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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 Avril 2008 : 93ème anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 93 ans de déni : ça suffit ! ------------------------------------------------------------------- VEILLE MEDIA Lundi 01 Décembre 2008 Retrouvez les news sur : http://www.collectifvan.org TURQUIE/THINK THANKS Turquie : analyse de l'Observatoire français des think tanks Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - A l'heure où la presse turque annonce la fermeture (feinte ou réelle) du think- thank négationniste (groupe de réflexion) du Centre de recherche stratégique de l'Eurasie (ASAM), il nous paraît intéressant d'attirer votre attention sur l'étude complète de Benjamin Gourisse et Romain Canler, éditée en octobre 2007 par l'Observatoire français des think tanks qui révèle que Ümit Özdag, fondateur de l'ASAM et de l'Institut de recherches arméniennes (chargé de diffuser la propagande négationniste de l'Etat turc concernant le génocide arménien), a ensuite occupé une position centrale au MHP (parti d'extrême-droite turc) et qu'il a fondé un nouveau centre de recherches (21st Century Turkey Institute - Institut de la Turquie du 21ème Siècle) sponsorisé par l'ASAM et en cours d'institutionnalisation à l'été 2007. Les auteurs indiquent que l'agenda du monde des think-thanks turcs correspond à celui du champ politique et que l'interpénétration du champ politique et du milieu des think

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES24 Avril 2008 : 93ème anniversaire du génocide arménien de 1915

perpétré par le gouvernement Jeune-Turc93 ans de déni : ça suffit !

-------------------------------------------------------------------

VEILLE MEDIA

Lundi 01 Décembre 2008

Retrouvez les news sur :http://www.collectifvan.org

TURQUIE/THINK THANKS

Turquie : analyse de l'Observatoire français des think tanks

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - A l'heure où la presse turque annonce la fermeture (feinte ou réelle) du think-thank négationniste (groupe de réflexion) du Centre de recherche stratégique de l'Eurasie (ASAM), il nous paraît intéressant d'attirer votre attention sur l'étude complète de Benjamin Gourisse et Romain Canler, éditée en octobre 2007 par l'Observatoire français des think tanks qui révèle que Ümit Özdag, fondateur de l'ASAM et de l'Institut de recherches arméniennes (chargé de diffuser la propagande négationniste de l'Etat turc concernant le génocide arménien), a ensuite occupé une position centrale au MHP (parti d'extrême-droite turc) et qu'il a fondé un nouveau centre de recherches (21st Century Turkey Institute - Institut de la Turquie du 21ème Siècle) sponsorisé par l'ASAM et en cours d'institutionnalisation à l'été 2007. Les auteurs indiquent que l'agenda du monde des think-thanks turcs correspond à celui du champ politique et que l'interpénétration du champ politique et du milieu des think tanks, combinée à la politisation des institutions d'Etat turques, permet la mise en place de réseaux, de coalitions d'intérêts et de stratégies collusives entre des mouvances politiques, des think tanks et des secteurs de l'Etat turc. A l'heure d'aujourd'hui les sites de l'ASAM http://www.asam.org.tr/tr/index.asp et http://www.eraren.org/

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Comme tous les partisans de l'Armée turque, Ümit Özdag est un farouche adversaire de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. En 2004,il s'était exprimé en ces termes : «L'Europe n'a en aucun cas les moyens d'absorber la Turquie, car la Turquie risque de détruire l'identité européenne.» Il pense que la Turquie sera rejetée dans dix ou quinze ans: «Et là, la haine sera terrible et agira comme une bombe à retardement. Ce sera trop tard.» Pour lui, la Turquie doit créer son propre modèle. «L'adhésion va signer la fin de notre intégrité nationale. On le voit déjà à propos des Kurdes. En 1994, l'Europe parlait de 8 millions de Kurdes chez nous; aujourd'hui, de 20 millions. Ça laisse rêveur sur leurs capacités sexuelles, non?». Ümit Özdag était en 2001, l'un des animateurs du think thank israélo-turc "Besa Center".

Les think tanks en Turquie : un milieu hétéronome animé par des acteurs en quête de multipositionnalité sociale

Il n’est pas possible de présenter ici l’ensemble des think tanks turcs, nous nous contenterons d’indiquer la temporalité de l’apparition des plus influents d’entre eux et les réseaux sociaux desquels sont issus leurs fondateurs. Ce rapide panorama renseigne sur le peu d’autonomie des think tanks par rapport aux champs universitaire et politique.

Le milieu des think tanks turcs se structure à partir de la seconde moitié des années 1990 autour de lignes de divisions identiques à celles du champ politique. Pensés par leurs fondateurs comme producteurs d’une offre d’expertise pour les acteurs politiques, ils présentent des fondements idéologiques et politiques différenciés. Les positions de cinq think tanks importants en activité (USAK, ASAM, TEPAV, TESEV et SETAV) montrent comment l’espace des positions idéologiques du de 1999, les think tanks se multiplient.

ASAM (Avrasya Stratejik Arafltirma Merkezi, Centre de recherche stratégique de l’Eurasie) fut fondé en 1999. On peut considérer qu’il est le think tank le plus important de Turquie, par sa visibilité médiatique, son influence et ses réseaux dans certains milieux nationalistes turcs. Ümit Özda , son fondateur (cf. infra) est un membre important du parti nationaliste MHP (Milliyetçi Hareket Partisi, Parti de l’action nationaliste) et la création du think tank fut menée avec le soutien financier et logistique d’ “Une Fondation eurasiatique” (Avrasya bir Vakfi), Fondation favorable au rapprochement du pays avec les pays turcophones d’Asie centrale. La SETAV (Siyaset, Ekonomi ve Toplum Araflt›rma Vakfi, Fondation de recherche politique, économique et sociale) est mise en place en 2004 par des universitaires proches de l’AKP, parti islamique conservateur au pouvoir depuis 2002.

La TEPAV (Türkiye Ekonomi Politikalari Arafltirma Vakfi, Fondation de

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recherche en politique économique de Turquie) est fondée en décembre 2004 par l’Union turque des chambres d’ingénieurs et d’architectes (TMMOB, Türk Mühendis ve Mimar Odalari Birligi). Elle est économiquement et politiquement libérale, et propose une expertise économique et stratégique. Ses activités connaissent une audience croissante. USAK (Uluslararai Stratejik Arafltirmalar Kurumu, Institut de recherches stratégiques internationales) est fondé en 2004.

Il abrite 9 centres de recherche en politique intérieure (Centre de recherches sociales, Centre de recherche environnementale, Centre de recherche académique, etc.) ou internationale (Centre de recherche sur l’Union européenne, Centre de recherche en droit international, Centre de recherche sur l’Asie centrale et le Caucase, etc.). Il bénéficie du soutien de la TÜSIAD, l’organisation des hommes d’affaire turcs, et ses membres influents sont proches des milieux laïcs nationalistes. Enfin, il faut noter que l’armée participe à ce marché de l’expertise en fondant des centres de recherche stratégique tels SAREM (Stratejik Araflirma ve Etüd Merkezi, Centre de recherche d’étude stratégique) créé en 2002, le Centre kémaliste de recherche stratégique (Kemalist Stratejik Arafltirmalar Merkezi) et l’Institut depolitique étrangère (Difl Politika Enstitüsü) fondés en 1974, dont les activités vont décroissantes.

Une étude relationnelle des think tanks fait donc apparaître une proximité sociale troublante entre certains de leurs membres et des partis politiques ou associations (kémalistes, laïques, etc.), ainsi qu’une certaine proximité idéologique entre certains think tanks et partis politiques. La carrière de Ümit Özda semble sur ce point quasi idéal-typique en ce qu’elle montre comment sa qualité d’expert fondateur d’un des premiers think tanks turcs, ASAM, lui permet d’investir le centre du parti nationaliste MHP (cf. infra, biographie d’Ümit Özda ). Il est notoire que la direction d’ASAM est proche des milieux nationalistes et que la SETAV, un think tank fondé en 2004 par des milieux proches de l’AKP, fonctionne comme laboratoire d’idées pour le parti au pouvoir. La TESAV (Toplumsal Ekonomik Siyasal Arafltirmalar Vakfi, Fondation de recherches sociales, économiques et politiques) est présidée par Erol Tuncer, ancien député CHP (Cumhuriyet Halk Partisi, Parti républicain du peuple) et candidat malheureux à la présidence du parti en 2003. Les statuts du think tank placent la défense de l’unité du pays, de la laïcité et de la démocratie comme ligne directrice de ses activités.

On peut donc le situer idéologiquement et socialement dans le système d’action de la gauche laïque nationaliste turque. Enfin, le cas de USAK est lui aussi significatif. Tayyibe Gülek, qui en est un membre fondateur, est la fille de Kasim Gülek, ancien ministre CHP, et fut ellemême membre d’un parti de la gauche laïque nationaliste, le Parti de la gauche démocratique (DSP, Demokratik Sol Partisi) et ministre d’Etat en charge du dossier des Turcs de Chypre et de l’étranger de 2002 à 2004. Le président actuel d’USAK, Sedat Laçiner, maître de conférences des universités, a participé

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à la fondation de l’Institut de recherches arméniennes, en collaboration avec le think tank ASAM et le Conseil de l’éducation supérieure (YÖK, Yüksekö retim Kurulu), gardien officieux de la laïcité dans l’éducation supérieure turque.

Le cas d’USAK permet donc lui aussi de noter une certaine proximité entre partis politiques et think tanks. Il témoigne de l’institutionnalisation de coalitions d’intérêts entre experts, compétiteurs politiques et réseaux positionnés dans les champs politiques et universitaires. Par ailleurs, on voit certains individus investir le milieu de l’expertise afin d’en tirer des dividendes en politique. Ainsi, Turhan Çömez, député AKP d’une circonscription de Balikesir de 2002 à 2007, crée son think tank en juin 2007, alors que l’AKP refuse de lui accorder son soutien et de l’investir comme candidat local du parti.

Ce phénomène d’investissement dans les arènes politiques, universitaires et d’expertise peut s’analyser comme une stratégie d’accumulation de capitaux en vue d’une conquête de postes étatiques dont les modalités d’accès sont contrôlées par les partis au pouvoir. En effet, un nombre important de postes de fonctionnaire est contrôlé par le parti qui emporte les élections. Ce mode de nomination, que l’on peut apparenter au “système des dépouilles” (spoil system), tend à fonctionner “à la récompense”.

Les institutions d’Etat, par le mode même de désignation de leurs membres, en deviennent des arènes politisées que tel ou tel parti essaie de contrôler. D’où l’intérêt pour certains individus, membres de partis politiques, de certifier leur expertise en créant des think tanks ou autres centres de recherche grâce auxquels ils pourront se positionner dans la course aux titres que décernera le parti au pouvoir.

La conséquence en est l’inexistence d’un monde des think tanks autonome. Le milieu des think tanks n’est pas un champ, car il n’a pas d’enjeux propres, son agenda correspond à celui du champ politique et les ressources qu’il confère à ses acteurs ne lui sont pas spécifiques. On peut sur ce point considérer que la majeure partie des ressources que confère l’expertise n’a de valeur qu’à l’extérieur du milieu des think tanks, et notamment dans le champ universitaire ou politique. Ainsi, l’interpénétration du champ politique et du milieu des think tanks, combinée à la politisation des institutions d’Etat turques, permet la mise en place de réseaux, de coalitions d’intérêts et de stratégies collusives entre des mouvances politiques, des think tanks et des secteurs de l’Etat turc.

Edité par l'Observatoire français des think tanks

Directeur des publications : Amaury Bessard

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Directeur artistique : Julien Ménetrat

Auteur : Benjamin Gourisse et Romain Canler

Date de publication : octobre 2007

Lire aussi :

Génocide des Arméniens : Le think-tank négationniste de l’ASAM arrête son activité

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=24110

Télécharger les documents pdf et word

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24177

LOIS MEMORIELLES

Lois mémorielles : Table- ronde de la Commission de l'Assemblée nationale (II)

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous soumet le compte rendu de la deuxième table-ronde de la Commission de l'Assemblée Nationale du 15 avril 2008 présidée par Bernard Accoyer.

Compte rendu Mission d’information sur les questions mémorielles Mardi 15 avril 2008 Séance de 16 heures 15 Compte rendu n° 2 Présidence de Bernard Accoyer Président

– Audition de M. Jean Favier, historien, président du Haut comité des célébrations nationales 2 – Audition de M. Pierre Nora, historien, éditeur, membre de l’Académie française 8

La mission a tout d’abord entendu M. Jean Favier, historien, président du Haut comité des célébrations nationales.

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M. Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale : Certains groupes n’ayant pas communiqué le nom de leurs candidats pour siéger au bureau de la mission d’information, je propose de remettre à la prochaine réunion la désignation de ses membres.

La mission d’information sur les questions mémorielles a tout d’abord auditionné M. Jean Favier, historien, membre de l’Institut, président du Haut comité des célébrations nationales.

M. le Président : Je remercie M. Jean Favier d’avoir bien voulu répondre à notre invitation à l’occasion de cette deuxième réunion de la mission sur les questions mémorielles. Nous avons souhaité vous entendre au début de notre réflexion en raison de vos responsabilités au sein du Haut comité des célébrations nationales auquel vous appartenez depuis 1999 et que vous présidez depuis quelques semaines. Ce Haut comité, créé en 1998, a pour but de faire des propositions sur la commémoration des événements importants de l’histoire nationale dans les domaines historiques, artistiques, scientifiques et techniques. Il est placé sous la tutelle de la direction des Archives nationales dont vous avez été vous-même directeur général de 1975 à 1994. Le ministre de la culture, lors de sa fondation, précisait qu’il s’agissait de distinguer, parmi les anniversaires susceptibles d’être célébrés chaque année, les grands thèmes capables de recréer une conscience nationale, les événements et les personnages qui paraissent mériter d’être particulièrement mis en valeur, voire tirés de l’oubli, mais aussi de réfléchir à la notion même de célébration en s’interrogeant sur la manière d’évoquer des moments moins brillants et néanmoins significatifs. Il était enfin question d’ouvrir une réflexion sur la dimension internationale et tout d’abord européenne des célébrations. Le Haut comité se situe donc au cœur de l’interrogation de la mission car le Parlement doit s’interroger sur la façon dont l’histoire peut participer à la construction de valeurs communes. Je souhaite donc que vous fassiez part à nos collègues de votre expérience.

J’ajoute que vous êtes membre de l’Institut, que vous présidez la commission nationale française de l’UNESCO depuis 1997, que vous avez dirigé La Revue historique de 1973 à 1997 et que vous avez bien entendu publié de très nombreux ouvrages historiques. Toutes ces fonctions éminentes vous ont certainement éclairé sur la signification du devoir de mémoire et sur la façon dont il faut le promouvoir. Nous sommes donc particulièrement intéressés par vos propos.

M. Jean Favier : Je vous remercie pour ces mots chaleureux. Je suis ému de me retrouver dans cette enceinte car j’ai eu l’occasion d’y travailler souvent, notamment dans le cadre de la préparation d’une loi sur les archives.

Histoire et mémoire sont deux notions voisines mais qui ne se confondent pas. L’Histoire, avant tout, constitue un récit puis une analyse, une reconstruction du passé et, enfin, une tentative de compréhension de ce

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même passé. Les historiens ne sont pas des juges mais des médiateurs auprès du public. L’Histoire implique également de faire des choix entre certains thèmes ou situations de même qu’il faut tenir compte des orientations politiques, philosophiques ou religieuses des historiens : une parfaite objectivité ne saurait exister. L’historien doit en particulier se méfier des critères anachroniques : il ne s’agit en aucun cas, en effet, de formuler des jugements à partir de critères actuels. Enfin, à quelques exceptions près dans l’histoire très contemporaine, il faut également tenir compte du fait que les protagonistes des événements étudiés ne peuvent pas répondre et que l’on travaille sur eux sans savoir quelle aurait été leur réplique.

S’agissant de la mémoire, il importe de distinguer la mémoire commune, celle de l’individu – elle est automatique et sélective –, et la mémoire collective, qui est celle dont nous discutons et qui naît d’une transmission volontaire, laquelle s’entretient délibérément : c’est par exemple délibérément que l’on a choisi de faire du 14 juillet la Fête nationale. Il faut, enfin, prendre garde à l’utilisation de cette mémoire : songeons par exemple à l’utilisation de Jeanne d’Arc par le régime de Vichy.

Le Haut comité n’a pas quant à lui pour mission de dire aux Français ce qu’ils doivent commémorer. Il vise à les aider dans leur choix, à faire des suggestions et à œuvrer à leur réalisation ainsi qu’à leur valorisation. Il n’est toutefois pas toujours possible de parvenir à nos fins. Je répète ainsi depuis les années quatre-vingt que la date de la « bataille d’Hernani » est plus importante que celle de la naissance ou de la mort de Victor Hugo mais la nation préfère toujours commémorer ces dernières !

Dans la formule « devoir de mémoire », le terme « devoir » me gêne beaucoup : un devoir moral, en effet, ne doit pas être interprété comme une obligation imposée de l’extérieur. En outre, il ne concerne pas l’individu mais la société qui, elle, a le devoir d’aider ce dernier à se souvenir. Le risque est également important que ce devoir de mémoire ne s’applique qu’à ce que l’on craint d’être tôt oublié. En outre, le devoir de mémoire ne devrait pas s’appliquer uniquement aux drames car il faut éviter de fabriquer, pour les jeunes générations, un passé entièrement tragique : la France a tout de même des raisons d’être fière de ce qu’elle est ! S’il importe, de surcroît, de perpétuer le souvenir, le devoir de mémoire ne doit pas raviver les haines recuites.

La mémoire est également dépendante du présent. Ainsi, l’Occupation, la Shoah et la guerre d’Algérie tiennent-elles une place prépondérante dans notre mémoire actuelle. Or, pour la génération de mes parents, il en allait ainsi de Verdun et pour mes grands-parents, de la guerre de 1870. On les aurait sans doute choqués si on leur avait dit que, quelques années plus tard, celle-ci ne serait plus qu’un sujet de roman pour Erckmann-Chatrian…

Une nouvelle loi sur les archives sera bientôt débattue à l'Assemblée nationale. Dans ce domaine, la loi fixe des secrets légaux mais elle ne doit

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pas pour autant conforter l’idée selon laquelle les archives seraient un domaine relevant exclusivement du secret. Il est en outre très difficile de définir ce qui relève ou non de la vie privée dans la mesure où l’on ignore ce que les personnes considèrent comme relevant du secret personnel.

L’amnistie peut aussi poser quelques problèmes. N’entraîne-t-elle pas la destruction de tout dossier d’une affaire amnistiée? Faut-il, par exemple, détruire le dossier du procès du Général Salan ? Quelqu’un qui citerait des faits à partir de ce dossier violerait la loi, or, ces faits ayant été rapportés dans tous les journaux au moment du procès, a-t-on le droit de citer la presse ? La loi doit clarifier la situation. Enfin, si l’amnistie est faite pour protéger les individus, jusqu’à quand cette protection s’applique-t-elle ?

Nous devons être également sensibles au poids sociologique des questions mémorielles. Que l’on songe, par exemple, à l’influence des anciens combattants sur la politique française en 1939 ! En ce temps-là, 16 places étaient réservés pour les mutilés dans chaque wagon de métro…

S’agissant des programmes scolaires, il ne me paraît pas souhaitable que la loi entre dans les détails historiques : en effet, si la loi est pérenne, la mémoire et l’Histoire fluctuent en fonction des recherches et des points de vue. Depuis vingt ans, par exemple, on redécouvre la prospérité de la France du Second Empire alors que cette période était considérée jusqu’alors comme infâme. Les circonstances évoluant, toute fixation législative de l’Histoire peut être dangereuse. La législation ne doit pas fixer des contenus mais indiquer les sujets dont il importe de parler. Qui plus est, personne ne pourra jamais ordonner à un professeur de tenir tel ou tel propos dans sa classe.

Toute législation, enfin, doit d’autant plus tenir compte de ses éventuelles répercussions internationales que les échanges sont beaucoup plus nombreux entre scientifiques et intellectuels. Je serais blessé de constater qu’un étranger contestant notre mode de fonctionnement en la matière aurait néanmoins toutes les raisons de le faire.

M. le Président : Je vous remercie pour cette remarquable introduction.

M. Christian Vanneste : Je conteste l’idée selon laquelle l’historien ne serait pas un juge. Si le scientifique cherche à établir la vérité à partir de lois universelles, l’historien, lui, cherche comme le juge à établir des faits à partir d’une enquête. Dans Histoire et Vérité, Paul Ricoeur a bien montré les limites de l’objectivité de l’historien, lequel sélectionne les faits, les causes et les effets, mais aussi éprouve de l’aversion ou de la dilection pour ce dont il traite. L’Histoire, qui est fondée sur l’interprétation, n’est pas une science dure. Si l’on peut tendre vers la vérité historique lorsque l’on dispose du recul et des archives nécessaires, comment admettre que l’histoire de la France en Afrique du Nord soit par exemple résumée sur une seule page dans un manuel scolaire ?

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M. Jean Favier : Vous avez raison : l’interprétation comprend parfois des éléments subjectifs. Mais alors l’historien ne serait-il pas un juge d’instruction plutôt qu’un juge du siège ?

M. Christian Vanneste : Tout à fait.

Par ailleurs, les notions de mémoire et d’identité doivent être pensées ensemble et de ce point de vue, le législateur a son mot à dire sur la façon dont un peuple peut prendre conscience de son identité.

Je suis l’auteur d’un sous-amendement très discuté à un amendement à l’article 4 de la loi sur la présence de la France en outre-mer et les Français rapatriés. Or, j’ai insisté sur le fait que l’on pouvait évoquer « en particulier » le rôle positif de notre pays en ces circonstances, ce qui suppose qu’il a aussi joué un rôle négatif. J’ai également indiqué que l’on devait aussi parler de ceux que l’on appellerait plus tard les « indigènes » et qui sont venus se battre pour la France. Le texte était donc très équilibré et sa caricature n’a fait qu’accentuer mes doutes sur la volonté du législateur de faire en sorte que l’enseignement de l’histoire soit aussi celui de la fierté nationale.

M. Jean Favier : Je suis d’accord avec vous. La loi doit inciter à parler de tel ou tel sujet et non pas délivrer un contenu. Le pire, c’est d’oublier. A chacun, ensuite, d’interpréter. Il faut se méfier de la pensée unique !

M. René Couanau : Je suis d’autant plus perplexe s’agissant des lois mémorielles ou historiques que l’enseignement suppose le libéralisme, au sens le plus élevé du terme. J’espère que l’on ne dira jamais à un enseignant ce qu’il faut enseigner et comment il doit le faire. La loi doit-elle néanmoins fixer plus précisément les programmes ? Doit-elle s’en abstenir absolument ? Jusqu’où le législateur doit-il aller alors que la mémoire collective s’amenuise ?

M. Jean Favier : L’histoire n’est pas une science exacte, comme le disait M. Vanneste, la médecine n’en est pas une non plus.

Quoi qu’il en soit, il ne faut pas aller trop loin dans le dirigisme intellectuel. Tout au long de ma carrière d’enseignant, personne n’a jamais songé à me donner des consignes sur les propos que je devais tenir en classe. Le professeur doit être responsable. Est-ce pour autant dramatique si ses sentiments transparaissent ? Cela peut être aussi pour l’élève un moyen d’affûter son sens dialectique ! Si l’on peut demander à un professeur de parler de tel ou tel sujet, il n’est pas possible de l’obliger à le traiter de telle ou telle manière.

M. Christian Kert : J’ai été sensible à vos propos concernant nos responsabilités internationales. J’ai quant à moi présenté deux lois sur le génocide arménien, or, si la communauté arménienne s’est d’abord adressée à la France afin que ses souffrances soient reconnues, c’est en raison de la vocation universaliste de notre pays. Fallait-il donc, en

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l’occurrence, se défiler ?

M. le Président : Je rappelle que ce qui a été voté ne saurait faire l’objet de nos présents travaux : c’est l’avenir qui nous préoccupe.

M. Jean Favier : La Déclaration des droits de l’homme n’était pas une loi et son impact a été colossal. Le Parlement ne peut-il voter des déclarations solennelles ? Elles auraient le même effet que la loi sans en avoir les inconvénients juridiques.

M. le Président : La réforme institutionnelle qui sera bientôt examinée prévoit la possibilité, pour les assemblées, d’adopter des résolutions. Je le rappelle, sans préjuger toutefois de ce qui sera fait.

M. Jean Favier : Je me réjouirais d’autant plus de cette initiative que l’inflation législative est patente. Une déclaration solennelle aurait, elle, un retentissement extraordinaire dans le monde entier.

M. Jean-Pierre Soisson : Nous sommes à un tournant puisque l’histoire nationale n’est plus conçue comme un tout cohérent. Comment, dès lors, constituer notre propre identité ? Si, en effet, l’histoire d’une nation est globale, les mémoires sont constituées d’autant d’histoires communautaires ou communautaristes par lesquelles chaque groupe s’efforce de se structurer.

M. Jean Favier : En effet, d’où la vogue des recherches familiales, professionnelles ou locales. Les identités se déclinent sur plusieurs modes : un même individu peut se sentir français, bourguignon et solidaire de telle ou telle corporation. Le Président Senghor m’a dit que, selon lui, l’identité d’un pays reposait sur un hymne national, un drapeau et des archives. Il a aussi ajouté qu’il avait plusieurs identités : française, sénégalaise et normande !

Mme Françoise Hostalier : Quel peut être le rôle des élus sur les questions mémorielles ? Quelle est par exemple la bonne date pour célébrer la fin de la guerre d’Algérie ? Quid des célébrations de la guerre d’Indochine ? Les élus ne risquent-ils pas d’être instrumentalisés ou en porte-à-faux par rapport à telle ou telle manifestation ?

M. Jean Favier : Si, en 1982, j’ai proposé au ministre de la culture de « basculer » la gestion des archives départementales du côté des conseils généraux et non du côté des préfectures, c’est que je savais combien les élus locaux étaient capables de faire preuve d’un grand sens des responsabilités. Compte tenu des efforts accomplis dans ce domaine, ils devaient avoir prise sur les questions mémorielles. J’ai constaté moi-même leur dynamisme.

S’agissant de la commémoration de la guerre d’Algérie, certains considèrent que le 19 mars 1962, date du cessez-le-feu, est une victoire contre le colonialisme, d’autres, une défaite de la France. Sur les douze

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fédérations d’anciens combattants présentes à la commission chargée de faire une proposition au Gouvernement, une s’est abstenue, une a voté contre et les autres, qui représentent 70% des anciens combattants, ont voté pour la date du 5 décembre qui n’est certes pas une « date historique », mais pas plus que ne l’est le 14 juillet – qui n’est pas la date de la prise de la Bastille mais celle de la fête de la Fédération et donc de la monarchie constitutionnelle. L’identification du 14 juillet et de la fête nationale républicaine est néanmoins acquise. D’un autre côté, il est notable que deux dates fondamentales de la République ne sont jamais fêtées : les 4 et 21 septembre, dates respectives de la création de la Troisième République et de la fondation de la République. Une date ou une fête deviennent ce que les peuples en font.

M. Daniel Garrigue : Je pense également que le législateur ne doit pas intervenir dans le domaine historique. S’il faut se garder de vouloir légiférer pour rendre obligatoire l’évocation de tel ou tel épisode de l’Histoire, la question de l’enseignement de l’Histoire, liée à celle de l’identité nationale, ne s’en pose pas moins. Quelqu’un doit donc décider ce que doivent être les programmes et si nous ne le faisons pas, d’autres s’en chargeront au risque de nous imposer une conception qui n’est pas du tout la nôtre. Comment résoudre cette question des programmes ? Enfin, quid de la liberté de l’historien ? S’il ressemble un peu à un juge d’instruction, il peut aussi vouloir se faire avocat de tels ou tels faits en renversant les perspectives que l’on peut avoir sur tel ou tel événement. Jusqu’où est-il possible d’aller en la matière ?

M. Jean Favier : Il serait fâcheux que l’historien ne dise pas ce qu’il pense et qu’il doive se contenter de faire un état des lieux. J’ai moi-même écrit dans un livre sur Philippe le Bel que les Templiers avaient cherché ce qui leur est arrivé. S’agissant de la Guerre de Cent ans, j’ai dit explicitement qu’il y avait eu deux France mais pas d’anti-France, de même que je me suis toujours refusé de parler d’anti-papes au moment du Grand Schisme. L’historien qui s’engage doit le dire. Il est par ailleurs difficile d’écrire sur les Cathares, l’Inquisition ou la Terreur sans manifester ses sentiments politiques ou religieux. L’œuvre de la Révolution, si souvent et si justement évoquée, n’a-t-elle pas été surtout l’œuvre de la Convention thermidorienne, conduite par un certain nombre de personnages connus pour ne s’être guère engagés jusque-là et pour s’être surtout enrichis ? On doit pouvoir le dire.

Je ne suis pas constitutionnaliste mais n’est-ce pas le rôle du ministre de l’éducation nationale et de ses collaborateurs d’élaborer les programmes ? Et n’est-ce pas le rôle du Parlement de le sanctionner en cas de désaccord ?

Mme George Pau-Langevin : Si le législateur peut en effet indiquer des dates historiques de commémorations, il ne me semble pas en revanche opportun d’opposer une histoire nationale à une histoire régionale, régionaliste ou communautaire. On a trop souvent entendu une partie seulement du peuple français, or, les questions mémorielles se posent dès

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lors que ceux qui n’avaient pas la parole la prennent. Lorsqu’il s’est agi de débaptiser la rue Richepanse, certains ont parlé de régionalisme ou de communautarisme en raison de l’attitude des Antillais qui ne portent guère dans leur cœur ce défenseur de l’esclavage. Or, après discussion, tout le monde a convenu que c’est la République qui a aboli l’esclavage et que Richepanse a été à l’encontre de ses décisions. Le récit national doit inclure toutes les mémoires françaises.

M. Jean Favier : Je suis d’accord avec vous, même si la distinction entre histoire nationale et histoire régionale ou locale n’est parfois qu’une commodité. Il est en effet souvent utile de prendre un « échantillon » afin de mieux cerner tel ou tel problème général. L’histoire locale, ainsi, n’est pas distincte de l’histoire générale. Dans mon histoire de Paris, j’ai écrit que Paris était peuplé de Français, pas de Parisiens. Le gouvernement républicain de 1848 ne comprend pas un seul Parisien. L’ouvrier Albert lui-même est Picard.

M. Maxime Gremetz : Déjà ! Ouvrier et Picard ! (Sourires)

M. Michel Issindou : Les maires doivent aujourd’hui compter avec la prolifération des dates commémoratives. Cela n’affecte-t-il pas la mémoire collective ? Certains demandent que la journée de la Résistance ait lieu le 27 mai, jour de la création du Conseil National de la Résistance, en 1943. Faut-il donner suite à cette nouvelle requête ? La loi décidera-t-elle un jour, en revanche, que telle ou telle date est caduque ? En sera-t-il par exemple ainsi de 14-18 ?

M. Jean Favier : Il faut distinguer le souvenir qu’ont les individus de tel ou tel événement et les décisions de la République sur telle ou telle date qui n’est plus fériée ou fêtée.

J’attire par ailleurs votre attention sur les variations de vocabulaire, lesquelles peuvent être parfois pernicieuses : je connais deux villes de France où sur les plaques en hommage à des résistants a été successivement gravé : « fusillés par les Allemands », puis, « fusillés par les nazis ». Construction européenne oblige : les Allemands n’ont plus fusillé personne. De même mon père, mutilé de la guerre de 14 et engagé dans la Résistance, n’a-t-il pas eu le sentiment de lutter contre le nazisme : il voulait chasser les Boches ! La Grande Guerre n’était finie que depuis vingt ans. De la même manière, si aujourd’hui la guerre de 14 est oubliée à Paris, il n’en va sans doute pas ainsi dans des petits villages de province où les noms inscrits sur les monuments aux morts parlent à tous. En la matière, il n’est pas possible de légiférer.

Si les pouvoirs publics ne peuvent influer sur l’idée que les citoyens se font de telle ou telle fête, ils peuvent en revanche en maintenir ou non l’idée.

M. Lionnel Luca : L’histoire est toujours peu ou prou instrumentalisée. Le politique s’en mêle, certes, mais aussi les médias qui amplifient les polémiques, comme en atteste le psychodrame national que nous avons

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connu à propos d’un sous-amendement. L’ignorance, les préjugés, les manipulations et le conformisme faussent les interprétations. Il faut en effet encourager l’évocation de tel ou tel événement sans indiquer pour autant ce qu’il faut en dire.

M. Jean Favier : Les politiques disposent des moyens nécessaires pour qu’il en aille ainsi. J’ai pu apprécier personnellement l’efficacité des élus pour faciliter l’organisation d’une exposition ou faire venir des groupes scolaires. Dans une école primaire d’un village normand, j’ai le souvenir d’avoir montré aux écoliers des archives de 1920 où figurait la liste des électeurs d’alors. Un enfant est venu me voir et m’a dit : « Lui, c’est mon pépé, qui était forgeron. » Je lui ai demandé ce que faisait son père. « Vendeur de vélos », m’a-t-il répondu. Je lui ai expliqué que c’était la même chose puisque les deux aident les gens à se déplacer. Le local – l’échantillon – a valeur générale et c’est grâce aux politiques et aux moyens qu’ils donnent que l’on peut aider l’enfant à comprendre.

J’ajoute que je serais fâché si personne ne pouvait plus voir dans tel ou tel événement contemporain un écho des événements passés.

M. Le Président : Je vous remercie pour cet exposé très intéressant et pour vos réponses précises et denses. Vos propos constituent une contribution importante à notre réflexion et notre travail.

M. Jean Favier : Je vous remercie. (Applaudissements)

*

La mission d’information a ensuite procédé à l’audition de M. Pierre Nora, historien, éditeur, membre de l’Académie française.

M. Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale : Je remercie M. Pierre Nora d’avoir accepté notre invitation. Cette mission vise à réfléchir aux questions mémorielles et aux moyens de promouvoir le devoir de mémoire. Vous êtes historien, éditeur, membre de l’Académie française et vos nombreux travaux sur la mémoire collective ainsi que vos réflexions sur le rôle des institutions et des élus dans le domaine mémoriel nous aideront à mieux cerner l’ensemble de ces problématiques. Je rappelle également que vous avez été en particulier le maître d’œuvre d’un ouvrage de référence sur Les Lieux de mémoire dont nous avons d’ailleurs communiqué les conclusions aux membres de la mission ainsi que vous nous l’aviez suggéré. Vous avez également évoqué récemment dans un article votre métier d’historien en posant l’une des questions au centre de nos débats : « Est-ce au législateur de trancher et de dire l’Histoire ? » Nous vous écouterons avec beaucoup d’attention.

M. Pierre Nora : Je vous remercie très chaleureusement d’avoir institué cette mission d’information et je suis très sensible à l’invitation des parlementaires, même si l’immensité des problèmes qui se posent est fort intimidante.

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Je préside l’association « Liberté pour l’Histoire » créée en 2005 suite à l’affaire Pétré-Grenouilleau : cet historien, auteur d’un livre sur les traites négrières dont je suis l’éditeur, a été assigné en justice par un collectif d’Antillais, Réunionnais et Guyanais. Même s’ils ont renoncé à leur action après les protestations de nombreux historiens, ce malheureux Pétré-Grenouilleau a néanmoins subi pendant plus d’un an une véritable persécution dont sa carrière et sa famille ont été affectées. La loi de Mekachera sur la colonisation, notamment son article 4, a été au même moment l’occasion de notre réaction.

Par la suite, plusieurs groupes d’historiens se sont constitués et certains ont tout d’abord hésité à nous rejoindre, les uns parce qu’ils considèrent que, par nature, les lois faites par la gauche sont bonnes et que celles votées par la droite sont mauvaises ; les autres parce que nous avons souhaité la révision de la loi Gayssot, mère de toutes les autres lois mémorielles. A ce propos, j’insiste sur le risque de « gayssotisation » générale. Outre votre serviteur, deux autres personnes avaient été d’emblée hostiles à cette loi : Pierre Vidal-Naquet, pour des raisons dreyfusardes classiques, et Madeleine Rebérioux, ex-communiste qui savait ce que sont les lois établissant des vérités d’État. En ce qui me concerne, je commençais à ce moment à travailler sur la question de la mémoire et j’avais le sentiment que privilégier un groupe de mémoire, fût-ce pour les meilleures raisons du monde, c’était mettre le doigt dans un engrenage dont on ne sortirait pas et dans lequel se trouvent d’ailleurs aujourd’hui les élus.

La situation a néanmoins changé depuis peu puisque nombre de ceux qui hésitaient rejoignent « Liberté pour l’Histoire » en raison de la décision-cadre européenne des 19-20 avril 2007 élargissant les préconisations de la loi Gayssot à tous les crimes de guerre et crimes contre l’humanité, allant même jusqu’à créer un délit de « banalisation » de ce dernier, ce qui obligera très vite le législateur à prendre ses responsabilités. M. le secrétaire d’État Jean-Pierre Jouyet, Mme la directrice de cabinet de M. le Président de la République Emmanuelle Mignon et M. le directeur de cabinet de Mme Dati, que nous avons rencontrés, ont tous semblé d’accord pour essayer de prendre des positions minimales par rapport à ce dangereux élargissement. Des associations d’historiens italiens nous contactent, les historiens belges ont déjà publié un manifeste, l’historien anglais Timothy Garton Ash a réagi de manière véhémente et la vénérable American Historical Association nous soutient. Nous profiterons des « Rendez-vous de l’Histoire » de Blois, au mois d’octobre, pour lancer un appel aux politiques européens.

Nous sommes en effet face à une dérive législative à laquelle la France a été le seul pays à se livrer. Elle témoigne de la gravité du symptôme mémoriel qui affecte notre temps et sur lequel j’ai eu l’occasion de réfléchir dans un article publié dans Le Débat et intitulé « Malaise dans l’identité historique ». Les raisons morales pour lesquelles il faut faire quelque chose pour nos compatriotes dont la mémoire historique est

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blessée sont évidentes. Néanmoins, ces mesures de réparation et de compensation risquent aussi de menacer gravement les études historiques : cette réaction morale crée en effet une sorte de « péché d’anachronisme » pour tout historien à travers la projection des jugements de valeur de notre époque sur le passé. Si la Shoah s’est déroulée, en quelque sorte, sous nos yeux, il n’en va pas de même du génocide arménien : les jugements portés l’ont été pour des raisons purement politiques et les députés ont été soumis à la pression de lobbies très organisés. A cela s’ajoute que le Parlement français s’est en l’occurrence prononcé sur une affaire où la France n’a aucune part. Que dire, lorsque la loi Taubira jette un regard « rétroactif » sur des événements qui se sont déroulés voilà trois siècles et qu’elle ne stigmatise que la traite atlantique et l’esclavage dont les Européens se sont rendus coupables ? Dès lors que la voie est ouverte, on peut penser que vous avez sans doute sous le coude des projets sur la Vendée, la Saint-Barthélemy, les Croisades…

M. Christian Vanneste : L’Ukraine !

M. Pierre Nora : Bien sûr !

Si la France doit s’ériger en procureur de son propre passé et en juge de la conscience universelle, allons-y gaiement aussi avec les Indiens d’Amérique ! La « pan-diabolisation » de l’Histoire est très grave et doit s’arrêter. Je comprends parfaitement que les Arméniens fassent tout pour la reconnaissance historique du génocide dont ils ont été victimes. Je comprends que la traite des Noirs soit fustigée et que l’on commémore le souvenir de ses victimes. Le problème se pose lorsque la reconnaissance de cette histoire débouche sur une contrainte législative avec toutes les conséquences juridiques que l’on sait. Ma réaction n’a rien de corporatiste – l’Histoire n’appartient à personne – mais les historiens sont les mieux à même de se prononcer sur une certaine forme de vérité historique qui ne se confond pas avec la vérité vécue de la mémoire. Cette révision générale de l’Histoire en fonction de la victime est extraordinairement dangereuse. Prendre conscience de cela, c’est défendre la raison, le bon sens, l’esprit critique, la liberté intellectuelle et l’intérêt national.

Alors, dans ces conditions, que faire ? Le moins possible. Il ne s’agit pas de revenir sur les rapports très complexes de la mémoire et de l’Histoire ou sur l’utilisation du devoir de mémoire : il s’agit de savoir où passe la frontière entre la souveraineté nationale et les mondes de la recherche historique et de l’enseignement, même si elle n’est pas toujours facile à déterminer. Une chose est sûre : la gestion du registre symbolique revient aux politiques. C’est à vous de formuler des recommandations, d’émettre des avis, d’instituer des commémorations, de rendre hommage à toutes les victimes, de veiller aux questions liées à l’enseignement sans pour autant vous mêler des programmes. Et c’est aux historiens de gérer la vérité scientifique, même s’ils peuvent ne pas être toujours à la hauteur de leur tâche.

M. Chirac avait dit que ce n’est pas aux politiques d’écrire l’Histoire, tout

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comme d’ailleurs M. Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, lorsque nous avions été le voir avec René Rémond et Françoise Chandernagor. Une réforme institutionnelle avait déjà été évoquée : l’Assemblée nationale ne devrait-elle pas pouvoir formuler des résolutions, comme c’était le cas sous la IVe République ? Il me semble que les élus pourraient réfléchir dans ce sens, tout en se gardant des possibles dérives. Les politiques ont des difficultés, les historiens ont les leurs : il est parfois difficile de faire comprendre à l’opinion publique, intoxiquée de mémoires souffrantes, militantes, revendicatrices, que nous ne demandons aucun privilège. Raison de plus pour y réfléchir ensemble.

M. le Président : Je vous remercie pour cet exposé, en particulier, pour avoir insisté sur le rôle central du Parlement sur ces questions.

M. Jean-Pierre Soisson : La quasi-totalité de vos confrères est-elle maintenant rassemblée au sein de l’association « Liberté pour l’Histoire » ?

M. Pierre Nora : Non. Un groupe, dirigé par M. Gérard Noiriel, demeure plus politisé. Selon lui, les lois de gauche restent bonnes par principe face aux risques d’antisémitisme ou de négationnisme. J’ai néanmoins l’impression que les choses avancent sur ce front-là aussi. En tant qu’historiens, nous sommes tous conscients de la transformation assez profonde de notre fonction au sein de la cité. Le rôle civique que nous avions traditionnellement a en effet changé compte tenu de l’importance des médias, d’un nouveau rapport au passé, de la transformation de la discipline historique et de la « judiciarisation » des questions historiques. A cela s’ajoute que le centre de gravité des études historiques s’est déplacé vers l’Histoire très contemporaine. Même si « Liberté pour l’Histoire » ne saurait être représentative de l’ensemble des historiens, je constate que « le sucre a fondu » sur la loi Gayssot : Annette Wieviorka, Henry Rousso, François Dosse, qui hésitaient par exemple à nous rejoindre, sont aujourd’hui avec nous. Je répète que la décision-cadre européenne a eu un effet foudroyant, la menace étant devenue désormais immédiate et générale.

M. Christian Vanneste : Vous avez rappelé l’orientation politique de certains historiens mais il existe également des niveaux fort différents d’intelligence de l’Histoire. Le législateur, je suis le premier à le dire, n’a absolument pas à se mêler de la recherche scientifique historique, laquelle doit être parfaitement libre avec, d’ailleurs, le risque de dérapages obscènes comme on peut le voir avec le révisionnisme. Le rapport entre Histoire et identité constitue un autre niveau. Tous les peuples bâtissent leur identité sur des mythes. Or, si cet âge est dépassé, le soubassement de l’identité des peuples est aujourd’hui conditionné par le grand drame qu’a vécu un peuple. Cela est vrai pour les Arméniens mais aussi pour les Ukrainiens qui veulent faire reconnaître la mort de six millions d’entre eux dans le cadre d’une famine organisée par Staline en 1932 et 1933. Le législateur, en revanche, et c’est le troisième niveau, doit se mêler de l’enseignement de l’Histoire car il concourt à la formation des citoyens. Je

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suis l’auteur du sous-amendement à un amendement à l’article 4 de la loi Mekachera contre lequel vous vous êtes dressé, Monsieur Nora, mais je rappelle que cet article était extrêmement équilibré : il préconisait simplement d’évoquer « en particulier » ce que la France avait pu faire de bien outre-mer. Cela n’empêchait en rien de mettre en évidence ce qu’elle a fait de moins bien et, encore moins, de commenter l’héroïsme des troupes issues de l’outre-mer venues se battre en métropole puisque cela était écrit dans cet article même dont je rappelle qu’il a été lu comme une apologie de la colonisation ! Il s’agissait simplement d’affirmer que l’enseignement de l’Histoire, notamment dans le secondaire, ne saurait avoir de prétention scientifique. Résumer un siècle de présence française outre-mer en une page de manuel, ce n’est pas faire œuvre scientifique ! Le législateur doit s’inquiéter de la sélection événementielle et de l’interprétation idéologique de l’Histoire dans le second degré.

M. le Président : La passion n’est jamais loin dans ces discussions !

M. Pierre Nora : S’il est bel et bon de se passionner pour l’Histoire, il faut également savoir poser des limites : faites des commémorations pour les Ukrainiens, oui, mais ne votez pas de loi ! Nous avons voulu organiser à Sciences-Po une rencontre entre historiens turcs et arméniens. Ces derniers ont refusé : la chose est jugée, il n’y a pas à discuter avec les héritiers des criminels ! En outre, ces lois se veulent pérennes alors que leur contenu devra être défait. Sachant, de surcroît, que les auteurs de ces crimes anciens ne sont plus là, l’imprescriptibilité des crimes finit par devenir une arme pour condamner les historiens, ce qui est absurde.

M. Vanneste, dans la rédaction de son sous-amendement, s’est montré un peu provocateur mais si l’on peut tout à fait comprendre son objectif, pourquoi en revanche l’écrire dans la loi ? Brider la liberté pédagogique des enseignants et bouleverser les programmes terrifie tout le monde !

S’agissant des questions liées à l’esclavage, la loi prescrit de publier le plus de documents possibles. J’ai récemment édité le Journal d’un négrier au xviiie siècle du capitaine Snelgrave. Celui-ci relate ses traites avec les petits roitelets noirs mais aussi les mutineries, la vie des esclaves et il se demande si elle est aussi terrible qu’on le prétend. Cet ouvrage a été retrouvé dans la bibliothèque de Tocqueville par un Père jésuite. Ce dernier l’a d’abord proposé aux Éditions Bayard, puis au Cerf, avec des réponses toujours positives. Finalement, il ne s’est rien passé, les éditeurs ayant fini par lui dire que cet ouvrage concerne la traite intra-noire et qu’il risque de tomber sous le coup de la loi… Ce n’est pas raisonnable d’en arriver là. Permettez-moi de vous l’offrir, Madame Taubira (M. Pierre Nora offre l’ouvrage à Mme Taubira).

Mme Christiane Taubira : Vous êtes trop aimable.

M. Pierre Nora : Interdire par la loi une modalité de la liberté intellectuelle ne peut que terrifier. A cela s’ajoute que la France, ainsi, se fait une réputation invraisemblable à l’étranger.

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La loi sur la colonisation a été fort mal perçue par les professeurs.

M. Christian Vanneste : Elle n’interdisait rien.

M. Pierre Nora : Elle oblige.

M. Christian Vanneste : Je rappelle la rédaction du sous-amendement : il est possible, « en particulier », d’évoquer les aspects positifs de l’action de la France en outre-mer. On peut donc aussi parler des aspects négatifs.

M. Pierre Nora : La rédaction était contraignante : « La nation exprime sa reconnaissance aux femmes et aux hommes qui ont participé à l’œuvre accomplie par la France dans les anciens départements français d’Algérie, au Maroc, en Tunisie et en Indochine ainsi que dans les territoires placés antérieurement sous la souveraineté française. Elle reconnaît les souffrances éprouvées – faut-il une loi pour reconnaître les souffrances éprouvées ? – et les sacrifices endurés par les rapatriés – et tous les autres ? –, les disparus et les victimes civiles et militaires des événements liés au processus d’indépendance de ces anciens départements et territoires et leur rend, ainsi qu’à leur famille, solennellement hommage. » Il n’y a pas besoin d’une loi pour rendre hommage ! L’article 4 dispose, quant à lui, que « les programmes de recherches universitaires accordent à l’histoire de la présence française outre-mer, notamment, en Afrique du Nord, la place qu’elles méritent. » Qu’est-ce que cela signifie ?

M. Christian Vanneste : Qu’ils sont libres.

M. Pierre Nora : Pourquoi faire une loi pour le dire ?

M. Christian Vanneste : Ce n’est pas cette partie de la loi qui a été discutée.

M. Maxime Gremetz : Qu’est-ce qu’on fait, là ?

M. Christian Vanneste : Ce débat est intéressant.

M. le Président : Je rappelle que cette disposition a été votée.

M. Christian Vanneste : Quatre fois !

M. Pierre Nora : C’était une réponse à la loi Taubira.

M. Christian Vanneste : Non.

M. le Président : La loi a fait l’objet d’une polémique complexe mais elle a finalement été déclassée et elle n’a plus aujourd’hui force de loi.

M. Maxime Gremetz : Pourquoi prenez-vous en grippe la loi Gayssot ? Ce n’est pas l’Histoire qui est en cause, mais bel et bien « la lutte contre le

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racisme et la xénophobie ». Si nous n’avions rien fait, nous aurions été en dessous de tout.

M. Pierre Nora : Robert Faurisson a été condamné avant la loi Gayssot parce que l’arsenal juridique, précisément, permettait de le condamner ! En outre, je ne nie pas les motivations qui ont justifié le vote de cette loi : je constate seulement qu’elle a eu un effet pervers. Alors qu’elle devait favoriser les études historiques au détriment de ceux qui les dénaturent, elle sert aujourd’hui à condamner les historiens, toutes les lois mémorielles s’alignant sur elle : Arménie, loi Taubira, décision-cadre de Bruxelles, cette dernière correspondant à une « gayssotisation » générale de tous les crimes de guerre et contre l’humanité. La loi Gayssot est certes la mieux faite de toutes les lois mémorielles, mais que signifie une loi comme celle qui a été votée sur l’Arménie ? « La République reconnaît le génocide arménien ? » A-t-on déjà vu une loi qui tienne en une ligne et qui ne comporte aucun arrêté d’application ? C’est une résolution, pas une loi.

M. Maxime Gremetz : Le Parlement, en tant qu’émanation du peuple, représente aussi la République. Néanmoins, il n’est pas question d’instrumentaliser l’Histoire et nous aurions tout intérêt à parler plus souvent de cette « vérité historique » qui, si l’on s’en approche toujours, ne s’atteint jamais. Ainsi certaines analyses historiques sont-elles aujourd’hui caduques. En ce qui me concerne, je ne suis en rien favorable à l’idée d’une histoire officielle mais la question se pose : comment enseigner cette discipline ? Je ne suis pas très fier de l’état actuel des manuels scolaires, alors qu’un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir.

M. Pierre Nora : Nous sommes d’accord sur ce dernier point.

Le problème de l’enseignement est en effet bien réel. Il est d’autant plus difficile que, depuis une trentaine d’année, nous traversons une crise du sentiment historique. La coupure avec le passé s’est accrue jusqu’à l’abandon du « sentiment génétique de soi » : la genèse nationale et collective que nous partagions est désormais en faillite. D’où la prégnance des thèmes mémoriels. Les pédagogues doivent aujourd’hui partir du présent puis remonter vers le passé pour se faire comprendre des élèves. Faire de l’Histoire, selon moi, c’est faire savoir, faire sentir, faire comprendre. La résignation ou la capitulation devant la mémoire pure est très mauvaise. Le problème de l’enseignement n’est donc pas facile mais ce n’est pas à vous de le régler même si vous pouvez travailler fort positivement, par exemple dans le cadre de commissions d’enseignement ou d’instruction civique.

Mme Christiane Taubira : Je vous souhaite la bienvenue, Monsieur Nora. Je salue la participation de l’association « Liberté pour l’Histoire » aux débats de ces trois dernières années. J’éprouve un infini respect pour les écrits, la parole, les engagements de Pierre Vidal-Naquet et de Madeleine Rébérioux et j’espère que cette association, comme d’autres, continuera à nous

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éclairer. Je vous remercie également pour l’ouvrage que vous m’avez offert. Je constate que la maison d’édition qui l’a publié n’a pas été fermée ni poursuivie. Si tel devait être le cas, nous serions d’ailleurs les premiers à nous y opposer ! Je signale simplement que s’il existe de nombreux ouvrages rapportant la parole des négriers, des armateurs, des navigateurs, des administrateurs, des gouverneurs, il n’en va pas du tout de même s’agissant de la parole des esclaves.

M. Pierre Nora : Vous avez raison.

Mme Christiane Taubira : Victor Schoelcher a exhumé certains textes atroces, dont un relatant un épisode particulièrement barbare dont des esclaves ont été victimes. Attachés à un poteau dans la cour d’un couvent, ils ont été mis en pièces par des molosses provenant d’un élevage de Cuba mis en place par des Espagnols. Affamés pendant deux jours, les chiens ont dépecé leurs victimes en quelques minutes. Oui, certaines paroles doivent être dites.

S’agissant des questions liées à l’objectivité et à la subjectivité dans le domaine historique, je pense à ce très beau propos de Marc Augé selon lequel l’objectivité historique n’existe pas faute d’une objectivité au moment même où se vivent les événements.

Je rappelle à M. Nora, enfin, que la « loi Taubira » est une loi de la République.

M. Pierre Nora : J’ai parlé de la « loi Taubira » en raison de votre présence !

Mme Christiane Taubira : J’en suis flattée.

Les reproches concernant cette loi, précisément, ne varient guère puisqu’on lui oppose constamment le cas de M. Pétré-Grenouilleau. Certes, je compatis à sa situation mais je constate aussi que son ouvrage a connu une belle fortune commerciale à la différence d’autres ouvrages universitaires d’excellente qualité.

M. Pierre Nora : Ce n’était pas le but recherché…

Mme Christiane Taubira : Assurément, mais le succès a été une conséquence de la polémique et il faut aussi que cela soit dit. J’ajoute que M. Pétré-Grenouilleau est professeur à Sciences-Po, ce qui n’est pas rien, même si cet épisode judiciaire, contre lequel je me suis moi-même élevée, a été sans doute fort désagréable pour lui.

M. Pierre Nora : Pourtant, chère Madame, dans certaines émissions…

Mme Christiane Taubira : Vous pensez ce que vous voulez des émissions auxquelles je participe mais je me suis exprimée dans bien des médias, dont La Chaîne Parlementaire, pour dire que je contestais la légitimité de

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la démarche de ce collectif d’hommes antillais, réunionnais et guyanais, avec lequel j’ai d’ailleurs entretenu des rapports très conflictuels. Mais enfin… Puisque l’on ne prête qu’aux riches, je suis très fortunée…

S’agissant du péché d’anachronisme, il convient de prendre en compte les excellents travaux de juristes tels que Mireille Delmas-Marty, le Président Truche, M. Froissard…

M. Pierre Nora : Mme Carole Vivant aussi. Mais l a discussion juridique n’est pas du même ordre que la logique historique.

Mme Christiane Taubira : Absolument. Des débats de très haut niveau ont eu lieu sur la définition du crime contre l’humanité. Je note que ce concept, tel que nous le connaissons, est lui aussi postérieur aux événements qu’il qualifie, même s’il en est plus proche. En outre, cette notion de péché d’anachronisme ignore l’histoire de la pensée abolitionniste européenne.

M. Pierre Nora : M. Pétré-Grenouilleau vient de faire publier un excellent livre à ce sujet.

Mme Christiane Taubira : Plus de 15 % des Anglais avaient signé des pétitions contre l’esclavage. L’abbé Grégoire avait quant à lui parlé d’« attentat à l’humanité ». Où est l’anachronisme quand les contestations étaient formulées et conceptualisées ?

La France est en effet le seul pays à connaître un tel processus législatif mais je note que celui-ci fait plus souvent l’admiration des autres pays qu’il n’est un sujet de critiques. J’ajoute que des procédures voisines, quoique d’une autre nature, sont mises en place aux États-unis ou en Angleterre.

Enfin, j’ai entendu parler de « lois de droite et de gauche » mais je remarque que la « loi Taubira » a été votée à l’unanimité et qu’elle a fait l’objet de profonds débats. Elle n’a pas été votée pour faire plaisir, par complaisance ou désinvolture.

M. Pierre Nora : L’unanimité est suspecte dans ces cas-là.

Mme Christiane Taubira : C’est votre droit de porter des jugements de valeur sur le vote des parlementaires en leur âme et conscience.

M. Maxime Gremetz : L’unanimité est d’autant plus précieuse que c’est une denrée rare.

Mme Christiane Taubira : Je respecte beaucoup les universitaires, mais si ces problèmes sont aussi disputés, c’est que des interrogations demeurent, fussent-elles polémiques. Il importe seulement de trouver des espaces de conciliation afin que l’on puisse décider tous ensemble. M. Pierre Nora a dirigé un ouvrage d’une immense qualité sur Les Lieux de

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mémoire. Or, je n’y ai rien trouvé sur la colonisation. J’ai même été consulter l’article consacré au café : pas un mot sur les colonies de plantation. Même chose dans l’article sur les frontières nord-sud, qui concerne la métropole, ou le régionalisme, qui se réfère à l’Alsace. L’enjeu ultime, c’est de comprendre la diversité du peuple français afin de maintenir la cohésion sociale et nationale. Cela passe par la prise en compte de ce que fut l’empire colonial français. J’ai confiance dans les universitaires et les historiens, quels que soient leurs partis pris et leur choix, mais je crois aussi que l’éducation nationale est le lieu cardinal où la nation projette sur les jeunes consciences les repères essentiels. Les enseignants sont capables de nourrir l’esprit critique et de susciter des débats. L’intelligence et la liberté se nourrissent d’interrogations permanentes.

M. Pierre Nora : S’agissant des Lieux de mémoire, j’ai déjà beaucoup écrit sur les raisons qui ont guidé mes choix. Je vous propose, Madame Taubira, de poursuivre notre conversation dans une autre enceinte.

Mme Christiane Taubira : Très volontiers.

M. Pierre Nora : La question de la parole des victimes nous réunit et vous avez mille fois raison de dire qu’on ne l’entend pas. Nous essayons, certes, de la rendre audible mais c’est très difficile. Qu’en est-il, dans ces conditions, de la loi ? C’est bien tout le problème.

La colonisation est aujourd’hui devenue le péché capital de la France. Or, cela revient à négliger le fait qu’une partie seulement de notre pays a été engagée dans cette aventure. Je comprends que la France soit globalement pensée comme « l’autre » par les descendants des colonisés, d’où, d’ailleurs, une conscience douloureuse, schizophrénique, meurtrie, mais du point de vue de la conscience publique française, cette affaire est réglée. Souvenons-nous des débats entre Ferry et Clemenceau.

Mme Christiane Taubira : Je préfère Clemenceau.

M. Pierre Nora : Je vais vous scandaliser : Clemenceau a gagné son duel avec Ferry mais, lorsqu’il a eu lieu, je me serais sans doute rangé aux côtés de Ferry. Que voulait-il, sinon faire en sorte que les Français cessent de regarder la ligne bleue des Vosges ? Il leur proposait de sortir de leur obsession allemande et de penser à autre chose qu’à la revanche. C’était une grande idée.

Mme Christiane Taubira : Même Hugo s’y est laissé prendre.

M. Pierre Nora : En effet.

M. Jean-Pierre Soisson : N’oublions pas non plus Paul Bert.

M. Pierre Nora : Assurément. Il est évident qu’il a fallu donner un coup de pied aux fesses aux Français pour qu’ils aillent dans les colonies. La

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France s’y est peu investie, au total.

Mme George Pau-Langevin : Personne ne souhaite limiter la liberté des chercheurs et la loi Gayssot visait avant tout à lutter contre la haine raciste. C’est en ce sens que le législateur a jugé qu’il n’était pas possible de laisser dire n’importe quoi. Les productions de Robert Faurisson heurtaient profondément les descendants des victimes. Je n’ai pas le sentiment que cette loi ait été utilisée n’importe comment et qu’elle ait nuit aux historiens. La décision-cadre européenne, quant à elle, semble s’inscrire dans la même perspective : il s’agit de savoir si l’Europe veut on non disposer d’une politique de lutte contre les discriminations. Dans ce cas-là seulement il peut être opportun de restreindre la liberté, cette dernière consistant, je le rappelle, à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui.

La question se pose aussi du respect de la mémoire des victimes qui n’ont pas eu la parole et dont le souvenir risque également d’être l’objet de falsifications. Le législateur doit s’inscrire en faux contre toutes ces tentatives.

Il me semble par ailleurs que l’on mélange des plans très différents. Ce n’est pas la même chose de s’interroger sur les dates, les commémorations et l’enseignement que de se préoccuper de savoir si l’on fait ou non la leçon au monde entier. En quoi serait-il critiquable d’avoir proposé des dates afin de commémorer l’esclavage et son abolition, par exemple le 27 avril et le 10 mai ? C’est notre « vivre ensemble » qui est en jeu !

M. Pierre Nora : Ce sont les effets pervers de la loi Gayssot qui sont en jeu !

Mme George Pau-Langevin : Combien d’historiens ont-ils été condamnés ?

M. Pierre Nora : La loi Gayssot n’est pas faite contre les historiens.

Mme George Pau-Langevin : C’est bien ce que je vous dis : elle est faite pour lutter contre le racisme.

M. Pierre Nora : Son utilisation en tant que loi-mère des autres lois mémorielles en transforme le sens et la portée.

M. Maxime Gremetz : C’était un acte pédagogique.

M. Pierre Nora : Je ne le conteste pas ! Je souligne seulement ce que son utilisation a induit ! Lorsque l’ensemble des lois mémorielles copient la loi Gayssot, ce n’est pas pour lutter contre le négationnisme : c’est pour formuler une vérité d’État officielle contre laquelle nul ne peut aller.

M. Daniel Garrigue : Je suis d’accord avec M. Nora : il ne faut pas légiférer sur l’Histoire. En outre, si la loi Gayssot n’a pas fait condamner des

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historiens, nombre d’entre eux n’ont peut-être pas osé écrire certaines choses ou mener à terme certaines recherches.

M. Pierre Nora : Je ne le pense pas.

M. Daniel Garrigue : Quoi qu’il en soit, les politiques sont les plus mal placés pour légiférer en la matière car on ne peut faire de la politique sans instrumentaliser l’Histoire d’une manière ou d’une autre. Michelet n’a-t-il pas écrit son Histoire de la Révolution française, aussi, à des fins politiques ?

Il est en outre très difficile d’aborder l’Histoire contemporaine comme en attestent les polémiques autour des dates commémoratives de la guerre d’Algérie. La plupart de ceux qui privilégiaient le 19 mars sont des anciens appelés du contingent qui ont été envoyés combattre dans une guerre qui leur semblait absurde et injuste ; ceux qui militaient pour le 5 décembre considéraient que l’idée d’une Algérie française n’était pas totalement infondée ; ils ont d’ailleurs souvent sacrifié bien des choses à sa défense. Les deux positions sont inconciliables.

M. Pierre Nora : En effet.

M. Daniel Garrigue : En quoi le rapport avec le passé diffère-t-il aujourd’hui de celui qu’il était hier ? Que pensez-vous par ailleurs des livres d’histoire franco-allemands ?

M. Pierre Nora : J’ai le sentiment que la genèse collective du passé en tant que ce dernier éclairait notre identité présente est devenue très problématique. Le lien avec le passé est aujourd’hui tragiquement coupé. Les enseignants doivent trouver le moyen de le rétablir mais cela ne se fera plus dans le cadre d’un récit continu. Voilà une cinquantaine d’années, tout le monde comprenait pourquoi il fallait apprendre le grec, le latin et l’histoire antique : notre présent en était issu. Est-ce aujourd’hui facile de faire entendre à des enfants pourquoi ils doivent apprendre l’histoire de l’Antiquité ? Il en va d’ailleurs de même pour l’enseignement de la littérature. Pourquoi est-il si précieux d’apprendre Racine, Molière ou Corneille ? L’identification est très délicate à opérer. A cela s’ajoute le rôle des médias, le développement des voyages et toute une culture extérieure à l’école. Il me semble que, sur un plan pédagogique, il faut partir du présent et de la mémoire immédiate pour remonter vers un passé plus lointain.

Par ailleurs, confrontés à des mémoires incompatibles et contradictoires, nous ne devons pas officialiser une mémoire ou militer en faveur de l’une d’entre elles : nous devons tout remettre à plat en essayant de donner aux enfants le sentiment de les éduquer à partir de leur propre mémoire tout en faisant en sorte qu’ils fassent preuve d’une distance critique à son endroit.

Il est probable que, après l’âge de la conscience mythologique puis

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religieuse de soi, nous soyons en train de quitter l’âge de la conscience historique. Ce processus prendra du temps mais, pendant la période de transition que nous vivons, il faut savoir faire montre d’une grande prudence.

M. Jean-Pierre Soisson : Et d’humilité.

M. Pierre Nora : Absolument.

M. Maxime Gremetz : Que pensez-vous des livres d’histoire ?

M. Pierre Nora : Ils ne sont pas si mal que cela.

M. Maxime Gremetz : C’est une réponse de Normand (Sourires).

M. Pierre Nora : Ils sont attrayants, très instructifs, aussi prudents qu’ils peuvent l’être – car les auteurs aussi sont terrifiés : ils essaient, en bons Normands (Sourires) de ménager la chèvre et le chou. Que faire d’autre ?

Pardonnez-moi d’avoir si peu apporté dans un débat où, il est vrai, nous sommes tous démunis.

M. Maxime Gremetz : Nous avons au contraire beaucoup appris !

M. le Président : Je remercie M. Nora pour sa précieuse intervention.

Nous entendrons le mardi 29 avril MM. Alain Finkielkraut, philosophe, et Marc Ferro, historien.

(Applaudissements)

Lire aussi:

Lois mémorielles : Table- ronde de la Commission de l'Assemblée nationale (I) http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24118

http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-miqm/07-08/c0708002.asp#P7_272

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (IV)

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous soumet la quatrième partie du Rapport de la Mission

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d'information sur les questions mémorielles publié sur le site de l'Assemblée nationale.

b) Une notion dont les effets politiques ne doivent pas être négligés

Comme l’écrit le philosophe Tzvetan Todorov, la mémoire peut être rendue « stérile » : « parce que le passé, sacralisé, ne nous rappelle rien d’autre que lui-même ; parce que le même passé, banalisé, nous fait penser à tout et à n’importe quoi.» (106).

Dès lors que l’on « plaque » sur cette mémoire stérile, un devoir de mémoire mal compris, on s’expose à subir les effets politiques, plus ou moins graves, de son invocation. Loin de nous pousser à bien agir, le devoir de mémoire peut paralyser, diviser et creuser un peu plus l’écart entre les pays développés et les autres :

Ø D’abord, comme le philosophe Alain Finkielkraut l’a souligné devant la mission, « il est révélateur qu’en matière mémorielle ce soit toujours de la mémoire des crimes dont il s’agit », avant de rappeler que « le crime ne doit pas exercer de monopole sur la mémoire » (107).

S’il vient à se concrétiser, ce « monopole » de la mémoire du crime ne peut manquer de freiner ou de nuire au renforcement des liens entre pays et habitants d’un même pays. En effet, Paul Ricoeur, dans La mémoire, l’histoire, l’oubli, nous rappelle que les événements fondateurs d’une nation sont, pour l’essentiel, des actes violents légitimés après coup. Or nous dit ce philosophe, « Ce qui fut gloire pour les uns, fut humiliation pour les autres (…) A la célébration d’un côté correspond de l’autre l’exécration. C’est ainsi que sont emmagasinées dans les archives de la mémoire collective des blessures symboliques appelant guérison ».

Ce fut précisément la situation de l’Allemagne et de la France de 1814 jusqu’à 1958, année qui marque le début de la réconciliation souhaitée par le général de Gaulle et le chancelier Adenauer. Toute cette période fût précisément marquée par la « survalorisation » d’un passé qui se résumait à un affrontement entre les deux peuples (108).

D’autres exemples pourraient être cités, car ils sont nombreux et montrent qu’une vraie réconciliation entre les peuples n’est pas envisageable sans un travail à la fois historique et politique de reconnaissance des torts des uns et des autres.

Au sein même d’une nation plurielle dans ses composantes, l’obsession d’un « passé criminel » peut conduire à affaiblir le lien social. C’est le cas lorsque, dans certains discours, l’argument des crimes du passé est utilisé pour conforter la posture de la « victime éternelle » : ce ne sont pas les éventuelles faiblesses du système qui sont accusées d’être à l’origine de la détresse économique ou sociale, mais le passé du pays, qui condamne par avance le descendant d’esclave, le fils de harki ou de l’immigré, à

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l’échec. Ainsi un argumentaire est parfois développé pour expliquer que celui-ci est victime d’une forme de « double peine » : dominé dans le passé, car réduit en l’esclavage ou conquis par la force, il ne peut espérer avoir sa chance dans la société d’aujourd’hui, le racisme du passé expliquant le racisme d’aujourd’hui.

Or pour construire l’avenir, il faudra, comme le rappelle l’historien Benjamin Stora, « sortir de la rumination du passé » : « « La visite perpétuelle et ressassée du temps colonial et des guerres de décolonisation devient (…) une activité de fabrication d’identités. Aux antipodes d’une apologie d’un progrès commun, l’engouement pour la répétition d’un passé cruel freine la connaissance réelle, car la transmission mémorielle s’organise autour de la fabrication de stéréotypes, dans une reconstruction du sens parfois douteuse.». Optimiste, Benjamin Stora ajoute toutefois que « Les fils et filles d’immigrés, de pieds-noirs ou de harkis, les enfants des anciens descendants d’esclaves veulent, bien sûr, rester fidèles aux combats livrés par leurs ancêtres, mais ils entendent aussi se débarrasser des vêtements du passé pour ne pas vivre, toujours, en état de ressentiment perpétuel. » (109).

Ø Le devoir de mémoire peut être une source de ressentiments entre les différentes communautés, un phénomène qu’un sociologue a appelé la « concurrence des victimes », concurrence « pour la palme des plus grandes souffrances qui se produit sous couvert d’un débat pseudo-historique. » (110).

Selon cette analyse, le discours sur la singularité de la Shoah, qui a été érigée en symbole universel de lutte contre toutes les formes de racisme, a conduit à cette forme de surenchère, qui constitue l’un des plus grands dangers guettant le devoir de mémoire.

Pour M. Alain Finkielkraut, qui s’exprimait devant la mission, le devoir de mémoire a révélé son inefficacité en matière de lutte contre l’antisémitisme, tout en mettant en place une sorte d’engrenage qui enlève à la Shoah toute possibilité d’exemplarité. D’après lui, « loin d’être de l’eau qui en éteindrait la flamme (de l’antisémitisme), c’est de l’huile qui l’attise (…) À cela s’ajoute que cette "jalousie victimaire" ne semble pas totalement dénuée de fondement aux yeux de quelques-uns : il n’y a aucune raison pour que les Juifs soient les seuls bénéficiaires du devoir de mémoire puisque l’Occident, l’Europe et la France ont commis d’autres forfaits qui eux-mêmes réclament la repentance. Si un "élargissement" de la mémoire est compréhensible, le fait que la Shoah en constitue le paradigme nous fait en revanche pénétrer dans une zone inquiétante où la reconnaissance – par exemple des souffrances endurées par les ancêtres des Antillais ou des Maghrébins – semble primer sur la connaissance – les faits. On en vient ainsi à vouloir satisfaire ce que je ne peux qu’appeler "une envie de Shoah" chez les minorités estimant que leur histoire n’est pas assez reconnue. » (111).

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Ø Enfin, le devoir de mémoire se prête facilement à l’accusation d’hypocrisie, lorsque, loin d’inspirer une action résolue pour combattre les crimes contre l’humanité, « le plus jamais ça » véhiculé par cet appel au souvenir et à la vigilance s’avère incapable d’empêcher le déroulement de nouvelles violences de masse dans le monde.

« Ainsi va la vanité pédagogique du ressassement » comme le fait remarquer l’historien Georges Bensoussan : « Déclinée sur tous les tons du "Plus jamais ça !", la "leçon pour l’humanité" que l’on tirerait, dit-on d’une catastrophe historique constitue une illusion récurrente. « J’ai lu qu’après chaque génocide », explique un rescapé Tutsi de 1994, « les historiens expliquent que ce sera le dernier. Parce que plus personne ne pourra jamais accepter une pareille infamie. Voilà une blague étonnante. » » (112).

Une telle remarque devrait nous inciter à tenir un discours plus prudent sur le « devoir de mémoire » sous peine d’élargir davantage le fossé entre des pays développés qui peuvent se donner facilement, via l’appel au souvenir, une bonne conscience, et des pays pauvres qui, pour certains d’entre eux, vivent encore dans une histoire marquée par la violence politique.

Mais cela n’empêche pas de tout faire pour se rapprocher du moment où nous pourrons respecter la promesse du « plus jamais ça » : l’émergence d’une justice pénale internationale, dotée des moyens juridiques rigoureux lui permettant de poursuivre et de condamner ceux qui, par leurs actes, ont violé la conscience universelle constitue sans doute le plus sûr moyen de lutter contre la barbarie.

c) Une notion devenue un enjeu délicat des relations internationales

Le devoir de mémoire a été au centre de la Conférence mondiale contre le racisme réunie du 31 août au 7 septembre 2001 à Durban, en Afrique du Sud. Celle-ci s’est conclue par l’adoption d’une déclaration finale reconnaissant l’esclavage comme « un crime contre l’humanité qui aurait dû toujours être reconnu comme tel », la France ayant été citée en exemple par de nombreuses délégations en raison du vote de la loi du 21 mai 2001.

La préparation et le déroulement de cette Conférence ont été l’occasion pour plusieurs pays africains, soutenus par des organisations non gouvernementales, de demander aux pays développés de leur accorder des réparations financières destinées à compenser le coût humain, économique et financier qu’avaient représentés, pour l’Afrique, la traite et l’esclavage. Selon certains dirigeants, l’indemnisation devait prendre la forme d’un soutien au développement du continent africain, tandis que d’autres défendaient une annulation pure et simple de la dette. De son côté, le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, avait proposé, de manière prudente, l’idée de réparations volontaires, en observant que « le passage des générations a brouillé les responsabilités de l’extermination

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et de l’exploitation des peuples autochtones ».

Au final, aucun engagement en matière de réparation n’a été pris, ni aucune excuse présentée, par les Occidentaux. Américains et Européens ont œuvré de concert pour éviter l’adoption d’une déclaration laissant penser qu’une porte s’ouvrait pour le dépôt de recours en indemnisation devant les tribunaux nationaux. Ils ont également refusé d’être désignés comme les seuls responsables des maux de l’Afrique.

Même si l’adoption d’un texte rassemblant pays du Nord et pays du Sud autour d’une condamnation morale de l’esclavage constitue, en soi, un pas important, cette rencontre a illustré les effets pervers du devoir de mémoire, qui, à cette occasion, a davantage séparé pays riches et pays pauvres qu’il ne les a réunis, et cela pour deux raisons essentielles.

D’abord, la demande de réparation ne pouvait déboucher que sur un débat stérile : réparation au nom de quel récit partagé ? Sur ce point, il n’y avait aucun consensus possible, car il aurait fallu admettre que la traite existait en Afrique avant que l’Europe ne s’en mêle et que ceux qu’on appelait les « roitelets africains » aidèrent ensuite les négriers à l’organiser. Il aurait fallu aussi reconnaître que cette pratique continue manifestement de nos jours dans certaines parties du monde.

Ensuite, cette conférence a été l’occasion d’une remise en cause de la singularité de la Shoah et d’une exigence de réparation financière de l’esclavage au nom d’une égalité de traitement entre Shoah et esclavage. Ainsi, pour la première fois sans doute, la concurrence des mémoires et des victimes a trouvé à s’exprimer dans le cadre d’une conférence onusienne.

C. LA LEÇON DE SAGESSE DE PAUL RICOEUR : LE « TRAVAIL DE MÉMOIRE » EN PRÉALABLE AU « DEVOIR DE MÉMOIRE »

Que faut-il faire face au trop plein de mémoire ? Dans La mémoire, l’histoire, l’oubli, Paul Ricoeur nous a donné une leçon de sagesse en nous invitant à articuler mémoire et histoire, afin que le devoir de mémoire ne vire pas à l’abus de mémoire et s’ouvre sur l’avenir.

Son analyse est précieuse, car elle souligne la nécessité d’un « travail de mémoire », indispensable pour écarter les dangers qui s’attachent à une mémoire soumise au ressassement et à la revendication.

Aussi le devoir de mémoire est-il une invitation au souvenir qui doit être traitée avec sérieux pour ne pas devenir un slogan vidé de toute substance. Comme l’écrit l’historien Henry Rousso, « Le devoir de mémoire n’est qu’une coquille vide s’il ne procède pas d’un savoir. Il n’est qu’un sujet de bachot ou une leçon de morale pompeuse s’il n’est pas arrimé à un devoir de vérité » (113).

1. Le cheminement vers la « juste mémoire »

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Si le devoir de mémoire est un appel légitime à un retour sur le passé d’un pays, il peut néanmoins faire l’objet d’abus. Dès lors, il ne fonctionne plus comme une invitation à se souvenir d’une « Histoire vraie », comprise et assumée, mais comme un encouragement adressé à la mémoire pour qu’elle se complaise dans le malheur. Le passé n’est plus perçu comme un objet de savoir, mais comme une source de ressentiments perpétuels. Paul Ricoeur nous a d’ailleurs mis en garde contre l’effacement de l’histoire auquel peut aboutir le devoir de mémoire : « L’injonction à se souvenir risque d’être entendue comme une invitation adressée à la mémoire de court-circuiter le travail de l’histoire » (114).

Faut-il alors faire prévaloir l’histoire sur la mémoire ? Le véritable problème est dans leur articulation, comme l’a expliqué l’historien François Dosse, spécialiste de la pensée de Paul Ricoeur : « Ce sont-là, en effet, deux rapports de liement et de déliement au passé de nature différente : plus distanciée et plus impersonnelle, l’histoire peut être équitable et aider à tempérer l’exclusivisme des mémoires singulières ; elle peut également contribuer à pacifier les guerres mémorielles. C’est ainsi qu’au soir de sa vie, Paul Ricoeur nous donne une leçon de jeunesse et d’espérance : la dialectique de la mémoire, de l’histoire et de l’oubli interdit la compulsion de répétition et le ressassement mortifère ; elle permet aussi de raviver le nécessaire rapport entre passé, présent et avenir. Dans Temps et récit, Ricoeur disait qu’il fallait "rendre nos attentes plus déterminées et notre expérience plus indéterminée." C’est là une extraordinaire leçon de "défatalisation" du passé. » (115).

François Dosse poursuit son exposé en présentant ainsi l’attachement de Paul Ricoeur au travail de mémoire : « À ce devoir de mémoire, Paul Ricoeur a préféré le "travail de mémoire" – où l’on entendra les échos freudiens de la cure, des souvenirs-écrans, de la résistance, du refoulement, du travail de deuil aussi. L’histoire comme « tombeau » pour le mort, pour reprendre cette fois la formule de Michel de Certeau - elle-même reprise par Paul Ricoeur – permet de faire place au présent en honorant et en fixant le passé… ».

Ce détour par l’histoire, qui permet à une nation de « faire son deuil », est le propre du travail de mémoire, qui a pour finalité la réconciliation avec le passé, le nôtre et celui des autres. C’est en se référant à ce cheminement que l’historien et politologue Jacques Sémelin a expliqué à la mission le sens de son projet d’encyclopédie électronique des violences de masse, premier site international de recherche présentant une base de données et d’analyse de l’ensemble des connaissances disponibles sur ces violences – massacres, génocides ou « nettoyages » ethniques (116). D’après lui, ce projet met en jeu la notion de mémoire, puisqu’il est fondé sur le souvenir des morts, tout en s’inscrivant dans un cadre scientifique et pédagogique : « Loin de juger pour condamner, il s’agit avant tout pour nous de comprendre afin d’œuvrer à la pacification des mémoires. Michel de Certeau n’écrivait-il pas : "L’écriture historique vise à calmer les morts qui hantent le présent et à leur offrir des tombeaux scripturaires ?" »

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(117).

En « défatalisant le passé », le travail de mémoire, par l’histoire, permet de promouvoir un « devoir » de mémoire qui ne s’enferre pas dans une « mémoire pathologique ». Ainsi, le devoir de mémoire, à la jonction entre travail de deuil et travail de mémoire, au lieu de nous enchaîner au passé, nous aide à le comprendre et à nous projeter vers l’autre et vers l’avenir. La dette à l’égard du passé redevient alors un gisement de sens pour l’action politique, car nos manquements, nos promesses non tenues, dûment connues, constituent autant d’invitations à mieux faire. Comme l’écrit Paul Ricoeur, « C’est en délivrant, par le moyen de l’histoire, les promesses non tenues, voire empêchées et refoulées par le cours ultérieur de l’histoire, qu’un peuple, qu’une nation, une entité culturelle peuvent accéder à une conception ouverte et vivante de leurs traditions » (118).

En ce sens, le devoir de mémoire est une notion éminemment républicaine : il nous rappelle que le combat pour plus de liberté, d’égalité et de fraternité et celui pour la paix sont de tous les jours.

2. Des exemples d’application concrète du « travail de mémoire »

Le travail de mémoire peut trouver à s’appliquer sur le plan politique aussi bien au niveau national qu’international. Celui-ci est en effet présent dans plusieurs processus qui ont été mis en œuvre à des fins de réconciliation nationale ou internationale.

Un des exemples les plus illustres appliqué à une situation de transition politique est celui de la commission Vérité et Réconciliation mise en place par l’Afrique du Sud. Présidée par Mgr Desmond Tutu, elle a siégé de 1996 à 1998 et a eu pour mission de rassembler les témoignages, d’indemniser les victimes et d’amnistier ceux qui avouaient avoir commis des crimes politiques. Elle était composée d’un comité des droits de l’homme, chargé d’établir la nature, la cause et l’ampleur des abus commis dans le cadre de l’Apartheid entre 1961 et 1994 et d’écouter les victimes, d’un comité de réparation et de dédommagements et d’un comité d’amnistie. Elle a entendu 20 000 victimes, organisé des audiences publiques dans tout le pays et rendu en octobre 1998 un rapport d’environ 4 000 pages comportant 250 recommandations parmi lesquelles une politique de réparation reposant sur des indemnités financières et l’édification de monuments publics commémorant les souffrances des victimes.

Même si cette entreprise d’apaisement s’est heurtée à des obstacles structurels, résultant des circonstances de sa création – par exemple l’impunité accordée à ceux qui avouaient leurs crimes – et n’a pas suscité l’unanimité, le rapport final de la commission ayant été contesté par des représentants des deux bords, ni toujours permis aux protagonistes de s’avancer sur le chemin du pardon véritable, elle a eu des effets positifs indéniables sur les victimes. Ainsi que l’écrit Paul Ricoeur dans La mémoire, l’histoire, l’oubli, les auditions ont « véritablement permis un exercice public de travail de mémoire et de deuil, guidé par une procédure

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contradictoire appropriée. En offrant un espace public à la plainte et au récit des souffrances, la commission a certainement suscité une katharsis partagée ».

Prenant acte de cette expérience et d’autres démarches similaires engagées depuis les années 1980 (Bolivie en 1982, Argentine en 1984), l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a estimé que ces commissions peuvent être utiles aux pays de notre continent pour surmonter les épreuves du passé, établir la vérité et promouvoir la réconciliation dans les sociétés en transition (119). En particulier, dans une résolution adoptée en mai 2008, elle a considéré que « bon nombre de pays et de régions d’Europe ne sont toujours pas parvenus à un compromis sur l’héritage de leur passé tragique. Il faut donc les encourager à s’appuyer sur l’expérience des commissions vérité, à tirer un enseignement des forces et des faiblesses de ces dernières, à déterminer si ces expériences peuvent s’adapter à leurs contextes nationaux spécifiques, afin de réconcilier les sociétés divisées et de restaurer la justice, la confiance et l’espoir dans un avenir commun (…) L’Assemblée demande donc aux gouvernements, aux parlements, aux partis politiques et aux organisations de la société civile des États membres et observateurs du Conseil de l’Europe, en particulier de ceux dont les blessures du passé sont encore présentes dans la société, d’étudier les expériences et les meilleures pratiques internationales des commissions vérité, et d’examiner si le fait d’établir une telle commission pourrait contribuer à surmonter les épreuves du passé. » (120).

Le travail de mémoire concerne aussi les relations bilatérales – voire plurilatérales dans le cas de l’Union européenne – entre pays. C’est ce qu’a constaté la chercheure Valérie Rosoux, auteur d’une thèse sur l’usage du passé dans les relations franco-allemandes et franco-algériennes. Trois attitudes à l’égard du passé peuvent être adoptées par les dirigeants de pays qui ont été en conflit : la survalorisation, qui vise à accentuer le souvenir de l’affrontement, l’oblitération, qui passe sous silence le passé, et, enfin, le travail de mémoire qui cherche à « décloisonner » les récits nationaux et les mémoires, en évitant que celles-ci ne se développent en étant « agressives, crispées et exclusives les unes des autres ». Reconnaissant la pluralité des interprétations du passé, le « travail de mémoire » tente, en d’autres termes, « de remémorer le passé en oubliant son sens initial (l’inéluctable confrontation entre ennemis héréditaires) et en intégrant un sens nouveau (tel que – dans le cas de l’Union européenne – la déchirure entre peuples frères) » (121).

L’évolution des relations franco-allemandes, à partir de 1958, quand le général de Gaulle et le chancelier Adenauer décident de mettre fin à l’hostilité entre les deux peuples, constitue, à cet égard, sans doute l’un des plus beaux exemples de travail de mémoire diplomatique. Cette chercheure souligne qu’en 1962 le général de Gaulle décrit l’Allemagne comme un « grand peuple », rappelle aux Français qu’ils ont eux aussi, « dans certaines circonstances », fait du mal à la population allemande et s’arrête à Munich devant le Feldherrnhalle érigé à la mémoire des victimes

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de 1870 et de 1914-1918. De même, la transformation du souvenir de Verdun dans les deux pays illustre de manière frappante le décloisonnement des mémoires : « il n’est plus question de condamnations et d’appels à la revanche, mais d’une seule narration, réconciliatrice », les soldats des deux camps étant englobés dans le même hommage (122).

D’autres exemples peuvent être cités pour appuyer l’opportunité du travail de mémoire en matière diplomatique. Ainsi, un travail de ce type a été effectué entre l’Allemagne et la République tchèque à propos des expulsions de la minorité allemande des Sudètes en 1945 et 1946 décidées par les « décrets Benes », dans un contexte où, régulièrement, ces expulsés et leurs descendants, demandent, sans être soutenus par le gouvernement fédéral, l’abrogation de ces décrets, voire, pour les plus radicaux d’entre eux, la restitution de leurs biens ou un « droit à la patrie ». Le président tchécoslovaque Vaclav Havel a adressé, en 1990, au nom de son peuple, des excuses officielles au peuple allemand pour ces expulsions. En 1997, ce contentieux a été réglé entre les deux pays par une déclaration de réconciliation qu’ils ont signée et dans laquelle tous deux reconnaissaient les « torts et injustices » infligés de part et d’autre et s’engageaient à « ne pas entraver les relations futures avec des questions d’ordre juridique ou politique liées au passé ».

Cette déclaration de réconciliation a été érigée par le Parlement européen en modèle pour appuyer sa demande de reconnaissance générale, à des fins de réconciliation, des crimes liés à la Seconde Guerre mondiale ou à la période postérieure, par les États membres de l’Union européenne. Dans une résolution adoptée le 20 novembre 2002, un peu moins de deux ans avant le grand élargissement de l’Union européenne à dix pays d’Europe centrale et orientale, il recommande « qu’à l’exemple de la déclaration germano-tchèque de 1997, les États membres, présent et futurs, signent une «déclaration européenne» commune comprenant une reconnaissance mutuelle des crimes contre l’humanité, des atrocités et des injustices commises durant et après la Seconde Guerre mondiale et exprimant leurs regrets à ce sujet ainsi que l’engagement de pleinement embrasser les valeurs et objectifs communs de l’intégration européenne en tant qu’ils fournissent des moyens efficaces pour surmonter les anciennes divisions, hostilités et préventions enracinées dans des interprétations politiques et historiques du passé nationalement déterminées. » (123).

On peut d’ailleurs considérer que le « travail de mémoire » n’a pas été étranger à la conduite de la diplomatie de « bon voisinage » mise en œuvre dans le cadre du « Pacte de stabilité » européen des années 1993-1995. Lancé par le gouvernement de M. Édouard Balladur et organisé sous l’égide de l’Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE), le Pacte concernait les pays d’Europe centrale et orientale, ainsi que les pays baltes, et avait pour objectif de formaliser la politique de prévention des conflits définie par l’Europe des Douze pour éviter la répétition d’une crise de type yougoslave dans la région.

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La politique de bon voisinage a conduit à l’organisation de tables rondes multilatérales aboutissant à des engagements politiques, réaffirmant l’intangibilité des frontières et la protection des minorités. Le but politique recherché était de faire admettre aux candidats à l’adhésion que les règles de bon voisinage excluaient le recours à la violence pour « liquider » les héritages du passé. La Déclaration politique adoptée à l’issue de la Conférence finale sur le Pacte de stabilité en Europe, réunie à Paris les 20 et 21 mars 1995, indique clairement ce lien entre perspective d’adhésion et travail d’apaisement des « résidus » de tension liés à l’histoire : « Afin de mieux soutenir leur démarche vers l’adhésion et de mieux garantir le renforcement de la paix, de la stabilité, de la démocratie, de la coopération et de la prospérité en Europe, nous avons estimé primordial de surmonter les problèmes du passé. Dans cet esprit, les travaux ont été concentrés sur l’approfondissement par les États participants de leurs relations de bon voisinage sous tous leurs aspects, y compris ceux touchant aux droits de personnes appartenant aux minorités nationales ».

D’une nature différente, car il s’agissait alors non pas de prévenir un conflit, mais de retisser des liens entre pays ayant connu une guerre, un Pacte de stabilité pour l’Europe du Sud-Est a été lancé en juillet 1999 par l’Union européenne pour encourager la coopération régionale entre les pays des Balkans occidentaux (Croatie, Bosnie-Herzégovine, Serbie-et-Monténégro, Ancienne République yougoslave de Macédoine et Albanie).

Parallèlement, l’Union européenne a lancé, lors du Sommet de Zagreb de 2000, réunissant les chefs d’État et de Gouvernement de l’Union européenne et des pays des Balkans occidentaux, le Processus de stabilisation et d’association (PSA) qui se traduit par la négociation et la conclusion d’Accords d’association et de stabilisation (ASA), par lesquels les pays de la région s’engagent à respecter les critères d’adhésion posés par l’Union européenne en ce qui concerne les réformes démocratiques, le respect des droits de l’homme et des minorités et les réformes économiques, ainsi que les conditions particulières inscrites au processus, c’est-à-dire la coopération avec le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) et le respect des accords de paix ayant mis fin à la guerre en ex-Yougoslavie. Au Sommet de Thessalonique de juin 2003, une perspective européenne a été ouverte aux pays des Balkans occidentaux, une fois qu’ils auront rempli toutes les conditions posées par l’Union européenne dans le cadre du Processus de stabilisation et d’association, notamment en ce qui concerne la coopération avec le TPIY.

Ainsi, le lien établi par l’Union européenne entre le cheminement des pays de cette région sur la voie de l’adhésion et leur coopération effective avec le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie relève également de cette démarche « d’apurement » du passé qui caractérise la politique d’élargissement de l’Union européenne. Le 21 juin 2003, lors du Sommet de Thessalonique, le Président de la République Jacques Chirac a déclaré : « Il n’est pas facile d’affronter sincèrement le devoir de mémoire et de justice, d’accepter le retour de l’ennemi d’hier. La réconciliation demande une vraie volonté de part et d’autre, mais nous vous parlons avec notre

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expérience, il n’y a pas de plus belle aventure humaine que la réconciliation ».

C’est un travail de ce type qui devra être accompli entre la France et l’Algérie, lorsque les conditions seront réunies pour le faire objectivement et sereinement, sous le sceau de la réciprocité et dans le respect dû aux souffrances des victimes. Tel est le sens des paroles du Président de la République Jacques Chirac prononcées à Alger en 2001 lors d’une visite d’État : « Il se trouve que nous avons à assumer le poids de l’histoire. Mais le poids de l’histoire, cela finit par s’effacer. Le poids de l’histoire était beaucoup plus difficile à effacer entre l’Allemagne et la France. (…) Et pourtant le contentieux était séculaire, considérable et se chiffrait par des millions et des millions de morts, dans des guerres successives. Donc j’ai la conviction très profonde que la relation entre la France et l’Algérie est dans la nature des choses (…) et qu’elle ne peut que se développer. » (124). Devant l’Assemblée nationale, le 14 juin 2000, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, avait, de son côté, plaidé pour une « coopération purgée des relents du passé ».

DEUXIÈME PARTIE : LES CLEFS D’UNE POLITIQUE RASSEMBLANT LA NATION AUTOUR D’UNE MÉMOIRE PARTAGÉE

La deuxième partie du présent rapport présente les préconisations de la mission sur le traitement des questions mémorielles par les pouvoirs publics.

Ces propositions s’organisent autour de quatre thèmes : l’expression du Parlement sur le passé, le rôle de la politique de commémorations, l’enseignement de l’histoire dans le primaire et le secondaire et, enfin, la dimension européenne des problématiques abordées par la mission.

En effet, les questions mémorielles dépassent largement la seule problématique des lois dites « mémorielles », car celle-ci ne fait que refléter un certain malaise dans les rapports qu’entretiennent les Français avec leur « roman national ».

À partir de ce constat, il a paru nécessaire à la mission de définir les clefs d’une politique permettant de rassembler les Français autour de leur passé. C’est ce que le philosophe Paul Thibaud a appelé lors de son audition "une politique de la mémoire" : « À défaut de légiférer sur des sujets qui concernent non pas des actes, mais des opinions, les politiques doivent s’appuyer sur des informations et des jugements qui concernent le passé, pour envisager un avenir. Ils doivent constamment les réinterpréter... Le souvenir se transforme ; les hommes politiques ont quelque chose à dire car ils participent à cette réinterprétation, comme tout le monde. Tout le monde ressasse le passé, porte des jugements sur tel ou tel épisode et l’intègre à sa vision du monde. Il faut rendre plus exacte et plus exigeante la présence en nous du passé national » (125).

Si la mission ne reprend pas à son compte la notion de « politique de la

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mémoire », en raison de la dimension quelque peu « orwelliene » de cette expression, elle en partage l’objectif : il faut que le passé national vive en nous, afin de cimenter le sentiment d’appartenance collective à une France dont la grandeur réside – précisément – dans une Histoire faite d’ombre et de lumières.

Au-delà des préconisations du présent rapport, il importe donc que tous les moyens soient mobilisés – archives et recherche historiques, enseignement de l’histoire, médias, commémorations et célébrations, lieux de mémoire… – pour que les Français s’approprient leur passé autour d’une mémoire partagée.

Proposition : la mission souhaite que se poursuive la réflexion sur l’appropriation par les citoyens de l’Histoire de France, en vue de construire une mémoire partagée.

I.- PRÉSERVER L’EXPRESSION DU PARLEMENT SUR LE PASSÉ TOUT EN PERMETTANT AUX HISTORIENS DE TRAVAILLER SEREINEMENT

Quelle doit être la nature de l’intervention du Parlement lorsqu’il souhaite s’exprimer sur un fait historique ?

Cette intervention doit être protectrice de la liberté d’opinion et d’expression des citoyens – et donc de la liberté de recherche et d’expression des historiens –, tout en permettant au Parlement de se pencher sur l’histoire au titre de son droit d’expression politique.

La satisfaction de ce double objectif implique d’abord d’abandonner le recours à des lois qui utilisent le langage pénal pour qualifier l’histoire au profit du nouvel instrument que la récente révision constitutionnelle a mis à la disposition du Parlement, les résolutions.

Par ailleurs, le Parlement doit soutenir l’émergence d’un environnement favorable à la recherche historique, afin que celle-ci contribue au nécessaire travail de mémoire qui doit être accompli à l’égard de notre passé.

A. SORTIR DE L’IMPASSE À LAQUELLE CONDUISENT LES « LOIS MÉMORIELLES » : LE PARLEMENT DOIT PRÉSERVER LA SPÉCIFITÉ DE LA LOI ET UTILISER DE NOUVEAUX MODES D’EXPRESSION SUR LE PASSÉ

Les différents risques liés à la dynamique de qualification juridique de l’histoire induite par la multiplication des lois mémorielles ont été exposés dans la première partie du présent rapport.

Il convient de les rappeler brièvement pour souligner les dangers que recèle tout excès d’initiatives législatives portant, d’une manière ou d’une autre, une appréciation sur des faits historiques : risque d’inconstitutionnalité, risque d’atteinte à la liberté d’opinion et d’expression, risque d’atteinte à la liberté des enseignants, risque de

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remise en cause du caractère scientifique de la discipline historique et, enfin, risques politiques tant sur le plan de la fragilisation de la cohésion nationale que sur le plan diplomatique.

À partir de ce constat, il y a lieu d’estimer que le Parlement ne doit pas s’engager plus en avant dans une voie qu’il serait, tôt ou tard, amené à regretter.

En outre, l’esprit de la révision constitutionnelle – historique par son ampleur et les moyens qu’elle prévoit d’accorder au Parlement pour accroître sa place dans les institutions – impose de respecter, plus que jamais, la fonction normative de la loi.

Le « pacte constitutionnel » qui s’est noué entre l’exécutif et le législatif à l’occasion de l’adoption de la loi constitutionnelle du 23 juillet 2008 devrait conduire le Parlement à sortir de l’engrenage des lois mémorielles et l’inciter à adopter des prises de position sur le passé par le biais des résolutions prévues par l’article 34-1 nouveau de la Constitution.

1. Le souci d’apaisement et de réconciliation autour de notre passé conduit à ne pas remettre en cause les « lois mémorielles » existantes

Historiens et commentateurs sont d’accord pour reconnaître que les « lois mémorielles » ont toutes été votées avec les meilleures intentions. L’objectif de la mission n’était donc pas de revenir sur les textes en vigueur comme cela a été acté dès la première réunion.

En premier lieu, des recommandations proposant de revenir sur l’acquis ne seraient pas comprises par l’opinion publique – pensons à l’impact qu’aurait dans notre pays, mais aussi en Europe et ailleurs, une abrogation de la loi «Gayssot» –, et raviveraient à coup sûr les querelles mémorielles. Comme cela a souvent été souligné au cours de nos travaux et notamment par la vice-présidente et cofondatrice de l’association Liberté pour l’histoire, Mme Françoise Chandernagor, on « ne peut toucher à ce qui a déjà été promulgué (…). Il ne faut pas remettre en cause ce qui est acquis car ceux qui sont concernés le prendraient pour une agression » (126).

En second lieu, les lois mémorielles récemment adoptées, exception faite de la loi du 13 juillet 1990, l’ont été parfois pour apporter une réponse à une demande de reconnaissance de la part de certains de nos compatriotes. Et ces démarches successives ne se sont pas vraiment inscrites dans une réflexion d’ensemble sur ce type d’intervention législative.

Au contraire, les travaux de cette mission ont permis, grâce aux témoignages précieux des personnes auditionnées, de mieux comprendre la complexité des rapports entre histoire et mémoire et de mieux apprécier les risques qu’il y à légiférer sur l’histoire, en particulier en recourant à des catégories juridiques comme le crime contre l’humanité

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ou le génocide.

Conformément à l’engagement pris au cours de la réunion constitutive du 2 avril 2008, la mission ne remet pas en cause les lois dites « mémorielles » existantes, en particulier la loi du 13 juillet 1990 tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe, la loi du 29 janvier 2001 relative à la reconnaissance du génocide arménien, la loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité et la loi du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des rapatriés

2. Le Parlement doit désormais renoncer à la loi pour porter une appréciation sur l’histoire ou la qualifier

Les lois portant une appréciation, d’une manière ou d’une autre, sur l’histoire comportent deux risques principaux.

Ø L’histoire ayant vocation à l’inachèvement, il n’appartient pas aux majorités politiques de porter une appréciation sur des faits du passé.

Paul Ricoeur nous rappelle que l’histoire a vocation à « l’inachèvement ». La loi, en revanche, doit être pérenne. Le Parlement ne doit donc pas encourager le mélange des genres, en adoptant des lois qui sont la traduction d’une interprétation de l’histoire par la majorité politique du jour.

A vouloir « dire » l’histoire, le Parlement en dépossède les historiens, les chercheurs, mais aussi les citoyens : ces derniers ayant une vision de l’histoire plurielle et mouvante, comment le Parlement pourrait-il prétendre en donner une version figée, gravée dans le marbre de la loi ? Cela n’aurait aucun sens et cet exercice d’écriture officielle de l’histoire conduirait, à terme, à remettre en cause les équilibres sur lesquels repose la perception qu’ont les Français de leur histoire.

Par ailleurs, comme cela a déjà été dit dans la première partie du présent rapport, en s’engageant encore davantage dans une voie qui le conduit à qualifier l’histoire par le recours à des concepts juridiques, le législateur peut remettre en cause la liberté d’expression et d’opinion. Une telle démarche est non seulement aventureuse ; elle est aussi inutile.

Ø La multiplication de lois qualifiant l’histoire accroît les risques de mise en jeu de la responsabilité des historiens et de création de délits d’opinion.

Les lois qui qualifient l’histoire en recourant à des concepts juridiques comme le génocide ou le crime contre l’humanité ont des effets pervers d’un triple point de vue, qu’on rappellera ici brièvement (cf. I Première partie) :

– Elles peuvent conduire à une inflation des actions en responsabilité civile

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de l’historien et porter atteinte à sa liberté d’opinion et d’expression car, même s’il sort indemne du procès, la menace d’une action judicaire comporte en soi un risque d’autocensure pour les historiens et les éditeurs.

– Elles peuvent conduire le législateur à commettre un « pêché d’anachronisme » en matière d’interprétation des faits historiques, en appliquant à des réalités historiques lointaines des concepts juridiques forgés pour le monde contemporain. En outre, ce pêché d’anachronisme remet en cause l’un des principes les plus fondamentaux du droit pénal, celui de non-rétroactivité. S’agissant de la loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité, M. Robert Badinter argumente ainsi : « Si donc le Parlement doit faire preuve de la dernière fermeté contre tout ce qui, aujourd’hui, pourrait constituer une forme quelconque de trafic d’êtres humains ou d’esclavage, il ne peut pas proclamer, contre le principe fondamental de non-rétroactivité, qu’il y a eu crime contre l’humanité à une époque où cette notion juridique n’existait pas. »(127).

– Elles accroissent les risques de mise en jeu de la responsabilité pénale par mimétisme mémoriel, selon l’expression de Mme Françoise Chandernagor. Ce « mimétisme mémoriel » conduit, d’abord à reconnaître solennellement par la loi un crime commis dans l’histoire en le qualifiant de génocide ou de crime contre l’humanité, puis à lui associer un volet pénal pour sanctionner ceux qui nient ou contestent cette qualification. En agissant ainsi, le législateur remet en cause le fragile équilibre de la loi de 1881 sur la liberté de la presse visant à concilier la défense de la liberté d’opinion et d’expression avec la protection des droits des personnes. En multipliant des lois qui qualifient l’histoire à travers des concepts du droit pénal, le législateur risque de donner corps au spectre du délit d’opinion.

Par ailleurs, notre droit permet d’ores et déjà d’imposer des sanctions à l’encontre de ceux qui défient l’histoire à des fins de provocation à la discrimination ou à la haine raciale.

Il convient en effet de rappeler qu’au nom de la défense de la liberté, le droit de la presse permet déjà de sanctionner les propos qui remettent en cause l’histoire à des fins racistes.

Ainsi, la loi du 1er juillet 1972 a modifié l’article 24 de la loi du 29 juillet 1881 pour créer un nouveau délit de provocation à la haine raciale. Aux termes de l’alinéa 6 de cet article, ceux qui, soit par des discours, cris ou menaces proférés dans des lieux publics, soit par des écrits, imprimés, dessins, gravures, peintures, emblèmes, images ou tout autre support de l’écrit, de la parole ou de l’image vendus ou distribués, soit par des placards ou des affiches exposés au regard du public, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique, « auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une

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religion déterminée, seront punis d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d'amende ou de l’une de ces deux peines seulement. ». En outre, en cas de condamnation pour l’un de ces faits, le tribunal pourra ordonner, pour une durée de cinq ans, l’interdiction des droits civiques, civils et de famille, en particulier le droit de vote, l’éligibilité et le droit d’être tuteur.

Sans doute est-il préférable d’utiliser cet arsenal pénal pour sanctionner les propos les plus graves. Comme l’a fait observer Mme Nathalie Mallet-Poujol devant la mission, « L’arsenal juridique existe, servons-nous en, quitte à le retravailler. Pour les propos les plus graves, utilisons l’arsenal pénal, les dispositions relatives à la provocation à la discrimination et à la haine raciale. Pour les propos les plus stupides, la bêtise relevant moins de la poursuite pénale que de la poursuite civile, utilisons l’arsenal civil sur le droit de la responsabilité, avec un débat intellectuel sur la fausseté des allégations. » (128).

3. La révision constitutionnelle centrée sur la revalorisation du Parlement implique de respecter le caractère normatif de la loi

Réhabiliter le Parlement, c’est d’abord revaloriser le travail législatif. Dans ce but, la loi constitutionnelle du 23 juillet 2008 de modernisation de la Cinquième République donne au Parlement des outils puissants et efficaces, en particulier la maîtrise par celui-ci de la moitié de l’ordre du jour et le principe de l’examen en séance publique des projets de lois sur la base du texte adopté par la commission et non sur le texte déposé par le Gouvernement. Cette nouvelle latitude du Parlement dans l’élaboration de la loi, impose aux parlementaires d’exercer leurs nouveaux droits de manière responsable, en respectant les exigences de clarté, d’intelligibilité et de normativité de la loi récemment posées par le Conseil constitutionnel.

Résumant la position du Conseil sur le sujet, son président M. Pierre Mazeaud, déclarait ainsi à l’occasion de la présentation de ses vœux au Président de la République, le 3 janvier 2005 : « La loi permet ou elle défend, elle ordonne, elle établit, elle punit ou elle récompense » ; elle ne peut être « un rite incantatoire. Elle est faite pour fixer des obligations et ouvrir des droits. En allant au-delà, elle se discrédite ».

La jurisprudence du Conseil constitutionnel relative à la clarté et à la normativité de la loi

– Dès 2002, le Conseil a relevé l’exigence de la clarté de la loi : « Considérant qu’il appartient au législateur d’exercer pleinement la compétence que lui confie l’article 34 de la Constitution ; qu’il doit, dans l’exercice de cette compétence, respecter les principes et règles de valeur constitutionnelle et veiller à ce que le respect en soit assuré par les autorités administratives et juridictionnelles chargées d’appliquer la loi ; qu’à cet égard, le principe de clarté de la loi, qui découle du même article de la Constitution, et l’objectif de valeur constitutionnelle d’intelligibilité et d’accessibilité de la loi, qui découle des articles IV, V, VI et XVI de la

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Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, lui imposent, afin de prémunir les sujets de droit contre une interprétation contraire à la Constitution ou contre le risque d’arbitraire, d’adopter des dispositions suffisamment précises et des formules non équivoques… ». (129).

– En 2004, le Conseil constitutionnel a dégagé le fondement constitutionnel du principe de normativité des dispositions énoncées par la loi, complétant ainsi le principe de clarté. (130)

Selon le considérant n° 12 de la Décision : « Considérant qu’aux termes de l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 : « La loi est l’expression de la volonté

générale » ; qu’il résulte de cet article comme de l’ensemble des autres normes de valeur constitutionnelle relatives à l’objet de la loi que, sous réserve de dispositions particulières prévues par la Constitution, la loi a pour vocation d’énoncer des règles et doit par suite être revêtue d'une portée normative ».

Par ailleurs, le considérant n° 13 de la même décision rappelle l’exigence de clarté de la loi, en précisant qu’il s’agit « de prémunir les sujets de droit contre une interprétation contraire à la Constitution ou contre le risque d’arbitraire, sans reporter sur des autorités administratives ou juridictionnelles le soin de fixer des règles dont la détermination n'a été confiée par la Constitution qu’à la loi… ».

– Enfin, une décision de 2005 lie l’exigence de normativité de la loi à l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen aux termes duquel « la loi est l’expression de la volonté générale ». (131)

Selon le considérant n° 8, « Considérant qu’aux termes de l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 : « La loi est l’expression de la volonté générale... » ; qu’il résulte de cet article comme de l’ensemble des autres normes de valeur constitutionnelle relatives à l’objet de la loi que, sous réserve de dispositions particulières prévues par la Constitution, la loi a pour vocation d’énoncer des règles et doit par suite être revêtue d’une portée normative… ».

Avec cette jurisprudence, le Conseil a poursuivi un double objectif :

– rappeler au législateur que la loi doit fixer des règles et que ces règles doivent être suffisamment précises et non équivoques ;

– donner à ces exigences un double fondement constitutionnel. D’une part, les exigences d’accessibilité et d’intelligibilité de la loi se rattachent aux exigences de sécurité juridique, prévues par l’article 17 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, ainsi qu’au respect de l’égalité entre les citoyens. D’autre part, la loi n’étant l’expression de la volonté générale que dans le respect de la Constitution, le Parlement ne peut voter, sauf exceptions prévues par celle-ci, des lois qui n’ont de lois

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que le nom, car elles sont dépourvues de toute normativité et donnent ainsi trop de latitude aux autorités administratives et judiciaires pour fixer les règles applicables. Ainsi, « le caractère normatif de la loi, défini comme se rapportant à l’édiction de règles, est établi sur le fondement de la formule de la Déclaration de 1789 selon laquelle "la loi est l’expression de la volonté générale"…Le Conseil tire en effet la conclusion que vouloir n’est pas expliquer, souhaiter, considérer, désirer, estimer ou constater » (132).

Cet argumentaire a été repris, en 2006, par plusieurs professeurs de droit qui ont signé un « Appel de juristes contre les lois mémorielles ». Cet appel estime en effet que ces lois violent la Constitution, car, entre autre, « elles conduisent le législateur à outrepasser la compétence que lui reconnaît la Constitution en écrivant l’histoire. Les lois non normatives sont ainsi sanctionnées par le Conseil constitutionnel. Tel est le cas des lois dites "mémorielles" » (133).

Cette position rejoint celle de M. Robert Badinter, ancien président du Conseil constitutionnel, devant la mission. Comme cela a déjà été souligné dans la première partie du présent rapport, ce dernier a estimé que le Conseil constitutionnel avait construit sa jurisprudence sur l’exigence de normativité de la loi par référence aux « lois mémorielles » : « Il est intéressant d’observer que la première décision du Conseil constitutionnel qui serait à mon sens transposable aux quatre lois dites mémorielles est postérieure à la dernière de celles-ci : c’est la décision du 21 avril 2005, rendue sous la présidence de M. Mazeaud sur la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école, dite loi Fillon. Le Conseil y a souligné que "la loi a pour vocation d’énoncer des règles et doit par suite être revêtue d’une portée normative". Ce principe était en lui-même connu, mais il est frappant que le Conseil l’ait énoncé à un moment où l’on s’interrogeait déjà sur la portée des lois mémorielles » (134).

A l’avenir, le Conseil constitutionnel aura d’autant plus à cœur de veiller au caractère normatif de la loi qu’il pourra être désormais saisi par tout citoyen sur le fondement de « l’exception d’inconstitutionnalité » prévue par l’article 29 de la loi constitutionnelle du 23 juillet 2008. Le constituant a en effet inséré un article 61-1 nouveau dans la loi fondamentale pour permettre la saisine du Conseil, lorsque, à l’occasion d’une instance en cours devant une juridiction, il est soutenu qu’une disposition législative porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit. Cette saisine, dont les modalités seront définies par une loi organique, s’effectuera sur renvoi du Conseil d’État ou de la Cour de cassation.

L’exception d’inconstitutionnalité pourrait donc trouver à s’appliquer aux textes votés par le Parlement qui « qualifient » l’histoire. Dès lors, tant l’esprit de la révision constitutionnelle adoptée par le Parlement réuni en Congrès le 21 juillet 2008 que les principes posés par le Conseil constitutionnel relatifs à l’exigence de normativité de la loi et les risques de censure de la loi liés à l’exception d’inconstitutionnalité devraient pousser le Parlement à ne plus adopter de « lois mémorielles », sauf pour

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fixer des dates de commémoration.

Proposition : la mission considère que le rôle du Parlement n’est pas d’adopter des lois qualifiant ou portant une appréciation sur des faits historiques, a fortiori lorsque celles-ci s’accompagnent de sanctions pénales. Mais le Parlement est dans son rôle quand il édicte des normes ou des limitations destinées à défendre des principes affirmés par le Préambule de la Constitution notamment pour lutter contre le racisme et la xénophobie.

4. Le Parlement pourra recourir à la nouvelle faculté de voter des résolutions

La recours aux résolutions est apparu comme une solution pragmatique au dilemme que pose la conciliation entre le droit d’expression des élus de la nation sur notre passé, la protection de la spécificité de la loi et la nécessité d’éviter des initiatives qui, peu ou prou, tendraient à introduire dans notre droit des dispositifs qui s’apparentent à des délits d’opinion.

Avant même l’adoption de la révision constitutionnelle, la solution des résolutions avait été évoquée par plusieurs personnalités auditionnées par la mission. Ainsi, pour M. Pierre Nora : « Une réforme institutionnelle avait déjà été évoquée : l’Assemblée nationale ne devrait-elle pas pouvoir formuler des résolutions, comme c’était le cas sous la IVe République ? Il me semble que les élus pourraient réfléchir dans ce sens, tout en se gardant des possibles dérives » (135). S’il n’a pas utilisé le mot de résolution, M. Marc Ferro est allé dans ce sens en estimant qu’en matière mémorielle, « le Parlement doit pouvoir faire des déclarations au nom de la Nation » (136).

Dans le même esprit, le Comité de réflexion et de propositions sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions de la Cinquième République, après avoir cité les lois mémorielles comme exemples de la dérive qui consiste à inscrire dans la loi, faute de recourir à un autre mode d’expression autorisé par la Constitution, des prises de position politiques, a recommandé le recours aux résolutions : « Soucieux à la fois d’éviter l’adoption de lois « bavardes » et dénuées de portée normative et de permettre au Parlement d’exercer la fonction "tribunicienne" utile au fonctionnement de toute démocratie, le Comité recommande de lever l’interdit qui frappe les résolutions » (137).

Le verrou constitutionnel qui interdisait le recours à ce mode d’expression politique du Parlement étant désormais levé, cette réforme paraît constituer une chance pour le Parlement à un double titre. La possibilité de voter des résolutions permet de recentrer la loi sur sa vocation normative, qui est d’ouvrir des droits et de prescrire des obligations, voire de fixer des interdictions, assorties le cas échéant de sanctions. Par ailleurs, le vote des résolutions est un mode d’expression du Parlement particulièrement adapté à ce que doit être la natu re de son intervention dans le domaine de l’histoire. En effet, les résolutions « historiennes » ne

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devraient pas avoir pour objectif de livrer le point de vue du Parlement sur l’histoire stricto sensu. Il serait, par exemple, absurde que le Parlement adopte des résolutions décrivant le processus de décollage économique de l’Occident au XIIe siècle ou le caractère attentatoire aux droits de l’homme du servage pratiqué en Russie à l’époque des Tsars. En revanche, pour reprendre les termes de M. Jacques Toubon devant la mission : « la reconnaissance d’événements ou de situations significatifs dans l’affirmation des valeurs communes de la citoyenneté républicaine, n’est pas nécessairement la même chose que l’histoire (…) Grâce à la réforme de la Constitution qui a été votée voilà quelques semaines, vous disposez aujourd’hui, pour cette reconnaissance, d’un instrument utile : vous pouvez désormais adopter des résolutions, ce qui était interdit par le texte de 1958. Graver dans le marbre de la loi entraîne en effet trop de questions »(138).

La portée politique des résolutions adoptées par Parlement sera, n’en doutons pas, considérable, car les résolutions ne sont pas une forme d’expression anodine surtout lorsqu’elles expriment, avec clarté et solennité, nos idéaux autour de la reconnaissance de certains faits historiques. C’est ce qu’a rappelé M. Jean Favier devant la mission : « La Déclaration des droits de l’homme n’était pas une loi et son impact a été colossal. Le Parlement ne peut-il voter des déclarations solennelles ? Elles auraient le même effet que la loi sans en avoir les inconvénients juridiques ». Et sur le rétablissement des résolutions : « Je me réjouirais d’autant plus de cette initiative que l’inflation législative est patente. Une déclaration solennelle aurait, elle, un retentissement extraordinaire dans le monde entier. » (139).

La faculté de voter des résolutions sur l’histoire n’en est pas moins porteuse de risques. Pour le philosophe Paul Thibaud, les résolutions constituent un meilleur mode d’expression que la loi, mais elles peuvent être autant de réponses à des demandes particulières : « Comment les députés pourraient-ils résister aux demandes pressantes de groupes minoritaires qui demandent avec passion la reconnaissance d’une souffrance à laquelle, à tort ou à raison, ils s’identifient ? » (140).

Le nouvel article 34-1 de la Constitution, tel qu’il résulte de la réforme du 23 juillet 2008 (art. 12) renvoie les modalités d’exercice de ce nouveau droit à la loi organique et non pas aux règlements des assemblées, comme le prévoyait le texte initial du projet de loi. Mais il comporte un garde fou introduit par l’Assemblée nationale qui permet de s’opposer à l’inscription à l’ordre du jour des propositions de résolution lorsque leur adoption ou leur rejet serait de nature à mettre en cause la responsabilité du Gouvernement ou contiendrait des injonctions à son égard.

Article 12 de la loi constitutionnelle du 23 juillet 2008 relatif aux résolutions

Après l'article 34 de la Constitution, il est inséré un article 34-1 ainsi rédigé : «Art. 34-1.- Les assemblées peuvent voter des résolutions dans

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les conditions fixées par la loi organique. Sont irrecevables et ne peuvent être inscrites à l'ordre du jour les propositions de résolution dont le Gouvernement estime que leur adoption ou leur rejet serait de nature à mettre en cause sa responsabilité ou qu'elles contiennent des injonctions à son égard. »

Au-delà, la loi organique, voire les règlements de chaque assemblée pourront encadrer l’examen des propositions de résolution mais en tout état de cause, il est particulièrement important que le Parlement ne décrédibilise pas son droit d’expression sur le passé par les initiatives qu’il serait susceptible de prendre dans ce domaine. Dans le domaine mémoriel, tout particulièrement, il devra s’attacher à promouvoir, par le biais des résolutions, une vision de l’histoire fondée sur la pédagogie, le respect de la vérité scientifique, et le souci d’exprimer les valeurs universelles de liberté, d’égalité et de fraternité de notre République.

Proposition : la mission estime que le vote des résolutions prévues par l’article 34-1 nouveau de la Constitution devrait donner au Parlement un meilleur outil d’expression sur l’histoire lorsqu’il souhaite reconnaître des évènements significatifs pour l’affirmation des valeurs de la citoyenneté républicaine.

5. Il convient d’évaluer l’exacte portée de la proposition de décision-cadre européenne d’avril 2007

Comme indiqué en première partie du présent rapport, certains historiens et juristes ont mis en avant les risques d’atteinte supplémentaires à la liberté d’opinion et d’expression liés à la proposition de décision-cadre d’avril 2007.

S’il était adopté, ce texte permettrait d’harmoniser, au sein de l’Union européenne, les sanctions pénales visant en particulier l’incitation publique à la haine raciale. Une telle avancée doit bien entendu être saluée au regard de la protection des droits de l’homme, mais son incidence juridique doit aussi être rigoureusement appréciée afin d’éviter d’aggraver le risque de pénalisation du travail des historiens.

Ø Observations sur la portée du texte

La lecture des dispositions de la proposition de décision-cadre appelle deux observations.

– Premièrement, les crimes visés par la proposition de décision-cadre sont ceux qui ont été définis par le statut de juridictions internationales créées par une volonté internationale : celle des États qui ont signé en 1945 la convention de Londres instituant le statut du tribunal de Nuremberg et celle des pays qui ont signé en 1998 le traité de Rome définissant le statut de la Cour pénale internationale.

En conséquence, on peut considérer que l’obligation d’incriminer

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l’apologie publique, la négation ou la banalisation grossière des crimes définis aux articles 6 et 7 du statut de la Cour pénale internationale ne concerne que les seules infractions définies par cette convention internationale, et non les crimes « comparables » qui pourraient déjà être définis par une loi nationale.

Plus précisément, cette référence explicite à la Cour pénale internationale implique que les crimes antérieurs à ceux visés par son statut, que ce soit la traite négrière ou le génocide arménien, qui ont déjà fait l’objet d’une qualification par le législateur français, ne devraient pas être concernés par l’incrimination prévue par la proposition de décision-cadre. En effet, la compétence de la Cour, telle qu’elle résulte l’article 11 de son statut, est une compétence ratione temporis : « La Cour n’a compétence qu’à l’égard des crimes relevant de sa compétence commis après l’entrée en vigueur du présent Statut ». Le Statut ne peut avoir d’effet rétroactif.

– Deuxièmement, le champ d’incrimination de la proposition de décision-cadre est plus large que celui de la loi « Gayssot ». Aujourd’hui, notre droit ne reconnaît que le délit de « négationnisme » prévu par l’article 24 bis de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, telle que modifiée par la loi du 13 juillet 1990 (article 9), qui incrimine une seule catégorie de faits historiques : ceux qui ont fait l’objet d’une décision définitive du Tribunal militaire international de Nuremberg, car ils ont été jugés comme constituant des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité sur le fondement des définitions de ces crimes retenues par le statut de cette juridiction.

Cette définition limitée du négationnisme s’élargirait nécessairement sous l’effet de la transposition de la proposition de décision-cadre dans notre droit.

En effet, l’article 1er de la proposition de décision-cadre établit que les actes intentionnels suivants seront punissables dans tous les États membres de l’Union européenne : l’apologie publique, la négation ou la « banalisation grossière » des crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre, tels que définis par le statut de la Cour pénale internationale, ainsi que l’apologie publique, la négation ou la banalisation grossière des crimes définis par la Charte du Tribunal militaire international de Nuremberg.

Autant on ne peut contester la nécessité de combattre le racisme sous toutes ses formes, y compris lorsqu’il opère un déni d’histoire à des fins racistes, et se féliciter que l’Europe se dote d’un arsenal permettant de combattre l’antisémitisme qui avance masqué sous des arguments pseudo-scientifiques, autant on doit s’interroger sur la portée de l’incrimination d’apologie publique, de négation et surtout de « banalisation grossière » des crimes de génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité au regard de la liberté d’opinion et d’expression.

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On peut en effet penser que la loi «Gayssot» satisfait à l’obligation d’incriminer la négation des crimes perpétrés par le régime nazi et jugés à Nuremberg posée par la proposition de décision-cadre, mais pas formellement à l’obligation d’incriminer la « banalisation grossière » (notion plus vague) de tels crimes.

C’est précisément parce que le champ d’incrimination de la proposition de décision-cadre apparaît autrement plus vaste que celui de la loi du 13 juillet 1990 que certains historiens se sont mobilisés avec force. Ainsi, la vice-présidente de l’association Liberté pour l’histoire, Mme Françoise Chandernagor, a évoqué en ces termes leur attitude face au texte européen : « Cette décision-cadre provoque une mobilisation générale des historiens les plus renommés et les moins suspects de négationnisme dans quelque domaine que ce soit (…) Beaucoup d’historiens européens souhaitent un retrait pur et simple des articles 1-1°c) et d) (relatifs à l’incrimination de l’apologie publique, de la banalisation grossière et de la négation des crimes définis par les statuts respectifs du tribunal de Nuremberg et de la Cour pénale internationale) » (141).

Ø Exercer l’option de la Déclaration

Certes, le paragraphe 4 de l’article 1er de la proposition de décision-cadre permet aux États membres de limiter, par une déclaration lors de l’adoption du texte par le Conseil – ou ultérieurement (142) – le délit de négation ou de banalisation grossière aux seuls crimes précédemment reconnus par un jugement définitif rendu par une juridiction nationale et/ou une juridiction internationale.

(...)

Rapport pdf à télécharger sur :

http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i1262.asp

Lire aussi :

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (I) http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=23995

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (II)

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=23996

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (III)

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=23997

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http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i1262.asp

NEGATIONNISME/BELGIQUE

Négationnisme: Journée de réflexion des associations de lutte à Bruxelles

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous livre ce Communiqué publié sur le site de la Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie le 28 novembre 2008.

Appel : Journée de réflexion des associations de lutte contre le négationnisme à Bruxelles

Une Décision de l’Union européenne adoptée ce jour interdira les négationnismes en Europe

La Fédération Euro-Arménienne convie toutes les associations de lutte contre le négationnisme – associations de descendants de victimes de génocides, associations de Droits de l’Homme et associations de lutte contre le racisme, la xénophobie ou le négationnisme – à une journée d’information et de travail, qui se déroulera début 2009 à Bruxelles. L’objectif de cette journée est de préparer la transposition de la Décision-Cadre contre la Racisme et la Xénophobie dans la législation des Etats membres de l’Union européenne. Elle verra la participation d’experts de la Commission européenne et de responsables politiques du Parlement européen.

La Décision-Cadre contre la Racisme et la Xénophobie constitue un cadre législatif visant à harmoniser le droit pénal des Etat membres en matière de lutte contre la racisme et la xénophobie, avec un ciblage particulier sur le négationnisme. Elle a fait l’objet d’un accord politique en avril 2007 et a été formellement adoptée ce vendredi 28 novembre 2009.

Néanmoins, les Pays-Bas, la Hongrie, l’Allemagne, la Lettonie, la France et la Pologne ont émis des réserves.

Les Etats membres disposent désormais d’un délai de deux ans pour implémenter cette décision dans leur législation nationale. Ils ont toute latitude pour décider de la forme que prend cette transposition mais sont néanmoins soumis à une obligation de résultats : un particulier qui ferait l’objet d’une décision pénale jugée non conforme à la décision cadre pourrait alors saisir la Cour de Justice des Communautés Européennes.

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A l’heure où des négationnismes d’Etats extra-communautaires viennent menacer en Europe même des citoyens européens, il apparaît donc crucial que les organisations dont c’est l’objet se mobilisent pour assurer dans tous les Etats membres une transposition qui soit conforme à l’esprit de la Décision-cadre.

La Fédération euro-arménienne pour la Justice et la Démocratie a œuvré avec les juristes et experts des institutions européennes tout au long de la préparation de cette Décision-Cadre, afin d’assurer une formulation permettant la pénalisation qui inclut les cas de négationnismes avérés.

La Fédération Euro-Arménienne communiquera ultérieurement les détails relatifs à la journée de réflexion qu’elle organisera à Bruxelles.

http://eafjd.eu/spip.php?article500

GENOCIDE ARMENIEN/ITALIE

Le génocide des Arméniens : Un écrivain italien menacé de mort

lundi1er décembre 2008, par Stéphane/armenews

Le journaliste-écrivain génois Alberto Rosselli comme Roberto Saviano, au-teur de "Gomorra" est menacé de mort annonce la presse italienne. Alber-to Rosselli a écrit « L’olocausto armeno » (L’holocauste arménien) un livre publié par les Editions Solfanelli de Chieti.

Le livre publié en petit format est constitué de 96 pages et est vendu au prix de 7,50 euros.

« Le livre - a déclaré Alberto Rosselli - est sorti en 2007. Après quelques mois j’ai commencé à recevoir des coups de fils menaçants, soit directe-ment, soit via ma femme. Des voix toujours différentes disaient que nous étions des bâtards, qu’ils allaient nous tuer et ainsi de suite. Et aux coups de téléphone suivirent même des messages par email sur un même ton. J’ai déposé plainte à la police mais cela fut inutile. Il semble, en effet, que les coups de téléphone viennent de l’etranger, ainsi que l’email. En pra-tique, ils me suggèrèrent de laisser tomber et de ne pas donner une valeur excessive à la chose. Le problème est que ces monsieurs se révèlent connaître parfaitement mes mouvements et ceux de ma femme. Ils savent même que j’ai un chien et comment il s’appelle. Et ceci peut signifier

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seulement une chose : depuis un an ils me contrôlent de visu ».

La situation qui a le plus effrayé Alberto Rosselli s’est produite samedi 27 septembre, c’est-à-dire le jour au cours duquel à Anguillara Sabazia, ville agréable sur le lac de Bracciano il recevait le Prix littéraire international Arché pour son livre « L’olocausto armeno ».

Dans l’après-midi, pendant qu’il se trouvait dans un auberge, une voix avec accent étranger l’a appelé au téléphone de sa chambre et encore une fois l’a menacé de mort en le couvrant d’insultes. La dernière fois qu’il a reçu ces menaces a été le dimanche 26 octobre, sur son portable pen-dant qu’il se rendait au Palais Tursi pour participer à un débat organisé par le sénateur Enrico Musso (Pdl) sur le projet de construire une mosquée à Genova.

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=47047

GENOCIDE ARMENIEN/ISRAEL

Une Commission de la Knesset se penchera sur le Génocide des Arménien

malgré les possibles représailles sur les Juifs azéris

par Laurent Leylekian le 30 novembre 2008

Le quotidien israélien Haaretz a révélé qu’il y a deux semaines, la Knesset a décidé qu’une de ses commissions parlementaires accueillera une audi-tion afin d’évaluer si elle doit reconnaître comme un génocide les crimes de masse perpétrés par l’Empire ottoman contre les Arméniens. Cette pro-position, initialement formulée par Haim Oron [1], le président du Meretz, a été approuvée par un écart de voix de douze membres de la Knesset. Le gouvernement ne s’est pas opposé à cette motion.

La Commission de la Chambre de la Knesset decidera si cette question sera traitée par la Commission de l’Education, comme le souhaiterait Oron, ou par la Commission de la Défense et des Affaires Etrangères comme le voudrait le député Yosef Shagal du parti Yisrael Beiteinu. Celle-ci tient généralement ses débats à huis clos. Haim Oron voudrait que la Commission reconnaisse le Génocide des Arméniens, notant que le Congrès américain ou le Parlement français avaient voté de telles recon-naissances.

"Une telle reconnaissance par la Knesset israélienne représentant le peuple juif serait appropriée" a déclaré Oron ajoutant que "il est inaccep-table que le peuple juif ne se fasse pas entendre".

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Le député du Meretz a ajouté qu’il a propose une telle résolution chaque année avant les 24 avril, date de commémoration de ce génocide. Le Mi-nistre Shalom Simhon qui représente le gouvernement à la Knesset ne s’est pas opposé à l’envoi de cette question à une commission. Simhon a déclaré que le peuple juif a une sensibilité spéciale sur la question et une obligation morale de se souvenir des épisodes tragiques de l’Histoire hu-maine, y compris le meurtre des Arméniens. Cependant, Simhon a ajouté que "avec le temps, cette question est devenu un problème politique entre l’Arménie et la Turquie" et que "Israël ne souhaitait pas prendre partie".

Shagal a pour sa part mis en garde que reconnaître les meurtres d’Armé-niens en temps que génocide pourrait avoir des récpercussions pour les relations diplomatiques d’Israël avec la Turquie, ainsi que sur le sort des dizaines de milliers de juifs vivants en Azerbaïdjan.

[1] Haim Auron est le frère de Yaïr Auron, l’historien ayant rédigé deux ou-vrages sur le comportement d’Israël à l’égard du génocide des Arméniens : la Banalité du Négationnisme et la Banalité de l’Indifférence

http://france-armenie.net/spip.php?article176

FRANCE

Rakel Dink, invitée d'honneur du Festival du Livre Arménien

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous informe: Rakel Dink, la veuve du journaliste arménien de Turquie, Hrant Dink, assassiné le 19 janvier 2007 à Istanbul, sera l'invitée d'honneur de la seconde édition du Festival National du Livre Arménien qui se tiendra le Samedi 13 Décembre 2008. La communauté arménienne de Marseille,ville labellisée Capitale Européenne de la Culture 2013, recevra la délégation de la Fondation Hrant Dink conduite par sa présidente, Rakel Dink et Fethieye Cetin, avocate de la famille Dink et lauréate du Prix Arménia 2006 pour son ouvrage intitulé "Le Livre de ma grand-mère". La délégation de la Fondation Hrant Dink sera notamment reçue à Marseille par Madame Rama Yade, Secrétaire d'Etat chargée des Affaires étrangères et des Droits de l'Homme.

Communiqué de Presse

L' association culturelle TERRE d'ARMENIE et RICHARD FINDYKIAN CONSULTANT organiseront le Samedi 13 Décembre 2008 la seconde

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édition du Festival National du Livre Arménien en partenariat avec le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Euroméditerranée et la Ville de Marseille.

Cette journée consacrée à la culture arménienne se déroulera à la Bibliothèque Départementale Gaston Defferre de Marseille (face au port, quartier Euroméditérranée). Elle sera présidée par Edmonde Charles-Roux Defferre, Présidente de l'Académie Goncourt et Présidente d'Honneur du festival et Franz-Olivier Giesbert, Directeur de la rédaction de l'hebdomadaire LE POINT, Président du jury du Prix HENRI VERNEUIL et du Prix ARMENIA 2009.

Ce festival réunira soixante dix auteurs qui dédicaceront leurs ouvrages entre 14 h et 18 h 30. Cette édition qui sera placée sous le signe du journalisme rendra hommage au journaliste Hrant Dink, assassiné à Istanbul en 2007. La communauté arménienne de Marseille,ville labellisée Capitale Européenne de la Culture 2013, recevra la délégation de la Fondation Hrant Dink conduite par sa présidente, Rakel Dink et Fethieye Cetin, avocate de la famille Dink et lauréate du Prix Arménia 2006 pour son ouvrage intitulé "Le Livre de ma grand-mère".

La délégation de la Fondation Hrant Dink sera notamment reçue à Marseille par Madame Rama Yade, Secrétaire d'Etat chargée des Affaires Etrangères et des Droits de l'Homme. Jose Antonio Gurriaran, journaliste de la télévision espagnole présentera son dernier ouvrage " Arméniens, le génocide oublié ".

Notons aussi la présence de Sophie Audoin-Mamikonian, l'auteur de la petite soeur française de Harry Potter, qui signera le sixième tome de la saga TARA DUNCAN, ouvrage vendu à plus de sept millions d'exemplaires dans plus de dix pays. Le cinéaste Robert Guédiguian récompensé pour l'ensemble de son oeuvre, recevra le trophée du meilleur cinéaste lors de la cérémonie officielle de remise des trophées TOROS de la Culture.

Une table ronde consacrée au journalisme sera organisée avec les responsables de la presse communautaire : Ara Toranian des NOUVELLES d' ARMENIE, Jules Mardirossian de FRANCE ARMENIE,Henri Papazian d' AYP FM, Krikor Armizayan d'AZAD MAGAZINE, Garo Hovsepian de HARATCH, Charles Kechkechian de PAREV. En collaboration avec l'école Hamaskaïne et sous la présidence du Professeur Robert Der Merguérian, fondateur de la chaire d'arménologie à l'Université de Provence, l'auteur du meilleur ouvrage pour la transmission de la langue arménienne recevra le Prix Mesrop Machtots- Ecole Hamaskaïne.

En fin de journée, les membres du jury, Hamlet Gasparian,Chargé d'Affaires de la République d'Arménie, Jean-Noël Guérini, Président du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, Garo Hovsepian, Maire des 13 & 14èmes arrondissements de Marseille, Frédéric Mitterrand, Directeur de la Villa Médicis, André Manoukian, membre du jury la Nouvelle Star sur M6 (qui dédicacera son dernier livre), Valérie Toranian, Directrice de la

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rédaction du magazine ELLE, Patrick Malakian, producteur et réalisateur, Didier Parakian, styliste et adjoint au Maire de Marseille, Ohan Hekimian, Président de l' Institut Sayabalian, Jean-Charles Zaven Gabrielian, Maison Arménienne de la Jeunesse et de la Culture, participeront à la cérémonie solennelle de remise des trophées TOROS de la Culture, sous le contrôle de Maître Baccino, Huissier de Justice à Marseille. Cette cérémonie sera suivie d'un cocktail dînatoire dans le Grand Hall de la Bibliothèque Départementale.

Festival National du Livre Arménien - Samedi 13 Décembre 2008 de 14 h à 18 h 30

Cérémonie officielle de remise des trophées TOROS de la Culture à 18 h30

Archives et Bibliothèque Départementales Gaston Defferre, 18 - 20, Rue Mirès ,13003 Marseille

Entrée libre - Parking public ( Cœur Méditerranée )

Maupetit- Actes-sud à Marseille est le libraire officiel du Festival National du Livre Arménien 2008

Contact presse : Richard Findykian - [email protected]

Festival National du Livre Arménien en ligne :

http://www.netarmenie.com http://www.acam-france.org/

Programme de la Délégation de la Fondation Hrant Dink - Madame Rakel Dink & Madame Fethiye Cetin , Prix ARMENIA 2006 et de Monsieur José Antonio Gurriaran, Meilleur ouvrage étranger - Prix EUROMEDITERRANEE 2009

Jeudi 11 Décembre

18 h45 Rencontre de la délégation de la Fondation Hrant Dink avec Madame Rama Yade, Secrétaire d'Etat chargée des Affaires Etrangères et des Droits de l'Homme au cours de la conférence consacrée aux Droits de l'Homme organisée par le CRIF Marseille Provence – Salon Eugénie - Palais du Pharo

Vendredi 12 Décembre

16 h00 Dépot de gerbe en hommage à Hrant Dink devant le cèdre de la liberté de la presse au Parc du XXVIème centenaire - Entrée principale

18 h00 Réception officielle de la délégation à l'Hôtel de Ville par Monsieur Jean-Claude Gaudin, Sénateur-Maire de Marseille et remise de la Médaille de la Ville et de la plaque symbolique « Rue Hrant Dink » à Madame Rakel

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Dink, Présidente de la Fondation - Suivie d'un cocktail

20 h00 Diner-Débat à l'UGAB ( 327, bd Michelet - 13009 Marseille - Renseignements & inscriptions au 04 91 22 10 45 [email protected] ) au profit de la Fondation Hrant Dink en présence de Madame Rakel Dink, Présidente de la Fondation , de Madame Fethiye Cetin, avocate de la famille Dink et lauréate du Prix ARMENIA 2006, de Monsieur José Antonio Gurriaran, journaliste de la télévision espagnole et lauréat du Prix EUROMEDITERRANEE 2009 pour son nouveau livre : « Les Arméniens, le génocide oublié », des élus , de Monsieur Alexis Govciyan, Président de l'UGAB Europe et de Monsieur Sahag Karalekian, Président de l'UGAB Marseille

Samedi 13 Décembre

9 h 30 Visite de l'emplacement de la future « Rue Hrant Dink » par Monsieur Frédéric Dournayan, premier adjoint au Maire des 11 & 12 èmes arrondissements de Marseille

10 h15 Réception en l'honneur de la délégation Hrant Dink par Monsieur Robert Assante, Mairie des 11 & 12 èmes arrondissements de Marseille suivie d'un cocktail

12 h Déjeuner d'honneur du Club de la Presse Marseille Provence Alpes du Sud au Conseil Général des Bouches-du-Rhône à l'invitation de Monsieur Jean-Noël Guérini, Président du Conseil Général, Sénateur des Bouches-du-Rhône et de Monsieur Jean Kehayan, Président du Club de la Presse Marseille Provence Alpes du Sud en hommage aux journalistes Hrant Dink et Anna Politkovskaïa

14 h Ouverture du Festival à la Bibliothèque Départementale Gaston Defferre - Rencontres auteurs -public, séances de dédicaces dans le Grand Hall d'Accueil

18 h30 Cérémonie officielle de Remise des TOROS de la Culture en présence de Monsieur Hamlet Gasparian, Chargé d'Affaires de la République d'Arménie, de Monsieur Jean-Noël Guérini, Président du Conseil Général, Sénateur des Bouches-du-Rhône, de Monsieur Michel Vauzelle, Président du Conseil Régional Provence - Alpes - Côte d'Azur, de Monsieur Guy Teissier, Député - Maire des 9 & 10 èmes arrondissements de Marseille et Président d'EUROMEDITERRANEE, de Madame Sylvie Andrieux, Vice-Présidente du Conseil Régional Provence - Alpes - Côte d'Azur, de Monsieur Garo Hovsepian, Maire des 13 & 14èmes arrondissements de Marseille, Conseiller Régional, de Madame Valérie Boyer, Députée des Bouches-du-Rhône et Vice-Présidente du groupe d'amitié parlementaire franco-arménien, de Monsieur Didier Parakian, Adjoint au Maire de Marseille et de Monsieur Frédéric Dournayan, premier adjoint au Maire des 11 & 12 èmes arrondissements de Marseille - Cérémonie présentée par Thierry Bezer – Salle de conférence

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SOMMAIRE DE LA REVUE DE PRESSE DU CVAN DU 01.12.2008

Voici un récapitulatif des informations collectées dans la presse le 01 décembre2008 et dont vous trouverez le détail à la suite de ce sommaire.

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone, sur les thèmes concernant : la Turquie, le génocide arménien, le négationnisme, le Darfour, la Shoah, le génocide des tutsi, l'Union européenne, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou relire nos informations et traductions mises en ligne sur :

http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1.

Négationnisme: Journée de réflexion des associations de lutte à Bruxelles Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous livre ce Communiqué publié sur le site de la Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie le 28 novembre 2008. La Fédération Euro-Arménienne convie toutes les associations de lutte contre le négationnisme – associations de descendants de victimes de génocides, associations de Droits de l’Homme et associations de lutte contre le racisme, la xénophobie ou le négationnisme – à une journée d’information et de travail, qui se déroulera début 2009 à Bruxelles. http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24152

Rakel Dink, invitée d'honneur du Festival du Livre Arménien Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous informe: Rakel Dink, la veuve du journaliste arménien de Turquie, Hrant Dink, assassiné le 19 janvier 2007 à Istanbul, sera l'invitée d'honneur de la seconde édition du Festival National du Livre Arménien qui se tiendra le Samedi 13 Décembre 2008. La communauté arménienne de Marseille,ville labellisée Capitale Européenne de la Culture 2013, recevra la délégation de la Fondation Hrant Dink conduite par sa présidente, Rakel Dink et Fethieye Cetin, avocate de la famille Dink et lauréate du Prix Arménia 2006 pour son ouvrage intitulé "Le Livre de ma grand-mère". La délégation de la Fondation Hrant Dink sera notamment reçue à Marseille par Madame Rama Yade, Secrétaire d'Etat chargée des Affaires étrangères et des Droits de l'Homme. http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24135

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (IV) Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous soumet la

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quatrième partie du Rapport de la Mission d'information sur les questions mémorielles publié sur le site de l'Assemblée nationale. Comme l’écrit le philosophe Tzvetan Todorov, la mémoire peut être rendue « stérile » : « parce que le passé, sacralisé, ne nous rappelle rien d’autre que lui-même ; parce que le même passé, banalisé, nous fait penser à tout et à n’importe quoi.» http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=23998

Une Commission de la Knesset se penchera sur le Génocide des Arménien Le quotidien israélien Haaretz a révélé qu’il y a deux semaines, la Knesset a décidé qu’une de ses commissions parlementaires accueillera une audition afin d’évaluer si elle doit reconnaître comme un génocide les crimes de masse perpétrés par l’Empire ottoman contre les Arméniens. Cette proposition, initialement formulée par Haim Oron [1], le président du Meretz, a été approuvée par un écart de voix de douze membres de la Knesset. Le gouvernement ne s’est pas opposé à cette motion. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24156

Rakel Dink : « Les origines du meurtre de Hrant remontent à 1915 » Avec le meurtre de Hrank Dink la plupart des arméniens de Turquie se sont retranchés dans le silence par crainte et près de deux ans après l’assassinat sa veuve a décidé de parler. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24155

Un procureur réclame la punition d'un professeur allemand pour insulte à Atatürk Le procureur de la République Kürsat Kayrak à Ankara vient de lancer une procédure pénale contre le professeur Ronald Münch pour l'insulte contre Atatürk. La procédure vise également deux deputés kurdes (DTP), Aysel Tugluk et Şerafettin Halis, en raison de leurs discours de la conférence internationale sur les massacres de Dersim tenue le 13 novembre 2008 au Parlement européen à Bruxelles. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24158

Darfour: Sarkozy a dit à Béchir qu'il fallait "changer les choses" Le président français Nicolas Sarkozy a rapporté qu'il s'était entretenu samedi à Doha avec son homologue soudanais Omar el-Béchir pour lui dire que le conflit du Darfour durait "depuis trop longtemps" et qu'il fallait "changer les choses". suite http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24154

Un magazine turc affirme que l’auteur d’une chanson nationaliste

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turque est Sayat Nova Selon le magazine turc Yeni aktuel la musique de la célèbre chanson “ Chirpinirdi Gara deniz ” a été écrite par le compositeur arménien Sayat Nova. Le magazine écrit que Sayat Nova, qui a vécu au 18ème siècle, a consacré cette chanson à son kamancha. Les nationalistes en Turquie ont changé les paroles de la chanson en 1960. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24151

Le Darfour devient plus dangereux chaque jour, prévient l'ONU La région du Darfour, en proie à une guerre civile, devient chaque jour de plus en plus dangereuse, a alerté dimanche le responsable de l'ONU pour l'aide humanitaire, appelant à des progrès rapides vers un règlement politique entre les rebelles et le gouvernement soudanais. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24153

Le génocide des Arméniens : Un écrivain italien menacé de mort Le journaliste-écrivain génois Alberto Rosselli comme Roberto Saviano, auteur de "Gomorra" est menacé de mort annonce la presse italienne. Alberto Rosselli a écrit « L’olocausto armeno » (L’holocauste arménien) un livre publié par les Editions Solfanelli de Chieti. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24150

La Chine signe 19 contrats d'achat avec la Turquie La Chine et la Turquie ont signé vendredi à Istanbul 19 contrats sur l'achat de marchandises turques, pour une valeur d'environ 230 millions de dollars américains (usd). http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24148

"La bâtarde d’Istanbul", d’Elif Shafak Le coin des bouquins. Elif Shafak est devenue en quelques années une voix incontournable de la littérature féminine turque. Avec La bâtarde d’Istanbul, on plonge avec délectation dans l’univers coloré et animé d’une famille déjantée. A travers l’histoire de deux filles en quête d’identité - une Turque et une Arménienne - l’auteur évoque sans tabou le génocide arménien. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24149

Abdullah Gul : Nous (la Turquie) accordons une grande importance à la stabilité "En tant que pays des Balkans, nous (la Turquie) accordons une grande importance à la stabilité, à la confiance et à la prospérité dans les Balkans", a déclaré mercredi le Président de la République Abdullah Gul lors d’une conférence de presse commune avec son homologue albanais, Bamir Topi, en visite officielle en Turquie. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24147

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Réunion de la commission parlementaire mixte Turquie-Union Européenne Le parlement turc à Ankara a accueilli jeudi la 60ème réunion de la commission parlementaire mixte Turquie-Union Européenne). http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24146

La Turquie salue avec force les efforts déployés par le Maroc La République de Turquie salue avec force les efforts déployés et les acquis réalisés par le M http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24145

Séisme Ergenekon au MIT : pour qui travaille Tuncay Guney ? La presse turque a publié une nouvelle affirmant que Tuncay Guney, nom clé dans l’affaire "Ergenekon" est un agent des services de renseignement turcs (MIT). http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24144

Ali Babacan souhaite un résultat dans le dialogue d’Erevan avec Ankara et Bakou Le chef de la diplomatie turque Ali Babacan a souhaité que les entretiens Erevan-Ankara et Erevan-Bakou, puissent donner un résultat dans proche avenir. "Nous avons avancé dans nos entretiens avec l’Arménie", a déclaré à la presse Ali Babacan avant son départ pour le Tadjikistan, première étape d’une tournée qui doit également l’amener au Kirghizistan. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24143

Une manifestation contre le gouvernement et le FMI dégénère en Turquie Une manifestation visant à protester contre les effets de la crise économique a dégénéré en affrontements très violents avec les policiers. Plusieurs milliers de personnes étaient descendues dans les rues de la capitale, Ankara, à l’appel des deux principaux syndicats du pays. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24142

La Méditerranée résiste plutôt bien à la crise «Les pays des rives sud et est de la Méditerranée devraient connaître un tassement de leur croissance en 2009 mais celle-ci restera bien supérieure à celle de l'Europe», pronostique Ania Thiemann, analyste de The Economist qui vient d'organiser à Marseille une table ronde sur l'investissement en Méditerranée. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24141

Turquie: heurts police/syndicalistes

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Plusieurs personnes ont été légèrement blessées aujourd'hui à Ankara lors de heurts entre policiers et syndicalistes survenus en marge d'une manifestation contre les politiques économiques du gouvernement, a rapporté l'agence de presse Anatolie. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24140

Aux confins de l'Arménie et de la Turquie, les villageois rêvent de voir la frontière se rouvrir Une femme vêtue d'un tablier à fleurs traîne ses savates usées sur le pas de sa porte. Hasmik Petrossian se présente comme l'institutrice de Shirakavan, un hameau aux chemins défoncés. "Un village où il n'y a rien de bon, soupire cette sexagénaire au regard clair. Pas de gaz, pas d'eau potable, pas d'infrastructures." http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24139

UPM

La Méditerranée résiste plutôt bien à la criseMarseille, Aliette de Broqua 28/11/2008 | Mise à jour : 10:43

Les investissements directs étrangers dans les pays de la rive sud restent soutenus, malgré la baisse du nombre de gros projets.

«Les pays des rives sud et est de la Méditerranée devraient connaître un tassement de leur croissance en 2009 mais celle-ci restera bien supérieure à celle de l'Europe», pronostique Ania Thiemann, analyste de The Econo-mist qui vient d'organiser à Marseille une table ronde sur l'investissement en Méditerranée.

«Les pays de la rive sud de la Méditerranée maintiennent leur attractivité en 2008, en dépit d'un environnement marqué par l'instabilité et l'incerti-tude», ajoute Bénédict de Saint-Laurent, coordonnateur du réseau Anima qui regroupe une cinquantaine d'agences de développement de la zone. Selon ce dernier, la zone comptera, en 2008, 800 projets d'investisse-ments directs étrangers (IDE), pour un montant de 39 millions d'euros (52,5 milliards de dollars). La Cnuced table pour sa part sur un montant proche de 50 milliards contre 55 en 2007 et 59 en 2006.

Cette consolidation s'explique par la raréfaction des grandes opérations de privatisation et des mégaprojets immobiliers. Il y a en revanche beaucoup plus de projets industriels et de service de moindre envergure. Le montant moyen a chuté de 83 à 47 millions d'euros. Le Maghreb représente 29 % des flux (contre 20 % en 2007), le Machreck recule à 21 % (contre 42 %) et les autres pays, notamment la Turquie, se taillent la part du lion. Ces in-vestissements proviennent pour 37 % d'Europe, 23 % des pays du Golfe et 14 % d'Amérique. Parmi les projets annoncés cette année, on peut citer le

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cluster automobile de Tanger autour de Renault-Nissan, le pôle métallur-gique de Bellara en Algérie (AFV Beltrame, ArcelorMittal, Al Ezz), l'usine Airbus en Tunisie...

Une population jeune

Selon une enquête de la Cnuced, plus de 75 % des dirigeants sondés n'ont pas l'intention de changer leurs projets en Afrique du Nord pour 2008-2010. 20 % pensent augmenter modérément leurs investissements dans cette région et 3 % préparent des augmentations très importantes.

Ainsi, Haribo France veut se développer dans cette zone à partir de son usine marseillaise. «Notre intérêt est motivé par la jeunesse de la popula-tion et par l'optimisation d'investissements publicitaires faits en France», indique Jean-Philippe André, président du directoire d'Haribo France. Dans un autre domaine, Lafarge veut poursuivre son développement dans cette zone où il est déjà bien implanté. Il a racheté l'an dernier la société algé-rienne Orascom pour plus de 10 milliards d'euros. Il accroît sa présence en Turquie, a implanté deux usines en Irak, va en démarrer une en 2009 en Arabie saoudite et est en train de construire un deuxième site en Syrie… «Avec la crise, on va assister à des fermetures d'usines, notamment en Es-pagne, au bénéfice de la rive sud», souligne Jean Desazars de Montgail-hard, vice-président de Lafarge.

http://www.lefigaro.fr/economie/2008/11/28/04001-20081128ARTFIG00322-la-mediterranee-resiste-plutot-bien-a-la-crise-.php

TURQUIE/UE

Réunion de la commission parlementaire mixte Tur-quie-Union Européenne

lundi1er décembre 2008, par Stéphane/armenews

Le parlement turc à Ankara a accueilli jeudi la 60ème réunion de la com-mission parlementaire mixte Turquie-Union Européenne).

La réunion a été présidée par les co-présidents turc, Yasar Yakis, et euro-péen, Joost Lagendijk.

Le président du parlement turc Koksal Toptan et le ministre d’Etat chargé de l’Economie Mehmet Simsek ont prononcé chacun un discours.

A l’issue de la réunion, MM. Yakis et Lagendijk ont tenu une conférence de presse commune.

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http://www.armenews.com/article.php3?id_article=46946

TURQUIE

Turquie: heurts police/syndicalistesAFP

29/11/2008 | Mise à jour : 14:33 | Ajouter à ma sélection

Plusieurs personnes ont été légèrement blessées aujourd'hui à Ankara lors de heurts entre policiers et syndicalistes survenus en marge d'une mani-festation contre les politiques économiques du gouvernement, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Des unités anti-émeutes de la police ont utilisé des grenades lacrymo-gènes et leurs matraques pour disperser un groupe de manifestants qui, après avoir refusé d'être fouillés à l'entrée de la zone autorisée de mani-festation, ont jeté des pierres et des bâtons sur les agents en faction, se-lon Anatolie.

Ces incidents dissipés, plusieurs milliers de personnes réunies à l'appel des principaux syndicats du pays ont manifesté dans le calme contre la gestion gouvernementale de la crise mondiale, scandant "nous ne paie-rons pas la facture de la crise" et "de l'argent pour les salariés, pas pour l'investissement".

Depuis octobre, la livre turque a perdu environ 40% face au dollar et la Bourse d'Istanbul a reculé de plus 60% depuis le début de l'année. La banque centrale a annoncé une baisse de 5,5 % de la production indus-trielle pour le mois de septembre, le plus fort recul depuis 2002.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/11/29/01011-20081129FILWWW00452-turquie-heurts-entre-police-et-syndicalistes.php

Une manifestation contre le gouvernement et le FMI dégénère en Turquie

29/11 19:27 CET

Une manifestation visant à protester contre les effets de la crise écono-mique a dégénéré en affrontements très violents avec les policiers. Plu-sieurs milliers de personnes étaient descendues dans les rues de la capi-tale, Ankara, à l’appel des deux principaux syndicats du pays. Les heurts

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ont commencé lorsque les forces de l’ordre leur ont demandé d’abandon-ner leurs banderoles pour entrer dans un parc du centre ville.

“Nous sommes venus pour dénoncer les hausses de prix et la pauvreté dans laquelle nous nous trouvons, explique cet homme. Les prix de l‘éner-gie, de la nourriture, de tout ce dont nous avons besoin pour vivre, ont augmenté de 80 à 90% depuis le début de l’année.” Cible des manifes-tants : le gouvernement turc mais aussi le Fonds monétaire international (FMI). Ce dernier pourrait en effet imposer un régime de rigueur à la Tur-quie contre l’octroi d’un prêt.

http://www.euronews.net/fr/article/29/11/2008/economic-protests-spark-clashes-in-turkey/

Séisme Ergenekon au MIT : pour qui travaille Tuncay Guney ?lundi1er décembre 2008, par Stéphane/armenews

La presse turque a publié une nouvelle affirmant que Tuncay Guney, nom clé dans l’affaire "Ergenekon" est un agent des services de renseignement turcs (MIT).

MIT n’a pas démenti la nouvelle et a précisé simplement que le "rensei-gnement était exact mais que Guney n’était pas un agent enregistré au MIT".

Les révélations de Guney, sombre individu, avait fait démarrer l’affaire Er-genekon. Guney est actuellement en exil au Canada où il vit sous la fausse identité de rabbin.

Selon "Hürriyet", jusqu’à présent Guney a mené des activités douteuses, voire criminelles, sous une quinzaine d’identités. Selon une affirmation il aurait même travaillé comme agent du Mossad.

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=46941

Rakel Dink : « Les origines du meurtre de Hrant remontent à 1915 »lundi1er décembre 2008, par Stéphane/armenews

Avec le meurtre de Hrank Dink la plupart des arméniens de Turquie se sont retranchés dans le silence par crainte et près de deux ans après l’as-

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sassinat sa veuve a décidé de parler.

« Hrant a été vraiment affecté par les manifestations » a déclaré Rakel, proche des larmes. « Après cela, nous avons seulement dit qu’un miracle pourrait nous aider à rester vivant ici ». Mais la famille a pris la décision de rester.

« Hrant n’aurait jamais pû abandonner sa cause » a déclaré Rakel, expli-quant qu’il voulait convaincre la Turquie que la diversité et le dissentiment était une force, pas une menace. Ses tueurs n’ont pas été d’accord.

« Je ne sais pas si je dois dire cela, mais les origines de ce meurtre re-montent à 1915 » a déclaré Rakel.

« Un arménien a dit la vérité au visage de l’état Turc et de la loi. C’est pourquoi Hrant a été assassiné. Il les a offensés, cela les a déshonoré ».

« C’est pourquoi ils étaient contre Hrant » a déclaré Rakel. « Ils ne pou-vaient pas digérer ce qu’il écrivait, bien qu’il ait employé un langage très doux ».

« La démocratie signifie mettre en doute, cela signifie une critique de soi - et c’est la chose qu’ils [les nationalistes] n’aimeraient pas » explique Umut Ozkirimli, de l’Université de Bilgi à Istanbul.

« Pour eux, quand vous commencez à mettre en doute des choses vous devenez un traître ».

C’est pourquoi Hrant Dink a été assassiné.

C’est aussi pourquoi au moins 20 écrivains à Istanbul vivent maintenant avec des gardes du corps.

Calislar Oral est l’un d’entre eux. Un ami proche de Hrant Dink, C’est aussi un critique bien connu des militaires turcs en particulier dans leur politique vis-à-vis des Kurdes.

Il a reçu des douzaines de menaces de mort. Maintenant, partout où il va ses gardes armés le suivent.

« Nous voulons changer ce pays en un pays démocratique et le processus d’accession à l’UE est important pour cela » dit le journaliste.

« Je pense qu’à cause de cela, certains pouvoirs dans l’état veulent fermer nos bouches »

M. Calislar est sûr que le meurtre de Hrant Dink fait parti d’une résistance plus large aux reformes. Il voit que dans les profondeurs de l’état Turc ; certains groupes s’accrochent à leur pouvoir et à leur propre vision de la république.

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« C’est un combat avec un seul vainqueur ».

M. Ozkirimli est d’accord. « Si le projet d’adhésion à l’UE se termine, (donc) les forces démocratiques perdront et pour toujours » ajoute-t-il.

« [La Turquie] ne veut pas que les personnes expriment leur identité eth-nique, ou vivent librement »dit Rakel.

« La Turquie a besoin de temps pour s’adapter. Le processus de l’UE peut aider, mais la mort de mon mari est leur perte la plus grande ».

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=47046

Un procureur réclame la punition d'un professeur al-lemand pour insulte à AtatürkLe procureur de la République Kürsat Kayrak à Ankara vient de lancer une procédure pénale contre le professeur Ronald Münch pour l'insulte contre Atatürk. La procédure vise également deux deputés kurdes (DTP), Aysel Tugluk et Şerafettin Halis, en raison de leurs discours de la conférence in-ternationale sur les massacres de Dersim tenue le 13 novembre 2008 au Parlement européen à Bruxelles.

Selon le procureur, le professeur Münch de l'Université de Brème, aurait commis une crime en déclarant qu'Atatürk, s'il était toujours en vie, de-vrait être jugé pour le crime contre l'humanité en raison de sa responsabi-lité dans les massacres de Dersim.

Le procureur réclame un procès contre le professeur Münch en vertu des articles 1 et 2 de la loi N°5816 pour la la protection de la personnalité d'Atatürk.

Il demande également à la direction générale de la presse et de l'informa-tion de faire venir le texte complets des discours prononcés par trois accu-sés lors de la conférence du 13 novembre à Bruxelles. ANF, 29 niovembre 2008)

http://www.info-turk.be/363.htm#procureur

« Entretien avec Taner Akçam »

samedi29 novembre 2008, par Stéphane/armenews

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par David Stepanyan

Agence de presse ArmInfo

27 octobre 2008, 14h20

Taner Akçam naît en 1953 dans la localité d’Ölçek (province d’Ardahan), en Turquie. Il étudie l’économie à l’université technique du Moyen-Orient, à Ankara, où il obtient son diplôme en 1976. Plus tard, la même année, alors qu’il est étudiant post-grade de la même faculté, il est condamné à neuf ans de prison pour avoir participé à la publication d’un journal étu-diant qui mettait l’accent sur le traitement de la minorité kurde de Tur-quie. En mars 1977, il s’évade de la prison de très haute sécurité d’Anka-ra. En 1978, il reçoit l’asile politique en Allemagne. En août 1988, Akçam commence à travailler comme collaborateur scientifique à la Fondation pour l’avancement de la recherche et de la culture, à Hambourg. Il obtient un doctorat de l’université de Hanovre, avec une thèse intitulée Le Natio-nalisme turc et le génocide arménien ; du contexte des tribunaux mili-taires d’Istanbul entre 1919 et 1922. Le sujet de recherche initial d’Akçam est l’histoire de la violence et de la torture politiques à la fin de l’empire ottoman et au début de la république de Turquie. Depuis 1990, cependant, il concentre son attention sur le nationalisme turc et le génocide armé-nien, avec onze livres et de nombreux articles à son crédit. Akçam est pro-fesseur associé invité d’histoire à l’université du Minnesota (États-Unis), avant de rejoindre son poste actuel au Centre "Famille Strassler" pour l’étude de l’holocauste et du génocide, rattaché à l’université de Clark. Dans son ouvrage récemment publié, Un Acte honteux : le génocide armé-nien et la question de la responsabilité turque, Akçam se base sur des sources turques pour étudier le rôle du gouvernement ottoman dans le gé-nocide et la question de la responsabilité de la Turquie dans le meurtre de 1,5 million d’Arméniens.

M. Akçam, dans votre livre Un Acte honteux : le génocide arménien et la question de la responsabilité turque, vous soulevez des questions qui sont problématiques pour l’Arménie et pour la Turquie. Le livre a suscité un vif intérêt en Arménie. Envisagez-vous de publier un autre ouvrage portant sur des sujets similaires ?

Je ne suis pas sûr de comprendre ce que vous voulez dire par "questions qui sont problématiques pour l’Arménie et pour la Turquie". En tant qu’his-torien, mon travail principal est de révéler aussi honnêtement que possible ce que sont les événements historiques cachés ou déformés, ce qui est fait si souvent sur ordre des pouvoirs politiques. Peu m’importe de savoir qui considère ma révélation "problématique". Tant que je suis honnête et que mes arguments sont basés sur des faits, le reste n’est pas mon pro-blème.

J’ai publié récemment en Turquie un autre le livre dont le titre est La Ques-tion arménienne est résolue : politiques envers les Arméniens durant les années de guerre, sur la base des documents ottomans. La thèse centrale

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de l’ouvrage est que les documents gouvernementaux ottomans qui sont disponibles aux Archives ottomanes d’Istanbul nous démontrent claire-ment que le parti Union et Progrès a développé et mis en œuvre durant la Première Guerre mondiale des plans qui visaient délibérément la destruc-tion totale du peuple arménien. Ainsi, je réfute la thèse communément ad-mise par le public et le monde académique qui veut que les matériaux d’archives ottomans conservés à Istanbul contredisent les archives étran-gères (allemandes, américaines, autrichiennes, etc.) et que leurs contenus respectifs contiennent des informations divergentes. Comme je l’ai montré dans mon livre, cette perception est erronée et il n’y a en fait aucune contradiction entre les matériaux trouvés dans les archives ottomanes et ceux des archives occidentales. Les diverses archives contiennent des in-formations qui se confirment et se complètent mutuellement, et qui ex-pliquent le même phénomène historique avec des perspectives diffé-rentes. A l’époque, l’objectif principal du gouvernement ottoman était d’éradiquer la population chrétienne d’Anatolie et les documents ottomans disponibles aux archives ottomanes nous le prouvent.

Avez-vous l’intention de visiter l’Arménie (dans un futur proche ou loin-tain), et en particulier l’institut-musée du génocide arménien ?

Si je reçois une invitation, pourquoi pas !

En Arménie, une opinion circule selon laquelle le refus de la Turquie de re-connaître le génocide s’explique non par d’éventuelles revendications ter-ritoriales de l’Arménie mais parce que le génocide, s’il était reconnu par la Turquie, serait le point de départ d’une révision gigantesque de l’histoire turque, qui pourrait conduire le pays à une scission similaire à celle de l’URSS. Partagez-vous ce point de vue ? Quels commentaires cela vous inspire-t-il ?

Je ne crois pas que la négation du génocide par l’État turc a pour cause la crainte de revendications territoriales arméniennes. Revendiquer des terri-toires à la Turquie, sous forme de compensation, pourrait avoir une dimen-sion symbolique ou morale pour certains Arméniens et certains partis poli-tiques arméniens, mais on ne peut pas prendre cela au sérieux. Le géno-cide arménien a été commis par le gouvernement ottoman contre ses propres citoyens et la Turquie actuelle n’occupe aucun territoire qui puisse être légalement revendiqué par l’Arménie contemporaine. Il n’y a pas de "problème territorial" entre la Turquie et l’Arménie. Aujourd’hui, l’État turc et certaines organisations nationalistes arméniennes utilisent à dessein l’argument des "revendications territoriales" comme une tactique pour éviter d’arriver à une solution.

L’argument que, si la Turquie reconnaissait des fautes historiques, cela pourrait provoquer la "scission" ou la "mort" de la Turquie est vraiment stupide, si vous me permettez d’être aussi direct. Si vous suivez cette lo-gique, cela signifie qu’affronter l’histoire est quelque chose de très négatif et dangereux parce que cela pourrait créer une menace sur la sécurité na-tionale. Ce genre d’argument peut être uniquement invoqué par des dicta-

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teurs ou des régimes totalitaires. Bien sûr, si la Turquie regarde son his-toire en face avec honnêteté et assume ses méfaits historiques, cela né-cessitera une révision très profonde de l’histoire ; mais pourquoi cela de-vrait-il conduire à une scission du pays ? Au contraire, affronter son his-toire avec honnêteté, reconnaître ses mauvaises actions historiques, c’est le B-A-BA de toute démocratie. Toute société qui s’efforce d’établir une structure et des procédures démocratiques, et qui se targue de respecter les droits de l’homme, ne peut y arriver avec succès que si elle s’engage à régler ses comptes honnêtement avec son propre passé.

Deux facteurs principaux influencent l’attitude de l’État turc. Je les décri-rais comme le facteur matériel et le facteur moral. L’argument qu’on en-tend le plus communément est que, si la Turquie reconnaissait le géno-cide, elle devrait payer une compensation. Même si l’argument concernant les compensations fournit un certain moyen tangible de combler la perte des propriétés et de la richesse individuelles - et cela pourrait avoir un im-pact évident sur l’État turc - je ne pense pas que cela soit la cause de la peur turque. On pourrait toujours se mettre d’accord sur une certaine somme d’argent pour rectifier les pertes du passé. Je pense que le néga-tionnisme a une autre cause, profondément ancrée, et je la nommerais l’aspect moral du problème. C’est lié au fait que certains fondateurs de l’État turc étaient justement les membres du parti qui a organisé le géno-cide. Comme c’est le cas pour chaque État-nation, nous, le peuple de Tur-quie, avons glorifié ces personnages comme nos pères fondateurs, comme des héros. Dans ces conditions, vous pouvez comprendre qu’il est psycho-logiquement très difficile de se retourner et d’appeler ces mêmes individus des meurtriers ou des voleurs ; si vous le faites, vous remettez en cause l’existence même de l’État et son identité. Soulever cette question est très autodestructeur. Donc, pour que la Turquie ait la moindre chance de réus-sir à se réconcilier avec son passé, elle doit se former une nouvelle identi-té démocratique. Je crois que l’Union européenne offre à la Turquie cette possibilité, cette chance, de développer une nouvelle identité démocra-tique.

L’attitude officielle d’Ankara à propos du génocide est largement connue. Est-ce que cela correspond à la position de la communauté intellectuelle et scientifique de Turquie ?

Puisque vous enseignez aux États-Unis, pourriez-vous nous dire comment vous voyez la position des historiens et journalistes américains sur ce sujet ?

Je peux dire avec confiance que la position du gouvernement turc est très différente de celle prévalant au sein de l’intelligentsia turque. J’aimerais que le monde sache qu’il y a, dans les médias et nos plus grandes univer-sités, une part importante d’intellectuels et de personnes éclairées qui veulent discuter ouvertement et franchement de notre histoire. Aujour-d’hui en Turquie, l’organisation de conférences par des historiens et la pu-blication d’ouvrages qui critiquent ouvertement la position de l’État sont devenues monnaie courante. Je crois que les changements vécus par la

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société civile vont aussi influer sur la position de l’État.

L’arrivée à Erevan de M. Abdullah Gül, président de la Turquie, a été un ja-lon dans l’établissement de la diplomatie dite "du football". Peut-elle (la di-plomatie) devenir un facteur d’amélioration majeure des relations entre les deux pays - en particulier par rapport au génocide et aux relations compliquées de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan ?

En premier lieu, j’aimerais féliciter les dirigeants des deux pays de s’être courageusement engagés dans cette voie. Les époques extraordinaires exigent des responsables extraordinaires. Je crois que s’ouvre ainsi une période conduisant à la résolution de nos problèmes. La vitesse à laquelle cette période progresse est directement liée au courage des camps oppo-sés. Le match de football a créé une occasion de départ, mais je vois les arrestations liées à Ergenekon en Turquie et l’interférence de la Russie en Géorgie comme des facteurs qui vont faire avancer le processus. Les cercles politiques turcs qui se sont nourris de l’hostilité envers les Armé-niens, ces mêmes cercles qui, soit dit en passant, sont les principaux res-ponsables de la mort de Hrant Dink, ont pris un sérieux coup. Les arresta-tions liées à Ergenekon ont diminué la pression sur l’État turc. Pendant ce temps, les relations russo-géorgiennes ont rendu aussi insensée que contreproductive la poursuite d’une hostilité réciproque par les deux camps.

Plusieurs spécialistes et experts en science politique arméniens et russes considèrent que l’idée d’établir la "plateforme caucasienne", proposée par M. Recep Tayyip Erdoðan, est en fait d’inspiration américaine. Si vous êtes d’accord avec cela, quelles sont les raisons d’un tel intérêt de la Washing-ton officielle ?

Qu’ils trouvent leur origine à Washington ou à Moscou, quelqu’un aurait-il l’amabilité de m’expliquer pourquoi la normalisation et le développement de relations interétatiques dans la région seraient une mauvaise chose ? Tout compte fait, le Caucase est la terre commune des Géorgiens, des Azéris, des Arméniens, des Turcs et des autres peuples de cette région.

Pouvez-vous m’expliquer quel mal il y a à développer un sentiment de fra-ternité, une politique de bon voisinage, si l’on veut ? Puisque nous, Armé-niens, Géorgiens, Azéris, Turcs, etc., sommes destinés à vivre dans la ré-gion, cela ferait sens de développer une plateforme basée sur le respect mutuel. Que cela vienne de Moscou ou de Washington, je dis "Bravo" à quiconque veut soutenir une telle plateforme.

Barack Obama a annoncé sa volonté de reconnaître officiellement le géno-cide arménien, dans le cas de sa victoire probable. Est-ce que ses déclara-tions connaîtront le même sort que les promesses des candidats précé-dents ?

Peut-être. Obama, comme ceux qui l’ont précédé, pourrait oublier la pro-messe qu’il a faite. J’aimerais espérer qu’il ne l’oublie pas parce que cela

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mettrait un terme à cette relation abominable que les Arméniens et les Turcs ont vécue.

Néanmoins, je ne vois pas l’utilisation par Obama du mot "génocide" comme ayant l’effet d’une sorte d’enchantement, ou comme le lancement d’une résolution générale de l’affaire. Reagan avait aussi accepté et utilisé le terme. Je pense que les Turcs et les Arméniens devraient réaliser que c’est assez honteux d’attendre qu’une tierce partie résolve un problème qui a son origine chez nous et que nous devons résoudre. Ce problème est le nôtre. Nous devons et nous pouvons le résoudre.

Même si les États-Unis reconnaissent le génocide, peut-on en espérer la reconnaissance par la Turquie ? Si vous pensez que cette possibilité est définitivement exclue, quelles en seraient les raisons ?

Si les États-Unis reconnaissaient officiellement le génocide, cela entraîne-rait à court terme un durcissement de la position de la Turquie, mais à plus long terme les relations finiraient par se décrisper. Non seulement la Turquie admettrait que des pays comme les États-Unis et Israël ont accep-té que le génocide a eu lieu, mais elle commencerait en outre à voir que s’accrocher à une politique traditionnelle de dénégation ne la conduit nulle part. Réaliser qu’il n’y a pas d’autres positions à exiger ou à défendre sur la scène internationale pourrait pousser la Turquie à aborder de front ses problèmes avec l’Arménie. Je crois que les aspects politiques de ce pro-blème vont se résoudre entre les États turc et arménien.

Chaque pays devrait immédiatement initier des relations diplomatiques mutuelles, sans conditions préalables. Le problème lié à la façon de recon-naître notre passé devrait être laissé au temps et devrait être discuté et débattu ouvertement de manière démocratique. Nous devons comprendre que la véritable résolution du problème aura lieu au cours d’un débat ou-vert et sain que chaque société aura à ce sujet. En soutien au processus, chaque partie pourrait aussi créer des commissions différentes.

Merci.

Traduction pour les NAM par Laurence http://www.armenews.com/article.php3?id_article=46832

Un magazine turc affirme que l’auteur d’une chanson nationaliste turque est Sayat Novalundi1er décembre 2008, par Stéphane/armenews

Selon le magazine turc Yeni aktuel la musique de la célèbre chanson “ Chirpinirdi Gara deniz ” a été écrite par le compositeur arménien Sayat Nova.

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Le magazine écrit que Sayat Nova, qui a vécu au 18ème siècle, a consacré cette chanson à son kamancha. Les nationalistes en Turquie ont changé les paroles de la chanson en 1960. Le magazine prétend aussi que la chanson “Memleketim”, qui est devenue très populaire avec son interpé-tration par Ayten Alpman, après que l’armée turque ait envahi l’Île de Chypre en 1974, est en fait une chanson juive.

Les paroles de “ Chirpinirdi Gara deniz ” ont été écrites par le poète azéri Ahmad Javad. Ce dernier a écrit la poésie après que l’armée ottomane sous la direction de Nuru Pasha ait entré de Bakou.

Yeni aktuel appartient au groupe de média Turkuaz.

Chirpinirdi Garadeniz envoyé par yvrarc

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=46919

"La bâtarde d’Istanbul", d’Elif Shafakdimanche 30 novembre 2008, par Noemie Boullot

Le coin des bouquins. Elif Shafak est devenue en quelques années une voix incontournable de la littérature féminine turque. Avec La bâtarde d’Istanbul, on plonge avec délectation dans l’univers coloré et animé d’une famille déjantée. A travers l’histoire de deux filles en quête d’identité - une Turque et une Arménienne - l’auteur évoque sans tabou le génocide arménien.

La famille Kazanci est turque et vit à Istanbul. Ici, le quotidien des femmes est animé et pimenté. De Zeliha l’extravagante qui tient un magasin de tatouages à Banu la voyante qui parle avec les djinns en passant par Petite Ma qui se perd inexorablement dans les méandres de l’Alzheimer, ces femmes sont toutes plus ou moins mystérieuses mais tellement attachantes. Asya, la bâtarde, est la fille de Zeliha. Elle tente de trouver sa place dans ce cercle exclusivement féminin. Elle aime fuir le cocon familial pour aller traîner au café Kundera avec ses amis, fumer des cigarettes et écouter Johnny Cash. Ici les hommes sont absents. Une malédiction les emporte avant qu’ils ne puissent vieillir. Il y a tout de même Mustapha, l’inestimable joyau. Ce dernier a quitté la Turquie pour échapper à la malédiction et s’installer aux Etats-Unis.

L’Amérique ! C’est là-bas que vit la famille Tchakhmakhchian. D’origine arménienne, ils ont fui le génocide et les massacres et se sont installés à San-Francisco. Armanoush, la petite dernière, essaie de grandir tant bien que mal au sein de cette famille pour qui le passé et la tradition sont

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encore bien présents. Armanousch est la fille de Rose et de Barsam. Séparée de Barsam depuis longtemps, sa mère a refait sa vie avec un certain…Mustapha.

Construire son identité

À première vue, ces deux familles-là n’ont pas grand chose commun. L’une Turque, l’autre Arménienne. L’une qui vit à Istanbul, l’autre à San Francisco. Et Pourtant…

Armanoush qui se partage entre la culture américaine et la culture arménienne tente de construire son identité. Convaincue qu’elle ne pourra se tourner vers l’avenir tant qu’elle ignorera son passé, elle décide de partir en Turquie pour découvrir l’histoire de son peuple et de ses ancêtres. Après avoir échafaudé un plan, elle est accueillie par les Kazanci. La jeune fille va très vite se lier d’amitié avec Asya. Loin des rancœurs et des barrières du passé qui ont pu opposer la Turquie et l’Arménie, cette rencontre pose au contraire la question de la réconciliation entre les deux peuples. La haine laisse ici place à l’émotion.

C’est alors que l’histoire commence véritablement. Sur fond d’événements tragiques et de massacres historiques, les liens qui unissent les deux familles se tissent peu à peu. Les secrets les plus terribles vont ressurgir, donnant lieu à de troublantes révélations. On découvre au fil de la lecture que les deux familles ne sont pas si éloignées qu’il n’y paraît.

Accusée d’avoir porté atteinte à l’identité nationale lorsqu’elle mentionne « les bouchers turcs de 1915 », Elif Shafak a été condamnée avant d’être finalement acquittée. Avec ce roman, elle n’hésite pas à aborder sans détour ni complexe le génocide arménien et les horreurs commises durant cette période. Il ne s’agit pas ici de chercher des responsables ou de trouver des coupables mais au contraire de prôner un message d’espoir et de tolérance : "Qu’importe ce qui tombe du ciel, jamais nous ne devons le maudire. Pas même la pluie. Qu’importe la violence de l’averse, la froideur de la neige fondue, jamais nous ne devons blasphémer contre ce que le ciel nous réserve. Personne n’ignorait cela. Pas même Zeliha."

La Bâtarde d’Istambul de Elif Shafak paru en poche chez 10-18 le 04/09/2008 Prix : 7,90 €. 384 pages

Noémie Boullot

Vidéo : une interview d’Elif Shafak et

Une interview (en anglais) d’Elif Shafak sur:

http://lecourant.info/spip.php?article1740

http://lecourant.info/spip.php?article1740

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Abdullah Gul : Nous (la Turquie) accordons une grande importance à la stabilitélundi1er décembre 2008, par Stéphane/armenews

"En tant que pays des Balkans, nous (la Turquie) accordons une grande importance à la stabilité, à la confiance et à la prospérité dans les Bal-kans", a déclaré mercredi le Président de la République Abdullah Gul lors d’une conférence de presse commune avec son homologue albanais, Ba-mir Topi, en visite officielle en Turquie.

"De ce fait nous accordons de l’importance à notre coopération avec l’Al-banie", a-t-il ajouté en qualifiant l’Albanie de "pays clé dans les Balkans".

"L’Albanie occupe une place prioritaire dans la politique étrangère de la Turquie", a-t-il indiqué en se déclarant satisfait d’accueillir en Turquie le "président d’un pays ami et frère, l’Albanie".

"Les politiques équilibrées de l’Albanie apporte la stabilité dans les Bal-kans", a-t-il précisé en apportant le fort soutien d’Ankara à la candidature albanaise à l’OTAN.

"Nous continuerons d’apporter notre soutien au peuple albanais", a-t-il in-diqué par ailleurs.

"Ankara est la capitale d’un pays ami avec lequel l’Albanie entretient des relations traditionnelles excellentes", a déclaré, pour sa part, Bamir Topi.

"Grâce au soutien permanent de la Turquie, l’Albanie se sent plus proche de l’OTAN et sans aucun doute la Turquie est pour l’Albanie un partenaire stratégique", a-t-il ajouté en réaffirmant la détermination de l’Albanie d’évoluer sur la voie de l’Europe Atlantique.

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=46948

DARFOUR

Darfour: Sarkozy a dit à Béchir qu'il fallait "changer les choses"Il y a 1 jour

DOHA (AFP) — Le président français Nicolas Sarkozy a rapporté qu'il s'était entretenu samedi à Doha avec son homologue soudanais Omar el-Béchir pour lui dire que le conflit du Darfour durait "depuis trop longtemps" et qu'il fallait "changer les choses".

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"Je l'ai vu seul. Je lui ai dit que la tragédie du Darfour durait maintenant depuis trop longtemps, qu'il fallait prendre des initiatives et qu'il fallait changer les choses", a déclaré M. Sarkozy à la presse en marge de la conférence de l'ONU sur le financement du développement.

Ces changements doivent concerner "les rapports entre le Soudan et le Tchad" et "l'intérieur du Soudan, s'agissant des droits de l'homme, s'agis-sant de la présence de certaines personnes dans son gouvernement", a-t-il poursuivi.

Nicolas Sarkozy avait proposé en septembre de suspendre la procédure de justice visant le président Béchir, accusé par le procureur de la Cour pé-nale internationale (CPI) de "génocide" dans la province soudanaise du Darfour, en échange d'un changement "radical" de la politique de Khar-toum et de sa coopération pour résoudre ce conflit.

Il avait également demandé que "des gens qui sont accusés de génocide ne restent pas ministres dans le gouvernement soudanais".

En mai 2007, la CPI avait délivré des mandats d'arrêt contre le ministre soudanais aux Affaires humanitaires, Ahmed Haroun, et un chef de milice pro-gouvernementale janjawid, Ali Kosheib, pour crimes de guerre et crimes contre l'Humanité. Le président Béchir refuse de les livrer.

Le Soudan a rompu en mai ses relations diplomatiques avec le Tchad après une attaque de rebelles du Darfour visant Khartoum, affirmant que N'Djamena était derrière ce raid.

"J'essaie de faire pression de toute mes forces pour qu'on puisse trouver une solution acceptable (...) on continue à travailler", a conclu le président en exercice de l'Union européenne (UE).

La guerre civile qui ravage le Darfour depuis 2003 a fait, selon l'ONU, plus de 300.000 morts.

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jATQ4-j1wsRK2o962CYwLjP5dHvQ

La rencontre au Qatar des présidents français et soudanais trouble les ONGLE MONDE | 29.11.08 | 12h22 • Mis à jour le 29.11.08 | 12h39

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La décision de Nicolas Sarkozy de rencontrer, samedi 29 novembre au Qa-tar, le président du Soudan, Omar Al-Bachir qui est menacé d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour "génocide" au Darfour, a semé le trouble chez les organisations non gouvernementales (ONG) de défense des droits de l'homme.

Ce geste spectaculaire du président français, seul chef d'Etat occidental à choisir de s'afficher ainsi, depuis longtemps, avec le dirigeant soudanais, ranime en effet les soupçons qui avaient jailli en septembre à l'encontre de la France : braderait-elle les exigences de la justice internationale au nom d'hypothétiques gestes de paix du pouvoir soudanais au Darfour ?

"M. Sarkozy ne doit accepter aucun compromis qui remettrait en cause la procédure engagée par le procureur de la CPI", déclare Geneviève Garri-gos, représentante d'Amnesty International, en référence à la requête de mandat d'arrêt formulée en juillet par le procureur Luis Moreno-Ocampo, sur laquelle les juges de la Cour devraient se prononcer début 2009. "Nous espérons que lors de son entretien avec (le président) Al-Bachir, M. Sarko-zy sera clair : la France n'acceptera pas d'accorder l'immunité en échange de concessions plus ou moins convaincantes" de Khartoum, commente Jean-Marie Fardeau, de Human Rights Watch.

L'Elysée a expliqué aux médias que l'objectif était de "maintenir la pres-sion" afin que le Soudan se conforme aux demandes qui lui ont été adres-sées : progrès dans le déploiement de la force internationale Minuad au Darfour, processus de négociations avec les rebelles du Darfour, fin des tensions entre le Soudan et le Tchad, coopération avec la CPI.

La présidence française a fait miroiter au pouvoir soudanais, cet automne, la possibilité que les poursuites de la CPI touchant au Darfour pourraient être suspendues, si la politique de Khartoum sur ce dossier changeait "ra-dicalement". Mais ce scénario, qui supposerait l'invocation de l'article 16 des statuts de la CPI (suspension des poursuites pendant un an, sur déci-sion du Conseil de sécurité de l'ONU), a vite perdu de sa substance. No-tamment parce que les Etats-Unis ont signalé qu'ils y mettraient un veto. Au Quai d'Orsay, l'équipe du ministre Bernard Kouchner a assuré parallèle-ment qu'il était hors de question d'affaiblir la position de la CPI.

CESSEZ-LE-FEU VIOLÉS

Cela n'a pas empêché un glissement notable. Paris a cessé de réclamer explicitement que Khartoum livre à La Haye, siège de la CPI, deux Souda-nais visés, depuis 2007, par des mandats d'arrêt. L'Elysée a cherché à inci-ter le Soudan à les juger sur son territoire, dans le cadre d'une procédure qui aurait l'agrément de la CPI. Des sources proches de la Cour, ainsi que les défenseurs des droits de l'homme, qualifient ces manoeuvres de vaines et irrecevables.

Le fait que la rencontre entre M. Sarkozy et Omar Al-Bachir se tienne à Doha, sous le parrainage de l'émir du Qatar, souligne le rôle important que

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joue ce pays du Golfe auprès de la diplomatie française. Le Qatar ambi-tionne d'organiser chez lui des pourparlers entre officiels soudanais et fac-tions rebelles. Inquiète du risque de nouveaux dérapages entre le Soudan et le Tchad, la France semble aussi vouloir se montrer attentive aux de-mandes des pays de la Ligue arabe et de l'Union africaine, qui ont réclamé l'utilisation de l'article 16.

Un cessez-le-feu décrété le 12 novembre par Khartoum au Darfour a déjà été violé à plusieurs reprises. Et les arrestations d'opposants et de mili-tants des droits de l'homme se sont multipliées au Soudan.

Natalie Nougayrède Article paru dans l'édition du 30.11.08.

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2008/11/29/la-rencontre-sarkozy-bachir-au-qatar-trouble-les-ong_1124901_3212.html

Le Darfour devient plus dangereux chaque jour, prévient l'ONUIl y a 16 heures

KHARTOUM (AFP) — La région du Darfour, en proie à une guerre civile, de-vient chaque jour de plus en plus dangereuse, a alerté dimanche le res-ponsable de l'ONU pour l'aide humanitaire, appelant à des progrès rapides vers un règlement politique entre les rebelles et le gouvernement souda-nais.

"Plus le conflit dure, plus il devient dangereux en terme de capacité à re-venir à la normalité antérieure", a déclaré à Khartoum John Holmes, coor-dinateur de la mission humanitaire de l'ONU, à l'issue d'une visite de six jours au Soudan.

Le conflit au Darfour (ouest du Soudan) a débuté en février 2003, quand des rebelles ont pris les armes contre le régime islamiste du président soudanais Omar el-Béchir. Depuis, la rébellion a éclaté en une myriade de groupes, rendant difficile un règlement pacifique du conflit, qui a fait jus-qu'à 300.000 morts selon l'ONU, quelque 10.000 selon Khartoum.

Egalement selon l'ONU, 4,7 millions de personnes reçoivent de l'aide hu-manitaire au Darfour, sur une population de 6 millions. Quelque 2,7 mil-lions de déplacés ont été enregistrés dans des camps, le mois dernier.

"La situation n'a pas vraiment changé en 5 ans", a ajouté M. Holmes, qui déplore même "une aggravation dans les camps".

"Le climat est de plus en plus politique et difficile pour mener des opéra-tions (...) et dénouer la situation", a-t-il alerté.

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La sécurité au Darfour s'est considérablement détériorée en 2008 selon l'ONU. Onze travailleurs humanitaires sont morts et 170 ont été victimes de prise d'otages, alors que 172 attaques ont été perpétrées contre des lo-caux humanitaires.

Durant les neuf premiers mois de l'année, l'ONU n'a eu accès qu'à 65% du Darfour, et les travailleurs humanitaires ont dû être déplacés 10 fois, en-traînant des retards d'assistance à près de 500.000 personnes.

"Surtout, ce qu'il faut au Darfour, c'est un progrès rapide au niveau poli-tique, il faut un accord politique (...). C'est la condition sine qua non pour réaliser des progrès au niveau du développement au Darfour", a averti le responsable de l'ONU.

Le 12 novembre, Omar el-Béchir a appelé à un cessez-le-feu au Darfour, mais la violence continue sur le terrain.

"Il est très important que les rebelles décrètent également un cessez-le-feu de façon à ce que (...) le travail humanitaire puisse être fait dans la sé-curité et la paix", a affirmé M. Holmes.

Le responsable onusien a décrit la trêve comme "une part importante" des efforts politiques effectués par le médiateur de l'Union africaine et de l'ONU, Djibril Bassole, et par le Qatar.

"J'espère que les processus actuellement en cours produiront des résultats en 2009", a-t-il déclaré.

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jTtDhAdPmhcINVVQ-r4g-PLKZFDw

CONGO

RD Congo: les rebelles hutu rwandais exigent la fin de la "dictature" à KigaliIl y a 1 jour

LUSHEBERE (AFP) — Depuis les collines de l'est de la République démocra-tique du Congo (RDC), le porte-parole des rebelles hutu rwandais, le lieute-nant-colonel Edmond Ngarambe, exige la fin de la "dictature" au Rwanda et une "justice équitable" avant tout retour au pays de ses éléments.

La rébellion des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) opère dans l'est de la RDC depuis le génocide anti-tutsi de 1994 au Rwan-

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da et est considérée comme un grand facteur d'insécurité dans la région.

Le lieutenant-colonel Ngarambe, un homme à la silhouette robuste, membre du mouvement depuis 1998, reçoit l'AFP pour un de ses rares en-tretiens, dans sa "résidence" sur les monts de Lusherebe, à environ 60 km de la frontière rwandaise.

Attitude affable et voix forte émaillée de rires retentissants, il arbore un pistolet à la ceinture, une tenue de camouflage et des bottes en plastique rompues aux interminables marches dans les forêts des provinces congo-laises du Nord et du Sud-Kivu de sa rébellion, estimée à 6.000 combat-tants.

Le porte-parole, 40 ans et père de quatre enfants en exil, désigne une montagne à 7 km: la ligne de front avec le chef rebelle tutsi congolais Laurent Nkunda, qui affirme se battre notamment pour chasser les FDLR.

Certains rebelles hutus ont participé au génocide, qui a fait 800.000 morts selon l'ONU, essentiellement parmi la minorité tutsi.

Depuis la reprise des combats fin août dans le Nord-Kivu, les FDLR se re-trouvent dans un jeu d'alliances complexes. Selon l'ONU, elles collaborent avec l'armée congolaise contre M. Nkunda, que Kinshasa accuse d'être soutenu par le Rwanda.

M. Ngarambe nie toute coopération, parlant simplement de "cohabitation" avec les forces congolaises. Par contre, lance-t-il, "Laurent Nkunda est la marionnette de Kigali. Il n'a d'autre but en nous combattant que d'effacer toute opposition au régime de Kigali".

"Si Kinshasa aidait les FDLR autant que Kigali aide Nkunda, nous serions très forts, et nous marcherions sur Kigali en deux jours!"

"75% des terres du Nord-Kivu appartiennent à des Rwandais. Nkunda se bat pour gérer ces terres", assure-t-il aussi.

Pour leur part, les FDLR ont toujours pour "objectif de rentrer" au Rwanda. "Mais il n'y a pas de sécurité pour nous au Rwanda, c'est une dictature", accuse-t-il.

"Celui qui ne veut pas s'agenouiller devant le régime est considéré comme un ennemi: nous appelons au départ (du président rwandais Paul) Ka-game".

Autre condition à leur retour: l'instauration d'une justice "équitable" pour les auteurs du génocide. Le porte-parole fustige ainsi les tribunaux popu-laires gacaca où "seuls les Hutu sont désignés génocidaires".

Le lieutenant-colonel admet que les rangs des FDLR comptent des "présu-més génocidaires". "Des éléments sont prêts à se rendre, mais ils n'ont

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pas confiance dans la justice de Kigali."

Il exige également que soient jugés les crimes présumés du Front patrio-tique rwandais (FPR), l'ex-rébellion tutsi ayant mis fin au génocide et au-jourd'hui au pouvoir. "Le FPR n'a pas occupé (le pays) par la Bible, mais par les armes! On ne dit rien sur les représailles du FPR après le géno-cide", déplore-t-il.

Evoquant le plan de neutralisation des FDLR adopté fin 2007 par la RDC et le Rwanda, il juge "malheureux" que les FDLR "soient toujours les boucs émissaires de l'insécurité dans la région".

"Nous sommes pourchassés, on ne nous parle que de neutralisation for-cée, alors qu'avec les rebelles ougandais ou burundais, on négocie", note-t-il, en réclamant "l'ouverture d'un dialogue".

En début de soirée, il s'enfonce dans la nuit, une radio plaquée sur l'oreille, absorbé par un programme consacré aux laborieuses négociations de paix entre rebelles et gouvernement au Burundi voisin.

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iBuhcCqqUz0R9bMFe81EHg4blong

TURQUIE/ARMENIE

Aux confins de l'Arménie et de la Turquie, les villageois rêvent de voir la frontière se rouvrirLE MONDE | 29.11.08 | 14h29 • Mis à jour le 29.11.08 | 14h29

EREVAN, GYUMRI (Arménie) ENVOYÉ SPÉCIAL

Une femme vêtue d'un tablier à fleurs traîne ses savates usées sur le pas de sa porte. Hasmik Petrossian se présente comme l'institutrice de Shira-kavan, un hameau aux chemins défoncés. "Un village où il n'y a rien de bon, soupire cette sexagénaire au regard clair. Pas de gaz, pas d'eau po-table, pas d'infrastructures." Il n'y a guère de travail non plus à Shiraka-van, ancienne capitale d'un royaume arménien, au IXe siècle, devenue un village oublié, coincé contre la frontière de la Turquie. La plupart des hommes tentent leur chance en Russie. Les autres vivotent grâce à l'agri-culture. "Avant 1993, tout le monde travaillait. On faisait du commerce transfrontalier."

Derrière le village, des champs puis des miradors marquent la frontière avec le voisin turc, fermée depuis 1993 par Ankara pour punir l'Arménie de son soutien à la sécession de la province azerbaïdjanaise du Karabakh, à population arménienne. De l'autre côté de la délimitation turco-armé-nienne, un minaret blanc se détache dans le paysage désolé. Un drapeau turc géant a été peint sur la montagne. Un peu plus loin, à Akhurian, des

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moutons paissent sur une voie ferrée désaffectée. Des wagons rouillés et une gare fantôme attendent un train depuis quinze ans. Cette ancienne plate-forme du commerce entre Gyumri et Kars, sa jumelle turque, pour-rait se mettre à revivre, espèrent les villageois. Actuellement, 14 heures de route via la Géorgie sont nécessaires pour relier les deux villes, dis-tantes de 20 km.

Les efforts de rapprochement entre Erevan et Ankara, la volonté affichée de rétablir des relations diplomatiques redonnent un peu d'espoir à Has-mik. "C'est notre rêve de voir cette frontière rouvrir. Si cela arrive, mon sourire reviendra", lance-t-elle en dévoilant une rangée de dents en or.

FOURNITURE D'ÉLECTRICITÉ

Depuis septembre et la visite historique en Arménie du président turc, Ab-dullah Gül, à l'occasion d'un match de football, les ministres des affaires étrangères, Ali Babacan et Edouard Nalbandian, se sont rencontrés à trois reprises. Lundi 24 novembre, à Istanbul, en marge du sommet de l'Organi-sation de la coopération économique de la mer Noire, la réouverture de la frontière a été évoquée. "Des discussions positives et sincères", a com-menté le ministre arménien. "Cela pourrait aller vite, peut-être avant avril", parie Aybars Görgülü, expert pour la Fondation des études écono-miques et sociales (Tesev). Cette organisation turque participait il y a une semaine, à Erevan, à un colloque mixte organisé par l'Institut du Caucase, intitulé : "Turquie-Arménie : comment sortir du cercle vicieux ?"

Le dialogue s'ouvre, sauf sur la question du génocide. Le premier ministre Recep Tayyip Erdogan a récemment renouvelé son offre au président Serge Sarkissian de créer une commission jointe d'historiens pour étudier les archives des deux pays, sans convaincre. "Les archives sont ouvertes, tout le monde peut venir les consulter", affirme le directeur du Musée du Génocide d'Erevan, Hayk Demoyan. "Je ne vois pas l'intérêt, les docu-ments sont nombreux et connus", tranche l'historienne Anush Hovanni-sian.

Mais le contexte diplomatique a rarement été aussi favorable. Côté turc, on affirme vouloir séparer le problème du Karabakh et les relations avec l'Arménie. Côté arménien, la reconnaissance du génocide n'est plus un préalable.

"Le contexte local joue beaucoup, explique Richard Giragosian, un ana-lyste américain basé à Erevan. Il y a une volonté de détourner l'attention sur la politique extérieure." Selon lui, le facteur principal réside dans l'inté-rêt russe à rouvrir la frontière pour court-circuiter la Géorgie, relais com-mercial entre l'Arménie et la Turquie. "Economiquement, la Russie en pro-fiterait plus que l'Arménie : Moscou tient les secteurs clés comme l'énergie ou les télécoms", poursuit-il. Le ministre arménien de l'énergie a d'ailleurs annoncé que, dès le 1er mars 2009, l'Arménie devait commencer à fournir de l'électricité à son voisin. Une énergie principalement produite par la centrale nucléaire de Metzamor, gérée par Moscou.

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Guillaume Perrier Article paru dans l'édition du 30.11.08.

http://www.lemonde.fr/web/teaser/1,22-0,1-0,0.html?url_zop=http%3a%2f%2fabonnes.lemonde.fr%2feurope%2farticle%2f2008%2f11%2f29%2faux-confins-de-l-armenie-et-de-la-turquie-les-villageois-revent-de-voir-la-frontiere-se-rouvrir_1124899_3214.html

TURQUIE/AZERBAIDJAN/ARMENIE

Ali Babacan souhaite un résultat dans le dialogue d’Erevan avec Ankara et Bakou

lundi1er décembre 2008, par Stéphane/armenews

Le chef de la diplomatie turque Ali Babacan a souhaité que les entretiens Erevan-Ankara et Erevan-Bakou, puissent donner un résultat dans proche avenir.

"Nous avons avancé dans nos entretiens avec l’Arménie", a déclaré à la presse Ali Babacan avant son départ pour le Tadjikistan, première étape d’une tournée qui doit également l’amener au Kirghizistan.

"Nous accordons une très grande importance à la stabilité, à la sécurité, à la paix et à la prospérité dans le Caucase", a-t-il précisé.

"Ma rencontre avec mon homologue arménien Edouard Nalbandian à Is-tanbul a été positive", a-t-il indiqué.

Il s’était entretenu lundi soir avec son homologue arménien lors d’un dî-ner.

"Notre objectif est de normaliser entièrement nos relations entre les deux pays et à cet effet nous allons poursuivre nos entretiens avec une forte vo-lonté politique", avait-il précisé à la presse, à l’issue de deux heures et demi d’entretien avec Edouard Nalbandian.

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=46949

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TURQUIE/AZERBAIDJAN/TURKMENISTAN

Le Turkménistan renforce la coopération énergé-tique avec l'Azerbaïdjan et la Turquie

ACHKHABAD - Le Turkménistan va renforcer la coopération dans le do-maine énergétique avec l'Azerbaïdjan et la Turquie, a rapporté samedi la télévision d'Etat turkmène.

Une telle décision a été prise lors d'un sommet tripartite qui a réuni same-di les présidents turkmène Gourbangouly Berdymoukhamedov, turc Abdul-lah Gul et azerbaïdjanais Ilham Aliev dans la ville de Turkmenbachi, sur les côtes de la Caspienne, selon la même source.

"Le potentiel de coopération entre le Turkménistan, l'Azerbaïdjan et la Tur-quie est énorme, et il est temps de l'utiliser à plein", a déclaré M. Berdy-moukhamedov, cité par la télévision.

Il a remercié les dirigeants turc et azerbaïdjanais de leur "soutien apporté aux initiatives que le Turkménistan fait avancer sur la scène internatio-nale, dont celle concernant la sécurité du transit des hydrocarbures".

"La Turquie est intéressée au développement du partenariat effectif dans les domaines énergétiques et de transport" avec le Turkménistan, a décla-ré pour sa part le président turc Abdullah Gul.

De son côté, Ilham Aliev a souligné que le partenariat entre ces trois "pays-amis correspondait non seulement à leurs propres intérêts, mais aussi aux intérêts de toute la région" de la Cas-pienne.

Le Turkménistan, un pays très renfermé qui regorge de gaz, cherche à di-versifier les itinéraires de ses exportations. Il est courtisé par l'Europe, qui cherche à se défaire de sa dépendance vis-à-vis du russe Gazprom, ainsi que par la Chine et la Turquie.

(©AFP / 30 novembre 2008 12h41)

http://www.romandie.com/infos/news2/081130114135.1wxqmfy3.asp

TURQUIE/CHINE

La Chine signe 19 contrats d'achat avec la Turquie2008-12-01 10:49:56

ISTANBUL, 1er décembre (Xinhua ) -- La Chine et la Turquie ont signé ven-dredi à Istanbul 19 contrats sur l'achat de marchandises turques, pour une

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valeur d'environ 230 millions de dollars américains (usd).

Jia Qinglin, président du Comité national de la Conférence consultative po-litique du peuple chinois (CCPPC), en visite actuellement à Istanbul, a as-sisté à la cérémonie de signature à l'issue du Forum de coopération écono-mique et du commerce auquel ont participé des responsables de gouver-nement et des hommes d'affaires des deux pays.

M. Jia a dit dans son discours, délivré au forum, que la Chine et la Turquie devaient préparer les plans du prochain développement de la coopération économique et du commerce bilatéraux.

Le volume du commerce entre la Chine et la Turquie a dépassé 10 mil-liards usd l'année dernière et le chiffre pour cette année va atteindre 13 milliards usd.

Il a appelé les hommes d'affaires des deux pays à faire des efforts com-muns pour davantage explorer la coopération, augmenter l'investissement mutuel, développer la coopération dans la construction de l'infrastructure et l'ingénierie et renforcer la coopération économique et du commerce multilaréraux.

La Chine est prête à accélérer la coopération avec la Turquie dans la com-munication et le tourisme, a ajouté M. Jia.

Il a également appelé les deux côtés à créer plus de bonnes opportunités pour la coopération bilatérale commerciale.

Quant à l'actuelle crise financière internationale, M. Jia a souligné que la Chine coopérera avec la communauté internationale, dont la Turquie, et contribuera au maintien de la stabilité financière internationale et à la pro-motion de la croissance économique mondiale.

M. Jia est arrivé vendredi à Istanbul en provenance d'Ankara pour conti-nuer sa visite officielle comme hôte du président de la Grande Assemblée Nationale turque, Koksal Toptan.

La Turquie est la deuxième étape de la tournée de M. Jia dans quatre pays qui l'a conduit déjà en Jordanie. Il se rendra aussi au Laos et au Cam-bodge.

http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-12/01/content_771620.htm

TURQUIE/MAROC

La Turquie salue avec force les efforts déployés par le Maroc

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Publié le : 29.11.2008 | 14h01

La République de Turquie salue avec force les efforts déployés et les acquis réalisés par le Maroc dans le domaine hydraulique, a affirmé vendredi à Marrakech, le secrétaire d'Etat chargé de l'Eau et de l'Environnement, Abdelkbir Zahoud.

M. Zahoud qui s'exprimait à l'ouverture des travaux d'un atelier sur «les questions trans-sectorielles régionales de l'eau» organisé dans le cadre des préparatifs au 5e Forum mondial de l'eau prévu en mars prochain à Istanbul (Turquie), a ajouté que le Maroc dispose d'une grande expérience en la matière qui lui a permis d'abriter nombre de rencontres internationales relatives à la question de l'eau.

Il a tenu à rappeler, dans ce sens, que la ville de Marrakech a eu le grand mérite d'abriter en 1997 le premier forum mondial de l'Eau.

Le second Forum a eu lieu aux Pays-Bas, le troisième à Kyoto (Japon) en 2003, alors que le quatrième Forum mondial de l'Eau a été organisé à Mexico en 2006.

M. Zahoud a souligné également l'importance du 5e Forum mondial de l'eau qui, a-t-il dit, «sera l'occasion pour la remise du Grand prix mondial Hassan II de l'eau, une initiative menée conjointement par le Maroc et le Conseil Mondial de l'Eau, à la mémoire de feu S.M. Hassan II et de ses actions en faveur de la coopération internationale et de la préservation des ressources en eau».

Le secrétaire d'Etat s'est félicité également de la tenue à Marrakech de cet atelier, qui servira de plate-forme pour l'examen de nombre de questions intéressant l'Afrique et le pourtour méditerranéen, outre la gouvernance en matière de gestion de l'eau, la pollution des eaux, la rationalisation de l'utilisation de cette denrée vitale ou encore le financement des projets liés à l'eau.

Le ministre turc de l'Environnement et de la Forêt, le professeur Veysel Ergolu a exprimé, de son coté, la détermination de son pays à faire du 5e Forum mondial sur l'eau prévu à Istanbul sous le thème unificateur «combler les écarts en matière d'eau» (Bridging Divides for Water), une rencontre distinguée alliant pour la première fois de l'histoire de ces forums, dynamique objective, celle régionale et celle politique.

Sur le choix du thème de ce 5e Forum, il a été motivé par la volonté de permettre aux pays pauvres de rencontrer ceux à fort potentiel hydrique afin de pouvoir sortir avec une vision commune de nature à mettre fin aux divergences et positions disparates, l'objectif étant de parvenir à des solutions pratiques qui tiennent compte des spécificités de chaque région du globe.

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Pour M. Ergolu, le Forum d'Istanbul sera celui de tous les continents car il verra la participation de plus de 1.000 responsables des pays en développement, outre 20.000 autres issus de différents horizons.

Quant au secrétaire général du 5e Forum mondial de l'Eau, le professeur Oktay Tabasaran, il a mis l'accent sur les dangers des changements climatiques et leur impact sur le développement durable notamment dans une conjoncture internationale difficile.

Il a dans ce sens insisté sur la nécessité de préserver les ressources hydriques pour les générations montantes, appelant les pays à doubler d'efforts et à oeuvrer de concert pour la mise en place d'une stratégie commune leur permettant de faire face aux dangers pouvant résulter de la raréfaction de l'eau.

Cet atelier que le Maroc a été choisi pour abriter pour la région d'Afrique, du Brésil et de l'Amérique latine, s'inscrit dans le cadre des rencontres régionales préparatoires au 5e Forum mondial de l'Eau.

Par MAPhttp://www.lematin.ma/Actualite/Express/Article.asp?id=102912

TURQUIE/PKK

Deux policiers turcs tués lors d'une attaque de re-belles kurdesDeux policiers turcs ont été tués jeudi et quatre autres ont été blessés dans le sud-est de la Turquie par des rebelles kurdes du PKK, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Trois tireurs ont ouvert le feu contre une équipe de policiers régulant le trafic sur une autoroute près de la ville d'Iskenderun, tuant un officier sur le coup, ont affirmé des sources policières à Anatolie.

Trois civils dont un enfant en bas âge et un policier ont été blessés.

Les rebelles se sont emparés d'un véhicule et se sont enfuis, mais ont été pris en chasse par la police, selon les mêmes sources.

Une fusillade s'est produite lors de la course-poursuite dans une zone montagneuse proche, au cours de laquelle un second policier a été blessé. Celui-ci a succombé à ses blessures à l'hôpital.

L'opération pour arrêter les assaillants se poursuivait. (AFP, 27 nov 2008)

http://www.info-turk.be/363.htm#policiers

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ARMENIE

Erevan: un des agresseurs du journaliste se livre à la policeInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous

livre ce Communiqué de Presse publié sur le site de Reporters sans Frontières le 28 novembre 2008.

L’un des assaillants présumés du journaliste Edik Baghdassarian s’est livré à la police

28.11.2008

L’un des agresseurs présumés du journaliste Edik Baghdassarian s’est rendu à la police, le 26 novembre 2008. Karen Haroutiunian s’est refusé à tout commentaire et ses mobiles restent encore inconnus. On dispose à l’heure actuelle de très peu d’informations sur ce dernier ou sur les complices avec lesquels il aurait violemment agressé, le 17 novembre 2008, à Erevan, le président de l’association des journalistes d’investigation.

Le 24 novembre, Sona Truzian, porte-parole du parquet général, a fait savoir que l’enquête préliminaire ouverte au titre de l’article 113 du code pénal (“agression ayant entraîné des blessures de gravité moyenne à importante”), avait permis d’identifier l’un des agresseurs d’Edik Baghdassarian.

Le 17 novembre, vers 20 heures, trois hommes avaient attaqué le journaliste et rédacteur en chef du magazine en ligne Hetq, alors que celui-ci s’apprêtait à prendre place dans son véhicule. Edik Baghdassarian avait résisté à ses assaillants, jusqu’à ce qu’il soit violemment frappé à la tête avec une pierre. Conduit à l’hôpital dans la soirée, il a depuis regagné son domicile. Des dirigeants arméniens se sont rendus à son chevet pour lui témoigner leur soutien et, le 19 novembre, des journalistes, des représentants d’organisations non gouvernementales et des étudiants des facultés de journalisme ont organisé une manifestation. Celle-ci s’est déroulée à Erevan, entre le parquet général et la présidence, afin de protester contre les violences à l’encontre des journalistes, dont les auteurs n’ont, pour la plupart, jamais été retrouvés.

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18.11.2008

Après l’agression du journaliste Edik Baghdassarian, Reporters sans frontières demande “une enquête aussi prompte et exhaustive que possible”

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“Après la violente agression dont Edik Baghdassarian a été victime le 17 novembre 2008 à Erevan, il est urgent qu’une enquête aussi prompte et exhaustive que possible soit menée pour identifier les assaillants du président de l’association arménienne des journalistes d’investigation”, a déclaré Reporters sans frontières.

“Un tel acte de violence à l’encontre d’un journaliste indépendant connu pour ses enquêtes sur la corruption et la criminalité est pour le moins inquiétant”, a poursuivi l’organisation.

Le 17 novembre vers vingt heures, dans le centre de la capitale, trois inconnus ont attaqué Edik Baghdassarian alors qu’il s’apprêtait à embarquer dans son véhicule. Ils l’ont roué de coups avant de s’enfuir. Le journaliste a été admis à l’hôpital Saint Grigor Lusarovitch.

Les trois hommes semblaient attendre Edik Baghdassarian selon les propos recueillis auprès de lui par la chaîne télévisée A1+. Ils n’ont prononcé aucun mot et se sont enfuis après avoir frappé le journaliste à la tête avec une pierre. Ce dernier a alors réussi à demander de l’aide dans un immeuble voisin. Un appareil photo appartenant à la rédaction de Hetq, journal d‘information en ligne publié par l’association des journalistes d’investigation, a été dérobé lors de l’agression.

Le 18 novembre, le Premier ministre Tigran Sarkissian a rendu visite au journaliste hospitalisé et s’est dit “préoccupé” par cette agression. Le porte-parole du parquet général, Sona Truzian, a déclaré qu’une instruction judiciaire avait été ouverte pour “agression”, en vertu de l’article 113 du code pénal.

http://www.rsf.org/article.php3?id_article=29333

Presse arménienne : Revue du 27 novembre 2008Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous présente cette Revue de Presse parue sur le site de l'Ambassade de France en Arménie le 27 novembre 2008.

Revue de la presse arménienne du 27 novembre

Arménie-Turquie

« L’avancée dans le processus de négociation entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan favorisera certainement l’amélioration des relations arméno-turques » a déclaré Selon l’agence Anadolu, le ministre turc des AE A. Babacan. Le diplomate a également escompté une issue commune des

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négociations, Selon lui la normalisation des relations arméno-turques favorisera le processus de négociation entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Selon «Hurriyet » Le ministre Babacan a souligné également l’avancée s’esquissant en matière d’établissement des relations arméno-turques Le diplomate a émis l’espoir de voir, très prochainement, les résultats des négociations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ainsi qu’ entre l’Arménie et la Turquie ajoutant qu’Ankara poursuit l’objectif d’établir des liens avec tous les pays de la région. « Dans ce contexte, nous allons poursuivre nos efforts visant la création de la « Plate-forme de stabilité et de coopération pour le Caucase » a-t-il conclut. /Jamanak-Erevan,, Azg/

Selon certains analystes turcs présents hier à la conférence de presse au club « Hayéli », les relations arménoturques sont plus positives qu’elles ne l’étaient il y a 10 ans. Certes, il existe des questions attendant leurs solutions. Cependant la seule voie de normalisation des relations sont les contacts arméno-turcs à tous les niveaux. Les analyses ont également constaté des changements dans les approches des médias turcs qui sont plus optimistes quant à la normalisations des relations avec l’Arménie. D’après eux les 65 % de la société turque favorable à la visite du Président Gül à Erevan confirmer ces analises ./Jamanak-Erevan/

La même source se fait écho de l’opinion du politologue américain d’origine arménienne Richard Giragossian sur les déclarations des deux ministres des AE faites à l’issue de l’entretien à Istanbul. Selon lui la Turquie a compris que la faiblesse et le manque de légitimité des autorités arméniennes profitent à celle-ci dans ses relations avec l’Arménie. R.Giragossian est également d’avis que l’obstacle à l’ouverture de la frontière est à chercher dans les milieux oligarques arméniens car l’ouverture signifiera pour eux affaiblissement et perte de monopole.uté que

Conflit du Haut- Karabagh

La question du règlement du conflit du HK a figuré entre autres à l’autre du jour de l’entretien du ministre adjoint russe des AE G.Karasine et l’Ambassadeur des Etats-Unis en Russie J. Beyrle, annoncent Jamanak- Erevan, 168 Jam, Aravot

Affaires intérieures

168 Jam Jamanak-Erevan, Aravot font état de l’avertissement de A. Soukiassian, Président du consortium « Sil », père du Député de l’AN Kh. Soukiassian, qui suite a sa lettre ouverte (cf. revue de presse 20081107) met en garde celui qui selon les rumeurs, a des vues sur l’usine de l’eau minérale « Bjni ». Il exhortant de renoncer à l’idée de s’accaparer des biens de la famille Soukiassian.

Un deuxième autre agresseur d’Edik Baghdassarian (cf. revues de presse 20081118 et 20081125) s’ est présenté bénévolement hier au commissariat de police des districts Kentron et Nork-Marach rapportent

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Hayots Achkhar, Jamanak-Erevan, Aravot.

Azg, Aravot rapportent la déclaration du responsable de la fraction parlementaire « Républicain » faite lors d’un point de presse selon laquelle « Dans l’état actuelle de la politique intérieure en Arménie, compte tenu de l’importance de la position des institutions européennes, l’essentiel n’est pas s l’évaluation dure du Commissaire aux droit de l’homme mais la sécurité du peuple arménien et de l’Etat arménien ». S’agissant de la suspension éventuelle du mandat de l’Arménie au CE Galoust Sahakian a répliqué que la suspension du mandat est un ultimatum et qu’il ne pense pas que quelqu’un puisse priver l’Arménie du droit de vote ».

Difficile de se rappeler d’un cas de divergence d’opinion entre les pouvoir législatif et exécutif au cours de la dernière décennie. Cependant la séance extraordinaire du parlement convoquée la veille pour discuter en première lecture du budget-2009 en est la preuve. Elle s’est bien ite transformée en discussions animées une fois la proposition du gouvernement d’augmenter à 100% des salaires des juges avancée. Selon certains médias, vu la situation actuelle de la société, il est au mois amoral, de voir les représentants du pouvoir se disputer sur les salaires d’autant plus que même l’augmentation ne va pas changer grand chose tant qu’ils seront les acolytes d’une administration illégitime./Jamanak- Erevan, Novoyé Vremya, Aravot/

Armenpress et Azg rendent compte que dans l’objectif d’atténuer les impactes de la crise financière mondiale sur l’Arménie un conseil chargé d’élaborer et de proposer des solutions aux problèmes auxquels sont confrontées les industries arméniennes sera créé à l’initiative du Premier ministre. Selon le ministre adjoint des finances la création d’une zone de libre échange est également prévue. La conception est finalisée et les discussions sur sa mise en place démarreront prochainement au gouvernement. La première zone de libre échange sera créée à l’aéroport de « Zvarnots », la deuxième, plus tard, à Gumri. Le concessionnaire de l’aéroport a déjà avalisé sa participation dans le lancement des travaux nécessités par sa mise en œuvre.

http://www.ambafrance-am.org/Revue/20081127.pdf

Une recette slave à l’assaut des traditionnels gâ-teaux au miel tchèquesUn architecte arménien a conquis les amateurs tchèques de gâteaux au miel avec une vieille recette slave qui a su concurrencer les traditionnelles pâtisseries locales. Il y a cinq ans, Gevorg Avetisyan, un architecte parti d’Erevan pour tenter sa chance plus à l’ouest, eut l’idée de demander à sa sœur de cuisiner son gâteau préféré pour le proposer dans les pubs de Frydek-Mistek, une ville de l’est du pays.

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Le biscuit appelé « Marlenka » a très vite rencontré un grand succès dans un pays gourmand de miel, où les plus vieilles légendes mentionnent l’hy-dromel, la liqueur de miel et les « Medovnik », les traditionnels gâteaux au miel. Aujourd’hui, la compagnie Miko International, basée dans une ancienne cantine, emploie quelque 200 personnes et exporte en Autriche, Alle-magne, Grande-Bretagne, Hongrie, Irlande, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Slovénie et Espagne. Sa société qui table sur 150 millions de couronnes (5,9 millions d’euros) de recettes en 2008 se prépare à déménager dans une usine moderne. « Tous les Arméniens font des gâteaux au miel. La nôtre est la recette originale appréciée des rois arméniens et personne ne peut prétendre avoir la même », assure Gevorg Avetisyan.

Le principe est simple : il faut préparer la pâte avec du miel, du lait, de la farine, du sucre, des œufs et des noix, puis la découper en carrés que l’on cuit et que l’on empile en cinq couches intercalées de crème et nappées de noisettes pilées et de chocolat.

« Je ne regrette pas d’être venu ici », affirme Gevorg Avetisyan, qui, à 49 ans, irradie la satisfaction des hommes heureux en affaires. Plus de 10 000 Arméniens ont comme lui émigré vers Prague ou d’autres cités tchèques depuis la chute du communisme et l’effondrement de l’Union soviétique qui donna naissance à l’Arménie indépendante dans un certain chaos. La communauté arménienne est ici une des plus petites d’Europe, comparée aux quelque 500000 qui vivent en France ou aux 100 000 en Pologne voisine.

À l’origine architecte et designer, Avetisyan a quitté son pays parce qu’il ne trouvait plus de clients. De cette période, il se souvient d’un « âge de pierre » où « tout le monde cherchait du pain et où l’électricité marchait une heure par jour ». Il achète un billet de train pour Prague, une ville qu’il avait visitée étudiant, descend après la frontière polonaise, aboutit par ha-sard à Frydek-Mistek, où il ouvre un casino et un bar. Sa sœur Hasmik le rejoint, s’inquiète d’être « un fardeau », de là naît l’idée de préparer son gâteau favori, se souvient l’entrepreneur qui arbore aujourd’hui les signes de sa réussite, lunettes griffées, vêtements chics, limousine luxueuse. Les premiers gâteaux furent cuits dans le four électrique du deux-pièces de sa sœur. Un mois plus tard, un voisin vint donner un coup de main, bientôt il y eut une trentaine d’employés.

M. Avetisyan qui a gardé la nationalité arménienne évoque fièrement un de ses lointains compatriotes, Georgius Deodatus Damascenus, exilé comme lui, qui, de simple marchand ambulant devint le patron d’un des premiers cafés de Prague, U Zlateho hada (le serpent doré) en 1704. Au-jourd’hui, cet établissement situé au pied du très touristique pont Charles offre des tranches de Medovnik à 85 couronnes (3,20 euros) pièce, le double du prix habituel.

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http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=386769

KARABAKH

Le noyau du conflit est le statut du Haut-KarabaghInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose cette newsletter bimensuelle sur l'actualité politique, économique et culturelle du Haut-Karabagh mise à notre disposition par la Représentation de la République Haut-Karabagh en France.

L’actualité autour des négociations pour le règlement du conflit du Karabagh reste bien chargée. La déclaration adoptée à Moscou le 2 novembre dernier en faveur d'un règlement politique du conflit est bien le clou de l’actualité et donne lieu à de vifs échanges de part et d’autre.

Erevan se félicite surtout de l’existence d’un document excluant le règlement du conflit par la force. Selon le président Sargsian, bien qu’il ne s’agisse que d’une déclaration, la partie arménienne sera heureuse s’il conduit à un accord définitif. Le président arménien se réjouit que l’Azerbaïdjan ait signé un document, depuis 14 ans de négociations, sur un règlement basé sur tout un ensemble de normes du droit international et non sur le seul principe de l’intégrité territoriale.

Plusieurs questions semblent être sujet à controverses lors des négociations. D’abord, la question du futur statut du Haut-Karabagh qui constitue, d’après le Président arménien Serge Sargsian, « le noyau du problème ». Ce statut devrait-il être défini conformément au principe de l’autodétermination des peuples, cher à la partie arménienne, dans les frontières administratives de l’Azerbaïdjan?

La position de Erevan est assez claire sur la question. Pour le Président Serge Sargsian le droit à l’autodétermination est un principe primordial car il garantit la sécurité de la population du Haut- Karabagh. La partie arménienne estime que le Haut-Karabagh ne peut faire partie à nouveau de l’Azerbaïdjan sous quelque statut que ce soit.

Quant à la position de Bakou, elle reste assez ambiguë. D’un côté l’Azerbaïdjan soutient les propositions du Groupe de Minsk faites à Madrid, dans lesquelles un référendum sur le futur statut du Haut-Karabagh est proposé. De l’autre côté, le ministre azéri des Affaires étrangères Elmar Mammediarov, déclare que le statut du Haut-Karabagh doit être défini sur les bases des normes du droit international et de la législation azerbaidjanaise. Or, la Constitution de l’Azerbaïdjan est assez claire sur la question. Tout plébiscite, portant sur une éventuelle redéfinition de ses frontières, concerne l’ensemble de la population de l’Azerbaïdjan et non

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pas une partie seulement. Autrement dit, un référendum sur le statut du Haut-Karabagh impliquerait non seulement la population du Haut-Karabagh mais la population de l’Azerbaïdjan dans son ensemble. Les résultats d’un tel vote sont aisément imaginables.

La deuxième question épineuse concerne la définition des frontières du Haut-Karabagh proprement dit. Pour le coprésident russe il est important de savoir ce que l’on entend exactement d’un point de vue territorial quand on évoque une éventuelle autodétermination du Karabagh. Ses frontières incluent-elles la Région Autonome du Haut-Karabagh (RAHK) ainsi que la région de Chahoumian actuellement sous contrôle azéri (il s’agit des frontières de la République du Haut-Karabagh proclamée en 1991) ? S’agit-il uniquement de la RAHK ou comprend-il, outre ses frontières, les régions limitrophes sous contrôle de la RHK et qui constituent une zone de sécurité ?

Enfin, l’Azerbaïdjan insiste sur un règlement «par étape » du conflit. Cette solution consiste, d’après Bakou, à démilitariser d’abord la zone de sécurité en évacuant les forces armées du Haut-Karabagh, procéder ensuite au retour des réfugiés azéris dans ces régions. Et c’est après seulement que l’on discuterait du statut du Haut-Karabagh.

Erevan officiel estime, quant à cette proposition, qu’avant la mise en place d’un quelconque calendrier des retraits, il est d’abord nécessaire de convenir de garanties solides notamment en ce qui concerne la sécurité et le futur statut du Haut-Karabagh.

ANGLAIS

First steps for better relations began in 1995 YEREVAN - The reconcilliation process between Armenia and Turkey began long before President Gül’s visit to Yerevan with the first steps taking place in Paris in 1995, with the Armenian Diaspora Research Center and the Turkish-Armenian Democratic Dialogue Movement

Throughout the years, Armenian and Turkish individuals have played a vi-tal role in fostering dialogue between the two societies in an effort to re-concile their rocky past.

Raffi Hermonn is one of those individuals, who since 1995, has made a great effort to increase communication between the estranged communi-ties. Hermoon said he was the only journalist of Armenian origin to be re-gistered in the Turkish Journalists' Union by the end of the 1970s. He mo-ved to France just before the military coup of 1980 but kept on believing in his dream that Turks and Armenians may one day become friends again, despite all the tragedies of the past.

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He was a leading figure in social developments in France aimed at foste-ring such dialogue, establishing the "Centre de Recherce sur la Diaspora Armenienne "(Armenian Diaspora Research Center), and the Turkish-Arme-nian Democratic Dialogue Movement.

Later, he got together with Jean Claude Kebapcian, a prominent name in the 1968 movement in France. Hermonn spoke to the Hurriyet Daily News & Economic Review on his works over the past 12 years. "In the mid-90s, we started the Turkish-Armenian Democratic Dialogue Movement, an orga-nization that (former President) Jacques Chirac labelled the ’diplomacy of the people.’"

Armenia vs. diasporaKebapcian and Hermonn were able to introduce many Turkish intellectuals to the diaspora in France, particularly Ayşenur and Ragıp Zarakolu, two of the founders of Belge Publications. However, not every step was success-ful and they faced many difficulties trying to initiate dialogue.

One example was an attempt to actualize the Turkish-Armenian Dialogue Congress in 2000, while the French National Assembly was debating reco-gnizing Armenian claims of genocide. "French Armenians took action and put pressure on Armenia to not give passports to attendees. Likewise, pressure was put on the French counsel at Yerevan to not give visas to Ar-menians," said Hermonn.

He said, President Robert Kocharian and Foreign Minister Vartan Oskanian then made an unexpected statement, "Kocharian and Oskanian were saying ’every effort to support Turkish-Armenian dialogue is beneficial. Let the Armenian youth do it, there is no harm in that.’"

Taboo bookHermonn said this was the first step in recent developments of a Turkey-Armenia reconciliation. "The congress took place in a French senate cham-ber. Jirayr Libaridian, advisor of former president Petrosian, was in atten-dence as was Lavrenti Parsexyan, ex-director of the Genocide Museum in Yerevan, on the stage next to Turkish intellectuals."

Hermonn’s life course changed with a telephone call from Turkey in 1994. On the other end of the line was Pars Tuğlacı, an ethnically Armenian Turk, who spoke of a book that had an unorthodox thesis on the Armenian issue and about to be published in Turkey.

The "Ermeni Tabusu" (The Armenian Taboo), by Yves Ternon was publi-shed by Belge Publications. "I could not believe my ears when I heard such a work had been published," said Hermonn. Less than a month later, he heard the news of a Zarakolu couple being prosecuted and the publishing house being bombed. Hermonn decided to take action, he prepared a file

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on what had happened to the Zarakolu couple and presented it to some French foundations. Hermonn said 16 foundations, including France Li-berte, founded by Danielle Mitterand, the wife of the ex-president François Mitterand, approved the file. The document, requesting a reconsideration of the conviction of the Zarakolu couple, was presented to then prime mi-nister, Tansu Çiller, during a visit to France.

"There was no ’good Turk’ for the Armenians, however, I was presenting a Turk who was risking his own life," said Hermonn. He said they invited the Zarakolu couple to the 80th anniversary of the events of 1915, "Even the Dashnaks were silent."

Hermonn’s has summed up his 12 years dedicated to the cause, "I knowin-gly called out for dialogue from France. I acted via the French, which was very important. Otherwise, I would have faced even greater difficulty. I re-ceived lots of threats during the period. The Armenian diaspora was clai-ming there is no such thing as a good Turk," but they were wrong.

http://www.hurriyet.com.tr/english/domestic/10458616.asp?gid=244

Putting People Above Profit: An Interview with Dr. Ara Khanjian For its Fall issue, the Armenian Youth Federation's Haytoug publication sat down with Dr. Ara Khanjian for a candid discussion on the socio-economic realities in Armenia and how the nation could overcome the challenges that have relegated many of the country's population to a life of poverty and social inequality.

Dr. Khanjian is a Professor of Economics at Ventura College and a Lecturer in Money and Banking at California Lutheran University, Thousand Oaks. In 1991, he worked at the Economic Institute of the Economic Ministry of Armenia, developing economic legislation, such as labor laws. He currently serves on the Executive Board of the Armenian International Policy Research Group (AIPRG) and is the former editor of the Armenian Journal of Public Policy.

******

Haytoug: Armenia has been recording steady levels of economic growth and expansion for several years now. How much of this growth has trickled down to the average population and those at the very bottom of the economic totem pole?

Ara Khanjian: During the past ten years, when Armenia was experiencing a double-digit GDP growth rate, the official poverty rates

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went down significantly. In 1999, 56.1% of the population was officially considered poor. By 2006 that rate had dropped to 26.5%. However we have to make a few observations here.  

First, there are regional disparities. A visitor to Armenia would realize that most of the improvement is occurring within the “getron” (center) of the capital, Yerevan. Outside the center of Yerevan, the improvements are less visible and tend to be the poorest areas. In general, rural areas are doing better than the urban areas outside of Yerevan, because agricultural production is increasing and, during the past few years, agricultural prices were rising faster than non-food prices.

Second, it could be argued that the official poverty line is very low, and it underestimates the true amount of poverty in Armenia. In 2006 the poverty line was 21,555 dram per month, which implies that someone earning 22,000 dram ($73) per month would not be considered poor. However with 22,000 dram someone would have a very low standard of living and would be living in practical poverty.

Haytoug: What specific policies aimed at reducing poverty and increasing economic equality has the ARF advocated or implemented since joining the coalition government?

A.K.: First we should emphasize a philosophical issue. The ARF being a socialist political party does not believe in the Darwinian concept of the survival of the fittest or the law of the jungle, where the strong survive while the weak--such as the young, elderly and the unfortunate--perish. Therefore, poverty is a major concern of the ARF, while for other political parties poverty is a secondary issue, because they believe that the poor are responsible for their conditions and that they should improve their own economic situation.

The ARF is convinced that the government has an important role to play in generating an environment where the poor would have the opportunity to improve their standard of living. It is safe to claim that economic growth alone is not sufficient to reduce poverty in a country. It is essential for the government to adopt pro-poor economic policies. The ARF promoted the following pro-poor policies:

--Increase government expenditures on education, health care, housing and social programs.

--Increase in the pension payments.

--Increase in the minimum wage.

--Increase government regulations and restricting monopolies.

--Improve public infrastructure, such as rural roads and water

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resources.

--Provide easy access to credit by the poor.

--Reduce corruption

This last point is considered an important factor. Corruption deteriorates the businesses environment and it slows down economic growth. Also corruption increases inequality. Armenia should aggressively reduce the level of corruption.

Haytoug: The official political coalition agreement of the current Armenian government and much of the statements coming from President Serj Sarkisyan acknowledge the need for the state to fight corruption, combat the shadow economy, promote jobs, reduce inequality, alleviate poverty, and so on. In your view, what are the prospects for the current coalition government to effectively tackle these socio-economic issues in Armenia and what role does the ARF play in these efforts?

A.K.: With our focus on poverty, we were able to influence the government and make it more aware of the needs of the poor. During the opening ceremony of the ARF's 30th World Congress, one of the first concerns mentioned by Prime Minister Dikran Sarkisyan in his speech was the fight against poverty. This was not a coincidence. Prime Minister Sarkisyan, knew that the ARF cares about the poor; therefore he explained to the ARF World Congress delegates that he also is concerned with the conditions of the poor.

In addition, the government of Armenia, similar to many other developing countries, with the cooperation of the World Bank, has adopted a Poverty Reduction Strategic Paper, PRSP, which is a long-term plan for reduction of poverty in Armenia. http://www.prsp.am

Under the pressure of the IMF, the government of Armenia was trying to reduce the budget deficit by reducing government expenditures on social programs. The ARF actively advocated increasing government pro-poor expenditures, such as on health care, education, pension etc. In order to finance these pro-poor expenditures, the ARF advocated a reduction in corruption and collection of the correct amount of taxes from rich families and large businesses.

Meanwhile the ARF was and still is arguing that the government could afford to generate a slightly higher level of budget deficit and could allocate the additional borrowed funds on education, health care, pension benefits and other pro-poor government expenditures.

Haytoug: How much of the disillusionment and dissatisfaction that exists in Armenia--as witnessed during the post-election turmoil in late February and early March--do you think is attributable to social inequality and real or perceived injustice in the economic sphere?

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A.K.: Social inequality, high rates of poverty and real injustices in the economic sphere are causing significant amount of discontent. The almost annihilation of the middle class during the 1990s and the emergence of the very rich made people feel much poorer.

At the same time it seems to me that in Armenia the very rich are not hiding their substantial amount of wealth. Instead, they are showing it off and making the poor feel even worse. Also the rich and the powerful sometimes are violating the laws blatantly making the ordinary citizen feel even more helpless. For example, sometimes you will notice that a young person driving a luxury car in the streets of Yerevan is violating basic traffic laws arrogantly. In this sense it is essential to apply the law to everyone, including the rich and the powerful.

Recently we should note that, along these lines, there has been some reduction in petty bribery that traffic cops used to collect from ordinary citizens.

Haytoug: The Armenian government's budget has reportedly seen a 35% increase in tax revenue in the first half of this year and the government has promised to increase spending on social programs as a result. How best do you think increased tax revenue should be used to alleviate economic hardships in Armenia?

A.K.: Even with such increases, the level of tax revenue in Armenia is still relatively very low. It is important that in the near future, the government of Armenia collects the correct amount of taxes from large enterprises.

In order to reduce the economic hardship of the poor in Armenia, government expenditures on education, research and development, health care, and rural infrastructure, such as roads, electricity, running water, schools, health clinics, etc., should increase.

Probably the top social spending priority should be on education, because an adequate type of education improves the potential for individuals to find jobs and be productive members of society. In general, historically speaking, when a socialist government comes to power in a developing country, one of the first major goals becomes improving the level of education, because education is the best way to reduce poverty.

Haytoug: Is there anything you would like to add in sum of our discussion on economic issues facing Armenia?

A.K.: Let me make a few suggestions and statements.

When we discuss economic issues I think it is useful to keep in mind that our concern should be the economic interests of the masses in

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Armenia and not just the interests of the upper middle class and the rich.

During this summer I had to read “the Jungle” by Upton Sinclair. It is the most famous socialist novel in the U.S. The novel is based on the conditions of the meat production industry in Chicago around 1905. I strongly advise you to read this novel. You will see the extreme poverty that existed in the U.S. at the turn of the century and how the system was so unfair. It took generations of socialists, union members and workers to fight and struggle in order to have the labor rules and regulations--such as coffee break, vacation time, eight hour work-day, safer working conditions, some amount of job security, retirement benefits, etc.-- that we take for granted. None of these things existed one hundred years ago. We should appreciate them and be thankful to the past socialists and union members who struggled, and even died, in order for us to enjoy these working conditions today.

Each one of us should feel that it is our duty to take steps in order to generate a fair economic system, where poverty in Armenia is eliminated, where everyone has access to adequate level of education, health care, public transportation, child care, housing, adequate retirement, etc. and where everyone in Armenia has at least an acceptable standard of living.

******

Editor's Note: This interview appears in the Fall issue of Haytoug, the Armenian Youth Federation's official publication. The Fall 2008 issue can be found at community centers, schools and local bookstores. Pick up a copy or download it in PDF format.

Friday, November 28, 2008

http://www.asbarez.com/index.html?showarticle=37448_11/28/2008_1#AMC=Open&ASBSC=Closed

Understanding History in Order to Change It:The Soviet Legacy in Today's ArmeniaBY SEROUJ APRAHAMIAN

Can you imagine trying to understand the depopulation of Nakhichevan or Kharabakh's struggle for self-determination without considering the impact of Stalin's decision to carve up these regions from Armenia in 1921? Better yet, can you imagine trying to understand the present state of Armenian-

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Turkish relations without looking at the facts of the Armenian Genocide? Although some parties, such as Turkey and Azerbaijan, would prefer that we look at issues through such an ahistorical lens, those concerned with truth would be wise to realize the importance of history.

Simply put, history matters.  Those who do not properly understand and acknowledge history are not only doomed to repeat it, they are setting themselves up for even graver outcomes in the future.  As historian Howard Zinn has suggested, not being aware of history is like being born yesterday. In his words, “If you forget history, if you were born yesterday, then you'll believe anything.”

In the case of the present day Republic of Armenia, understanding history means taking a critical look at the previous 70 years of Soviet rule over this land.  Only then can we properly understand the current fabric of social and political life and contemplate ways of moving forward.  

The Working Class

Contrary to the rhetoric and official proclamations of the Soviet Empire, the USSR was about as socialist as it was democratic.  Rather than empowering workers and freeing them from conditions of oppression, Armenia under Bolshevik rule witnessed the domination of workers by the state and its appointed overseers.

Under the Bolshevik regime, workers were placed into arbitrary unions used by the government to control industries and ensure the implementation of party policies. Those who did not obey would face the danger of losing their job, income, benefits, or worse. In effect, the Soviet factory managers replaced the previous owners of capital as the new exploiters of the working class.

In this environment, Armenian workers never had the opportunity to organize independently and exercise their class-consciousness. Perhaps even worse, appeals toward class sensibilities and trade unions themselves became largely discredited by the experience of the Soviet era, which carried out its subjugation under the false banner of 'socialism.'

Meanwhile, in the countryside, Stalin's brutal collectivization forced peasants against their will into collective farms controlled by local Communist party officials. Those who resisted were executed while many Armenians ended up being forced to leave their homes in the countryside and crowd into urban areas.

The countryside itself was left sacrificed for the sake of heavy industry and military production. Virtually no investment was made in the rural economy or infrastructure, resulting in severe decay still felt to this day. In fact, with over 30% of the current population in Armenia working the land, one of the most pressing needs in the area of poverty reduction is investing in infrastructure, such as rural roads and irrigation systems.

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A further problem in today's Armenia is that institutions such as trade unions and worker cooperatives continue to be negatively associated with the repression of the Soviet past. Overcoming this legacy and organizing workers independently to protect their interests will undoubtedly be one of the major tasks for the foreseeable future.

Political Participation & Ideology

In the arena of political participation, the Soviet era has also left an indelible mark on Armenia. Not only were political decisions dictated from above (via Moscow) but even those democratic institutions which did exist served largely as empty, ceremonial devices for validating the Communist regime. For example, there were elections in the USSR but they were virtually all uncontested races, where participation was considered part of the ritual of being a Soviet citizen.

In addition, mass organizations such as youth groups, student organizations, political parties and trade unions were seen simply as stepping-stones for career advancement. Participants usually joined these groups to enhance their future and gain the support of party bosses, not to make a difference in politics or join with like-minded individuals to affect change. As a result, for decades, Armenia was almost completely deprived of the valuable practice of voluntary civic association and engagement.

In turn, the heavy political repression of the Soviet period transformed politics into a nuisance that was to be avoided, not embraced. Naturally, people preferred to keep their true political ideals private and relied the most heavily on close family ties and social networks. The economic hardships and political persecutions of the post-Soviet leadership in Armenia only reinforced this pattern of disillusionment with politics and political participation.

Along these lines, ideology also became a negative connotation for many in post-Soviet Armenia. The USSR's stated mission of building communism and being driven by ideology discredited the promotion of such ideals in general. People came to expect that their leaders would make ideological proclamations in public but practice something completely different in private. Not surprisingly, ideology in general became negatively associated with Bolshevism and its deceit.

We can see the pitfalls of this phenomenon playing out today, with the 'opposition' of Levon Ter-Petrossian having no real platform or ideology to speak of besides calling for a regime change in his favor. Reversing this trend and reinstituting an appreciation for political platforms and clear visions of a more decent future will be a key factor in ensuring a more rapid and healthy democratization process in Armenia.

Corruption

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Of course, the fundamental problem of corruption in Armenia also has its roots in the Soviet era. Given the fact that the Communist Party relied on its managerial class (the apparatchiki) to govern affairs, distribute appointments, and hand out benefits, many regional and local 'leaders' used their power to expand their own personal gain. If a citizen had a problem, he or she had to turn to the local or city party committee for a solution. Getting help from such highly concentrated centers of power required some sort of 'connection,' favoritism, or bribe to those in authority.

Thus, getting by in the Soviet system inherently required political influence, social connections, and personal networks. The totalitarian, top-down nature of management also led to the wasteful distribution of supplies and constant shortages. People were conditioned to set aside national concerns and look out, instead, for their own narrow personal and familial interests.

It was also during the Soviet era that a black market economy developed in Armenia, which then ballooned out of control following independence. This was precisely because the only people who had experience with the market in the Communist period were those who operated illegally. As one can imagine, such individuals were the best skilled at evading laws and taking advantage of circumstances to pull a profit.

Today, people continue to view patronage and family networks as key channels for getting ahead and money, in many ways, has become the new way to get around bureaucratic difficulties and daily obstacles. It is no secret that businessmen who operate in the 'hadows' and evade regulation are also prevalent in the economy.

A serious campaign to combat corruption and bring market activity within legal parameters is one of the most important challenges facing the country. This struggle must be waged if we want to see a more prosperous and equitable Armenia.

Moving Forward

The Soviet State had a severe impact on countless other facets of Armenian life; everything from the education system and media to national identity, culture, and relations with the Diaspora. The list is too long to be covered here.

The main point, however, is that the legacy of the Soviet Union must be well understood when analyzing conditions in today's Armenia. Seventy years of rule behind the 'Iron Curtain' had dramatic effects on the development of the Armenian Republic, just as the respective host country each community has been forced to develop under has shaped life in the Armenian Diaspora.

So how do we move forward? One simple starting point would be to

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reverse the negative trends and artificial characteristics imposed on Armenia during the Soviet period. Returning Armenia to its natural course of development without interference from abroad (whether it be from Moscow, Washington, or anywhere else) would seem to be one of the most basic lessons drawn from the Soviet experience.

The recent political turmoil in Yerevan also suggests that political organization in Armenia needs to focus more on the root causes of social injustice and inequality. The discrediting of class-consciousness, political ideology, and civic organization during the Soviet era is very dangerous and must be overcome soon. Otherwise, as we saw with the campaign of Levon Ter-Petrossian, discontent and political anger in the country can be diverted into demagoguery, sensationalism, and attacks against national unity.

Reviving the true values and ideals of socialism becomes even more critical in this light. This revival can best be assured through democratic, bottom-up organizing around principles of economic equality, accountability, social justice, and national (not personal) priorities.

Achieving such progress will require not only a proper understanding of history but, more importantly, the willingness to change it. 

*****

Editor's Note: This article appears in the Fall issue of Haytoug, the Armenian Youth Federation's official publication. The Fall 2008 issue can be found at community centers, schools and local bookstores. Pick up a copy or download it in PDF format.

Friday, November 28, 2008

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Chers amis et sympathisants,Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme], fondé en 2004, oeuvre pour dénoncer le négationnisme de l’Etat turc exporté en Europe et particulièrement en France. Ce danger, qui menace l’idéal démocratique et les valeurs républicaines de la France, se fait très présent à l’heure où la question de la possible adhésion de la Turquie dans l’Union européenne, se pose avec de plus en plus d’insistance.

Le Collectif VAN étend son action à la lutte contre tous les génocides et tous les négationnismes. A ce titre, il est membre du Conseil d’Administration du Collectif Urgence Darfour rassemblant des associations telles que SOS Racisme, la Licra, etc.

Le Collectif VAN organise son action suivant deux pôles, le Pôle Vigilance Média et le Pôle Evènementiel.Le premier prend en charge la préparation d’une revue de presse [Veille-Média] quotidienne etinternationale, concernant les news traitant du génocide arménien, de son négationnisme, des autresgénocides et de leur négation, des droits de l’homme, de Chypre, de l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne, de la situation

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géopolitique dans le Caucase, etc. Cette revue de presse est disponible sur notre site www.collectifvan.org référencé dans les Actualités Google : ce site connait des pics de 8000 visites uniques par jour. La Veille-Média est envoyée gratuitement 5j/semaine sous forme de document électronique, à des milliers de destinataires en France et dans le monde.

L’association travaille aussi sur :• La signalisation de tout fait négationniste (TV, radio, presse écrite, internet, édition, etc.).• La mise en place d’un « Observatoire du négationnisme » en France.• Une réflexion autour d’actions et d’outils pédagogiques destinés à alerter les élèves, étudiants,enseignants, journalistes, etc. sur les pièges du négationnisme.

Le Pôle Evènementiel a organisé plus de 40 actions*, certaines très médiatisées. Il s’agit surtout d’actions de sensibilisation sur le terrain : happenings culturels, évènementiels, débats-conférences, manifestations, etc. En avril 2005, 2006, 2007, 2008, le Collectif VAN a mené 4 années de suite, des actions d’envergure – avec la participation d’artistes - sur le Parvis de Notre-Dame de Paris. Il a initié et réalisé les opérations de communication de plusieurs mairies en France sur le modèle de celle qu’il a créée pour la Mairie de Paris en 2005 : « Génocide arménien, Paris se souvient ».

En 2006 et 2007, le Collectif VAN a communiqué en pleine page dans un quotidien de la presse nationale et a fait tourner dans Paris et la proche banlieue une « caraVAN » de 4 camions, avec un visuel et son slogan « Le négationnisme est un crime. Pour le punir il faut une loi », afin d’attirer l’attention des médias et de l’opinion publique sur la nécessité d’une loi pénalisant le négationnisme.Ces actions ont pu être réalisées grâce à la confiance que nous accordent nos membres et sympathisants. Le travail mené par le Collectif VAN nécessite des moyens conséquents. Notre financement, hormis une subvention reçue de la Ville d’Issy-les-Moulineaux en 2007, repose sur vous.

Si vous estimez notre travail nécessaire, merci de nous encourager à le continuer : 2009 verra le lancement de l’Année de la Turquie en France, de juillet 2009 à mars 2010, avec ce que cela suppose de propagande mensongère à dénoncer et à contrecarrer. Les contribuables ont jusqu’au 31/12/08 pour faire des dons déductibles de leur déclaration 2008 (chèques à envoyer à l’adresse en bas-de-page).En espérant vous compter au nombre de nos donateurs, je vous remercie au nom du Collectif VAN,

Séta Papazian, Présidente

Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]BP 20083, 92133 Issy-les-Moulineaux - FranceBoite vocale : 0 870 72 33 46 - Email: [email protected]

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http://www.collectifvan.org

Agenda - 7 Décembre: Concert en souvenir du trem-blement de terre en Arménie

Concert en souvenir du tremblement de terre en Arménie, le dimanche 7 Décembre 2008, à 18h, à la chapelle St Bruno 14 rue de l'Egalité à Issy les Moulineaux.

Mélodies arméniennes, chant choral arménien, musiques de Spendarian, Abrahamian,Yekmalian, Ganatchian, Tcherbachian. Prestation de Herminé Yérissians.

Participation aux frais le soir du concert: 18€

Par réservation: 15 et 12 €

Tél: 01 49 73 80 56 et 06 07 93 65 69.

Agenda - Activités de l'UGAB Paris/Ile de France - du 4 décembre au 7 janvier 2009Vous trouverez ci-dessous les éléments d'information sur des évènements organisés par l'UGAB Paris/Ile de France et qui pourraient vous intéresser.

Toutes ces activités auront lieu au Centre Culturel Alex Manoogian de l'UGAB (118 rue de Courcelles, Paris 17e). N'hésitez pas à faire partager ces informations avec vos familles et amis.

Toutes ces informations sont également disponibles sur notre site :

http://paris.agbueurope.org/

Jeudi 4 décembre : Conférence-débat de 18h à 21h

L'UGAB organise, en partenariat avec l'USF (Urbanistes sans frontières) une conférence-débat sur le développement territorial de l'Arménie et l'évolution de sa capitale Erevan dans une perspective de projets de co-opération.

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Intervenants :

-Raymond KEVORKIAN, Historien, Conservateur de la Bibliothèque Noubar de l'UGAB

-Alain DARONIAN, Architecte DPLG

-Maggie CAZAL, Docteur en Urbanisme, Architecte DPLG

Pour plus d'information, visitez notre site http://paris.agbueurope.org/

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Samedi 6 décembre à 19h:

Commémoration du 20e anniversaire du tremblement de terre en Arménie organisée par l'UGAB Jeunes

-Projection du film « Le 7 décembre 1988, la terre trembla en Arménie (40mm) » de Taline, Hasmig et Nina, âgées de 13 et 14 ans, les jeunes de l'école de l'UGAB qui retournent sur les traces du séisme

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Vendredi 12 décembre : Conférence-débat à 20h30 : Les stratégies des nouvelles alliances dans le Caucase et incidences sur l'Arménie

Intervenants :

-Gaidz MINASSIAN, docteur en sciences politiques, journaliste

-Silvia SERRANO, maître de conférences à l'université de Clermont-Fer-rand, spécialiste du Caucase et auteur de « Géorgie, sortir d'Empire »

Pour plus d'information, visitez notre site http://paris.agbueurope.org/

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Jeudi 18 décembre : Rencontre avec Hayk DEMOYAN,directeur du Musée du Génocide d'Erevan (Tzitzernakapert) à 20h : Perspectives d'avenir autour d'une institution vouée à la conservation de la Mémoire et au développement de la recherche historique

Pour plus d'information, visitez notre site http://paris.agbueurope.org/

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Mercredi 7 janvier : Présentation du livre à 20h30 : «Un acte hon-teux »

-Tarner Akçam, auteur du livre

Pour plus d'information, visitez notre site http://paris.agbueurope.org/

Amicalement,

UGAB Paris/Ile de France

Agenda - Un conte arménien au Salon du livre jeunesse de MontreuilSéta Papazian, qui a signé les illustrations de l'album jeunesse "La Reine Anahide", paru aux Editions du Bonhomme Vert en octobre 2007, dédicacera ce conte traditionnel arménien, sur la région pa-risienne et à Marseille durant les mois de novembre et de dé-cembre 2008. Elle sera présente ce samedi sur le Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, à la Grande braderie de Chène France, au Festival National du Livre Arménien à Marseille et au Salon Armen Livres (organisé par la MCA d'Alfortville). Une belle occasion de faire un cadeau de Noël personnalisé !

"La Reine Anahide" : personnalisez vos cadeaux de Noël !

Dédicaces novembre et décembre 2008 :

Région parisienne :

Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil le samedi 29 novembre 2008 de 14h à 16h Stand : Les Editions du Bonhomme Vert sur le « Grand Marché des Petits Editeurs ». Halle d'exposition 128 rue de Paris 93100 Montreuil-sous-Bois

Grande braderie de Chène France le samedi 6 décembre 2008 à partir de 12h Collège arménien Samuel Moorat 26 rue Troyon

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92310 - Sèvres

Armen Livres (MCA Alfortville) Le dimanche 14 décembre 2008 à partir de 14H Espace "Le 148" 148 rue Paul Vaillant Couturier 94140 Alfortville

Marseille :

Festival National du Livre Arménien (organisé en partenariat avec l'ACAM, par l'association TERRE D'ARMENIE et RICHARD FINDYKIAN CONSULTANT) le Samedi 13 Décembre 2008 à la Bibliothèque Départementale Gaston Defferre de Marseille (face au port, quartier Euroméditérranée). A partir de 14H.

Plus d'infos sur : http://collectifvan.org/article.php?r=5&id=23746

Bon à savoir : L'ouvrage La Reine Anahide sera également disponible à la vente, lors de la Braderie de Chène France de Marseille - samedi 29 et dimanche 30 no-vembre 2008 - Ecole Bilingue Hamaskaïne - 60, boulevard Pinatel - 13012 Marseille

http://lareineanahide.blogspot.com/

Agenda - Arménie, terre de culture et d'émotionsLe voile se lève enfin sur le premier pays christianisé du monde. Est-ce en-core l'Occident ou bien déjà l'Orient ? Au carrefour des grandes routes commerciales, l'Arménie est une étape sur la route de la soie, elle en subit toutes les influences. Théâtre des luttes entre ses puissants voisins, elle est souvent envahie, vassalisée, amputée d'une partie de son territoire et de sa population. Comment ce peuple, aussi malmené par l'histoire est-il resté debout ? Comment a-t-il conservé son identité intacte ? Sans doute parce que l'Arménie est soudée à ses deux piliers que sont sa religion et son alphabet.

Après génocide, séisme, éclatement de l'URSS, conflit du Karabagh, l'Ar-ménie d'aujourd'hui se reconstruit, dans les soubresaults de la post-indé-pendance, grâce à sa principale richesse : la matière grise. Connus pour

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leurs compétences commerciales, les Arméniens sont avant tout des bâtis-seurs. L'architecture unique des églises, monastères, forteresses, khatch-kars, témoignent depuis des millénaires, du génie artistique de ce peuple.

Marie-Dominique Massol s'est immergée avec délices dans ce pays diffi-cile, blotti dans les contreforts du Caucase. Dans ces montagnes, d'une beauté âpre et sauvage, elle a cueilli les sourires, guetté les regards, écouté les histoires, ri des "anekdots". Elle s'est délectée de cette culture multi-millénaire qui nous ramène aux sources de la civilisation. Elle rap-porte un témoignage réaliste de l'Arménie d'hier et d'aujourd'hui, un voyage à travers une terre de grande culture, un regard sensible et res-pectueux.

Format 16/22 - 192 pages sur papier couché brillant - Reliure cousue bro-chée - 117 photos couleur.

ZANZIBAR PARFUMS D'EPICES PARFUMS D'HISTOIRE

Subtil mélange de culture africaine et arabe, baigné dans la moiteur des tropiques, l'archipel de Zanzibar attire chaque année davantage de visi-teurs. Marie-Dominique Massol nous ouvre les portes de la civilisation swa-hili, d'un islam commerçant et accueillant, un voyage à travers les siècles dans les pas des princesses et des sultans. Un livre riche en informations pour vous transporter dans ces îles parfumées d'épices et d'histoire.

ARMENIE, TERRE DE CULTURE ET D'EMOTIONS

Marie-Dominique MASSOL Parution : 09/08

Format : 16/22 cm.

192 pages sur papier couché brillant

117 photos couleur, cartes

Reliure cousue brochée

Prix Public : 25 €

ISBN : 978-2-81110-043-8

Editions KARTHALA

22-24, bd. Arago - 75013 Paris

tél : 01 43 31 15 59

http://www.karthala.com/

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Nota :

L'auteur a également tourné un film en 2006 sur le même sujet :

ARMENIE

Récit, débat et grand film de Marie-Dominique MASSOL

Entre les puissants massifs du Caucase, de l'Iran et de l'Asie Mineure, l'Ar-ménie résonne encore des échos des mythes fondateurs. Est-ce encore l'Europe ? Est-ce déjà l'Asie ?

Marie Dominique Massol nous entraîne dans un pays mystérieux, à la beauté âpre et sauvage qui sied si bien à cette terre pétrie d'émotions.

Nous vivrons une aventure étonnante à travers les forêts profondes, les vallées encaissées, les canyons vertigineux, les sommets déchiquetés, le lac Sevan, la douceur des cônes volcaniques, sous l'ombre protectrice du Mont Ararat qui pourtant se trouve aujourd'hui en Turquie.

Sur ce territoire, jalonné de katchkars, ces pierres croix brodées, sur-gissent des forteresses accrochées aux pitons rocheux, des monastères taillés dans la roche qui défient les hommes et s'offrent à Dieu. Ici, la vie et la mort s'entremêlent lors de rituels ancestraux.

Malgré son histoire douloureuse, ce peuple de grande culture, possède une langue, un alphabet, une religion uniques et sa principale richesse ré-side dans sa matière grise.

Nous partagerons le quotidien de ces Arméniens qui se sont racontés avec pudeur et sincérité. Nous dégusterons des lavatch et porterons tant de toasts au « Grand Charles » et à l'amitié avec la France que vous n'oublie-rez pas la légendaire générosité.

Marie-Dominique a voulu comprendre la « douleur Karabagh » et s'est ren-due dans cette enclave chrétienne en terre musulmane. Les larmes de la guerre entachent encore les paysages et les âmes, mais le Karabagh fait preuve d'un dynamisme surprenant.

La diaspora n'est pas étrangère aux changements qui s'opèrent en Armé-nie, surtout dans les villes. Gumri, efface peu à peu les traces du terrible séisme. Erevan, la « ville rose » toute de tuf vêtue est un grand chantier. En un an et demi, la réalisatrice a vu les buildings pour hommes d'affaires pressés, les cafés pour jeunesse branchée, se multiplier.

Drapée d'un charme oriental, la capitale fait preuve d'un dynamisme à l'occidental.

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Venez découvrir un document unique, car derrière l'œil de cette caméra se dissimule la sensibilité d'une femme dont la première ambition est de par-tager la découverte de « son » Arménie, celle qu 'elle a ressentie, « à fleur de vie ».

Un grand film débat CAP MONDE, présenté par son auteur.

http://www.cap-monde.com/ARMENIE,_TERRE_DE_CULTURE_ET_D'EMOTIONS-film-24.htm

http://www.cap-monde.com/Les_livres-prestation-4.htm

Agenda - Auteurs de violences individuelles, victimes de violences collectivesJournée organisée par le Laboratoire Psychanalyse et Pratiques Sociales UPJV-Paris 7

LUNDI 1er DECEMBRE 2008 De 9 h. à 13 h. Salle E 110 – Batiment E – Campus – Chemin du Thil – 80000 AMIENS

Auteurs de violences individuelles, victimes de violences collectives.

Accueil et présentation : Christine Condamin et Marie-Odile Godard

"De l'effondrement victimaire à l'élation omnipotente." Docteur Claude Balier, psychiatre, psychanalyste

Pause-café

"Le prix du silence et le temps de la créativité." Docteur Naasson Munyandamutsa Psychiatre, psychothérapeute,Université Nationale du Rwanda

Journée coordonnée par Mme CONDAMIN, Mme GODARD, M. NICOLLE, M. SPOLJAR et le Séminaire « Violences collectives, traumatismes individuels »

Ouvert aux étudiants à partir du L3 et aux professionnels Entrée libre dans la limite des places disponibles

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http://aircrigeweb.free.fr/

Agenda - Conférence de l'ADESI: génocide, dispari-tion, déni, la traversée des deuils L'ADESI (association internationale pour la promotion des diplômés de l'en-seignement supérieur et des grandes écoles) se donne entre autres objec-tifs d'organiser des conférences ouvertes vers l'extérieur.

Hélène PIRALIAN-SIMONYAN (membre de l'ADESI) a l'honneur et le plaisir de vous convier à sa conférence qui se tiendra le mercredi 03 décembre 2008 à 19h30 sur le thème :

GÉNOCIDE, DISPARITION, DÉNI, LA TRAVERSÉE DES DEUILS. UNE INTERRO-GATION SUR LE TRAUMATISME DE LA DISPARITION

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Hélène Piralian-Simonyan est philosophe et psychanalyste. Elle est auteur de : 1) 2008, Génocide, disparition, déni. La traversée des deuils, Paris, l'Har-mattan, (240p.) 2) 1994, Génocide et transmission, Paris, l'Harmattan, (200p.) 3) 1984, Un enfant malade de la mort, Paris, l'Harmattan (128p.)

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Hélène Piralian-Simonyan vous invite à partir de son livre "Génocide, dis-parition, déni. La traversée des deuils" à une interrogation sur le trauma-tisme de la disparition à partir de textes qui baliseront cette question.

Un disparu est quelqu'un qui n'est ni mort ni vivant puisque de lui n'existe aucune trace ni de sa mort ni de sa vie, ce fut la hantise des soldats de la guerre 14-18.

Plus encore est le destin du disparu dont la disparition organisée s'accom-pagne de son déni comme dans un génocide. Il est ainsi constitué comme plus qu'un disparu, "un n'ayant jamais existé" privant ainsi ses descen-dants d'antécédence donc d'origine. Quel chemin alors pour leur deuil, né-cessaire à la vie des vivants ?

À cette occasion, elle signera son dernier livre.

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La conférence — débat se tiendra le mercredi 03 décembre, à 19h30 pré-cises.

22 avenue Rapp, 75007 Paris

au Restaurant le SANCERRE

RER C : Pont de l'Alma, METRO : Alma-Marceau ou École Militaire BUS : n°63 arrêt Bosquet-Rapp, n° 92 arrêt Bosquet-Saint-Dominique, n°28 Arrêt École Militiaire

Veuillez nous informer par courriel de votre présence à la conférence et au dîner qui suivra, RSVP : [email protected]

Avec nos cordiales salutations,

Pascal Hug, secrétaire de l'ADESI Alexandre Glaude, secrétaire adjoint de l'ADESI

Agenda - 6 décembre: Réunion de l'Académie Inter-nationale des Sciences Ararat Samedi 6 décembre 2008, à partir de 15 heures 30, Réunion de l'Académie Internationale des Sciences Ararat

L'Académie Internationale des Sciences Ararat a l'honneur de vous convier à l'Hôtel Etoile Saint-Honoré , 214 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris (Tel :0142252627) le samedi 6 Décembre 2008, à partir de 15 heures 30

Ordre du jour de la Réunion :

- Philosophie de l'histoire de l'Arménie, depuis le séisme de décembre 1988, l'indépendance jusqu'à nos jours, par madame le Docteur Vartouhie ALEXANYAN (Paris), diplômée de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes d'Histoire. - Considérations écologiques consécutives au tremblement de terre par le Docteur Nichan MARGOSSIAN (Paris), Ingénieur chimiste honoraire de la CRAMIF, auteur d'ouvrages scientifiques. - A propos des actions de coopération scientifique et humanitaire (Europe-Arménie) par madame le Docteur Aytsenik ASADRYAN (Paris), de l'Académie Internationale de Cytologie clinique. - Recherches scientifiques sur le son en hauteur, le Docteur Alexandre Pied-Kavaief (Paris), diplômé de la Sorbonne.

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Questions diverses et informations :

- Convention de collaboration entre l'Académie Internationale des Sciences Ararat, la Société Internationale de Chirurgie Orthopédique et Traumatolo-gie (Bruxelles) et Médecins sans Frontières - Développement de la Biblio-thèque Ararat-Academy (multilingue et pluridisciplinaire) - Attribution du Prix Ararat-Academy au professeur Patrick DONABEDIAN ( Université d'Aix-en- Provence) à l'occasion de la publication en 2008 de son ouvrage L'Age d'or de l'architecture arménienne, aux Editions Paren-thèses (Marseille).

Pour le Bureau de l'Académie, le Président Pr. Dr. Agop Kerkiacharian

Agenda - 8 décembre: présentation de l'ouvrage de Maxime K. Yevadian Lundi 8 décembre 2008, à 20 heures précises, présentation de l'ouvrage de Maxime K. YEVADIAN "Christianisation de l'Arménie, Retour aux sources, L'oeuvre de saint Grégoire" Son Éminence Mgr Norvan Zakarian, Archevêque du diocèse de France de l'Église Apostolique Arménienne Son Éminence l'Archevêque Gabriel, Recteur de l'Institut de Théologie Ortho-doxe Saint-Serge vous invitent à la présentation de l'ouvrage de Maxime K. YEVADIAN, historien : Christianisation de l'Arménie, Retour aux sources, L'oeuvre de saint Grégoire Volume II (du milieu du IIIe siècle aux années 330)

Le lundi 8 décembre 2008, à 20 heures précises (une équipe de télévision filmera la soirée) Auditorium de l'Institut de Théologie Orthodoxe Saint Serge 93, rue de Crimée - 75019 Paris

Métro Laumière (ligne 5)

Un diaporama accompagnera la conférence

Au cours de la soirée, présentation officielle de cet important volume, ou-vrage le plus complet écrit sur le sujet à ce jour. En effet il rassemble, pour la première fois, la bibliographie, l'historiographie, et surtout, cinq corpus de sources (près de 300 textes originaux) sur l'époque de saint Grégoire l'Illuminateur.

La partie introductive évoque, pour un large public, le contexte politico-re-ligieux de la région avant la conversion du roi Tiridate. Cinq chapitres de synthèse tirent les conclusions de la documentation réunie en répondant aux principales questions posées : date de la conversion, acteurs, contexte et enjeux.

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Agenda - 06 décembre: rencontre exceptionnelle à la bibliothèque du CRDA

Chers Adhérents, Chers donateurs, Cher Public,

Les bénévoles et animateurs du CRDA seront heureux de vous rencontrer à l’occasion d’un événement artistique

Une rencontre exceptionnelle

Un acteur, musicien et auteur, M. Gérard Torikian, lira, avec l’extraordi-naire talent qu’on lui connaît, des extraits de l’œuvre de l’écrivain et ar-tiste plasticien, M. Denis Donikian, dans la bibliothèque du CRDA

Samedi 06 décembre 2008 à 15 heures

Textes à boire et autres arméniosités

Dans le cadre de ses activités culturelles, le Centre de Recherche sur le Diaspora Arménienne vous convie à une rencontre sérieuse entre un musi-cien comédien, Gérard Torikian, et un écrivain plasticien, Denis Donikian, le premier devant interpréter des textes décrispatoires du second, façon de renouveler l'expérience fort réussie du Festival Arménien d'Avignon de juillet dernier. Textes à rire de nous, Tarariens quoi qu'il en coûte, comme nous sommes beaux, grands, tragiques, intelligents et tutti quanti.

Donikian fait grincer les dents et sourire les coeurs par la voix d'un Tori-kian endiablé. Les textes seront tirés de Hayoutioun, du Peuple Haï, etc. Âmes pieuses, s'abstenir. Âmes rieuses, non. On pourra même acheter des livres du Monsieur Donikian, fraîcheur garantie. Pour un premier Noël de crise, rien ne vaut un livre signé par l'auteur. Mais aussi le CD des compo-sitions de Gérard Torikian écrites spécialement pour sa pièce Le Concert arménien et le Proverbe turc. Lui aussi signera, anchouchd.

CRDA, 9 Rue Cadet, à Paris, Samedi 6 décembre 2008, à 15 heures

Gérard Torikian : Après l'obtention de plusieurs prix du Conservatoire, ayant passé de l'accordéon au piano, du piano à la composition pour images, (comprendre musiques de films et spectacles divers), tout en tra-vaillant sur une thèse portant sur les neumes ou notations musicales ar-méniennes anciennes, Gérard Torikian a plongé récemment dans la mar-mite du théâtre en coécrivant avec son épouse Isabelle Guiard, Le Concert arménien et le Proverbe turc, qu'il a lui-même interprété au cours de l'An-née de l'Arménie, sur une mise en scène de Serge Avédikian.

D'une écriture hybride qui convoque musique, légende, théâtre d'ombres

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et de la marionnette ou mime, la pièce part du génocide arménien pour renvoyer le spectateur à ses propres fantômes. Denis Donikian : Explorant depuis les commencements le continent arménien dans toutes ses dimen-sions et par tous les moyens que lui offre l'écriture, Denis Donikian s'est aussi bien penché sur l'Arménie depuis sa phase soviétique jusqu'aux sou-bresauts actuels de l'Indépendance, que sur la diaspora, tant avec sa Pe-tite encyclopédie du génocide arménien, qu'avec ses chroniques contre le négationnisme données sur le site Yevrobatsi.

Parallèlement, à un travail de plasticien (sculpture, peinture, collages), il a publié plusieurs ouvrages au sein desquels tous les genres cohabitent. Il est l'auteur entre autres, de Fragments de figures apatrides, Le Peuple Haï, Un Nôtre Pays, Hayoutioun, Nomadisme et sédentarité… et de plu-sieurs traductions, Toumanian, Barouïr Sevak, Violette Krikorian, Ara Balio-zian.

Agenda - Invitation : “Holiday Showcase exhibition”

You are cordially invited to join us celebrate our third year-end exhibition.

The purpose is to acquaint the community with the small-scale works of art by gallery artists and to encourage the interested viewer to consider living with their choice of art.

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"HOLIDAY SHOWCASE EXHIBITION"

DECEMBER 6, 2008 – January 24, 2009

PARTICIPATING ARTIST

ALINA, J. NATASHA KOSTAN, RUBEN AMIRIAN, KALOUST GUEDEL, LUCY HAGOPIAN, NARINE ISAJANYAN, LARK, MATHILDE LOMBARD, LAUNA D. ROMOFF, HAROUT KAZAN, GARIK KARAPETYAN, KIKI, VACHAG, ZAREH, SEV

OPENING RECEPTION: SAT, DEC 6, 6 - 10pm

H. KAZAN FINE ARTS

11456 W. Washington Blvd., Los Angeles, CA 90066

Gallery Hours: By Appointment

310. 398.0090

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[email protected] http://www.hkazanfinearts.com/

Entrance through driveway Three blocks west of the 405 Fwy, southside of the street. Between Purdue and Barryman.

Agenda - 10 décembre / Soirée-débat au Conseil Supérieur du Notariat75 : Soirée-débat 10/12/2008

A l’occasion du 60ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme vous convie à participer à une soirée-débat sur

LA DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME FACE AUX NOUVEAUX ENJEUX MONDIAUX

Mercredi 10 décembre 2008 à 20h15 Au Conseil Supérieur du Notariat 60, boulevard de la Tour-Maubourg - 75007 Paris Métro : La Tour-Maubourg (ligne 8)

PROGRAMME

OUVERTURE

Patrick Gaubert, Président de la LICRA, président du Haut Conseil à l’Intégration

ANIMATION

Martine Benayoun, Vice-présidente de la LICRA chargée de la Culture

INTERVENTIONS

Chahdortt Djavann, Romancière, anthropologue

Frédéric Encel, Directeur de recherche à Sciences-Po Paris et à l’Institut Français de

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Géopolitique

Gérard Israël, Philosophe

Blandine Kriegel, Philosophe

Jacky Mamou, Président du Collectif Urgence Darfour

Albert Memmi, Ecrivain, essayiste

Valérie Sebag, Maître de Conférences en droit privé

Marc Weitzmann, Ecrivain

Un cocktail sera offert avant la soirée (à partir de 19h30).

Réservation obligatoire auprès de Frédéric : 01.45.08.08.08.

http://www.licra.org/index.php?section=detail&id=3694&type=7

Agenda - 10 décembre: rencontre exceptionnelle à la bibliothèque du CRDA Chers Adhérents, Chers donateurs, Cher Public,

Les bénévoles et animateurs du CRDA seront heureux de vous rencontrer à l’occasion d’un événement artistique

Une rencontre exceptionnelle

Un acteur, musicien et auteur, M. Gérard Torikian, lira, avec l’extraordinaire talent qu’on lui connaît, des extraits de l’œuvre de l’écrivain et artiste plasticien, M. Denis Donikian, dans la bibliothèque du CRDA

Samedi 10 décembre 2008 à 15 heures

Textes à boire et autres arméniosités

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Dans le cadre de ses activités culturelles, le Centre de Recherche sur le Diaspora Arménienne vous convie à une rencontre sérieuse entre un musicien comédien, Gérard Torikian, et un écrivain plasticien, Denis Donikian, le premier devant interpréter des textes décrispatoires du second, façon de renouveler l'expérience fort réussie du Festival Arménien d'Avignon de juillet dernier. Textes à rire de nous, Tarariens quoi qu'il en coûte, comme nous sommes beaux, grands, tragiques, intelligents et tutti quanti.

Donikian fait grincer les dents et sourire les coeurs par la voix d'un Torikian endiablé. Les textes seront tirés de Hayoutioun, du Peuple Haï, etc. Âmes pieuses, s'abstenir. Âmes rieuses, non. On pourra même acheter des livres du Monsieur Donikian, fraîcheur garantie. Pour un premier Noël de crise, rien ne vaut un livre signé par l'auteur. Mais aussi le CD des compositions de Gérard Torikian écrites spécialement pour sa pièce Le Concert arménien et le Proverbe turc. Lui aussi signera, anchouchd.

CRDA, 9 Rue Cadet, à Paris, Samedi 6 décembre 2008, à 15 heures

Gérard Torikian : Après l'obtention de plusieurs prix du Conservatoire, ayant passé de l'accordéon au piano, du piano à la composition pour images, (comprendre musiques de films et spectacles divers), tout en travaillant sur une thèse portant sur les neumes ou notations musicales arméniennes anciennes, Gérard Torikian a plongé récemment dans la marmite du théâtre en coécrivant avec son épouse Isabelle Guiard, Le Concert arménien et le Proverbe turc, qu'il a lui-même interprété au cours de l'Année de l'Arménie, sur une mise en scène de Serge Avédikian.

D'une écriture hybride qui convoque musique, légende, théâtre d'ombres et de la marionnette ou mime, la pièce part du génocide arménien pour renvoyer le spectateur à ses propres fantômes. Denis Donikian : Explorant depuis les commencements le continent arménien dans toutes ses dimensions et par tous les moyens que lui offre l'écriture, Denis Donikian s'est aussi bien penché sur l'Arménie depuis sa phase soviétique jusqu'aux soubresauts actuels de l'Indépendance, que sur la diaspora, tant avec sa Petite encyclopédie du génocide arménien, qu'avec ses chroniques contre le négationnisme données sur le site Yevrobatsi.

Parallèlement, à un travail de plasticien (sculpture, peinture, collages), il a publié plusieurs ouvrages au sein desquels tous les genres cohabitent. Il est l'auteur entre autres, de Fragments de figures apatrides, Le Peuple Haï, Un Nôtre Pays, Hayoutioun, Nomadisme et sédentarité… et de plusieurs traductions, Toumanian, Barouïr Sevak, Violette Krikorian, Ara Baliozian.

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Agenda - Message du G2IAL'ambassade de France en Arménie recherche au poste d'attaché com-mercial de l'ambassadeur une jeune personne dans le cadre d'un VIE de 18 mois.

Contactez : [email protected]

Le G2IA

Agenda - Avant-programme des 1ères Journées Ar-méniennes d'Althen Paluds

Chers Amis,

Voici l'Avant-Projet de Programme.

Il sera sans doute légèrement modifié, il subira des ajouts, des retraits, mais l'essentiel est dans ce document. J'espère que le projet de se voir TOUS une fois par an autour d'un pro-gramme VARIE et A LA CARTE nous fera nous retrouver nombreux en toute CONVIVIALITE.

ALTHEN des PALUDS n'offre qu'une 50 aine de chambres ( hotels + gites).

Réservez dès maintenant les packs hébergement/spectacles pour le WE du 8 au 9 ( ou 10).

Les 1ères demandes seront servies en 1er.

Le Comité d'Organisation des JARA est dans les langes aussi, nous n'avons pas un carnet d'adresses fourni. Nous comptons sur VOUS pour diffuser l'info.

DJERMOREN Mooshegh

Télécharger le document pdf :

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=23791

Agenda – Azerbaïdjan : Observation des élections présidentielles du 15 octobre

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Observation des élections présidentielles du 15 octobre 2008 Analyse, bi-lan et prospectives

Manifestation organisée par l'Association des Anciens auditeurs du Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques (ACEDS) et le groupe d’amitié de l’Assemblée Nationale France-République d’Azerbaïdjan,

En collaboration avec l’Union des associations de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale pour la défense et la sécurité, les auditeurs de l'Institut National des Hautes Etudes de Sécurité, le Collège Atlantique Oural, l’Association Européenne des Administrateurs d'Elections (AEAE).

Ecole Militaire Le mercredi 10 décembre 2008 9h00 à 13h00 Accueil dès 8H30 Amphi de Bourcet (un transfert sur l’amphi Foch est envisageable)

Entrée gratuite sur présentation d'une pièce d'identité et sous réserve d'une pré-inscription enregistrée sur le site www.aceds.fr rubrique "évène-ments" (lien "réserver"), et en fonction des places disponibles . Pour tout renseignement complémentaire s'adresser : [email protected]

9 H00 Ouverture

• Monsieur le député Jean Louis DUMONT, Président du Groupe France-République d’Azerbaïdjan de l’Assemblée nationale.

Modérateur et présentation rapide du pays et des enjeux.

• Mr Jean-Yves CHEVALIER, Président d’honneur de l’ACEDS, INHES 20ème Session, membre du Joint Working, Group sur l'application des standards internationaux des droits de l'Homme en Azerbaïdjan (JWG), Ob-servateur International en 2005 & 2008

1. Etude du processus électoral et à sa mise en oeuvre

Analyse de l’organisation, des aspects techniques et méthodologiques Le processus électoral lors des élections du 15 octobre 2008

• Mr Guy CORRE, Président de l’ACEDS (Association du Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques), AR150 IHEDN, Observateur en 2008 et

• Mme Eddie JOSEPHAU, Secrétaire générale de l'A.E.A.E (Association Européenne des Administrateurs d'Elections), membre de l’ACEDS, Obser-vateur en 2008.

L’évolution du processus électoral depuis 1991

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• SEM Jean PERRIN, ancien Ambassadeur de France en Azerbaïdjan, Té-moin ou Observateur en 1993, 2005 et 2008.

• Amiral DUFOURCQ, Directeur de recherche au centre d’études et de recherche de l’Ecole militaire à Paris (CEREM )

2. Application des standards internationaux

Restitution d’Observateurs internationaux présents le 15 octobre 2008 à savoir :

2.1.Restitution des sénateurs et députés français,Représentants de l'OSCE, du Conseil de l'Europe, ou observateurs indépendants). Interven-tion des députés et sénateurs sous réserve de confirmation de disponibili-té.

• Mr le Député Michel VOISIN, Président de la délégation française à l'Assemblée parlementaire de l’OSCE, Observateur en 2005 & 2008.

• Sénateur Jean-Guy BRANGER, membre de l’Assemblée du Conseil de l’Europe, Observateur en 2005 & 2008.

• Mr le Député Claude GATIGNOL, Vice-Président de l'office parlemen-taire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, co-Président du groupe Energie, Observateur en 2008.

• Mr le Député François LONCLE, Membre de la commission des af-faires étrangères, Observateur en 2008.

2.2. Restitution des experts, présidents d'associations et person-nalités.

• SEM Hassen FODHA, ancien ambassadeur et ancien représentant de l’ONU en Europe, Observateur en 2008.

• Docteur Odile DORMOY, Vice-Présidente ACEDS, Ancienne chef du Service de Psychiatrie de l’Hôpital Saint Anne et de la Prison de la Santé, Observateur en 2008

Interviendra sur l’observation des élections dans les prisons

• Maître Christian FREMAUX président de l’ANA IHEDN, Observateur en 2008

Interviendra sur la Vision juridique des élections

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• Mr Olivier VEDRINE, Membre du TEAM EUROPE France, Président du Collège Atlantique Oural, Membre du JWG, Observateur en 2008 et

• Mr Jean-Paul MOERMAN juge à la Cour constitutionnelle de Belgique, membre du JWG, observateur en 2008.

Synthèse du JWG sur le déroulement des élections (phase prépa-ratoire et observation) NB : Les membres du JWG, Joint Working Group sur l'application des stan-dards internationaux des droits de l'Homme en Azerbaïdjan ont notam-ment travaillé sur l’application des recommandations de l'OSCE ODIHR et de la commission de Venise du conseil de l'Europe sur les derniers ajouts et amendements du code électoral par le parlement (Milli Majlis) de la Ré-publique d'Azerbaïdjan.

3. Etude de l'avenir de l'Azerbaïdjan au lendemain des élections présidentielles.

(objectifs, stratégie, marge de manoeuvre, relations internatio-nales et économiques). Nous mettrons ainsi en exergue l'existant et l'avenir des relations Franco-Azerbaïdjanaises dans le nouveau contexte international (politique, écono-mie, culture)

• Mr Olivier GOURAUD, société Total, (sous réserve de disponibilité).

• Mr le Député Thierry MARIANI, membre de la délégation française à l'Assemblée parlementaire de l’OSCE, observateur en 2008.

Une ou plusieurs personnalités azerbaïdjanaises interviendront lors de cette troisième partie (la liste sera communiquée avant le 20 novembre)

• Mr le Député Jean Louis DUMONT, Président du Groupe France-Répu-blique d’Azerbaïdjan de l’Assemblée nationale.

Clôture par Monsieur René OCCHIMINUTI, Président de l’Union IHEDN, Observateur en 2008.

Agenda - 27 janvier: Récital de "Canzoni Napoletane" avec Rouben ElbakianEn partenariat avec Cultura ed Italia

Récital de " CANZONI NAPOLETANE "

ROUBEN ELBAKIAN

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Tenore a la Voce d'Oro

Mardi 27 janvier à 20h30

Amphithéâtre Richelieu de la Sorbonne

LOCATION - TICKETNET - http://www.ticketnet.fr/shop/intro.asp?idtier=78768 - 0 892 390 100

Virgin Mégastore, Galeries Lafayette, Auchan,

E-Leclerc, Cultura...

Intégralité de critique et avis des personnalités - voir les pièces jointes

Pour de plus amples informations : http://www.roubenelbakian.com/

Désir Belcanto Production

[email protected]

Agenda - Lucineh Hovanissian won Toronto Exclusive Magazine Awards 2008LUCINEH HOVANISSIAN WON TORONTO EXCLUSIVE MAGAZINE AWARDS 2008

INTERNATIONAL ARTIST OF THE YEAR & BEST INTERNATIONAL JAZZ SONG

Lucineh Hovanissian “My childhood” (©“Made in Armenia ”, 2008)

NOMINATION FOR:

BEST INTERNATIONAL WEB SITE

http://www.torontoexclusive.com/magazineawardsonline/

http://www.lucinehovanissian.am/

mp3s from her latest album

“Made in Armenia” are on:

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http://www.sonicbids.com/epk/epk.aspx?epk_id=147806

Agenda - Marseille: La petite soeur française d' Harry Potter au Festival National du Livre Arménien7 millions de livres déjà vendus dans le monde !

La petite soeur française d' Harry Potter au Festival

National du Livre Arménien de Marseille Son Altesse Royale Princesse Sophie Audouin-Mamikonian dédicacera le dernier Tara Duncan Samedi 13 Décembre 2008 de 14 h à 18 h à la BIBLIOTHEQUE DEPARTEMENTALE GASTON DEFFERRE ( face au port - quartier EUROMEDITERRANEE ) -découvrez-la le 26 Novembre dans l'émission " 66 minutes " sur M6

Arrière petite-nièce de Tristan Bernard, petite-fille de Pierre Veber, nièce de Francis Veber, Sophie Audouin-Mamikonian est née au Pays Basque d’où elle a puisé les contes et légendes alimentant son imaginaire. Mariée, mère de deux filles, Diane et Marine, qui sont ses correctrices, elle partage son temps entre sa famille, l'écriture et ses activités de princesse d’Armé-nie avec l’association Douleurs sans frontière, dirigée par le docteur Alain Serie. Sophie Audouin-Mamikonian est surtout connue pour sa décalogie Tara Duncan un univers dans lequel évolue la jeune héroïne éponyme, une « sortcelière » dotée d'un pouvoir extraordinaire qu'elle a souvent bien du mal à contrôler. La fréquence de parution est d'un tome par an. Plus ré-cemment,elle est l'auteure de Clara Chocolat, une série pour les petits et de La Danse des obèses, un thriller pour adultes. Après son succès pari-sien Marseille accueille la soeur française d'Harry Potter !

Agenda - Un chemin de promesses Paris-Jérusalem

A l’occasion de la sortie du récit de voyage, on vous invite à découvrir les huit mois de marche.

LIRE UN EXTRAIT: http://my.wobook.com/00000006633ed4f6693fd25a5d2deb21a471cb77c3fc61844e

VOIR UNE VIDEO: http://www.enchemin.org/

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Un chemin de promesses. 6 000 km à pied et sans argent, de Paris à Jérusalem. Une aventure à la rencontre des autres et d’eux-mêmes.

En marchant et demandant le gîte et le couvert, Mathilde et Édouard Cortès se sont donné la main pendant 6 000 km. Jeunes mariés, ils ont fait le pari que l’amour et la confiance leur feraient vaincre tous les obstacles.

Paris, 17 juin 2007, Mathilde et Édouard partent en voyage de noces… à pied. Ils ont en tête le rêve fou de rallier Jérusalem, sans un sou en poche, dans une volonté de dépouillement, à la manière des pèlerins du Moyen Âge. Leurs besaces sont légères pour permettre à leurs pensées de s’envoler.

Des Alpes aux forêts des Balkans, des steppes d’Asie Mineure aux eaux du Jourdain, Édouard et Mathilde cheminent à travers quatorze pays, gravissant des montagnes, traversant des régions en guerre, franchissant des zones désertiques, dormant à la belle étoile… Dans ce grand trek, des étapes aux noms mythiques : Vézelay, Vérone, Mostar, Istanbul, Alep, Damas.

Découvrir les autres, ils y sont forcés pour survivre, puisqu’il faut, chaque jour, trouver celui qui leur offrira de quoi se nourrir. Du forestier jurassien au berger croate, de la fillette serbe du Kosovo au diamantaire turc, du derviche de Cappadoce à l’espion syrien, les rencontres sont belles, enrichissantes, souvent étonnantes… même si certaines leur réservent de bien mauvaises surprises. Dans l’adversité, Mathilde et Édouard apprennent à mieux se connaître et à s’aimer malgré leurs faiblesses.

Les deux jeunes gens forcent leurs limites pour atteindre leur but. Le récit de leurs huit mois de rencontres, de solitude, de faim souvent, de peur parfois, constitue une extraordinaire et authentique aventure humaine et intérieure.

• Parution : 3 novembre 2008 • 320 pages • Un cahier photos de 16 pages couleur

ACHETER CE LIVRE:

http://www.xoeditions.com/spip.php?page=article_commande&id_article=248

FILMS produits par Gédéon programmes : Une série de 7X26 minutes sera diffusée sur la chaîne Voyage les 8, 15 et 22 décembre 2008 à 20h50 dans Authentik Aventures. Diffusion sur France 5 en 2009.

POUR INFORMATION : - Avec Michel Drucker, vous pourrez nous entendre le 24 novembre entre

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9h30 et 11h sur Europe 1. - Avec Sophie Davant et Didier Régnier, vous pourrez nous voir sur France 2 dans C’est au programme le 14 novembre à 9h45. - Nous dédicacerons notre livre à la Fête du Livre du Figaro Magazine le dimanche 30 novembre de 14h à 18h30 au Palais Brongniart à Paris. - Nous présenterons notre voyage au Café de l’Aventure au Zango (15 rue du Cygne 75001 métro Etienne Marcel) le 2 décembre à partir de 20h.

Agenda - Les monuments de la région de Mouch-Sassoun-Van Située au cœur de l'Arménie historique, la région de Mouch-Sassoun-Van (réputée Eden Paradis terrestre selon les notions sacrées anciennes du roche-Orient antique et la Bible) abonde en églises, couvents et forteresses historiques.

Après un travail de fourmi, qui a duré près de trois ans, Jean V. Guréghian a réussi à répertorier, sur une carte, environ 250 monuments d'architecture dans la région de Mouch-Sassoun-Van, au cœur de l'Arménie historique.

Après, quelques descriptions et généralités, il y a aussi, en fin du livre, une liste de plus de 300 localités, avec les noms arméniens d'origine et la correspondance en turc (les noms ayant été changés après le Génocide de 1915).

CE LIVRE DEVIENDRA, A NE PAS EN DOUTER, UNE REFERENCE POUR LES CHERCHEURS, LES ETUDIANTS ET MEME LES JURISTES.

Grâce à leurs soutiens, la Fondation Gulbenkian et l'Institut Tchobanian ont permis la publication de ce livre indispensable.

Attention tirage limité : commandez votre exemplaires dès maintenant.

Les souscriptions sont ouvertes sur le site de l'éditeur

http://editions.sigest.net/page000100fc.html

ou alors par un chèque de 14 euro libellé à

SIGEST 29 rue Etienne Dolet 94140 Alfortville

Vous recevrez l'ouvrage chez-vous par la poste dès la publication.

http://editions.sigest.net

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Agenda - Christianisation de l'Arménie - Volume II

Souscription : parution prochaine aux Editions Sources d'Arménie :

Christianisation de l'Arménie - Volume II : L'œuvre de Saint Grégoire l'Illuminateur

Ce volume traitera de la vie et de l'action de saint Grégoire l'Illuminateur, l'apôtre de l'Arménie et paraîtra en 2008. Il réunira les sources sur le règne du roi d'Arménie Tiridate III le Grand et le pontificat de saint Grégoire l'Illuminateur. Sur la base de ses textes, une analyse nouvelle du règne de Tiridate III le Grand sera proposé. Mais surtout c'est l'œuvre de saint Grégoire l'Illuminateur qui constituera le cœur du volume. La date de la conversion de Tiridate sera longuement abordée. Mais aussi les liens de l'Église arménienne avec la Grande Église et la mise en place d'une structure ecclésiale en Arménie seront analysés.

[email protected]

Par Courrier : Sources d'Arménie BP 2566 69217 Lyon cedex 02

Volume II sur l'Histoire du Christianisme Arménien : L’œuvre de saint Grégoire l’Illuminateur http://sourcesdarmenie.com/joomla/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=1

Pour acheter le livrehttp://sourcesdarmenie.com/joomla/index.php?option=com_content&task=view&id=20&Itemid=33

Agenda - Mémoire du génocide arménien : «The River Ran Red»

Projection de « The River Ran Red » au Gala d'ouverture du Festival de Film International ARPA à Hollywood :

Le 70ème documentaire de Michel Hagopian, 95 ans, sera présenté en première au Théâtre Egyptien à Hollywood, le Vendredi 24 octobre 2008 à 19:30

Egyptian Theatre

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6712 Hollywood Blvd. Hollywood, Californie USA

Plus d'information sur http://www.armenianfilm.org

Agenda - Opération "Houys" [Espoir] pour les enfants d'ArménieMise en place depuis le début de l'année 2008, l'opération « Houys » a permis de réaliser cet été plus de 17 000 € de travaux au niveau des sanitaires, cuisine et chambres de l'orphelinat Houys à Gumri.

Une seconde phase avec le soutien de nombreux artistes peintres, sculpteurs, dessinateurs et photographes a été mise en place.

Vous aussi, participez à cette seconde opération en achetant un Bon de Soutien à 10 €.

Lors de la soirée de clôture du samedi 31 janvier 2009 au Yan's un tirage au sort des numéros de Bon de Soutien permettra de gagner de nombreuses œuvres offertes par ces artistes participants.

Ces Bons de Soutien sont imprimés sur des cartes représentant des œuvres de Jansem.

Commandez dès maintenant ces Bons en téléphonant au 06 19 99 28 37

Consulter le site Internet : http://www.houys.fr/

et le blog : http://blog.houys.eu

Télécharger le pdf et le word document:

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=22316

Agenda -Présentation de “ Le voyage des ombres“La présentation d'un livre destiné à faciliter une meilleure trans-mission de notre mémoire collective dans les écoles.

“ Le voyage des ombres“ aux éditions du Cygne

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C’est au travers d’une chronique poétique des événements les plus dou-loureux du vingtième siècle que l’auteur nous invite à revisiter la planète.

Sa prose concise impose à chaque mot le poids de l’histoire. La parole s’exclame : « Cric crac ! » conte la tradition haïtienne. « Me voilà ! » en-gage la foi. Elle évoque la légende malgache d’un « oiseau cendreux » qui « feint les pleurs du bébé » et « miaule les chiens » ; à « petits pas », elle enterre la chair, expire « les cris de la terre », torture, « tord tue », crie « les silences de la nuit », devient muette « paroles d’yeux ». Elle rappelle les sacrifices mayas des « épouses aux langues hérissées », interroge la raison africaine : « Qui est le maître de la mort ? »

Son écriture métaphorique n’est présente que pour mieux « penser » une plaie encore béante dans notre mémoire collective. Par ce voyage mémo-riel dans l’antre des barbaries humaines, l’auteur rend un vibrant hom-mage aux innombrables disparus.

Le voyage des ombres de Anick ROSCHI http://www.editionsducygne.com/editions-du-cygne-voyage-des-ombres.html

ISBN : 978-2-84924-063-2

13 x 20 cm

62 pages

12,00 €

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Pays visités dans le livre :

Namibie, Arménie, France, Haïti, Pologne, Algérie, Japon, Madagascar, Co-rée du Nord, Chine, Cameroun, Mozambique, Angola, Nigeria, Israël, Viet-nam, Chili, Afrique du Sud, Cambodge, Argentine, Guatemala, Iran, Salva-dor, Liban, Timor, Oriental Irak, Inde, Érythrée, Bosnie-Herzégovine, Rwan-da, Sri Lanka, Sierra, Léone, Russie.

Dans la presse pédagogique :

Le voyage des ombres http://www.afef.org/blog/index.php?2008/02/11/228-le-voyage-des-ombres

Extrait du livre :

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Boucles

Les boucles du jour

Tombées à vos pieds

Caressent les nuits

De nos mémoires brûlées.

Auschwitz, 3 Septembre 1941, Pologne © 2007 Anick Roschi

http://www.culturactif.ch/ecrivains/roschi.htm

SITES GENOCIDE ARMENIEN

Visitez nos liens

http://www.collectifvan.org/liens.php?r=7

------------------------------------------------------------------------------------------N’oubliez pas qu’en tant que téléspectateurs vous pouvez témoigner de votre satisfaction (et de votre mécontentement lorsque c’est le cas) auprès des media qui traitent l’information.Quelques adresses et tél.:

TF1 - 1, quai du point-du-jour 92656 Boulogne cedexTel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40Internet : www.tf1.fr

France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74Internet : www.france2.frEmail : [email protected]

France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02Internet : www.france3.frEmail : [email protected]@france3.fr

Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34Internet : www.cplus.fr

France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00Internet : http://www.france5.fr/Email : http://www.france5.fr/contact/

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Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur :http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm

Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedexTel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00Internet : www.arte-tv.comEmail : [email protected]

M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedexTel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10Internet : www.m6.fr

I-Télévision - 6 allée de la Deuxième DB 75015 ParisTel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01Internet : www.itelevision.fr

LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedexTel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50Internet : www.lci.frQuelques émissions radiosoù les auditeurs peuvent intervenir

Europe 1 www.europe1.frSemaine de 18h55 à 20h00Michel FieldChaque jour, du lundi au vendredi, de 18h55 à 20h00, Michel Field “accouche” en direct les auditeurs, sur un thème d’actualité. Sans se contenter du pour et du contre, il les fait dialoguer à plusieurs sur un même sujet. Ils se forgent ainsi eux-mêmes leur opinion comme lors d’un travail journalistique : croiser des sources puis se rendre compte que la vérité est souvent de l’ordre du compromis entre des idées tranchées. C’est aussi une façon de prendre chaque jour le pouls de l’opinion publique sur des sujets lourds et graves mais aussi légers et futiles comme en distille, chaque jour, l’actualité. Pour discuter avec Michel Field, il suffit d’appeler le 01 42 32 14 14 ou d’envoyer un courrier électronique sur www.Europe1.fr.Semaine de 10h30 à 12h00Jean-Marc MorandiniCoup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de Jean-Marc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la Télé de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32 42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15.

RTL www.rtl.frSemaine de 13h00 à 14h00Pierre-Marie Christin Les auditeurs ont la paroleRendez-vous phare de l’information, le 12h30 accueille un nouveau présentateur. C’est en effet Pierre-Marie Christin qui succède à Christophe Hondelatte et Jérôme Godefroy aux commandes du journal de la mi-journée. Pierre-Marie Christin présente ensuite, de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet. Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et après14H, vous pouvez

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laisser vos message sur le répondeur, sans oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer à l'émission. Chaque vendredi, cette heure d’expression prend une coloration week-end. Les loisirs sont à l’honneur avec la participation des journalistes spécialisés de la rédaction, ou d’intervenants extérieurs. Et, à la veille du week-end, Louis Bodin dialogue avec les auditeurs sur les phénomènes météo de la semaine écoulée ou des deux jours de repos à venir.

France Inter www.radiofrance.frSemaine de 19h20 à 20h00Le téléphone sonneSi vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne...- le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h- Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir".- le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms)Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son intégralitéLe répondeur « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37 soit sur notre mail : [email protected] et nous donnerons suite !

RMC www.rmcinfo.frBOURDIN & Co Le 1er show radio d'infoDu lundi au vendredi de 6h à 10h.Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin & Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min).

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L'association des auditeurs de France Culture

L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières.

L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :

- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;

- la préservation de son identité et de sa spécificité ;

- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;

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- son ouverture aux différents aspects de la culture ;

- son rayonnement et développement de son influence ;

- sa pérennité.

L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et philosophique.

Association des auditeurs de France Culture 83 boulevard Beaumarchais 75003 Paris Téléphone : 01 42 09 03 67 Courriel : [email protected]

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Collectif VANVigilance Arménienne contre le Négationnisme

Boîte vocale : 08 70 72 33 [email protected]

Collectif VAN - BP 2008392133 Issy-les-Moulineaux Cedex

Les News en ligne chaque jour sur :www.collectifvan.org