître l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, car il est difficile de savoir quelle sera précisément la position de la Russie vis-à-vis du Haut-Karabakh. (Respublika Armenia, 29.08). "L'Arménie doit réfléchir sérieusement. Faut-il transformer le Haut-Karabakh, un Etat non reconnu, en avant-poste de la Russie?" (Lra-gir.am, 01.09).

GEORGIE

Les journalistes sont plein de haine contre la Russie. "Une tribu de lillipu-tiens, aux torses nus blancs, aux grosses têtes, aux yeux tournant sans cesse et aux voix criardes et autoritaires, a accédé au trône russe d'où elle dirige sa dernière parade. Ils clament, à qui mieux mieux, leurs victoires de bouffons, en versant du vrai sang, au lieu de jus de canneberge. Que ce soit dans les services secrets à Dresde ou dans les facultés de droit, on leur a ap-pris à mentir, à voler et à tuer. [...] Ils ont fait leurs études, en rêvant du jour J, où ces individus mesquins qui n'intéressent personne pourraient se pen-cher sur le globe et tracer de leur doigt tremblant et sale la direction du "coup principal". Haïssant et craignant le monde libre, ils ont porté leur pre-mier coup à la Géorgie libre". "L'élite poutinienne au pouvoir [...] abrutie par le gaz et le pétrole a décrété que tout lui était permis. Les bouffons vêtus de costumes onéreux se sont mis à réparer la "principale catastrophe géopoli-tique du XXe siècle", en oubliant que nous vivons au XXIe siècle (Georgia On-line, 29.08).

Selon certains analystes, l'objectif de la Russie est de démembrer la Géorgie et de la priver de sa souveraineté. "Pendant très longtemps, la Russie n'a présenté aucun plan de règlement. Cela témoigne certainement du désir ar-dent de la Russie d'aggraver encore plus les conflits et, théoriquement, d'oc-cuper tout le territoire de la Géorgie et d'en faire à nouveau une partie de l'Empire russe". (Georgia Online, 31.08).

AZERBAIDJAN

De l'avis des commentateurs, le décret du président russe sur la reconnais-sance de la souveraineté de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud couronne les résultats de l'agression contre la Géorgie. "Cet acte des autorités russes est le point culminant du projet de longue date consistant à annexer une partie des territoires des républiques qui ont refusé de se soumettre au diktat russe et ont choisi la voie de l'indépendance et de l'intégration à la communauté démocratique mondiale. [...] La tentative de la Russie d'annexer les terres géorgiennes rend impossible la participation de la Russie au processus de paix dans le conflit du Karabakh". (Zerkalo, 28.08). "En choisissant de régler

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elle-même les conflits sud-ossète et abkhaze parmi les quatre conflits gelés sur le territoire de la CEI, la Russie met aux enchères le règlement des deux conflits restants: celui de la Transnistrie et celui du Haut-Karabakh. A pré-sent, Moscou attend les propositions de Bakou et Chisinau en échange de ces territoires". (Kaspiï, 28.08). "Afin de contrer la menace émanant de la Russie pour l'Ukraine et l'Azerbaïdjan, il faut que les Etats-Unis s'engagent immédiatement à assurer concrètement la sécurité de ces pays". (Zerkalo, 02.09).

KAZAKHSTAN

Les observateurs interprètent ce qui s'est passé en Transcaucasie comme une violation par le Kremlin des ententes internationales, violation aggravée par des intentions revanchardes bien évidentes. "Les dirigeants actuels de Moscou estiment probablement qu'il est temps de montrer au monde leur nouveau visage, leur vision du rapport des forces et de prouver la viabilité des vieilles règles du passé soviétique pas si lointain. Personne ne doit être induit en erreur ni intimidé par le visage aux traits figés du chef du Kremlin, qui ne fait que cacher son incertitude intérieure et la faiblesse réelle de ce qu'il veut incarner". (Zona KZ, 28.08).

Selon un avis exposé dans les médias, le Kazakhstan est bien plus intéressé par le régime au pouvoir en Géorgie que ce qui découle des déclarations offi-cielles d'Astana, qui appelle à un règlement pacifique du conflit. Kazmounaï-gaz qui avait racheté Tbilissigaz dans les conditions d'une grave confronta-tion entre Moscou et Tbilissi au cours de l'hiver 2006 avait joué un rôle "d'air-bag" pour le régime de Mikhaïl Saakachvili. Le Kazakhstan était fier de savoir qu'une de ses grandes banques - Touran-Alem - avait investi et continuait d'investir des centaines de millions de dollars dans le développement de l'in-frastructure soi-disant touristique du littoral géorgien de la mer Noire. Trois pains sur quatre mangés en Géorgie au moment où son armée tirait des salves de roquettes sur Tskhinval endormie avaient été faits avec de la fa-rine kazakhe. Moscou doit demander officiellement des explications à Astana par rapport au fait que la République du Kazakhstan a transmis à la Géorgie des systèmes antichars Shturm-V pour ses hélicoptères et ses avions d'as-saut, en les puisant dans les vieux stocks "soviétiques" de l'armée kazakhe. Comment peut-on qualifier un homme qui, d'une main, signe avec la Russie des "traités contenant des engagements réciproques", y compris dans le do-maine militaire et, de l'autre, transmet des armes meurtrières aux Géor-giens? Le président Noursoultan Nazarbaïev n'est-il pas impliqué dans la "lé-gitimation" de Mikhaïl Saakachvili dans l'espace de la CEI?

Tout en donnant l'apparence de soutenir la Russie, Noursoultan Nazarbaïev se prononce, en réalité, contre la politique du Kremlin. Il veut moins provo-quer un heurt entre la Russie et la Chine que transformer son pays en une sorte de "Géorgie centrasiatique" et devenir le "porte-avions insubmersible" de Washington au "coeur de l'Eurasie". (Zona KZ, 28.08).

KIRGHIZSTAN

Les médias progouvernementaux publient les déclarations critiques des hommes politiques sur la politique appliquée par la Russie dans le cadre de

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la CEI. "Il faut apporter des changements radicaux à la CEI. Pour les Etats-Unis, cette organisation est une bête noire et ils vont agir en conséquence. Le retrait de la Géorgie n'est qu'un début. L'Ukraine et de la Moldavie pour-raient suivre son exemple. Tout d'abord, la Russie doit changer d'attitude en-vers la CEI sinon la communauté se désintégrera et cessera d'exister. Il faut oeuvrer intensivement en vue de renforcer les contacts économiques au sein de la CEI. Pour cela, il est important d'élaborer une nouvelle stratégie". (Agym, 22.08).

Les commentateurs constatent avec regret l'absence de réaction par rapport à ce qui s'est passé en Ossétie du Sud de la part des chefs d'Etats qui ont participé au sommet de l'OCS (Organisation de coopération de Shanghai) à Douchanbe. "Pourquoi ont-ils gardé le silence en observant la Russie repous-ser seule la pression massive de l'Occident? [...] Les présidents du Kirghizs-tan, du Kazakhstan, de l'Ouzbékistan et du Tadjikistan auraient dû se pro-noncer clairement et concrètement sur le problème sud-ossète au sommet de l'OCS". (Alibi, 29.08). "Plus le temps passe depuis le début de l'agression barbare des forces armées géorgiennes contre la ville paisible de Tskhinval et plus il devient évident que l'incertitude, voire même la duplicité de la posi-tion du Kirghizstan à l'égard des efforts déployés par la Russie en vue de maintenir la paix est profondément erronée. Comment avons-nous agi lors du sommet? Comme toujours: en nous bornant à des déclarations creuses. La Russie a dit la vérité à propos des doubles standards américains: ce qui est permis aux Etats-Unis n'est permis à personne d'autre. La Russie a non seulement manifesté ses intentions (verbalement), mais aussi ses possibili-tés. Notre république n'a rien manifesté de nouveau, dans un cas comme dans l'autre. A présent, après les événements tragiques en Ossétie du Sud et la reconnaissance de l'indépendance de celle-ci et de l'Abkhazie, les diri-geants politiques russes sauront vers qui ils peuvent se tourner et qui ne le mérite pas". (Belyï parous, 02.09).

TURKMENISTAN

Un média d'opposition publie une déclaration du Parti communiste du Turk-ménistan contenant aussi bien des avis très négatifs sur la politique du pré-sident géorgien que des critiques acerbes adressées à Gourbangouly Berdy-moukhammedov, "homme pathologiquement avide de pouvoir". L'idée d'un rétablissement de l'intégrité territoriale du pays, au nom de laquelle Mikhaïl Saakachvili a décidé de massacrer les civils en Ossétie du Sud est considérée comme contestable. "Le conflit militaire déclenché par l'aventurier Mikhaïl Saakachvili, sans parler des morts et des souffrances physiques, a causé un grand préjudice moral aux Ossètes, mais aussi aux Géorgiens. [...] Alors que le Kazakhstan, l'Ouzbékistan et la Biélorussie apportent une aide humani-taire aux habitants de l'Ossétie du Sud, Gourbangouly Berdymoukhammedov envoie 20 tonnes d'aide humanitaire à l'administration coloniale américaine en Afghanistan et rien aux victimes du conflit osséto-géorgien. Gourbangouly Berdymoukhammedov témoigne ainsi sa solidarité envers les Etats-Unis, en se rangeant aux côtés de la partie qui a provoqué l'extermination de nom-breux civils à Tskhinvali. [...] Il est impossible de justifier le massacre cruel de nombreux civils innocents au nom de l'idée contestable du "rétablisse-ment de l'intégrité territoriale". (Tourkmenskaïa iskra, 20.08).

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http://fr.rian.ru/analysis/20080909/116653753.html

ANGLAIS

Armenia Lost the Soccer Match, But Gained Interna-tional Prestige

By Harut Sassounian Publisher, The California CourierSassounian's column of Sept. 11, 2008  I witnessed history in the making last week when the Turkish President, at the invitation of the Armenian President, paid his first ever visit to Armenia to watch the soccer match between the national teams of their respective countries – a qualifying game for the 2010 World Cup finals.   Before the match, some Armenians had been predicting with great national-istic fervor an outright victory for Armenia, while others were certain that the game would end in a draw, in keeping with the atmosphere of political recon-ciliation. Armenians frowned upon this writer when he suggested that the powerful Turkish team would most probably win and that the practice of state mandated outcomes for soccer games had ceased with the demise of the Soviet Union. As I had anticipated, the Armenian team lost 2-0 in a lack-luster game against the more powerful, but overly cautious Turkish team.   When the Turkish President's jet arrived at Yerevan's Zvartnots Airport last Saturday, he was greeted with proper state protocol and hundreds of pro-testers. Later on, as he arrived at the Presidential Palace for a meeting with the Armenian President, there were more protests, not against him or his visit, but the Turkish state's denial of the Armenian Genocide. There were lengthy debates in both the Turkish and the Armenian press about the appro-priateness of such protests.   I believe it would have been highly surprising if the head of the Turkish state that continues to deny the Armenian Genocide had visited Armenia without a single Armenian reminding him that there is an on-going injustice and unre-solved issues between the two countries. In the absence of such protests, the Turkish President would have drawn the wrong conclusion that Armeni-ans in Armenia had no problems with Turkey and that the Genocide issue is only raised by the Diaspora, particularly since it was reported that the Geno-cide was not discussed at all between the two presidents. To draw Pres. Gul's attention to this important issue, ARF members unfurled a giant unsanc-tioned banner during the soccer match that called for: "Recognition and Reparations."   Many Armenians were unhappy that the Football Federation of Armenia (FFA) had just decided to remove the sketch of Mount Ararat from the FFA logo on the Armenian soccer players' uniforms. They viewed this removal as an un-desirable attempt to appease Turkey. Some members of the Armenian Par-liament were so irate that they pledged to raise their objection in Parliament and possibly take legal action against the FFA.

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  Nevertheless, the soccer match provided a unique opportunity for Pres. Sargsyan and Foreign Minister Edward Nalbandian to meet with their Turkish counterparts in Yerevan to discuss the Artsakh (Karabagh) conflict, possible diplomatic relations between the two countries, the blockade of Armenia by Turkey, and the Caucasus Stability and Cooperation Platform – a new Turkish initiative. The two foreign ministers, after huddling long past midnight, de-cided to continue their discussions later this month while attending the United Nations General Assembly in New York City. Meanwhile, Pres. Gul in-vited his Armenian counterpart to come to Istanbul on Oct. 14, 2009 to watch with him the return match between the two national soccer teams.   It is not known how much progress was registered in last Saturday's discus-sions. Both sides made optimistic statements at the conclusion of their meet-ings. Several observations could be made, however, regarding recent devel-opments in the region: -- Both Armenia and Turkey have come under intense diplomatic pressure from the United States, Europe and Russia to resolve their long-standing problems which would enable these foreign powers to secure their energy supplies from the Caspian Sea region and engage in the transfer of goods by rail across now closed borders. -- The Georgian-Ossetian-Russian conflict has raised Armenia's geopolitical significance in the region at the expense of Georgia and Azerbaijan. -- Turkish officials no longer seem to be setting the resolution of the Artsakh conflict as a pre-condition to establishing relations with Armenia. -- Since Pres. Gul was strongly urged by his domestic opponents, hardliners within his own administration as well as Azerbaijani officials not to go to Ar-menia, imagine how much more pressure he would have to endure should he decide to establish diplomatic relations with Yerevan and open the closed border with Armenia in the near future!   Finally, one concrete attempt at historical reconciliation between a very special Turk and a very special Armenian already succeeded. Milliyet's journalist Hasan Cemal, the grandson of one of the three masterminds of the Armenian Genocide, Jemal Pasha, had a very touching meeting earlier this week in Yerevan with the grandson of his grandfather's Armenian assassin in Tbilisi in 1922. A few days ago, Hasan Cemal visited the Genocide Memorial in Yerevan and placed a wreath in memory of the Armenian victims!

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venir (réunions publiques, manifestations, conférences, concerts, projections de films, expositions, parution d'ouvrages, etc.), sont mises en ligne dans la rubrique Agenda. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=5&page=1

Photothèque De nombreux photos-reportages sont disponibles en ligne dans la rubrique Photothèque http://collectifvan.org/rubrique_photo.php?r=6

Veille-Media Toutes les Veilles-Media à télécharger sur : http://www.collectifvan.org/rubrique_veille.php?r=9&page=1

AGENDA TV, RADIO & CINEMA

AGENDA TV, RADIO & CINEMA

Agenda Media :

Septembre 2008

Jeu 11/9

Les gardiens du Mont Ararat 04h15-05h04 Voyage

Si ça vous chante Charles Aznavour. 14h00-14h54 Télé Melody

Ven 12/9

Histoire de comprendre 1981: Jean-Paul II, pourquoi l'attentat? 02h50-03h05 Histoire

Si ça vous chante Charles Aznavour. 11h00-12h00 Télé Melody

Aram 16h30-17h55 Canal+ Cinéma

Sam 13/9

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Carnets de voyage L'Arménie. 11h20-11h49 Arte

Mar 16/9

Aram 13h35-15h05 Canal+ Cinéma

Jeu 18/9

Histoire de comprendre 1981: Jean-Paul II, pourquoi l'attentat? 10h35-10h50 Histoire

Holocauste La montée des ténèbres. 20h50-23h10 Histoire

RASSEMBLEMENTS – EXPOSITIONS – CONCERTS - SPECTACLES

Agenda - Mission économique en Arménie du 8 au 15 septembre

Le collectif VAN diffuse le dossier d'inscription pour une mission économique en Arménie du 8 au 15 septembre 2008 lancée GRANT THORNTON, envoyé par le GIIA. Dans le prolongement des deux forums franco arméniens que nous avons organisés à Paris le 17 juin dernier, et à Marseille le 19 juin, en tant que partenaire de la CCIFA, nous avons le plaisir de vous convier à participer à la :

Mission Economique

Que nous organisons en Arménie,

du lundi 8 au lundi 15 septembre 2008. Poursuivant des objectifs concrets, pratiques, pour les entrepreneurs français intéressés par un investissement en Arménie, le programme provisoire de cette mission vous est proposé en annexe.

Sur un plan matériel, nous projetons de confier l’organisation du voyage et de l’hébergement à l’agence Saberatours. Le budget approximatif à prévoi-rest de l’ordre de 1 500 euros par personne, y compris les petits-déjeuners. Les repas seront libres, en dehors d’une soirée prise en charge par nos soins

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durant la mission.

A des fins d’organisation, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous faire parvenir votre bulletin d’inscription avant le 18 juillet, (date de ri-gueur, compte tenu du nombre de places, limité à 40 pour des raisons d’effi-cacité). Nous transmettrons alors votre inscription à l’agence Saberatours qui vous adressera directement vos titres de transport ainsi que vos réserva-tions hôtelières. Espérant vous compter au nombre des participants à cette mission économique, et restant à votre disposition pour tout renseignement complémentaire qui vous paraîtrait utile, nous vous prions d’agréer, Chère Madame, Cher Monsieur, nos salutations distinguées.

Armand Varjet, Paris [email protected] Armand Pinarbasi, Yerevan

http://collectifvan.org/article.php?r=5&id=19711

Agenda - Rencontre avec les Arméniens du mondeLes éditions SIGEST nous envoient ce message:

Chers Amis,

Nous sommes heureux de vous annoncer, en avant première, la sortie pro-chaine du livre (prévu pour 8 septembre)

RENCONTRE AVEC LES ARMENIENS DU MONDE d'Alexis Gurdikyan

L'objectif principal de ce livre ? Vous faire rencontrer la communauté armé-nienne, à travers une vingtaine de pays, entre 2002 et 2008.

Inscrit dans le temps et dans l'espace, l'auteur mêle témoignages et repères historiques sur la question de la diaspora arménienne, et de ses diverses mi-grations au gré des siècles.

Cet ouvrage dynamique, interroge dans le présent un peuple de 3000 ans qui demeure particulièrement mobile.

Il est une manière simple, instructive et agréable de découvrir les Armé-niens, une communauté relativement discrète en France,bien que forte de 400 000 individus.

Ce livre ambitionne d'élargir le sens que l'on accorde communément aux Ar-méniens ; lesquels savent s'exprimer autrement qu'au travers de la gravité, de la sévérité, et de la tragédie qui les définit le plus souvent.

Ce recueil de témoignages contribue à dépasser l'image fatale du peuple traumatisé et paralysé par son génocide, et à entrevoir plutôt celle d'une communauté créative, adaptable, et intégrée avec succès la plupart du temps dans les différents pays qui l'ont accueilli suite au dramede 1915. De nombreuses photos illustrent le récit. L'auteur, Alexis Gurdikyan, est né en

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1974 dans la région parisienne. Psychologue de formation, il exerce en tant qu'indépendant à Marseille. Multipliant les voyages au long cours, Alexis Gur-dikyan dispense également des conférences dans le domaine de l'aventure et de l'alpinisme. Il est aussi l'auteur du livre sorti en 2006 aux éditions Bar-tillat sous le titre : "40 Montagnes pour un Tour du Monde en solitaire".

Les souscriptions sont ouvertes exclusivement sur le site de l'éditeur SIGEST Rencontre avec les Arméniens du Monde http://editions.sigest.net/page000100e1.html#I00021aa6

Commandez votre exemplaire dès maintenant!

cordialement,

SIGEST 29 rue Etienne Dolet 94140 Alfortville Editions SIGEST

http://editions.sigest.net/

Agenda - 11e Conférence d'AIEA

11e Conférence Générale de l'Association Internationale des Etudes Armé-niennes

Paris 10-12 septembre 2008

Sorbonne, 46 rue des Ecoles - Collège de France, Place Marcellin-Berthelot – Paris 5ème

Conseil scientifique: V. Calzolari, T. M. Van Lint, J. Dum-Tragut, B. Coulie, R. H. Kevorkian, G. Trai-na, B. L. Zekiyan, A. Ferrari

Organisation: Coordination : Anaïd Donabédian-Demopoulos, Astrig Atamian Comité d’organisation : Krikor Beledian, Patricia Boisson-Chenorhokian, Mar-tine Hovanessian, Mélanie Kélédjian, Anna Leyloian, Claire Mouradian, Mikaël Nichanian, Agnès Ouzounian, Vartouchka Samuelian

Co-organisée par : L’Institut National des Langues et Civilisations Orientales, l’UMR 7192 du CNRS, la Société des Etudes Arméniennes

Avec le soutien de :

Université

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Paris IV

Croix Bleue des Arméniens de France

Union Générale Arménienne de Bienfaisance

Fondation Calouste Gulbenkian

Fondation des Frères Ghoukassiantz

Liste des participants

Orateurs invités / Distinguished speakers : Barkhudaryan Vladimir : Le rôle du Conseil de l’église de Saint-Pétersbourg dans le développement de l’arménologie

Bozoyan Azat : La réception du droit Byzantin, Syriaque et Latin en Arménie Medievale

Garsoïan Nina

Hakobyan Alexan

Herzig Edmund

de Lamberterie Charles : La place de l’arménien à l’intérieur de la famille des langues indo-euro-péennes

Margaryan Hayrapet

Tajirian Elisabeth

Tamrazyan Hratchia Ternon Yves

Yuzbachian Karen : Quand Saint Grégoire fut-il proclamé Illuminateur ?

Intervenants / Communications

Abrahamyan Anahit, Erevan The Word name Aror (wooden plough) in the Armenian Medieval Literature

Adjemian Boris Les Arméniens d’Ethiopie Aliffi Maria Lucia, Palerme Encore sur le déterminant

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Andrews Tara, Oxford 101011 manuscripts: Approaches to the digitisation of the Chronicle of Mat-thew of Edessa Arakelyan Mikayel, Jérusalem Medieval Armenian Proskynetarion - the Illuminated « Guide Book » Manus-cript of the Holy Pilgrim Shrines in Jerusalem and the Holy Land

Avdoyan Levon, Washington DC The Digitization of Armenian Manuscripts: Copyright vs. Contract

Bais Marco, Rovereto Strabone e gli Albani: alcune osservazioni

Bardakjian Kevork, Ann Arbor The abecedarian poems of the late Armenian medieval tradition

Basmadjian Varvara, Paris Aux extrêmes d’un territoire mal défini, la représentation de la nature chez deux peintres arméniens du XIXè siècle, Kevork Bachindjaghian et Megrditch Givanian (la naissance de l’art du paysage arménien) Besiryan Aylin, Istanbul Les Constitutions ottomanes de 1876 et de 1908 et l'opinion publique

Boudjikanian Aïda, Montréal Approche didactique et représentation graphique du concept de diaspora

Bundy David, Los Angeles

Calzolari Valentina, Genève Le récit des hripsimiennes chez Agathange

Chevalier Marie-Anna, Montpellier L’implantation et la politique des Hospitaliers en Arménie Contin Benedetta, Venise

David Anhaghth

Cowe Peter, Los Angeles A Variant Tradition of the Trojan War and Founding of Rome Contained in a 13th Century Armenian Source

Dadoyan Seta, New York A Phenomenology of Armenian Studies

Dédéyan Gérard, Montpellier Les Arméniens en Chypre à la fin du Moyen Âge

Donabédian Patrick, Paris L'arcature aveugle dans l'architecture arménienne de l'âge d'or

Donabédian-Demopoulos Anaïd, Paris Le corpus d’arménien occidental sous NooJ : enjeux linguistiques et perspec-tives d’outils grand public Dorfmann-Lazarev Igor, Vagliagli

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Etienne de Siwnik' (m.735): L'interprétation des Pères grecs dans l'Arménie califale

Drost-Agbarjan Armenuhi, Halle Das VW-Projekt Das Worterbuch des Mittelarmenischen von Josef Karst an der Universität Halle-Wittenberg

Ferrari Aldo, Venise Origine e ruolo della nobiltà armena nell’impero russo Galichian Rouben, Londres The oldest Armenian map

Garibian Nazénie, Erevan Où est la deuxième église du monastère de Tegher ?

Georgelin Hervé, Paris A propos du "Crépuscule des Fourmis" de Zaven Bibérian ou quelle postérité romanesque istambouliote pour la Constantinople arménienne? Gilet Julien, La présence arménienne en Syrie du Nord (XIIIe-XIVe siècle)

Greenwood Tim, St Andrews A Reassessment of the History of_ewond’ Greppin John, Cleveland On the Urartian substratum in Armenian

Haroutyunian Sona, Venise Dante Alighieri nella realtà armena

Hovanessian Martine, Paris Qu’est-ce qu’une anthropologie de l’exil

Hovannisian Richard, Los Angeles Links and Gaps in Modern Armenian History

Karapetyan Merujan, Erevan Kohoutkova Petra, Prague L'école de Baghesh (Bitlis) - Les chroniqueurs arméniens et leur perception de la vie provinciale, XVII-XVIII s

Korobeinikov Dimitri, Moscou A Greek Orthodox Armenian in the Seljukid Service : the Colophon of the Pro-tonotary Basil from Melitina

Kouymjian Dickran, Fresno Saroyan as Artist : a Neglected Facet of a Writer’s Creativity

La Porta Sergio, Jerusalem The politics of Religion in Zak'arid Armenia

La Salvia Vasco, Rome Le attività archeologiche e di ricognizone dell’Università di Chieti nella re-gione di Shirak

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Lala Comneno Maria Adelaide, Turin Studi italiani sull’architettura armena del XVIII e XIX secolo Lehmann Hen-ning, Risskov Armenian sidelights on the church history of Syria in the 4th and 5th centuries

Leyloian Anna, Paris La famille artistique de Tùmay Miaynakeac` (XIVè-XVIè)

Lucca Paolo, Venise Affinità stilistiche e di traduzione nella versione armena di Cronache e Mac-cabei

Maranci Christina, Milwaukee The Church of Ptghni: A Dynastic Memorial?

Melikyan Laura, Erevan The Armenian Wishes as the Reflection of the National Mentality

Merguerian Barbara, Boston An Education for Armenian Women: Theory and Practice at Euphrates Col-lege Morani Moreno, Gênes Entre 1903 et 1936: les deux éditions de l'Es-quisse de Meillet

Mutafian Claude, Paris Les diasporas médiévales arméniennes, flambeaux de la culture

Nagy Kornél, Budapest Document Fidelis relatio from 1693 and the Armenians in Transilvania

Nichanian Mikael, Paris L’historiographie arménienne au miroir des origines : Movses Khorenac’i et Eusèbe de Césarée

Orengo Alessandro, Pise Anania Širakacci et Eznik Kołbacci

Ouzounian Agnès, Paris La langue d’Amirdovlat en observation Pane Riccardo, Bologne Questioni di esegesi armena: il commento a Giosuè e Giudici di Elise

Papazian Michael, Mount Berry David Anhaght, Prolegomena to Philosophy : a work of Christian or Pagan Philosophy ? Peroomian Rubine, Los Angeles The Turkish-Armenian Survivors of the Genocide of 1915 Through the Lens of Modern Turkish Literature

Petrosyan Armen, Erevan The myth of forefather Hayk in the context of comparative mythology

Petrosyan Hamlet, Erevan Monuments in Armenian-Azeri Conflict Zones. Identity and Preservation (ba-sed on digital database created in 2007-2008)

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Pogossian Zaroui, Rome Female Asceticism and Piety in Medieval Armenia Renhart Erich, Graz La digitalisation de manuscrits arméniens – projets en chantier

Salmina Valda, Rigga The function and rendering in Latvian of genitive constructions in the seman-tic structure of the Book of Lamentations of Gregor from Narek

Samuelian Vartouchka, Paris

A propos de dialectologie arménienne

Scala Andrea, Milan Differential object marking in the history of Armenian

Shahinyan Arsen, Saint Petersbourg

Shirinian Mane, Erevan

Armeniaca : tasks and perspectives Stempel Reinhard Phonologie historique de l’arménien : considérations méthodologiques

Ten Kate Albert, Bergen op Zoom L’apport du Knik’ Hawatoy, Sceau de la foi, à la tradition textuelle deGrégoire de Nazianze

Ter Martirosov Felix, Erevan

Thomson Robert, Oxford Basil of Caesarea’s Hexameron in Armenia

Uluhogian Gabriella, Bologne Il catalogo dei manoscritti armeni conservati nelle biblioteche d’Italia: risulta-ti

Vanérian Mariam, Montpellier Nersês Chenorhali en correspondance avec les Arméniens Vardanyan Edda, Erevan Le thème de la généalogie du Christ et la conception de la « royauté » dans l’enluminure arménienne des XIIIe-XVe siècles

Vartazaryan Olga, Erevan La figure de Philon d’Alexandrie dans la tradition arménienne Van Lint Theo, Oxford Grigor Tghay’s Rhymed Poems

Vaux Bert, The Armenian Dialect of Artvin

Viredaz Rémy, erēc’ : deux problèmes de phonétique historique

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Weitenberg Jos, Leiden Early Armenian dialect geographical distribution

Yevadian Maxime, Paris Le voyage de Mani en Arménie en 241/242 et l’en-trée de cette région dans la sphère d’influence manichéenne. 305, 306, 307, 311, 312, 314 et 315 : ces dates auxquelles Tiridate n’a pas pu se convertir

Zekiyan Boghos, Venise L’alphabet arménien : sa signification et ses fonctions théologique, ethnoi-déologique et de modèle culturel Zeltsburg-Poghosian Noune, Bunde The music of Armenian Church in Jerusalem : oral tradition in music records

http://aiea2008paris.free.fr/participants.htm

http://aiea2008paris.free.fr/

Agenda - 19 septembre: meeting pour la paix au Sud CaucaseMeeting pour la paix au Sud Caucase

MOBILISATION… MOBILISATION… MOBILISATION… MOBILISATION…

Le peuple arménien du Karabagh et de Géorgie vit toujours avec le danger d’une reprise de la guerre.

Pour la sécurité du peuple arménien du Karabagh et de Géorgie, les Armé-niens de Diaspora se mobilisent. La F.R.A. Dachnaktsoutioun fera des propo-sitions concrètes.

MEETING POUR LA PAIX AU SUD CAUCASE Vendredi 19 septembre 2008 à 20H30

Mairie du IXe arrondissement de Paris 6, rue Drouot – 75009 Paris Métro Richelieu Drouot

FRA Dachnaktsoutioun / Europe occidentale

http://www.fra-france.com/index.php?page=article&id=62

Agenda - Colloque à Erevan les 2, 3 et 4 octobre 2008

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Le Conseil National des Barreaux

En association avec les chefs d'entreprise francais et arméniens

vous présente :

« Le droit au service du développement économique : la sécurité ju-ridique des investissements en Arménie »

Erevan, hôtel Congress, les 2, 3 et 4 octobre 2008

PRÉ-PROGRAMME

Jeudi 2 octobrre 2008

8h30- 9h : Accueil des participants

9h- 10h Séance d'ouverture, par Tigran SARKISSIAN Premier ministre*, Serge SMESSOW, Ambassadeur

de France en Arménie , Guevorg DANIELIAN, Ministre de la Justice*, Ruben SAHAKIAN, Bâtonnier du

barreau d'Arménie , Christian CHARRIERE-BOURNAZEL , Bâtonnier de Paris, Michel BENICHOU,

Président d'honneur du Conseil national des barreaux, Président du pro-gramme d'action sectoriel d'aide à

l'exportation des métiers du droit (PASEMD) , et Alexandre COUYOUMDJIAN, Président de l'Association

Française des Avocats et Juristes Arméniens (AFAJA)

10h-10h30 Introduction au colloque :L'attractivité économique du droit :La protection des investisseurs »,

Arnaud RAYNOUARD, Fondation pour le droit continental, professeur à l'Université de Toulouse.

10h30-12h Thème 1 : les Partenariats public-privé (PPP) : les défis contractuels des PPP, enjeux et solutions

- ≪ Retour d'expérience et part française ≫, par un avocat

- ≪

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Cas pratique ≫ Evelyne BAGDASSARIAN, Emmanuel FONTAINE Avocats, membre du cabinet Gide-Loyrette-

Nouel

- « Le PPP dans le domaine des transports publics : construire un contrat équi-libré », Regis PASSERIEUX,

avocat au barreau de Paris, ancien Maire

- « Le passage du secteur public au secteur privé: Comment passer du statut de fonctionnaire à celui de

salarié du secteur privé ? » Naira ZOROYAN, Avocat au Barreau de Montpellier, Ernest & Young, Avocats

- Le point de vue de Nerses YERITSIAN, Ministre de l'économie arménien

- ≪ L'application du programme : dette contre actifs », intervenant russe.

14H-15H30 Thème 2 : Immobilier et Propriété Commerciale

- ≪ L'évolution et la diversification du droit de propriété ≫, Marie GORE, Profes-seur à l'Université Paris II Panthéon-

Assas

sous réserve

22/08/08 2

- ≪ Le rôle du notaire dans le transfert de la propriété des biens immobiliers ≫, Didier NOURISSAT, Notaire,

et Membre de la Mission de l'International du Conseil supérieur du notariat

- ≪ Exposé du modèle français de la responsabilité des constructeurs et de l'as-surance construction ≫,

Conseil national des barreaux

- ≪ Protéger le fonds de commerce : les baux commerciaux ≫, Didier DALIN, avocat, ancien Vice-président du

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Conseil national des barreaux

- Le point de vue d'un notaire arménien

- L'expérience de M. SARKISSIAN, architecte

16h- 17h30 Thème 3 : Les Propriétés Intellectuelles

-L'analyse de Jerome COLLIN, Conseil en propriété industrielle - Mandataire européen en brevets, Associé au sein du cabinet

Regimbeau

- ≪ La protection de la propriété intellectuelle comme facteur de développement ≫, Jean-Yves FELTESSE,

Vice-président de la Commission Prospective du Conseil national des bar-reaux

- ≪ La propriété intellectuelle en Arménie ≫, Armen AZISYAN, Directeur de l'Agence de la propriété intellectuelle de la

République d'Arménie

- ≪ L'approche juridique de la propriété intellectuelle dans le Caucase ≫, Elisa-beth ROSA, attachée juridique de la

mission économique de Moscou

18h30 cocktail à l'Ambassade de France

Vend redi 3 octobre 2008

9h – 10h30 Thème 4 : Les Sûretés

- ≪ Présentation générale des sûretés en droit français ≫, Michel GRIMALDI, Pro-fesseur à l'Université Paris II

Panthéon-Assas

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- ≪ Sûretés immobilières nouvelles ≫, Martial FEURER , Notaire et Président de la Commission des Affaires Européennes

et Internationales au Conseil supérieur du notariat

- Le point de vue d'un notaire arménien

11h- 12h30 Thème 5 : Les entreprises en difficulté

- ≪ Les grandes lignes du droit des entreprises en difficulté, la diversité des fina-lités- la variété des outils

avant la réforme ≫, Francois-Xavier LUCAS, Professeur à l'Université Paris I Panthéon-Sor-bonne et Maurice PICARD,

Président du Conseil National des Administrateurs Judiciaires et Mandataires Judiciaires

- ≪ La profession réglementée de mandataire de justice, les garanties de compé-tence et la garantie des

tiers ≫ : Philippe FROELICH, Vice-président du Conseil National des Administra-teurs Judiciaires et Mandataires Judiciaires

22/08/08 3

- ≪ La profession réglementée de mandataire de justice, l'existence d'un tarif et conclusions sur le statut

des professionnels ≫, Xavier HUERTAS, Président de la Commission Relations Internationales et Européennes du Conseil

National des Administrateurs Judiciaires et Mandataires Judiciaires

- ≪ La garantie de rémunération des salariés ≫, Evelyne GALL, ancienne Prési-dente du Conseil National des

Administrateurs Judiciaires et Mandataires Judiciaires

- ≪ Le droit des faillites en Arménie ≫, Vahe DANIELIAN, Ministre de l'économie

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suppléant

14h- 15h30 Thème 6 : La sécurité juridique dans le procès

- ≪ Présentation de la profession d'huissier de justice ≫, Guy DUVELLEROY, Huissier de justice, Président de la

Chambre nationale des huissiers de justice

- ≪ La sécurité juridique dans le procès I : la sécurisation des actes de procédure et la sécurisation des

éléments de preuve ≫, Gabriel MECARELLI, Directeur juridique de la Chambre nationale des huis-siers de justice, Maître de

conférences à l'Université Paris Sud – XI.

- ≪ La sécurité juridique dans le procès II : l'exécution des décisions de justice Francois BAUVIN, Huissier

de justice, Vice-président de la Chambre nationale des huissiers de justice

- ≪ L'avocat et le procès en Arménie ≫, Ruben SAHAKIAN, Bâtonnier du barreau d'Arménie

16h-16h30 Séance de clôture

18h Cocktail organisé par L'Union des Français de l'Etranger (UFE), pre-sidee par Raymond

YEZEGUELIAN.

Samedi 4 octtobrre 2008

9h30- 12h discussions et debats entre participants francais et chefs d'entreprises arme-niens.

14h- 16h visite d'une entreprise francaise implantee en Armenie

Monastere de Ghor Virap, Armenie.

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22/08/08 4

Responsable de l'organisation : Me Marc JOBERT, Vice-président de la Commission des Affaires européennes et internationales

du Conseil National des Barreaux, avec le soutien du Ministre delegue au commerce exterieur.

Télécharger le pdf et le word document : http://collectifvan.org/article.php?r=5&id=21368

Agenda - Démarrage d'une session de cours d'armé-nienL'ACAM (Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée) nous communique ce message :

Nous avons le plaisir de vous faire part du prochain démarrage d'une session de cours d'arménien donnés par l'Association MACHTOTZ pour la défense de la langue arménienne.

L'enseignement est assuré par Mme Hilda Kalfayan-Panossian RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS : 01 47 50 97 51

Voir les différents cours ci-dessous.

Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France) http://www.acam-france.org

Télécharger le pdf :

http://collectifvan.org/article.php?r=5&id=21369

Agenda - 9ème Forum mondial de l’e-Démocratie9ème Forum mondial de l’e-Démocratie

Jeudi 16 et Vendredi 17 octobre 2008 Palais des Arts et des Congrès (PACI), Issy-les-Moulineaux

Programme et coupon d’inscription téléchargeables sur le site du Forum http://www.forum-edemocratie.com/

Chère madame, cher monsieur,

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Créé à l’initiative d’André Santini, maire d’Issy-les-Moulineaux et secrétaire d’État chargé de la Fonction publique, il y a huit ans, le Forum mondial de l’e-Démocratie et de l'administration électronique constitue une plate-forme d'échanges privilégiés pour tous ceux qui, dans le monde, encouragent le développement du rôle des TIC. Son originalité et sa valeur ajoutée tiennent à sa capacité à créer sur une journée une véritable agora internationale. Chaque année, plusieurs centaines d’experts français et internationaux se réunissent ainsi pour débattre de la modernisation de la vie démocratique et des services publics.

Cette année, la 9ème édition du Forum mondial de l’e-Démocratie et de l'ad-ministration électronique se tiendra les jeudi 16 et vendredi 17 octobre 2008 au Palais des Arts et des Congrès d’Issy-les-Moulineaux, sur le thème :

« L’Europe et les défis de l’e-Gouvernement 2.0 »

Nous vous invitons à consulter le programme : http://www.forum-edemocra-tie.com/ et vous informons que les inscriptions sont ouvertes.

En espérant que cette édition du Forum bénéficiera de votre présence, nous vous prions d’agréer, chère madame, cher monsieur, l’expression de nos sentiments les meilleurs.

Le Commissariat général du Forum

5, rue de Milan 75009 Paris Tel : 01 44 91 58 50 - Fax : 01 44 91 58 51 [email protected]

http://www.acteurspublics.com/files/e-mailing/2008/e_democratie.html

Agenda - 4/5octobre: ArmTech Congress'08The Government of Republic of Armenia and the Armenian Technology Con-gress (USA) have the pleasure of inviting you to the annual high tech in-dustry conference, ArmTech Congress '08, conducted on October 4 and 5 in Yerevan, Armenia, under the auspices of the Prime Minister of the Republic of Armenia (RA) Tigran Sargsyan, and supported by leading high tech in-dustry companies, academia and international organizations. The conference will highlight the rise of Armenia's strategic high tech industry while promot-ing international business linkages and investments for further growth.

ArmTech Congress '08 delivers an ideal mix of international business in-sights, advanced technology content, and networking channels to leverage opportunities for professionals and enterprises in the community. With its wide range of technology and business sessions, ArmTech Congress offers the opportunity to share information, identify new business opportunities,

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make new contacts, and create valuable extended professional networks.

Join us in beautiful Yerevan for an exciting and rewarding event! To confirm your participation, please complete the on-line registration form available at http://www.armtechcongress.com . http://www.armtechcongress.com

ArmTech Congress ’08 Armenian High Tech Industry Conference Marriott Armenia Hotel Yerevan, Armenia October 4th-5th, 2008 www.armtechcongress.com

“Learning from the Past and Inventing the Future”

Media Contacts Armenia: Gayane Markosyan Synopsys Tel/Fax: 374 10 492356/374 10 492696 E-mail: [email protected]

USA: Jeff Muscatine Prospero Consulting Group (PR for Armenian Technology Congress) Tel: 1-650-320-8308 E-mail: [email protected]

Mary Melikyan Armenian Development Agency Tel/Fax 374 10 570170, #107 E-mail: [email protected]

ArmTech Congress ’08 Highlights the Rise of Armenia’s Strategic High Tech Industry International Armenian Interests Converge on Developing Know-ledge-Based Economy

YEREVAN, Republic of Armenia and MOUNTAIN VIEW, California, USA – September 5, 2008 –The Armenian Technology Congress announced that the annual high tech industry conference, ArmTech Congress ’08, will be conduc-ted on October 4 and 5 in Yerevan under the auspices of the Prime Minister of the Republic of Armenia (RA), Tigran Sargsyan, and supported by the RA Ministry of Economy, leading high tech industry companies, academia and international organizations. The conference will highlight the rise of Ar-menia’s strategic high tech industry while promoting international business linkages and investments for further growth.

The Government of the Republic of Armenia (RA) stressed the importance of the ArmTech Congress. According to Nerses Yeritsyan, the RA Minister of Economy: “The ArmTech Congress serves as a means to provide the plat-

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form to discuss, plan and execute policies and actions to keep Armenia on the current path of excellent achievement, increasing its global recognition as one of the fastest growing high tech destinations in the world. Moreover the Government of the RA considers the ArmTech Congress an unpreceden-ted opportunity to obtain business and professional information, and make key connections spanning the global high tech industry. Directly involved will also be government representatives from Armenia and the U.S., major play-ers in the financia and services sectors and leading academics.”

“ArmTech is envisaged as a recurring annual global high tech industry con-ference, alternating between Silicon Valley and Armenia. Its historical and successful debut in 2007 in Silicon Valley, California established a challen-ging benchmark for subsequent years,” said Tony Moroyan, the founder and co-chair of ArmTech Congress. “We are very happy that the Armenian Gov-ernment has adopted ArmTech Congress as its Global High Tech Industry Conference by holding the second ArmTech Congress in Yerevan in 2008.”

The continuing growth of the technology sector in Armenia, together with the expansion of the global Armenian technology community, has created a need for a professional forum to improve communications and cooperation among Armenian high-tech professionals and executives. The ArmTech Con-gress is the response to this need. ArmTech delivers an ideal mix of interna-tional business insights, advanced technology content, and networking chan-nels to leverage opportunities for professionals and enterprises in the com-munity. With its wide range of technology and business sessions, ArmTech Congress offers the opportunity to share information, identify new business opportunities, make new contacts, and create valuable extended profes-sional networks. The program of ArmTech Congress ’08 has been designed to directly address these objectives.

ArmTech Congress ’08 will be attended by high tech industry successful leaders from the U.S.A., Russia and Europe. Armenia will be represented by government officials, international organizations and representatives from academia, as well as experienced professionals from leading Armenian high tech companies. “Armenia holds great potential, but we continue to be impacted by major and unnecessary challenges that greatly reduce the attractiveness of Ar-menia for Foreign Direct Investment. A progressive, forward thinking govern-ment can go a long way toward making Armenia an investment destination. ArmTech Congress offers a venue for a gathering of business, government and academic thought leaders to openly discuss the issues and challenges, and agree to actions that will strengthen Armenia's business and IT environ-ment, making Armenia truly competitive in the IT sphere,” said Dr. Rich Goldman, vice president of Corporate Marketing & Strategic Market Develop-ment at Synopsys, and CEO of Synopsys Armenia. “Challenges exist in all three areas; government, academia, and business, and we must work to-gether to resolve them and develop ideas that will lead to the accelerated economic development of Armenia. ArmTech gives us this opportunity.”

About Armenian Technology Congress Headquartered in Silicon Valley, the Armenian Technology Congress was founded by technology and business

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professionals to foster professional growth in the worldwide Armenian tech-nology community, and to promote the growth of Armenia’s rapidly rising technology sector. The organization welcomes liaisons with other entities that are similarly aligned and has no political affiliations. Building on the suc-cess of ArmTech ’07, the development of repeatable international techno-logy and business conferences is the current focus of the organization. For more information, please visit www.armtechcongress.com. About ArmTech Congress ’07 The first Armenian Technology Congress, ArmTech Congress ’07, took place in San Francisco, in California, USA on July 4-7, 2007, at the Fairmont Hotel. Designed to promote professional networking and valuable connections for operating companies and entrepreneurs, the event, attended by nearly 300 participants, featured presentations of the technology achieve-ments and challenges of Armenia by numerous operating companies, service providers, academic institutions and government officials from the U.S., Ar-menia and around the world

Télécharger le pdf et le word document

http://collectifvan.org/article.php?r=5&id=21203

Agenda - La rentrée de la Maison de la Culture Armé-nienne de DécinesC'est la rentrée !

La Maison de la Culture Arménienne de Décines vous accueille du mardi au samedi de 9h à 12h30 et de 14h à 17h.

Nous vous proposons de nombreuses activités pour la saison 2008-2009 :

-Ecole Arménienne du mercredi, à partir de 5 ans, en partenariat avec la CBAF de Décines

-Cours d'arménien : adultes, collégiens, lycéens (préparation au Bac) tous ni-veaux

-Cours de français

-Ecole de danse traditionnelle arménienne, de 5 à 20 ans

-Ecole de musique, enfants et adultes

-Ecole de musique traditionnelle arménienne, enfants et adultes, en partena-riat avec l'ensemble Spitak

-Atelier de cuisine arménienne

-Atelier de peinture, enfants et adultes

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-Gymnastique

Inscriptions le samedi 6 septembre 2008 de 9h à 12h et de 14h à 17h, lors de la Journée Portes-Ouvertes.

Renseignements au 04.78.49.42.97

Agenda - Novembre 2008: rencontres littérairesJeudi 20 novembre 2008, 19 h Rencontre avec Aldo Zargani

Aldo Zargani, né dans une famille juive de Turin en 1933, relate, dans Pour violon seul, ses souvenirs d’enfance entre 1938 et 1945, et restitue tout un monde disparu. Il évoque les figures d’une famille. Certaines survécurent à la Shoah, d’autres ne revinrent pas. Ce magnifique récit littéraire est aussi un témoignage majeur sur l’antisémitisme et la participation de l’État italien à la déportation et l’extermination des Juifs d’Italie. En présence de Aldo Zargani, témoin et écrivain, Marie-Anne Matard- Bonuc-ci, et Olivier Favier, traducteur des ouvrages d’Aldo Zargani.

Aldo Zargani a publié en français Pour violon seul. Souvenirs d’enfance dans l’En-deçà. 1938-1945 (éd. de l’éclat, 2007) ainsi que L’Odeur du lac, recueil de trois courts récits inédits en italien (éd. Alidades, octobre 2008).

Mardi 25 novembre 2008, 19 h Rencontre littéraire avec Rosetta Loy

Figure majeure de la littérature italienne contemporaine, Rosetta Loy est née à Rome en 1931. Dans l’ensemble de son oeuvre, la vie intime de ses per-sonnages est tressée avec celle de l’Italie, la montée du fascisme, l’antisémi-tisme et la Seconde Guerre mondiale. Ses romans sont traduits dans de nombreuses langues et ont remporté les prix littéraires les plus prestigieux.

En présence de Rosetta Loy, écrivain. Animée par Antoine Spire, journaliste.

Elle a notamment publié : Un chocolat chez les Hanselmann, Madame Della Seta aussi est juive, La porte de l’eau, et À l’insu de la nuit.

http://www.memorialdelashoah.org/b_content/getContentFromNumLinkAc-tion.do?itemId=883&type=1

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Agenda-Parution du n°6 de la revue Europe&Orient

Revue Europe&Orient n°6

MAITRES ET VALETS Revue Géopolitique de l'Institut Tchobanian

Titre : MAITRES ET VALETS Revue Géopolitique de l'Institut Tchobanian

ISBN : 978-2-917329-03-0

Pages : 80 Format 21x29cm

Prix : 8 €

Editions Sigest

Europe&Orient n°6 http://editions.sigest.net/page000100ef.html

Le Collectif VAN vous invite à lire aussi ces deux articles de Lygeros publiés dans le n°6 de la revue Europe&Orient.

Artsakh : une révolution humaine face à la barbarie http://www.lygeros.org/Publications/Europe-Orient_N-6_1.jpg

Une forme de racisme larvéhttp://www.lygeros.org/Publications/E&O_200808-1.jpg

Agenda - Qu'est-ce qu'un génocide ?

Rafaël Lemkin Editeur : Editions du Rocher ISBN : 978-2-268-06398-0 320 pages - Parution : 01/2008

Présentation par l'éditeur Rafaël Lemkin (1900-1959), juriste polonais d'origine juive, a forgé le mot «génocide », qui apparaît pour la première fois dans son ouvrage Axis Rule in Occupied Europe, publié en 1944, un mot aujourd'hui entré dans le langage courant. Au terme d'une longue et minutieuse enquête sur les persécutions nazies au moment même où elles se déroulaient et à l'issue d'un extraordinaire par-cours personnel, Lemkin répondait indirectement à Winston Churchill qui avait parlé des « crimes sans nom » commis par les nazis.

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Il poursuivait, par là, un combat engagé dès les années 1930 pour l'adoption d'une législation internationale permettant de poursuivre les criminels de guerre, les exterminateurs en masse, les coupables de génocide. La réflexion et les combats de Lemkin ont inspiré et suscité la Convention sur le génocide adoptée en 1948 - il y a soixante ans cette année - par les Nations unies au moment même où leur Assemblée proclamait la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Justice doit être rendue à Rafaël Lemkin, trop méconnu en France. La publi-cation de ce livre, composé des neuf chapitres théoriques de Axis Rule in Oc-cupied Europe et du Crime de génocide (1946), est une incitation à pour-suivre sa réflexion à propos d'une question centrale de l'histoire du XXe siècle et des prolongements qu'elle connaît de nos jours.

Par l'ampleur des questions abordées, le livre de Lemkin pénètre le coeur de la politique nazie d'occupation durant la Seconde Guerre mondiale ; il fait lé-gitimement figure de précurseur auprès de certains historiens tant son ta-bleau des multiples formes du pouvoir nazi sur l'Europe est riche et com-plexe.

Préface de Jean-Louis Panné.

Lire dans nos Infos Collectif VAN:

Le nom du crime sans nomhttp://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=20224

Agenda - Californie : Conférence sur les opportunités d'Affaires en ArménieAnnonce en anglais d'une conférence en Californie sur les opportunités d'Affaires en Arménie.

Dear Business Community,

With great excitement, on behalf of the Consulate General of the Republic of Armenia in Los Angeles and the Armenian American Chamber of Commerce, we invite you to participate in a conference emphasizing, “Doing Business with Armenia,” which will be held on Tuesday, September 16 th, 2008 at the World Trade Center in Long Beach, California. You will be updated on the future developments regarding the event.

Please see attached invitation and agenda. To reserve your seat in this re-sult-oriented setting at no charge, please contact us ASAP.

We would greatly appreciate if you distribute the invitation and the agenda to your members.

Best Wishes,

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CG & AACC

TASK FORCE COMMITEEhttp://collectifvan.org/article.php?r=0&id=19674

Agenda - Arménie: colloque sur la sécurité juridique des investissements

Le conseil National du Barreau (parlement des avocats français) organise un colloque en Arménie les 2,3 et 4 octobre prochain sur la sécurité juridique des investissements en Arménie.

Vous trouverez ci joint le programme et le formulaire d'inscription à ces 3 jours de conférences et débats importants pour le renforcement du droit commercial en Arménie.

Pour toute précision contacter :

Alexandre COUYOUMDJIAN Avocat au Barreau de Paris'COUYOUMADJIAN Alexandre' Président de l'AFAJA 22 Avenue de Friedland 75008 Paris

Tel: 01.45.63.43.95 Fax: 01.45.92.28.09.

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&&id=19767

Agenda - La présidence du Prix Charles Aznavour 2008

Le Festival National du Livre Arménien 2008 se déroulera dans les salons de l'Hôtel Sofitel Vieux Port de Marseille le Samedi 13 décembre.

Organisé par l'association Terre d'Arménie et Richard Findykian Consultant, ce festival qui réunira les auteurs d'ouvrages ayant un lien avec l'Arménie décemera pour la seconde fois en France le Prix Charles Aznavour.

A cette occasion, S.E. Henri Cuny, ex-ambassadeur de France en Arménie, présentera son dernier essai "L'âme d'un peuple".

Voir le pdf:

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&&id=16953

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SITES GENOCIDE ARMENIEN

Visitez nos liens

http://www.collectifvan.org/liens.php?r=7

------------------------------------------------------------------------------------------N’oubliez pas qu’en tant que téléspectateurs vous pouvez témoigner de votre satisfaction (et de votre mécontentement lorsque c’est le cas) auprès des media qui traitent l’information.Quelques adresses et tél. :

TF1 - 1, quai du point-du-jour 92656 Boulogne cedexTel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40Internet : www.tf1.fr

France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74Internet : www.france2.frEmail : [email protected]

France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02Internet : www.france3.frEmail : [email protected]@france3.fr

Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34Internet : www.cplus.fr

France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00Internet : http://www.france5.fr/Email : http://www.france5.fr/contact/Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur   : http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm

Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedexTel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00Internet : www.arte-tv.comEmail : [email protected]

M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedexTel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10Internet : www.m6.fr

I-Télévision - 6 allée de la Deuxième DB 75015 ParisTel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01Internet : www.itelevision.fr

LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedexTel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50

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Internet : www.lci.frQuelques émissions radiosoù les auditeurs peuvent intervenir

Europe 1 www.europe1.frSemaine de 18h55 à 20h00Michel FieldChaque jour, du lundi au vendredi, de 18h55 à 20h00, Michel Field “accouche” en direct les auditeurs, sur un thème d’actualité. Sans se contenter du pour et du contre, il les fait dialoguer à plusieurs sur un même sujet. Ils se forgent ainsi eux-mêmes leur opinion comme lors d’un travail journalistique : croiser des sources puis se rendre compte que la vérité est souvent de l’ordre du compromis entre des idées tranchées. C’est aussi une façon de prendre chaque jour le pouls de l’opinion publique sur des sujets lourds et graves mais aussi légers et futiles comme en distille, chaque jour, l’actualité. Pour discuter avec Michel Field, il suffit d’appeler le 01 42 32 14 14 ou d’envoyer un courrier électronique sur www.Europe1.fr.Semaine de 10h30 à 12h00Jean-Marc MorandiniCoup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de Jean-Marc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la Télé de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32 42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15.

RTL www.rtl.frSemaine de 13h00 à 14h00Pierre-Marie Christin Les auditeurs ont la paroleRendez-vous phare de l’information, le 12h30 accueille un nouveau présentateur. C’est en effet Pierre-Marie Christin qui succède à Christophe Hondelatte et Jérôme Godefroy aux commandes du journal de la mi-journée. Pierre-Marie Christin présente ensuite, de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet. Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et après14H, vous pouvez laisser vos message sur le répondeur, sans oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer à l'émission. Chaque vendredi, cette heure d’expression prend une coloration week-end. Les loisirs sont à l’honneur avec la participation des journalistes spécialisés de la rédaction, ou d’intervenants extérieurs. Et, à la veille du week-end, Louis Bodin dialogue avec les auditeurs sur les phénomènes météo de la semaine écoulée ou des deux jours de repos à venir.

France Inter www.radiofrance.frSemaine de 19h20 à 20h00Le téléphone sonneSi vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne...- le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h- Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir".- le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms)Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son intégralitéLe répondeur « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37 soit sur notre mail : [email protected] et nous donnerons suite !

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RMC www.rmcinfo.frBOURDIN & Co Le 1er show radio d'infoDu lundi au vendredi de 6h à 10h.Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin & Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min).

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L'association des auditeurs de France Culture

L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières.

L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :

- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;

- la préservation de son identité et de sa spécificité ;

- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;

- son ouverture aux différents aspects de la culture ;

- son rayonnement et développement de son influence ;

- sa pérennité.

L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et philosophique.

Association des auditeurs de France Culture 83 boulevard Beaumarchais 75003 Paris Téléphone : 01 42 09 03 67 Courriel : [email protected]

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Collectif VANVigilance Arménienne contre le Négationnisme

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Boîte vocale : 08 70 72 33 [email protected]

Collectif VAN - BP 2008392133 Issy-les-Moulineaux Cedex

Les News en ligne chaque jour sur :www.collectifvan.org